Institut pour une triarticulation sociale
(contenu spécifique au site français)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 contact   BLOG  impressum 
Collection:

Œuvres complètes de Rudolf Steiner - GA188

LE GOETHÉANISME, UNE IMPULSION DE TRANSFORMATION
ET UNE PENSÉE DE RÉSURRECTION.
SCIENCE HUMAINE ET SOCIALE.




DEUXIÈME CONFÉRENCE, 4 janvier 1919             33

La position de l'humain à l'âge de l'âme de conscience - Jean de la croix sur la contemplation et le chemin moderne à la connaissance de l'esprit
ZWEITER VORTRAG, 4. Januar 1919              33

Die Stellung des Menschen im Zeitalter der Bewußtseinsseele - Johannes vom Kreuz über die Beschauung und der moderne Weg zur Geist-Erkenntnis

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 188  033-050 1999  04/01/1919



Original





Traducteur: FG v.01 - 2022 Editeur: SITE

 

La science moderne de l'esprit et les anciens courants spirituels. Dans l'esprit de l'Église, l'aspiration à pénétrer dans le monde suprasensible grâce à des facultés particulières est hérétique, tout comme la conception selon laquelle l'humain participe de l'esprit divin. Jean de la Croix sur la contemplation. Son enseignement déformé par le clergé. La science de l'esprit constitue le prolongement de l'union de l'humain et du divin-spirituel enseignée par Jean de la Croix. Le chemin de la contemplation mystique chez Jean de la Croix. Nécessité de la connaissance suprasensible pour comprendre les processus dans le sous conscient de l'humain.


Geisteswissenschaft und alte Geistes-Strömungen. Im Sinne der Kirche ist das Streben, durch besondere Fähigkeiten in die übersinnliche Welt einzudringen, ketzerisch, wie auch die Auffassung, daß der Mensch des göttlichen Geistes teilhaftig sei. Johannes vom Kreuz über die Beschau­ung. Seine Lehre durch den Klerus entstellt. Geisteswissenschaft bildet die Fortsetzung der von Johannes vom Kreuz gelehrten Vereinigung des Menschlichen mit dem Göttlich-Geistigen. Der Weg der mystischen Be­schauung bei Johannes vom Kreuz. Notwendigkeit übersinnlicher Erkenntnis, um die Vorgänge im Unterbewußten des Menschen zu verste­hen.

Il est peut-être significatif, tout de suite à l'occasion de ces réflexions comme nous en avons l'habitude maintenant, de jeter un regard en arrière sur bien des choses qui, dans les temps passés, étaient en rapport avec tel ou tel courant spirituel. Car vous l'avez vu : il s'agit du fait que les événements spirituels qui sont à la base du monde physique rendent nécessaire, dans le présent, que l'humain en vienne en quelque sorte à une nouvelle conception de sa relation avec le monde et avec le reste de l'humanité. Hier déjà, nous avons attiré l'attention sur certaines choses à cet égard, nous avons souligné la nécessité d'une nouvelle compréhension de ce qui, apparemment bien fondé, brille ici ou là dans la vie de l'esprit de l'humanité. Vous devez en effet être conscients que si l'on prend au sérieux des impulsions fondées de cette manière, alors - comme c'est le cas aujourd'hui dans le cours de la vie - la résistance s'élève contre ce sérieux et contre ces impulsions en général, la résistance de la haine, la résistance de l'envie, la résistance de la peur qui vient de la mesquinerie des humains, et ainsi de suite. Seule une compréhension approfondie des choses peut aider à surmonter les nombreux obstacles auxquels est confronté le confesseur d'un tel bouleversement spirituel. Car cette compréhension approfondie est aussi de nature à donner de la force à l'âme, de sorte qu'à cette àme ai grandi maintes choses qui tout de suite se fait valoir contre les plus serieux efforts qui se sont justement toujours dans l'engrenage du monde. Et ainsi nous voulons donc aujourd'hui compléter ce qui a ère dit hier par maintes choses.

01

Es ist vielleicht bedeutungsvoll, gerade anläßlich solcher Betrachtun­gen, wie wir sie nun pflegen, zurückzuschauen auf manches, was in früheren Zeiten mit dieser oder jener geistigen Strömung zusammen­hing. Denn Sie haben ja gesehen: es handelt sich darum, daß die gei­stigen Ereignisse, die der physischen Welt zugrunde liegen, in der Gegenwart es selbst notwendig machen, daß der Mensch gewisser­maßen zu einer Neueinstellung komme mit Bezug auf die ganze Auf­fassung seines Verhältnisses zur Welt und zu der übrigen Menschheit. Wir haben ja schon gestern in dieser Beziehung auf manches hinge­wiesen, haben darauf hingewiesen, wie manches neu verstanden wer­den muß, was, scheinbar gut begründet, von da oder dort in das Geistesleben der Menschheit hereinleuchtet. Sie müssen sich ja klar darüber sein, daß, wenn mit Impulsen, die in solcher Art begründet sind, ernst gemacht wird, sich dann — so wie heute nun einmal der Verlauf des Lebens ist -- gegen diesen Ernst und gegen diese Impulse überhaupt der Widerstand erhebt, der Widerstand des Hasses, der Widerstand des Neides, der Widerstand der Furcht, der aus der Klein­lichkeit der Menschen kommt, und so weiter. Nur das gründliche Verständnis der Dinge kann über die vielen Hindernisse hinweg­helfen, denen der Bekenner eines solchen geistigen Umschwunges ausgesetzt ist. Denn dieses gründliche Verständnis ist ja geeignet, der Seele auch Stärke zu geben, so daß diese Seele manchem ge­wachsen ist, was gerade gegen die ernstesten Bestrebungen im Weltengetriebe immer sich geltend gemacht hat. Und so wollen wir denn heute das gestern Gesagte durch manches andere noch ergänzen.

J'ai indiqué hier sur ce que l'on peut absolument - tout de suite si l'on se tient sur le sol spirituel-scientifique - être objectif vis-à-vis de tous les autres courants spirituels, et que l'on n'a pas besoin de méconnaître les autres courants spirituels. De ce point de vue, j'ai dit que, sur certains points, les représentants du clergé catholique sont, par leur formation, supérieurs aux non-catholiques dans certains débats philosophiques et théologiques extra-ecclésiastiques actuels. Nous vivons actuellement une époque où tous ceux qui veulent prendre au sérieux les questions de vision du monde devraient se pencher sur ces questions. Aussi bien les courants de vision du monde que les courants sociaux actuels l'exigent. En effet, les tentations qui partent justement de côtés bien formées pourraient parfois devenir grandes, et ce qui est avancé pourrait ne pas être percé à jour, ne pas être reconnu dans sa véritable insignifiance par rapport aux exigences plus grandes du présent, si l'on ne s'engage pas dans une réflexion très approfondie. Les tentations de tomber dans les objections des adversaires bien formés des efforts spirituels-scientifiques ne sont en effet pas rares à l'heure actuelle. Toutefois, si les humains avaient une capacité de discernement suffisante, s'ils s'efforçaient d'entrer dans le fait du bien-fondé, du large bien-fondé de cette science de l'esprit, alors ils seraient peu exposés à de telles tentations. Mais un tel patrimoine de discernement est rare. Ce qui, en tant que science de l'esprit, veut s'insérer dans le courant mondial, tel que nous le concevons, explique bien des attaques, et explique aussi les attaques tout de suite du point de vue de la confession catholique, par exemple. Mais il est déjà nécessaire de s'occuper de ces choses parce que dans le chaos qui va éclater et que les humains, hélas, apprécient beaucoup trop peu, portent beaucoup trop peu d'attention, parce que dans ce chaos se tiendra aussi beaucoup de choses qui proviennent de contenus de la confession catholique.

02

Ich habe gestern darauf hingewiesen, wie man durchaus -- gerade wenn man auf geisteswissenschaftlichem Boden steht — objektiv sein kann gegen alle andern Geistesströmungen, wie man durchaus andere Geistesströmungen nicht zu verkennen braucht. Von diesem Ge­sichtspunkte aus habe ich gesagt, daß mit Bezug auf gewisse Punkte die Vertreter des katholischen Klerus bei manchen gegenwärtigen außerkirchlichen philosophischen, theologischen Auseinandersetzun­gen durch ihre Schulung den Nichtkatholiken überlegen sind. Gerade jetzt leben wir in einer Zeit, in der jeder, der mit Weltanschauungs­fragen ernst machen will, sich mit solchen Dingen auseinandersetzen sollte. Sowohl die Weltanschauungsströmungen wie auch die sozialen Strömungen der Gegenwart fordern dieses. Die Versuchungen, die gerade von gut geschulter Seite ausgehen, könnten nämlich zuweilen groß werden, und es könnte das, was da vorgebracht wird, dann nicht durchschaut werden, nicht erkannt werden in seiner eigentlichen Be­deutungslosigkeit gegenüber den größeren Forderungen der Gegen­wart, wenn man sich nicht auf eine ganz gründliche Betrachtung ein­läßt. Die Versuchungen, den Einwendungen gut geschulter Gegner geisteswissenschaftlicher Bestrebungen zu verfallen, sie sind in der Tat nicht gering in der Gegenwart. Allerdings, wenn die Menschen genügend Unterscheidungsvermögen hätten, wenn sie sich bestreben würden, einzugehen auf die Tatsache der Begründetheit, der breiten Begründetheit dieser Geisteswissenschaft, so würden sie solchen Ver­suchungen wenig ausgesetzt sein. Aber solches Unterscheidungsver­mögen ist ja nur selten. Was als Geisteswissenschaft sich in die Welten­strömung einfügen will, so wie wir das auffassen, das erklärt ja man­cherlei Angriffe, und erklärt auch Angriffe gerade von dem Gesichts­punkt des katholischen Bekenntnisses zum Beispiel. Aber notwendig ist es schon, sich mit solchen Dingen zu befassen aus dem Grunde, weil in dem Chaos, das hereinbrechen wird, und das leider die Men­schen viel zu wenig würdigen, viel zu wenig beachten, weil in diesem Chaos auch mancherlei, was von katholischen Bekenntnisinhalten aus­geht, verwirrend stehen wird.

J'aimerais aujourd'hui vous rendre familière l'orientation du jugement qu'un vrai confesseur catholique peut déjà porter contre l'une ou l'autre chose de la science de l'esprit, s'il peut supposer qu'il trouvera des lecteurs ou des auditeurs incompréhensifs. L'une des objections les plus courantes contre la science de l'esprit dont il est question ici est qu'elle serait panthéiste. L'une des principales objections, formulées par exemple dans les essais du jésuite Zimmermann dans les "Voix du temps", est que cette science de l'esprit serait un panthéisme.

03

Nun möchte ich Sie heute bekanntmachen mit der Richtung des Urteiles, das so ein richtiger katholischer Bekenner gegen das eine oder andere in der Geisteswissenschaft schon vorbringen kann, wenn er voraussetzen kann, daß er unverständige Leser oder Zuhörer findet. Einer der gebräuchlichsten Einwände gegen die hier gemeinte Geistes­wissenschaft ist ja der, daß sie Pantheismus sei. Einer der Hauptein­wände, die zum Beispiel gemacht wurden in den Aufsätzen des Jesuiten Zimmermann in den « Stimmen der Zeit», ist der, daß diese Geisteswissenschaft Pantheismus sei.

Vous savez que j'ai souvent parlé de ce point ; vous savez, comme je l'ai caractérisé, que tout de suite le panthéisme banal qui domine tant de cercles à l'heure actuelle ne peut être sérieusement surmonté que par l'entrée dans le monde spirituel concret dont parle la science de l'esprit. Naturellement, de ce côté-là, d'où viennent les objections mentionnées, on n'a pas l'intention d'aller au fond de la vérité réelle, mais on s'efforce plutôt, en calculant tout ce qui vit comme préjugés au sein d'une certaine confession, d'avancer de telles choses qui ont un certain effet de suggestion et d'hypnose. Le panthéisme serait en effet la conception selon laquelle le divin vit dans tout ce qui s'étend comme nature, dans tout ce qui s'étend comme monde des phénomènes, que la nature elle-même doit être considérée en quelque sorte comme une révélation directe du divin. C'est tout de suite contre ce panthéisme délayé, qui se contente de dire que le monde des apparences se déploie et que derrière lui se trouve l'esprit, l'esprit, l'esprit, que je me suis toujours élevé. J'ai toujours attiré l'attention sur le fait que c'est la même chose que si quelqu'un, sur le plan physique, ne voulait pas prendre en considération le fait qu'il y a des tulipes, des roses et des lys, mais seulement des plantes, des plantes, des plantes ! - La science de l'esprit s'intéresse justement aux différentes entités spirituelles concrètes, elle ne parle pas de l'esprit en général d'une manière panthéiste. Une autre caractéristique du panthéisme est celle-ci: le panthéisme ne veut pas séparer le monde extérieur de la nature du Divin-Esprit, il veut mélanger les deux. — Eh bien, il faut déjà être jésuite pour se donner l'air d'avoir la foi, car lorsqu'est parlé ainsi de la position concrète des entités individualisées en soi-même, existant en soi-même personnellement et surpersonnellement des hiérarchies supérieures, on peut parler d'un mélange de tout ce monde des hiérarchies avec la nature extérieure. Celui qui sait vraiment penser ne pourra rien commencer avec le reproche du panthéisme à une telle caractéristique du monde hiérarchique et de ses entités individuelles vis-à-vis de la nature aabsolument.

04

Sie wissen, ich habe über diesen Punkt öfter gesprochen; Sie wis­sen, wie ich charakterisiert habe, daß gerade der banale Pantheismus, der so viele Kreise in der Gegenwart beherrscht, im Ernste nur über­wunden werden kann durch das Eintreten in die konkrete geistige Welt, von der die Geisteswissenschaft spricht. Natürlich ist es auf sol­cher Seite, von der die genannten Einwände kommen, nicht beab­sichtigt, der wirklichen Wahrheit auf den Grund zu gehen, vielmehr ist es ihr Bestreben, mit Berechnung alles dessen, was als Vorurteile innerhalb einer gewissen Bekenntnisanhängerschaft lebt, solche Dinge vorzubringen, die eine gewisse Suggestions- und hypnotisierende Wirkung haben. Pantheismus wäre ja die Anschauung, daß in alledem, was sich als Natur ausbreitet, was sich überhaupt als Erscheinungswelt ausbreitet, das Göttliche lebe, daß gewissermaßen die Natur selber als eine unmittelbare Offenbarung des Göttlichen anzusehen sei. Gerade gegen diesen verwaschenen Pantheismus, der nur immer davon spricht, es breite sich die Erscheinungswelt aus und hinter ihr sei Geist, Geist, Geist, habe ich mich immer gewandt. Ich habe immer darauf aufmerksam gemacht, wie dies das gleiche ist, wie wenn je­mand auf dem physischen Plan nicht eingehen wollte darauf, daß da Tulpen und Rosen und Lilien sind, sondern nur Pflanzen, Pflanzen, Pflanzen! — Geisteswissenschaft geht eben auf die einzelnen konkreten geistigen Wesenheiten ein, spricht nicht in pantheistischer Weise im allgemeinen vom Geiste. Ein anderes Charakteristikon des Pantheis­mus ist dieses, daß man sagt: Der Pantheismus will die äußere Natur­welt nicht trennen von dem Göttlich-Geistigen, er will beide mitein­ander vermischen. — Nun, man muß schon Jesuit sein, um sich den An­schein zu geben, daß man den Glauben hat, da, wo so gesprochen wird von der konkreten Stellung der in sich selber individualisierten, in sich selber persönlich und überpersönlich bestehenden Wesenheiten der höheren Hierarchien, könne von einer Vermischung dieser gan­zen Welt der Hierarchien mit der äußeren Natur die Rede sein. Wer wirklich denken kann, wird mit dem Vorwurf des Pantheismus gegen­über einer solchen Charakteristik der Hierarchienwelt und ihrer einzelnen Wesenheiten gegenüber der Natur überhaupt nichts anfangen können.

