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GA072 - ŒUVRES COMPLÈTES DE RUDOLF STEINER - Conférences publiques - Liberté, immortalité, vie sociale.
Du rapport du psycho-spirituel avec le physique de l'humain

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L'ÊTRE DE L'ÂME HUMAINE ET DE LA NATURE DU CORPS HUMAIN

Bâle, le 30 octobre 1918

DAS WESEN DER MENSCHENSEELE UND DIE NATUR DES MENSCHENLEIBES

Basel, 30. Oktober 1918

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 072 274-306 (1990) 30/10/1918

Original





Traducteur: FG Editeur: SITE

J’aimerais donner, dans cette conférence, une image de ce que la science spirituelle à orientation anthroposophique a à dire sur les domaines les plus divers de la vie, et aujourd'hui, partir de certains des résultats les plus significatifs de cette science de l’esprit pour la connaissance de la vie humaine de l'âme et sa relation à l'essence de la vie du corps.

Il semble que cette science de l’âme doive fournir de proche en proche les bases pour les questions les plus importantes de la vie humaine, pour ces questions qui sont les véritables questions frontalières de l'existence/de l’être-là. Car il n’est donc quand-même pas à nier, que la vie culturelle contemporaine tend seulement à laisser valoir des connaissances quand elles peuvent avoir une base scientifique d'un côté ou de l'autre. On se sentira poussé/contraint, quand les grandes énigmes de la vie de l'âme s'approchent de l'humain, de ne pas seulement demander aujourd'hui tel ou tel credo car on est pénétré par le fait qu’on devrait aborder les énigmes du monde scientifiquement, parce qu’on a le sentiment que cela devrait être ainsi. Ainsi on voudra aussi aborder la science de l'âme, on voudra demander : Qu’a à dire la science de l'âme sur l'entrée de l'humain dans la vie physique, la sortie de la vie physique ? En d'autres termes, qu’a à dire la science de l'âme sur le rapport entre le transitoire dans et sur l'humain et l'éternel dans l'humain ?

 

 

 

 

 Mais maintenant on doit dire : A l’instant où cette science de l'âme, qui est encore reconnue aujourd'hui par la tradition, s'est tournée vers la pensée moderne, dès cet instant cette science moderne de l'âme est plus ou moins entrée dans un chenal très peu clair. Quand nous parlons de science moderne de l’âme, nous devons toujours nous souvenir d'un chercheur de l'âme d'aujourd'hui, Franz Brentano, qui est mort récemment en Suisse et qui, dans le dernier tiers du XIXe siècle, a pensé à consacrer toute sa vie et ses recherches à la connaissance de la vie de l’âme humaine. Quand, en 1874, il publia le premier volume de sa psychologie ainsi nommée, sa science de l’âme, il prononça des mots étranges. Il a parlé de ce qu'il ne serait pas nécessaire, dans le présent, de prendre un autre chemin en rapport à la connaissance de l'âme qu’un tel qui pourrait être justifié devant la science de la nature. Que le chemin, dont nous discutons ici dans cette conférence peut se justifier devant la science de la nature, de cela devrait être parlé demain.

 

 

 

 

Franz Brentano a donc essayé d'aborder la vie de l'âme avec les mêmes méthodes, la même façon de penser, qui sont communes en science de la nature, comme il croyait que ce devait être. Et il prononça alors les mots étranges : Au fil du temps, semble-t-il, la science de l’âme se serait tournée uniquement, et seulement, aux considérations/aux observations de ce qu'on appelle représenter, sentir, vouloir humains, ce qu’on nomme mémoire, ce qu’on appelle attention, ce qu’on nomme amour et haine, et semblable. Dans cette recherche sur l'âme, il rendit remarquable que la science moderne de la nature a donc mis au jour des choses de toutes sortes à propos de ces choses, mais qu’ainsi cela semble comme si, en introduisant la pensée scientifique moderne, les strictes méthodes modernes de science de la nature, dans la théorie de l'âme, celle si serait exclue d’accéder aux grands espoirs - comme dit Franz Brentano - que les sages grecs Platon et Aristote avaient déjà pour la théorie de l'âme : à travers la doctrine de l'âme, l'espoir d'avoir un aperçu dans cette vie de l'humain qui, comme il semble, sera ôtée lorsque le corps mortel tombe/tend vers l'éternité de l'âme humaine.

