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                                      |  Le
                                              rapport entre la science de
                                              l'humain à la science sociale -
                                              Les trois cabires - L'humain
                                              tripartite et l'organisme social
                                              tripartite La période avant et
                                              après le milieu du XIXe siècle. La
                                              triarticulation. La crise du
                                              matérialisme. Les trois cabires et
                                              le quatrième cabire. Les "Lettres
                                              esthétiques" de Schiller.
                                              Imagination, inspiration,
                                              intuition. Triarticulation de
                                              l'organisme social : vie de
                                              l'économie, vie de l'état, vie de
                                              l'esprit. Le secret du métabolisme
                                              (stimulation) et de l'activité de
                                              tête (production). Les pensée
                                              comme nourriture de l'organisme
                                              social. Perte de l'esprit et perte
                                              de la base de nature dans
                                              l'organisme social après le milieu
                                              du 19e siècle.   |  
 | 
                                          Das
                                              Verhältnis der
                                              Menschenwissenschaft zur
                                              Sozialwissenschaft — Die drei
                                              Kabiren — Der dreigeteilte Mensch
                                              und der dreigeteilte soziale
                                              Organismus Die Zeit vor und nach
                                              der Mitte des 19. Jahrhunderts.
                                              Die Dreigliederung. Krise des
                                              Materialismus. Die drei Kabiren
                                              und der vierte Kabir. Schillers
                                              «Ästhetische Briefe». Imagination,
                                              Inspiration, Intuition.
                                              Dreigliederung des sozialen
                                              Organismus: Wirtschaftsleben,
                                              Staatsleben, Geistesleben. Das
                                              Geheimnis des Stoffwechsels
                                              (Anregung) und der Kopftätigkeit
                                              (Produktion). Gedanken als
                                              Nahrung des sozialen Organismus.
                                              Verlust des Geistes und Verlust
                                              der Naturgrundlage im sozialen
                                              Organismus nach der Mitte des 19.
                                              Jahrhunderts. 
 
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                                      |  Ce
                                            qui m'importait particulièrement
                                            hier, c'était de montrer, à
                                            l'exemple des "Lettres sur
                                            l'éducation esthétique" de Schiller
                                            d'une part, et du "Conte du serpent
                                            vert et de la belle Lilia" de Goethe
                                            d'autre part, comment, avant le
                                            milieu du 19e siècle, toute la
                                            manière de se représenter et de
                                            ressentir le monde était différente,
                                            précisément chez les esprits
                                            éminents, de ce qu'elle était après
                                            le milieu du 19e siècle. C'est tout
                                            de suite à partir de tels exemples
                                            que l'on peut voir à quel point ce
                                            milieu du 19e siècle a marqué une
                                            césure considérable et
                                            significative. Nous avons parlé de
                                            cette césure dans l'évolution de
                                            l'humanité de différents points de
                                            vue, nous avons souligné qu'en ce
                                            milieu du 19e siècle, il y a en
                                            quelque sorte une crise du
                                            matérialisme, une crise dans la
                                            mesure où la sensibilité
                                            matérialiste prend le dessus dans
                                            l'ensemble des représentations et
                                            des sentiments humains, dans la
                                            conception du monde, dans la
                                            conception de la vie, etc. |  01 |  Worauf
                                            es mir gestern besonders ankam, war,
                                            an dem Beispiel von Schillers
                                            «Briefen über ästhetische Erziehung»
                                            einerseits, Goethes «Märchen von der
                                            grünen Schlange und der schönen
                                            Lilie» andererseits zu zeigen, wie
                                            vor der Mitte des 19. Jahrhunderts
                                            die ganze Art des Vorstellens und
                                            Empfindens über die Welt gerade bei
                                            hervorragenden Geistern anders war
                                            als nach der Mitte des 19.
                                            Jahrhunderts. Gerade an solchen
                                            Beispielen kann man so recht sehen,
                                            welch ein beträchtlicher,
                                            bedeutsamer Einschnitt in dieser
                                            Mitte des 19. Jahrhunderts zu
                                            verzeichnen ist. Wir haben ja von
                                            diesem Einschnitt in die ganze
                                            Menschheitsentwickelung von
                                            verschiedenen Gesichtspunkten aus
                                            gesprochen, haben darauf
                                            hingewiesen, daß in dieser Mitte des
                                            19. Jahrhunderts gewissermaßen eine
                                            Krisis des Materialismus ist, eine
                                            Krisis insofern, als
                                            materialistische Empfindungsweise
                                            die Oberhand gewinnt in der ganzen
                                            menschlichen Vorstellung und
                                            Empfindung, Weltanschauung,
                                            Lebensauffassung und so weiter. |  
                                      |  Or,
                                            celui qui veut observer ces choses
                                            de manière approfondie, qui a le
                                            courage et l'intérêt de les observer
                                            de manière approfondie, est frappé
                                            par toutes sortes de choses, par le
                                            renversement qui s'est en fait
                                            produit. Retirez de la
                                            représentation d'aujourd'hui la
                                            scène avec les cabires, essayez de
                                            lire dans cette scène de "Faust"
                                            tout ce qui se rapporte aux cabires,
                                            essayez de suivre chaque ligne avec
                                            un intérêt vraiment profond, et vous
                                            verrez comment Goethe, par ses
                                            instincts spiritualisés, était
                                            encore absolument à l'intérieur de
                                            la connaissance pressentie. C'est à
                                            travers de telles représentations et
                                            de tels actes de mystère, tels que
                                            les Grecs les avaient en s'appuyant
                                            par exemple sur les cabires, que
                                            s'exprime pour l'humain quelque
                                            chose de très élevé en ce qui
                                            concerne l'aspiration à la
                                            connaissance et autres choses de ce
                                            genre. C'est à juste titre que
                                            Goethe a associé ces cabires au
                                            chemin qui doit mener de l'homoncule
                                            à l'homo. C'est à juste titre qu'il
                                            a associé ces cabires au mystère du
                                            devenir humain. |  02 |  Nun
                                            fällt demjenigen, der diese Dinge
                                            eindringlich betrachten will, der
                                            den Mut und das Interesse hat, diese
                                            Dinge eindringlich zu betrachten,
                                            an allem möglichen auf, welcher
                                            Umschwung sich da eigentlich
                                            vollzogen hat. Nehmen Sie aus der
                                            heutigen Vorstellung die Szene mit
                                            den Kabiren heraus, versuchen Sie
                                            einmal, in dieser «Faust»-Szene
                                            nachzulesen alles, was sich auf die
                                            Kabiren bezieht, versuchen Sie, jede
                                            einzelne Zeile wirklich mit tieferem
                                            Interesse zu verfolgen, und Sie
                                            werden sehen, wie Goethe durch seine
                                            vergeistigten Instinkte durchaus
                                            noch drinnenstand in dem ahnenden
                                            Erkennen. Durch solche Vorstellungen
                                            und Mysterienverrichtungen, wie sie
                                            die Griechen hatten in Anlehnung zum
                                            Beispiel an die Kabiren, drückt sich
                                            für den Menschen ein Höchstes in
                                            bezug auch auf das Erkenntnisstreben
                                            und dergleichen aus. Diese Kabiren
                                            brachte Goethe mit Recht zusammen
                                            mit dem Wege, der führen soll vom
                                            Homunkulus zum Homo. Er brachte
                                            diese Kabiren mit Recht zusammen mit
                                            dem Geheimnisse des menschlichen
                                            Werdens. |  
                                      |  168 |  
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                                      |  Trois
                                            cabires sont amenés. Nous parlons
                                            d'abord de trois membres humains.
                                            Avant d'aborder l'intérieur
                                            véritable de l'humain, nous parlons
                                            de trois membres humains : le corps
                                            physique, le corps éthérique, le
                                            corps astral. En parlant de ces
                                            membres humains, on suscite tout de
                                            suite la critique de ces humains qui
                                            se croient aujourd'hui
                                            particulièrement intelligents, qui
                                            se croient aujourd'hui
                                            particulièrement scientifiques.
                                            Ainsi, par exemple, ces personnes
                                            objectent : pourquoi donc diviser,
                                            subdiviser l'humain unitaire ?
                                            L'humain serait quand même une
                                            unité, c'est schématique si l'on
                                            divise l'humain en de tels membres.
                                            - Oui, mais la chose n'est pas
                                            ainsi, elle n'est pas aussi simple.
                                            Certes, si l'on se basait simplement
                                            sur une division schématique de
                                            l'humain, on n'aurait pas besoin
                                            d'accorder une importance
                                            particulière à ces membres. Mais ces
                                            membres particuliers, que l'on
                                            semble abstraire de l'ensemble de
                                            l'humain, sont tous en relation avec
                                            de toutes autres sphères de
                                            l'univers. Du fait que l'humain a un
                                            corps physique tel qu'il l'a
                                            aujourd'hui, du fait que ce corps
                                            physique s'est développé depuis son
                                            origine saturnienne jusqu'à l'époque
                                            actuelle, l'humain appartient à
                                            l'espace, à la sphère de l'espace.
                                            Et par son corps éthérique, l'humain
                                            appartient à la sphère du temps.
                                            Ainsi, en appartenant à deux sphères
                                            totalement différentes l'une de
                                            l'autre, en étant, pourrait-on dire,
                                            cristallisé hors/à partir du monde
                                            du temps et de l'espace, l'humain se
                                            compose d'un corps physique et d'un
                                            corps éthérique. Il n'y a rien
                                            d'arbitraire et de schématique dans
                                            cette division, dans cette
                                            articulation de l'être humain. Cela
                                            repose en fait sur l'ensemble du
                                            lien entre l'humain et l'univers. Et
                                            par son corps astral, l'humain
                                            appartient déjà à l'extra-spatial et
                                            à l'extra-temporel. |  03 |  Drei
                                            Kabiren werden herangebracht. Wir
                                            reden von drei menschlichen
                                            Gliedern zunächst. Bevor wir auf das
                                            wahrhaft Innere des Menschen gehen,
                                            reden wir von drei menschlichen
                                            Gliedern: von dem physischen Leib,
                                            dem ätherischen Leib, dem
                                            astralischen Leib. Indem man von
                                            diesen menschlichen Gliedern
                                            spricht, erregt man ja sogleich die
                                            Kritik derjenigen Menschen, die sich
                                            heute besonders gescheit dünken, die
                                            sich heute besonders
                                            wissenschaftlich dünken. So wenden
                                            zum Beispiel solche Leute ein :
                                            Warum denn den einheitlichen
                                            Menschen teilen, gliedern? Der
                                            Mensch sei doch eine Einheit, es sei
                                            schematisch, wenn man den Menschen
                                            in solche Glieder
                                            auseinander-schält. — Ja, aber so
                                            ist die Sache nicht, so einfach
                                            liegt sie nicht. Gewiß, wenn bloß
                                            eine schematische Einteilung des
                                            Menschen zugrunde läge, brauchte
                                            man keinen besonderen Wert auf diese
                                            Glieder zu legen. Aber diese
                                            einzelnen Glieder, die man scheinbar
                                            so abstrahiert von dem ganzen
                                            Menschen, stehen ja alle mit ganz
                                            andern Sphären des Weltenalls in
                                            Verbindung. Dadurch, daß der Mensch
                                            einen physischen Leib hat, so wie
                                            er ihn heute hat, wie sich dieser
                                            physische Leib von seiner
                                            saturnischen Anlage heraus
                                            entwickelt hat bis in die heutige
                                            Zeit, dadurch gehört der Mensch dem
                                            Raume an, der Sphäre des Raumes. Und
                                            durch seinen ätherischen Leib gehört
                                            der Mensch der Sphäre der Zeit an.
                                            Also indem der Mensch den zwei total
                                            voneinander verschiedenen Sphären
                                            angehört, indem er, man könnte
                                            sagen, aus der Welt der Zeit und des
                                            Raumes herauskristallisiert ist,
                                            besteht er aus physischem Leib und
                                            aus Ätherleib. Das ist nichts
                                            Willkürlich-Schematisches, was man
                                            da als Einteilung, als Gliederung
                                            des Menschen anführt. Das beruht
                                            tatsächlich auf dem ganzen
                                            Zusammenhang des Menschen mit dem
                                            Weltenall. Und durch seinen
                                            astralischen Leib gehört der Mensch
                                            schon dem Außerräumlichen und
                                            Außerzeitlichen an. |  
                                      |  Cette
                                            trinité, dans une certaine mesure la
                                            trinité de l'enveloppe humaine, est
                                            présentée dans les trois cabires. Le
                                            quatrième "n'a pas voulu venir". Et
                                            c'est lui qui pense pour eux tous !