Il ne reste plus qu'une chose qui est particulièrement soulignée dans ces articles des "Voix du temps", c'est que l'on parle - ce qui doit être considéré comme hérétique dans l'Église catholique - au sein de ma science de l'esprit, que le divin vit dans l'âme de l'humain, que l'âme de l'humain est elle-même une goutte d'eau dans l'océan du divin. De telles affirmations et d'autres semblables sont rassemblées et présentées comme des hérésies au sein de la confession catholique.

05

Bleibt noch das einzige, was nun in jenen Aufsätzen in den « Stim­men der Zeit» besonders hervorgehoben wird, daß davon gesprochen wird — was in der katholischen Kirche als häretisch gelten soll — inner­halb meiner Geisteswissenschaft, daß in der Seele des Menschen das Göttliche lebt, daß die Seele des Menschen selber ein Tropfen in dem Meere des Göttlichen ist. Solche und ähnliche Aussprüche werden da zusammengestellt, und die werden hingestellt als Ketzereien inner­halb des katholischen Bekenntnisses.

Il est donc indiqué comment la doctrine selon laquelle un divin doit vivre directement dans l'âme est hérétique/catharique et doit être condamné. Un humain synthétiquement raisonnable pourrait certes dire : "Il n'est pas nécessaire que tu attires d'abord mon attention sur de telles folies. - Mais il ne s'agit pas de cela ; ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il doit s'agir plutôt du fait que ces choses jouent un rôle réel dans le monde, que ces choses joueront un rôle très important là où l'on veut tromper, et qu'il faut déjà être attentif à ces choses. Mais elles sont liées à d'autres choses encore. Et maintenant, faisons abstraction de telle ou telle attaque réellement faite et plaçons-nous une fois devant l'âme de quelqu'un qui, soit vit dans le jésuitisme, soit est rendu insensible à sa propre réflexion, soit vit consciemment dans le jésuitisme, c'est-à-dire qui sait qu'il n'a pas besoin de réfléchir aux choses pour soi-même, mais qu'il doit seulement juger les croyants dans le sens de la confession officiellement reconnue, que ce soit d'une manière ou d'une autre ; et représentons-nous une fois comment les discussions d'un tel humain peuvent se dérouler par rapport à la voie de la science de l'esprit elle-même. Je ne vous dis donc rien d'autre que - je ne veux pas dire l'opinion moyenne, parce que l'opinion n'est pas à sa place - la déclaration moyenne d'un représentant officiel de l'Église catholique romaine à l'égard de la voie de la science de l'esprit, telle qu'elle s'est parcourue par un confrsseur d'aujourd'hui.

06

Also es wird darauf hingewiesen, wie die Lehre, daß in der Seele unmittelbar ein Göttliches leben soll, ketzerisch und zu verdammen sei. Ein vernünftiger Mensch könnte gewiß sagen: Es ist nicht not­wendig, daß du mich erst aufmerksam machst auf solche Torheiten. — Aber darauf kommt es nicht an; darum handelt es sich nicht. Sondern es muß sich darum handeln, daß diese Dinge eine reale Rolle spielen in der Welt, daß diese Dinge da, wo man täuschen will, eine ganz gewal­tige Rolle spielen werden, und daß man schon aufmerksam sein muß auf diese Dinge. Sie hängen aber mit noch anderem zusammen. Und nun wollen wir einmal absehen von dem oder jenem wirklich gemachten Angriffe und uns einmal jemanden vor die Seele führen, der entweder im Jesuitismus lebend, stumpf gemacht ist in bezug auf das eigene Nachdenken, oder der bewußt darinnen lebt, das heißt, der also weiß, daß er für sich selber ja über die Dinge nicht nachzudenken braucht, sondern daß er nur im Sinne des offiziell anerkannten Bekenntnisses die Gläubigen zu beurteilen hat, sei es so oder so; und führen wir uns einmal vor Augen, wie die Auseinandersetzun­gen eines solchen Menschen gegenüber dem geisteswissenschaft­lichen Wege selbst beschaffen sein können. Ich sage Ihnen da also nichts anderes als — die Durchschnittsmeinung möchte ich nicht sagen, weil Meinung da nicht richtig am Platze ist — die Durchschnitts­aussage eines offiziellen Vertreters der römisch-katholischen Kirche gegenüber dem Wege der Geisteswissenschaft, wie er von einem Be­kenner von heute gegangen wird.

Il dirait : "Oui, le chrétien catholique ne doit pas suivre le chemin recommandé par la science de l'esprit pour atteindre les vues suprasensibles. Car tous les pères et docteurs de l'Église - dira le clerc actuel - condamnent un tel chemin. Un tel chemin conduit en effet à ce que l'humain fasse naître en lui des facultés particulières afin de s'élever dans le monde suprasensible. Mais c'est une hérésie, cela ne doit absolument pas être recherché. Tout ce à quoi un catholique orthodoxe peut aspirer, c'est ce que les docteurs de l'Église considèrent comme la "contemplation légitime/à la mesure du droit". Cette contemplation légitime, le clerc actuel, estampillé romain, l'admet. Que comprend-t-il là-dessous ?

07

Der würde etwa sagen: Ja, auf solchem Wege, wie er von der Geisteswissenschaft zur Erringung der übersinnlichen Einsichten an­empfohlen wird, auf solchem Wege darf der katholische Christ nicht gehen. Denn alle Kirchenväter und Kirchenlehrer — so wird der jetzige Kleriker etwa sagen — verdammen einen solchen Weg. Ein solcher Weg führt ja dazu, daß der Mensch in sich besondere Fähigkeiten hervorrufen soll, um in die übersinnliche Welt hinaufzukommen. Das aber ist ketzerisch, das darf überhaupt nicht angestrebt werden. Alles, was angestrebt werden darf von einem rechtgläubigen Katholiken, ist das, was die Kirchenlehrer als die «rechtmäßige Beschauung» gelten lassen. Diese rechtmäßige Beschauung, die läßt ja der gegenwärtige römisch abgestempelte Kleriker gelten. Was versteht er darunter?

Vous pourrez vous faire un concept de ce qu'il entend par là si vous faites la distinction entre deux types de dons que l'humain, le catholique croyant, peut avoir au sens de l'Église catholique orthodoxe/correctement croyante/croyante selon le droit. L'un de ces dons est ce que l'on appelle les gratiae gratis datae, les dons surnaturels de la grâce, pourrait-on dire, les charismes. Les autres dons sont ceux que l'on peut appeler les dons généraux/universels humains. Les dons extraordinaires, les charismes, sont accordés à des humains extraordinaires en tant que don particulier de la grâce, mais ils ne doivent pas non plus être recherchés, comme l'ordonne l'Église. On peut citer l'exemple de la Pucelle d'Orléans. En revanche, il est permis d'aspirer à une certaine élévation de la vie psychique/de l'âme générale, qui n'amène cependant pas l'humain à des facultés extraordinaires, mais seulement à une augmentation des capacités humaines générales. Une telle augmentation des capacités humaines générales a toutefois pour effet que tout humain - comme le dit l'Église catholique romaine actuelle - peut être en mesure d'être pénétré par le Saint-Esprit.

08

Sie werden sich einen Begriff machen können von dem, was er dar­unter versteht, wenn Sie unterscheiden zwischen zweierlei Gaben, die im Sinne der rechtgläubigen katholischen Kirche der Mensch, der gläubige Katholik haben kann. Die eine von den Gaben sind die so­genannten Gratiae gratis datae, die übernatürlichen Gnadengaben, könnte man sagen, die Charismen. Die andern Gaben sind diejenigen, welche man nennen kann die allgemein-menschlichen Gaben. Die außerordentlichen Gaben, die Charismen, sind als eine besondere Gnadengabe außerordentlichen Menschen verliehen, dürfen aber auch nicht angestrebt werden, so befiehlt die Kirche. Als Beispiel würde etwa angeführt werden die Jungfrau von Orléans. Dagegen darf an­gestrebt werden eine gewisse Erhöhung des allgemeinen Seelen­lebens, die aber den Menschen nicht zu außerordentlichen Fähigkei­ten bringt, sondern nu._ zu einer Steigerung der allgemeinen mensch­lichen Fähigkeiten. Eine solche Steigerung der allgemeinen mensch­lichen Fähigkeiten bewirkt jedoch, daß jeder Mensch — so sagt die heutige römisch-katholische Kirche — in die Lage kommen kann, von dem Heiligen Geiste durchdrungen zu werden.

Alors disons que le commun des mortels pense quelque chose, ou ressent quelque chose, ou fait quelque chose. Il est tenu, selon le commandement de l'Église, selon le commandement de l'État, de faire ces choses de telle ou telle manière ; il peut s'efforcer, avec sa réflexion de mortel ordinaire, d'exercer son action conformément à l'Église, conformément à l'État - c'est-à-dire, dans le sens de l'Église, conformément à Dieu. Mais il peut aussi remarquer, s'il est par ailleurs ordonné en tant que chrétien catholique, que le Saint-Esprit intervient plus souvent dans son action, sa pensée et ses sentiments, et qu'il accomplit alors plus facilement certaines vertus qui lui posent habituellement problème, parce que le Saint-Esprit agit en lui. Mais il ne faut pas y aspirer comme si l'humain voulait dépasser le statut ordinaire des aspirations humaines et développer des facultés particulières pour pénétrer dans le monde suprasensible. Toute aspiration de ce genre est condamnable.

09

Also sagen wir so : Der gewöhnliche Sterbliche denkt etwas, oder fühlt etwas, oder tut etwas. Er ist nach dem Gebote der Kirche, nach dem Gebote des Staates verpflichtet, diese Dinge so und so zu tun; er kann sich bemühen, mit seinem gewöhnlichen sterblichen Nach­denken seine Handlung kirchengemäß, staatsgemäß — das heißt ja dann im Sinne der Kirche gottesgemäß — auszuüben. Aber er kann auch bemerken, wenn er sonst ordentlich ist als katholischer Christ, daß der Heilige Geist öfter eingreift in sein Handeln, Denken, Fühlen, und daß er dann gewisse Tugenden, die ihm sonst Schwierigkeiten machen, leichter ausführt, weil der Heilige Geist in ihm wirkt. Das darf aber nicht etwa so angestrebt werden, als wollte der Mensch über den gewöhnlichen Status des menschlichen Strebens hinausgehen und besondere Fähigkeiten entwickeln, um in die übersinnliche Welt ein­zudringen. Alles solches Streben ist verwerflich.

Eh bien, j'ai ainsi caractérisé ce qu'un ecclésiastique catholique romain correctement étiqueté objecterait à ce qui est écrit, par exemple, dans "Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs". Il dirait : on y vise des capacités particulières qui doivent lui permettre de s'unir d'une certaine manière avec le monde spirituel. Mais il n'en a pas le droit. Il ne doit se comporter que de manière purement passive, jusqu'à ce qu'il remarque que les impulsions du Saint-Esprit entrent dans son esprit et ne provoquent pas un changement qualitatif de son comportement, mais seulement une augmentation, en quelque sorte un allègement dans la pratique de la vertu, un allègement dans les autres facultés que l'humain exerce sur le plan physique extérieur.

10

Nun, damit habe ich Ihnen charakterisiert, was ein richtig abge­stempelter römisch-katholischer Kleriker einwenden würde gegen das­jenige, was zum Beispiel in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höhe­ren Welten?» steht. Er würde sagen: Da sind besondere Fähigkeiten angestrebt, die ihn in den Stand setzen sollen, sich mit der geistigen Welt in einer gewissen Weise zu vereinigen. Das darf er aber nicht. Er darf nur rein passiv sich verhalten, bis er bemerkt, daß in sein Gemüt herein die Impulse des Heiligen Geistes kommen und nicht eine qua­litative Änderung seines Verhaltens bewirken, sondern nur eine Stei­gerung, gewissermaßen eine Erleichterung im Tugendhaftsein, eine Erleichterung in den andern Fähigkeiten, die der Mensch auf dem äußeren physischen Plane ausübt.

Vous pouvez lire cela aujourd'hui non seulement contre notre science de l'esprit, mais aussi contre tous les efforts qui tendent à ce que l'humain s'efforce de produire de lui-même un tel humain, qui voit un monde spirituel autour de lui de la même manière que l'humain physique voit un monde physique autour de lui avec ses sens physiques. Cela est aussi connu de tous ceux qui croient se tenir sur le sol très solide de la foi chrétienne dictée par Rome. Et dans le cercle le plus large, on considère aujourd'hui comme un hérétique celui qui pense à ces choses autrement que je viens de vous le décrire. Lorsque l'on discute de ces choses, il faut toujours se rendre compte que ces choses jouent un rôle réel dans le monde, que ces choses ont encore aujourd'hui une influence énorme sur des millions de personnes. Il ne faut pas être égoïste au point de penser que parce que l'on pense en avoir fini avec ces choses - mais seulement en avoir fini - on n'a pas besoin de s'en occuper. C'est tout de suite le grand dommage de l'époque actuelle, notamment en ce qui concerne le mouvement social, que les humains soient si égoïstes qu'ils ne voient que les besoins de leur propre âme et ne veulent pas regarder ce qui relie l'humain à l'humain, ce qui passe par des millions et des millions d'humains comme une impulsion motrice, et qui peut alors, lorsqu'elle surgit au bon moment, submerger ceci ou cela qui se produit sous telle ou telle forme, comme les choses se produisent dans le monde en ce moment. Il est aujourd'hui nécessaire de s'éclairer aussi sur les sources de ces choses et sur la position nécessaire à leur égard.

11

Das können Sie heute nicht nur gegen unsere Geisteswissenschaft, sondern Sie können das lesen gegen alle Bestrebungen, die darauf hin­auslaufen, daß der Mensch anstreben will, aus sich heraus einen sol­chen Menschen zu erzeugen, der eine geistige Welt um sich herum ebenso erblickt, wie der physische Mensch mit seinen physischen Sin­nen eine physische Welt um sich herum erblickt. Das ist auch allen denjenigen geläufig, die da glauben, auf dem ganz festen Boden des von Rom aus diktierten christlichen Glaubens zu stehen. Und im weitesten Umkreise wird derjenige heute als ein Ketzer angesehen, der anders über diese Dinge denkt, als ich es Ihnen eben charakteri­siert habe. Man muß sich, wenn man so etwas bespricht, immer klar­machen, daß diese Dinge eine reale Rolle spielen in der Welt, daß diese Dinge auf Millionen von Menschen heute noch immer einen ungeheuren Einfluß haben. Man muß nicht so egoistisch sein, zu mei­nen, weil man selbst mit diesen Dingen glaubt fertig zu sein — aber auch nur glaubt fertig zu sein —, brauche man sich nicht darum zu kümmern. Das gerade ist der große Schaden der Gegenwart, nament­lich auch mit Bezug auf die soziale Bewegung, daß die Menschen so egoistisch sind, daß sie nur immer auf die Bedürfnisse der eigenen Seele sehen und nicht hinblicken wollen auf das, was Mensch mit Mensch verbindet, auf das, was durch Millionen und Millionen von Menschen als treibender Impuls geht, und was dann, wenn es zur rechten Zeit hervorbricht, dies oder jenes überfluten kann, was in dieser oder jener Form so auftritt, wie jetzt eben die Dinge auftreten in der Welt. Es ist heute notwendig, auch über die Quellen dieser Dinge und über die notwendige Stellung zu diesen Dingen sich auf­zuklären.