 


 

 

Et Franz Brentano pense ainsi: si on pouvait encore donner des informations si exactes sur la manière dont les idées se succèdent, comment elles se relient dans l'âme humaine, comment elles se relient avec des sentiments et des impulsions de la volonté, on est confronté à l'impossibilité d'arriver aux questions-limites/-frontières réelles de la vie de l'âme, en ce que ce qui y est acquis par les méthodes scientifiques, quelle que soit leur rigueur, ne peut y conduire. Mais à cette époque, Franz Brentano chérissait aussi l'espoir qu'à travers l'application de recherches de science de la nature et méthodiques, il pourrait finalement arriver à une doctrine de l'âme qui donnerait des perspectives sur ces questions-limites de l'existence/de l’être-là.

 


Or, il est remarquable que Franz Brentano, alors qu'il avait publié le premier volume de sa « Théorie de l'âme » en 1874, qui devait compter trois ou quatre volumes, promette déjà le volume suivant pour l'automne de la même année et voulait que les volumes suivants suivent bientôt - mais qu'aucun d'eux n’est plus paru. J'ai déjà raconté ce fait ici.

 


Celui - je l'ai expliqué dans le dernier chapitre de mon dernier livre "Von Seelenrätseln" (NDT : « des énigmes de l’âme » - qui entre dans le cours spécial du développement de Franz Brentano - il a donc trouvé sa conclusion l'année dernière à Zurich – il trouvera des raisons intérieures pour ce que ce chercheur sérieux, qui était si sérieux dans son exploration de la vie de l'âme pour ne pas laisser paraître la suite du livre pour des raisons extérieures, mais pour des raisons intérieures. Et qui suit les essais et les livres suivants de Franz Brentano verra comment cet homme a toujours de nouveau et à nouveau fait des essais pour pénétrer plus profondément dans la vie de l'âme, et comment ils ont toujours de nouveau et à nouveau échoués. Et qui cherche une réponse, cherche aujourd'hui une réponse à partir des diverses expériences que l’on peut faire quand on s'approche vivant de la doctrine publiquement valide aujourd'hui de l'âme, trouvera alors quand-même : Franz Brentano, comme son école entière et presque toutes les autres doctrines de l'âme qui sont reconnues aujourd'hui, elles hésitent à faire le pas dont je veux justement vous parler dans cette conférence : le pas dans une véritable science de l’esprit.

Se placer clairement devant les yeux que la doctrine de l’âme doit recevoir un tout autre visage si elle devait à nouveau être efficace pour les êtres humains, c'est quelque chose devant quoi les cercles scientifiques reculent d’effroi aujourd'hui. Et l'on obtient un sentiment, quand on laisse toute largeur de la littérature psychologique, donc de doctrine de l’âme, avoir un effet sur soi-même aujourd'hui, on obtient un sentiment : dans cette théorie de l’âme règnent aujourd'hui encore des représentations, comme elles se sont propagées pendant des siècles, peut-être même pendant des millénaires dans l’humanité. La doctrine de l'âme n’a pas beaucoup changé à ces représentations.

Mais sur un autre domaine, maintes choses ont changées, et la doctrine de l'âme n'a pas suivi le progrès du développement/de l’évolution dans d'autres domaines. Avant toutes choses, on reconnaît aux façons de voir le monde aujourd'hui selon la science de la nature, ce qui a changé au cours de l’évolution de l'humanité des derniers siècles. Seul un examen superficiel de cette évolution peut aller au-delà, sans voir l'essentiel, sans voir qu'il y a quelques siècles à peine, les humains avaient dominés toute leur façon de voir le monde à partir de toute autres représentations, de toutes autres pensées et idées que c’est possible aujourd'hui.

 

 

 On ne veut pas le reconnaître. Aujourd'hui, on ne veut pas envisager à quel point c'est dans le progrès de l'humanité que les concepts et les idées ont changé fondamentalement. Mais jusqu'à présent, le changement a seulement été appliqué sur le domaine de science de la nature.

