| Dans les questions de la vie
                                          spirituelle on a très souvent
                                          l'opinion d’obtenir des informations
                                          chez les philosophes. Maintenant, un
                                          représentant officiel de la
                                          philosophie contemporaine, Richard
                                          Wahl, a fait une étrange déclaration,
                                          à partir de la conscience du temps
                                          présent, précisément au sujet de la
                                          philosophie, non seulement au sujet de
                                          la philosophie du présent, mais aussi
                                          au sujet de la philosophie des temps
                                          passés. Il a dit que les philosophes
                                          d'autrefois étaient comme les
                                          propriétaires de restaurants où toutes
                                          sortes de cuisiniers et de serveurs
                                          préparaient et servaient des aliments
                                          malsains. La philosophie du présent,
                                          par contre, ressemblerait à un
                                          restaurant dans lequel les cuisiniers
                                          et les serveurs se tiennent
                                          inutilement autour, ne préparant rien
                                          d'utile du tout. - Par ces
                                          « cuisiniers et serveurs »,
                                          Richard pense les philosophes.C'est certainement une déclaration
                                          étrange. Néanmoins, on peut dire
                                          qu’elle est faite dans un certain sens
                                          à partir de la conscience de notre
                                          culture du temps actuel. On n’aurait
                                          donc pas besoin d'être de l’opinion
                                          naïve que le grand public, avec sa
                                          vision du monde, s’orienterait ou se
                                          laisserait enseigner toujours par les
                                          prophètes solitaires et les
                                          philosophes songeurs. Seule la
                                          signification de ce que disent les
                                          philosophes repose dans un champ
                                          différent. On doit prendre leurs
                                          déclarations comme des symptômes. Ce
                                          qu'ils disent est dans un certain sens
                                          - seulement d'une manière spéciale -
                                          prononcé à partir de la conscience
                                          générale d’un quelque temps. Et ce qui
                                          sous-tend leurs déclarations, en tant
                                          qu'impulsions, se trouve dans le
                                          subconscient des âmes des humains dans
                                          une quelque époque. C'est à partir de
                                          cela qu'ils se forment leur vision du
                                          monde.
 Dans nos questions actuelles sur la
                                          vie spirituelle, les choses doivent
                                          aussi  pouvoir être jugées
                                          autrement qu’à partir de certains
                                          points de vue de science de la nature.
                                          On n’a la permission de s’adonner à
                                          aucune illusion là-dessus. La chose
                                          est que tout ce qui est trouvé de
                                          nouveau, ou dont on croit que cela
                                          pourrait être trouvé dans les grandes
                                          questions de vision du monde, sera
                                          déjà une fois jugé par l'opinion
                                          générale aujourd'hui d’après les
                                          façons de voir de la science de la
                                          nature, au moins jugé en ressentant.
                                          Et ce qui jaillit des sous-sols les
                                          plus profonds de la morale, de la vie
                                          religieuse de l'humanité, a,
                                          aujourd'hui même, à se justifier, pour
                                          ainsi dire, devant la conscience de
                                          science de la nature. C’est pourquoi,
                                          une vision du monde qui va sur la
                                          connaissance suprasensible doit, avant
                                          tout aujourd'hui, être soucieuse de
                                          garder sa confrontation avec ce que
                                          sont les exigences scientifiques de la
                                          connaissance actuelle de la nature.
                                          Mais tout de suite là-dedans sont des
                                          confusions et des malentendus qui sont
                                          seulement trop faciles à comprendre,
                                          on aimerait dire, évidentes, sur ce
                                          que l'on entend ici par science de
                                          l’esprit à orientation
                                          anthroposophique. C'est pourquoi
                                          aujourd'hui j'aimerais commencer cette
                                          série de conférences en essayant de
                                          vous présenter - au moins en général -
                                          les justifications scientifiques de ce
                                          qui sera ambitionné comme connaissance
                                          supra-sensorielle par cette
                                          anthroposophie. Cependant, je vais
                                          devoir vous prier de m'excuser pour la
                                          conférence d'aujourd'hui, qui ne
                                          peut-être aussi populaire que les
                                          trois suivantes, parce que maintes des
                                          choses que j'ai à traiter sembleront
                                          plus abstraites, bien qu'il s'agisse
                                          d'expériences très concrètes pour ceux
                                          qui sont dans le domaine de la science
                                          de l’esprit. Mais il ne sera pas non
                                          plus possible de caractériser dans
                                          tous les détails, le chemin que la
                                          science de l’esprit anthroposophique
                                          initie dans le monde suprasensible,
                                          mais il pourra seulement être indiqué
                                          de quelle façon les preuves
                                          scientifiques, existant aussi devant
                                          la science de la nature, doivent être
                                          recherchées pour elle dans le présent.
                                          Les conférences suivantes auront à
                                          apporter les preuves particulières,
                                          tout de suite aussi en rapport au
                                          probant de la science de l’esprit.
 
 
 
 
 Avant toute choses, un malentendu est
                                          causé par le fait que cette
                                          anthroposophie est très facilement
                                          prise d’un côté comme opposante à la
                                          science de la nature par les
                                          chercheurs et penseurs de science de
                                          la nature et ceux qui croient se
                                          former, de manière populaire, une
                                          vision du monde sur la base de la
                                          science de la nature. Je vais essayer
                                          de montrer que la science de l’esprit
                                          pensée ici ne se tient pas seulement
                                          non opposée à la science de la nature,
                                          mais au contraire qu'elle poursuit ce
                                          que la science de la nature cherche
                                          précisément jusqu'à ses dernières
                                          conséquences, qu'elle continue à faire
                                          progresser le sens spirituel de la
                                          procédure de science de la nature
                                          comme la science de la nature
                                          elle-même.
 
 
 
 Une objection supplémentaire qui peut
                                          très facilement, et j’aimerais le dire
                                          de nouveau, se donner évidemment, est
                                          celle que l'on fait quand on confond
                                          quelque chose comme ce qui apparaît
                                          comme une vision suprasensible de
                                          connaissance, avec toutes sortes de
                                          traditions anciennement amenées au
                                          jour. C'est l'objection qui se donne
                                          d'une manière facile, qui seulement
                                          superficiellement et de l'extérieur,
                                          pour ainsi dire encore loin à
                                          l'extérieur, s'enseigne sur cette
                                          science de l’esprit. C'est l'objection
                                          que, dans une telle science de
                                          l’esprit, on a quand même seulement à
                                          faire avec toutes sortes de concepts
                                          et représentations mystiques,
                                          c'est-à-dire - comme on se le
                                          représente - obscurs, peu clairs qui
                                          ne viennent pas de la région de l'âme
                                          où la pensée scientifique mûre se
                                          fonde. Je n'ai pas besoin de m’occuper
                                          immédiatement de cette objection non
                                          plus. Elle doit tomber lorsque je
                                          montrerai où repose d'abord le point
                                          de départ de la recherche de l’esprit,
                                          tirée de la vie d’âme pleine et
                                          entière signifiée ici.
 La science de l’esprit à orientation
                                          anthroposophique a à partir de deux
                                          expériences qui doivent se fonder
                                          profondément dans le vécu de l’âme. La
                                          première est une expérience qui pourra
                                          tout de suite être faite, dans la
                                          connaissance de la nature, dans
                                          l'observation de la nature
                                          correctement comprise. Qui s'engage
                                          intimement dans ce que l'observation
                                          de la nature produit dans l'humain en
                                          termes d'expériences, ce qu'elle pose
                                          de simples exigences, il remarquera
                                          que parler de certaines limites, qu’a
                                          toute connaissance de la nature, a un
                                          bon sens dans un certain sens, mais
                                          d'un autre côté, se perd complètement
                                          dans des malentendus. Quand on
                                          n'aborde pas la pensée de science de
                                          la nature en théorie, pas dans la
                                          croyance en certains dogmes
                                          scientifiques, mais avec une
                                          constitution d'âme saine, si l'on
                                          vit/expérimente la pensée de science
                                          de la nature dans l'observation de la
                                          nature, dans la perception immédiate
                                          des phénomènes naturels et des choses
                                          naturelles, alors on se rend compte
                                          que cette science de la nature en tant
                                          que telle, toute connaissance de la
                                          nature absolument, doit atteindre
                                          certaines limites. Et la question se
                                          pose seulement de savoir si ces
                                          limites de la connaissance de science
                                          de la nature sont absolument des
                                          limites de la connaissance humaine.
                                          Qui ne comprend pas correctement en ce
                                          point, sera en mesure de soulever
                                          toutes les objections possibles
                                          directement contre la recherche de
                                          l’esprit.
 Puisque j’aimerais me fixer la tâche
                                          de montrer aujourd'hui que cette
                                          recherche de l’esprit, bien qu'elle
                                          veuille être le fondement d'une vision
                                          du monde populaire pour tous les
                                          humains de tous les états d'éducation,
                                          a dû, avant d'être fondée, se
                                          confronter avec toutes les questions
                                          de limites humaines, philosophiques et
                                          scientifiques en un savoir sérieux -
                                          puisque je veux me fixer cette tâche,
                                          je dois déjà, comme je l'ai dit,
                                          pénétrer, sous une forme apparemment
                                          abstraite, aussi tout de suite ces
                                          questions de frontières de la
                                          connaissance scientifique dans
                                          l’expérience immédiate avec la science
                                          de la nature.
 Lorsqu’on observe la nature, on arrive
                                          à certaines hypothèses qui suscitent
                                          des représentations dont on doit dire
                                          : ici sont les pierres angulaires de
                                          la recherche de science de la nature ;
                                          ici on ne peut pas aller plus loin,
                                          ici on ne peut pas s'immerger sans
                                          reste avec la pensée dans les
                                          phénomènes, ici quelque chose reste
                                          indéterminé, ici sont justement des
                                          limites de la connaissance.
                                          Maintenant, je pourrais citer beaucoup
                                          de concepts scientifiques qui
                                          représentent des limites de la
                                          connaissance ; mais on a donc
                                          seulement besoin d'approcher les plus
                                          populaires, j’aimerais dire, les
                                          représentations de science de la
                                          nature les plus triviales et on
                                          trouvera qu’elles sont simplement trop
                                          denses pour que la connaissance
                                          humaine puisse pénétrer immédiatement
                                          dans ce qui existe. On a seulement
                                          besoin, par exemple, de se tourner
                                          vers deux représentations, vers la
                                          représentation de la force/l’énergie
                                          et vers la représentation de la
                                          matière. La clarté mathématique sur
                                          l'essence de l’énergie et notamment de
                                          la matière sera recherchée en vain
                                          quand on veut rester strictement sur
                                          le terrain de l'observation de la
                                          nature. Et on obtient - quoique d'une
                                          manière quelque peu différente, en
                                          fait d'une manière radicalement
                                          différente que par le
                                          kantianisme/kantisme, quand on
                                          expérimente comment on se heurte
                                          simplement à de tels obstacles, comme
                                          énergie et matière, quand on recherche
                                          et observe selon la science de la
                                          nature - l'impression que ce heurt est
                                          du à l'humain lui-même. On reçoit
                                          l'impulsion à ne pas seulement
                                          rechercher à l'extérieur dans le
                                          monde, mais de demander, avant tout,
                                          vis-à-vis de ces questions : Comment
                                          l'homme est-il équipé ? Comment cela
                                          repose-t-il en l'humain lui-même qu'il
                                          doit se heurter à de tels obstacles
                                          avec son observation de la nature ? Et
                                          puis on examine alors - comme je l'ai
                                          dit, je caractérise le chemin de la
                                          force probante/de la preuve - ce que
                                          c’est en fait dans l'âme humaine, ce
                                          qui fait que nous atteignons de telles
                                          limites ; et on trouve, toutefois, que
                                          certaines forces de l'âme sont là, qui
                                          nous empêchent de nous immerger, par
                                          exemple, dans l’énergie et la matière
                                          avec la connaissance pensante. A
                                          l’instant où nous voulons vraiment
                                          plonger, notre propre constitution
                                          d'âme nous empêche d'appliquer la
                                          pensée sans reste. Nous ne pouvons pas
                                          appliquer, sans reste, la pensée qui
                                          nous pousse vers les lois de la
                                          nature. Nous devons continuer à
                                          absorber quelque chose comme l’énergie
                                          et la matière à travers d'autres
                                          forces de l'âme, pour nous unir avec
                                          elles. Nous devons le laisser passer
                                          dans des sentiments, dans des façons
                                          de voir, dans ce qui est très parent
                                          au sentir, ce qui n’est plus à
                                          atteindre par la pensée dans
                                          l’immédiate lumière de la pensée. Et
                                          nous sentons alors dans l'expérience
                                          immédiate que cette transition de la
                                          pensée au sombre sentir, détermine nos
                                          limites dans le représenter de science
                                          de la nature. Et alors on se demande :
                                          Qu’avons-nous, en tant qu'êtres
                                          humains qui veulent vivre sainement
                                          dans l'existence/l’être-là extérieur
                                          entre la naissance et la mort,
                                          qu'avons-nous de ces forces de l'âme
                                          qui nous empêchent ainsi, d’arriver
                                          au-delà des limites de science de la
                                          nature ?
 
 En ce que nous examinons le caractère
                                          de ces forces de l'âme qui nous gênent
                                          ainsi, nous avons alors l'impression
                                          que ce sont des forces de l'âme très
                                          importantes et pleines de
                                          signification. « Nous pouvons
                                          nous demander dans l'observation
                                          intérieure de l'âme, à laquelle nous
                                          avons dû nous habituer, si nous
                                          voulons devenir des chercheurs de
                                          l’esprit, nous pouvons reconnaître
                                          dans l'observation immédiate de l'âme,
                                          comment les mêmes forces qui ne nous
                                          laissent pas pénétrer dans énergie et
                                          matière, sont les forces qui nous
                                          rendent capable, en tant qu'êtres
                                          humains, d'aimer les autres êtres dans
                                          le monde.Examinons l'essence de l'amour.
                                          Essayons de pénétrer nos âmes pour
                                          connaître ces forces qui nous rendent
                                          capables d'amour : Nous trouvons que
                                          ce sont les mêmes forces qui ne nous
                                          laissent pas plonger avec la
                                          connaissance froide, avec la pure
                                          pensée, en de tels piliers d’angle de
                                          la connaissance scientifique comme
                                          l’énergie et la matière ou beaucoup
                                          d'autres choses semblables. En tant
                                          qu'êtres humains, nous devrions être
                                          organisés de façon complètement
                                          différente de ce que nous sommes,
                                          nous, en tant qu'êtres humains, nous
                                          devrions être incapables de développer
                                          l'amour pour d'autres êtres humains
                                          sur nos chemins de vie, de développer
                                          l'amour pour d'autres êtres, si nous
                                          ne pouvions pas atteindre des limites
                                          de science de la nature. C'est à cause
                                          de la capacité d'aimer que nous devons
                                          arriver à des limites de science de la
                                          nature. Cela apparaît dans l’immédiat
                                          vécu avec la science de la nature.
 
 Toutefois se donne alors, une autre
                                          théorie de la connaissance, une
                                          théorie de la connaissance bien plus
                                          pleine de vie que l'abstraite
                                          kantienne. Alors, quand on a pénétré
                                          cela, on voit d’une toute autre
                                          manière sur le monde et la
                                          connaissance humaine de la nature
                                          qu'auparavant. Alors on se dit : Que
                                          deviendrait des humains s'ils
                                          n'avaient pas de limites de science de
                                          la nature ? Ils seraient des humains
                                          froid, sans amour ! C'est la première
                                          expérience que le chercheur de
                                          l’esprit doit avoir.
 
 La deuxième expérience est celle qu'il
                                          doit avoir avec la mystique. Tout
                                          comme il se tourne d'un côté vers la
                                          science de la nature pour conduire la
                                          science de la nature et l'observation
                                          de la nature dans le sens correct et
                                          reconnaît par cela pourquoi cette
                                          observation de la nature a des
                                          limites, ainsi, il se tourne de
                                          l'autre côté vers la mystique pour ne
                                          pas contester sur elle à partir de
                                          préjugés, mais pour avoir une
                                          expérience à elle afin de pouvoir se
                                          demander vraiment plein de vie :
                                          Est-il peut-être possible, par la
                                          mystique, d'atteindre ce qui n’est pas
                                          à atteindre par des moyens de science
                                          de la nature : un gain de cette sphère
                                          qui repose au-delà des limites de
                                          l’observation par les sens ? Peut-on,
                                          par l’immersion dans son propre soi -
                                          c'est donc la voie de la mystique - se
                                          rapprocher des énigmes de
                                          l'existence/l’être-là supra-sensoriel
                                          ?
 
 Et là aussi, le chercheur de l’esprit
                                          découvre qu'une frontière humaine
                                          significative de la connaissance se
                                          donne. Certes, la voie mystique, qui
                                          devrait conduire l'humain vers en bas
                                          dans les soubassements de l'âme, offre
                                          une béatitude intérieure ; elle offre
                                          aussi quelque chose comme une
                                          perspective de s’unir avec les forces
                                          spirituelles du monde de
                                          l'existence/de l’être-là. Seul le
                                          chercheur de l’esprit doit suivre les
                                          expériences mystiques sans préjugés,
                                          et tout de suite alors il découvre que
                                          son chemin ne peut pas être le chemin
                                          de la mystique ordinaire ; car cette
                                          mystique ne peut, avant toutes choses,
                                          pas éclairer sur l’être de l'humain
                                          lui-même. Pourquoi pas ? On retrouve à
                                          nouveau en ce qu’on s'immerge
                                          mystiquement dans l’être intérieur
                                          propre, certaines, j’aimerais dire,
                                          forces de recul. On ne peut pas
                                          descendre. Et celui qui observe l'âme
                                          aussi sérieusement que le veut la
                                          recherche de l’esprit signifiée ici,
                                          il devient plus critique que le
                                          mystique ordinaire. Le mystique
                                          ordinaire croit très souvent que
                                          lorsqu'il plonge dans les
                                          soubassements de son âme, qu’il
                                          trouverait là quelque chose qui
                                          brillerais dans ces soubassements de
                                          l'âme à partir d'un monde supérieur,
                                          ainsi, sans plus, sur le chemin de la
                                          clairvoyance mystique ordinaire. Le
                                          chercheur de l’esprit qui s'est
                                          approprié la critique sait comment
                                          sera en fait transformé pour la vie
                                          ordinaire de conscience, ce qui est
                                          déjà disponible dans l'âme de
                                          souvenirs, de réminiscences
                                          d'expériences, comment ce qui est
                                          disponible ainsi œuvre et tisse. On
                                          croit que ce qui sort fondamentalement
                                          de souvenirs cachés, subconscients, ce
                                          qui bouillonne vers dehors de
                                          réminiscences d'expériences, comment
                                          cela est quelque chose d'étranger qui
                                          nous conduit sur le chemin de la
                                          mystique vers un monde supérieur. On
                                          apprend tout de suite par la recherche
                                          de l’esprit à reconnaitre finement
                                          qu’au fond, lorsque l'on plonge là, on
                                          ne trouve rien d'autre que son propre
                                          vivre et tisser. Cependant, ce vivre
                                          et tisser devra toutefois être
                                          diversement changé. Par cela on ne
                                          reconnait pas de nouveau ce qu’on a
                                          vécu il y a des années. Cela se
                                          produit sous une forme différente. On
                                          le tient pour une expérience
                                          originelle. Les sources d’erreur dans
                                          ce domaine sont immenses.
 Pour le vrai chercheur de l’esprit,
                                          l'investigation de ce chemin montre
                                          qu'il reconnaît les limites aussi bien
                                          dans le chemin mystique que dans le
                                          chemin de science de la nature. Et il
                                          se demande à nouveau : Qu'est-ce qui
                                          nous empêche de descendre dans les
                                          propres fondements de notre âme, ainsi
                                          que nous ne puissions pas nous
                                          reconnaître sur un chemin mystique ? -
                                          Et on trouve que si nous pouvions nous
                                          connaître sur des chemins mystiques,
                                          si la mystique ordinaire ne serait pas
                                          presque toujours erreur, nous
                                          trouverions l'être éternel de
                                          nous-mêmes sur le chemin de cette
                                          mystique ordinaire, alors, en tant
                                          qu'êtres humains, nous ne pourrions
                                          pas être des êtres capables de
                                          mémoire. La même chose en nous qui
                                          nous fait des êtres capables de
                                          mémoire, la même chose en nous qui
                                          contient, par une certaine force de
                                          recul, ce que nous avons expérimenté,
                                          cela nous empêche, avec la force
                                          mystique, de pénétrer dans ces
                                          profondeurs. Parce que si nous voulons
                                          mener une vie saine ici sur cette
                                          terre entre la naissance et la mort,
                                          nous avons besoin de la capacité de
                                          nous souvenir, c’est pourquoi la
                                          mystique comme connaissance de soi ne
                                          peut pas être un véritable chemin de
                                          recherche.
 Ainsi, le chercheur de l’esprit doit
                                          trouver dans la mystique les limites
                                          qui sont données au même endroit d'où
                                          prend source la faculté de mémoire de
                                          l'humain. Et aussi vrai que c’est que
                                          sans faculté de mémoire et faculté
                                          d'aimer nous ne serions pas humains,
                                          ainsi il est vrai qu'à cause de notre
                                          organisation, sur les chemins
                                          ordinaires de la conscience, nous ne
                                          pouvons ni trouver le suprasensible
                                          au-delà des frontières de la
                                          connaissance de la nature, ni le
                                          trouver par immersion mystique dans
                                          notre propre être.
 
 C’est pourquoi, la recherche de
                                          l’esprit à orientation
                                          anthroposophique pensée ici cherche
                                          maintenant ce chemin qui se donne
                                          lorsqu’on a tout vécu de ce qui est à
                                          gagner pour la constitution de l'âme à
                                          partir de ces deux expériences. Ces
                                          expériences elles-mêmes sont
                                          inspirantes, elles poussent l'âme à
                                          observer quand elles pénètrent dans
                                          l'âme. Tout d'abord, ce qui se donne
                                          par la direction des connaissances de
                                          la nature pousse à se demander : Qu'en
                                          est-il de nos échanges avec la nature
                                          ? Quelle est alors l'essence de cette
                                          connaissance de la nature ? Celui qui
                                          tire au clair sans préjugés l'essence
                                          de cette connaissance de la nature
                                          fait l'expérience que cette
                                          connaissance de la nature naît en ce
                                          que nous percevons pensant ce que,
                                          vivants, nos sens envoient/émettent
                                          vers d’après l'existence/l’être-là de
                                          la nature.
 
