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GA337b - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - IDÉES SOCIALES, RÉALITÉ SOCIALE, PRATIQUE SOCIALE




PREMIÈRE SOIRÉE DE SÉMINAIRE à l'occasion du premier cours universitaire anthroposophique. -
Dornach, le 5 octobre 1920 -
QUESTIONS SUR LA PRATIQUE ÉCONOMIQUE I.
ERSTER SEMINARABEND anläßlich des ersten anthroposophischen Hochschulkurses. -
Dornach, 5. Oktober 1920 -
FRAGEN ZUR WIRTSCHAFTLICHEN PRAXIS I.

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 337b 147-158  1999 05/10/1920



Original





Traducteur: FG v.01 - 2022 Editeur: SITE

 

Que signifie-penser économiquement ? Les idées utopiques de Silvio Gesell. Les associations doivent se former à partir de la vie économique elle-même. Deux exemples pour des associations concrètes : le travail commun avec un producteur de pain théosophique et les Éditions philosophiques-anthroposophiques. Les conditions sous lesquelles la loi de la cellule primitive/originelle vient à porter dans la vie de l'économie. L'argent comme une sorte de comptabilité déambulante. Le salaire n’a plus le droit d'être un facteur de coût. Ce qui sera recherché avec le Futurum et le Jour qui vient. Un axiome social : Que peut suivre ses propres lois, se régule soi-même.


Was heißt wirtschaftlich denken? Die utopistischen Ideen von Silvio Gesell. Die Assoziationen müssen sich aus dem Wirtschaftsleben selber bilden. Zwei Beispiele für konkrete Assoziationen: die Zusammenarbeit mit einem theosophischen Brotproduzenten und der Philosophisch-Anthroposophische Verlag. Die Bedingungen, unter denen das Gesetz der Urzelle im Wirtschaftsleben zum Tragen kommt. Das Geld als eine Art wandelnde Buchhaltung. Der Lohn darf kein Kostenfaktor mehr sein. Was mit der Futurum und dem Kommenden Tag bezweckt wird. Ein soziales Axiom: Was eigenen Gesetzen folgen kann, regelt sich selbst.



Les deux conférences d'Arnold Ith des 4 et 5 octobre 1920 sur "Le système bancaire et la formation des prix dans leur signification actuelle et future pour l'économie" servent de base à la soirée. La discussion est ouverte :

01

Als Grundlage des Abends dienen die beiden Vorträge von Arnold Ith vorn 4. und 5. Oktober 1920 über «Bankwesen und Preisgestaltung in ihrer heu­tigen und zukünftigen Bedeutung für das Wirtschaftswesen». Es wird die Diskussion eröffnet:

Rudolf Toepel part de deux passages des "Kernpunkten". Il s'exprime sur le problème de la détermination des besoins et, en lien avec cela, sur la question de la fixation des prix.

02

Rudolf Toepel geht von zwei Stellen in den «Kernpunkten» aus. Er äußert sich zum Problem der Bedürfnisermittlung und, damit verbunden, zur Frage der Preisgestaltung.

Roman Boos : Je dois rejeter l'avis du Dr Toepel ; les deux passages des "Kernpunkten" sont sortis de leur contexte. À la présentation du Dr Toepel manque le fondement anthroposophique. On ne peut pas avancer ainsi. L'État ne peut pas prescrire des mesures administratives pour l'économie ; on n'avance pas dans la vie économique si on n'entre pas dans d'autres pensées. Les humains qui doivent vivre dans une telle vie de l'économie se rebellent contre une telle vie de l'économie, où les besoins des humains sont déterminés par des statistiques.

03

Roman Boos: Ich muß die Auffassung Dr. Toepels zurückweisen; die zwei Stellen aus den «Kernpunkten» sind aus dem Zusammenhang gerissen. Der Darstellung von Dr. Toepel fehlt die anthroposophische Grundlage. So kommt man nicht weiter. Der Staat kann nicht Verwaltungsmaßnahmen für die Wirtschaft vorschreiben; man kommt im Wirtschaftsleben nicht weiter, wenn man nicht in andere Gedanken hineinkommt. Gegen ein solches Wirtschaftsleben, wo durch Statistiken die Bedürfnisse der Menschen fest­gestellt werden, rebellieren die Menschen, die in solchem Wirtschaftsleben drinnen leben müssen.

Et il faut encore penser à un autre danger. Après-demain, il se peut que de nouveaux besoins apparaissent, que l'on ne connaisse pas encore aujourd'hui. Partout, il est important, comme l'a toujours souligné le Dr Steiner, de ne pas intervenir dans les besoins en tant que tels. L'État n'a pas à se mêler de la question des besoins en tant que tels, et les statistiques n'ont pas non plus à s'en mêler, sinon on est toujours dans l'ancienne façon de penser. Tout de suite cette ancienne manière de penser me semble aussi vivre pour part dans les explications du Directeur Ith.


04

Und da ist noch an eine andere Gefahr zu denken. Es könnten doch vielleicht übermorgen neue Bedürfnisse entstehen, die man heute noch nicht kennt. Überall kommt es darauf an, daß, wie es von Dr. Steiner im­mer betont worden ist, nicht hineinregiert werde in die Bedürfnisse als solche. Der Staat hat nicht hineinzureden, und eine Statistik hat auch nicht hineinzureden in die Bedürfnisfrage als solche, sonst ist man immer noch in der alten Denkweise drinnen. Gerade diese alte Denkweise scheint mir auch zum Teil in den Ausführungen von Direktor Ith zu leben.

C'est pourquoi j'aimerais encore une fois attirer expressément l'attention sur l'idée fondamentale du Dr Steiner concernant la cellule économique originelle : le prix détaché doit donner la possibilité à celui qui a produit un certain produit économique d'être ensuite en mesure de produire à nouveau le même. La politique des prix en tant que telle est un domaine dans lequel on ne peut pas simplement réglementer depuis l'État, sinon on détruit absolument la vie économique.

05

Ich möchte deshalb noch einmal ausdrücklich auf den Grundgedanken Dr. Steiners von der wirtschaftlichen Urzelle hinweisen: Der gelöste Preis soll die Möglichkeit geben, daß derjenige, der ein bestimmtes wirtschaftliches Produkt erzeugt hat, nachher in die Lage versetzt wird, das gleiche wieder zu erzeugen. Die Preispolitik als solche ist etwas, in dem man nicht einfach vom Staate her herumregulieren darf, sonst zerstört man das wirtschaftliche Leben absolut.

Werner Zimmermann s'exprime en tant que représentant de la théorie de l'argent libre et de la terre libre de Silvio Gesell.

06

Werner Zimmermann spricht als Vertreter der Freigeld- und Freiland­theorie von Silvio Gesell.

Roman Boos interrompt l'orateur : l'important n'est pas le but, mais le début. Et là, il s'agit de créer des associations ; nous devons créer des associations.

07

Roman Boos unterbricht den Redner: Wichtig ist nicht das Ziel, sondern der Anfang. Und da geht es darum, Assoziationen zu schaffen; wir müssen Assoziationen schaffen.

Arnold Ith : Il y a différents points sur lesquels j'aimerais avoir plus de clarté et qui devraient être discutés plus en détail. Premièrement : quel est le rôle du commerce dans l'organisme social triarticulé ? Deuxièmement : comment le capital est-il créé dans l'organisme social triarticulé ? Troisièmement : les usines et les biens immobiliers peuvent-ils aussi être vendus ? Le capital privé est-il encore possible après l'introduction de la triarticulation ? Quatrièmement, y a-t-il encore absolument de l'argent dans l'organisme social triarticulé ? L'argent est donc alors purement une instruction sur des marchandises. Et maintenant encore à ce qu'ont dit les orateurs précédents. Ce que Monsieur Zimmermann a dit précédemment sur la théorie de la monnaie libre ne peut absolument pas être compris et suivi. Aussi vis-à-vis les exposés du Dr Toepel, des objections doivent être amenées ; justement ainsi qu'au Dr. Boos et à sa présentation de la cellule économique originelle. Et dans ce contexte, revenant sur l'objection du Dr Boos à l'égard de mes explications, je voudrais demander : en quoi cela doit-il se rapporter aux explications que j'ai données ici, et en quoi quelque chose doit-il y apparaître comme incorrect ? C'est une question concrète.

08

Arnold Ith: Es gibt verschiedene Punkte, über die ich gerne noch größere Klarheit hätte und über die noch eingehender diskutiert werden müßte. Erstens: Welche Rolle spielt der Handel im dreigegliederten sozialen Orga­nismus? Zweitens: Wie entsteht Kapital im dreigegliederten sozialen Orga­nismus? Drittens: Können Fabriken und Immobilien auch verkauft wer­den? Ist nach Einführung der Dreigliederung Privatkapital überhaupt noch möglich? Viertens: Gibt es im dreigegliederten sozialen Organismus über­haupt noch Geld? Geld ist ja dann bloß noch eine Anweisung auf Waren. Und nun noch zu dem, was die Herren Vorredner gesagt haben. Was vor­her Herr Zimmermann über die Freigeldtheorie gesprochen kann, kann überhaupt nicht eingesehen und nachvollzogen werden. Auch gegenüber den Ausführungen von Dr. Toepel müssen einige Einwände vorgebracht werden; ebenso gegenüber Dr. Boos und seiner Darstellung der wirtschaft­lichen Urzelle. Und in diesem Zusammenhang auf den Einwand von Dr. Boos gegenüber meinen Ausführungen zurückkommend, möchte ich fra­gen: Inwiefern soll das auf die Ausführungen bezug haben, die von mir hier gemacht wurden, und inwiefern soll darin etwas als unrichtig erscheinen? Das als konkrete Frage.