 

En guise d'introduction à mes considérations d'aujourd'hui, j'aimerais caractériser ce changement comme suit : Dans le passé, on avait certaines représentations - et ceux qui ont suivi les littératures, les littératures scientifiques des temps anciens trouveront ce que je dis justifié - dans le passé, on avait certaines représentations par lesquelles on pouvait embrasser, d’une façon qui satisfait les exigences du temps, aussi bien la vie de l'âme que, dehors, la vie de la nature, les révélations de la nature. Les mêmes représentations que l’ont appliquait pour comprendre, j’aimerais dire, les causes de la foudre et du tonnerre, de la pluie et du soleil, du changement des saisons, des autres processus naturels sinon, les mêmes représentations qu’on a appliquées pour cela, on les appliquait à l’âme humaine. La vie de l'âme et la vie de la nature n'étaient pas encore aussi séparées pour la façon humaine de voir qu'elles le sont aujourd'hui par la science de la nature progressant.

 

Et la science de la nature elle-même, j’aimerais dire, s’est créé de l'ordre sur son domaine. Elle s’est forcée à de nouvelles représentations dans son domaine par des méthodes d'observation strictement scientifiques, notamment par l'art de l'expérimentation.

 La doctrine de l'âme est le plus souvent restée aux vielles représentations, même dans les cercles les plus larges du public instruit. Et ainsi il arrive que ce que la doctrine de l'âme offre aujourd'hui, ne va pas fondamentalement au fait, au plein contenu, apparaît seulement comme mot. Représentations, sensations/sentiments, volontés, mémoire, souvenir, attention, même de telles choses comme l'amour et la haine : certes, on peut les sentir, on peut éprouver qu'il y a là des réalités dans la vie intérieure de l’âme propre. Mais dans la doctrine scientifique de l’âme, on a des capsules de mots pour cela, on a des mots qui ne correspondent plus à ce qui doit aujourd'hui être exigé d’une vraie science, qui ne correspondent plus à ce qui est le résultat d'une observation.

 

 Tout de suite comme la science de la nature a dû progresser vers de nouveaux concepts et de nouvelles idées depuis trois ou quatre siècles, et en particulier au XIXe siècle et jusqu'à nos jours, ainsi la doctrine de l’âme, si elle ne veut pas rester infertile pour la vie humaine, doit progresser, et elle doit faire le grand saut vers des points de départ complètement nouveaux.

Je ne veux pas vous entretenir plus longtemps pour vous montrer comment, tout de suite avec ce qu'on appelle représenter, vouloir, ressentir dans les livres de doctrine de l’âme aujourd'hui, comment pris au fond ce qui se présente là ne vous donne plus rien de la réalité. Je veux seulement indiquer sur ce que tout de suite à cause de cela, la doctrine de l’âme s’est retirée sa profession/vocation véritable.

Vous savez probablement tous que quand l'humain d'aujourd'hui jette un coup d’oeil vers ces grandes questions-limites de l'existence humaine qui ont déjà été évoquées plus haut, il ne les atteindra que dans très peu de cas d’après la doctrine universitaire de l'âme qui devrait quand-même fournir des informations à ce sujet, puisque qu’elle est justement doctrine de l'âme. Là dedans aussi, il ne trouve rien. Il trouve toutes sortes, j'aimerais dire, de plus petites descriptions, comment les représentations s’alignent aux représentations, comment des représentations provoquent d'autres représentations et ainsi de suite, mais il ne trouve aucune possibilité d'arriver à ce qui l'intéresse en fait. On ne veut pas faire l’aveu sur ce domaine, que justement tout de suite cette pensée que l'humanité a produite à partir d'elle-même dans son progrès, n'a été appliqué que de manière très spéciale et étrange dans la science de la nature, mais que cette pensée, tout de suite quand elle se comprend très ordonnée, n’arrive, pour ainsi dire, pas plus loin dans la doctrine de l'âme, qu’en ce qu’elle veut faire de véritables pas dans la doctrine de l'âme, elle n'aboutit que dans une voie sans issue, qu’a de pures capsules des mots.

