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                                      | J'ai déjà souvent attiré l'attention
                                          sur le fait qu'une sagesse originelle
                                          existant autrefois dans l'humanité
                                          peut être caractérisée par le fait que
                                          les humains étaient conscients, grâce
                                          à cette sagesse originelle, d'être des
                                          citoyens de l'univers et pas seulement
                                          de la Terre. Jetez un coup d'œil
                                          psychique sur ce qui existe
                                          aujourd'hui dans la conscience de
                                          l'humanité pensante et sur ce qui
                                          existe dans la conscience de ceux qui,
                                          à partir de certains fondements
                                          scientifiques, réfléchissent à la
                                          position de l'humain par rapport au
                                          monde. En fait, les deux sont
                                          identiques. Car c'est précisément de
                                          la même manière que les humains des
                                          temps primitifs terrestres ont pensé
                                          et ressenti dans leur grande masse ce
                                          qui était enseigné dans les mystères,
                                          dans les mystères qui étaient les
                                          centres de la culture et de la
                                          civilisation environnantes, de la même
                                          manière que les humains d'aujourd'hui
                                          absorbent dans de larges cercles ce
                                          qui est enseigné et recherché dans les
                                          mystères profanes de l'époque
                                          actuelle, dans les universités, dans
                                          les hautes écoles. De même que les
                                          mystères se comportaient dans les
                                          temps primitifs par rapport à ce que
                                          croyaient les larges cercles de la
                                          population, ainsi se comportent les
                                          hautes écoles par rapport au grand
                                          public actuel. Ce que les anciens
                                          enseignants ont pensé dans les
                                          mystères sur le rapport de l'humain
                                          avec le soleil, sur le rapport de
                                          l'humain avec le zodiaque, la grande
                                          masse le croyait naturellement. Ce que
                                          les professeurs des universités et des
                                          hautes écoles disent ou ne disent pas
                                          aujourd'hui sur le rapport de l'humain
                                          au Soleil, sur le rapport de l'humain
                                          à la Lune, la grande masse des humains
                                          le croit. Que toute la sagesse sur
                                          l'humain soit épuisée par le fait que
                                          l'on fasse référence au fait que
                                          l'humain s'est développé physiquement
                                          peu à peu à partir des ancêtres
                                          animaux, c'est une vérité unilatérale,
                                          très, très unilatérale ; elle n'épuise
                                          pas les faits réels. Mais les humains
                                          des temps modernes se comportent avec
                                          leurs initiés, avec les professeurs
                                          d'université, comme les humains
                                          anciens se comportaient avec leurs
                                          initiés dans les mystères.
                                          Psychologiquement, il n'y a pas de
                                          différence particulière entre ces deux
                                          relations. Seulement que les humains
                                          préhistoriques savaient : tout ce qui
                                          est dans l'humain n'est pas seulement
                                          lié à ce qui se développe sur la
                                          Terre, mais aussi à ce que l'œil voit
                                          jusque dans l'espace stellaire. Ce qui
                                          se passe dans l'humain, même
                                          physiquement, ce sont des processus
                                          qui sont liés aux événements du
                                          Soleil, aux événements des autres
                                          planètes appartenant au système
                                          solaire. |  01 |  Schon öfters habe ich darauf
                                          aufmerksam gemacht, wie eine in der
                                          Menschheit früher vorhandene
                                          Urweisheit gerade dadurch zu
                                          charakterisieren ist, daß die
                                          Menschen sich bewußt waren durch diese
                                          Urweisheit, Bürger des Weltenalls,
                                          nicht bloß der Erde zu sein. Werfen
                                          Sie einmal einen seelischen Blick über
                                          dasjenige, was heute im Bewußtsein der
                                          denkenden Menschheit vorhanden ist
                                          und was vorhanden ist im Bewußtsein
                                          derjenigen, die aus gewissen
                                          wissenschaftlichen Untergründen heraus
                                          über die Stellung des Menschen zur
                                          Welt nachdenken. Es ist beides
                                          eigentlich gleich. Denn gerade so, wie
                                          die Menschen in irdischen Urzeiten in
                                          ihrer breiten Masse dasjenige gedacht
                                          und empfunden haben, was in den
                                          Mysterien gelehrt worden ist, in den
                                          Mysterien, die die Mittelpunkte der
                                          umliegenden Kultur und Zivilisation
                                          waren, so nehmen heute die Menschen in
                                          weiten Kreisen das auf, was in den
                                          profanen Mysterien der Gegenwart, auf
                                          den Universitäten, auf den Hochschulen
                                          gelehrt und geforscht wird. Wie die
                                          Mysterien sich in Urzeiten verhielten
                                          zu dem, was die breiten Kreise der
                                          Bevölkerung glaubten, so verhalten
                                          sich zum heutigen großen Publikum die
                                          Hochschulen. Was die alten Lehrer in
                                          den Mysterien gedacht haben über das
                                          Verhältnis des Menschen zur Sonne,
                                          über das Verhältnis des Menschen zum
                                          Tierkreis, das glaubte
                                          selbstverständlich die große Masse.
                                          Was heute die Professoren der
                                          Universitäten, der Hochschulen über
                                          das Verhältnis des Menschen zur
                                          Sonne, über das Verhältnis des
                                          Menschen zum Monde sagen und auch
                                          nicht sagen, das glaubt die große
                                          Masse der Menschen. Daß die gesamte
                                          Weisheit über den Menschen dadurch
                                          erschöpft ist, daß man hinweist
                                          darauf, daß der Mensch sich physisch
                                          allmählich entwickelt habe aus den
                                          tierischen Vorfahren heraus, so etwas
                                          ist eine einseitige, eine sehr, sehr
                                          einseitige Wahrheit; sie erschöpft
                                          nicht die wirklichen Tatbestände.
                                          Aber die Menschen der neueren Zeit
                                          verhalten sich zu ihren Eingeweihten,
                                          zu den Universitätsprofessoren, wie
                                          sich die alten Menschen zu ihren
                                          Eingeweihten in den Mysterien
                                          verhalten haben. Psychologisch ist
                                          eigentlich in diesen beiden
                                          Verhältnissen kein besonderer
                                          Unterschied. Nur daß die Menschen der
                                          Vorzeit gewußt haben: Alles dasjenige,
                                          was im Menschen ist, das hängt nicht
                                          nur zusammen mit dem, was auf der
                                          Erde sich entwickelt, sondern das
                                          hängt zusammen mit dem, was das Auge
                                          erschaut bis in den Sternenraum
                                          hinein. Dasjenige, was im Menschen,
                                          auch physisch, vorgeht, sind
                                          Vorgänge, die zusammenhängen mit dem
                                          Geschehen der Sonne, mit dem Geschehen
                                          der andern, zum Sonnensystem gehörigen
                                          Planeten. |  
                                      |  Si vous lisez ma "Science secrète
                                          dans ses grandes lignes", vous verrez
                                          que cette science de l'esprit
                                          d'orientation anthroposophique, que
                                          cette "science secrète" veut servir,
                                          doit rétablir cette conscience chez
                                          les humains que l'humain n'aurait pas
                                          seulement une relation avec la terre,
                                          mais aussi avec les mondes
                                          extraterrestres. Il est indiqué que
                                          notre Terre elle-même n'est qu'une
                                          incarnation temporelle de ce qui
                                          existait auparavant dans son essence
                                          sous forme de Lune, de Soleil, de
                                          Saturne, et il est indiqué que
                                          l'humain continue à évoluer et que ces
                                          nouvelles formes d'évolution de l'être
                                          humain seront liées aux futures formes
                                          d'évolution de la planète Terre, avec
                                          Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui
                                          appartient à l'être humain est donc
                                          mis en relief par rapport à ce qui est
                                          simplement terrestre. Le regard de
                                          l'humain est à nouveau dirigé de la
                                          terre vers le cosmos. C'est l'un des
                                          faits dont l'humanité doit à nouveau
                                          prendre conscience si elle ne veut pas
                                          se dégrader sur la Terre : l'humain
                                          appartient au cosmos, l'humain est lié
                                          par son essence aux sphères
                                          extraterrestres. |  02 |  Wenn Sie meine «Geheimwissenschaft
                                          im Umriß» lesen, so werden Sie sehen,
                                          daß durch jene anthroposophisch
                                          orientierte Geisteswissenschaft, der
                                          diese «Geheimwissenschaft» dienen
                                          will, dieses Bewußtsein der Menschen
                                          wiederhergestellt werden soll, daß der
                                          Mensch nicht nur Beziehung habe zur
                                          Erde, sondern Beziehung habe zu
                                          außerirdischen Welten. Es wird da
                                          hingewiesen darauf, daß unsere Erde
                                          selber nur eine zeitliche Verkörperung
                                          ist desjenigen, was von ihrem Wesen
                                          vorher da war als Mond, als Sonne, als
                                          Saturn, und es wird darauf
                                          hingewiesen, daß der Mensch sich
                                          weiterentwickelt und daß diese
                                          weiteren Entwickelungsformen des
                                          Menschenwesens zusammenhängen werden
                                          mit zukünftigen Entwickelungsformen
                                          des Erdenplaneten, mit Jupiter, Venus,
                                          Vulkan. Da wird also dasjenige, was
                                          zum Menschen gehört, herausgehoben
                                          aus dem bloß Irdischen. Der Blick des
                                          Menschen wird wiederum hingelenkt von
                                          der Erde zum Kosmos. Das ist eine
                                          derjenigen Tatsachen, die der
                                          Menschheit, wenn sie nicht verkommen
                                          soll auf der Erde, wiederum bewußt
                                          werden müssen: daß der Mensch gehört
                                          zum Kosmos, daß der Mensch
                                          zusammenhängt seinem inneren Wesen
                                          nach mit außerirdischen Sphären. |  
                                      |  Pourquoi cela doit-il être su ? Cela
                                          devra être su, parce que de la
                                          connaissance de soi est nécessaire,
                                          non cette connaissance de soi qui
                                          consiste à couver son cher Je, mais la
                                          connaissance de l'humain en tant
                                          qu'être universel. Cette connaissance
                                          de soi doit se répandre, elle doit
                                          devenir générale et toujours plus
                                          générale/universelle. Car sans que
                                          l'humain se saisisse lui-même, il n'y
                                          aura pas de soutien pour lui, surtout
                                          pas de soutien psychique/d'âme dans
                                          l'avenir de l'évolution de l'humanité.
                                          Mais il ne peut pas s'agir purement
                                          d'incuber un peu l'être humain
                                          chaotique subordonné, mais il doit
                                          s'agir d'embrasser concrètement cet
                                          être humain intérieur dans sa
                                          structure, comme on ne caractérise pas
                                          la nature extérieure purement en
                                          disant : "Nature, nature, nature ! -,
                                          mais en ce qu'on indique : là sont des
                                          plantes, là sont des animaux - et
                                          distingue à nouveau les différentes
                                          plantes les différents genres et
                                          variétés. Ainsi, au sein de l'être
                                          spirituel de l'humain, il faut avant
                                          tout distinguer les différentes
                                          métamorphoses de cette vie de l'âme.
                                          Nous allons maintenant caractériser
                                          ces différentes métamorphoses de cette
                                          vie de l'âme, j'aimerais même dire,
                                          l'un de ses aspects. Nous avons tout
                                          d'abord la métamorphose de notre vie
                                          de l'âme qui est la plus liée à notre
                                          corporéité, qui est le plus dépendante
                                          de notre corporéité. C'est cette
                                          faculté de l'âme que nous désignons
                                          par le terme de mémoire ou de capacité
                                          de se souvenir. Grâce à la mémoire,
                                          nous sommes en mesure de renouveler
                                          les expériences de notre vie
                                          individuelle. Grâce à la mémoire, nous
                                          sommes capables de tirer un fil depuis
                                          un moment précis, qui se situe deux,
                                          trois, quatre ans ou plus après la
                                          naissance, jusqu'aux manifestations du
                                          moment présent, et l'humain serait
                                          intérieurement malade si ce fil se
                                          brisait. Je l'ai déjà expliqué à
                                          plusieurs reprises. Si nous devions
                                          regarder en arrière sur une partie de
                                          notre parcours de vie de telle sorte
                                          que le souvenir de certains événements
                                          nous échappe, le lien entre nos
                                          expériences ne serait plus là. Et cela
                                          signifierait que nous serions malades
                                          dans notre perception de nous-mêmes.
                                          Mais d'un autre côté, l'humain pourra
                                          au moins savoir à quel point la
                                          mémoire est liée à sa constitution
                                          corporelle. Il suffit de se rappeler
                                          le fait que j'ai déjà mentionné à
                                          plusieurs reprises et qui est en fait
                                          très connu : lorsque nous souffrons
                                          d'insomnie ou que des événements
                                          extérieurs nous empêchent de dormir
                                          correctement, notre mémoire en
                                          souffre. Cela, et bien d'autres choses
                                          qui peuvent se produire en cas de
                                          maladie prouvent à quel point la
                                          mémoire dépend de la constitution du
                                          corps. |  03 |  Warum muß das gewußt werden ? Gewußt
                                          muß es werden, weil Selbsterkenntnis
                                          notwendig ist; nicht jene
                                          Selbsterkenntnis, die im Bebrüten des
                                          eigenen lieben Ich besteht, sondern
                                          die Erkenntnis des Menschen als eines
                                          universellen Wesens. Diese
                                          Selbsterkenntnis muß sich ausbreiten,
                                          sie muß allgemein und immer
                                          allgemeiner werden. Denn ohne daß der
                                          Mensch sich selbst erfaßt, wird für
                                          ihn kein Halt sein, vor allen Dingen
                                          kein seelischer Halt in der Zukunft
                                          der Menschheitsentwickelung. Aber es
                                          kann sich nicht darum handeln, bloß
                                          das untergeordnete chaotische
                                          Menschenwesen ein wenig zu bebrüten,
                                          sondern es muß sich darum handeln,
                                          dieses innere Menschenwesen konkret in
                                          seiner Gliederung zu überschauen, wie
                                          man die äußere Natur nicht bloß
                                          dadurch charakterisiert, daß man sagt:
                                          Natur, Natur, Natur ! —, sondern
                                          dadurch, daß man darauf hinweist: Da
                                          sind Pflanzen, da sind Tiere —, und
                                          wiederum in den einzelnen Pflanzen die
                                          einzelnen Gattungen und Sorten
                                          unterscheidet. So muß man innerhalb
                                          des Seelenwesens des Menschen
                                          unterscheiden vor allen Dingen die
                                          einzelnen Metamorphosen dieses
                                          Seelenlebens. Nun wollen wir einmal
                                          diese einzelnen Metamorphosen des
                                          Seelenlebens, ich möchte sagen, die
                                          eine Seite davon charakterisieren. Da
                                          haben wir zunächst diejenige
                                          Metamorphose unseres Seelenlebens,
                                          welche am allermeisten zusammenhängt
                                          mit unserer Leiblichkeit, welche am
                                          meisten abhängig ist von unserer
                                          Leiblichkeit. Es ist jene
                                          Seelenfähigkeit, die wir bezeichnen
                                          mit dem Ausdrucke Gedächtnis oder
                                          Erinnerungsfähigkeit. Durch das
                                          Gedächtnis sind wir in der Lage, zu
                                          erneuern die Erlebnisse unseres
                                          individuellen Einzellebens. Durch das
                                          Gedächtnis sind wir imstande, einen
                                          Faden zu ziehen von einem bestimmten
                                          Momente, der zwei, drei, vier Jahre
                                          oder auch länger nach der Geburt
                                          liegt, bis zu den Erscheinungen des
                                          jeweiligen gegenwärtigen Augenblicks,
                                          und der Mensch würde innerlich krank
                                          sein, wenn ihm dieser Faden zerrisse.
