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Institut pour une triarticulation sociale
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version au 15/08/2018

Traduire un tel propos amène à réfléchir sur le sens des mots, tant allemands que français. Certains demandent des choix, eux-mêmes évolutifs au fil de la découverte d’autres passages de l'oeuvre, mais aussi de rencontres.
Version la plus récente :
http ://
www.triarticulation.fr/Institut/FG/glossaire/index.html

    ainsi nommé pour soi-disant qui prête à l’objet de se nommer lui-même là où je comprends l’expression allemande comme se référant à la façon dont ce qui entoure la chose la nomme. L’usage donc.

« avoir le droit » ou « avoir la permission » : 'Dürfen' en allemand. Compte tenu du propos spécifique à la tri-articulation, modifiant le concept de droit, je préfère la plupart du temps parler de « permission ». De qui on l’obtient, restant plus ouvert contrai­rement à « droit » qui place dans le registre d’une « légalité » et de l’appareil humain (ou divin) correspondant. Voir aussi « légalité » et « légité »

   Capital Ah le capital chez R. Steiner! S'il l’utilise parfois aux sens ordinaires, sa définition peut être la plus universelle est proba­blement : " tout ce qui épargne du travail ". En ce sens le capital " financier ", s’exprimant en monnaies, est donc, comme l’argent, un processus d’abstraction vis-à-vis de la réalité. L’agencement d'un moyen de production serait donc le capital réel parce qu’il contient l’intelligence, les facultés appliquées à l’organisation du travail transformant la nature. Nature qui ne saurait donc être pour lui un capital. Le sol comme l’entreprise ne sauraient être monnayés. Et la locomotive une fois terminée, intégrant une entreprise devient " comme le sol ". Donc l’accumulation de propriétés, ou de leurs représentations fragmentaires abstraites en "titres" ou pire "actions" n’est pas envisagée. En réalité la seule action est là d’accumuler des droits d'un droit abandonné à un marché où s’achètent et se vendent des droits tels des marchandises. Hors marché un minimum réglementé, cela s’appelle ailleurs "passe-droit" ou "corruption". Il va s'en dire que le prélèvement d’une partie des prestations de ceux qui travaillent sur ces propriétés n’est pas nécessaire pour lui au cycle de l’économie, il aurait même un effet "parasitaire" puisque le soi-disant apport en capital ne constitue pas pour lui une prestation qui appellerait une "contre-prestation" (voir plus bas) . 15/08/2018

Dreigliederung ou tri-articulation : litt. qui consiste en trois membres. Dans l~œuvre imprimée de Rudolf Steiner le terme est utilisé le plus souvent appliqué : à l’organisme social, à l’organisme corporel humains (3 systèmes fonctionnels autonomes ayant chacun leur centre et débouchés spécifiques sur l’extérieur voir entre autres « Les énigmes de l’âme »), l’être humain sur terre en tant que corps, âme, esprit. Ensuite, beaucoup moins souvent, au reflet dans l’âme humaine des trois systèmes fonctionnels de la corporéité connus dans la psychologie classique comme penser, sentir, vouloir et aussi dans le rapport de trois facultés historiques de l’âme (de sensation, d’entendement, de conscience) en rapport aux âmes de peuples. Historiquement d’abord traduit en français par « tripar­tition » alors qu’existe bien le terme 'Dreiteilung' en allemand que Rudolf Steiner utilise dans certaines circonstances, mais dis­tingue explicitement de 'Dreigliederung'. D'un certain point de vue, on pourrait dire que ces anciennes traductions reflétaient plus l’activité première par laquelle on rentre en rapport au concept : définir ce qui relève de chacune des parties, pour dans un deuxième temps s’intéresser à la façon dont elles s’articulent ce qui est peut être à l’origine de la suggestion qu’aurait faite Christian Lazaridès semblerait-il de « triarticulation » (qui n’existe pas en français et est donc une création spécifique).

 Voir aussi ici.