                                            Si nous remontons des trois
                                            enveloppes vers le Je humain, nous
                                            avons d'abord dans ce je humain ce
                                            qui dépasse l'espace et le temps,
                                            même l'intemporel, l'inspatial de
                                            l'astral. Mais ce Je de l'humain
                                            n'est devenu conscient qu'au cours
                                            de la période qui a suivi le culte
                                            samothracien des cabires. Les Grecs
                                            avaient certes leur croyance en
                                            l'immortalité, issue de l'ancienne
                                            doctrine sacrée samothrace, mais
                                            c'est au cours de la période
                                            gréco-latine que devait naître la
                                            conscience du Je. C'est pourquoi le
                                            quatrième, qui représente la
                                            relation entre le Je et le cosmos,
                                            ne voulait pas venir. Et combien
                                            cela était éloigné du secret des
                                            cabires, qui renvoie d'abord à ce
                                            qui était là dans le devenir humain.
                                            Les trois plus hauts, le cinquième,
                                            le sixième et le septième, sont
                                            encore "à interroger dans l'Olympe"
                                            : le soi-esprit, l'esprit de vie,
                                            l'humain-esprit. Ils viendront,
                                            comme nous le savons, dans le
                                            sixième et le septième espace-temps.
                                            Et personne n'a absolument encore
                                            pensé au huitième ! |  04 |  Diese
                                            Trinität, gewissermaßen die
                                            menschliche Hüllentrinität, wird
                                            vorgeführt in den drei Kabiren. Der
                                            vierte «wollte nicht kommen». Und
                                            der ist es, der für sie alle denkt!
                                            Steigen wir herauf von den drei
                                            Hüllen zum menschlichen Ich, so
                                            haben wir in diesem menschlichen Ich
                                            zunächst das, was über Raum und
                                            Zeit, selbst über das Zeitlose,
                                            Raumlose des Astralischen
                                            herausragt. Aber dieses Ich des
                                            Menschen kam ja erst zum Bewußtsein
                                            gerade in dem Zeitraume, der auf die
                                            samothrakische Kabirenverehrung
                                            folgte. Die Griechen hatten aus der
                                            uralt heiligen samothrakischen Lehre
                                            allerdings ihren Glauben an das
                                            Unsterbliche; aber innerhalb des
                                            griechisch-lateinischen Zeitraumes
                                            sollte erst das Bewußtsein von dem
                                            Ich geboren werden. Daher wollte der
                                            vierte nicht kommen, der dasjenige
                                            repräsentiert, was als Verhältnis
                                            besteht zwischen dem Ich und dem
                                            Kosmos. Und wie ferne lag das dem
                                            Kabirengeheimnis, das zunächst
                                            hinweist auf das, was da war in dem
                                            Menschenwerden. Die drei höchsten,
                                            der fünfte, sechste und siebente,
                                            die sind noch «im Olymp zu
                                            erfragen»: Geist-selbst,
                                            Lebensgeist, Geistesmensch. Die
                                            kommen, wie wir wissen, im sechsten
                                            und siebenten Zeitraume. Und an den
                                            achten hat überhaupt noch niemand
                                            gedacht! |  
                                      |  Nous
                                            voyons effectivement, exprimé sous
                                            la forme ancienne, le secret de
                                            l'humanité tel qu'il était voilé à
                                            Samothrace dans les mystères dont
                                            les Grecs ont tiré le meilleur pour
                                            leur connaissance de l'âme, pour
                                            leur sagesse de l'âme, et même le
                                            meilleur pour leur poésie, dans la
                                            mesure où celle-ci se rapportait à
                                            l'humain. Ce qui est important,
                                            c'est que l'on reconnaisse que dès
                                            que l'on tourne le regard vers ces
                                            temps anciens, que Goethe a donc
                                            tenté de faire revivre, on découvre
                                            une connaissance du lien entre
                                            l'humain et l'univers. L'humain se
                                            sentait apparenté à tous les secrets
                                            de l'être-là. L'humain savait qu'il
                                            n'était pas seulement enfermé dans
                                            les limites de sa peau, mais qu'il
                                            appartenait à l'univers entier et
                                            vaste. Et ce qui est enfermé dans sa
                                            peau n'est que l'image de son être
                                            particulier. |  05 |  Wir
                                            erblicken tatsächlich in der alten
                                            Form ausgesprochen das
                                            Menschheitsgeheimnis, wie es in
                                            Samothrake in denjenigen Mysterien
                                            verhüllt war, von denen die Griechen
                                            das Beste für ihr Seelenwissen, für
                                            ihre Seelenweisheit, ja auch das
                                            Beste für ihre Dichtung, insofern
                                            sich diese auf den Menschen bezog,
                                            genommen haben. Das ist das
                                            Wichtige, daß man erkennt: Sobald
                                            man den Blick zurückwendet in diese
                                            alten Zeiten, die Goethe also
                                            wiederum zu beleben versuchte, so
                                            schaut man hinein in ein Wissen vom
                                            Zusammenhang des Menschen mit dem
                                            Weltenall. Der Mensch fühlte sich
                                            verwandt mit allen Geheimnissen des
                                            Daseins. Der Mensch wußte : er ist
                                            nicht bloß eingeschlossen in die
                                            Grenzen seiner Haut, er gehört dem
                                            ganzen, weiten Weltenall an. Und
                                            dasjenige, was in seiner Haut
                                            eingeschlossen ist, ist nur das Bild
                                            seines besonderen Wesens. |  
                                      |  On
                                            peut dire qu'un reflet, un dernier
                                            écho de cette conception du lien
                                            entre l'humain et l'univers se
                                            trouve encore dans des écrits tels
                                            que les "Lettres sur l'éducation
                                            esthétique" de Schiller, et qu'il
                                            est, je dirais, l'air spirituel
                                            pénétrant de la vie dans un poème
                                            tel que le "Conte du serpent vert et
                                            de la belle Lilia" de Goethe. Goethe
                                            a effectivement essayé, à sa
                                            manière, de représenter de manière
                                            imagée ce qui place l'humain dans la
                                            communauté humaine. Ce sont alors
                                            vingt forces de l'âme que Goethe
                                            laissent apparaître représentées
                                            sous forme de figures de contes. |  06 |  Man
                                            kann sagen: Ein Abglanz, ein letzter
                                            Nachhall dieser Anschauung über den
                                            Zusammenhang des Menschen mit dem
                                            Weltenall findet sich noch in
                                            solchen Schriften wie in Schillers
                                            «Briefen über ästhetische
                                            Erziehung», und findet sich als, ich
                                            möchte sagen, die durchdringende
                                            geistige Lebensluft in einer solchen
                                            Dichtung wie Goethes «Märchen von
                                            der grünen Schlange und der schönen
                                            Lilie». Da hat Goethe tatsächlich in
                                            seiner Art bildhaft darzustellen
                                            versucht, was den Menschen
                                            hineinstellt in die
                                            Menschengemeinschaft. Es sind dann
                                            zwanzig Seelenkräfte, die Goethe in
                                            Form der Märchenfiguren auftreten
                                            läßt. |  
                                      |  170 |  
 |  
 |  
                                      |  Mais
                                            en faisant apparaître ces vingt
                                            forces de l'âme, Goethe montre
                                            comment ces forces de l'âme passent
                                            d'un humain à un autre dans la vie
                                            sociale. Dans ce conte, Goethe a
                                            créé des imaginations sur le cours
                                            de l'évolution sociale à travers
                                            l'humanité. Ces imaginations, telles
                                            que Goethe les a créées, telles
                                            qu'il a juxtaposé le roi de la
                                            sagesse, le roi de l'apparence, le
                                            roi de la violence, et telles qu'il
                                            laisse s'effondrer en lui-même le
                                            roi qui relie chaotiquement les
                                            trois - la sagesse, l'apparence et
                                            la violence -, cette manière de
                                            présenter les choses montre, à sa
                                            manière, ce qui doit être saisi
                                            aujourd'hui de manière tout à fait
                                            intensive et consciente sous
                                            d'autres points de vue. |  
 |  Aber
                                            indem Goethe diese zwanzig
                                            Seelenkräfte auftreten läßt, zeigt
                                            er, wie diese Seelenkräfte von einem
                                            Menschen zum andern im sozialen
                                            Leben hinüberführen. Goethe hat in
                                            diesem Märchen Imaginationen
                                            geschaffen von dem Gang der sozialen
                                            Entwickelung durch die Menschheit
                                            hindurch. Diese Imaginationen, so
                                            wie sie Goethe geschaffen hat, wie
                                            er nebeneinandergestellt hat den
                                            König der Weisheit, den König des
                                            Scheines, den König der Gewalt, und
                                            wie er zerfallen läßt in sich selber
                                            den König, der alle drei —
                                            Weisheit, Schein und Gewalt —
                                            chaotisch miteinander verbindet,
                                            diese Art, wie er das darstellt, die
                                            zeigt in seiner Art, was heute ganz
                                            intensiv und von andern
                                            Gesichtspunkten aus bewußt erfaßt
                                            werden muß. |  
                                      |  Mais
                                            on ne peut pas s'arrêter aujourd'hui
                                            au conte de Goethe. Celui qui veut
                                            s'arrêter aujourd'hui au conte de
                                            Goethe et à sa représentation ne
                                            fait en fait que purement jouer.
                                            Vous savez, le même thème, les mêmes
                                            impulsions que Goethe a représentées
                                            dans le conte, sont représentés dans
                                            mon premier mystère "La porte de
                                            l'initiation". Mais ils sont
                                            représentés avec la conscience qu'au
                                            milieu du XIXe siècle, quelque chose
                                            est arrivé qui rend nécessaire que
                                            de telles choses soient représentées
                                            aujourd'hui à partir d'impulsions
                                            tout à fait différentes et plus
                                            pressantes. J'ai attiré hier
                                            l'attention sur la manière dont doit
                                            se faire la transition entre la
                                            considération de l'époque précédente
                                            et l'époque à la sortie de laquelle
                                            nous nous trouvons. Mais ce que nous
                                            devons reconquérir, ce qui était
                                            présent dans les temps anciens comme
                                            le dernier écho de la clairvoyance
                                            atavique sur ces choses, c'est la
                                            conscience de la relation de
                                            l'humain avec l'univers entier, la
                                            conscience de ce secret que vous
                                            trouverez exprimé au début de mon
                                            deuxième mystère, où il est montré
                                            par Capsius comment l'action de tous
                                            les dieux se résume finalement à
                                            représenter l'humain. Pourquoi une
                                            prise de conscience de cette
                                            signification cosmique de l'humain,
                                            de cette place de l'humain dans le
                                            cosmos tout entier, est-elle si
                                            importante pour notre époque ? C'est
                                            tout de suite parce que nous sommes
                                            sur le point de devoir saisir
                                            spirituellement la vie la plus
                                            quotidienne, la vie immédiatement
                                            extérieure. Et cette vie sociale
                                            extérieure, on ne peut pas la saisir
                                            si l'on ne peut pas se baser sur une
                                            réelle vision de l'essence de
                                            l'humain. Dès l'instant où l'on
                                            commence, comme le font aujourd'hui
                                            certains professeurs d'économie
                                            politique et comme cela vit même
                                            dans la conscience triviale de la
                                            plupart des humains, dès l'instant
                                            où l'on commence à placer l'humain
                                            lui-même dans la structure sociale
                                            dans son ensemble, on ne peut
                                            qu'échouer en ce qui concerne la
                                            question sociale, parce que
                                            l'humain, avec son essence, dépasse
                                            ce que représente réellement la
                                            question sociale. |  07 |  Man
                                            kann aber heute beim Goetheschen
                                            Märchen nicht stehenbleiben.
