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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga330  :

Réorganisation de l'organisme social.




LE CHEMIN VERS DES EXPÉRIENCES ET DES CONNAISSANCES SUPRASENSIBLES COMME BASE D'UNE COMPRÉHENSION RÉELLE DE L'HUMAIN

Conférence publique, Stuttgart, 9 juillet 1919

DER WEG ZU ÜBERSINNLICHEN ERFAHRUNGEN UND ERKENNTNISSEN ALS GRUNDLAGE WIRKLICHEN MENSCHENVERSTÄNDNISSES

Offentlicher Vortrag, Stuttgart, 9. Juli 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 330 330-354 (1983) 09/07/1919

Original


Français seul en dessous


Traducteur: FG   v. 00 non relue - 06/03/2020 Éditeur: SITE

Cela ne me semblerait pas comme quelque chose d’entier, ce que j’aimerais dire en rapport à certaines choses, si je n'ajoutais pas aux conférences que j'ai tenue ici sur la question sociale celle d’aujourd'hui et de vendredi prochain, car ce qui a été développé ici sur la question sociale, toutefois avec des objectifs apparemment entièrement autres, à partir d'un monde apparemment tout autre, souche quand-même finalement des soubassements de l'aspiration spirituelle humaine, dont j’aurais à vous parler dans ces deux conférences.

01

Es würde mir nicht als etwas Ganzes erscheinen, was ich in bezug auf gewisse Dinge sagen möchte, wenn ich zu den Vorträgen, die ich hier über die soziale Frage gehalten habe, nicht den von heute hinzufügen würde und den vom nächsten Freitag, weil dasjenige, was allerdings mit scheinbar ganz anderen Zielen, aus einer scheinbar ganz anderen Welt heraus hier über die soziale Frage entwickelt worden ist, doch zuletzt aus den Untergründen menschlichen Geistesstrebens stammt, von denen ich Ihnen in diesen zwei Vorträgen werde zu sprechen haben.

Ceux des chers présents qui ont suivi mon livre sur la question sociale dans les nécessités vitales du présent et de l'avenir auront vu aussitôt dans ses premières pages comment la question sociale est abordée là d'un point de vue qui saisi résolument de l’œil les affaires culturelles spirituelles de l'humanité.

02

Diejenigen der verehrten Anwesenden, welche verfolgt haben mein Buch über die soziale Frage in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und der Zukunft, sie werden sogleich in den ersten Seiten gesehen haben, wie die soziale Frage da in Angriff genommen wird von einem Gesichtspunkte, der ganz entschieden geistige Kulturangelegenheiten der Menschheit ins Auge faßt.

En tant que l'un des phénomènes qui ont amené l'humanité dans la situation actuelle, et sans sa pénétration adéquate, cette humanité ne sortira pas du chaos et de la confusion, ce livre se concentre tout de suite sur la relation de l'humanité, de l'humanité de culture, au monde spirituel au cours des trois ou quatre derniers siècles. Il est souligné comment une relation négative, je voudrais dire une relation négative, de l'humanité au monde spirituel s'exprime dans ce qui est connu dans les cercles les plus larges aujourd'hui comme la désignation de ce monde spirituel, dans l'expression : Ce monde spirituel est une simple idéologie. Cela signifie que le monde spirituel serait quelque chose qui ne se donne que comme une superstructure sur une fondation, comme une sorte de fumée s'élevant d'une réalité matérielle ou économique. Il est toutefois absolument correct qu'au cours des trois ou quatre derniers siècles, toujours de nouveau et à nouveau, l'humanité a été entraînée dans cette perspective/façon de voir, comme si toute vie de l’esprit était seulement une fumée s'élevant de la vie matérielle, qu'une superstructure sur un fondement. Mais il est aussi clair pour quiconque est capable de suivre le développement/l’évoution de la culture au cours des trois ou quatre derniers siècles et jusqu'à nos jours que toute la constitution d’âme de l'humain moderne, qui sous l'influence de ce rapport se tient au monde de l’esprit, a conduit dans la confusion et le chaos dans lesquels nous nous tenons actuellement. D'un côté, nous avons derrière nous les terribles événements de la catastrophe de la guerre mondiale, et de l'autre côté, le mouvement révolutionnaire montant. Quand nous regardons en arrière, comment se donna que les gens n'étaient plus en état de faire face à/maitriser la vie sociale extérieure par leurs idées pratiques. Les faits ont échappé à ces idées, ils s'en sont détachés, et ils ont suivi leur propre voie. Ils sont partis sans être tenus par des idées humaines fortes. Et ils se sont heurtés à ce par quoi ils se sont conduits ad absurdum, et par lequel ils ont conduit ad absurdum la vie sociale des trois ou quatre derniers siècles. Ils ont mené à la catastrophe. Des recherches ont été menées sur les différentes causes de cette catastrophe. On ne parviendra à la clarté sur ces points que lorsque l'on envisagera qu'à travers cette vision sur l'esprit, à laquelle on croyait à juste titre l'avoir apportée, on a perdu cette domination même sur les faits du monde extérieur, et que l'on ne peut revenir à cette domination que lorsque l'on acquiert un rapport différent avec le monde spirituel. Par conséquent, tous ceux qui se tiennent au point de vue du mouvement révolutionnaire actuel et qui croient que le monde spirituel ne serait rien d'autre qu'une idéologie, et qui construisent leurs réformes ou leurs révolutions sur cette vision, n’amèneront pas l'humanité à un salut à, mais la pousseront de plus en plus profondément dans l'abîme.

03

Als eine der Erscheinungen, welche die Menschheit in die gegenwärtige Lage hineingebracht haben, und ohne deren sachgemäße Durchschauung diese Menschheit aus dem Chaos und der Wirrnis nicht herauskommen kann, ist durch dieses Buch gerade die Beziehung der Menschheit, der Kulturmenschheit in den letzten drei bis vier Jahrhunderten zur geistigen Welt ins Auge gefaßt. Es ist hervorgehoben, wie sich eine, ich möchte sagen, negative Beziehung der Menschheit zu der geistigen Welt ausdrückt in dem, was in weitesten Kreisen heute für diese geistige Welt als Bezeichnung aufgetreten ist, in dem Ausdruck: Diese geistige Welt ist eine bloße Ideologie. Das heißt, die geistige Welt sei etwas, was nur wie ein Überbau sich ergebe auf einem Unterbau, wie eine Art Rauch, der aufsteigt aus einer materiellen oder ökonomischen Wirklichkeit. Es ist allerdings durchaus richtig, daß in den letzten drei bis vier Jahrhunderten immer wieder und wiederum die Menschheit hineingerissen worden ist in diese Anschauung, als ob alles Geistesleben nur ein Rauch, aufsteigend aus dem materiellen Leben, nur ein Überbau auf einem Unterbau sei. Es ist aber auch für den, welcher die Kulturentwickelung der letzten drei bis vier Jahrhunderte und bis in unsere Gegenwart herein zu verfolgen in der Lage ist, klar, daß die ganze Seelenverfassung des modernen Menschen, die unter dem Eindruck dieses Verhältnisses zur Geisteswelt steht, hineingeführt hat in Wirrnis und Chaos, in denen wir gegenwärtig stehen. Auf der einen Seite haben wir hinter uns die furchtbaren Ereignisse der Weltkriegskatastrophe, auf der anderen Seite die heraufdringende revolutionäre Bewegung. Wir sehen, wenn wir zurückblicken, wie sich ergab, daß die Menschen nicht mehr imstande waren, das äußere soziale Leben durch ihre praktischen Ideen zu bewältigen. Die Tatsachen sind diesen Ideen entschlüpft, sie haben sich losgerissen, und sie gingen ihren eigenen Weg. Sie liefen ab, ohne gehalten zu werden von starken menschlichen Ideen. Und sie liefen hinein in dasjenige, wodurch sie sich selbst ad absurdum führten, und wodurch sich ad absurdum führte das soziale Leben der letzten drei bis vier Jahrhunderte. Sie führten hinein in die Katastrophe. Man hat nach verschiedenen Ursachen dieser Katastrophe geforscht. Man wird nicht früher zur Klarheit in diesem Punkte kommen, bis man einsieht, daß man durch jene Anschauung über den Geist, zu der man es mit Recht gebracht zu haben glaubte, eben diese Herrschaft über die Tatsachen der äußeren Welt verloren hat, und daß man zu dieser Herrschaft nur wieder kommen kann, wenn man ein anderes Verhältnis zur geistigen Welt gewinnt. Deshalb wird es auch sein, daß alle diejenigen, die auf dem Standpunkte der heutigen revolutionären Bewegung stehen und glauben, die geistige Welt sei nichts anderes als eine Ideologie, und in ihren Reformen oder Revolutionen auf diese Anschauung bauen, daß diese nicht die Menschheit zu einem Heile bringen, sondern im Gegenteil noch immer tiefer und tiefer in den Abgrund hineinstoßen werden.

C'est pourquoi ce n’est pas une quelque inclination subjective pour moi de parler, en pendant à la question sociale, de ce que j'ai aussi évoqué ici à Stuttgart toujours de nouveau chaque année comme de la science de l'esprit orientée anthroposophiquement. Ce mouvement de science de l’esprit a tout de suite à déposer le témoignage de ce que le spirituel en l'humain et en dehors de l'humain n'est aucune idéologie. Elle devrait déposer le témoignage de ce que l'humain peut acquérir/gagner la force nécessaire pour son action, aussi pour sa pratique de la vie, lorsqu'il la puise dans ces connaissances qui semblent d'abord reposer éloignées des voies/chemins pratiques, mais qui forment l'âme humaine ainsi, qui amènent cette âme à une constitution telle qu'elle devient alors aussi renforcée/endurcie pour la conduite de la vie pratique. Et quand beaucoup de gens aujourd'hui croient que ce qui se trouve devant nous se jouera seulement dans les luttes/combats économiques, ils sont dans l’erreur. Nous ne le remarquons seulement pas encore, mais nous nous tenons das d'intenses batailles spirituelles et ce qui agite/secoue et remue l'humanité comme élémentaire, ce qui s'exprime extérieurement par des luttes matérielles et armées - n'est rien d'autre que cette vague qui est lancée à la surface des âmes humaines agitées, qui luttent pour de nouvelles vérités, pour de nouvelles connaissances.

04

Darum ist es nicht irgendeine subjektive Neigung von mir, im Zusammenhang mit der sozialen Frage von dem zu sprechen, von dem ich auch hier in Stuttgart immer wieder jedes Jahr als von der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft gesprochen habe. Diese geisteswissenschaftliche Bewegung soll gerade Zeugnis davon ablegen, daß das Geistige im Menschen und außer dem Menschen keine Ideologie ist. Sie soll Zeugnis davon ablegen, daß der Mensch auch für sein Handeln, auch für seine Lebenspraxis die nötige Kraft nur gewinnen kann, wenn er sie holt aus denjenigen Erkenntnissen, die zunächst scheinbar weitab liegen von den praktischen Wegen, die aber die menschliche Seele so schulen, die diese Seele in eine solche Verfassung bringen, daß sie dann auch ertüchtigt wird für die Führung des praktischen Lebens. Und wenn heute viele glauben, daß nur in ökonomischen Kämpfen sich dasjenige abspielen werde, was uns bevorsteht, so sind sie im Irrtum. Wir merken es nur noch nicht, aber wir stehen in intensiven Geisteskämpfen drinnen und dasjenige, was die Menschheit wie elementar aufrüttelt und aufrührt, was sich äußerlich ausdrückt durch materielle und Waffenkämpfe — nichts anderes ist es, als jene Welle, welche an die Oberfläche geworfen wird aus den aufgerührten menschlichen Seelen, die nach neuen Wahrheiten, nach neuen Erkenntnissen ringen.

Celui qui, aujourd'hui, est capable d'examiner son propre être intérieur, aussi seulement jusqu’à un certain degré, il sera au clair sur que l'éducation que toute l'humanité de culture a traversée au cours des quatre ou trois derniers siècles ne permet plus que l'humain s'instruise sur ses affaires les plus hautes, ses affaires d’âme et spirituelles ainsi qui c’était nécessairement possible dans les temps écoulés de l’évolution de l’humanité. Au cours des trois ou quatre derniers siècles, et jusqu'à aujourd’hui, l'humain a traversé une formation de science de la nature, une formation scientifique absolument. Cela l'a amené à réclamer un chemin vers les mondes suprasensibles dont seules les confessions religieuses lui ont parlé jusque là, un chemin qui soit égal au chemin scientifique, un chemin qui a grandi aux chemins scientifiques, ne veuille pas se présenter simplement comme le chemin religieux du sentiment/ressenti, mais comme le chemin de la connaissance du monde suprasensible, le monde spirituel, à côté de ceux de l'exploration du monde physique par la science de la nature. Même si peut-être aujourd'hui peu de gens s'avouent ce fait, il vit inconsciemment dans la majeure partie de l'humanité contemporaine de culture, et ce que les humains s’amènent souvent à la conscience aujourd'hui, seulement une dissimulation des faits, qui peut être exprimée par les mots : nous aspirons quand-même au plus intérieur de nous-mêmes après une connaissance du monde spirituel, et nous portons en nous de nombreux mécontentements et insatisfactions de la vie, parce que cette aspiration/nostalgie après la connaissance du suprasensible règne dans notre âme, règne instinctivement et n'est pas encore satisfaite par quelque chose qui se trouve dans les efforts culturels de notre environnement immédiat, notre vie de l’esprit entière.

05

Derjenige, der heute sein eigenes Innere auch nur bis zu einem gewissen Grade zu prüfen vermag, der wird sich klar darüber sein, daß die Erziehung, welche die ganze Kulturmenschheit im Laufe der letzten vier oder drei Jahrhunderte durchgemacht hat, es nicht mehr gestattet, daß der Mensch sich über seine höchsten, seine seelischen und geistigen Angelegenheiten so unterrichtet, wie das in der verflossenen Zeit der Menschheitsentwickelung notwendigerweise möglich gewesen ist. Der Mensch hat im Laufe der letzten drei bis vier Jahrhunderte und bis heute durchgemacht eine naturwissenschaftliche, eine wissenschaftliche Schulung überhaupt. Das hat ihn dazu gebracht, daß er einen Weg zu den übersinnlichen Welten verlangt, von denen ihm bisher nur die religiösen Bekenntnisse gesprochen haben, einen Weg, der dem wissenschaftlichen Wege gewachsen ist, der sich nicht bloß als der religiöse Gefühlsweg hinstellen will, sondern als der Weg der Erkenntnis der übersinnlichen Welt, der geistigen Welt neben denjenigen zur Erforschung der physischen Welt durch die Naturwissenschaft. Wenn vielleicht heute auch noch wenige Menschen sich diese Tatsache gestehen, sie lebt unbewußt in dem größten Teil der gegenwärtigen Kulturmenschheit, und was die Menschen sich heute oftmals zum Bewußtsein bringen, ist nur eine Verhüllung der Tatsachen, die ausgedrückt werden kann mit den Worten: Wir streben doch in unserem Innersten nach einer Erkenntnis der geistigen Welt, und wir tragen in uns zahlreiche Unzufriedenheiten und Unbefriedigtheiten des Lebens, weil diese Sehnsucht nach Erkenntnis des übersinnlichen in unserer Seele waltet, instinktiv waltet und noch nicht von etwas befriedigt wird, was in den Kulturbestrebungen unserer unmittelbaren Umgebung, unseres ganzen Geisteslebens ist.

Et ainsi je veux donc aujourd'hui, partant tels points de vue, parler des chemins de la connaissance et de l'observation suprasensible et après-demain de l'essence en fait suprasensible de l'humain, c'est-à-dire de la véritable entité de l'humain, qui dure par-dessus sa vie, qu'il passe entre la naissance et la mort. Et j’aimerais montrer comment cette connaissance doit devenir un facteur social réel, un facteur qui a son mot à dire dans la nouvelle construction de notre société humaine. Il est donc certainement déjà indéniable aujourd'hui pour beaucoup de gens qu'absolument une certaine compréhension/prise de connaissance de l'aspiration humaine, que ce que l'on pourrait appeler connaissance de soi au sens large, est plus difficile pour l'humain aujourd'hui qu'elle ne l'était pour l'humain dans les siècles précédents. Celui qui regarde correctement les siècles passés ne peut pas ne pas admettre que l'humain, à partir des exigences élémentaires de la nature humaine, est plus facilement arrivé qu’aujourd'hui à la saisie de son propre être. Mais il y a un autre fait significatif en plus de celui qui vient d'être décrit, et c'est celui-ci : tout de suite aujourd'hui, plus qu'autrefois, l'humain a besoin de cette connaissance de soi, ce qui est donc plus difficile pour lui que pour l'ancien humain. Cela s’exprime par l’aspiration à une telle connaissance de soi, qui est quand-même là, même quand elle se cache derrière tel ou tel masque en raison de nos conditions/rapports difficiles de la vie. Aujourd'hui, cependant, l'homme aimerait s'enquérir/demander d’après toute son éducation, ses sentiments/ressentis, ses conditions/rapports de vie auprès de ces instances qu'il connaît comme scientifiques, de comment cela se comporte avec la vie de l’âme et la vie de l’esprit. Car il devenu habitué à faire de ce qui est scientifique ce qui oriente sa vie. Et ainsi il aimerait aussi se tourner vers le forum scientifique dans le domaine de la connaissance de soi, la connaissance de l'humain. Seulement il faut dire que, tout de suite en ce qu’il se tourne vers ce forum, il ne peut obtenir que des informations insatisfaisantes dans un premier temps. Et ainsi, quelque chose s'est peu à peu glissé/insinué dans la conscience publique sur les questions de l'âme et de l'esprit, qui peut seulement conduire dans le doute et des incertitudes.

06

Und so will ich denn heute von solchen Gesichtspunkten ausgehend über die Wege zur übersinnlichen Erkenntnis und Beobachtung sprechen und übermorgen über die eigentlich übersinnliche Wesenheit des Menschen, das heißt die wahre Wesenheit des Menschen, die sein Leben, das er verbringt zwischen Geburt und Tod, überdauert. Und zeigen möchte ich, wie diese Erkenntnis ein realer sozialer Faktor werden muß, mitsprechend bei dem Neubau unserer menschlichen Gesellschaft. Es ist ja gewiß heute schon für viele nicht zu leugnen, daß eine gewisse Einsicht in menschliches Streben überhaupt, daß dasjenige, was man im umfassenden Sinne Selbsterkenntnis nennen könnte, daß das heute dem Menschen schwieriger ist, als es dem Menschen früherer Jahrhunderte war. Wer sachgemäß zurückblickt in frühere Jahrhunderte, der wird nicht umhin können sich zu gestehen, wie da aus den elementaren Anforderungen der Menschennatur heraus der Mensch leichter zu einer gewissen Erfassung seiner eigenen Wesenheit gekommen ist als heute. Aber eine andere Tatsache liegt vor, die sich zu der eben gekennzeichneten bedeutungsvoll hinstellt, das ist diese: Gerade heute ist dem Menschen mehr als in früheren Zeiten diese Selbsterkenntnis, die ihm also schwieriger ist als dem früheren Menschen, notwendig. Das drückt sich in dem Streben nach solcher Selbsterkenntnis aus, das doch da ist, wenn es sich auch durch unsere schwierigen Lebensverhältnisse hinter dieser oder jener Maske verbirgt. Aber der Mensch möchte heute seiner ganzen Erziehung, seinem Fühlen, seinen Lebensverhältnissen nach anfragen bei denjenigen Instanzen, die er als die wissenschaftlichen kennt, wie es sich verhält mit dem Seelen- und Geistesleben. Denn er ist gewöhnt worden, das Wissenschaftliche zum Richtziel seines Lebens zu machen. Und so möchte er sich auch auf dem Gebiete der Selbsterkenntnis, der Menschenerkenntnis an das wissenschaftliche Forum wenden. Allein man muß sagen, gerade indem er sich an dieses Forum wendet, kann er zunächst nur unbefriedigende Auskunft erhalten. Und so hat sich allmählich in das öffentliche Bewußtsein etwas hineingeschlichen über die Fragen der Seele und des Geistes, was im Grunde genommen nur in Zweifel und Ungewißheiten führen kann.

De ce qui résulte habituellement, pour ainsi dire, comme une sorte de précipitation des diverses disciplines de science de la nature, de la vie sinon, se présente à nous que l'humain d'aujourd'hui ne pressent en fait pas du tout, combien se passe dans son être humain intérieur, sans qu'il en ait un pressentiment dans sa conscience ordinaire. Au fond, qu'est-ce que l'humain d'aujourd'hui croit sur lui-même ? Il croit, là, il est d’un côté un corps ; et beaucoup, quand cela monte chez eux, se disent alors, là cet humain est d’un autre côté une âme. Mais quand maintenant la grande question du rapport du corps à l'âme, de l'âme au corps, devrait commencer, alors les doutes commencent, alors les incertitudes commencent. Car on croit d’un côté que le corps se réduit dans ce qu'on embrasse du regard par l'observation sensorielle de l'humain, ce que l'on dissèque/démembre et connaît par l'anatomie, la physiologie, bref par tout ce que livre la connaissance de science de la nature de l'humain. Ainsi, aujourd'hui, on se procure une certaine vision/façon de voir sur ce qu'est le corps humain. Alors l'humain sait qu'il développe des représentations, qu'il a des mouvements de l’âme tranquille, qu'il a une volonté qui le pousse à l'action -- bref, l'humain sait qu’une quelque chose vit sa conscience qui sous-tendant la volonté, sous-tendant les mouvements de l’âme tranquille ou les sentiments/ressentis, sous-tendant les représentations. Mais quand il réfléchi alors : Oui, comment ce qui est mon penser, mon sentir, mon vouloir, ce qui est le contenu de ma vie intérieure d'âme, se rapporte-t-il à ma vie extérieure ? - là il n’obtient aucune réponse. Car ce que la science de la nature, la vue des sens sur le corps humain lui montre est si fondamentalement différent de ce qui vit dans le vouloir, le sentir et le penser qu’un pont ne se laisse pas jeter du corps à l'âme. Et ce n’est pas seulement ainsi pour la conscience ordinaire que l'on se trouve placé devant l'impossibilité de jeter un tel pont, mais quand on passe en revue les différentes façons de voir savantes de science de la nature d'aujourd'hui, elles concluent généralement avec: Il ne se laisse rien dire de certain sur ce rapport de corps et d'âme.

