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                                      | Collection
                                        ga330 
                                        : 
 Réorganisation
                                          de l'organisme social. |  | 
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                                      | 
                                          
                                            
                                              | DIXIÈME
                                                  CONFÉRENCEStuttgart, le 22 juin 1919
 | ZEHNTER VORTRAGStuttgart, 22. Juni 1919 |    |  
                                      | 
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                                      | 
 | Les
                                        références Rudolf Steiner Œuvres
                                        complètes ga 192 204-227 (1991)
                                        22/06/1919 |  | 
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                              | Français
                                  seul en dessous 
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                              | Traducteur:
                                FG   v. 01 -16/12/2020 | Éditeur: SITE |  
                              | 
                                  
                                     
                                       
                                    
                                      
                                        |  Hier, alors que nous
                                            avons eu des négociations dans les
                                            affaires de la tri-articulation de
                                            l'organisme social du matin jusque
                                            dans la nuit, le plus récent cahier
                                            du magazine "Das Reich" (« L’empire
                                            ») m'est parvenu vers le soir, au
                                            milieu de ces négociations, sous le
                                            titre général "Wissen und Meinung"
                                            (« Savoir et opinion »), apporte des
                                            versions des faits que je n'ai
                                            encore jamais lues, qui ne me sont
                                            encore jamais venu au visage. Ces
                                            exposés, cependant, ont stimulé
                                            toute une série de pensées chez moi,
                                            des pensées, toutefois, qui sont
                                            aussi souvent animés en moi
                                            autrement. |  01 |  Gestern, als wir in
                                            Angelegenheiten der Dreigliederung
                                            des sozialen Organismus vom Morgen
                                            bis in die Nacht hinein
                                            Verhandlungen hatten, kam gegen
                                            Abend, mitten in diese Verhandlungen
                                            hinein, an mich das neueste Heft der
                                            Zeitschrift «Das Reich», das unter
                                            dem Gesamttitel «Wissen und Meinung»
                                            Ausführungen bringt, die ich noch
                                            niemals gelesen habe, die mir noch
                                            niemals zu Gesicht gekommen sind.
                                            Diese Ausführungen regten aber bei
                                            mir eine ganze lange Reihe von
                                            Gedanken an, Gedanken allerdings,
                                            die auch sonst oftmals in mir
                                            angeregt werden. |  
                                        |  C'est en
                                            Basse-Autriche, à un endroit d'où,
                                            quand on regarde vers le sud, on a
                                            une vue particulièrement belle sur
                                            les montagnes au coucher du soleil,
                                            le Schneeberg de Basse-Autriche, le
                                            Wechsel, ces montagnes qui forment
                                            la limite nord de la Styrie, une
                                            petite maisonnette très discrète.
                                            Au-dessus de la porte d'entrée était
                                            écrit : « Tout est posé dans la
                                            bénédiction de Dieu ». Moi-même, je
                                            n'ai été dans cette maisonnette
                                            qu'une seule et unique fois dans ma
                                            jeunesse. Mais là vivait un homme
                                            extérieurement très insignifiant.
                                            Quand on entrait dans sa
                                            maisonnette, c’était plein d'herbes
                                            médicinales partout. C'était un
                                            collectionneur d'herbes médicinales.
                                            Et un certain jour de la semaine, il
                                            emballait ces herbes médicinales
                                            dans une sacoche, avec cette sacoche
                                            sur le dos, il parcourait jusqu'à
                                            Vienne, le même trajet que je devais
                                            aussi parcourir vers l'école à cette
                                            époque, et que nous avons toujours
                                            parcouru ensemble, puis marchions un
                                            peu ensemble par la rue menant du
                                            Südbahnhof dans la ville, "Auf der
                                            Wieden" à Vienne. Cet homme était,
                                            pour ainsi dire, en tout,
                                            l'incarnation de l'esprit qui
                                            régnait dans la région, puisqu'il
                                            s'était préservé en tant que tel de
                                            l'esprit dominant de la première
                                            moitié du XIXe siècle, qui à cette
                                            époque n'était pas loin derrière.
                                            Cet homme parlait en fait une langue
                                            qui sonnait très différente de celle
                                            des autres. Quand il parlait des
                                            feuilles des arbres, quand il
                                            parlait des arbres eux-mêmes, mais
                                            quand il parlait de la nature
                                            merveilleuse de ses plantes
                                            médicinales, on remarquait comment
                                            l'âme de cet homme était liée à tout
                                            ce qui constituait l'esprit de la
                                            nature, tout de suite dans cette
                                            région même, mais aussi ce qui
                                            formait l'esprit de la nature dans
                                            une circonférence plus large. Cet
                                            homme était un sage à sa façon, à
                                            travers son entité intérieure, et de
                                            cet être intérieur parlait beaucoup
                                            plus que cache sinon souvent l'être
                                            intérieur d’un humain. Cet homme,
                                            Félix, s'appelait-il par son prénom,
                                            qui avait, pour ainsi dire, un lien
                                            spirituel entre son âme et la
                                            nature, il parlait aussi beaucoup de
                                            toutes sortes de lectures. Car outre
                                            les herbes médicinales qui, pour
                                            ainsi dire, bourraient sa petite
                                            maison, il possédait toute une
                                            bibliothèque d'ouvrages
                                            significatifs de toutes sortes, mais
                                            qui, pour l'essentiel, étaient tous
                                            apparentés dans leurs traits
                                            fondamentaux, dans leur caractère
                                            fondamental à ce qui était le
                                            caractère fondamental, le trait
                                            fondamental de sa propre âme.
                                            L’homme était un pauvre gars. Car
                                            par le commerce des herbes
                                            médicinales, qui étaient
                                            laborieusement rassemblées dans les
                                            montagnes, on gagnait très peu, très
                                            peu. Mais cet homme avait un visage
                                            extraordinairement content et était
                                            intérieurement extraordinairement
                                            sage. Il parlait souvent du mystique
                                            allemand Ennemoser, qui formait sa
                                            lecture préférée, et qui dans ses
                                            écrits contient beaucoup de ce qui
                                            était passé par l'esprit allemand,
                                            mais précisément par l'esprit
                                            allemand dans les grandes périodes
                                            où les impulsions de la pensée de
                                            Lessing, Herder, Schiller, Goethe et
                                            ceux qui se tenaient dans le fond
                                            étaient encore vivantes. Car
                                            derrière ces esprits se tenait le
                                            monde très spirituel, auquel, à leur
                                            manière, dans leurs écrits, ils
                                            permettaient de déborder dans ce
                                            qu'ils manifestaient au monde. -
                                            Mais ce qui a été imprimé dans le
                                            numéro du "Reich" du legs
                                            d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier,
                                            m'était complètement inconnu jusqu'à
                                            hier. Il contient la dernière
                                            section de l'« Horoscope de
                                            l'histoire du monde » de Joseph
                                            Ennemoser - je note : Ennemoser est
                                            mort en 1854 - et est publié de son
                                            legs. En guise d'introduction à la
                                            discussion d'aujourd'hui, j'aimerais
                                            vous lire certaines des remarques
                                            d'Ennemoser : |  02 |  Es ist in
                                            Niederösterreich, an einem Orte, von
                                            dem aus man, wenn man nach Süden
                                            sieht, besonders schön im Abendrot
                                            die Berge überschaut, den
                                            niederösterreichischen Schneeberg,
                                            den Wechsel, diejenigen Berge,
                                            welche den Nordrand der Steiermark
                                            bilden, ein kleines, sehr
                                            unscheinbares Häuschen. Über der
                                            Eingangstür stand: «In Gottes Segen
                                            ist alles gelegen». Ich selber war
                                            in diesem Häuschen nur ein einziges
                                            Mal während meiner Jugendzeit. Dort
                                            aber wohnte ein Mann, der äußerlich
                                            sehr unscheinbar war. Kam man in
                                            sein Häuschen, so war es überall
                                            voll von Heilkräutern. Er war
                                            Heilkräutersammler. Und diese
                                            Heilkräuter packte er sich an einem
                                            bestimmten Tage der Woche in einen
                                            Ranzen, mit diesem Ranzen auf dem
                                            Rücken fuhr er dann dieselbe Strecke
                                            nach Wien, die ich auch dazumal zur
                                            Schule fahren mußte, und wir fuhren
                                            immer zusammen, gingen dann noch ein
                                            Stückchen zusammen durch die Straße,
                                            die vom Südbahnhof zur Stadt
                                            hineinführt, «auf der Wieden» in
                                            Wien. Dieser Mann war gewissermaßen
                                            in allem, was er sprach, man möchte
                                            sagen, die Verkörperung des in der
                                            dortigen Gegend herrschenden
                                            Geistes, wie er sich aber als
                                            solcher herrschender Geist aus der
                                            ersten Hälfte des neunzehnten
                                            Jahrhunderts, die damals noch nicht
                                            lange vorüber war, erhalten hatte.
                                            Dieser Mann sprach eigentlich eine
                                            Sprache, die ganz anders klang als
                                            die Sprache der übrigen Menschen.
                                            Wenn er von den Baumblättern sprach,
                                            wenn er von den Bäumen selbst
                                            sprach, namentlieh aber, wenn er von
                                            der wunderbaren Wesenhaftigkeit
                                            seiner Heilkräuter sprach, so merkte
                                            man, wie dieses Mannes Seele
                                            zusammenhing mit alledem, was den
                                            Geist der Natur gerade in jener
                                            Gegend ausmachte, was aber auch den
                                            Geist der Natur im weiteren Umkreise
                                            bildete. Dieser Mann war ein Weiser
                                            auf seine eigene Art, durch seine
                                            eigene innere Wesenheit, und aus
                                            dieser inneren Wesenheit sprach viel
                                            mehr, als sonst oftmals die innere
                                            Wesenheit eines Menschen birgt.
                                            Dieser Mann, Felix hieß er mit
                                            seinem Vornamen, der gewissermaßen
                                            ein geistiges Band zwischen seiner
                                            Seele und der Natur hatte, er sprach
                                            sehr viel auch von allerlei Lektüre.
                                            Denn außer den Heilkräutern, die
                                            sozusagen sein kleines Häuschen
                                            ausstopften, hatte er eine ganze
                                            Bibliothek von allerlei
                                            bedeutungsvollen Werken, die aber im
                                            Grunde genommen alle verwandt waren
                                            in ihrem Grundzuge, in ihrem
                                            Grundcharakter mit demjenigen, was
                                            der Grundcharakter, der Grundzug
                                            seiner eigenen Seele war. Der Mann
                                            war ein armer Kerl. Denn man
                                            verdiente durch den Handel mit
                                            Heilkräutern, die man sich in den
                                            Bergen mühsam zusammenholte, arg
                                            wenig, außerordentlich wenig. Aber
                                            dieser Mann hatte ein
                                            außerordentlich zufriedenes Gesicht
                                            und war innerlich außerordentlich
                                            weise. Er sprach oftmals von dem
                                            deutschen Mystiker Ennemoser, der
                                            seine liebste Lektüre bildete, und
                                            der ja in seinen Schriften vieles
                                            enthält von dem, was durch den
                                            deutschen Geist, aber eben durch den
                                            deutschen Geist gerade in den großen
                                            Zeiten gegangen war, als noch
                                            lebendig waren die Gedankenimpulse
                                            Lessings, Herders, Schillers,
                                            Goethes und derjenigen, die im
                                            Hintergrunde standen. Denn hinter
                                            diesen Geistern stand da eben die
                                            geistige Welt, die sie in ihrer Art
                                            in ihren Schriften in das, was sie
                                            der Welt bekundeten, überfließen
                                            ließen. - Das aber, was in der
                                            gestern an mich gekommenen Nummer
                                            des «Reich» aus dem Nachlasse
                                            Ennemosers gedruckt worden ist, war
                                            mir bis gestern völlig unbekannt. Es
                                            enthält den Schlußabschnitt aus
                                            Joseph Ennemosers «Horoskop der
                                            Weltgeschichte » - ich bemerke dazu:
                                            Ennemoser ist im Jahr 1854 gestorben
                                            - und ist aus seinem Nachlasse
                                            veröffentlicht. Ich möchte Ihnen zur
                                            Einleitung der heutigen Besprechung
                                            einiges aus diesen Ausführungen
                                            Ennemosers vorlesen: |  
                                        |  «... L'hiver qui
                                            recouvre les prairies allemandes de
                                            neige et de glace peut encore durer
                                            longtemps avant que le vrai
                                            printemps n'arrive, lui seul
                                            viendra, la graine de la liberté est
                                            semée, et elle s'élèvera, la loi de
                                            la nature n'abolira ni la ruse ni le
                                            pouvoir militaire. De même que
                                            l'idée du christianisme a été
                                            autrefois implantée dans la souche
                                            crue de la nation germanique et
                                            reprise dans sa vie, de même cette
                                            souche vitale déploiera d’abord
                                            quand même les branches vertes
                                            d'elle-même à de fraîches fleurs ;
                                            comme le corps de l'Église dans le
                                            style architectural allemand est
                                            déjà achevé dans ses contours, dans
                                            lesquels le dogme de foi achevé est
                                            prêché, de même les tours qui
                                            manquent encore presque partout
                                            s'élèveront au ciel avec l'encens de
                                            la vraie dévotion, et la vie
                                            toujours spirituelle et
                                            l'organisation des relations
                                            personnelles à la volonté divine
                                            mûrissent d’abord encore à des
                                            compréhensions conscientes
                                            d’elles-mêmes, la cloche symbolique
                                            doit d'abord se fondre dans le
                                            mouvement vivant des desseins, la
                                            lourdeur de l'Église doit être
                                            allégée, la stabilité du dogme doit
                                            être guidée de la particularité dans
                                            le courant du généralement humain ;
                                            tout comme la liberté doit se
                                            mouvoir dans les lois de la justice,
                                            ainsi la religion doit devenir avec
                                            la lumière de la science une vérité
                                            éclairée, et l'art une soignante de
                                            la beauté spirituelle aux substances
                                            naturelles ! |  03 |  «... Der die
                                            deutschen Gauen mit Schnee und Eis
                                            bedeckende Winter mag noch lange
                                            dauern, bis der wahre Frühling
                                            kommt, allein er wird kommen, der
                                            Samen der Freiheit ist gesät, und er
                                            wird aufgehen, das Naturgesetz wird
                                            weder List noch Heeresmacht
                                            aufheben. Wie einst dem rohen Stamm
                                            der germanischen Nation die Idee des
                                            Christentums eingepflanzt und in
                                            seinem Leben aufgenommen wurde, so
                                            wird dieser lebenskräftige Stamm
                                            erst noch die grünen Zweige aus sich
                                            zu frischen Blüten entfalten; wie
                                            der Leib der Kirche im deutschen
                                            Baustile bereits in seinen Umrissen
                                            vollendet ist, worin das fertige
                                            Glaubensdogma gepredigt wird, so
                                            werden auch die noch fast überall
                                            fehlenden Türme mit dem Weihrauch
                                            der wahren Andacht gen Himmel
                                            steigen, und es wird das immer
                                            geistige Leben und die Organisation
                                            der persönlichen Beziehungen zum
                                            Göttlichen erst noch zum
                                            selbstbewußten Verständnisse
                                            ausreifen, das symbolische Gebälke
                                            muß erst noch in die lebendige
                                            Bewegung der Zweckbestimmungen
                                            aufgehen, die Schwere der Kirche muß
                                            gelichtet, die Stabilität des Dogma
                                            von der Sonderheit in die Strömung
                                            des allgemein Menschlichen geleitet
                                            werden; wie die Freiheit sich
                                            innerhalb der Gesetze der
                                            Gerechtigkeit bewegen soll, so muß
                                            die Religion mit dem Lichte der
                                            Wissenschaft eine erleuchtete
                                            Wahrheit, und die Kunst eine
                                            Pflegerin der geistigen Schönheit am
                                            natürlichen Stoffe werden! |  
                                        |  N'est-ce pas un rêve
                                            utopique, et l'Allemagne sera-t-elle
                                            en état, même de loin, de satisfaire
                                            à une telle exigence ? L'Allemagne
                                            remplira sa vocation, ou périra de
                                            la manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne. La
                                            décision est proche, le temps
                                            presse, le vent souffle de l'est et
                                            de l'ouest, une tempête peut se
                                            déchaîner ! Le tronc de la vieille
                                            politique repose sur des racines
                                            paresseuses/pourries, les calculs
                                            des diplomates aimeraient volontiers
                                            être brisés, leur art est devenu une
                                            artificialité biaisée que personne
                                            ne comprend. Peut-on détacher les
                                            figues des chardons, les raisins des
                                            épines ? La vraie vie de liberté ne
                                            pousse que sur les branches vertes
                                            du droit et de la source chaleureuse
                                            de la charité ! Ou est-ce que la
                                            non-nature peut exister et la
                                            disharmonie, qui a été brisée dans
                                            tous les membres, peut être
                                            retournée à l'ancien ordre des corps
                                            flétris ? |  04 |  Ist es nicht ein
                                            utopischer Traum und wird
                                            Deutschland auch nur entfernt ein
                                            solches Erfordernis zu erfüllen
                                            imstande sein? Deutschland wird
                                            seinen Beruf erfüllen, oder auf das
                                            allerschmählichste untergehen und
                                            mit ihm die europäische Kultur. Die
                                            Entscheidung naht, die Zeit drängt,
                                            es weht der Wind von Osten und
                                            Westen, es kann ein Sturm
                                            losbrechen! Der Stamm der alten
                                            Politik steht auf faulen Wurzeln,
                                            der Kalkül der Diplomaten möchte
                                            wohl zuschanden werden, ihre Kunst
                                            ist zur verzerrten, von niemand
                                            verstandenen Künstelei geworden.
                                            Kann man von den Disteln Feigen, von
                                            den Dornen Trauben lösen? Das wahre
                                            Leben der Freiheit sproßt nur auf
                                            den grünen Zweigen des Rechts und
                                            aus der warmen Quelle der
                                            Nächstenliebe! Oder kann die Unnatur
                                            bestehen und die in alle Glieder
                                            ausgeschlagene Disharmonie wieder
                                            zur alten Ordnung der abgewelkten
                                            Leiber umkehren? |  
                                        |  Ce sera le soir, le
                                            premier temps est passé, mais la fin
                                            de l'Allemagne n'est pas encore
                                            arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu
                                            des attaques infantiles/enfantines,
                                            il viendra un temps qveite (NDT Du
                                            norvégien « flétan »), dans lequel
                                            elle mettra à terre l’ <
                                            enfantin> et aura des attaques
                                            <masculines>. Le temps d'un
                                            peuple n'est terminé que lorsqu'il
                                            n'a plus de questions et ne se
                                            soucie plus de la vie des biens
                                            supérieurs, ou lorsqu'il est
                                            incapable de s'impliquer dans la
                                            solution des questions du temps !
                                            L'Allemand n'a rien perdu de moins
                                            que sa tonicité/vigueur/résilience,
                                            le sens est clair, le courage ferme,
                                            et qui doute de la force du bras ?
                                            Les esprits vivants agissent
                                            partout, et non comme des
                                            imitateurs/simulateurs - des
                                            originaux qu'ils mettent en place.
                                            La vraie faim des Allemands est le
                                            désir d'une plus grande liberté de
                                            l'esprit ; la soif et le désir de la
                                            lumière de la vérité et de la
                                            justice sont les ressorts principaux
                                            pour mettre leurs mains vigoureuses
                                            sur des œuvres qui sont toutes
                                            encore inachevées, pour lutter pour
                                            un but qui est encore loin de
                                            l'humanité. Ou le fleuve devrait-il
                                            retourner aux sources de son origine
                                            ? Les peuples devraient-ils
                                            redevenir des fidei-commis de
                                            famille des princes ou s'agit-il de
                                            droits d'État et de peuples ? Une
                                            loi supérieure prévaut/règne dans la
                                            nature et dans l'histoire, à
                                            laquelle aucun peuple ne peut se
                                            soustraire/échapper, aucun ne peut
                                            aller au-delà de son but, aucun,
                                            cependant, ne peut perturber l'ordre
                                            du tout et rester en arrière, que là
                                            où sa faculté et l'esprit du langage
                                            le poussent ! Et la réaction, ne
                                            ramènera-t-elle pas la roue dans
                                            l'ancienne voie ? Vains imbéciles
                                            qui ne font que se délecter de leurs
                                            rêves de jeunesse ! Vous pouvez
                                            éteindre le feu qui éclate de bien
                                            des façons, mais vous ne pouvez plus
                                            éteindre les braises intérieures qui
                                            ont déjà été allumées ; la réaction
                                            même devient le moyen de la liberté,
                                            la pression apporte le mouvement
                                            accéléré, la haine des parties agit
                                            plus fortement que l'amour sur les
                                            événements du futur ; peut-être tout
                                            ce qui est nécessaire est quelque
                                            étincelle, et la puissance
                                            spirituelle oppressée de la nation
                                            entière éclate en flambeaux lumineux
                                            de l'enthousiasme. <Nesck vox
                                            missa reverti>, les esprits de la
                                            vie sommeillent sous une mince
                                            couverture, aucune action libre ne
                                            peut de nouveau reprendre l'esprit,
                                            esprits étrangers, humeurs et
                                            pouvoirs terrestres travaillent
                                            seuls ou ensemble sur la volonté
                                            humaine, et la poussent avec un
                                            pouvoir irrésistible à des actions
                                            qui, selon l'ordre divin, mènent à
                                            l'union des opposés, à la
                                            réconciliation des parties et à la
                                            réalisation définitive du métier ! » |  05 |  Es will Abend werden,
                                            die erste Zeit ist vergangen, aber
                                            Deutschlands Ende ist noch nicht
                                            gekommen; bisher hatte es kindische
                                            Anschlage, es kommt eine qveite
                                            Zeit, darin wird es das <
                                            Kindische) ablegen und <
                                            männliche > Anschläge haben. Die
                                            Zeit eines Volkes ist erst dann zu
                                            Ende, wenn es keine Fragen mehr hat
                                            und sich um des Lebens höhere Güter
                                            nicht kümmert, oder wenn es unfähig
                                            ist, sich auf die Lösung der
                                            Zeitfragen einzulassen! Der Deutsche
                                            hat nichts weniger als seine
                                            Spannkraft verloren, der Sinn ist
                                            klar, der Mut fest, und -wer
                                            zweifelt an der Kraft des Armes?
                                            Überall wirken lebendige Geister,
                                            nicht als Nachbildner, - Originale
                                            stellen sie auf. Der wahre Hunger
                                            der Deutschen ist die Sehnsucht nach
                                            einer höheren Freiheit des Geistes;
                                            der Durst und das Verlangen nach dem
                                            Lichte der Wahrheit und des Rechtes
                                            sind die Haupttriebfedern, die
                                            rüstigen Hände an Werke zu legen,
                                            die alle noch unvollendet sind, ein
                                            Ziel zu erstreben, das der
                                            Menschheit noch ferne liegt. Oder
                                            soll der Strom wieder zurückfließen
                                            an die Quellen seines Ursprungs?
                                            Sollen die Völker wieder zu
                                            Familien-Fideikommissen der Fürsten
                                            werden oder handelt es sich um
                                            Staats- und Völkerrechte? Es waltet
                                            ein höheres Gesetz in der Natur und
                                            Geschichte, dem sich kein Volk zu
                                            entziehen vermag, keines kann über
                                            sein Ziel hinaus, keines aber auch
                                            die Ordnung des Ganzen stören und
                                            dahinter zurückbleiben, als wohin
                                            seine Fähigkeit und der Geist der
                                            Sprache es treibt! Und die Reaktion,
                                            wird sie nicht das Rad wieder in das
                                            alte Geleise lenken? Eitle Toren,
                                            die sich nur an ihren Jugendträumen
                                            ergötzen! Das vielseitig
                                            hervorbrechende Feuer kannst du
                                            dämpfen, die innere einmal
                                            entzündete Glut aber nicht mehr
                                            löschen; die Reaktion wird selbst
                                            das Mittel zur Freiheit, der Druck
                                            bringt die beschleunigte Bewegung,
                                            der Haß der Parteien wirkt stärker
                                            als die Liebe auf die Begebenheiten
                                            der Zukunft; es bedarf vielleicht
                                            nur irgendeines zündenden Funkens,
                                            und die unterdrückte Geisteskraft
                                            der ganzen Nation bricht in hellen
                                            Flammen der Begeisterung aus.
                                            <Nesck vox missa reverti>, die
                                            Geister des Lebens schlummern unter
                                            dünner Decke, keine freie Handlung
                                            kann der Geist wieder zurücknehmen,
                                            fremde Geister, Stimmungen und
                                            irdische Mächte wirken allein oder
                                            zusammen auf den menschlichen
                                            Willen, und treiben ihn mit
                                            unwiderstehlicher Macht zu Taten,
                                            die nach göttlicher Anordnung zur
                                            Vereinigung der Gegensätze, zur
                                            Versöhnung der Parteien und zur
                                            endlichen Erfüllung des Berufes
                                            führen!» |  
                                        |  Ce sont les sentences
                                            d'un homme qui est mort en 1854.
                                            J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai
                                            rendu visite au bon Félix dans sa
                                            petite maison une fois, que j'ai
                                            visité l'appartement de la veuve du
                                            maître d'école décédé il y a
                                            quelques années, mais que j'ai
                                            visité avec pour raisons la
                                            personnalité hautement intéressante
                                            de ce maître d'école de
                                            Basse-Autriche. La veuve avait
                                            encore une riche littérature qu'il
                                            avait collectionnée dans sa
                                            bibliothèque. Tout ce que
                                            l'érudition allemande avait
                                            rassemblé et écrit sur la langue
                                            allemande sur les mythes et les
                                            légendes était là pour le plonger
                                            dans les forces du peuple allemand.
                                            Le maître d'école solitaire n'avait
                                            jamais eu l'occasion jusque-là
                                            d'entrer dans la vie publique, pas
                                            jusqu’à sa mort ; c'est seulement
                                            après sa mort que quelqu'un a
                                            déterré une partie de son legs. Mais
                                            je n'ai toujours pas vu ces longs
                                            journaux intimes que tenait le
                                            maître d'école solitaire et dans
                                            lesquels se trouvaient des perles de
                                            sagesse. Je ne sais pas ce qui est
                                            arrivé à ces journaux intimes. D'un
                                            côté, ce maître d'école solitaire
                                            travaillait parmi ses enfants ; mais
                                            de l'autre, lorsqu'il sortait de
                                            l'école, il s'immergeait - comme
                                            beaucoup de tels humains de l'ancien
                                            temps de l’évolution allemande -
                                            dans ce qui vivait de telle façon
                                            comme substance de l'être allemand.