                                            Derjenige, der heute beim
                                            Goetheschen Märchen und seiner
                                            Darstellung stehenbleiben will,
                                            'spielt eigentlich bloß. Sie wissen
                                            ja, dasselbe Thema, dieselben
                                            Impulse, die Goethe im Märchen
                                            darstellte, sind dargestellt in
                                            meinem ersten Mysterium «Die Pforte
                                            der Einweihung». Aber sie sind
                                            dargestellt mit dem Bewußtsein, daß
                                            in der Mitte des 19. Jahrhunderts
                                            etwas gekommen ist, was notwendig
                                            macht, daß aus ganz andern,
                                            eindringlicheren Impulsen heraus
                                            solche Dinge heute dargestellt
                                            werden. Ich habe gestern aufmerksam
                                            darauf gemacht, wie der Übergang
                                            sein muß von dem Hinblicken auf das
                                            frühere Zeitalter zu dem Zeitalter,
                                            an dessen Ausgang wir stehen. Das
                                            aber, was wir uns wieder erringen
                                            müssen, was in alten Zeiten
                                            vorhanden war wie der letzte
                                            Nachklang des atavistischen
                                            Hellsehens über diese Dinge, das ist
                                            das Bewußtsein von dem Zusammenhange
                                            des Menschen mit dem ganzen
                                            Weltenall, das Bewußtsein von jenem
                                            Geheimnis, das Sie in meinem zweiten
                                            Mysterium im Anfange ausgedrückt
                                            finden, wo dargestellt wird durch
                                            Capesius, wie aller Götter Wirken
                                            zuletzt darauf hinausläuft, den
                                            Menschen darzustellen. Warum ist ein
                                            Bewußtsein von dieser kosmischen
                                            Bedeutung des Menschen, von diesem
                                            Hineingestelltsein des Menschen in
                                            den ganzen Kosmos für unsere Zeit so
                                            ganz besonders wichtig ? Gerade
                                            deshalb, weil wir davor stehen, das
                                            Alleralltäglichste, das unmittelbar
                                            äußere Leben geistig erfassen zu
                                            müssen. Und dieses äußere soziale
                                            Leben, man kann es nicht erfassen,
                                            wenn man nicht zugrunde legen kann
                                            eine wirkliche Anschauung von dem
                                            Wesen des Menschen. In dem
                                            Augenblicke, wo man beginnt, so wie
                                            es heute manche
                                            Volkswirtschaftslehrer tun und wie
                                            es sogar im Trivialbewußtsein der
                                            meisten Menschen lebt, in dem
                                            Augenblicke, wo man beginnt, den
                                            Menschen selber in die soziale
                                            Struktur in seiner Gänze
                                            hineinzustellen, muß man mit Bezug
                                            auf die soziale Frage scheitern,
                                            weil der Mensch mit seinem Wesen
                                            herausragt aus dem, was die soziale
                                            Frage eigentlich darstellt. |  
                                      |  Je
                                            vous l'ai dit hier : on a à
                                            distinguer trois membres dans la
                                            nature humaine. La façon dont on les
                                            nomme est une chose pour soi. Nous
                                            les appelons aujourd'hui l'humain
                                            nerveux et sensoriel, l'humain du
                                            rythme, l'humain du métabolisme.
                                            Nous devons distinguer trois choses
                                            par rapport à une structure sociale
                                            véritablement ordonnée organiquement
                                            : le spirituel, l'État purement
                                            régulateur, le
                                            gestionnaire-économique. L'humain
                                            est en contact avec cette vie
                                            sociale, l'humain se tient à
                                            l'intérieur. Mais il se tient déjà
                                            dans une certaine mesure, dans sa
                                            triarticulation, à l'inverse de la
                                            triarticulation de l'organisme
                                            social. Remarquez qu'il est toujours
                                            nécessaire de souligner que l'on ne
                                            construit pas, que l'on ne cherche
                                            pas des analogies, que l'on
                                            n'interprète pas ces choses en
                                            termes abstraits, mais que l'on mène
                                            une véritable recherche spirituelle.
                                            Ainsi, celui qui compare l'hiver de
                                            la Terre à la nuit ou au sommeil, et
                                            l'été à la veille, n'arrive à rien,
                                            alors que pour la Terre, l'été
                                            représente justement le sommeil, et
                                            l'hiver la veille. Celui qui pense
                                            l'évolution de l'humanité en
                                            analogie avec l'évolution/le
                                            développement de l'humain individuel
                                            n'obtient rien. Tandis que
                                            l'individu progresse de l'enfance à
                                            l'âge de vieillard, l'humanité
                                            régresse de la vieillesse à
                                            l'enfance. La recherche réelle
                                            montre justement quelque chose de
                                            tout à fait différent de ce que les
                                            humains imaginent de manière
                                            fantaisiste. Ne pas faire
                                            d'analogies, mais regarder les
                                            choses telles qu'elles sont ! Si
                                            nous saisissons de l'œil l'humain
                                            triarticulé, nous avons d'abord le
                                            spirituel de l'humain dans la sphère
                                            sensorielle et nerveuse. Ensuite,
                                            nous avons ce qui est intermédiaire
                                            dans la sphère rythmique et ce qui
                                            est inférieur dans le métabolisme.
                                            Vous pouvez lire les détails dans
                                            mon livre "Von Seelenrätsel" (Des
                                            énigmes de l'âme). Mais j'ai attiré
                                            l'attention sur ce que dans le
                                            métabolisme se trouve en fait
                                            l'empreinte du plus haut, du
                                            spirituel. C'est pourquoi, lorsque
                                            nous voyons le spirituel, le
                                            métabolisme correspond à
                                            l'intuition, le rythme correspond à
                                            l'inspiration, et la vie sensorielle
                                            nerveuse correspond à l'imagination.
                                            L'humain est un être triarticulé.
                                            Mais le véritable organisme social
                                            vers lequel tend l'humanité actuelle
                                            dans la cinquième période
                                            post-atlantique est lui aussi
                                            triarticulé. Seulement, en observant
                                            cette triarticulation, nous ne
                                            devons pas négliger/laisser hors
                                            d'attention ce qui suit. |  08 |  Ich
                                            habe Ihnen gestern gesagt: Drei
                                            Glieder hat man zu unterscheiden in
                                            der menschlichen Natur. Wie man sie
                                            benennt, ist eine Sache für sich.
                                            Wir nennen sie heute den Nerven- und
                                            Sinnesmenschen, den Menschen des
                                            Rhythmus, den Menschen des
                                            Stoffwechsels. Dreierlei haben wir
                                            zu unterscheiden in bezug auf eine
                                            wirklich organisch geordnete soziale
                                            Struktur : das Geistige, das rein
                                            regulierende Staatliche, das
                                            Wirtschaftlich-Ökonomische. Der
                                            Mensch berührt sich mit diesem
                                            sozialen Leben, der Mensch steht
                                            drinnen. Aber er steht
                                            gewissermaßen schon in seiner
                                            Dreigliederung umgekehrt da, als die
                                            Dreigliederung des sozialen
                                            Organismus ist. Beachten Sie das :
                                            Es ist immer notwendig, darauf
                                            hinzuweisen, daß man ja nicht
                                            konstruiere, nicht Analogien sucht,
                                            nicht in abstrakten Begriffen solche
                                            Dinge ausdeutet, sondern wirkliche
                                            geistige Forschung treibt. So kommt
                                            auch derjenige zu nichts, der den
                                            Winter der Erde etwa vergleicht mit
                                            der Nacht oder mit dem Schlaf, und
                                            den Sommer mit dem Wachen, während
                                            für die Erde der Sommer gerade das
                                            Schlafen darstellt, und der Winter
                                            das Wachen. Nichts erreicht
                                            derjenige, der sich die
                                            Entwickelung der Menschheit in
                                            Analogie denkt mit der Entwickelung
                                            des Einzelmenschen. Während der
                                            Einzelmensch von der Kindheit bis
                                            zum Greisenalter vorschreitet,
                                            schreitet die Menschheit zurück vom
                                            Greisenalter in die Kindheit.
                                            Wirkliche Forschung zeigt eben etwas
                                            ganz anderes als das, was die
                                            Menschen phantastisch aussinnen. Nur
                                            ja keine Analogien spinnen, sondern
                                            die Dinge ansehen, wie sie sind!
                                            Wenn wir den dreigliedrigen Menschen
                                            ins Auge fassen, so haben wir
                                            zunächst das Geistige des Menschen
                                            in der Sinnes-Nervensphäre. Dann
                                            haben wir das Mittlere in der
                                            rhythmischen Sphäre, das Untere in
                                            dem Stoffwechsel. Sie können das
                                            Genauere nachlesen in meinem Buche
                                            «Von Seelenrätseln». Aber ich habe
                                            aufmerksam darauf gemacht: Im
                                            Stoffwechsel ist eigentlich der
                                            Abdruck des Höchsten, des Geistigen.
                                            Der Stoffwechsel entspricht daher,
                                            wenn wir das Geistige sehen, der
                                            Intuition, das Rhythmische
                                            entspricht der Inspiration, und das
                                            Nerven-Sinnesleben entspricht der
                                            Imagination. Der Mensch ist ein
                                            dreigliedriges Wesen. Aber auch der
                                            richtige soziale Organismus, dem die
                                            gegenwärtige Menschheit im fünften
                                            nachatlantischen Zeitraum zustrebt,
                                            ist dreigliedrig. Nur haben wir da,
                                            indem wir diese Dreigliederung
                                            beobachten, das Folgende nicht außer
                                            acht zu lassen. |  
                                      |  Où
                                            repose en fait chez l'humain ce qui
                                            est visé dans l'organisme humain -
                                            non pas dans l'humain tout entier,
                                            mais dans l'organisme humain ? Oui,
                                            le monde a une vision très
                                            compliquée de cette question, et la
                                            vision réelle, la vraie vision,
                                            semble compliquée aux humains. Le
                                            physiologiste pur et dur
                                            d'aujourd'hui pense, comme je l'ai
                                            déjà dit hier, que les humains
                                            mangent et s'empiffrent de
                                            nourriture ; ensuite, l'organisme
                                            choisit parmi ces aliments ce dont
                                            il a besoin et rejette le reste. Il
                                            transforme cela en lui-même, et
                                            c'est ainsi, n'est-ce pas, jour
                                            après jour. Eh bien, je vous ai dit
                                            hier que ce métabolisme n'était que
                                            le métabolisme quotidien, et que de
                                            ce métabolisme ne dépendait pas
                                            directement l'autre métabolisme,
                                            celui qui fait passer l'humain des
                                            premières dents aux dents
                                            définitives, puis à nouveau à la
                                            maturité sexuelle. Ce métabolisme,
                                            qui s'étend sur de longues périodes
                                            entre la naissance et la mort, n'est
                                            pas lié à la fois au gavage et à la
                                            transformation des aliments et ainsi
                                            de suite, mais il est basé sur
                                            d'autres lois et d'autres
                                            transformations de substances. J'ai
                                            déjà attiré l'attention sur ce point
                                            hier. Mais que signifie donc cette
                                            nourriture quotidienne que nous
                                            absorbons ? Nous arrivons alors à un
                                            chapitre où l'on doit à nouveau
                                            entrer en conflit avec la science
                                            ordinaire/conventionnelle actuelle. |  09 |  Wo
                                            liegt eigentlich dasjenige beim
                                            Menschen, worauf es im menschlichen
                                            Organismus abgesehen ist — nicht im
                                            ganzen Menschen, sondern im
                                            menschlichen Organismus ? Ja,
                                            hierüber hat die Welt nun einmal
                                            eine ganz vertrackte Ansicht, und
                                            die wirkliche Ansicht, die wahre
                                            Ansicht, die kommt den Menschen
                                            vertrackt vor. Der heutige
                                            waschechte Physiologe, der denkt
                                            sich, wie ich schon gestern sagte:
                                            Die Menschen essen, stopfen so die
                                            Nahrungsmittel in sich hinein; dann
                                            wählt sich der Organismus aus diesen
                                            Nahrungsmitteln das aus, was er
                                            braucht, das andere stößt er aus.