Roman Boos : Je voudrais poser une contre-question : quel rôle attribuez-vous à l'État dans la fixation des prix ?

09

Roman Boos: Ich möchte eine Gegenfrage stellen: Was für eine Rolle messen Sie dem Staat zu für die Preisfestsetzung?

Arnold Ith : Avec cette articulation du prix, je voulais seulement montrer comment une partie du prix est répartie entre les travailleurs et l'autre entre les producteurs. Dans cette mesure, l'État aura son mot à dire sur les prix, en fixant justement ce qui est nécessaire à l'individu pour son niveau de vie.

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Arnold Ith: Ich wollte mit dieser Gliederung des Preises nur dartun, wie ein Teil des Preises auf die Arbeiter kommt und der andere auf die Produ­zenten verteilt ist. Insofern wird da der Staat mitzusprechen haben bezüg­lich der Preise, indem er eben festsetzt, was das Bedürfnis des einzelnen ist für seine Lebenshaltung.

Interjection. Dépourvu de sens.

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Zwischenruf. Sinnlos.

Roman Boos : C'est justement ce point que j'ai entendu et qui m'a amené à soulever une objection. Jusqu'à présent, j'ai toujours été d'avis que dans l'organisme social triarticulé, l'État n'a quelque chose à déterminer qu'en ce qui concerne la nature du travail et le temps, mais qu'il n'a pas à déterminer un prix ou à fixer les besoins ; l'État doit seulement créer de l'extérieur les faits avec lesquels la vie économique doit compter comme des faits donnés.

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Roman Boos: Ich habe eben eigentlich gerade diesen Punkt herausgehört und mich dadurch veranlaßt gesehen, einen Einwand zu erheben. Ich war bisher immer der Auffassung, daß im dreigegliederten sozialen Organismus der Staat nur bezüglich der Art der Arbeit und der Zeit etwas zu bestimmen hat, aber nicht irgendwie zu bestimmen hat einen Preis oder festzusetzen hat die Bedürfnisse; der Staat soll nur von außen die Tatsachen schaffen, mit denen das Wirtschaftleben als mit gegebenen Tatsachen zu rechnen hat.

Arnold Ith : Il ne s'agit pas d'une fixation du niveau nominal des prix par l'État, mais d'une répartition proportionnelle et réelle, d'une attribution en pourcentage. Je peux peut-être demander à M. Steiner de répondre à cette question.

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Arnold Ith: Es handelt sich nicht um eine Festsetzung der nominellen Preishöhe durch den Staat, sondern um eine verhältnismäßige, reale Vertei­lung, um eine prozentuale Zuteilung. Ich darf vielleicht Herrn Dr. Steiner bitten bei dieser Frage.

Rudolf Steiner : Mes très chers présents ! J'aimerais bien parler de certains points qui ont été abordés ici. Mais il n'est guère possible d'en parler en peu de temps, et c'est particulièrement difficile quand un certain nombre d'humains se sont déjà affrontés auparavant. C'est là que se compliquent généralement les choses qui sont normalement simples. C'est pourquoi je ne veux faire que quelques remarques, mais qui répondent à certaines choses ou du moins qui tentent de les mettre dans la bonne direction.

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Rudolf Steiner: Meine sehr verehrten Anwesenden! Ich würde ja sehr gern über einzelne Dinge, die hier berührt worden sind, spre­chen. Aber in Kürze darüber zu sprechen, ist kaum möglich und besonders dann schwer möglich, wenn vorher schon eine Anzahl von Menschen mit ihren Köpfen aneinander geraten sind. Da kom­plizieren sich gewöhnlich auch diejenigen Dinge, die sonst einfach sind. Ich möchte deshalb nur ganz weniges bemerken, das aber einige Dinge beantwortet oder wenigstens versucht, sie in die rich­tige Richtung zu bringen.

J'aimerais souligner que dans la vie économique, il est vraiment important de penser de manière économique. Or, penser économiquement signifie avoir des représentations sur la production et la consommation qui, dans leur déroulement, ont des effets déterminés d'un côté ou de l'autre ; et avec notre bien-être et notre malheur physiques, nous nous trouvons justement dans ce processus économique. On ne peut rien commencer avec des opinions favorites. Celui qui pense, par exemple, que l'on peut obtenir quelque chose simplement en réduisant [ou en augmentant] la quantité d'argent, selon que les prix augmentent ou baissent, montre qu'il s'est fait peu d'idées réelles sur le processus économique. Avec une telle fixation de la valeur de l'argent, avec une réduction en quelque sorte de la quantité d'argent ou encore avec une expansion bien déterminée ou quelque chose de ce genre, on ne fait rien du tout. Car dès l'instant où l'on ne peut plus spéculer avec de l'argent, on spécule sur des marchandises - vous voyez, c'est seulement maintenant que nous entrons dans la réalité avec nos pensées, il faut pouvoir regarder les réalités - et il n'est absolument pas nécessaire de modifier la quantité d'argent, mais il est très facile, par toutes sortes de machinations, de faire baisser ou monter les prix d'un certain type de produits, alors que d'autres produits n'ont absolument pas besoin de donner lieu à une telle baisse ou à une telle hausse. D'une manière générale, toute l'idée de l'indexation de l'argent - sans compter qu'il ne peut en être question tant qu'il existe une monnaie d'or dans un pays déterminant -, toute cette idée est purement utopique. Je ne veux que le suggérer, il faudrait en parler en détail, mais toute la pensée de Gesell n'est qu'une pensée née d'une méconnaissance totale de la vie économique en tant que telle. Si l'on veut vraiment intervenir dans la vie économique et qu'il en résulte quelque chose, il ne s'agit pas d'intervenir sur l'argent, mais d'intervenir de manière vivante dans la consommation et la production. Il est important que des associations se forment et qu'elles aient la possibilité d'exercer un véritable effet sur le processus économique. Bien sûr, si des associations se forment ici ou là, elles pourront être correctes dans leur principe, mais elles ne pourront pas exercer d'influence favorable ; elles ne pourront exercer une influence favorable que lorsque le principe associatif pourra vraiment agir de manière pénétrante à travers la triarticulation de l'organisme social. Mais on se demande sans cesse : comment se forment les associations ?

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Ich möchte darauf hinweisen, daß es im wirtschaftlichen Leben wirklich darauf ankommt, wirtschaftlich zu denken. Wirtschaftlich denken heißt aber, Vorstellungen zu haben von der Produktion und Konsumtion, die in ihrem Verlaufe bestimmte Wirkungen nach der einen oder anderen Seite haben; und mit unserem physi­schen Wohl und Wehe stehen wir eben in diesem Wirtschaftspro­zesse darinnen. Mit Lieblingsmeinungen läßt sich dabei gar nichts anfangen. Wer zum Beispiel meint, daß man einfach durch eine Reduktion [oder Expansion] der Geldmenge, je nachdem, ob die Preise steigen oder sinken, irgend etwas erreichen kann, der zeigt, daß er wenig reale Vorstellungen vom Wirtschaftsprozesse sich gemacht hat. Mit einer solchen Festsetzung des Geldwertes, mit einer Reduktion gewissermaßen der Geldmenge oder auch mit einer ganz bestimmten Expansion oder dergleichen, ist ja gar nichts getan. Denn in dem Augenblicke, wenn nicht mehr mit Geld spekuliert werden kann, spekuliert man in Waren — sehen Sie, jetzt erst kommen wir mit den Gedanken in die Realität hinein, man muß Realitäten anschauen können —, und da ist durchaus nicht notwendig, die Geldmenge zu verändern, sondern es kann sehr leicht [bewirkt] werden durch allerlei Machinationen, daß die Preise für eine bestimmte Art von Produkten sinken oder steigen, während andere Produkte durchaus keine Veranlassung zu einem solchen Sinken und Steigen zu geben brauchen. Überhaupt, der ganze Gedanke von der Indexierung des Geldes — abgesehen davon, daß ja, solange es in irgendeinem maßgebenden Lande Goldwährung gibt, davon keine Rede sein kann —, der ganze Gedanke ist ein rein utopistischer. Ich will das nur andeuten, es müßte ausführlich darüber gesprochen werden, aber der ganze Gesellsche Gedanke ist nichts als ein Gedanke, der herausgeboren ist aus einer vollständigen Unkenntnis des Wirtschaftslebens als solchem. Wenn man wirklich ins Wirtschaftsleben eingreifen will, daß dabei etwas herauskommt, so handelt es sich darum, daß man nicht beim Gelde eingreift, sondern daß man in die Konsumtion und Produktion in lebendiger Weise eingreift. Da kommt es darauf an, daß Assoziationen sich bilden, welche die Möglichkeit haben, auf den Wirtschaftsprozeß einen wirklichen Effekt auszuüben. Natürlich, wenn sich Assoziationen da oder dort einmal bilden, dann werden sie zwar im Prinzip richtig sein können, aber sie werden einen günstigen Einfluß gar nicht ausüben können; einen günstigen Einfluß können sie erst dann ausüben, wenn das assoziative Prinzip durch die Dreigliederung des sozialen Organismus wirklich durchgreifend wirken kann. Aber man fragt fortwährend: Wie bilden sich Assoziationen?