Or, en règle générale, les clercs estampillés à Rome se réfèrent aux docteurs de l'Eglise. Ils remontent aux docteurs de l'Église des siècles précédents et déduisent de leurs déclarations ce qu'ils croient être en accord avec ce que je viens de vous décrire. Je ne peux évidemment pas vous faire des heures de cours sur l'enseignement des docteurs de l'Église, mais j'aimerais attirer votre attention sur quelques points, notamment sur la position que l'humain de l'âge de la conscience, qui a commencé au XVe siècle, peut prendre par rapport à ces choses.

12

Nun berufen sich in der Regel die in Rom abgestempelten Kleriker auf die Kirchenlehrer. Sie gehen zurück auf die Kirchenlehrer frühe­rer Jahrhunderte und leiten aus deren Aussagen das ab, wovon sie glauben, daß es übereinstimme mit dem, was ich Ihnen eben charakte­risiert habe. Nun kann ich Ihnen ja natürlich nicht stundenlange Vor­lesungen halten über die Lehre der Kirchenlehrer, aber ich möchte Sie doch auf einiges in dieser Richtung aufmerksam machen, nament­lich darauf, welche Stellung der Mensch des Bewußtseinszeitalters, das mit dem 15. Jahrhundert begonnen hat, zu diesen Dingen ein­nehmen kann.

Premièrement, nous devons donc prendre en considération le fait que le chemin vers le monde spirituel, tel que le conçoit la science de l'esprit, est considéré comme hérétique. C'est ce que disent les clercs aujourd'hui légitimement estampillés romains. Deuxièmement, nous devons tenir compte du fait que l'on reproche à la science de l'esprit de dire que l'humain peut devenir participant du divin dans sa propre âme, et que cela est hérétique, comme le disent aujourd'hui les clercs du catholicisme estampillés à Rome.

13

Erstens also müssen wir ins Auge fassen, daß der Weg in die gei­stige Welt, wie ihn die Geisteswissenschaft meint, für ketzerisch ge­halten wird. Das sagen die heute rechtmäßig römisch abgestempelten Kleriker. Zweitens müssen wir beachten, daß der Vorwurf erhoben wird, Geisteswissenschaft spreche davon, daß der Mensch des Gött­lichen teilhaftig werden könne in seiner eigenen Seele, und das sei ketzerisch, wie wiederum die in Rom abgestempelten Kleriker des Katholizismus heute sagen.

Regardons de plus près ce qu'un docteur de l'Église très reconnu extérieurement - mais pas intérieurement, comme nous le verrons tout à l'heure -, un docteur de l'Église très reconnu extérieurement aussi par Rome, dit sur quelque chose comme la contemplation, dont je vous ai donné quelques caractéristiques tout à l'heure. Jean de la Croix parle par exemple de ce qui doit devenir la contemplation pour le croyant légitime, chrétien-catholique, qui doit, par cette contemplation, dépasser la simple foi générale de l'Église pour atteindre une sorte de vision supérieure du divin qui traverse le monde. C'est ce que permet aujourd'hui encore l'Église catholique, que l'humain parvienne, par la contemplation, à dépasser ce qui n'est que croyance générale. Mais elle interdit à l'humain d'accéder à des facultés suprasensibles, des facultés qui conduisent dans le monde suprasensible comme les sens extérieurs conduisent dans le monde des sens. Or, saint Jean de la Croix dit : "Le temps est venu - il veut dire le temps de la contemplation - où la réflexion et la contemplation, que l'âme faisait auparavant par ses propres forces, cessent presque et où l'âme se voit privée des plaisirs et des joies sensibles d'autrefois.

14

Wollen wir einmal genauer ansehen, was ein äußerlich — aber nicht innerlich, wie wir gleich nachher sehen werden — sehr anerkannter Kirchenlehrer, äußerlich sehr auch von Rom anerkannter Kirchen­lehrer, über so etwas sagt, wie die Beschauung, von der ich Ihnen ja einiges Charakteristische vorhin angeführt habe. Johannes vom Kreuz spricht zum Beispiel über dasjenige, was Beschauung werden soll für den rechtmäßigen, christlich-katholischen Gläubigen, der durch diese Beschauung über den bloßen, allgemeinen Kirchenglauben hinaus­kommen soll zu einer Art höherer Anschauung von dem Göttlichen, das die Welt durchpulst. Das erlaubt auch heute die katholische Kir­che, daß durch Beschauung der Mensch hinausgelangt über das, was nur allgemeiner Glaube ist. Aber sie verbietet, daß der Mensch hin­ausgelange zu übersinnlichen Fähigkeiten, Fähigkeiten, die in die übersinnliche Welt so hineinführen, wie die äußeren Sinne in die Sin­nenwelt hineinführen. Nun sagt der heilige Johannes vorn Kreuz: Die Zeit ist gekommen — er meint die Zeit der Beschauung —, wo das Nachdenken und die Betrachtung, welche die Seele vorher mit ihren eigenen Kräften vornahm, nachgerade aufhören und sich die Seele der vormaligen Genüsse und fühlbaren Freuden beraubt sieht.

Saint Jean de la Croix admet donc cet état : on laisse se taire la réflexion ordinaire par laquelle on s'occupe des choses du plan physique que l'on perçoit par les sens et que l'on comprend par la raison analytique ; on s'abstient donc de la contemplation ordinaire que l'âme fait par ses propres forces, et les plaisirs que l'âme a dans de telles contemplations et dans de tels rapports avec la nature extérieure cessent aussi. Il l'admet.

15

Also diesen Zustand gibt der heilige Johannes vom Kreuz zu, daß man schweigen läßt das gewöhnliche Nachdenken, wodurch man sich auseinandersetzt mit den Dingen des physischen Planes, die man durch die Sinne wahrnimmt und durch den Verstand begreift; daß man sich enthält also der gewöhnlichen Betrachtung, welche die Seele mit ihren eigenen Kräften vornimmt, daß auch die Genüsse, welche die Seele in solchen Betrachtungen und in solchem Verhältnis zur äußeren Natur hat, aufhören. Das gibt er zu.

Condamnée à un état de sécheresse et d'aridité - dit-il encore - l'âme ne peut plus faire de considérations avec sa raison analytique. - Donc, en fermant les sens, en laissant la raison analytique au repos - c'est ce qu'il demande comme prélude à la contemplation - on arrive avec l'âme à une sorte d'aridité et de sécheresse. C'est ainsi que l'on parvient à cette participation à l'essence divine que saint Jean de la Croix considère comme permise. Ainsi, lorsque l'âme ne fait plus de considérations avec sa raison analytique, ni ne trouve de support sensoriel, ce ne sont plus les sens qui s'enrichissent ; c'est l'esprit qui en tire l'utilité, sans rien recevoir des sens. Il s'ensuit que dans cet état, Dieu est l'agent principal.

16

Zu einem Zustand der Dürre und Trockenheit verurteilt — sagt er dann weiter —, kann die Seele nicht mehr Erwägungen mit ihrem Ver­stande anstellen. — Also indem man die Sinne verschließt, indem man den Verstand stillstehen läßt — das fordert er als Herbeiführung zur Beschauung —, kommt man mit der Seele in eine Art Dürre und Trok­kenheit. Dadurch kommt man eben zu jener Teilhaftigkeit mit dem göttlichen Wesen, die der heilige Johannes vom Kreuz für erlaubt hält. Also wenn die Seele nicht mehr Erwägungen mit ihrem Ver­stande anstellt, noch auch eine sinnliche Stütze findet, da bereichern sich nicht mehr die Sinne; den Nutzen hat der Geist, ohne daß er etwas von den Sinnen empfängt. Daraus ergibt sich, daß in diesem Zustande Gott der Haupthandelnde ist.

Alors, prenez bien la mesure de la chose. Saint Jean de la Croix dit : l'humain peut cesser de réfléchir, il peut aussi cesser de recevoir des perceptions extérieures par les sens, l'âme peut devenir passive, l'âme ne fait plus rien par elle-même. Ainsi, Dieu devient l'acteur principal de l'âme. Il instruit lui-même l'âme et lui donne une connaissance infuse. Il lui offre dans la contemplation des biens entièrement spirituels, la connaissance et l'amour de Dieu en particulier, sans que l'âme s'exerce à la réflexion ou à d'autres exercices qu'elle ne peut plus faire comme avant.

17

Also fassen Sie die Sache genau auf. Der heilige Johannes vom Kreuz sagt : Der Mensch kann das Nachdenken einstellen, die Auf­nahme von äußeren Wahrnehmungen durch die Sinne auch einstellen, die Seele kann passiv werden, die Seele tut von sich selbst aus nichts mehr. Dadurch wird Gott in der Seele der Haupthandelnde. Er selber unterweist die Seele und gibt ihr eine eingegossene Erkenntnis mit. Er schenkt ihr in der Beschauung ganz geistige Güter, die Erkenntnis und Liebe Gottes zumal, ohne daß die Seele sich im Nachdenken übt oder andere Übungen vornimmt, die sie nicht mehr wie vordem ver­richten kann.

Prenez ces paroles d'un père de l'Église reconnu aujourd'hui à Rome comme légitime, Jean de la Croix, qui a même été canonisé, prenez ces paroles et opposez-les à l'accusation de panthéisme qui a été portée récemment contre la science de l'esprit, parce que la science de l'esprit parle du fait que, par exemple, la vie de l'âme se comporte comme une goutte d'eau dans l'océan de la divinité, qu'elle est donc elle-même d'essence divine, ce qui est hérétique selon les clercs qui prêchent et croient aujourd'hui. Mais saint Jean de la Croix décrit la possibilité d'arriver à un état passif de l'âme, où la réflexion et la perception des sens sont exclues, et où Dieu est l'acteur principal dans l'âme, où Dieu, selon les paroles de Jean de la Croix, donne à l'âme des biens entièrement spirituels dans la contemplation, où il instruit lui-même l'âme et lui communique/lui partage avec une connaissance infuse.

18

Nehmen Sie diese Worte eines auch heute in Rom als rechtmäßig anerkannten Kirchenvaters, des sogar heilig gesprochenen Johannes vom Kreuz, nehmen Sie diese Worte und stellen Sie sie gegenüber dem Vorwurf des Pantheismus, der gerade neulich gegen Geistes­wissenschaft erhoben worden ist, weil Geisteswissenschaft davon spreche, daß zum Beispiel das Seelenleben sich wie ein Tropfen ver­halte im Meere der Göttlichkeit, also selbst göttlichen Wesens sei, was nach den heute predigenden und gläubigen Klerikern ketzerisch ist. Aber der heilige Johannes vom Kreuz beschreibt die Möglichkeit, zu einem passiven Zustand der Seele zu kommen, wo das Nachdenken und das Sinnenwahrnehmen ausgeschlossen ist, und wo Gott in der Seele der Haupthandelnde ist, wo Gott, nach den Worten des Johan­nes vom Kreuz, der Seele in der Beschauung ganz geistige Güter schenkt, wo er selber die Seele unterweist und ihr eine eingegossene Erkenntnis mitteilt.

Je vous demande maintenant : quel sens donner à ces paroles si l'on affirme maintenant que l'âme humaine ne doit jamais être mise en relation réelle avec l'essence divine ? Quel sens y a-t-il à ce que Jean de la Croix dise : "Dieu est dans l'âme l'agent principal", alors qu'il est hérétique de dire que l'âme humaine doit être placée dans un rapport direct et conscient avec Dieu ? -- Si l'on dit que l'âme se rapporte à l'ensemble du divin-spirituel comme la goutte d'eau dans la mer, qui est de même essence que l'ensemble de l'eau de la mer, est tout de suite une goutte d'eau de la mer - cela devrait-il être considéré comme un panthéisme illicite, lorsque la vérité a régné alors que, dans le même temps, on reconnaît qu'un père légitime de l'Église, saint Jean de la Croix, admet la possibilité que Dieu devienne l'acteur principal dans l'âme humaine ! Vous devez vous rappeler ce fait pour reconnaître à quel point la vérité règne aujourd'hui dans les courants officiels : que l'on se réfère en même temps à des maîtres tels que saint Jean de la Croix qui, en vérité, enseigne un "panthéisme" - si l'on veut appeler cela panthéisme - avec des mots encore plus clairs, à savoir pour parler aux humains de manière populaire, que la science de l'esprit. Mais on considère celle-ci comme hérétique, et que fait-on ? On fait passer saint Jean de la Croix pour le père de l'Église qui fait autorité, et on trompe les gens en leur disant que le panthéisme n'est pas autorisé. - Cela signifie pourtant que personne ne peut prétendre qu'il est hérétique de dire que Dieu est directement présent dans l'âme, de sorte que l'âme humaine peut le savoir.

19

Nun frage ich Sie: Was sollen diese Worte für einen Sinn haben, wenn man jetzt behauptet, daß die menschliche Seele niemals in einen realen Zusammenhang mit dem göttlichen Wesen gebracht werden soll? Was soll es für einen Sinn haben, wenn Johannes vom Kreuz sagt: Gott ist in der Seele der Haupthandelnde — und es doch ketze­risch sein soll, davon zu sprechen, daß des Menschen Seele mit Gott in einen unmittelbaren wissentlichen Zusammenhang gebracht werden soll? -- Wenn man sagt, die Seele verhalte sich zu dem Gesamt­Göttlich-Geistigen wie der Tropfen im Meere, der gleicher Wesenheit ist mit dem gesamten Meereswasser, eben ein Tropfen aus dem Meere ist — dürfte das als unerlaubter Pantheismus aufgefaßt werden, wenn Wahrheit waltete, wenn doch gleichzeitig anerkannt wird, daß ein rechtmäßiger Kirchenvater, der heilige Johannes vom Kreuz, die Möglichkeit zugibt, daß Gott der Haupthandelnde in der menschlichen Seele wird! Dieses Faktum müssen Sie sich vor die Seele rükken, um zu erkennen, wie weit heute Wahrheit in den offiziellen Strömungen waltet: daß man sich gleichzeitig beruft auf solche Lehrer wie den heiligen Johannes vom Kreuz, der ja wahrhaftig mit noch viel deutlicheren Worten, nämlich um populär zu den Menschen zu sprechen, einen «Pantheismus» lehrt — wenn man das Pantheismus nennen will — als die Geisteswissenschaft. Aber diese hält man für ketzerisch, und was tut man? Man läßt den heiligen Johannes vom Kreuz als maßgebenden Kirchenvater gelten, und betrügt die Leute, indem man ihnen sagt : Der Pantheismus ist nicht erlaubt. — Das heißt aber doch: Niemand darf behaupten, es sei ketzerisch, wenn man sagt, Gott sei in der Seele unmittelbar anwesend, so daß die menschliche Seele das wissen kann.

Non, aujourd'hui, les gens ne doivent pas être irréfléchis/dépourvus de pensées ; ils ne doivent pas être irréfléchis si l'on ne veut pas que de plus grands malheurs s'abattent sur l'humanité. Aujourd'hui, les humains devraient pouvoir se reprocher consciemment qu'une telle déformation de la vérité peut être officiellement guidée par le monde.