                                            Das verwandelt er in sich selber,
                                            und so geht es, nicht wahr, Tag für
                                            Tag. Nun, ich habe Ihnen gestern
                                            gesagt, daß dieser Stoffwechsel so
                                            überhaupt nur den tagtäglichen
                                            Stoffwechsel bedeutet, und daß von
                                            diesem Stoffwechsel gar nicht
                                            unmittelbar der andere Stoffwechsel
                                            abhängt, der den Menschen
                                            hinüberführt von den ersten Zähnen
                                            zu den bleibenden Zähnen, dann
                                            wieder über die Geschlechtsreife und
                                            so weiter. Dieser Stoffwechsel, der
                                            sich ausdehnt über die großen
                                            Zeiträume zwischen Geburt und Tod,
                                            der hängt nicht mit dem zugleich
                                            zusammen, mit dem Hineinstopfen und
                                            Umwandeln von Nahrungsmitteln und so
                                            weiter, sondern dem liegen andere
                                            Gesetze und andere
                                            Substanzverarbeitungen zugrunde.
                                            Darauf habe ich ja schon gestern
                                            hingewiesen. Was bedeutet denn aber
                                            überhaupt diese tägliche Nahrung,
                                            die wir in uns aufnehmen? Da kommen
                                            wir auf ein Kapitel, wo man nun
                                            wiederum in den heftigsten
                                            Widerstreit kommen muß mit der
                                            gewöhnlichen heutigen Wissenschaft. |  
                                      |  S'il
                                            vous plaît, je ne veux pas vous
                                            inciter à ne pas manger maintenant,
                                            s'il vous plaît, ne tirez pas de
                                            conclusions compliquées et absurdes
                                            des choses qui sont dites pour le
                                            savoir, pour la connaissance, de
                                            peur que quelqu'un n'en tire toutes
                                            sortes de folies comme conséquences
                                            ! Mais pourquoi mangeons-nous, en
                                            fait ? Mangeons-nous pour avoir en
                                            nous ce qui est hors de nous ? Non,
                                            mais nous mangeons pour que les
                                            différentes substances qui entrent
                                            en nous produisent des
                                            manifestations de force
                                            particulières, et contre ces
                                            manifestations de force, notre
                                            organisme se défend, et pour cette
                                            défense, nous devons avoir
                                            l'impulsion par la nourriture. Vous
                                            pouvez vous représenter cela de
                                            manière imagée : En absorbant les
                                            aliments, ces aliments provoquent en
                                            vous de petites explosions ; vous
                                            avez besoin de ces explosions parce
                                            que vous devez les détruire à votre
                                            tour, vous devez à nouveau les
                                            paralyser, les détruire, et c'est
                                            dans cette destruction que se
                                            développe votre force intérieure.
                                            L'humain a besoin d'être poussé,
                                            stimulé, et ce qui est pour nous la
                                            nourriture est essentiellement une
                                            stimulation. Car ce que nous sommes
                                            en tant qu'êtres humains, nous le
                                            recevons en fait mystérieusement
                                            d'ailleurs. |  10 |  Bitte,
                                            ich will Sie jetzt nicht zum
                                            Nichtessen veranlassen, bitte nur ja
                                            keine vertrackten, unsinnigen
                                            Schlüsse aus den Dingen zu ziehen,
                                            die um des Wissens, um der
                                            Erkenntnis Willen gesagt werden,
                                            nicht daß jemand allerlei Tollheiten
                                            daraus als Konsequenzen zieht! Aber
                                            warum essen wir denn eigentlich?
                                            Essen wir, damit wir das, was außer
                                            uns ist, in uns haben? Nein, sondern
                                            wir essen, damit die verschiedenen
                                            Stoffe, die in uns gelangen,
                                            besondere Kraftäußerungen
                                            vollziehen, und gegen diese
                                            Kraftäußerungen wehrt sich unser
                                            Organismus, und zu diesem Wehren
                                            müssen wir den Anstoß haben durch
                                            das Essen. Sie können sich bildlich
                                            vorstellen: Indem Sie die
                                            Nahrungsmittel in sich aufnehmen,
                                            verursachen diese Nahrungsmittel in
                                            Ihnen kleine Explosionen; diese
                                            Explosionen brauchen Sie, weil Sie
                                            sie wiederum zerstören müssen,
                                            wiederum ablähmen, vernichten
                                            müssen, und in diesem Vernichten
                                            entwickelt sich eigentlich Ihre
                                            innere Kraft., Der Mensch braucht
                                            Anstoß, Anregung, und im
                                            wesentlichen ist das, was uns die
                                            Nahrung ist, Anregung. Denn
                                            dasjenige, was wir als Mensch sind,
                                            das bekommen wir in der Tat auf
                                            geheimnisvolle Weise ganz woanders
                                            her. |  
                                      |  Vous
                                            vous souvenez que j'ai déjà dit à
                                            plusieurs reprises que la tête est
                                            en fait creuse. C'est ce qui lui
                                            permet de recevoir de l'univers ce
                                            qui est productif dans l'humain. Et
                                            cette production est en quelque
                                            sorte simplement attirée hors de la
                                            tête. C'est ainsi que la tête
                                            retrouve ses droits. La tête est en
                                            fait, à bien des égards, la partie
                                            la moins importante ; elle est le
                                            dernier vestige de l'incarnation
                                            précédente. Elle est ce qui, par
                                            exemple, ne pourrait pas penser sans
                                            l'activité rythmique. On croit
                                            toujours que la tête pense. En
                                            réalité, elle ne pense pas, elle ne
                                            fait que refléter les pensées. Mais
                                            c'est ainsi qu'elle retrouve son
                                            honneur, c'est-à-dire qu'elle est ce
                                            qui est réellement productif. Et
                                            l'humain a besoin, pour développer
                                            cette production, qu'en plus du
                                            rythme règne en lui le métabolisme,
                                            qui est le stimulateur permanent. Le
                                            métabolisme est donc le stimulant
                                            permanent par lequel l'humain entre
                                            en relation avec le monde extérieur. |  11 |  Sie
                                            erinnern sich, ich sagte schon öfter
                                            : Der Kopf ist eigentlich hohl.
                                            Dadurch kann er aus dem Weltenall
                                            dasjenige aufnehmen, was im Menschen
                                            produktiv ist. Und diese Produktion,
                                            die wird gewissermaßen aus dem Kopf
                                            nur herausgelockt. So kommt der Kopf
                                            wiederum zu seinem Rechte. Der Kopf
                                            ist ja eigentlich in vieler
                                            Beziehung der unwichtigste Teil; er
                                            ist das letzte Überbleibsel aus der
                                            vorhergehenden Inkarnation. Er ist
                                            dasjenige, was zum Beispiel ohne die
                                            rhythmische Tätigkeit nicht denken
                                            könnte. Man glaubt immer, der Kopf
                                            denke. Er denkt in Wirklichkeit
                                            nicht, sondern er reflektiert nur
                                            die Gedanken. Aber dadurch kommt er
                                            wieder zu seinen Ehren, daß er das
                                            eigentlich Produktive ist. Und der
                                            Mensch ist darauf angewiesen, um
                                            diese Produktion zu entfalten, daß
                                            außer dem Rhythmus in ihm auch noch
                                            der Stoffwechsel herrscht, der der
                                            fortwährende Anreger ist. Der
                                            Stoffwechsel ist also der
                                            fortwährende Anreger, durch den
                                            kommt der Mensch mit der Außenwelt
                                            in Beziehung. |  
                                      |  Qu'en
                                            est-il chez l'organisme social ? En
                                            réalité, c'est l'inverse. Ce qui est
                                            intérieur chez l'humain, ce que
                                            l'humain porte intérieurement en
                                            soi, ce par quoi il a sa tête
                                            creuse, ce qui a besoin d'être
                                            stimulé de l'extérieur par le
                                            métabolisme, c'est pour l'organisme
                                            social ainsi la base comme pour nous
                                            les aliments. Ce qui est pour nous
                                            ce que nous mangeons est pour
                                            l'organisme social ce que les
                                            humains produisent à partir de leur
                                            vie nerveuse et sensorielle. Donc
                                            l'État, ou mieux dit, l'organisme
                                            social, est un être organique qui
                                            mange, si j'ai la permission
                                            d'utiliser l'expression, ce que les
                                            humains imaginent, ce que les
                                            humains inventent, ce qui vient de
                                            la spiritualité humaine. |  12 |  Wie
                                            ist es nun beim sozialen Organismus?
                                            Da ist es nämlich in Wahrheit
                                            umgekehrt. Was beim Menschen
                                            innerlich ist, was der Mensch
                                            innerlich in sich trägt, durch das
                                            er seinen Hohlkopf hat, was da der
                                            Anregung von außen bedarf durch den
                                            Stoffwechsel, das ist für den
                                            sozialen Organismus so die
                                            Grundlage, wie für uns die
                                            Nahrungsmittel. Was für uns das
                                            ist, was wir essen, das ist für den
                                            sozialen Orga‑ nismus das, was die
                                            Menschen aus ihrem Nerven- und
                                            Sinnesleben hervorbringen. Also der
                                            Staat, oder besser gesagt, der
                                            soziale Organismus, ist ein
                                            organisches Wesen, welches, wenn ich
                                            den Ausdruck gebrauchen darf,
                                            dasjenige ißt, was die Menschen
                                            ausdenken, was die Menschen
                                            erfinden, was aus der menschlichen
                                            Geistigkeit kommt. |  
                                      |  Si
                                            vous enlevez la véritable force
                                            fondamentale, la véritable
                                            caractéristique fondamentale de la
                                            spiritualité humaine, à savoir la
                                            liberté, la liberté individuelle,
                                            c'est exactement comme si vous
                                            vouliez laisser l'humain grandir
                                            sans lui donner à manger. Les
                                            humains libres, ` individuels, qui
                                            se placent dans une structure
                                            sociale contraignante et rendent
                                            stérile leur libre spiritualité,
                                            font mourir la structure sociale,
                                            tout comme doit mourir un humain
                                            auquel vous ne donnez pas de
                                            nourriture. Ce que les têtes
                                            humaines apportent dans le monde, ce
                                            sont les aliments pour l'organisme
                                            social. |  13 |  Nehmen
                                            Sie die eigentliche Grundkraft, die
                                            eigentliche Grundeigenschaft aus
                                            der menschlichen Geistigkeit hinweg,
                                            nämlich die Freiheit, die
                                            individuelle Freiheit, so ist das
                                            genau so, wie wenn Sie den Menschen
                                            heranwachsen lassen wollten, ohne
                                            ihm zu essen zu geben. Die freien, `
                                            individuellen Menschen, die sich in
                                            eine soziale Zwangsstruktur
                                            hineinstellen und ihre freie
                                            Geistigkeit steril machen, lassen
                                            ebenso die soziale Struktur
                                            absterben, wie ein Mensch absterben
                                            muß, dem Sie keine Nahrungsmittel
                                            geben. Das, was die menschlichen
                                            Köpfe in die Welt hereinbringen, das
                                            sind die Nahrungsmittel für den
                                            sozialen Organismus. |  
                                      |  De
                                            sorte que l'on peut dire : ce qui
                                            est productif dans la sphère
                                            nerveuse et sensorielle est la
                                            nourriture de l'organisme social. --
                                            Ce qui est le système rythmique chez
                                            l'humain correspond dans l'organisme
                                            social à tout ce qui devrait être
                                            transféré à l'État, comme je l'ai
                                            déjà dit hier : tout ce qui se
                                            rapporte à la régulation, à la
                                            légalité extérieure, donc à la
                                            légalité étatique. Et qu'est-ce qui
                                            est maintenant le productif dans
                                            l'État ? Ce qui sort de la base
                                            naturelle au sens large, la vie de l
                                            économie. C'est dans une certaine
                                            mesure la tête de l'État. La vie
                                            économique, la base naturelle, tout
                                            ce qui est produit, c'est en quelque
                                            sorte la tête. C'est l'inverse de
                                            l'humain individuel. De sorte que
                                            nous pouvons tout aussi bien dire :
                                            de même que l'humain est productif
                                            par ses nerfs et ses sens, de même
                                            l'organisme social est productif par
                                            sa base naturelle. Et comme l'humain
                                            obtient son métabolisme de la
                                            nature, ainsi l'organisme social
                                            obtient sa nourriture à partir de la
                                            tête de l'humain. |  14 |  So
                                            daß man sagen kann: Das Produktive
                                            aus Nerven- und Sinnessphäre ist
                                            die Nahrung für den sozialen
                                            Organismus. -- Das, was beim
                                            Menschen das rhythmische System ist,
                                            dem entspricht allerdings im
                                            sozialen Organismus alles dasjenige,
                                            was eigentlich dem Staate
                                            übertragen werden soll, wie ich
                                            schon gestern sagte: alles, was sich
                                            auf Regulierung, auf die äußere
                                            Gesetzlichkeit, also staatliche
                                            Gesetzmäßigkeit bezieht. Und was
                                            ist nun im Staat das Produktive?