07

Aus dem, was sich gewöhnlich sozusagen wie ein Niederschlag ergibt aus den verschiedenen naturwissenschaftlichen Disziplinen, aus dem sonstigen Leben, tritt uns entgegen, daß der Mensch von heute eigentlich gar nicht ahnt, wieviel in seinem Innerlich-Menschlichen vor sich geht, ohne daß er davon in seinem gewöhnlichen Bewußtsein eine Ahnung hat. Was glaubt im Grund genommen der heutige Mensch über sich? Er glaubt, da ist er auf der einen Seite ein Leib; und viele, wenn es hoch kommt bei ihnen, sagen sich dann, da ist dieser Mensch andererseits eine Seele. Aber wenn nun die große Frage beginnen soll nach dem Verhältnis des Leibes zur Seele, der Seele zum Leibe, dann beginnen die Zweifel, dann beginnen die Ungewißheiten. Denn man glaubt auf der einen Seite, der Leib erschöpfe sich in dem, was man überblickt durch die sinnliche Beobachtung des Menschen, was man zergliedert und erkennt durch Anatomie, Physiologie, kurz durch alles dasjenige, was die naturwissenschaftliche Erkenntnis des Menschen liefert. Dadurch verschafft man sich heute eine gewisse Anschauung über das, was der menschliche Leib ist. Dann weiß der Mensch, daß er Vorstellungen entwickelt, daß er Gemütsbewegungen hat, daß er einen Willen hat, der ihn zur Handlung treibt -- kurz, der Mensch weiß, daß irgend etwas in seinem Bewußtsein lebt zugrunde liegend dem Willen, zugrunde liegend den Gemütsbewegungen oder Gefühlen, zugrunde liegend den Vorstellungen. Aber wenn er dann nachdenkt: Ja, wie verhält sich dasjenige, was mein Denken, mein Fühlen, mein Wollen ist, was der Inhalt meines inneren Seelenlebens ist, zu meinem äußeren Leben? — da erhält er keine Antwort. Denn dasjenige, was ihm die Naturwissenschaft, der Sinnesanblick über den menschlichen Leib zeigt, das ist so grundverschieden von dem, was im Wollen, Fühlen und Denken lebt, daß sich dadurch eine Brücke nicht schlagen läßt vom Leib zur Seele. Und nicht nur für das gewöhnliche Bewußtsein ist es so, daß man sich vor die Unmöglichkeit, eine solche Brücke zu schlagen, gestellt findet, sondern wenn man die verschiedenen naturwissenschaftlichen, gelehrten Anschauungen von heute durchgeht, sie schließen in der Regel damit: Etwas Sicheres über dieses Verhältnis von Leib und Seele läßt sich nicht sagen.

Maintenant, celui qui parle sur cette question du point de vue de la science de l'esprit pensée ici d'orientation anthroposophique se voit obligé de regarder très sérieusement, jusqu’à un haut degré, les doutes et les incertitudes qui infestent/contaminent l'humanité et la science de cette façon. Et il doit dire à partir de ses fondements de connaissance : Oui, pour la connaissance scientifique, pour cette connaissance qui, tout de suite dans la science de la nature, nous a amené à de grands triomphes, pour cette connaissance, il doit au fond en être ainsi que l'on soit poussé dans le doute, dans des contradictions, sur les questions correspondantes. La connaissance de science de la nature est inappropriée pour briller/éclairer dans ces soubassement de la nature humaine d'où seules peuvent venir les réponses aux questions brûlantes qui ont été soulevées. Mais ce même scientifique de l’esprit est dans une position très spéciale vis-à-vis des habitudes de pensée du présent. En ce qu’il a à présenter ses conclusions d'un point de vue tout à fait différent de celui de ces habitudes de pensée, il est tout à fait naturel qu'il soit attaqué de manière hostile, qu'il soit jugé négativement de tous les côtés. Car il ne doit pas seulement ouvrir un champ de connaissance autre que celui qui est banal et scientifique ordinaire, mais il doit aussi rendre attentif sur une toute autre sorte de connaissance. Il doit indiquer sur ce qu’avec la vie ordinaire et la science ordinaire, on ne peut pas répondre aux questions qui ont été soulevées, et que si l’humain devait rester planté à cette connaissance scientifique ordinaires, il ne pourrait jamais arriver à une réponse de connaissance sur ces questions. Le chercheur en sciences de l’esprit doit faire valoir que l’humain que par un développement qu’il soigne/cultive à lui-même, dépassera cette sorte ordinaire de connaissance et arrivera à une toute autre sorte de connaissance, à une connaissance qui apparaît d'abord à l’ordinaire comme une sorte de fantaisie.Néanmoins, celui qui vous parle aujourd'hui de la science de l'esprit à orientation anthroposophique à partir des prémisses dont vous est parlé, il sait qu'il se tient sur le terrain de la même rigueur scientifique, de la même discipline scientifique sur laquelle se tient la méthode la plus stricte de science de la nature de nos jours. Seulement ce vers quoi le naturaliste/chercheur de la nature, par exemple, aspire - certaines preuves pour ces faits et pour ces lois -, cela forme la condition préalable pour le chercheur de l’esprit, comme il est pensé ici, et c'est ce à quoi il s’est éduqué. Il a traversé cela avant d'arriver à sa science de l’esprit. Et à l'heure actuelle, aucune science de l’esprit ne devrait se présenter devant le public qui ne se tient pas sur ce terrain, qui ne fait pas valoir et avant la recherche dans le monde spirituel ait vraiment appris à connaître ce par quoi la science de la nature est parvenue à ses triomphes. Le chercheur spirituel doit s'être transposé en situation d'être un chercheur en sciences de la nature au sens le plus strict du terme. Seulement le chercheur de l’esprit commence là où le chercheur de la nature arrête. Tandis que le chercheur de la nature cherche certains résultats pour sa vie de représentation, pour sa pensée, le chercheur de l’esprit aspire à laisser ce que l'on traverse comme une expérience scientifique strictement méthodique, consciencieuse, avec la recherche de la nature, être son éducation et, partant en premier de là et s'élevant vers ces connaissances supérieures dont j’aurais à vous parler aujourd'hui et après-demain. C'est pourquoi c’est ainsi pour le chercheur de l’esprit qu'il ne peut pas communiquer au sens ordinaire : Là, j'ai observé tel ou tel fait extérieur ; de tel ou tel fait extérieur, s’est données à moi telle ou telle loi, mais le chercheur de l’esprit doit être passé par/traversé tout ce qui parle ainsi du chercheur de la nature comme préparation ; et il doit être arrivé au point où, par cette préparation, il a amené son âme à une telle constitution qu'il s'élève vers de nouveaux faits, vers de nouvelles observations, dont il peut alors seulement raconter, et qui peuvent uniquement et seulement former le contenu du monde réellement spirituel. Par conséquent, le chercheur de l’esprit, tel qu'il est pensé ici, aura à parler de ses chemins de connaissance d'une manière tout à fait différente de celui qui, par exemple, a suivi un chemin de connaissance de science de la nature seul, qui n'a que traverser ce qu'on appelle souvent dans la vie culturelle d'aujourd'hui, la vie actuelle de l’esprit, un chemin de connaissance, un chemin vers la science.

08

Derjenige nun, welcher vom Standpunkte der hier gemeinten anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft über diese Frage spricht, sieht sich genötigt, bis zu einem hohen Grade sehr ernst anzuschauen die Zweifel und Ungewißheiten, die auf diese Art Menschheit und Wissenschaft befallen. Und er muß aus seinen Erkenntnisuntergründen heraus sagen: Ja, für das wissenschaftliche Erkennen, für dasjenige Erkennen, das uns gerade in der Naturwissenschaft zu den großen Triumphen gebracht hat, für dieses Erkennen muß es im Grunde genommen so sein, daß man über die entsprechenden Fragen nur in Zweifel, in Widersprüche hineingetrieben wird. Das naturwissenschaftliche Erkennen ist ungeeignet, in diejenigen Untergründe der menschlichen Natur hineinzuleuchten, aus denen allein Antworten auf die angeregten brennenden Fragen kommen können. Nun ist aber dieser selbe Geisteswissenschafter gegenüber den Denkgewohnheiten der Gegenwart in einer ganz besonderen Lage. Indem er von einem ganz anderen Gesichtspunkte als dem dieser Denkgewohnheiten aus seine Erkenntnisse vorzubringen hat, ist es nur natürlich, daß er feindlich angegriffen wird, daß er gegnerisch beurteilt wird von allen Seiten. Denn er muß nicht nur ein anderes Gebiet der Erkenntnis erschließen, als das alltägliche und das gewöhnlich-wissenschaftliche ist; sondern er muß aufmerksam machen auf eine ganz andere Erkenntnisart. Er muß darauf hinweisen, daß man mit der Erkenntnisart des gewöhnlichen Lebens und der gewöhnlichen Wissenschaft die angeregten Fragen überhaupt nicht beantworten kann und daß, wenn der Mensch stehen bleiben müßte bei dieser gewöhnlichen wissenschaftlichen Erkenntnis, er niemals zu einer Erkenntnisantwort auf diese Fragen kommen würde. Der Geisteswissenschafter muß geltend machen, daß der Mensch durch eine Entwickelung, die er selbst an sich besorgt, hinauskommt über diese gewöhnliche Erkenntnisart zu einer ganz anderen Erkenntnis, zu einer Erkenntnis, die zunächst der gewöhnlichen wie eine Art Phantasterei erscheint. Dennoch, derjenige, der von den Voraussetzungen aus, von denen heute zu Ihnen gesprochen wird, über anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft spricht, der weiß, daß er auf dem Boden derselben wissenschaftlichen Strenge steht, derselben wissenschaftlichen Disziplin, auf der die strengste naturwissenschaftliche Methode der Gegenwart steht. Nur bildet das, wonach zum Beispiel der Naturwissenschafter strebt — gewisse Beweise für diese Tatsachen und für diese Gesetze —, das bildet für den Geistesforscher, wie er hier gemeint ist, die Voraussetzung, das bildet dasjenige, an dem er sich heranerzogen hat. Das hat er durchgemacht, bevor er zu seiner Geisteswissenschaft kommt. Und in der heutigen Zeit sollte sich keine Geisteswissenschaft vor die Öffentlichkeit hinstellen, die nicht auf diesem Boden steht, die nicht geltend macht und vor der Forschung in der geistigen Welt wirklich kennen gelernt hat dasjenige, wodurch die Naturwissenschaft zu ihren Triumphen gekommen ist. Der geistige Forscher muß sich in die Lage versetzt haben, auch naturwissenschaftlich im strengsten Sinne des Wortes Forscher zu sein. Nur fängt der Geistesforscher dort an, wo der Naturforscher aufhört. Während der Naturforscher nach gewissen Resultaten für sein Vorstellungsleben, für sein Denken sucht, strebt der Geistesforscher dahin, dasjenige, was man mit der Naturforschung als einer streng methodischen, als einer gewissenhaften wissenschaftlichen Erfahrung durchmacht, seine Erziehung sein zu lassen, und von da aus erst auszugehen und aufzusteigen zu jenen höheren Erkenntnissen, von denen ich Ihnen heute und übermorgen werde zu sprechen haben. Daher ist es für den Geistesforscher so, daß er nicht in gewöhnlichem Sinne mitteilen kann: Da habe ich diese oder jene äußere Tatsache beobachtet; aus dieser oder jener äußeren Tatsache hat sich mir dieses oder jenes Gesetz ergeben, sondern der Geistesforscher muß das alles, was so aus dem Naturforscher herausspricht, als Vorbereitung durchgemacht haben; und er muß dahin gekommen sein, durch diese Vorbereitung seine Seele in eine solche Verfassung gebracht zu haben, daß er zu neuen Tatsachen, zu neuen Beobachtungen aufsteigt, von denen er dann nur erzählen kann, und die einzig und allein den Inhalt der wirklich geistigen Welt bilden können. Daher wird der Geistesforscher, wie er hier gemeint ist, in ganz anderer Weise von seinen Erkenntniswegen zu sprechen haben als derjenige, der zum Beispiel einen naturwissenschaftlichen Erkenntnisweg allein durchgemacht hat, der überhaupt nur das durchgemacht hat, was man innerhalb des heutigen Kulturlebens, des heutigen Geisteslebens oftmals eben einen Erkenntnisweg, einen Weg zur Wissenschaft nennt.

Qu’on demande à ceux qui sont passés par un chemin vers la science aujourd'hui comment ils sont passés par ce chemin vers la science, j’aimerais dire, dans une certaine paix intérieure. Comment peuvent raconterqu'ils ont travaillé ici ou là dans un laboratoire, qu'ils ont entendu ceci ou cela sur les processus du développement/de l’évolution historique humaine, qu'ils ont incorporé ceci ou cela dans leurs concepts, qu'ils ont compilé tel ou tel fait statistique afin d'acquérir telle ou telle connaissance sociale. Mais on entendra de tous comment ils ont traversé tout cela dans une certaine paix intérieure de l'âme et sont alors dans une certaine mesure en possession des concepts scientifiques, auxquels ils ont aspiré. Le chercheur de l’esprit, en particulier le chercheur de l’esprit d'orientation anthroposophique, n'est pas dans une telle situation. S'il est sérieux à ce sujet, il ne pourra pas parler d'un tel calme intérieur et d'une telle indifférence dans lesquels son chemin de connaissance a été traversé, comme peut être parlé des chemins de connaissance de la science extérieure aujourd'hui. Le chercheur de l’esprit, lorsqu'il dit la vérité sur son chemin de connaissance, vous parlera de luttes intérieures et de dépassements. Il devra vous parler des abîmes de l'âme qu'il a dû traverser avant que les connaissances qui sont vraiment les connaissances suprasensibles se soient donnée à lui. Il devra vous parler de combien sa propre nature humaine, ce qui est cher et précieux pour les gens de la vie extérieure, est souvent devenu un adversaire intérieur de ce qu'est sa quête de connaissances. Il devra parler de combien sa propre nature humaine, ce qui est cher et précieux pour l’humain dans la vie extérieure, est souvent devenu un adversaire intérieur de ce qu’est son aspiration de connaissance. Il aura à vous raconter du courage qu'il a souvent du rassembler contre les forces intérieures hostiles et opposées qui reposent dans la nature humaine et qui sont réticentes au vrai chemin de la connaissance. Et ainsi se déchargeront, par-dessus ce que le chercheur de l’esprit a à dire sur l'âme et l'esprit, le résultat de ces humeurs de l'âme qui ne se sont pas déroulées dans la paix intérieure, qui se sont déroulées dans des mouvements intérieurs, sous les plus graves/sérieuses luttes intérieures. Et ce chercheur de l’esprit aura à dire que pas autrement qu'à travers souffrance intérieure, à travers les douleurs intérieures et leur dépassement, est devenu ce qu'il peut, comme il le croit pouvoir appeler de manière justifiée : une dans les mondes suprasensibles.

09

Man frage einmal diejenigen, die heute einen Weg zur Wissenschaft durchgemacht haben, wie sie diesen Weg zur Wissenschaft, ich möchte sagen, in einer gewissen inneren Ruhe durchgemacht haben. Wie sie erzählen können davon, daß sie da oder dort im Laboratorium gearbeitet haben, daß sie das oder jenes über die Vorgänge der menschlichen, geschichtlichen Entwickelung gehört haben, in ihre Begriffe aufgenommen haben, daß sie diese oder jene statistischen Tatsachen zusammengestellt haben, um diese oder jene sozialen Erkenntnisse zu gewinnen. Aber man wird von ihnen allen hören, wie sie in einem gewissen inneren Ruheverhältnis der Seele das alles durchgemacht haben und dann gewissermaßen im Besitz der wissenschaftlichen Begriffe sind, nach denen sie gestrebt haben. In einer solchen Lage ist der Geistesforscher, besonders der anthroposophisch orientierte Geistesforscher nicht. Der wird, wenn er dies im Ernst ist, nicht von einer solchen inneren Ruhe und Gleichgültigkeit sprechen können, in der sein Erkenntnisweg durchgemacht wurde, wie von den Erkenntniswegen der äußeren Wissenschaft heute gesprochen werden kann. Der Geistesforscher wird, wenn er die Wahrheit spricht über seinen Erkenntnisweg, Ihnen erzählen von inneren Kämpfen und Überwindungen. Er wird Ihnen davon sprechen, welche Abgründe der Seele er hat durchmachen müssen, bevor sich ihm diejenigen Erkenntnisse ergeben haben, die wahrhaft übersinnliche Erkenntnisse sind. Er wird davon sprechen müssen, wie sehr seine eigene menschliche Natur, dasjenige, was den Menschen im äußeren Leben lieb und wert ist, oftmals ein innerer Gegner von dem geworden ist, was sein Erkenntnisstreben ist. Er wird Ihnen zu erzählen haben von dem Mut, den er oftmals aufzubringen hatte gegen die inneren gegnerischen und feindlichen Kräfte, die in der Menschennatur liegen und die dem wahren Erkenntniswege abgeneigt sind. Und so wird sich lagern über dasjenige, was der Geistesforscher über Seele und Geist zu sagen hat, das Ergebnis jener Stimmungen der Seele, die nicht in innerer Ruhe abgelaufen sind, die abgelaufen sind in inneren Bewegungen, abgelaufen sind unter den ernstesten inneren Kämpfen. Und dieser Geistesforscher wird zu sagen haben, daß durch nichts anderes als durch inneres Leiden, durch innere Schmerzen und deren Überwindung dasjenige geworden ist, was er, wie er glaubt berechtigterweise nennen darf: Einsicht in die übersinnlichen Welten.

Dans deux directions, le chercheur spirituel devra parler de telles luttes qu'il a dû traverser. Des luttes qui, pour beaucoup d’humains aujourd'hui, reposent comme dans un monde abstrait - mais seulement pour la foi de ces nombreux humains. En passant consciemment par ces luttes, le chercheur de l’esprit apprend à reconnaître qu'il n'est vraiment pas seul au monde à passer par ces luttes. En règle générale, il n'est pas si immodeste, le scientifique spirituel/chercheur de l’esprit, de se dire qu'il se passe dans son âme quelque chose à quoi les autres n’ont pas part. Il en vient à se dire qu'il ne fait que s'élever dans la conscience, ce qui se passe inconsciemment comme une lutte intérieure au fond de chaque âme humaine. Et le scientifique de l’esprit sait comment ces luttes, j’aimerais dire entre la conscience qui vit dans le penser, le sentir et le vouloir et le corps qui est montré par la façon de voir sensorielle extérieure et la physiologie et la science anatomique - comment ces luttes se jouent là entre et qu'elles font des vagues vers en haut dans la conscience humaine comme quelque chose dont beaucoup d’humains du présent ne viennent pas à bout. Ce qui s'exprime dans leurs instincts et souvent dans les symptômes de maladie du corps et de l'âme, dans leur insatisfaction et leur mécontentement, ce qui s'exprime dans leur nervosité, sans qu'ils sachent en quoi reposent les causes de cettte constitution d'âme dans les profondeurs de l'entité humaine.

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Nach zwei Richtungen hin wird der Geistesforscher von solchen Kämpfen, die er durchzumachen hatte, sprechen müssen. Von Kämpfen, die für viele Menschen heute wie in einer abstrakten Welt liegen — aber nur für den Glauben dieser vielen Menschen. Indem der Geistesforscher diese Kämpfe bewußt durchmacht, lernt er erkennen, daß er mit dem Durchmachen dieser Kämpfe wahrhaftig nicht allein in der Welt dasteht. Er ist in der Regel nicht so unbescheiden, der Geistesforscher, sich zu sagen, daß sich in seiner Seele etwas abspiele, woran die anderen Menschen keinen Teil haben. Er kommt dazu, sich zu sagen, daß er sich nur ins Bewußtsein hinaufhebt, was unbewußt als innerer Kampf auf dem Grunde einer jeden menschlichen Seele vor sich geht. Und der Geistesforscher weiß, wie sich diese Kämpfe, ich möchte sagen, zwischen dem Bewußtsein, das in Denken, Fühlen und Wollen lebt, und dem Leibe, den die äußere Sinnesanschauung und Physiologie und anatomische Wissenschaft zeigen —, wie sich dazwischen diese Kämpfe abspielen, und daß sie hinaufwellen in das menschliche Bewußtsein wie etwas, mit dem viele Menschen der Gegenwart nicht fertig werden. Was sich in ihren Instinkten und oftmals in Krankheitserscheinungen des Leibes und der Seele ausspricht, in ihren Unzufriedenheiten und Unbefriedigtheiten, was sich in ihrer Nervosität ausspricht, ohne daß sie wissen, worin die Ursachen dieser Seelenverfassung in den Untergründen der menschlichen Wesenheit eigentlich ruhen.