 
 Nous ne saisissons pas
                                          l'existence/l’être-là de la nature en
                                          voulant le reconnaître simplement
                                          comme une existence/ un être-là de la
                                          nature, mais nous l'imprégnons avec
                                          des pensées. Nous avons un sentiment
                                          immédiatement justifié en ce que nous
                                          rassemblons ainsi pensant les
                                          connaissances de la nature, en ce que
                                          les lois de la nature nous illuminent.
                                          Nous avons alors une conscience
                                          immédiatement justifiée que nous
                                          restons/persistons dans une sorte
                                          d'être. Dans une certaine mesure,
                                          percevant, nous nous sentons aussi
                                          comme êtres étant.
 Certes, il pourra maintenant nous être
                                          objecté philosophiquement contre cette
                                          phrase; à elle seule, elle ne devrait
                                          pas être affirmée/prétendue dans des
                                          limites plus larges qu’elles se
                                          donnent quand on ne veut pas exprimer
                                          autre chose que ce que l'humain
                                          expérimente lorsqu'il perçoit la
                                          nature en pensant.
 La chose devient autre quand nous
                                          quittons la perception. Nous faisons
                                          donc cela aussi en tant qu'êtres
                                          humains. Nous ne percevons pas
                                          purement, mais renonçons parfois aussi
                                          à quelque chose de la perception. Nous
                                          réfléchissons alors, comme nous le
                                          disons, nous pensons plus loin.
                                          Maintenant, nous vivons aujourd’hui
                                          dans une époque où cette pensée
                                          supplémentaire, cette pensée sans
                                          qu’on perçoive, cette pensée suivant
                                          la perception, ne peut pas être
                                          particulièrement construite sur la
                                          base de cette pensée, que l’on peut
                                          aussi se discipliner à soi par la
                                          stricte science de la nature. Et je
                                          parle ici en particulier d'une
                                          réflexion qui n'a grandi d'aucune
                                          façon, mais qui se donne précisément à
                                          celui qui s’est habitué à
                                          l'observation stricte de la nature
                                          selon la science de la nature et à
                                          l’élaboration de cette observation. Je
                                          parle de cette pensée, que l'on peut
                                          puiser en soi par l'observation
                                          scientifique, si on la transpose
                                          ensuite en pensée. Je parle de cette
                                          pensée à laquelle on peut s’éduquer
                                          par observation de science de la
                                          nature lorsque l'on poursuit
                                          cela/conduit cela plus loin dans la
                                          réflexion. Je parle de cette pensée,
                                          qui alors se déroule quand on se
                                          retire de l'observation, mais se
                                          retire avec la pleine conscience en ce
                                          qu’on regarde de nouveau vers ce que
                                          l'observation de la nature donne, je
                                          parle de cette pensée. Quand on se vit
                                          avec cette pensée à nouveau si
                                          correctement dans l'essence de la
                                          recherche de l’esprit - tout y est
                                          basé sur l'observation -, se donne
                                          maintenant une expérience dont on ne
                                          peut pas dire moins que des siècles se
                                          sont formés une fausse représentation
                                          de cette expérience. Tout de suite
                                          chez les humains les plus exquis, avec
                                          la pensée de vision du monde la plus
                                          sagace, est apparus une façon de voir
                                          erronée, désastreuse de l'expérience
                                          que la nouvelle recherche de l’esprit
                                          doit établir avec cette réflexion
                                          justement caractérisée.
 
 
 Si on veut expliquer ce que je veux
                                          dire ici, on doit désigner un
                                          philosophe de la plus haute brillance,
                                          Cartesius, Descartes, le fondateur de
                                          la philosophie moderne, dont les
                                          façons de voir, à leur tour, sont
                                          basées sur les mêmes bases
                                          qu'Augustin. La pensée elle-même était
                                          le grand mystère de l'existence pour
                                          les deux penseurs. Dans une certaine
                                          mesure, le monde sensoriel leur était
                                          dans une certaine mesure imprégné
                                          d'incertitudes, mais ils croyaient que
                                          s'ils se saisissent pensant
                                          directement en tant qu'être d’âme, en
                                          tant qu'humain, alors ce qui leur
                                          vient là dans la pensée ne peut leur
                                          offrir aucune incertitude. Quand on se
                                          saisit (en) pensant, même quand on
                                          doute de tout, quand la pensée
                                          consiste seulement en doute et qu'on
                                          doit dire : Je doute pensant - on est
                                          dans le doute, ont pensés les
                                          penseurs. Et ils ont établi le
                                          principe qui, j’aimerais dire, brille
                                          comme un phare à travers le temps : Je
                                          pense, donc je suis.
 Il n'y a pas de principe plus faux à
                                          l'expérience immédiate de la pensée
                                          réelle, mais disciplinée à la science
                                          de la nature, que celui-là. Car celui
                                          qui poursuit tout de suite la pensée
                                          la plus stricte qui est éduquée à la
                                          science de la nature, il doit en venir
                                          à un autre principe, au principe : Je
                                          pense - et pensé est tout de suite la
                                          pensée retirée du monde extérieur : Je
                                          pense, donc je ne suis pas. - Toutes
                                          les vraies prises de positions
                                          vis-à-vis du monde spirituel
                                          commencent avec la vue dans la vérité
                                          que nous gagnons des éclaircissements
                                          par notre non-être en tant qu'êtres
                                          d'âme, par l'essence de notre soi,
                                          aussi loin que nous ne sommes pas, au
                                          moment où nous passons à la pensée
                                          complètement retirée.
 
 C'est la difficulté qu’a la science de
                                          l’esprit pensée ici quand elle veut se
                                          trouver un chemin dans les âmes
                                          tranquilles (NDT : Gemüter) des
                                          humains, que toutefois elle pose des
                                          exigences étranges aux humains. Si
                                          elle posait l’exigence que les humains
                                          puissent continuer sur leur voies
                                          habituelles, qu'on puisse s'éveiller
                                          si on suivait le chemin commencé, que
                                          les énigmes de la connaissance
                                          suprasensible se résoudraient, alors
                                          elle se placerait quelque chose ainsi
                                          en vue, ainsi elle aurait un jeu
                                          facile contre les habitudes de pensée
                                          de maints contemporains. Seulement,
                                          cette science de l’esprit doit poser
                                          l’exigence d’un changement pleinement
                                          scientifique de sens à partir des
                                          expériences immédiates de la
                                          conscience impartiale.
 
 
 Maintenant, il s'agit de :
                                          comment on établit le principe je
                                          pense, donc je ne suis pas. - La
                                          science de l'esprit applique à cela
                                          tout de suite une poursuite énergique
                                          de cette pensée, par quoi on arrive à
                                          l'erreur : Je pense, donc je suis -
                                          cogito ergo sum. - C'est comme si on
                                          gagnait la pensée et qu'on resterait
                                          alors à la pensée. La recherche de
                                          l’esprit ne peut pas rester purement à
                                          la pensée. La science de l'esprit doit
                                          renforcer, intensifier la pensée, doit
                                          appliquer une activité d’âme à/sur la
                                          pensée que l'on peut décrire avec le
                                          mot méditation.
 
 En quoi consiste cette méditation ?
                                          Elle ne consiste pas tant en un
                                          approfondissement de la pensée, mais
                                          en un renforcement de la pensée.
                                          Certaines pensées que l'on se
                                          prescrit, que l'on ramène toujours à
                                          nouveau dans la conscience jusqu'à ce
                                          qu'elles aient donné autant de densité
                                          intérieure à la pensée que la pensée
                                          n'est pas purement de la pensée, mais
                                          devient expérience comme une autre
                                          expérience, qui est justement une
                                          expérience plus forte que la pure
                                          pensée abstraite : c'est méditer.
                                          Méditer donne beaucoup de peine à
                                          beaucoup. Selon les différentes
                                          dispositions, on doit s’astreindre
                                          pendant plus ou moins de mois,
                                          d'années ou même plus longtemps ; peut
                                          seulement être apportée, à chaque être
                                          humain, l'expérience qui est pensée
                                          ici. C'est ce qui doit être placé à la
                                          base de la recherche de l’esprit, non
                                          pas une quelque chose qui vient
                                          seulement des expériences d’humains
                                          particuliers sélectionnées, mais ce à
                                          quoi chaque humain peut parvenir.
                                          Quand la pensée solitaire, la pensée
                                          retirée, est fortifiée, alors elle
                                          devient une expérience si vivante,
                                          comme par exemple le sont les
                                          expériences du métabolisme.
 
 A nouveau un résultat surprenant, mais
                                          un résultat qui peut apparaître
                                          justement aussi clair devant l'âme
                                          dans l'expérience sensorielle que les
                                          cellules végétales, que le botaniste
                                          examine au microscope, lui
                                          apparaissent clairement devant l'âme !
                                          Mais c'est une expérience étrange que
                                          l’on a alors avec la pensée. Cette
                                          expérience intérieure, cette
                                          constitution d'âme intérieure, que
                                          l’on gagne lorsqu’on renforce la
                                          pensée, elle se laisse seulement
                                          comparer à la sensation de faim. Aussi
                                          étrange, aussi surprenant que cela
                                          puisse paraître, cela se laisse
                                          comparer à la sensation de faim, avec
                                          une sensation de faim qui, cependant,
                                          ne se produit pas ainsi que la
                                          sensation de faim vis-à-vis du besoin
                                          de nourriture, mais c’en est une telle
                                          qui est limitée avant tout à
                                          l'organisation humaine
                                          principale/tête. Mais celle-ci nous
                                          enseigne en fait en premier, comment
                                          notre organisation humaine de corps se
                                          comporte à la pensée. Celui qui n'a
                                          pas cette expérience peut se former
                                          toutes sortes de représentations
                                          étranges sur la relation entre la
                                          pensée humaine et le corps humain.
                                          Celui qui a cette expérience ne dira
                                          plus jamais : Ce corps humain produit
                                          la pensée - parce que - le fait
                                          immédiat le montre - de telles
                                          impulsions ne
                                          nourrissent/alimentent/choient pas
                                          dans ce corps humain, en rapport à ses
                                          forces formatrices qui produisent la
                                          pensée, mais quand la pensée sera
                                          produite, alors sera justement
                                          déconstruit ainsi dans le corps,
                                          j’aimerais dire, détruit comme sera
                                          déconstruit, détruit, quand nous avons
                                          faim. Il était donc étrange que la
                                          pensée plus ou moins matérialiste ou
                                          mécaniste prétende que le corps
                                          produirait la pensée. Il la produit
                                          aussi peu que les forces, qui sont ses
                                          forces de formation, qui le
                                          construisent. Il doit donc
                                          déconstruire comme lors de la faim,
                                          quand la pensée devrait saisir de la
                                          place en lui.
 
 Ce n'est que lorsqu’on a cette
                                          expérience surprenante que l’on sait,
                                          pris à la base, ce qu'est la pensée.
                                          Alors on sait que la pensée n'est pas
                                          le déroulement d'une réalité d’âme qui
                                          se laisse comparer à la réalité
                                          extérieure sensorielle, mais on sait
                                          en ce qu’on plonge pensant dans
                                          l’organisation propre, plonge dans son
                                          irréalité, que l’on cesse d'être, en
                                          ce qu’on plonge dans la pensée.
 
 Alors se pose la grande question
                                          anxieuse : comment arrive-t-on plus
                                          loin maintenant ? La recherche de
                                          l’esprit ne place pas les humains à
                                          des points théoriques de la recherche,
                                          mais à des points d'expérience, à de
                                          tels points qui défient la recherche
                                          avec toute la puissance de
                                          l'expérience. Et personne ne pourra
                                          réellement pénétrer le monde spirituel
                                          au sens correct qui n'a pas fait
                                          l'expérience de /vécu ce dont je viens
                                          de parler et qui ne s'est pas
                                          convaincu de la façon dont on plonge
                                          dans le non-être avec la pensée : Je
                                          pense, donc je ne suis pas.
 Ainsi la connaissance de la nature
                                          nous livre alors un résultat très
                                          étrange. Sans penser, nous ne
                                          pourrions pas nous éclairer sur la
                                          nature. Tout de suite ce qui,
                                          j’aimerais dire, avec l'être le plus
                                          robuste vient devant nous, crée
                                          quelque chose dans notre vie de l'âme,
                                          par quoi nous faisons l'expérience du
                                          non-être de cet être d'âme. Dans la
                                          conférence d'après-demain, où je
                                          parlerai de science de l'âme, il
                                          s'agira de suivre le cours de la
                                          pensée dans une forme populaire. Mais
                                          maintenant, je dois indiquer sur
                                          quelque chose qui montre justement
                                          aussi par l'autre côté : Je ne suis
                                          pas et je reconnais, en ce que je
                                          pense, que je ne suis pas dans le
                                          penser - comment cette expérience de
                                          quelque chose d’autre vient à la
                                          rencontre d'un côté entièrement
                                          différent dans l'âme humaine. Cela lui
                                          vient à la rencontre par ce qu'il y a
                                          quelque chose pour l'observateur
                                          impartial de l'âme qui ne s’ouvre à
                                          aucune pensée, qui ne peut s'approcher
                                          de la pensée. Celui qui fait des
                                          recherches sur l'histoire de la
                                          philosophie avec un sens sain, celui
                                          qui furette chez ceux qui se sont
                                          occupé sérieusement des mystères de la
                                          connaissance et de la vie humaine,
                                          découvrira que quelque chose se
                                          produit toujours et partout dans la
                                          vie de l'âme humaine, où l'humain se
                                          dit : Comme tu veux astucieusement
                                          procéder à ta connaissance, qui est
                                          disciplinée à l'observation de la
                                          nature, tu ne peux pas reconnaître ce
                                          qui s’inclu dans la volonté.
 
 Habituellement, l’énigme qui qui est
                                          soulignée ici se cache par ce que l’on
                                          compte toutes les difficultés qui se
                                          dressent vis-à-vis du concept de la
                                          libre volonté. Schopenhauer, qui était
                                          sagace dans maintes choses, mais qui
                                          s'est arrêté à mi-chemin ou à un quart
                                          de chemin partout, a poussé la
                                          représentation qui a à voir avec la
                                          pensée sur un côté, la volonté sur
                                          l'autre côté. Lui seul n'a pas pris en
                                          compte exactement, pas assez nettement
                                          l'expérience que l'âme humaine a avec
                                          la volonté, en ce que toute pensée
                                          s'avère fragile envers la volonté.
                                          Nous n’arrivons tout simplement pas
                                          dans la volonté. Mais il y a quelque
                                          chose dans la vie humaine qui se
                                          montre à nouveau à l'observation très
                                          critique et impartiale de l'âme, où,
                                          d'une manière étrange, tout de suite
                                          les impulsions de la volonté se
                                          précipitent dans la vie de l'âme alors
                                          quand ça n'a rien à voir avec la
                                          pensée, tout de suite avec la pensée
                                          qui est gagnée à l'observation de la
                                          nature. On aimerait dire : La pensée
                                          qui est gagnée à l'observation de la
                                          nature et ce qui vient de la volonté,
                                          elles ne peuvent pas se lier
                                          spirituellement-chimiquement dans la
                                          vie ordinaire de la conscience. Ce
                                          sont des choses qui se fuient : Penser
                                          de nature et tout ce qui vient de la
                                          volonté.
 
 
 C’est pourquoi, deux sphères
                                          complètement séparées de l'âme
                                          apparaissent aussi : d'une part la
                                          pensée, en particulier la pensée
                                          réflexive pleinement consciente ;
                                          d'autre part, les ondes qui montent de
                                          n'importe quel, nous entendrons
                                          bientôt après de quels soubassements
                                          dans la vie de l'âme, et qui émanent
                                          de la volonté. Ce sont les ondes qui,
                                          lorsque la pensée pleinement
                                          consciente, acquise par l'observation
                                          extérieure de la nature, disparaît,
                                          jouent alors pendant le sommeil
                                          nocturne sous la forme de rêves dans
                                          notre vie de l'âme. Ce qui oscille
                                          dans notre vie d'âme en images de rêve
                                          et qui n'a vraiment rien à faire avec
                                          la pensée consciente, qui fait des
                                          tours de magie devant l'âme avec des
                                          images qui excluent la pensée
                                          consciente, de cela on découvre que
                                          cela remonte des mêmes régions dont la
                                          volonté, qui ne peut pas non plus être
                                          comprise dans les profondeurs, dans
                                          lesquelles l'humain vit avec la
                                          nature. Maintenant, on pourrait dire :
                                          Alors toi, chercheur de l’esprit, tu
                                          veux nous conduire d'une manière si
                                          insatisfaisante dans le domaine des
                                          rêves.
 
 
 Toutefois, le domaine du rêve en est
                                          un mystérieux, et qui s'y engage avec
                                          un sens vraiment sain de la recherche
                                          y trouvera énormément ; mais c'est
                                          aussi un domaine qui attire tous ceux
                                          qui veulent se trouver dans le monde
                                          suprasensible d'une manière
                                          charlatanesque ou superstitieuse, ce
                                          qui exige donc une prudence
                                          particulière. Avant toutes choses,
                                          doit être dit que celui qui explore le
                                          monde du rêve, en se référant au
                                          contenu des rêves, se trompe
                                          complètement. On fait ça diversement
                                          aujourd’hui. Des orientations
                                          scientifiques entières ont donc été
                                          fondées par des moyens inadéquats à
                                          cause de cela. Qui suit la vie de rêve
                                          selon son contenu, devra venir tout de
                                          suite par une observation pointue à la
                                          connaissance que de l'endormissement
                                          au réveil, si la pensée pleinement
                                          consciente fait silence, quelque chose
                                          se passe ; nous ne pouvons pas dire si
                                          dans les humains, si à l'extérieur
                                          dans le monde ; quelque chose se
                                          passe, qui se lève dans les rêves.
                                          Mais ce qui se passe là, l'humain ne
                                          le comprend tout d’abord pas. Cela
                                          n'entre même pas une fois dans le
                                          tamis de sa conscience.
                                          Inconsciemment, il se couvre ce qui
                                          n'entre pas dans sa conscience, avec
                                          les réminiscences de sa conscience
                                          ordinaire, avec des souvenirs, avec
                                          des images de mémoire, que l'on peut
                                          toujours trouver, si l'on fait
                                          seulement des recherches exactes.
                                          C’est pourquoi, celui qui veut tirer
                                          quelque chose du contenu des rêves de
                                          la manière ou avec l'intention, que ce
                                          soit par un vœux de rêve, que ce soit
                                          par la réminiscence, se fourrerait le
                                          doigt dans l’œil (NDT : lit.
                                          serait sur le chemin de bois). Il ne
                                          peut s'agir de vouloir explorer
                                          quelque chose qui correspond au
                                          contenu des rêves. Ce contenu des
                                          rêves n'en dit pas beaucoup plus sur
                                          les rêves qu'un enfant qui veut dire
                                          quelque chose sur la nature. De même
                                          que nous ne nous tournons pas vers la
                                          conscience enfantine lorsque nous
                                          voulons expliquer quelque chose de la
                                          nature, mais vers cette conscience qui
                                          a observée la nature, de même nous ne
                                          pouvons pas nous tourner vers les
                                          déclarations du rêve lorsque nous
                                          voulons explorer la zone qui se tisse
                                          et est sous la surface du rêve.
 
 Dans les temps plus anciens de
                                          l’évolution humaine, toutefois, il y
                                          avait des orientations scientifiques,
                                          qui aujourd’hui dans l’époque de
                                          science de la nature ne peuvent plus
                                          être valable , certaines possibilités
                                          de gagner certains des secrets du
                                          monde à partir du contenu de la vie de
                                          rêve. Seulement, ces temps sont
                                          révolus. J’aurais encore à parler
                                          là-dessus dans les conférences
                                          suivantes. Aujourd'hui, il
                                          appartiendra surtout à ceux qui ont
                                          discipliné leur pensée en observant la
                                          nature de s’amener devant l'âme la
                                          façon de faire l'expérience dans
                                          laquelle on est quand on rêve.
 De même que l'explication sur la
                                          réflexion réussit seulement par la
                                          méditation, de même cette illumination
                                          sur l'état de l'âme, dans lequel on
                                          est dans un rêve, réussit seulement
                                          par une activité spéciale dans la
                                          recherche de l’esprit. Comme on peut
                                          appeler cette autre méditation, ainsi
                                          on peut appeler celle-ci
                                          contemplation. Il s'agit de ce qu’on
                                          ignore tout le contenu de la vie de
                                          rêve, mais qu'on essaie d'expérimenter
                                          en soi-même comment on est dans la
                                          vie, quand on rêve, comment on se
                                          comporte là envers les sens et leur
                                          déploiement, comment on s'est
                                          débarrassé de ces sens d'une part,
                                          comment quand même est encore un
                                          certain rapport à la vie des sens,
                                          comment est une certaine relation à
                                          l'ensemble de l'être organique
                                          intérieur. Ce tisser et vivre
                                          particulier du rêve on peut seulement
                                          vivre en ce qu’on essaye intimement de
                                          traverser consciemment dans l’âme ce
                                          qui, sinon, déroule inconsciemment
                                          dans le rêve.
 Maintenant, la question se pose :
                                          pourquoi cela se produit-il si peu
                                          dans la vie ordinaire de la conscience
                                          ? Dans la vie ordinaire de la
                                          conscience, l'humain ne s'abandonne
                                          pas à une telle expérience de la vie
                                          de rêve, mais tout de suite au
                                          contraire : par des forces
                                          subconscientes, il se couvre par
                                          erreur de toutes les réminiscences de
                                          vie et souvenirs de vie possibles ce
                                          qu'il expérimente dans le rêve. Si on
                                          commence vraiment contemplativement à
                                          se transposer dans ce tissage plus fin
                                          dans lequel on est quand on rêve
                                          sinon, mais maintenant, quand on se
                                          transpose consciemment, ainsi on voit
                                          comment on est dans une expérience
                                          complètement différente, j’aimerais
                                          dire beaucoup plus facile, pas si
                                          difficile que par rapport à la nature
                                          extérieure, quand on va et se tient et
                                          agit en elle. Si l'on apprend à
                                          connaître cette vie, alors on apprend
                                          aussi à répondre à la question,
                                          pourquoi les humains couvrent la vie
                                          de rêve avec toutes les
                                          représentations possibles, qui sont
                                          prises de la vie, pourquoi ils
                                          interprètent mal, pourquoi ils
                                          acceptent plutôt l'erreur sur le rêve
                                          que de se transposer réellement dans
                                          le tissage du rêve. On apprend à
                                          nouveau comment notre constitution
                                          générale de vie dans cette vie de rêve
                                          se comporte au sommeil, absolument
                                          tout de suite ainsi qu’on apprend par
                                          le méditer ce qui se passe dans
                                          l'organisme quand on pense.
 