                                            Lorsque l'on s'éloignait à nouveau
                                            de Vienne, on devait voir comment le
                                            temps originel ancien et le temps
                                            nouveau s'écoulaient ensemble. Nous
                                            vivons à l'intérieur de ce temps
                                            nouveau, et c'est à nous de
                                            comprendre un peu ce temps nouveau,
                                            de le comprendre, d'y trouver la
                                            possibilité, dans la mesure où c'est
                                            à nous, de participer aux grandes
                                            tâches auxquelles l'humanité est
                                            confrontée par ce temps. |  06 |  Das sind die Sätze
                                            eines Mannes, der im Jahre 1854
                                            gestorben ist. Ich mußte auch
                                            denken, als ich das eine Mal den
                                            guten Felix in seinem Häuschen
                                            besuchte, daß ich damals auch noch
                                            aufsuchte die Wohnung der
                                            Schulmeisters-Witwe jenes
                                            Schulmeisters, der schon vor einigen
                                            Jahren gestorben war, die ich aber
                                            aufsuchte aus Gründen, weil jener
                                            niederösterreichische Schulmeister
                                            auch eine höchst interessante
                                            Persönlichkeit war. Die Witwe hatte
                                            noch eine reiche Literatur, die er
                                            in seiner Bibliothek gesammelt
                                            hatte. Alles war da zu finden, was
                                            deutsche Gelehrsamkeit über deutsche
                                            Sprache, über Mythen- und
                                            Legendenwesen gesammelt und
                                            aufgeschrieben hat, um es zu
                                            versenken in die Kräfte des
                                            deutschen Volkes. Der einsame
                                            Schulmeister hatte niemals
                                            Gelegenheit gehabt bis dahin, an die
                                            Öffentlichkeit zu treten, bis zu
                                            seinem Tode nicht; erst nach seinem
                                            Tode hat jemand einiges aus seinem
                                            Nachlaß ausgegraben. Noch immer aber
                                            sind mir nicht zu Gesicht gekommen
                                            jene langen Tagebücher, die jener
                                            einsame Schulmeister geführt hat, in
                                            denen Perlen der Weisheit standen.
                                            Ich weiß nicht, was aus diesen
                                            Tagebüchern geworden ist. Dieser
                                            einsame Schulmeister wirkte auf der
                                            einen Seite unter seinen Kindern;
                                            aber auf der anderen Seite, wenn er
                                            aus der Schulstube hinausging,
                                            versenkte er sich - wie mancher
                                            solcher Mensch aus der alten Zeit
                                            der deutschen Entwickelung - in das,
                                            was auf solche Art als Substanz des
                                            deutschen Wesens fortlebte. Man
                                            mußte, wenn man dann, hinweggehend
                                            von solchen, wiederum nach Wien
                                            hineinfuhr, so recht sehen, wie
                                            zusammenfließen uralte Zeit und
                                            neueste Zeit. In dieser neuesten
                                            Zeit leben wir drinnen, und an uns
                                            ist es, diese neueste Zeit etwas zu
                                            verstehen, sie zu verstehen, um in
                                            ihr die Möglichkeit zu finden,
                                            soweit es an uns ist, mitzutun in
                                            den großen Aufgaben, die von dieser
                                            Zeit aus der Menschheit gestellt
                                            werden. |  
                                        |  Ce n'est vraiment pas
                                            une chose extérieure que toutes ces
                                            pensées en rapport avec les
                                            expériences dont je vous ai parlé à
                                            mots couverts, tout de suite hier
                                            encore en fin de notre rencontre,
                                            aient encore traversé mon âme, parce
                                            que c'était essentiellement aussi
                                            hier un morceau de ce qui tombe dans
                                            notre temps, au milieu des grandes
                                            questions que nous devons avoir. Car
                                            l'homme disait cela : « Le temps
                                            d'un peuple n'est terminé que
                                            lorsqu'il n'a plus de questions et
                                            ne se soucie plus de la vie des
                                            biens supérieurs, ou lorsqu'il est
                                            incapable de s'impliquer dans la
                                            solution des questions du temps ».
                                            Maintes choses passaient à nous
                                            hier, qui pouvaient stimuler nos
                                            pensées : combien en est-il donc
                                            encore qui ont de vraies questions
                                            au temps, qui se soucient encore de
                                            la vie de biens supérieurs ? Ne
                                            l'avons-nous pas vécu hier lorsque
                                            de bonne humeur notre Ranzenberger
                                            apparut avec quelque chose qui
                                            aurait pu aller au cœur, qui devait
                                            disparaître ? Comme dans le
                                            Symbolum, pourrait faire face au
                                            traitement que l'on expérimente dans
                                            le présent ce qui est désiré
                                            anthroposophiquement. Lui, on ne l'a
                                            pas laissé parler jusqu’à la fin.
                                            Toutefois, on n'a pas laissé parler
                                            jusqu’à la fin le suivant aussi, qui
                                            n'avait pas de questions, qui
                                            n'avait vraiment pas de questions,
                                            qui vivait cette jeunesse sénile,
                                            qui n'a pas de questions, et qui
                                            devient anxieux et angoissé quand on
                                            sait que seul peut prospérer dans le
                                            monde actuel, derrière quoi se cache
                                            la force, la substance du spirituel,
                                            qui seule peut prospérer dans le
                                            temps présent, qui a encore des
                                            questions et prend soin des biens
                                            supérieurs de l'humanité, qui ne
                                            râpe/n’érode pas les idéaux de la
                                            jeunesse dépourvus de contenu comme
                                            une phrase abstraite et qui se
                                            penserait grand avec elle. |  07 |  Es ist wahrhaftig
                                            nicht ein Äußerliches, daß alle
                                            diese Gedanken im Zusammenhang mit
                                            den Erfahrungen, von denen ich Ihnen
                                            andeutungsweise gesprochen habe,
                                            gerade gestern im Anschluß an unsere
                                            Versammlung durch meine Seele zogen,
                                            denn es war ja im Grunde genommen
                                            auch gestern ein Stück desjenigen,
                                            was in unsere Zeit hereinfällt
                                            mitten heraus aus den großen Fragen,
                                            die wir haben müssen. Denn das sagte
                                            der Mann: «Die Zeit eines Volkes ist
                                            erst dann zu Ende, wenn es keine
                                            Fragen mehr hat und sich um des
                                            Lebens höhere Güter nicht kümmert,
                                            oder wenn es unfähig ist, sich auf
                                            die Lösung der Zeitfragen
                                            einzulassen.» Es zog so manches
                                            gestern an uns vorbei, was einem den
                                            Gedanken anregen konnte: Wie viele
                                            sind denn noch, die wirkliche Fragen
                                            an die Zeit haben, die sich noch
                                            kümmern um des Lebens höhere Güter?
                                            Haben wir es nicht gestern erlebt,
                                            daß, als gutmütig unser Ranzenberger
                                            auftrat mit etwas, was hätte zu
                                            Herzen gehen können, er verschwinden
                                            mußte? Wie im Symbolum konnte einem
                                            entgegentreten die Behandlung, die
                                            das, was anthroposophisch gewollt
                                            ist, in der Gegenwart erfährt. Ihn
                                            hat man nicht zu Ende sprechen
                                            lassen. Allerdings hat man auch den
                                            folgenden dann nicht zu Ende
                                            sprechen lassen, der keine Fragen
                                            hatte, der wahrhaftig keine Fragen
                                            hatte, der jene senile Jugend
                                            auslebt, die keine Fragen hat, und
                                            bei der einem angst und bange wird,
                                            wenn man weiß, daß nur dasjenige
                                            gedeihen kann in der heutigen Zeit,
                                            hinter dem die Kraft, die Substanz
                                            des Geistigen steht, daß nur
                                            dasjenige gedeihen kann in der
                                            gegenwärtigen Zeit, das noch Fragen
                                            hat und sich um die höheren Güter
                                            der Menschheit kümmert, das nicht
                                            als abstrakte Phrase inhaltlose
                                            Ideale der Jugend abraspelt und sich
                                            groß damit dünkt. |  
                                        |  Ces choses méritent
                                            qu'on s'y attarde. Elles sont aussi
                                            dignes d'attention que lorsque la
                                            phrase révolutionnaire et le
                                            philistinisme font la paire. Car la
                                            phrase révolutionnaire et le
                                            radicalisme sont le masque pour le
                                            philistinisme, pour la pédanterie,
                                            le banausisme, qui nous a
                                            suffisamment confrontés hier encore.
                                            Il est nécessaire à notre époque de
                                            ne pas parler, pas même dans de
                                            brèves phrases, des choses qui
                                            signifient des compromis, mais de
                                            parler d'une manière clairement
                                            concevable - car une distinction
                                            devrait s'inscrire dans le cœur des
                                            humains du présent : la distinction
                                            entre contenu et manque de contenu -
                                            du fait que ce qui peut être
                                            développé ici est le plus fort
                                            opposant du manque de contenu. Car
                                            si nous avons essayé, par
                                            l'impulsion de l'organisme social
                                            tri-articulé, dans l’association
                                            avec des amis qui se sont adonnés à
                                            cette idée et en ont senti la
                                            substance, nous avons essayé de
                                            mettre au monde ce qui se tient
                                            derrière la clairvoyance
                                            spirituelle, mais il faut aussi
                                            souligner de l'autre côté que ce que
                                            qui se tient derrière la réalité
                                            spirituelle ne peut être confondu
                                            avec la phrase du temps, aussi belle
                                            soit cette phrase. On peut dire
                                            aujourd'hui les mêmes phrases : à un
                                            moment, ce sont des phrases dénuées
                                            de sens, à un autre moment, elles
                                            sont un contenu spirituel. Elle doit
                                            être dedans comme réalité ; elle
                                            n'est pas encore dedans parce que
                                            les mots/paroles se ressemblent.
                                            Mais tout ce qui est une phrase,
                                            même si elle a finalement un succès
                                            apparent à la fin, n'a pas
                                            d'existence de réalité. Et c'est la
                                            tâche de ceux qui sont unis dans le
                                            mouvement anthroposophique de
                                            reconnaître cette différence entre
                                            la réalité spirituelle et la phrase
                                            dénuée de sens et de contenu. Il ne
                                            suffit pas que les gens
                                            d'aujourd'hui disent que l'humanité
                                            doit à nouveau faire preuve de
                                            courage, qu'elle doit se redresser,
                                            que de nouvelles forces doivent
                                            rayonner de la vie spirituelle, et
                                            que la vie spirituelle doit se
                                            détacher de la vie de l’économie et
                                            de la vie d'État et fonder une
                                            autonomie de l'esprit. Il est
                                            nécessaire de distinguer s'il y a
                                            une substance derrière une telle
                                            chose, ou s'il s'agit d'une phrase
                                            non substantielle née de l'esprit de
                                            la phrase de notre temps. Cela peut
                                            sembler beau, mais cela dépend s'il
                                            y a un esprit de réalité spirituelle
                                            derrière cela ou simplement des
                                            phrases vides. J'ai souvent dit ici
                                            que ce n'est pas pour rien que ce
                                            que nous appelons l'anthroposophie,
                                            ce que nous appelons la science de
                                            l’esprit à orientation
                                            anthroposophique, est apparu à notre
                                            époque. Pendant des décennies, nous
                                            avons essayé de la cultiver pour
                                            nous préparer à cette époque grave.
                                            Mais nous devons aussi le comprendre
                                            de cette manière : comme une
                                            préparation à cette période
                                            sérieuse. Ce temps a des
                                            caractéristiques très particulières.
                                            Ce temps a extérieurement la
                                            caractéristique du matérialisme, et
                                            la sœur du matérialisme est la
                                            phrase. Plus l'humanité est attachée
                                            aux choses matérielles à
                                            l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur
                                            le monde extérieur devient une
                                            phrase. Phrase et matérialisme vont
                                            de pair. Aujourd'hui, nous ne
                                            pouvons aller au-delà de la phrase
                                            que par un approfondissement
                                            spirituel. Nous pouvons en tous cas
                                            dépasser le matérialisme seulement
                                            par un approfondissement spirituel.
                                            Car aussi étrange que cela puisse
                                            paraître, ce temps de matérialisme
                                            et de phrase est le temps où
                                            l'esprit, avec son contenu, veut se
                                            communiquer le plus fortement à
                                            l'humanité à partir du monde
                                            spirituel. Le monde vit en
                                            contraires. L'humain n'a jamais été
                                            aussi proche du monde spirituel
                                            qu'aujourd'hui, même s'il est
                                            extérieurement embourbé dans le
                                            matérialisme. Les hommes n'ont
                                            jamais été aussi proches du monde
                                            spirituel, mais ils ne le remarquent
                                            pas, ils le jugent mal. Et c'est
                                            d'autant plus étrange quand on se
                                            fait dire et redire que l'on ne peut
                                            que croire ce que l'anthroposophie
                                            apporte, ou qu'il faut l'accepter
                                            comme autorité. En rien, cependant,
                                            l'autorité est moins nécessaire, en
                                            rien elle n’est moins à sa place que
                                            chez l'anthroposophie. Car elle
                                            parle de ce qui aujourd'hui veut
                                            entrer dans chaque être humain, de
                                            ce qui veut entrer par les sens,
                                            mais qui n'est pas laissé entrer par
                                            la mentalité matérialiste de
                                            l'époque. Et cette anthroposophie
                                            parle de ce qui aujourd'hui veut
                                            s'élever de l'intérieur en toute
                                            nature humaine, mais que les humains
                                            ne laissent pas sortir de l'abdomen,
                                            par le cœur, jusqu'à la tête, et
                                            dont ils ne remarquent bien sûr
                                            rien. |  08 |  Diese Dinge, sie sind
                                            der Beachtung wert. Sie sind ebenso
                                            der Beachtung wert, wie wenn sich
                                            revolutionäre Phrase und Philisterei
                                            miteinander paaren. Denn die
                                            revolutionäre Phrase und der
                                            Radikalismus sind die Maske für das
                                            Philistertum, für die Pedanterie,
                                            für das Banausentum, das uns auch
                                            hinlänglich gerade gestern
                                            entgegengetreten ist. Es ist
                                            notwendig, daß in unserer Zeit nicht
                                            gesprochen wird, auch nicht in
                                            kurzen Sätzen gesprochen wird, von
                                            den Dingen, die Kompromisse
                                            bedeuten, sondern daß in deutlich
                                            konzipierbarer Weise - denn eine
                                            Unterscheidung sollte sich in die
                                            Herzen der Menschen der Gegenwart
                                            einschreiben: die Unterscheidung
                                            zwischen Inhalt und Inhaltlosigkeit
                                            - davon gesprochen wird, daß
                                            dasjenige, was von hier aus
                                            entfaltet werden kann, stärkster
                                            Gegner ist der Inhaltlosigkeit. Denn
                                            haben wir versucht durch den Impuls
                                            des dreigliedrigen sozialen
                                            Organismus, im Verein mit Freunden,
                                            die sich dieser Idee hingaben und
                                            das Substantielle dieser Idee
                                            spürten, haben wir versucht, das in
                                            die Welt zu bringen, wohinter
                                            geistige Einsicht steht, so muß aber
                                            auch auf der anderen Seite betont
                                            werden, daß nicht verwechselt werden
                                            darf dasjenige, wohinter geistige
                                            Wirklichkeit steht, mit der Phrase
                                            der Zeit, wenn diese Phrase noch so
                                            schön ist. Man kann heute die
                                            gleichen Sätze sagen: das eine Mal
                                            sind sie wesenlose Phrase, das
                                            andere Mal sind sie geistiger
                                            Inhalt. Der muß eben als
                                            Wirklichkeit drinnen sein; der ist
                                            noch nicht dadurch drinnen, daß die
                                            Worte gleich klingen. Aber alles,
                                            was Phrase ist, wenn es auch zuletzt
                                            scheinbaren Erfolg hat, hat keinen
                                            Wirklichkeitsbestand. Und Aufgabe
                                            derjenigen, die in der
                                            anthroposophischen Bewegung
                                            vereinigt sind, ist es, diesen
                                            Unterschied zwischen geistiger
                                            Wirklichkeit und wesenloser,
                                            inhaltloser Phrase zu erkennen. Es
                                            genügt nicht, daß heute die Leute
                                            sagen, die Menschheit müsse wieder
                                            Mut zeigen, müsse sich wieder
                                            aufrichten, müsse das Geistesleben
                                            mit neuen Kräften durchglühen, und
                                            es müsse sich das Geistesleben
                                            loslösen vom Wirtschaftsleben und
                                            vom Staatsleben und eine Autonomie
                                            des Geistes begründen. Man muß
                                            unterscheiden, ob hinter so etwas
                                            Substanz ist, oder ob es eine
                                            wesenlose Phrase ist, herausgeboren
                                            aus dem Phrasengeist unserer Zeit.
                                            Da mag es noch so schön klingen;
                                            daraufkommt es an, ob hinter etwas
                                            Geist der geistigen Wirklichkeit ist
                                            oder nur inhaltlose Phrase. Ich habe
                                            Öfter hier gesagt: Es ist nicht
                                            umsonst gerade in unserer Zeit das
                                            aufgetreten, was wir Anthroposophie
                                            nennen, was wir anthroposophisch
                                            orientierte Geisteswissenschaft
                                            nennen. Seit Jahrzehnten versuchten
                                            wir es zu pflegen als eine
                                            Vorbereitung für diese ernste .Zeit.
                                            Aber wir müssen es auch so
                                            verstehen: als eine Vorbereitung für
                                            diese ernste Zeit. Diese Zeit hat
                                            ganz besondere Eigentümlichkeiten.
                                            Diese Zeit hat äußerlich das
                                            Kennzeichen des Materialismus, und
                                            die Schwester des Materialismus ist
                                            die Phrase. Je mehr die Menschheit
                                            an äußerlich Materiellem hängt,
                                            desto mehr wird das, was sie über
                                            die Außenwelt sagt, zur Phrase.
                                            Phrase und Materialismus gehören
                                            zusammen. Über die Phrase
                                            hinauskommen können wir heute nur
                                            durch eine geistige Vertiefung. Über
                                            den Materialismus hinauskommen
                                            können wir ebenfalls nur durch eine
                                            geistige Vertiefung. Denn so
                                            sonderbar es klingt: diese Zeit des
                                            Materialismus und der Phrase ist
                                            diejenige Zeit, in welcher der Geist
                                            mit seinem Inhalt sich aus der
                                            geistigen Welt heraus am stärksten
                                            der Menschheit mitteilen will. Die
                                            Welt lebt in Gegensätzen. Niemals
                                            war der Mensch so nahe der geistigen
                                            Welt, wie er heute ist, trotzdem er
                                            äußerlich im Materialismus
                                            versumpft. Niemals waren die
                                            Menschen so nahe der geistigen Welt,
                                            aber sie merken es nicht, sie
                                            verkennen es. Und sonderbar ist es
                                            insbesondere, wenn einem immer
                                            wieder und wieder gesagt wird, man
                                            könne das, was die Anthroposophie
                                            bringt, nur glauben, oder man müsse
                                            es auf Autorität hin annehmen. Bei
                                            nichts jedoch ist Autorität weniger
                                            notwendig, bei nichts ist sie
                                            weniger am Platze als bei der
                                            Anthroposophie. Denn sie redet von
                                            demjenigen, was heute in jedes
                                            Menschenwesen hinein will, was
                                            hinein will durch die Sinne, aber
                                            nicht eingelassen wird von der
                                            materialistischen Gesinnung der
                                            Zeit. Und diese Anthroposophie redet
                                            von dem, was heute aufsteigen will
                                            aus dem Innern in jedes Menschen
                                            Natur, was aber die Menschen nicht
                                            herauflassen aus dem Unterleib durch
                                            das Herz zum Kopf, und wovon sie
                                            natürlich nichts merken. |  
                                        |  Aujourd'hui, les
                                            humains ne veulent pas seulement
                                            s'approcher des impressions
                                            extérieures sensorielles, mais ces
                                            impressions extérieures sensorielles
                                            veulent circuler/s’écouler/fluer à
                                            travers les sens humains ainsi
                                            qu'elles deviennent des imaginations
                                            dans l’être humain. Intérieurement,
                                            l'humain est aujourd'hui prédisposé
                                            à développer des imaginations, des
                                            représentations picturales du monde.
                                            Mais il déteste ça, il n'en veut
                                            pas, il dit : c'est de la poésie, de
                                            la fantaisie. - Il ne se rend pas
                                            compte que la science de la nature
                                            peut lui donner maintes bonnes
                                            choses, mais jamais la vérité sur
                                            l'humain, et qu'il vivrait la vérité
                                            s'il pouvait venir à ses
                                            imaginations. Et ce qui vit dans
                                            l'être intérieur de l'humain est
                                            continuellement révélé, seulement
                                            que l'humain n'en remarque rien
                                            d'autre que des inspirations. Jamais
                                            auparavant les humains n'ont été
                                            aussi tourmentés par des
                                            inspirations qu'aujourd'hui. Car ils
                                            se rendent compte que quelque chose
                                            veut s'élever de leur intérieur
                                            jusqu'au cœur et à la tête ; mais
                                            ils le perçoivent seulement comme de
                                            la nervosité, parce qu'ils ne
                                            veulent pas le laisser monter, ou
                                            ils s'engourdissent par n’importe
                                            quoi d'autre contre ces révélations
                                            de l'esprit. |  09 |  An die Menschen
                                            wollen heute heran nicht nur die
                                            sinnlichen äußeren Eindrücke,
                                            sondern diese sinnlichen äußeren
                                            Eindrücke wollen einfließen durch
                                            die menschlichen Sinne so, daß sie
                                            im menschlichen Wesen zu
                                            Imaginationen werden. Innerlich ist
                                            der Mensch heute dafür veranlagt,
                                            Imaginationen, bildhaftes Vorstellen
                                            über die Welt zu entwickeln. Aber er
                                            haßt es, will es nicht haben; er
                                            sagt: Das ist Dichtung, Phantasie. -
                                            Er merkt nichts davon, daß ihm die
                                            Naturwissenschaft manches Gute geben
                                            kann, niemals aber die Wahrheit über
                                            den Menschen, und daß er die
                                            Wahrheit erleben würde, wenn er zu
                                            seinen Imaginationen kommen könnte.
                                            Und was in des Menschen Innerem
                                            lebt, das offenbart sich
                                            fortwährend, nur daß der Mensch
                                            nichts davon merkt, als
                                            Inspirationen. Niemals waren die
                                            Menschen so gequält von
                                            Inspirationen wie heute. Denn sie
                                            merken, daß etwas aus ihrem Innern
                                            heraufsteigen will zu Herz und Kopf;
                                            sie aber empfinden es nur als
                                            Nervosität, weil sie es nicht
                                            heraufsteigen lassen wollen, oder
                                            sie betäuben sich durch irgend etwas
                                            anderes gegen diese Offenbarungen
                                            des Geistes. |  
                                        |  Nous avons souvent
                                            parlé ici de ce que l’humain, en
                                            dehors de son corps physique, qui
                                            peut être vu avec les yeux et saisi
                                            avec les mains, a encore son corps
                                            éthérique. Vous savez aussi que le
                                            corps éthérique peut seulement être
                                            reconnaissable par ceux qui
                                            s'adonnent à la véritable
                                            imagination. Mais aujourd'hui, il y
                                            a un chemin pour vraiment saisir le
                                            corps éthérique humain. Ce chemin
                                            consiste à prendre l'art au sérieux
                                            au sens de Goethe. Tout au long de
                                            sa vie, Goethe a été convaincu que
                                            la vérité se vit dans la saisie
                                            artistique de la réalité, que l'art
                                            est une « manifestation des lois
                                            secrètes de la nature qui sans lui
                                            ne pourraient jamais venir à
                                            l’expression ». Notre système
                                            scolaire, cependant, permet à une
                                            rosée toxique de s'égoutter sur tout
                                            ce que la science devrait appliquer
                                            avec un esprit artistique productif.
                                            Ce faisant, l'humanité de notre
                                            science croit qu'elle s'approche de
                                            la vérité en éliminant de son
                                            contenu tout ce qui est imprégné
                                            d'esprit artistique. Elle s’éloigne
                                            donc par là toujours plus loin, et
                                            non plus près, de la vraie vérité,
                                            et en dehors de cela, la vraie
                                            vérité est progressivement extraite
                                            de tout ce que nous avons à
                                            transmettre aux jeunes comme
                                            sciences particulières/isolées. Il
                                            est seul vrai ce que Richard Wähle
                                            dit - dans le sens où je l'ai
                                            expliqué - que dans ce qui sera
                                            appelé aujourd'hui science, vivent
                                            seulement des représentations d'un
                                            monde fantomatique. Prenez tout ce
                                            que l'on peut savoir à travers les
                                            sciences de la nature : cela ne
                                            donne à l'homme aucune
                                            représentation de la réalité. La
                                            nature elle-même avec son être
                                            véritable ne vit pas dans les
                                            représentations de science de la
                                            nature d'aujourd'hui, et d’après la
                                            science de la nature, les autres
                                            sciences se sont formées. Ce qui vit
                                            dans ces représentations n'est pas
                                            la nature, c'est un fantôme de la
                                            nature. L'esprit du monde s'est
                                            vengé de l'humain actuel qui ne veut
                                            plus croire en un monde spirituel,
                                            de sorte que l'humanité actuelle est
                                            tombée dans la terrible superstition
                                            de prendre le spectre/fantôme de la
                                            science de la nature comme science
                                            réelle. Aujourd'hui, ceux qui se
                                            disent monistes, éduqués selon la
                                            science de la nature, sont des
                                            croyants en des fantômes. Et par
                                            quoi ces fantômes du monde
                                            pourraient-ils devenir réalité ? |  10 |  Wir haben hier oft
                                            davon gesprochen, daß der Mensch
                                            außer seinem physischen Leibe, der
                                            mit Augen gesehen und mit Händen
                                            gegriffen werden kann, noch seinen
                                            ätherischen Leib hat. Sie wissen
                                            auch, daß der ätherische Leib nur
                                            demjenigen erkennbar sein kann, der
                                            sich wirklichen Imaginationen
                                            hingibt. Aber es gibt heute einen
                                            Weg, den menschlichen Ätherleib
                                            wirklich zu erfassen. Dieser Weg
                                            besteht darin, die Kunst im
                                            Goetheschen Sinne ernst zu nehmen.
                                            Goethe war sein ganzes Leben
                                            hindurch davon überzeugt, daß sich
                                            im künstlerischen Erfassen der
                                            Wirklichkeit auslebt die Wahrheit,
                                            daß die Kunst eine « Manifestation
                                            geheimer Naturgesetze ist, die ohne
                                            sie niemals zum Ausdruck kommen
                                            können.» Unser Schulwesen aber läßt
                                            einen Gifttau auf alles träufeln,
                                            was die Wissenschaft durchsetzen
                                            sollte mit produktivem
                                            künstlerischem Geist. Die Menschheit
                                            unserer Wissenschaft glaubt dadurch
                                            der Wahrheit näherzukommen, indem
                                            sie alles das ausmerzt aus ihrem
                                            Inhalt, was von künstlerischem Geist
                                            durchzogen ist. Sie kommt dadurch
                                            der wahren Wahrheit immer ferner,
                                            nicht näher, und außerdem wird
                                            allmählich aus alledem, was wir der
                                            Jugend zu überliefern haben als
                                            Einzelwissenschaften, die wirkliche
                                            Wahrheit herausgepreßt. Wahr ist es
                                            allein, was Richard Wähle - in dem
                                            Sinne, wie ich es auseinandergesetzt
                                            habe - sagt, daß in demjenigen, was
                                            heute Wissenschaft genannt wird, nur
                                            Vorstellungen einer gespenstigen
                                            Welt leben. Nehmen Sie alles, was
                                            man durch die Naturwissenschaft
                                            wissen kann: es gibt dem Menschen
                                            keine Vorstellungen von
                                            Wirklichkeit. Die Natur selbst mit
                                            ihrer wahren Wesenheit lebt nicht in
                                            den Vorstellungen der
                                            Naturwissenschaft von heute, und
                                            nach der Naturwissenschaft haben
                                            sich die anderen Wissenschaften
                                            gebildet. Was in diesen
                                            Vorstellungen lebt, ist nicht die
                                            Natur, das ist ein Gespenst der
                                            Natur. Gerächt hat sich der
                                            Weltengeist an den gegenwärtigen
                                            Menschen, die nicht mehr an eine
                                            Geisteswelt glauben wollen, so daß
                                            die gegenwärtige Menschheit in den
                                            furchtbaren Aberglauben verfallen
                                            ist, das Gespenst der
                                            Naturwissenschaft als reale
                                            Wissenschaft zu nehmen.