Mes très chers présents, tant que l'on se dispute si maintenant d'un côté, les producteurs doivent se regrouper en associations et si, de l'autre, les consommateurs doivent se regrouper en coopératives et se donner mutuellement des instructions, l'idée d'association ne sera pas réalisée, même de loin. Bien entendu, l'idée d'association ne consiste pas du tout à ce que des commissions quelconques se réunissent et créent des associations et autres, mais à ce que ces associations se forment à partir de la vie économique elle-même. Je voudrais donner deux exemples que j'ai déjà donnés à plusieurs reprises.

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Meine sehr verehrten Anwesenden, solange man sich noch streitet darüber, ob nun auf der einen Seite die Produzenten sich zusammenschließen sollen zu Assoziationen und auf der anderen Seite die Konsumenten zu Genossenschaften und da gegenseitig irgend etwas ausstipulieren, solange ist der Assoziationsgedanke auch nicht im entferntesten verwirklicht. Es handelt sich natürlich beim Assoziationsgedanken durchaus nicht darum, daß nun irgendwelche Kommissionen sich zusammensetzen und Assoziationen und dergleichen bilden, sondern darum, daß diese Assoziationen aus dem Wirtschaftsleben selber sich herausbilden. Ich möchte zwei Beispiele geben, die ich schon öfter gegeben habe.

Quelque temps avant la guerre, il y avait un de nos membres qui était une sorte de boulanger ; il faisait du pain, il produisait donc du pain, avec tout ce que cela implique bien sûr. On a eu l'idée de faire quelque chose qui pourrait être une sorte de modèle. Nous avions la Société anthroposophique, les anthroposophes mangent aussi du pain, ils étaient déjà réunis, et rien n'était plus facile que d'associer le producteur de pain aux anthroposophes. Il avait ainsi des consommateurs, et une association était déjà prête. Bien sûr, si une telle chose est isolée, elle peut avoir toutes sortes de défauts.

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Einige Zeit vor dem Kriege, da war ein Mitglied von uns, der war eine Art Bäcker; er backte Brot, produzierte also Brot, mit allem natürlich, was dahintersteht. Nun, man kam darauf, da irgend etwas zu machen, was zunächst einmal eine Art Musterbeispiel sein könnte. Wir hatten die Anthroposophische Gesellschaft, Anthroposophen essen auch Brot, sie waren schon vereinigt, und nichts war leichter, als daß man den Brotproduzenten mit den Anthroposophen zusammenspannte. Er hatte dadurch Konsumenten, und schon war eine Assoziation fertig. Natürlich, wenn eine solche Sache für sich allein steht, kann sie alle möglichen Mängel haben.

Dans ce cas, elle avait des défauts du fait que le producteur avait aussi des défauts et des bizarreries, ce qui a mis le tout sur un plan biaisé. Mais en fin de compte, cela n'a pas d'importance. Une association naît d'elle-même d'un lien organique entre les consommateurs et les producteurs - le producteur devant bien sûr prendre l'initiative - et cette association fera alors ses preuves d'elle-même.

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In diesem Falle hatte sie Mängel dadurch, daß der Produzent auch Mucken und Schrullen hatte und dadurch das Ganze auf eine schiefe Ebene kam. Aber das macht es letzten Endes nicht aus. Eine Assoziation entsteht von selber aus einer organischen Verbindung der Konsumenten mit den Produzenten, wobei natürlich der Produzent in der Regel die Initiative ergreifen muß —, und dann wird sich diese Assoziation schon ganz von selbst bewähren.

Et puis je donne souvent l'exemple d'un autre type de travail, celui qui est créé par la maison d'édition philosophique et anthroposophique de Berlin. Elle consiste en ce que cette maison d'édition ne travaille pas comme les autres maisons d'édition. Comment travaillent les autres maisons d'édition ? Elles travaillent en concluant des contrats pour des livres avec le plus grand nombre possible d'auteurs, bons ou mauvais.

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Und dann gebe ich öfters ein Beispiel einer anderen Art von Arbeit, diejenige, die durch den Philosophisch-Anthroposophischen Verlag in Berlin geschaffen ist. Sie besteht darin, daß dieser Verlag nicht so arbeitet, wie andere Verlage arbeiten. Wie arbeiten die anderen Verlage? Die arbeiten, indem sie mit möglichst vielen Autoren, guten und schlechten, Verträge über Bücher abschließen.

N'est-ce pas, elles se mettent ensuite à imprimer ces livres. Mais pour imprimer des livres, il faut du papier, il faut employer des typographes, etc. Maintenant, essayez d'imaginer combien de livres sont imprimés chaque année - disons simplement en Allemagne - et qui ne sont pas vendus, pour lesquels il n'y a donc aucun consommateur. Calculez, faites le compte de la quantité de poésie imprimée en Allemagne et de la quantité de poésie achetée, et vous aurez une idée de la quantité de travail humain nécessaire à la fabrication du papier, qui est utilisé dans le vent, du nombre de typographes travaillant pour les livres correspondants, etc. Voilà ce qui est important : nous devons entrer dans la vie économique en pensant économiquement, c'est-à-dire en pensant dans une direction qui nous permette d'éviter le travail inutile, le travail gaspillé. Cela n'est pas possible dans le cas d'une association telle qu'elle existait et existe entre la Société anthroposophique et les Éditions philosophiques et anthroposophiques, du fait que les Éditions philosophiques et anthroposophiques n'impriment pour ainsi dire aucun livre qui ne soit pas vendu. Il y a des consommateurs. Pourquoi ?

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Nicht wahr, dann gehen sie daran, diese Bücher zu drucken. Wenn aber Bücher gedruckt werden, muß Papier dazu da sein, es müssen Setzer beschäftigt werden und so weiter. Nun probieren Sie einmal sich vorzustellen, wieviel Bücher in jedem Jahr gedruckt werden — sagen wir einmal bloß in dem Terrain Deutschland —, die nicht verkauft werden, für die es also überhaupt keine Konsumenten gibt. Rechnen Sie aus, rechnen Sie bloß einmal zusammen, wieviel Lyrik in Deutschland gedruckt wird und wieviel Lyrik gekauft wird, da haben Sie dann eine Vorstellung davon, wieviel Menschenarbeit aufgewendet werden muß zur Papierfabrikation, die in den Wind verbraucht wird, wieviele Setzer arbeiten für die entsprechenden Bücher und so weiter -- lauter Arbeit, die für nichts geleistet wird. Das ist dasjenige, auf was es ankommt: Wir müssen ins Wirtschaftsleben hineinkommen, indem wir wirtschaftlich denken, das heißt, indem wir in einer solchen Richtung denken, durch die wir die unnötige Arbeit, die verschwendete Arbeit vermeiden. Das ist bei einer Assoziation, wie sie bestand und besteht zwischen der Anthroposophischen Gesellschaft und dem Philosophisch-Anthroposophischen Verlag, dadurch nicht möglich, daß der Philosophisch-Anthroposophische Verlag sozusagen kein einziges Buch druckt, das nicht verkauft wird. Da sind Konsumenten da. Warum?

Parce qu'on travaille pour que les consommateurs soient là ? Au contraire, la maison d'édition n'a pas la possibilité de produire suffisamment pour la consommation. Mais là au moins, on ne gaspille pas le travail. Nous ne faisons pas produire du papier dans lequel il y a du travail gaspillé ; nous ne faisons pas travailler des typographes qui travaillent pour rien, etc.

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Weil gearbeitet wird dafür, daß die Konsumenten da sind? Im Gegenteil, der Verlag hat gar nicht die nötige Möglichkeit, für den Konsum genügend zu produzieren. Da wird aber wenigstens nicht Arbeit verschwendet. Wir lassen kein Papier erzeugen, in dem verschwendete Arbeit steckt; wir lassen keine Setzer beschäftigt sein, die für nichts arbeiten und so weiter.

Et exactement ce que vous avez pu voir dans ces deux exemples, vous pouvez le faire dans tous les domaines possibles. Il s'agit de penser correctement l'association. Si elle est pensée correctement, on évite avant tout le travail inutile. Et c'est ce qui est important. Il s'agit de créer, par des mesures réelles, un rapport correct entre la production et la consommation dans tous les domaines possibles. C'est alors que s'établit cette cellule originelle de la vie économique, c'est alors que s'établit un prix qui sera approprié à toute la vie, de sorte que celui qui produit quelque chose, un produit quelconque, disons une paire de bottes, reçoive pour cela autant qu'il en a besoin pour ses besoins, jusqu'à ce qu'il ait fabriqué une autre paire de bottes tout aussi bonne. Il ne s'agit pas de fixer le prix d'une manière ou d'une autre, d'établir des statistiques et autres, mais il s'agit de travailler de telle sorte que la consommation soit proportionnelle à la production. Et cela ne peut se faire que si la consommation détermine la production. Quand on cite des exemples, on le voit concrètement. Il ne s'agit pas d'ergoter sur les besoins et les nécessités, mais d'être au cœur des besoins. Il faut d'une part être apparenté à la [consommation] et d'autre part être capable d'intervenir dans la production de manière à la faire passer directement à la satisfaction des besoins. Il ne s'agit pas de créer autant de chiffres et de les envoyer d'un endroit à l'autre, mais d'avoir des personnes vivantes dans l'association, qui voient comment elles ont à médier entre la consommation et la production.