 On apprend à reconnaître que l'humain
                                          ne veut pas laisser monter un
                                          sentiment inconscient d'antipathie de
                                          certaines profondeurs souterraines
                                          avec lesquelles il est pendant. En
                                          frappant notre être d'âme, l'impulsion
                                          de rêve transpose l'âme dans un
                                          sentiment subconscient d'antipathie,
                                          pourrait-on dire, tout d’abord dans un
                                          sentiment - aussi étrange que cela
                                          puisse paraître, c'est vrai - de
                                          sursaturation, qui se laisse comparer
                                          avec ce dégoût qu’a l’humain quand il
                                          se tient devant la sursaturation. Et
                                          l’humain ne laisse pas remonter
                                          certaines impulsions inconscientes de
                                          ce sentiment d'antipathie qu'il a,
                                          mais les supprime tout de suite par
                                          des représentations, qu'il tisse vers
                                          le haut par dessus la conscience de
                                          rêve de sa propre vie d'âme. Et pour
                                          surmonter, pour apprendre à
                                          reconnaître exactement, pour obtenir
                                          une position correcte à ce qui
                                          s'annonce d'abord là par des
                                          sentiments d'antipathie, on peut
                                          seulement, si on utilise maintenant
                                          cette constitution d'âme, que l'on a
                                          amenée d'une part par la méditation,
                                          d'autre part par la contemplation
                                          décrite ci-dessus, afin de relier la
                                          pensée, dont on a vraiment reconnu
                                          qu'elle nous mène dans le néant, avec
                                          cela, d'où l'on ressent tout d'abord
                                          une antipathie inconsciente. Ces deux
                                          choses peuvent être combinées, cette
                                          pensée dont nous devons dire : Je
                                          pense, donc je ne suis pas - qui ne
                                          peut pas entrer dans une telle
                                          expérience intérieure de l'âme, qui
                                          serait semblable au monde sensoriel
                                          extérieur ; cela entre dans cette
                                          expérience qui nous viendra quand nous
                                          surmonterons l'antipathie justement
                                          décrite ci-dessus. Et celui qui
                                          combine les deux, ce qui est ressenti
                                          antipathique, à cause de cela sera
                                          donc couvert de rêves, avec ce qui est
                                          ressenti dans la faim, c'est-à-dire
                                          dans une sympathie subconsciente, avec
                                          quelque chose que l'on n’apprend pas à
                                          connaître quand on n’apprend pas à
                                          connaître la contemplation, qui relie
                                          les deux, celui-là est dans le monde
                                          suprasensible. Il trouve à travers la
                                          pensée, qui l'a d'abord amené à de
                                          terribles falaises, qui semblaient
                                          l'amener à l'abîme du non-être, il
                                          trouve avec cette pensée pleinement
                                          consciente, particulièrement cultivée
                                          en sciences de la nature, dans le
                                          représenter dont l'humain a si
                                          fortement peur qu'il le
                                          couvre/l’arrose de rêves, il trouve le
                                          monde suprasensible. La marche dans le
                                          monde suprasensible est une telle qui
                                          est intimement liée, comme vous voyez,
                                          à des expériences intérieures d’âme
                                          qui ont seulement besoin d'être
                                          recherchées à partir de la nature même
                                          de l'organisation humaine. Et
                                          voyez-vous, ces dernières se
                                          comportent très peu semblables à ce à
                                          quoi on s'attend habituellement
                                          aujourd'hui. Quelles déceptions les
                                          humains ont à vivre dans le présent
                                          avec ce à quoi ils s'attendaient ! Qui
                                          s'attendait avant 1914 à ce qui s'est
                                          maintenant répandu dans le monde
                                          entier !
 
 
 
 
 La science de l'esprit exige un
                                          certain courage intérieur, une
                                          certaine volonté intérieure pour un
                                          changement des sens, à ce qui fait
                                          appel à des forces de l'âme qui
                                          descendent plus profondément que la
                                          pensée actuelle n’est habituée, mais
                                          qui satisfont pleinement aux exigences
                                          de la science de la nature et
                                          conduisent le moins à une mystique
                                          nébuleuse. Si l'humain apprend
                                          vraiment à pénétrer dans le monde avec
                                          la pensée pleinement consciente dont
                                          je viens de parler, qui tisse et vit
                                          en dessous du monde des rêves, alors
                                          il gagne la possibilité d'obtenir une
                                          façon de voir, non un concept, mais
                                          une façon de voir à obtenir de la
                                          volonté, de la libre volonté. On doit
                                          avoir lutté avec le problème de la
                                          libre volonté - je l'ai montré dans ma
                                          « philosophie de la
                                          liberté » - on doit avoir lutté
                                          avec le problème de la liberté et
                                          avoir cherché, dans l'expérience
                                          immédiate, ce chemin qui se cache si
                                          mystérieusement derrière cette vie
                                          d'âme dans laquelle la pensée ne peut
                                          évidemment pas pénétrer. Quand on a
                                          lutté, alors on trouve aussi le chemin
                                          vers une façon de voir la libre
                                          volonté. Alors on trouve le chemin
                                          dans le monde spirituel. Car la pensée
                                          pleinement consciente, comme la
                                          science de l’esprit pense, elle est en
                                          état de ne pas tisser ces images
                                          enfantines et erronées comme un rêve
                                          sur une réalité inconnue, mais elle
                                          tisse le monde imaginatif dans la
                                          réalité spirituelle sous-jacente, qui
                                          sera découverte comme spirituelle.
 
 Maintenant apparaissent des
                                          imaginations, les vraies
                                          images-reflets du monde
                                          spirituel-suprasensoriel. Le rêve est
                                          ce qui fait ombre vers dehors du monde
                                          suprasensible, parce que sera
                                          ombragé/fait de l’ombre vers dedans
                                          dans ce monde qui n'a rien à voir avec
                                          la pensée. Si nous pressons quelque
                                          chose sous la surface, alors nous
                                          pouvons rassembler ce qui est vraiment
                                          sous cette surface avec la pensée
                                          pleinement consciente. Alors
                                          apparaissent des images, mais
                                          maintenant des images de la réalité
                                          suprasensible. Et la pensée qui
                                          menaçait déjà de conduire dans le
                                          non-être, surgit de nouveau dans le
                                          monde suprasensible à travers ce que
                                          j'ai appelé dans mon livre
                                          « Comment atteindre des
                                          connaissances des mondes
                                          supérieurs » ou dans ma
                                          « Science secrète en
                                          esquisse », la connaissance
                                          imaginative du monde spirituel.
 Cette connaissance imaginative, qui
                                          nous livre tout d'abord des images
                                          d'un monde suprasensible, des images
                                          de ces êtres et forces qui se tiennent
                                          derrière le monde sensoriel, cette
                                          pensée imaginative n'est maintenant
                                          aucun rêve. Car cette pensée
                                          imaginative est irradiée, comme vous
                                          voyez, tout de suite par le plus
                                          sérieux, par la pensée pleinement
                                          consciente, de cette pensée qui est si
                                          pleine de force qu'elle s’avoue
                                          d'abord : Je pense, donc je ne le suis
                                          pas.
 Mais parce qu’elle choisi cette
                                          transition, la pensée sort de
                                          l'expérience du non-être dans
                                          l'expérience suprasensible de l'être
                                          spirituel, qui lui apparaît d'abord en
                                          images, en imaginations devant les
                                          yeux, parce que nous plongeons dans la
                                          volonté. Parce que nous apprenons
                                          maintenant vraiment à connaître le
                                          monde qui autrement réside dans le
                                          sous-conscient, nous pénétrons aussi
                                          plus loin au-delà des images. Nous
                                          apprenons à manipuler les images comme
                                          nous apprenons sinon à manipuler la
                                          vie de notre âme. Par cela la simple
                                          vie d’image s’étend à la vie que
                                          j'appelle la connaissance inspirée
                                          avec une expression peut être
                                          contestable - parce qu'on l’associe à
                                          toutes sortes de représentation du
                                          passé lointain, mais avec lesquelles,
                                          comme je l'ai montré dans mon livre
                                          « Comment acquérir des
                                          connaissances des mondes
                                          supérieurs », elles n'ont rien à
                                          faire. L'essence du monde spirituel
                                          commence à parler à travers
                                          l'imagination, s'annonce dans sa
                                          réalité immédiate. Les imaginations
                                          sont d'abord et avant tout des images
                                          ; mais l'âme humaine imprègne la
                                          pensée, qui voulait déjà échouer dans
                                          le non-être, avec l'expérience de la
                                          volonté. Et en conclusion, on
                                          rencontre la volonté. Dans le
                                          suprasensible, notre volonté
                                          suprasensible butte à la volonté
                                          suprasensible des mondes et des êtres
                                          spirituels : l'inspiration, la
                                          connaissance inspirée se présente pour
                                          nous. Et toute la marche de
                                          l'imagination et de l'inspiration peut
                                          maintenant aussi s'élever dans la
                                          conscience. J'appelle l'élévation de
                                          l'imagination et de l'inspiration dans
                                          la conscience la vraie intuition, non
                                          cette intuition nébuleuse dont on
                                          parle souvent dans la conscience
                                          quotidienne, mais la vraie intuition,
                                          le se-tenir-dedans dans le monde
                                          spirituel.
 
 Les conférences qui suivent encore
                                          devraient traiter de certaines choses
                                          que l'on ressent en référence à l'âme
                                          humaine, en référence à ces êtres et
                                          forces qui se tiennent derrière la
                                          nature, derrière la vie sociale,
                                          derrière la vie religieuse, derrière
                                          la vie historique. Mais aujourd'hui,
                                          j’aimerais encore répondre à la
                                          question : Comment se fait-il que
                                          cette science de l’esprit, qui compte
                                          sur des preuves qui présupposent la
                                          meilleure éducation scientifique, avec
                                          des preuves qui sont complètement
                                          formées selon le modèle de la science
                                          de la nature, comment se fait-il que
                                          cette science de l’esprit peut si peu
                                          s'installer dans la conscience des
                                          humains du présent ?
 
 
 Les obstacles qui s'opposent à la
                                          science de l'esprit doivent être
                                          explorés. Et c'est précisément à ce
                                          moment-là que l'on comprendra pourquoi
                                          la question n'est pas prise en compte
                                          : Comment la recherche de l’esprit
                                          prouve-t-elle réellement la
                                          connaissance suprasensible ? –
                                          Voyez-vous, de la façon et la manière
                                          dont je vous ai décrit le chemin de la
                                          recherche de l’esprit, la recherche de
                                          l’esprit s'avère d'abord sur la base
                                          d'une pensée scientifique sérieuse,
                                          puis sur un chemin qui est entièrement
                                          la continuation du chemin de science
                                          de la nature. Et pourtant, les humains
                                          qui apprennent à connaître la
                                          recherche de l’esprit telle qu'elle
                                          est pensée ici, trouvent toutes sortes
                                          de raisons logiques qui peuvent être
                                          très bien entendues. Plus souvent
                                          qu'autrement, on a même un certain
                                          respect pour les raisons des
                                          opposants, surtout en tant que
                                          chercheur de l’esprit. Les opposants
                                          ne sont en aucun cas considérés comme
                                          des imbéciles par le chercheur de
                                          l’esprit. Nous ne nous retournons pas
                                          non plus au sens habituel contre de
                                          telles attaques par fanatisme. On
                                          respecte l’adversaire, parce qu’on ne
                                          trouve souvent pas ses raisons folles,
                                          mais au contraire très intelligentes.
                                          Et d'autre part, sera peut-être
                                          objecté par la recherche sur la nature
                                          toujours de nouveau et à nouveau à la
                                          recherche de l’esprit pensée ici que
                                          maintenant seraient une fois données
                                          des limites à la recherche de l’esprit
                                          elle-même.
 Nous avons vu pourquoi des limites
                                          doivent être là : parce que l'humain
                                          devrait être capable d'amour et
                                          capable de mémoire. Tout comme on
                                          alterne dans la vie entre veille et
                                          sommeil et que l’un ne peut être sans
                                          l'autre, la recherche de l’esprit a la
                                          permission de se placer aussi dans
                                          cette relation à côté de la
                                          recherche  de la nature, à côté
                                          de la vie, qui doit être dépensée dans
                                          la capacité de mémoire et d'amour,
                                          parce que premièrement la recherche de
                                          l’esprit dans ses résultats ne fait
                                          pas droit/créance à ce dont on peut se
                                          souvenir - nous verrons après-demain,
                                          quand nous parlerons de la théorie de
                                          l’âme de science de l’esprit, comment
                                          cela se tient en fait avec la mémoire
                                          - comment ce qui résulte de la
                                          recherche de l’esprit est la seule
                                          chose que l'âme humaine peut
                                          expérimenter sans prétendre à ce qui
                                          est par ailleurs si nécessaire dans la
                                          vie : à la faculté de mémoire. Et
                                          d'autre part, devra être dit vis-à-vis
                                          de la capacité d'aimer : par cette
                                          pénétration plus profonde dans ce qui
                                          remonte sinon du subconscient comme
                                          l'antipathie, nous augmentons la
                                          capacité d'aimer, de sorte que la
                                          recherche de l’esprit ne détruit pas
                                          la capacité d'aimer, mais au contraire
                                          l'augmente. Tout comme la veille à
                                          côté du sommeil ou le sommeil à côté
                                          de la veille est nécessaire pour
                                          garder l'homme en bonne santé, peuvent
                                          vivre côte à côte, mais pas l'un sans
                                          l'autre, ou l'un ou l'autre, ainsi
                                          pour la raison évoquée, la recherche
                                          de l’esprit a la permission de se
                                          placer à côté de la recherche de la
                                          nature. Néanmoins, il sera toujours
                                          clairement indiqué pourquoi de telles
                                          limites de science de la nature de la
                                          connaissance doivent être là, encore
                                          et encore, du côté de science de la
                                          nature ou de ceux qui croient
                                          réaliser/atteindre la vision du monde
                                          populaire sur la base de la science de
                                          la nature.
 
 
 Parlé sera de ce que la science de
                                          l’esprit devrait retirer du champ en
                                          tant que connaissance suprasensible.
                                          Quand le chercheur de l'esprit
                                          lui-même avec l'observation de l'âme
                                          qui est nécessaire afin qu’on puisse
                                          absolument placer tout ce qui a été
                                          dit aujourd'hui devant sa conscience,
                                          quand il plonge dans la vie de l'âme
                                          humaine avec cette auto-observation,
                                          alors il trouve ce qui suit :
                                          premièrement parce que la pensée a la
                                          tendance à pousser l'humain dans
                                          l'abîme du non-être, tout d'abord dans
                                          le non-être vis-à-vis du monde
                                          sensoriel extérieur, parce que
                                          l'humain a, si je puis dire, une
                                          certaine horreur de cette immersion
                                          dans la pensée, aussi loin que cette
                                          pensée gagne sa forme réelle par
                                          immersion réelle, par cela, vis-à-vis
                                          de la recherche de l’esprit, ne se
                                          place pas le besoin de pénétrer
                                          vraiment, partant d’elle, dans la
                                          nature de la réflexion. On évite cette
                                          intrusion/pénétration dans la nature
                                          de la réflexion. On n’arrive toutefois
                                          pas à comprendre pourquoi on l'évite.
                                          On l'évite à partir de la sensation
                                          subconsciente, mais qui n'est à cause
                                          de cela pas moins active et sur
                                          laquelle on n'est pas maître tout de
                                          suite parce qu'elle est subconsciente.
                                          C'est une certaine sensation de peur,
                                          la peur subconsciente de commencer par
                                          le non-être. Et cette peur
                                          subconsciente produit, dans son pôle
                                          opposé, le manque d'intérêt pour ses
                                          soubassements spirituels vis-à-vis des
                                          manifestations de la nature elle-même.
                                          On ne veut pas regarder les phénomènes
                                          naturels là où ils montrent partout
                                          qu'ils ne sont pas explicables par
                                          eux-mêmes. On doit aller plus loin, on
                                          doit chercher leur complément d'un
                                          tout autre côté. Le manque d'intérêt,
                                          l'immobilisme, là où on devrait en
                                          fait aller plus profondément, c'est le
                                          pôle opposé à la peur. A nouveau un
                                          manque d'intérêt inconscient. Cela
                                          d'un côté, très chers présents.
 
 
 
 De l'autre côté : Comment doit-on
                                          plonger dans ce monde dans lequel on
                                          pense se perdre dans le fin tissage et
                                          être qui sinon prévaut dans le rêve,
                                          dans le sommeil, dans lequel on est
                                          retiré du se tenir robuste dans la
                                          nature extérieure, est retiré de la
                                          sensation robuste de l'être que l'on
                                          se produit dans le monde sensoriel
                                          extérieur ? On croit, à nouveau,
                                          perdre l'équilibre, la fermeté sur
                                          laquelle on se tient ; on sort de la
                                          sensation que l'on s’est acquise
                                          vis-à-vis du monde perçu des sens.
                                          D'une certaine manière, quand on ne
                                          veut pas aller plus loin, on arrive
                                          dans un déséquilibre/un manque
                                          d’équilibre. On croit perdre le sol
                                          ferme sous les pieds.
 De nouveau, c'est de la peur
                                          subconsciente qui survient, et elle
                                          est d'autant plus efficace qu'on ne
                                          l’amène pas dans la conscience. Mais
                                          ce qui est dans le subconscient, cela
                                          se tisse en images, cela se tisse en
                                          représentations, cela se masque. Tout
                                          de suite ainsi que dans la vie de
                                          nature, la vie de l’esprit
                                          subconsciente se masque dans le rêve,
                                          ainsi la peur subconsciente et le
                                          manque d'intérêt subconscient se
                                          masquent. Qu'est-ce qui est réellement
                                          présent dans la soi-disant vision du
                                          monde de science de la nature, lorsque
                                          la recherche de l’esprit est rejetée ?
                                          En réalité, est disponible un manque
                                          d'intérêt subconscient pour la nature
                                          elle-même. Il se masque par toutes
                                          sortes de bonnes hypothèses, de bonnes
                                          raisons logiques à partir des limites
                                          de la connaissance, qui ne dépassent
                                          généralement que les vraies limites de
                                          la connaissance, qui ont été
                                          mentionnées ici devant vous
                                          aujourd'hui. Les limites de la
                                          connaissance, avec lesquelles des
                                          raisons souvent fausses sont citées
                                          dans ces visions du monde, sont des
                                          masques pour un manque d'intérêt
                                          inconscient. Et les bonnes raisons
                                          logiques, dont je disais qu'elles
                                          doivent même être respectées par le
                                          chercheur de l’esprit, parce que tout
                                          dans l'humain pourrait tout de suite
                                          être compris par lui ; ce qui montre
                                          même toujours une certaine acuité de
                                          la raison (NDT analytique), ces bonnes
                                          raisons logiques : ce sont de nouveau
                                          des masques. L'humain a justement
                                          besoin de quelque chose pour
                                          pousser/contraindre le subconscient
                                          vers le bas, pour ne pas se le rendre
                                          perceptible pour lui-même : la peur de
                                          ce à quoi la science de l’esprit
                                          conduit, mais qui inclut seulement la
                                          vérité, cette peur empêche l'humain de
                                          pénétrer les raisons de l'existence/de
                                          l’être-là selon la science de
                                          l’esprit. Et cette peur se masque dans
                                          la conscience comme des raisons
                                          logiques. Les plus belles raisons
                                          logiques seront mises en avant. On ne
                                          peut rien objecter contre leur
                                          logique, elles sont seulement des
                                          masques pour de la peur subconsciente.
 
 Qui voit à travers cela, que même de
                                          très belles, très respectables raisons
                                          logiques surgissent, qui sont, dans la
                                          conscience, le résultat de la peur
                                          subconsciente, que des raisons très
                                          respectables peuvent surgir pour des
                                          limites de la connaissance, qui
                                          devraient rendre la recherche de
                                          l’esprit impossible, il voit le
                                          contexte du monde différemment. Il
                                          voit avant tout quelles difficultés
                                          doivent s'accumuler devant la
                                          recherche de l’esprit, qui aspire là à
                                          ce qu'aujourd'hui, comme nous le
                                          verrons dans les conférences
                                          ultérieures, chaque être humain
                                          cherche et veut déjà avoir dans ses
                                          profondeurs subconscientes, qui place
                                          ceci dans une vision du monde
                                          saisissable, dans une vision du monde
                                          qui satisfait vraiment l'humanité pour
                                          l'avenir devant cette humanité. Ces
                                          difficultés se donnent encore
                                          aujourd'hui en ce que les humains se
                                          persuadent qu'ils auraient de bonnes
                                          raisons contre la science de l’esprit
                                          parce qu'ils n'avouent pas leur peur ;
                                          ils auraient de bonnes raisons pour
                                          des limites qui ne peuvent pas être
                                          franchies par la connaissance
                                          suprasensorielle parce qu'ils
                                          n'admettent pas leur manque d'intérêt
                                          vis-à-vis des phénomènes naturels
                                          eux-mêmes.
 Qui jette un coup d’œil à travers le
                                          voile, derrière lequel se cache la
                                          vérité, voit justement le monde
                                          différemment. Il voit aussi cette vie
                                          humaine différemment. Mais tout aussi
                                          vrai que la vision du monde
                                          copernicienne devait prendre la place
                                          d'une vision du monde spatiale
                                          antérieure à un certain moment,
                                          nécessairement remise en question par
                                          le développement de la vision du
                                          monde, de sorte que la vision du monde
                                          de science de l’esprit doit émerger
                                          dans le présent et contre le futur.
                                          Qu'elle émergera, que malgré les
                                          obstacles maintenant caractérisés dans
                                          leurs profondeurs, elle aura la
                                          possibilité de pénétrer ainsi dans
                                          l'esprit des humains, malgré toute la
                                          résistance que la vision du monde
                                          copernicienne a aussi trouvée, deux
                                          faits évidents semblent œuvrer pour
                                          cela dans le présent : d'une part, le
                                          fait que nous sommes entrés dans l'ère
                                          de science de la nature. Dans la
                                          troisième conférence, nous verrons que
                                          plus on apprend à connaître la nature,
                                          moins on se limite arbitrairement aux
                                          représentations préconçues de la
                                          nature, plus on pénètre dans la
                                          recherche suprasensible. Et comme la
                                          science de la nature va de plus en
                                          plus loin au-delà des limites qui lui
                                          sont aujourd’hui encore tirées, à ce
                                          qui repose dans ses idéaux, d’autant
                                          plus elle ouvrira elle-même les portes
                                          à la connaissance suprasensible.
 