                                          Das habe ich ja schon öfters
                                          ausgeführt. Wenn wir zurückschauen
                                          müßten auf einen Teil unseres
                                          Lebenslaufes so, daß uns die
                                          Erinnerung an gewisse Vorgänge
                                          verlorengehen würde, so würde der
                                          Zusammenhang unserer Erlebnisse nicht
                                          da sein. Und das würde bedeuten, daß
                                          wir in unserem Selbstempfinden
                                          erkrankt wären. Aber auf der andern
                                          Seite wird der Mensch wissen können
                                          wenigstens, wie stark das Gedächtnis
                                          zusammenhängt mit seiner
                                          Leibeskonstitution. Man braucht sich
                                          nur an die Tatsache zu erinnern, die
                                          ich auch öfters erwähnt habe und die
                                          eigentlich ganz weithin bekannt ist,
                                          daß, wenn wir an Schlaflosigkeit
                                          leiden oder wenn wir durch äußere
                                          Ereignisse verhindert sind,
                                          ordentlich zu schlafen, unser
                                          Gedächtnis darunter leidet. Das schon
                                          und vieles andere, was in
                                          Krankheitsfällen eintreten kann,
                                          beweist, wie das Gedächtnis von der
                                          Leibeskonstitution abhängig ist. |  
                                      |  Ce que nous appelons notre
                                          intelligence est alors moins dépendant
                                          de cette constitution corporelle, donc
                                          plus indépendante par rapport à elle.
                                          Mais cette intelligence est encore
                                          très fortement dépendante de la
                                          constitution corporelle. La mémoire ne
                                          se rapporte en fait qu'à l'individu.
                                          Nous avons l'intelligence en commun
                                          avec les autres humains, du moins à un
                                          degré élevé. Certes, l'un est plus
                                          intelligent, l'autre moins ; selon sa
                                          propre opinion, chacun est
                                          généralement le plus intelligent ;
                                          mais en général, on peut dire qu'il y
                                          a justement le fait que l'un est plus
                                          intelligent, l'autre moins. Mais il se
                                          répand une certaine uniformité dans
                                          l'intelligence humaine. Alors que
                                          chacun a son propre contenu de
                                          mémoire, dans lequel personne d'autre
                                          ne peut voir, alors que ce contenu de
                                          mémoire est donc très individuel, le
                                          contenu de l'intelligence est quelque
                                          chose de plus commun à l'humanité. Il
                                          est déjà moins lié à la constitution
                                          corporelle de l'humain. La
                                          constitution corporelle de l'humain ne
                                          se comporte en fait que comme un
                                          miroir par rapport à ce qui se déroule
                                          comme processus d'intelligence. Celui
                                          qui prétend que les processus dans le
                                          système nerveux humain, dans le
                                          cerveau, provoquent les pensées, ne
                                          dit en réalité rien de plus
                                          intelligent que celui qui, se tenant
                                          devant un miroir, remarquerait dans le
                                          miroir Mlle Scholl,
                                          Mlle Laval, M. Grosheintz et
                                          dirait : Le miroir a produit
                                          Mademoiselle Scholl, Mademoiselle
                                          Laval, Monsieur Grosheintz. - De même
                                          que le miroir se comporte par rapport
                                          aux images des trois personnes citées,
                                          et que les trois personnes citées sont
                                          aussi en dehors du miroir et n'ont en
                                          fait rien d'autre à faire que de se
                                          laisser refléter par le miroir, de
                                          même l'intelligence n'a de rapport
                                          avec le cerveau que dans la mesure où
                                          elle est reflétée par le cerveau pour
                                          notre conscience ; mais les processus
                                          de l'être intelligent lui-même sont en
                                          dehors du cerveau. Nous ne saurions
                                          rien des processus des sens si nous
                                          n'avions pas de cerveau. Les processus
                                          de l'intelligence ne se refléteraient
                                          pas dans notre cerveau. Mais ces
                                          processus intelligents eux-mêmes sont
                                          une essence en dehors du cerveau, qui
                                          est seulement reflétée par le cerveau. |  04 |  Weniger abhängig von dieser
                                          Leibeskonstitution, also mehr
                                          selbständig gegenüber der
                                          Leibeskonstitution ist dann dasjenige,
                                          was wir unsere Intelligenz nennen.
                                          Aber immer noch sehr stark abhängig
                                          von der Leibeskonstitution ist diese
                                          Intelligenz. Das Gedächtnis bezieht
                                          sich ja im Grunde nur auf das
                                          Individuelle. Die Intelligenz haben
                                          wir mit andern Menschen, wenigstens im
                                          hohen Grade, gemeinsam. Gewiß ist der
                                          eine intelligenter, der andere weniger
                                          intelligent; nach seiner eigenen
                                          Ansicht ist gewöhnlich ein jeder der
                                          Intelligenteste; aber im allgemeinen
                                          kann man doch sagen: Es liegt eben die
                                          Tatsache vor, daß der eine mehr, der
                                          andere weniger intelligent ist. Aber
                                          es breitet sich aus eine gewisse
                                          Uniformität über die menschliche
                                          Intelligenz. Während jeder seinen
                                          eigenen Erinnerungsinhalt hat, in den
                                          ihm kein anderer hineinschauen kann,
                                          während also dieser Erinnerungsinhalt
                                          sehr individuell ist, ist der
                                          Intelligenzinhalt etwas mehr der
                                          Menschheit Gemeinsames. Er ist eben
                                          schon weniger an die
                                          Leibeskonstitution des Menschen
                                          gebunden. Die Leibeskonstitution des
                                          Menschen verhält sich eigentlich nur
                                          wie ein Spiegel zu dem, was als
                                          Intelligenzvorgänge sich abwickelt.
                                          Wer behauptet, daß die Vorgänge im
                                          menschlichen Nervensystem, im Gehirn,
                                          die Gedanken bewirken, der sagt in
                                          Wahrheit nichts Gescheiteres als
                                          derjenige, der bemerkt, vor einem
                                          Spiegel stehend, in dem Spiegel
                                          drinnen Fräulein Scholl, Fräulein
                                          Laval, Herrn Dr. Grosheintz und sagen
                                          würde: Der Spiegel, der hat Fräulein
                                          Scholl, Fräulein Laval, Herrn Dr.
                                          Grosheintz hervorgebracht. — Geradeso
                                          wie der Spiegel sich verhält zu den
                                          Bildern der drei Genannten und wie die
                                          drei Genannten auch außerhalb des
                                          Spiegels sind und eigentlich gar
                                          nichts anderes damit zu tun haben, als
                                          daß sie sich spiegeln lassen durch den
                                          Spiegel, so hat die Intelligenz eben
                                          nur insofern zu tun mit dem Gehirn,
                                          als sie für unser Bewußtsein durch das
                                          Gehirn gespiegelt wird; aber die
                                          Vorgänge des intelligenten Wesens
                                          selbst sind außerhalb des Gehirns. Wir
                                          würden nichts wissen von den Vorgängen
                                          der Sinne, wenn wir kein Gehirn
                                          hätten. Es würden die Vorgänge der
                                          Intelligenz sich nicht in unserem
                                          Gehirn abspiegeln. Aber diese
                                          intelligenten Vorgänge selber sind ein
                                          Wesenhaftes außerhalb des Gehirns, das
                                          nur gespiegelt wird durch das Gehirn. |  
                                      |  Et puis nous arrivons à la troisième
                                          faculté de l'humain, qui est, du moins
                                          en grande partie, la plus indépendante
                                          de notre constitution corporelle. Mais
                                          c'est de celle-ci que les humains
                                          croient le moins, car ils la
                                          considèrent comme la plus dépendante
                                          de notre constitution corporelle.
                                          C'est l'activité sensorielle. Prenons
                                          l'œil. L'œil lui-même en tant que tel
                                          n'a rien à voir avec les processus qui
                                          sont les processus visuels. Les
                                          processus visuels sont bien moins liés
                                          à l'outil de l'œil que les processus
                                          intelligents à l'outil du cerveau. Ce
                                          que l'œil a à faire avec la vision,
                                          c'est en effet tout autre chose. Les
                                          processus qui se produisent dans notre
                                          conscience en tant que contenu de la
                                          vision, ces processus n'ont rien à
                                          voir avec l'œil. Ce qui se passe dans
                                          l'œil a simplement pour effet que nous
                                          sommes présents avec notre conscience,
                                          avec notre moi, dans les processus de
                                          la vision. Veuillez noter cette
                                          différence fondamentale, mais
                                          difficile à saisir. |  05 |  Und dann kommen wir zur dritten
                                          Fähigkeit des Menschen, die wenigstens
                                          zum großen Teil am allerunabhängigsten
                                          ist von unserer Leibeskonstitution.
                                          Von dieser glauben es aber die
                                          Menschen am allerwenigsten, denn sie
                                          halten sie am allerabhängigsten von
                                          unserer Leibeskonstitution. Das ist
                                          die Sinnestätigkeit. Nehmen wir das
                                          Auge. Das Auge selbst als solches hat
                                          nichts zu tun mit den Vorgängen, die
                                          die Sehvorgänge sind. Viel weniger
                                          sind die Sehvorgänge an das Werkzeug
                                          des Auges gebunden als die
                                          intelligenten Vorgänge an das Werkzeug
                                          des Gehirns. Das, was das Auge zu tun
                                          hat mit dem Sehen, das ist nämlich
                                          etwas ganz anderes. Die Vorgänge, die
                                          in unserem Bewußtsein auftreten als
                                          Inhalt beim Sehen, diese Vorgänge
                                          haben mit dem Auge nichts zu tun. Was
                                          im Auge vorgeht, das bewirkt
                                          lediglich, daß wir mit unserem
                                          Bewußtsein, mit unserem Ich bei den
                                          Sehvorgängen dabei sind. Bitte,
                                          beachten Sie wohl diesen
                                          fundamentalen, aber nicht leicht zu
                                          fassenden Unterschied. |  
                                      |  Prenez par exemple une personne qui
                                          a perdu ses deux yeux à cause d'une
                                          maladie quelconque. Il n'a pas perdu
                                          la vision en tant que telle, mais il a
                                          perdu la perception de ce qu'est la
                                          vision par son moi. Son moi n'en sait
                                          rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est
                                          le processus visuel. Le moi est
                                          simplement déconnecté du processus de
                                          vision. Ce qui se passe peut être
                                          comparé à ce qui suit. |  06 |  Nehmen Sie zum Beispiel einen
                                          Menschen, der beide Augen durch
                                          irgendeine Krankheit verloren hat.
                                          Dadurch hat er nicht eingebüßt den
                                          Sehvorgang als solchen, sondern er hat
                                          eingebüßt die Wahrnehmung desjenigen,
                                          was der Sehvorgang ist, durch sein
                                          Ich. Sein Ich weiß nichts davon. Das
                                          Ich weiß nichts von dem, was der
                                          Sehvorgang ist. Es ist einfach das
                                          Ich ausgeschaltet vom Sehvorgang. Was
                                          da geschieht, kann man etwa mit dem
                                          Folgenden vergleichen. |  
                                      |  Supposez que vous ayez trois
                                          stations télégraphiques, A, B, C ;
                                          dans chaque station télégraphique,
                                          vous avez placé un télégraphiste. Si
                                          l'humain de A télégraphie vers C, il
                                          peut lire en C ce qui est télégraphié
                                          de A vers C. Il n'est pas du tout
                                          question que l'appareil morse en A
                                          produise le contenu du télégramme. Il
                                          n'est que l'intermédiaire. Le
                                          télégraphe morse en C ne peut pas non
                                          plus lire, mais il transmet. Mais si
                                          l'appareil B est branché sur la voie
                                          A-C, l'humain qui utilise B peut
                                          s'asseoir et écouter ou lire avec lui
                                          ; il lui suffit de laisser tourner la
                                          bande pour pouvoir lire avec lui. B
                                          est alors branché sur le courant qui
                                          transmet le contenu du télégraphe.
                                          Mais le contenu qui va de A à C n'a
                                          absolument rien à voir avec les
                                          processus qui se déroulent dans le
                                          télégraphe en morse chez B. Ils ne
                                          sont perçus que parce que l'appareil
                                          est allumé. |  07 |  Nehmen Sie an, Sie haben drei
                                          Telegrafenstationen, A, B, C; auf
                                          jeder Telegrafenstation haben Sie
                                          einen Telegrafisten aufgestellt. Wenn
                                          nun der Mann in A nach C telegrafiert,
                                          so kann der in C ablesen, was da von A
                                          nach C hin telegrafiert wird. Es ist
                                          gar keine Rede, daß der Morseapparat
                                          in A den Inhalt des Telegramms
                                          hervorbringt. Er ist nur der
                                          Vermittler. Ebensogut kann der
                                          Morsetelegraf in C nicht lesen, aber
                                          er vermittelt. Wenn aber eingeschaltet
                                          ist in die Bahn A—C der Apparat B,
                                          dann kann der Mann, der B bedient,
                                          sich dazusetzen und kann mithören oder
                                          mitlesen; er braucht ja nur den
                                          Streifen laufen zu lassen, so kann er
                                          mitlesen. Es ist B dann eingeschaltet
                                          in den Gang des Stromes, der den
                                          Telegrafeninhalt vermittelt. Aber der
                                          Inhalt, der da von A nach C geht, der
                                          hat gar nichts zu tun mit den
                                          Vorgängen, die sich im Morsetelegrafen
                                          bei B abspielen. Sie werden nur
                                          wiederum dadurch, daß der Apparat
                                          eingeschaltet ist, wahrgenommen. |  
                                      |  Bien sûr, si l'appareil n'est pas
                                          allumé, on ne peut pas percevoir les
                                          processus. Il en va de même pour l'œil
                                          humain. Ce qui se passe dans l'œil n'a
                                          rien à voir avec la vision en termes
                                          de vérité interne. L'œil est seulement
                                          impliqué dans les processus. Et parce
                                          que l'œil est impliqué dans les
                                          processus, le moi peut observer les
                                          processus de la vision. Mais l'œil
                                          n'est pas du tout ce qui transmet ou
                                          provoque le contenu des processus
                                          visuels ou qui en fait quelque chose.
                                          Il n'est que l'appareil de réception
                                          du moi. On pourrait dire
                                          paradoxalement, si on ne s'exposait
                                          pas au risque que l'humanité,
                                          aujourd'hui dotée d'un cerveau un peu
                                          épais, trouve un paradoxe : notre
                                          organe sensoriel de l'œil n'a rien à
                                          voir avec la vision, mais tout à voir
                                          avec le fait que notre Je sache
                                          quelque chose de la vision. - Les
                                          organes sensoriels tels que nous les
                                          avons aujourd'hui, c'est-à-dire les
                                          organes sensoriels supérieurs, ne sont
                                          pas là pour voir, mais ils sont là
                                          pour que le moi puisse savoir de la
                                          vision. J'ai même envie d'écrire cette
                                          phrase sur le tableau : Les organes
                                          sensoriels supérieurs ne sont pas là
                                          pour transmettre les processus
                                          sensoriels, mais pour qu'un Je sache
                                          des processus sensoriels. |  08 |  Natürlich, wenn der Apparat nicht
                                          eingeschaltet ist, kann man die
                                          Vorgänge nicht wahrnehmen. So ist es
                                          mit dem menschlichen Auge. Dasjenige,
                                          was Vorgänge im Auge sind, das hat an
                                          innerer Wahrheit gar nichts mit dem
                                          Sehen zu tun. Das Auge ist nur
                                          eingeschaltet in die Vorgänge. Und
                                          weil das Auge eingeschaltet ist in die
                                          Vorgänge, so kann das Ich zusehen bei
                                          den Vorgängen des Sehens. Aber das
                                          Auge ist gar nicht dasjenige, was
                                          eigentlich den Inhalt der Sehvorgänge
                                          vermittelt oder bewirkt oder irgendwie
                                          etwas macht damit. Es ist nur der
                                          Auffangapparat für das Ich. Man
                                          könnte paradox sagen, wenn man sich
                                          nicht der Gefahr aussetzte, daß die
                                          heute mit einem etwas dicken Gehirn
                                          versehene Menschheit einen paradox
                                          fände: Unser Sinnesorgan des Auges hat
                                          mit dem Sehen gar nichts zu tun, aber
                                          alles damit zu tun, daß unser Ich von
                                          dem Sehen etwas weiß. — Sinnesorgane,
                                          wie wir sie heute haben, also die
                                          höheren Sinnesorgane, sind nicht zum
                                          Sehen da, sondern sie sind dazu da,
                                          daß das Ich vom Sehen wissen kann. Ich
                                          möchte sogar diesen Satz auf die Tafel
                                          schreiben: Höhere Sinnesorgane sind
                                          nicht dazu da, die Tafel 11
                                          Sinnesvorgänge zu vermitteln, sondern
                                          dazu, daß ein Ich von den
                                          Sinnesvorgängen weiß. |  
                                      |  Nous avons là ce que l'on appelle
                                          les trois activités supérieures de
                                          l'âme : la mémoire, l'intelligence, la
                                          perception sensorielle et l'activité
                                          sensorielle. Le Je y est connecté, il
                                          est le plus fortement connecté avec
                                          son corps dans la mémoire, plus
                                          faiblement dans l'intelligence, le
                                          plus faiblement dans l'activité
                                          sensorielle. |  09 |  Da haben wir die drei sogenannten
                                          oberen Seelentätigkeiten: Gedächtnis,
                                          Intelligenz,
                                          Sinneswahrnehmung-Sinnestätigkeit. Das
                                          Ich ist in sie eingeschaltet, ist am
                                          stärksten mit seinem Leiblichen
                                          eingeschaltet in das Gedächtnis,
                                          schwächer schon bei der Intelligenz,
                                          am allerschwächsten bei der
                                          Sinnestätigkeit. |  
                                      |  Ce que je viens de vous décrire
                                          vient de ce qui suit. La mémoire n'a
                                          pas toujours été ce qu'elle est
                                          aujourd'hui chez l'humain. La mémoire
                                          s'est développée. Et ce qui a été à la
                                          base du développement de la mémoire,
                                          c'est une activité principale de
                                          l'humain pendant la dernière
                                          incarnation terrestre qui a précédé
                                          notre Terre, l'ancienne période
                                          lunaire. À cette époque, la mémoire
                                          était une sorte d'imagination
                                          inconsciente et à puissance onirique.