20

Nein, heute sollen die Leute nicht gedankenlos sein; sie dürfen nicht gedankenlos sein, wenn nicht noch größeres Unglück über die Menschheit hereinbrechen soll. Heute sollen sich die Menschen bewußt vorhalten können, daß eine solche Entstellung der Wahrheit offiziell durch die Welt geleitet werden kann.

Et une autre déclaration de saint Jean de la Croix est la suivante : "Les biens intérieurs que cette contemplation silencieuse imprime à l'âme, à son insu même, sont inestimables. En bref, ils ne sont rien d'autre que les onctions extrêmement mystérieuses et extraordinairement délicates du Saint-Esprit qui, étant Dieu, agit en tant que Dieu : Le Saint-Esprit agit directement dans l'âme en tant que Dieu - dit saint Jean de la Croix ; c'était catholique à l'époque de Jean de la Croix, c'est-à-dire avant le début de l'ère de la conscience - et il agit et inonde secrètement l'âme de richesses, de dons et de grâces à un point qui ne peut être décrit. -- Dans la contemplation - c'est une autre expression de saint Jean de la Croix - on est en train de recevoir. - Et une autre phrase de saint Jean est la suivante : Dans la contemplation, c'est Dieu qui agit là, c'est-à-dire dans l'âme notamment.

21

Und ein anderer Ausspruch des heiligen Johannes vom Kreuz ist: Die inneren Güter, die diese schweigende Beschauung der Seele ein­drückt, ihr selbst unbewußt, sind unschätzbar. Kurz, sie sind nichts anderes als die überaus geheimnisvollen und ungemein zarten Salbun­gen des Heiligen Geistes, der, da er Gott ist, als Gott handelt: Der Heilige Geist handelt als Gott in der Seele unmittelbar — sagt der heilige Johannes vom Kreuz; das ist katholisch gewesen zur Zeit des Johannes vom Kreuz, das heißt, vor dem Beginn des Bewußtseins­zeitalters — und wirkt und überflutet insgeheim die Seele mit Reich­tümern und Gaben und Gnaden in einem Maß, daß es nicht zu be­schreiben ist. -- In der Beschauung — das ist ein anderer Ausspruch des heiligen Johannes vom Kreuz -- ist man empfangend. — Und ein ande­rer Satz des heiligen Johannes ist der folgende: In der Beschauung ist es Gott, der da wirkt — in der Seele drinnen nämlich.

Et maintenant, je vous demande : qu'est-ce que cela veut dire quand l'un de ceux qui écrivent aujourd'hui sur l'hérésie dit qu'il est hérétique d'affirmer que Dieu est consubstantiel à l'âme humaine !

22

Und nun frage ich Sie: Was soll es nun heißen, wenn irgendeiner von denjenigen, die heute über die Ketzerei schreiben, sagt, es sei ketzerisch, zu behaupten, Gott sei wesenseins mit der menschlichen Seele !

Les choses sont ainsi. Mais les humains sont tellement endormis qu'ils ne font même pas attention à la manière dont la vérité est gérée aujourd'hui. Le fait qu'une si terrible catastrophe se soit produite dans le monde provient en fin de compte du fait que l'on se soucie si peu de ce qui est conduit/guidé à travers le monde en tant que vérité. C'est aussi la raison pour laquelle la vérité peut être haïe comme elle l'est encore aujourd'hui par certaines gens.

23

So liegen eben die Dinge. Aber so schläfrig sind die Menschen, daß sie heute gar nicht darauf achten, wie gewirtschaftet wird mit der Wahrheit. Daß eine so furchtbare Katastrophe in die Welt herein­gekommen ist, beruht aber letzten Endes doch darauf, daß man sich so wenig um dasjenige kümmert, was als Wahrheit durch die Welt ge­leitet wird. Darauf beruht es auch, daß die Wahrheit so gehaßt werden kann, wie sie heute noch immer von gewissen Leuten gehaßt wird.

En particulier, le clerc estampillé à Rome s'efforce aujourd'hui de souligner encore et encore qu'il ne devrait pas y avoir de différence entre les capacités ordinaires que le croyant développe dans la foi et l'augmentation de la foi qui s'exprime dans la contemplation. Il ne doit pas y avoir de différence, ou tout au plus une différence de degré, car si l'on cherche à établir une véritable différence, c'est une hérésie. Mais saint Jean de la Croix dit : "La différence consiste en ce que, dans la foi, on ne voit qu'obscurément, alors que dans la contemplation psychique/d'âme, on le voit - il veut dire Dieu - de manière non voilée. - C'était catholique à l'époque où saint Jean de la Croix écrivait les choses avant l'apparition de l'ère de l'âme de conscience. Mais ce qui prévaut aujourd'hui comme catholicisme, c'est l'ombre de cela, ce n'est plus la lumière. En fait, Jean de la Croix décrit très bien pour l'époque le chemin mystique de la connaissance, le chemin vers le suprasensible, en disant : "La porte étroite, c'est la nuit des sens. Pour la franchir, l'âme doit se libérer de soi-même et se dépouiller. - Pour l'époque, c'est parlé comme on le fait aujourd'hui, non pas depuis Rome, mais dans la science de l'esprit. La science de l'esprit est la véritable continuation de ces nobles aspirations dans le monde spirituel, telles qu'elles apparaissent chez Jean de la Croix. Seulement, elle est la continuation justement pour le temps actuel. Elle calcule avec le progrès de l'humanité.

24

Insbesondere bemüht sich heute der in Rom abgestempelte Kleriker immer wieder und wiederum zu betonen, daß kein Unterschied herr­schen sollte zwischen den gewöhnlichen Fähigkeiten, wie sie der Gläu­bige im Glauben entwickelt, und jener Steigerung des Glaubens, die in der Beschauung zum Ausdrucke kommt. Es soll kein Unterschied bestehen oder höchstens ein Gradunterschied, denn wenn ein wirk­licher Unterschied angestrebt werde, so sei das ketzerisch. Der heilige Johannes vom Kreuz sagt aber: Der Unterschied besteht darin, daß man beim Glauben nur dunkel sieht, in der seelischen Anschauung ihn — er meint Gott -- aber unverhüllt schaut. — Das war dazumal katholisch, als der heilige Johannes vom Kreuz vor der Entstehung des Zeitalters der Bewußtseinsseele die Dinge niedergeschrieben hat. Aber was heute von diesen Dingen als Katholizismus herrscht, das ist der Schatten von dem, das ist nicht mehr das Licht. Eigentlich sehr schön für die damalige Zeit beschreibt Johannes vom Kreuz den mystischen Erkenntnisweg, den Weg ins übersinnliche hinein, indem er sagt : Die enge Pforte, das ist die Nacht der Sinne. Um durch sie hindurchzugehen, muß die Seele sich von sich selbst frei machen und losschälen. — Für die damalige Zeit ist das so gesprochen, wie man heute nicht von Rom aus, aber in der Geisteswissenschaft spricht. Die Geisteswissenschaft ist die wirkliche Fortsetzung solcher edler Be­strebungen in die geistige Welt hinaus, wie sie bei Johannes vom Kreuz auftreten. Nur ist sie die Fortsetzung eben für die heutige Zeit. Sie rechnet mit dem Fortschritt der Menschheit.

La porte étroite est la nuit des sens. Pour la franchir, l'âme doit se libérer de soi-même et se dépouiller. Et en prenant alors pour guide la foi, qui n'a rien à voir avec les sens, elle marche sur le chemin étroit de la deuxième nuit vers la nuit des esprits. Et saint Jean de la Croix décrit très bien cette union avec le divin-spirituel : L'union s'accomplit lorsque les deux volontés, celle de l'âme et la volonté divine, deviennent de même forme.

25

Die enge Pforte ist die Nacht der Sinne. Um durch sie hindurch­zugehen, muß die Seele sich von sich selbst frei machen und los-schälen. Und indem sie alsdann den Glauben, der mit den Sinnen nichts zu schaffen hat, sich zum Führer nimmt, wandelt sie auf dem engen Weg der zweiten Nacht zu der Nacht der Geister. Und sehr schön beschreibt der heilige Johannes vom Kreuz diese Vereinigung mit dem Göttlich-Geistigen: Die Vereinigung vollzieht sich, wenn die zwei Willen, jener der Seele nämlich und der göttliche Wille, gleich­förmig werden.

On ne peut pas exprimer plus clairement qu'il y a une volonté divine qui agit à travers le monde et une volonté propre de l'âme, et que les deux se fondent l'une dans l'autre dans la contemplation. Mais on dit aujourd'hui que c'est une hérésie. On défendrait honnêtement la vérité si l'on disait cela : Saint Jean de la Croix n'est plus aujourd'hui un saint, mais un hérétique. -- C'est ce que, s'il voulait maintenir ses affirmations, le clerc romain serait obligé de dire.

26

Man kann nicht deutlicher ausdrücken, daß ein göttlicher Wille da ist, der durch die Welt waltet, und ein Eigenwille der Seele, und beide ineinander aufgehen in der Beschauung. Das soll aber heute ketzerisch sein. Die Wahrheit würde man ehrlich vertreten, wenn man sagen würde: Der heilige Johannes vom Kreuz ist heute kein Heiliger mehr, sondern er ist ein Ketzer. -- Das würde, wenn er seine Behauptungen aufrechterhalten wollte, der römische Kleriker verpflichtet sein zu sagen.

Saint Jean de la Croix dit donc : "L'union s'accomplit lorsque les deux volontés, celle de l'âme et la volonté divine, deviennent de même formes, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a rien dans l'une qui s'oppose à l'autre". Or, dans le domaine du clergé catholique romain légitime, on tient beaucoup à barrer aux simples soi-disant croyants et aussi aux clercs inférieurs le chemin de leur propre connaissance. C'est pourquoi, bien que l'on renie aujourd'hui des personnes comme Jean de la Croix, on ne cesse d'attirer l'attention sur des personnes comme Jean de la Croix. On fait remarquer que Jean de la Croix n'aurait permis à l'humain de se tourner vers la contemplation que si trois signes l'y invitaient.

27

Also der heilige Johannes vom Kreuz sagt: Die Vereinigung voll­zieht sich, wenn die zwei Willen, jener der Seele nämlich und der gött­liche Wille, gleichförmig werden —, das heißt, wenn in dem einen nichts ist, was dem andern widerstrebt. Nun aber, auf dem Gebiete der rechtmäßigen römisch-katholischen Klerikerschaft ist man sehr darauf aus, den bloßen sogenannten Gläubigen und auch den niede­ren Klerikern den Weg zur eigenen Erkenntnis zu versperren. Daher weist man heute, obwohl man eigentlich solche Leute wie den Johan­nes vom Kreuz verleugnet, doch immer wieder und wiederum auf solche Menschen hin wie Johannes vom Kreuz. Man weist darauf hin, daß Johannes vom Kreuz ja nur dann erlaubt hätte, daß man sich der Beschauung zuwendet, wenn den Menschen drei Zeichen dazu auffordern.

Le premier signe par lequel l'âme pourrait se sentir invitée à se tourner vers la contemplation, donc vers la contemplation mystique, serait l'incapacité de contempler et de se servir de l'imagination/la force d'imaginer, l'aversion pour la contemplation extérieure. Ainsi, lorsque l'âme éprouve de l'aversion pour la réception de la perception sensorielle et pour la réflexion, le moment est venu où elle peut s'abandonner passivement à la volonté de Dieu. Le deuxième signe serait la perception que l'on n'a plus envie d'occuper l'imagination des sens avec des impressions extérieures et intérieures particulières. Le premier serait donc que l'on est devenu fatigué, le second que l'on n'a plus de plaisir. Le troisième signe intérieur serait la sensation de la joie la plus intime que l'âme a avec le fait d'être seule - donc pas avec la perception des sens et la réflexion - et avec la simple attention au divin.

28

Das erste Zeichen, durch das die Seele sich aufgefordert fühlen könnte, sich der Beschauung, also der mystischen Beschauung zuzu­wenden, das wäre die Unfähigkeit, zu betrachten und sich der Ein­bildungskraft zu bedienen, der Widerwille gegen die äußere Betrach­tung. Also wenn die Seele Widerwillen empfindet gegen die Aufnahme der Sinneswahrnehmung und gegen das Nachdenken, so ist der Zeitpunkt gekommen, wo sie sich passiv hingeben darf dem Willen Gottes. Das zweite Zeichen wäre die Wahrnehmung, daß man keine Lust mehr hat, die Einbildungskraft der Sinne mit besonderen äußeren und inneren Eindrücken zu beschäftigen. Also das erste, daß man müde geworden ist, das zweite, daß man keine Lust mehr hat. Das dritte innere Zeichen wäre die Empfindung der innersten Freude, die die Seele hat mit dem Alleinsein — also nicht mit dem Sinneswahrneh­men und Nachdenken — und mit der bloßen Aufmerksamkeit auf das Göttliche.

Eh bien, vous ne pourrez pas lire avec compréhension ce qui est écrit dans le livre "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs" si vous ne vous dites pas, en vous adaptant à notre époque, que je peux être tout à fait d'accord avec ces trois signes. - Il n'y a rien à objecter à ces trois signes. Il suffit de les comprendre dans le sens du présent immédiat. Considérons ces trois signes, que saint Jean de la Croix considère comme les signes vers lesquels l'âme peut se tourner vers la contemplation mystique, c'est-à-dire se tourner vers le chemin qui mène au monde spirituel, suprasensible.

29

Nun, Sie werden nicht mit Verständnis lesen können, was in dem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» steht, wenn Sie nicht, allerdings abgestimmt auf unsere Zeit, sich sagen werden : Mit jenen drei Zeichen kann ich erst recht vollständig ein­verstanden sein. — Es ist gar nichts einzuwenden gegen diese drei Zei­chen. Man muß ihnen nur Verständnis im Sinne der unmittelbaren Gegenwart entgegenbringen. Betrachten wir einmal diese drei Zei­chen, die also der heilige Johannes vom Kreuz als diejenigen Zeichen betrachtet, auf die hin die Seele sich der mystischen Beschauung zu­wenden darf, also sich hinwenden darf zum Wege in die geistige, übersinnliche Welt hinein.