Mais ce serait le chemin, pour ainsi dire, le premier pas négatif, pour entrer dans une véritable doctrine de l’âme. La science de l'esprit entame ce chemin. Avant tout, la science de l'esprit se confronte fondamentalement avec toute la façon et la manière dont le monde moderne aborde la révélation des événements de la nature. La science de l'esprit essaie de se créé de la clarté sur de quelle sorte sont les représentations de science de la nature. Et en se comportant ainsi de manière absolument positive à l'égard de la recherche de science de la nature, cette science de l’esprit arrive justement à reconnaître que cette recherche, qui peut conduire de triomphe en triomphe dans la science de la nature, est comme interrompue quand on veut saisir la vie de l'âme. Cette vie de l’âme peut seulement être saisie si l'on prend son refuge dans un autre représenter, dans un représenter complètement transformé, dans un intérieur transformé.

 

 

Peut-être que ça durera encore longtemps avant que cette audace intérieure ne s'éveille dans les cercles plus larges de l'humanité, pour vraiment préparer l'intérieur tout entier à regarder ce qui est d'âme. Mais si la science de l'âme doit renaître d'une manière fructueuse et prometteuse pour l'humain, alors ce pas est nécessaire.

 

J'aurai l'occasion de discuter des détails de la recherche spirituelle-scientifique sur l'âme dans la conférence de demain. Aujourd'hui, je veux seulement remuer l’une des choses, comment de deux côtés la science de l’esprit essaie de préparer l'intérieur de l'humain pour qu'il puisse vraiment regarder dans la vie d’âme. L'un des côtés est une formation particulière de la pensée, du représenter. On se fait une conception complètement fausse de la science de l’esprit si l'on croit que cette science de l’esprit a à voir avec toute méthode émanant du spiritisme ou de la mystique. Cette science de l’esprit, elle s’avérera pour celui qui veut vraiment la pénétrer, la chose la plus claire qu’il puisse absolument trouver dans la science actuelle.

 

 Il s'agit avant tout de fortifier, de renforcer le représenter lui-même, la pensée - comme j’aimerais m'exprimer. Il s'agit de ce que dans la vie ordinaire et dans la science ordinaire, nous exécutons dans une certaine mesure seulement le penser, comme un phénomène connexe de la vie et de la recherche. Dans la vie extérieure, nous laissons toutes les choses travailler sur nous qui veulent travailler sur les sens. En science, nous laissons ce qui rend possible l'observation par l'expérimentation avoir aussi un effet sur nous. Nous nous laissons inspirer par les pensées qui nous conduisent alors aux lois de la nature.

Ces pensées, qui, dans une certaine mesure, ne surgissent dans l'âme qu’en accompagnement d'une vie extérieure, ces pensées se révèlent insuffisantes justement au moment même où l'on veut regarder dans la vie de l'âme elle-même. Elles ne mènent à rien.

On doit tout d’abord faire cette expérience. C’est pourquoi il s'agit donc de se transposer dans la vie de représentation elle-même de telle sorte que sera seulement représenté, de telle sorte que l'on expérimente intérieurement comment elle se comporte réellement quand on ne fait que penser, représente seulement. Peu importe ce qu’on représente. Il s'agit seulement - je parlerai des détails demain – qu’on fasse ce représenter et cette pensée de telle sorte que l'on s'y adonne largement, comme on peut dire, de manière méditative. De sorte que dans cette pensée, dans ce représenter, on expérimente ce qu'on ne peut pas expérimenter autrement, ni dans la vie ni dans la science, qu'on expérimente combien l'intérieur de l'humain s’accorde, quand il suit une pure pensée, que ce soit une pensée fantaisiste, que ce soit une pensée accueillie de dehors.