                                          L'imagination à puissance onirique
                                          était la mémoire. Parce que
                                          l'organisation de notre corps sur la
                                          Terre est devenue ce qu'elle est
                                          devenue, l'imagination à puissance
                                          onirique vivante dont l'âme humaine
                                          était entièrement remplie pendant
                                          l'ancienne période lunaire est devenue
                                          ce qu'est maintenant notre mémoire. |  10 |  Was ich Ihnen jetzt geschildert
                                          habe, kommt von folgendem. Das
                                          Gedächtnis, das war nicht immer so im
                                          Menschen, wie es heute ist. Das Tafel
                                          hat sich entwickelt. Und was zugrunde
                                          gelegen hat der Entwickelung des
                                          Gedächtnisses, das war eine
                                          hauptsächliche Tätigkeit des Menschen
                                          während der letzten, unserer Erde
                                          vorangehenden Erdenverkörperung, der
                                          alten Mondenzeit. Damals war das
                                          Gedächtnis eine Art unbewußter,
                                          traumhafter Imagination. Traumhafte
                                          Imagination war das Gedächtnis.
                                          Dadurch, daß unsere Leibesorganisation
                                          auf der Erde so geworden ist, wie sie
                                          eben geworden ist, ist die lebendige
                                          traumhafte Imagination, von der das
                                          Seelenwesen des Menschen während der
                                          alten Mondenzeit ganz erfüllt war,
                                          geworden zu dem, was jetzt unser
                                          Gedächtnis ist. |  
                                      |  Notre intelligence était une
                                          inspiration endormie pendant
                                          l'ancienne ère solaire, lorsque nous
                                          n'avions pas du tout la même
                                          corporéité que maintenant, lorsque
                                          nous étions encore ces êtres que j'ai
                                          décrits dans ma "science secrète".
                                          Cette inspiration endormie s'est
                                          ensuite développée et constitue
                                          maintenant notre intelligence.
                                          L'activité sensorielle, elle, était
                                          une intuition tout à fait sourde
                                          pendant l'ancien Saturne. Là encore,
                                          vous trouverez une description plus
                                          précise dans ma "science secrète". Et
                                          cette sourde intuition s'est
                                          développée jusqu'à notre activité
                                          sensorielle actuelle. |  11 |  Unsere Intelligenz war während der
                                          alten Sonnenzeit, als wir noch gar
                                          keine solche Leiblichkeit hatten wie
                                          jetzt, als wir noch jene Wesen waren,
                                          die ich in meiner «Geheimwissenschaft»
                                          beschrieben habe, schlafende
                                          Inspiration. Diese schlafende
                                          Inspiration hat sich dann weiter
                                          entwickelt und ist jetzt unsere
                                          Intelligenz. Die Sinnestätigkeit aber
                                          war während des alten Saturns ganz
                                          dumpfe Intuition. Wiederum können Sie
                                          die genauere Beschreibung in meiner
                                          «Geheimwissenschaft» finden. Und diese
                                          dumpfe Intuition hat sich
                                          heraufentwickelt zu unserer heutigen
                                          Sinnestätigkeit. |  
                                      | 
                                          
                                            
                                              | 
 | Lune | Temps solaire | Saturne |  
                                              | Activité
                                                sensorielle | 
 | 
 | sourde Intuition
 |  
                                              | Intelligence | 
 | dormante Inspiration
 | 
 |  
                                              | Mémoire | onirique Imagination
 | 
 | 
 |  |  12 | 
                                          
                                            
                                              | 
 | Mond | Sonnenzeit | Saturn |  
                                              | Sinnestätigkeit | 
 | 
 | Dumpfe Intuition
 |  
                                              | Intelligenz | 
 | Schlafende Inspiration
 | 
 |  
                                              | Gedächtnis | Traumhafte Imagination
 | 
 | 
 |  |  
                                      |  On pourrait alors se demander :
                                          pourquoi les humains ont-ils tant de
                                          mal à comprendre des vérités aussi
                                          importantes ? - Et si quelqu'un les
                                          leur transmet : pourquoi résistent-ils
                                          à ce point ? - Oui, vous voyez, il y a
                                          des raisons dans la nature même des
                                          choses. Nous avons eu une intuition
                                          sourde pendant l'ancienne période de
                                          Saturne. Elle s'est peu à peu
                                          développée et est devenue notre
                                          activité sensorielle. Mais en fait, il
                                          n'y a qu'une seule activité
                                          sensorielle dont nous pouvons prouver
                                          aujourd'hui qu'elle s'est développée
                                          de la manière la plus complète à
                                          partir de l'ancienne activité
                                          sensorielle de Saturne, c'est l'ouïe.
                                          L'ouïe est née le plus clairement dans
                                          l'ancienne sphère saturnienne. La vue
                                          est apparue un peu plus tard - vous
                                          pouvez aussi lire à ce sujet dans ma
                                          "Science secrète" -, principalement
                                          pendant la période solaire. Mais vous
                                          voyez déjà par là que, tandis que la
                                          première installation a été posée sur
                                          l'ancienne période saturnienne sous la
                                          forme d'une intuition sourde, de
                                          nouvelles installations sensorielles
                                          viennent toujours s'y ajouter par la
                                          suite. Sur le Soleil, de nouvelles
                                          installations sensorielles sont
                                          apparues, qui ne sont pas encore aussi
                                          avancées que celles de Saturne, sur la
                                          Lune, de nouvelles installations
                                          sensorielles sont apparues et sur la
                                          Terre elle-même. Sur la Terre, le sens
                                          du toucher est venu s'y ajouter, à
                                          vrai dire seulement le plus imparfait
                                          des sens. Si nous reconnaissions le
                                          sens du toucher à l'état pur, nous le
                                          décririons encore aujourd'hui comme
                                          une intuition sourde dans la
                                          corporéité, une intuition basse et
                                          sourde. |  13 |  Nun könnte man fragen: Warum kommen
                                          denn die Menschen so schwer auf solche
                                          außerordentlich wichtige Wahrheiten ?
                                          — und wenn sie ihnen jemand
                                          vermittelt: Warum wehren sie sich denn
                                          so dagegen ? — Ja, sehen Sie, dazu
                                          gibt es in der Natur der Dinge selber
                                          Gründe. Wir haben eine dumpfe
                                          Intuition gehabt während der alten
                                          Saturnzeit. Die hat sich allmählich
                                          immer weiter und weiter entwickelt und
                                          ist zu unserer Sinnestätigkeit
                                          geworden. Aber eigentlich können wir
                                          heute nur bei einer einzigen
                                          Sinnestätigkeit nachweisen, daß sie
                                          sich verhältnismäßig am
                                          vollkommensten aus der Anlage der
                                          alten Saturn-Sinnestätigkeit heraus
                                          entwickelt hat, das ist das Gehör. Das
                                          Gehör hat am allerdeutlichsten seine
                                          Anlage gehabt in der alten
                                          Saturnsphäre. Das Sehen ist schon
                                          etwas später entstanden — Sie können
                                          über diese Dinge auch in meiner
                                          «Geheimwissenschaft» nachlesen —, zum
                                          hauptsächlichsten Teile während der
                                          Sonnenzeit. Aber daraus sehen Sie
                                          schon, daß, während die erste Anlage
                                          auf der alten Saturnzeit in Form einer
                                          dumpfen Intuition gelegt worden ist,
                                          kommen später immer neue
                                          Sinnesanlagen dazu. Auf der Sonne
                                          kamen neue Sinnesanlagen dazu, die
                                          heute noch nicht so weit sind wie die
                                          vom Saturn her, auf dem Monde kamen
                                          wiederum neue Sinnesanlagen dazu und
                                          auf der Erde selbst wiederum. Auf der
                                          Erde kam dazu der Tastsinn, eigentlich
                                          erst der unvollkommenste der Sinne.
                                          Den Tastsinn, wenn wir ihn rein
                                          erkennen würden, würden wir heute noch
                                          beschreiben als eine dumpfe Intuition
                                          in der Leiblichkeit, eine niedrige,
                                          dumpfe Intuition. |  
                                      |  Il en va de même pour l'odorat. Il y
                                          a là quelque chose
                                          d'extraordinairement particulier. Je
                                          recommanderais à ceux d'entre vous qui
                                          aiment faire cela : prenez en main des
                                          psychologies ou des physiologies, mais
                                          surtout des psychologies, des sciences
                                          de l'âme, telles qu'elles sont écrites
                                          aujourd'hui ; on y parle partout de
                                          l'activité sensorielle. Ce qui y est
                                          écrit sur l'activité sensorielle -
                                          pour le non-initié, cela ne s'applique
                                          qu'au sens du toucher. Vous vous
                                          souvenez peut-être de ce que j'ai dit
                                          dans ma "Théosophie" sur la parenté
                                          des sens supérieurs avec le toucher,
                                          ce que Goethe avait déjà remarqué. Nos
                                          savants messieurs veulent décrire les
                                          sens, mais ils ne décrivent que ce qui
                                          est né directement sur la Terre, ce
                                          qui a reçu sa première installation
                                          sur la Terre. Cela s'applique par
                                          exemple à la vue comme - on peut
                                          presque dire ici littéralement - "le
                                          poing sur l'œil", si vous le frappez.
                                          Car ce qui est décrit dans les
                                          psychologies, ce n'est pas la vision,
                                          mais ce qui est décrit ici se
                                          produirait si vous vous frappiez l'œil
                                          avec le poing ; d'où la jolie doctrine
                                          qui est apparue à propos des
                                          soi-disant énergies sensorielles
                                          spécifiques qui, dans l'œil, ne
                                          partent pas de la vision, mais du fait
                                          que lorsqu'on donne un coup à l'œil,
                                          on y voit toutes sortes d'étincelles.
                                          Ces savants messieurs décrivent
                                          vraiment quelque chose qui fait
                                          l'effet d'un poing sur l'œil, tout à
                                          fait littéralement. Et ils veulent
                                          ainsi comprendre la vision. |  14 |  Ähnlich ist es mit dem Geruchssinn.
                                          Da tritt etwas außerordentlich
                                          Eigentümliches auf. Denjenigen von
                                          Ihnen, die so etwas tun mögen, würde
                                          ich empfehlen: Nehmen Sie einmal
                                          Psychologien oder Physiologien in die
                                          Hand, aber namentlich Psychologien,
                                          Seelenwissenschaften, wie sie heute
                                          geschrieben werden; da wird überall
                                          über die Sinnestätigkeit geschrieben.
                                          Was da über die Sinnestätigkeit
                                          geschrieben wird — für den
                                          Unbefangenen paßt es bloß auf den
                                          Tastsinn. Sie erinnern sich
                                          vielleicht an dasjenige, was ich in
                                          meiner «Theosophie» über die
                                          Verwandtschaft der höheren Sinne mit
                                          dem Tastsinn gesagt habe, was auch
                                          schon Goethe bemerkt hat. Unsere
                                          gelehrten Herren wollen die Sinne
                                          beschreiben, aber sie beschreiben nur
                                          das von den Sinnen, was unmittelbar
                                          auf der Erde entstanden ist, was auf
                                          der Erde seine erste Anlage erhalten
                                          hat. Das paßt nun zum Beispiel für das
                                          Sehen so wie — hier kann man fast
                                          wörtlich sagen — «die Faust auf das
                                          Auge», wenn Sie draufschlagen. Denn,
                                          was da beschrieben wird in den
                                          Psychologien, das ist nicht das Sehen,
                                          sondern das, was da beschrieben wird,
                                          würde entstehen, wenn Sie sich mit der
                                          Faust ins Auge hauen; daher auch die
                                          nette Lehre, die da aufgetreten ist
                                          von den sogenannten spezifischen
                                          Sinnesenergien, die beim Auge nicht
                                          vom Sehen ausgeht, sondern davon, daß,
                                          wenn man einen Schlag dem Auge
                                          versetzt, man da allerlei Funken
                                          sieht. Diese gelehrten Herren
                                          beschreiben wirklich etwas, was wie
                                          die Faust aufs Auge wirkt, ganz
                                          wörtlich. Und sie wollen dadurch das
                                          Sehen verstehen. |  
                                      |  On ne comprend l'activité
                                          sensorielle que si on la considère en
                                          relation avec ce qui n'est plus du
                                          tout là : l'évolution de Saturne,
                                          l'évolution du soleil, l'évolution de
                                          la lune. On ne comprend l'intelligence
                                          de l'humain que si on la considère en
                                          relation avec ce qui n'est plus du
                                          tout là maintenant : évolution
                                          solaire, évolution lunaire. On ne
                                          comprend la mémoire que si on la
                                          considère en relation avec ce qui
                                          n'est plus là non plus : l'ancienne
                                          évolution lunaire. Et depuis la terre,
                                          on ne comprend que l'acquisition de
                                          l'activité sensorielle, de
                                          l'intelligence, de la mémoire par le
                                          Je, car le Je n'a été incorporé à
                                          l'humain que pendant la période
                                          terrestre. Et les organes qui ont été
                                          formés à l'humain pendant la période
                                          terrestre ne sont pas du tout là pour
                                          transmettre les facultés supérieures
                                          de l'âme, mais pour permettre à ces
                                          facultés supérieures de l'âme de se
                                          manifester dans un Je. Nous avons des
                                          yeux pour un Je, des oreilles pour un
                                          Je, un nez pour un Je, pas un nez pour
                                          sentir, ce qui serait encore le plus
                                          juste, car il a été formé pendant la
                                          période terrestre ; mais ce n'est plus
                                          tout à fait juste non plus, car cela
                                          va changer pendant la période
                                          terrestre. Mais nous n'avons pas des
                                          yeux pour voir, des oreilles pour
                                          entendre, nous avons des oreilles pour
                                          qu'un Je puisse savoir quelque chose
                                          de ce qui se passe dans l'oreille,
                                          comme ici un télégraphe morse est
                                          enclenché pour que quelqu'un, pas le
                                          télégraphe morse lui-même, puisse
                                          savoir quelque chose de ce qui se
                                          négocie entre A et C. En disant
                                          aujourd'hui encore que nous avons des
                                          yeux pour voir, des oreilles pour
                                          entendre, et en habillant tout de
                                          cette manière de s'exprimer, nous
                                          parlons de quelque chose qui n'a
                                          aucune réalité, aucune réalité. Nous
                                          parlons continuellement en termes
                                          d'illusions, nous parlons en termes de
                                          contre-vérités. Nous ne savons pas
                                          pourquoi nous avons toute notre
                                          organisation corporelle. Nous ne
                                          l'avons pas pour transmettre les
                                          activités supérieures de l'âme, mais
                                          nous l'avons pour que le Je apprenne
                                          quelque chose de ces activités
                                          supérieures de l'âme. Notre corps
                                          humain tout entier est une image du
                                          Je. Et nous sommes constitués comme
                                          nous sommes constitués, parce que nous
                                          sommes un Je. Dans notre forme
                                          extérieure, nous devons prendre
                                          conscience de l'image extérieure du
                                          moi. Car notre corps, tel que nous le
                                          portons maintenant sur nous, nous ne
                                          l'avons reçu que par la Terre. Et il
                                          est impossible de déduire des
                                          événements de la Terre ce que la terre
                                          ne nous a pas donné, et d'en chercher
                                          la cause dans les événements de la
                                          Terre. |  15 |  Man versteht die Sinnestätigkeit
                                          nur, wenn man sie im Zusammenhange
                                          betrachtet mit dem, was jetzt gar
                                          nicht mehr da ist:
                                          Saturnentwickelung,
                                          Sonnenentwickelung,
                                          Mondenentwickelung. Man versteht die
                                          Intelligenz des Menschen nur, wenn man
                                          sie im Zusammenhange betrachtet mit
                                          dem, was jetzt gar nicht mehr da ist:
                                          Sonnenentwickelung,
                                          Mondenentwickelung. Man versteht das
                                          Gedächtnis nur, wenn man es betrachtet
                                          im Zusammenhange mit dem, was jetzt
                                          auch nicht mehr da ist: die alte
                                          Mondenentwickelung. Und von der Erde
                                          aus versteht man bloß die Aneignung
                                          von Sinnestätigkeit, von Intelligenz,
                                          von Gedächtnis durch das Ich, denn das
                                          Ich ist während der Erden-zeit erst
                                          dem Menschen einverleibt worden. Und
                                          die Organe, die dem Menschen
                                          angebildet worden sind während der
                                          Erdenzeit, sind gar nicht dazu da,
                                          seine höheren Seelenfähigkeiten zu
                                          vermitteln, sondern zu vermitteln, daß
                                          diese höheren Seelenfähigkeiten in
                                          einem Ich sich offenbaren. Wir haben
                                          Augen für ein Ich, Ohren für ein Ich,
                                          eine Nase für ein Ich, nicht eine Nase
                                          zum Riechen, was noch am
                                          allerrichtigsten wäre, weil sie
                                          während der Erdenzeit gebildet worden
                                          ist; aber es ist auch nicht mehr ganz
                                          richtig, da es sich ändern wird
                                          während der Erden-zeit. Wir haben aber
                                          nicht Augen zum Sehen, Ohren zum
                                          Hören, wir haben Ohren, damit ein Ich
                                          von dem, was im Ohr vorgeht, etwas
                                          wissen Tafel 10 kann, wie hier ein
                                          Morsetelegraf eingeschaltet ist, damit
                                          irgend jemand, nicht der Morsetelegraf
                                          selber, etwas wissen kann von dem, was
                                          zwischen A und C verhandelt wird.