Le premier signe serait l'incapacité de contempler et d'utiliser la force d'imagination, une aversion pour la contemplation. Nous devons garder à l'esprit que ces mots ont été écrits à l'époque où l'ère de la conscience n'avait pas encore commencé. Maintenant, l'ère de la conscience s'abat sur l'humanité, maintenant viennent les réflexions de l'humain sur la nature, telles qu'elles sont présentées par la science de la nature la plus récente. Il faut vraiment compter avec l'évolution historique de l'humanité. Il faut compter avec le fait que saint Jean de la Croix n'avait pas autour de lui des humains imprégnés et imprégnables des representations qui ruissellent partout aujourd'hui de la science de la nature. Saint Jean de la Croix n'avait autour de lui que des humains qui fréquentaient l'Église catholique avec foi, qui recevaient leur vision du monde de la foi prêchée dans les chaires de l'Église catholique. On devait leur parler autrement qu'aux humains du XXe siècle, qui sont imprégnés de conceptions de science de la nature. Qu'est-ce que cela signifie vraiment : imprégnés de conceptions de science de la nature ? Tous les humains le sont aujourd'hui, qu'ils l'admettent ou non, jusqu'au dernier paysan dans la dernière cabane, s'il n'est pas illettré ; et même les illettrés sont aujourd'hui déjà imprégnés de représentations scientifiques dans leurs formes de pensée. Mais celui qui regarde le monde aujourd'hui, comme on doit le regarder selon le sens du monde actuel, doit - parce que les représentations de science de la nature ne lui parlent que de ce qui est mort - arriver à la conclusion, s'il a un besoin vivant de connaissance, que ces considérations de science de la nature le rendent incapable de s'y arrêter. Il se produit alors exactement ce que saint Jean de la Croix décrit dans le premier signe. Ce signe est accompli par le mode de représentation de science de la nature soi-même. A l'époque où il écrivait, il était accompli chez certains, aujourd'hui il est accompli chez tous ceux qui commencent à penser. Il faut tenir compte de cette différence. Si saint Jean de la Croix écrivait aujourd'hui, il dirait : "Certes, à l'époque, la contemplation mystique devait être recommandée aux humains qui se sentaient incapables de regarder les choses de l'extérieur et de mettre leur force d'imagination en mouvement. Aujourd'hui, tous ceux qui ne s'adonnent qu'aux représentations stériles des sciences de la nature sont, à un certain moment, incapables de s'abandonner uniquement à ces représentations stériles de science de la nature , notamment lorsqu'ils ont dans leur âme le désir ardent/la nostalgie de trouver un chemin vers le divin-spirituel. Saint Jean de la Croix s'adressait à quelques candidats ; aujourd'hui, les candidats sont tous des humains pensants. Cela signifie tout de suite le progrès de l'humanité. C'est tout de suite aujourd'hui que s'accomplit ce que saint Jean de la Croix accepte du signe comme accompli lorsque l'humain qui vit à l'ère la science de la nature ressent maintenant tout de suite ce besoin.

30

Das erste Zeichen wäre Unfähigkeit, zu betrachten und sich der Einbildungskraft zu bedienen, ein Widerwille gegen die Betrachtung. Wir müssen bedenken, diese Worte sind geschrieben in der Zeit, als das Bewußtseinszeitalter noch nicht angebrochen war. Nun bricht das Bewußtseinszeitalter über die Menschheit herein, nun kommen die Betrachtungen des Menschen über die Natur, so wie sie die neuere Naturwissenschaft darbietet. Man muß doch wirklich rechnen mit der geschichtlichen Entwickelung der Menschheit. Man muß damit rech­nen, daß der heilige Johannes vom Kreuz nicht Menschen um sich hatte, die durchzogen und durchtränkt waren von denjenigen Vor­stellungen, die heute aus der Naturwissenschaft überall hinträufeln. Der heilige Johannes vom Kreuz hatte nur Menschen um sich, die gläubig in die katholische Kirche gingen, die ihre Weltanschauung von dem Glauben empfingen, der gepredigt wurde von den Kanzeln der katholischen Kirche. Zu denen mußte man anders sprechen als zu Menschen des 20. Jahrhunderts, welche durchtränkt sind von natur­wissenschaftlichen Anschauungen. Was heißt denn das eigentlich: durchtränkt von naturwissenschaftlichen Anschauungen? Alle Men­schen sind es heute, ob sie es zugeben oder nicht, bis zum letzten Bauern in die letzte Hütte hinein, wenn er nicht gerade ein Analpha­bet ist; und selbst Analphabeten sind heute schon in ihren Denk­formen von naturwissenschaftlichen Vorstellungen durchdrungen. Wer aber heute die Welt anschaut, wie man sie nach dem Sinn der heutigen Welt anschauen muß, der muß — weil die naturwissenschaft­lichen Vorstellungen ihm nur über das Tote berichten — zu der Ein­sicht kommen, wenn er ein lebendiges Erkenntnisbedürfnis hat, daß diese naturwissenschaftlichen Betrachtungen ihn unfähig machen, bei ihnen stehenzubleiben. Es tritt genau das ein, was der heilige Johan­nes vom Kreuz im ersten Zeichen beschreibt. Durch die naturwissen­schaftliche Vorstellungsart selbst ist dieses Zeichen erfüllt. Dazumal, als er schrieb, war es bei einigen erfüllt, heute ist es bei allen erfüllt, die überhaupt anfangen zu denken. Diesen Unterschied muß man in Betracht ziehen. Würde der heilige Johannes vom Kreuz heute schrei­ben, dann würde er sagen: Gewiß, dazumal mußte denjenigen Men­schen, die sich unfähig fühlten, äußerlich die Dinge zu betrachten und die Einbildungskraft in Bewegung zu setzen, die mystische Beschau­ung empfohlen werden. Heute sind alle, die nur den unfruchtbaren naturwissenschaftlichen Vorstellungen hingegeben sind, in einem be­stimmten Zeitpunkt unfähig, nur diesen unfruchtbaren naturwissen­schaftlichen Vorstellungen sich hinzugeben, namentlich dann, wenn sie Sehnsucht haben in ihrer Seele, überhaupt einen Weg zum Göttlich-Geistigen zu finden. Der heilige Johannes vom Kreuz sprach zu eini­gen wenigen Kandidaten; heute sind die Kandidaten alle denkenden Menschen. Das bedeutet gerade den Fortschritt der Menschheit. Also es wird gerade heute das erfüllt, was der heilige Johannes vom Kreuz von dem Zeichen dann als erfüllt annimmt, wenn der im naturwissen­schaftlichen Zeitalter lebende Mensch nun gerade jenen Drang fühlt.

La deuxième chose est la perception que l'on n'a plus envie d'occuper la force d'imagination des sens avec des imaginations extérieures ou intérieures particulières. Dès l'instant où la science de la nature ne peut faire autrement que de donner à l'humain une simple contemplation, une vision de la façon dont il s'est développé à partir de l'animalité, alors naît véritablement dans l'âme la perception que l'on n'a plus envie de contempler uniquement ce que les sens révèlent dans le monde extérieur ! Ceux-ci révèlent justement que l'humain est issu de l'animalité ; on n'en a plus envie. Alors, parce que le temps est venu - à l'époque seulement pour certains, maintenant pour tous les humains pensants - on se tourne vers ce qui est la conception de l'évolution, c'est-à-dire vers le chemin qui mène au monde spirituel, dans le sens de Jean de la Croix.

31

Das zweite ist die Wahrnehmung, daß man keine Lust mehr hat, die Einbildungskraft der Sinne mit besonderen äußeren oder inneren Einbildungen zu beschäftigen. In dem Augenblicke, wo die Natur­wissenschaft nicht anders kann, als dem Menschen nur eine Betrach­tung geben, eine Anschauung darüber, wie er sich aus der Tierheit herauf entwickelt hat, da entsteht doch wahrhaftig in der Seele die Wahrnehmung, daß man keine Lust mehr hat, bloß das zu betrach­ten, was in der äußeren Welt die Sinne offenbaren! Die offenbaren eben, daß der Mensch von der Tierheit abstammt; da hat man keine Lust mehr. Da wendet man sich dann, weil die Zeit eingetreten ist — dazumal nur für einige, jetzt für alle denkenden Menschen --, gerade im Sinne des Johannes vom Kreuz zu dem, was Entwickelungs­anschauung ist, nämlich zu dem Weg in die geistige Welt hinein.

La troisième est l'expérience de la joie dans la sensation, au plus profond de l'âme, dans la solitude de l'attention à Dieu. Or, cette joie intime sera certainement ressentie par tous ceux qui, en cet âge de science de la nature, n'ont assimilé que les concepts que la science de la nature leur offre, dès qu'ils pourront trouver le chemin vers/dans le monde suprasensible.

32

Das dritte ist das Erleben der Freude in der Empfindung, im Inner­sten der Seele, im Alleinsein in der Aufmerksamkeit auf Gott. Nun, diese innigste Freude wird ganz gewiß jeder empfinden, der in diesem naturwissenschaftlichen Zeitalter nur diejenigen Begriffe aufgenom­men hat, welche die Naturwissenschaft ihm bietet, sobald er den Weg finden kann in die übersinnliche Welt hinein.

Une fois de plus, nous nous trouvons devant le fait, devant le fait significatif, que la science de l'esprit la plus récente accomplit tout à fait ce qu'un humain comme Jean de la Croix a exigé pour son temps et dans son esprit. Seulement, le courant de l'évolution se poursuit, et aujourd'hui, l'accomplissement se présente différemment de ce qu'il était à l'époque. Quelque chose d'autre vient s'y ajouter. Celui qui regarde aujourd'hui l'évolution de l'humanité avec un sens honnête de la vérité se dit : puisque nous sommes entrés dans l'ère de science de la nature, le sens de la connaissance suprasensible doit être maintenu éveillé chez les humains. Des exigences telles que celles de Jean de la Croix seront tout simplement satisfaites si l'humain s'engage aujourd'hui sur le chemin tracé, par exemple, dans "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs". Mais s'il s'engage aujourd'hui sur ce chemin, ce n'est pas ce qui s'est révélé à l'époque où saint Jean de la Croix a écrit qui se révèle à lui, mais ce qui se trouve aujourd'hui sur le chemin de l'évolution humaine. Et là, on ne peut plus parler comme saint Jean de la Croix l'a fait dans le sens du christianisme positiviste. Car il existe un fait grave, que nous avons déjà signalé hier et plusieurs fois : aujourd'hui, l'humain passe, soit inconsciemment, soit consciemment, sous un certain rapport, devant le gardien du seuil. Là, il apprend à reconnaître qu'il doit parler non seulement d'un Dieu unique, mais des hiérarchies divines. C'est là qu'il apprend à discerner le contraste entre l'ahrimanique et le luciférien et les hiérarchies divines. Mais de même que l'Église catholique a voulu empêcher les humains de croire au copernicanisme jusqu'en 1822, de même aujourd'hui elle veut empêcher les humains d'entrer dans les connaissances suprasensorielles vraiment nécessaires à l'époque. Pourquoi ? Parce qu'elle ne veut pas que les humains prennent conscience de ce qui, des hauteurs spirituelles, veut s'e déverser/influer dans l'évolution de l'humanité.

33

Wiederum stehen wir vor der Tatsache, vor der bedeutsamen Tat­sache, daß gerade neuere Geisteswissenschaft so recht das erfüllt, was für seine Zeit in seinem Sinne solch ein Mensch wie Johannes vom Kreuz forderte. Nur schreitet der Strom der Entwickelung weiter, und heute nimmt sich die Erfüllung anders aus, als sie sich dazumal ausgenommen hat. Es kommt etwas anderes noch dazu. Wer heute hineinschaut mit ehrlichem Wahrheitssinn in die Menschheitsentwik­kelung, der sagt sich: Weil wir eingetreten sind in das naturwissen­schaftliche Zeitalter, muß der Sinn für übersinnliche Erkenntnis in den Menschen wachgehalten werden. Es werden einfach solche For­derungen wie die des Johannes vom Kreuz erfüllt, wenn der Mensch heute den Weg betritt, der vorgezeichnet wird zum Beispiel in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?». Betritt er aber heute diesen Weg, dann offenbart sich ihm nicht das, was sich in jener Zeit geoffenbart hat, als der heilige Johannes vom Kreuz geschrieben hat, sondern es offenbart sich dem Menschen das, was heute im Wege der Menschenentwickelung liegt. Und da kann man dann nicht mehr so sprechen, wie bloß im Sinne des positivistischen Christentums der heilige Johannes vom Kreuz gesprochen hat. Denn es liegt die ernste Tatsache vor, auf die wir gestern und schon öfter hingewiesen haben: daß heute der Mensch entweder unbewußt oder bewußt in einer ge­wissen Beziehung an dem Hüter der Schwelle vorbeikommt. Da lernt er erkennen, wie er nicht nur von einem Einheitsgotte, sondern wie er von den göttlichen Hierarchien sprechen muß. Da lernt er erken­nen, wie er das Ahrimanische und Luziferische kontrastieren muß mit den göttlichen Hierarchien. Aber wie die katholische Kirche bis zum Jahre 1822 die Menschen abhalten wollte, an den Kopernikanismus zu glauben, so will sie heute die Menschen abhalten, in die wirklich von der Zeit notwendig geforderten übersinnlichen Erkenntnisse ein­zutreten. Warum? Weil sie nicht will, daß die Menschen aufmerksam werden auf das, was aus geistigen Höhen in die Menschheitsentwicke­lung hineinströmen will.

Certes, il y en a peut-être quelques-uns, et il y en a qui, dans un certain sens, disent honnêtement la chose suivante : l'humain n'est vraiment pas préparé aujourd'hui à affronter directement avec son âme ce qui vient du monde spirituel ; cela ne lui apporte que du malheur. Lorsqu'il se présente devant le gardien du seuil, il ne peut pas distinguer l'illusion/la tromperie de la réalité. C'est pourquoi nous lui rendons aussi gris que possible le fait de s'engager lui-même sur le chemin du spirituel, afin qu'il ne soit pas mis en danger. - Il se peut qu'il y ait de telles gens, elles ne comptent pas avec les nécessités du temps, elles comptent avec une conception limitée et bornée, mais elles peuvent peut-être être honnêtes. Mais la majorité de ceux qui disent des choses comme : qu'il ne faut pas s'engager aujourd'hui sur la voie des connaissances suprasensibles - ne pensent pas les choses ainsi. De toutes parts, on retient l'afflux de la vérité en raison d'un certain sentiment de peur à l'égard de cette dernière. Ce sentiment de peur est largement répandu dans les confessions de foi des Églises, mais aussi dans certaines sociétés maçonniques et autres. J'ai déjà attiré l'attention sur ce point d'un autre point de vue. Là aussi, il y a au sein de ces sociétés quelques gens qui, de leur point de vue, sont honnêtes ; mais la force avec laquelle elles freinent le progrès de l'humanité, elle est terriblement forte pour arrêter le progrès de l'humanité. Voici en effet ce qui se passe. Voici ce qui se passe en effet. Il y a des gens, surtout dans les ordres de haut niveau, qui disent : l'être humain n'est généralement pas assez mûr pour que le monde spirituel lui soit présenté directement, c'est pourquoi on le retient d'entrer directement dans le monde spirituel, on ne le laisse pas entrer, on le laisse seulement s'approcher de l'exercice des cérémonies prescrites dans certains anciens rituels. On le renvoie à toutes sortes de symboles qui ne l'introduisent pas directement dans le monde spirituel, qui ne lui présentent la chose que symboliquement, mais là aussi, éventuellement, à des symboles qui ont une assez grande ancienneté. - Je vous ai dit qu'à cet égard, certains ordres maçonniques, disons, vont à l'encontre de l'impulsion préférée de la plupart des dames. La plupart des dames aiment être jeunes, la plupart des sociétés maçonniques aiment être aussi vieilles que possible ! On fait alors référence, si possible, à un rituel ancien ou à des traditions ancestrales. Ce n'est pas toujours, bien que très souvent, un manque de sincérité ; mais c'est parfois sincère quand on dit : les rituels qui sont anciens ne peuvent plus, s'ils sont accomplis aujourd'hui devant les humains, les mettre en danger, car ils sont usés, ils sont figés, ils ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils ont été. Et d'ailleurs, les âmes humaines ont vécu si longtemps avec ces rituels, avec les symboles et avec ce qu'ils représentent; elles s'y sont habituées : elles ne sont plus choquées par l'impression d'une vérité vécue immédiatement. Si l'on fait connaître aux gens un passé assez ancien, ce qui n'existe que dans son ombre, ils seront moins en danger.