 
 Ceci d'un côté. De l'autre côté, on a
                                          seulement besoin de regarder les faits
                                          de la vie sur la Terre aujourd'hui. On
                                          a seulement besoin de poursuivre, à
                                          partir des nombreuses surprises que
                                          les temps modernes ont apporté à
                                          l'humain, ce qui sera exigé du présent
                                          et de l'avenir par l'humain, aussi
                                          loin qu’il veut seulement être un
                                          humain de la Terre : il sera exigé une
                                          position/un se tenir beaucoup plus
                                          intensif sur soi-même, une recherche
                                          beaucoup plus intensive après un
                                          équilibre intérieur. Mais cet
                                          équilibre intérieur a beaucoup de
                                          choses en commun avec l'équilibre de
                                          l'âme qui doit être recherché lorsque
                                          la pensée entre dans le monde d'où
                                          sinon le rêve tourbillonne, le monde
                                          suprasensible. Parce que beaucoup plus
                                          de courage, beaucoup plus
                                          d'intrépidité aussi dans le social,
                                          dans la vie des mondes en général
                                          devra être propre à l'humain de
                                          l'avenir, beaucoup plus de courage
                                          qu'a l'humain qui s'est bercé
                                          unilatéralement dans une certaine
                                          facilité de pensée, de représentation
                                          et de sentiment tout de suite par les
                                          grands progrès de la technique, c’est
                                          pourquoi la recherche de l’esprit a la
                                          permission d’espérer que le temps dans
                                          lequel beaucoup d'âmes tranquilles
                                          (NDT : Gemüter) en chercheront
                                          force et concentration/recueillement
                                          pour les âmes ne sera plus lointain.
 La recherche de l’esprit ne construit
                                          pas sur des théories, elle ne
                                          construit pas sur des représentations
                                          abstraites, elle ne construit pas sur
                                          des fantaisies, elle construit partout
                                          sur des faits. Elle s'appuie également
                                          sur des faits dans les perspectives
                                          qu'elle se crée. Parce qu'elle est
                                          convaincue qu'elle est issue d'une
                                          science sérieuse de la nature, elle
                                          s'appuie sur le fait que le progrès de
                                          la science de la nature la rapprochera
                                          de l'humain. Parce qu'elle veut
                                          grandir de la vie, de la vie la plus
                                          forte, elle construit sur ce que chez
                                          l’humains, qui en rapport à ces
                                          forces, toujours plus, toujours plus
                                          fortement accaparé par la vie, dans la
                                          vie présente, dans la vie future,
                                          devrait aussi ouvrir son entrée dans
                                          cette vie.
 
 
 Réponses aux questions
 après la conférence à Zurich, le 8
                                          octobre 1918
 Question : Est-ce qu'une
                                          représentation de la manière dont la
                                          matière et l’énergie se présentent
                                          lorsqu'elles sont vues du monde
                                          spirituel peut être communiquée ? Comme cela prendrait beaucoup trop de
                                          notre temps, qui nous est fixé
                                          seulement jusqu'à dix heures, je veux
                                          d'abord, de ces deux concepts, parler
                                          de la matière. Quand on utilise la
                                          façon de voir que j'ai caractérisé
                                          aujourd'hui et applique ce chemin de
                                          recherche à quelque chose comme, par
                                          exemple, la matière, alors on arrive
                                          toujours plus à voir que l'humain se
                                          tient en fait entre deux falaises - je
                                          vous ai déjà caractérisé ces falaises
                                          aujourd'hui à diverses occasions -
                                          entre deux falaises de tous ses
                                          rapports au monde. D'un côté, l'humain
                                          est constamment poussé à penser, comme
                                          on dit, anthropomorphistiquement les
                                          événements et les choses qui lui sont
                                          présentées, à les humaniser, à les
                                          représenter de telle sorte qu'il
                                          transfère à l'extérieur ce qu'il
                                          expérimente dans l'expérience
                                          intérieure ou autrement en lui-même ;
                                          ou bien, il est forcé de s'arrêter
                                          strictement à la pure observation et à
                                          ne former aucune représentation du
                                          tout. La plupart des auditeurs vénérés
                                          sauront à quel point ces deux falaises
                                          ont occupées la race humaine tout au
                                          long de l'histoire en rapport à pensée
                                          humaine. En particulier quand on
                                          arrive à quelque chose comme matière
                                          et énergie, alors se montre qu’on ne
                                          peut pas passer à travers ces falaises
                                          avec les façons de voir habituelles.
                                          Vous pouvez vous représenter que quand
                                          on aborde ces choses avec les
                                          changements complets du sens
                                          scientifique, comme je l'ai évoqué
                                          aujourd'hui, maintes choses doivent se
                                          donner tout de suite opposées à la
                                          façon de voir habituelle.
 
 
 Quand nous voulons nous approcher du
                                          concept de matière au sens de science
                                          de l’esprit, ainsi nous le faisons au
                                          mieux lorsque nous représentons
                                          d'abord comment c'est
                                          figurativement/en image. C'est
                                          seulement une visualisation. Lorsque
                                          nous avons une bouteille d'eau de
                                          Seltz avec les billes d'acide
                                          carbonique devant nous, là nous voyons
                                          avant toutes choses les billes d'acide
                                          carbonique (NDT : il semble bien
                                          que RS parle de billes, et non de
                                          bulles. Peut être pour renforcer
                                          l’image du phénomène perçu), qui sont
                                          en fait beaucoup plus minces que l'eau
                                          environnante, qui sont en fait
                                          insérées (NDT : et non
                                          « noyées » pour les mêmes
                                          raisons) dans l'eau environnante. Et
                                          on aimerait dire, relativement bien
                                          sûr : elles sont de l'acide
                                          carbonique, mais encore relativement
                                          moins vis-à-vis de l'eau. Donc, nous
                                          voyons en fait seulement le rien
                                          intégré. Seulement, je dois
                                          naturellement faire maintenant un
                                          grand saut.
 C'est justement ainsi que cela nous va
                                          avec la matière lorsque nous regardons
                                          le monde selon la science de l’esprit.
                                          Les sens voient les remplissages de
                                          l'espace dans l’espace, que nous
                                          appelons alors matière. L'esprit en
                                          arrive à la conclusion que là où les
                                          sens voient la matière, cela va aux
                                          sens comme cela nous va avec l’acide
                                          carbonique. Nous voyons en fait ce qui
                                          a été découpé du monde spirituel. Et
                                          ce qui est coupé du monde spirituel,
                                          ce qui vit dans le monde spirituel
                                          comme ces billes d'acide carbonique
                                          dans l'eau, nous le décrivons comme
                                          matière. Ainsi que nous devons en fait
                                          dire : Ce que nous
                                          ressentons/éprouvons quand nous
                                          buttons sur la matière, c’est, pris au
                                          fond, la perception que là, l'esprit
                                          s'arrête. Donc, nous avons à
                                          considérer comme l'essentiel non que
                                          nous arrivions à la matière, dans le
                                          sens de science de l’esprit, mais que
                                          là où les sens disent : nous arrivons
                                          à la matière - que là, l'esprit
                                          s'arrête. Ainsi que nous avons à
                                          décrire la matière - aussi surprenant
                                          que c'est de nouveau - comme les
                                          cavités (NDT : lit. espaces
                                          creux) dans le spirituel.
 
 Qui pense l'image jusqu'au bout, il
                                          saura que les cavités ont déjà leur
                                          efficacité. On ne se placera pas au
                                          point de vue que le non rempli, le
                                          creux, ne pourrait pas agir. Vous
                                          savez que lorsqu’on pompe l'air du
                                          récipient de la pompe à air, l’espace
                                          creux agit sur l'air environnant ;
                                          l'air siffle dedans. Donc, dans le
                                          pendant des choses, le miné/vidé ne
                                          signifie pas absence d’effet. C’est
                                          pourquoi, nous n’avons pas besoin de
                                          nous étonner que nous buttons à la
                                          pierre, après que la pierre ait sa
                                          matière après excavation dans la
                                          spiritualité traversant le monde. Je
                                          veux seulement dire cela comme
                                          ébauche. - C'est n’est pas ce qui
                                          explique sur la matière, mais qui
                                          indique le chemin de comment on peut
                                          s'éclairer sur la matière.
 
 Question : Comment ce que nous
                                          appelons « volonté » ce soir
                                          se rapporte-t-il à l’« élan
                                          vital » chez Bergson ? Comment
                                          cela se rapporte-t- il intuitivement
                                          aux sortes de connaissances de la
                                          science de l’esprit ?
 Ce que j'ai appelé
                                          « volonté » aujourd'hui
                                          n'est rien d'autre que ce que certes
                                          beaucoup de gens nient, mais que tout
                                          humain connaît par observation
                                          immédiate, mais qui ne peut jamais
                                          être saisit par la pensée.Des psychologues à prendre au sérieux,
                                          tout de suite des psychologues selon
                                          la science de la nature - prenez, par
                                          exemple, Ziehen, prenez Wähle - ils
                                          trouvent la possibilité de montrer une
                                          certaine parenté dans la structure de
                                          la pensée avec la structure de la
                                          construction/l’édifice des nerfs, du
                                          cerveau et du genre. Partout on trouve
                                          une certaine satisfaction, à exprimer
                                          ce qui se saisit spirituellement dans
                                          la structure de la pensée, à travers
                                          /par des structures organiques,
                                          surtout en psychologie de science de
                                          la nature. On fait en cela
                                          naturellement toujours erreur, car
                                          après-demain, nous verrons à quel
                                          point c’est particulier/étrange de
                                          croire que la vie de l'âme sortirait
                                          du cerveau. C'est tout de suite ainsi
                                          que si on croyait que quand un miroir
                                          est là et qu’on y va et pense que
                                          celui qui vient vers nous - qui est
                                          notre propre image – il devrait venir
                                          de derrière le miroir. Cela est
                                          pendant de la nature du miroir, qu'il
                                          soit plat ou rond, quel type d'image
                                          vient à notre rencontre. Mais il n'y a
                                          justement quand même rien derrière le
                                          miroir. Celui qui cherche une quelque
                                          chose derrière les limites que nous
                                          fixe la nature et derrière le cerveau
                                          humain, qui reflète seulement la vie
                                          de l'âme, il cherche tout de suite
                                          ainsi que celui qui, pour obtenir la
                                          raison de l'image qui sort du miroir,
                                          brise le miroir.
 
 J'ai donc appelé volonté ce que l'on
                                          expérimente dans la vie ordinaire de
                                          l'âme, ce qui est une perception
                                          intérieure, mais qui est de plus en
                                          plus considérée comme insaisissable.
                                          Les soi-disant psychologues selon la
                                          science de la nature trouvent le
                                          représenter, la pensée dans sa
                                          structure, parente avec sa nature
                                          organique. Mais dès qu'ils viennent du
                                          penser seulement dans le sentir et
                                          ensuite dans la volonté, là ils
                                          expliquent : là on doit tout au plus
                                          parler de volonté ou de sentiment
                                          comme d'ombres – accentuation de
                                          sensation, accentuation de
                                          représentations l'appelle Theodor
                                          Ziehen -, là on doit parler
                                          d'accentuations des représentations,
                                          car là on ne trouve plus rien qui
                                          serait analogue à la perception
                                          sensorielle. Et c'est pourquoi la
                                          volonté échappe au comprendre, qui est
                                          bien clairement là, et qui sera
                                          seulement niée par ceux qui ne
                                          s’orientent pas d’après le réel, mais
                                          d’après ce qu'ils, comme ils disent,
                                          peuvent comprendre selon la science de
                                          la nature. En science de la nature,
                                          seule la causalité est valable, et
                                          comme la volonté n'œuvre pas
                                          causalement là, ainsi ils disent que
                                          la volonté n'est pas là. Mais ce qui
                                          est là ne s’oriente pas d’après ce
                                          qu’on peut comprendre. C'est seulement
                                          un préjugé humain.
 
 J'appelle donc volonté une expérience
                                          entièrement concrète et j'ai seulement
                                          montré que ce qui vient là à notre
                                          rencontre dans la conscience la plus
                                          ordinaire, peut seulement être compris
                                          lorsqu’avec une pensée méditative, on
                                          plonge dans le monde, d'où peuvent
                                          sinon émerger purement les rêves qui
                                          nous sont lointains. Je pointe du
                                          doigt l'endroit où la volonté est à
                                          trouver. C’est une méthode de science
                                          de la nature, qui est seulement
                                          transférée dans le spirituel, mais qui
                                          doit justement être envisagée d’une
                                          autre manière qu’un simple fait
                                          sensoriel. L'«élan vital » de
                                          Bergson est une pure fantaisie, une
                                          pure abstraction. A partir de la
                                          séquence des
                                          apparitions/manifestations, sera pensé
                                          dans ce qui se déroule. Certes, on a
                                          de nombreuses raisons de réfléchir à
                                          ce qui se déroule, seulement ce n'est
                                          pas la voie d'une véritable science de
                                          l’esprit. Le chemin est que les faits,
                                          quand aussi seulement des faits
                                          spirituels, pointent partout où l'on
                                          trouve quelque chose, où quelque chose
                                          repose, pas des hypothèses, pas les
                                          choses qui sont purement pensées,
                                          portent dans le monde de l'apparence.
 L'intuition de Bergson n'est quand
                                          même au fond rien d'autre qu'un cas
                                          spécial de ce chemin que j'ai,
                                          entièrement résolu, rejeté aujourd'hui
                                          comme stérile en science de l’esprit,
                                          en ce que j’ai caractérisé  que
                                          le scientifique de l’esprit connaît
                                          certes le chemin mystique, a
                                          l’expérience mystique, mais montre
                                          justement que le chemin mystique ne
                                          peut pas le conduire à la connaissance
                                          réelle. Bergson connaît la pensée
                                          seulement d'un côté, ce à quoi il y a
                                          toutefois quelque chose à remarquer :
                                          qu'elle ne pousse pas à l'être
                                          véritable. Il décrit cela très
                                          largement en le caractérisant d’après
                                          toutes les directions. C'est pourquoi
                                          il prend congé de cette pensée. La
                                          science de l'esprit ne prend pas congé
                                          de cette pensée, mais expérimente,
                                          dans toutes les intensités, un abîme
                                          dans lequel cette pensée semble
                                          conduire, ne nie pas cette pensée, ce
                                          que Bergson fait finalement quand
                                          même, et cherche maintenant une autre
                                          voie, justement celle que j'ai
                                          caractérisée, afin de se sortir de
                                          l'abîme pour se lever dans un être
                                          spirituel, un être suprasensible.
                                          Bergson dit simplement qu’avec la
                                          pensée, on n'approcherait pas la
                                          réalité. Il cherche donc seulement sur
                                          un chemin mystique spécial par vécu
                                          intérieur.
 
 L'intuition à laquelle Bergson en
                                          vient, elle ne trouve, pris au fond,
                                          rien de concrètement réel.
                                          Aujourd'hui, je n'ai pu que
                                          caractériser le chemin de la science
                                          de l’esprit. Dans les trois prochaines
                                          conférences, je caractériserai des
                                          résultats concrets, certains
                                          résultats, les connaissances
                                          auxquelles on vient et qui servent la
                                          vie et l'être tout entier de l’humain.
                                          Bergson tourne constamment autour de
                                          cela : on ne peut pas penser, il faut
                                          saisir le monde intérieurement- et
                                          pointe toujours vers l'intuition. Mais
                                          rien n'entre dans cette intuition ;
                                          cela reste quand même une expérience
                                          mystique sombre et indéterminée.
 
 Cela fait du bien à beaucoup de
                                          contemporains parce qu'ils n'ont pas
                                          besoin de réaliser ce que je viens
                                          d'exiger comme ce qui doit être
                                          réalisé par la science de l’esprit :
                                          un changement d'esprit vraiment
                                          radical, qui veut maintenant non
                                          purement se délecter mystiquement,
                                          mais qui veut pénétrer avec un réel
                                          sérieux dans tout ce qui, comme je
                                          l'ai montré, la pensée des hommes
                                          craint de certaines conditions
                                          préalables, ce à quoi elle n'a aucun
                                          intérêt, qui tout est subconscient.
                                          Fondamentalement, Bergson ne sort pas
                                          du manque d'intérêt, mais il le
                                          cultive en premier correctement. Et il
                                          ne sort pas de la peur. Car ces
                                          intuitions ne parviennent pas à une
                                          compréhension concrète du monde
                                          spirituel, mais s'arrêtent seulement à
                                          un vécu/une expérience intérieure.
 