                                          Indem heute noch gesagt wird, wir
                                          haben Augen zum Sehen, Ohren zum
                                          Hören, und indem alles eingekleidet
                                          wird in diese Art der Ausdrucksweise,
                                          reden wir etwas, was gar keine
                                          Wirklichkeit, gar keine Realität hat.
                                          Wir reden fortwährend in Illusionen,
                                          wir reden in Unwahrheiten. Wir wissen
                                          nicht, wozu wir eigentlich unsere
                                          ganze Leibesorganisation haben. Wir
                                          haben sie nicht zur Vermittlung der
                                          höheren Seelentätigkeiten, sondern wir
                                          haben sie, damit das Ich von diesen
                                          höheren Seelentätigkeiten etwas
                                          erfährt. Unser ganzer leiblicher
                                          Mensch ist ein Abbild des Ich. Und wir
                                          sind so konstituiert, wie wir
                                          konstituiert sind, weil wir ein Ich
                                          sind. In unserer äußeren Gestalt
                                          sollen wir das äußere Bild des Ich
                                          gewahr werden. Denn unseren Leib, wie
                                          wir ihn jetzt an uns tragen, haben wir
                                          erst durch die Erde bekommen. Und es
                                          ist untunlich, daß man dasjenige, was
                                          uns nicht die Erde gegeben hat,
                                          ableitet von den Geschehnissen der
                                          Erde, daß man die Ursache dazu in den
                                          Geschehnissen der Erde sucht. |  
                                      |  De même que nous avons pu indiquer
                                          que l'ancienne évolution lunaire est
                                          déterminante pour notre activité de
                                          mémoire, parce que c'est là que se
                                          sont formées les dispositions, de même
                                          nous avons pu indiquer que l'ancienne
                                          évolution solaire est déterminante
                                          pour notre intelligence, parce que
                                          c'est là que se sont formées les
                                          premières dispositions, et ainsi de
                                          suite jusqu'à l'activité de Saturne,
                                          nous devons également faire remarquer
                                          que ces facultés supérieures de l'âme
                                          ont aujourd'hui quelque chose à voir
                                          avec les entités des hiérarchies
                                          supérieures, et ce de telle sorte que
                                          notre activité de mémoire a quelque
                                          chose à voir avec la hiérarchie des
                                          Angeloï, notre intelligence avec les
                                          Archangeloï, notre activité
                                          sensorielle avec les Archaï. |  16 |  So wie wir nun haben hinweisen
                                          können darauf, daß für unsere
                                          Gedächtnistätigkeit die alte
                                          Mondenentwickelung das Maßgebende ist,
                                          weil darinnen die Anlagen sich
                                          ausgebildet haben, wie wir haben
                                          hinweisen können darauf, daß für
                                          unsere Intelligenz die alte
                                          Sonnenentwickelung das Maßgebende
                                          ist, weil da die ersten Anlagen sich
                                          ausgebildet haben und so weiter bis
                                          zur Saturntätigkeit, so müssen wir
                                          auch hinweisen darauf, daß diese
                                          höheren Seelenfähigkeiten etwas zu tun
                                          haben heute mit den Wesenheiten der
                                          höheren Hierarchien, und Tafel 11 zwar
                                          so, daß unsere Gedächtnistätigkeit
                                          etwas zu tun hat mit der Hierarchie
                                          der Angeloi, unsere Intelligenz mit
                                          den Archangeloi, unsere
                                          Sinnestätigkeit mit den Archai. |  
                                      | 
                                          
                                            
                                              | 
 | Lune | Temps solaire | Saturne |  
                                              | Activité
                                                sensorielle | 
 | 
 | sourde Intuition
 Archai
 |  
                                              | Intelligence | 
 | dormante Inspiration
 Archangeloi
 | 
 |  
                                              | Mémoire | onirique Imagination
 Angeloi
 | 
 | 
 |  |  17 | 
                                          
                                            
                                              | 
 | Mond | Sonnenzeit | Saturn |  
                                              | Sinnestätigkeit | 
 | 
 | Dumpfe Intuition
 Archai
 |  
                                              | Intelligenz | 
 | Schlafende Inspiration
 Archangeloi
 | 
 |  
                                              | Gedächtnis | Traumhafte Imagination
 Angeloi
 | 
 | 
 |                                   
                                          Tafel 11
                                                                           
                                           |  
                                      |  Et avec cela j'arrive à un chapitre
                                          significatif de la connaissance
                                          spirituelle. Supposons que, dans la
                                          connaissance humaine de soi, vous
                                          réfléchissiez à la mémoire, à la
                                          capacité de se souvenir. Vous dites :
                                          je tourne mon organe intérieur, mon
                                          organe de l'âme, vers la capacité de
                                          mémoire. - Mais sur ce que vous
                                          regardez là, vous devez, si vous
                                          regardez en pleine conscience,
                                          regarder de telle sorte que vous vous
                                          disiez : dans toute cette activité,
                                          dans ce processus de mémorisation,
                                          l'Angelos tisse et vit à l'intérieur.
                                          — Essayez, en ce moment, de vous
                                          souvenir de quelque chose que vous
                                          avez vécu hier, de n'importe quel
                                          événement. Vous avez laissé se
                                          dérouler un processus intérieur de
                                          l'âme. Dans ce qui se passe, et par le
                                          fait qu'une pensée d'hier surgit en
                                          vous, qu'une expérience d'hier se
                                          révèle à nouveau à vous dans le
                                          souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si
                                          vous réfléchissez intelligemment -
                                          mais il faut que ce soit intelligent,
                                          c'est-à-dire avec une activité
                                          intérieure, pas une simple rumination,
                                          pas ce que la plupart des humains
                                          appellent une pensée intelligente, car
                                          ce n'est que la cuisson des souvenirs,
                                          les humains laissent bouillir les
                                          souvenirs à partir de leur corps, la
                                          pensée ne commence que lorsqu'on
                                          saisit activement les pensées à
                                          l'intérieur -, si vous développez donc
                                          une activité intérieure, il y a un
                                          archange. Et si vous écoutez autour de
                                          vous, si vous regardez autour de vous,
                                          vous devez dire : dans mes oreilles,
                                          dans mes yeux, il y a les trônes des
                                          archés, des esprits du temps. - Si
                                          vous vous demandez : où sont les
                                          esprits du temps, les archés, qui
                                          gouvernent les âges successifs de la
                                          terre ? - Ne les cherchez pas dans des
                                          régions totalement inconnues, mais
                                          dans les organes sensoriels des
                                          humains. C'est là qu'ils se trouvent.
                                          Une époque déjà décadente en ce qui
                                          concerne les facultés de l'âme a
                                          cherché les dieux là-haut, au-dessus
                                          du bleu qui n'existe pas du tout, et a
                                          aussi cherché les esprits du temps
                                          au-dessus du bleu qui n'existe pas du
                                          tout. Quand l'humain demande : où sont
                                          donc les esprits du temps ? - ils sont
                                          assis dans ses yeux, dans ses
                                          oreilles, c'est là qu'ils ont leur
                                          siège de trône. |  18 |  Und damit komme ich auf ein
                                          bedeutsames Kapitel geistiger
                                          Erkenntnis. Nehmen Sie an, Sie
                                          reflektieren in menschlicher
                                          Selbsterkenntnis auf das Gedächtnis,
                                          auf die Erinnerungsfähigkeit. Sie
                                          sagen: Ich wende mein inneres Organ,
                                          mein Seelenorgan, auf die
                                          Erinnerungsfähigkeit. — Aber auf das,
                                          auf was Sie da hinschauen, müssen Sie,
                                          wenn Sie mit vollem Bewußtsein
                                          hinschauen, so hinschauen, daß Sie
                                          sich sagen: In dieser ganzen
                                          Tätigkeit, in diesem Vorgang des
                                          Erinnerns webt und lebt der Angelos
                                          drinnen. -- Versuchen Sie jetzt in
                                          diesem Momente einmal, sich an etwas
                                          zu erinnern, was Sie gestern erlebt
                                          haben, an irgendein Ereignis. Da
                                          haben Sie einen inneren Seelenvorgang
                                          sich abspielen lassen. In dem, was
                                          sich da abspielt, und indem ein
                                          gestriger Gedanke in Ihnen auftaucht,
                                          ein gestriges Erlebnis sich Ihnen neu
                                          offenbart in der Erinnerung, darinnen
                                          ist ein Engel tätig. Und wenn Sie
                                          intelligent nachdenken — allerdings,
                                          es muß intelligent sein, das heißt mit
                                          innerer Aktivität, nicht ein bloßes
                                          Hinbrüten, nicht das, was die meisten
                                          Menschen intelligentes Denken nennen,
                                          das ist nämlich nur das Kochen der
                                          Erinnerungen, da lassen die Menschen
                                          aus ihrem Leibe heraus die
                                          Erinnerungen kochen, das Denken
                                          beginnt erst, wenn man die Gedanken
                                          aktiv innerlich auffaßt —, wenn man
                                          also eine innere Aktivität entwickelt,
                                          da ist ein Erzengel dabei. Und wenn
                                          Sie gar herumhören, herumschauen, dann
                                          müssen Sie sagen: In meinen Ohren, in
                                          meinen Augen, da sind die Thronsessel
                                          der Archai, der Zeitgeister. — Wenn
                                          Sie sich fragen: Wo sind die
                                          Zeitgeister, die Archai, welche die
                                          aufeinanderfolgenden Weltenalter der
                                          Erde regieren ? — dann sollen Sie sie
                                          nicht suchen in ganz unbekannten
                                          Gegenden, Sie sollen sie suchen in den
                                          Sinnesorganen der Menschen. Da sitzen
                                          sie drinnen. Eine schon in bezug auf
                                          die Seelenfähigkeiten dekadente Zeit
                                          suchte ja die Götter da oben über dem
                                          Blauen, das gar nicht vorhanden ist,
                                          auch wohl die Zeitgeister da über dem
                                          Blau, das gar nicht vorhanden ist.
                                          Wenn der Mensch frägt: Wo sind denn
                                          die Zeitgeister? — sie sitzen in
                                          seinen Augen, in seinen Ohren, dort
                                          haben sie ihre Thronsessel. |  
                                      |  Cela est, éclaire d'un autre point
                                          de vue, ce que je vous ai expliqué une
                                          fois, en vous faisant remarquer que
                                          c'est dans l'humain lui-même que se
                                          trouvent les lieux à partir desquels
                                          les événements de la nature sont
                                          dominés. Si vous vous faites dire des
                                          formules dans certaines sociétés
                                          secrètes et que vous les interprétez
                                          correctement, vous trouverez que ces
                                          formules transmises depuis des temps
                                          très anciens renvoient à des vérités
                                          telles que celles que je viens de
                                          développer devant vous : que l'humain
                                          est le temple des dieux qui se
                                          tiennent au-dessus de lui,
                                          c'est-à-dire des êtres des hiérarchies
                                          supérieures. Il l'est au sens le plus
                                          littéral du terme. Car si l'on pose la
                                          question : Où se trouvent les Angeloi,
                                          Archangeloi, Archai ? - je dois
                                          répondre : dans les organes de la
                                          mémoire humaine, de l'intelligence
                                          humaine et de l'activité sensorielle
                                          humaine. - Si l'on parle dans une
                                          langue réelle, il faut le dire,
                                          l'humain est vraiment rempli d'esprit,
                                          c'est-à-dire rempli par des esprits.
                                          L'Église ne voulait pas que les
                                          humains en prennent conscience, c'est
                                          pourquoi elle a interdit en 869, lors
                                          du huitième concile œcuménique, de
                                          savoir ou de croire quoi que ce soit
                                          en ce qui concerne le spirituel, elle
                                          a établi le dogme selon lequel
                                          l'humain n'est constitué que d'un
                                          corps et d'une âme. - Cet humain est
                                          un être très, très compliqué, et si
                                          l'on se plaçait, par exemple, sur une
                                          étoile lointaine et que l'on observait
                                          de là, comme d'un autre point de vue,
                                          les processus de la Terre, le règne
                                          minéral disparaîtrait immédiatement,
                                          il ne brillerait que comme un éclat de
                                          lumière vers l'extérieur. On ne
                                          verrait pas grand-chose du règne
                                          végétal ni du règne animal. Quant à
                                          l'humain, ce ne sont pas les individus
                                          qui seraient perçus de l'extérieur,
                                          mais les sièges du trône dans l'espace
                                          cosmique, occupés par les angéloi, les
                                          archangéloi, les archai. Et un tel
                                          être, qui aurait la capacité de vision
                                          nécessaire depuis une étoile
                                          lointaine, dirait : "La terre est un
                                          corps dans l'espace cosmique, qui est
                                          la demeure d'Archai, d'Archangeloi et
                                          d'Angeloi. — Dans le langage des
                                          dieux, cela signifierait que la terre
                                          est le lieu de résidence des esprits
                                          du temps, des archanges et des anges.