34

Gewiß, es mag auch einige geben und es gibt einige, die in gewis­sem Sinne ehrlich das Folgende sagen: Der Mensch ist ja heute wirk­lich nicht vorbereitet, mit seiner Seele unmittelbar dem entgegenzu­treten, was aus der geistigen Welt hereinkommt; das gereicht ihm nur zum Unheil. Er kann dann, wenn er vor den Hüter der Schwelle hin­tritt, Täuschung nicht von Wirklichkeit unterscheiden. Also machen wir ihm möglichst graulich davor, selber sich auf den Weg des Geisti­gen zu begeben, damit er nicht gefährdet werde. — Es mag solche Leute geben, sie rechnen nicht mit den Notwendigkeiten der Zeit, sie rechnen mit einer eingeschränkten, bornierten Vorstellung, aber sie können vielleicht ehrlich sein. Aber die Mehrzahl derer, die solche Dinge sagen, wie : daß man sich heute nicht auf den Weg der über­sinnlichen Erkentnisse begeben dürfe —, die meinen die Dinge nicht so. Von den verschiedensten Seiten wird aus einem gewissen Angstgefühl gegen die Wahrheit das Hereinfluten dieser Wahrheit zurückgehalten. Dieses Angstgefühl, das haben weithin ausgedehnte Kirchenbekennt­nisse in ihren offiziellen Vertretern; das haben aber auch gewisse maurerische und ähnliche Gesellschaften. Ich habe von einem andern Gesichtspunkte schon darauf aufmerksam gemacht. Auch da gibt es innerhalb dieser Gesellschaften einige Leute, die ja von ihrem Ge­sichtspunkte aus ehrlich sind; aber die Kraft, mit der sie den. Fortschritt der Menschheit aufhalten, die ist furchtbar stark. Da liegt näm­lich das Folgende vor. Da sind Leute, besonders in den Hochgrad­orden, die sagen: Der Mensch ist in der Regel nicht recht reif dafür, daß ihm die geistige Welt unmittelbar vorgeführt wird, daher halte man ihn von dem unmittelbaren Eintritt in die geistige Welt zurück, man lasse ihn nicht eintreten, man lasse ihn nur herankommen an die Ausübung der in gewissen alten Ritualien vorgeschriebenen Zeremo­nien. Man verweise ihn an allerlei Symbole, die ihn nicht unmittelbar in die geistige Welt einführen, nur symbolisch die Sache vorführen, aber auch da womöglich an Symbole, die ein recht großes Alter haben. — Ich habe Ihnen ja gesagt, daß in dieser Beziehung gewisse maurerische Orden, nun sagen wir, es im Gegensatze mit dem Lieb­lingsimpuls der meisten Damen halten. Die meisten Damen sind näm­lich gerne jung, die meisten maurerischen Gesellschaften sind gerne so alt wie möglich! Da weist man möglichst auf ein uraltes Ritual hin oder auf uralte Traditionen. Nicht immer, obwohl sehr häufig, ist das unwahrhaft gemeint; aber es ist manchmal schon ehrlich gemeint, wenn man sagt: Die Ritualien, die uralt sind, können, wenn sie heute vor den Menschen vollzogen werden, sie nicht mehr gefährden, denn sie sind abgebraucht, sie sind erstarrt, sie sind nur noch die Schatten dessen, was sie gewesen sind. Und außerdem haben ja die Menschen­seelen so lange mit diesen Ritualien gelebt beziehungsweise mit den Symbolen und mit dem, was sie darstellen; sie haben sich daran ge­wöhnt : sie werden nicht mehr schockiert von dem Eindruck einer unmittelbar erlebten Wahrheit. Mache man die Leute mit recht Altem bekannt, was nur noch seinem Schatten nach vorhanden ist, dann werden sie weniger gefährdet.

Toutes ces choses peuvent être défendues, mais elles doivent tomber devant la nécessité qui passe aujourd'hui par le changement d'époque. Le malheur qui surviendrait si l'humain repoussait le raz-de-marée spirituel qui déferle serait plus grand que tout autre malheur. Le véritable devoir envers tous les esprits du monde qui sont liés à l'évolution de l'humanité est de faire connaître à l'humain ce qui se passe aujourd'hui dans l'âme de chaque être humain, dans le subconscient, simplement à cause des lois mondiales actuelles. À l'époque de l'âme consciente, il est nécessaire de faire remonter cela dans la conscience. Et même en ce qui concerne ce qui se présente aujourd'hui de manière si violente comme des exigences sociales, il est nécessaire que l'on apprenne aujourd'hui à connaître ce qui existe réellement dans les âmes humaines. Car extérieurement, l'existence devient de plus en plus masquée, de plus en plus simplement phénoménale. Il est tout à fait possible que l'on vive aujourd'hui dans son âme de telle manière que l'on passe devant le gardien du seuil, mais que l'on en repousse la conscience par le matérialisme de l'époque. Mais ce que l'on repousse, ce dont on n'est pas conscient, n'est pas pour autant absent ; il est quand même là. Un humain quelconque passe à travers le gardien du seuil - mais par la formation du temps, il le repousse. Ce qu'il représente alors peut être tout autre chose. Cela peut être les actes de Lénine, cela peut être les actes d'un quelconque humain-spartacus. On doit y prêter attention maintenant que nous sommes arrivés à l'âge où les impulsions trompeuses du matérialisme peuvent masquer extérieurement le passage de certaines impulsions spirituelles de la manière la plus dangereuse pour l'humanité.

35

Alle diese Dinge mögen ja vertreten werden, aber sie müssen ab­fallen vor der Notwendigkeit, die heute durch die Zeitenwende geht. Das Unheil, das kommen würde, wenn der Mensch die hereinbre­chende geistige Flutwelle zurückstoßen würde, das würde größer sein als alles übrige Unheil. Die wirkliche Pflicht gegenüber allen Geistern der Welt, die mit der Menschheitsentwickelung zusammenhängen, ist die, den Menschen bekanntzumachen mit dem, was doch heute sich unbedingt im Unterbewußten, einfach durch die heutigen Weltgesetze, in der Seele eines jeden Menschen vollzieht. Im Zeitalter der Bewußt­seinsseele das heraufzurufen ins Bewußtsein, das ist eine Notwendig­keit. Und auch mit Bezug auf das, was heute so gewaltig als soziale Forderungen auftritt, ist es notwendig, daß man heute kennenlernt, was eigentlich in den Menschenseelen vorhanden ist. Denn äußerlich wird das Dasein immer maskenhafter, immer bloß phänomenaler. Es ist durchaus die Möglichkeit vorhanden, daß man heute in seiner Seele so erlebt, daß man vorbeigeht an dem Hüter der Schwelle, aber durch den Materialismus der Zeit das Bewußtsein davon zurück­drängt. Aber was man zurückdrängt, was nicht bewußt wird, das ist doch deshalb nicht etwa nicht da; es ist trotzdem da. Irgendein Mensch geht hindurch durch den Hüter der Schwelle — aber durch die Zeitbildung drängt er das zurück. Das, als was es sich dann darstellt, das kann etwas ganz anderes sein. Es können die Taten Lenins sein, es können die Taten irgendeines Spartakusmenschen sein. Darauf muß man aufmerksam sein in der Gegenwart, daß wir in dem Zeitalter angekommen sind, wo durch die Täuschungsimpulse des Materialis­mus in einer die Menschheit in schlimmster Weise gefährdenden Art Durchgänge durch gewisse geistige Impulse sich äußerlich maskieren können.

L'heure est grave/sérieuse. Mais tout le sérieux est vraiment pris en compte si l'on a simplement la volonté sincère d'entrer avec son bon sens/sa saine raison analytique humaine dans l'interprétation de ce qui peut être extrait du monde spirituel par une véritable science de l'esprit. Nous voulons en reparler demain plus avant.

36

Ernst ist die Zeit. Aber allem Ernst wird wirklich Rechnung ge­tragen, wenn man bloß den ehrlichen Willen hat, mit seinem gesunden Menschenverstand auf die Interpretation dessen einzugehen, was durch eine wirkliche Geisteswissenschaft herausgeholt werden kann aus der geistigen Welt. Davon wollen wir dann morgen weiter sprechen.

Français seulement


DEUXIÈME CONFÉRENCE - Dornach, le 4 janvier 1919
La position de l'humain à l'époque de l'âme consciente - Jean de la Croix sur la contemplation et le chemin moderne vers la connaissance de l'esprit

La science moderne de l'esprit et les anciens courants spirituels. Dans l'esprit de l'Église, l'aspiration à pénétrer dans le monde suprasensible grâce à des facultés particulières est hérétique, tout comme la conception selon laquelle l'humain participe de l'esprit divin. Jean de la Croix sur la contemplation. Son enseignement déformé par le clergé. La science de l'esprit constitue le prolongement de l'union de l'humain et du divin-spirituel enseignée par Jean de la Croix. Le chemin de la contemplation mystique chez Jean de la Croix. Nécessité de la connaissance suprasensiblepour comprendre les processus dans le sous conscient de l'humain.