                                            Dasjenige, was aus der
                                            Naturgrundlage im weiteren Sinne
                                            herauskommt, das Wirtschaftsleben.
                                            Das ist gewissermaßen der Kopf des
                                            Staates. Das Wirtschaftsleben, die
                                            Naturgrundlage, alles das, was
                                            produziert wird, das ist
                                            gewissermaßen der Kopf. Es ist
                                            umgekehrt wie beim individuellen
                                            Menschen. So daß wir ebensogut sagen
                                            können: Wie der Mensch produktiv ist
                                            durch seine Nerven und Sinne, so ist
                                            der soziale Organismus durch seine
                                            Naturgrundlage produktiv. Und wie
                                            der Mensch seinen Stoffwechsel von
                                            der Natur erhält, so erhält der
                                            soziale Organismus seine Nahrung
                                            aus dem Menschenkopf heraus. |  
                                      |  Vous
                                            pouvez seulement comprendre
                                            correctement l'organisme social dans
                                            le rapport à l'humain si vous mettez
                                            l'humain sur la tête. C'est ici,
                                            dans la tête de l'humain, que se
                                            trouve en fait fond et sol/foncier
                                            de l'humain. L'humain grandit du
                                            haut vers le bas, l'organisme
                                            étatique |  15 |  Den
                                            sozialen Organismus verstehen Sie im
                                            Verhältnis zum Menschen nur
                                            richtig, wenn Sie den Menschen auf
                                            den Kopf stellen. Hier im
                                            Menschenkopf ist eigentlich der
                                            Grund und Boden des Menschen. Der
                                            Mensch wächst von oben nach unten,
                                            der staatliche Organismus
 |  
                                      |  
 
                                           
                                             
                                          
                                            
                                              |  
 |  [Humain, de haut en
                                                    bas] * |  [Organisme social,
                                                    de bas en haut] * |  
                                              |  Imagination |  Sphère
                                                    sensorielle-nerveuse
                                                    (productive) |  Nourriture pour
                                                    l'organisme social [ .-
                                                    têtes humaines] |  
                                              |  InspirationIntuition
 |  Sphère rythmique
                                                    Métabolisme (Stimulant) |  Légalité de l'État
                                                    Base naturelle [vie
                                                    économique] |  *
                                            Entre crochets, ajouté par l’éditeur
                                            pour clarification. |  
 |    *
                                            In eckigen Klammern: Vom Herausgeber
                                            zur Verdeutlichung hinzugefügt. |  
                                      |  grandit
                                            de bas vers en haut. Si l'on veut le
                                            comparer à l'humain, il a la tête en
                                            bas, se tient sur la tête et a les
                                            jambes en haut. Il reçoit sa
                                            nourriture des humains individuels
                                            isolés/particuliers. C'est ainsi
                                            qu'on doit comprendre intérieurement
                                            ce qu'est l'organisme social. Le jeu
                                            des analogies n'a pas d'importance,
                                            mais la prise en compte/le coup
                                            d'œil sur la vraie réalité, la
                                            véritable réalité, c'est ce dont il
                                            s'agit . |  
 |  wächst
                                            von unten nach oben. Er hat seinen
                                            Kopf, wenn man ihn schon mit dem
                                            Menschen vergleichen will, unten und
                                            steht auf dem Kopf und hat seine
                                            Beine oben. Seine Nahrung bekommt er
                                            aus dem einzelnen individuellen
                                            Menschen. So muß man innerlich das,
                                            was sozialer Organismus ist,
                                            verstehen. Analogiespiel macht
                                            nichts aus ; aber der Hinblick auf
                                            die wahre Wirklichkeit, auf die
                                            echte Realität, das ist es, worauf
                                            es ankommt. |  
                                      |  N'est-il
                                            pas vrai qu'au cours du 19e siècle,
                                            c'est précisément parce que ce
                                            tournant important du milieu du 19e
                                            siècle s'est imposé que nous avons
                                            enregistré la véritable tendance au
                                            matérialisme, l'abandon du
                                            spirituel. C'était la grande marée
                                            du matérialisme. Que s'est-il donc
                                            passé en rapport à la conception
                                            humaine du monde ? Oui, en ce qui
                                            concerne la conception humaine du
                                            monde, il est arrivé que les humains
                                            ont perdu l'esprit du suprasensible.
                                            Ils ont perdu ce qui devait tout de
                                            suite être fourni par leur tête
                                            creuse ; ce qui doit entrer dans la
                                            tête creuse, les humains l'ont
                                            perdu. Ils ne veulent compter que
                                            sur le hasard de l'expérimentation
                                            pour toutes les inventions et les
                                            découvertes. Aussi fiers, aussi
                                            arrogants que soient les acquis de
                                            la deuxième moitié du 19e siècle,
                                            étudiez l'histoire de la pensée,
                                            vous verrez comment même les plus
                                            grandes de ces conquêtes ne reposent
                                            pas sur l'initiative directe de la
                                            tête, mais sur des constellations
                                            qui se sont introduites au cours de
                                            l'expérimenter. On a perdu le dieu,
                                            on a perdu l'esprit, en ce sens que
                                            l'on n'a plus tendu la tête vers
                                            l'esprit. |  16 |  Nicht
                                            wahr, wir haben im Laufe des 19.
                                            Jahrhunderts, gerade indem dieser
                                            wichtige Einschnitt in der Mitte des
                                            19. Jahrhunderts sich geltend
                                            machte, die eigentliche Neigung zum
                                            Materialismus, die Abkehr vom
                                            Geistigen zu verzeichnen. Es war die
                                            Hochflut des Materialismus. Was. ist
                                            da eigentlich geschehen mit Bezug
                                            auf die menschliche Weltauffassung?
                                            Ja, mit Bezug auf die menschliche
                                            Weltauffassung ist das geschehen,
                                            daß die Menschen den Geist des
                                            Übersinnlichen verloren haben. Sie
                                            haben das verloren, was gerade durch
                                            ihren Hohlkopf an Produktion
                                            geleistet werden sollte; was in den
                                            Hohlkopf hineinkommen soll, das
                                            haben die Menschen verloren. Sie
                                            wollen sich nur verlassen mit Bezug
                                            auf alle Erfindungen und
                                            Entdeckungen auf den Zufall des
                                            Experimentieren. So stolz, so
                                            hochmütig man auf die
                                            Errungenschaften aus der zweiten
                                            Hälfte des 19. Jahrhunderts ist,
                                            studieren Sie die Geistesgeschichte,
                                            Sie werden sehen, wie selbst die
                                            größten dieser Errungenschaften
                                            nicht auf der unmittelbaren
                                            Initiative des Kopfes, sondern auf
                                            Konstellationen beruhen, die
                                            eingetreten sind im Verlaufe des
                                            Experimentierens. Man hat den Gott,
                                            man hat den Geist verloren, indem
                                            man mit dem Kopf nicht mehr
                                            entgegenstrebte dem Geist. |  
                                      |  Quelle
                                            serait donc l'image inverse dans
                                            l'organisme social ? On perdrait les
                                            bases naturelles, on se battrait
                                            sans tenir compte des bases
                                            naturelles. C'est en effet le
                                            caractère du débat social dans la
                                            deuxième moitié du 19e siècle et
                                            jusqu'à aujourd'hui, aujourd'hui le
                                            plus violemment. Car aujourd'hui,
                                            les gens parlent d'institutions
                                            sociales, de socialisation de
                                            l'économie humaine et d'autres
                                            choses de ce genre : c'est ainsi
                                            qu'ils omettent dans ce débat la
                                            base naturelle proprement dite, la
                                            manière dont il faut produire, comme
                                            les matérialistes omettent ce que la
                                            tête doit faire dans l'humain. Si
                                            l'époque matérialiste perd l'esprit
                                            de la vision du monde, l'organisme
                                            social correspondant perd la
                                            véritable matière de l'économie, du
                                            contexte social. Et c'est dans le
                                            devenir social que réside le grand
                                            danger qui correspond à la perte de
                                            l'esprit dans la vision matérialiste
                                            du monde : la perte d'une production
                                            qui satisfasse le plus possible
                                            l'humanité, d'une compréhension la
                                            plus large possible de ce qui est le
                                            productif. |  17 |  Was
                                            wäre denn im sozialen Organismus das
                                            Gegenbild? Da würde man die
                                            Naturgrundlagen verlieren, da würde
                                            man gerade herumstreiten, ohne auf
                                            die Naturgrundlage Rücksicht zu
                                            nehmen. Das ist in der Tat der
                                            Charakter des sozialen Debattierens
                                            in der zweiten Hälfte des 19.
                                            Jahrhunderts und bis heute, heute am
                                            heftigsten. Denn heute reden die
                                            Leute über soziale Einrichtungen,
                                            über Sozialisierung der menschlichen
                                            Wirtschaft und dergleichen : Gerade
                                            so lassen sie weg bei diesem
                                            Debattieren die eigentliche
                                            Naturgrundlage, die Art und Weise,
                                            wie produziert werden soll, wie die
                                            Materialisten weglassen dasjenige,
                                            was der Kopf in dem Menschen machen
                                            soll. Verliert die materialistische
                                            Zeit den Geist aus der
                                            Weltanschauung, so verliert der
                                            entsprechende soziale Organismus die
                                            eigentliche Materie aus der
                                            Wirtschaft, aus dem sozialen
                                            Zusammenhang heraus. Und im sozialen
                                            Werden besteht die große Gefahr, die
                                            dem Verlust des Geistes in der
                                            materialistischen Weltanschauung
                                            entspricht: im Verlust einer die
                                            Menschheit möglichst befriedigenden
                                            Produktion, einer möglichsten
                                            Einsicht in das Produktive. |  
                                      |  On
                                            ne peut pas arriver à la
                                            compréhension de la structure
                                            sociale si l'on ne se forme pas à la
                                            triarticulation de l'humain et si
                                            l'on n'apprend pas par cela comment
                                            on doit façonner le rapport entre la
                                            science humaine et la science
                                            sociale. Sinon, on évalue tout de
                                            manière erronée. Nos savants
                                            économistes nationaux, par lesquels
                                            tant de misère est arrivée dans le
                                            monde, parce que les autres pensent
                                            de même, parce qu'ils n'admettent
                                            que les expériences, nos savants
                                            économistes nationaux ne savent en
                                            fait rien de ce rapport de l'humain
                                            à la structure sociale. Car cela
                                            peut seulement être gagné par
                                            science de l'esprit. Nos savants en
                                            économie nationale, nos professeurs
                                            d'économie politique/de peuple se
                                            disputent sérieusement pour savoir
                                            si un porcelet ou un humain est
                                            d'une plus grande valeur économique.