                                            Gespenstergläubig sind heute gerade
                                            diejenigen, die sich Monisten,
                                            naturwissenschaftlich Gebildete
                                            nennen. Und wodurch könnten diese
                                            Gespenster der Welt zur Wirklichkeit
                                            werden? |  
                                        |  Cela pourrait se
                                            passer en ce qu’on développe en
                                            soi-même, en toute gravité, le sens
                                            artistique que Goethe voulait
                                            inculquer à sa nation, si l'on
                                            pouvait absorber/accueillir ce qui
                                            fait revivre dans une capacité
                                            productive de contemplation - Goethe
                                            l'appelait « force contemplative de
                                            jugement » - si l'on pouvait
                                            dissoudre le spectral/fantomatique
                                            du regard de la nature dans la
                                            puissance créatrice productive de
                                            l'esprit. Au milieu du siècle
                                            dernier, ce pouvoir créatif de
                                            l'esprit a été traité dans la vie
                                            allemande de l’esprit ainsi que dans
                                            mon conte dans l’un des
                                            drames-mystères, le fantasme/la
                                            fantaisie de l'homme sauvage qui
                                            aborde ce fantasme/cette fantaisie.
                                            Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec
                                            nos représentations en tant
                                            qu'humains dans un monde
                                            fantomatique, nous sommes
                                            superstitieux sans le savoir, nous
                                            nous moquons des superstitions
                                            d’autres, et nous sommes trois fois
                                            plus empêtrés dans cette
                                            superstition que ceux que nous
                                            moquons en tant que gens
                                            superstitieux. |  11 |  Das könnte dadurch
                                            geschehen, daß man in sich in allem
                                            Ernste den künstlerischen Sinn so
                                            entwickelt, wie ihn Goethe seiner
                                            Nation anerziehen wollte, wenn man
                                            das aufnehmen könnte, was auflebt in
                                            einem produktiven
                                            Anschauungsvermögen - Goethe nannte
                                            es «anschauende Urteilskraft» -,
                                            wenn man auflösen könnte das
                                            Gespenstige des Naturanschauens in
                                            der produktiven schaffenden Kraft
                                            des Geistes. In der Mitte des
                                            vorigen Jahrhunderts wird diese
                                            schaffende Kraft des Geistes im
                                            deutschen Geistesleben so behandelt
                                            wie in meinem Märchen in dem einen
                                            Mysteriendrama die Phantasie von dem
                                            wilden Manne, der an diese Phantasie
                                            herankommt. So leben wir mit unsern
                                            Vorstellungen heute als Menschen in
                                            einer gespenstigen Welt, sind
                                            abergläubisch, ohne daß wir es
                                            wissen, spotten über den Aberglauben
                                            anderer und sind dabei dreimal so
                                            stark in diesen Aberglauben
                                            verstrickt als die, welche wir als
                                            abergläubische Leute verspotten. |  
                                        |  Le corps éthérique de
                                            l'humain n'est pas construit selon
                                            ce que l'on connait comme les lois
                                            de la nature, mais selon des lois
                                            artistiques. Personne ne le saisit,
                                            ni en lui-même ni chez les autres,
                                            s'il n'a pas l'esprit artistique en
                                            lui. Et le manque d'esprit
                                            artistique dans le présent est ce
                                            qui intervient de façon si
                                            dévastatrice, si écrasante, si
                                            destructive dans les visions du
                                            monde du présent. Et en dehors de
                                            son corps éthérique, cela nous le
                                            savons, l'humain porte encore en lui
                                            le corps astral. Ce corps astral
                                            revêt une importance particulière
                                            dans le présent. |  12 |  Der Ätherleib des
                                            Menschen ist nicht nach demjenigen
                                            gebaut, was man als Naturgesetze
                                            kennt, sondern er ist nach
                                            künstlerischen Gesetzen gebaut.
                                            Keiner ergreift ihn, weder an sich
                                            noch an anderen, wenn er nicht
                                            künstlerischen Geist in sich hat.
                                            Und der Mangel an künstlerischem
                                            Geist in der Gegenwart ist es, was
                                            so verheerend, so vernichtend, so
                                            zerstörend eingreift in die
                                            Weltanschauungen der Gegenwart. Und
                                            außer seinem Ätherleib, das wissen
                                            wir, trägt der Mensch in sich noch
                                            den astralischen Leib. Dieser
                                            astralische Leib ist gerade von ganz
                                            besonderer Wichtigkeit in der
                                            Gegenwart. |  
                                        |  Mes chers amis, je ne
                                            connais aucun événement plus
                                            émouvant pour l’évolution du monde
                                            que le fait que les décisions les
                                            plus importantes sur cette
                                            catastrophe mondiale aient été
                                            prises un samedi, le 1er août
                                            1914 à Berlin, en fin d'après-midi,
                                            même dans la nuit. Pour ceux qui
                                            comprennent les lois fondamentales
                                            de la vie humaine du point de vue de
                                            l'anthroposophie, beaucoup de choses
                                            sont évidentes pour eux devant
                                            lesquelles d'autres humains se
                                            lèvent et se moquent des
                                            superstitions des autres, car ils
                                            sont trois fois plus superstitieux
                                            que ceux dont ils se moquent. Car
                                            ces gens ne veulent rien savoir des
                                            lois plus profondes qui régissent la
                                            vie dans le monde. Ils croient que
                                            la gravité règne, que les forces
                                            atomiques règnent. Mais ils ne
                                            savent pas que l'histoire du monde
                                            est dominée par des lois profondes,
                                            dont les apparences extérieures ne
                                            sont que des expressions
                                            symptomatiques, que d'époque en
                                            époque les humains doivent se
                                            déplacer dans des sphères toujours
                                            différentes et doivent vivre de
                                            manières toujours différentes. Et
                                            c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en
                                            sommes arrivés au point où nous
                                            devons considérer les relations de
                                            l'humain avec le monde spirituel,
                                            parce que ce n'est que parce que
                                            nous sommes les plus proches du
                                            monde spirituel de tous les temps du
                                            développement de l'humanité, que
                                            nous ne le remarquons pas au début,
                                            que nous sommes arrivés au point où
                                            nous devons considérer les relations
                                            de l'humain avec le monde spirituel.
                                            Oh, les anciens humains n'avaient
                                            pas à en tenir compte ; leur pauvre
                                            cerveau leur donnait encore la
                                            mobilité nécessaire pour obtenir les
                                            révélations spirituelles dont ils
                                            avaient besoin. Mais ces révélations
                                            sont devenues, avec le temps, des
                                            schémas et des phrases vides de
                                            sens. Et ce qu'on appelle
                                            aujourd'hui le christianisme n'est
                                            souvent rien d'autre qu'une somme de
                                            schémas vides et de phrases vides,
                                            non remplies d'esprit. Mais
                                            l'humanité déteste l'esprit réel,
                                            elle se trouve encore et encore dans
                                            la tendance à la commodité, dans ce
                                            qu'on appelle le christianisme
                                            depuis des siècles et des
                                            millénaires, à repousser le Christ
                                            de nouveau et de nouveau. Il est
                                            toujours dit : si on vient parmi les
                                            ouvriers d'aujourd'hui et leur parle
                                            du christianisme, ils ne veulent pas
                                            l'entendre. -Je peux seulement
                                            toujours dire : je le crois. Car en
                                            parlant comme vous parliez
                                            aujourd'hui, ainsi vous avez parlé,
                                            ainsi vous avez réfléchi pendant des
                                            siècles et des millénaires, et
                                            maintenant vous voulez guérir les
                                            humains à qui vous avez parlé ainsi,
                                            avec la même chose que ce qui a
                                            apporté la misère du temps et dont
                                            vous avez prouvé qu'il n'a rien à
                                            espérer. |  13 |  Meine lieben Freunde,
                                            ich kenne kein ergreifenderes
                                            Ereignis für die Weltentwickelung
                                            als die Tatsache, daß die
                                            wichtigsten Beschlüsse zu dieser
                                            Weltkatastrophe gefaßt wurden an
                                            einem Samstag, am 1. August 1914 in
                                            Berlin, am Spätnachmittag, ja sogar
                                            in die Nacht hinein. Für den, der
                                            die Grundgesetze des menschlichen
                                            Lebens vom Gesichtspunkte der
                                            Anthroposophie aus versteht, für den
                                            ist so manches offenbar, vor das die
                                            anderen Menschen sich hinstellen und
                                            spotten über den Aberglauben
                                            anderer, indem sie aber gerade
                                            dreimal so abergläubisch sind als
                                            die, über welche sie spotten. Denn
                                            diese Menschen wollen nichts wissen
                                            von den tieferen Gesetzen, die im
                                            Weltenleben herrschen. Sie glauben
                                            daran, daß die Schwerkraft herrscht,
                                            daß die Atomkräfte herrschen. Aber
                                            sie wissen nicht, daß die
                                            Weltgeschichte beherrscht ist von
                                            tiefliegenden Gesetzen, von denen
                                            die äußeren Erscheinungen nur
                                            symptomatischer Ausdruck sind, daß
                                            die Menschen von Epoche zu Epoche in
                                            immer andere Sphären einrücken und
                                            in immer anderer Weise leben müssen.
                                            Und so sind wir heute in der Zeit
                                            angekommen - weil eben gerade wir
                                            von allen Zeiten der
                                            Menschheitsentwickelung am nächsten
                                            der geistigen Welt sind, wir merken
                                            zunächst nur nichts davon -, wir
                                            sind angekommen an dem Punkt, wo wir
                                            berücksichtigen müssen des Menschen
                                            Beziehungen zur geistigen Welt. Oh,
                                            das brauchten die früheren Menschen
                                            nicht zu berücksichtigen; denen war
                                            noch die Beweglichkeit verliehen
                                            durch ihr armes Gehirn, diejenigen
                                            geistigen Offenbarungen zu bekommen,
                                            deren sie benötigten. Diese
                                            Offenbarungen sind aber im Laufe der
                                            Zeit zu wesenleeren Schemen und
                                            Phrasen geworden. Und was sich heute
                                            Christentum nennt, ist oftmals
                                            nichts anderes als eine Summe von
                                            wesenleeren Schemen und inhaltlosen
                                            Phrasen, nicht erfüllt von Geist.
                                            Aber die Menschheit haßt den
                                            wirklichen Geist, sie findet sich
                                            immer wieder in die Neigung zur
                                            Bequemlichkeit, in dem, was seit
                                            Jahrhunderten und Jahrtausenden das
                                            Christentum genannt worden ist, den
                                            Christus immer wieder und wieder
                                            abzuwehren. Es wird immer gesagt:
                                            Wenn man unter die heutigen Arbeiter
                                            kommt und ihnen vom Christentum
                                            spricht, so wollen sie es nicht
                                            hören. -Ich kann nur immer sagen:
                                            Ich glaube das. Denn so, wie ihr
                                            heute sprecht, so habt ihr
                                            gesprochen, so habt ihr gedacht
                                            durch Jahrhunderte und Jahrtausende,
                                            und jetzt wollt ihr die Menschen, zu
                                            denen ihr so gesprochen habt, mit
                                            demselben heilen, das das Elend der
                                            Zeit gebracht hat und von dem ihr
                                            bewiesen habt, daß es nichts zu
                                            hoffen hat. |  
                                        |  L'humain
                                            d'aujourd'hui est contraint de
                                            prendre au sérieux ses relations
                                            avec le monde spirituel, de se
                                            sentir lui-même de sorte qu'il soit
                                            vraiment non seulement dans le monde
                                            physique, mais aussi dans un monde
                                            spirituel. Et avant de ne pas
                                            prendre cette attitude au sérieux,
                                            il faudra que le sang et le sang
                                            continuent à couler sur la pauvre
                                            Europe. Car les humains haïssent la
                                            vérité, et la haine se transforme
                                            très souvent en crainte ; c'est
                                            pourquoi les humains du présent ont
                                            peur de la vérité. Aujourd'hui,
                                            c’est ainsi nous ne pouvons pas du
                                            tout venir à la vérité lorsque nous
                                            prenons nos décisions. Je vais vous
                                            dire quelque chose
                                            d'extraordinairement paradoxal, mais
                                            je le dis seulement pour la raison
                                            qu'il est nécessaire que ces choses
                                            soient exprimées dans notre si grave
                                            époque, car aujourd'hui l'humain a
                                            besoin d'une véritable connaissance
                                            de soi, et non d'une connaissance de
                                            soi en forme de phrase : l'humain ne
                                            peut prendre des décisions
                                            fructueuses aujourd'hui s'il pense
                                            de par tout le jour sur ces
                                            décisions. Aujourd'hui, l'humain est
                                            proche du monde spirituel. Quand il
                                            est dans son corps physique, alors
                                            il est séparé du monde spirituel ;
                                            là, il voit à travers ses yeux
                                            physiques, entend à travers ses
                                            oreilles physiques, sent avec son
                                            sens physique du toucher. De
                                            l'endormissement au réveil,
                                            cependant, il est dans le monde
                                            spirituel, là il vit la vie qui lui
                                            reste pour grande part encore
                                            inconsciemment aujourd'hui, et qui
                                            joue dans la vie de jour avec ses
                                            impulsions. Mais pour l'homme
                                            d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne
                                            peut pas prendre des décisions
                                            fructueuses quand il veut
                                            prendre/saisir ces décisions du
                                            matin au soir, mais il doit les
                                            avoir vécues prophétiquement dans la
                                            nuit précédente. Ce n'était pas
                                            ainsi dans le passé quand les
                                            humains avaient encore des
                                            révélations spirituelles par leurs
                                            cerveaux différents. Aujourd'hui, le
                                            cerveau de l’humain s'est asséché,
                                            et parle même sénilement dans sa
                                            jeunesse. Car l'humain doit savoir
                                            que lorsqu'il se réveille le matin,
                                            comme prophète intérieur, il a déjà
                                            préparé les décisions qu'il doit
                                            prendre pendant la journée. Seul est
                                            d’une fertilité réelle ce qu'il a
                                            fini quand il se réveille le matin.
                                            Tout le reste conduira de plus en
                                            plus dans le besoin et la misère,
                                            qui vit dans la superstition que
                                            pendant la journée, quand on est
                                            dans le corps physique, on doit
                                            venir à ses propres décisions.
                                            L'humain devrait en tenir compte.
                                            Car aujourd'hui nous vivons dans le
                                            temps où il devrait rendre réelles
                                            ses relations avec le monde
                                            spirituel. C'est pourquoi il est si
                                            choquant que les décisions sur les
                                            événements qui ont marqué le début
                                            de la catastrophe mondiale pour
                                            l'Allemagne n'aient pas été
                                            préparées par ce que les
                                            personnalités correspondantes
                                            auraient pu vivre la nuit
                                            précédente, mais aient été prises
                                            sous les impressions immédiates du
                                            samedi, à partir de la raison du
                                            jour, jusque tard le soir. J'ai
                                            souvent dit à des amis, lorsque
                                            cette guerre a éclaté, qu'il ne sera
                                            pas possible de parler de cette
                                            guerre de la même façon que des
                                            autres guerres qui se sont déroulées
                                            dans l'histoire. Sur ces autres
                                            guerres ; on peut parler de telle
                                            sorte que l'on rassemble les
                                            documents des archives et juge alors
                                            la chose. Par contre, sur cette
                                            guerre et son origine, il ne sera
                                            pas possible de parler ainsi. Car au
                                            moment où cet orage a éclaté, tous
                                            les démons/diables étaient en
                                            liberté et se cherchaient les portes
                                            aux humains confus. Et on pourra
                                            prouver que sur les quarante à
                                            cinquante personnes impliquées dans
                                            les événements qui ont mené à la
                                            guerre en juillet 1914, un grand
                                            nombre n'avaient pas le plein usage
                                            de leur conscience lorsqu'elles ont
                                            pris ces décisions fatidiques dans
                                            le cours de la journée. Mais c'est
                                            le moment où la conscience est
                                            silencieuse pendant la journée, et
                                            où les hommes ne dorment pas, où les
                                            démons hostiles aux hommes jouent
                                            dans la conscience humaine. Nous
                                            avons donc à faire avec
                                            l'implication de causes spirituelles
                                            dans la catastrophe de la guerre
                                            mondiale, et celui qui voit à
                                            travers les lois du monde peut
                                            reconnaître, comment par une telle
                                            circonstance les décisions les plus
                                            importantes sont prises que la
                                            catastrophe vient des événements du
                                            jour. On trouvera donc de moins en
                                            moins la possibilité de sortir du
                                            besoin et de la misère si les
                                            humains ne s'efforcent pas de rendre
                                            réelles leurs relations avec le
                                            monde spirituel, c'est-à-dire de
                                            prendre au sérieux leurs relations
                                            avec le monde spirituel dans les
                                            faits qui se passent à l’intérieur.
                                            À quoi cela aide-t-il quand vous
                                            êtes encore un si bon mystique,
                                            quand vous vous asseyez une
                                            demi-journée ou parfois toute la
                                            journée, et vous vous approfondissez
                                            intérieurement et essayez tout ce
                                            qui est possible pour provoquer
                                            confort et plaisir intérieurs - à
                                            quoi cela aide-t-il si l'esprit ne
                                            prend pas vie/devient pas vivant en
                                            vous, par lequel vous créez des
                                            relations vivantes entre vous et le
                                            monde spirituel réel et ses lois,
                                            dont l'expression est alors les
                                            destinées dans lesquelles nous
                                            sommes attelés ? |  14 |  Der Mensch ist heute
                                            genötigt, Ernst zu machen mit seinen
                                            Beziehungen zur geistigen Welt, sich
                                            so zu fühlen, daß er wirklich nicht
                                            nur drinnen steht in der physischen
                                            Welt, sondern auch in einer
                                            geistigen Welt. Und ehe wir nicht
                                            mit dieser Gesinnung Ernst machen,
                                            werden noch Ströme von Blut und Blut
                                            über das arme Europa hinströmen
                                            müssen. Denn die Menschen hassen die
                                            Wahrheit, und der Haß wandelt sich
                                            sehr häufig um in Furcht; daher
                                            haben die Menschen der Gegenwart
                                            Furcht vor der Wahrheit. Heute ist
                                            es so, daß wir gar nicht zur
                                            Wahrheit kommen können, wenn wir
                                            unsere Beschlüsse fassen. Ich werde
                                            Ihnen jetzt etwas außerordentlich
                                            Paradoxes sagen, aber ich sage es
                                            nur aus dem Grunde, weil es
                                            notwendig ist, daß diese Dinge in
                                            unserer so ernsten Zeit einmal
                                            ausgesprochen werden, denn der
                                            Mensch braucht heute wirkliche
                                            Selbsterkenntnis, nicht phrasenhafte
                                            Selbsterkenntnis: Der Mensch kann
                                            heute gar nicht zu fruchtbaren
                                            Entschlüssen kommen, wenn er den Tag
                                            über nachdenkt über diese
                                            Entschlüsse. Der Mensch ist heute
                                            nahe der geistigen Welt. Wenn er in
                                            seinem physischen Leibe ist, dann
                                            ist er von der geistigen Welt
                                            getrennt; da sieht er durch seine
                                            physischen Augen, hört durch seine
                                            physischen Ohren, tastet mit seinem
                                            physischen Tastsinn. Vom Einschlafen
                                            bis zum Aufwachen dagegen ist er in
                                            der geistigen Welt, da lebt er das
                                            Leben, das ihm heute zum großen Teil
                                            noch unbewußt bleibt, und das mit
                                            seinen Impulsen in das Tagesleben
                                            hineinspielt. Für den heutigen
                                            Menschen aber ist es so, daß er
                                            nicht zu fruchtbaren Entschlüssen
                                            kommen kann, wenn er in der Zeit vom
                                            Morgen bis zum Abend diese
                                            Entschlüsse fassen will, sondern er
                                            muß sie prophetisch vorgelebt haben
                                            in der vorhergehenden Nacht. So ist
                                            es früher nicht gewesen, als die
                                            Menschen durch ihr anders geartetes
                                            Gehirn noch die geistigen
                                            Offenbarungen hatten. Heute ist das
                                            Gehirn des Menschen vertrocknet,
                                            redet selbst in der Jugend schon
                                            senil. Denn wissen muß der Mensch:
                                            wenn er des Morgens aufwacht, so hat
                                            er bereits als ein innerer Prophet
                                            das vorbereitet, was er während des
                                            Tages an Entschlüssen fassen muß.
                                            Nur das ist von einer wirklichen
                                            Fruchtbarkeit, was er fertig hat,
                                            wenn er des Morgens aufwacht. Alles
                                            andere wird immer mehr und mehr in
                                            Not und Elend führen, was in dem
                                            Aberglauben lebt, daß man während
                                            des Tages, wenn man im physischen
                                            Leibe ist, zu seinen Entschlüssen
                                            kommen müsse. Das sollte der Mensch
                                            berücksichtigen. Denn wir leben
                                            heute in der Zeit, wo er seine
                                            Beziehungen zur geistigen Welt real
                                            machen sollte. Deshalb wirkt es so
                                            erschütternd, daß die Entschlüsse zu
                                            den Ereignissen, die für Deutschland
                                            am Ausgangspunkte der
                                            Weltkatastrophe standen, nicht
                                            vorbereitet waren durch das, was die
                                            entsprechenden Persönlichkeiten
                                            hätten erleben können in der
                                            vorhergehenden Nacht, sondern gefaßt
                                            sind unter den unmittelbaren
                                            Eindrücken des Samstages, heraus aus
                                            dem Verstand des Tages, bis in den
                                            späten Abend hinein. Ich habe
                                            oftmals, als dieser Krieg
                                            ausgebrochen war, zu Freunden
                                            gesagt: Über diesen Krieg wird man
                                            nicht so sprechen können wie über
                                            die anderen Kriege, die in der
                                            Geschichte abgelaufen sind. Über
                                            diese anderen Kriege kann man so
                                            sprechen, daß man die Dokumente aus
                                            den Archiven sammelt und dann die
                                            Sachen beurteilt. Dagegen über
                                            diesen Krieg und seine Entstehung
                                            wird sich nicht so sprechen lassen.
                                            Denn in der Zeit, als dieses
                                            Ungewitter ausgebrochen ist, waren
                                            alle Teufel los und suchten sich die
                                            Tore zu den verwirrten Menschen. Und
                                            nachweisen wird man können, daß von
                                            den vierzig bis fünfzig Personen,
                                            die in die Ereignisse verstrickt
                                            waren, welche im Juli 1914 zum
                                            Kriege führten, eine große Anzahl
                                            nicht den vollen Gebrauch ihres
                                            Bewußtseins hatten, als sie jene
                                            schicksalsschweren Entschlüsse
                                            faßten im Laufe des Tages. Das aber
                                            ist die Zeit, wo das Bewußtsein
                                            schweigt während des Tages, und wo
                                            die Menschen doch nicht schlafen, wo
                                            dann die den Menschen feindlichen
                                            Dämonen hereinspielen in das
                                            menschliche Bewußtsein. Wir haben es
                                            also zu tun mit dem Hereinspielen
                                            geistiger Ursachen in die
                                            Weltkriegskatastrophe, und wer die
                                            Weltgesetze durchschaut, der kann
                                            erkennen, wie durch einen solchen
                                            Umstand, daß wichtigste Entschlüsse
                                            nur aus den Ereignissen des Tages
                                            gefaßt sind, das Unheil kommt. So
                                            wird man immer weniger und weniger
                                            die Möglichkeit finden, aus der Not
                                            und dem Elend herauszukommen, wenn
                                            die Menschen nicht dahinstreben,
                                            ihre Beziehungen zur geistigen Welt
                                            real zu machen, das heißt ernst zu
                                            nehmen ihre Beziehungen zur
                                            geistigen Welt in den Tatsachen, die
                                            sich abspielen im Innern. Was hilft
                                            es, wenn Sie ein noch so guter
                                            Mystiker sind, wenn Sie den halben
                                            Tag oder manchmal auch den ganzen
                                            sich hinsetzen und innerlich sich
                                            vertiefen und alles mögliche
                                            probieren, um ein inneres Behagen
                                            und Wohlgefallen in sich
                                            hervorzurufen -was hilft es, wenn in
                                            Ihnen der Geist nicht lebendig wird,
                                            wodurch Sie lebendige Beziehungen
                                            erzeugen zwischen sich und der
                                            realen geistigen Welt und ihren
                                            Gesetzen, deren Ausdruck dann die
                                            Schicksale sind, in welche wir
                                            Menschen hineingespannt sind? |  
                                        |  Tout ce qui s'exprime
                                            dans ces mots était l'une des
                                            raisons pour lesquelles les paroles
                                            d'Ennemoser lues auparavant avaient
                                            stimulé en moi des pensées
                                            particulières. Car c'était ainsi, au
                                            milieu, la vie spirituelle allemande
                                            entre l'Est et l'Ouest. |  15 |  Alles, was in diesen
                                            Worten sich ausspricht, war mit
                                            einer der Gründe, warum die Lektüre
                                            der vorhin vorgelesenen Worte
                                            Ennemosers besondere Gedanken in mir
                                            angeregt hatte. Denn, es war so in
                                            der Mitte das deutsche Geistesleben
                                            zwischen Osten und Westen. |  
                                        |  Ennemoser lui-même
                                            utilise ces mots, il dit : « Le vent
                                            souffle de l'Est et de l'Ouest », il
                                            indique donc d'abord sur un rapport
                                            particulier à l'Orient et à
                                            l'Occident, auquel j'ai récemment
                                            fait référence dans une conférence
                                            publique. Il indique sur cela comme
                                            un humain de l'ancien temps allemand
                                            et montre que dans les temps
                                            anciens, l'esprit allemand était
                                            encore pendant à l'esprit du monde,
                                            et que l'esprit allemand était en
                                            fait appelé à voir un peu à travers
                                            les grands pendants mondiaux/des
                                            mondes/universels. Oh oui, cela vous
                                            va déjà profondément au cœur, quand
                                            on lit, dans notre temps actuel, une
                                            telle phrase, écrite il y a plus
                                            d'un demi-siècle : « L'Allemagne
                                            accomplira sa vocation ou périra de
                                            la manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne ». On
                                            sent alors que d'autres ont déjà
                                            pensé dans des temps écoulés ce qui
                                            a déjà été dit ici et à d’autres
                                            endroits, à vous et à d'autres gens.