01
Il est peut-être significatif, tout de suite à l'occasion de ces réflexions comme nous en avons l'habitude maintenant, de jeter un regard en arrière sur bien des choses qui, dans les temps passés, étaient en rapport avec tel ou tel courant spirituel. Car vous l'avez vu : il s'agit du fait que les événements spirituels qui sont à la base du monde physique rendent nécessaire, dans le présent, que l'humain en vienne en quelque sorte à une nouvelle conception de sa relation avec le monde et avec le reste de l'humanité. Hier déjà, nous avons attiré l'attention sur certaines choses à cet égard, nous avons souligné la nécessité d'une nouvelle compréhension de ce qui, apparemment bien fondé, brille ici ou là dans la vie de l'esprit de l'humanité. Vous devez en effet être conscients que si l'on prend au sérieux des impulsions fondées de cette manière, alors - comme c'est le cas aujourd'hui dans le cours de la vie - la résistance s'élève contre ce sérieux et contre ces impulsions en général, la résistance de la haine, la résistance de l'envie, la résistance de la peur qui vient de la mesquinerie des humains, et ainsi de suite. Seule une compréhension approfondie des choses peut aider à surmonter les nombreux obstacles auxquels est confronté le confesseur d'un tel bouleversement spirituel. Car cette compréhension approfondie est aussi de nature à donner de la force à l'âme, de sorte qu'à cette àme ai grandi maintes choses qui tout de suite se fait valoir contre les plus serieux efforts qui se sont justement toujours dans l'engrenage du monde. Et ainsi nous voulons donc aujourd'hui compléter ce qui a ère dit hier par maintes choses.
02
J'ai indiqué hier sur ce que l'on peut absolument - tout de suite si l'on se tient sur le sol spirituel-scientifique - être objectif vis-à-vis de tous les autres courants spirituels, et que l'on n'a pas besion de méconnaître les autres courants spirituels. De ce point de vue, j'ai dit que, sur certains points, les représentants du clergé catholique sont, par leur formation, supérieurs aux non-catholiques dans certains débats philosophiques et théologiques extra-ecclésiastiques actuels. Nous vivons actuellement une époque où tous ceux qui veulent prendre au sérieux les questions de vision du monde devraient se pencher sur ces questions. Aussi bien les courants de vision du monde que les courants sociaux actuels l'exigent. En effet, les tentations qui partent justement de côtés bien formées pourraient parfois devenir grandes, et ce qui est avancé pourrait ne pas être percé à jour, ne pas être reconnu dans sa véritable insignifiance par rapport aux exigences plus grandes du présent, si l'on ne s'engage pas dans une réflexion très approfondie. Les tentations de tomber dans les objections des adversaires bien formés des efforts spirituels-scientifiques ne sont en effet pas rares à l'heure actuelle. Toutefois, si les humains avaient une capacité de discernement suffisante, s'ils s'efforçaient d'entrer dans le fait du bien-fondé, du large bien-fondé de cette science de l'esprit, alors ils seraient peu exposés à de telles tentations. Mais un tel patrimoine de discernement est rare. Ce qui, en tant que science de l'esprit, veut s'insérer dans le courant mondial, tel que nous le concevons, explique bien des attaques, et explique aussi les attaques tout de suite du point de vue de la confession catholique, par exemple. Mais il est déjà nécessaire de s'occuper de ces choses parce que dans le chaos qui va éclater et que les humains, hélas, apprécient beaucoup trop peu, portent beaucoup trop peu d'attention, parce que dans ce chaos se tiendra aussi beaucoup de choses qui proviennent de contenus de la confession catholique.
03
J'aimerais aujourd'hui vous rendre familière l'orientation du jugement qu'un vrai confesseur catholique peut déjà porter contre l'une ou l'autre chose de la science de l'esprit, s'il peut supposer qu'il trouvera des lecteurs ou des auditeurs incompréhensifs. L'une des objections les plus courantes contre la science de l'esprit dont il est question ici est qu'elle serait panthéiste. L'une des principales objections, formulées par exemple dans les essais du jésuite Zimmermann dans les "Voix du temps", est que cette science de l'esprit serait un panthéisme.
04
Vous savez que j'ai souvent parlé de ce point ; vous savez, comme je l'ai caractérisé, que tout de suite le panthéisme banal qui domine tant de cercles à l'heure actuelle ne peut être sérieusement surmonté que par l'entrée dans le monde spirituel concret dont parle la science de l'esprit. Naturellement, de ce côté-là, d'où viennent les objections mentionnées, on n'a pas l'intention d'aller au fond de la vérité réelle, mais on s'efforce plutôt, en calculant tout ce qui vit comme préjugés au sein d'une certaine confession, d'avancer de telles choses qui ont un certain effet de suggestion et d'hypnose. Le panthéisme serait en effet la conception selon laquelle le divin vit dans tout ce qui s'étend comme nature, dans tout ce qui s'étend comme monde des phénomènes, que la nature elle-même doit être considérée en quelque sorte comme une révélation directe du divin. C'est tout de suite contre ce panthéisme délayé, qui se contente de dire que le monde des apparences se déploie et que derrière lui se trouve l'esprit, l'esprit, l'esprit, que je me suis toujours élevé. J'ai toujours attiré l'attention sur le fait que c'est la même chose que si quelqu'un, sur le plan physique, ne voulait pas prendre en considération le fait qu'il y a des tulipes, des roses et des lys, mais seulement des plantes, des plantes, des plantes ! - La science de l'esprit s'intéresse justement aux différentes entités spirituelles concrètes, elle ne parle pas de l'esprit en général d'une manière panthéiste. Une autre caractéristique du panthéisme est celle-ci: le panthéisme ne veut pas séparer le monde extérieur de la nature du Divin-Esprit, il veut mélanger les deux. — Eh bien, il faut déjà être jésuite pour se donner l'air d'avoir la foi, car lorsqu'est parlé ainsi de la position concrète des entités individualisées en soi-même, existant en soi-même personnellement et surpersonnellement des hiérarchies supérieures, on peut parler d'un mélange de tout ce monde des hiérarchies avec la nature extérieure. Celui qui sait vraiment penser ne pourra rien commencer avec le reproche du panthéisme à une telle caractéristique du monde hiérarchique et de ses entités individuelles vis-à-vis de la nature absolument.
05
Il ne reste plus qu'une chose qui est particulièrement soulignée dans ces articles des "Voix du temps", c'est que l'on parle - ce qui doit être considéré comme hérétique dans l'Église catholique - au sein de ma science de l'esprit, que le divin vit dans l'âme de l'humain, que l'âme de l'humain est elle-même une goutte d'eau dans l'océan du divin. De telles affirmations et d'autres semblables sont rassemblées et présentées comme des hérésies au sein de la confession catholique.
06
Il est donc indiqué comment la doctrine selon laquelle un divin doit vivre directement dans l'âme est hérétique/catharique et doit être condamné. Un humain synthétiquement raisonnable pourrait certes dire : "Il n'est pas nécessaire que tu attires d'abord mon attention sur de telles folies. - Mais il ne s'agit pas de cela ; ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il doit s'agir plutôt du fait que ces choses jouent un rôle réel dans le monde, que ces choses joueront un rôle très important là où l'on veut tromper, et qu'il faut déjà être attentif à ces choses. Mais elles sont liées à d'autres choses encore. Et maintenant, faisons abstraction de telle ou telle attaque réellement faite et plaçons-nous une fois devant l'âme de quelqu'un qui, soit vit dans le jésuitisme, soit est rendu insensible à sa propre réflexion, soit vit consciemment dans le jésuitisme, c'est-à-dire qui sait qu'il n'a pas besoin de réfléchir aux choses pour soi-même, mais qu'il doit seulement juger les croyants dans le sens de la confession officiellement reconnue, que ce soit d'une manière ou d'une autre ; et représentons-nous une fois comment les discussions d'un tel humain peuvent se dérouler par rapport à la voie de la science de l'esprit elle-même. Je ne vous dis donc rien d'autre que - je ne veux pas dire l'opinion moyenne, parce que l'opinion n'est pas à sa place - la déclaration moyenne d'un représentant officiel de l'Église catholique romaine à l'égard de la voie de la science de l'esprit, telle qu'elle s'est parcourue par un confesseur d'aujourd'hui.
07
Il dirait : "Oui, le chrétien catholique ne doit pas suivre le chemin recommandé par la science de l'esprit pour atteindre les vues suprasensibles. Car tous les pères et docteurs de l'Église - dira le clerc actuel - condamnent un tel chemin. Un tel chemin conduit en effet à ce que l'humain fasse naître en lui des facultés particulières afin de s'élever dans le monde suprasensible. Mais c'est une hérésie, cela ne doit absolument pas être recherché. Tout ce à quoi un catholique orthodoxe peut aspirer, c'est ce que les docteurs de l'Église considèrent comme la "contemplation légitime/à la mesure du droit". Cette contemplation légitime, le clerc actuel, estampillé romain, l'admet. Que comprend-t-il là-dessous ?
08
Vous pourrez vous faire un concept de ce qu'il entend par là si vous faites la distinction entre deux types de dons que l'humain, le catholique croyant, peut avoir au sens de l'Église catholique orthodoxe/correctement croyante/croyante selon le droit. L'un de ces dons est ce que l'on appelle les gratiae gratis datae, les dons surnaturels de la grâce, pourrait-on dire, les charismes. Les autres dons sont ceux que l'on peut appeler les dons généraux/universels humains. Les dons extraordinaires, les charismes, sont accordés à des humains extraordinaires en tant que don particulier de la grâce, mais ils ne doivent pas non plus être recherchés, comme l'ordonne l'Église. On peut citer l'exemple de la Pucelle d'Orléans. En revanche, il est permis d'aspirer à une certaine élévation de la vie psychique/de l'âme générale, qui n'amène cependant pas l'humain à des facultés extraordinaires, mais seulement à une augmentation des capacités humaines générales. Une telle augmentation des capacités humaines générales a toutefois pour effet que tout humain - comme le dit l'Église catholique romaine actuelle - peut être en mesure d'être pénétré par le Saint-Esprit.
09
Alors disons que le commun des mortels pense quelque chose, ou ressent quelque chose, ou fait quelque chose. Il est tenu, selon le commandement de l'Église, selon le commandement de l'État, de faire ces choses de telle ou telle manière ; il peut s'efforcer, avec sa réflexion de mortel ordinaire, d'exercer son action conformément à l'Église, conformément à l'État - c'est-à-dire, dans le sens de l'Église, conformément à Dieu. Mais il peut aussi remarquer, s'il est par ailleurs ordonné en tant que chrétien catholique, que le Saint-Esprit intervient plus souvent dans son action, sa pensée et ses sentiments, et qu'il accomplit alors plus facilement certaines vertus qui lui posent habituellement problème, parce que le Saint-Esprit agit en lui. Mais il ne faut pas y aspirer comme si l'humain voulait dépasser le statut ordinaire des aspirations humaines et développer des facultés particulières pour pénétrer dans le monde suprasensible. Toute aspiration de ce genre est condamnable.
10
Eh bien, j'ai ainsi caractérisé ce qu'un ecclésiastique catholique romain correctement étiqueté objecterait à ce qui est écrit, par exemple, dans "Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs". Il dirait : on y vise des capacités particulières qui doivent lui permettre de s'unir d'une certaine manière avec le monde spirituel. Mais il n'en a pas le droit. Il ne doit se comporter que de manière purement passive, jusqu'à ce qu'il remarque que les impulsions du Saint-Esprit entrent dans son esprit et ne provoquent pas un changement qualitatif de son comportement, mais seulement une augmentation, en quelque sorte un allègement dans la pratique de la vertu, un allègement dans les autres facultés que l'humain exerce sur le plan physique extérieur.
11
Vous pouvez lire cela aujourd'hui non seulement contre notre science de l'esprit, mais aussi contre tous les efforts qui tendent à ce que l'humain s'efforce de produire de lui-même un tel humain, qui voit un monde spirituel autour de lui de la même manière que l'humain physique voit un monde physique autour de lui avec ses sens physiques. Cela est aussi connu de tous ceux qui croient se tenir sur le sol très solide de la foi chrétienne dictée par Rome. Et dans le cercle le plus large, on considère aujourd'hui comme un hérétique celui qui pense à ces choses autrement que je viens de vous le décrire. Lorsque l'on discute de ces choses, il faut toujours se rendre compte que ces choses jouent un rôle réel dans le monde, que ces choses ont encore aujourd'hui une influence énorme sur des millions de personnes. Il ne faut pas être égoïste au point de penser que parce que l'on pense en avoir fini avec ces choses - mais seulement en avoir fini - on n'a pas besoin de s'en occuper. C'est tout de suite le grand dommage de l'époque actuelle, notamment en ce qui concerne le mouvement social, que les humains soient si égoïstes qu'ils ne voient que les besoins de leur propre âme et ne veulent pas regarder ce qui relie l'humain à l'humain, ce qui passe par des millions et des millions d'humains comme une impulsion motrice, et qui peut alors, lorsqu'elle surgit au bon moment, submerger ceci ou cela qui se produit sous telle ou telle forme, comme les choses se produisent dans le monde en ce moment. Il est aujourd'hui nécessaire de s'éclairer aussi sur les sources de ces choses et sur la position nécessaire à leur égard.
12
Or, en règle générale, les clercs estampillés à Rome se réfèrent aux docteurs de l'Eglise. Ils remontent aux docteurs de l'Église des siècles précédents et déduisent de leurs déclarations ce qu'ils croient être en accord avec ce que je viens de vous décrire. Je ne peux évidemment pas vous faire des heures de cours sur l'enseignement des docteurs de l'Église, mais j'aimerais attirer votre attention sur quelques points, notamment sur la position que l'humain de l'âge de la conscience, qui a commencé au XVe siècle, peut prendre par rapport à ces choses.
13
Premièrement, nous devons donc prendre en considération le fait que le chemin vers le monde spirituel, tel que le conçoit la science de l'esprit, est considéré comme hérétique. C'est ce que disent les clercs aujourd'hui légitimement estampillés romains. Deuxièmement, nous devons tenir compte du fait que l'on reproche à la science de l'esprit de dire que l'humain peut devenir participant du divin dans sa propre âme, et que cela est hérétique, comme le disent aujourd'hui les clercs du catholicisme estampillés à Rome.
14
Regardons de plus près ce qu'un docteur de l'Église très reconnu extérieurement - mais pas intérieurement, comme nous le verrons tout à l'heure -, un docteur de l'Église très reconnu extérieurement aussi par Rome, dit sur quelque chose comme la contemplation, dont je vous ai donné quelques caractéristiques tout à l'heure. Jean de la Croix parle par exemple de ce qui doit devenir la contemplation pour le croyant légitime, chrétien-catholique, qui doit, par cette contemplation, dépasser la simple foi générale de l'Église pour atteindre une sorte de vision supérieure du divin qui traverse le monde. C'est ce que permet aujourd'hui encore l'Église catholique, que l'humain parvienne, par la contemplation, à dépasser ce qui n'est que croyance générale. Mais elle interdit à l'humain d'accéder à des facultés suprasensibles, des facultés qui conduisent dans le monde suprasensible comme les sens extérieurs conduisent dans le monde des sens. Or, saint Jean de la Croix dit : "Le temps est venu - il veut dire le temps de la contemplation - où la réflexion et la contemplation, que l'âme faisait auparavant par ses propres forces, cessent presque et où l'âme se voit privée des plaisirs et des joies sensibles d'autrefois.
15
Saint Jean de la Croix admet donc cet état : on laisse se taire la réflexion ordinaire par laquelle on s'occupe des choses du plan physique que l'on perçoit par les sens et que l'on comprend par la raison analytique ; on s'abstient donc de la contemplation ordinaire que l'âme fait par ses propres forces, et les plaisirs que l'âme a dans de telles contemplations et dans de tels rapports avec la nature extérieure cessent aussi. Il l'admet.
16
Condamnée à un état de sécheresse et d'aridité - dit-il encore - l'âme ne peut plus faire de considérations avec sa raison analytique. - Donc, en fermant les sens, en laissant la raison analytique au repos - c'est ce qu'il demande comme prélude à la contemplation - on arrive avec l'âme à une sorte d'aridité et de sécheresse. C'est ainsi que l'on parvient à cette participation à l'essence divine que saint Jean de la Croix considère comme permise. Ainsi, lorsque l'âme ne fait plus de considérations avec sa raison analytique, ni ne trouve de support sensoriel, ce ne sont plus les sens qui s'enrichissent ; c'est l'esprit qui en tire l'utilité, sans rien recevoir des sens. Il s'ensuit que dans cet état, Dieu est l'agent principal.
17
Alors, prenez bien la mesure de la chose. Saint Jean de la Croix dit : l'humain peut cesser de réfléchir, il peut aussi cesser de recevoir des perceptions extérieures par les sens, l'âme peut devenir passive, l'âme ne fait plus rien par elle-même. Ainsi, Dieu devient l'acteur principal de l'âme. Il instruit lui-même l'âme et lui donne une connaissance infuse. Il lui offre dans la contemplation des biens entièrement spirituels, la connaissance et l'amour de Dieu en particulier, sans que l'âme s'exerce à la réflexion ou à d'autres exercices qu'elle ne peut plus faire comme avant.
18
Prenez ces paroles d'un père de l'Église reconnu aujourd'hui à Rome comme légitime, Jean de la Croix, qui a même été canonisé, prenez ces paroles et opposez-les à l'accusation de panthéisme qui a été portée récemment contre la science de l'esprit, parce que la science de l'esprit parle du fait que, par exemple, la vie de l'âme se comporte comme une goutte d'eau dans l'océan de la divinité, qu'elle est donc elle-même d'essence divine, ce qui est hérétique selon les clercs qui prêchent et croient aujourd'hui. Mais saint Jean de la Croix décrit la possibilité d'arriver à un état passif de l'âme, où la réflexion et la perception des sens sont exclues, et où Dieu est l'acteur principal dans l'âme, où Dieu, selon les paroles de Jean de la Croix, donne à l'âme des biens entièrement spirituels dans la contemplation, où il instruit lui-même l'âme et lui communique/lui partage avec une connaissance infuse.
19