                                            N'est-ce pas, on peut avancer
                                            beaucoup d'arguments en faveur de
                                            l'un comme de l'autre, du point de
                                            vue de ceux que les gens ont tout de
                                            suite. Les uns prétendent qu'un
                                            porcelet serait de plus de valeur
                                            dans l'économie nationale qu'un
                                            humain. Car le porcelet représente
                                            en effet quelque chose que l'on peut
                                            manger, donc quelque chose qui
                                            convient à la consommation, qui a
                                            une valeur économique. On ne peut
                                            pas manger un humain, il mange même
                                            les choses lui-même, il ne
                                            représente aucune valeur économique
                                            pour maintes personnes. Mais
                                            certains pensent autrement et disent
                                            : "Oui, mais l'humain produit des
                                            valeurs économiques, et celles-ci
                                            seront là ! Il aide donc
                                            indirectement tant et tant de
                                            porcelets à exister, et ainsi de
                                            suite. Maintenant, comme dit, il est
                                            disputer sur de telles choses ! Il
                                            s'agit en effet d'une question qui
                                            fait l'objet d'un débat parmi les
                                            professeurs d'économie pour savoir
                                            si un cochon ou un humain représente
                                            la plus grande valeur économique. |  18 |  Nun,
                                            zu dem Verständnis der sozialen
                                            Struktur kann man nicht kommen, wenn
                                            man nicht sich schult an der
                                            Dreigliederung des Menschen und
                                            dadurch lernt, wie man das
                                            Verhältnis der Menschenwissenschaft
                                            zur Sozialwissenschaft gestalten
                                            muß. Sonst bewertet man nämlich
                                            alles falsch. Unsere gelehrten
                                            Nationalökonomen, durch die so viel
                                            Elend in die Welt gekommen ist, weil
                                            die andern auch so denken, weil sie
                                            ja nur die Experimente gelten
                                            lassen, unsere gelehrten
                                            Nationalökonomen wissen ja in der
                                            Tat gar nichts über dieses
                                            Verhältnis des Menschen zur
                                            sozialen Struktur. Denn das kann nur
                                            durch Geisteswissenschaft gewonnen
                                            werden. Allen Ernstes streiten sich
                                            unsere nationalökonomischen
                                            Gelehrten, unsere
                                            Volkswirtschaftslehrer, ob ein
                                            Ferkel oder ein Mensch ein größerer
                                            volkswirtschaftlicher Wert ist.
                                            Nicht wahr, für beides läßt sich
                                            sehr viel vom Standpunkte
                                            derjenigen Argumente, die die Leute
                                            gerade haben, vorbringen. Die einen
                                            behaupten, ein Ferkel wäre
                                            wertvoller in der Volkswirtschaft
                                            als ein Mensch, denn das Ferkel
                                            stellt eben etwas dar, was man essen
                                            kann, also etwas, was zum Konsum
                                            geeignet ist, was einen
                                            volkswirtschaftlichen Wert hat.
                                            Einen Menschen kann man nicht essen,
                                            er ißt selber sogar die Dinge weg,
                                            er stellt für manche Leute keinen
                                            volkswirtschaftlichen Wert dar.
                                            Manche denken aber wiederum anders,
                                            die sagen: Nun ja, aber der Mensch
                                            produziert volkswirtschaftliche
                                            Werte, und diese werden dann da
                                            sein! Er verhilft also indirekt so
                                            und so viel Ferkeln zu ihrem Dasein
                                            und so weiter. Nun, wie gesagt, über
                                            solche Dinge wird gestritten! Es ist
                                            in der Tat dies eine Frage, die
                                            erörtert wird unter den
                                            Volkswirtschaftslehrern, ob ein
                                            Ferkel oder ein Mensch den größeren
                                            volkswirtschaftlichen Wert
                                            darstelle. |  
                                      |  Eh
                                            bien, ce n'est qu'un exemple
                                            grotesque. Mais c'est effectivement
                                            à ce genre de choses grotesques que
                                            se rattache, pour celui qui voit
                                            plus loin, ce qui vit dans notre
                                            présent catastrophique. Car on peut
                                            déjà dire : le savoir qui suffit
                                            pour progresser de manière grandiose
                                            dans la science de la nature, le
                                            savoir qui livre le résultat
                                            grandiose de science de la nature ,
                                            qui permet merveilleusement de
                                            comparer l'embryon du porcelet à
                                            l'embryon du chien, à l'embryon de
                                            l'humain, à l'embryon de la
                                            chauve-souris, etc, et de former
                                            schématiquement à partir de là la
                                            pensée qui suffit à produire toutes
                                            sortes de choses physiologiques,
                                            biologiques, minéralogiques,
                                            géologiques au sens de l'époque
                                            actuelle, cette pensée, cette
                                            manière de relier les pensées ne
                                            suffit pas à distinguer, du point de
                                            vue de l'économie nationale, ce qui
                                            est le plus important, un cochon ou
                                            un humain. Et tant que l'on
                                            n'envisagera pas que l'on peut être
                                            un grand
                                            naturaliste/chercheur/investigateur
                                            de la nature sans pouvoir distinguer
                                            économiquement entre un cochon et un
                                            humain, aussi longtemps il n'y aura
                                            pas de salut dans la connaissance de
                                            la question sociale. Les humains
                                            doivent admettre sans ménagement que
                                            ce qui fait aujourd'hui la grandeur
                                            de la pensée dans le domaine de
                                            science de la nature ne permet pas
                                            de distinguer la valeur d'économie
                                            de peuple d'un porcelet de la
                                            soi-disant valeur d'économie de
                                            peuple de l'humain. De cela, nous
                                            voulons alors continuer à parler
                                            demain. |  19 |  Nun,
                                            das ist nur ein groteskes Beispiel.
                                            Aber an solchen grotesken Dingen
                                            hängt tatsächlich für den tiefer
                                            Einsichtigen das, was lebt in
                                            unserer katastrophalen Gegenwart.
                                            Denn man kann schon sagen: Das
                                            Wissen, das ausreicht, um in der
                                            Naturwissenschâft grandios
                                            weiterzukommen, das Wissen, das
                                            großartige naturwissenschaftliche
                                            Ergebnisse liefert, das wunderbar in
                                            die Möglichkeit versetzt, den Embryo
                                            des Ferkels zu vergleichen mit dem
                                            Embryo des Hundes, mit dem Embryo
                                            des Menschen, mit dem Embryo der
                                            Fledermaus und so weiter, und daraus
                                            schematisch dasjenige Denken zu
                                            bilden, welches ausreicht, um
                                            allerlei Physiologisches,
                                            Biologisches, Mineralogisches,
                                            Geologisches im Sinne der heutigen
                                            Zeit zu produzieren, dieses Denken,
                                            diese Art, Gedanken zu verbinden,
                                            reicht nicht aus, um
                                            volkswirtschaftlich zu
                                            unterscheiden, was wichtiger ist,
                                            ein Schwein oder ein Mensch. Und
                                            bevor man dies nicht einsieht, daß
                                            man ein großer Naturforscher sein
                                            kann, ohne volkswirtschaftlich
                                            unterscheiden zu können zwischen
                                            einem Schwein und einem Menschen, so
                                            lange gibt es kein Heil in bezug auf
                                            die Erkenntnis der sozialen Frage.
                                            Dies muß rücksichtslos eingestanden
                                            werden von den Menschen, daß
                                            dasjenige, was heute die Größe des
                                            Denkens ausmacht auf dem
                                            naturwissenschaftlichen Gebiet,
                                            nicht unterscheiden läßt den
                                            volkswirtschaftlichen Wert eines
                                            Ferkels von dem sogenannten
                                            volkswirtschaftlichen Wert des
                                            Menschen. Davon wollen wir dann
                                            morgen weiter sprechen. |    Français
                                  seulement HUITIÈME CONFÉRENCE - Dornach, le 25
                                    janvier 1919
 Le rapport de la science de l'humain à la
                                    science du social - Les trois cabires -
                                    L'homme tripartite et l'organisme social
                                    tripartite
 
 Le rapport entre la science de l'humain à
                                    la science sociale - Les trois cabires -
                                    L'humain tripartite et l'organisme social
                                    tripartite La période avant et après le
                                    milieu du XIXe siècle. La triarticulation.
                                    La crise du matérialisme. Les trois cabires
                                    et le quatrième cabire. Les "Lettres
                                    esthétiques" de Schiller. Imagination,
                                    inspiration, intuition. Triarticulation de
                                    l'organisme social : vie de l'économie, vie
                                    de l'état, vie de l'esprit. Le secret du
                                    métabolisme (stimulation) et de l'activité
                                    de tête (production). Les pensée comme
                                    nourriture de l'organisme social. Perte de
                                    l'esprit et perte de la base de nature dans
                                    l'organisme social après le milieu du 19e
                                    siècle.
 01
 Ce qui m'importait particulièrement hier,
                                  c'était de montrer, à l'exemple des "Lettres
                                  sur l'éducation esthétique" de Schiller d'une
                                  part, et du "Conte du serpent vert et de la
                                  belle Lilia" de Goethe d'autre part, comment,
                                  avant le milieu du 19e siècle, toute la
                                  manière de se représenter et de ressentir le
                                  monde était différente, précisément chez les
                                  esprits éminents, de ce qu'elle était après le
                                  milieu du 19e siècle. C'est tout de suite à
                                  partir de tels exemples que l'on peut voir à
                                  quel point ce milieu du 19e siècle a marqué
                                  une césure considérable et significative. Nous
                                  avons parlé de cette césure dans l'évolution
                                  de l'humanité de différents points de vue,
                                  nous avons souligné qu'en ce milieu du 19e
                                  siècle, il y a en quelque sorte une crise du
                                  matérialisme, une crise dans la mesure où la
                                  sensibilité matérialiste prend le dessus dans
                                  l'ensemble des représentations et des
                                  sentiments humains, dans la conception du
                                  monde, dans la conception de la vie, etc.
 02
 Or, celui qui veut observer ces choses de
                                  manière approfondie, qui a le courage et
                                  l'intérêt de les observer de manière
                                  approfondie, est frappé par toutes sortes de
                                  choses, par le renversement qui s'est en fait
                                  produit. Retirez de la représentation
                                  d'aujourd'hui la scène avec les cabires,
                                  essayez de lire dans cette scène de "Faust"
                                  tout ce qui se rapporte aux cabires, essayez
                                  de suivre chaque ligne avec un intérêt
                                  vraiment profond, et vous verrez comment
                                  Goethe, par ses instincts spiritualisés, était
                                  encore absolument à l'intérieur de la
                                  connaissance pressentie. C'est à travers de
                                  telles représentations et de tels actes de
                                  mystère, tels que les Grecs les avaient en
                                  s'appuyant par exemple sur les cabires, que
                                  s'exprime pour l'humain quelque chose de très
                                  élevé en ce qui concerne l'aspiration à la
                                  connaissance et autres choses de ce genre.
                                  C'est à juste titre que Goethe a associé ces
                                  cabires au chemin qui doit mener de
                                  l'homoncule à l'homo. C'est à juste titre
                                  qu'il a associé ces cabires au mystère du
                                  devenir humain.
 
 168
 03
 Trois cabires sont amenés. Nous parlons
                                  d'abord de trois membres humains. Avant
                                  d'aborder l'intérieur véritable de l'humain,
                                  nous parlons de trois membres humains : le
                                  corps physique, le corps éthérique, le corps
                                  astral. En parlant de ces membres humains, on
                                  suscite tout de suite la critique de ces
                                  humains qui se croient aujourd'hui
                                  particulièrement intelligents, qui se croient
                                  aujourd'hui particulièrement scientifiques.
                                  Ainsi, par exemple, ces personnes objectent :
                                  pourquoi donc diviser, subdiviser l'humain
                                  unitaire ? L'humain serait quand même une
                                  unité, c'est schématique si l'on divise
                                  l'humain en de tels membres. - Oui, mais la
                                  chose n'est pas ainsi, elle n'est pas aussi
                                  simple. Certes, si l'on se basait simplement
                                  sur une division schématique de l'humain, on
                                  n'aurait pas besoin d'accorder une importance
                                  particulière à ces membres. Mais ces membres
                                  particuliers, que l'on semble abstraire de
                                  l'ensemble de l'humain, sont tous en relation
                                  avec de toutes autres sphères de l'univers. Du
                                  fait que l'humain a un corps physique tel
                                  qu'il l'a aujourd'hui, du fait que ce corps
                                  physique s'est développé depuis son origine
                                  saturnienne jusqu'à l'époque actuelle,
                                  l'humain appartient à l'espace, à la sphère de
                                  l'espace. Et par son corps éthérique, l'humain
                                  appartient à la sphère du temps. Ainsi, en
                                  appartenant à deux sphères totalement
                                  différentes l'une de l'autre, en étant,
                                  pourrait-on dire, cristallisé hors/à partir du
                                  monde du temps et de l'espace, l'humain se
                                  compose d'un corps physique et d'un corps
                                  éthérique. Il n'y a rien d'arbitraire et de
                                  schématique dans cette division, dans cette
                                  articulation de l'être humain. Cela repose en
                                  fait sur l'ensemble du lien entre l'humain et
                                  l'univers. Et par son corps astral, l'humain
                                  appartient déjà à l'extra-spatial et à
                                  l'extra-temporel.