                                            Car, au fond, beaucoup était une
                                            paraphrase des mots : soit
                                            l'Allemagne remplira sa vocation, ou
                                            périra, et avec elle la culture
                                            européenne. - Cette Allemagne doit à
                                            nouveau se poser des questions, elle
                                            doit retrouver le lien avec la vie
                                            des biens supérieurs. Car cela reste
                                            et plane au-dessus de nous comme une
                                            question : pouvons-nous encore avoir
                                            des questions d'une signification
                                            plus profonde ? Pouvons-nous encore
                                            nous soucier de la vie des biens
                                            supérieurs ? La question se tient à
                                            être ou ne pas être. Si nous nous
                                            soucions des biens supérieurs, nous
                                            pouvons encore poser des questions
                                            au monde spirituel, alors nous
                                            trouverons le chemin depuis l'Europe
                                            centrale afin de ne pas laisser
                                            périr la culture mondiale. Si,
                                            d'autre part, nous continuons notre
                                            chemin à travers une jeunesse sénile
                                            et une phrase philistine qui se
                                            masque comme révolutionnaire, alors
                                            nous entrons dans la barbarie. Si
                                            l'humain en Allemagne se comprend
                                            lui-même à se trans spiritualiser,
                                            alors il est la bénédiction du monde
                                            ; ne le comprend-il pas, alors il
                                            est la malédiction du monde.
                                            Aujourd'hui, les choses sont telles
                                            qu'entre droite et gauche, comme sur
                                            le tranchant d'un rasoir, va la voie
                                            qui mènera à la guérison des humains
                                            dans l'avenir, et que l’humain qui
                                            veut reconnaître les choses dans
                                            leur réalité n’a pas la permission
                                            de tenir la commodité, de choisir
                                            des chemins confortables. |  16 |  Ennemoser gebraucht
                                            selbst diese Worte, er sagt: «Es
                                            weht der Wind von Osten und Westen
                                            », er weist also zunächst hin auf
                                            ein besonderes Verhältnis zum Orient
                                            und Okzident, auf das ich neulich im
                                            öffentlichen Vortrage hingewiesen
                                            habe. Er weist darauf hin als ein
                                            Mensch der alten deutschen Zeit und
                                            zeigt, daß in den alten Zeiten der
                                            deutsche Geist mit dem Weltengeist
                                            noch zusammenhing, und daß der
                                            deutsche Geist eigentlich berufen
                                            war, die großen Weltenzusammenhänge
                                            ein wenig zu durchschauen. O ja, es
                                            geht einem schon tief zu Herzen,
                                            wenn man in unserer jetzigen Zeit
                                            einen solchen Satz liest, der vor
                                            mehr als einem halben Jahrhundert
                                            hingeschrieben worden ist:
                                            «Deutschland wird seinen Beruf
                                            erfüllen oder auf das
                                            allerschmählichste untergehen und
                                            mit ihm die europäische Kultur.» Man
                                            fühlt dann, daß andere auch schon in
                                            verflossenen Zeiten das gedacht
                                            haben, was hier und an anderen Orten
                                            zu Ihnen und anderen Leuten schon
                                            gesprochen worden ist. Denn im
                                            Grunde genommen war vieles eine
                                            Umschreibung der Worte: Deutschland
                                            wird entweder seinen Beruf erfüllen
                                            oder untergehen und mit ihm die
                                            europäische Kultur. - Dieses
                                            Deutschland muß wieder Fragen
                                            bekommen, es muß wieder den
                                            Zusammenhang mit des Lebens höheren
                                            Gütern bekommen. Denn das steht und
                                            schwebt als eine Frage über uns:
                                            Können wir noch Fragen haben von
                                            tieferer Bedeutung? Können wir uns
                                            noch kümmern um des Lebens höhere
                                            Güter? Die Frage steht auf Sein oder
                                            Nichtsein. Kümmern wir uns um höhere
                                            Güter, können wir noch Fragen
                                            stellen an die geistige Welt, dann
                                            werden wir den Weg finden von
                                            Mitteleuropa aus, um die Weltkultur
                                            nicht untergehen zu lassen. Setzen
                                            wir dagegen den Weg fort durch eine
                                            senile Jugend und eine philiströse
                                            Phrase, die sich revolutionär
                                            maskiert, dann gehen wir in die
                                            Barbarei hinein. Versteht sich der
                                            Mensch in Deutschland zu
                                            durchgeistigen, dann ist er der
                                            Segen der Welt; versteht er es
                                            nicht, dann ist er der Fluch der
                                            Welt. Heute stehen die Dinge so, daß
                                            zwischen rechts und links, wie auf
                                            der scharfen Schneide eines
                                            Rasiermessers, der Weg geht, der zum
                                            Heile der Menschen in die Zukunft
                                            führen wird, und daß der Mensch, der
                                            die Dinge in ihrer Wirklichkeit
                                            erkennen will, nicht die
                                            Bequemlichkeit Heben, nicht bequeme
                                            Wege wählen darf. |  
                                        |  Souvenez-vous que
                                            j’ai présenté à nos amis depuis
                                            longtemps, mais qu'a toutefois été
                                            compté, à été clairement compté avec
                                            des impulsions historiques
                                            généreuses, mais dans un sens, qui
                                            justement tout de suite était à ces
                                            endroits seulement de salut, où il a
                                            vécu les impulsions égoïstes de
                                            peuple ainsi que leurs porteurs les
                                            ont considérés comme généralement
                                            humaines. Le monde anglo-américain a
                                            ses initiés, il a ses initiés, il a
                                            ces humains qui apprécient savoir
                                            les forces spirituelles. Ici, on
                                            pouvait prêcher et prêcher des
                                            forces spirituelles, et les trois
                                            fois superstitieux vous tenaient
                                            vous-même pour un superstitieux.
                                            C'est pourquoi les trois fois
                                            superstitieux sont devenus les
                                            victimes de l'Ouest anglo-américain,
                                            qui voyait à travers des choses.
                                            Dans les années 80 du XIXe siècle,
                                            cet Ouest anglo-américain parlait au
                                            public, peut-être même avant - je ne
                                            le sais que jusqu'à cette époque –
                                            de ce qu'il tenait tout de suite
                                            pour approprié/adapté à
                                            l’intellectuel, à la constitution
                                            d’âme de ce public. Mais il a parlé
                                            à partir des loges de son initiation
                                            de telle sorte qu'il a dit : la
                                            guerre mondiale viendra - c'était un
                                            dogme spirituel-scientifique/de
                                            science de l’esprit chez la
                                            population anglophone - et il peut
                                            seulement avoir le but qu'en Europe
                                            de l'Est des expériences socialistes
                                            que nous ne voulons pas pour l'Ouest
                                            et qu’aussi nous ne pouvons vouloir.
                                            - Je ne vous raconte aucun conte,
                                            mais je vous raconte ce qui a été
                                            dit dans la population anglophone
                                            dans les années 80 du XIXe siècle
                                            par des gens qui se tenaient en
                                            pendant à ceux qui savaient de ces
                                            choses. Mais ces choses n'ont pas
                                            été prises ici pour ce qu'elles
                                            sont, à savoir comme des
                                            reconnaissances (NDT Au sens
                                            militaire) d'une véritable réalité.
                                            Et ainsi, ce que les autres savaient
                                            éclata sur nous, ce que les autres
                                            savaient qui à cause de cela n'ont
                                            jamais pu tirer le plus court,
                                            justement pour la raison qu'ils
                                            savaient. Et dans ces loges
                                            mystérieuses elles-mêmes, quel genre
                                            de gens y avait-il ? Il y avait des
                                            gens qui avaient des ramifications
                                            dans toutes ces régions dont il
                                            s’agissait pour cette élaboration.
                                            Qu’on étudie seulement une fois ce
                                            qui s’est passé aux différents
                                            points, par exemple dans la
                                            péninsule balkanique, depuis des
                                            décennies, et qu’on essaye de
                                            reconnaître le pendant. Dans les
                                            conférences que j'ai données à
                                            divers endroits pendant la guerre,
                                            j'ai indiqué maints symptômes en
                                            cette relation. Tout a été conçu
                                            pour que les expériences socialistes
                                            de l'Est puissent venir par la
                                            guerre mondiale et inonder l'Europe
                                            centrale. Dans les loges des
                                            initiés, ces gens disaient : Nous,
                                            dans l’Ouest, nous préparons tout
                                            afin qu'à l'avenir, avec tous les
                                            moyens qu’on peut gagner du monde
                                            spirituel - mais peut gagnés
                                            illégalement - nous puissions
                                            obtenir de ceux qui peuvent devenir
                                            leurs dirigeants, des individus sur
                                            une base ploutocratique, afin de
                                            renforcer l'honneur national. |  17 |  Erinnern Sie sich,
                                            daß ich unseren Freunden seit langer
                                            Zeit dargestellt habe, daß
                                            allerdings gerechnet wurde, deutlich
                                            gerechnet wurde mit großzügigen
                                            historischen Impulsen, aber in einem
                                            Sinne, der eben gerade an jenen
                                            Orten nur von Heil war, wo er die
                                            volksegoistischen Impulse so
                                            auslebte, daß ihre Träger sie
                                            ansahen als allgemein menschliche.
                                            Die anglo-amerikanische Welt hat
                                            ihre Eingeweihten, hat ihre
                                            Initiierten, sie hat diejenigen
                                            Menschen, die zu schätzen wissen die
                                            geistigen Kräfte. Hier konnte man
                                            predigen und predigen von den
                                            geistigen Kräften, und die
                                            Dreimal-Abergläubischen hielten
                                            einen selbst für einen
                                            Abergläubischen. Daher auch sind die
                                            Dreimal-Abergläubischen das Opfer
                                            geworden des anglo-amerikanischen
                                            Westens, der die Dinge durchschaute.
                                            Dieser anglo-amerikanische Westen
                                            hat in den achtziger Jahren des
                                            neunzehnten Jahrhunderts, vielleicht
                                            auch früher-ich weiß es nur bis zu
                                            diesen Zeiten-, vor der
                                            Öffentlichkeit dasjenige gesprochen,
                                            was er gerade der intellektuellen,
                                            der Seelenverfassung dieser
                                            Öffentlichkeit als angemessen hielt.
                                            Aber er sprach aus den Logen seiner
                                            Initiation heraus so, daß er sagte:
                                            Der Weltkrieg wird kommen - das war
                                            ein geisteswissenschaftliches Dogma
                                            bei der englisch sprechenden
                                            Bevölkerung -, und er kann nur das
                                            Ziel haben, daß im Osten Europas
                                            sozialistische Experimente gemacht
                                            werden, die wir für den Westen nicht
                                            wollen und auch nicht wollen können.
                                            - Ich erzähle Ihnen kein Märchen,
                                            sondern ich erzähle Ihnen das, was
                                            in der englisch sprechenden
                                            Bevölkerung in den achtziger Jahren
                                            des neunzehnten Jahrhunderts von
                                            Leuten ausgesprochen wurde, die im
                                            Zusammenhange standen mit
                                            denjenigen, die von diesen Dingen
                                            wußten. Aber diese Dinge nahm man
                                            eben hier nicht als das, was sie
                                            sind, nämlich als Erkundungen einer
                                            wirklichen Realität. Und so brach
                                            über einen herein das, was die
                                            anderen wußten, die daher niemals
                                            den Kürzeren ziehen konnten, eben
                                            aus dem Grunde, weil sie wußten. Und
                                            in diesen geheimnisvollen Logen
                                            selber, was waren da für Leute? Da
                                            waren Leute, die ihre Verzweigungen
                                            hatten hinein in alle diejenigen
                                            Gegenden, auf deren Bearbeitung es
                                            ankam. Man studiere nur einmal, was
                                            an den verschiedenen Punkten, zum
                                            Beispiel der Balkanhalbinsel,
                                            vorgegangen ist durch Jahrzehnte,
                                            und man versuche den Zusammenhang zu
                                            erkennen. Ich habe in den Vorträgen,
                                            die ich während des Krieges an
                                            verschiedenen Orten gehalten habe,
                                            auf manche Symptome in dieser
                                            Beziehung hingewiesen. Da ist alles
                                            darauf angelegt gewesen, daß durch
                                            den Weltkrieg die sozialistischen
                                            Experimente des Ostens kommen und
                                            Mitteleuropa überschwemmen. In den
                                            Eingeweihtenlogen sagten diese
                                            Leute: Wir im Westen bereiten alles
                                            vor, damit wir in Zukunft mit all
                                            den Mitteln, die man aus der
                                            geistigen Welt gewinnen kann - aber
                                            in unrechtmäßiger Weise gewinnen
                                            kann -, zur Erhöhung der nationalen
                                            Ehre solche Menschen bekommen, die
                                            ihre Herrscher werden können,
                                            einzelne Menschen auf
                                            plutokratischer Grundlage. |  
                                        |  Cela a été préparé
                                            par l'Ouest. Là-dedans étaient
                                            fichés des esprits ahrimaniens, et
                                            dans ce monde sont à rechercher ces
                                            personnalités qui peuvent attendre,
                                            qui préparent leurs actions non pas
                                            par des années, mais par des
                                            décennies, quand celles-ci sont les
                                            actions des grandes politiques. Dans
                                            ces régions anglophones, ne règne
                                            pas de discipline militariste, comme
                                            elle est familière en Europe
                                            centrale, mais là règne une
                                            discipline spirituelle, mais au plus
                                            haut degré. Elle est si forte
                                            qu'elle peut faire des hommes comme
                                            Asquith et Grey, qui sont au fond
                                            des lièvres innocents, ses
                                            marionnettes, ses pantins. Grey
                                            n'est vraiment pas un humain
                                            coupable, mais ce qu'un collègue
                                            ministériel a dit à son sujet il y a
                                            longtemps sera vrai : il est un
                                            humain qui fait toujours une
                                            impression concentrée parce qu'elle
                                            n'a jamais fait une pensée en
                                            propre. - Mais on se recherche de
                                            tels humains quand on veut avoir les
                                            marionnettes correctes pour le
                                            théâtre mondial. Les choses étaient
                                            bien amorcées et bien préparées. |  18 |  Das wurde vom Westen
                                            vorbereitet. Darin steckten die
                                            ahrimanischen Geister, und in dieser
                                            Welt sind diejenigen
                                            Persönlichkeiten zu suchen, die
                                            warten können, die nicht durch
                                            Jahre, sondern durch Jahrzehnte ihre
                                            Handlungen vorbereiten, wenn diese
                                            die Handlungen der großen Politik
                                            sind. In diesen englisch sprechenden
                                            Gegenden herrscht nicht eine
                                            militaristische Disziplin, wie sie
                                            in Mitteleuropa bekannt ist, sondern
                                            dort herrscht eine spirituelle
                                            Disziplin, aber im höchsten Maße.
                                            Die ist so stark, daß sie Männer wie
                                            Asquith und Grey, die im Grunde
                                            genommen unschuldige Hasen sind, zu
                                            ihren Puppen, zu ihren Marionetten
                                            machen kann. Grey ist wahrhaftig
                                            kein schuldiger Mensch, sondern
                                            stimmen wird das, was ein
                                            Ministerkollege vor langer Zeit von
                                            ihm gesagt hat: Er ist ein Mensch,
                                            der immer einen konzentrierten
                                            Eindruck macht, weil er niemals
                                            einen eigenen Gedanken gemacht hat.
                                            - Aber solche Menschen sucht man
                                            sich aus, wenn man die rechten
                                            Marionetten für das Weltentheater
                                            haben will. Die Dinge waren gut
                                            eingeleitet und gut vorbereitet. |  
                                        |  Mais aujourd'hui,
                                            c'est ainsi que l'humain ne doit pas
                                            seulement considérer ce qui le relie
                                            au monde spirituel, qui lui est si
                                            proche, mais qu'il doit aussi savoir
                                            que ce sont de grandes lois du monde
                                            qui prévalent/règnent dans le
                                            devenir du monde, dans lesquelles
                                            l'humanité est empêtrée avec sa
                                            destinée, et qui peuvent aussi être
                                            expérimentées par une science
                                            spirituelle. On doit seulement être
                                            dans la situation, enfin se
                                            débarrasser de cette stupidité qu'on
                                            appelle aujourd'hui l'histoire ;
                                            parce que cette histoire
                                            d'aujourd'hui est une stupidité.
                                            Elle croit que ce qui suit est
                                            toujours déterminé par ce qui
                                            précède. Mais une telle vue, c'est
                                            comme si vous aviez une mer devant
                                            vous et que vous en disiez : Là des
                                            vagues sont rincées/??? ; chaque
                                            vague suivante est causée par la
                                            précédente ; la cinquième vient de
                                            la quatrième, la quatrième de la
                                            troisième, la troisième de la
                                            deuxième, la deuxième de la
                                            première. Mais en réalité, les
                                            choses sont telles que les forces
                                            qui agissent sous la surface de
                                            l'eau font que les vagues
                                            individuelles se déchaînent. De la
                                            même manière que quelqu'un regarde
                                            la mer aujourd'hui, les humains
                                            regardent l'histoire aujourd'hui, et
                                            ils en sont encore fiers de faire
                                            cette histoire pragmatique ou
                                            causale de cette manière, et de
                                            placer ces fantômes devant des
                                            humains qui se comportent de nouveau
                                            de manière superstitieuse et
                                            prennent cette stupidité de
                                            l'histoire causale comme réalité.
                                            Mais qui sait comment les choses se
                                            comportent en vérité, comment les
                                            forces agissent d'en bas, comment
                                            chaque événement particulier sera
                                            poussé à la surface, doit se dire :
                                            Avant qu’on obtienne de sortir cette
                                            stupidité, qu'on appelle aujourd'hui
                                            l'histoire, des âmes tranquilles et
                                            des façons de voir des humains, il
                                            ne peut entrer de salut dans le
                                            devenir humain et dans l’évolution
                                            de l’humanité. Ce sont des pensées
                                            sérieuses qui devraient aujourd'hui
                                            remplir ceux qui sont vraiment
                                            capables de le prendre au sérieux
                                            avec ce qui se joue dans notre temps
                                            aujourd'hui à travers de tels signes
                                            de feu. |  19 |  Aber heute ist es so,
                                            daß der Mensch nicht nur dasjenige
                                            berücksichtigen muß, was ihn selbst
                                            mit der geistigen Welt verknüpft,
                                            die ihm so nahe ist, sondern daß er
                                            auch wissen muß, daß große
                                            Weltengesetze es sind, die im
                                            Weltenwerden, in das die Menschheit
                                            mit ihrem Schicksal verstrickt ist,
                                            drinnen walten und die auch durch
                                            eine geistige Wissenschaft erfahren
                                            werden können. Man muß nur in der
                                            Lage sein, endlich loszukommen von
                                            jener Dummheit, die man heute
                                            Geschichte nennt; denn diese
                                            Geschichte von heute ist eine
                                            Dummheit. Sie glaubt daran, daß das
                                            Folgende immer durch das
                                            Vorhergehende bestimmt ist. Eine
                                            solche Anschauung ist aber gerade
                                            so, wie wenn Sie ein Meer vor sich
                                            hätten und von ihm sagen würden: Da
                                            werden Wellen herangespült ; jede
                                            folgende wird von der vorhergehenden
                                            verursacht; die fünfte kommt von der
                                            vierten, die vierte von der dritten,
                                            die dritte von der zweiten, die
                                            zweite von der ersten. In Wahrheit
                                            aber liegen die Dinge so, daß unter
                                            der Oberfläche des Wassers Kräfte
                                            wirken, die das Heraufschlagen der
                                            einzelnen Wellen verursachen. Nach
                                            der eben gekennzeichneten Weise, wie
                                            jemand heute das Meer betrachtet, so
                                            betrachten die Menschen auch heute
                                            die Geschichte, und sie sind noch
                                            stolz darauf, in dieser Weise
                                            pragmatische oder kausale Geschichte
                                            zu treiben und diese Gespenster vor
                                            die Menschen hinzustellen, die sich
                                            wieder abergläubisch dazu verhalten
                                            und diese Dummheit der kausalen
                                            Geschichte als Wirklichkeit nehmen.
                                            Wer aber weiß, wie sich die Dinge in
                                            Wahrheit verhalten, wie von unten
                                            Kräfte wirken, wie jedes einzelne
                                            Ereignis an die Oberfläche getrieben
                                            wird, der muß sich sagen: Ehe man
                                            nicht diese Dummheit, die man heute
                                            Geschichte nennt, aus den Gemütern
                                            und Anschauungen der Menschen
                                            herausbekommt, eher kann kein Heil
                                            in das Menschenwerden und in die
                                            Menschheitsentwickelung
                                            hineinkommen. Das sind ernste
                                            Gedanken, die heute denjenigen
                                            Menschen erfüllen sollten, der es
                                            wirklich einmal ernst zu nehmen
                                            vermag mit demjenigen, was heute
                                            durch solche Feuerzeichen
                                            hereinspielt in unsere Zeit. |  
                                        |  Oh, cela pourrait
                                            douloureusement vous tirer à travers
                                            l’âme quand on tente de ramener
                                            l'humanité à la raison en lui posant
                                            des questions concrètes. C'est ainsi
                                            que j'ai dû penser dans les années
                                            80 du siècle dernier : oh, nous
                                            avons une physique qui exerce ses
                                            effets dévastateurs sur toute la
                                            vision du monde avec sa théorie
                                            atomique absurde, et qui croit au
                                            fantôme du monde extérieur dont j'ai
                                            parlé précédemment. Comment peut-on,
                                            pensais-je ainsi, enseigner à
                                            nouveau à ce monde que c'est un
                                            fantôme ? Et je me suis dit : si
                                            l'on faisait prendre conscience au
                                            monde que ce qui pénètre dans nos
                                            yeux en tant que couleur et lumière
                                            n'est pas seulement la quantité,
                                            comme la physique d'aujourd'hui avec
                                            sa stupidité atomique, mais aussi la
                                            qualité au sens de Goethe, alors on
                                            pourrait amener les humains d’un
                                            coin à la conscience de soi dans
                                            cette relation. - Et je voulais
                                            rendre compréhensible aux gens que
                                            la théorie des couleurs de Goethe
                                            n'est pas du dilettantisme, mais la
                                            réalité comparée à la stupidité
                                            physique atomiste d'aujourd'hui.
                                            Mais le temps n'était quand même pas
                                            encore venu. L'esprit de l'Allemagne
                                            se pliait encore sous la théorie de
                                            couleur newtonienne anglaise, qui
                                            est tout aussi adaptée à l'esprit
                                            anglo-américain que la théorie des
                                            couleurs de Goethe l'est à l'esprit
                                            allemand. Si nous avions trouvé la
                                            possibilité d'absorber ce dont nous
                                            avons besoin, qui sait ce qui serait
                                            arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû
                                            l'essayer sur le chemin du confort,
                                            mais sur celui de la prise au
                                            sérieux de l'esprit. Et alors : la
                                            doctrine de Goethe sur la
                                            métamorphose était déjà cette
                                            doctrine du pendant de l'humain avec
                                            le reste du monde vivant. Cette
                                            doctrine de la métamorphose aurait
                                            dû être aménagée. Mais que s'est-il
                                            passé ? On en parlait, mais ceux qui
                                            en parlaient n'avaient aucun
                                            pressentiment des rapports réels :
                                            ce sont des phrases, ce qui était
                                            dit. On ne distinguait pas les
                                            phrases de ce qui avait de la
                                            substance. Et ainsi on prit le
                                            darwinisme anglo-américain à la
                                            place de la théorie de la
                                            métamorphose de Goethe. |  20 |  Oh, es konnte einem
                                            schmerzlich durch die Seele ziehen,
                                            wenn man versuchte, in konkreten
                                            Fragen die Menschheit zur Besinnung
                                            zu bringen. So mußte ich in den
                                            achtziger Jahren des vorigen
                                            Jahrhunderts denken: Ach, wir haben
                                            eine Physik, die ihre verheerenden
                                            Wirkungen auf die ganze
                                            Weltanschauung mit ihrer
                                            widersinnigen Atomtheorie ausübt,
                                            und die da glaubt an das Gespenst
                                            der äußeren Welt, von dem ich vorhin
                                            gesprochen habe. Wie kann man, so
                                            dachte ich, dieser Welt wieder etwas
                                            davon beibringen, daß das ein
                                            Gespenst ist? Und ich sagte mir:
                                            Wenn man die Welt darauf aufmerksam
                                            macht, daß dasjenige, was uns als
                                            Farbe und Licht ins Auge dringt,
                                            nicht nur Quantität ist, wie die
                                            Physik heute mit ihrer atomistischen
                                            Dummheit meint, sondern auch
                                            Qualität im Goetheschen Sinne, dann
                                            könnte man die Menschen von einem
                                            Zipfel aus zum Selbstbewußtsein in
                                            dieser Beziehung bringen. - Und ich
                                            wollte den Leuten begreiflich
                                            machen: die Goethesche Farbenlehre
                                            ist kein Dilettantismus, sondern sie
                                            ist die Wirklichkeit gegenüber der
                                            heutigen atomistischen
                                            physikalischen Dummheit. Doch es war
                                            die Zeit dafür noch nicht gekommen.
                                            Deutschlands Geist beugte sich noch
                                            unter die englisch New-tonsche
                                            Farbenlehre, die dem
                                            anglo-amerikanischen Geist ebenso
                                            angepaßt ist wie die Goethesche
                                            Farbenlehre dem deutschen Geist.
                                            Hätten wir die Möglichkeit gefunden,
                                            das aufzunehmen, was wir brauchen,
                                            wer weiß, was gekommen wäre! Aber
                                            wir hätten es nicht auf dem Wege der
                                            Bequemlichkeit versuchen müssen,
                                            sondern auf dem, daß wir mit dem
                                            Geist Ernst machen. Und dann:
                                            Goethes Metamorphosenlehre war schon
                                            jene Lehre von dem Zusammenhang des
                                            Menschen mit der übrigen Lebewelt.
                                            Ausgebaut hätte diese
                                            Metamorphosenlehre werden müssen.
                                            Aber was geschah? Man redete zwar
                                            darüber, aber die, welche darüber
                                            sprachen, hatten von den wirklichen
                                            Verhältnissen keine Ahnung: es waren
                                            Phrasen, was gesprochen wurde. Man
                                            unterschied die Phrasen nicht von
                                            dem, was Substanz hatte. Und so nahm
                                            man den anglo-amerikanischen
                                            Darwinismus an an Stelle der
                                            Goetheschen Metamorphosenlehre. |  
                                        |  Ce sont les faits
                                            isolés dans des domaines concrets,
                                            auxquels on peut voir ce contre quoi
                                            nous avons péché dans les faits
                                            individuels, et ce qui, par exemple,
                                            devrait arriver à de tels faits
                                            isolés. Aujourd'hui le temps est
                                            grave, et il est nécessaire que nous
                                            nous rappelions des grandes
                                            impulsions de l'esprit d'Europe
                                            centrale qui a donné la signature à
                                            l'époque du tournant des XVIIIe et
                                            XIXe siècles. Si nous pouvons de
                                            nouveau rappeler les forces qui ont
                                            régné à cette époque, alors de
                                            l’espoir pourrait être disponible
                                            que nous viennent de nouveau des
                                            questions et que nous trouvons de
                                            nouveau des objectifs et un accès
                                            aux forces spirituelles du monde.