Le scientifique spirituel a à traverser ses batailles d’après deux côtés, d'abord les batailles avec le monde extérieur, ensuite les batailles avec son propre être intérieur. La science de la nature et ce qui, aujourd'hui, en tant que popularisation/vulgarisation de la science de la nature, pénètre dans les habitudes de pensée des humains est souvent seulement purement une raison pour les gens des temps actuels de se réjouir sur les grands progrès de l'humanité, de se réjouir à bon droit. Pour le chercheur de l’esprit, l'expérience de cette science de la nature est tout de suite une lutte intense pour/de la vie. En ce qu’il s’approfondit dans ce qu'est la science actuelle de la nature, en ce qu’il ne pénètre pas non seulement conformément à la raison analytique jusqu’au niveau de la connaissance de science ordinaire de la nature, mais en voulant faire l'expérience de/vivre ce qui est contenu dans la science de la nature, le chercheur de l’esprit peut seulement faire l'expérience de la vie avec la science de la nature comme une lutte. Oui, par la façon de voir des sens, par les combinaisons des façons de voir des sens, comme la raison analytique humaine les produit dans les lois de science de la nature, là on apprend à connaître maintes choses sur la nature. Mais vous savez donc, et au cours des années précédentes, j'ai souvent expliqué ce fait dans d'autres contextes, vous savez que tout de suite les érudits/savants de la natures et les chercheurs de la nature les plus consciencieux en viennent à dire qu'il y a des limites à cette connaissance de la nature. Les chercheurs de la nature les plus consciencieux, ils parlent tout de suite de leur « ignorance/ignorabimus » à partir d'un certain approfondissement, c'est-à-dire que nous ne pénétrerons pas l'essence des choses par la nature. Et maintenant, c’est une fois ainsi dans la nature humaine que, lorsqu'une telle limite s'empile, comme elle s'empile à juste titre devant la connaissance de la nature, l'humain se dit alors : Eh bien, c'est justement une limite de la connaissance, il faut s'arrêter là. Il parle alors des limites insurmontables de la connaissance humaine.

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Nach zwei Seiten hin hat der Geistesforscher seine Kämpfe durchzumachen, erstens die Kämpfe mit der Außenwelt, zweitens die Kämpfe mit dem eigenen Innern. Naturwissenschaft und dasjenige, was heute als Popularisation der Naturwissenschaft in die Denkgewohnheiten der Menschen hineindringt, ist für die Menschen der heutigen Zeit oftmals bloß eine Veranlassung, sich über die großen Fortschritte der Menschheit zu freuen, mit Recht sich zu freuen. Für den Geistesforscher ist das Erleben mit dieser Naturwissenschaft gerade ein intensiver Lebenskampf. Indem er in das, was die heutige Naturwissenschaft ist, sich vertieft, indem er nicht nur bis zu den gewöhnlichen naturwissenschaftlichen Erkenntnissen verstandesmäßig durchdringt, sondern indem er, was in der Naturwissenschaft enthalten ist, erleben will, kann der Geistesforscher das Leben mit der Naturwissenschaft nur als Kampf erfahren. Ja, durch Sinnesanschauung, durch die Kombinationen der Sinnesanschauungen, wie der menschliche Verstand sie in den naturwissenschaftlichen Gesetzen produziert, da lernt man manches über die Natur kennen. Aber Sie wissen ja, und in früheren Jahren habe ich in meinen Vorträgen diese Tatsache in anderen Zusammenhängen öfter auseinandergesetzt, Sie wissen ja, daß gerade die gewissenhaftesten Naturgelehrten und Naturforscher dahin kommen zu sagen, daß es Grenzen dieser Naturerkenntnis gäbe. Die gewissenhaftesten Naturforscher, sie sprechen gerade aus einer gewissen Vertiefung heraus ihr «Ignorabimus», das heißt, wir werden durch die Natur in das Wesen der Dinge nicht eindringen. Und nun ist es einmal so in der menschlichen Natur, daß, wenn sich eine solche Grenze auftürmt, wie sie sich mit Recht vor der Naturerkenntnis auftürmt, sich der Mensch dann sagt: Nun ja, das ist eben eine Grenze des Erkennens, da muß man stehen bleiben. Er spricht dann von unübersteiglichen Grenzen des menschlichen Erkennens.

Celui qui laisse tout l'effet se produire en ressentant la profession de recherche spirituelle déjà dans son être le plus intime, ce qui est dans l'âme comme une force pleine, ne peut pas simplement s'arrêter silencieux quand la science de la nature constate de telles limites. De telles limites deviennent pour lui l'occasion de mener une lutte vitale pour la connaissance avec ce qui se place dans la science de la nature comme force et substance, par exemple, ou comme quelque chose d’autre. Ce que la science de la nature elle-même ne veut pas pénétrer, le chercheur de l’esprit doit se battre avec. Là commence seulement/en premier ce qui est pour lui le début de son chemin de connaissance et ses observations ; des observations qu'il ne peut pas traverser/effectuer comme on le fait dans la paix et la tranquillité d'un laboratoire, des observations qu'il doit faire en faisant constamment appel à de nouvelles forces spirituelles et d’âme de connaissance. Et alors, quand l'humain arrive à ces limites et livre son combat, alors il apprend à connaître l'interaction entre son propre intérieur de connaissance et le monde extérieur. Là il fait l'expérience d'un fait spirituel d’observation qui se place pour lui comme une caractéristique fondamentale de toute vie humaine. En ce que le chercheur de l’esprit lutte ainsi avec les limites extérieures de la connaissance de la nature, il devient conscient qu'il doit faire remonter quelque chose de ce qui est intérieurement d’âme dans cette lutte, qui sinon joue tout de suite un rôle très restreint dans la connaissance de la nature -, il doit puiser ces force de son âme, qui se jouent sinon seulement dans la fréquentation entre humain et humain ou volontiers aussi en un sens affaibli dans la fréquentation d’être de la nature,d’êtres vivants. Il doit remonter/puiser de son intérieur la force de la vie, cette force, que nous déployons quand humain nous nous tenons vis-à-vis de l’humain et que de la sympathie intérieure de notre âme joue envers l'âme de l'autre être humain. Et cela se presse ensemble, non pas comme quelque chose de subjectif, mais comme un fait objectif, la connaissance très sobre de la nature, et la lutte avec les limites de la connaissance de la nature, et ce qui joue son grand rôle dans l'être humain et la vie humaine : la sympathie, l'amour, le ton de base de tout échange/circulation sociale humaine. Et l'humain apprend maintenant par expérience à reconnaître la relation entre les limites de la nature qui se tiennent vis-à-vis de sa connaissance et la force de l'amour. Il apprend par l'observation immédiate, qu'il a provoquée par un fort appel aux forces intérieures de son âme, à reconnaître qu’à l’instant où il s'engage plus profondément dans la lutte avec les limites naturelles, il doit utiliser sa force d'amour. C'est comme si sa force d'amour devait être libérée de son âme et s'écoulerait dans ces domaines de la nature qui se trouvent au-delà de la limite. Et maintenant le scientifique/chercheur de l’esprit en vient à ce fait significatif, qui le secoue tellement, que la nature humaine est adaptée à son environnement terrestre de telle manière qu'il lui est dénié de pénétrer dans l'intérieur avec la connaissance ordinaire. L'intérieur repose au-delà des limites de la nature. Si nous n'avions pas de telles limites, nous ne serions pas équipés de la puissance de l'amour dévotionnel dans la vie ordinaire.

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Derjenige, der ganz wirken läßt, indem er den geistesforscherischen Beruf schon in seinem Innern fühlt, dasjenige, was als Vollkraft in der Seele ist, kann nicht einfach still halten, wenn die Naturwissenschaft solche Grenzen konstatiert. Solche Grenzen werden für ihn zum Anlaß, nun gerade einen Erkenntnis-Lebenskampf auszukämpfen mit dem, was sich in die Naturwissenschaft hineinstellt als Kraft und Stoff zum Beispiel, oder als etwas anderes. Was die Naturwissenschaft selbst nicht durchdringen will, mit dem muß der Geistesforscher seinen Kampf ausfechten. Da beginnt erst dasjenige, was für ihn der Anfang ist seines Erkenntnisweges und seiner Beobachtungen; der Beobachtungen, die er nicht in solcher Ruhe durchmachen kann, wie man eine Laboratoriumsbeobachtung durchmacht, der Beobachtungen, die er durchmachen muß unter fortwährendem innerem Aufrufen neuer geistig-seelischer Erkenntniskräfte. Und dann, wenn der Mensch an diese Grenzen kommt und seinen Kampf ausficht, dann lernt er an der Wechselwirkung kennen zwischen seinem eigenen Erkenntnisinneren und der Außenwelt. Da erlebt er eine geistige Beobachtungstatsache, die sich für ihn hinstellt als ein Grundcharakteristikum alles Menschenlebens. Indem der Geistesforscher so kämpft mit den äußeren Grenzen der Naturerkenntnis, wird er gewahr, daß er aus seinem inneren Seelischen etwas heraufholen muß in diesem Kampfe, was sonst gerade in der Naturerkenntnis eine sehr geringe Rolle spielt —, er muß diejenigen Kräfte seiner Seele heraufholen, die sich sonst nur im Umgang zwischen Mensch und Mensch oder wohl auch im abgeschwächten Sinne im Umgang mit Naturwesen, mit lebendigen Wesen abspielen. Er muß heraufholen aus seinem Inneren die Kraft des Lebens, jene Kraft, die wir entfalten, wenn wir Mensch dem Menschen gegenüberstehen und innere Sympathie von unserer Seele zu der Seele des anderen Menschen hinüberspielt. Und es drängt sich zusammen, nicht als etwas Subjektives, sondern als eine objektive Tatsache, die ganz nüchterne Naturerkenntnis, und der Kampf mit den Grenzen der Naturerkenntnis und dasjenige, was im Menschenwesen und Menschenleben seine große Rolle spielt: die Sympathie, die Liebe, der Grundton alles menschlichen sozialen Verkehrs. Und der Mensch lernt nun durch Erfahrung die Beziehung erkennen zwischen den Naturgrenzen, die seiner Erkenntnis entgegenstehen, und der Kraft der Liebe. Er lernt durch unmittelbare Beobachtung, die er herbeigeführt hat durch starkes Aufrufen seiner inneren Seelenkräfte, erkennen, daß er in dem Augenblick, wo er sich tiefer einläßt in den Kampf mit den Naturgrenzen, seine Kraft der Liebe verbrauchen muß. Da ist es gleichsam, als wenn seine Kraft der Liebe sich aus seiner Seele herauslöste und hinüberflösse in diejenigen Gebiete der Natur, die jenseits der Grenze liegen. Und nun kommt der Geistesforscher zu jener bedeutungsvollen, ihn so erschütternden Tatsache, daß die menschliche Natur angepaßt ist an ihre Weltenumgebung in der Weise, daß es ihr versagt ist, mit dem gewöhnlichen Erkennen einzudringen in das Innere. Das Innere liegt jenseits der Grenzen der Natur. Würden wir nicht solche Grenzen haben, so würden wir im gewöhnlichen Leben nicht ausgestattet sein können mit der Kraft der hingebenden Liebe.

Un sens profond entre dans cette vie humaine par la reconnaissance du lien/du pendant entre la connaissance et l'amour. On apprend à savoir qu'on peut seulement aimer dans la vie ordinaire par ce que cette force d'amour se sépare de notre activité cognitive/de connaissance exercée par la raison analytique. Ce fait, cette observation, ne doit pas seulement trouver une considération conforme à la raison analytique, elle doit faire la plus profonde impression sur l'humain, quand une fois il voit de par en par, parce qu'il apprend justement par là à connaître la façon toute particulière de son être-placé dans le monde. Et il sait ce qu'il a à faire quand il est un vrai scientifique de l’esprit. Il sait qu'il ne peut pas aller plus loin avec la pénétration de ce qui est au-delà de la limite, quand il ne se rende d'abord plus fort dans la force de l'amour humain et de l'amour des autres choses qu'il ne l'est dans cette force d'amour dans la vie ordinaire. On doit être équipé/armé avec un tel amour fort pour toutes choses. Cet équipement doit être une préparation de l'être le plus intérieur de l'âme si l'on veut avancer plus loin dans la lutte avec le monde extérieur, comme je vous l'ai indiqué. Ce chemin que l'âme a à parcourir afin de ne pas perdre la force de l'amour, afin qu’elle ne soit pas, aspirée dans une certaine mesure par cette force, mais puisse entrer sans réserve entrer dans les mondes suprasensibles, ce chemin que j'ai essayé de le décrire dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ». Et ici je remarque expressément que de telles descriptions du chemin correct de la connaissance visent essentiellement à préparer l'âme humaine afin qu'elle puisse suivre en toute sécurité le chemin supérieur de la connaissance. Cette voie supérieure de la connaissance sera exigée de l'humanité dès aujourd'hui et dans un avenir proche, précisément par le biais de l'éducation de science de la nature. L'humanité - elle est dans une évolution, j'en parlerai plus loin après-demain – est arrivée à un point où elle ne pourra plus être sans une telle vue dans les mondes spirituels comme je l'ai indiqué. L'humanité arrivera à un point où elle se sentira malheureuse dans l’âme et donnée pour perdue si le chemin vers le spirituel, les mondes suprasensibles ne lui est pas ouvert. Ce chemin sera emprunté/parcouru par une impulsion intérieurement irrésistible.

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Ein tiefer Sinn kommt in dieses Menschenleben hinein durch die Erkenntnis des Zusammenhanges zwischen Erkennen und Liebe. Man lernt wissen, daß man nur lieben kann im gewöhnlichen Leben dadurch, daß diese Liebeskraft sich absondert von unserer durch den Verstand ausgeübten Erkenntnistätigkeit. Diese Tatsache, diese Beobachtung muß nicht nur eine verstandesmäßige Berücksichtigung finden, sie muß den tiefsten Eindruck auf den Menschen machen, wenn er sie einmal durchschaut, denn er lernt dadurch eben kennen die ganz besondere Art seines Hineingestelltseins in die Welt. Und er weiß, was er zu tun hat, wenn er ein wirklicher Geistesforscher ist. Er weiß, daß er nicht weitergehen kann mit dem Durchdringen desjenigen, was jenseits der Grenze ist, wenn er sich nicht vorher in der Kraft der Menschenliebe und der Liebe zu den anderen Dingen stärker macht, als er in dieser Liebeskraft im gewöhnlichen Leben ist. Mit solcher starken Liebe zu allen Dingen muß man ausgerüstet sein. Diese Ausrüstung muß Vorbereitung des innersten Seelenwesens sein, wenn man weiterschreiten will in dem Kampfe mit der Außenwelt, wie ich Ihnen angedeutet habe. Diesen Weg, den die Seele durchzumachen hat, damit ihr nicht die Liebeskraft abhanden komme, damit sie gewissermaßen nicht von dieser Kraft ausgesogen werde, sondern rückhaltlos den Weg in die übersinnlichen Welten hineingehen könne, diesen Weg habe ich zu schildern versucht in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?». Und ich bemerke hier ausdrücklich, daß solche Schilderungen des richtigen Erkenntnisweges im wesentlichen bezwekken, die menschliche Seele vorzubereiten, so daß sie ungefährdet den höheren Erkenntnisweg gehen kann. Diesen höheren Erkenntnisweg wird die Menschheit von der Gegenwart ab und in die nächste Zukunft hinein gerade durch die naturwissenschaftliche Erziehung fordern. Die Menschheit wird — sie ist in einer Entwickelung, ich werde übermorgen noch weiter darüber sprechen — an einem Punkte ankommen, an dem sie nicht mehr ohne einen solchen Einblick in die geistigen Welten, wie ich ihn angedeutet habe, wird sein können. Die Menschheit wird ankommen an einem Punkte, an dem sie sich seelisch unglücklich fühlen und verloren geben würde, wenn ihr der Weg in die geistigen, die übersinnlichen Welten hinein nicht eröffnet würde. Dieser Weg wird begangen werden durch einen innerlich unwiderstehlichen Impuls.

Mais il devra être montré toujours plus exactement et plus exactement comment la nature humaine doit se préparer pour afin qu'elle puisse suivre cette voie sans être mise en danger, afin que les forces humaines, comme l'amour par exemple, qui sont importantes pour la vie humaine pratique et sociale, ne lui soient pas enlevées. Alors, quand l’humain fait de tels exercices de pensée intérieure, par lesquels elle rend sa pensée, qui autrement s'arrête aux frontières des phénomènes naturels, de plus en plus forte - vous pouvez trouver suggérés dans mon livre « Comment atteindre des connaissances des mondes supérieurs » de tels exercices de pensée, de telles méditations et concentrations de pensée, par lesquels la pensée devient de plus en plus forte - quand l’humain fait de tels exercices, alors elle arrive à un point dans son développement/évolution, où il voit des expériences et des observations intérieures placées devant son âme, qui dans la vie ordinaire ne se tiennent pas devant son âme. Alors, il se clarifie, avant toutes choses, sur la seule question, sur la question fondamentale de la vie de l'âme : Qu'est-ce qui est en fait ce que je perçois du monde par mes sens, ce que je forme en moi comme un monde de représentation ? Qu'est-ce que c'est en fait ? Et il se cache derrière un fait des plus curieux. Il ne semble pas si étrange dans l'abstrait, mais il est très significatif dans son effet sur l’humain entier et a une influence bouleversante sur l'âme humaine. L'homme arrive, tout de suite en ce qu’il renforce sa pensée ainsi qu'il a le sentiment : je ne pense pas seulement passivement adonné au monde, mais je pense ainsi qu'une volonté, dirigée toutefois non pas par moi, mais par les êtres du monde eux-mêmes, vit dans ma pensée, sur ce que -- l'humain découvre, tout de suite quand il renforce cette pensée, quand il rend cette pensée plus forte qu'elle n'est dans la vie ordinaire -, que toute pensée et toute représentation sensorielle de la vie ordinaire n'est cepandant rien d'autre qu'une image, qu'elle a un caractère pictural.

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Aber es wird immer genauer und genauer gezeigt werden müssen, wie die Menschennatur sich vorzubereiten hat, damit sie diesen Weg ungefährdet gehen kann, damit ihr da nicht gerade für das praktische und soziale Menschenleben wichtige Menschenkräfte, wie zum Beispiel die Liebe genommen werden. Dann, wenn der Mensch solche inneren Gedankenübungen macht, wodurch er sein Denken, das sonst halt macht an den Grenzen der Naturerscheinungen, immer stärker und stärker macht — Sie finden in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» solche Gedankenübungen, solche Meditationen und Gedankenkonzentrationen angedeutet, durch die das Denken immer stärker und stärker wird —, wenn der Mensch solche Übungen macht, dann kommt er an einen Punkt seiner Entwickelung, in dem er innere Erfahrungen und Beobachtungen vor seine Seele gestellt sieht, die im gewöhnlichen Leben nicht vor seiner Seele stehen. Dann klärt er sich vor allen Dingen über die eine Frage, über die Grundfrage des seelischen Lebens auf: Was ist denn das eigentlich, was ich durch meine Sinne wahrnehme von der Welt, was ich als Vorstellungswelt in mir ausbilde? Was ist denn das eigentlich? Und er kommt hinter eine höchst merkwürdige Tatsache. Abstrakt ausgesprochen scheint sie nicht so merkwürdig, in ihrer Wirksamkeit auf den ganzen vollen Menschen aber ist sie höchst bedeutungsvoll und von erschütterndem Einfluß auf die Menschenseele. Der Mensch kommt, gerade indem er sein Denken so verstärkt, daß er das Gefühl hat, ich denke nicht nur passiv hingegeben an die Welt, sondern ich denke so, daß ein allerdings nicht von mir, sondern von den Weltenwesen selbst dirigierter Wille in meinem Denken lebt, darauf -- der Mensch kommt dahinter, gerade wenn er dieses Denken verstärkt, wenn er dieses Denken kräftiger macht, als es im gewöhnlichen Leben ist —, daß alles Denken und alles sinnliche Vorstellen des gewöhnlichen Lebens dennoch nichts anderes als ein Bild ist, daß es einen bildhaften Charakter hat.

C'est une grande impression que l’on reçoit quand on vient là-dessus tout de suite par le renforcement de la pensée : cette pensée ordinaire que l’on développe en ce qu’on regarde le monde extérieur, que l’on développe quand on réfléchi de nouveau sur ce qu’on a vécu dans le monde extérieur, cette pensée ordinaire est fondamentalement seulement quelque chose qui se déroule entièrement en images. C'est quelque chose qui, immédiatement, comme cela se produit/apparaît, n'a pas de réalité. Là arrive un instant où, quand on a suivi le développement spirituel de la nouvelle humanité civilisée, quelque chose se place dans l'âme, ce qui à nouveau est boulversant. Il est étrange pour celui qui a vraiment fait de telles expériences, comme je les ai justement décrites, d'entendre que l'un des plus grands esprits de l'humanité, l'un des plus grands penseurs de cette humanité, le premier porteur du développement de la nouvelle vision historique du monde, Cartesius, Descartes, a prononcé cette étrange phrase : « Je pense, donc je suis. Cogito ergo sum. » Que Descartes ait prononcé cette phrase, pour le vrai scientifique spirituel, c'est une preuve qu'il n'a pas vraiment regardé dans le monde spirituel, que Descartes n'a pas atteint cette pensée renforcée dont j'ai parlé comme étant basée sur des exercices tels que je cite dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ». Car quand on y arrive, on prononce alors le mot, que Descartes voulait prononcer, différemment, alors on dit : Je pense, donc je ne le suis pas. Car tant que l'on reste avec son âme dans la pensée ordinaire, on n'est pas. La pensée est une image, et ce qui s'y reflète, nous n'en prenons conscience que lorsque nous intensifions cette pensée, ainsi qu’on ne la vive pas aussi obscure/à force d’ombre que l’on vit la pensée ordinaire, mais qu’on la vive comme imprégnée de volonté ; qu’on la vive ainsi que je l'ai décrite comme une pensée pure dès 1892 dans ma « Philosophie de la liberté ».