Mais alors on fait l'expérience quand de la façon dont je l'ai décrit par exemple dans mon livre « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs ? » ou comme je veux encore l’esquisser demain dans son principe d’un certain côté, alors on fait vraiment l'expérience d'une pensée intérieure aussi méthodique que l'on ferait autrement l'expérience des phénomènes extérieurs qui se présentent, alors on fait l'expérience de quelque chose qui doit nous toucher en tant qu'être humain aujourd'hui d'une manière étrange, cependant, surtout quand on a essayé de s’expliquer/se confronter avec les façons de voir des doctrines de l'âme qui sont devenues obsolètes.

Celui qui se vit dans une certaine mesure lui-même dans la pensée méditative, qui repose sur la pure pensée, il entre en conflit avec les façons de voir tout de suite les plus reconnues, qui viennent tout d'abord de l'Augustinisme, qui ont ensuite passées à Cartesius (NDT : Descartes), qui hantent à nouveau l'âme actuelle et qui se sont glissées dans toute la pensée de ceux qui approchent l'âme d'une vieille manière, avec de vieilles méthodes, avec une vieille pensée.

 

Une phrase qui va, j’aimerais dire, comme une devise de par toute la philosophie moderne. C'est la phrase de Descartes : « Cogito, ergo sum », « Je pense donc je suis ». C’est, exprimée seulement dans une forme plus précise, le mot qu'Augustin a déjà prononcé. C'est ce à quoi sont parvenus les penseurs qui se disaient : maintenant bien, quand le monde extérieur se présente à nous, peut-être qu'il nous trompe, peut-être que toutes ces choses sont des illusions qu'il nous révèle, le monde extérieur, donc des impressions que me dévoilent les yeux et les oreilles, qui seront faites par ceux-ci, peut-être que ce ne sont que des illusions, peut-être que ce ne sont que des fantômes. Il y a une certitude, comme Augustin l'a déjà dit, ainsi que Cartesisus, Descartes le disait nommément, il y a une certitude qui n’est pas à nier qu'elle est vécue immédiatement, c’est : Quand je pense. Car si je doute aussi de tout ce que le monde me révèle, je vis aussi purement dans le doute, je dois quand-même justement douter, cela signifie penser. Donc, je suis dans mon penser même. Quand je doute, je pense, donc je suis : Cogito, ergo sum.

Je ne dis pas tout cela de la raison que je crois quelque peu, que les façons de voir philosophiques dominent la pensée dans les cercles les plus larges, ou parce que je crois que ce que l'humanité moderne pense sur l'âme, serait un écoulement de ce que ces philosophes ont dit. Non, je ne mentionne pas cela pour une telle raison, mais parce que ce que ces philosophes ont dit est justement l’image-reflet de ce que l'humanité a pensé de par des siècles. Non que les humains aient appris à penser des philosophes, mais les philosophes ont utilisé des concepts inhérents aux humains, ces concepts tout de suite qui doivent être éliminés du champ par les méthodes que la science moderne de l’esprit doit indiquer. Cette science moderne de l’esprit, dans laquelle l'humain tend à se placer dans la pensée elle-même, se transposer dedans, à la vivre comme je l'ai décrit, elle conduit à envisager : Plus on pense, plus on poursuit/propage cela dans la pure pensée, ce qu'on a sinon seulement en tant que phénomène d’accompagnement de la vie extérieure, d’autant plus on entre tout de suite dans l'irréalité ; non dans la réalité de la vie intérieure, mais dans l’irréalité.




Et avant qu’on reconnaisse la phrase : « Je pense, donc je ne suis pas », on n’arrivera pas à envisager une véritable doctrine moderne de l'âme.

Il est si radicalement nécessaire aujourd'hui de faire le pas vers une véritable doctrine de l'âme, que l'on fasse trait un trait derrière la façon de voir : « Je pense, donc je suis » - et que l'on puisse se hisser à la vue : En ce que nous commençons intérieurement plein de vie avec la pensée, nous nous éloignons de l'être réel : je pense, donc je ne suis pas.


On apprend à le reconnaître en se transposant de plus en plus méditativement dans la pensée ; en affinant et en renforçant sa pensée, on vient là derrière: En ce que je pense, j’arrête d'être.