                                            Car c’est parler comme pour notre
                                            époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il
                                            y a plus d'un demi-siècle : « La
                                            décision approche, le temps presse,
                                            il souffle le vent d'Est et d'Ouest,
                                            une tempête peut se déchaîner ».
                                            Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le
                                            tronc de la vieille politique repose
                                            sur des racines
                                            paresseuses/pourries, le calcul des
                                            diplomates aimerait volontiers être
                                            brisé, leur art est devenu une
                                            artificialité biaisée que personne
                                            ne comprend. Peut-on détacher les
                                            figues des chardons, des raisins des
                                            épines ? » Et je demande : peut-on
                                            faire des révolutions avec des
                                            Philistins qui se comportent
                                            radicalement ? Peut-on émanciper
                                            l'esprit avec une jeunesse sénile et
                                            le placer sur soi-même ? Nous avons
                                            besoin d'une véritable substance
                                            spirituelle, pas d'une substance qui
                                            se comporte purement comme une
                                            phrase, radicalement. Nous avons
                                            vraiment besoin de jeunesse qui peut
                                            s'enthousiasmer pour tout ce pour
                                            quoi pourrait s’enthousiasmer la
                                            jeunesse, mais pas une jeunesse qui
                                            bavarde des phrases séniles et a des
                                            programmes sur tout et qui confond
                                            ces phrases et programmes avec un
                                            contenu spirituel. On aimerait qu'un
                                            rayon de force de l’esprit s'enfonce
                                            dans les cœurs afin qu'il prépare
                                            les humains à différencier entre des
                                            phrases dépourvues de pensées et un
                                            contenu substantiel. Mais lorsque du
                                            contenu substantiel vient aux gens,
                                            alors ils disent qu'ils ne
                                            comprennent pas cela, cela ne leur
                                            est pas entièrement clair. Et quand,
                                            dans une quelque chose, vit quelque
                                            peu l'attitude/la mentalité : tu
                                            dois former tes phrases comme c’est
                                            approprié à la vérité - et ce n'est
                                            pas toujours commode qu'elle
                                            s'intègre dans chaque phrase bon
                                            marché -, alors les gens disent : on
                                            écrit des phrases sinueuses. Combien
                                            de fois ai-je dit : quiconque prend
                                            la vérité au sérieux doit écrire
                                            maintes phrases de telle sorte que
                                            dans la version/saisie de l'une, il
                                            s’occupe avec la phrase suivante, et
                                            qu'il place ce qui est dit dans une
                                            phrase dans sa lumière correcte avec
                                            la suivante. Quand on prend cela au
                                            sérieux, alors on arrive déjà à
                                            cette attitude/mentalité que
                                            l'anthroposophie est capable de
                                            comprendre au plus profond
                                            d'elle-même, et surtout on arrive au
                                            discernement, au vrai discernement.
                                            Les humains d'aujourd'hui
                                            peuvent-ils encore distinguer en
                                            réalité les choses qui sont, par
                                            exemple, émergence et déclin ? Ils
                                            ne le peuvent pas. Et là, à cette
                                            capacité/ce patrimoine de
                                            discernement, les grandes questions
                                            que nous avons à nous poser doivent
                                            se poser. Nous devons nous demander
                                            ce que Goethe a voulu pour la
                                            recherche de la nature. La théorie
                                            de la couleur de Goethe était-elle
                                            une lumière matinale pour
                                            reconnaître l'essence de la couleur
                                            plus profondément que la physique le
                                            peut, ou voulons-nous en faire un
                                            coucher de soleil qui témoigne du
                                            fait que le soleil de la culture de
                                            Goethe s'est déjà couché pour nous ?
                                            La métamorphose de Goethe était-elle
                                            une lumière matinale ou voulons-nous
                                            en faire une loi darwinienne qui
                                            laisse se coucher le soleil de la
                                            culture goethéenne ? Ces choses
                                            doivent être réfléchies aujourd'hui,
                                            doivent être ressenties. Sans cela,
                                            ça ne peut aller plus loin. |  21 |  Das sind die
                                            einzelnen Tatsachen auf konkretem
                                            Gebiete, an denen man durchschauen
                                            kann, was wir gesündigt haben an den
                                            einzelnen Tatsachen, und was zum
                                            Beispiel an solchen einzelnen
                                            Tatsachen geschehen müßte. Heute ist
                                            die Zeit ernst, und notwendig ist
                                            es, daß wir uns zurückbesinnen zu
                                            den großen Impulsen des
                                            mitteleuropäischen Geistes, welcher
                                            der Zeit von der Wende des
                                            achtzehnten und neunzehnten
                                            Jahrhunderts die Signatur gegeben
                                            hat. Können wir die Kräfte wieder
                                            aufrufen, die in dieser Zeit
                                            gewaltet haben, dann könnte Hoffnung
                                            vorhanden sein, daß uns wieder
                                            Fragen aufgehen und daß wir wieder
                                            Ziele finden und den Zugang zu den
                                            geistigen Kräften der Welt. Denn wie
                                            für unsere Zeit ist es gesprochen,
                                            was vor mehr als einem halben
                                            Jahrhundert Ennemoser hingeschrieben
                                            hat: «Die Entscheidung naht, die
                                            Zeit drängt, es weht der Wind von
                                            Osten und Westen, es kann ein Sturm
                                            losbrechen!» Heute kann man es
                                            spüren. «Der Stamm der alten Politik
                                            steht auf faulen Wurzeln, der Kalkül
                                            der Diplomaten möchte wohl
                                            zuschanden werden, ihre Kunst ist
                                            zur verzerrten, von niemand
                                            verstandenen Künstelei geworden.
                                            Kann man von den Disteln Feigen, von
                                            den Dornen Trauben lösen?» Und ich
                                            frage: Kann man mit Philistern, die
                                            sich radikal gebärden, Revolutionen
                                            machen? Kann man mit seniler Jugend
                                            den Geist emanzipieren und auf sich
                                            selbst stellen? Wir brauchen wahre
                                            geistige Substanz, nicht solche, die
                                            sich bloß phrasenhaft radikal
                                            gebärdet. Wir brauchen wahrhaftig
                                            Jugend, die sich begeistern kann für
                                            alles, wofür sich die Jugend
                                            begeistern könnte, aber nicht eine
                                            Jugend, die senile Phrasen schwätzt
                                            und über alles Programme hat und
                                            diese Phrasen und Programme
                                            verwechselt mit dem geistigen
                                            Inhalt. Man möchte, daß sich in die
                                            Herzen ein Strahl der Geisteskraft
                                            hineinsenkt, damit er die Menschen
                                            bereit mache zu unterscheiden
                                            zwischen gedankenloser Phrase und
                                            substantiellem Inhalt. Aber wenn
                                            substantieller Inhalt an die Leute
                                            kommt, dann sagen sie, das verstehen
                                            sie nicht, das ist ihnen nicht ganz
                                            deutlich. Und wenn in irgend etwas
                                            die Gesinnung lebt: du mußt deine
                                            Sätze so formen, wie es der Wahrheit
                                            angemessen ist - und es ist nicht
                                            immer bequem, daß sie sich fügt in
                                            jede billige Phrase -, dann sagen
                                            die Leute: man schreibt gewundene
                                            Sätze. Wie oft habe ich gesagt: Wer
                                            es mit der Wahrheit ernst nimmt, muß
                                            manche Sätze so hinschreiben, daß er
                                            sich bei der Fassung des einen mit
                                            dem nächsten Satz beschäftigt, und
                                            daß er das, was in dem einen Satz
                                            gesagt ist, mit dem nächsten in sein
                                            richtiges Licht stellt. Wenn man
                                            dies ernst nimmt, dann kommt man
                                            schon zu jener Gesinnung, welche die
                                            Anthroposophie in ihrem tiefsten
                                            Innern zu verstehen vermag, und man
                                            kommt vor allen Dingen zur
                                            Unterscheidung, zu wirklichen
                                            Unterscheidungen. Können denn die
                                            Menschen heute noch in der
                                            Wirklichkeit die Dinge, die zum
                                            Beispiel vom Aufgang und vom
                                            Untergang sind, unterscheiden? Sie
                                            können es nicht. Und da, an diesem
                                            Unterscheidungsvermögen, müssen die
                                            großen Fragen aufgehen, die wir zu
                                            stellen haben. Wir müssen uns
                                            fragen, was Goethe für die
                                            Naturforschung gewollt hat. War
                                            Goethes Farbenlehre eine
                                            Morgenleuchte, um das Wesen der
                                            Farbe tiefer zu erkennen, als die
                                            Physik es kann, oder wollen wir sie
                                            zu einem Abendrot machen, das
                                            bezeugt, daß die Sonne der
                                            Goetheschen Kultur uns schon
                                            untergegangen ist? War die
                                            Goethesche Metamorphosenlehre eine
                                            Morgenleuchte, oder wollen wir sie
                                            zu einem Darwinischen Gesetz machen,
                                            das die Sonne der Goetheschen Kultur
                                            untergehen läßt? Diese Dinge müssen
                                            heute durchdacht, müssen durchfühlt
                                            werden. Ohne dies kann es nicht
                                            weitergehen. |  
                                        |  Prenez les
                                            expériences des dernières semaines :
                                            vous pouvez, en même temps, être
                                            plein d'espoir, vous pouvez, en même
                                            temps, être désespéré. Nous avons
                                            commencé ici à travailler dans
                                            l'esprit de la Fédération pour la
                                            tri-articulation de l'organisme
                                            social. Nous avons commencé ainsi
                                            que nous ne nous sommes pas
                                            inquiétés d'une certaine
                                            strate/couche de l'humanité, nous
                                            avons parlé à cette humanité qui
                                            constitue les larges masses, et nous
                                            avions trouvé, personne ne peut le
                                            nier, à comprendre les âmes des
                                            larges masses. Pendant la guerre,
                                            j'ai prononcé la parole en guise de
                                            rappel : Pendant la guerre, nous
                                            avons été condamnés à avoir des
                                            racines saines du peuple, et de ces
                                            racines du peuple se sont
                                            développées des individualités
                                            isolées, qui furent les grands
                                            Allemands ; mais ce qu'était la
                                            classe/couche moyenne, c’était ce
                                            qui pouvait remplir de doutes, ce
                                            qui pouvait si facilement marcher
                                            sur le chemin du confort en ce qui
                                            concerne la vérité et la formation.
                                            –Et là nous vint dans notre
                                            mouvement de la tri-articulation ce
                                            qui est passé des racines du peuple
                                            dans un spectacle plutôt alarmant :
                                            les chefs de parti. Et les chefs de
                                            parti, qui n'appartiennent plus au
                                            peuple, ils placent aujourd'hui le
                                            peuple devant le choix : soit de
                                            rester synthétiquement raisonnable
                                            et d'écouter ce qui est vraiment
                                            fondé sur des fondements spirituels,
                                            mais ce qui peut être envisagé d'une
                                            manière synthétiquement raisonnable
                                            par le bon sens/la raison analytique
                                            humaine, comment tout ce qui repose
                                            sur des fondements spirituels peut
                                            être envisagé par le bon sens/la
                                            raison analytique, si seulement on
                                            veut, soit suivre les dirigeants et
                                            mener progressivement l'Europe au
                                            destin des dix à douze millions de
                                            personnes qui ont péri pendant la
                                            catastrophe de la guerre et des tant
                                            d'autres millions qui ont été
                                            frappés à devenir estropié, et
                                            amener à la mort ou laisser mourir
                                            de faim dix à douze millions
                                            supplémentaires. Ce choix est posé
                                            aujourd'hui. Et celui qui ne peut
                                            pas avancer à ces pensées ne peut
                                            pas rassembler ses pensées jusqu'à
                                            la force qui est nécessaire pour le
                                            sérieux du temps. |  22 |  Nehmen Sie die
                                            Erfahrungen der letzten Wochen: Sie
                                            können zu gleicher Zeit
                                            hoffnungsvoll, Sie können zu
                                            gleicher Zeit hoffnungslos werden.
                                            Wir haben hier begonnen, im Sinne
                                            des Bundes für Dreigliederung des
                                            sozialen Organismus zu arbeiten. Wir
                                            haben so begonnen, daß wir uns nicht
                                            gekümmert haben um eine gewisse
                                            Schichte der Menschheit, Wir haben
                                            gesprochen zu derjenigen Menschheit,
                                            welche die breite Masse ausmacht,
                                            und wir hatten gefunden, niemand
                                            kann es leugnen, die Seelen der
                                            breiten Massen zu verstehen. Ich
                                            habe während des Krieges einmal
                                            mahnend das Wort ausgesprochen: Wir
                                            waren während des Krieges dazu
                                            verurteilt, daß wir gesunde Wurzeln
                                            des Volkes haben, und daß sich aus
                                            diesen Wurzeln des Volkes einzelne
                                            Individualitäten herausentwickelten,
                                            welche die deutschen Größen waren;
                                            was aber die Mittelschichte war, das
                                            war das, was einen mit Zweifeln
                                            erfüllen konnte, das war das, was so
                                            leicht den Weg zur Bequemlichkeit in
                                            bezug auf Wahrheit und Bildung gehen
                                            möchte. -Und da kam uns in unsere
                                            Bewegung der Dreigliederung hinein
                                            das, was aus den Wurzeln des Volkes
                                            herauf in eine recht bedenkliche
                                            Schau gerückt ist: die Parteiführer.
                                            Und die Parteiführer, die nicht mehr
                                            zum Volke gehören, sie stellen heute
                                            das Volk vor die Wahl: entweder
                                            vernünftig zu bleiben und
                                            hinzuhorchen auf das, was wahrhaft
                                            auf geistigen Grundlagen ruht, was
                                            aber auf vernünftige Weise durch den
                                            Menschenverstand eingesehen werden
                                            kann, wie alles, was auf geistigen
                                            Grundlagen beruht, vom Verstände
                                            eingesehen werden kann, wenn man nur
                                            will, oder aber den Führern zu
                                            folgen und Europa nach und nach
                                            hinzuführen zu dem Schicksal der
                                            zehn bis zwölf Millionen Menschen,
                                            die während der Kriegskatastrophe
                                            getötet, und der soundso viel
                                            anderen Millionen, die zu Krüppeln
                                            geschlagen worden sind, und zehn bis
                                            zwölf weitere Millionen zum Tode zu
                                            bringen oder verhungern zu lassen.
                                            Diese Wahl ist heute gestellt. Und
                                            wer zu diesem Gedanken nicht
                                            vordringen kann, der kann seine
                                            Gedanken nicht bis zu jener Stärke
                                            aufraffen, die für den Ernst der
                                            Zeit notwendig ist. |  
                                        |  19190622 224 224
                                            Conseil de culture plutôt que
                                            chauvinisme. -Il y a quelques semaines, nous nous
                                            sommes attaqués à ce qui - peut-être
                                            pas décrit avec un mot intelligent -
                                            devrait devenir le Conseil de
                                            culture. Cela fait trois semaines
                                            que nous pataugeons autour de la
                                            chose, et elle n'a pas été mise en
                                            branle. Il fallait opter pour la
                                            chose comme elle a été opté, car là
                                            aussi nous devions faire appel aux
                                            instincts sains qui sont encore
                                            restés dans le retour général à
                                            l’état sauvage. Ce qui a été dit de
                                            ce point de vue n'a besoin d'être ni
                                            national-chauviniste, ni avoir la
                                            pointe hostile envers un autre
                                            peuple. Les Anglais eux-mêmes savent
                                            très bien qu'en tant qu'Anglais
                                            individuels, ils sont alors autre
                                            chose qu'un peuple. ~ L'homme que
                                            j'ai déjà souvent cité, qui est l'un
                                            des plus fins observateurs de l'art,
                                            a une fois dit un beau mot en ce
                                            qu’il a dit à peu près ce qui suit :
                                            oh, là nous faisons de l'histoire.
                                            Là on examine comment les événements
                                            se sont réellement développés et ont
                                            résulté les uns des autres et
                                            comment les peuples entrent en
                                            guerre. Mais tout ce qui a été écrit
                                            là est seulement pour louer celui
                                            dont nous avons besoin et pour
                                            condamner ou clabauder l'autre,
                                            selon nos points de vue subjectifs.
                                            Et c’est vrai que lorsque les
                                            peuples entreprennent des guerres,
                                            ils conduisent partout la guerre
                                            comme les sauvages, et ne demandent
                                            pas après les raisons. Herman Grimm
                                            pense qu'à l’instant où les humains
                                            entreprennent des guerres, ils
                                            deviennent des sauvages. Les
                                            humains, lorsqu'ils deviennent un
                                            État, une nation, ne deviennent pas
                                            un supérieur, mais ils deviennent un
                                            inférieur. C'est le grand malheur de
                                            notre temps que l'on valorise l’État
                                            ou l’appartenance commune plus haut
                                            que l'être humain individuel. Mais
                                            les humains sont tellement empêtrés
                                            aujourd'hui dans la plus haute
                                            estime des communautés que de
                                            l'individu qu'ils se sentent tout à
                                            fait à l'aise d'être déshumanisés,
                                            d'être un modèle/un gabarit de
                                            l'État. Là il est, naturellement,
                                            difficile de créer/former quelque
                                            chose comme ce qui peut vraiment
                                            émanciper la vie de l’esprit.
 19190622 224 225  |  23 |  Wir haben vor einigen
                                            Wochen dasjenige in Angriff
                                            genommen, was - es ist vielleicht
                                            nicht mit einem geschickten Wort
                                            bezeichnet -der Kulturrat werden
                                            soll. Seit drei Wochen patzen wir an
                                            der Sache herum, und sie ist nicht
                                            vom Platze gekommen. Es mußte die
                                            Sache so optiert werden, wie sie
                                            optiert worden ist, denn auch da
                                            mußte appelliert werden an das, was
                                            an gesunden Instinkten in der
                                            allgemeinen Verwilderung noch
                                            zurückgeblieben ist. Was von diesem
                                            Gesichtspunkte aus gesagt wurde,
                                            braucht weder
                                            national-chauvinistisch zu sein,
                                            noch braucht es die feindliche
                                            Spitze gegen ein anderes Volk zu
                                            haben. Die Engländer wissen selbst
                                            sehr gut: als einzelne Engländer
                                            sind sie etwas anderes denn als
                                            Volk. ~ Der Mann, den ich oft schon
                                            angeführt habe, der einer der
                                            feinsten Kunstbetrachter ist, hat
                                            einmal ein schönes Wort gesprochen,
                                            wobei er ungefähr das Folgende
                                            sagte: Ach, da machen wir
                                            Geschichte. Da untersucht man, wie
                                            sich die Ereignisse eigentlich
                                            auseinander entwickelt und ergeben
                                            haben und wie die Völker in Kriege
                                            hineinkommen. Aber all das, was da
                                            geschrieben wurde, ist ja doch nur
                                            dazu da, um nach unserem subjektiven
                                            Standpunkte den einen, den wir
                                            brauchen, zu loben, und den anderen
                                            zu verurteilen oder zu verlästern.
                                            Und wahr ist es, daß die Völker,
                                            wenn sie Kriege unternehmen, überall
                                            wie die Wilden Krieg führen und
                                            nicht fragen nach den Gründen.
                                            Herman Grimm meint, in dem
                                            Augenblick, wo die Menschen Kriege
                                            unternehmen, werden sie zu Wilden.
                                            Die Menschen werden, wenn sie ein
                                            Staat, eine Nation werden, nicht ein
                                            Höheres, sondern sie werden ein
                                            Niedereres. Das ist das große
                                            Unglück in unserer Zeit, daß man den
                                            Staat oder die Zusammengehörigkeit
                                            höher schätzt als den einzelnen
                                            individuellen Menschen. Aber so
                                            verstrickt sind die Menschen heute
                                            in das Höherschätzen der
                                            Gemeinschaften als des Einzelnen,
                                            daß sie sich ganz wohl fühlen,
                                            entmenscht zu sein, eine
                                            Staatsschablone zu sein. Da ist es
                                            natürlich schwer, so etwas zu
                                            bilden, was das Geistesleben
                                            wirklich emanzipieren kann.  |  
                                        |  Mais à notre époque,
                                            l'humanité, malgré son matérialisme,
                                            est plus proche de l'esprit qu'on ne
                                            le croit. En nous règnent
                                            inspirations et imaginations. Ce
                                            n'est qu'en raison de notre manque
                                            d'imagination productive que nous
                                            transformons l'imagination en toutes
                                            sortes d'images fantomatiques des
                                            connexions/pendants du monde avec
                                            lesquelles nous calomnions/dénigrons
                                            les véritables connexions/pendants
                                            du monde. Quand on dit à quelqu'un :
                                            l'Europe tient ensemble ainsi et
                                            ainsi - comme je l'ai fait quelques
                                            années avant le début de cette
                                            guerre dans le cycle de conférences
                                            de Kristiania - quand on regarde le
                                            monde ainsi qu’on juge avec
                                            psychologie intérieure, avec vision
                                            intérieure, alors les rêveurs le
                                            voient/regardent comme une
                                            superstition, et si on va à le
                                            transposer en pratique, alors ces
                                            mêmes humains le tiennent pour
                                            utopie ou idéologie. Mais il s’agit
                                            que l’on voie clairement dans ces
                                            choses aujourd'hui. Dans leur sens,
                                            les membres du monde anglo-américain
                                            ont vu clairement, et nous avons vu
                                            terne. - Et les inspirations se
                                            transforment aussi en émotions
                                            sauvages animales qui veulent se
                                            vivre dans le sang. Regardez vers le
                                            sang qui coule aujourd'hui, regardez
                                            quand les humains sont mis contre le
                                            mur et fusillés : ce sont les
                                            inspirations qui veulent venir aux
                                            humains avec la bonne volonté du
                                            monde spirituel, qui est/sera
                                            détesté/haï par les humains, et qui
                                            se transforme de ce fait en émotions
                                            sauvages, en instincts/pulsions
                                            animales. Car quand l'humain ne veut
                                            pas laisser venir à lui ce qui lui
                                            vient du monde spirituel comme
                                            inspiration, alors cela se
                                            transforme en émotions sauvages, en
                                            instincts animaux/pulsions animales. |  24 |  Aber in unserer Zeit
                                            ist die Menschheit trotz ihres
                                            Materialismus dem Geiste näher, als
                                            man glaubt. In uns walten
                                            Inspirationen und Imaginationen. Nur
                                            verwandeln wir die Imaginationen
                                            wegen unserer mangelnden produktiven
                                            Phantasiekraft in allerlei
                                            gespenstige Bilder über die
                                            Zusammenhänge der Welt, mit denen
                                            wir die wirklichen Weltzusammenhänge
                                            verleumden. Wenn man jemandem sagt:
                                            Europa hängt soundso zusammen-, wie
                                            ich es wenige Jahre vor dem Ausbruch
                                            dieses Krieges in dem Vortragszyklus
                                            von Kristiania getan habe, wenn man
                                            die Welt so betrachtet, daß man sie
                                            mit innerer Psychologie, mit innerem
                                            Schauen beurteilt, dann betrachten
                                            es die Träumer als einen
                                            Aberglauben, und geht man daran, es
                                            ins Praktische umzusetzen, dann
                                            halten diese selben Menschen es für
                                            Utopie oder Ideologie. Aber darauf
                                            kommt es an, daß man in diesen
                                            Dingen heute klar sieht. In ihrem
                                            Sinne haben die Angehörigen der
                                            anglo-amerikanischen Welt klar
                                            gesehen, und wir haben dumpf
                                            gesehen. - Und auch die
                                            Inspirationen verwandeln sich, und
                                            zwar zu wilden animalischen
                                            Emotionen, die sich in Blut ausleben
                                            wollen. Sehen Sie hin auf das Blut,
                                            das heute fließt, sehen Sie hin,
                                            wenn die Menschen an die Wand
                                            gestellt und erschossen werden: das
                                            sind die Inspirationen, die an die
                                            Menschen kommen wollen mit dem guten
                                            Willen der geistigen Welt, die von
                                            den Menschen gehaßt wird, und die
                                            sich daher in wilde animalische
                                            Triebe verwandeln. Denn wenn der
                                            Mensch dasjenige, was aus der
                                            geistigen Welt als Inspiration an
                                            ihn herankommen will, nicht
                                            aufkommen lassen will, dann
                                            verwandelt es sich in wilde
                                            Emotionen, in animalische Triebe. |  
                                        |  Ceux qui sont depuis
                                            des décennies avec la science de
                                            l’esprit à orientation
                                            anthroposophique devraient réfléchir
                                            à cela. Ils devraient réfléchir que
                                            la science de l’esprit à orientation
                                            anthroposophique n'est pas seulement
                                            là pour recueillir/collectionner un
                                            savoir. Que vous sachiez finalement
                                            une quelque chose du corps astral et
                                            du corps éthérique et du Je,
                                            purement à la mesure de pensées, ou
                                            que vous copiez un livre de cuisine
                                            et juxtaposiez ce qui est écrit dans
                                            le livre de cuisine dans vos
                                            pensées, cela n'a pas d'importance ;
                                            l'un n'est pas plus précieux que
                                            l'autre. La science spirituelle à
                                            orientation anthroposophique doit
                                            passer comme connaissance dans l'âme
                                            humaine, mais cette connaissance ne
                                            doit pas être confondue avec le
                                            sentiment mystique émoussé, obtus.
                                            Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste
                                            titre dans cet essai, ce qui est à
                                            venir là, car il dit : « De même que
                                            la liberté doit se mouvoir dans les
                                            lois, dans la justice, de même la
                                            religion doit devenir une vérité
                                            éclairée à la lumière de la science
                                            ». Mais les humains ne veulent
                                            actuellement pas éclairer le
                                            sentiment religieux avec de la
                                            science anthroposophique, mais ils
                                            aimeraient avoir ponctuellement une
                                            divinité abstraite dans le sentiment
                                            mystique. Et avant tout, ils ne
                                            veulent pas que l'art devienne une
                                            infirmière/soignante de la beauté
                                            spirituelle aux matériaux
                                            naturels/substances naturelles. |  25 |  Das sollten die
                                            bedenken, die seit Jahrzehnten mit
                                            der anthroposophisch orientierten
                                            Geisteswissenschaft zusammen sind.
                                            Bedenken sollten sie, daß
                                            anthroposophisch orientierte
                                            Geisteswissenschaft nicht bloß dazu
                                            da ist, um ein Wissen zu sammeln. Ob
                                            Sie schließlich vom Astralleib und
                                            Ätherleib und Ich irgend etwas
                                            wissen, rein gedankenmäßig, oder ob
                                            Sie sich ein Kochbuch abschreiben
                                            und das, was im Kochbuch steht, nur
                                            gedanklich nebeneinanderstellen, das
                                            ist einerlei; das eine ist nicht
                                            wertvoller als das andere.