Économie de peuple pour Volkwirtchaft, volkwirtschaftlich (l'ad­jectif) : litt : Volk > peuple ou ...nation. Wirtschaft > économie. Notons tout d’abord que pour son cours d’économie, Rudolf Steiner parle de cours d’économie nationale. Il emprunte probablement l’expression usuelle de son temps bien qu’il y développe autre chose sur ce sujet constatant et annonçant l’économie mondiale. Beaucoup traduiront ensuite économie « politique ». La discipline universitaire évoluant aussi en ce sens et l’économie devenant tou­jours plus en même temps porteuse d’ambitions politiques. Mais R. Steiner constate déjà ces obstacles. Si on replace son cours d’économie dans le contexte du « temps de la tri-articulation » qui s’achevait, et qu’on n’ignore pas ses apports, peut être pourrait-on lui prêter d’utiliser en fait le terme dans son sens littéral, un sens d’avenir : « économie du peuple » ou populaire. Compris son cours n’est plus la discipline académique, sans pourtant être dépourvu de rigueur. Car ce ne peut alors être qu’une économie 'assoziative' autogérée pratiquée d'en bas. Donc par le peuple des êtres humains aux capacités variées, ou aussi par ce que W. von Humbold appelle aussi le « génie de la nation » où toute action (politique) de l’État doit bien se garder d’intervenir. Par l’ensemble de son oeuvre de science sociale, il montre justement les chemins par lesquels ce qui aujourd’hui peut encore sembler utopique, trouvera son chemin.

Économie nationale pour "nationalökonomie" : litt : national économie , ex : 'le cours d’économie nationale'. Il semble exister un débat sur ce qu’il serait plus juste de traduire aujourd’hui par « économie politique », ce qui correspondrait à l’évolution des disciplines économiques aujourd’hui. « L’économie nationale » étant alors la façon d'appeler justement alors, au début du 20è siècle, cette discipline, que d’ailleurs R. Steiner « élargit » selon son essence à la terre entière tout en combattant son caractère restrictivement « national » si on entant par cela son rattachement à l’entité politique « État ». Mais à cela vient s’ajouter la question de l’économie « politique » qui justement devrait en être détachée à l’avenir (voir ' Volkwirtschaft' )

 

"être-là" : utilisé comme traduction littérale pour Dasein dans son sens premier ci dessous :
Le mot allemand Dasein [ˈd̥ɑːza͡ɪ̯n] est l'infinitif substantivé du verbe allemand dasein, qui signifie « être présent ». Le substantif, apparu au XVIIe siècle avec le sens de « présence », est employé depuis le XVIIIe siècle comme équivalent du français « existence » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Dasein).
Depuis Heidegger (pour "Dasein") et Sartre (pour "existence") son passés par là...

 

Fond et sol : "Grund und Boden" . C’est une expression de la langue allemande à caractère juridique. Faute de connaître un spécialiste des questions juridiques et historiques (l’expression est utilisée de façon moins soutenue de nos jours), j’ai trouvé trois explications :

-Fond représenterai le sous sol, sol la surface. En France, la propriété du sous sol aurait été retirée du droit de propriété dans la première moitié du 20e siècle.
-Fond représenterait l’ensemble des biens « fond » fixés au sol. La fiscalité aurait joué un rôle dans la naissance de l'expression; L’un et l’autre, quoique liés, auraient été taxés différemment.
-Fond serait plus utilisé pour la parcelle qu'on aquiert pour sa maison, tandit que Boden serait plus général (Gudrun)
Tout au long de la traduction le choix a été fait de taiter l’expression comme un singulier.
Le lecteur pourra la plupart du temps lire "foncier" pour "fond et sol", tout en ne perdant pas de vue qu'en allemand et chez Steiner en particulier, l'expression peut couvrir "un peu plus " que le foncier "français".

Cela serait également justifié par le fait que l'expression est citée comme étant un Hendiadys .
On notera qu'existe aussi l'adverbe "foncièrement".

Une définition par R. Steiner : GA 337a, 157 - 160, 1/1999, 03.03.1920, Stuttgart
"N’est-ce pas, dans le processus économique on a premièrement à faire avec ce qui est nécessaire à la production, mais qui ne peut être produit soi-même. A cela appartient fond et sol lui-même et aussi quelques autres ; on rassemble  cela simplement sous « fond et sol »."

Une utilisation par RS dans un contexte tout différent : GA337b, 098-110, 30.08.1919 :
"Et ce livre que promouvait-il donc ? Il ne promouvait rien de plus urgent que, oui, que justement cet art, que nous avons eu là, cette art de théâtre, cette art de sculpture, cet art musical et ainsi de suite. - Tout cela n'a pas de fond et sol social, cela est déraciné, et tout doit à nouveau être formé à partir du social."
Plus récemment (hiver 2015/2016), dans certains textes plus récents, s'est fait sentir le besoin de traduire par "terre et sol" pour signifié que cela englobe autant la terre "vivante"que le sol "mort" . Le m2 bâti n'étant concerné qu'au niveau des fondations.