 | In Fragen des
                                            geistigen Lebens hat man sehr häufig
                                            die Meinung, Auskünfte zu erhalten
                                            bei den Philosophen. Nun hat ein
                                            offizieller Vertreter der
                                            Philosophie der Gegenwart, Richard
                                            Wähle, einen merkwürdigen Ausspruch
                                            aus dem Bewußtsein der gegenwärtigen
                                            Zeit heraus gerade über die
                                            Philosophie getan, nicht nur über
                                            die Philosophie der Gegenwart,
                                            sondern auch über die Philosophie
                                            früherer Zeiten. Er sagte, die
                                            Philosophen früherer Zeiten glichen
                                            Besitzern von Restaurants, in denen
                                            von allerhand Köchen und Kellnern
                                            ungesunde Speisen bereitet und
                                            dargeboten worden wären. Dagegen die
                                            Philosophie der Gegenwart gliche
                                            einem Restaurant, in dem
                                            unnützerweise die Köche und Kellner
                                            herumstehen und überhaupt gar nichts
                                            Brauchbares mehr bereiten. — Mit
                                            diesen «Köchen und Kellnern» meint
                                            Richard Wähle die Philosophen.Nun ist das gewiß ein sonderbarer
                                            Ausspruch. Dennoch, man kann sagen,
                                            er ist in gewissem Sinne aus dem
                                            Bewußtsein unserer gegenwärtigen
                                            Zeitbildung heraus getan. Man
                                            brauchte ja nicht der naiven Meinung
                                            zu sein, daß sich das große Publikum
                                            mit seiner Weltanschauung immer
                                            richte oder belehren lasse von den
                                            einsamen Propheten und sinnenden
                                            Philosophen. Allein die Bedeutung
                                            dessen, was die Philosophen sagen,
                                            liegt auf einem anderen Felde. Man
                                            muß deren Aussprüche als Symptome
                                            nehmen. Dasjenige, was sie sagen,
                                            ist in gewissem Sinne - nur auf eine
                                            besondere Art - gesprochen aus dem
                                            allgemeinen Bewußtsein 
                                            irgendeiner Zeit. Und dasjenige, was
                                            ihren Aussprüchen als Impulse
                                            zugrunde liegt, das liegt im
                                            Unterbewußten der Seelen der
                                            Menschen in irgendeinem Zeitalter.
                                            Daraus bilden sie sich ihre
                                            Weltanschauung heraus.
 In unserer gegenwärtigen Frage über
                                            das geistige Leben müssen die Dinge
                                            auch anders beurteilt werden können
                                            als aus gewissen
                                            naturwissenschaftlichen Anschauungen
                                            heraus. Man darf sich darüber keiner
                                            Täuschung hingeben. Die Sache ist
                                            so, daß alles dasjenige, was neu
                                            gefunden wird, oder wovon man
                                            glaubt, daß es gefunden werden könne
                                            in den großen Weltanschauungsfragen,
                                            von der allgemeinen Meinung heute
                                            schon einmal nach den Anschauungen
                                            der Naturwissenschaft beurteilt
                                            wird, wenigstens empfindend
                                            beurteilt wird. Und zu rechtfertigen
                                            gewissermaßen vor dem
                                            naturwissenschaftlichen Bewußtsein
                                            hat sich heute selbst dasjenige, was
                                            aus den tiefsten Untergründen des
                                            sittlichen, des religiösen Lebens
                                            der Menschheit hervorquillt. Daher
                                            muß eine Weltanschauung, die auf die
                                            übersinnlichen Erkenntnisse geht,
                                            vor allen Dingen heute darauf
                                            bedacht sein, ihre
                                            Auseinandersetzung zu halten mit
                                            demjenigen, was die
                                            wissenschaftlichen Forderungen der
                                            Naturerkenntnis der Gegenwart sind.
                                            Aber gerade darinnen sind
                                            Verwechslungen und Mißverständnisse
                                            mit Bezug auf das, was hier als
                                            anthroposophisch orientierte
                                            Geisteswissenschaft gemeint ist, nur
                                            zu naheliegend, man möchte sagen,
                                            selbstverständlich. Und ich möchte
                                            daher diese Vortragsserie heute
                                            damit beginnen, daß ich versuchen
                                            werde, wissenschaftliche
                                            Begründungen — wenigstens im
                                            allgemeinen — vor Ihnen vorzubringen
                                            für dasjenige, was als übersinnliche
                                            Erkenntnis von dieser Anthroposophie
                                            angestrebt wird. Ich werde dabei
                                            allerdings gerade für den heutigen
                                            Vortrag, der weniger populär sein
                                            kann als die folgenden drei, Sie um
                                            Entschuldigung bitten müssen, da
                                            manches scheinbar abstrakter klingen
                                            wird, was ich auseinanderzusetzen
                                            habe, obwohl es für denjenigen, der
                                            in der hier gemeinten
                                            Geisteswissenschaft drinnensteht,
                                            recht konkrete Erlebnisse sind. Aber
                                            es wird auch nicht in allen
                                            Einzelheiten der Weg charakterisiert
                                            werden können, den anthroposophische
                                            Geisteswissenschaft in die
                                            übersinnliche Welt hineinführt,
                                            sondern es wird nur angedeutet
                                            werden können, in welcher Art die
                                            auch vor der Naturwissenschaft
                                            bestehenden wissenschaftlichen
                                            Beweise für sie in der Gegenwart
                                            gesucht werden müssen. Die folgenden
                                            Vorträge werden die einzelnen Belege
                                            gerade auch in bezug auf das
                                            Beweisende der Geisteswissenschaft
                                            zu erbringen haben.
 Vor allen Dingen ist ein
                                            Mißverständnis dadurch
                                            hervorgerufen, daß diese
                                            Anthroposophie sehr leicht auf der
                                            einen Seite von
                                            naturwissenschaftlichen Forschern
                                            und Denkern und solchen, die sich in
                                            populärer Weise eine Weltanschauung
                                            auf Grund der Naturwissenschaft zu
                                            bilden glauben, als der
                                            Naturwissenschaft gegenüber
                                            gegnerisch genommen wird. Ich werde
                                            zu zeigen versuchen, daß die hier
                                            gemeinte Geisteswissenschaft nicht
                                            nur nicht gegnerisch gegenüber der
                                            Naturwissenschaft dasteht, sondern
                                            daß sie im Gegenteil dasjenige, was
                                            Naturwissenschaft anstrebt, gerade
                                            bis in ihre letzten Konsequenzen
                                            verfolgt, daß sie den geistigen Sinn
                                            des naturwissenschaftlichen
                                            Beweisverfahrens weitertreibt als
                                            die Naturwissenschaft selbst.
 Ein weiterer Einwand, der sich sehr
                                            leicht, und ich möchte wieder sagen,
                                            selbstverständlich ergeben kann, ist
                                            der, den man ja macht, wenn man so
                                            etwas, was als übersinnliche
                                            Erkenntnisanschauung auftritt,
                                            verwechselt mit allerlei
                                            althergebrachten Traditionen. Es ist
                                            der Einwand, der sich dem auf eine
                                            leichte Weise ergibt, der nur
                                            oberflächlich und von außen,
                                            gewissermaßen noch weit außen sich
                                            über diese Geisteswissenschaft
                                            unterrichtet. Es ist der Einwand,
                                            man habe es in einer solchen
                                            Geisteswissenschaft doch nur mit
                                            allerlei mystischen, das heißt - wie
                                            man sich vorstellt -dunklen,
                                            unklaren Begriffen und Vorstellungen
                                            zu tun, die nicht aus derjenigen
                                            Gegend der Seele herkommen, wo das
                                            reife wissenschaftliche Denken sich
                                            gründet. Auch mit diesem Einwand
                                            brauche ich mich nicht unmittelbar
                                            zu befassen. Er muß wegfallen, wenn
                                            ich zeigen werde, wo zunächst der
                                            vom vollen seelischen Leben aus
                                            genommene Ausgangspunkt der hier
                                            gemeinten geistigen Forschung liegt.
 Von zwei
                                            Erlebnissen, die tief sich begründen
                                            müssen im seelischen Erleben, hat
                                            anthroposophisch orientierte
                                            Geisteswissenschaft auszugehen. Das
                                            erste ist ein Erlebnis, das gemacht
                                            werden kann gerade an der
                                            Naturerkenntnis, an der richtig
                                            verstandenen Naturbeobachtung. Wer
                                            sich intim einläßt auf dasjenige,
                                            was die Naturbeobachtung im Menschen
                                            an Erlebnissen erzeugt, was sie an
                                            einfachen Forderungen stellt, der
                                            wird merken, daß das Reden über
                                            gewisse Grenzen, welche alle
                                            Naturerkenntnis hat, in gewissem
                                            Sinne einen guten Sinn hat, auf der
                                            anderen Seite aber völlig in
                                            Mißverständnisse hinein sich
                                            verirrt. Wenn man nicht theoretisch,
                                            nicht in dem Glauben an gewisse
                                            naturwissenschaftliche Dogmen,
                                            sondern mit gesunder
                                            Seelenverfassung an das
                                            naturwissenschaftliche Denken
                                            herangeht, wenn man erlebt mit dem
                                            naturwissenschaftlichen Denken an
                                            der Naturbeobachtung, an dem
                                            unmittelbaren Wahrnehmen der
                                            Naturerscheinungen und Naturdinge,
                                            dann wird einem klar, daß diese
                                            Naturwissenschaft als solche,
                                            überhaupt alle Naturerkenntnis, an
                                            gewisse Grenzen gelangen muß. Und
                                            die Frage entsteht nur, ob diese
                                            Grenzen naturwissenschaftlichen
                                            Erkennens Grenzen des menschlichen
                                            Erkennens überhaupt sind. Wer in
                                            diesem Punkte nicht richtig
                                            versteht, der wird alle möglichen
                                            Einwände gerade gegen
                                            Geistesforschung erheben können.Da ich mir die Aufgabe stellen
                                            möchte, heute zu zeigen, daß diese
                                            Geistesforschung durchaus, obzwar
                                            sie die Begründung einer populären
                                            Weltanschauung für alle Menschen
                                            jedes Bildungsstandes sein will,
                                            doch sich auseinanderzusetzen hatte,
                                            ehe sie sich begründet hat, mit
                                            allen philosophischen und
                                            wissenschaftlichen menschlichen
                                            Grenzfragen im ernsten Wissen - da
                                            ich mir diese Aufgabe stellen will,
                                            so muß ich eben schon, wie ich
                                            gesagt habe, in scheinbar abstrakter
                                            Form gerade auch auf solche
                                            Grenzfragen des
                                            naturwissenschaftlichen Erkennens im
                                            unmittelbaren Erleben mit der
                                            Naturwissenschaft eintreten.
 Man kommt, wenn man die Natur
                                            beobachtet, zu gewissen Annahmen,
                                            welche Vorstellungen hervorrufen,
                                            bei denen man sagen muß: Hier sind
                                            die Eckpfeiler
                                            naturwissenschaftlicher Forschung;
                                            hier kommt man nicht weiter, hier
                                            kann man nicht mit dem Denken
                                            restlos in die Erscheinungen
                                            untertauchen, hier bleibt irgend
                                            etwas unbestimmt, hier sind eben
                                            Erkenntnisgrenzen. Nun könnte ich
                                            viele solche naturwissenschaftliche
                                            Begriffe anführen, welche
                                            Erkenntnisgrenzen darstellen; aber
                                            man braucht ja nur an die
                                            populärsten, ich möchte sagen, an
                                            die trivialsten
                                            naturwissenschaftlichen
                                            Vorstellungen heranzugehen und man
                                            wird finden: sie sind gleichsam zu
                                            dicht, als daß menschliches Erkennen
                                            unmittelbar in das, was vorliegt,
                                            eindringen kann. Man braucht sich
                                            nur zum Beispiel an zwei
                                            Vorstellungen zu wenden, an die
                                            Vorstellung der Kraft und an die
                                            Vorstellung des Stoffes.
                                            Mathematische Klarheit über das
                                            Wesen der Kraft und namentlich des
                                            Stoffes wird man vergeblich suchen,
                                            wenn man streng auf dem Boden gerade
                                            der Naturbeobachtung stehenbleiben
                                            will. Und man bekommt - allerdings
                                            in etwas anderer Weise, eigentlich
                                            in radikal anderer Weise als durch
                                            den Kantianismus, wenn man erlebt,
                                            wie man sich gleichsam stößt an
                                            solchen Hindernissen, wie Kraft und
                                            StofT, wenn man
                                            naturwissenschaftlich forscht und
                                            beobachtet -, man bekommt den
                                            Eindruck, wie dieses Stoßen an dem
                                            Menschen selbst liegt. Man bekommt
                                            den Antrieb, nicht außen in der Welt
                                            zu forschen, sondern gegenüber
                                            diesen Fragen vor allen Dingen zu
                                            fragen: Wie ist der Mensch
                                            eingerichtet? Wie liegt es an dem
                                            Menschen selbst, daß er sich an
                                            solchen Hindernissen mit seiner
                                            Naturbeobachtung stoßen muß? Und man
                                            untersucht dann - wie gesagt, ich
                                            charakterisiere den Weg der
                                            Beweiskraft -, was es eigentlich in
                                            der menschlichen Seele ist, was
                                            verursacht, daß wir an solche
                                            Grenzen kommen; und man findet, daß
                                            allerdings gewisse Seelenkräfte da
                                            sind, die uns verhindern, mit dem
                                            denkenden Erkennen zum Beispiel in
                                            Kraft und Stoff unterzutauchen. In
                                            dem Augenblicke, wo wir wirklich
                                            untertauchen wollen, verhindert uns
                                            unsere eigene Seelenverfassung, das
                                            Denken restlos anzuwenden. Wir
                                            können nicht das nach Naturgesetzen
                                            drängende Denken restlos anwenden.
                                            Wir müssen übergehen dazu, so etwas
                                            wie Kraft und Stoff durch andere
                                            Seelenkräfte aufzunehmen, uns mit
                                            ihnen zu vereinigen. Wir müssen es
                                            übergehen lassen in Empfindungen, in
                                            Anschauungen, in dasjenige, was sehr
                                            mit dem Fühlen verwandt ist, das von
                                            dem Denken in unmittelbarem
                                            Gedankenlichte nicht mehr zu
                                            erreichen ist. Und wir fühlen dann
                                            in unmittelbarem Erleben, daß dieser
                                            Übergang von dem Denken zum dunklen
                                            Fühlen unsere Grenzen im
                                            naturwissenschaftlichen Vorstellen
                                            bestimmt. Und dann fragt man sich:
                                            Was haben wir als Menschen, die
                                            gesund leben wollen im äußeren
                                            Dasein zwischen Geburt und Tod, was
                                            haben wir von denjenigen
                                            Seelenkräften, die uns so hindern,
                                            jenseits der naturwissenschaftlichen
                                            Grenzen hinzukommen?
 
 Indem wir den
                                            Charakter dieser Seelenkräfte
                                            untersuchen, die uns so hindern,
                                            haben wir dann den Eindruck, daß es
                                            sehr wichtige, bedeutungsvolle
                                            Seelenkräfte sind. "Wir können uns
                                            fragen in innerer Seelenbeobachtung,
                                            zu der wir uns gewöhnt haben müssen,
                                            wenn wir Geistesforscher werden
                                            wollen, wir können erkennen in
                                            unmittelbarer Seelenbeobachtung, wie
                                            dieselben Kräfte, die uns nicht
                                            eindringen lassen in Kraft und
                                            Stoff, die Kräfte sind, die uns als
                                            Menschen befähigen der Liebe zu
                                            anderen Wesen in der Welt.
 
 Untersuchen wir das Wesen der Liebe.
                                            Versuchen wir einzudringen in unsere
                                            Seelen Verfassung, um diejenigen
                                            Kräfte kennenzulernen, die uns
                                            liebefähig machen: Wir finden, es
                                            sind dieselben Kräfte, die uns nicht
                                            untertauchen lassen mit dem kalten
                                            Erkennen, mit dem bloßen Denken in
                                            solche Eckpfeiler
                                            naturwissenschaftlicher Erkenntnis
                                            wie Kraft und Stoff oder vieler
                                            ähnlicher Dinge. Wir müßten als
                                            Menschen ganz anders organisiert
                                            sein, als wir sind, wir müßten als
                                            Menschen ungeeignet sein, auf
                                            unserem Lebenswege Liebe zu anderen
                                            Menschen zu entwickeln, Liebe zu
                                            anderen Wesen zu entfalten, wenn wir
                                            nicht an naturwissenschaftliche
                                            Grenzen kommen könnten. An der
                                            Liebefähigkeit liegt es, daß wir zu
                                            naturwissenschaftlichen Grenzen
                                            kommen müssen. Das geht in
                                            unmittelbarem Erleben mit der
                                            Naturwissenschaft dem Erkenner auf.
 
 Dann allerdings ergibt sich eine
                                            andere Erkenntnistheorie, eine viel
                                            lebensvollere Erkenntnistheorie als
                                            die abstrakte Kantische. Dann sieht
                                            man, wenn man das durchschaut hat,
                                            in einer ganz anderen Weise auf die
                                            Welt und die menschliche
                                            Naturerkenntnis hin als früher. Dann
                                            sagt man sich: Was würde aus den
                                            Menschen werden, wenn sie nicht
                                            naturwissenschaftliche Grenzen
                                            hätten? Es würden kalte, lieblose
                                            Menschen sein! Das ist das erste
                                            Erlebnis, welches der
                                            Geistesforscher haben muß.
 
 Das zweite Erlebnis ist dasjenige,
                                            das er haben muß mit der Mystik. So
                                            wie er sich auf der einen Seite an
                                            die Naturwissenschaft wendet, um
                                            gerade im rechten Sinne
                                            Naturwissenschaft und
                                            Naturbeobachtung zu treiben und
                                            dadurch erkennt, warum diese
                                            Naturbeobachtung Grenzen hat, so
                                            wendet er sich nach der anderen
                                            Seite hin an die Mystik, um nicht
                                            über sie abzusprechen aus
                                            Vorurteilen heraus, sondern um ein
                                            Erlebnis an ihr zu haben, um sich
                                            wirklich lebensvoll fragen zu
                                            können: Ist durch Mystik vielleicht
                                            möglich, dasjenige zu erringen, was
                                            auf naturwissenschaftlichem Wege
                                            nicht zu erringen ist: ein Erringen
                                            derjenigen Sphäre, die jenseits der
                                            Grenze der Sinnesbeobachtungen
                                            liegt? Kann man durch Untertauchen
                                            in das eigene Selbst - dies ist ja
                                            der Weg der Mystik - den Rätseln des
                                            übersinnlichen Daseins näherkommen?
 Und auch da entdeckt der
                                            Geistesforscher, daß sich eine
                                            bedeutsame menschliche
                                            Erkenntnisgrenze ergibt. Gewiß, der
                                            mystische Weg, der den Menschen
                                            hinunterführen soll in die
                                            Untergründe der Seele, bietet innere
                                            Seligkeiten; er bietet auch etwas
                                            wie eine Aussicht, sich zu
                                            vereinigen mit den geistigen
                                            Weltenkräften des Daseins. Allein
                                            der Geistesforscher muß
                                            vorurteilslos die mystischen
                                            Erlebnisse verfolgen, und gerade
                                            dann findet er, daß sein Weg der Weg
                                            gewöhnlicher Mystik nicht sein kann;
                                            denn diese Mystik kann vor allen
                                            Dingen nicht über das Wesen des
                                            Menschen selbst aufklären. Warum
                                            nicht? Man findet wiederum, indem
                                            man mystisch untertaucht in das
                                            eigene Innere, gewisse, ich möchte
                                            sagen Rückschlagekräfte. Man kann
                                            nicht hinunter. Und derjenige, der
                                            so ernst, wie es die hier gemeinte
                                            Geistesforschung will,
                                            Seelenbeobachtung treibt, der wird
                                            kritischer, als es der gewöhnliche
                                            Mystiker ist. Der gewöhnliche
                                            Mystiker glaubt sehr oft, wenn er
                                            untertaucht in die Untergründe
                                            seiner Seele, da fände er irgend
                                            etwas, was aus einer höheren Welt in
                                            diese Untergründe der Seele
                                            hineinleuchte, so ohne weiteres auf
                                            dem Wege des gewöhnlichen mystischen
                                            Hellsehens. Der Geistesforscher, der
                                            sich Kritik angeeignet hat, weiß,
                                            wie eigentlich für das gewöhnliche
                                            Bewußtseinsleben dasjenige
                                            verwandelt wird, was schon in der
                                            Seele an Erinnerungen, an
                                            Reminiszenzen von Erlebnissen
                                            vorhanden ist, wie dasjenige, was so
                                            vorhanden ist, wirkt und webt. Man
                                            glaubt, daß dieses, was im Grunde
                                            aus verborgenen, unterbewußten
                                            Erinnerungen herauskommt, was aus
                                            Erlebnisreminiszenzen
                                            heraufsprudelt, wie das etwas
                                            Fremdes ist, das uns auf dem Wege
                                            der Mystik in eine höhere Welt
                                            hineinführt. Man lernt gerade durch
                                            Geistesforschung fein erkennen, wie
                                            man im Grunde nichts anderes findet,
                                            wenn man da hinuntertaucht, als sein
                                            eigenes Leben und Weben. Dieses
                                            Leben und Weben muß allerdings
                                            vielfach verändert werden. Dadurch
                                            erkennt man nicht wieder, was man
                                            vor Jahren erlebt hat. Es tritt in
                                            anderer Form auf. Man hält es für
                                            ein ursprüngliches Erlebnis. Die
                                            Täuschungsquellen auf diesem Gebiete
                                            sind ungeheure.
 Für den wahren Geistesforscher
                                            ergibt die Untersuchung dieses
                                            Weges, daß er innerhalb des
                                            mystischen Weges ebenso Grenzen
                                            anerkennt wie innerhalb des
                                            naturwissenschaftlichen Weges. Und
                                            wiederum fragt er sich: Was hindert
                                            uns, hinunterzusteigen in die
                                            eigenen Seelengründe, so daß wir uns
                                            selbst nicht erkennen können auf
                                            einem mystischen Wege? - Und man
                                            findet, daß, könnten wir uns
                                            erkennen auf mystischem Wege, wäre
                                            nicht die gewöhnliche Mystik fast
                                            immer Täuschung, fänden wir das
                                            ewige Wesen von uns selbst auf dem
                                            Wege dieser gewöhnlichen Mystik,
                                            dann könnten wir als Menschen keine
                                            erinnerungsfähigen Wesen sein.
                                            Dasselbe in uns, was uns zu
                                            erinnerungsfähigen Wesen macht,
                                            dasselbe in uns, was enthält durch
                                            eine gewisse Rückschlagekraft
                                            dasjenige, was wir erlebt haben, das
                                            hindert uns, mit der mystischen
                                            Kraft in jene Tiefen
                                            hinunterzudringen. Weil wir, wenn
                                            wir ein gesundes Leben hier auf
                                            dieser Erde zwischen Geburt und Tod
                                            führen wollen, die
                                            Erinnerungsfähigkeit brauchen,
                                            deshalb kann Mystik als
                                            Selbsterkenntnis nicht ein wahrer
                                            Forschungsweg sein.
 
 So muß der Geistesforscher innerhalb
                                            der Mystik die Grenzen finden, die
                                            an demselben Orte gegeben sind, aus
                                            dem die Erinnerungsfähigkeit des
                                            Menschen quillt. Und so wahr es ist,
                                            daß wir ohne Erinnerungsfähigkeit
                                            und ohne Liebefähigkeit nicht
                                            Menschen wären, so wahr ist es, daß
                                            wir wegen dieser unserer
                                            Organisation auf dem gewöhnlichen
                                            Bewußtseinswege weder jenseits der
                                            Grenze des Naturwissens das
                                            Übersinnliche finden können, noch es
                                            finden können durch mystische
                                            Versenkung in das eigene Wesen.
 Daher sucht die hier gemeinte
                                            anthroposophisch orientierte
                                            Geistesforschung nun denjenigen Weg,
                                            der sich dann ergibt, wenn man alles
                                            erlebt hat, was für die
                                            Seelenverfassung aus diesen zwei
                                            Erlebnissen heraus zu gewinnen ist.
                                            Diese Erlebnisse selbst sind
                                            anspornend, sie drängen, wenn sie in
                                            die Seele eindringen, die Seele zum
                                            Beobachten. Zunächst drängt
                                            dasjenige, was sich ergibt über die
                                            Richtung der Naturerkenntnisse,
                                            dazu, sich zu fragen: Wie steht es
                                            denn eigentlich mit unserem Verkehr
                                            mit der Natur? Was ist denn
                                            eigentlich das Wesen dieser
                                            Naturerkenntnis? Derjenige, der
                                            vorurteilslos sich aufklärt über das
                                            Wesen dieser Naturerkenntnis, er
                                            erfährt, daß diese Naturerkenntnis
                                            entsteht, indem wir denkend
                                            wahrnehmen, was lebendig unsere
                                            Sinne hinsenden nach dem
                                            Naturdasein.
 Wir fassen das Naturdasein, indem
                                            wir erkennen wollen, nicht einfach
                                            als Naturdasein auf, sondern wir
                                            durchdringen es mit Gedanken. Wir
                                            haben ein unmittelbar berechtigtes
                                            Gefühl, indem wir so denkend die
                                            Naturerkenntnisse zusammenfassen,
                                            dadurch, daß uns aufleuchten die
                                            Gesetze des Naturgeschehens. Wir
                                            haben dann ein unmittelbar
                                            berechtigtes Bewußtsein, daß wir in
                                            einem irgendwie gearteten Sein
                                            verharren. Wir fühlen uns
                                            gewissermaßen wahrnehmend auch als
                                            seiende Wesen.
 