                                            Anthroposophisch orientierte
                                            Geisteswissenschaft muß als Wissen
                                            übergehen in die menschliche Seele,
                                            aber man darf dieses Wissen nicht
                                            verwechseln mit dem stumpfen,
                                            dumpfen mystischen Gefühl. Das hat
                                            schon auch Ennemoser sehr richtig in
                                            diesem Aufsatz gesagt, was da kommen
                                            soll; denn er sagt: «Wie die
                                            Freiheit sich innerhalb der Gesetze,
                                            der Gerechtigkeit bewegen soll, so
                                            muß die Religion mit dem Lichte der
                                            Wissenschaft eine erleuchtete
                                            Wahrheit werden.» Aber die Menschen
                                            wollen heute nicht das religiöse
                                            Gefühl durchleuchten mit
                                            anthroposophischer Wissenschaft,
                                            sondern sie möchten punktuell in dem
                                            mystischen Gefühl eine abstrakte
                                            Göttlichkeit haben. Und vor allem
                                            wollen sie nicht, daß die Kunst eine
                                            Pflegerin der geistigen Schönheit am
                                            natürlichen Stoffe werde. |  
                                        |  Mais c'est ce que
                                            l'anthroposophie doit vouloir : elle
                                            ne doit pas seulement donner un
                                            savoir; toutefois un savoir, mais un
                                            tel qui peut devenir une
                                            illumination intérieure, qui inspire
                                            notre patrimoine de discernement. Si
                                            elle peut cela, alors nous est
                                            beaucoup servi en Europe du centre.
                                            Car nous devons pouvoir regarder
                                            vers l'Ouest et l'Est avec un regard
                                            contemplant, connaissant le monde. À
                                            l’Ouest, nous devons volontiers
                                            pouvoir différencier entre ce qui,
                                            émergeant nous est hostile, et ce
                                            qui, hostile, est seulement
                                            déclinant. Ici aussi, je me souviens
                                            de mon temps de garçon, quand
                                            j'étais dans la région où on a les
                                            montagnes de Styrie, comme chaque
                                            semaine deux fois j'avais devant
                                            moi, dans le train, ce comte
                                            Chambord qui habitait au château
                                            Frohsdorf, sur le visage duquel se
                                            trouvait la plus ancienne
                                            catholicité, la plus ancienne
                                            éducation jésuite ultramontaine, et
                                            en même temps ce qui était le reflet
                                            de « L'État c'est moi » français.
                                            C'était encore la vérité. Tout le
                                            reste/l’autre n'est plus vérité. La
                                            France aimerait-elle tant déployer
                                            son pouvoir aujourd'hui, elle est en
                                            déclin, tout comme l'élément
                                            anglo-américain est en émergence.
                                            Mais ces choses doivent être
                                            évaluées correctement. Nous devrons
                                            les contempler de telle sorte que
                                            nous puissions nous féconder avec
                                            les lois de la vie de l’esprit que
                                            nous puissions transformer les
                                            pensées en volonté et trouver
                                            courage pour nous mettre réellement
                                            dans le présent avec l'action, qui
                                            exige de nous tant de sérieux et de
                                            sens/plénitude de signification.
                                            Nous devons toujours renouveler les
                                            tentatives et faire les tentatives
                                            toujours de nouveau et de nouveau,
                                            de frapper à la porte de nos
                                            contemporains : Voulez-vous une vie
                                            libre de l’esprit, voulez-vous un
                                            sol sur lequel la vie libre de
                                            l’esprit peut se développer ? Car
                                            ces tentatives doivent toujours être
                                            faites. Quand nous voulons laisser
                                            couler/affluer quelque chose de
                                            vérité et de sagesse dans
                                            l'humanité, alors nous devons faire
                                            la preuve si les humains veulent
                                            l'accepter ou non ; cela peut très
                                            bien nuire à la chose que les
                                            humains ne veulent pas l'accepter.
                                            C'est pourquoi je vous demande de ne
                                            pas vous allonger sur un lit de
                                            paresseux en ce que vous vous disiez
                                            après la phrase d'Ennemoser : «
                                            L'Allemagne accomplira sa
                                            profession/vocation, ou périra de la
                                            manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne ». Ainsi
                                            les paroles ne sont pas à prendre,
                                            mais vous devez vous dire que
                                            l'Allemagne accomplira sa vocation
                                            si se trouvent des humains qui ont
                                            assez de force de raviver l'esprit
                                            allemand en eux, non chauvin, non
                                            national, comme un morceau de
                                            l'esprit du monde, dans ce sens où
                                            nous devons travailler entre l'Est
                                            et l'Ouest. Et si le monde rejette
                                            ce qui peut venir d'Europe centrale,
                                            alors le moment devrait être venu
                                            pour nous où ceux qui, depuis des
                                            décennies, se sont familiarisés à la
                                            science de l’esprit d’orientation
                                            anthroposophique, non seulement avec
                                            leur tête, mais avec leur cœur et
                                            tout leur courage de sacrifice, se
                                            souviennent et disent : Nous sommes
                                            là ! Et que nous soyons là pour
                                            soigner l'Esprit ne doit pas être un
                                            mensonge de l'âme, mais doit se
                                            déployer comme la vérité de l'âme !
                                            - Et si les autres sont prêts à
                                            accepter l'appel à la vérité qui
                                            peut venir de la science de l’esprit
                                            à orientation anthroposophique,
                                            alors, si cette compréhension se
                                            produit, alors ce qui était prévu
                                            comme la Société anthroposophique
                                            pourrait devenir ce qu'elle était
                                            destinée à être. Aujourd'hui,
                                            l'appel à l'émancipation de la vie
                                            spirituelle s'adresse à toutes les
                                            personnes de bonne volonté. Mais ces
                                            humains qui ont prétendu le saisir
                                            du point de vue de l'esprit
                                            devraient se donner la vérité et
                                            dire librement : "Et si les autres
                                            délaissent la voie de l'esprit,
                                            s’ils n'ont pas le courage pour
                                            cela, nous voulons nous engager pour
                                            cela. Nous avons le courage pour
                                            cela. Nous voulons que l'esprit ne
                                            soit pas un phrasé pour nous, nous
                                            voulons qu'il palpite comme une
                                            réalité dans notre sang, nous
                                            voulons dire ce qui a à se passer
                                            pour l'esprit. |  26 |  Das ist aber das, was
                                            Anthroposophie wollen muß: sie muß
                                            nicht nur ein Wissen geben;
                                            allerdings ein Wissen, aber ein
                                            solches, das innere Erleuchtung
                                            werden kann, das unser
                                            Unterscheidungsvermögen anspornt.
                                            Wenn sie das kann, dann ist uns in
                                            Mitteleuropa viel gedient. Denn wir
                                            müssen mit schauendem, die Welt
                                            erkennendem Blick nach Westen und
                                            Osten schauen können. Wir müssen im
                                            Westen wohl unterscheiden können
                                            zwischen dem, was aufgehend uns
                                            feindlich ist, und zwischen dem, was
                                            als Feindliches nur untergehend ist.
                                            Auch da erinnere ich mich aus meiner
                                            Bubenzeit, als ich in der Gegend
                                            war, wo man die steirischen Berge
                                            hat, wie ich jede Woche zweimal im
                                            Eisenbahnzuge vor mir hatte jenen
                                            Grafen Chambord^ der im Schloß
                                            Frohsdorf wohnte, auf dessen Antlitz
                                            lagerte urälteste Katholizität,
                                            urälteste ultramontane jesuitische
                                            Erziehung und zugleich das, was der
                                            Abglanz war des französischen
                                            «L'Etat c'est moi». Das war noch
                                            Wahrheit. Alles andere ist nicht
                                            mehr Wahrheit. Mag Frankreich noch
                                            so sehr seine Macht heute entfalten:
                                            es ist im Niedergange, wie das
                                            anglo-amerikanische Element im
                                            Aufgange ist. Aber diese Dinge
                                            müssen richtig eingeschätzt werden.
                                            Wir werden sie so durchschauen
                                            müssen, daß wir uns befruchten
                                            können mit den Gesetzen des
                                            Geisteslebens, daß wir verwandeln
                                            können die Gedanken in Willen und
                                            den Mut finden, mit der Tat uns auch
                                            wirklich hineinzustellen in die
                                            Gegenwart, die so Ernstes und so
                                            Bedeutungsvolles von uns fordert.
                                            Wir müssen immer die Versuche
                                            erneuern und immer wieder und wieder
                                            diese Versuche machen, anzuklopfen
                                            bei unseren Zeitgenossen: Wollt ihr
                                            ein freies Geistesleben, wollt ihr
                                            einen Boden, auf dem sich freies
                                            Geistesleben entwickeln kann? Denn
                                            diese Versuche müssen immer gemacht
                                            werden. Wenn wir etwas von Wahrheit
                                            und Weisheit in die Menschheit
                                            einfließen lassen wollen, dann
                                            müssen wir die Probe machen, ob die
                                            Menschen sie annehmen wollen oder
                                            nicht; es kann sehr wohl die Sache
                                            beeinträchtigen, daß die Menschen
                                            sie nicht annehmen wollen. Deshalb
                                            bitte ich Sie, nicht sich auf ein
                                            Faulbett zu legen, indem Sie nach
                                            dem Ennemoserschen Satz sich sagen:
                                            «Deutschland wird seinen Beruf
                                            erfüllen, oder auf das
                                            allerschmählichste untergehen und
                                            mit ihm die europäische Kultur.» So
                                            sind die Worte nicht aufzufassen;
                                            sondern Sie müssen sich sagen, daß
                                            Deutschland seinen Beruf erfüllen
                                            wird, wenn sich Menschen finden
                                            werden, die Kraft genug haben, den
                                            deutschen Geist in sich zu beleben,
                                            unchauvinistisch, unnational, als
                                            ein Stück des Weltengeistes, in
                                            dessen Sinn wir zu wirken haben
                                            zwischen dem Osten und dem Westen.
                                            Und wenn die Welt zurückweist, was
                                            aus Mitteleuropa kommen kann, dann
                                            sollte für uns jetzt der Zeitpunkt
                                            gekommen sein, wo die, welche seit
                                            Jahrzehnten sich bekannt haben zur
                                            anthroposophisch orientierten
                                            Geisteswissenschaft, nicht nur mit
                                            ihrem Kopfe, sondern mit ihrem
                                            Herzen und ihrem ganzen Opfermute
                                            sich erinnern und sagen: Wir sind
                                            da! Und daß wir da sind, um den
                                            Geist zu pflegen, soll nicht eine
                                            Seelenlüge sein, sondern soll sich
                                            entfalten als Seelenwahrheit! - Und
                                            wenn die anderen bereit sind,
                                            aufzunehmen den Ruf nach Wahrheit,
                                            wie er aus der anthroposophisch
                                            orientierten Geisteswissenschaft
                                            kommen kann, dann, wenn dieses
                                            Verständnis eintritt, dann könnte
                                            das, was als Anthroposophische
                                            Gesellschaft gedacht war, dasjenige
                                            werden, als was sie gedacht war.
                                            Heute geht an alle Menschen, die
                                            guten Willens sind, der Ruf nach
                                            Emanzipation des Geisteslebens. Aber
                                            diejenigen Menschen, die sie vom
                                            Standpunkte des Geistes aufzufassen
                                            vorgegeben haben, sollen Wahrheit
                                            darüber sich geben und frei heraus
                                            sagen: Und verlassen die anderen die
                                            Bahn des Geistes, bringen sie den
                                            Mut dazu nicht auf, so wollen wir
                                            dafür eintreten. Wir haben den Mut
                                            dazu. Wir wollen, daß der Geist
                                            nicht Phrase ist für uns, wir
                                            wollen, daß er als Wirklichkeit in
                                            unserem Blute pulst, wir wollen
                                            sagen, was für den Geist zu
                                            geschehen hat. |   
                                 
                                  
                                     
                                    
                                    
                                      
                                        |  
 | Français
                                            seul |  
                                        |  01 |  Hier, alors que nous
                                            avons eu des négociations dans les
                                            affaires de la tri-articulation de
                                            l'organisme social du matin jusque
                                            dans la nuit, le plus récent cahier
                                            du magazine "Das Reich" (« L’empire
                                            ») m'est parvenu vers le soir, au
                                            milieu de ces négociations, sous le
                                            titre général "Wissen und Meinung"
                                            (« Savoir et opinion »), apporte des
                                            versions des faits que je n'ai
                                            encore jamais lues, qui ne me sont
                                            encore jamais venu au visage. Ces
                                            exposés, cependant, ont stimulé
                                            toute une série de pensées chez moi,
                                            des pensées, toutefois, qui sont
                                            aussi souvent animés en moi
                                            autrement. |  
                                        |  02 |  C'est en
                                            Basse-Autriche, à un endroit d'où,
                                            quand on regarde vers le sud, on a
                                            une vue particulièrement belle sur
                                            les montagnes au coucher du soleil,
                                            le Schneeberg de Basse-Autriche, le
                                            Wechsel, ces montagnes qui forment
                                            la limite nord de la Styrie, une
                                            petite maisonnette très discrète.
                                            Au-dessus de la porte d'entrée était
                                            écrit : « Tout est posé dans la
                                            bénédiction de Dieu ». Moi-même, je
                                            n'ai été dans cette maisonnette
                                            qu'une seule et unique fois dans ma
                                            jeunesse. Mais là vivait un homme
                                            extérieurement très insignifiant.
                                            Quand on entrait dans sa
                                            maisonnette, c’était plein d'herbes
                                            médicinales partout. C'était un
                                            collectionneur d'herbes médicinales.
                                            Et un certain jour de la semaine, il
                                            emballait ces herbes médicinales
                                            dans une sacoche, avec cette sacoche
                                            sur le dos, il parcourait jusqu'à
                                            Vienne, le même trajet que je devais
                                            aussi parcourir vers l'école à cette
                                            époque, et que nous avons toujours
                                            parcouru ensemble, puis marchions un
                                            peu ensemble par la rue menant du
                                            Südbahnhof dans la ville, "Auf der
                                            Wieden" à Vienne. Cet homme était,
                                            pour ainsi dire, en tout,
                                            l'incarnation de l'esprit qui
                                            régnait dans la région, puisqu'il
                                            s'était préservé en tant que tel de
                                            l'esprit dominant de la première
                                            moitié du XIXe siècle, qui à cette
                                            époque n'était pas loin derrière.
                                            Cet homme parlait en fait une langue
                                            qui sonnait très différente de celle
                                            des autres. Quand il parlait des
                                            feuilles des arbres, quand il
                                            parlait des arbres eux-mêmes, mais
                                            quand il parlait de la nature
                                            merveilleuse de ses plantes
                                            médicinales, on remarquait comment
                                            l'âme de cet homme était liée à tout
                                            ce qui constituait l'esprit de la
                                            nature, tout de suite dans cette
                                            région même, mais aussi ce qui
                                            formait l'esprit de la nature dans
                                            une circonférence plus large. Cet
                                            homme était un sage à sa façon, à
                                            travers son entité intérieure, et de
                                            cet être intérieur parlait beaucoup
                                            plus que cache sinon souvent l'être
                                            intérieur d’un humain. Cet homme,
                                            Félix, s'appelait-il par son prénom,
                                            qui avait, pour ainsi dire, un lien
                                            spirituel entre son âme et la
                                            nature, il parlait aussi beaucoup de
                                            toutes sortes de lectures. Car outre
                                            les herbes médicinales qui, pour
                                            ainsi dire, bourraient sa petite
                                            maison, il possédait toute une
                                            bibliothèque d'ouvrages
                                            significatifs de toutes sortes, mais
                                            qui, pour l'essentiel, étaient tous
                                            apparentés dans leurs traits
                                            fondamentaux, dans leur caractère
                                            fondamental à ce qui était le
                                            caractère fondamental, le trait
                                            fondamental de sa propre âme.
                                            L’homme était un pauvre gars. Car
                                            par le commerce des herbes
                                            médicinales, qui étaient
                                            laborieusement rassemblées dans les
                                            montagnes, on gagnait très peu, très
                                            peu. Mais cet homme avait un visage
                                            extraordinairement content et était
                                            intérieurement extraordinairement
                                            sage. Il parlait souvent du mystique
                                            allemand Ennemoser, qui formait sa
                                            lecture préférée, et qui dans ses
                                            écrits contient beaucoup de ce qui
                                            était passé par l'esprit allemand,
                                            mais précisément par l'esprit
                                            allemand dans les grandes périodes
                                            où les impulsions de la pensée de
                                            Lessing, Herder, Schiller, Goethe et
                                            ceux qui se tenaient dans le fond
                                            étaient encore vivantes. Car
                                            derrière ces esprits se tenait le
                                            monde très spirituel, auquel, à leur
                                            manière, dans leurs écrits, ils
                                            permettaient de déborder dans ce
                                            qu'ils manifestaient au monde. -
                                            Mais ce qui a été imprimé dans le
                                            numéro du "Reich" du legs
                                            d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier,
                                            m'était complètement inconnu jusqu'à
                                            hier. Il contient la dernière
                                            section de l'« Horoscope de
                                            l'histoire du monde » de Joseph
                                            Ennemoser - je note : Ennemoser est
                                            mort en 1854 - et est publié de son
                                            legs. En guise d'introduction à la
                                            discussion d'aujourd'hui, j'aimerais
                                            vous lire certaines des remarques
                                            d'Ennemoser : |  
                                        |  03 |  «... L'hiver qui
                                            recouvre les prairies allemandes de
                                            neige et de glace peut encore durer
                                            longtemps avant que le vrai
                                            printemps n'arrive, lui seul
                                            viendra, la graine de la liberté est
                                            semée, et elle s'élèvera, la loi de
                                            la nature n'abolira ni la ruse ni le
                                            pouvoir militaire. De même que
                                            l'idée du christianisme a été
                                            autrefois implantée dans la souche
                                            crue de la nation germanique et
                                            reprise dans sa vie, de même cette
                                            souche vitale déploiera d’abord
                                            quand même les branches vertes
                                            d'elle-même à de fraîches fleurs ;
                                            comme le corps de l'Église dans le
                                            style architectural allemand est
                                            déjà achevé dans ses contours, dans
                                            lesquels le dogme de foi achevé est
                                            prêché, de même les tours qui
                                            manquent encore presque partout
                                            s'élèveront au ciel avec l'encens de
                                            la vraie dévotion, et la vie
                                            toujours spirituelle et
                                            l'organisation des relations
                                            personnelles à la volonté divine
                                            mûrissent d’abord encore à des
                                            compréhensions conscientes
                                            d’elles-mêmes, la cloche symbolique
                                            doit d'abord se fondre dans le
                                            mouvement vivant des desseins, la
                                            lourdeur de l'Église doit être
                                            allégée, la stabilité du dogme doit
                                            être guidée de la particularité dans
                                            le courant du généralement humain ;
                                            tout comme la liberté doit se
                                            mouvoir dans les lois de la justice,
                                            ainsi la religion doit devenir avec
                                            la lumière de la science une vérité
                                            éclairée, et l'art une soignante de
                                            la beauté spirituelle aux substances
                                            naturelles ! |  
                                        |  04 |  N'est-ce pas un rêve
                                            utopique, et l'Allemagne sera-t-elle
                                            en état, même de loin, de satisfaire
                                            à une telle exigence ? L'Allemagne
                                            remplira sa vocation, ou périra de
                                            la manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne. La
                                            décision est proche, le temps
                                            presse, le vent souffle de l'est et
                                            de l'ouest, une tempête peut se
                                            déchaîner ! Le tronc de la vieille
                                            politique repose sur des racines
                                            paresseuses/pourries, les calculs
                                            des diplomates aimeraient volontiers
                                            être brisés, leur art est devenu une
                                            artificialité biaisée que personne
                                            ne comprend. Peut-on détacher les
                                            figues des chardons, les raisins des
                                            épines ? La vraie vie de liberté ne
                                            pousse que sur les branches vertes
                                            du droit et de la source chaleureuse
                                            de la charité ! Ou est-ce que la
                                            non-nature peut exister et la
                                            disharmonie, qui a été brisée dans
                                            tous les membres, peut être
                                            retournée à l'ancien ordre des corps
                                            flétris ? |  
                                        |  05 |  Ce sera le soir, le
                                            premier temps est passé, mais la fin
                                            de l'Allemagne n'est pas encore
                                            arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu
                                            des attaques infantiles/enfantines,
                                            il viendra un temps qveite (NDT Du
                                            norvégien « flétan »), dans lequel
                                            elle mettra à terre l’ <
                                            enfantin> et aura des attaques
                                            <masculines>. Le temps d'un
                                            peuple n'est terminé que lorsqu'il
                                            n'a plus de questions et ne se
                                            soucie plus de la vie des biens
                                            supérieurs, ou lorsqu'il est
                                            incapable de s'impliquer dans la
                                            solution des questions du temps !
                                            L'Allemand n'a rien perdu de moins
                                            que sa tonicité/vigueur/résilience,
                                            le sens est clair, le courage ferme,
                                            et qui doute de la force du bras ?
                                            Les esprits vivants agissent
                                            partout, et non comme des
                                            imitateurs/simulateurs - des
                                            originaux qu'ils mettent en place.
                                            La vraie faim des Allemands est le
                                            désir d'une plus grande liberté de
                                            l'esprit ; la soif et le désir de la
                                            lumière de la vérité et de la
                                            justice sont les ressorts principaux
                                            pour mettre leurs mains vigoureuses
                                            sur des œuvres qui sont toutes
                                            encore inachevées, pour lutter pour
                                            un but qui est encore loin de
                                            l'humanité. Ou le fleuve devrait-il
                                            retourner aux sources de son origine
                                            ? Les peuples devraient-ils
                                            redevenir des fidei-commis de
                                            famille des princes ou s'agit-il de
                                            droits d'État et de peuples ? Une
                                            loi supérieure prévaut/règne dans la
                                            nature et dans l'histoire, à
                                            laquelle aucun peuple ne peut se
                                            soustraire/échapper, aucun ne peut
                                            aller au-delà de son but, aucun,
                                            cependant, ne peut perturber l'ordre
                                            du tout et rester en arrière, que là
                                            où sa faculté et l'esprit du langage
                                            le poussent ! Et la réaction, ne
                                            ramènera-t-elle pas la roue dans
                                            l'ancienne voie ? Vains imbéciles
                                            qui ne font que se délecter de leurs
                                            rêves de jeunesse ! Vous pouvez
                                            éteindre le feu qui éclate de bien
                                            des façons, mais vous ne pouvez plus
                                            éteindre les braises intérieures qui
                                            ont déjà été allumées ; la réaction
                                            même devient le moyen de la liberté,
                                            la pression apporte le mouvement
                                            accéléré, la haine des parties agit
                                            plus fortement que l'amour sur les
                                            événements du futur ; peut-être tout
                                            ce qui est nécessaire est quelque
                                            étincelle, et la puissance
                                            spirituelle oppressée de la nation
                                            entière éclate en flambeaux lumineux
                                            de l'enthousiasme. <Nesck vox
                                            missa reverti>, les esprits de la
                                            vie sommeillent sous une mince
                                            couverture, aucune action libre ne
                                            peut de nouveau reprendre l'esprit,
                                            esprits étrangers, humeurs et
                                            pouvoirs terrestres travaillent
                                            seuls ou ensemble sur la volonté
                                            humaine, et la poussent avec un
                                            pouvoir irrésistible à des actions
                                            qui, selon l'ordre divin, mènent à
                                            l'union des opposés, à la
                                            réconciliation des parties et à la
                                            réalisation définitive du métier ! » |  
                                        |  06 |  Ce sont les sentences
                                            d'un homme qui est mort en 1854.
                                            J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai
                                            rendu visite au bon Félix dans sa
                                            petite maison une fois, que j'ai
                                            visité l'appartement de la veuve du
                                            maître d'école décédé il y a
                                            quelques années, mais que j'ai
                                            visité avec pour raisons la
                                            personnalité hautement intéressante
                                            de ce maître d'école de
                                            Basse-Autriche. La veuve avait
                                            encore une riche littérature qu'il
                                            avait collectionnée dans sa
                                            bibliothèque. Tout ce que
                                            l'érudition allemande avait
                                            rassemblé et écrit sur la langue
                                            allemande sur les mythes et les
                                            légendes était là pour le plonger
                                            dans les forces du peuple allemand.
                                            Le maître d'école solitaire n'avait
                                            jamais eu l'occasion jusque-là
                                            d'entrer dans la vie publique, pas
                                            jusqu’à sa mort ; c'est seulement
                                            après sa mort que quelqu'un a
                                            déterré une partie de son legs. Mais
                                            je n'ai toujours pas vu ces longs
                                            journaux intimes que tenait le
                                            maître d'école solitaire et dans
                                            lesquels se trouvaient des perles de
                                            sagesse. Je ne sais pas ce qui est
                                            arrivé à ces journaux intimes. D'un
                                            côté, ce maître d'école solitaire
                                            travaillait parmi ses enfants ; mais
                                            de l'autre, lorsqu'il sortait de
                                            l'école, il s'immergeait - comme
                                            beaucoup de tels humains de l'ancien
                                            temps de l’évolution allemande -
                                            dans ce qui vivait de telle façon
                                            comme substance de l'être allemand.
                                            Lorsque l'on s'éloignait à nouveau
                                            de Vienne, on devait voir comment le
                                            temps originel ancien et le temps
                                            nouveau s'écoulaient ensemble. Nous
                                            vivons à l'intérieur de ce temps
                                            nouveau, et c'est à nous de
                                            comprendre un peu ce temps nouveau,
                                            de le comprendre, d'y trouver la
                                            possibilité, dans la mesure où c'est
                                            à nous, de participer aux grandes
                                            tâches auxquelles l'humanité est
                                            confrontée par ce temps. |  
                                        |  07 |  Ce n'est vraiment pas
                                            une chose extérieure que toutes ces
                                            pensées en rapport avec les
                                            expériences dont je vous ai parlé à
                                            mots couverts, tout de suite hier
                                            encore en fin de notre rencontre,
                                            aient encore traversé mon âme, parce
                                            que c'était essentiellement aussi
                                            hier un morceau de ce qui tombe dans
                                            notre temps, au milieu des grandes
                                            questions que nous devons avoir. Car
                                            l'homme disait cela : « Le temps
                                            d'un peuple n'est terminé que
                                            lorsqu'il n'a plus de questions et
                                            ne se soucie plus de la vie des
                                            biens supérieurs, ou lorsqu'il est
                                            incapable de s'impliquer dans la
                                            solution des questions du temps ».
                                            Maintes choses passaient à nous
                                            hier, qui pouvaient stimuler nos
                                            pensées : combien en est-il donc
                                            encore qui ont de vraies questions
                                            au temps, qui se soucient encore de
                                            la vie de biens supérieurs ? Ne
                                            l'avons-nous pas vécu hier lorsque
                                            de bonne humeur notre Ranzenberger
                                            apparut avec quelque chose qui
                                            aurait pu aller au cœur, qui devait
                                            disparaître ? Comme dans le
                                            Symbolum, pourrait faire face au
                                            traitement que l'on expérimente dans
                                            le présent ce qui est désiré
                                            anthroposophiquement. Lui, on ne l'a
                                            pas laissé parler jusqu’à la fin.