Nous restons vigilant sur le sujet et mettrons cette note à jour en cas de plus ample compréhension.

Humain / Mensch : En français nous utilisons couramment l’homme dans une ambiguïté entre l’homme particulier (et sa masculinité par dessus le marché) et l’homme en général, là ou l’allemand parle d’humain avec la possibilité de le qualifier de particulier ou d’individuel si besoin et plaçant les questions de sexe sur un autre registre de vocabulaire, à savoir 'Mann' / 'Frau' (Homme/Femme). J'ai opté pour quand même parler d’humain en français. Même si ça donne parfois l’impression qu’il serait regardé du point de vue d'un dieu. Après tout, même si cela ne sonne pas forcément comme cela en allemand, Rudolf Steiner nous parle quand même souvent d'un humain pouvant héberger ou développer un humain 'supérieur' en lui. Et celui-ci a bien quelque chose à voir avec le 'divin' même si cela doit poser des problèmes à un 'libre penseur' se disant athée, voire matérialiste. De toute façon, dans un monde où la fréquentation de robots à notre image s’annonce, cette impression s’estompera.

" Kernpunkte " : les points clef, les points germinatifs, les points fondamentaux, les points centraux, le triple aspect de la question sociale : autant de façon de traduire le titre du livre de grande dif­fusion rédigé en deux mois comme support à la campagne publique pour la tri-articulation de l’organisme social. Nous ferons un point historique des différentes éditions et traductions ultérieurement. Toujours est-il que parler aussi de « noyaux germinatifs » serait bien dans l’esprit d'un propos très « organique ».

« légalité » ou « légité » : légité a été suggéré pour ne pas utiliser légalité dans les cas où il est question de lois naturelles ou spirituelles (ne relevant pas du droit au sens juridique.

" selon la science..." ... de l’esprit, de la nature, sociale... le plus souvent pour l’adjectif allemand n’existant pas en français s'il précise de quelle science il s’agit. C’est donc de la qualification d’une façon de faire 'scientifique' dont il s’agit, mais particulièrement pour la science en question selon le 'principe goethéen' : chaque être requiert les voies appropriée à ce qu’il est pour être connu.

Vie de droit pour "Rechtsleben" : litt.droit-vie: vie du droit, souvent traduit aussi vie juridique. Ce qui souvent n'est pas sans problème parce que ce qui est alors en allement mot composé de deux noms, devient en français nom avec adjectif. La difficulté ne réside pas que dans la traduction, mêmes les germanophones, peuvent passer à côté de la signification que R. Steiner donne à ce terme. A titre d'appel à la vigilance nous signalerons que pour lui : droit de la famille, droit privé/civil, droit pénal relèvent de la vie spiituelle alors que droit public, droit du travail, droit de la propriété relève de la vie "juridique", le pur Etat politique "débarasser" de la vie spirituelle et de la vie économique.
Autre aspect,dans une étude encore non terminée, il s'avère que R. Steier utilse plus de 600 expressions "synonymes" de celle-ci.

droit commercial vie spirtuelle?

Vie de l’économie Production de marchandises, circulation de marchandises, consommation de marchandises. En réalité le 'pro­duit' auquel travaille une communauté de travail, ne devient mar­chandise qu'à la sortie de l’entreprise. Contrairement à la définition courante, la vie de l’économie est celle qui est constituée par l'en­semble des rapports qui s’établissent entre les entreprises et les autres entreprises (communautés de travail) ou les particuliers. Pour R. Steiner, cette vie reste aujourd’hui en grande partie in­consciente. Elle ne peut non plus être saisie par un individu isolé, aussi intelligent soit-il, mais demande l’organisation d’association économique où puisse se former des jugements 'collectifs' à partir des différents points de vues propre à la place qu’occupent chacun des participants. Cela suppose la fin du 'secret des affaires', dé­bouche sur la fixation de prix permettant aux partie de satisfaire leurs besoins. S'y organise la mobilité des travailleurs, tout comme probablement (nous n’ignorons pas les quelques passages qui iraient dans une autre direction) la création et la gestion de la mesure commune aux échanges : la monnaie. 15/08/2018