22

Und genau dasselbe, was Sie in diesen zwei Beispielen haben sehen können, das können Sie auf allen möglichen Gebieten machen. Darum handelt es sich, daß die Assoziation richtig gedacht wird. Wird sie richtig gedacht, so wird vor allen Dingen die unnötige Arbeit vermieden. Und das ist es, worauf es ankommt. Es handelt sich darum, daß durch reale Maßnahmen ein richtiges Verhältnis geschaffen wird zwischen der Produktion und dem Konsum auf allen möglichen Gebieten. Dann kommt diese Urzelle des Wirtschaftslebens zustande, dann kommt ein Preis zustande, der angemessen sein wird dem ganzen Leben, so daß derjenige, der irgend etwas produziert, irgendein Produkt, sagen wir ein Paar Stiefel, daß der dafür dann soviel bekommt, als er nötig hat bei seinen Bedürfnissen, bis er ein ebenso gutes Paar Stiefel wieder fabriziert haben wird. Es kommt nicht darauf an, daß wir irgendwie den Preis stipulieren, daß wir Statistiken aufstellen und derglei­chen, sondern es kommt darauf an, daß wir so arbeiten, daß der Konsum der Produktion angemessen ist. Und das kann nur da­durch geschehen, daß der Konsum die Produktion bestimmt. Wenn Beispiele angeführt werden, so sieht man das handgreiflich. Darauf kommt es an, daß man nicht irgendwie herumschwafelt in bezug auf den Bedarf und die Bedürfnisse und dergleichen, son­dern daß man drinnensteht in den Bedürfnissen. Es kommt darauf an, daß man mit dem [Konsum] auf der einen Seite verwandt ist und auf der andern Seite in die Produktion hineinzugreifen vermag so, daß man sie unmittelbar hinüberleitet zu der Befriedigung der Bedürfnisse. Darauf kommt es nicht an, daß man soundso viele Zahlen schafft und sie von einer Stelle zur andern Stelle schickt, sondern darauf kommt es an, daß man lebendige Menschen in der Assoziation drinnen hat, die überschauen, wie sie zu vermitteln haben zwischen Konsumtion und Produktion.

C'est tout de suite en déchargeant de tout sur l'instrument de mesure de la valeur qu'est l'argent que nous avons provoqué une dégradation si terrible de notre vie économique. Mais l'argent n'a que la valeur qu'il a, selon que le processus économique est de telle ou telle nature. Bien entendu, vous ne pouvez pas commencer tout de suite par le plus abstrait, par l'argent, et introduire une quelconque réforme. Il n'est même pas nécessaire de commencer par discuter de la question de savoir si l'argent doit être une instruction pour des marchandises ou autres choses. Je voudrais en effet savoir ce que l'argent que j'ai dans mon porte-monnaie est autre chose qu'une instruction pour des marchandises. Et si je ne l'avais pas dans mon porte-monnaie, le paiement d'un travail que j'ai effectué pourrait aussi se trouver quelque part dans un livre ; on pourrait toujours y jeter un coup d'œil ma foi; mais au lieu que ce soit seulement écrit là, on pourrait aussi me l'écrire. Toutes ces choses ne doivent pas être pensées de manière secondaire ou partielle, mais de manière primaire, et on doit être clair à soi-même que l'argent devient de lui-même une sorte de comptabilité ambulante dans la vie économique, si l'on pense économiquement - non pas théoriquement, mais économiquement -, c'est-à-dire si l'on est capable d'établir de manière dynamique des rapports économiques corrects entre eux.

23

Wir haben gerade dadurch eine Schädigung unseres Wirtschafts­lebens in einer so furchtbaren Weise herbeigeführt, daß wir alles abgeladen haben auf den Wertmesser des Geldes. Das Geld, das hat aber nur denjenigen Wert, den es hat, je nachdem der Wirtschafts­prozeß so oder so geartet ist. Selbstverständlich können Sie nicht sogleich bei dem Allerabstraktesten, bei dem Geld, anfangen und dabei irgendwelche Reformen einführen. Sie brauchen überhaupt zunächst gar nicht darüber zu diskutieren, ob das Geld nun eine Anweisung für Waren sein soll oder irgend etwas anderes. Ich möchte nämlich wissen, was das Geld, das ich in meinem Porte­monnaie habe, anderes ist als eine Anweisung für Waren. Und wenn ich es nun nicht hätte im Portemonnaie, so könnte die Zah­lung für eine Arbeit, die ich geleistet habe, auch irgendwo in einem Buche stehen; man könnte dort immer nachschauen meinetwillen; statt daß es aber nur dort drinnensteht, könnte man es mir auch herausschreiben. Diese Dinge alle muß man nicht sekundär und partiär denken, sondern primär, und man muß sich klar sein dar­über, daß das Geld von selbst im Wirtschaftsleben zu einer Art wandelnder Buchhaltung wird, wenn man wirtschaftlich denkt — nicht theoretisch, sondern wirtschaftlich denkt —, das heißt, wenn man dynamisch die wirtschaftlichen Verhältnisse gegenseitig in richtige Beziehungen zu bringen vermag.

Interruption : Très juste ! C'est tout à fait ça. Mais cette pensée pratique, qui devrait justement être jetée dans le développement culturel du présent par les "points essentiels", cette pensée pratique, est terriblement éloignée des humains d'aujourd'hui, ils entrent immédiatement dans la théorisation, ils ont immédiatement tout à schématiser et à théoriser, alors qu'il est important d'approcher les humains de telle sorte qu'ils soient à nouveau pleinement impliqués dans la vie, c'est-à-dire dans la vie économique - alors les rapports corrects pourront déjà se développer dans cette vie économique. Nous n'avons bien sûr pas pu fonder d'autres associations, parce qu'on ne nous aurait pas laissé en fonder d'autres que celle de la maison d'édition philosophique et anthroposophique. Mais s'il vous plaît, réfléchissez une heure au calme, mes très chers présents, à ce que cela signifie comme effet pour toute la vie économique, s'il y a quelque chose qui empêche que du travail inutile soit fourni - cela se répercute sur toute la vie économique.

24

Zwischenruf: Sehr richtig! Das ist es. Aber dieses praktische Denken, das gerade durch die «Kernpunkte» einmal hineingeworfen werden sollte in die Kulturentwicklung der Gegenwart, dieses praktische Denken, das liegt ja furchtbar fern den heutigen Menschen, sie kommen gleich wiederum ins Theoretisieren hinein, sie haben gleich wiederum alles mögliche zu schematisieren und theoretisieren, während es doch darauf ankommt, an die Menschen so heranzukommen, daß sie wiederum mit vollem Anteil in dem Leben drinnenstehen, also im Wirtschaftsleben — dann werden schon die richtigen Verhältnisse in diesem Wirtschaftsleben sich entwickeln können. Wir konnten natürlich nicht andere Assoziationen gründen, weil man uns andere nicht hätte gründen lassen als die mit dem Philosophisch-Anthroposophischen Verlag. Aber bitte überlegen Sie einmal in einer Stunde ruhigen Nachdenkens, meine sehr verehrten Anwesenden, was das nun bedeutet als Effekt für das ganze Wirtschaftsleben, wenn es irgend etwas gibt, welches verhindert, daß unnötige Arbeit geleistet wird — das wirkt ja in das ganze Wirtschaftsleben hinein.

Les typographes que nous avons épargnés en ne les employant pas inutilement ont effectué d'autres travaux pendant ce temps, et les personnes qui ont travaillé dans la fabrication du papier ont effectué d'autres travaux pendant ce temps. On se trouve alors au cœur de tout le processus économique. Il ne faut pas penser à une entreprise de manière aussi réductrice, mais il faut être conscient de l'effet qu'elle a sur l'ensemble de la vie économique. C'est cela qui compte.

25

Die Setzer, die wir erspart haben dadurch, daß wir sie nicht unnötig beschäftigt haben, die haben ja andere Arbeit verrichtet in der Zeit, und die Leute, die in der Papierfabrikation gearbeitet haben, haben andere Arbeiten verrichtet in der Zeit. Da steht man ja im ganzen Wirtschaftsprozeß drinnen. Man darf nicht so kurz denken, daß man nur an ein Unternehmen denkt, sondern man muß sich klar sein, welchen Effekt es hat im ganzen Wirtschaftsleben. Darauf kommt es an.

Je voulais seulement faire remarquer qu'il faut essayer de penser vraiment en termes économiques. Et si des questions sont soulevées sur ce qu'il advient des associations économiques, il est vrai que chacun, à la place où il se trouve, trouverait suffisamment d'occasions, s'il le voulait, de créer de telles associations économiques à partir de la question. Bien sûr, on ne peut pas dire à moi, au Dr Boos ou à d'autres : "Comment puis-je faire des associations ? - et supposer ensuite qu'un empire doit être créé pour la formation d'associations.

26

Ich wollte nur darauf hinweisen, daß man versuchen muß, wirklich wirtschaftlich zu denken. Und wenn Fragen aufgeworfen werden, wie es mit den Wirtschaftsassoziationen wird, so ist es so, daß jeder an seinem Platze, an dem er steht, genügend Veranlassung finden würde, wenn er wollte, aus der Sache heraus solche Wirtschaftsassoziationen zu bilden. Natürlich kann man nicht zu mir oder zu Dr. Boos oder zu anderen sagen: Wie soll ich Assoziationen machen? — und dann voraussetzen, daß ein Imperium geschaffen werden solle für Assoziationsbildung.

Ce n'est pas cela qui compte, mais d'essayer enfin de réfléchir et de réfléchir objectivement - c'est cela qui compte. Certes, l'ancienne façon de penser vous frappe encore un peu la nuque ; et même si M. Ith a sans aucun doute très bien compris les choses et les a très bien présentées, nous avons dû entendre par exemple - ce n'était qu'un dérapage, mais il a quand même eu lieu - qu'il avait aussi un salaire sous ses coûts de facturation. Il n'y a évidemment pas de salaire lorsque l'on établit des bilans dans le sens de la triarticulation - il ne peut pas être question de salaire, ni d'une quelconque évaluation des produits bruts ; car il s'agit simplement de pouvoir prendre en compte [la différence] entre les produits du travail et les produits bruts, et ainsi de suite. Donc, n'est-ce pas, parfois la vieille habitude de penser s'impose encore ; mais ce n'est pas grave, si l'on a seulement la volonté de penser dans la vie économique positive, alors il en résulte déjà ce qui est correct.