                                            Toutefois, on n'a pas laissé parler
                                            jusqu’à la fin le suivant aussi, qui
                                            n'avait pas de questions, qui
                                            n'avait vraiment pas de questions,
                                            qui vivait cette jeunesse sénile,
                                            qui n'a pas de questions, et qui
                                            devient anxieux et angoissé quand on
                                            sait que seul peut prospérer dans le
                                            monde actuel, derrière quoi se cache
                                            la force, la substance du spirituel,
                                            qui seule peut prospérer dans le
                                            temps présent, qui a encore des
                                            questions et prend soin des biens
                                            supérieurs de l'humanité, qui ne
                                            râpe/n’érode pas les idéaux de la
                                            jeunesse dépourvus de contenu comme
                                            une phrase abstraite et qui se
                                            penserait grand avec elle. |  
                                        |  08 |  Ces choses méritent
                                            qu'on s'y attarde. Elles sont aussi
                                            dignes d'attention que lorsque la
                                            phrase révolutionnaire et le
                                            philistinisme font la paire. Car la
                                            phrase révolutionnaire et le
                                            radicalisme sont le masque pour le
                                            philistinisme, pour la pédanterie,
                                            le banausisme, qui nous a
                                            suffisamment confrontés hier encore.
                                            Il est nécessaire à notre époque de
                                            ne pas parler, pas même dans de
                                            brèves phrases, des choses qui
                                            signifient des compromis, mais de
                                            parler d'une manière clairement
                                            concevable - car une distinction
                                            devrait s'inscrire dans le cœur des
                                            humains du présent : la distinction
                                            entre contenu et manque de contenu -
                                            du fait que ce qui peut être
                                            développé ici est le plus fort
                                            opposant du manque de contenu. Car
                                            si nous avons essayé, par
                                            l'impulsion de l'organisme social
                                            tri-articulé, dans l’association
                                            avec des amis qui se sont adonnés à
                                            cette idée et en ont senti la
                                            substance, nous avons essayé de
                                            mettre au monde ce qui se tient
                                            derrière la clairvoyance
                                            spirituelle, mais il faut aussi
                                            souligner de l'autre côté que ce que
                                            qui se tient derrière la réalité
                                            spirituelle ne peut être confondu
                                            avec la phrase du temps, aussi belle
                                            soit cette phrase. On peut dire
                                            aujourd'hui les mêmes phrases : à un
                                            moment, ce sont des phrases dénuées
                                            de sens, à un autre moment, elles
                                            sont un contenu spirituel. Elle doit
                                            être dedans comme réalité ; elle
                                            n'est pas encore dedans parce que
                                            les mots/paroles se ressemblent.
                                            Mais tout ce qui est une phrase,
                                            même si elle a finalement un succès
                                            apparent à la fin, n'a pas
                                            d'existence de réalité. Et c'est la
                                            tâche de ceux qui sont unis dans le
                                            mouvement anthroposophique de
                                            reconnaître cette différence entre
                                            la réalité spirituelle et la phrase
                                            dénuée de sens et de contenu. Il ne
                                            suffit pas que les gens
                                            d'aujourd'hui disent que l'humanité
                                            doit à nouveau faire preuve de
                                            courage, qu'elle doit se redresser,
                                            que de nouvelles forces doivent
                                            rayonner de la vie spirituelle, et
                                            que la vie spirituelle doit se
                                            détacher de la vie de l’économie et
                                            de la vie d'État et fonder une
                                            autonomie de l'esprit. Il est
                                            nécessaire de distinguer s'il y a
                                            une substance derrière une telle
                                            chose, ou s'il s'agit d'une phrase
                                            non substantielle née de l'esprit de
                                            la phrase de notre temps. Cela peut
                                            sembler beau, mais cela dépend s'il
                                            y a un esprit de réalité spirituelle
                                            derrière cela ou simplement des
                                            phrases vides. J'ai souvent dit ici
                                            que ce n'est pas pour rien que ce
                                            que nous appelons l'anthroposophie,
                                            ce que nous appelons la science de
                                            l’esprit à orientation
                                            anthroposophique, est apparu à notre
                                            époque. Pendant des décennies, nous
                                            avons essayé de la cultiver pour
                                            nous préparer à cette époque grave.
                                            Mais nous devons aussi le comprendre
                                            de cette manière : comme une
                                            préparation à cette période
                                            sérieuse. Ce temps a des
                                            caractéristiques très particulières.
                                            Ce temps a extérieurement la
                                            caractéristique du matérialisme, et
                                            la sœur du matérialisme est la
                                            phrase. Plus l'humanité est attachée
                                            aux choses matérielles à
                                            l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur
                                            le monde extérieur devient une
                                            phrase. Phrase et matérialisme vont
                                            de pair. Aujourd'hui, nous ne
                                            pouvons aller au-delà de la phrase
                                            que par un approfondissement
                                            spirituel. Nous pouvons en tous cas
                                            dépasser le matérialisme seulement
                                            par un approfondissement spirituel.
                                            Car aussi étrange que cela puisse
                                            paraître, ce temps de matérialisme
                                            et de phrase est le temps où
                                            l'esprit, avec son contenu, veut se
                                            communiquer le plus fortement à
                                            l'humanité à partir du monde
                                            spirituel. Le monde vit en
                                            contraires. L'humain n'a jamais été
                                            aussi proche du monde spirituel
                                            qu'aujourd'hui, même s'il est
                                            extérieurement embourbé dans le
                                            matérialisme. Les hommes n'ont
                                            jamais été aussi proches du monde
                                            spirituel, mais ils ne le remarquent
                                            pas, ils le jugent mal. Et c'est
                                            d'autant plus étrange quand on se
                                            fait dire et redire que l'on ne peut
                                            que croire ce que l'anthroposophie
                                            apporte, ou qu'il faut l'accepter
                                            comme autorité. En rien, cependant,
                                            l'autorité est moins nécessaire, en
                                            rien elle n’est moins à sa place que
                                            chez l'anthroposophie. Car elle
                                            parle de ce qui aujourd'hui veut
                                            entrer dans chaque être humain, de
                                            ce qui veut entrer par les sens,
                                            mais qui n'est pas laissé entrer par
                                            la mentalité matérialiste de
                                            l'époque. Et cette anthroposophie
                                            parle de ce qui aujourd'hui veut
                                            s'élever de l'intérieur en toute
                                            nature humaine, mais que les humains
                                            ne laissent pas sortir de l'abdomen,
                                            par le cœur, jusqu'à la tête, et
                                            dont ils ne remarquent bien sûr
                                            rien. |  
                                        |  09 |  Aujourd'hui, les
                                            humains ne veulent pas seulement
                                            s'approcher des impressions
                                            extérieures sensorielles, mais ces
                                            impressions extérieures sensorielles
                                            veulent circuler/s’écouler/fluer à
                                            travers les sens humains ainsi
                                            qu'elles deviennent des imaginations
                                            dans l’être humain. Intérieurement,
                                            l'humain est aujourd'hui prédisposé
                                            à développer des imaginations, des
                                            représentations picturales du monde.
                                            Mais il déteste ça, il n'en veut
                                            pas, il dit : c'est de la poésie, de
                                            la fantaisie. - Il ne se rend pas
                                            compte que la science de la nature
                                            peut lui donner maintes bonnes
                                            choses, mais jamais la vérité sur
                                            l'humain, et qu'il vivrait la vérité
                                            s'il pouvait venir à ses
                                            imaginations. Et ce qui vit dans
                                            l'être intérieur de l'humain est
                                            continuellement révélé, seulement
                                            que l'humain n'en remarque rien
                                            d'autre que des inspirations. Jamais
                                            auparavant les humains n'ont été
                                            aussi tourmentés par des
                                            inspirations qu'aujourd'hui. Car ils
                                            se rendent compte que quelque chose
                                            veut s'élever de leur intérieur
                                            jusqu'au cœur et à la tête ; mais
                                            ils le perçoivent seulement comme de
                                            la nervosité, parce qu'ils ne
                                            veulent pas le laisser monter, ou
                                            ils s'engourdissent par n’importe
                                            quoi d'autre contre ces révélations
                                            de l'esprit. |  
                                        |  10 |  Nous avons souvent
                                            parlé ici de ce que l’humain, en
                                            dehors de son corps physique, qui
                                            peut être vu avec les yeux et saisi
                                            avec les mains, a encore son corps
                                            éthérique. Vous savez aussi que le
                                            corps éthérique peut seulement être
                                            reconnaissable par ceux qui
                                            s'adonnent à la véritable
                                            imagination. Mais aujourd'hui, il y
                                            a un chemin pour vraiment saisir le
                                            corps éthérique humain. Ce chemin
                                            consiste à prendre l'art au sérieux
                                            au sens de Goethe. Tout au long de
                                            sa vie, Goethe a été convaincu que
                                            la vérité se vit dans la saisie
                                            artistique de la réalité, que l'art
                                            est une « manifestation des lois
                                            secrètes de la nature qui sans lui
                                            ne pourraient jamais venir à
                                            l’expression ». Notre système
                                            scolaire, cependant, permet à une
                                            rosée toxique de s'égoutter sur tout
                                            ce que la science devrait appliquer
                                            avec un esprit artistique productif.
                                            Ce faisant, l'humanité de notre
                                            science croit qu'elle s'approche de
                                            la vérité en éliminant de son
                                            contenu tout ce qui est imprégné
                                            d'esprit artistique. Elle s’éloigne
                                            donc par là toujours plus loin, et
                                            non plus près, de la vraie vérité,
                                            et en dehors de cela, la vraie
                                            vérité est progressivement extraite
                                            de tout ce que nous avons à
                                            transmettre aux jeunes comme
                                            sciences particulières/isolées. Il
                                            est seul vrai ce que Richard Wähle
                                            dit - dans le sens où je l'ai
                                            expliqué - que dans ce qui sera
                                            appelé aujourd'hui science, vivent
                                            seulement des représentations d'un
                                            monde fantomatique. Prenez tout ce
                                            que l'on peut savoir à travers les
                                            sciences de la nature : cela ne
                                            donne à l'homme aucune
                                            représentation de la réalité. La
                                            nature elle-même avec son être
                                            véritable ne vit pas dans les
                                            représentations de science de la
                                            nature d'aujourd'hui, et d’après la
                                            science de la nature, les autres
                                            sciences se sont formées. Ce qui vit
                                            dans ces représentations n'est pas
                                            la nature, c'est un fantôme de la
                                            nature. L'esprit du monde s'est
                                            vengé de l'humain actuel qui ne veut
                                            plus croire en un monde spirituel,
                                            de sorte que l'humanité actuelle est
                                            tombée dans la terrible superstition
                                            de prendre le spectre/fantôme de la
                                            science de la nature comme science
                                            réelle. Aujourd'hui, ceux qui se
                                            disent monistes, éduqués selon la
                                            science de la nature, sont des
                                            croyants en des fantômes. Et par
                                            quoi ces fantômes du monde
                                            pourraient-ils devenir réalité ? |  
                                        |  11 |  Cela pourrait se
                                            passer en ce qu’on développe en
                                            soi-même, en toute gravité, le sens
                                            artistique que Goethe voulait
                                            inculquer à sa nation, si l'on
                                            pouvait absorber/accueillir ce qui
                                            fait revivre dans une capacité
                                            productive de contemplation - Goethe
                                            l'appelait « force contemplative de
                                            jugement » - si l'on pouvait
                                            dissoudre le spectral/fantomatique
                                            du regard de la nature dans la
                                            puissance créatrice productive de
                                            l'esprit. Au milieu du siècle
                                            dernier, ce pouvoir créatif de
                                            l'esprit a été traité dans la vie
                                            allemande de l’esprit ainsi que dans
                                            mon conte dans l’un des
                                            drames-mystères, le fantasme/la
                                            fantaisie de l'homme sauvage qui
                                            aborde ce fantasme/cette fantaisie.
                                            Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec
                                            nos représentations en tant
                                            qu'humains dans un monde
                                            fantomatique, nous sommes
                                            superstitieux sans le savoir, nous
                                            nous moquons des superstitions
                                            d’autres, et nous sommes trois fois
                                            plus empêtrés dans cette
                                            superstition que ceux que nous
                                            moquons en tant que gens
                                            superstitieux. |  
                                        |  12 |  Le corps éthérique de
                                            l'humain n'est pas construit selon
                                            ce que l'on connait comme les lois
                                            de la nature, mais selon des lois
                                            artistiques. Personne ne le saisit,
                                            ni en lui-même ni chez les autres,
                                            s'il n'a pas l'esprit artistique en
                                            lui. Et le manque d'esprit
                                            artistique dans le présent est ce
                                            qui intervient de façon si
                                            dévastatrice, si écrasante, si
                                            destructive dans les visions du
                                            monde du présent. Et en dehors de
                                            son corps éthérique, cela nous le
                                            savons, l'humain porte encore en lui
                                            le corps astral. Ce corps astral
                                            revêt une importance particulière
                                            dans le présent. |  
                                        |  13 |  Mes chers amis, je ne
                                            connais aucun événement plus
                                            émouvant pour l’évolution du monde
                                            que le fait que les décisions les
                                            plus importantes sur cette
                                            catastrophe mondiale aient été
                                            prises un samedi, le 1er août
                                            1914 à Berlin, en fin d'après-midi,
                                            même dans la nuit. Pour ceux qui
                                            comprennent les lois fondamentales
                                            de la vie humaine du point de vue de
                                            l'anthroposophie, beaucoup de choses
                                            sont évidentes pour eux devant
                                            lesquelles d'autres humains se
                                            lèvent et se moquent des
                                            superstitions des autres, car ils
                                            sont trois fois plus superstitieux
                                            que ceux dont ils se moquent. Car
                                            ces gens ne veulent rien savoir des
                                            lois plus profondes qui régissent la
                                            vie dans le monde. Ils croient que
                                            la gravité règne, que les forces
                                            atomiques règnent. Mais ils ne
                                            savent pas que l'histoire du monde
                                            est dominée par des lois profondes,
                                            dont les apparences extérieures ne
                                            sont que des expressions
                                            symptomatiques, que d'époque en
                                            époque les humains doivent se
                                            déplacer dans des sphères toujours
                                            différentes et doivent vivre de
                                            manières toujours différentes. Et
                                            c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en
                                            sommes arrivés au point où nous
                                            devons considérer les relations de
                                            l'humain avec le monde spirituel,
                                            parce que ce n'est que parce que
                                            nous sommes les plus proches du
                                            monde spirituel de tous les temps du
                                            développement de l'humanité, que
                                            nous ne le remarquons pas au début,
                                            que nous sommes arrivés au point où
                                            nous devons considérer les relations
                                            de l'humain avec le monde spirituel.
                                            Oh, les anciens humains n'avaient
                                            pas à en tenir compte ; leur pauvre
                                            cerveau leur donnait encore la
                                            mobilité nécessaire pour obtenir les
                                            révélations spirituelles dont ils
                                            avaient besoin. Mais ces révélations
                                            sont devenues, avec le temps, des
                                            schémas et des phrases vides de
                                            sens. Et ce qu'on appelle
                                            aujourd'hui le christianisme n'est
                                            souvent rien d'autre qu'une somme de
                                            schémas vides et de phrases vides,
                                            non remplies d'esprit. Mais
                                            l'humanité déteste l'esprit réel,
                                            elle se trouve encore et encore dans
                                            la tendance à la commodité, dans ce
                                            qu'on appelle le christianisme
                                            depuis des siècles et des
                                            millénaires, à repousser le Christ
                                            de nouveau et de nouveau. Il est
                                            toujours dit : si on vient parmi les
                                            ouvriers d'aujourd'hui et leur parle
                                            du christianisme, ils ne veulent pas
                                            l'entendre. -Je peux seulement
                                            toujours dire : je le crois. Car en
                                            parlant comme vous parliez
                                            aujourd'hui, ainsi vous avez parlé,
                                            ainsi vous avez réfléchi pendant des
                                            siècles et des millénaires, et
                                            maintenant vous voulez guérir les
                                            humains à qui vous avez parlé ainsi,
                                            avec la même chose que ce qui a
                                            apporté la misère du temps et dont
                                            vous avez prouvé qu'il n'a rien à
                                            espérer. |  
                                        |  14 |  L'humain
                                            d'aujourd'hui est contraint de
                                            prendre au sérieux ses relations
                                            avec le monde spirituel, de se
                                            sentir lui-même de sorte qu'il soit
                                            vraiment non seulement dans le monde
                                            physique, mais aussi dans un monde
                                            spirituel. Et avant de ne pas
                                            prendre cette attitude au sérieux,
                                            il faudra que le sang et le sang
                                            continuent à couler sur la pauvre
                                            Europe. Car les humains haïssent la
                                            vérité, et la haine se transforme
                                            très souvent en crainte ; c'est
                                            pourquoi les humains du présent ont
                                            peur de la vérité. Aujourd'hui,
                                            c’est ainsi nous ne pouvons pas du
                                            tout venir à la vérité lorsque nous
                                            prenons nos décisions. Je vais vous
                                            dire quelque chose
                                            d'extraordinairement paradoxal, mais
                                            je le dis seulement pour la raison
                                            qu'il est nécessaire que ces choses
                                            soient exprimées dans notre si grave
                                            époque, car aujourd'hui l'humain a
                                            besoin d'une véritable connaissance
                                            de soi, et non d'une connaissance de
                                            soi en forme de phrase : l'humain ne
                                            peut prendre des décisions
                                            fructueuses aujourd'hui s'il pense
                                            de par tout le jour sur ces
                                            décisions. Aujourd'hui, l'humain est
                                            proche du monde spirituel. Quand il
                                            est dans son corps physique, alors
                                            il est séparé du monde spirituel ;
                                            là, il voit à travers ses yeux
                                            physiques, entend à travers ses
                                            oreilles physiques, sent avec son
                                            sens physique du toucher. De
                                            l'endormissement au réveil,
                                            cependant, il est dans le monde
                                            spirituel, là il vit la vie qui lui
                                            reste pour grande part encore
                                            inconsciemment aujourd'hui, et qui
                                            joue dans la vie de jour avec ses
                                            impulsions. Mais pour l'homme
                                            d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne
                                            peut pas prendre des décisions
                                            fructueuses quand il veut
                                            prendre/saisir ces décisions du
                                            matin au soir, mais il doit les
                                            avoir vécues prophétiquement dans la
                                            nuit précédente. Ce n'était pas
                                            ainsi dans le passé quand les
                                            humains avaient encore des
                                            révélations spirituelles par leurs
                                            cerveaux différents. Aujourd'hui, le
                                            cerveau de l’humain s'est asséché,
                                            et parle même sénilement dans sa
                                            jeunesse. Car l'humain doit savoir
                                            que lorsqu'il se réveille le matin,
                                            comme prophète intérieur, il a déjà
                                            préparé les décisions qu'il doit
                                            prendre pendant la journée. Seul est
                                            d’une fertilité réelle ce qu'il a
                                            fini quand il se réveille le matin.
                                            Tout le reste conduira de plus en
                                            plus dans le besoin et la misère,
                                            qui vit dans la superstition que
                                            pendant la journée, quand on est
                                            dans le corps physique, on doit
                                            venir à ses propres décisions.
                                            L'humain devrait en tenir compte.
                                            Car aujourd'hui nous vivons dans le
                                            temps où il devrait rendre réelles
                                            ses relations avec le monde
                                            spirituel. C'est pourquoi il est si
                                            choquant que les décisions sur les
                                            événements qui ont marqué le début
                                            de la catastrophe mondiale pour
                                            l'Allemagne n'aient pas été
                                            préparées par ce que les
                                            personnalités correspondantes
                                            auraient pu vivre la nuit
                                            précédente, mais aient été prises
                                            sous les impressions immédiates du
                                            samedi, à partir de la raison du
                                            jour, jusque tard le soir. J'ai
                                            souvent dit à des amis, lorsque
                                            cette guerre a éclaté, qu'il ne sera
                                            pas possible de parler de cette
                                            guerre de la même façon que des
                                            autres guerres qui se sont déroulées
                                            dans l'histoire. Sur ces autres
                                            guerres ; on peut parler de telle
                                            sorte que l'on rassemble les
                                            documents des archives et juge alors
                                            la chose. Par contre, sur cette
                                            guerre et son origine, il ne sera
                                            pas possible de parler ainsi. Car au
                                            moment où cet orage a éclaté, tous
                                            les démons/diables étaient en
                                            liberté et se cherchaient les portes
                                            aux humains confus. Et on pourra
                                            prouver que sur les quarante à
                                            cinquante personnes impliquées dans
                                            les événements qui ont mené à la
                                            guerre en juillet 1914, un grand
                                            nombre n'avaient pas le plein usage
                                            de leur conscience lorsqu'elles ont
                                            pris ces décisions fatidiques dans
                                            le cours de la journée. Mais c'est
                                            le moment où la conscience est
                                            silencieuse pendant la journée, et
                                            où les hommes ne dorment pas, où les
                                            démons hostiles aux hommes jouent
                                            dans la conscience humaine. Nous
                                            avons donc à faire avec
                                            l'implication de causes spirituelles
                                            dans la catastrophe de la guerre
                                            mondiale, et celui qui voit à
                                            travers les lois du monde peut
                                            reconnaître, comment par une telle
                                            circonstance les décisions les plus
                                            importantes sont prises que la
                                            catastrophe vient des événements du
                                            jour. On trouvera donc de moins en
                                            moins la possibilité de sortir du
                                            besoin et de la misère si les
                                            humains ne s'efforcent pas de rendre
                                            réelles leurs relations avec le
                                            monde spirituel, c'est-à-dire de
                                            prendre au sérieux leurs relations
                                            avec le monde spirituel dans les
                                            faits qui se passent à l’intérieur.
                                            À quoi cela aide-t-il quand vous
                                            êtes encore un si bon mystique,
                                            quand vous vous asseyez une
                                            demi-journée ou parfois toute la
                                            journée, et vous vous approfondissez
                                            intérieurement et essayez tout ce
                                            qui est possible pour provoquer
                                            confort et plaisir intérieurs - à
                                            quoi cela aide-t-il si l'esprit ne
                                            prend pas vie/devient pas vivant en
                                            vous, par lequel vous créez des
                                            relations vivantes entre vous et le
                                            monde spirituel réel et ses lois,
                                            dont l'expression est alors les
                                            destinées dans lesquelles nous
                                            sommes attelés ? |  
                                        |  15 |  Tout ce qui s'exprime
                                            dans ces mots était l'une des
                                            raisons pour lesquelles les paroles
                                            d'Ennemoser lues auparavant avaient
                                            stimulé en moi des pensées
                                            particulières. Car c'était ainsi, au
                                            milieu, la vie spirituelle allemande
                                            entre l'Est et l'Ouest. |  
                                        |  16 |  Ennemoser lui-même
                                            utilise ces mots, il dit : « Le vent
                                            souffle de l'Est et de l'Ouest », il
                                            indique donc d'abord sur un rapport
                                            particulier à l'Orient et à
                                            l'Occident, auquel j'ai récemment
                                            fait référence dans une conférence
                                            publique. Il indique sur cela comme
                                            un humain de l'ancien temps allemand
                                            et montre que dans les temps
                                            anciens, l'esprit allemand était
                                            encore pendant à l'esprit du monde,
                                            et que l'esprit allemand était en
                                            fait appelé à voir un peu à travers
                                            les grands pendants mondiaux/des
                                            mondes/universels. Oh oui, cela vous
                                            va déjà profondément au cœur, quand
                                            on lit, dans notre temps actuel, une
                                            telle phrase, écrite il y a plus
                                            d'un demi-siècle : « L'Allemagne
                                            accomplira sa vocation ou périra de
                                            la manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne ». On
                                            sent alors que d'autres ont déjà
                                            pensé dans des temps écoulés ce qui
                                            a déjà été dit ici et à d’autres
                                            endroits, à vous et à d'autres gens.
                                            Car, au fond, beaucoup était une
                                            paraphrase des mots : soit
                                            l'Allemagne remplira sa vocation, ou
                                            périra, et avec elle la culture
                                            européenne. - Cette Allemagne doit à
                                            nouveau se poser des questions, elle
                                            doit retrouver le lien avec la vie
                                            des biens supérieurs. Car cela reste
                                            et plane au-dessus de nous comme une
                                            question : pouvons-nous encore avoir
                                            des questions d'une signification
                                            plus profonde ? Pouvons-nous encore
                                            nous soucier de la vie des biens
                                            supérieurs ? La question se tient à
                                            être ou ne pas être. Si nous nous
                                            soucions des biens supérieurs, nous
                                            pouvons encore poser des questions
                                            au monde spirituel, alors nous
                                            trouverons le chemin depuis l'Europe
                                            centrale afin de ne pas laisser
                                            périr la culture mondiale. Si,
                                            d'autre part, nous continuons notre
                                            chemin à travers une jeunesse sénile
                                            et une phrase philistine qui se
                                            masque comme révolutionnaire, alors
                                            nous entrons dans la barbarie. Si
                                            l'humain en Allemagne se comprend
                                            lui-même à se trans spiritualiser,
                                            alors il est la bénédiction du monde
                                            ; ne le comprend-il pas, alors il
                                            est la malédiction du monde.
                                            Aujourd'hui, les choses sont telles
                                            qu'entre droite et gauche, comme sur
                                            le tranchant d'un rasoir, va la voie
                                            qui mènera à la guérison des humains
                                            dans l'avenir, et que l’humain qui
                                            veut reconnaître les choses dans
                                            leur réalité n’a pas la permission
                                            de tenir la commodité, de choisir
                                            des chemins confortables. |  
                                        |  17 |  Souvenez-vous que
                                            j’ai présenté à nos amis depuis
                                            longtemps, mais qu'a toutefois été
                                            compté, à été clairement compté avec
                                            des impulsions historiques
                                            généreuses, mais dans un sens, qui
                                            justement tout de suite était à ces
                                            endroits seulement de salut, où il a
                                            vécu les impulsions égoïstes de
                                            peuple ainsi que leurs porteurs les
                                            ont considérés comme généralement
                                            humaines. Le monde anglo-américain a
                                            ses initiés, il a ses initiés, il a
                                            ces humains qui apprécient savoir
                                            les forces spirituelles. Ici, on
                                            pouvait prêcher et prêcher des
                                            forces spirituelles, et les trois
                                            fois superstitieux vous tenaient
                                            vous-même pour un superstitieux.
                                            C'est pourquoi les trois fois
                                            superstitieux sont devenus les
                                            victimes de l'Ouest anglo-américain,
                                            qui voyait à travers des choses.
                                            Dans les années 80 du XIXe siècle,
                                            cet Ouest anglo-américain parlait au
                                            public, peut-être même avant - je ne
                                            le sais que jusqu'à cette époque –
                                            de ce qu'il tenait tout de suite
                                            pour approprié/adapté à
                                            l’intellectuel, à la constitution
                                            d’âme de ce public. Mais il a parlé
                                            à partir des loges de son initiation
                                            de telle sorte qu'il a dit : la
                                            guerre mondiale viendra - c'était un
                                            dogme spirituel-scientifique/de
                                            science de l’esprit chez la
                                            population anglophone - et il peut
                                            seulement avoir le but qu'en Europe
                                            de l'Est des expériences socialistes
                                            que nous ne voulons pas pour l'Ouest
                                            et qu’aussi nous ne pouvons vouloir.
                                            - Je ne vous raconte aucun conte,
                                            mais je vous raconte ce qui a été
                                            dit dans la population anglophone
                                            dans les années 80 du XIXe siècle
                                            par des gens qui se tenaient en
                                            pendant à ceux qui savaient de ces
                                            choses. Mais ces choses n'ont pas
                                            été prises ici pour ce qu'elles
                                            sont, à savoir comme des
                                            reconnaissances (NDT Au sens
                                            militaire) d'une véritable réalité.