                                          Dans le langage quotidien des humains,
                                          cela signifie que l'humain a des
                                          organes sensoriels, des outils
                                          d'intelligence et une constitution de
                                          mémoire. Mais l'humanité est appelée à
                                          connaître réellement l'humain, à
                                          rechercher la relation réelle de cet
                                          humain avec le monde spirituel. |  19 |  Das ist von einer andern Seite
                                          beleuchtet dasjenige, was ich Ihnen
                                          einmal klarmachte, indem ich Sie
                                          darauf hinwies, daß im Menschen selbst
                                          die Ortschaften sind, von denen aus
                                          die Ereignisse der Natur beherrscht
                                          werden. Wenn Sie in gewissen
                                          Geheimgesellschaften die Formeln sich
                                          sagen lassen und diese in der
                                          richtigen Weise deuten, dann werden
                                          Sie finden, daß diese aus sehr alten
                                          Zeiten überlieferten Formeln
                                          hinweisen auf solche Wahrheiten, wie
                                          ich sie jetzt vor Ihnen entwickelt
                                          habe; daß der Mensch der Tempel ist
                                          für Götter, die über ihm stehen, das
                                          heißt für die Wesen der höheren
                                          Hierarchien. Er ist es im
                                          allerwörtlichsten Sinne. Denn wenn man
                                          frägt: Wo halten sich die Angeloi,
                                          Archangeloi, Archai auf ? — so muß ich
                                          sagen: In den Organen des menschlichen
                                          Gedächtnisses, der menschlichen
                                          Intelligenz und der menschlichen
                                          Sinnestätigkeit. — Der Mensch ist,
                                          wenn man in einer wirklichen Sprache
                                          redet, muß man das sagen, wirklich
                                          Geist-erfüllt, das heißt, mit Geistern
                                          angefüllt. Die Kirche wollte das nicht
                                          zum Bewußtsein der Menschen kommen
                                          lassen, daher hat sie 869 auf dem
                                          achten ökumenischen Konzil verboten,
                                          etwas zu wissen oder etwas zu glauben
                                          in bezug auf das Geistige, sie hat das
                                          Dogma aufgestellt, der Mensch bestehe
                                          nur aus Leib und Seele. — Dieser
                                          Mensch ist ein sehr, sehr
                                          kompliziertes Wesen, und wenn man,
                                          sagen wir, zum Beispiel auf einen
                                          fernen Stern sich stellen würde und
                                          von dort aus als von einem andern
                                          Gesichtspunkte aus die Vorgänge der
                                          Erde beobachten würde, würde das
                                          Mineralreich sofort verschwinden, das
                                          würde nur als Lichtglanz nach außen
                                          scheinen. Vom Pflanzenreich würde auch
                                          wenig wahrgenommen werden, vom
                                          Tierreich auch nicht sehr viel. Vom
                                          Menschen würden nicht die einzelnen
                                          Menschen von außen wahrgenommen
                                          werden, sondern da würden die
                                          Thronsessel im Weltenraume da sein und
                                          eingenommen von Angeloi, Archangeloi,
                                          Archai. Und solch ein Wesen, das dazu
                                          die nötige Anschauungsfähigkeit hat
                                          von einem fernen Stern, würde sagen:
                                          Die Erde ist ein Körper im Weltenraum,
                                          welcher der Wohnplatz ist von Archai,
                                          Archangeloi und Angeloi. -- In der
                                          Sprache der Götter wäre das
                                          gesprochen, daß die Erde der Wohnplatz
                                          ist der Zeitgeister, Erzengel und
                                          Engel. In der alltäglichen Sprache der
                                          Menschen heißt das: Der Mensch hat
                                          Sinnesorgane, Intelligenzwerkzeuge und
                                          Gedächtniskonstitution. Aber die
                                          Menschheit ist dazu berufen, den
                                          Menschen wirklich kennenzulernen, die
                                          reale Beziehung dieses Menschen zu der
                                          geistigen Welt aufzusuchen. |  
                                      |  Le mouvement de balancier de la
                                          civilisation était jusqu'à présent
                                          différent. On a étudié les substances
                                          chimiques qui composent les aliments
                                          afin de savoir ce que l'humain absorbe
                                          comme nourriture. Corps et matière des
                                          aliments et ainsi de suite, on a
                                          recherché ces relations. On a dit : ce
                                          qui se trouve à l'extérieur dans les
                                          différentes plantes ou dans les
                                          différents animaux migre vers l'humain
                                          ; tantôt à l'extérieur dans le chou,
                                          tantôt dans le bœuf, tantôt à
                                          l'intérieur dans l'humain et le
                                          constitue. - On voit donc un bœuf
                                          dehors, on le regarde. |  20 |  Der Pendelausschlag der Zivilisation
                                          war bisher anders. Man hat untersucht,
                                          aus welchen chemischen Stoffen die
                                          Nahrungsmittel bestehen, um dadurch zu
                                          wissen, was der Mensch an
                                          Nahrungsmitteln aufnimmt. Leiblichkeit
                                          gleich Materie der Nahrungsmittel und
                                          so weiter, diese Beziehungen hat man
                                          aufgesucht. Man hat gesagt: Was da
                                          draußen in den verschiedenen Pflanzen
                                          oder in den verschiedenen Tieren ist,
                                          das wandert in den Menschen ein; bald
                                          ist es draußen im Kohl, bald im Ochsen
                                          tätig, bald ist es drinnen im Menschen
                                          tätig und konstituiert ihn. — Man
                                          sieht also einen Ochsen draußen, man
                                          schaut ihn an. |  
                                      |  On voit ensuite un humain et on sait
                                          qu'il a mangé le bifteck qui a été
                                          fait à partir de ce bœuf, et on suit
                                          la part des activités intérieures de
                                          l'humain que prend le bifteck qu'il a
                                          mangé, qui était encore actif dans le
                                          bœuf à l'extérieur il y a quelques
                                          jours ; on a alors la relation du
                                          corporel avec le monde extérieur
                                          naturel. C'est là que l'on observe
                                          comment le bifteck qui se trouvait là,
                                          dans l'aloyau du bœuf, est ensuite
                                          actif intérieurement dans l'humain. |  21 |  Man sieht nachher einen Menschen und
                                          weiß, der hat das Beefsteak, das aus
                                          diesem Ochsen gemacht worden ist,
                                          gegessen, und man verfolgt, welchen
                                          Anteil an den inneren Tätigkeiten des
                                          Menschen das Beefsteak hat, das er
                                          gegessen hat, das vor einer Anzahl von
                                          Tagen noch im Ochsen draußen tätig
                                          war; da hat man die Beziehung des
                                          Leiblichen zu der natürlichen
                                          Außenwelt. Da verfolgt man, wie das
                                          Beefsteak, das da saß in den Lenden
                                          des Ochsen, nachher im Menschen
                                          innerlich tätig ist. |  
                                      |  On a suffisamment suivi cela, on en
                                          a tiré une vision du monde qui a
                                          provoqué le mouvement de balancier de
                                          la vision humaine du monde d'un côté.
                                          Maintenant, le pendule doit se
                                          déplacer de l'autre côté. Maintenant,
                                          il faut savoir que l'âme de l'humain
                                          est également en relation avec le
                                          monde spirituel, avec les substances
                                          spirituelles. Et ce que sont les
                                          substances spirituelles, les
                                          archanges, les archaïques, les anges,
                                          elles sont à l'intérieur de l'humain,
                                          comme le bœuf est à l'intérieur de
                                          l'humain, quand l'humain mange son
                                          bifteck, dans son corps. La science
                                          actuelle admet l'un, elle se moque
                                          encore de l'autre. Mais pour la suite
                                          de l'évolution de l'humanité, il est
                                          nécessaire que l'humain sache quelle
                                          est sa relation avec l'ange, tout
                                          comme il sait aujourd'hui quelle est
                                          sa relation avec le bœuf ou le chou -
                                          je veux parler du physique. |  22 |  Das hat man nun genug verfolgt,
                                          daraus hat man eine Weltanschauung
                                          gebraut, welche den Pendelschlag der
                                          menschlichen Weltanschauung nach der
                                          einen Seite hin bewirkt hat. Jetzt muß
                                          der Pendel nach der andern Seite
                                          ausschlagen. Jetzt muß man wissen, das
                                          Seelische des Menschen steht ebenso in
                                          Beziehung zu der geistigen Welt, zu
                                          geistigen Substanzen. Und was geistige
                                          Substanzen sind, Erzengel, Archai,
                                          Engel, sie sind drinnen im Menschen,
                                          wie der Ochse im Menschen ist, wenn
                                          der Mensch sein Beefsteak ißt, in
                                          seinem Leibe. Das eine gibt die
                                          heutige Wissenschaft zu, das andere
                                          verlacht sie noch. Aber für die
                                          weitere Entwickelung der Menschheit
                                          ist es notwendig, daß der Mensch
                                          ebenso weiß, welche Beziehung er zum
                                          Engel hat, wie er heute weiß, welche
                                          Beziehung er zum Ochsen oder zum Kohl
                                          hat — ich meine den physischen |  
                                      |  Nous sommes à ce tournant du temps
                                          où, pour l'évolution de l'humanité, il
                                          est effectivement nécessaire de se
                                          tourner vers ce qui vient de l'esprit
                                          dans l'âme, après avoir assez
                                          longtemps attiré unilatéralement
                                          l'attention sur ce qui vient du monde
                                          physique dans le corps de l'humain.
                                          Pour l'humain qui commence à se
                                          développer aujourd'hui, il ne suffit
                                          pas qu'on lui transmette de manière
                                          dogmatique et abstraite certaines
                                          vérités religieuses à partir des
                                          confessions de foi. L'humain
                                          d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à
                                          la relation entre son corps terrestre
                                          et le spirituel. Ce corps terrestre
                                          n'a tout d'abord qu'une relation avec
                                          le Je. Nous apprendrons demain à
                                          connaître d'autres relations. Mais ce
                                          qui apparaît dans son corps terrestre,
                                          la constitution pour la faculté de
                                          mémoire, a une relation avec la
                                          hiérarchie des Angeloi. Ce qui est
                                          intégré dans ce corps terrestre comme
                                          la constitution pour l'intelligence a
                                          des relations avec le monde des
                                          Archangéloi. Ce qui se manifeste dans
                                          nos sens supérieurs, notamment ce qui
                                          résulte de notre art supérieur, est en
                                          relation avec le monde des archés, des
                                          esprits du temps. Nous devons devenir
                                          capables, en tant qu'êtres humains, de
                                          ne pas nous contenter de bavarder en
                                          général sur l'existence d'un monde
                                          spirituel, mais nous devons devenir
                                          capables de ressentir les relations
                                          concrètes de l'humain avec ce monde
                                          spirituel. Nous devons devenir
                                          capables de ressentir comment ce qui
                                          résonne en nous comme une ouïe est une
                                          série de faits qui imprègnent notre
                                          monde et dans lesquels les archaïques
                                          sont actifs. Nous devons devenir
                                          capables de le comprendre : Pendant
                                          que nous pensons, nous séjournons dans
                                          un monde qui est parcouru et tissé par
                                          des archangéloi, pendant que nous nous
                                          souvenons, nous séjournons dans un
                                          monde qui est parcouru et tissé par
                                          des angéloi, et lorsque nous devenons
                                          conscients de notre moi, ce pour quoi
                                          nous utilisons toujours le plus
                                          complètement notre corps, il est une
                                          révélation de notre Je. - Ce n'est
                                          qu'alors que nous sommes dans le monde
                                          dans lequel l'humain tisse et est/fait
                                          essence. Dans les mystères grecs, on
                                          se disait encore : "Si l'on s'approche
                                          du gardien du seuil, on apprend à
                                          connaître ce qui est en l'humain d'une
                                          façon supérieure. — De ce côté-ci du
                                          seuil, on ne connaît que les pensées
                                          qui nous rappellent des expériences
                                          passées. Au-delà du seuil, les êtres
                                          du monde angélique nous entourent. De
                                          ce côté-ci du seuil, on apprend à
                                          reconnaître l'être intelligent ; de
                                          l'autre côté du seuil, on perçoit
                                          comment les Archangéloi nous
                                          entourent. De l'autre côté du seuil,
                                          on perçoit le monde extérieur des sens
                                          ; de l'autre côté du seuil, on sait
                                          comment, à travers nos yeux et nos
                                          oreilles, sortent et entrent les
                                          esprits du temps. |  23 |  An dieser Zeitenwende sind wir, daß
                                          tatsächlich für die
                                          Menschheitsentwickelung die
                                          Notwendigkeit vorliegt, sich
                                          hinzuwenden zu dem, was aus dem Geiste
                                          in die Seele hereinspielt, nachdem wir
                                          lange genug einseitig die
                                          Aufmerksamkeit hingelenkt haben auf
                                          dasjenige, was von der physischen Welt
                                          in die Leibesseite des Menschen
                                          hereinspielt. Für den Menschen, der
                                          heute sich zu entwickeln beginnt,
                                          genügt es nicht, daß man ihm aus den
                                          Bekenntnissen heraus dogmatisch
                                          abstrakt gewisse religiöse Wahrheiten
                                          vermittelt. Der heutige Mensch hat
                                          sich damit beschäftigt, nachzudenken,
                                          welche Beziehung sein Erdenleib zum
                                          Geistigen hat. Dieser Erdenleib hat
                                          zunächst nur Beziehung zum Ich. Wir
                                          werden morgen noch andere Beziehungen
                                          kennenlernen. Aber dasjenige, was an
                                          seinem Erdenleibe erscheint, die
                                          Konstitution für die
                                          Erinnerungsfähigkeit, das hat
                                          Beziehung zu der Hierarchie der
                                          Angeloi. Dasjenige, was in diesem
                                          Erdenleibe eingebettet ist als die
                                          Konstitution für die Intelligenz, das
                                          hat Beziehungen zu der Welt der
                                          Archangeloi. Dasjenige, was sich in
                                          unseren höheren Sinnen uns kundgibt,
                                          namentlich dasjenige, was sich in
                                          unserer höheren Kunst ergibt, das hat
                                          Beziehung zu der Welt der Archai, der
                                          Zeitgeister. Wir müssen fähig werden
                                          als Menschen, nicht bloß im
                                          allgemeinen zu schwätzen darüber, daß
                                          es eine geistige Welt gibt, sondern
                                          wir müssen fähig werden, die konkreten
                                          Beziehungen des Menschen zu dieser
                                          geistigen Welt zu empfinden. Wir
                                          müssen fähig werden, zu empfinden, wie
                                          dasjenige, was in uns widerhallt als
                                          Gehör, eine unsere Welt durchsetzende
                                          Tatsachenreihe ist, in der Archai
                                          drinnen tätig sind. Wir müssen fähig
                                          werden, das zu begreifen: Während wir
                                          denken, weilen wir in einer Welt, die
                                          durchwest und durchwebt wird von
                                          Archangeloi, während wir uns erinnern,
                                          weilen wir in einer Welt, die
                                          durchwebt und durchwest wird von
                                          Angeloi, und wenn wir unseres Ich uns
                                          bewußt werden, wozu wir am völligsten
                                          immer unseren Leib gebrauchen, so ist
                                          er eine Offenbarung unseres Ich. —
                                          Dann erst sind wir in der Welt, in der
                                          der Mensch webt und west. Noch in den
                                          griechischen Mysterien sagte man sich:
                                          Wenn man an den Hüter der Schwelle
                                          herankommt, dann lernt man, was im
                                          Menschen ist, auf eine höhere Art
                                          erkennen. -- Diesseits der Schwelle
                                          lernt man nur Gedanken, die einen an
                                          vergangene Erlebnisse erinnern,
                                          kennen. Jenseits der Schwelle
                                          umhuschen einen die Wesen der
                                          Angeloiwelt. Diesseits der Schwelle
                                          lernt man erkennen das intelligente
                                          Wesen; jenseits der Schwelle nimmt man
                                          wahr, wie einen umhuschen die
                                          Archangeloi. Diesseits der Schwelle
                                          nimmt man die äußere Sinneswelt wahr;
                                          jenseits der Schwelle weiß man, wie
                                          durch unsere Augen, durch unsere Ohren
                                          aus- und einziehen die Zeitgeister. |  
                                      |  Il faut veiller à éveiller en
                                          l'humain cette conscience qu'il est en
                                          relation avec le monde spirituel
                                          simplement par sa constitution. Mais
                                          cela doit être éveillé concrètement
                                          pour les différents organes. L'humain
                                          doit apprendre à se sentir dans un
                                          monde spirituel, alors que la vision
                                          du monde qui est arrivée aujourd'hui à
                                          son apogée lui fait seulement sentir
                                          qu'il vit dans un monde physique. Ce
                                          sentiment de vivre dans un monde
                                          physique aurait dû dominer
                                          complètement l'humain si l'événement
                                          du Golgotha n'était pas survenu. C'est
                                          grâce au mystère du Golgotha que
                                          l'humain peut à nouveau évoluer vers
                                          une conscience de sa relation
                                          spirituelle. Mais ce que l'on doit au
                                          mystère du Golgotha, il faut le
                                          chercher librement, de l'intérieur. Le
                                          christianisme présuppose la liberté. |  24 |  Es muß dafür gesorgt werden, daß
                                          dieses Bewußtsein im Menschen erweckt
                                          werde, er stehe einfach durch seine
                                          Konstitution in Beziehung zur
                                          geistigen Welt. Das aber muß für die
                                          einzelnen Organe konkret erweckt
                                          werden. Der Mensch muß sich fühlen
                                          lernen in einer geistigen Welt,
                                          während ihn diejenige Weltanschauung,
                                          die heute zu ihrem Höhepunkt gekommen
                                          ist, nur fühlen läßt, daß er in einer
                                          physischen Welt lebt. Dieses Gefühl,
                                          daß man in einer physischen Welt lebt,
                                          das würde den Menschen ganz
                                          beherrschen müssen, wenn nicht das
                                          Ereignis von Golgatha eingetreten
                                          wäre. Daß der Mensch wiederum zurück
                                          sich entwickeln kann zu einem
                                          Bewußtsein von seiner geistigen
                                          Beziehung, das verdankt man dem
                                          Mysterium von Golgatha. Aber man muß
                                          das, was man dem Mysterium von
                                          Golgatha verdankt, aus freiem innerem
                                          Antrieb heraus suchen. Das
                                          Christentum setzt Freiheit voraus. |  
                                      |  Ce que l'on peut y connaître comme
                                          la relation de l'humain au monde
                                          spirituel peut effectivement acquérir
                                          une efficacité pratique en l'humain.