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Darauf kommt es nicht an, sondern darauf, endlich einmal zu versuchen nachzudenken und sachlich zu überlegen — darauf kommt es an. Gewiß, es schlägt einem manchmal noch die alte Denkweise so ein bißchen in den Nacken hinein; und wenn auch Herr Ith die Dinge zweifellos außerordentlich gut verstanden hat und sie im wesentlichen auch ganz gut vorgetragen hat, so mußten wir zum Beispiel doch hören — es ist ja nur eine Entgleisung gewesen, aber sie ist immerhin dagewesen —, daß er unter seinen Verrechnungskosten auch noch Lohn hatte. Lohn gibt es ja natürlich nicht, wenn man im Sinne der Dreigliederung Bilanzen aufstellt — da kann nicht die Rede sein von Lohn, auch nicht von irgendeiner Bewertung der Rohprodukte; denn es handelt sich bloß darum, daß man [die Differenz] dessen, was Arbeitsprodukte sind und was Rohprodukte sind, noch irgendwie in Rechnung setzen kann und dergleichen. Also nicht wahr, manchmal schlägt noch die alte Denkgewohnheit durch; das macht aber nichts, wenn man nur den Willen hat, eben in das positive Wirtschaftsleben hineinzudenken, dann kommt schon das Richtige heraus.

Il va de soi que des entreprises telles que Futurum ou le Jour qui vient ne peuvent pas être construites en totalité selon les "points essentiels" ; on est au cœur d'une autre vie économique, qui fait des vagues partout. Mais en créant de telles entreprises, dans lesquelles le principe bancaire unilatéral d'un côté, et le principe commercial ou industriel unilatéral de l'autre --- c'est-à-dire le principe du prêter de l'argent du côté de la banque, et le principe de l'emprunter à la banque de l'autre -, c'est-à-dire le sortir l'un de l'autre de banque et entreprise commerciale, industrielle, feront de celle-ci une seule, et on ouvre ainsi la voie au principe associatif. Ce n'est tout d'abord qu'un chemin à parcourir. Le véritable principe associatif serait atteint si vous pouviez le mettre en œuvre dans la réalité, comme je l'ai montré dans les deux exemples. Bien sûr, il serait nécessaire que les producteurs seuls, c'est-à-dire des gens qui savent créer un article quelconque, prennent l'initiative de le faire ; c'est-à-dire que les consommateurs ne peuvent naturellement pas prendre l'initiative si une association doit être formée. Mais d'un autre côté, celui qui prend l'initiative de créer une association dépendra essentiellement, pour l'organisation de l'association, de ce que les consommateurs développent comme besoins ; il ne peut s'adresser qu'à certains besoins que personne n'a à régler. Si, par exemple, il existe des besoins de luxe et autres, ils se règlent d'eux-mêmes.

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Es ist ja auch selbstverständlich, daß solche Unternehmungen wie Futurum oder der Kommende Tag nicht gleich in allen Stücken gewissermaßen nach den «Kernpunkten» errichtet werden können; man steckt ja mitten im anderen Wirtschaftsleben drinnen, das schlägt seine Wellen überall herein. Aber indem solche Unternehmungen errichtet werden, in denen überwunden wird auf der einen Seite das einseitige Bankprinzip, auf der andern Seite das einseitige kaufmännische oder industrielle Prinzip --- das heißt auf der einen Seite das Prinzip des Verleihens von Geld von seiten der Bank, auf der anderen Seite das Prinzip des Leihens von der Bank —, also das Auseinandergehen von Bank und industriellem, kaufmännischem Unternehmen, werden diese zu einem gemacht, und dadurch wird der Weg beschritten zu dem assoziativen Prinzip. Es ist zunächst nur eine Beschreitung des Weges. Das wirkliche assoziative Prinzip würde erreicht werden, wenn Sie es im Realen so durchführen könnten, wie ich es an den zwei Beispielen gezeigt habe. Natürlich wäre es da notwendig, daß die Produzenten allein, also Leute, die verstehen, irgendeinen Artikel zu schaffen, daß diese die Initiative dazu ergreifen; das heißt, von den Konsumenten kann natürlich die Initiative nicht ausgehen, wenn eine Assoziation gebildet werden soll. Aber auf der anderen Seite wird derjenige, der die Initiative zur Einrichtung einer Assoziation ergreift, für die Gestaltung der Assoziation im wesentlichen abhängig sein von dem, was die Kon­sumenten an Bedürfnissen entwickeln; er kann sich ja immer nur an bestimmte Bedürfnisse richten, die niemand zu regeln hat. Wenn zum Beispiel meinetwillen Luxusbedürfnisse und so weiter existie­ren, die regeln sich schon ganz von selber.

L'autre jour, on m'a demandé : on m'a dit qu'il fallait compter avec les besoins ; or, il y a des besoins étranges ; l'un d'eux a par exemple besoin de bottes particulièrement hautes, de bottes d'équitation et ainsi de suite ; [comment se comporter envers lui]. Il s'agit de penser vraiment à la vie économique ; et quand on pense à la vie économique, on s'éloigne de ces détails, car une vie économique saine règle aussi les besoins d'une certaine manière. On peut déjà attendre de voir comment les besoins vont évoluer si le principe associatif donne naissance à une vie économique saine, si l'on évite avant tout les occupations inutiles, le travail à l'aveuglette, donc le travail inutile. C'est de cela qu'il s'agit.

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Neulich wurde ich einmal gefragt: Es sei von mir gesagt worden, mit Bedürfnissen solle man rechnen; nun gebe es aber sonderbare Bedürfnisse; der eine habe zum Beispiel ein Bedürfnis nach beson­ders hohen Rohrstiefeln, Reitstiefeln und so weiter; [wie man sich dem gegenüber verhalten müsse].— Ja, meine sehr verehrten Anwe­senden, dies alles berücksichtigt in seinem Denken nur einen ganz kleinen Ausschnitt. Es handelt sich doch darum, nun wirklich ins Wirtschaftsleben hineinzudenken; und wenn man da hineindenkt, dann kommt man ab von diesen Einzelheiten, denn ein gesundes Wirtschaftsleben regelt in einer gewissen Weise auch die Bedürfnis­se. Man kann schon abwarten, wie die Bedürfnisse werden, wenn unter dem assoziativen Prinzip eben ein gesundes Wirtschaftsleben herauskommt, wenn vor allen Dingen unnötige Beschäftigung, In­die-Luft-hinaus-Arbeiten, also unnötige Arbeit verhindert wird. Das ist dasjenige, um was es sich handelt.

Avec ces quelques allusions, il n'a évidemment pas été possible de dire beaucoup de choses essentielles ; mais je veux au moins souligner que l'on ne comprend correctement les "points essentiels" que si on les comprend dans un sens pratique, si l'on pense à la manière dont on peut réaliser concrètement, dans la vie, une telle association, qui est construite de manière à combiner de la façon la plus organique possible la consommation et la production. Si l'on sait comment une telle structure économique, construite économiquement sur le principe de l'association, agit sur l'ensemble de la vie économique en l'économisant aussi, alors on peut effectivement créer des bases économiques où les uns ne doivent plus fournir autant de travail inutile et où les autres ne peuvent plus ne pas satisfaire autant de besoins. Dans le monde, il en est déjà ainsi - on pourrait le justifier en détail et même le présenter comme une sorte d'axiome -, dans la vie du monde, il est déjà ainsi que certaines choses, si on ne leur enlève pas la possibilité de suivre leurs propres lois, se règlent d'elles-mêmes d'une manière tout à fait étrange.

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Mit diesen paar Andeutungen konnte natürlich noch nicht sehr Wesentliches gesagt werden; aber ich will wenigstens darauf hin­weisen, daß man die «Kernpunkte» doch nur richtig versteht, wenn man sie im praktischen Sinne versteht, wenn man daran denkt, wie man im Konkreten, im Leben, solch eine Assoziation zustandebringt, die darauf aufgebaut ist, in möglichst organischer Weise zusammenzugliedern Konsumtion und Produktion. Wenn man weiß, wie ein solches Wirtschaftsgebilde, das in ökonomischer Weise auf das Assoziationsprinzip aufgebaut ist, wie das auf das ganze Wirtschaftsleben auch ökonomisierend hinauswirkt, dann können tatsächlich wirtschaftliche Grundlagen geschaffen werden, wo die einen nicht mehr soviel unnötige Arbeit leisten müssen und wo die anderen nicht mehr soviele Bedürfnisse nicht befriedigen können. In der Welt ist es ja schon einmal so — das könnte man auch sehr im einzelnen begründen und sogar wie eine Art Axiom hinstellen —, im Weltenleben ist es schon so, daß gewisse Dinge, wenn man ihnen nicht die Möglichkeit nimmt, ihren eigenen Ge­setzen zu folgen, sich in einer ganz merkwürdigen Weise von selbst regeln.