                                            Et ainsi, ce que les autres savaient
                                            éclata sur nous, ce que les autres
                                            savaient qui à cause de cela n'ont
                                            jamais pu tirer le plus court,
                                            justement pour la raison qu'ils
                                            savaient. Et dans ces loges
                                            mystérieuses elles-mêmes, quel genre
                                            de gens y avait-il ? Il y avait des
                                            gens qui avaient des ramifications
                                            dans toutes ces régions dont il
                                            s’agissait pour cette élaboration.
                                            Qu’on étudie seulement une fois ce
                                            qui s’est passé aux différents
                                            points, par exemple dans la
                                            péninsule balkanique, depuis des
                                            décennies, et qu’on essaye de
                                            reconnaître le pendant. Dans les
                                            conférences que j'ai données à
                                            divers endroits pendant la guerre,
                                            j'ai indiqué maints symptômes en
                                            cette relation. Tout a été conçu
                                            pour que les expériences socialistes
                                            de l'Est puissent venir par la
                                            guerre mondiale et inonder l'Europe
                                            centrale. Dans les loges des
                                            initiés, ces gens disaient : Nous,
                                            dans l’Ouest, nous préparons tout
                                            afin qu'à l'avenir, avec tous les
                                            moyens qu’on peut gagner du monde
                                            spirituel - mais peut gagnés
                                            illégalement - nous puissions
                                            obtenir de ceux qui peuvent devenir
                                            leurs dirigeants, des individus sur
                                            une base ploutocratique, afin de
                                            renforcer l'honneur national. |  
                                        |  18 |  Cela a été préparé
                                            par l'Ouest. Là-dedans étaient
                                            fichés des esprits ahrimaniens, et
                                            dans ce monde sont à rechercher ces
                                            personnalités qui peuvent attendre,
                                            qui préparent leurs actions non pas
                                            par des années, mais par des
                                            décennies, quand celles-ci sont les
                                            actions des grandes politiques. Dans
                                            ces régions anglophones, ne règne
                                            pas de discipline militariste, comme
                                            elle est familière en Europe
                                            centrale, mais là règne une
                                            discipline spirituelle, mais au plus
                                            haut degré. Elle est si forte
                                            qu'elle peut faire des hommes comme
                                            Asquith et Grey, qui sont au fond
                                            des lièvres innocents, ses
                                            marionnettes, ses pantins. Grey
                                            n'est vraiment pas un humain
                                            coupable, mais ce qu'un collègue
                                            ministériel a dit à son sujet il y a
                                            longtemps sera vrai : il est un
                                            humain qui fait toujours une
                                            impression concentrée parce qu'elle
                                            n'a jamais fait une pensée en
                                            propre. - Mais on se recherche de
                                            tels humains quand on veut avoir les
                                            marionnettes correctes pour le
                                            théâtre mondial. Les choses étaient
                                            bien amorcées et bien préparées. |  
                                        |  19 |  Mais aujourd'hui,
                                            c'est ainsi que l'humain ne doit pas
                                            seulement considérer ce qui le relie
                                            au monde spirituel, qui lui est si
                                            proche, mais qu'il doit aussi savoir
                                            que ce sont de grandes lois du monde
                                            qui prévalent/règnent dans le
                                            devenir du monde, dans lesquelles
                                            l'humanité est empêtrée avec sa
                                            destinée, et qui peuvent aussi être
                                            expérimentées par une science
                                            spirituelle. On doit seulement être
                                            dans la situation, enfin se
                                            débarrasser de cette stupidité qu'on
                                            appelle aujourd'hui l'histoire ;
                                            parce que cette histoire
                                            d'aujourd'hui est une stupidité.
                                            Elle croit que ce qui suit est
                                            toujours déterminé par ce qui
                                            précède. Mais une telle vue, c'est
                                            comme si vous aviez une mer devant
                                            vous et que vous en disiez : Là des
                                            vagues sont rincées/??? ; chaque
                                            vague suivante est causée par la
                                            précédente ; la cinquième vient de
                                            la quatrième, la quatrième de la
                                            troisième, la troisième de la
                                            deuxième, la deuxième de la
                                            première. Mais en réalité, les
                                            choses sont telles que les forces
                                            qui agissent sous la surface de
                                            l'eau font que les vagues
                                            individuelles se déchaînent. De la
                                            même manière que quelqu'un regarde
                                            la mer aujourd'hui, les humains
                                            regardent l'histoire aujourd'hui, et
                                            ils en sont encore fiers de faire
                                            cette histoire pragmatique ou
                                            causale de cette manière, et de
                                            placer ces fantômes devant des
                                            humains qui se comportent de nouveau
                                            de manière superstitieuse et
                                            prennent cette stupidité de
                                            l'histoire causale comme réalité.
                                            Mais qui sait comment les choses se
                                            comportent en vérité, comment les
                                            forces agissent d'en bas, comment
                                            chaque événement particulier sera
                                            poussé à la surface, doit se dire :
                                            Avant qu’on obtienne de sortir cette
                                            stupidité, qu'on appelle aujourd'hui
                                            l'histoire, des âmes tranquilles et
                                            des façons de voir des humains, il
                                            ne peut entrer de salut dans le
                                            devenir humain et dans l’évolution
                                            de l’humanité. Ce sont des pensées
                                            sérieuses qui devraient aujourd'hui
                                            remplir ceux qui sont vraiment
                                            capables de le prendre au sérieux
                                            avec ce qui se joue dans notre temps
                                            aujourd'hui à travers de tels signes
                                            de feu. |  
                                        |  20 |  Oh, cela pourrait
                                            douloureusement vous tirer à travers
                                            l’âme quand on tente de ramener
                                            l'humanité à la raison en lui posant
                                            des questions concrètes. C'est ainsi
                                            que j'ai dû penser dans les années
                                            80 du siècle dernier : oh, nous
                                            avons une physique qui exerce ses
                                            effets dévastateurs sur toute la
                                            vision du monde avec sa théorie
                                            atomique absurde, et qui croit au
                                            fantôme du monde extérieur dont j'ai
                                            parlé précédemment. Comment peut-on,
                                            pensais-je ainsi, enseigner à
                                            nouveau à ce monde que c'est un
                                            fantôme ? Et je me suis dit : si
                                            l'on faisait prendre conscience au
                                            monde que ce qui pénètre dans nos
                                            yeux en tant que couleur et lumière
                                            n'est pas seulement la quantité,
                                            comme la physique d'aujourd'hui avec
                                            sa stupidité atomique, mais aussi la
                                            qualité au sens de Goethe, alors on
                                            pourrait amener les humains d’un
                                            coin à la conscience de soi dans
                                            cette relation. - Et je voulais
                                            rendre compréhensible aux gens que
                                            la théorie des couleurs de Goethe
                                            n'est pas du dilettantisme, mais la
                                            réalité comparée à la stupidité
                                            physique atomiste d'aujourd'hui.
                                            Mais le temps n'était quand même pas
                                            encore venu. L'esprit de l'Allemagne
                                            se pliait encore sous la théorie de
                                            couleur newtonienne anglaise, qui
                                            est tout aussi adaptée à l'esprit
                                            anglo-américain que la théorie des
                                            couleurs de Goethe l'est à l'esprit
                                            allemand. Si nous avions trouvé la
                                            possibilité d'absorber ce dont nous
                                            avons besoin, qui sait ce qui serait
                                            arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû
                                            l'essayer sur le chemin du confort,
                                            mais sur celui de la prise au
                                            sérieux de l'esprit. Et alors : la
                                            doctrine de Goethe sur la
                                            métamorphose était déjà cette
                                            doctrine du pendant de l'humain avec
                                            le reste du monde vivant. Cette
                                            doctrine de la métamorphose aurait
                                            dû être aménagée. Mais que s'est-il
                                            passé ? On en parlait, mais ceux qui
                                            en parlaient n'avaient aucun
                                            pressentiment des rapports réels :
                                            ce sont des phrases, ce qui était
                                            dit. On ne distinguait pas les
                                            phrases de ce qui avait de la
                                            substance. Et ainsi on prit le
                                            darwinisme anglo-américain à la
                                            place de la théorie de la
                                            métamorphose de Goethe. |  
                                        |  21 |  Ce sont les faits
                                            isolés dans des domaines concrets,
                                            auxquels on peut voir ce contre quoi
                                            nous avons péché dans les faits
                                            individuels, et ce qui, par exemple,
                                            devrait arriver à de tels faits
                                            isolés. Aujourd'hui le temps est
                                            grave, et il est nécessaire que nous
                                            nous rappelions des grandes
                                            impulsions de l'esprit d'Europe
                                            centrale qui a donné la signature à
                                            l'époque du tournant des XVIIIe et
                                            XIXe siècles. Si nous pouvons de
                                            nouveau rappeler les forces qui ont
                                            régné à cette époque, alors de
                                            l’espoir pourrait être disponible
                                            que nous viennent de nouveau des
                                            questions et que nous trouvons de
                                            nouveau des objectifs et un accès
                                            aux forces spirituelles du monde.
                                            Car c’est parler comme pour notre
                                            époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il
                                            y a plus d'un demi-siècle : « La
                                            décision approche, le temps presse,
                                            il souffle le vent d'Est et d'Ouest,
                                            une tempête peut se déchaîner ».
                                            Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le
                                            tronc de la vieille politique repose
                                            sur des racines
                                            paresseuses/pourries, le calcul des
                                            diplomates aimerait volontiers être
                                            brisé, leur art est devenu une
                                            artificialité biaisée que personne
                                            ne comprend. Peut-on détacher les
                                            figues des chardons, des raisins des
                                            épines ? » Et je demande : peut-on
                                            faire des révolutions avec des
                                            Philistins qui se comportent
                                            radicalement ? Peut-on émanciper
                                            l'esprit avec une jeunesse sénile et
                                            le placer sur soi-même ? Nous avons
                                            besoin d'une véritable substance
                                            spirituelle, pas d'une substance qui
                                            se comporte purement comme une
                                            phrase, radicalement. Nous avons
                                            vraiment besoin de jeunesse qui peut
                                            s'enthousiasmer pour tout ce pour
                                            quoi pourrait s’enthousiasmer la
                                            jeunesse, mais pas une jeunesse qui
                                            bavarde des phrases séniles et a des
                                            programmes sur tout et qui confond
                                            ces phrases et programmes avec un
                                            contenu spirituel. On aimerait qu'un
                                            rayon de force de l’esprit s'enfonce
                                            dans les cœurs afin qu'il prépare
                                            les humains à différencier entre des
                                            phrases dépourvues de pensées et un
                                            contenu substantiel. Mais lorsque du
                                            contenu substantiel vient aux gens,
                                            alors ils disent qu'ils ne
                                            comprennent pas cela, cela ne leur
                                            est pas entièrement clair. Et quand,
                                            dans une quelque chose, vit quelque
                                            peu l'attitude/la mentalité : tu
                                            dois former tes phrases comme c’est
                                            approprié à la vérité - et ce n'est
                                            pas toujours commode qu'elle
                                            s'intègre dans chaque phrase bon
                                            marché -, alors les gens disent : on
                                            écrit des phrases sinueuses. Combien
                                            de fois ai-je dit : quiconque prend
                                            la vérité au sérieux doit écrire
                                            maintes phrases de telle sorte que
                                            dans la version/saisie de l'une, il
                                            s’occupe avec la phrase suivante, et
                                            qu'il place ce qui est dit dans une
                                            phrase dans sa lumière correcte avec
                                            la suivante. Quand on prend cela au
                                            sérieux, alors on arrive déjà à
                                            cette attitude/mentalité que
                                            l'anthroposophie est capable de
                                            comprendre au plus profond
                                            d'elle-même, et surtout on arrive au
                                            discernement, au vrai discernement.
                                            Les humains d'aujourd'hui
                                            peuvent-ils encore distinguer en
                                            réalité les choses qui sont, par
                                            exemple, émergence et déclin ? Ils
                                            ne le peuvent pas. Et là, à cette
                                            capacité/ce patrimoine de
                                            discernement, les grandes questions
                                            que nous avons à nous poser doivent
                                            se poser. Nous devons nous demander
                                            ce que Goethe a voulu pour la
                                            recherche de la nature. La théorie
                                            de la couleur de Goethe était-elle
                                            une lumière matinale pour
                                            reconnaître l'essence de la couleur
                                            plus profondément que la physique le
                                            peut, ou voulons-nous en faire un
                                            coucher de soleil qui témoigne du
                                            fait que le soleil de la culture de
                                            Goethe s'est déjà couché pour nous ?
                                            La métamorphose de Goethe était-elle
                                            une lumière matinale ou voulons-nous
                                            en faire une loi darwinienne qui
                                            laisse se coucher le soleil de la
                                            culture goethéenne ? Ces choses
                                            doivent être réfléchies aujourd'hui,
                                            doivent être ressenties. Sans cela,
                                            ça ne peut aller plus loin. |  
                                        |  22 |  Prenez les
                                            expériences des dernières semaines :
                                            vous pouvez, en même temps, être
                                            plein d'espoir, vous pouvez, en même
                                            temps, être désespéré. Nous avons
                                            commencé ici à travailler dans
                                            l'esprit de la Fédération pour la
                                            tri-articulation de l'organisme
                                            social. Nous avons commencé ainsi
                                            que nous ne nous sommes pas
                                            inquiétés d'une certaine
                                            strate/couche de l'humanité, nous
                                            avons parlé à cette humanité qui
                                            constitue les larges masses, et nous
                                            avions trouvé, personne ne peut le
                                            nier, à comprendre les âmes des
                                            larges masses. Pendant la guerre,
                                            j'ai prononcé la parole en guise de
                                            rappel : Pendant la guerre, nous
                                            avons été condamnés à avoir des
                                            racines saines du peuple, et de ces
                                            racines du peuple se sont
                                            développées des individualités
                                            isolées, qui furent les grands
                                            Allemands ; mais ce qu'était la
                                            classe/couche moyenne, c’était ce
                                            qui pouvait remplir de doutes, ce
                                            qui pouvait si facilement marcher
                                            sur le chemin du confort en ce qui
                                            concerne la vérité et la formation.
                                            –Et là nous vint dans notre
                                            mouvement de la tri-articulation ce
                                            qui est passé des racines du peuple
                                            dans un spectacle plutôt alarmant :
                                            les chefs de parti. Et les chefs de
                                            parti, qui n'appartiennent plus au
                                            peuple, ils placent aujourd'hui le
                                            peuple devant le choix : soit de
                                            rester synthétiquement raisonnable
                                            et d'écouter ce qui est vraiment
                                            fondé sur des fondements spirituels,
                                            mais ce qui peut être envisagé d'une
                                            manière synthétiquement raisonnable
                                            par le bon sens/la raison analytique
                                            humaine, comment tout ce qui repose
                                            sur des fondements spirituels peut
                                            être envisagé par le bon sens/la
                                            raison analytique, si seulement on
                                            veut, soit suivre les dirigeants et
                                            mener progressivement l'Europe au
                                            destin des dix à douze millions de
                                            personnes qui ont péri pendant la
                                            catastrophe de la guerre et des tant
                                            d'autres millions qui ont été
                                            frappés à devenir estropié, et
                                            amener à la mort ou laisser mourir
                                            de faim dix à douze millions
                                            supplémentaires. Ce choix est posé
                                            aujourd'hui. Et celui qui ne peut
                                            pas avancer à ces pensées ne peut
                                            pas rassembler ses pensées jusqu'à
                                            la force qui est nécessaire pour le
                                            sérieux du temps. |  
                                        |  23 |  19190622 224 224
                                            Conseil de culture plutôt que
                                            chauvinisme. -Il y a quelques semaines, nous nous
                                            sommes attaqués à ce qui - peut-être
                                            pas décrit avec un mot intelligent -
                                            devrait devenir le Conseil de
                                            culture. Cela fait trois semaines
                                            que nous pataugeons autour de la
                                            chose, et elle n'a pas été mise en
                                            branle. Il fallait opter pour la
                                            chose comme elle a été opté, car là
                                            aussi nous devions faire appel aux
                                            instincts sains qui sont encore
                                            restés dans le retour général à
                                            l’état sauvage. Ce qui a été dit de
                                            ce point de vue n'a besoin d'être ni
                                            national-chauviniste, ni avoir la
                                            pointe hostile envers un autre
                                            peuple. Les Anglais eux-mêmes savent
                                            très bien qu'en tant qu'Anglais
                                            individuels, ils sont alors autre
                                            chose qu'un peuple. ~ L'homme que
                                            j'ai déjà souvent cité, qui est l'un
                                            des plus fins observateurs de l'art,
                                            a une fois dit un beau mot en ce
                                            qu’il a dit à peu près ce qui suit :
                                            oh, là nous faisons de l'histoire.
                                            Là on examine comment les événements
                                            se sont réellement développés et ont
                                            résulté les uns des autres et
                                            comment les peuples entrent en
                                            guerre. Mais tout ce qui a été écrit
                                            là est seulement pour louer celui
                                            dont nous avons besoin et pour
                                            condamner ou clabauder l'autre,
                                            selon nos points de vue subjectifs.
                                            Et c’est vrai que lorsque les
                                            peuples entreprennent des guerres,
                                            ils conduisent partout la guerre
                                            comme les sauvages, et ne demandent
                                            pas après les raisons. Herman Grimm
                                            pense qu'à l’instant où les humains
                                            entreprennent des guerres, ils
                                            deviennent des sauvages. Les
                                            humains, lorsqu'ils deviennent un
                                            État, une nation, ne deviennent pas
                                            un supérieur, mais ils deviennent un
                                            inférieur. C'est le grand malheur de
                                            notre temps que l'on valorise l’État
                                            ou l’appartenance commune plus haut
                                            que l'être humain individuel. Mais
                                            les humains sont tellement empêtrés
                                            aujourd'hui dans la plus haute
                                            estime des communautés que de
                                            l'individu qu'ils se sentent tout à
                                            fait à l'aise d'être déshumanisés,
                                            d'être un modèle/un gabarit de
                                            l'État. Là il est, naturellement,
                                            difficile de créer/former quelque
                                            chose comme ce qui peut vraiment
                                            émanciper la vie de l’esprit.
 19190622 224 225  |  
                                        |  24 |  Mais à notre époque,
                                            l'humanité, malgré son matérialisme,
                                            est plus proche de l'esprit qu'on ne
                                            le croit. En nous règnent
                                            inspirations et imaginations. Ce
                                            n'est qu'en raison de notre manque
                                            d'imagination productive que nous
                                            transformons l'imagination en toutes
                                            sortes d'images fantomatiques des
                                            connexions/pendants du monde avec
                                            lesquelles nous calomnions/dénigrons
                                            les véritables connexions/pendants
                                            du monde. Quand on dit à quelqu'un :
                                            l'Europe tient ensemble ainsi et
                                            ainsi - comme je l'ai fait quelques
                                            années avant le début de cette
                                            guerre dans le cycle de conférences
                                            de Kristiania - quand on regarde le
                                            monde ainsi qu’on juge avec
                                            psychologie intérieure, avec vision
                                            intérieure, alors les rêveurs le
                                            voient/regardent comme une
                                            superstition, et si on va à le
                                            transposer en pratique, alors ces
                                            mêmes humains le tiennent pour
                                            utopie ou idéologie. Mais il s’agit
                                            que l’on voie clairement dans ces
                                            choses aujourd'hui. Dans leur sens,
                                            les membres du monde anglo-américain
                                            ont vu clairement, et nous avons vu
                                            terne. - Et les inspirations se
                                            transforment aussi en émotions
                                            sauvages animales qui veulent se
                                            vivre dans le sang. Regardez vers le
                                            sang qui coule aujourd'hui, regardez
                                            quand les humains sont mis contre le
                                            mur et fusillés : ce sont les
                                            inspirations qui veulent venir aux
                                            humains avec la bonne volonté du
                                            monde spirituel, qui est/sera
                                            détesté/haï par les humains, et qui
                                            se transforme de ce fait en émotions
                                            sauvages, en instincts/pulsions
                                            animales. Car quand l'humain ne veut
                                            pas laisser venir à lui ce qui lui
                                            vient du monde spirituel comme
                                            inspiration, alors cela se
                                            transforme en émotions sauvages, en
                                            instincts animaux/pulsions animales. |  
                                        |  25 |  Ceux qui sont depuis
                                            des décennies avec la science de
                                            l’esprit à orientation
                                            anthroposophique devraient réfléchir
                                            à cela. Ils devraient réfléchir que
                                            la science de l’esprit à orientation
                                            anthroposophique n'est pas seulement
                                            là pour recueillir/collectionner un
                                            savoir. Que vous sachiez finalement
                                            une quelque chose du corps astral et
                                            du corps éthérique et du Je,
                                            purement à la mesure de pensées, ou
                                            que vous copiez un livre de cuisine
                                            et juxtaposiez ce qui est écrit dans
                                            le livre de cuisine dans vos
                                            pensées, cela n'a pas d'importance ;
                                            l'un n'est pas plus précieux que
                                            l'autre. La science spirituelle à
                                            orientation anthroposophique doit
                                            passer comme connaissance dans l'âme
                                            humaine, mais cette connaissance ne
                                            doit pas être confondue avec le
                                            sentiment mystique émoussé, obtus.
                                            Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste
                                            titre dans cet essai, ce qui est à
                                            venir là, car il dit : « De même que
                                            la liberté doit se mouvoir dans les
                                            lois, dans la justice, de même la
                                            religion doit devenir une vérité
                                            éclairée à la lumière de la science
                                            ». Mais les humains ne veulent
                                            actuellement pas éclairer le
                                            sentiment religieux avec de la
                                            science anthroposophique, mais ils
                                            aimeraient avoir ponctuellement une
                                            divinité abstraite dans le sentiment
                                            mystique. Et avant tout, ils ne
                                            veulent pas que l'art devienne une
                                            infirmière/soignante de la beauté
                                            spirituelle aux matériaux
                                            naturels/substances naturelles. |  
                                        |  26 |  Mais c'est ce que
                                            l'anthroposophie doit vouloir : elle
                                            ne doit pas seulement donner un
                                            savoir; toutefois un savoir, mais un
                                            tel qui peut devenir une
                                            illumination intérieure, qui inspire
                                            notre patrimoine de discernement. Si
                                            elle peut cela, alors nous est
                                            beaucoup servi en Europe du centre.
                                            Car nous devons pouvoir regarder
                                            vers l'Ouest et l'Est avec un regard
                                            contemplant, connaissant le monde. À
                                            l’Ouest, nous devons volontiers
                                            pouvoir différencier entre ce qui,
                                            émergeant nous est hostile, et ce
                                            qui, hostile, est seulement
                                            déclinant. Ici aussi, je me souviens
                                            de mon temps de garçon, quand
                                            j'étais dans la région où on a les
                                            montagnes de Styrie, comme chaque
                                            semaine deux fois j'avais devant
                                            moi, dans le train, ce comte
                                            Chambord qui habitait au château
                                            Frohsdorf, sur le visage duquel se
                                            trouvait la plus ancienne
                                            catholicité, la plus ancienne
                                            éducation jésuite ultramontaine, et
                                            en même temps ce qui était le reflet
                                            de « L'État c'est moi » français.
                                            C'était encore la vérité. Tout le
                                            reste/l’autre n'est plus vérité. La
                                            France aimerait-elle tant déployer
                                            son pouvoir aujourd'hui, elle est en
                                            déclin, tout comme l'élément
                                            anglo-américain est en émergence.
                                            Mais ces choses doivent être
                                            évaluées correctement. Nous devrons
                                            les contempler de telle sorte que
                                            nous puissions nous féconder avec
                                            les lois de la vie de l’esprit que
                                            nous puissions transformer les
                                            pensées en volonté et trouver
                                            courage pour nous mettre réellement
                                            dans le présent avec l'action, qui
                                            exige de nous tant de sérieux et de
                                            sens/plénitude de signification.
                                            Nous devons toujours renouveler les
                                            tentatives et faire les tentatives
                                            toujours de nouveau et de nouveau,
                                            de frapper à la porte de nos
                                            contemporains : Voulez-vous une vie
                                            libre de l’esprit, voulez-vous un
                                            sol sur lequel la vie libre de
                                            l’esprit peut se développer ? Car
                                            ces tentatives doivent toujours être
                                            faites. Quand nous voulons laisser
                                            couler/affluer quelque chose de
                                            vérité et de sagesse dans
                                            l'humanité, alors nous devons faire
                                            la preuve si les humains veulent
                                            l'accepter ou non ; cela peut très
                                            bien nuire à la chose que les
                                            humains ne veulent pas l'accepter.
                                            C'est pourquoi je vous demande de ne
                                            pas vous allonger sur un lit de
                                            paresseux en ce que vous vous disiez
                                            après la phrase d'Ennemoser : «
                                            L'Allemagne accomplira sa
                                            profession/vocation, ou périra de la
                                            manière la plus cuisante et avec
                                            elle la culture européenne ». Ainsi
                                            les paroles ne sont pas à prendre,
                                            mais vous devez vous dire que
                                            l'Allemagne accomplira sa vocation
                                            si se trouvent des humains qui ont
                                            assez de force de raviver l'esprit
                                            allemand en eux, non chauvin, non
                                            national, comme un morceau de
                                            l'esprit du monde, dans ce sens où
                                            nous devons travailler entre l'Est
                                            et l'Ouest. Et si le monde rejette
                                            ce qui peut venir d'Europe centrale,
                                            alors le moment devrait être venu
                                            pour nous où ceux qui, depuis des
                                            décennies, se sont familiarisés à la
                                            science de l’esprit d’orientation
                                            anthroposophique, non seulement avec
                                            leur tête, mais avec leur cœur et
                                            tout leur courage de sacrifice, se
                                            souviennent et disent : Nous sommes
                                            là ! Et que nous soyons là pour
                                            soigner l'Esprit ne doit pas être un
                                            mensonge de l'âme, mais doit se
                                            déployer comme la vérité de l'âme !
                                            - Et si les autres sont prêts à
                                            accepter l'appel à la vérité qui
                                            peut venir de la science de l’esprit
                                            à orientation anthroposophique,
                                            alors, si cette compréhension se
                                            produit, alors ce qui était prévu
                                            comme la Société anthroposophique
                                            pourrait devenir ce qu'elle était
                                            destinée à être. Aujourd'hui,
                                            l'appel à l'émancipation de la vie
                                            spirituelle s'adresse à toutes les
                                            personnes de bonne volonté. Mais ces
                                            humains qui ont prétendu le saisir
                                            du point de vue de l'esprit
                                            devraient se donner la vérité et
                                            dire librement : "Et si les autres
                                            délaissent la voie de l'esprit,
                                            s’ils n'ont pas le courage pour
                                            cela, nous voulons nous engager pour
                                            cela. Nous avons le courage pour
                                            cela. Nous voulons que l'esprit ne
                                            soit pas un phrasé pour nous, nous
                                            voulons qu'il palpite comme une
                                            réalité dans notre sang, nous
                                            voulons dire ce qui a à se passer
                                            pour l'esprit. |  |  
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