                                          Et ce sur quoi nous voulons fonder
                                          l'efficacité de l'école Waldorf de
                                          Stuttgart en tant que pédagogie est né
                                          de cette conscience que l'humain est
                                          encore autre chose qu'une synthèse des
                                          processus naturels extérieurs. Il faut
                                          éduquer et enseigner de telle sorte
                                          que l'on soit conscient que l'on n'a
                                          pas seulement en soi le bébé qui
                                          grandit physiquement et qui, une fois
                                          sevré, absorbe peu à peu le chou et le
                                          bœuf, mais que c'est l'être de l'âme,
                                          auquel participent peu à peu les êtres
                                          de la spiritualité supérieure. Et en
                                          ce que l'on enseigne éduquant, nous
                                          introduisons l'activité des êtres des
                                          hiérarchies supérieures dans l'enfant
                                          en développement. L'humain ne doit pas
                                          seulement apprendre à s'agenouiller à
                                          l'autel et à prier pour son égoïsme,
                                          l'humain doit apprendre à faire un
                                          service divin de tout ce qu'il fait
                                          dans le monde. Aujourd'hui, il faut
                                          faire comprendre à l'humain que tout
                                          ce qu'il fait dans le monde doit être
                                          un service divin, une tâche urgente.
                                          Mais ceux qui ne veulent pas que les
                                          humains participent à ces tâches
                                          supérieures de l'humanité s'y
                                          opposent. |  25 |  Was man da wissen kann als die
                                          Beziehung des Menschen zur geistigen
                                          Welt, das kann tatsächlich praktische
                                          Wirksamkeit im Menschen gewinnen. Und
                                          dasjenige, was wir als Pädagogik
                                          zugrunde legen wollen der Wirksamkeit
                                          in der Stuttgarter Waldorfschule, das
                                          ist heraus-geboren aus diesem
                                          Bewußtsein, daß der Mensch noch etwas
                                          anderes ist als eine Synthese der
                                          äußeren Naturvorgänge. Da soll so
                                          erzogen und unterrichtet werden, daß
                                          man sich bewußt ist, man hat in sich
                                          nicht nur das Baby, das physisch
                                          heranwächst, und das, wenn es entwöhnt
                                          ist, allmählich nach und nach
                                          aufnimmt den Kohl und den Ochsen,
                                          sondern das ist das Seelenwesen, an
                                          dem nach und nach Anteil haben die
                                          Wesen der höheren Geistigkeit. Und
                                          indem wir erziehend unterrichten,
                                          leiten wir herein die Tätigkeit der
                                          Wesen der höheren Hierarchien in das
                                          sich entwickelnde Kind. Der Mensch
                                          soll nicht bloß lernen, sich
                                          hinzuknien an den Altar und zu beten
                                          für seinen Egoismus, der Mensch soll
                                          lernen, einen Gottesdienst zu machen
                                          aus alledem, was er in der Welt
                                          verrichtet. Heute ist dem Menschen das
                                          zu vermitteln, daß alles dasjenige,
                                          was der Mensch in der Welt verrichtet,
                                          ein Gottesdienst sein muß, eine
                                          dringende Aufgabe. Aber dem
                                          widersetzen sich diejenigen, die die
                                          Menschen nicht teilhaftig sein lassen
                                          wollen an diesen höheren Aufgaben der
                                          Menschheit. |  
                                      |  Tandis que j'essayais hier à
                                          Saint-Gall de développer l'activité et
                                          la fécondité de ce qui peut émaner de
                                          la connaissance spirituelle dans le
                                          domaine de l'éducation, on m'a dit que
                                          nous en étions déjà arrivés à un point
                                          tel que les feuilles cléricales de
                                          Saint-Gall n'ont non seulement publié
                                          aucun texte, mais aussi aucune annonce
                                          pour cette conférence, et qu'elles ont
                                          donc également refusé de publier
                                          l'insertion pour cette conférence.
                                          Cette opposition est de plus en plus
                                          bien organisée. De ce côté, on
                                          comprend l'organisation. Je veux
                                          seulement attirer votre attention sur
                                          la résistance qui s'affirme de plus en
                                          plus contre l'intégration de la vérité
                                          dans le monde. Je veux vous informer
                                          de ces choses au fur et à mesure. Je
                                          ne veux pas non plus vous laisser
                                          ignorer ce petit fait, afin que vous
                                          sentiez que, petit à petit, ce ne sera
                                          pas une tâche pour les âmes endormies
                                          de défendre la vérité du Christ, mais
                                          que cela deviendra de plus en plus une
                                          tâche pour les âmes éveillées. On a
                                          aussi besoin d'organisations pour
                                          pouvoir faire face à l'organisation de
                                          l'autre côté. Nous en reparlerons
                                          demain. |  26 |  Während ich gestern in St. Gallen
                                          versuchte, mit Beziehung auf das
                                          Gebiet des Erziehungswesens die
                                          Tätigkeit, die Fruchtbarkeit
                                          desjenigen zu entwickeln, was aus der
                                          geistigen Erkenntnis fließen kann,
                                          wurde mir erzählt, daß wir nun schon
                                          so weit sind, daß die klerikalen
                                          Blätter in St. Gallen nicht nur keine
                                          Textnotiz, sondern auch kein Inserat
                                          mehr aufgenommen haben für diesen
                                          Vortrag, also auch verweigert haben
                                          die Inserataufnahme für diesen
                                          Vortrag. Diese Gegnerschaft wird immer
                                          mehr und mehr gut organisiert.
                                          Organisation versteht man auf jener
                                          Seite. Ich will Sie damit nur
                                          aufmerksam machen darauf, welcher
                                          Widerstand gegen das Einleben der
                                          Wahrheit in die Welt immer mehr und
                                          mehr sich geltend machen wird. Ich
                                          will Sie nach und nach unterrichten
                                          von diesen Dingen. Ich möchte Sie auch
                                          nicht unbekannt sein lassen mit diesem
                                          kleinen Faktum, damit Sie fühlen, daß
                                          es nach und nach keine Aufgabe für
                                          schlafende Seelen sein wird, für die
                                          Christus-Wahrheit einzutreten, sondern
                                          daß es immer mehr werden wird eine
                                          Aufgabe für wachende Seelen. Man
                                          braucht auch Organisationen, um der
                                          Organisation auf der andern Seite
                                          begegnen zu können. Davon wollen wir
                                          morgen weiter reden. |     
 Français
                                  seulement TREIZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
                                  13 février 1920
 Les relations
                                    concrètes des facultés supérieures de l'âme
                                    de l'humain (mémoire, intelligence, activité
                                    des sens) au monde spirituel 01J'ai déjà souvent attiré l'attention sur le
                                  fait qu'une sagesse originelle existant
                                  autrefois dans l'humanité peut être
                                  caractérisée par le fait que les humains
                                  étaient conscients, grâce à cette sagesse
                                  originelle, d'être des citoyens de l'univers
                                  et pas seulement de la Terre. Jetez un coup
                                  d'œil psychique sur ce qui existe aujourd'hui
                                  dans la conscience de l'humanité pensante et
                                  sur ce qui existe dans la conscience de ceux
                                  qui, à partir de certains fondements
                                  scientifiques, réfléchissent à la position de
                                  l'humain par rapport au monde. En fait, les
                                  deux sont identiques. Car c'est précisément de
                                  la même manière que les humains des temps
                                  primitifs terrestres ont pensé et ressenti
                                  dans leur grande masse ce qui était enseigné
                                  dans les mystères, dans les mystères qui
                                  étaient les centres de la culture et de la
                                  civilisation environnantes, de la même manière
                                  que les humains d'aujourd'hui absorbent dans
                                  de larges cercles ce qui est enseigné et
                                  recherché dans les mystères profanes de
                                  l'époque actuelle, dans les universités, dans
                                  les hautes écoles. De même que les mystères se
                                  comportaient dans les temps primitifs par
                                  rapport à ce que croyaient les larges cercles
                                  de la population, ainsi se comportent les
                                  hautes écoles par rapport au grand public
                                  actuel. Ce que les anciens enseignants ont
                                  pensé dans les mystères sur le rapport de
                                  l'humain avec le soleil, sur le rapport de
                                  l'humain avec le zodiaque, la grande masse le
                                  croyait naturellement. Ce que les professeurs
                                  des universités et des hautes écoles disent ou
                                  ne disent pas aujourd'hui sur le rapport de
                                  l'humain au Soleil, sur le rapport de l'humain
                                  à la Lune, la grande masse des humains le
                                  croit. Que toute la sagesse sur l'humain soit
                                  épuisée par le fait que l'on fasse référence
                                  au fait que l'humain s'est développé
                                  physiquement peu à peu à partir des ancêtres
                                  animaux, c'est une vérité unilatérale, très,
                                  très unilatérale ; elle n'épuise pas les faits
                                  réels. Mais les humains des temps modernes se
                                  comportent avec leurs initiés, avec les
                                  professeurs d'université, comme les humains
                                  anciens se comportaient avec leurs initiés
                                  dans les mystères. Psychologiquement, il n'y a
                                  pas de différence particulière entre ces deux
                                  relations. Seulement que les humains
                                  préhistoriques savaient : tout ce qui est dans
                                  l'humain n'est pas seulement lié à ce qui se
                                  développe sur la Terre, mais aussi à ce que
                                  l'œil voit jusque dans l'espace stellaire. Ce
                                  qui se passe dans l'humain, même physiquement,
                                  ce sont des processus qui sont liés aux
                                  événements du Soleil, aux événements des
                                  autres planètes appartenant au système
                                  solaire.
 02
 Si vous lisez ma "Science secrète dans ses
                                  grandes lignes", vous verrez que cette science
                                  de l'esprit d'orientation anthroposophique,
                                  que cette "science secrète" veut servir, doit
                                  rétablir cette conscience chez les humains que
                                  l'humain n'aurait pas seulement une relation
                                  avec la terre, mais aussi avec les mondes
                                  extraterrestres. Il est indiqué que notre
                                  Terre elle-même n'est qu'une incarnation
                                  temporelle de ce qui existait auparavant dans
                                  son essence sous forme de Lune, de Soleil, de
                                  Saturne, et il est indiqué que l'humain
                                  continue à évoluer et que ces nouvelles formes
                                  d'évolution de l'être humain seront liées aux
                                  futures formes d'évolution de la planète
                                  Terre, avec Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui
                                  appartient à l'être humain est donc mis en
                                  relief par rapport à ce qui est simplement
                                  terrestre. Le regard de l'humain est à nouveau
                                  dirigé de la terre vers le cosmos. C'est l'un
                                  des faits dont l'humanité doit à nouveau
                                  prendre conscience si elle ne veut pas se
                                  dégrader sur la Terre : l'humain appartient au
                                  cosmos, l'humain est lié par son essence aux
                                  sphères extraterrestres.
 03
 Pourquoi cela doit-il être su  ? Cela
                                  devra être su, parce que de la connaissance de
                                  soi est nécessaire, non cette connaissance de
                                  soi qui consiste à couver son cher Je, mais la
                                  connaissance de l'humain en tant qu'être
                                  universel. Cette connaissance de soi doit se
                                  répandre, elle doit devenir générale et
                                  toujours plus générale/universelle. Car sans
                                  que l'humain se saisisse lui-même, il n'y aura
                                  pas de soutien pour lui, surtout pas de
                                  soutien psychique/d'âme dans l'avenir de
                                  l'évolution de l'humanité. Mais il ne peut pas
                                  s'agir purement d'incuber un peu l'être humain
                                  chaotique subordonné, mais il doit s'agir
                                  d'embrasser concrètement cet être humain
                                  intérieur dans sa structure, comme on ne
                                  caractérise pas la nature extérieure purement
                                  en disant : "Nature, nature, nature ! -, mais
                                  en ce qu'on indique : là sont des plantes, là
                                  sont des animaux - et distingue à nouveau les
                                  différentes plantes les différents genres et
                                  variétés. Ainsi, au sein de l'être spirituel
                                  de l'humain, il faut avant tout distinguer les
                                  différentes métamorphoses de cette vie de
                                  l'âme. Nous allons maintenant caractériser ces
                                  différentes métamorphoses de cette vie de
                                  l'âme, j'aimerais même dire, l'un de ses
                                  aspects. Nous avons tout d'abord la
                                  métamorphose de notre vie de l'âme qui est la
                                  plus liée à notre corporéité, qui est le plus
                                  dépendante de notre corporéité. C'est cette
                                  faculté de l'âme que nous désignons par le
                                  terme de mémoire ou de capacité de se
                                  souvenir. Grâce à la mémoire, nous sommes en
                                  mesure de renouveler les expériences de notre
                                  vie individuelle. Grâce à la mémoire, nous
                                  sommes capables de tirer un fil depuis un
                                  moment précis, qui se situe deux, trois,
                                  quatre ans ou plus après la naissance,
                                  jusqu'aux manifestations du moment présent, et
                                  l'humain serait intérieurement malade si ce
                                  fil se brisait. Je l'ai déjà expliqué à
                                  plusieurs reprises. Si nous devions regarder
                                  en arrière sur une partie de notre parcours de
                                  vie de telle sorte que le souvenir de certains
                                  événements nous échappe, le lien entre nos
                                  expériences ne serait plus là. Et cela
                                  signifierait que nous serions malades dans
                                  notre perception de nous-mêmes. Mais d'un
                                  autre côté, l'humain pourra au moins savoir à
                                  quel point la mémoire est liée à sa
                                  constitution corporelle. Il suffit de se
                                  rappeler le fait que j'ai déjà mentionné à
                                  plusieurs reprises et qui est en fait très
                                  connu : lorsque nous souffrons d'insomnie ou
                                  que des événements extérieurs nous empêchent
                                  de dormir correctement, notre mémoire en
                                  souffre. Cela, et bien d'autres choses qui
                                  peuvent se produire en cas de maladie prouvent
                                  à quel point la mémoire dépend de la
                                  constitution du corps.