 
 Gewiß, es kann nun vieles
                                            philosophisch gegen diesen Satz
                                            eingewendet werden; allein, er soll
                                            ja auch nicht in weiteren Grenzen
                                            behauptet werden, als sich ergibt,
                                            wenn man nichts anderes ausdrücken
                                            will, als was der Mensch erlebt,
                                            wenn er denkend die Natur wahrnimmt.
 Anders wird die Sache, wenn wir die
                                            Wahrnehmung verlassen. Wir tun das
                                            ja auch als Menschen. Wir nehmen
                                            nicht bloß wahr, sondern wir sehen
                                            manchmal auch etwas von der
                                            Wahrnehmung ab. Wir denken dann
                                            nach, wie wir sagen, wir denken
                                            weiter. Nun leben wir heute in einem
                                            Zeitalter, wo man dieses
                                            Weiterdenken, dieses Denken, ohne
                                            daß man wahrnimmt, dieses auf die
                                            Wahrnehmung folgende Denken, nicht
                                            besonders aufbauen kann auf
                                            Grundlage desjenigen Denkens, das
                                            man sich auch herandisziplinieren
                                            kann an der strengen
                                            Naturwissenschaft. Und ich spreche
                                            hier insbesondere jetzt von einem
                                            Nachdenken, das nicht auf beliebige
                                            Weise erwachsen ist, sondern das
                                            gerade demjenigen sich ergibt, der
                                            sich gewöhnt hat an strenge
                                            naturwissenschaftliche
                                            Naturbeobachtung und Verarbeitung
                                            dieser Beobachtung. Von diesem
                                            Denken, das man in sich
                                            heranerziehen kann durch
                                            naturwissenschaftliche Beobachtung,
                                            wenn man dies dann weiterführt ins
                                            Nachdenken hinein, von dem spreche
                                            ich. Von jenem Denken spreche ich,
                                            das dann verläuft, wenn man sich
                                            zurückzieht von der Beobachtung,
                                            aber mit dem vollen Bewußtsein sich
                                            zurückzieht, indem man auch wieder
                                            hin-blickt auf dasjenige, was die
                                            Naturbeobachtung gibt, von diesem
                                            Denken spreche ich. Wenn man sich
                                            mit diesem Denken wiederum so recht
                                            hineinlebt in das Wesen der
                                            Geistesforschung - in ihr beruht
                                            alles auf Beobachtung -, ergibt sich
                                            nun eine Erfahrung, von der nichts
                                            Geringeres zu sagen ist, als daß
                                            Jahrhunderte sich über diese
                                            Erfahrung eine falsche Vorstellung
                                            gebildet haben. Gerade bei den
                                            auserlesensten Menschen, bei dem
                                            scharfsinnigsten
                                            Weltanschauungsdenken ist über das
                                            Erlebnis, das die neuere
                                            Geistesforschung feststellen muß,
                                            mit diesem eben charakterisierten
                                            Nachdenken eine irrtümliche, eine
                                            verhängnisvolle Anschauung
                                            entstanden.
 Man muß, wenn man das ausführen
                                            will, was ich hier meine, hindeuten
                                            auf einen Philosophen von schönstem
                                            Glänze, auf Cartesius, Descartes,
                                            den Begründer der neueren
                                            Philosophie, der mit seinen
                                            Anschauungen wiederum auf denselben
                                            Grundlagen steht wie Augustinus.
                                            Beiden Denkern wurde das Denken
                                            selber zur großen Rätselfrage des
                                            Daseins. Die sinnliche Welt wurde
                                            ihnen gewissermaßen von
                                            Ungewißheiten durchdrungen, aber sie
                                            glaubten, wenn sie unmittelbar sich
                                            als seelisches Wesen, als Mensch,
                                            denkend erfassen, dann kann ihnen
                                            dasjenige, was da auftritt im
                                            Denken, keine Ungewißheit darbieten.
                                            Wenn man sich denkend erfaßt, selbst
                                            wenn man alles bezweifelt, wenn das
                                            Denken nur im Zweifel besteht und
                                            man sagen muß: Ich zweifle denkend -
                                            man ist in dem Zweifel, meinten die
                                            Denker. Und sie stellten fest den
                                            Satz, der, ich möchte sagen, wie ein
                                            Leuchtturm durch die Zeiten strahlt:
                                            Ich denke, also bin ich.
 Es gibt vor dem unmittelbaren
                                            Erleben des echten, aber an der
                                            Naturwissenschaft 
                                            herandisziplinierten Denkens keinen
                                            falscheren Satz als diesen. Denn
                                            derjenige, welcher gerade das
                                            strengste Denken verfolgt, das an
                                            der Naturwissenschaft heranerzogen
                                            ist, der muß zu einem anderen Satze
                                            kommen, zu dem Satze: Ich denke -
                                            und gemeint ist gerade das von der
                                            Außenwelt zurückgezogene Denken: Ich
                                            denke, also bin ich nicht. - Es
                                            beginnt alle wirkliche Stellungnahme
                                            gegenüber der geistigen Welt mit der
                                            Einsicht in die Wahrheit, daß wir
                                            über unser Nichtsein als
                                            Seelenwesen, über das Wesen unseres
                                            Selbst, insoferne wir nicht sind,
                                            Aufschluß gewinnen in dem Momente,
                                            wo wir zum völlig abgezogenen Denken
                                            übergehen.
 Das ist die Schwierigkeit, welche
                                            die hier gemeinte
                                            Geisteswissenschaft hat, wenn sie
                                            den Weg finden will in die
                                            Menschengemüter, daß sie allerdings
                                            merkwürdige Anforderungen an die
                                            Menschen stellt. Würde sie die
                                            Anforderung stellen, daß die
                                            Menschen in ihren gewohnten Geleisen
                                            weitergehen können, daß man erwachen
                                            könne, wenn man den einmal
                                            angefangenen Weg eben weiter
                                            verfolge, daß sich die Rätsel der
                                            übersinnlichen Erkenntnis lösen,
                                            würde sie so etwas in Aussicht
                                            stellen, so würde sie gegenüber den
                                            Denkgewohnheiten mancher
                                            Zeitgenossen ein leichtes Spiel
                                            haben. Allein diese
                                            Geisteswissenschaft muß die
                                            Forderung einer völlig
                                            wissenschaftlichen Sinnesänderung
                                            stellen aus den unmittelbaren
                                            Erlebnissen des unbefangenen
                                            Bewußtseins heraus.
 Nun handelt es sich darum: Wie
                                            stellt man fest den Satz Ich denke,
                                            also bin ich nicht. -
                                            Geisteswissenschaft wendet dazu
                                            gerade ein energisches Verfolgen
                                            dieses Denkens an, wodurch man zu
                                            dem Irrtume kommt: Ich denke, also
                                            bin ich — cogito ergo sum. — Das
                                            ist, als ob man das Denken gewinne
                                            und dann beim Denken stehenbleibe.
                                            Geistesforschung kann nicht beim
                                            Denken bloß stehenbleiben.
                                            Geisteswissenschaft muß das Denken
                                            verstärken, erkraften, muß auf das
                                            Denken eine seelische Tätigkeit
                                            anwenden, die man bezeichnen kann
                                            mit dem Worte Meditation.
 
 Worin besteht
                                            diese Meditation? Sie besteht nicht
                                            so sehr in einem Vertiefen des
                                            Denkens, sondern in einem Verstärken
                                            des Denkens. Gewisse Gedanken, die
                                            man sich vorsetzt, die man immer
                                            wiederum in das Bewußtsein bringt,
                                            bis sie dem Denken so viel innere
                                            Dichtigkeit gegeben haben, daß das
                                            Denken nicht bloß Denken ist,
                                            sondern Erlebnis wird wie ein
                                            anderes Erlebnis, das eben ein
                                            stärkeres Erlebnis ist als das bloße
                                            abstrakte Denken: das ist
                                            Meditieren. Das Meditieren macht
                                            manchem viel Mühe. Je nach den
                                            verschiedenen Anlagen muß man sich
                                            mehr oder weniger monate-, jahrelang
                                            oder noch länger dabei anstrengen;
                                            allein es kann bei jedem Menschen
                                            dasjenige Erleben herbeigeführt
                                            werden, das hier gemeint ist. Es ist
                                            dasjenige, was der Geistesforschung
                                            zugrunde gelegt werden soll, nicht
                                            irgend etwas, was nur aus
                                            Erlebnissen auserlesener einzelner
                                            Menschen zustande kommt, sondern
                                            dasjenige, wozu jeder Mensch
                                            gelangen kann. Wenn das einsame
                                            Denken, das abgezogene Denken
                                            erkraftet wird, dann wird es ein so
                                            lebendiges Erlebnis, wie zum
                                            Beispiel die Erlebnisse des
                                            Stoffwechsels sind.Wiederum ein überraschendes
                                            Resultat, aber ein Resultat, das im
                                            sinnlichen Erleben ebenso klar vor
                                            die Seele treten kann wie für den
                                            Botaniker die Pflanzenzellen, die er
                                            mikroskopisch untersucht, ihm klar
                                            vor der Seele erscheinen! Aber es
                                            ist ein merkwürdiges Erlebnis, das
                                            man dann mit dem Denken hat. Dieses
                                            innere Erlebnis, diese innere
                                            Seelenverfassung, die man dann
                                            gewinnt, wenn man das Denken
                                            verstärkt, sie läßt sich nur
                                            vergleichen mit dem Hungergefühl. So
                                            sonderbar, so überraschend es
                                            klingt, es läßt sich vergleichen mit
                                            dem Hungergefühl, mit einem
                                            Hungergefühl, das allerdings nicht
                                            so auftritt wie das Hungergefühl
                                            gegenüber dem Speisebedürfnis,
                                            sondern es ist ein solches, das vor
                                            allen Dingen auf die menschliche
                                            Hauptesorganisation beschränkt ist.
                                            Aber es belehrt uns dieses
                                            eigentlich erst, wie sich unsere
                                            menschliche Leibesorganisation zu
                                            dem Denken verhält. Derjenige, der
                                            dieses Erlebnis nicht hat, kann sich
                                            allerlei merkwürdige Vorstellungen
                                            über die Beziehung des menschlichen
                                            Denkens zu dem menschlichen Leibe
                                            bilden. Wer dieses Erlebnis hat,
                                            wird nimmermehr sagen: Dieser
                                            menschliche Leib bringt das Denken
                                            hervor -, denn — das zeigt die
                                            unmittelbare Tatsache — es Hegen in
                                            diesem menschlichen Leibe in bezug
                                            auf seine Bildungskräfte nicht
                                            solche Impulse, die das Denken
                                            hervorbringen, sondern wenn gedacht
                                            wird, dann wird ebenso abgebaut im
                                            Leibe, ebenso, ich mochte sagen,
                                            zerstört, wie abgebaut, zerstört
                                            wird, wenn wir Hunger bekommen.
                                            Sonderbar war es daher, wenn das
                                            mehr oder weniger materialistische
                                            oder mechanistische Denken
                                            behauptete, der Leib brächte das
                                            Denken hervor. Er bringt es so wenig
                                            hervor wie die Kräfte, die seine
                                            Bildungskräfte sind, die ihn
                                            konstituieren. Also er muß abbauen
                                            wie beim Hunger, wenn das Denken in
                                            ihm Platz greifen soll.
 Erst wenn man dieses überraschende
                                            Erlebnis hat, dann weiß man im
                                            Grunde genommen, was Denken ist.
                                            Dann weiß man, daß Denken die
                                            Entfaltung nicht einer seelischen
                                            Wirklichkeit ist, die sich
                                            vergleichen läßt mit der äußeren
                                            sinnlichen Wirklichkeit, sondern man
                                            weiß, daß man, indem man denkend
                                            untertaucht in die eigene
                                            Organisation, in sein Unwirkliches
                                            untertaucht, daß man aufhört zu
                                            sein, indem man in das Denken
                                            untertaucht.
 Dann entsteht die große bange Frage:
                                            Wie kommt man nun weiter?
                                            Geistesforschung stellt den Menschen
                                            nicht an theoretische Punkte der
                                            Forschung, sondern an
                                            Erlebnispunkte, an solche Punkte,
                                            die mit aller Kraft des Erlebens das
                                            weitere Forschen herausfordern. Und
                                            niemand wird eigentlich in rechtem
                                            Sinne in die geistige Welt
                                            eindringen können, der nicht
                                            dasjenige erlebt hat, von dem ich
                                            jetzt gesprochen habe, und der sich
                                            nicht überzeugt hat, wie man mit dem
                                            Denken in das Nicht-Sein
                                            untertaucht: Ich denke, also bin ich
                                            nicht.
 So liefert uns denn das
                                            Naturerkennen ein sehr merkwürdiges
                                            Ergebnis. Ohne Denken könnten wir
                                            uns über die Natur nicht aufklären.
                                            Gerade dasjenige, was, ich möchte
                                            sagen, mit dem robustesten Sein vor
                                            uns hintritt, das erzeugt in unserem
                                            Seelenleben etwas, wodurch wir das
                                            Nicht-Sein dieses eigenen
                                            Seelenwesens erfahren. In dem
                                            Vortrage übermorgen, wo ich über
                                            Seelenkunde sprechen werde, wird es
                                            sich darum handeln, den Gedankengang
                                            in populärer Form dann
                                            weiterzuverfolgen. Jetzt aber muß
                                            ich auf etwas hinweisen, was
                                            geradeso von der anderen Seite her
                                            zeigt: Ich bin nicht und erkenne
                                            das, indem ich denke, ich bin nicht
                                            im Denken - wie diesem Erlebnis ein
                                            anderes von einer ganz anderen Seite
                                            in der menschlichen Seele
                                            entgegenkommt. Es kommt ihm dadurch
                                            entgegen, daß es für den
                                            unbefangenen Seelenbeobachter etwas
                                            gibt, was sich keinem Denken
                                            erschließt, was an das Denken nicht
                                            heran kann. Wer mit gesundem Sinn
                                            die Geschichte der Philosophie
                                            durchforscht, wer sich umtut bei
                                            denjenigen, die sich ernst mit den
                                            menschlichen Erkenntnis- und
                                            Lebensrätseln beschäftigt haben, der
                                            wird finden, daß immer und überall
                                            etwas auftritt im menschlichen
                                            Seelenleben, wo der Mensch sich
                                            sagt: Wie scharfsinnig du gerade mit
                                            deinem an der Naturbeobachtung
                                            disziplinierten Erkennen vorgehen
                                            willst, du kannst nicht erkennen
                                            dasjenige, was sich einschließt in
                                            dem Willen.
 Gewöhnlich verbirgt sich das Rätsel,
                                            auf das hier hingewiesen wird
                                            dadurch, daß man all die
                                            Schwierigkeiten aufzählt, die
                                            gegenüber dem Begriff des freien
                                            Willens sich erheben. Schopenhauer,
                                            der in manchen Dingen scharfsinnig
                                            war, aber überall auf halben oder
                                            auf Viertelswegen stehengeblieben
                                            ist, hat die Vorstellung, die mit
                                            dem Denken zu tun hat, auf die eine
                                            Seite geschoben, den Willen auf die
                                            andere Seite. Allein er hat das
                                            Erlebnis nicht genau, nicht scharf
                                            genug ins Auge gefaßt, das die
                                            menschliche Seele mit dem Willen
                                            hat, indem sich alles Denken
                                            gegenüber dem Willen spröde erweist.
                                            Wir kommen einfach in den Willen
                                            nicht hinein. Aber es gibt etwas im
                                            Menschenleben, das zeigt sich
                                            wiederum der ganz kritischen und
                                            unbefangenen Seelenbeobachtung, wo
                                            in einer sonderbaren Weise gerade
                                            die Impulse des Willens herauf
                                            stürmen in das Seelenleben dann,
                                            wenn es mit dem Denken, gerade mit
                                            dem Denken, das an der
                                            Naturbeobachtung gewonnen ist,
                                            nichts zu tun hat. Man möchte sagen:
                                            Das Denken, das an der
                                            Naturbeobachtung gewonnen ist und
                                            dasjenige, was aus dem Willen kommt,
                                            die können im gewöhnlichen
                                            Bewußtseinsleben sich miteinander
                                            nicht geistig-chemisch verbinden.
                                            Das sind Dinge, die sich fliehen:
                                            Naturdenken und alles dasjenige, was
                                            vom Willen kommt.
 Daher erscheinen auch zwei ganz
                                            getrennte Seelensphären: auf der
                                            einen Seite das Denken, insbesondere
                                            das vollbewußte Nachdenken; auf der
                                            anderen Seite die Wogen, die aus
                                            irgendwelchen, wir werden gleich
                                            nachher hören, welchen Untergründen
                                            herauf in das Seelenleben kommen,
                                            und die vom Willen ausgehen. Es sind
                                            die Wogen, die dann, wenn das
                                            vollbewußte Denken, das an der
                                            äußeren Naturbeobachtung gewonnen
                                            ist, schwindet, während des
                                            nächtlichen Schlafes in Form von
                                            Träumen in unser Seelenleben her auf
                                            spielen. Dasjenige, was in
                                            Traumbildern in unser Seelenleben
                                            hereinwogt und was wirklich nichts
                                            zu tun hat mit dem bewußten Denken,
                                            das vor die Seele hinzaubert Bilder,
                                            die das bewußte Denken ausschließen,
                                            von dem entdeckt man, daß es aus
                                            denselben Regionen kommt, aus denen
                                            der Wille, der auch nicht begriffen
                                            werden kann in den Tiefen, in denen
                                            der Mensch mit der Natur gemeinsam
                                            lebt, heraufkommt. Nun könnte man
                                            sagen: Also willst du,
                                            Geistesforscher, uns in so
                                            unbefriedigender Weise in das Gebiet
                                            der Träume führen.
 Allerdings, das Traumgebiet ist ein
                                            geheimnisvolles, und wer sich darauf
                                            einläßt mit wirklichem gesundem
                                            Forschersinn, wird ungeheuer vieles
                                            finden; allein es ist auch ein
                                            solches, das alle diejenigen
                                            anzieht, die in scharlatanhafler
                                            oder in abergläubischer Weise sich
                                            in die übersinnliche Welt
                                            hineinfinden wollen, das daher
                                            besondere Vorsicht fordert. Vor
                                            allen Dingen muß gesagt werden, daß
                                            derjenige, welcher die Traumwelt mit
                                            Bezug auf den Inhalt der Träume
                                            erforscht, vollständig fehlgeht. Das
                                            tut man heute vielfach. Ganze
                                            wissenschaftliche Richtungen sind
                                            deshalb mit unzulänglichen Mitteln
                                            begründet worden. Wer das Traumleben
                                            seinem Inhalte nach verfolgt, wird
                                            gerade durch eine scharfe
                                            Beobachtung zu der Erkenntnis kommen
                                            müssen, daß vom Einschlafen bis zum
                                            Aufwachen, wenn das vollbewußte
                                            Denken schweigt, irgend etwas
                                            geschieht; wir können nicht sagen,
                                            ob im Menschen, ob außen in der
                                            Welt; irgend etwas geschieht, was in
                                            den Träumen her aufwogt. Aber was da
                                            geschieht, das versteht der Mensch
                                            zunächst nicht. Das tritt sogar
                                            nicht einmal herein in sein
                                            Bewußtseinsieben. Unbewußt überzieht
                                            er sich das, was in sein Bewußtsein
                                            nicht hereinkommt, mit den
                                            Reminiszenzen seines gewöhnlichen
                                            Bewußtseins, mit Erinnerungen, mit
                                            Gedächtnisbildern, die man immer
                                            finden kann, wenn man nur genau
                                            genug forscht. Daher ist derjenige,
                                            der in der Weise oder in der
                                            Absicht, sei es durch den
                                            Traumwunsch, sei es durch die
                                            Reminiszenz, aus dem Inhalte der
                                            Träume irgend etwas gewinnen will,
                                            auf dem Holzwege. Nicht darum kann
                                            es sich handeln, irgend etwas
                                            erforschen zu wollen, was dem Inhalt
                                            der Träume entspricht. Dieser Inhalt
                                            der Träume sagt über die Träume
                                            eigentlich nicht viel mehr aus als
                                            ein Kind, das über die Natur etwas
                                            aussagen will. Wie wir uns nicht an
                                            das kindliche Bewußtsein wenden,
                                            wenn wir etwas von der Natur uns
                                            erklären wollen, sondern an
                                            dasjenige Bewußtsein, das die Natur
                                            beobachtet hat, so können wir uns
                                            auch nicht an die Aussagen des
                                            Traumes wenden, wenn wir dasjenige
                                            Gebiet erforschen wollen, das unter
                                            der Oberfläche des Traumes webt und
                                            west.
 Es gab allerdings in älteren Zeiten
                                            der Menschheitsentwickelung
                                            wissenschaftliche Richtungen, die
                                            heute im naturwissenschaftlichen
                                            Zeitalter nicht mehr gültig sein
                                            können, gewisse Möglichkeiten, aus
                                            dem Inhalt des Traumlebens etwas von
                                            den Weltgeheimnissen zu gewinnen.
                                            Allein diese Zeiten sind vorbei. Ich
                                            werde darüber noch zu sprechen haben
                                            in den folgenden Vorträgen. Heute
                                            wird es insbesondere dem, der sein
                                            Denken herandiszipliniert hat an der
                                            Naturbeobachtung, obliegen, sich die
                                            Art des Erlebens vor die Seele zu
                                            bringen, in der man ist, wenn man
                                            träumt.
 Wie die Aufklärung über das
                                            Nachdenken nur gelingt durch
                                            Meditation, so gelingt diese
                                            Aufklärung über die
                                            Seelenverfassung, in der man im
                                            Traume ist, nur wiederum durch eine
                                            besondere Betätigung in der
                                            geistigen Forschung. Wie man das
                                            andere Meditation nennen kann, so
                                            kann man dieses Kontemplation
                                            nennen. Es handelt sich darum, daß
                                            man absieht von allem Inhalt des
                                            Traumlebens, daß man aber versucht,
                                            in sich selber zu erleben, wie man
                                            ist in dem Leben, wenn man träumt,
                                            wie man sich da verhält zu den
                                            Sinnen und ihren Entfaltungen, wie
                                            man losgekommen ist auf der einen
                                            Seite von diesen Sinnen, wie doch
                                            noch ein gewisser Bezug zum
                                            Sinnesleben ist, wie ein gewisser
                                            Bezug zum ganzen inneren organischen
                                            Wesen ist. Dieses eigentümliche
                                            Weben und Leben des Traumes kann man
                                            nur erleben, indem man intim
                                            versucht, das in der Seele bewußt
                                            durchzumachen, was sonst unbewußt im
                                            Traume verläuft.
 Nun fragt es sich: Warum geschieht
                                            das im gewöhnlichen Bewußtseinsleben
                                            so wenig? Im gewöhnlichen
                                            Bewußtseinsleben gibt der Mensch
                                            sich einem solchen Erleben des
                                            Traumeslebens nicht hin, sondern
                                            gerade im Gegenteil: durch
                                            unterbewußte Kräfte überzieht er
                                            sich irrtümlich mit allen möglichen
                                            Lebensreminiszenzen und
                                            Lebenserinnerungen dasjenige, was er
                                            im Traume erlebt. Fängt man an,
                                            kontemplatierend sich wirklich zu
                                            versetzen in jenes feinere Weben, in
                                            dem man ist, wenn man sonst träumt,
                                            aber nun, wenn man sich bewußt
                                            hineinversetzt, so sieht man, wie
                                            man da in einem ganz anderen, ich
                                            möchte sagen, viel leichteren, nicht
                                            so schweren Erleben ist als
                                            gegenüber der äußeren Natur, wenn
                                            man in ihr geht und steht und
                                            handelt. Lernt man dieses Leben
                                            kennen, dann lernt man auch die
                                            Frage beantworten, warum die
                                            Menschen das Traumleben überziehen
                                            mit allen möglichen Vorstellungen,
                                            die dem Leben entnommen sind, warum
                                            sie falsch interpretieren, warum sie
                                            lieber den Irrtum über den Traum
                                            hinnehmen, als sich in das
                                            Traumesweben wirklich zu versetzen.
                                            Man lernt wiederum erkennen, wie
                                            unsere Gesamtlebensverfassung in
                                            diesem Traumesleben sich verhält zum
                                            Schlaf überhaupt gerade so, wie man
                                            durch das Meditieren kennenlernt,
                                            was im Organismus vorgeht, wenn man
                                            denkt.
 Man lernt erkennen, daß der Mensch
                                            ein unbewußtes Antipathiegefühl
                                            nicht heraufkommen lassen will aus
                                            gewissen unterirdischen Tiefen, mit
                                            denen er zusammenhängt. Indem der
                                            Traumimpuls anschlägt an unser
                                            Seelenwesen, versetzt er die Seele
                                            in ein unterbewußtes
                                            Antipathiegefühl, man könnte sagen,
                                            zunächst in ein Gefühl - so
                                            sonderbar das klingt, es ist wahr —
                                            der Übersättigung, das sich
                                            vergleichen läßt mit jenem Ekel, den
                                            der Mensch hat, wenn er vor der
                                            Übersättigung steht. Und der Mensch
                                            läßt so gewisse unbewußte Impulse
                                            dieses Antipathiegefühles, das er
                                            hat, nicht heraufkommen, sondern
                                            unterdrückt sie gerade durch
                                            Vorstellungen, die er aus seinem
                                            eigenen Seelenleben heraufwebt über
                                            das Traumesbewußtsein. Und
                                            überwinden, genau erkennen lernen,
                                            eine richtige Stellung bekommen zu
                                            dem, was sich da zunächst durch
                                            Antipathiegefühle ankündigt, kann
                                            man nur, wenn man jetzt diese
                                            Seelenverfassung, die man auf der
                                            einen Seite durch Meditation, auf
                                            der anderen Seite durch die eben
                                            geschilderte Kontemplation
                                            herbeigeführt hat, anwendet, um das
                                            Denken, von dem man wirklich erkannt
                                            hat, daß es einen ins Nichts führt,
                                            zu verbinden mit dem, wovor man
                                            zunächst unbewußte Antipathie
                                            empfindet. Diese zwei Dinge lassen
                                            sich verbinden, dieses Denken, von
                                            dem wir sagen müssen: Ich denke,
                                            also bin ich nicht -, das nicht
                                            eintreten kann in ein solches
                                            inneres Seelenerleben, das ähnlich
                                            wäre der äußeren Sinneswelt; es
                                            tritt ein in dasjenige Erleben, das
                                            uns wird, wenn wir die eben
                                            geschilderte Antipathie zunächst
                                            überwinden werden. Und wer beides
                                            verbindet, dasjenige, was
                                            antipathisch empfunden wird, daher
                                            mit den Träumen zugedeckt wird, mit
                                            dem, was im Hunger, also in einer
                                            unterbewußten Sympathie empfunden
                                            wird mit irgend etwas, was man nicht
                                            kennenlernt, wenn man die
                                            Kontemplation nicht kennenlernt, wer
                                            beides miteinander verbindet, der
                                            ist in der übersinnlichen Welt. Er
                                            findet durch das Denken, das ihn
                                            zunächst an furchtbare Klippen
                                            gebracht hat, das ihn zunächst an
                                            den Abgrund des Nicht-Seins schien
                                            hinabzustürzen, er findet mit diesem
                                            vollbewußten, gerade an der
                                            Naturwissenschaft herangezüchteten
                                            Denken, in dem Vorstellen, wovor der
                                            Mensch sich so stark scheut, daß er
                                            es mit Träumen übergießt, er findet
                                            die übersinnliche Welt. Der Gang in
                                            die übersinnliche Welt ist ein
                                            solcher, der innig zusammenhängt,
                                            wie Sie sehen, mit inneren
                                            seelischen Erlebnissen, die nur
                                            gesucht werden müssen aus der Natur
                                            der menschlichen Organisation selbst
                                            heraus. Und sehen Sie, diese nehmen
                                            sich sehr wenig ähnlich aus
                                            demjenigen, was man eigentlich heute
                                            gewöhnlich erwartet. Was müssen die
                                            Menschen gerade in der Gegenwart für
                                            Enttäuschungen erleben mit dem, was
                                            sie erwartet haben! Wer hat vor 1914
                                            dasjenige erwartet, was jetzt über
                                            die ganze Welt gekommen ist!
 Geisteswissenschaft erfordert einen
                                            gewissen inneren Mut, einen gewissen
                                            inneren Willen zu einer
                                            Sinnesänderung, zu demjenigen, was
                                            an Seelenkräfte appelliert, die
                                            tiefer hinabsteigen als das heutige
                                            Denken gewohnt ist, die aber gerade
                                            die Forderungen der
                                            Naturwissenschaft voll erfüllen und
                                            am allerwenigsten in eine nebulose
                                            Mystik hineinführen. Lernt der
                                            Mensch wirklich eindringen mit dem
                                            vollbewußten, gerade an der
                                            Naturwissenschaft herangezüchteten
                                            Denken in die Welt, von der ich eben
                                            jetzt gesprochen habe, die unterhalb
                                            der Traumeswelt webt und lebt, dann
                                            gewinnt er die Möglichkeit, eine
                                            Anschauung, nicht einen Begriff,
                                            aber eine Anschauung zu erhalten von
                                            dem Willen, dem freien Willen. Man
                                            muß gerungen haben mit dem Problem
                                            des freien Willens - ich habe das
                                            gezeigt in meiner «Philosophie der
                                            Freiheit» -, man muß gerungen haben
                                            mit dem Problem der Freiheit und im
                                            unmittelbaren Erleben gesucht haben
                                            jenen Weg, der so geheimnisvoll sich
                                            uns verbirgt hinter demjenigen
                                            Seelenleben, in das das Denken ganz
                                            offensichtlich nicht hineindringen
                                            kann. Wenn man gerungen hat, dann
                                            findet man auch den Weg zu einer
                                            Anschauung des freien Willens. Dann
                                            findet man aber den Weg hinein in
                                            die geistige Welt. Denn das
                                            vollbewußte Denken, wie es die
                                            Geisteswissenschaft meint, das ist
                                            imstande, nicht jene kindlichen,
                                            irrtümlichen Bilder als Traum
                                            hinzuweben über eine unbekannte
                                            Wirklichkeit, sondern es webt hinein
                                            in die darunterliegende geistige
                                            Wirklichkeit, die als geistige
                                            entdeckt wird, die imaginative Welt.
 Jetzt entstehen Imaginationen, die
                                            wahre Abbilder sind der
                                            geistig-übersinnlichen Welt. Der
                                            Traum ist dasjenige, was
                                            herausschattet aus der
                                            übersinnlichen Welt, weil
                                            hineingeschattet wird in diejenige
                                            Welt, die mit dem Denken nichts zu
                                            tun hat. Dringen wir etwas unter die
                                            Oberfläche, dann können wir das, was
                                            wirklich unter dieser Oberfläche
                                            ist, zusammenbringen mit dem
                                            vollbewußten Denken. Dann entstehen
                                            Bilder, aber jetzt Bilder der
                                            übersinnlichen Wirklichkeit. Und das
                                            Denken, das schon drohte in das
                                            Nicht-Sein hineinzuführen, ersteht
                                            wieder in der übersinnlichen Welt
                                            durch dasjenige, was ich in meinem
                                            Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse
                                            der höheren Welten?» oder in meiner
                                            «Geheimwissenschaft im Umriß» das
                                            imaginative Erkennen der geistigen
                                            Welt genannt habe.
 