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Es ist ein großer Eindruck, den man bekommt, wenn man gerade durch die Verstärkung des Denkens darauf kommt: Dieses gewöhnliche Denken, das man entwickelt, indem man die äußere Welt anschaut, das man entwickelt, wenn man wieder nachdenkt über das, was man in der äußeren Welt erfahren hat, dieses gewöhnliche Denken ist im Grunde genommen nur etwas, was ganz und gar in Bildern verläuft. Es ist etwas, was unmittelbar, so wie es auftritt, keine Wirklichkeit hat. Da kommt ein Augenblick, wo sich, wenn man die Geistesentwickelung der neueren zivilisierten Menschheit verfolgt hat, etwas in die Seele hineinstellt, was wiederum erschütternd wirkt. Es ist merkwürdig für den, der wirklich solche Erfahrungen gemacht hat, wie ich sie eben geschildert habe, zu vernehmen, daß einer der größten Geister der Menschheit, einer der größten Denker dieser Menschheit, der erste Träger der neueren geschichtlichen Weltanschauungsentwickelung, Cartesius, Descartes, den merkwürdigen Satz ausgesprochen hat: «Ich denke, also bin ich. Cogito ergo sum.» Daß Descartes diesen Satz ausgesprochen hat, für den wirklichen Geistesforscher ist es ein Beweis, daß er nicht wirklich in die geistige Welt hineingeschaut hat, daß Descartes nicht bis zu jenem verstärkten Denken gekommen ist, von dem ich eben als auf solche Übungen gebaut, wie ich sie anführe in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», gesprochen habe. Denn kommt man dazu, dann spricht man das Wort, das Descartes aussprechen wollte, anders, dann sagt man: Ich denke, also bin ich nicht. Denn solange man mit seiner Seele im gewöhnlichen Denken verharrt, ist man nicht. Das Denken ist Bild, und was sich in ihm abbildet, das wird man erst gewahr, wenn man dieses Denken verstärkt, so daß man es nicht so schattenhaft erlebt, wie man das gewöhnliche Denken erlebt, sondern daß man es erlebt wie durchdrungen vom Willen; daß man es so erlebt, wie ich es dargestellt habe als reines Denken schon im Jahre 1892 in meiner «Philosophie der Freiheit».

Quand on vit cette pensée comme active, active en soi-même, alors on sait que la pensée ordinaire est une image d'ombre d'une réalité, qu'on n'est pas dans le mouvement de pensée qu'on accomplit. Il s'ensuit donc aussi pour le vrai échange d’esprit/la vraie circulation d’esprit, le vrai chercheur spirituel, qu'en renforçant toujours de nouveau cette pensée par l'expérience tranquille de pensées avec lesquelles il remplit lui-même sa conscience de façon méditative, c’est ainsi comme s'il grandissait, avec cette pensée, dans une réalité. Tandis qu'il se sentait autrefois libre dans la pensée à force d’ombre, il ressent maintenant quelque chose comme une noyade spirituelle. Et tout de suite à cause de cela il doit rendre toute son âme d'humain psychiquement-spirituellement forte et vigoureuse afin qu'elle soit armée contre ce qui s'oppose à la pensée renforcée, qui est intérieurement pour l'âme comme une noyade, comme une extinction de la conscience. On doit se vivre avec une conscience forte dans cette pensée renforcée. Ainsi, par la perception spirituelle immédiate, en renforçant la pensée, on fait réellement l'expérience de l'ombre de la pensée ordinaire. Et alors vient ce point dans la vie qui, à nouveau, et d’ailleurs plus encore que tout ce que je pouvais mentionner plus tôt, frappe dans cette vie humaine à la façon d’un éclair bouleversant. C'est un point où l’on apprend à reconnaître ce qu’est le penser et le représenter ordinaires sont en réalité dans leur puissance d’ombre, dans sa picturalité. On apprend à reconnaître que c'est l'ombre de ce que l'on a vécu dans un monde purement spirituel avant la naissance, ou disons avant la conception, l'ombre de la réalité que l'on appelle la réalité prénatale. La vie des humains dans l'esprit, avant la naissance, avant la conception, cela on le vit, on le ressent dans la pensée intensifiée/renforcée. Et alors on apprend à reconnaître ce par quoi on a réellement/en fait la force de la pensée, de la pensé ordinairement. Par cela on a la force de la pensée ordinaire, parce qu'on a mené un genre différent de vie dans le monde spirituel avant la naissance ou avant la conception. Et cet autre sorte de vie se paralyse selon cette réalité, cela devient une pure ombre, et nous faisons l'expérience de l'ombre dans notre représenter, dans notre penser. Le temps devient comme de l'espace. On regarde en arrière sur la période prénatale, sur la période avant la conception. On regarde en arrière dans le monde spirituel et on regarde cette réalité qu'on y a vécue. Et tout comme un phénomène spatial agit sur un autre phénomène spatial qui en est éloigné, ainsi le temps agit comme l'espace. Dans cette optique/façon de voir que j'ai indiquée, la vie prénatale est encore là. Et cela montre : en ce que je pense, cette vie prénatale agit dans ma vie actuelle. Je suis, en ce que je pense, dépendant de cette vie prénatale. Cela brille dans mon entité d’âme et à travers cela je peux penser.

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Wenn man dieses Denken erlebt als Aktives, in sich Tätiges, dann weiß man, daß das gewöhnliche Denken ein Schattenbild ist einer Wirklichkeit, daß man nicht ist in der Bewegung des Denkens, die man vollbringt. Daher ergibt sich auch dem wirklichen Geistverkehr, dem wirklichen Geistesforscher, daß er, indem er dieses Denken immer wieder verstärkt durch ruhiges Erleben von Gedanken, mit denen er selbst sein Bewußtsein meditativ ausfüllt, es so ist, als ob er mit diesem Denken hineinwüchse in eine Wirklichkeit. Während er früher sich frei fühlte im schattenhaften Denken, fühlt er jetzt etwas wie ein geistiges Ertrinken. Und gerade deshalb muß er seinen ganzen Menschen seelisch-geistig stark und kräftig machen, damit er gewappnet ist gegen das, was sich entgegenstellt dem verstärkten Denken, das innerlich seelisch wie ein Ertrinken ist, wie ein Auslöschen des Bewußtseins. Man muß mit einem starken Bewußtsein sich hineinleben in dieses verstärkte Denken. So erlebt man tatsächlich durch unmittelbar geistige Wahrnehmung, indem man das Denken verstärkt, die Schattenhaftigkeit des gewöhnlichen Denkens. Und dann kommt derjenige Punkt im Leben, der wiederum, und zwar noch mehr als alles, was ich früher erwähnen konnte, blitzartig erschütternd in dieses menschliche Leben hineinschlägt. Das ist der Punkt, in dem man erkennen lernt, was das gewöhnliche Denken und Vorstellen eigentlich ist in seiner Schattenhaftigkeit, in seiner Bildhaftigkeit. Man lernt erkennen, daß es der Schatten ist desjenigen, was man durchlebt hat in einer rein geistigen Welt vor der Geburt oder sagen wir vor der Empfängnis, der Schatten der Wirklichkeit, die man vorgeburtliche Wirklichkeit nennt. Das Leben des Menschen im Geiste, vor der Geburt, vor der Empfängnis, das erlebt man, das verspürt man in dem verstärkten Denken. Und dann lernt man erkennen, wodurch man eigentlich die Kraft des Denkens, des gewöhnlichen Denkens hat. Dadurch hat man die Kraft des gewöhnlichen Denkens, daß man vor der Geburt oder vor der Empfängnis ein Leben anderer Art in der geistigen Welt geführt hat. Und dieses Leben anderer Art lähmt sich dieser Wirklichkeit nach ab, das wird zum bloßen Schatten, und den Schatten erleben wir in unserem Vorstellen, in unserem Denken. Die Zeit wird wie zum Raum. Man schaut zurück in die vorgeburtliche Zeit, in die Zeit vor der Empfängnis. Man schaut zurück in die geistige Welt, und man schaut jene Wirklichkeit, die man da erlebt hat. Und wie eine Raumerscheinung wirkt auf eine andere Raumerscheinung, die von ihr entfernt ist, so wirkt die Zeit wie der Raum. In dieser Anschauung, die ich angedeutet habe, da ist das vorgeburtliche Leben noch da. Und es zeigt sich: indem ich denke, wirkt herein dieses vorgeburtliche Leben in mein jetziges Leben. Ich bin, indem ich denke, abhängig von diesem vorgeburtlichen Leben. Das scheint in meine Seelenwesenheit herein und dadurch kann ich denken.

En bref, ce qui est appelé l'esprit humain, indépendant de la vie du corps, devient une façon de voir, mais une façon de voir vers laquelle on doit d’abord se frayer par des luttes intérieures de l'âme. Et maintenant, maintenant la lumière vient dans la façon de voir de l'âme ordinaire. Maintenant on sait, quand on croit dans la vie ordinaire que le penser, le ressentir et le vouloir cela ne se tient en aucun pendant avec le corps - ainsi ce doit être ainsi, parce que dans cette vie ordinaire de l'âme, dans ce représenter, on a seulement un reflet d'une réalité qui s’est paralysée avec notre naissance. Maintenant on sait que l'âme est en fait encore autre chose que ce qui vit avec nous depuis notre naissance. Et maintenant, maintenant on voit, quand on sort à nouveau dans le monde avec cette pensée intensifiée/renforcée, maintenant on voit quelque chose d’autre chose que le monde des sens ordinaire. On peut déjà aussi se soutenir dans le monde des sens, mais ce n'est quand-même pas conseillé d'habitude, et je ne le conseille pas non plus ici, j’aimerais juste le mentionner spécialement/particulièrement pour l'explication : A l’instant où vous vous efforcez pour développer une force de représentation intérieure de l'âme, à travers laquelle vous venez en situation de représenter, par exemple, une prairie verte purement par la force intérieure de votre âme d'une manière complètement différente que verte, notamment dans la couleur de la fleur de pêcher - cela demande un fort effort intérieur/une forte persévérance intérieure, alors cet effort intérieur que vous fournissez/produisez pour ne pas voir le vert, pour ne pas voir la contre-couleur de l'âme, pas la contre-couleur physique, alors cet effort agit/œuvre ainsi qu'il vous soutient pour créer cette pensée forte, renforcée dont je viens de parler. Mais alors vous pouvez aussi juger d'autres expériences extérieures différemment que par la pensée ordinaire.

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Kurz, das, was man den Menschengeist nennt, unabhängig vom Leibesleben, das wird zu einer Anschauung, aber zu einer Anschauung, zu der man sich erst durch innere Seelenkämpfe hindurchringen muß. Und jetzt, jetzt kommt Licht in die gewöhnliche Seelenanschauung. Jetzt weiß man, wenn man im gewöhnlichen Leben glaubt: Da hat man das Denken, das Fühlen, das Wollen, das steht mit dem Leibe in keinem Zusammenhang — so muß das so sein, weil man ja in diesem gewöhnlichen Seelenleben, in diesem Vorstellen nur einen Abglanz hat einer Wirklichkeit, die sich abgelähmt hat mit unserer Geburt. Jetzt weiß man, daß die Seele eigentlich etwas anderes noch ist als dasjenige, was seit unserer Geburt mit uns lebt. Und jetzt, jetzt schaut man, wenn man mit diesem verstärkten Denken nun wiederum in die Welt hinaustritt, jetzt schaut man noch etwas anderes als die gewöhnliche Sinnesweit. Man kann sich schon auch in der Sinneswelt unterstützen, doch wird das gewöhnlich nicht angeraten, und ich rate es auch hier nicht, ich möchte es nur zur Erklärung besonders anführen: In dem Augenblick, wenn Sie sich bemühen, eine innere Vorstellungsstärke der Seele zu entwickeln, durch die Sie in die Lage kommen, zum Beispiel eine grüne Wiese rein durch Ihre innere Seelenkraft ganz anders vorzustellen als grün, nämlich etwa in der Pfirsichblüten-Farbe — es gehört eine starke innere Anstrengung dazu —, dann wirkt diese innere Anstrengung, die Sie aufbringen, um das Grün nicht zu sehen, um die seelische Gegenfarbe, nicht die physikalische Gegenfarbe, zu sehen, dann wirkt diese Anstrengung so, daß sie Sie unterstützt zur Erzeugung jenes kräftigen, jenes erstarkten Denkens, von dem ich eben gesprochen habe. Dann aber können Sie auch andere äußere Erfahrungen anders beurteilen als durch das gewöhnliche Denken.

Alors vous faites face à l'autre personne, vous entrez dans un quelque rapport avec lui, et vous vous dites - pas dans tous les cas, mais dans certains pendants avec les autres humains, aussi dans certains pendants avec d'autres êtres de la nature, absolument avec le monde - vous vous dites : Oh, ce n'est pas pour rien que j'ai avancé à renforcer mon penser, je suis devenu capable dans cette pensée renforcée de sauter les limites de la nature, de regarder derrière les limites de la nature. Mais je regarde alors ce qui m’atteint dans la vie autrement que lorsque je me tenais à ces frontières et aux limites de la connaissance. Je vois alors ce qui entre dans ma vie comme un destin, comme des événements du destin, comme un effet des vies terrestres précédentes, que j'ai traversées avant que je sois arrivé à cette vie dans le monde spirituel entre la mort et une nouvelle naissance, dont je viens justement de dire, qu’elle se reflète dans le représenter et le penser ordinaires. Bref, ce que la science de l'esprit d'orientation anthroposophique a à dire de la vie de l'âme humaine dans le monde spirituel, a à dire des vies répétées sur terre, n'est pas une théorie grise, n'est pas une hypothèse, cela ne sera aussi pas exprimé comme quelque chose qui est imaginé, mais cela sera exprimé comme le résultat de ces connaissances et observations auxquelles on parvient lorsqu'on se prépare pour elles, comme je l’ai justement indiqué et comme vous le trouverez exposé plus loin dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ».

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Dann treten Sie dem anderen Menschen gegenüber, Sie kommen mit ihm in irgendein Verhältnis, und Sie sagen sich — nicht bei allen, aber bei gewissen Zusammenhängen mit dem anderen Menschen, auch bei gewissen Zusammenhängen mit anderen Wesen der Natur, mit der Welt überhaupt —, Sie sagen sich: Oh, ich bin nicht umsonst dazu vorgedrungen, mein Denken zu verstärken, ich bin in diesem erstarkten Denken fähig geworden, die Naturgrenzen zu überspringen, hinter die Naturgrenzen zu schauen. Dann aber schaue ich dasjenige, was mich im Leben trifft nun auch anders, als da ich an diesen Grenzen wie an Erkenntnisgrenzen gestanden habe. Dann schaue ich dasjenige, was als Schicksal, als Schicksalsereignisse in mein Leben hereindringt, als eine Wirkung von früheren Erdenleben, die ich durchgemacht habe, bevor ich zu jenem Leben in der geistigen Welt zwischen dem Tode und einer neuen Geburt vorgedrungen bin, von dem ich eben gesagt habe, daß es sich in dem gewöhnlichen Vorstellen und Denken spiegelt. Kurz, was anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft zu sagen hat von dem Leben der menschlichen Seele in der geistigen Welt, zu sagen hat von den wiederholten Erdenleben, ist nicht eine graue Theorie, ist nicht eine Hypothese, das wird auch nicht als etwas ausgesprochen, was erdacht ist, sondern das wird ausgesprochen als das Ergebnis jener Erkenntnisse und Beobachtungen, zu denen man erst vordringt, wenn man sich so vorbereitet für sie, wie ich es eben angedeutet habe und wie Sie es weiter ausgeführt finden in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?».

J'ai maintenant tout d'abord indiqué aujourd'hui le chemin vers les mondes suprasensibles d’après un côté. Sur tout le pendant de l'être humain suprasensible, je viendrai à parler après-demain. Car j’ai encore discuter aujourd'hui de l'autre frontière où vient l'humain connaissant spirituellement, cette autre frontière où il doit mener justement ainsi une dure lutte intérieure comme à la frontière des phénomènes naturels. Cette autre frontière est celle que j’aimerais appeler la frontière vis-à-vis de son propre être intérieur humain. C'est la frontière sur laquelle l'humain veut souvent se tromper lui-même en devenant un mystique au sens ordinaire. Tout comme le scientifique de l’esprit doit vivre beaucoup plus intensivement avec la science de la nature que le scientifique de la nature lui-même, parce que le scientifique de la nature arrive juste seulement à ses résultats et ses connaissances habituelles, mais le scientifique de l’esprit doit avoir des expériences/vécus, des expériences/vécus de lutte avec la science de la nature, ainsi le scientifique de l’esprit doit aussi vraiment passer par tout ce sur quoi le mystique se construit, ce dont le mystique se réjouit souvent intérieurement. Mais en même temps il doit passer par une lutte intérieure avec cette joie, avec cette édification. Tandis que le mystique ordinaire croit tout de suite qu'il peut atteindre les questions éternelles d'abord par un certain approfondissement de sa propre intériorité, le vrai chercheur de l’esprit, en pénétrant dans cet être intérieur de l'humain, d’après le modèle du mystique ordinaire, se retrouve avec le doute le plus sévère, l'incertitude la plus terrible. Tout comme avec la science de la nature, le chercheur de l’esprit a à lutter avec le mysticisme, mais maintenant vers dedans. Justement aussi peu que le scientifique de l’esprit a la permission de rester à la science ordinaire de la nature et à ses limites, justement aussi peu il a la permission de rester au mysticisme ordinaire. Car tout de suite en ce qu'il s’immerge consciencieusement et sans illusions dans l'intériorité humaine, naissent/apparaissent les doutes et les incertitudes vis-à-vis de la mystique/du mysticisme ordinaire. Tout de suite parce qu'il développe ce que j’ai justement caractérisé : le penser intensifié ; parce qu'il voit clairement dans ce qui surgit par la mystique, chez/dans laquelle beaucoup d’humain se sentent si bien qu'ils se croient reposer dans la substance divine elle-même lorsqu'ils s'approfondissent mystiquement intérieurement, c’est pourquoi le chercheur de l’esprit ne peut pas rester à cette mystique, car il a appris à ne pas s’adonner à des illusions lors de cette observation. Il a appris à combattre vraiment toute fantaisie. Il s'est formé à une pensée scientifique strictement disciplinée. Et ainsi il voit bientôt à travers ce que le mystique appelle une vie avec son être intérieur divin, avec son humain supérieur, n'est rien d'autre que l'expérience de toutes sortes de réminiscences inconscientes, que l’on interprète seulement pas correctement parce qu'elles se sont mal incorporées à l'âme ou parce qu'elles sont submergées/recouvertes vis-à-vis de la mémoire.

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Ich habe nun heute zunächst nach dieser einen Seite hin den Weg in die übersinnlichen Welten angedeutet. Auf den ganzen Zusammenhang des übersinnlichen Menschen werde ich übermorgen zu sprechen kommen. Denn ich habe heute noch zu erörtern die andere Grenze, an die der geistig erkennende Mensch kommt, jene andere Grenze, an der er ebenso einen harten inneren Kampf auszuführen hat wie an der Grenze der Naturerscheinungen. Jene andere Grenze ist diejenige, welche ich nennen möchte die Grenze gegenüber dem eigenen menschlichen Innern. Es ist die Grenze, über die sich der Mensch oftmals hinwegtäuschen will dadurch, daß er in gewöhnlichem Sinne zum Mystiker wird. So wie der Geistesforscher viel intensiver mit der Naturwissenschaft leben muß als der Naturforscher selber, weil der Naturforscher eben nur zu seinen gewöhnlichen Ergebnissen und Erkenntnissen kommt, der Geistesforscher aber Erlebnisse, Kampfeserlebnisse mit der Naturwissenschaft haben muß, so muß der Geistesforscher auch wirklich alles dasjenige durchmachen, an dem sich der Mystiker erbaut, an dem sich der Mystiker oftmals innerlich erfreut. Aber er muß zu gleicher Zeit einen inneren Kampf gerade mit dieser Freude, mit dieser Erbauung durchmachen. Während der gewöhnliche Mystiker gerade glaubt, an Ewigkeitsfragen zunächst durch ein gewisses Vertiefen in das eigene Innere zu kommen, bleibt dem wirklichen Geistesforscher, indem er zu diesem Inneren des Menschen nach dem Vorbilde des gewöhnlichen Mystikers vordringt, gerade da der herbste Zweifel, die furchtbarste Ungewißheit bestehen. Ebenso wie mit der Naturwissenschaft, hat der Geistesforscher mit der Mystik, jetzt aber nach innen, zu kämpfen. Ebensowenig wie der Geistesforscher bei der gewöhnlichen Naturwissenschaft und ihren Grenzen stehenbleiben darf, ebensowenig darf er stehenbleiben bei der gewöhnlichen Mystik. Denn gerade, indem er gewissenhaft und ohne Illusionen sich in das menschliche Innere versenkt, entstehen ihm gegenüber der gewöhnlichen Mystik die Zweifel und Ungewißheiten. Gerade weil er das entwickelt, was ich eben charakterisiert habe: das verstärkte Denken; weil er klar hineinsieht in das, was durch Mystik auftritt, bei der sich viele Menschen so wohl fühlen, daß sie sich in der göttlichen Substanz selber ruhend glauben, wenn sie sich innerlich mystisch vertiefen, deshalb kann der Geistesforscher bei dieser Mystik nicht stehen bleiben, denn er hat gelernt, sich bei dieser Beobachtung keinen Illusionen hinzugeben. Er hat gelernt, alle Phantastik wirklich zu bekämpfen. Er hat sich herangeschult an streng diszipliniertem, wissenschaftlichem Denken. Und so durchschaut er bald, daß dasjenige, was der Mystiker ein Leben mit seinem göttlichen Inneren, mit seinem höheren Menschen nennt, nichts anderes ist als das Erleben von allerlei unbewußten Reminiszenzen, die man nur, weil sie sich der Seele schlecht einverleibt haben oder weil sie dem Gedächtnis gegenüber überschüttet sind, nicht richtig deutet.