Mes très chers présents, si demain un humain avait vraiment l'idée de disposer d'un moyen sérieux pour déterminer la naissance d'un garçon ou d'une fille au cours du développement embryonnaire, je suis fermement convaincu qu'il en résulterait le plus terrible chaos. Les proportions entre les filles et les garçons qui naîtraient donneraient une situation catastrophique épouvantable ; des crises et des catastrophes se produiraient d'une manière tout à fait épouvantable. Ce n'est qu'ainsi, en soustrayant en quelque sorte cela au jugement de l'intelligence des humains, que l'on obtient ce rapport étrangement merveilleux - qui est naturellement approximatif, comme tout dans la nature - que chaque femme peut trouver son mari et chaque homme sa femme. Et si un homme reste célibataire, une femme doit également rester célibataire. Naturellement, là où la volonté humaine correspondante entre en jeu, il en résulte des catastrophes ; mais si nous avons la vie sociale, alors nous devons déjà regarder avec un certain intérêt ce qui agit en quelque sorte par sa propre loi. Et vous pouvez être tout à fait sûrs que si les associations avec une compréhension réelle sont en mesure d'organiser les corps économiques dans lesquels se déroulent la consommation et la production de telle sorte que seul le travail nécessaire soit fourni de la manière la plus rationnelle, alors les besoins des humains pourront être satisfaits dans la mesure du possible, parce que l'un provoque l'autre. C'est ce que l'on voit avec une pensée réelle.

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Meine sehr verehrten Anwesenden, wenn nun wirklich morgen ein Mensch darauf käme, bei den Geburten der Menschen ein ernsthaftiges Mittel zu haben für die jeweilige Entstehung eines Knaben oder Mädchens in der Embryonalentwicklung, dann, ich bin fest davon überzeugt, dann würde das furchtbarste Chaos her­auskommen. Es würden die Verhältniszahlen zwischen den Mäd­chen und den Knaben, die entstehen, eine fürchterliche katastro­phale Lage abgeben; es würden Krisen und Katastrophen eintreten auf eine ganz fürchterliche Weise. Nur so, daß dieses gewisserma­ßen dem Verstandesurteil der Menschen vorenthalten wird, nur so kommt das merkwürdig wunderbare Verhältnis heraus — das ja natürlich approximativ ist, wie alles in der Natur —, daß doch jede Frau ihren Mann und jeder Mann seine Frau finden kann. Und wenn halt ein Mann unverheiratet bleibt, so muß auch eine Frau dafür unverheiratet bleiben. Es kommt ja natürlich da, wo entspre­chender menschliche Wille hereinkommt, Katastrophales heraus; aber wenn wir das soziale Leben haben, dann müssen wir schon mit einer gewissen Interessiertheit auf dasjenige sehen, was gewis­sermaßen durch seine eigene Gesetzmäßigkeit wirkt. Und Sie können ganz sicher sein, wenn Assoziationen mit wirklichem Verständnisse in der Lage sind, Wirtschaftskörper, in denen sich Konsumtion und Produktion abspielen, so zu gestalten, daß in rationellster Weise nur die notwendige Arbeit geleistet wird, dann werden auch nach aller Möglichkeit die Bedürfnisse der Menschen befriedigt werden können, weil das eine das andere hervorruft. Das sieht man mit realem Denken ein.

J'aimerais encore souligner que lorsqu'on discute de telles questions, il faut avant tout penser réellement et se débarrasser des abstractions. Dans le domaine scientifique, il est d'ailleus mauvais aussi d'élaborer toutes sortes de théories.

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Ich möchte noch darauf hinweisen, wenn man über solche Fragen diskutiert, dann muß man vor allen Dingen real denken und sich gerade die Abstraktionen abgewöhnen. Im Wissenschaftlichen, da ist es zwar auch schlimm, wenn man allerlei Theorien aussinnt.

Si, par exemple, quelqu'un développait une théorie dans le domaine scientifique, comme le fait Gesell dans le domaine économique, si quelqu'un élaborait une telle théorie dans le domaine scientifique, il serait dépassé par certains faits ; il lui suffirait alors de diminuer quelque peu la valeur des théories. Dans le domaine économique, il s'agit d'intervenir de manière vraiment pratique dans la vie immédiate et de penser de manière pratique. La pensée pratique, c'est précisément l'exigence de la science de l'esprit. La science de l'esprit pense de manière pratique dans le domaine spirituel ; elle apprend aux humains à penser de manière pratique. Il n'en résulte pas des théories compliquées.

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Wenn zum Beispiel auf wissenschaftlichem Gebiet jemand eine Theorie entwickeln würde, wie es der Gesell auf wirtschaftlichem Gebiet tut, wenn da auf wissenschaftlichem Gebiet einer eine solche Theorie ausdenken würde, dann würden ihm irgendwelche Tatsachen über den Kopf wachsen; er brauchte dann nur den Wert der Theorien etwas herabzusetzen. Im Wirtschaftlichen handelt es sich darum, wirklich praktisch ins unmittelbare Leben einzugreifen und praktisch zu denken. Praktisches Denken, das ist gerade die Forderung der Geisteswissenschaft. Geisteswissenschaft denkt praktisch auf dem geistigen Gebiete; sie lehrt die Menschen, praktisch zu denken. Dabei kommen nicht vertrackte Theorien heraus.

Elle éduque les humains, et elle les éduquera aussi à la pensée pratique dans la vie de l'économie. Et cette pensée pratique, c'est la tâche.

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Sie erzieht die Menschen, und sie wird sie erziehen auch zu praktischem Denken im Wirtschaftsleben. Und dieses praktische Denken, das ist die Aufgabe.




Français seulement


          PREMIÈRE SOIRÉE DE SÉMINAIRE à l'occasion du premier cours universitaire anthroposophique. -
Dornach, le 5 octobre 1920 -
QUESTIONS SUR LA PRATIQUE ÉCONOMIQUE I.


Que signifie-penser économiquement ? Les idées utopiques de Silvio Gesell. Les associations doivent se former à partir de la vie économique elle-même. Deux exemples pour des associations concrètes : le travail commun avec un producteur de pain théosophique et les Éditions philosophiques-anthroposophiques. Les conditions sous lesquelles la loi de la cellule primitive/originelle vient à porter dans la vie de l'économie. L'argent comme une sorte de comptabilité déambulante. Le salaire n’a plus le droit d'être un facteur de coût.      Ce qui sera recherché avec le Futurum et le Jour qui vient. Un axiome social : Que peut suivre ses propres lois, se régule soi-même.
01
Les deux conférences d'Arnold Ith des 4 et 5 octobre 1920 sur "Le système bancaire et la formation des prix dans leur signification actuelle et future pour l'économie" servent de base à la soirée. La discussion est ouverte :
02
Rudolf Toepel part de deux passages des "Kernpunkten". Il s'exprime sur le problème de la détermination des besoins et, en lien avec cela, sur la question de la fixation des prix.
03
Roman Boos : Je dois rejeter l'avis du Dr Toepel ; les deux passages des "Kernpunkten" sont sortis de leur contexte. À la présentation du Dr Toepel manque le fondement anthroposophique. On ne peut pas avancer ainsi. L'État ne peut pas prescrire des mesures administratives pour l'économie ; on n'avance pas dans la vie économique si on n'entre pas dans d'autres pensées. Les humains qui doivent vivre dans une telle vie de l'économie se rebellent contre une telle vie de l'économie, où les besoins des humains sont déterminés par des statistiques.
04
Et il faut encore penser à un autre danger. Après-demain, il se peut que de nouveaux besoins apparaissent, que l'on ne connaisse pas encore aujourd'hui. Partout, il est important, comme l'a toujours souligné le Dr Steiner, de ne pas intervenir dans les besoins en tant que tels. L'État n'a pas à se mêler de la question des besoins en tant que tels, et les statistiques n'ont pas non plus à s'en mêler, sinon on est toujours dans l'ancienne façon de penser. Tout de suite cette ancienne manière de penser me semble aussi vivre pour part dans les explications du Directeur Ith.