Vie de l’esprit Dans la France rationaliste, parler de vie de l’esprit peut faire peur. Rendre cela acceptable sous forme de vie culturelle ou intellectuelle, réducteur au point de passer à côté de l’étendue, même, surtout justement en matière d’organisation de la société, que lui donne R. Steiner. Pour commencer, il y a chez lui la vie physique de l’esprit. C’est la culture disponible, acquise, physique parce que morte, passée, et inscrite dans le physique, rangée aux musées, classée dans les bibliothèques, souvent aussi dans nos têtes. Il y a aussi la polarité entre vie libre de l’esprit et demi-libre. C’est­à-dire, d'un côté, celle active tourné vers la pure connaissance (chercheur 'universitaire' par ex.), voire même le pur exercice d’une faculté, fin et moyen se confondant, et celle, non moins active, tournée vers la réalisation d'un produit (entrepreneur), au seuil d’une marchandise?. Là se déploie toute une gradation et se pose probablement une question de frontière, de limite. Sinon la vie de l’esprit est, déjà pour elle-même, hors incarnation. Incarnée, c’est chacun individuellement que nous la portons intérieurement et la percevons hors de nous et en nous. C’est affaire privée, ce qu’il y a de plus privé, exclusif. Avec, vu socialement, tous les travers souvent problématiques. Un vrai challenge que de faire société d’individus (si possible) libres! Du moine en son ermitage donc, aux grandes communautés (matérialistes ou autres) participant à l’économie de division mondiale du travail créant culture. 15/08/2018

Marchandise Dans une organisation de la société où de plus en plus de choses deviennent ' marchandises ' chercher à la caractériser pourrait presque être une nécessité d’hygiène. Je ne connais pour l’instant, pas de passage où R. Steiner le fait explicitement, mais de nombreux passages permettent de s'en approcher. Une marchandise serait destinée à satisfaire un besoin, mais un besoin d’autrui. Pas le sien. Je peux consommer ce que je produis, je ne le met pas alors en marché, ne l’échange pas. Pour produire, si je ne suis pas auto-suffisant comme l’oiseau qui fait son nid ou nourri sa portée,

j'ai besoin de marchandises, ce que d’autres ont produit, mais aussi de choses que personne n'a produit : la nature. Et puis de choses qui ont été produites, mais pour lesquelles, il n’est plus nécessaire que des besoins soient satisfaits, disons ' amorties ' et non consommées (toujours utilisables), devenue comme la nature... La façon dont j’arrive à ma base de nature non produite ou 'amortie', peux m'en servir et peux en exclure d’autres, est un rapport de droit... justement pas une marchandise, mais une question de 'propriété'.   15/08/2018

Philistrosité pour "Philistertum" : Utilisé à l’époque comme sy­nonyme de « petit bourgeois », mais peut être avec une connotation plus religieuse. La référence est biblique dans l’ancien testament.Le rapport des Philistins à Israël...

Prestation... et contre-prestation : Pour 'Leistung und Gegen­leistung' en allemand. Les lexiques orientent généralement sur la « prestation de service » qui est déjà plus proche que les différentes prestations souvent « sociales » que l'on peut recevoir, mais R. Stei­ner ne l’utilise pas dans ce sens sauf à considérer cela toujours dans une réciprocité. La notion de prestation de service elle-même semble d’ailleurs aussi absente de son propos (une occurrence cependant dans son livre 'Les fondements'), là où beaucoup de commentateurs associeront ensuite marchandises et prestations de service comme similaires en économie. Difficile de savoir. En tout cas la tendance par exemple à considérer l’enseignement comme prestation de ser­vice marchandisable est clairement exclue. Et évidemment pas que lui. Par contre la langue allemande voit semble-t-il aussi le proces­sus abouti dans 'prestation'. Et c’est exactement ce qui se dégage de l’utilisation qu’en fait R. Steiner la plupart du temps puisqu’il en parle pour tout « produit » quand il semble avoir besoin de maintenir ou ramener à la conscience qu’il est l’aboutissement d'un processus de production, donc d'un travail. Tout est dans cette nuance quand, en rapport de son concept d’économie moderne de division ou partage du travail, elle semble devoir appeler une contre-prestation. Disons peut-être alors qu’un travail (activité toujours pour autrui, pas « force de travail ») aboutirait dans un accomplissement : la prestation qui sert autrui, égal s'il s’agit d'un produit physique pouvant devenir « marchandise », c’est à dire acheté ou vendu ou d'un « service » plus « immatériel » pour lequel se pose alors la question s'il relève de la vie de l’esprit ou de celle de l’économie. Nous sommes probablement là à une des problématiques typiques de limite, ou frontière que R. Steiner évoque lui-même plus explicitement lorsqu’il s’agit du passage de la marchandise au moyen de production. Car pour lui tout ne s’achète ou ne se vend pas. A nous d'affiner nos concepts! 30/06/2017