 04
 Cette trinité, dans une certaine mesure la
                                  trinité de l'enveloppe humaine, est présentée
                                  dans les trois cabires. Le quatrième "n'a pas
                                  voulu venir". Et c'est lui qui pense pour eux
                                  tous ! Si nous remontons des trois enveloppes
                                  vers le Je humain, nous avons d'abord dans ce
                                  je humain ce qui dépasse l'espace et le temps,
                                  même l'intemporel, l'inspatial de l'astral.
                                  Mais ce Je de l'humain n'est devenu conscient
                                  qu'au cours de la période qui a suivi le culte
                                  samothracien des cabires. Les Grecs avaient
                                  certes leur croyance en l'immortalité, issue
                                  de l'ancienne doctrine sacrée samothrace, mais
                                  c'est au cours de la période gréco-latine que
                                  devait naître la conscience du Je. C'est
                                  pourquoi le quatrième, qui représente la
                                  relation entre le Je et le cosmos, ne voulait
                                  pas venir. Et combien cela était éloigné du
                                  secret des cabires, qui renvoie d'abord à ce
                                  qui était là dans le devenir humain. Les trois
                                  plus hauts, le cinquième, le sixième et le
                                  septième, sont encore "à interroger dans
                                  l'Olympe" : le soi-esprit, l'esprit de vie,
                                  l'humain-esprit. Ils viendront, comme nous le
                                  savons, dans le sixième et le septième
                                  espace-temps. Et personne n'a absolument
                                  encore pensé au huitième !
 05
 Nous voyons effectivement, exprimé sous la
                                  forme ancienne, le secret de l'humanité tel
                                  qu'il était voilé à Samothrace dans les
                                  mystères dont les Grecs ont tiré le meilleur
                                  pour leur connaissance de l'âme, pour leur
                                  sagesse de l'âme, et même le meilleur pour
                                  leur poésie, dans la mesure où celle-ci se
                                  rapportait à l'humain. Ce qui est important,
                                  c'est que l'on reconnaisse que dès que l'on
                                  tourne le regard vers ces temps anciens, que
                                  Goethe a donc tenté de faire revivre, on
                                  découvre une connaissance du lien entre
                                  l'humain et l'univers. L'humain se sentait
                                  apparenté à tous les secrets de l'être-là.
                                  L'humain savait qu'il n'était pas seulement
                                  enfermé dans les limites de sa peau, mais
                                  qu'il appartenait à l'univers entier et vaste.
                                  Et ce qui est enfermé dans sa peau n'est que
                                  l'image de son être particulier.
 06
 On peut dire qu'un reflet, un dernier écho de
                                  cette conception du lien entre l'humain et
                                  l'univers se trouve encore dans des écrits
                                  tels que les "Lettres sur l'éducation
                                  esthétique" de Schiller, et qu'il est, je
                                  dirais, l'air spirituel pénétrant de la vie
                                  dans un poème tel que le "Conte du serpent
                                  vert et de la belle Lilia" de Goethe. Goethe a
                                  effectivement essayé, à sa manière, de
                                  représenter de manière imagée ce qui place
                                  l'humain dans la communauté humaine. Ce sont
                                  alors vingt forces de l'âme que Goethe
                                  laissent apparaître représentées sous forme de
                                  figures de contes.
 
 170
 
 Mais en faisant apparaître ces vingt forces de
                                  l'âme, Goethe montre comment ces forces de
                                  l'âme passent d'un humain à un autre dans la
                                  vie sociale. Dans ce conte, Goethe a créé des
                                  imaginations sur le cours de l'évolution
                                  sociale à travers l'humanité. Ces
                                  imaginations, telles que Goethe les a créées,
                                  telles qu'il a juxtaposé le roi de la sagesse,
                                  le roi de l'apparence, le roi de la violence,
                                  et telles qu'il laisse s'effondrer en lui-même
                                  le roi qui relie chaotiquement les trois - la
                                  sagesse, l'apparence et la violence -, cette
                                  manière de présenter les choses montre, à sa
                                  manière, ce qui doit être saisi aujourd'hui de
                                  manière tout à fait intensive et consciente
                                  sous d'autres points de vue.
 07
 Mais on ne peut pas s'arrêter aujourd'hui au
                                  conte de Goethe. Celui qui veut s'arrêter
                                  aujourd'hui au conte de Goethe et à sa
                                  représentation ne fait en fait que purement
                                  jouer. Vous savez, le même thème, les mêmes
                                  impulsions que Goethe a représentées dans le
                                  conte, sont représentés dans mon premier
                                  mystère "La porte de l'initiation". Mais ils
                                  sont représentés avec la conscience qu'au
                                  milieu du XIXe siècle, quelque chose est
                                  arrivé qui rend nécessaire que de telles
                                  choses soient représentées aujourd'hui à
                                  partir d'impulsions tout à fait différentes et
                                  plus pressantes. J'ai attiré hier l'attention
                                  sur la manière dont doit se faire la
                                  transition entre la considération de l'époque
                                  précédente et l'époque à la sortie de laquelle
                                  nous nous trouvons. Mais ce que nous devons
                                  reconquérir, ce qui était présent dans les
                                  temps anciens comme le dernier écho de la
                                  clairvoyance atavique sur ces choses, c'est la
                                  conscience de la relation de l'humain avec
                                  l'univers entier, la conscience de ce secret
                                  que vous trouverez exprimé au début de mon
                                  deuxième mystère, où il est montré par Capsius
                                  comment l'action de tous les dieux se résume
                                  finalement à représenter l'humain. Pourquoi
                                  une prise de conscience de cette signification
                                  cosmique de l'humain, de cette place de
                                  l'humain dans le cosmos tout entier, est-elle
                                  si importante pour notre époque ? C'est tout
                                  de suite parce que nous sommes sur le point de
                                  devoir saisir spirituellement la vie la plus
                                  quotidienne, la vie immédiatement extérieure.
                                  Et cette vie sociale extérieure, on ne peut
                                  pas la saisir si l'on ne peut pas se baser sur
                                  une réelle vision de l'essence de l'humain.
                                  Dès l'instant où l'on commence, comme le font
                                  aujourd'hui certains professeurs d'économie
                                  politique et comme cela vit même dans la
                                  conscience triviale de la plupart des humains,
                                  dès l'instant où l'on commence à placer
                                  l'humain lui-même dans la structure sociale
                                  dans son ensemble, on ne peut qu'échouer en ce
                                  qui concerne la question sociale, parce que
                                  l'humain, avec son essence, dépasse ce que
                                  représente réellement la question sociale.
 08
 Je vous l'ai dit hier : on a à distinguer
                                  trois membres dans la nature humaine. La façon
                                  dont on les nomme est une chose pour soi. Nous
                                  les appelons aujourd'hui l'humain nerveux et
                                  sensoriel, l'humain du rythme, l'humain du
                                  métabolisme. Nous devons distinguer trois
                                  choses par rapport à une structure sociale
                                  véritablement ordonnée organiquement : le
                                  spirituel, l'État purement régulateur, le
                                  gestionnaire-économique. L'humain est en
                                  contact avec cette vie sociale, l'humain se
                                  tient à l'intérieur. Mais il se tient déjà
                                  dans une certaine mesure, dans sa
                                  triarticulation, à l'inverse de la
                                  triarticulation de l'organisme social.
                                  Remarquez qu'il est toujours nécessaire de
                                  souligner que l'on ne construit pas, que l'on
                                  ne cherche pas des analogies, que l'on
                                  n'interprète pas ces choses en termes
                                  abstraits, mais que l'on mène une véritable
                                  recherche spirituelle. Ainsi, celui qui
                                  compare l'hiver de la Terre à la nuit ou au
                                  sommeil, et l'été à la veille, n'arrive à
                                  rien, alors que pour la Terre, l'été
                                  représente justement le sommeil, et l'hiver la
                                  veille. Celui qui pense l'évolution de
                                  l'humanité en analogie avec l'évolution/le
                                  développement de l'humain individuel n'obtient
                                  rien. Tandis que l'individu progresse de
                                  l'enfance à l'âge de vieillard, l'humanité
                                  régresse de la vieillesse à l'enfance. La
                                  recherche réelle montre justement quelque
                                  chose de tout à fait différent de ce que les
                                  humains imaginent de manière fantaisiste. Ne
                                  pas faire d'analogies, mais regarder les
                                  choses telles qu'elles sont ! Si nous
                                  saisissons de l'œil l'humain triarticulé, nous
                                  avons d'abord le spirituel de l'humain dans la
                                  sphère sensorielle et nerveuse. Ensuite, nous
                                  avons ce qui est intermédiaire dans la sphère
                                  rythmique et ce qui est inférieur dans le
                                  métabolisme. Vous pouvez lire les détails dans
                                  mon livre "Von Seelenrätsel" (Des énigmes de
                                  l'âme). Mais j'ai attiré l'attention sur ce
                                  que dans le métabolisme se trouve en fait
                                  l'empreinte du plus haut, du spirituel. C'est
                                  pourquoi, lorsque nous voyons le spirituel, le
                                  métabolisme correspond à l'intuition, le
                                  rythme correspond à l'inspiration, et la vie
                                  sensorielle nerveuse correspond à
                                  l'imagination. L'humain est un être
                                  triarticulé. Mais le véritable organisme
                                  social vers lequel tend l'humanité actuelle
                                  dans la cinquième période post-atlantique est
                                  lui aussi triarticulé. Seulement, en observant
                                  cette triarticulation, nous ne devons pas
                                  négliger/laisser hors d'attention ce qui suit.
 09
 Où repose en fait chez l'humain ce qui est
                                  visé dans l'organisme humain - non pas dans
                                  l'humain tout entier, mais dans l'organisme
                                  humain ? Oui, le monde a une vision très
                                  compliquée de cette question, et la vision
                                  réelle, la vraie vision, semble compliquée aux
                                  humains. Le physiologiste pur et dur
                                  d'aujourd'hui pense, comme je l'ai déjà dit
                                  hier, que les humains mangent et s'empiffrent
                                  de nourriture ; ensuite, l'organisme choisit
                                  parmi ces aliments ce dont il a besoin et
                                  rejette le reste. Il transforme cela en
                                  lui-même, et c'est ainsi, n'est-ce pas, jour
                                  après jour. Eh bien, je vous ai dit hier que
                                  ce métabolisme n'était que le métabolisme
                                  quotidien, et que de ce métabolisme ne
                                  dépendait pas directement l'autre métabolisme,
                                  celui qui fait passer l'humain des premières
                                  dents aux dents définitives, puis à nouveau à
                                  la maturité sexuelle. Ce métabolisme, qui
                                  s'étend sur de longues périodes entre la
                                  naissance et la mort, n'est pas lié à la fois
                                  au gavage et à la transformation des aliments
                                  et ainsi de suite, mais il est basé sur
                                  d'autres lois et d'autres transformations de
                                  substances. J'ai déjà attiré l'attention sur
                                  ce point hier. Mais que signifie donc cette
                                  nourriture quotidienne que nous absorbons ?
                                  Nous arrivons alors à un chapitre où l'on doit
                                  à nouveau entrer en conflit avec la science
                                  ordinaire/conventionnelle actuelle.
 10
 S'il vous plaît, je ne veux pas vous inciter à
                                  ne pas manger maintenant, s'il vous plaît, ne
                                  tirez pas de conclusions compliquées et
                                  absurdes des choses qui sont dites pour le
                                  savoir, pour la connaissance, de peur que
                                  quelqu'un n'en tire toutes sortes de folies
                                  comme conséquences ! Mais pourquoi
                                  mangeons-nous, en fait ? Mangeons-nous pour
                                  avoir en nous ce qui est hors de nous ? Non,
                                  mais nous mangeons pour que les différentes
                                  substances qui entrent en nous produisent des
                                  manifestations de force particulières, et
                                  contre ces manifestations de force, notre
                                  organisme se défend, et pour cette défense,
                                  nous devons avoir l'impulsion par la
                                  nourriture. Vous pouvez vous représenter cela
                                  de manière imagée : En absorbant les aliments,
                                  ces aliments provoquent en vous de petites
                                  explosions ; vous avez besoin de ces
                                  explosions parce que vous devez les détruire à
                                  votre tour, vous devez à nouveau les
                                  paralyser, les détruire, et c'est dans cette
                                  destruction que se développe votre force
                                  intérieure. L'humain a besoin d'être poussé,
                                  stimulé, et ce qui est pour nous la nourriture
                                  est essentiellement une stimulation. Car ce
                                  que nous sommes en tant qu'êtres humains, nous
                                  le recevons en fait mystérieusement
                                  d'ailleurs.