05
C'est pourquoi j'aimerais encore une fois attirer expressément l'attention sur l'idée fondamentale du Dr Steiner concernant la cellule économique originelle : le prix détaché doit donner la possibilité à celui qui a produit un certain produit économique d'être ensuite en mesure de produire à nouveau le même. La politique des prix en tant que telle est un domaine dans lequel on ne peut pas simplement réglementer depuis l'État, sinon on détruit absolument la vie économique.
06
Werner Zimmermann s'exprime en tant que représentant de la théorie de l'argent libre et de la terre libre de Silvio Gesell.
07
Roman Boos interrompt l'orateur : l'important n'est pas le but, mais le début. Et là, il s'agit de créer des associations ; nous devons créer des associations.
08
Arnold Ith : Il y a différents points sur lesquels j'aimerais avoir plus de clarté et qui devraient être discutés plus en détail. Premièrement : quel est le rôle du commerce dans l'organisme social triarticulé ? Deuxièmement : comment le capital est-il créé dans l'organisme social triarticulé ? Troisièmement : les usines et les biens immobiliers peuvent-ils aussi être vendus ? Le capital privé est-il encore possible après l'introduction de la triarticulation ? Quatrièmement, y a-t-il encore absolument de l'argent dans l'organisme social triarticulé ? L'argent est donc alors purement une instruction sur des marchandises. Et maintenant encore à ce qu'ont dit les orateurs précédents. Ce que Monsieur Zimmermann a dit précédemment sur la théorie de la monnaie libre ne peut absolument pas être compris et suivi. Aussi vis-à-vis les exposés du Dr Toepel, des objections doivent être amenées ; justement ainsi qu'au Dr. Boos et à sa présentation de la cellule économique originelle. Et dans ce contexte, revenant sur l'objection du Dr Boos à l'égard de mes explications, je voudrais demander : en quoi cela doit-il se rapporter aux explications que j'ai données ici, et en quoi quelque chose doit-il y apparaître comme incorrect ? C'est une question concrète.
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Roman Boos : Je voudrais poser une contre-question : quel rôle attribuez-vous à l'État dans la fixation des prix ?
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Arnold Ith : Avec cette articulation du prix, je voulais seulement montrer comment une partie du prix est répartie entre les travailleurs et l'autre entre les producteurs. Dans cette mesure, l'État aura son mot à dire sur les prix, en fixant justement ce qui est nécessaire à l'individu pour son niveau de vie.
11
Interjection. Dépourvu de sens.
12
Roman Boos : C'est justement ce point que j'ai entendu et qui m'a amené à soulever une objection. Jusqu'à présent, j'ai toujours été d'avis que dans l'organisme social triarticulé, l'État n'a quelque chose à déterminer qu'en ce qui concerne la nature du travail et le temps, mais qu'il n'a pas à déterminer un prix ou à fixer les besoins ; l'État doit seulement créer de l'extérieur les faits avec lesquels la vie économique doit compter comme des faits donnés.
13
Arnold Ith : Il ne s'agit pas d'une fixation du niveau nominal des prix par l'État, mais d'une répartition proportionnelle et réelle, d'une attribution en pourcentage. Je peux peut-être demander à M. Steiner de répondre à cette question.
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Rudolf Steiner : Mes très chers présents ! J'aimerais bien parler de certains points qui ont été abordés ici. Mais il n'est guère possible d'en parler en peu de temps, et c'est particulièrement difficile quand un certain nombre d'humains se sont déjà affrontés auparavant. C'est là que se compliquent généralement les choses qui sont normalement simples. C'est pourquoi je ne veux faire que quelques remarques, mais qui répondent à certaines choses ou du moins qui tentent de les mettre dans la bonne direction.
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J'aimerais souligner que dans la vie économique, il est vraiment important de penser de manière économique. Or, penser économiquement signifie avoir des représentations sur la production et la consommation qui, dans leur déroulement, ont des effets déterminés d'un côté ou de l'autre ; et avec notre bien-être et notre malheur physiques, nous nous trouvons justement dans ce processus économique. On ne peut rien commencer avec des opinions favorites. Celui qui pense, par exemple, que l'on peut obtenir quelque chose simplement en réduisant [ou en augmentant] la quantité d'argent, selon que les prix augmentent ou baissent, montre qu'il s'est fait peu d'idées réelles sur le processus économique. Avec une telle fixation de la valeur de l'argent, avec une réduction en quelque sorte de la quantité d'argent ou encore avec une expansion bien déterminée ou quelque chose de ce genre, on ne fait rien du tout. Car dès l'instant où l'on ne peut plus spéculer avec de l'argent, on spécule sur des marchandises - vous voyez, c'est seulement maintenant que nous entrons dans la réalité avec nos pensées, il faut pouvoir regarder les réalités - et il n'est absolument pas nécessaire de modifier la quantité d'argent, mais il est très facile, par toutes sortes de machinations, de faire baisser ou monter les prix d'un certain type de produits, alors que d'autres produits n'ont absolument pas besoin de donner lieu à une telle baisse ou à une telle hausse. D'une manière générale, toute l'idée de l'indexation de l'argent - sans compter qu'il ne peut en être question tant qu'il existe une monnaie d'or dans un pays déterminant -, toute cette idée est purement utopique. Je ne veux que le suggérer, il faudrait en parler en détail, mais toute la pensée de Gesell n'est qu'une pensée née d'une méconnaissance totale de la vie économique en tant que telle. Si l'on veut vraiment intervenir dans la vie économique et qu'il en résulte quelque chose, il ne s'agit pas d'intervenir sur l'argent, mais d'intervenir de manière vivante dans la consommation et la production. Il est important que des associations se forment et qu'elles aient la possibilité d'exercer un véritable effet sur le processus économique. Bien sûr, si des associations se forment ici ou là, elles pourront être correctes dans leur principe, mais elles ne pourront pas exercer d'influence favorable ; elles ne pourront exercer une influence favorable que lorsque le principe associatif pourra vraiment agir de manière pénétrante à travers la triarticulation de l'organisme social. Mais on se demande sans cesse : comment se forment les associations ?
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Mes très chers présents, tant que l'on se dispute si maintenant d'un côté, les producteurs doivent se regrouper en associations et si, de l'autre, les consommateurs doivent se regrouper en coopératives et se donner mutuellement des instructions, l'idée d'association ne sera pas réalisée, même de loin. Bien entendu, l'idée d'association ne consiste pas du tout à ce que des commissions quelconques se réunissent et créent des associations et autres, mais à ce que ces associations se forment à partir de la vie économique elle-même. Je voudrais donner deux exemples que j'ai déjà donnés à plusieurs reprises.
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Quelque temps avant la guerre, il y avait un de nos membres qui était une sorte de boulanger ; il faisait du pain, il produisait donc du pain, avec tout ce que cela implique bien sûr. On a eu l'idée de faire quelque chose qui pourrait être une sorte de modèle. Nous avions la Société anthroposophique, les anthroposophes mangent aussi du pain, ils étaient déjà réunis, et rien n'était plus facile que d'associer le producteur de pain aux anthroposophes. Il avait ainsi des consommateurs, et une association était déjà prête. Bien sûr, si une telle chose est isolée, elle peut avoir toutes sortes de défauts.
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Dans ce cas, elle avait des défauts du fait que le producteur avait aussi des défauts et des bizarreries, ce qui a mis le tout sur un plan biaisé. Mais en fin de compte, cela n'a pas d'importance. Une association naît d'elle-même d'un lien organique entre les consommateurs et les producteurs - le producteur devant bien sûr prendre l'initiative - et cette association fera alors ses preuves d'elle-même.
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Et puis je donne souvent l'exemple d'un autre type de travail, celui qui est créé par la maison d'édition philosophique et anthroposophique de Berlin. Elle consiste en ce que cette maison d'édition ne travaille pas comme les autres maisons d'édition. Comment travaillent les autres maisons d'édition ? Elles travaillent en concluant des contrats pour des livres avec le plus grand nombre possible d'auteurs, bons ou mauvais.
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N'est-ce pas, elles se mettent ensuite à imprimer ces livres. Mais pour imprimer des livres, il faut du papier, il faut employer des typographes, etc. Maintenant, essayez d'imaginer combien de livres sont imprimés chaque année - disons simplement en Allemagne - et qui ne sont pas vendus, pour lesquels il n'y a donc aucun consommateur. Calculez, faites le compte de la quantité de poésie imprimée en Allemagne et de la quantité de poésie achetée, et vous aurez une idée de la quantité de travail humain nécessaire à la fabrication du papier, qui est utilisé dans le vent, du nombre de typographes travaillant pour les livres correspondants, etc. Voilà ce qui est important : nous devons entrer dans la vie économique en pensant économiquement, c'est-à-dire en pensant dans une direction qui nous permette d'éviter le travail inutile, le travail gaspillé. Cela n'est pas possible dans le cas d'une association telle qu'elle existait et existe entre la Société anthroposophique et les Éditions philosophiques et anthroposophiques, du fait que les Éditions philosophiques et anthroposophiques n'impriment pour ainsi dire aucun livre qui ne soit pas vendu. Il y a des consommateurs. Pourquoi ?
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Parce qu'on travaille pour que les consommateurs soient là ? Au contraire, la maison d'édition n'a pas la possibilité de produire suffisamment pour la consommation. Mais là au moins, on ne gaspille pas le travail. Nous ne faisons pas produire du papier dans lequel il y a du travail gaspillé ; nous ne faisons pas travailler des typographes qui travaillent pour rien, etc.
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Et exactement ce que vous avez pu voir dans ces deux exemples, vous pouvez le faire dans tous les domaines possibles. Il s'agit de penser correctement l'association. Si elle est pensée correctement, on évite avant tout le travail inutile. Et c'est ce qui est important. Il s'agit de créer, par des mesures réelles, un rapport correct entre la production et la consommation dans tous les domaines possibles. C'est alors que s'établit cette cellule originelle de la vie économique, c'est alors que s'établit un prix qui sera approprié à toute la vie, de sorte que celui qui produit quelque chose, un produit quelconque, disons une paire de bottes, reçoive pour cela autant qu'il en a besoin pour ses besoins, jusqu'à ce qu'il ait fabriqué une autre paire de bottes tout aussi bonne. Il ne s'agit pas de fixer le prix d'une manière ou d'une autre, d'établir des statistiques et autres, mais il s'agit de travailler de telle sorte que la consommation soit proportionnelle à la production. Et cela ne peut se faire que si la consommation détermine la production. Quand on cite des exemples, on le voit concrètement. Il ne s'agit pas d'ergoter sur les besoins et les nécessités, mais d'être au cœur des besoins. Il faut d'une part être apparenté à la [consommation] et d'autre part être capable d'intervenir dans la production de manière à la faire passer directement à la satisfaction des besoins. Il ne s'agit pas de créer autant de chiffres et de les envoyer d'un endroit à l'autre, mais d'avoir des personnes vivantes dans l'association, qui voient comment elles ont à médier entre la consommation et la production.