Voyez-vous, j’aimerais en provoquer une représentation que le chercheur de l’esprit ne se laisse pas aveugler par de quelques illusions, que tout de suite la vraie essence de la recherche spirituelle qui conduit au-delà de toute fantaisie par une discipline intérieure, par un entraînement intérieur strict. C’est pourquoi, le chercheur spirituel n'est pas en état de se calmer à ce à quoi le mystique ordinaire se calme. Il voit cela comme une réminiscence subjective ; il le voit comme quelque chose ce sur quoi l'humain ordinaire, en ce qu’il s'approfondit mystiquement, s’adonne à toutes sortes d'illusions. Mais le scientifique de l’esprit se rend compte d'une chose : on ne peut pas parvenir à quelque chose qui est vraiment l'âme humaine au moyen de cet approfondissement intérieur ordinaire. On atteint là justement aussi peu une vraie réalité, comme on n’atteint pas une vraie réalité par la pensée ordinaire non renforcée. On atteint seulement l’élévation d’un certain égoïsme raffiné de l'âme. On se sent si bien et à l'aise à intérieurement, quand on peut se dire que l'âme d’approfondi dans l'humain divin, et du genre. Dans ce confort, dans cet égoïsme raffiné vivent beaucoup de ceux qui sont tout de suite vénérés comme des mystiques. Le scientifique de l’esprit doit voir à travers l’état réel des faits, car lui devient clair, tout de suite parce qu'il a sa pensée renforcée, ce qui est disponible en fait pour fait vis-à-vis de ce mysticisme intérieur. Il lui devient clair que s'il pouvait pénétrer à l'intérieur de l'humain jusqu'au noyau divin et d’âme de l'humain de la façon ordinaire, on n'aurait alors pas à nouveau une force de l'âme dont on a si urgemment besoin pour la vie pratique et sociale ordinaire : on n'aurait pas la force de la mémoire/du souvenir, la force du souvenir. On doit la force de la mémoire, la force du souvenir, seulement au fait/à la circonstance qu'on ne peut pas plonger dans l'être humain complet/l’entité humaine complète par l'expérience intérieure au sens ordinaire. Le chercheur spirituel en vient alors à acquérir un aperçu intérieur de la façon dont on peut réellement s'immerger dans cet être intérieur, à nouveau par une sorte de renforcement de la vie ordinaire de l'âme.

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Sehen Sie, davon möchte ich eine Vorstellung hervorrufen, daß der Geistesforscher sich nicht blenden läßt von irgendwelchen Illusionen; daß gerade das wahre Wesen der Geistesforschung über alle Phantastik durch eine innere Disziplinierung, durch eine strenge innere Schulung hinwegführt. Daher ist der Geistesforscher auch nicht imstande, sich zu beruhigen bei dem, wobei sich der gewöhnliche Mystiker beruhigt. Das sieht er an als subjektive Reminiszenzen; das sieht er an als etwas, worüber sich der gewöhnliche Mensch, indem er sich mystisch vertieft, allerlei Illusionen hingibt. Dem Geistesforscher aber wird eines klar: daß man gar nicht auf dem Wege dieser gewöhnlichen inneren Vertiefung zu irgend etwas, was wirklich die menschliche Seele ist, vordringen kann. Man gelangt da ebensowenig zu einer wahren Wirklichkeit, wie man durch das gewöhnliche, unverstärkte Denken zu einer wahren Wirklichkeit gelangt. Man gelangt nur zu der Erhöhung eines gewissen raffinierten Seelenegoismus. Man fühlt sich innerlich so wohl und behaglich, wenn man sich sagen kann, die Seele vertieft sich in den göttlichen Menschen, und dergleichen. In dieser Behaglichkeit, in diesem raffinierten Egoismus leben viele von denjenigen, die gerade als Mystiker verehrt werden. Der Geistesforscher muß hier den wahren Tatbestand durchschauen, denn ihm wird, gerade dadurch, daß er sein erstarktes Denken hat, klar, was für eine Tatsache eigentlich gegenüber dieser inneren Mystik vorliegt. Ihm wird klar, daß, wenn man auf die gewöhnliche Art da hinunterdringen könnte in das menschliche Innere bis zum göttlich-seelischen Kern des Menschen, man dann eine Kraft der Seele wiederum nicht haben würde, die man für das gewöhnliche praktische und soziale Leben so äußerst notwendig braucht: man würde nicht haben die Kraft der Erinnerung, die Kraft des Gedächtnisses. Man verdankt die Kraft der Erinnerung, die Kraft des Gedächtnisses nur dem Umstand, daß man nicht durch innerliches Erleben in gewöhnlichem Sinne hinuntertauchen kann in die volle menschliche Wesenheit. Der Geistesforscher gelangt dann dazu, eine innere Einsicht zu erwerben, wie man in dieses Innere des Menschen wirklich untertaucht wiederum durch eine Art Erstarkung des gewöhnlichen Seelenlebens.

Voyez-vous, cette vie ordinaire de l'âme se déroule donc dans une très large étendue bien, bien inconsciemment. Car ne sommes-nous pas en fait un autre chaque jour dans la vie ? L’humain qui s'élève aussi seulement à une introspection superficielle, remarque déjà quelque chose de ce qu'il est intérieurement fortement touché en soi par les expériences de chaque jour. Qu’on pense seulement comment l'âme devient autre en ce qu’elle expérimente/vit ceci ou cela de jour en jour, de semaine en semaine, d'année en année. Qu’on pense comment nous sommes autres de temps à temps, en ce que nous accomplissons ainsi notre vie entre la naissance et la mort, comment nous devenons toujours autres. Seul l'être humain passe par/traverse ce devenir très inconscient, il ne s'observe pas en cela, et il ne développe avant tout pas la volonté de se faire toujours un autre. Dans la vie ordinaire, il développe seulement un degré restreint d'autodiscipline, d'auto-éducation. Par l’augmentation de cette autodiscipline, cette auto-éducation, par le se-prendre-en-main-soi-même conscient, l’humain en vient à se reconnaître vraiment comme un être en devenir dans la vie. Quand nous ne nous abandonnons pas seulement à la vie telle qu'elle nous place en soi, nous laissant, pour ainsi dire, former passivement par la vie, mais quand nous nous mettons activement à nous former, à nous éduquer, de sorte que nous nous disons souvent : aujourd’hui tu ne peux pas cela, tu feras ceci ou cela, afin que tu arrive dans ceci ou cela - bref, quand on prend en main/dedans, dans sa propre volonté, ce qu'est l'auto-éducation, et en devient toujours plus conscient et en fait un exercice ; quand on le fait systématiquement, alors une autre force s'ajoute à la pensée renforcée. Les détails, qui sont nombreux, se trouvent dans le livre mentionné. Quand on fait cela, alors la volonté devient autre chose que ce qu'elle est. Alors la volonté devient ainsi qu'elle est imprégnée/parcourue par la pensée, qu'elle se révèle comme si elle était tissée de lumière. Tandis que la volonté nous reste sinon quelque chose de très sombre, qui est seulement stimulée par les pensées de la tête, lorsque nous nous sommes entraînés comme je l'ai évoqué, une pensée nous vient/jaillit en vis-à-vis de ces efforts de la volonté. Le monde dans lequel nous nous mouvons intentionnellement sera parcouru de pensées. Le monde ne devient pas seulement une image sensorielle, le monde devient une grande tissage de pensées du monde parce que notre volonté est devenue active de cette manière. Et alors, de ces pensée des mondes nous viennent des connaissances, qui peuvent se joindre aux autres que j'ai mentionnées.

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Sehen Sie, dieses gewöhnliche Seelenleben verläuft ja in sehr weitem Umfange recht, recht unbewußt. Denn sind wir nicht eigentlich im Leben jeden Tag ein anderer? Der Mensch, der auch nur zu einer oberflächlichen Selbstbeobachtung aufsteigt, der merkt schon etwas davon, daß er in sich innerlich kräftig berührt wird von den Erlebnissen eines jeden Tages. Man denke nur, wie die Seele anders wird, indem sie von Tag zu Tag, von Woche zu Woche, von Jahr zu Jahr dieses oder jenes erlebt. Man denke, wie wir andere von Zeit zu Zeit sind, indem wir so unser Leben zwischen der Geburt und dem Tode absolvieren, wie wir immer andere werden. Allein der Mensch macht dieses Werden sehr unbewußt durch, er beobachtet sich dabei nicht, und er entwickelt vor allen Dingen nicht den Willen, sich selber immer zum andern zu machen. Er entwickelt im gewöhnlichen Leben nur einen geringen Grad von Selbstzucht, von Selbsterziehung. Durch Erhöhung dieser Selbstzucht, dieser Selbsterziehung, durch das bewußte Sich-selbst-in-dieHand-Nehmen, gelangt der Mensch dazu, sich wirklich als Werdender im Leben zu erkennen. Wenn wir uns dem Leben nicht nur so, wie es uns in sich hineinstellt, überlassen, uns gleichsam passiv durch das Leben schulen lassen, sondern wenn wir aktiv darauf losgehen, uns selber zu formen, uns zu erziehen, so daß wir uns oftmals sagen: Heute kannst du das nicht, du wirst das und das tun, damit du in das oder jenes hineinkommst —, kurz, wenn man in seinen eigenen Willen das, was Selbsterziehung ist, hereinnimmt, und immer bewußter darin wird und dies zur Übung macht; wenn man das systematisch durchführt, dann kommt zu dem erstarkten Denken eine andere Kraft hinzu. Einzelheiten darüber, deren es viele gibt, finden Sie wiederum in dem angeführten Buche. Wenn man das durchführt, dann wird der Wille zu etwas anderem, als er ist. Dann wird der Wille so, daß er gedankendurchzogen ist, daß er sich enthüllt wie lichtdurchwoben. Während uns der Wille sonst etwas sehr Dunkles bleibt, das nur angeregt wird durch die Gedanken des Kopfes, leuchtet uns aus jenen Anstrengungen des Willens dann, wenn wir uns so geschult haben, wie ich es angedeutet habe, ein Gedanke entgegen. Es wird uns die Welt, in der wir uns willentlich bewegen, ganz von Gedanken durchzogen. Die Welt wird nicht nur ein Sinnenbild, die Welt wird ein großes Gewebe von Weltengedanken dadurch, daß unser Wille in dieser Weise aktiv geworden ist. Und dann werden uns aus diesen Weltengedanken Erkenntnisse, die sich zu den anderen, die ich angeführt habe, hinzugesellen können.

Si on a réussi cette autre lutte avec la mystique, on a reconnu la volonté comme étant emplie de pensées du monde, alors la vie s'étend/s’élargit d'après un autre côté, toutefois ainsi que maintenant quelque chose apparaît, ce pour quoi on doit à nouveau être préparé en conséquence afin qu'aucun dommage ne vienne dans la vie de l'âme. Là aussi vous trouverez plus de détails à ce sujet dans le livre mentionné. Des dommages pourraient se produire dans l'âme parce que dans les moments où l'on regarde maintenant dans le monde spirituel à travers cet autre, cette force de volonté trans-éclairée de pensées du monde, on regarde dans le monde spirituel, on doit renoncer à la mémoire, sans la capacité de se/au patrimoine de souvenir. A ce que l'on regarde si spirituellement, on ne peut plus se souvenir de nouveau. Quand aujourd'hui j'ai exploré quelque chose spirituellement sur les chemins de l'entraînement, que je vous ai justement exposés comme l'entraînement de la volonté, et que demain je veux vous le raconter, alors je ne peux pas le sortir de ma mémoire, mais je peux seulement vous le raconter lorsque je refais tout ce qui à conduit à l'expérience, afin que cela se tienne à nouveau devant mon âme. On doit renoncer à la mémoire réelle. Mais pour cela, l'intérieur humain se place maintenant devant l'âme, cet intérieur humain qui ne peut être expérimenté par la mystique ordinaire. On en fait l'expérience après avoir réussi la lutte avec le mysticisme ordinaire, après avoir surmonté ce qui vous adapte au patrimoine de la mémoire dans la vie. Tout comme la pensée ordinaire ou le monde de représentation est l'ombre de la vie prénatale, ains on voit ce qui vit dans la volonté qui sinon reste si sombre - ce qui vit sous la mémoire, ce qui est spirituellement caché dans le corps humain, mais ne peut être vu parce que sinon nous n'aurions aucune mémoire dans la vie ordinaire -, on le voit alors comme ce qui reste comme une semence/un germe lorsque l’humain a passé la porte de la mort. Alors on apprend à reconnaître par la contemplation, par la perception, ce qu’à l’humain plane plein de pressentiment comme immortalité de l'âme. Alors, on apprend à unir/fusionner connaissant ce qui est spirituellement vivant après la mort de l’humain avec ce qui était spirituellement vivant avant la naissance de l’humain, alors on apprend à reconnaître l'éternel dans la nature humaine.

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Hat man diesen anderen Kampf mit der Mystik bestanden, hat man den Willen als weltgedankenerfüllt erkannt, dann erweitert sich das Leben nach einer anderen Seite hin, allerdings so, daß jetzt etwas auftritt, wozu man wiederum entsprechend vorbereitet sein muß, damit nicht Schaden in das Leben der Seele kommt. Auch darüber finden Sie Näheres in dem genannten Buche. Es würde Schaden in der Seele entstehen können, weil man in den Momenten, wo man nun durch diese andere, diese weltgedankendurchleuchtete Willenskraft in die geistige Welt hineinschaut, auf das Gedächtnis, auf das Erinnerungsvermögen verzichten muß. An dasjenige, was man so geistig schaut, kann man sich nicht wieder erinnern. Wenn ich heute auf den Wegen der Schulung, die ich Ihnen eben angeführt habe als die Schulung des Willens, etwas geistig erforscht habe und morgen es Ihnen erzählen will, dann kann ich das nicht aus meiner Erinnerung herausholen, sondern ich kann es Ihnen nur erzählen, wenn ich all die Veranstaltungen wieder mache, die zu dem Erlebnis geführt haben, so daß es neuerdings vor meiner Seele steht. Auf die eigentliche Erinnerung muß man verzichten. Dafür aber stellt sich jetzt das menschliche Innere vor die Seele hin, jenes menschliche Innere, das man durch gewöhnliche Mystik nicht erleben kann. Man erlebt es, nachdem man den Kampf mit der gewöhnlichen Mystik bestanden hat, nachdem man dasjenige überwunden hat, was einen an das Erinnerungsvermögen im Leben anpaßt. Da erlebt man, so wie die gewöhnliche Gedanken- oder Vorstellungswelt Schatten ist des vorgeburtlichen Lebens, so schaut man dasjenige, was im Willen lebt, der sonst so dunkel bleibt — was unterhalb des Gedächtnisses lebt, was im menschlichen Leibe geistig verborgen ist, aber nicht geschaut werden kann, weil wir sonst keine Erinnerung im gewöhnlichen Leben hätten —, man schaut es dann als das, was als Keim bleibt, wenn der Mensch durch die Pforte des Todes durchgeschritten ist. Dann lernt man erkennen durch Anschauung, durch Wahrnehmung dasjenige, was dem Menschen ahnungsvoll vorschwebt als die Unsterblichkeit der Seele. Dann lernt man erkennend zusammenschließen das nach dem Tode vom Menschen geistig Lebende mit dem vor der Geburt vom Menschen geistig Lebenden, dann lernt man erkennen das Ewige in der Menschennatur.

Aujourd'hui, je vous ai décrit les chemins qui mènent aux connaissances et observations suprasensibles, qui mènent à ce qui inspire à l'être humain une conscience de l'immortalité de son âme. Je vous ai montré que cela doit devenir un chemin moderne pour le développement/l’évolution de l'humanité, sur la base de tout ce que l'humanité a acquis dans l’évolution religieuse et scientifique, de s'élever à de réelles connaissances du monde suprasensible. Après-demain, je veux parler de la façon dont cet humain, en tant qu'être suprasensible, se plzce devant notre âme.

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Ich habe Ihnen heute geschildert die Wege, die zu den übersinnlichen Erkenntnissen und Beobachtungen, die zu dem führen, was dem Menschen eingibt ein Bewußtsein von der Unsterblichkeit seiner Seele. Ich habe Ihnen gezeigt, daß es ein moderner Weg für die Entwickelung der Menschheit werden muß, auf Grund alles dessen, was die Menschheit sich erworben hat an religiöser und an wissenschaftlicher Entwickelung, aufzusteigen zu wirklichen Erkenntnissen der übersinnlichen Welt. Übermorgen will ich reden davon, wie dieser Mensch als übersinnliche Wesenheit sich hinstellt vor unsere Seele.

Aujourd’hui, je vais maintenant pour conclure, résumer encore en quelques phrases ce qui me semble être le pont entre les conférences que j'ai données ici cette année sur un sujet apparemment complètement différent et les conférences que je tient maintenant.

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Heute will ich nun zum Schlusse nur noch in ein paar Sätzen zusammenfassen, was mir als die Brücke zwischen den Vorträgen, die ich in diesem Jahre hier über ein scheinbar ganz anderes Gebiet gehalten habe, und den Vorträgen, die ich jetzt halte, erscheint.

Voyez-vous, j'ai souvent dû me demander, dans les périodes qui se sont formés à partir des terribles expériences sociales/vécus sociaux déjà avant le désastre de la guerre mondiale, puis à partir des effroyables expériences pendant le désastre de la guerre mondiale, et maintenant après : qu'en est-il des représentations et des idées, des impulsions dont les humains ont besoin pour vraiment façonner la vie sociale par eux-mêmes ? Car l'humain est contraint de façonner cette vie sociale en fonction de l'avenir. Et je me suis consciencieusement, vraiment consciencieusement renseigné dans la littérature et partout où l'on peut se renseigner sur le genre de représentations sur la volonté sociale que se font les économistes courant le pays, les humains qui réfléchissent sur l'économie de peuple et qui ont à faire avec l'économie de peuple, et à partir de quels soubassement ils se font de telles représentations.

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Sehen Sie, ich habe mich oftmals fragen müssen in den Zeiten, die sich herausgebildet haben aus den furchtbaren sozialen Erlebnissen schon vor der Weltkriegskatastrophe, dann aus den Schreckenserlebnissen während der Weltkriegskatastrophe und jetzt nachher: Wie steht es denn eigentlich mit den Vorstellungen und Ideen, mit den Impulsen, die der Mensch braucht, um das soziale Leben wirklich von sich aus zu gestalten? Denn der Mensch ist genötigt, gegen die Zukunft hin dieses soziale Leben zu gestalten. Und ich habe gewissenhaft, wahrhaftig gewissenhaft angefragt in der Literatur und überall, wo man anfragen kann, was für Vorstellungen über das soziale Wollen sich die landläufigen Volkswirtschafter machen, die Menschen, die über Volkswirtschaft nachdenken und mit der Volkswirtschaft zu tun haben, und aus welchen Untergründen heraus sie sich solche Vorstellungen machen.

C'est tout de suite lors de cette recherche qui m'est venu une expérience particulière/singulière. Je n'ai vraiment pas laissé cette recherche devenir facile pour moi, ni ne suis parti de l'immodestie de vouloir tout critiquer à la légère. Celui qui devient chercheur spirituel est donc très éloigné de cette frivolité. Il est très enclin, tout de suite pour des raisons que vous pouvez voir dans la conférence d'aujourd'hui, à aller avec amour aux idées et aux impulsions de volonté que les humains produisent. Mais néanmoins, je ne pouvais pas me fermer au fait que tout de suite les sciences sociales et éthiques souffrent partout aujourd’hui d'une certaine imperfection, d'un certain manque de clarté des concepts. Dans la pratique, vous pouvez l’envisager/le constater quand vous regardez les économistes de peuple des différentes côtés, ce que l'un dit sur la marchandise, sur le travail, sur le capital, ce que l'autre dit là-dessus, et ainsi de suite. Mais ce que les gens disent, vit dans les terribles luttes du présent, cela se vit, cela veut se façonner. Les humains se battent, se battent à partir d’instinct. Ils dressent des exigences et ne savent pas de quoi ils parlent. C'est quelque chose qui se charge dans votre âme. Et là se montra clairement à moi, je le dis ouvertement, en quoi reposent les véritables dégâts/dommages. Là se montra clairement à moi que dans ces représentations que l'on veut gagner sur ce qui vit dans l'action humaine, dans la production humaine, ce qui vit dans ce qu'un humain fait pour un autre dans l'ordre social, et ne peut pas vivre ce qui est donné par de pures habitudes de pensée de science de la nature.

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Mir ist gerade bei diesem Suchen ein eigentümliches Erlebnis geworden. Ich habe es mir wahrhaftig nicht leicht werden lassen, dieses Suchen, ich bin auch nicht ausgegangen von der Unbescheidenheit, überall eine leichtfertige Kritik üben zu wollen. Derjenige, der Geistesforscher wird, ist ja ferne dieser Leichtfertigkeit. Er ist sehr geneigt, gerade aus Gründen, die Sie aus dem heutigen Vortrag entnehmen können, liebevoll auf das einzugehen, was die Menschen hervorbringen an Ideen, an Willensimpulsen. Aber dennoch, ich konnte mich nicht der Tatsache verschließen, daß gerade die sozialen, ja auch die ethischen Wissenschaften heute überall an einer gewissen Unvollkommenheit leiden, an einer gewissen Unklarheit der Begriffe. Praktisch können Sie das einsehen, wenn Sie sich die Volkswirtschafter der verschiedenen Seiten ansehen, was der eine über die Ware, über die Arbeit, über das Kapital sagt, was der andere darüber sagt und so weiter. Aber dasjenige, was die Leute sagen, lebt in den furchtbaren Kämpfen der Gegenwart, es lebt sich aus, es will sich gestalten. Die Menschen kämpfen, kämpfen aus Instinkten heraus. Sie erheben Forderungen und wissen nicht, wovon sie reden. Das ist etwas, was sich einem auf die Seele lagert. Und da zeigte sich mir, ich spreche das ganz unverhohlen aus, worin der eigentliche Schaden liegt. Da zeigte sich mir, daß in denjenigen Vorstellungen, die man gewinnen will über das, was im menschlichen Tun, in der menschlichen Hervorbringung lebt, was in dem lebt, was ein Mensch für den anderen in der sozialen Ordnung tut, nicht dasjenige leben kann, was die bloßen naturwissenschaftlichen Denkgewohnheiten geben.