 04
 Ce que nous appelons notre intelligence est
                                  alors moins dépendant de cette constitution
                                  corporelle, donc plus indépendante par rapport
                                  à elle. Mais cette intelligence est encore
                                  très fortement dépendante de la constitution
                                  corporelle. La mémoire ne se rapporte en fait
                                  qu'à l'individu. Nous avons l'intelligence en
                                  commun avec les autres humains, du moins à un
                                  degré élevé. Certes, l'un est plus
                                  intelligent, l'autre moins ; selon sa propre
                                  opinion, chacun est généralement le plus
                                  intelligent ; mais en général, on peut dire
                                  qu'il y a justement le fait que l'un est plus
                                  intelligent, l'autre moins. Mais il se répand
                                  une certaine uniformité dans l'intelligence
                                  humaine. Alors que chacun a son propre contenu
                                  de mémoire, dans lequel personne d'autre ne
                                  peut voir, alors que ce contenu de mémoire est
                                  donc très individuel, le contenu de
                                  l'intelligence est quelque chose de plus
                                  commun à l'humanité. Il est déjà moins lié à
                                  la constitution corporelle de l'humain. La
                                  constitution corporelle de l'humain ne se
                                  comporte en fait que comme un miroir par
                                  rapport à ce qui se déroule comme processus
                                  d'intelligence. Celui qui prétend que les
                                  processus dans le système nerveux humain, dans
                                  le cerveau, provoquent les pensées, ne dit en
                                  réalité rien de plus intelligent que celui
                                  qui, se tenant devant un miroir, remarquerait
                                  dans le miroir Mlle Scholl,
                                  Mlle Laval, M. Grosheintz et dirait
                                  : Le miroir a produit Mademoiselle Scholl,
                                  Mademoiselle Laval, Monsieur Grosheintz. - De
                                  même que le miroir se comporte par rapport aux
                                  images des trois personnes citées, et que les
                                  trois personnes citées sont aussi en dehors du
                                  miroir et n'ont en fait rien d'autre à faire
                                  que de se laisser refléter par le miroir, de
                                  même l'intelligence n'a de rapport avec le
                                  cerveau que dans la mesure où elle est
                                  reflétée par le cerveau pour notre conscience
                                  ; mais les processus de l'être intelligent
                                  lui-même sont en dehors du cerveau. Nous ne
                                  saurions rien des processus des sens si nous
                                  n'avions pas de cerveau. Les processus de
                                  l'intelligence ne se refléteraient pas dans
                                  notre cerveau. Mais ces processus intelligents
                                  eux-mêmes sont une essence en dehors du
                                  cerveau, qui est seulement reflétée par le
                                  cerveau.
 05
 Et puis nous arrivons à la troisième faculté
                                  de l'humain, qui est, du moins en grande
                                  partie, la plus indépendante de notre
                                  constitution corporelle. Mais c'est de
                                  celle-ci que les humains croient le moins, car
                                  ils la considèrent comme la plus dépendante de
                                  notre constitution corporelle. C'est
                                  l'activité sensorielle. Prenons l'œil. L'œil
                                  lui-même en tant que tel n'a rien à voir avec
                                  les processus qui sont les processus visuels.
                                  Les processus visuels sont bien moins liés à
                                  l'outil de l'œil que les processus
                                  intelligents à l'outil du cerveau. Ce que
                                  l'œil a à faire avec la vision, c'est en effet
                                  tout autre chose. Les processus qui se
                                  produisent dans notre conscience en tant que
                                  contenu de la vision, ces processus n'ont rien
                                  à voir avec l'œil. Ce qui se passe dans l'œil
                                  a simplement pour effet que nous sommes
                                  présents avec notre conscience, avec notre
                                  moi, dans les processus de la vision. Veuillez
                                  noter cette différence fondamentale, mais
                                  difficile à saisir.
 06
 Prenez par exemple une personne qui a perdu
                                  ses deux yeux à cause d'une maladie
                                  quelconque. Il n'a pas perdu la vision en tant
                                  que telle, mais il a perdu la perception de ce
                                  qu'est la vision par son moi. Son moi n'en
                                  sait rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est le
                                  processus visuel. Le moi est simplement
                                  déconnecté du processus de vision. Ce qui se
                                  passe peut être comparé à ce qui suit.
 07
 Supposez que vous ayez trois stations
                                  télégraphiques, A, B, C ; dans chaque station
                                  télégraphique, vous avez placé un
                                  télégraphiste. Si l'humain de A télégraphie
                                  vers C, il peut lire en C ce qui est
                                  télégraphié de A vers C. Il n'est pas du tout
                                  question que l'appareil morse en A produise le
                                  contenu du télégramme. Il n'est que
                                  l'intermédiaire. Le télégraphe morse en C ne
                                  peut pas non plus lire, mais il transmet. Mais
                                  si l'appareil B est branché sur la voie A-C,
                                  l'humain qui utilise B peut s'asseoir et
                                  écouter ou lire avec lui ; il lui suffit de
                                  laisser tourner la bande pour pouvoir lire
                                  avec lui. B est alors branché sur le courant
                                  qui transmet le contenu du télégraphe. Mais le
                                  contenu qui va de A à C n'a absolument rien à
                                  voir avec les processus qui se déroulent dans
                                  le télégraphe en morse chez B. Ils ne sont
                                  perçus que parce que l'appareil est allumé.
 08
 Bien sûr, si l'appareil n'est pas allumé, on
                                  ne peut pas percevoir les processus. Il en va
                                  de même pour l'œil humain. Ce qui se passe
                                  dans l'œil n'a rien à voir avec la vision en
                                  termes de vérité interne. L'œil est seulement
                                  impliqué dans les processus. Et parce que
                                  l'œil est impliqué dans les processus, le moi
                                  peut observer les processus de la vision. Mais
                                  l'œil n'est pas du tout ce qui transmet ou
                                  provoque le contenu des processus visuels ou
                                  qui en fait quelque chose. Il n'est que
                                  l'appareil de réception du moi. On pourrait
                                  dire paradoxalement, si on ne s'exposait pas
                                  au risque que l'humanité, aujourd'hui dotée
                                  d'un cerveau un peu épais, trouve un paradoxe
                                  : notre organe sensoriel de l'œil n'a rien à
                                  voir avec la vision, mais tout à voir avec le
                                  fait que notre Je sache quelque chose de la
                                  vision. - Les organes sensoriels tels que nous
                                  les avons aujourd'hui, c'est-à-dire les
                                  organes sensoriels supérieurs, ne sont pas là
                                  pour voir, mais ils sont là pour que le moi
                                  puisse savoir de la vision. J'ai même envie
                                  d'écrire cette phrase sur le tableau : Les
                                  organes sensoriels supérieurs ne sont pas là
                                  pour transmettre les processus sensoriels,
                                  mais pour qu'un Je sache des processus
                                  sensoriels.
 09
 Nous avons là ce que l'on appelle les trois
                                  activités supérieures de l'âme : la mémoire,
                                  l'intelligence, la perception sensorielle et
                                  l'activité sensorielle. Le Je y est connecté,
                                  il est le plus fortement connecté avec son
                                  corps dans la mémoire, plus faiblement dans
                                  l'intelligence, le plus faiblement dans
                                  l'activité sensorielle.
 10
 Ce que je viens de vous décrire vient de ce
                                  qui suit. La mémoire n'a pas toujours été ce
                                  qu'elle est aujourd'hui chez l'humain. La
                                  mémoire s'est développée. Et ce qui a été à la
                                  base du développement de la mémoire, c'est une
                                  activité principale de l'humain pendant la
                                  dernière incarnation terrestre qui a précédé
                                  notre Terre, l'ancienne période lunaire. À
                                  cette époque, la mémoire était une sorte
                                  d'imagination inconsciente et à puissance
                                  onirique. L'imagination à puissance onirique
                                  était la mémoire. Parce que l'organisation de
                                  notre corps sur la Terre est devenue ce
                                  qu'elle est devenue, l'imagination à puissance
                                  onirique vivante dont l'âme humaine était
                                  entièrement remplie pendant l'ancienne période
                                  lunaire est devenue ce qu'est maintenant notre
                                  mémoire.
 11
 Notre intelligence était une inspiration
                                  endormie pendant l'ancienne ère solaire,
                                  lorsque nous n'avions pas du tout la même
                                  corporéité que maintenant, lorsque nous étions
                                  encore ces êtres que j'ai décrits dans ma
                                  "science secrète". Cette inspiration endormie
                                  s'est ensuite développée et constitue
                                  maintenant notre intelligence. L'activité
                                  sensorielle, elle, était une intuition tout à
                                  fait sourde pendant l'ancien Saturne. Là
                                  encore, vous trouverez une description plus
                                  précise dans ma "science secrète". Et cette
                                  sourde intuition s'est développée jusqu'à
                                  notre activité sensorielle actuelle.
 12
 
                                  
                                    
                                      | 
 | Lune | Temps solaire | Saturne |  
                                      | Activité
                                        sensorielle | 
 | 
 | sourde Intuition
 |  
                                      | Intelligence | 
 | dormante Inspiration
 | 
 |  
                                      | Mémoire | onirique Imagination
 | 
 | 
 |  13
 On pourrait alors se demander : pourquoi les
                                  humains ont-ils tant de mal à comprendre des
                                  vérités aussi importantes ? - Et si quelqu'un
                                  les leur transmet : pourquoi résistent-ils à
                                  ce point ? - Oui, vous voyez, il y a des
                                  raisons dans la nature même des choses. Nous
                                  avons eu une intuition sourde pendant
                                  l'ancienne période de Saturne. Elle s'est peu
                                  à peu développée et est devenue notre activité
                                  sensorielle. Mais en fait, il n'y a qu'une
                                  seule activité sensorielle dont nous pouvons
                                  prouver aujourd'hui qu'elle s'est développée
                                  de la manière la plus complète à partir de
                                  l'ancienne activité sensorielle de Saturne,
                                  c'est l'ouïe. L'ouïe est née le plus
                                  clairement dans l'ancienne sphère saturnienne.
                                  La vue est apparue un peu plus tard - vous
                                  pouvez aussi lire à ce sujet dans ma "Science
                                  secrète" -, principalement pendant la période
                                  solaire. Mais vous voyez déjà par là que,
                                  tandis que la première installation a été
                                  posée sur l'ancienne période saturnienne sous
                                  la forme d'une intuition sourde, de nouvelles
                                  installations sensorielles viennent toujours
                                  s'y ajouter par la suite. Sur le Soleil, de
                                  nouvelles installations sensorielles sont
                                  apparues, qui ne sont pas encore aussi
                                  avancées que celles de Saturne, sur la Lune,
                                  de nouvelles installations sensorielles sont
                                  apparues et sur la Terre elle-même. Sur la
                                  Terre, le sens du toucher est venu s'y
                                  ajouter, à vrai dire seulement le plus
                                  imparfait des sens. Si nous reconnaissions le
                                  sens du toucher à l'état pur, nous le
                                  décririons encore aujourd'hui comme une
                                  intuition sourde dans la corporéité, une
                                  intuition basse et sourde.
 14
 Il en va de même pour l'odorat. Il y a là
                                  quelque chose d'extraordinairement
                                  particulier. Je recommanderais à ceux d'entre
                                  vous qui aiment faire cela : prenez en main
                                  des psychologies ou des physiologies, mais
                                  surtout des psychologies, des sciences de
                                  l'âme, telles qu'elles sont écrites
                                  aujourd'hui ; on y parle partout de l'activité
                                  sensorielle. Ce qui y est écrit sur l'activité
                                  sensorielle - pour le non-initié, cela ne
                                  s'applique qu'au sens du toucher. Vous vous
                                  souvenez peut-être de ce que j'ai dit dans ma
                                  "Théosophie" sur la parenté des sens
                                  supérieurs avec le toucher, ce que Goethe
                                  avait déjà remarqué. Nos savants messieurs
                                  veulent décrire les sens, mais ils ne
                                  décrivent que ce qui est né directement sur la
                                  Terre, ce qui a reçu sa première installation
                                  sur la Terre. Cela s'applique par exemple à la
                                  vue comme - on peut presque dire ici
                                  littéralement - "le poing sur l'œil", si vous
                                  le frappez. Car ce qui est décrit dans les
                                  psychologies, ce n'est pas la vision, mais ce
                                  qui est décrit ici se produirait si vous vous
                                  frappiez l'œil avec le poing ; d'où la jolie
                                  doctrine qui est apparue à propos des
                                  soi-disant énergies sensorielles spécifiques
                                  qui, dans l'œil, ne partent pas de la vision,
                                  mais du fait que lorsqu'on donne un coup à
                                  l'œil, on y voit toutes sortes d'étincelles.
                                  Ces savants messieurs décrivent vraiment
                                  quelque chose qui fait l'effet d'un poing sur
                                  l'œil, tout à fait littéralement. Et ils
                                  veulent ainsi comprendre la vision.
 15
 On ne comprend l'activité sensorielle que si
                                  on la considère en relation avec ce qui n'est
                                  plus du tout là : l'évolution de Saturne,
                                  l'évolution du soleil, l'évolution de la lune.
                                  On ne comprend l'intelligence de l'humain que
                                  si on la considère en relation avec ce qui
                                  n'est plus du tout là maintenant : évolution
                                  solaire, évolution lunaire. On ne comprend la
                                  mémoire que si on la considère en relation
                                  avec ce qui n'est plus là non plus :
                                  l'ancienne évolution lunaire. Et depuis la
                                  terre, on ne comprend que l'acquisition de
                                  l'activité sensorielle, de l'intelligence, de
                                  la mémoire par le Je, car le Je n'a été
                                  incorporé à l'humain que pendant la période
                                  terrestre. Et les organes qui ont été formés à
                                  l'humain pendant la période terrestre ne sont
                                  pas du tout là pour transmettre les facultés
                                  supérieures de l'âme, mais pour permettre à
                                  ces facultés supérieures de l'âme de se
                                  manifester dans un Je. Nous avons des yeux
                                  pour un Je, des oreilles pour un Je, un nez
                                  pour un Je, pas un nez pour sentir, ce qui
                                  serait encore le plus juste, car il a été
                                  formé pendant la période terrestre ; mais ce
                                  n'est plus tout à fait juste non plus, car
                                  cela va changer pendant la période terrestre.
                                  Mais nous n'avons pas des yeux pour voir, des
                                  oreilles pour entendre, nous avons des
                                  oreilles pour qu'un Je puisse savoir quelque
                                  chose de ce qui se passe dans l'oreille, comme
                                  ici un télégraphe morse est enclenché pour que
                                  quelqu'un, pas le télégraphe morse lui-même,
                                  puisse savoir quelque chose de ce qui se
                                  négocie entre A et C. En disant aujourd'hui
                                  encore que nous avons des yeux pour voir, des
                                  oreilles pour entendre, et en habillant tout
                                  de cette manière de s'exprimer, nous parlons
                                  de quelque chose qui n'a aucune réalité,
                                  aucune réalité. Nous parlons continuellement
                                  en termes d'illusions, nous parlons en termes
                                  de contre-vérités. Nous ne savons pas pourquoi
                                  nous avons toute notre organisation
                                  corporelle. Nous ne l'avons pas pour
                                  transmettre les activités supérieures de
                                  l'âme, mais nous l'avons pour que le Je
                                  apprenne quelque chose de ces activités
                                  supérieures de l'âme. Notre corps humain tout
                                  entier est une image du Je. Et nous sommes
                                  constitués comme nous sommes constitués, parce
                                  que nous sommes un Je. Dans notre forme
                                  extérieure, nous devons prendre conscience de
                                  l'image extérieure du moi. Car notre corps,
                                  tel que nous le portons maintenant sur nous,
                                  nous ne l'avons reçu que par la Terre. Et il
                                  est impossible de déduire des événements de la
                                  Terre ce que la terre ne nous a pas donné, et
                                  d'en chercher la cause dans les événements de
                                  la Terre.