Propriété Une catégorie strictement de l’ordre de droit. Elle pourrait se caractériser par l’exclusion de tout autre. Quand elle s’applique à autre chose qu’une marchandise, le rapport de droit seul la régit (non marchandisation économique). Ce serait la condition pour qu’elle serve à la fois l’individu et la collectivité. A l’état actuel d’évolution des êtres humains, chacun devrait avoir sa "base" de propriété pour exercer ses facultés spécifiques au profit de tous. Sinon, aujourd'hui,la collectivité se prive de celles-ci et dépérit. Il se pourrait que les actuelles formes collectives de propriété soient survivance d'un ordre ancien d’avant même la notion de droit, voire d’individu (indépendant des forces héréditaires). A ce sujet, se pose la question du retour du concept des 'communs' qui ne semble pas nécessaire à la tri-articulation. 15/08/2018

« Rente » : On s’interrogera sur le concept qui visiblement était plus usité au début du 20è siècle. Il semble alors revêtir des significations plus précises tant techniquement que dans la vie de gens qu’aujourd’hui. Et Steiner y apporte probablement aussi sa touche... Toujours lié cependant à un avantage pris à d’autres sans véritable contrepartie.

science... de la nature : R. Steiner (et/ou les Allemands de l’époque) utilisent 'Naturwissenschaft', en fait pour science tout court. Cependant, chez Rudolf Steiner, il s’agit bien de distinguer en plus la science cherchant à rendre compte de tous les phénomènes naturels se manifestant physiquement, perceptible par les sens ou leurs prolongements techniques par rapport à une science de l’esprit qui s’occupe de ceux pour lesquels il faut développer nos facultés à percevoir le suprasensible. Mais aussi de ce qu’il appelle « la science sociale » en train de se créer/constituer à son époque et dont la tri-articulation est probablement un fruit.

sociétal En allemand 'gesellschaftlich', de 'Gesellschaft' : société. Admis comme synonyme de « social » en français, mais moins, beaucoup moins usité et peut être plus chargé d’une dimension de construction consciente par rapport à social plus dans le constat. Je n'ai pas encore clairement compris si R. Steiner fait une nuance de ce genre.

Travail Action de transformer la nature ou probablement aussi d’organiser le travail lui-même dans le seul but de satisfaire des besoins hors liens natu­rels (familiaux ou claniques). La "force de travail" (confrontation au marxisme) dépensée par l’organisme l’est aussi dans le cas d’une activité ayant soi-même pour finalité, comme dans le sport quand il n’est pas spectacle, mais probablement aussi une recherche spiri­tuelle/intellectuelle pure. Le travail n’appelle pas la rémunération. La place de travail par contre, une part du résultat de l'ensemble. Pour R. Steiner, ce n’est ni une catégorie économique, ni une ca­tégorie spirituelle, mais un rapport à régler par le droit. Qui veut bénéficier de la prestation de l’autre doit en fournir une en échange ou trouver un semblable qui veut bien se substituer à lui. Pas d’obligation au travail autre. La tri-articulation cherche les voies de cette définition (qui reste encore incomplète) par l’organisation sociale tri-articulée. Même avant la robotisation de nombreuses tâches, le travail strictement "corporel" ou "physique" dans l'huma­nité "civilisée" de l’époque, réparti équitablement entre tous, était estimé réductible à 2 à 3 heures/jours. Par "physique" ou "corporel" était probablement entendu ce travail dépourvu de sens, incapable de fournir aussi en lui-même des satisfaction à l’individu, tel ce­lui "artisanal" par exemple, apparu par "l’attelage à la machine", l’industrialisation (division moderne du travail). La digitalisation n’étant qu’un prolongement ne devant pas détourner de la question centrale de la répartition du travail, et non des revenus, qui n'y seront plus liés de la même façon qu’aujourd’hui. 15/08/2018