C'est, par exemple, ce qui est terrible dans l'économie nationale de Karl Marx, qu'elle se fonde sur le modèle des habitudes de la pensée de science de la nature, et qu'ainsi elle n'aboutit pas à une compréhension conforme à la réalité de la situation sociale extérieure de l'humanité, mais seulement à une critique meurtrière et à la stimulation de mouvements révolutionnaires infructueux. C'est la tragédie de la pensée contemporaine. Et puis, quand on a la possibilité d'avoir la science de l’esprit, dont j'ai caractérisé les chemins pour vous aujourd'hui, d'un côté, et les grandes questions sociales, de l'autre côté, on arrive sur ce qu’on se dise : que cette façon de penser, que les humains se sont développée au cours des trois ou quatre derniers siècles sous l'influence de la pensée idéologique, l'irréalité de la vie de l’esprit, ne suffit pas pour appréhender la vie sociale. Pour saisir cette vie sociale, il appartient d’effectuer un entraînement de l'esprit qu’on peut seulement tirer à soi au monde spirituel lui-même. Comme dans les marchandises, en ce qui vit comme une circulation de marchandises sur le marché des marchandises, est rendu secret ce que l'humain leur donne avec par son travail, cela on ne le comprend pas quand on ne l’amène pas relation aux mondes spirituels auxquels l'âme humaine appartient. Et ce qui repose dans le travail d'un humain pour un autre humain dans la vie sociale, cela on ne le comprend pas quand on ne peut pas entraîner sa pensée par des pensées qui atteignent le monde spirituel. Et ce qui est capital, on ne l’embrassera pas dans le sens correct quand on ne peut mesurer sa manière d’efficacité dans sa particularité purement matérielle à ce que l'humain est comme être spirituel.

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Das ist zum Beispiel das Furchtbare der Karl Marxschen Nationalökonomie, daß diese ausgeht von dem Vorbild der naturwissenschaftlichen Denkgewohnheiten, und daß sie dadurch nicht zu wirklichkeitsgemäßem Erfassen der äußeren sozialen Lage der Menschheit kommt, sondern nur zu einer tötenden Kritik und zu der Anregung unfruchtbarer revolutionärer Bewegungen. Das ist die Tragik des gegenwärtigen Denkens. Und da kommt man dann, wenn man die Möglichkeit hat, Geisteswissenschaft, deren Wege ich Ihnen heute charakterisiert habe, auf der einen Seite zu haben, und die großen sozialen Fragen auf der anderen Seite zu haben, darauf, daß man sich sagt: Zum Erfassen des sozialen Lebens ist diese Denkweise nicht hinreichend, die sich die Menschen in den letzten drei bis vier Jahrhunderten unter dem Einfluß des ideologischen Denkens, der Unwirklichkeit des Geisteslebens heranerzogen haben. Es gehört dazu, um dieses soziale Leben zu erfassen, eine Geistesschulung, die man nur an der geistigen Welt selber heranerziehen kann. Wie in den Waren, in dem, was als Warenzirkulation auf dem Warenmarkte lebt, hineingeheimnißt ist dasjenige, was ihnen der Mensch mitgibt durch seine Arbeit, das begreift man nicht, wenn man es nicht in Beziehung bringt zu den geistigen Welten, denen die Menschenseele angehört. Und was in der Arbeit des einen Menschen für den andern Menschen im sozialen Leben liegt, das begreift man nicht, wenn man sein Denken nicht schulen kann durch Gedanken, die in die geistige Welt hineinreichen. Und dasjenige, was Kapital ist, man wird es nicht im richtigen Sinne überblicken, wenn man seine Wirkungsweise in seiner rein materiellen Eigenart nicht abmessen kann an dem, was der Mensch als geistiges Wesen ist.

Bref, on n'obtient pas de connaissances sociales sans avoir au préalable une science de l’esprit. C'est un fait s'est donné à moi, et de ce fait j'ai essayé de jeter un pont entre la science de l’esprit et les impulsions pour l'organisme social tri-articulé. Comment ce pont se comportera pour le développement/l’évolution de l'humanité dans l'avenir, j’aurai aussi à en parler après-demain. J’aurai à parler de ce qui est nécessaire pour le développement social du présent et du futur proche, tout de suite sur la base d'une telle vie de l'âme, qui est en état d’envisager à partir du bon sens/de la saine raison analytique humaine que ce que j'ai dit aujourd'hui, repose sur la vérité.

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Kurz, man bekommt keine Sozialerkenntnis, ohne vorher Geisteswissenschaft zu haben. Das ist eine Tatsache, die sich mir ergeben hat, und aus dieser Tatsache heraus versuchte ich, die Brücke zu schlagen zwischen Geisteswissenschaft und den Impulsen für den dreigliedrigen sozialen Organismus. Wie diese Brücke sich für die Entwickelung der Menschheit in die Zukunft hinein ausnimmt, auch darüber werde ich übermorgen zu sprechen haben. Ich werde zu sprechen haben darüber, was sich gerade auf Grundlage eines solchen Seelenlebens, das imstande ist, aus dem gesunden Menschenverstand heraus einzusehen, daß das, was ich heute gesagt habe, auf Wahrheit beruht, ergibt an Notwendigkeiten für die soziale Entwickelung der Gegenwart und der nächsten Zukunft.

Depuis des décennies, nous entendons toujours de nouveau, avec un certain droit, l'appel de la conscience actuelle/du présent : la partie asservie de l'humanité doit se délivrer, doit se libérer. Car quoi qu'il puisse arriver dans la lutte pour cette délivrance, cette libération, cette partie asservie de l'humanité n'aurait donc rien à perdre que ses chaînes. - Or, aussi vrai que cela soit d'un côté, c'est néanmoins unilatéral pour celui qui est capable de voir le monde entier, de voir le monde qui est devant l'humain dans la lumière de l'Esprit. Car aussi difficile qu'il soit de porter des chaînes dans le monde matériel, comme le sont ceux qui sont visés par l’expression mentionnée, aussi justifié qu'il soit de s'efforcer à se débarrasser de ces chaînes, que l'on pourrait seul perdre par une lutte - il y a encore quelque chose dont doit être dit que ce serait plus terrible de le perdre que toutes les chaînes matérielles de l'humanité : c'est l’accomplissement de l'âme avec la connaissance du véritable humain spirituel. Nous pourrions, si nous devions nous développer davantage sous le rapport à l'esprit qui s'est développée au cours des trois ou quatre derniers siècles et que l'on est justifié de considérer comme une idéologie, nous pourrions perdre quelque chose qui n’a pas la permission d’être perdu : la conscience de la nature spirituelle de l'humain, de la signification éternelle de cet humain. Et que cette conscience ne se perde pas, que l'humain se conquiert de nouveau une vie de l’esprit dans laquelle il se manifeste à lui-même sous sa forme véritable, cela sera la tâche de la science moderne de l’esprit. Alors, lorsqu'elle assumera cette tâche, elle sera une contribution plus importante à la réorganisation/nouvelle articulation sociale de la vie humaine. Mais alors, quand on envisage cela, alors on se dira : ce ne sont pas purement des luttes économiques dans lesquelles nous devons courageusement faire voile, mais ce seront aussi dans l'avenir des luttes spirituelles. Que l'humanité s’avère forte et courageuse en passant ces batailles spirituelles, alors elle ne perdra pas ce qu'elle ne doit pas perdre si elle ne veut pas sombrer durablement/définitivement dans l'abîme : la conscience de la spiritualité, de l'éternité de l'humain.

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Wir hören seit Jahrzehnten immer wieder von dem Gegenwartsbewußtsein aus mit einem gewissen Rechte den Ruf: Der geknechtete Teil der Menschheit muß sich erlösen, muß sich befreien. Denn, was auch geschehen mag in dem Kampfe um diese Erlösung, diese Befreiung, dieser geknechtete Teil der Menschheit habe ja dabei nichts zu verlieren als seine Ketten. — Nun, so wahr das auf der einen Seite ist, es ist trotzdem einseitig für denjenigen, der die ganze Welt zu schauen vermag, die Welt, die dem Menschen vorliegt, zu schauen vermag im Lichte des Geistes. Denn so hart es ist, in der materiellen Welt Ketten zu tragen, wie diejenigen, die in dem angeführten Ausspruch gemeint sind, so berechtigt es ist, zu streben, diese Ketten, die man ja allein durch einen Kampf verlieren könne, abzuschütteln — es gibt noch etwas, von dem gesagt werden muß, daß es zu verlieren furchtbarer wäre, als alle materiellen Ketten der Menschheit: das ist die Erfüllung der Seele mit der Erkenntnis vom wahren geistigen Menschen. Wir könnten, wenn wir uns fortentwickeln würden unter dem Verhältnis zum Geiste, das sich in den letzten drei bis vier Jahrhunderten herausgebildet hat, und das man als Ideologie anzusehen berechtigt ist, wir könnten etwas verlieren, was nicht verloren werden darf: das Bewußtsein von der geistigen Natur des Menschen, von der ewigen Bedeutung dieses Menschen. Und daß dieses Bewußtsein nicht verloren gehe, daß der Mensch sich wieder erkämpfe ein Geistesleben, in dem er sich selber in seiner wahren Gestalt erscheint, das wird die Aufgabe der modernen Geisteswissenschaft sein. Dann wird sie, wenn sie diese Aufgabe übernimmt, ein wichtigster Beitrag zu der sozialen Neugliederung des menschlichen Lebens sein. Dann aber, wenn man dieses einsieht, dann wird man sich sagen: Nicht bloß ökonomische Kämpfe sind es, in die wir mutig hineinsegeln müssen, sondern es werden in der Zukunft auch Geisteskämpfe sein. Möge die Menschheit sich stark und mutig erweisen, diese Geisteskämpfe zu bestehen, dann wird ihr nicht verloren gehen, was ihr, wenn sie nicht dauernd in den Abgrund versinken soll, nicht verloren gehen darf: das Bewußtsein von der Geistigkeit, von der Ewigkeit des Menschen.

 


LE CHEMIN VERS DES EXPÉRIENCES ET DES CONNAISSANCES SUPRASENSIBLES COMME BASE D'UNE COMPRÉHENSION RÉELLE DE L'HUMAIN


Français seul

01

Cela ne me semblerait pas comme quelque chose d’entier, ce que j’aimerais dire en rapport à certaines choses, si je n'ajoutais pas aux conférences que j'ai tenue ici sur la question sociale celle d’aujourd'hui et de vendredi prochain, car ce qui a été développé ici sur la question sociale, toutefois avec des objectifs apparemment entièrement autres, à partir d'un monde apparemment tout autre, souche quand-même finalement des soubassements de l'aspiration spirituelle humaine, dont j’aurais à vous parler dans ces deux conférences.

02

Ceux des chers présents qui ont suivi mon livre sur la question sociale dans les nécessités vitales du présent et de l'avenir auront vu aussitôt dans ses premières pages comment la question sociale est abordée là d'un point de vue qui saisi résolument de l’œil les affaires culturelles spirituelles de l'humanité.

03

En tant que l'un des phénomènes qui ont amené l'humanité dans la situation actuelle, et sans sa pénétration adéquate, cette humanité ne sortira pas du chaos et de la confusion, ce livre se concentre tout de suite sur la relation de l'humanité, de l'humanité de culture, au monde spirituel au cours des trois ou quatre derniers siècles. Il est souligné comment une relation négative, je voudrais dire une relation négative, de l'humanité au monde spirituel s'exprime dans ce qui est connu dans les cercles les plus larges aujourd'hui comme la désignation de ce monde spirituel, dans l'expression : Ce monde spirituel est une simple idéologie. Cela signifie que le monde spirituel serait quelque chose qui ne se donne que comme une superstructure sur une fondation, comme une sorte de fumée s'élevant d'une réalité matérielle ou économique. Il est toutefois absolument correct qu'au cours des trois ou quatre derniers siècles, toujours de nouveau et à nouveau, l'humanité a été entraînée dans cette perspective/façon de voir, comme si toute vie de l’esprit était seulement une fumée s'élevant de la vie matérielle, qu'une superstructure sur un fondement. Mais il est aussi clair pour quiconque est capable de suivre le développement/l’évoution de la culture au cours des trois ou quatre derniers siècles et jusqu'à nos jours que toute la constitution d’âme de l'humain moderne, qui sous l'influence de ce rapport se tient au monde de l’esprit, a conduit dans la confusion et le chaos dans lesquels nous nous tenons actuellement. D'un côté, nous avons derrière nous les terribles événements de la catastrophe de la guerre mondiale, et de l'autre côté, le mouvement révolutionnaire montant. Quand nous regardons en arrière, comment se donna que les gens n'étaient plus en état de faire face à/maitriser la vie sociale extérieure par leurs idées pratiques. Les faits ont échappé à ces idées, ils s'en sont détachés, et ils ont suivi leur propre voie. Ils sont partis sans être tenus par des idées humaines fortes. Et ils se sont heurtés à ce par quoi ils se sont conduits ad absurdum, et par lequel ils ont conduit ad absurdum la vie sociale des trois ou quatre derniers siècles. Ils ont mené à la catastrophe. Des recherches ont été menées sur les différentes causes de cette catastrophe. On ne parviendra à la clarté sur ces points que lorsque l'on envisagera qu'à travers cette vision sur l'esprit, à laquelle on croyait à juste titre l'avoir apportée, on a perdu cette domination même sur les faits du monde extérieur, et que l'on ne peut revenir à cette domination que lorsque l'on acquiert un rapport différent avec le monde spirituel. Par conséquent, tous ceux qui se tiennent au point de vue du mouvement révolutionnaire actuel et qui croient que le monde spirituel ne serait rien d'autre qu'une idéologie, et qui construisent leurs réformes ou leurs révolutions sur cette vision, n’amèneront pas l'humanité à un salut à, mais la pousseront de plus en plus profondément dans l'abîme.

04

C'est pourquoi ce n’est pas une quelque inclination subjective pour moi de parler, en pendant à la question sociale, de ce que j'ai aussi évoqué ici à Stuttgart toujours de nouveau chaque année comme de la science de l'esprit orientée anthroposophiquement. Ce mouvement de science de l’esprit a tout de suite à déposer le témoignage de ce que le spirituel en l'humain et en dehors de l'humain n'est aucune idéologie. Elle devrait déposer le témoignage de ce que l'humain peut acquérir/gagner la force nécessaire pour son action, aussi pour sa pratique de la vie, lorsqu'il la puise dans ces connaissances qui semblent d'abord reposer éloignées des voies/chemins pratiques, mais qui forment l'âme humaine ainsi, qui amènent cette âme à une constitution telle qu'elle devient alors aussi renforcée/endurcie pour la conduite de la vie pratique. Et quand beaucoup de gens aujourd'hui croient que ce qui se trouve devant nous se jouera seulement dans les luttes/combats économiques, ils sont dans l’erreur. Nous ne le remarquons seulement pas encore, mais nous nous tenons das d'intenses batailles spirituelles et ce qui agite/secoue et remue l'humanité comme élémentaire, ce qui s'exprime extérieurement par des luttes matérielles et armées - n'est rien d'autre que cette vague qui est lancée à la surface des âmes humaines agitées, qui luttent pour de nouvelles vérités, pour de nouvelles connaissances.

05

Celui qui, aujourd'hui, est capable d'examiner son propre être intérieur, aussi seulement jusqu’à un certain degré, il sera au clair sur que l'éducation que toute l'humanité de culture a traversée au cours des quatre ou trois derniers siècles ne permet plus que l'humain s'instruise sur ses affaires les plus hautes, ses affaires d’âme et spirituelles ainsi qui c’était nécessairement possible dans les temps écoulés de l’évolution de l’humanité. Au cours des trois ou quatre derniers siècles, et jusqu'à aujourd’hui, l'humain a traversé une formation de science de la nature, une formation scientifique absolument. Cela l'a amené à réclamer un chemin vers les mondes suprasensibles dont seules les confessions religieuses lui ont parlé jusque là, un chemin qui soit égal au chemin scientifique, un chemin qui a grandi aux chemins scientifiques, ne veuille pas se présenter simplement comme le chemin religieux du sentiment/ressenti, mais comme le chemin de la connaissance du monde suprasensible, le monde spirituel, à côté de ceux de l'exploration du monde physique par la science de la nature. Même si peut-être aujourd'hui peu de gens s'avouent ce fait, il vit inconsciemment dans la majeure partie de l'humanité contemporaine de culture, et ce que les humains s’amènent souvent à la conscience aujourd'hui, seulement une dissimulation des faits, qui peut être exprimée par les mots : nous aspirons quand-même au plus intérieur de nous-mêmes après une connaissance du monde spirituel, et nous portons en nous de nombreux mécontentements et insatisfactions de la vie, parce que cette aspiration/nostalgie après la connaissance du suprasensible règne dans notre âme, règne instinctivement et n'est pas encore satisfaite par quelque chose qui se trouve dans les efforts culturels de notre environnement immédiat, notre vie de l’esprit entière.

06

Et ainsi je veux donc aujourd'hui, partant tels points de vue, parler des chemins de la connaissance et de l'observation suprasensible et après-demain de l'essence en fait suprasensible de l'humain, c'est-à-dire de la véritable entité de l'humain, qui dure par-dessus sa vie, qu'il passe entre la naissance et la mort. Et j’aimerais montrer comment cette connaissance doit devenir un facteur social réel, un facteur qui a son mot à dire dans la nouvelle construction de notre société humaine. Il est donc certainement déjà indéniable aujourd'hui pour beaucoup de gens qu'absolument une certaine compréhension/prise de connaissance de l'aspiration humaine, que ce que l'on pourrait appeler connaissance de soi au sens large, est plus difficile pour l'humain aujourd'hui qu'elle ne l'était pour l'humain dans les siècles précédents. Celui qui regarde correctement les siècles passés ne peut pas ne pas admettre que l'humain, à partir des exigences élémentaires de la nature humaine, est plus facilement arrivé qu’aujourd'hui à la saisie de son propre être. Mais il y a un autre fait significatif en plus de celui qui vient d'être décrit, et c'est celui-ci : tout de suite aujourd'hui, plus qu'autrefois, l'humain a besoin de cette connaissance de soi, ce qui est donc plus difficile pour lui que pour l'ancien humain. Cela s’exprime par l’aspiration à une telle connaissance de soi, qui est quand-même là, même quand elle se cache derrière tel ou tel masque en raison de nos conditions/rapports difficiles de la vie. Aujourd'hui, cependant, l'homme aimerait s'enquérir/demander d’après toute son éducation, ses sentiments/ressentis, ses conditions/rapports de vie auprès de ces instances qu'il connaît comme scientifiques, de comment cela se comporte avec la vie de l’âme et la vie de l’esprit. Car il devenu habitué à faire de ce qui est scientifique ce qui oriente sa vie. Et ainsi il aimerait aussi se tourner vers le forum scientifique dans le domaine de la connaissance de soi, la connaissance de l'humain. Seulement il faut dire que, tout de suite en ce qu’il se tourne vers ce forum, il ne peut obtenir que des informations insatisfaisantes dans un premier temps. Et ainsi, quelque chose s'est peu à peu glissé/insinué dans la conscience publique sur les questions de l'âme et de l'esprit, qui peut seulement conduire dans le doute et des incertitudes.

07

De ce qui résulte habituellement, pour ainsi dire, comme une sorte de précipitation des diverses disciplines de science de la nature, de la vie sinon, se présente à nous que l'humain d'aujourd'hui ne pressent en fait pas du tout, combien se passe dans son être humain intérieur, sans qu'il en ait un pressentiment dans sa conscience ordinaire. Au fond, qu'est-ce que l'humain d'aujourd'hui croit sur lui-même ? Il croit, là, il est d’un côté un corps ; et beaucoup, quand cela monte chez eux, se disent alors, là cet humain est d’un autre côté une âme. Mais quand maintenant la grande question du rapport du corps à l'âme, de l'âme au corps, devrait commencer, alors les doutes commencent, alors les incertitudes commencent. Car on croit d’un côté que le corps se réduit dans ce qu'on embrasse du regard par l'observation sensorielle de l'humain, ce que l'on dissèque/démembre et connaît par l'anatomie, la physiologie, bref par tout ce que livre la connaissance de science de la nature de l'humain. Ainsi, aujourd'hui, on se procure une certaine vision/façon de voir sur ce qu'est le corps humain. Alors l'humain sait qu'il développe des représentations, qu'il a des mouvements de l’âme tranquille, qu'il a une volonté qui le pousse à l'action -- bref, l'humain sait qu’une quelque chose vit sa conscience qui sous-tendant la volonté, sous-tendant les mouvements de l’âme tranquille ou les sentiments/ressentis, sous-tendant les représentations. Mais quand il réfléchi alors : Oui, comment ce qui est mon penser, mon sentir, mon vouloir, ce qui est le contenu de ma vie intérieure d'âme, se rapporte-t-il à ma vie extérieure ? - là il n’obtient aucune réponse. Car ce que la science de la nature, la vue des sens sur le corps humain lui montre est si fondamentalement différent de ce qui vit dans le vouloir, le sentir et le penser qu’un pont ne se laisse pas jeter du corps à l'âme. Et ce n’est pas seulement ainsi pour la conscience ordinaire que l'on se trouve placé devant l'impossibilité de jeter un tel pont, mais quand on passe en revue les différentes façons de voir savantes de science de la nature d'aujourd'hui, elles concluent généralement avec: Il ne se laisse rien dire de certain sur ce rapport de corps et d'âme.