 16
 De même que nous avons pu indiquer que
                                  l'ancienne évolution lunaire est déterminante
                                  pour notre activité de mémoire, parce que
                                  c'est là que se sont formées les dispositions,
                                  de même nous avons pu indiquer que l'ancienne
                                  évolution solaire est déterminante pour notre
                                  intelligence, parce que c'est là que se sont
                                  formées les premières dispositions, et ainsi
                                  de suite jusqu'à l'activité de Saturne, nous
                                  devons également faire remarquer que ces
                                  facultés supérieures de l'âme ont aujourd'hui
                                  quelque chose à voir avec les entités des
                                  hiérarchies supérieures, et ce de telle sorte
                                  que notre activité de mémoire a quelque chose
                                  à voir avec la hiérarchie des Angeloï, notre
                                  intelligence avec les Archangeloï, notre
                                  activité sensorielle avec les Archaï.
 17
 
                                  
                                    
                                      | 
 | Lune | Temps solaire | Saturne |  
                                      | Activité
                                        sensorielle | 
 | 
 | sourde Intuition
 Archai
 |  
                                      | Intelligence | 
 | dormante Inspiration
 Archangeloi
 | 
 |  
                                      | Mémoire | onirique Imagination
 Angeloi
 | 
 | 
 |  18
 Et avec cela j'arrive à un chapitre
                                  significatif de la connaissance spirituelle.
                                  Supposons que, dans la connaissance humaine de
                                  soi, vous réfléchissiez à la mémoire, à la
                                  capacité de se souvenir. Vous dites : je
                                  tourne mon organe intérieur, mon organe de
                                  l'âme, vers la capacité de mémoire. - Mais sur
                                  ce que vous regardez là, vous devez, si vous
                                  regardez en pleine conscience, regarder de
                                  telle sorte que vous vous disiez : dans toute
                                  cette activité, dans ce processus de
                                  mémorisation, l'Angelos tisse et vit à
                                  l'intérieur. — Essayez, en ce moment, de vous
                                  souvenir de quelque chose que vous avez vécu
                                  hier, de n'importe quel événement. Vous avez
                                  laissé se dérouler un processus intérieur de
                                  l'âme. Dans ce qui se passe, et par le fait
                                  qu'une pensée d'hier surgit en vous, qu'une
                                  expérience d'hier se révèle à nouveau à vous
                                  dans le souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si
                                  vous réfléchissez intelligemment - mais il
                                  faut que ce soit intelligent, c'est-à-dire
                                  avec une activité intérieure, pas une simple
                                  rumination, pas ce que la plupart des humains
                                  appellent une pensée intelligente, car ce
                                  n'est que la cuisson des souvenirs, les
                                  humains laissent bouillir les souvenirs à
                                  partir de leur corps, la pensée ne commence
                                  que lorsqu'on saisit activement les pensées à
                                  l'intérieur -, si vous développez donc une
                                  activité intérieure, il y a un archange. Et si
                                  vous écoutez autour de vous, si vous regardez
                                  autour de vous, vous devez dire : dans mes
                                  oreilles, dans mes yeux, il y a les trônes des
                                  archés, des esprits du temps. - Si vous vous
                                  demandez : où sont les esprits du temps, les
                                  archés, qui gouvernent les âges successifs de
                                  la terre ? - Ne les cherchez pas dans des
                                  régions totalement inconnues, mais dans les
                                  organes sensoriels des humains. C'est là
                                  qu'ils se trouvent. Une époque déjà décadente
                                  en ce qui concerne les facultés de l'âme a
                                  cherché les dieux là-haut, au-dessus du bleu
                                  qui n'existe pas du tout, et a aussi cherché
                                  les esprits du temps au-dessus du bleu qui
                                  n'existe pas du tout. Quand l'humain demande :
                                  où sont donc les esprits du temps ? - ils sont
                                  assis dans ses yeux, dans ses oreilles, c'est
                                  là qu'ils ont leur siège de trône.
 19
 Cela est, éclaire d'un autre point de vue, ce
                                  que je vous ai expliqué une fois, en vous
                                  faisant remarquer que c'est dans l'humain
                                  lui-même que se trouvent les lieux à partir
                                  desquels les événements de la nature sont
                                  dominés. Si vous vous faites dire des formules
                                  dans certaines sociétés secrètes et que vous
                                  les interprétez correctement, vous trouverez
                                  que ces formules transmises depuis des temps
                                  très anciens renvoient à des vérités telles
                                  que celles que je viens de développer devant
                                  vous : que l'humain est le temple des dieux
                                  qui se tiennent au-dessus de lui, c'est-à-dire
                                  des êtres des hiérarchies supérieures. Il
                                  l'est au sens le plus littéral du terme. Car
                                  si l'on pose la question : Où se trouvent les
                                  Angeloi, Archangeloi, Archai ? - je dois
                                  répondre : dans les organes de la mémoire
                                  humaine, de l'intelligence humaine et de
                                  l'activité sensorielle humaine. - Si l'on
                                  parle dans une langue réelle, il faut le dire,
                                  l'humain est vraiment rempli d'esprit,
                                  c'est-à-dire rempli par des esprits. L'Église
                                  ne voulait pas que les humains en prennent
                                  conscience, c'est pourquoi elle a interdit en
                                  869, lors du huitième concile œcuménique, de
                                  savoir ou de croire quoi que ce soit en ce qui
                                  concerne le spirituel, elle a établi le dogme
                                  selon lequel l'humain n'est constitué que d'un
                                  corps et d'une âme. - Cet humain est un être
                                  très, très compliqué, et si l'on se plaçait,
                                  par exemple, sur une étoile lointaine et que
                                  l'on observait de là, comme d'un autre point
                                  de vue, les processus de la Terre, le règne
                                  minéral disparaîtrait immédiatement, il ne
                                  brillerait que comme un éclat de lumière vers
                                  l'extérieur. On ne verrait pas grand-chose du
                                  règne végétal ni du règne animal. Quant à
                                  l'humain, ce ne sont pas les individus qui
                                  seraient perçus de l'extérieur, mais les
                                  sièges du trône dans l'espace cosmique,
                                  occupés par les angéloi, les archangéloi, les
                                  archai. Et un tel être, qui aurait la capacité
                                  de vision nécessaire depuis une étoile
                                  lointaine, dirait : "La terre est un corps
                                  dans l'espace cosmique, qui est la demeure
                                  d'Archai, d'Archangeloi et d'Angeloi. — Dans
                                  le langage des dieux, cela signifierait que la
                                  terre est le lieu de résidence des esprits du
                                  temps, des archanges et des anges. Dans le
                                  langage quotidien des humains, cela signifie
                                  que l'humain a des organes sensoriels, des
                                  outils d'intelligence et une constitution de
                                  mémoire. Mais l'humanité est appelée à
                                  connaître réellement l'humain, à rechercher la
                                  relation réelle de cet humain avec le monde
                                  spirituel.
 20
 Le mouvement de balancier de la civilisation
                                  était jusqu'à présent différent. On a étudié
                                  les substances chimiques qui composent les
                                  aliments afin de savoir ce que l'humain
                                  absorbe comme nourriture. Corps et matière des
                                  aliments et ainsi de suite, on a recherché ces
                                  relations. On a dit : ce qui se trouve à
                                  l'extérieur dans les différentes plantes ou
                                  dans les différents animaux migre vers
                                  l'humain ; tantôt à l'extérieur dans le chou,
                                  tantôt dans le bœuf, tantôt à l'intérieur dans
                                  l'humain et le constitue. - On voit donc un
                                  bœuf dehors, on le regarde.
 21
 On voit ensuite un humain et on sait qu'il a
                                  mangé le bifteck qui a été fait à partir de ce
                                  bœuf, et on suit la part des activités
                                  intérieures de l'humain que prend le bifteck
                                  qu'il a mangé, qui était encore actif dans le
                                  bœuf à l'extérieur il y a quelques jours ; on
                                  a alors la relation du corporel avec le monde
                                  extérieur naturel. C'est là que l'on observe
                                  comment le bifteck qui se trouvait là, dans
                                  l'aloyau du bœuf, est ensuite actif
                                  intérieurement dans l'humain.
 22
 On a suffisamment suivi cela, on en a tiré une
                                  vision du monde qui a provoqué le mouvement de
                                  balancier de la vision humaine du monde d'un
                                  côté. Maintenant, le pendule doit se déplacer
                                  de l'autre côté. Maintenant, il faut savoir
                                  que l'âme de l'humain est également en
                                  relation avec le monde spirituel, avec les
                                  substances spirituelles. Et ce que sont les
                                  substances spirituelles, les archanges, les
                                  archaïques, les anges, elles sont à
                                  l'intérieur de l'humain, comme le bœuf est à
                                  l'intérieur de l'humain, quand l'humain mange
                                  son bifteck, dans son corps. La science
                                  actuelle admet l'un, elle se moque encore de
                                  l'autre. Mais pour la suite de l'évolution de
                                  l'humanité, il est nécessaire que l'humain
                                  sache quelle est sa relation avec l'ange, tout
                                  comme il sait aujourd'hui quelle est sa
                                  relation avec le bœuf ou le chou - je veux
                                  parler du physique.
 23
 Nous sommes à ce tournant du temps où, pour
                                  l'évolution de l'humanité, il est
                                  effectivement nécessaire de se tourner vers ce
                                  qui vient de l'esprit dans l'âme, après avoir
                                  assez longtemps attiré unilatéralement
                                  l'attention sur ce qui vient du monde physique
                                  dans le corps de l'humain. Pour l'humain qui
                                  commence à se développer aujourd'hui, il ne
                                  suffit pas qu'on lui transmette de manière
                                  dogmatique et abstraite certaines vérités
                                  religieuses à partir des confessions de foi.
                                  L'humain d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à
                                  la relation entre son corps terrestre et le
                                  spirituel. Ce corps terrestre n'a tout d'abord
                                  qu'une relation avec le Je. Nous apprendrons
                                  demain à connaître d'autres relations. Mais ce
                                  qui apparaît dans son corps terrestre, la
                                  constitution pour la faculté de mémoire, a une
                                  relation avec la hiérarchie des Angeloi. Ce
                                  qui est intégré dans ce corps terrestre comme
                                  la constitution pour l'intelligence a des
                                  relations avec le monde des Archangéloi. Ce
                                  qui se manifeste dans nos sens supérieurs,
                                  notamment ce qui résulte de notre art
                                  supérieur, est en relation avec le monde des
                                  archés, des esprits du temps. Nous devons
                                  devenir capables, en tant qu'êtres humains, de
                                  ne pas nous contenter de bavarder en général
                                  sur l'existence d'un monde spirituel, mais
                                  nous devons devenir capables de ressentir les
                                  relations concrètes de l'humain avec ce monde
                                  spirituel. Nous devons devenir capables de
                                  ressentir comment ce qui résonne en nous comme
                                  une ouïe est une série de faits qui imprègnent
                                  notre monde et dans lesquels les archaïques
                                  sont actifs. Nous devons devenir capables de
                                  le comprendre : Pendant que nous pensons, nous
                                  séjournons dans un monde qui est parcouru et
                                  tissé par des archangéloi, pendant que nous
                                  nous souvenons, nous séjournons dans un monde
                                  qui est parcouru et tissé par des angéloi, et
                                  lorsque nous devenons conscients de notre moi,
                                  ce pour quoi nous utilisons toujours le plus
                                  complètement notre corps, il est une
                                  révélation de notre Je. - Ce n'est qu'alors
                                  que nous sommes dans le monde dans lequel
                                  l'humain tisse et est/fait essence. Dans les
                                  mystères grecs, on se disait encore : "Si l'on
                                  s'approche du gardien du seuil, on apprend à
                                  connaître ce qui est en l'humain d'une façon
                                  supérieure. — De ce côté-ci du seuil, on ne
                                  connaît que les pensées qui nous rappellent
                                  des expériences passées. Au-delà du seuil, les
                                  êtres du monde angélique nous entourent. De ce
                                  côté-ci du seuil, on apprend à reconnaître
                                  l'être intelligent ; de l'autre côté du seuil,
                                  on perçoit comment les Archangéloi nous
                                  entourent. De l'autre côté du seuil, on
                                  perçoit le monde extérieur des sens ; de
                                  l'autre côté du seuil, on sait comment, à
                                  travers nos yeux et nos oreilles, sortent et
                                  entrent les esprits du temps.
 24
 Il faut veiller à éveiller en l'humain cette
                                  conscience qu'il est en relation avec le monde
                                  spirituel simplement par sa constitution. Mais
                                  cela doit être éveillé concrètement pour les
                                  différents organes. L'humain doit apprendre à
                                  se sentir dans un monde spirituel, alors que
                                  la vision du monde qui est arrivée aujourd'hui
                                  à son apogée lui fait seulement sentir qu'il
                                  vit dans un monde physique. Ce sentiment de
                                  vivre dans un monde physique aurait dû dominer
                                  complètement l'humain si l'événement du
                                  Golgotha n'était pas survenu. C'est grâce au
                                  mystère du Golgotha que l'humain peut à
                                  nouveau évoluer vers une conscience de sa
                                  relation spirituelle. Mais ce que l'on doit au
                                  mystère du Golgotha, il faut le chercher
                                  librement, de l'intérieur. Le christianisme
                                  présuppose la liberté.
 25
 Ce que l'on peut y connaître comme la relation
                                  de l'humain au monde spirituel peut
                                  effectivement acquérir une efficacité pratique
                                  en l'humain. Et ce sur quoi nous voulons
                                  fonder l'efficacité de l'école Waldorf de
                                  Stuttgart en tant que pédagogie est né de
                                  cette conscience que l'humain est encore autre
                                  chose qu'une synthèse des processus naturels
                                  extérieurs. Il faut éduquer et enseigner de
                                  telle sorte que l'on soit conscient que l'on
                                  n'a pas seulement en soi le bébé qui grandit
                                  physiquement et qui, une fois sevré, absorbe
                                  peu à peu le chou et le bœuf, mais que c'est
                                  l'être de l'âme, auquel participent peu à peu
                                  les êtres de la spiritualité supérieure. Et en
                                  ce que l'on enseigne éduquant, nous
                                  introduisons l'activité des êtres des
                                  hiérarchies supérieures dans l'enfant en
                                  développement. L'humain ne doit pas seulement
                                  apprendre à s'agenouiller à l'autel et à prier
                                  pour son égoïsme, l'humain doit apprendre à
                                  faire un service divin de tout ce qu'il fait
                                  dans le monde. Aujourd'hui, il faut faire
                                  comprendre à l'humain que tout ce qu'il fait
                                  dans le monde doit être un service divin, une
                                  tâche urgente. Mais ceux qui ne veulent pas
                                  que les humains participent à ces tâches
                                  supérieures de l'humanité s'y opposent.
 26
 Tandis que j'essayais hier à Saint-Gall de
                                  développer l'activité et la fécondité de ce
                                  qui peut émaner de la connaissance spirituelle
                                  dans le domaine de l'éducation, on m'a dit que
                                  nous en étions déjà arrivés à un point tel que
                                  les feuilles cléricales de Saint-Gall n'ont
                                  non seulement publié aucun texte, mais aussi
                                  aucune annonce pour cette conférence, et
                                  qu'elles ont donc également refusé de publier
                                  l'insertion pour cette conférence. Cette
                                  opposition est de plus en plus bien organisée.
                                  De ce côté, on comprend l'organisation. Je
                                  veux seulement attirer votre attention sur la
                                  résistance qui s'affirme de plus en plus
                                  contre l'intégration de la vérité dans le
                                  monde. Je veux vous informer de ces choses au
                                  fur et à mesure. Je ne veux pas non plus vous
                                  laisser ignorer ce petit fait, afin que vous
                                  sentiez que, petit à petit, ce ne sera pas une
                                  tâche pour les âmes endormies de défendre la
                                  vérité du Christ, mais que cela deviendra de
                                  plus en plus une tâche pour les âmes
                                  éveillées. On a aussi besoin d'organisations
                                  pour pouvoir faire face à l'organisation de
                                  l'autre côté. Nous en reparlerons demain.
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