 11
 Vous vous souvenez que j'ai déjà dit à
                                  plusieurs reprises que la tête est en fait
                                  creuse. C'est ce qui lui permet de recevoir de
                                  l'univers ce qui est productif dans l'humain.
                                  Et cette production est en quelque sorte
                                  simplement attirée hors de la tête. C'est
                                  ainsi que la tête retrouve ses droits. La tête
                                  est en fait, à bien des égards, la partie la
                                  moins importante ; elle est le dernier vestige
                                  de l'incarnation précédente. Elle est ce qui,
                                  par exemple, ne pourrait pas penser sans
                                  l'activité rythmique. On croit toujours que la
                                  tête pense. En réalité, elle ne pense pas,
                                  elle ne fait que refléter les pensées. Mais
                                  c'est ainsi qu'elle retrouve son honneur,
                                  c'est-à-dire qu'elle est ce qui est réellement
                                  productif. Et l'humain a besoin, pour
                                  développer cette production, qu'en plus du
                                  rythme règne en lui le métabolisme, qui est le
                                  stimulateur permanent. Le métabolisme est donc
                                  le stimulant permanent par lequel l'humain
                                  entre en relation avec le monde extérieur.
 12
 Qu'en est-il chez l'organisme social ? En
                                  réalité, c'est l'inverse. Ce qui est intérieur
                                  chez l'humain, ce que l'humain porte
                                  intérieurement en soi, ce par quoi il a sa
                                  tête creuse, ce qui a besoin d'être stimulé de
                                  l'extérieur par le métabolisme, c'est pour
                                  l'organisme social ainsi la base comme pour
                                  nous les aliments. Ce qui est pour nous ce que
                                  nous mangeons est pour l'organisme social ce
                                  que les humains produisent à partir de leur
                                  vie nerveuse et sensorielle. Donc l'État, ou
                                  mieux dit, l'organisme social, est un être
                                  organique qui mange, si j'ai la permission
                                  d'utiliser l'expression, ce que les humains
                                  imaginent, ce que les humains inventent, ce
                                  qui vient de la spiritualité humaine.
 13
 Si vous enlevez la véritable force
                                  fondamentale, la véritable caractéristique
                                  fondamentale de la spiritualité humaine, à
                                  savoir la liberté, la liberté individuelle,
                                  c'est exactement comme si vous vouliez laisser
                                  l'humain grandir sans lui donner à manger. Les
                                  humains libres, ` individuels, qui se placent
                                  dans une structure sociale contraignante et
                                  rendent stérile leur libre spiritualité, font
                                  mourir la structure sociale, tout comme doit
                                  mourir un humain auquel vous ne donnez pas de
                                  nourriture. Ce que les têtes humaines
                                  apportent dans le monde, ce sont les aliments
                                  pour l'organisme social.
 14
 De sorte que l'on peut dire : ce qui est
                                  productif dans la sphère nerveuse et
                                  sensorielle est la nourriture de l'organisme
                                  social. -- Ce qui est le système rythmique
                                  chez l'humain correspond dans l'organisme
                                  social à tout ce qui devrait être transféré à
                                  l'État, comme je l'ai déjà dit hier : tout ce
                                  qui se rapporte à la régulation, à la légalité
                                  extérieure, donc à la légalité étatique. Et
                                  qu'est-ce qui est maintenant le productif dans
                                  l'État ? Ce qui sort de la base naturelle au
                                  sens large, la vie de l économie. C'est dans
                                  une certaine mesure la tête de l'État. La vie
                                  économique, la base naturelle, tout ce qui est
                                  produit, c'est en quelque sorte la tête. C'est
                                  l'inverse de l'humain individuel. De sorte que
                                  nous pouvons tout aussi bien dire : de même
                                  que l'humain est productif par ses nerfs et
                                  ses sens, de même l'organisme social est
                                  productif par sa base naturelle. Et comme
                                  l'humain obtient son métabolisme de la nature,
                                  ainsi l'organisme social obtient sa nourriture
                                  à partir de la tête de l'humain.
 15
 Vous pouvez seulement comprendre correctement
                                  l'organisme social dans le rapport à l'humain
                                  si vous mettez l'humain sur la tête. C'est
                                  ici, dans la tête de l'humain, que se trouve
                                  en fait fond et sol/foncier de l'humain.
                                  L'humain grandit du haut vers le bas,
                                  l'organisme étatique
 
                                 
                                   
                                     
                                  
                                    
                                      |  
 |  [Humain, de haut en bas] * |  [Organisme social, de bas
                                            en haut] * |  
                                      |  Imagination |  Sphère sensorielle-nerveuse
                                            (productive) |  Nourriture pour l'organisme
                                            social[ .- têtes humaines]
 |  
                                      |  Inspiration Intuition |  Sphère rythmique Métabolisme (Stimulant)
 |  Légalité de l'État Base naturelle [vie économique]
 |  * Entre crochets,
                                  ajouté par l’éditeur pour clarification.
 grandit de bas vers en haut. Si l'on veut le
                                  comparer à l'humain, il a la tête en bas, se
                                  tient sur la tête et a les jambes en haut. Il
                                  reçoit sa nourriture des humains individuels
                                  isolés/particuliers. C'est ainsi qu'on doit
                                  comprendre intérieurement ce qu'est
                                  l'organisme social. Le jeu des analogies n'a
                                  pas d'importance, mais la prise en compte/le
                                  coup d'œil sur la vraie réalité, la véritable
                                  réalité, c'est ce dont il s'agit .
 16
 N'est-il pas vrai qu'au cours du 19e siècle,
                                  c'est précisément parce que ce tournant
                                  important du milieu du 19e siècle s'est imposé
                                  que nous avons enregistré la véritable
                                  tendance au matérialisme, l'abandon du
                                  spirituel. C'était la grande marée du
                                  matérialisme. Que s'est-il donc passé en
                                  rapport à la conception humaine du monde ?
                                  Oui, en ce qui concerne la conception humaine
                                  du monde, il est arrivé que les humains ont
                                  perdu l'esprit du suprasensible. Ils ont perdu
                                  ce qui devait tout de suite être fourni par
                                  leur tête creuse ; ce qui doit entrer dans la
                                  tête creuse, les humains l'ont perdu. Ils ne
                                  veulent compter que sur le hasard de
                                  l'expérimentation pour toutes les inventions
                                  et les découvertes. Aussi fiers, aussi
                                  arrogants que soient les acquis de la deuxième
                                  moitié du 19e siècle, étudiez l'histoire de la
                                  pensée, vous verrez comment même les plus
                                  grandes de ces conquêtes ne reposent pas sur
                                  l'initiative directe de la tête, mais sur des
                                  constellations qui se sont introduites au
                                  cours de l'expérimenter. On a perdu le dieu,
                                  on a perdu l'esprit, en ce sens que l'on n'a
                                  plus tendu la tête vers l'esprit.
 17
 Quelle serait donc l'image inverse dans
                                  l'organisme social ? On perdrait les bases
                                  naturelles, on se battrait sans tenir compte
                                  des bases naturelles. C'est en effet le
                                  caractère du débat social dans la deuxième
                                  moitié du 19e siècle et jusqu'à aujourd'hui,
                                  aujourd'hui le plus violemment. Car
                                  aujourd'hui, les gens parlent d'institutions
                                  sociales, de socialisation de l'économie
                                  humaine et d'autres choses de ce genre : c'est
                                  ainsi qu'ils omettent dans ce débat la base
                                  naturelle proprement dite, la manière dont il
                                  faut produire, comme les matérialistes
                                  omettent ce que la tête doit faire dans
                                  l'humain. Si l'époque matérialiste perd
                                  l'esprit de la vision du monde, l'organisme
                                  social correspondant perd la véritable matière
                                  de l'économie, du contexte social. Et c'est
                                  dans le devenir social que réside le grand
                                  danger qui correspond à la perte de l'esprit
                                  dans la vision matérialiste du monde : la
                                  perte d'une production qui satisfasse le plus
                                  possible l'humanité, d'une compréhension la
                                  plus large possible de ce qui est le
                                  productif.
 18
 On ne peut pas arriver à la compréhension de
                                  la structure sociale si l'on ne se forme pas à
                                  la triarticulation de l'humain et si l'on
                                  n'apprend pas par cela comment on doit
                                  façonner le rapport entre la science humaine
                                  et la science sociale. Sinon, on évalue tout
                                  de manière erronée. Nos savants économistes
                                  nationaux, par lesquels tant de misère est
                                  arrivée dans le monde, parce que les autres
                                  pensent de même, parce qu'ils n'admettent que
                                  les expériences, nos savants économistes
                                  nationaux ne savent en fait rien de ce rapport
                                  de l'humain à la structure sociale. Car cela
                                  peut seulement être gagné par science de
                                  l'esprit. Nos savants en économie nationale,
                                  nos professeurs d'économie politique/de peuple
                                  se disputent sérieusement pour savoir si un
                                  porcelet ou un humain est d'une plus grande
                                  valeur économique. N'est-ce pas, on peut
                                  avancer beaucoup d'arguments en faveur de l'un
                                  comme de l'autre, du point de vue de ceux que
                                  les gens ont tout de suite. Les uns prétendent
                                  qu'un porcelet serait de plus de valeur dans
                                  l'économie nationale qu'un humain. Car le
                                  porcelet représente en effet quelque chose que
                                  l'on peut manger, donc quelque chose qui
                                  convient à la consommation, qui a une valeur
                                  économique. On ne peut pas manger un humain,
                                  il mange même les choses lui-même, il ne
                                  représente aucune valeur économique pour
                                  maintes personnes. Mais certains pensent
                                  autrement et disent : "Oui, mais l'humain
                                  produit des valeurs économiques, et celles-ci
                                  seront là ! Il aide donc indirectement tant et
                                  tant de porcelets à exister, et ainsi de
                                  suite. Maintenant, comme dit, il est disputer
                                  sur de telles choses ! Il s'agit en effet
                                  d'une question qui fait l'objet d'un débat
                                  parmi les professeurs d'économie pour savoir
                                  si un cochon ou un humain représente la plus
                                  grande valeur économique.
 19
 Eh bien, ce n'est qu'un exemple grotesque.
                                  Mais c'est effectivement à ce genre de choses
                                  grotesques que se rattache, pour celui qui
                                  voit plus loin, ce qui vit dans notre présent
                                  catastrophique. Car on peut déjà dire : le
                                  savoir qui suffit pour progresser de manière
                                  grandiose dans la science de la nature, le
                                  savoir qui livre le résultat grandiose de
                                  science de la nature , qui permet
                                  merveilleusement de comparer l'embryon du
                                  porcelet à l'embryon du chien, à l'embryon de
                                  l'humain, à l'embryon de la chauve-souris,
                                  etc, et de former schématiquement à partir de
                                  là la pensée qui suffit à produire toutes
                                  sortes de choses physiologiques, biologiques,
                                  minéralogiques, géologiques au sens de
                                  l'époque actuelle, cette pensée, cette manière
                                  de relier les pensées ne suffit pas à
                                  distinguer, du point de vue de l'économie
                                  nationale, ce qui est le plus important, un
                                  cochon ou un humain. Et tant que l'on
                                  n'envisagera pas que l'on peut être un grand
                                  naturaliste/chercheur/investigateur de la
                                  nature sans pouvoir distinguer économiquement
                                  entre un cochon et un humain, aussi longtemps
                                  il n'y aura pas de salut dans la connaissance
                                  de la question sociale. Les humains doivent
                                  admettre sans ménagement que ce qui fait
                                  aujourd'hui la grandeur de la pensée dans le
                                  domaine de science de la nature ne permet pas
                                  de distinguer la valeur d'économie de peuple
                                  d'un porcelet de la soi-disant valeur
                                  d'économie de peuple de l'humain. De cela,
                                  nous voulons alors continuer à parler demain.
 
 
 
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