08

Maintenant, celui qui parle sur cette question du point de vue de la science de l'esprit pensée ici d'orientation anthroposophique se voit obligé de regarder très sérieusement, jusqu’à un haut degré, les doutes et les incertitudes qui infestent/contaminent l'humanité et la science de cette façon. Et il doit dire à partir de ses fondements de connaissance : Oui, pour la connaissance scientifique, pour cette connaissance qui, tout de suite dans la science de la nature, nous a amené à de grands triomphes, pour cette connaissance, il doit au fond en être ainsi que l'on soit poussé dans le doute, dans des contradictions, sur les questions correspondantes. La connaissance de science de la nature est inappropriée pour briller/éclairer dans ces soubassement de la nature humaine d'où seules peuvent venir les réponses aux questions brûlantes qui ont été soulevées. Mais ce même scientifique de l’esprit est dans une position très spéciale vis-à-vis des habitudes de pensée du présent. En ce qu’il a à présenter ses conclusions d'un point de vue tout à fait différent de celui de ces habitudes de pensée, il est tout à fait naturel qu'il soit attaqué de manière hostile, qu'il soit jugé négativement de tous les côtés. Car il ne doit pas seulement ouvrir un champ de connaissance autre que celui qui est banal et scientifique ordinaire, mais il doit aussi rendre attentif sur une toute autre sorte de connaissance. Il doit indiquer sur ce qu’avec la vie ordinaire et la science ordinaire, on ne peut pas répondre aux questions qui ont été soulevées, et que si l’humain devait rester planté à cette connaissance scientifique ordinaires, il ne pourrait jamais arriver à une réponse de connaissance sur ces questions. Le chercheur en sciences de l’esprit doit faire valoir que l’humain que par un développement qu’il soigne/cultive à lui-même, dépassera cette sorte ordinaire de connaissance et arrivera à une toute autre sorte de connaissance, à une connaissance qui apparaît d'abord à l’ordinaire comme une sorte de fantaisie.Néanmoins, celui qui vous parle aujourd'hui de la science de l'esprit à orientation anthroposophique à partir des prémisses dont vous est parlé, il sait qu'il se tient sur le terrain de la même rigueur scientifique, de la même discipline scientifique sur laquelle se tient la méthode la plus stricte de science de la nature de nos jours. Seulement ce vers quoi le naturaliste/chercheur de la nature, par exemple, aspire - certaines preuves pour ces faits et pour ces lois -, cela forme la condition préalable pour le chercheur de l’esprit, comme il est pensé ici, et c'est ce à quoi il s’est éduqué. Il a traversé cela avant d'arriver à sa science de l’esprit. Et à l'heure actuelle, aucune science de l’esprit ne devrait se présenter devant le public qui ne se tient pas sur ce terrain, qui ne fait pas valoir et avant la recherche dans le monde spirituel ait vraiment appris à connaître ce par quoi la science de la nature est parvenue à ses triomphes. Le chercheur spirituel doit s'être transposé en situation d'être un chercheur en sciences de la nature au sens le plus strict du terme. Seulement le chercheur de l’esprit commence là où le chercheur de la nature arrête. Tandis que le chercheur de la nature cherche certains résultats pour sa vie de représentation, pour sa pensée, le chercheur de l’esprit aspire à laisser ce que l'on traverse comme une expérience scientifique strictement méthodique, consciencieuse, avec la recherche de la nature, être son éducation et, partant en premier de là et s'élevant vers ces connaissances supérieures dont j’aurais à vous parler aujourd'hui et après-demain. C'est pourquoi c’est ainsi pour le chercheur de l’esprit qu'il ne peut pas communiquer au sens ordinaire : Là, j'ai observé tel ou tel fait extérieur ; de tel ou tel fait extérieur, s’est données à moi telle ou telle loi, mais le chercheur de l’esprit doit être passé par/traversé tout ce qui parle ainsi du chercheur de la nature comme préparation ; et il doit être arrivé au point où, par cette préparation, il a amené son âme à une telle constitution qu'il s'élève vers de nouveaux faits, vers de nouvelles observations, dont il peut alors seulement raconter, et qui peuvent uniquement et seulement former le contenu du monde réellement spirituel. Par conséquent, le chercheur de l’esprit, tel qu'il est pensé ici, aura à parler de ses chemins de connaissance d'une manière tout à fait différente de celui qui, par exemple, a suivi un chemin de connaissance de science de la nature seul, qui n'a que traverser ce qu'on appelle souvent dans la vie culturelle d'aujourd'hui, la vie actuelle de l’esprit, un chemin de connaissance, un chemin vers la science.

09

Qu’on demande à ceux qui sont passés par un chemin vers la science aujourd'hui comment ils sont passés par ce chemin vers la science, j’aimerais dire, dans une certaine paix intérieure. Comment peuvent raconterqu'ils ont travaillé ici ou là dans un laboratoire, qu'ils ont entendu ceci ou cela sur les processus du développement/de l’évolution historique humaine, qu'ils ont incorporé ceci ou cela dans leurs concepts, qu'ils ont compilé tel ou tel fait statistique afin d'acquérir telle ou telle connaissance sociale. Mais on entendra de tous comment ils ont traversé tout cela dans une certaine paix intérieure de l'âme et sont alors dans une certaine mesure en possession des concepts scientifiques, auxquels ils ont aspiré. Le chercheur de l’esprit, en particulier le chercheur de l’esprit d'orientation anthroposophique, n'est pas dans une telle situation. S'il est sérieux à ce sujet, il ne pourra pas parler d'un tel calme intérieur et d'une telle indifférence dans lesquels son chemin de connaissance a été traversé, comme peut être parlé des chemins de connaissance de la science extérieure aujourd'hui. Le chercheur de l’esprit, lorsqu'il dit la vérité sur son chemin de connaissance, vous parlera de luttes intérieures et de dépassements. Il devra vous parler des abîmes de l'âme qu'il a dû traverser avant que les connaissances qui sont vraiment les connaissances suprasensibles se soient donnée à lui. Il devra vous parler de combien sa propre nature humaine, ce qui est cher et précieux pour les gens de la vie extérieure, est souvent devenu un adversaire intérieur de ce qu'est sa quête de connaissances. Il devra parler de combien sa propre nature humaine, ce qui est cher et précieux pour l’humain dans la vie extérieure, est souvent devenu un adversaire intérieur de ce qu’est son aspiration de connaissance. Il aura à vous raconter du courage qu'il a souvent du rassembler contre les forces intérieures hostiles et opposées qui reposent dans la nature humaine et qui sont réticentes au vrai chemin de la connaissance. Et ainsi se déchargeront, par-dessus ce que le chercheur de l’esprit a à dire sur l'âme et l'esprit, le résultat de ces humeurs de l'âme qui ne se sont pas déroulées dans la paix intérieure, qui se sont déroulées dans des mouvements intérieurs, sous les plus graves/sérieuses luttes intérieures. Et ce chercheur de l’esprit aura à dire que pas autrement qu'à travers souffrance intérieure, à travers les douleurs intérieures et leur dépassement, est devenu ce qu'il peut, comme il le croit pouvoir appeler de manière justifiée : une dans les mondes suprasensibles.

10

Dans deux directions, le chercheur spirituel devra parler de telles luttes qu'il a dû traverser. Des luttes qui, pour beaucoup d’humains aujourd'hui, reposent comme dans un monde abstrait - mais seulement pour la foi de ces nombreux humains. En passant consciemment par ces luttes, le chercheur de l’esprit apprend à reconnaître qu'il n'est vraiment pas seul au monde à passer par ces luttes. En règle générale, il n'est pas si immodeste, le scientifique spirituel/chercheur de l’esprit, de se dire qu'il se passe dans son âme quelque chose à quoi les autres n’ont pas part. Il en vient à se dire qu'il ne fait que s'élever dans la conscience, ce qui se passe inconsciemment comme une lutte intérieure au fond de chaque âme humaine. Et le scientifique de l’esprit sait comment ces luttes, j’aimerais dire entre la conscience qui vit dans le penser, le sentir et le vouloir et le corps qui est montré par la façon de voir sensorielle extérieure et la physiologie et la science anatomique - comment ces luttes se jouent là entre et qu'elles font des vagues vers en haut dans la conscience humaine comme quelque chose dont beaucoup d’humains du présent ne viennent pas à bout. Ce qui s'exprime dans leurs instincts et souvent dans les symptômes de maladie du corps et de l'âme, dans leur insatisfaction et leur mécontentement, ce qui s'exprime dans leur nervosité, sans qu'ils sachent en quoi reposent les causes de cettte constitution d'âme dans les profondeurs de l'entité humaine.

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Le scientifique spirituel a à traverser ses batailles d’après deux côtés, d'abord les batailles avec le monde extérieur, ensuite les batailles avec son propre être intérieur. La science de la nature et ce qui, aujourd'hui, en tant que popularisation/vulgarisation de la science de la nature, pénètre dans les habitudes de pensée des humains est souvent seulement purement une raison pour les gens des temps actuels de se réjouir sur les grands progrès de l'humanité, de se réjouir à bon droit. Pour le chercheur de l’esprit, l'expérience de cette science de la nature est tout de suite une lutte intense pour/de la vie. En ce qu’il s’approfondit dans ce qu'est la science actuelle de la nature, en ce qu’il ne pénètre pas non seulement conformément à la raison analytique jusqu’au niveau de la connaissance de science ordinaire de la nature, mais en voulant faire l'expérience de/vivre ce qui est contenu dans la science de la nature, le chercheur de l’esprit peut seulement faire l'expérience de la vie avec la science de la nature comme une lutte. Oui, par la façon de voir des sens, par les combinaisons des façons de voir des sens, comme la raison analytique humaine les produit dans les lois de science de la nature, là on apprend à connaître maintes choses sur la nature. Mais vous savez donc, et au cours des années précédentes, j'ai souvent expliqué ce fait dans d'autres contextes, vous savez que tout de suite les érudits/savants de la natures et les chercheurs de la nature les plus consciencieux en viennent à dire qu'il y a des limites à cette connaissance de la nature. Les chercheurs de la nature les plus consciencieux, ils parlent tout de suite de leur « ignorance/ignorabimus » à partir d'un certain approfondissement, c'est-à-dire que nous ne pénétrerons pas l'essence des choses par la nature. Et maintenant, c’est une fois ainsi dans la nature humaine que, lorsqu'une telle limite s'empile, comme elle s'empile à juste titre devant la connaissance de la nature, l'humain se dit alors : Eh bien, c'est justement une limite de la connaissance, il faut s'arrêter là. Il parle alors des limites insurmontables de la connaissance humaine.

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Celui qui laisse tout l'effet se produire en ressentant la profession de recherche spirituelle déjà dans son être le plus intime, ce qui est dans l'âme comme une force pleine, ne peut pas simplement s'arrêter silencieux quand la science de la nature constate de telles limites. De telles limites deviennent pour lui l'occasion de mener une lutte vitale pour la connaissance avec ce qui se place dans la science de la nature comme force et substance, par exemple, ou comme quelque chose d’autre. Ce que la science de la nature elle-même ne veut pas pénétrer, le chercheur de l’esprit doit se battre avec. Là commence seulement/en premier ce qui est pour lui le début de son chemin de connaissance et ses observations ; des observations qu'il ne peut pas traverser/effectuer comme on le fait dans la paix et la tranquillité d'un laboratoire, des observations qu'il doit faire en faisant constamment appel à de nouvelles forces spirituelles et d’âme de connaissance. Et alors, quand l'humain arrive à ces limites et livre son combat, alors il apprend à connaître l'interaction entre son propre intérieur de connaissance et le monde extérieur. Là il fait l'expérience d'un fait spirituel d’observation qui se place pour lui comme une caractéristique fondamentale de toute vie humaine. En ce que le chercheur de l’esprit lutte ainsi avec les limites extérieures de la connaissance de la nature, il devient conscient qu'il doit faire remonter quelque chose de ce qui est intérieurement d’âme dans cette lutte, qui sinon joue tout de suite un rôle très restreint dans la connaissance de la nature -, il doit puiser ces force de son âme, qui se jouent sinon seulement dans la fréquentation entre humain et humain ou volontiers aussi en un sens affaibli dans la fréquentation d’être de la nature,d’êtres vivants. Il doit remonter/puiser de son intérieur la force de la vie, cette force, que nous déployons quand humain nous nous tenons vis-à-vis de l’humain et que de la sympathie intérieure de notre âme joue envers l'âme de l'autre être humain. Et cela se presse ensemble, non pas comme quelque chose de subjectif, mais comme un fait objectif, la connaissance très sobre de la nature, et la lutte avec les limites de la connaissance de la nature, et ce qui joue son grand rôle dans l'être humain et la vie humaine : la sympathie, l'amour, le ton de base de tout échange/circulation sociale humaine. Et l'humain apprend maintenant par expérience à reconnaître la relation entre les limites de la nature qui se tiennent vis-à-vis de sa connaissance et la force de l'amour. Il apprend par l'observation immédiate, qu'il a provoquée par un fort appel aux forces intérieures de son âme, à reconnaître qu’à l’instant où il s'engage plus profondément dans la lutte avec les limites naturelles, il doit utiliser sa force d'amour. C'est comme si sa force d'amour devait être libérée de son âme et s'écoulerait dans ces domaines de la nature qui se trouvent au-delà de la limite. Et maintenant le scientifique/chercheur de l’esprit en vient à ce fait significatif, qui le secoue tellement, que la nature humaine est adaptée à son environnement terrestre de telle manière qu'il lui est dénié de pénétrer dans l'intérieur avec la connaissance ordinaire. L'intérieur repose au-delà des limites de la nature. Si nous n'avions pas de telles limites, nous ne serions pas équipés de la puissance de l'amour dévotionnel dans la vie ordinaire.

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Un sens profond entre dans cette vie humaine par la reconnaissance du lien/du pendant entre la connaissance et l'amour. On apprend à savoir qu'on peut seulement aimer dans la vie ordinaire par ce que cette force d'amour se sépare de notre activité cognitive/de connaissance exercée par la raison analytique. Ce fait, cette observation, ne doit pas seulement trouver une considération conforme à la raison analytique, elle doit faire la plus profonde impression sur l'humain, quand une fois il voit de par en par, parce qu'il apprend justement par là à connaître la façon toute particulière de son être-placé dans le monde. Et il sait ce qu'il a à faire quand il est un vrai scientifique de l’esprit. Il sait qu'il ne peut pas aller plus loin avec la pénétration de ce qui est au-delà de la limite, quand il ne se rende d'abord plus fort dans la force de l'amour humain et de l'amour des autres choses qu'il ne l'est dans cette force d'amour dans la vie ordinaire. On doit être équipé/armé avec un tel amour fort pour toutes choses. Cet équipement doit être une préparation de l'être le plus intérieur de l'âme si l'on veut avancer plus loin dans la lutte avec le monde extérieur, comme je vous l'ai indiqué. Ce chemin que l'âme a à parcourir afin de ne pas perdre la force de l'amour, afin qu’elle ne soit pas, aspirée dans une certaine mesure par cette force, mais puisse entrer sans réserve entrer dans les mondes suprasensibles, ce chemin que j'ai essayé de le décrire dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ». Et ici je remarque expressément que de telles descriptions du chemin correct de la connaissance visent essentiellement à préparer l'âme humaine afin qu'elle puisse suivre en toute sécurité le chemin supérieur de la connaissance. Cette voie supérieure de la connaissance sera exigée de l'humanité dès aujourd'hui et dans un avenir proche, précisément par le biais de l'éducation de science de la nature. L'humanité - elle est dans une évolution, j'en parlerai plus loin après-demain – est arrivée à un point où elle ne pourra plus être sans une telle vue dans les mondes spirituels comme je l'ai indiqué. L'humanité arrivera à un point où elle se sentira malheureuse dans l’âme et donnée pour perdue si le chemin vers le spirituel, les mondes suprasensibles ne lui est pas ouvert. Ce chemin sera emprunté/parcouru par une impulsion intérieurement irrésistible.

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Mais il devra être montré toujours plus exactement et plus exactement comment la nature humaine doit se préparer pour afin qu'elle puisse suivre cette voie sans être mise en danger, afin que les forces humaines, comme l'amour par exemple, qui sont importantes pour la vie humaine pratique et sociale, ne lui soient pas enlevées. Alors, quand l’humain fait de tels exercices de pensée intérieure, par lesquels elle rend sa pensée, qui autrement s'arrête aux frontières des phénomènes naturels, de plus en plus forte - vous pouvez trouver suggérés dans mon livre « Comment atteindre des connaissances des mondes supérieurs » de tels exercices de pensée, de telles méditations et concentrations de pensée, par lesquels la pensée devient de plus en plus forte - quand l’humain fait de tels exercices, alors elle arrive à un point dans son développement/évolution, où il voit des expériences et des observations intérieures placées devant son âme, qui dans la vie ordinaire ne se tiennent pas devant son âme. Alors, il se clarifie, avant toutes choses, sur la seule question, sur la question fondamentale de la vie de l'âme : Qu'est-ce qui est en fait ce que je perçois du monde par mes sens, ce que je forme en moi comme un monde de représentation ? Qu'est-ce que c'est en fait ? Et il se cache derrière un fait des plus curieux. Il ne semble pas si étrange dans l'abstrait, mais il est très significatif dans son effet sur l’humain entier et a une influence bouleversante sur l'âme humaine. L'homme arrive, tout de suite en ce qu’il renforce sa pensée ainsi qu'il a le sentiment : je ne pense pas seulement passivement adonné au monde, mais je pense ainsi qu'une volonté, dirigée toutefois non pas par moi, mais par les êtres du monde eux-mêmes, vit dans ma pensée, sur ce que -- l'humain découvre, tout de suite quand il renforce cette pensée, quand il rend cette pensée plus forte qu'elle n'est dans la vie ordinaire -, que toute pensée et toute représentation sensorielle de la vie ordinaire n'est cepandant rien d'autre qu'une image, qu'elle a un caractère pictural.

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C'est une grande impression que l’on reçoit quand on vient là-dessus tout de suite par le renforcement de la pensée : cette pensée ordinaire que l’on développe en ce qu’on regarde le monde extérieur, que l’on développe quand on réfléchi de nouveau sur ce qu’on a vécu dans le monde extérieur, cette pensée ordinaire est fondamentalement seulement quelque chose qui se déroule entièrement en images. C'est quelque chose qui, immédiatement, comme cela se produit/apparaît, n'a pas de réalité. Là arrive un instant où, quand on a suivi le développement spirituel de la nouvelle humanité civilisée, quelque chose se place dans l'âme, ce qui à nouveau est boulversant. Il est étrange pour celui qui a vraiment fait de telles expériences, comme je les ai justement décrites, d'entendre que l'un des plus grands esprits de l'humanité, l'un des plus grands penseurs de cette humanité, le premier porteur du développement de la nouvelle vision historique du monde, Cartesius, Descartes, a prononcé cette étrange phrase : « Je pense, donc je suis. Cogito ergo sum. » Que Descartes ait prononcé cette phrase, pour le vrai scientifique spirituel, c'est une preuve qu'il n'a pas vraiment regardé dans le monde spirituel, que Descartes n'a pas atteint cette pensée renforcée dont j'ai parlé comme étant basée sur des exercices tels que je cite dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ». Car quand on y arrive, on prononce alors le mot, que Descartes voulait prononcer, différemment, alors on dit : Je pense, donc je ne le suis pas. Car tant que l'on reste avec son âme dans la pensée ordinaire, on n'est pas. La pensée est une image, et ce qui s'y reflète, nous n'en prenons conscience que lorsque nous intensifions cette pensée, ainsi qu’on ne la vive pas aussi obscure/à force d’ombre que l’on vit la pensée ordinaire, mais qu’on la vive comme imprégnée de volonté ; qu’on la vive ainsi que je l'ai décrite comme une pensée pure dès 1892 dans ma « Philosophie de la liberté ».

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Quand on vit cette pensée comme active, active en soi-même, alors on sait que la pensée ordinaire est une image d'ombre d'une réalité, qu'on n'est pas dans le mouvement de pensée qu'on accomplit. Il s'ensuit donc aussi pour le vrai échange d’esprit/la vraie circulation d’esprit, le vrai chercheur spirituel, qu'en renforçant toujours de nouveau cette pensée par l'expérience tranquille de pensées avec lesquelles il remplit lui-même sa conscience de façon méditative, c’est ainsi comme s'il grandissait, avec cette pensée, dans une réalité. Tandis qu'il se sentait autrefois libre dans la pensée à force d’ombre, il ressent maintenant quelque chose comme une noyade spirituelle. Et tout de suite à cause de cela il doit rendre toute son âme d'humain psychiquement-spirituellement forte et vigoureuse afin qu'elle soit armée contre ce qui s'oppose à la pensée renforcée, qui est intérieurement pour l'âme comme une noyade, comme une extinction de la conscience. On doit se vivre avec une conscience forte dans cette pensée renforcée. Ainsi, par la perception spirituelle immédiate, en renforçant la pensée, on fait réellement l'expérience de l'ombre de la pensée ordinaire. Et alors vient ce point dans la vie qui, à nouveau, et d’ailleurs plus encore que tout ce que je pouvais mentionner plus tôt, frappe dans cette vie humaine à la façon d’un éclair bouleversant. C'est un point où l’on apprend à reconnaître ce qu’est le penser et le représenter ordinaires sont en réalité dans leur puissance d’ombre, dans sa picturalité. On apprend à reconnaître que c'est l'ombre de ce que l'on a vécu dans un monde purement spirituel avant la naissance, ou disons avant la conception, l'ombre de la réalité que l'on appelle la réalité prénatale. La vie des humains dans l'esprit, avant la naissance, avant la conception, cela on le vit, on le ressent dans la pensée intensifiée/renforcée. Et alors on apprend à reconnaître ce par quoi on a réellement/en fait la force de la pensée, de la pensé ordinairement. Par cela on a la force de la pensée ordinaire, parce qu'on a mené un genre différent de vie dans le monde spirituel avant la naissance ou avant la conception. Et cet autre sorte de vie se paralyse selon cette réalité, cela devient une pure ombre, et nous faisons l'expérience de l'ombre dans notre représenter, dans notre penser. Le temps devient comme de l'espace. On regarde en arrière sur la période prénatale, sur la période avant la conception. On regarde en arrière dans le monde spirituel et on regarde cette réalité qu'on y a vécue. Et tout comme un phénomène spatial agit sur un autre phénomène spatial qui en est éloigné, ainsi le temps agit comme l'espace. Dans cette optique/façon de voir que j'ai indiquée, la vie prénatale est encore là. Et cela montre : en ce que je pense, cette vie prénatale agit dans ma vie actuelle. Je suis, en ce que je pense, dépendant de cette vie prénatale. Cela brille dans mon entité d’âme et à travers cela je peux penser.