 Dieses imaginative Erkennen, das uns
                                            zunächst Bilder einer übersinnlichen
                                            Welt liefert, Bilder jener
                                            Wesenheiten und Kräfte, die hinter
                                            der Sinneswelt stehen, dieses
                                            imaginative Denken ist nun kein
                                            Traum. Denn dieses imaginative
                                            Denken ist durchstrahlt, wie Sie
                                            sehen, gerade von dem ernstesten,
                                            von dem vollbewußten Denken, von
                                            demjenigen Denken, das so kraftvoll
                                            ist, daß es sich zunächst gesteht:
                                            Ich denke, also bin ich nicht.
 Dadurch aber, daß es diesen Übergang
                                            wählt, kommt das Denken aus dem
                                            Erlebnis des Nichtseins in das
                                            übersinnliche Erlebnis des geistigen
                                            Seins hinein, was ihm zunächst in
                                            Bildern, in Imaginationen vor Augen
                                            tritt, weil wir untertauchen in den
                                            Willen. Weil wir diejenige Welt nun
                                            wahrhaft kennenlernen, die sonst im
                                            Unterbewußten verbleibt, dringen wir
                                            auch weiter über die Bilder hinaus.
                                            Wir lernen die Bilder handhaben, wie
                                            wir sonst unser Seelenleben
                                            handhaben lernen. Dadurch erweitert
                                            sich das bloße Bildleben zu dem
                                            Leben, das ich mit einem vielleicht
                                            anfechtbaren Ausdruck - weil man ihn
                                            zusammenbringt mit allerlei
                                            Vorstellungen der Vorzeit, mit dem
                                            er aber, wie ich in meinem Buche
                                            «Wie erlangt man Erkenntnisse der
                                            höheren Welten?» gezeigt habe,
                                            nichts zu tun hat -, das ich nenne
                                            die inspirierte Erkenntnis. Die
                                            Wesenheit der geistigen Welt beginnt
                                            durch die Imagination zu sprechen,
                                            kündigt sich an in ihrer
                                            unmittelbaren Wirklichkeit. Die
                                            Imaginationen sind zunächst Bilder;
                                            aber die Menschenseele durchdringt
                                            das Denken, das schon im Nichtsein
                                            scheitern wollte, mit dem
                                            Willenserlebnis. Und als Schluß
                                            begegnet man dem Willen. Im
                                            Übersinnlichen stößt unser
                                            übersinnlicher Wille an den
                                            übersinnlichen Willen der geistigen
                                            Welten und Wesen: Inspiration,
                                            inspirierte Erkenntnis tritt für uns
                                            ein. Und der ganze Gang der
                                            Imagination und Inspiration kann
                                            sich nun auch ins Bewußtsein
                                            heraufheben. Ich nenne das
                                            Heraufheben von Imagination und
                                            Inspiration ins Bewußtsein die wahre
                                            Intuition, nicht jene nebulose
                                            Intuition, von der man oftmals in
                                            dem alltäglichen Bewußtsein spricht,
                                            sondern die wahre Intuition, das
                                            Drinnenstehen in der geistigen Welt.
 Über einzelnes, das man empfindet
                                            mit Bezug auf die menschliche Seele,
                                            mit Bezug auf diejenigen Wesenheiten
                                            und Kräfte, die hinter der Natur,
                                            hinter dem sozialen, hinter dem
                                            religiösen, hinter dem
                                            geschichtlichen Leben stehen, sollen
                                            die Vorträge handeln, die noch
                                            folgen. Heute aber möchte ich noch
                                            die Frage beantworten: Wie kommt es
                                            nun eigentlich, daß diese
                                            Geisteswissenschaft, die gerade nach
                                            dem Angeführten mit Beweisen
                                            rechnet, die die beste
                                            naturwissenschaftliche Erziehung
                                            voraussetzen, mit Beweisen, die ganz
                                            nach dem Muster der
                                            Naturwissenschaft gebildet sind, wie
                                            kommt es, daß diese
                                            Geisteswissenschaft so wenig in das
                                            Bewußtsein der Menschen der
                                            Gegenwart sich einleben kann?
 Die Hindernisse, die der
                                            Geisteswissenschaft entgegenstehen,
                                            sie muß man erforschen. Und gerade
                                            dann wird sich ergeben, warum die
                                            Frage nicht berücksichtigt wird: Wie
                                            beweist eigentlich Geistesforschung
                                            die übersinnliche Erkenntnis? -
                                            Sehen Sie, an der Art und Weise, wie
                                            ich Ihnen den Weg der
                                            Geistesforschung beschrieben habe,
                                            beweist Geistesforschung erstens auf
                                            der Grundlage ernsten
                                            naturwissenschaftlichen Denkens,
                                            dann auch auf einem Wege, der ganz
                                            die Fortsetzung des
                                            naturwissenschaftlichen Weges ist.
                                            Und dennoch, die Menschen, welche
                                            die Geistesforschung, wie sie hier
                                            gemeint ist, zunächst kennenlernen,
                                            sie finden alle möglichen logischen
                                            Gründe, die sich sehr gut hören
                                            lassen. Man hat öfter gerade als
                                            Geistesforscher sogar einen gewissen
                                            Respekt vor den Gründen der Gegner.
                                            Die Gegner werden keineswegs von dem
                                            Geistesforscher für töricht
                                            gehalten. Man wendet sich auch nicht
                                            in gewöhnlichem Sinne aus einem
                                            gewissen Fanatismus heraus gegen
                                            solche Angriffe. Man respektiert den
                                            Gegner, weil man seine Gründe
                                            oftmals nicht töricht, sondern im
                                            Gegenteil recht gescheit findet. Und
                                            andererseits wird vielleicht von der
                                            Naturforschung immer wieder und
                                            wiederum gegen die hier gemeinte
                                            Geistesforschung eingewendet werden,
                                            daß nun einmal der Geistesforschung
                                            selbst Grenzen gegeben seien.
 Wir haben gesehen, warum Grenzen da
                                            sein müssen: weil der Mensch
                                            liebefähig und erinnerungsfähig sein
                                            soll. Geradeso wie man im Leben
                                            abwechselt zwischen Wachen und
                                            Schlafen und das eine ohne das
                                            andere nicht sein kann, darf sich
                                            Geistesforschung hinstellen auch in
                                            dieser Beziehung neben die
                                            Naturforschung, neben das Leben, das
                                            verbracht werden muß in Erinnerungs-
                                            und Liebefähigkeit, weil die
                                            Geistesforschung erstens in ihren
                                            Ergebnissen nicht Anspruch macht auf
                                            dasjenige, was erinnert werden kann
                                            — wir werden übermorgen, wenn wir
                                            über die geisteswissenschaftliche
                                            Seelenkunde sprechen, sehen, wie es
                                            mit dem Gedächtnis eigentlich steht
                                            -, wie dasjenige, was der
                                            Geistesforschung sich ergibt, das
                                            einzige ist, was die menschliche
                                            Seele erleben kann, ohne daß
                                            Anspruch gemacht wird auf dasjenige,
                                            was sonst so notwendig ist im Leben:
                                            an die Erinnerungsfähigkeit. Und
                                            andererseits muß der Liebefähigkeit
                                            gegenüber gesagt werden: durch jenes
                                            tiefere Eindringen in das, was sonst
                                            aus dem Unterbewußten wie Antipathie
                                            heraufkommt, erhöhen wir die
                                            Liebefähigkeit, so daß geistige
                                            Forschung die Liebefähigkeit nicht
                                            zerstört, sondern im Gegenteil
                                            erhöht. So wie das Wachen neben dem
                                            Schlafen oder das Schlafen neben dem
                                            Wachen zur Gesunderhaltung des
                                            Menschen notwendig ist,
                                            nebeneinander leben können, aber
                                            nicht das eine ohne das andere, oder
                                            das eine oder das andere, so darf
                                            sich aus dem angedeuteten Grunde
                                            Geistesforschung neben
                                            Naturforschung hinstellen. Trotzdem
                                            wird immer klar beweisend darauf
                                            hingewiesen werden, warum solche
                                            naturwissenschaftlichen
                                            Erkenntnisgrenzen da sein müssen,
                                            immer wieder und wiederum von
                                            naturwissenschaftlicher Seite oder
                                            von solchen, die populäre
                                            Weltanschauung auf Grund der
                                            Naturwissenschaft zu erringen
                                            glauben.
 Gesprochen wird von dem, was
                                            Geisteswissenschaft als
                                            übersinnliche Erkenntnis aus dem
                                            Felde schlagen soll. Wenn der
                                            Geistesforscher selbst mit der
                                            Seelenbeobachtung, die notwendig
                                            ist, damit man überhaupt alles
                                            dasjenige vor sein Bewußtsein
                                            hinstellen kann, was heute
                                            ausgesprochen worden ist, wenn er
                                            mit dieser Selbstbeobachtung
                                            untertaucht in das menschliche
                                            Seelenleben, dann findet er das
                                            Folgende: Erstens dadurch, daß das
                                            Denken die Tendenz hat, den Menschen
                                            in den Abgrund des Nichtseins
                                            hineinzustoßen, zunächst in das
                                            Nichtsein gegenüber der äußeren
                                            Sinneswelt, dadurch, daß der Mensch
                                            einen gewissen, wenn ich so sagen
                                            darf, Horror vor diesem Eintauchen
                                            in das Denken hat, insofern dieses
                                            Denken durch wirkliches Eintauchen
                                            seine wirkliche Gestalt gewinnt,
                                            dadurch stellt sich der
                                            Geistesforschung gegenüber nicht das
                                            Bedürfnis ein, von ihr ausgehend in
                                            die Natur des Nachdenkens wirklich
                                            einzudringen. Man meidet dieses
                                            Eindringen in die Natur des
                                            Nachdenkens. Man kommt allerdings
                                            nicht darauf, warum man es meidet.
                                            Man meidet es aus dem unterbewußten
                                            Gefühl heraus, das aber deshalb
                                            nicht weniger tätig ist und über das
                                            man nicht Herr ist, gerade weil es
                                            unterbewußt ist. Es ist ein gewisses
                                            Gefühl der Furcht, der unterbewußten
                                            Furcht vor dem Anfangen bei dem
                                            Nichtsein. Und diese unterbewußte
                                            Furcht erzeugt in ihrem Gegenpol die
                                            Interesselosigkeit in ihren
                                            geistigen Untergründen gegenüber den
                                            Naturerscheinungen selber. Man will
                                            nicht auf Naturerscheinungen da
                                            hinschauen, wo sie überall zeigen,
                                            daß sie aus sich selber nicht
                                            erklärbar sind. Man muß weitergehen,
                                            man muß von ganz anderer Seite her
                                            die Ergänzung zu ihnen suchen.
                                            Interesselosigkeit, Stehenbleiben,
                                            wo man eigentlich tieferdringen
                                            sollte, das ist der Gegenpol zur
                                            Furcht. Wiederum eine unterbewußte
                                            Interesselosigkeit. Das auf der
                                            einen Seite, sehr verehrte
                                            Anwesende.
 Auf der anderen Seite: Wie muß man
                                            untertauchen in diejenige Welt, in
                                            der man sich zu verlieren meint, in
                                            das feine Weben und Wesen, das sonst
                                            im Traume, im Schlafe waltet, in dem
                                            man abgezogen ist von dem robusten
                                            Stehen in der äußeren Natur,
                                            abgezogen ist von dem robusten
                                            Seinsgefühl, das man in der äußeren
                                            Sinneswelt sich heranerzeugt? Man
                                            glaubt wiederum, das Gleichgewicht,
                                            jene Festigkeit zu verlieren, auf
                                            der man steht; aus dem Gefühl, das
                                            man sich erworben hat gegenüber der
                                            wahrgenommenen Sinneswelt, kommt man
                                            heraus. Man kommt in irgendeiner
                                            Weise, wenn man nicht weitergehen
                                            will, in eine
                                            Gleichgewichtslosigkeit hinein. Man
                                            glaubt, den festen Boden unter den
                                            Füßen zu verlieren.
 
 Wieder ist es
                                            unterbewußte Furcht, die sich
                                            einstellt, und um so wirksamer ist
                                            sie, weil man sie sich nicht ins
                                            Bewußtsein bringt. Aber dasjenige,
                                            was im Unterbewußten ist, es webt
                                            sich in Bilder, es webt sich in
                                            Vorstellungen hinein, es maskiert
                                            sich. Geradeso wie sich im
                                            Naturleben das unterbewußte
                                            Geistesleben im Traume maskiert, so
                                            maskieren sich die unterbewußte
                                            Furcht und die unterbewußte
                                            Interesselosigkeit. Was ist in
                                            Wahrheit vorhanden innerhalb der
                                            sogenannten naturwissenschaftlichen
                                            Weltanschauung, wenn
                                            Geistesforschung abgelehnt wird? In
                                            Wahrheit ist unterbewußte
                                            Interesselosigkeit gegenüber der
                                            Natur selbst vorhanden. Die maskiert
                                            sich in allerlei guten Hypothesen,
                                            guten logischen Gründen von den
                                            Erkenntnisgrenzen, die nur
                                            gewöhnlich vorbeigehen an den wahren
                                            Erkenntnisgrenzen, die heute vor
                                            Ihnen hier angeführt worden sind.
                                            Die Erkenntnisgrenzen, mit denen
                                            oftmals in jenen Weltanschauungen in
                                            falscher Weise Gründe angeführt
                                            werden, sind Masken für unterbewußte
                                            Interesselosigkeit. Und die guten
                                            logischen Gründe, von denen ich
                                            sagte, daß sie sogar respektiert
                                            werden müssen selbst von dem
                                            Geistesforscher, weil alles im
                                            Menschen gerade von ihm begriffen
                                            werden könne; die sogar immer eine
                                            gewisse Verstandesschärfe zeigen,
                                            diese guten logischen Gründe: sie
                                            sind wieder Masken. Der Mensch
                                            braucht eben etwas, um das
                                            Unterbewußte hinunterzudrängen, um
                                            es sich nicht spürbar, empfindbar zu
                                            machen: die Furcht vor dem, in das
                                            die Geisteswissenschaft führt, das
                                            aber allein die Wahrheit
                                            einschließt, diese Furcht hält den
                                            Menschen ab, in die Gründe des
                                            Daseins geisteswissenschaftlich
                                            einzudringen. Und diese Furcht
                                            maskiert sich im Bewußtsein als
                                            logische Gründe. Die schönsten
                                            logischen Gründe werden vorgebracht.
                                            Man kann gar nichts gegen ihre Logik
                                            einwenden, sie sind nur Masken für
                                            unterbewußte Furcht.
 