Je vous demande maintenant : quel sens donner à ces paroles si l'on affirme maintenant que l'âme humaine ne doit jamais être mise en relation réelle avec l'essence divine ? Quel sens y a-t-il à ce que Jean de la Croix dise : "Dieu est dans l'âme l'agent principal", alors qu'il est hérétique de dire que l'âme humaine doit être placée dans un rapport direct et conscient avec Dieu ? -- Si l'on dit que l'âme se rapporte à l'ensemble du divin-spirituel comme la goutte d'eau dans la mer, qui est de même essence que l'ensemble de l'eau de la mer, est tout de suite une goutte d'eau de la mer - cela devrait-il être considéré comme un panthéisme illicite, lorsque la vérité a régné alors que, dans le même temps, on reconnaît qu'un père légitime de l'Église, saint Jean de la Croix, admet la possibilité que Dieu devienne l'acteur principal dans l'âme humaine ! Vous devez vous rappeler ce fait pour reconnaître à quel point la vérité règne aujourd'hui dans les courants officiels : que l'on se réfère en même temps à des maîtres tels que saint Jean de la Croix qui, en vérité, enseigne un "panthéisme" - si l'on veut appeler cela panthéisme - avec des mots encore plus clairs, à savoir pour parler aux humains de manière populaire, que la science de l'esprit. Mais on considère celle-ci comme hérétique, et que fait-on ? On fait passer saint Jean de la Croix pour le père de l'Église qui fait autorité, et on trompe les gens en leur disant que le panthéisme n'est pas autorisé. - Cela signifie pourtant que personne ne peut prétendre qu'il est hérétique de dire que Dieu est directement présent dans l'âme, de sorte que l'âme humaine peut le savoir.
20
Non, aujourd'hui, les gens ne doivent pas être irréfléchis/dépourvus de pensées ; ils ne doivent pas être irréfléchis si l'on ne veut pas que de plus grands malheurs s'abattent sur l'humanité. Aujourd'hui, les humains devraient pouvoir se reprocher consciemment qu'une telle déformation de la vérité peut être officiellement guidée par le monde.
21
Et une autre déclaration de saint Jean de la Croix est la suivante : "Les biens intérieurs que cette contemplation silencieuse imprime à l'âme, à son insu même, sont inestimables. En bref, ils ne sont rien d'autre que les onctions extrêmement mystérieuses et extraordinairement délicates du Saint-Esprit qui, étant Dieu, agit en tant que Dieu : Le Saint-Esprit agit directement dans l'âme en tant que Dieu - dit saint Jean de la Croix ; c'était catholique à l'époque de Jean de la Croix, c'est-à-dire avant le début de l'ère de la conscience - et il agit et inonde secrètement l'âme de richesses, de dons et de grâces à un point qui ne peut être décrit. -- Dans la contemplation - c'est une autre expression de saint Jean de la Croix - on est en train de recevoir. - Et une autre phrase de saint Jean est la suivante : Dans la contemplation, c'est Dieu qui agit là, c'est-à-dire dans l'âme notamment.
22
Et maintenant, je vous demande : qu'est-ce que cela veut dire quand l'un de ceux qui écrivent aujourd'hui sur l'hérésie dit qu'il est hérétique d'affirmer que Dieu est consubstantiel à l'âme humaine !
23
Les choses sont ainsi. Mais les humains sont tellement endormis qu'ils ne font même pas attention à la manière dont la vérité est gérée aujourd'hui. Le fait qu'une si terrible catastrophe se soit produite dans le monde provient en fin de compte du fait que l'on se soucie si peu de ce qui est conduit/guidé à travers le monde en tant que vérité. C'est aussi la raison pour laquelle la vérité peut être haïe comme elle l'est encore aujourd'hui par certaines gens.
24
En particulier, le clerc estampillé à Rome s'efforce aujourd'hui de souligner encore et encore qu'il ne devrait pas y avoir de différence entre les capacités ordinaires que le croyant développe dans la foi et l'augmentation de la foi qui s'exprime dans la contemplation. Il ne doit pas y avoir de différence, ou tout au plus une différence de degré, car si l'on cherche à établir une véritable différence, c'est une hérésie. Mais saint Jean de la Croix dit : "La différence consiste en ce que, dans la foi, on ne voit qu'obscurément, alors que dans la contemplation psychique/d'âme, on le voit - il veut dire Dieu - de manière non voilée. - C'était catholique à l'époque où saint Jean de la Croix écrivait les choses avant l'apparition de l'ère de l'âme de conscience. Mais ce qui prévaut aujourd'hui comme catholicisme, c'est l'ombre de cela, ce n'est plus la lumière. En fait, Jean de la Croix décrit très bien pour l'époque le chemin mystique de la connaissance, le chemin vers le suprasensible, en disant : "La porte étroite, c'est la nuit des sens. Pour la franchir, l'âme doit se libérer de soi-même et se dépouiller. - Pour l'époque, c'est parlé comme on le fait aujourd'hui, non pas depuis Rome, mais dans la science de l'esprit. La science de l'esprit est la véritable continuation de ces nobles aspirations dans le monde spirituel, telles qu'elles apparaissent chez Jean de la Croix. Seulement, elle est la continuation justement pour le temps actuel. Elle calcule avec le progrès de l'humanité.
25
La porte étroite est la nuit des sens. Pour la franchir, l'âme doit se libérer de soi-même et se dépouiller. Et en prenant alors pour guide la foi, qui n'a rien à voir avec les sens, elle marche sur le chemin étroit de la deuxième nuit vers la nuit des esprits. Et saint Jean de la Croix décrit très bien cette union avec le divin-spirituel : L'union s'accomplit lorsque les deux volontés, celle de l'âme et la volonté divine, deviennent de même forme.
26
On ne peut pas exprimer plus clairement qu'il y a une volonté divine qui agit à travers le monde et une volonté propre de l'âme, et que les deux se fondent l'une dans l'autre dans la contemplation. Mais on dit aujourd'hui que c'est une hérésie. On défendrait honnêtement la vérité si l'on disait cela : Saint Jean de la Croix n'est plus aujourd'hui un saint, mais un hérétique. -- C'est ce que, s'il voulait maintenir ses affirmations, le clerc romain serait obligé de dire.
27
Saint Jean de la Croix dit donc : "L'union s'accomplit lorsque les deux volontés, celle de l'âme et la volonté divine, deviennent de même formes, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a rien dans l'une qui s'oppose à l'autre". Or, dans le domaine du clergé catholique romain légitime, on tient beaucoup à barrer aux simples soi-disant croyants et aussi aux clercs inférieurs le chemin de leur propre connaissance. C'est pourquoi, bien que l'on renie aujourd'hui des personnes comme Jean de la Croix, on ne cesse d'attirer l'attention sur des personnes comme Jean de la Croix. On fait remarquer que Jean de la Croix n'aurait permis à l'humain de se tourner vers la contemplation que si trois signes l'y invitaient.
28
Le premier signe par lequel l'âme pourrait se sentir invitée à se tourner vers la contemplation, donc vers la contemplation mystique, serait l'incapacité de contempler et de se servir de l'imagination/la force d'imaginer, l'aversion pour la contemplation extérieure. Ainsi, lorsque l'âme éprouve de l'aversion pour la réception de la perception sensorielle et pour la réflexion, le moment est venu où elle peut s'abandonner passivement à la volonté de Dieu. Le deuxième signe serait la perception que l'on n'a plus envie d'occuper l'imagination des sens avec des impressions extérieures et intérieures particulières. Le premier serait donc que l'on est devenu fatigué, le second que l'on n'a plus de plaisir. Le troisième signe intérieur serait la sensation de la joie la plus intime que l'âme a avec le fait d'être seule - donc pas avec la perception des sens et la réflexion - et avec la simple attention au divin.
29
Eh bien, vous ne pourrez pas lire avec compréhension ce qui est écrit dans le livre "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs" si vous ne vous dites pas, en vous adaptant à notre époque, que je peux être tout à fait d'accord avec ces trois signes. - Il n'y a rien à objecter à ces trois signes. Il suffit de les comprendre dans le sens du présent immédiat. Considérons ces trois signes, que saint Jean de la Croix considère comme les signes vers lesquels l'âme peut se tourner vers la contemplation mystique, c'est-à-dire se tourner vers le chemin qui mène au monde spirituel, suprasensible.
30
Le premier signe serait l'incapacité de contempler et d'utiliser la force d'imagination, une aversion pour la contemplation. Nous devons garder à l'esprit que ces mots ont été écrits à l'époque où l'ère de la conscience n'avait pas encore commencé. Maintenant, l'ère de la conscience s'abat sur l'humanité, maintenant viennent les réflexions de l'humain sur la nature, telles qu'elles sont présentées par la science de la nature la plus récente. Il faut vraiment compter avec l'évolution historique de l'humanité. Il faut compter avec le fait que saint Jean de la Croix n'avait pas autour de lui des humains imprégnés et imprégnables des representations qui ruissellent partout aujourd'hui de la science de la nature. Saint Jean de la Croix n'avait autour de lui que des humains qui fréquentaient l'Église catholique avec foi, qui recevaient leur vision du monde de la foi prêchée dans les chaires de l'Église catholique. On devait leur parler autrement qu'aux humains du XXe siècle, qui sont imprégnés de conceptions de science de la nature. Qu'est-ce que cela signifie vraiment : imprégnés de conceptions de science de la nature ? Tous les humains le sont aujourd'hui, qu'ils l'admettent ou non, jusqu'au dernier paysan dans la dernière cabane, s'il n'est pas illettré ; et même les illettrés sont aujourd'hui déjà imprégnés de représentations scientifiques dans leurs formes de pensée. Mais celui qui regarde le monde aujourd'hui, comme on doit le regarder selon le sens du monde actuel, doit - parce que les représentations de science de la nature ne lui parlent que de ce qui est mort - arriver à la conclusion, s'il a un besoin vivant de connaissance, que ces considérations de science de la nature le rendent incapable de s'y arrêter. Il se produit alors exactement ce que saint Jean de la Croix décrit dans le premier signe. Ce signe est accompli par le mode de représentation de science de la nature soi-même. A l'époque où il écrivait, il était accompli chez certains, aujourd'hui il est accompli chez tous ceux qui commencent à penser. Il faut tenir compte de cette différence. Si saint Jean de la Croix écrivait aujourd'hui, il dirait : "Certes, à l'époque, la contemplation mystique devait être recommandée aux humains qui se sentaient incapables de regarder les choses de l'extérieur et de mettre leur force d'imagination en mouvement. Aujourd'hui, tous ceux qui ne s'adonnent qu'aux représentations stériles des sciences de la nature sont, à un certain moment, incapables de s'abandonner uniquement à ces représentations stériles de science de la nature , notamment lorsqu'ils ont dans leur âme le désir ardent/la nostalgie de trouver un chemin vers le divin-spirituel. Saint Jean de la Croix s'adressait à quelques candidats ; aujourd'hui, les candidats sont tous des humains pensants. Cela signifie tout de suite le progrès de l'humanité. C'est tout de suite aujourd'hui que s'accomplit ce que saint Jean de la Croix accepte du signe comme accompli lorsque l'humain qui vit à l'ère la science de la nature ressent maintenant tout de suite ce besoin.
31
La deuxième chose est la perception que l'on n'a plus envie d'occuper la force d'imagination des sens avec des imaginations extérieures ou intérieures particulières. Dès l'instant où la science de la nature ne peut faire autrement que de donner à l'humain une simple contemplation, une vision de la façon dont il s'est développé à partir de l'animalité, alors naît véritablement dans l'âme la perception que l'on n'a plus envie de contempler uniquement ce que les sens révèlent dans le monde extérieur ! Ceux-ci révèlent justement que l'humain est issu de l'animalité ; on n'en a plus envie. Alors, parce que le temps est venu - à l'époque seulement pour certains, maintenant pour tous les humains pensants - on se tourne vers ce qui est la conception de l'évolution, c'est-à-dire vers le chemin qui mène au monde spirituel, dans le sens de Jean de la Croix.
32
La troisième est l'expérience de la joie dans la sensation, au plus profond de l'âme, dans la solitude de l'attention à Dieu. Or, cette joie intime sera certainement ressentie par tous ceux qui, en cet âge de science de la nature, n'ont assimilé que les concepts que la science de la nature leur offre, dès qu'ils pourront trouver le chemin vers/dans le monde suprasensible.
33
Une fois de plus, nous nous trouvons devant le fait, devant le fait significatif, que la science de l'esprit la plus récente accomplit tout à fait ce qu'un humain comme Jean de la Croix a exigé pour son temps et dans son esprit. Seulement, le courant de l'évolution se poursuit, et aujourd'hui, l'accomplissement se présente différemment de ce qu'il était à l'époque. Quelque chose d'autre vient s'y ajouter. Celui qui regarde aujourd'hui l'évolution de l'humanité avec un sens honnête de la vérité se dit : puisque nous sommes entrés dans l'ère de science de la nature, le sens de la connaissance suprasensible doit être maintenu éveillé chez les humains. Des exigences telles que celles de Jean de la Croix seront tout simplement satisfaites si l'humain s'engage aujourd'hui sur le chemin tracé, par exemple, dans "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs". Mais s'il s'engage aujourd'hui sur ce chemin, ce n'est pas ce qui s'est révélé à l'époque où saint Jean de la Croix a écrit qui se révèle à lui, mais ce qui se trouve aujourd'hui sur le chemin de l'évolution humaine. Et là, on ne peut plus parler comme saint Jean de la Croix l'a fait dans le sens du christianisme positiviste. Car il existe un fait grave, que nous avons déjà signalé hier et plusieurs fois : aujourd'hui, l'humain passe, soit inconsciemment, soit consciemment, sous un certain rapport, devant le gardien du seuil. Là, il apprend à reconnaître qu'il doit parler non seulement d'un Dieu unique, mais des hiérarchies divines. C'est là qu'il apprend à discerner le contraste entre l'ahrimanique et le luciférien et les hiérarchies divines. Mais de même que l'Église catholique a voulu empêcher les humains de croire au copernicanisme jusqu'en 1822, de même aujourd'hui elle veut empêcher les humains d'entrer dans les connaissances suprasensorielles vraiment nécessaires à l'époque. Pourquoi ? Parce qu'elle ne veut pas que les humains prennent conscience de ce qui, des hauteurs spirituelles, veut s'e déverser/influer dans l'évolution de l'humanité.
34
Certes, il y en a peut-être quelques-uns, et il y en a qui, dans un certain sens, disent honnêtement la chose suivante : l'humain n'est vraiment pas préparé aujourd'hui à affronter directement avec son âme ce qui vient du monde spirituel ; cela ne lui apporte que du malheur. Lorsqu'il se présente devant le gardien du seuil, il ne peut pas distinguer l'illusion/la tromperie de la réalité. C'est pourquoi nous lui rendons aussi gris que possible le fait de s'engager lui-même sur le chemin du spirituel, afin qu'il ne soit pas mis en danger. - Il se peut qu'il y ait de telles gens, elles ne comptent pas avec les nécessités du temps, elles comptent avec une conception limitée et bornée, mais elles peuvent peut-être être honnêtes. Mais la majorité de ceux qui disent des choses comme : qu'il ne faut pas s'engager aujourd'hui sur la voie des connaissances suprasensibles - ne pensent pas les choses ainsi. De toutes parts, on retient l'afflux de la vérité en raison d'un certain sentiment de peur à l'égard de cette dernière. Ce sentiment de peur est largement répandu dans les confessions de foi des Églises, mais aussi dans certaines sociétés maçonniques et autres. J'ai déjà attiré l'attention sur ce point d'un autre point de vue. Là aussi, il y a au sein de ces sociétés quelques gens qui, de leur point de vue, sont honnêtes ; mais la force avec laquelle elles freinent le progrès de l'humanité, elle est terriblement forte pour arrêter le progrès de l'humanité. Voici en effet ce qui se passe. Voici ce qui se passe en effet. Il y a des gens, surtout dans les ordres de haut niveau, qui disent : l'être humain n'est généralement pas assez mûr pour que le monde spirituel lui soit présenté directement, c'est pourquoi on le retient d'entrer directement dans le monde spirituel, on ne le laisse pas entrer, on le laisse seulement s'approcher de l'exercice des cérémonies prescrites dans certains anciens rituels. On le renvoie à toutes sortes de symboles qui ne l'introduisent pas directement dans le monde spirituel, qui ne lui présentent la chose que symboliquement, mais là aussi, éventuellement, à des symboles qui ont une assez grande ancienneté. - Je vous ai dit qu'à cet égard, certains ordres maçonniques, disons, vont à l'encontre de l'impulsion préférée de la plupart des dames. La plupart des dames aiment être jeunes, la plupart des sociétés maçonniques aiment être aussi vieilles que possible ! On fait alors référence, si possible, à un rituel ancien ou à des traditions ancestrales. Ce n'est pas toujours, bien que très souvent, un manque de sincérité ; mais c'est parfois sincère quand on dit : les rituels qui sont anciens ne peuvent plus, s'ils sont accomplis aujourd'hui devant les humains, les mettre en danger, car ils sont usés, ils sont figés, ils ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils ont été. Et d'ailleurs, les âmes humaines ont vécu si longtemps avec ces rituels, avec les symboles et avec ce qu'ils représentent; elles s'y sont habituées : elles ne sont plus choquées par l'impression d'une vérité vécue immédiatement. Si l'on fait connaître aux gens un passé assez ancien, ce qui n'existe que dans son ombre, ils seront moins en danger.
35
Toutes ces choses peuvent être défendues, mais elles doivent tomber devant la nécessité qui passe aujourd'hui par le changement d'époque. Le malheur qui surviendrait si l'humain repoussait le raz-de-marée spirituel qui déferle serait plus grand que tout autre malheur. Le véritable devoir envers tous les esprits du monde qui sont liés à l'évolution de l'humanité est de faire connaître à l'humain ce qui se passe aujourd'hui dans l'âme de chaque être humain, dans le subconscient, simplement à cause des lois mondiales actuelles. À l'époque de l'âme consciente, il est nécessaire de faire remonter cela dans la conscience. Et même en ce qui concerne ce qui se présente aujourd'hui de manière si violente comme des exigences sociales, il est nécessaire que l'on apprenne aujourd'hui à connaître ce qui existe réellement dans les âmes humaines. Car extérieurement, l'existence devient de plus en plus masquée, de plus en plus simplement phénoménale. Il est tout à fait possible que l'on vive aujourd'hui dans son âme de telle manière que l'on passe devant le gardien du seuil, mais que l'on en repousse la conscience par le matérialisme de l'époque. Mais ce que l'on repousse, ce dont on n'est pas conscient, n'est pas pour autant absent ; il est quand même là. Un humain quelconque passe à travers le gardien du seuil - mais par la formation du temps, il le repousse. Ce qu'il représente alors peut être tout autre chose. Cela peut être les actes de Lénine, cela peut être les actes d'un quelconque humain-spartacus. On doit y prêter attention maintenant que nous sommes arrivés à l'âge où les impulsions trompeuses du matérialisme peuvent masquer extérieurement le passage de certaines impulsions spirituelles de la manière la plus dangereuse pour l'humanité.
36
L'heure est grave/sérieuse. Mais tout le sérieux est vraiment pris en compte si l'on a simplement la volonté sincère d'entrer avec son bon sens/sa saine raison analytique humaine dans l'interprétation de ce qui peut être extrait du monde spirituel par une véritable science de l'esprit. Nous voulons en reparler demain plus avant.