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C'est tout de suite en déchargeant de tout sur l'instrument de mesure de la valeur qu'est l'argent que nous avons provoqué une dégradation si terrible de notre vie économique. Mais l'argent n'a que la valeur qu'il a, selon que le processus économique est de telle ou telle nature. Bien entendu, vous ne pouvez pas commencer tout de suite par le plus abstrait, par l'argent, et introduire une quelconque réforme. Il n'est même pas nécessaire de commencer par discuter de la question de savoir si l'argent doit être une instruction pour des marchandises ou autres choses. Je voudrais en effet savoir ce que l'argent que j'ai dans mon porte-monnaie est autre chose qu'une instruction pour des marchandises. Et si je ne l'avais pas dans mon porte-monnaie, le paiement d'un travail que j'ai effectué pourrait aussi se trouver quelque part dans un livre ; on pourrait toujours y jeter un coup d'œil ma foi; mais au lieu que ce soit seulement écrit là, on pourrait aussi me l'écrire. Toutes ces choses ne doivent pas être pensées de manière secondaire ou partielle, mais de manière primaire, et on doit être clair à soi-même que l'argent devient de lui-même une sorte de comptabilité ambulante dans la vie économique, si l'on pense économiquement - non pas théoriquement, mais économiquement -, c'est-à-dire si l'on est capable d'établir de manière dynamique des rapports économiques corrects entre eux.
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Interruption : Très juste ! C'est tout à fait ça. Mais cette pensée pratique, qui devrait justement être jetée dans le développement culturel du présent par les "points essentiels", cette pensée pratique, est terriblement éloignée des humains d'aujourd'hui, ils entrent immédiatement dans la théorisation, ils ont immédiatement tout à schématiser et à théoriser, alors qu'il est important d'approcher les humains de telle sorte qu'ils soient à nouveau pleinement impliqués dans la vie, c'est-à-dire dans la vie économique - alors les rapports corrects pourront déjà se développer dans cette vie économique. Nous n'avons bien sûr pas pu fonder d'autres associations, parce qu'on ne nous aurait pas laissé en fonder d'autres que celle de la maison d'édition philosophique et anthroposophique. Mais s'il vous plaît, réfléchissez une heure au calme, mes très chers présents, à ce que cela signifie comme effet pour toute la vie économique, s'il y a quelque chose qui empêche que du travail inutile soit fourni - cela se répercute sur toute la vie économique.
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Les typographes que nous avons épargnés en ne les employant pas inutilement ont effectué d'autres travaux pendant ce temps, et les personnes qui ont travaillé dans la fabrication du papier ont effectué d'autres travaux pendant ce temps. On se trouve alors au cœur de tout le processus économique. Il ne faut pas penser à une entreprise de manière aussi réductrice, mais il faut être conscient de l'effet qu'elle a sur l'ensemble de la vie économique. C'est cela qui compte.
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Je voulais seulement faire remarquer qu'il faut essayer de penser vraiment en termes économiques. Et si des questions sont soulevées sur ce qu'il advient des associations économiques, il est vrai que chacun, à la place où il se trouve, trouverait suffisamment d'occasions, s'il le voulait, de créer de telles associations économiques à partir de la question. Bien sûr, on ne peut pas dire à moi, au Dr Boos ou à d'autres : "Comment puis-je faire des associations ? - et supposer ensuite qu'un empire doit être créé pour la formation d'associations.
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Ce n'est pas cela qui compte, mais d'essayer enfin de réfléchir et de réfléchir objectivement - c'est cela qui compte. Certes, l'ancienne façon de penser vous frappe encore un peu la nuque ; et même si M. Ith a sans aucun doute très bien compris les choses et les a très bien présentées, nous avons dû entendre par exemple - ce n'était qu'un dérapage, mais il a quand même eu lieu - qu'il avait aussi un salaire sous ses coûts de facturation. Il n'y a évidemment pas de salaire lorsque l'on établit des bilans dans le sens de la triarticulation - il ne peut pas être question de salaire, ni d'une quelconque évaluation des produits bruts ; car il s'agit simplement de pouvoir prendre en compte [la différence] entre les produits du travail et les produits bruts, et ainsi de suite. Donc, n'est-ce pas, parfois la vieille habitude de penser s'impose encore ; mais ce n'est pas grave, si l'on a seulement la volonté de penser dans la vie économique positive, alors il en résulte déjà ce qui est correct.
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Il va de soi que des entreprises telles que Futurum ou le Jour qui vient ne peuvent pas être construites en totalité selon les "points essentiels" ; on est au cœur d'une autre vie économique, qui fait des vagues partout. Mais en créant de telles entreprises, dans lesquelles le principe bancaire unilatéral d'un côté, et le principe commercial ou industriel unilatéral de l'autre --- c'est-à-dire le principe du prêter de l'argent du côté de la banque, et le principe de l'emprunter à la banque de l'autre -, c'est-à-dire le sortir l'un de l'autre de banque et entreprise commerciale, industrielle, feront de celle-ci une seule, et on ouvre ainsi la voie au principe associatif. Ce n'est tout d'abord qu'un chemin à parcourir. Le véritable principe associatif serait atteint si vous pouviez le mettre en œuvre dans la réalité, comme je l'ai montré dans les deux exemples. Bien sûr, il serait nécessaire que les producteurs seuls, c'est-à-dire des gens qui savent créer un article quelconque, prennent l'initiative de le faire ; c'est-à-dire que les consommateurs ne peuvent naturellement pas prendre l'initiative si une association doit être formée. Mais d'un autre côté, celui qui prend l'initiative de créer une association dépendra essentiellement, pour l'organisation de l'association, de ce que les consommateurs développent comme besoins ; il ne peut s'adresser qu'à certains besoins que personne n'a à régler. Si, par exemple, il existe des besoins de luxe et autres, ils se règlent d'eux-mêmes.
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L'autre jour, on m'a demandé : on m'a dit qu'il fallait compter avec les besoins ; or, il y a des besoins étranges ; l'un d'eux a par exemple besoin de bottes particulièrement hautes, de bottes d'équitation et ainsi de suite ; [comment se comporter envers lui]. Il s'agit de penser vraiment à la vie économique ; et quand on pense à la vie économique, on s'éloigne de ces détails, car une vie économique saine règle aussi les besoins d'une certaine manière. On peut déjà attendre de voir comment les besoins vont évoluer si le principe associatif donne naissance à une vie économique saine, si l'on évite avant tout les occupations inutiles, le travail à l'aveuglette, donc le travail inutile. C'est de cela qu'il s'agit.
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Avec ces quelques allusions, il n'a évidemment pas été possible de dire beaucoup de choses essentielles ; mais je veux au moins souligner que l'on ne comprend correctement les "points essentiels" que si on les comprend dans un sens pratique, si l'on pense à la manière dont on peut réaliser concrètement, dans la vie, une telle association, qui est construite de manière à combiner de la façon la plus organique possible la consommation et la production. Si l'on sait comment une telle structure économique, construite économiquement sur le principe de l'association, agit sur l'ensemble de la vie économique en l'économisant aussi, alors on peut effectivement créer des bases économiques où les uns ne doivent plus fournir autant de travail inutile et où les autres ne peuvent plus ne pas satisfaire autant de besoins. Dans le monde, il en est déjà ainsi - on pourrait le justifier en détail et même le présenter comme une sorte d'axiome -, dans la vie du monde, il est déjà ainsi que certaines choses, si on ne leur enlève pas la possibilité de suivre leurs propres lois, se règlent d'elles-mêmes d'une manière tout à fait étrange.
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Mes très chers présents, si demain un humain avait vraiment l'idée de disposer d'un moyen sérieux pour déterminer la naissance d'un garçon ou d'une fille au cours du développement embryonnaire, je suis fermement convaincu qu'il en résulterait le plus terrible chaos. Les proportions entre les filles et les garçons qui naîtraient donneraient une situation catastrophique épouvantable ; des crises et des catastrophes se produiraient d'une manière tout à fait épouvantable. Ce n'est qu'ainsi, en soustrayant en quelque sorte cela au jugement de l'intelligence des humains, que l'on obtient ce rapport étrangement merveilleux - qui est naturellement approximatif, comme tout dans la nature - que chaque femme peut trouver son mari et chaque homme sa femme. Et si un homme reste célibataire, une femme doit également rester célibataire. Naturellement, là où la volonté humaine correspondante entre en jeu, il en résulte des catastrophes ; mais si nous avons la vie sociale, alors nous devons déjà regarder avec un certain intérêt ce qui agit en quelque sorte par sa propre loi. Et vous pouvez être tout à fait sûrs que si les associations avec une compréhension réelle sont en mesure d'organiser les corps économiques dans lesquels se déroulent la consommation et la production de telle sorte que seul le travail nécessaire soit fourni de la manière la plus rationnelle, alors les besoins des humains pourront être satisfaits dans la mesure du possible, parce que l'un provoque l'autre. C'est ce que l'on voit avec une pensée réelle.
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J'aimerais encore souligner que lorsqu'on discute de telles questions, il faut avant tout penser réellement et se débarrasser des abstractions. Dans le domaine scientifique, il est d'ailleus mauvais aussi d'élaborer toutes sortes de théories.
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Si, par exemple, quelqu'un développait une théorie dans le domaine scientifique, comme le fait Gesell dans le domaine économique, si quelqu'un élaborait une telle théorie dans le domaine scientifique, il serait dépassé par certains faits ; il lui suffirait alors de diminuer quelque peu la valeur des théories. Dans le domaine économique, il s'agit d'intervenir de manière vraiment pratique dans la vie immédiate et de penser de manière pratique. La pensée pratique, c'est précisément l'exigence de la science de l'esprit. La science de l'esprit pense de manière pratique dans le domaine spirituel ; elle apprend aux humains à penser de manière pratique. Il n'en résulte pas des théories compliquées.
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Elle éduque les humains, et elle les éduquera aussi à la pensée pratique dans la vie de l'économie. Et cette pensée pratique, c'est la tâche.