 Wer dies durchschaut, daß sogar sehr
                                            schöne, sehr respektable logische
                                            Gründe auftreten, die im Bewußtsein
                                            das Ergebnis unterbewußter Furcht
                                            sind, daß sehr respektable Gründe
                                            auftreten können für
                                            Erkenntnisgrenzen, die
                                            Geistesforschung unmöglich machen
                                            sollen, der sieht den
                                            Weltenzusammenhang anders an. Der
                                            sieht vor allen Dingen, welche
                                            Schwierigkeiten sich vor der
                                            Geistesforschung auftürmen müssen,
                                            die da anstrebt, was doch heute, wie
                                            wir in den späteren Vorträgen sehen
                                            werden, jeder Mensch wiederum in
                                            seinen unterbewußten Tiefen schon
                                            sucht und haben will, die dieses in
                                            einer faßbaren, in einer wirklich
                                            die Menschheit für die Zukunft
                                            befriedigenden Weltanschauung vor
                                            diese Menschheit hinstellt. Diese
                                            Schwierigkeiten ergeben sich heute
                                            noch, indem sich die Menschen
                                            einreden, sie hätten gute Gründe
                                            gegen die Geisteswissenschaft, weil
                                            sie sich ihre Furcht nicht gestehen;
                                            sie hätten gute Gründe für Grenzen,
                                            die nicht überschritten werden
                                            können durch übersinnliche
                                            Erkenntnis, weil sie sich ihre
                                            Interesselosigkeit nicht eingestehen
                                            gegenüber den Naturerscheinungen
                                            selbst.
 
 Wer durchblickt
                                            durch den Schleier, hinter dem sich
                                            die Wahrheit verhüllt, der sieht die
                                            Welt eben anders an. Der sieht auch
                                            dieses Menschenleben anders an. Aber
                                            ebenso wahr, wie an einem bestimmten
                                            Zeitpunkte an die Stelle einer
                                            früheren räumlichen Weltanschauung
                                            die Kopernikanische Weltanschauung
                                            treten mußte, durch die Entwickelung
                                            der Weltanschauung notwendig
                                            herausgefordert, so muß in der
                                            Gegenwart und gegen die Zukunft hin
                                            die geisteswissenschaftliche
                                            Weltanschauung hervortreten. Daß sie
                                            hervortreten wird, daß sie trotz der
                                            jetzt auch in ihren Tiefen
                                            charakterisierten Hindernissen die
                                            Möglichkeit haben wird, in die
                                            Menschengemüter so einzudringen,
                                            trotz aller Widerstände, die auch
                                            die Kopernikanische Weltanschauung
                                            gefunden hat, dafür scheinen in der
                                            Gegenwart zwei naheliegende
                                            Tatsachen zu wirken: auf der einen
                                            Seite die Tatsache, daß wir in das
                                            naturwissenschaftliche Zeitalter
                                            eingetreten sind. Wir werden im
                                            dritten Vortrage sehen, daß gerade
                                            je genauer man die Natur
                                            kennenlernt, je weniger man sich
                                            willkürlich auf vorurteilsvolle
                                            Naturvorstellungen beschränkt, man
                                            desto mehr in die übersinnliche
                                            Forschung hineindringen wird. Und
                                            indem die Naturforschung immer
                                            weiter und weiter über die Grenzen,
                                            die ihr heute noch gezogen sind, zu
                                            dem hinschreitet, was in ihren
                                            Idealen liegt, um so mehr wird sie
                                            sich selbst die Tore für die
                                            übersinnliche Erkenntnis öffnen.
                                            Dies auf der einen Seite. Auf der
                                            anderen Seite braucht man sich heute
                                            nur die Tatsachen des Lebens auf der
                                            Erde anzusehen. Man braucht nur zu
                                            verfolgen aus den mancherlei
                                            Überraschungen, die die neuere Zeit
                                            den Menschen gebracht hat, das, was
                                            von der Gegenwart und in die Zukunft
                                            hinein von dem Menschen, insofern er
                                            einfach Erdenmensch sein will,
                                            gefordert wird: Es wird gefordert
                                            werden ein viel intensiveres Stehen
                                            auf dem eigenen Selbst, ein viel
                                            intensiveres Suchen nach einem
                                            inneren Gleichgewicht. Dieses innere
                                            Gleichgewicht aber hat viel
                                            Seelenähnlichkeit mit jenem
                                            Gleichgewicht, das gesucht werden
                                            muß, wenn das Denken die Welt
                                            betritt, aus der sonst der Traum
                                            heraufwirbelt, die übersinnliche
                                            Welt. Weil viel mehr Mut, viel mehr
                                            Furchtlosigkeit auch im Sozialen, im
                                            allgemeinen Weltenleben dem Menschen
                                            der Zukunft wird eigen sein müssen,
                                            viel mehr Mut, als dem Menschen, der
                                            doch sich einseitig eingelullt hat
                                            gerade durch die großen Fortschritte
                                            der Technik in eine gewisse Denk-,
                                            Vorstellungs- und
                                            Gefühlsbequemlichkeit, deshalb darf
                                            Geistesforschung hoffen, daß die
                                            Zeit, in der sich viele Gemüter
                                            Kraft und Sammlung für die Seelen
                                            aus ihr holen werden, nicht mehr
                                            fern sein werde.Die Geistesforschung baut nicht auf
                                            Theorien, sie baut nicht auf
                                            abstrakte Vorstellungen, sie baut
                                            nicht auf Phantasien, sie baut
                                            überall auf Tatsachen. Auch bei den
                                            Aussichten, die sie sich über sich
                                            selbst macht, baut sie auf
                                            Tatsachen. Weil sie überzeugt ist,
                                            daß sie aus ernster
                                            Naturwissenschaft herausgewachsen
                                            ist, baut sie darauf, daß der
                                            Fortschritt der Naturwissenschaft
                                            sie dem Menschen nahebringen wird.
                                            Weil sie aus dem Leben, aus dem
                                            innersten stärksten Leben
                                            herauswachsen will, baut sie darauf,
                                            daß sie bei dem Menschen, der in
                                            bezug auf diese Kräfte immer mehr,
                                            immer stärker in Anspruch genommen
                                            sein wird vom Leben, im
                                            Gegenwartsleben, im zukünftigen
                                            Leben, auch ihr den Eintritt in
                                            dieses Leben eröffnen soll.
 
 Fragenbeantwortungnach dem Vortrag in Zürich, 8.
                                            Oktober 1918
 Frage: Kann
                                            eine Vorstellung davon vermittelt
                                            werden, wie sich Stoff und Kraft
                                            darstellen, wenn sie von der
                                            geistigen "Welt aus betrachtet
                                            werden? Ich will, weil es
                                            wirklich viel zu sehr unsere Zeit,
                                            die uns ja nur bis zehn Uhr gestellt
                                            ist, in Anspruch nehmen würde, von
                                            diesen beiden Begriffen zunächst auf
                                            den Stoff eingehen. Wenn man die
                                            Anschauungsweise, die ich heute
                                            charakterisiert habe und diesen
                                            Forschungsweg auf so etwas anwendet,
                                            wie zum Beispiel eben der Stoff ist,
                                            dann kommt man immer mehr dahin, zu
                                            sehen, daß der Mensch eigentlich
                                            zwischen zwei Klippen steht - ich
                                            habe Ihnen ja heute diese Klippen
                                            schon verschiedentlich
                                            charakterisiert -, zwischen zwei
                                            Klippen seines ganzen Verhältnisses
                                            zur Welt. Auf der einen Seite ist
                                            der Mensch fortwährend gedrängt, die
                                            sich ihm darbietenden Vorkommnisse
                                            und Dinge, wie man sagt,
                                            anthropomorphistisch zu denken, sie
                                            zu vermenschlichen, sie so
                                            vorzustellen, daß er dasjenige, was
                                            er in innerer Erfahrung oder sonst
                                            an sich selber erfährt, auf das
                                            Äußere überträgt; oder aber er ist
                                            genötigt, streng stehenzubleiben bei
                                            der bloßen Beobachtung, und sich gar
                                            keine Vorstellungen zu bilden. Die
                                            meisten der verehrten Zuhörer werden
                                            wissen, wie sehr diese zwei Klippen
                                            das Menschengeschlecht durch alle
                                            Zeiten in bezug auf das menschliche
                                            Denken in Anspruch genommen haben.
                                            Insbesondere dann, wenn man an so
                                            etwas kommt wie Stoff und Kraft,
                                            dann zeigt sich, daß man mit den
                                            gewöhnlichen Anschauungen durch
                                            diese Klippen nicht hindurchkommen
                                            kann. Sie können sich vorstellen,
                                            daß, wenn man mit der vollständigen
                                            Änderung des wissenschaftlichen
                                            Sinnes, wie ich sie heute angedeutet
                                            habe, an diese Dinge herantritt,
                                            manches sich gerade entgegengesetzt
                                            der gewöhnlichen Anschauung ergeben
                                            muß.Wenn wir uns dem Begriff des Stoffes
                                            im geisteswissenschaftlichen Sinne
                                            nähern wollen, so tun wir das am
                                            besten, wenn wir uns bildlich
                                            zunächst vorstellen, wie es ist. Es
                                            ist nur eine Verbildlichung. Wenn
                                            wir eine Flasche Selterswasser mit
                                            den Kohlensäurekügelchen vor uns
                                            haben, da sehen wir vor allen Dingen
                                            die Kohlensäurekügelchen, die
                                            eigentlich viel dünner sind als das
                                            umgebende Wasser, die eigentlich
                                            eingebettet sind in das umgebende
                                            Wasser. Und man möchte sagen,
                                            natürlich relativ: sie sind ja
                                            Kohlensäure, aber doch relativ
                                            weniger gegenüber dem Wasser. Wir
                                            sehen also eigentlich das
                                            eingebettete Nichts. Nun, natürlich
                                            muß ich jetzt einen großen Sprung
                                            machen.
 
 
 
 Geradeso geht es uns, wenn wir
                                            geisteswissenschaftlich die Welt
                                            betrachten, mit dem Stoff. Die Sinne
                                            sehen im Raum die Raumausfüllungen,
                                            die wir dann Stoff benennen. Der
                                            Geist kommt darauf, daß da, wo die
                                            Sinne den Stoff sehen, es den Sinnen
                                            so geht, wie es uns geht mit der
                                            Kohlensäure. Wir sehen tatsächlich
                                            dasjenige, was herausgeschnitten ist
                                            aus der geistigen Welt. Und das, was
                                            herausgeschnitten ist aus der
                                            geistigen Welt, was in der geistigen
                                            Welt drinnen so lebt wie diese
                                            Kohlensäurekügelchen im Wasser, das
                                            bezeichnen wir als Stoff. So daß wir
                                            eigentlich sagen müssen: Was wir
                                            empfinden, wenn wir auf den Stoff
                                            aufstoßen, das ist im Grunde
                                            genommen die Wahrnehmung, daß da der
                                            Geist aufhört. Also nicht, daß wir
                                            an den Stoff ankommen, haben wir als
                                            das Wesentliche zu betrachten im
                                            geisteswissenschaftlichen Sinne,
                                            sondern daß da, wo die Sinne uns
                                            sagen: Wir kommen an den Stoff an -,
                                            daß da der Geist aufhört. So daß wir
                                            den Stoff tatsächlich - so
                                            überraschend es wieder ist - zu
                                            beschreiben haben als die Hohlräume
                                            im Geistigen.
 Wer das Bild zu Ende denkt, der wird
                                            wissen, daß Hohlräume schon ihre
                                            Wirksamkeit haben. Man wird sich
                                            nicht auf den Standpunkt stellen,
                                            daß das Nichtausgefüllte, das Hohle,
                                            nicht wirken könnte. Sie wissen,
                                            wenn man die Luft auspumpt aus dem
                                            Rezipienten der Luftpumpe, so wirkt
                                            der Hohlraum auf die umgebende Luft;
                                            die Luft pfeift hinein. Also im
                                            Zusammenhange der Dinge bedeutet das
                                            Ausgehöhlte nicht Wirkungslosigkeit.
                                            Daher brauchen wir uns auch nicht zu
                                            wundern, daß wir uns am Stein
                                            stoßen, nachdem der Stein seinem
                                            Stoffe nach Aushöhlung in der die
                                            Welt durchdringenden Geistigkeit
                                            ist. Das will ich nur als Andeutung
                                            sagen. - Das ist dasjenige, was
                                            nicht über den Stoff aufklärt, aber
                                            was den Weg angibt, wie man über den
                                            Stoff sich aufklären kann.
 
 Frage: Wie verhält sich das
                                            heute abend «Wille» genannte zum
                                            «elan vital» bei Bergson? Wie
                                            verhält es sich intuitiv zu den
                                            Erkenntnisarten der
                                            Geisteswissenschaft?
 
 Was ich heute «Wille» genannt habe,
                                            das ist nichts anderes als
                                            dasjenige, was zwar viele Menschen
                                            leugnen, was aber jeder Mensch aus
                                            der unmittelbaren Beobachtung kennt,
                                            was aber niemals vom Denken
                                            begriffen werden kann.
 Ernst zu nehmende, gerade
                                            naturwissenschaftliche Psychologen -
                                            nehmen Sie zum Beispiel Ziehen,
                                            nehmen Sie Wähle, wen Sie wollen -,
                                            sie finden die Möglichkeit, eine
                                            gewisse Verwandtschaft in der
                                            Struktur des Denkens mit der
                                            Struktur des Nervenbaues, des
                                            Gehirnes und dergleichen
                                            aufzuzeigen. Überall findet man eine
                                            gewisse Befriedigung, dasjenige, was
                                            sich geistig erfaßt in der Struktur
                                            des Denkens, durch organische
                                            Strukturen auszudrücken, gerade in
                                            der naturwissenschaftlichen
                                            Psychologie. Man geht dabei
                                            natürlich immer fehl; denn wir
                                            werden übermorgen sehen, wie
                                            sonderbar es ist, wenn man glaubt,
                                            daß das Seelenleben aus dem Gehirn
                                            heraus komme. Es ist das gerade so,
                                            als ob man glauben würde, wenn da
                                            ein Spiegel ist und man geht hin und
                                            meint, derjenige, der uns
                                            entgegenkommt — was unser eigenes
                                            Bild ist -, der müsse von hinter dem
                                            Spiegel herkommen. Es hängt von der
                                            Natur des Spiegels ab, ob er eben
                                            ist, oder rund ist, was für ein Bild
                                            uns entgegentritt. Aber es ist eben
                                            doch nichts hinter dem Spiegel. Wer
                                            hinter den Grenzen, die uns die
                                            Natur setzt, und hinter dem
                                            menschlichen Gehirn, das nur das
                                            Seelenleben spiegelt, irgend etwas
                                            sucht, der sucht geradeso wie
                                            derjenige, der, um den Grund des
                                            Bildes zu bekommen, das aus dem
                                            Spiegel kommt, den Spiegel
                                            zerschlägt.
 Also ich habe Wille dasjenige
                                            genannt, was man im gewöhnlichen
                                            Seelenleben erlebt, was eine innere
                                            Wahrnehmung ist, was aber immer mehr
                                            als unbegreiflich gilt. Die
                                            sogenannten naturwissenschaftlichen
                                            Psychologen finden das Vorstellen,
                                            das Denken in seiner Struktur
                                            verwandt mit seiner organischen
                                            Natur. Aber sobald sie vom Denken
                                            nur ins Fühlen und dann in den
                                            Willen kommen, da erklären sie: Da
                                            muß man von Wille oder Gefühl
                                            höchstens als von Schattierungen -
                                            Gefühlsbetonungen,
                                            Vorstellungsbetonungen nennt es
                                            Theodor Ziehen -, da muß man von
                                            Betonungen der Vorstellungen
                                            sprechen, denn da findet man nichts
                                            mehr, was dem sinnlichen Wahrnehmen
                                            analog wäre. Und deshalb entfällt
                                            der Wille dem Begreifen, der doch
                                            ganz offenbar da ist, und der nur
                                            von denjenigen geleugnet wird, die
                                            sich nicht nach dem Wirklichen
                                            richten, sondern nach dem, was sie,
                                            wie sie sagen, naturwissenschaftlich
                                            begreifen können. Es ist in der
                                            Naturwissenschaft nur Kausalität
                                            gültig, und da der Wille nicht
                                            kausal wirkt, so sagen sie, ist der
                                            Wille nicht da. Aber dasjenige, was
                                            da ist, richtet sich nicht nach dem,
                                            was man begreifen kann. Das ist nur
                                            ein menschliches Vorurteil.
 
 Also ich nenne Wille ein ganz
                                            konkretes Erleben und habe nur
                                            gezeigt, daß dasjenige, was uns da
                                            im allergewöhnlichsten Bewußtsein
                                            entgegentritt, nur begriffen werden
                                            kann, wenn man mit dem meditativen
                                            Denken hinuntertaucht in die Welt,
                                            aus der sonst bloß die Träume, die
                                            uns ferneliegen, herauftauchen. Ich
                                            weise auf den Ort hin, wo der Wille
                                            zu finden ist. Das ist eine
                                            naturwissenschaftliche Methode, die
                                            nur ins Geistige übertragen ist,
                                            aber eben auf eine andere Weise
                                            eingesehen sein muß als eine bloße
                                            Sinnestatsache. Bergsons «elan
                                            vital» ist eine bloße Phantasie, ist
                                            eine bloße Abstraktion. Aus der
                                            Folge der Erscheinungen wird
                                            hineingedacht in dasjenige, was sich
                                            vollzieht. Gewiß, man hat viele
                                            Gründe, in dasjenige hineinzudenken,
                                            was sich vollzieht, allein das ist
                                            nicht der Weg einer wirklichen
                                            Geisteswissenschaft. Der Weg ist,
                                            daß Tatsachen, wenn auch nur
                                            geistige Tatsachen, überall
                                            hinweisen, wo man etwas findet, wo
                                            etwas liegt, nicht Hypothesen, nicht
                                            die Dinge, die bloß ausgedacht sind,
                                            in die Erscheinungswelt
                                            hineintragen.
 Die Bergsonsche Intuition ist doch
                                            im Grunde genommen nichts anderes
                                            als ein spezieller Fall desjenigen
                                            Weges, den ich heute ganz
                                            entschieden als
                                            geisteswissenschaftlich unfruchtbar
                                            abgelehnt habe, indem ich
                                            charakterisiert habe, daß der
                                            Geisteswissenschafter zwar den
                                            mystischen Weg kennt, das mystische
                                            Erleben hat, aber eben zeigt, daß
                                            ihn der mystische Weg nicht zu einer
                                            wirklichen Erkenntnis führen kann.
                                            Bergson kennt nur auf der einen
                                            Seite das Denken, an dem allerdings
                                            etwas zu merken ist: daß es nicht an
                                            das wahre Sein herandringt. Das
                                            beschreibt er sehr weitläufig, indem
                                            er es nach allen Seiten
                                            charakterisiert. Deshalb nimmt er
                                            Abschied von diesem Denken.
                                            Geisteswissenschaft nimmt nicht
                                            Abschied von diesem Denken, sondern
                                            erlebt in allen Intensitäten einen
                                            Abgrund, in den dieses Denken
                                            hineinzuführen scheint, verleugnet
                                            nicht dieses Denken, was schließlich
                                            doch Bergson tut, und sucht nun
                                            einen anderen Weg, eben den, den ich
                                            charakterisiert habe, um aus dem
                                            Abgrund herauszukommen, um in einem
                                            geistigen, in einem übersinnlichen
                                            Sein wieder aufzustehen. Bergson
                                            sagt einfach, mit dem Denken komme
                                            man nicht an die Wirklichkeit heran.
                                            Also sucht er nur auf einem
                                            speziellen mystischen Wege durch
                                            inneres Erleben.
 Die Intuition, zu der Bergson kommt,
                                            die findet im Grunde genommen nichts
                                            konkret Wirkliches. Ich habe heute
                                            nur den Weg der Geisteswissenschaft
                                            charakterisieren können. Ich werde
                                            in den nächsten drei Vorträgen
                                            konkrete Resultate, bestimmte
                                            Resultate charakterisieren,
                                            Erkenntnisse, zu denen man kommt,
                                            die dem Leben und dem ganzen
                                            Menschensein dienen. Bergson dreht
                                            sich fortwährend nur um das: Man
                                            kann nicht denken, man muß innerlich
                                            ergreifen die Welt - und weist immer
                                            auf die Intuition hin. Aber in diese
                                            Intuition geht nichts hinein; es
                                            bleibt doch ein unbestimmtes,
                                            dunkel-mystisches Erleben.
 Vielen Zeitgenossen tut das wohl,
                                            weil sie nicht dasjenige an sich zu
                                            vollziehen brauchen, was ich gerade
                                            als das von der Geisteswissenschaft
                                            zu Vollziehende gefordert habe: eine
                                            wirklich radikale Umänderung des
                                            Sinnes, der nun nicht bloß mystisch
                                            schwelgen will, sondern der mit
                                            wirklichem Ernst eindringen will in
                                            all das, wovor sich, wie ich gezeigt
                                            habe, das Denken der Menschen aus
                                            gewissen Voraussetzungen heraus
                                            fürchtet, woran es kein Interesse
                                            hat, was alles unterbewußt ist. Im
                                            Grunde genommen kommt Bergson gar
                                            nicht aus der Interesselosigkeit
                                            heraus, sondern er züchtet sie erst
                                            recht. Und er kommt nicht aus der
                                            Furcht heraus. Denn diese
                                            Intuitionen kommen nicht zu einem
                                            konkreten Begreifen der geistigen
                                            Welt, sondern bleiben nur bei einem
                                            innerlichen Erleben stehen.
 
 
 
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