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En bref, ce qui est appelé l'esprit humain, indépendant de la vie du corps, devient une façon de voir, mais une façon de voir vers laquelle on doit d’abord se frayer par des luttes intérieures de l'âme. Et maintenant, maintenant la lumière vient dans la façon de voir de l'âme ordinaire. Maintenant on sait, quand on croit dans la vie ordinaire que le penser, le ressentir et le vouloir cela ne se tient en aucun pendant avec le corps - ainsi ce doit être ainsi, parce que dans cette vie ordinaire de l'âme, dans ce représenter, on a seulement un reflet d'une réalité qui s’est paralysée avec notre naissance. Maintenant on sait que l'âme est en fait encore autre chose que ce qui vit avec nous depuis notre naissance. Et maintenant, maintenant on voit, quand on sort à nouveau dans le monde avec cette pensée intensifiée/renforcée, maintenant on voit quelque chose d’autre chose que le monde des sens ordinaire. On peut déjà aussi se soutenir dans le monde des sens, mais ce n'est quand-même pas conseillé d'habitude, et je ne le conseille pas non plus ici, j’aimerais juste le mentionner spécialement/particulièrement pour l'explication : A l’instant où vous vous efforcez pour développer une force de représentation intérieure de l'âme, à travers laquelle vous venez en situation de représenter, par exemple, une prairie verte purement par la force intérieure de votre âme d'une manière complètement différente que verte, notamment dans la couleur de la fleur de pêcher - cela demande un fort effort intérieur/une forte persévérance intérieure, alors cet effort intérieur que vous fournissez/produisez pour ne pas voir le vert, pour ne pas voir la contre-couleur de l'âme, pas la contre-couleur physique, alors cet effort agit/œuvre ainsi qu'il vous soutient pour créer cette pensée forte, renforcée dont je viens de parler. Mais alors vous pouvez aussi juger d'autres expériences extérieures différemment que par la pensée ordinaire.

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Alors vous faites face à l'autre personne, vous entrez dans un quelque rapport avec lui, et vous vous dites - pas dans tous les cas, mais dans certains pendants avec les autres humains, aussi dans certains pendants avec d'autres êtres de la nature, absolument avec le monde - vous vous dites : Oh, ce n'est pas pour rien que j'ai avancé à renforcer mon penser, je suis devenu capable dans cette pensée renforcée de sauter les limites de la nature, de regarder derrière les limites de la nature. Mais je regarde alors ce qui m’atteint dans la vie autrement que lorsque je me tenais à ces frontières et aux limites de la connaissance. Je vois alors ce qui entre dans ma vie comme un destin, comme des événements du destin, comme un effet des vies terrestres précédentes, que j'ai traversées avant que je sois arrivé à cette vie dans le monde spirituel entre la mort et une nouvelle naissance, dont je viens justement de dire, qu’elle se reflète dans le représenter et le penser ordinaires. Bref, ce que la science de l'esprit d'orientation anthroposophique a à dire de la vie de l'âme humaine dans le monde spirituel, a à dire des vies répétées sur terre, n'est pas une théorie grise, n'est pas une hypothèse, cela ne sera aussi pas exprimé comme quelque chose qui est imaginé, mais cela sera exprimé comme le résultat de ces connaissances et observations auxquelles on parvient lorsqu'on se prépare pour elles, comme je l’ai justement indiqué et comme vous le trouverez exposé plus loin dans mon livre « Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs ? ».

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J'ai maintenant tout d'abord indiqué aujourd'hui le chemin vers les mondes suprasensibles d’après un côté. Sur tout le pendant de l'être humain suprasensible, je viendrai à parler après-demain. Car j’ai encore discuter aujourd'hui de l'autre frontière où vient l'humain connaissant spirituellement, cette autre frontière où il doit mener justement ainsi une dure lutte intérieure comme à la frontière des phénomènes naturels. Cette autre frontière est celle que j’aimerais appeler la frontière vis-à-vis de son propre être intérieur humain. C'est la frontière sur laquelle l'humain veut souvent se tromper lui-même en devenant un mystique au sens ordinaire. Tout comme le scientifique de l’esprit doit vivre beaucoup plus intensivement avec la science de la nature que le scientifique de la nature lui-même, parce que le scientifique de la nature arrive juste seulement à ses résultats et ses connaissances habituelles, mais le scientifique de l’esprit doit avoir des expériences/vécus, des expériences/vécus de lutte avec la science de la nature, ainsi le scientifique de l’esprit doit aussi vraiment passer par tout ce sur quoi le mystique se construit, ce dont le mystique se réjouit souvent intérieurement. Mais en même temps il doit passer par une lutte intérieure avec cette joie, avec cette édification. Tandis que le mystique ordinaire croit tout de suite qu'il peut atteindre les questions éternelles d'abord par un certain approfondissement de sa propre intériorité, le vrai chercheur de l’esprit, en pénétrant dans cet être intérieur de l'humain, d’après le modèle du mystique ordinaire, se retrouve avec le doute le plus sévère, l'incertitude la plus terrible. Tout comme avec la science de la nature, le chercheur de l’esprit a à lutter avec le mysticisme, mais maintenant vers dedans. Justement aussi peu que le scientifique de l’esprit a la permission de rester à la science ordinaire de la nature et à ses limites, justement aussi peu il a la permission de rester au mysticisme ordinaire. Car tout de suite en ce qu'il s’immerge consciencieusement et sans illusions dans l'intériorité humaine, naissent/apparaissent les doutes et les incertitudes vis-à-vis de la mystique/du mysticisme ordinaire. Tout de suite parce qu'il développe ce que j’ai justement caractérisé : le penser intensifié ; parce qu'il voit clairement dans ce qui surgit par la mystique, chez/dans laquelle beaucoup d’humain se sentent si bien qu'ils se croient reposer dans la substance divine elle-même lorsqu'ils s'approfondissent mystiquement intérieurement, c’est pourquoi le chercheur de l’esprit ne peut pas rester à cette mystique, car il a appris à ne pas s’adonner à des illusions lors de cette observation. Il a appris à combattre vraiment toute fantaisie. Il s'est formé à une pensée scientifique strictement disciplinée. Et ainsi il voit bientôt à travers ce que le mystique appelle une vie avec son être intérieur divin, avec son humain supérieur, n'est rien d'autre que l'expérience de toutes sortes de réminiscences inconscientes, que l’on interprète seulement pas correctement parce qu'elles se sont mal incorporées à l'âme ou parce qu'elles sont submergées/recouvertes vis-à-vis de la mémoire.

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Voyez-vous, j’aimerais en provoquer une représentation que le chercheur de l’esprit ne se laisse pas aveugler par de quelques illusions, que tout de suite la vraie essence de la recherche spirituelle qui conduit au-delà de toute fantaisie par une discipline intérieure, par un entraînement intérieur strict. C’est pourquoi, le chercheur spirituel n'est pas en état de se calmer à ce à quoi le mystique ordinaire se calme. Il voit cela comme une réminiscence subjective ; il le voit comme quelque chose ce sur quoi l'humain ordinaire, en ce qu’il s'approfondit mystiquement, s’adonne à toutes sortes d'illusions. Mais le scientifique de l’esprit se rend compte d'une chose : on ne peut pas parvenir à quelque chose qui est vraiment l'âme humaine au moyen de cet approfondissement intérieur ordinaire. On atteint là justement aussi peu une vraie réalité, comme on n’atteint pas une vraie réalité par la pensée ordinaire non renforcée. On atteint seulement l’élévation d’un certain égoïsme raffiné de l'âme. On se sent si bien et à l'aise à intérieurement, quand on peut se dire que l'âme d’approfondi dans l'humain divin, et du genre. Dans ce confort, dans cet égoïsme raffiné vivent beaucoup de ceux qui sont tout de suite vénérés comme des mystiques. Le scientifique de l’esprit doit voir à travers l’état réel des faits, car lui devient clair, tout de suite parce qu'il a sa pensée renforcée, ce qui est disponible en fait pour fait vis-à-vis de ce mysticisme intérieur. Il lui devient clair que s'il pouvait pénétrer à l'intérieur de l'humain jusqu'au noyau divin et d’âme de l'humain de la façon ordinaire, on n'aurait alors pas à nouveau une force de l'âme dont on a si urgemment besoin pour la vie pratique et sociale ordinaire : on n'aurait pas la force de la mémoire/du souvenir, la force du souvenir. On doit la force de la mémoire, la force du souvenir, seulement au fait/à la circonstance qu'on ne peut pas plonger dans l'être humain complet/l’entité humaine complète par l'expérience intérieure au sens ordinaire. Le chercheur spirituel en vient alors à acquérir un aperçu intérieur de la façon dont on peut réellement s'immerger dans cet être intérieur, à nouveau par une sorte de renforcement de la vie ordinaire de l'âme.

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Voyez-vous, cette vie ordinaire de l'âme se déroule donc dans une très large étendue bien, bien inconsciemment. Car ne sommes-nous pas en fait un autre chaque jour dans la vie ? L’humain qui s'élève aussi seulement à une introspection superficielle, remarque déjà quelque chose de ce qu'il est intérieurement fortement touché en soi par les expériences de chaque jour. Qu’on pense seulement comment l'âme devient autre en ce qu’elle expérimente/vit ceci ou cela de jour en jour, de semaine en semaine, d'année en année. Qu’on pense comment nous sommes autres de temps à temps, en ce que nous accomplissons ainsi notre vie entre la naissance et la mort, comment nous devenons toujours autres. Seul l'être humain passe par/traverse ce devenir très inconscient, il ne s'observe pas en cela, et il ne développe avant tout pas la volonté de se faire toujours un autre. Dans la vie ordinaire, il développe seulement un degré restreint d'autodiscipline, d'auto-éducation. Par l’augmentation de cette autodiscipline, cette auto-éducation, par le se-prendre-en-main-soi-même conscient, l’humain en vient à se reconnaître vraiment comme un être en devenir dans la vie. Quand nous ne nous abandonnons pas seulement à la vie telle qu'elle nous place en soi, nous laissant, pour ainsi dire, former passivement par la vie, mais quand nous nous mettons activement à nous former, à nous éduquer, de sorte que nous nous disons souvent : aujourd’hui tu ne peux pas cela, tu feras ceci ou cela, afin que tu arrive dans ceci ou cela - bref, quand on prend en main/dedans, dans sa propre volonté, ce qu'est l'auto-éducation, et en devient toujours plus conscient et en fait un exercice ; quand on le fait systématiquement, alors une autre force s'ajoute à la pensée renforcée. Les détails, qui sont nombreux, se trouvent dans le livre mentionné. Quand on fait cela, alors la volonté devient autre chose que ce qu'elle est. Alors la volonté devient ainsi qu'elle est imprégnée/parcourue par la pensée, qu'elle se révèle comme si elle était tissée de lumière. Tandis que la volonté nous reste sinon quelque chose de très sombre, qui est seulement stimulée par les pensées de la tête, lorsque nous nous sommes entraînés comme je l'ai évoqué, une pensée nous vient/jaillit en vis-à-vis de ces efforts de la volonté. Le monde dans lequel nous nous mouvons intentionnellement sera parcouru de pensées. Le monde ne devient pas seulement une image sensorielle, le monde devient une grande tissage de pensées du monde parce que notre volonté est devenue active de cette manière. Et alors, de ces pensée des mondes nous viennent des connaissances, qui peuvent se joindre aux autres que j'ai mentionnées.

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Si on a réussi cette autre lutte avec la mystique, on a reconnu la volonté comme étant emplie de pensées du monde, alors la vie s'étend/s’élargit d'après un autre côté, toutefois ainsi que maintenant quelque chose apparaît, ce pour quoi on doit à nouveau être préparé en conséquence afin qu'aucun dommage ne vienne dans la vie de l'âme. Là aussi vous trouverez plus de détails à ce sujet dans le livre mentionné. Des dommages pourraient se produire dans l'âme parce que dans les moments où l'on regarde maintenant dans le monde spirituel à travers cet autre, cette force de volonté trans-éclairée de pensées du monde, on regarde dans le monde spirituel, on doit renoncer à la mémoire, sans la capacité de se/au patrimoine de souvenir. A ce que l'on regarde si spirituellement, on ne peut plus se souvenir de nouveau. Quand aujourd'hui j'ai exploré quelque chose spirituellement sur les chemins de l'entraînement, que je vous ai justement exposés comme l'entraînement de la volonté, et que demain je veux vous le raconter, alors je ne peux pas le sortir de ma mémoire, mais je peux seulement vous le raconter lorsque je refais tout ce qui à conduit à l'expérience, afin que cela se tienne à nouveau devant mon âme. On doit renoncer à la mémoire réelle. Mais pour cela, l'intérieur humain se place maintenant devant l'âme, cet intérieur humain qui ne peut être expérimenté par la mystique ordinaire. On en fait l'expérience après avoir réussi la lutte avec le mysticisme ordinaire, après avoir surmonté ce qui vous adapte au patrimoine de la mémoire dans la vie. Tout comme la pensée ordinaire ou le monde de représentation est l'ombre de la vie prénatale, ains on voit ce qui vit dans la volonté qui sinon reste si sombre - ce qui vit sous la mémoire, ce qui est spirituellement caché dans le corps humain, mais ne peut être vu parce que sinon nous n'aurions aucune mémoire dans la vie ordinaire -, on le voit alors comme ce qui reste comme une semence/un germe lorsque l’humain a passé la porte de la mort. Alors on apprend à reconnaître par la contemplation, par la perception, ce qu’à l’humain plane plein de pressentiment comme immortalité de l'âme. Alors, on apprend à unir/fusionner connaissant ce qui est spirituellement vivant après la mort de l’humain avec ce qui était spirituellement vivant avant la naissance de l’humain, alors on apprend à reconnaître l'éternel dans la nature humaine.

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Aujourd'hui, je vous ai décrit les chemins qui mènent aux connaissances et observations suprasensibles, qui mènent à ce qui inspire à l'être humain une conscience de l'immortalité de son âme. Je vous ai montré que cela doit devenir un chemin moderne pour le développement/l’évolution de l'humanité, sur la base de tout ce que l'humanité a acquis dans l’évolution religieuse et scientifique, de s'élever à de réelles connaissances du monde suprasensible. Après-demain, je veux parler de la façon dont cet humain, en tant qu'être suprasensible, se plzce devant notre âme.

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Aujourd’hui, je vais maintenant pour conclure, résumer encore en quelques phrases ce qui me semble être le pont entre les conférences que j'ai données ici cette année sur un sujet apparemment complètement différent et les conférences que je tient maintenant.

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Voyez-vous, j'ai souvent dû me demander, dans les périodes qui se sont formés à partir des terribles expériences sociales/vécus sociaux déjà avant le désastre de la guerre mondiale, puis à partir des effroyables expériences pendant le désastre de la guerre mondiale, et maintenant après : qu'en est-il des représentations et des idées, des impulsions dont les humains ont besoin pour vraiment façonner la vie sociale par eux-mêmes ? Car l'humain est contraint de façonner cette vie sociale en fonction de l'avenir. Et je me suis consciencieusement, vraiment consciencieusement renseigné dans la littérature et partout où l'on peut se renseigner sur le genre de représentations sur la volonté sociale que se font les économistes courant le pays, les humains qui réfléchissent sur l'économie de peuple et qui ont à faire avec l'économie de peuple, et à partir de quels soubassement ils se font de telles représentations.

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C'est tout de suite lors de cette recherche qui m'est venu une expérience particulière/singulière. Je n'ai vraiment pas laissé cette recherche devenir facile pour moi, ni ne suis parti de l'immodestie de vouloir tout critiquer à la légère. Celui qui devient chercheur spirituel est donc très éloigné de cette frivolité. Il est très enclin, tout de suite pour des raisons que vous pouvez voir dans la conférence d'aujourd'hui, à aller avec amour aux idées et aux impulsions de volonté que les humains produisent. Mais néanmoins, je ne pouvais pas me fermer au fait que tout de suite les sciences sociales et éthiques souffrent partout aujourd’hui d'une certaine imperfection, d'un certain manque de clarté des concepts. Dans la pratique, vous pouvez l’envisager/le constater quand vous regardez les économistes de peuple des différentes côtés, ce que l'un dit sur la marchandise, sur le travail, sur le capital, ce que l'autre dit là-dessus, et ainsi de suite. Mais ce que les gens disent, vit dans les terribles luttes du présent, cela se vit, cela veut se façonner. Les humains se battent, se battent à partir d’instinct. Ils dressent des exigences et ne savent pas de quoi ils parlent. C'est quelque chose qui se charge dans votre âme. Et là se montra clairement à moi, je le dis ouvertement, en quoi reposent les véritables dégâts/dommages. Là se montra clairement à moi que dans ces représentations que l'on veut gagner sur ce qui vit dans l'action humaine, dans la production humaine, ce qui vit dans ce qu'un humain fait pour un autre dans l'ordre social, et ne peut pas vivre ce qui est donné par de pures habitudes de pensée de science de la nature.

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C'est, par exemple, ce qui est terrible dans l'économie nationale de Karl Marx, qu'elle se fonde sur le modèle des habitudes de la pensée de science de la nature, et qu'ainsi elle n'aboutit pas à une compréhension conforme à la réalité de la situation sociale extérieure de l'humanité, mais seulement à une critique meurtrière et à la stimulation de mouvements révolutionnaires infructueux. C'est la tragédie de la pensée contemporaine. Et puis, quand on a la possibilité d'avoir la science de l’esprit, dont j'ai caractérisé les chemins pour vous aujourd'hui, d'un côté, et les grandes questions sociales, de l'autre côté, on arrive sur ce qu’on se dise : que cette façon de penser, que les humains se sont développée au cours des trois ou quatre derniers siècles sous l'influence de la pensée idéologique, l'irréalité de la vie de l’esprit, ne suffit pas pour appréhender la vie sociale. Pour saisir cette vie sociale, il appartient d’effectuer un entraînement de l'esprit qu’on peut seulement tirer à soi au monde spirituel lui-même. Comme dans les marchandises, en ce qui vit comme une circulation de marchandises sur le marché des marchandises, est rendu secret ce que l'humain leur donne avec par son travail, cela on ne le comprend pas quand on ne l’amène pas relation aux mondes spirituels auxquels l'âme humaine appartient. Et ce qui repose dans le travail d'un humain pour un autre humain dans la vie sociale, cela on ne le comprend pas quand on ne peut pas entraîner sa pensée par des pensées qui atteignent le monde spirituel. Et ce qui est capital, on ne l’embrassera pas dans le sens correct quand on ne peut mesurer sa manière d’efficacité dans sa particularité purement matérielle à ce que l'humain est comme être spirituel.

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Bref, on n'obtient pas de connaissances sociales sans avoir au préalable une science de l’esprit. C'est un fait s'est donné à moi, et de ce fait j'ai essayé de jeter un pont entre la science de l’esprit et les impulsions pour l'organisme social tri-articulé. Comment ce pont se comportera pour le développement/l’évolution de l'humanité dans l'avenir, j’aurai aussi à en parler après-demain. J’aurai à parler de ce qui est nécessaire pour le développement social du présent et du futur proche, tout de suite sur la base d'une telle vie de l'âme, qui est en état d’envisager à partir du bon sens/de la saine raison analytique humaine que ce que j'ai dit aujourd'hui, repose sur la vérité.

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Depuis des décennies, nous entendons toujours de nouveau, avec un certain droit, l'appel de la conscience actuelle/du présent : la partie asservie de l'humanité doit se délivrer, doit se libérer. Car quoi qu'il puisse arriver dans la lutte pour cette délivrance, cette libération, cette partie asservie de l'humanité n'aurait donc rien à perdre que ses chaînes. - Or, aussi vrai que cela soit d'un côté, c'est néanmoins unilatéral pour celui qui est capable de voir le monde entier, de voir le monde qui est devant l'humain dans la lumière de l'Esprit. Car aussi difficile qu'il soit de porter des chaînes dans le monde matériel, comme le sont ceux qui sont visés par l’expression mentionnée, aussi justifié qu'il soit de s'efforcer à se débarrasser de ces chaînes, que l'on pourrait seul perdre par une lutte - il y a encore quelque chose dont doit être dit que ce serait plus terrible de le perdre que toutes les chaînes matérielles de l'humanité : c'est l’accomplissement de l'âme avec la connaissance du véritable humain spirituel. Nous pourrions, si nous devions nous développer davantage sous le rapport à l'esprit qui s'est développée au cours des trois ou quatre derniers siècles et que l'on est justifié de considérer comme une idéologie, nous pourrions perdre quelque chose qui n’a pas la permission d’être perdu : la conscience de la nature spirituelle de l'humain, de la signification éternelle de cet humain. Et que cette conscience ne se perde pas, que l'humain se conquiert de nouveau une vie de l’esprit dans laquelle il se manifeste à lui-même sous sa forme véritable, cela sera la tâche de la science moderne de l’esprit. Alors, lorsqu'elle assumera cette tâche, elle sera une contribution plus importante à la réorganisation/nouvelle articulation sociale de la vie humaine. Mais alors, quand on envisage cela, alors on se dira : ce ne sont pas purement des luttes économiques dans lesquelles nous devons courageusement faire voile, mais ce seront aussi dans l'avenir des luttes spirituelles. Que l'humanité s’avère forte et courageuse en passant ces batailles spirituelles, alors elle ne perdra pas ce qu'elle ne doit pas perdre si elle ne veut pas sombrer durablement/définitivement dans l'abîme : la conscience de la spiritualité, de l'éternité de l'humain.