En fait, la phrase « Je pense, donc je suis », en ce qu’elle veuille construire sur une certitude intérieure, est déjà réfutée par chaque sommeil. Car dans le sommeil, nous ne pensons donc pas, ni au sens d’Augustin, ni de Descartes, ni de Bergson ou chercheurs semblables. Le sommeil réfute constamment, chaque nuit, le « je pense, donc je suis ».

Eh bien, c'est la première chose : faire le pas d’envisager l'irréalité de l'expérience intérieure dans la pensée.

La seconde est qu'il faut alors se sentir inconsistant, que c'est en fait pris au fond quelque chose de terrible pour tout humain qui sait prendre ces choses au sérieux, qu'en voulant avancer vers le regard intérieur, vers l’ainsi nommée connaissance de soi, tout de suite par la pensée, donc l'appartenant intime à sa vie intérieure, sera conduit dans le non-étant. La deuxième chose est qu’alors, cette méthode intérieure, qu’utilise la science de l’esprit, doit être apportée pour aider. Si la vie méditative est une culture de la pensée, ainsi de l'autre côté devra être propulsée une culture de la volonté.

 

La volonté, nous la reconnaissons aussi seulement en ce que nous entrons en un quelque rapport avec le monde extérieur. Ainsi que nous avons la pensée plus ou moins comme un phénomène d'accompagnement de l'observation extérieure ou de la recherche scientifique, ainsi nous avons la volonté comme un phénomène d'accompagnement de notre action : nous la vivons en ce que nous agissons extérieurement. En cela nous vient à nouveau à partir de l'observation quelque chose où la volonté joue un rôle très significatif. Nous vivons donc, quand tout d’abord nous jetons aussi seulement un coup d’œil sur la vie corporelle éphémère, dans le temps. Chacun de nous jette un coup d’œil en arrière sur le temps jusqu'à sa naissance et sait qu'il viendra un temps jusqu'à sa mort. Mais nous ne vivons pas seulement dans le temps, nous nous faisons dans une certaine mesure dans le temps, nous nous développons dans le temps. Et celui qui est capable de regarder son être intérieur d'une manière prudente sait que non seulement, disons, la constitution de son corps, pas seulement l'éducation, il sait qu'avec l'aide de la constitution de son corps, avec l'aide de l'éducation et d'autres moyens il travaille lui-même à sa transformation, à son développement/son évolution. Nous sommes donc différents à chaque époque de notre vie, et nous travaillons toujours à notre devenir différent.

Ce travailler intérieur, dans la mesure où il provient de nous-mêmes, c’est nécessaire, si je puis ne servir de l'expression paradoxale, pour prendre la main, pour pratiquer l'autodiscipline. Cela signifie pas seulement laisser se produire l'auto-éducation, l'auto-développement, inconsciemment, mais maintenant à nouveau avec ces méthodes - j'en parlerai plus précisément demain, je les ai décrites dans mes livres « Comment obtenir des connaissances des mondes supérieurs » et dans la « Science de l’occulte en esquisse » - qui peuvent être utilisés pour travailler consciemment à sa transformation. Ceci conduit à reconnaître que ce trans-travailler conscient est un travailler tout à fait essentiel dans la volonté. Et en fait, on apprend en premier seulement à connaître la volonté quand on prend en main sa propre discipline.

Mais de deux côtés, cela donne à la vie humaine de l'âme certaines forces, par lesquelles maintenant des points de départ complètement différents sont à gagner pour une doctrine de l'âme qu'ils n'existent réellement jusqu'à présent. Et avant toutes choses : Celui qui a aiguisé ainsi sa pensée, comme c’est pensé dans ces méthodes, il en vient à voir/considérer tout le cours de la vie humaine d'une manière différente de ce qui est possible sinon. Il en vient absolument en premier à observer vraiment cette vie antérieure de l'âme, qui nous accompagne toujours. Il parvient à saisir certains moments de cette vie de l'âme et vraiment maintenant à les recevoir dans son champ de vision, dans son champ de vision spirituel, ce qui ne réussit sinon avec aucun autre concept qu’avec ces représentations et ces impulsions intérieures de l'âme qui sont formées ainsi que je l'ai dit. Elles peuvent prendre pas/devenir des pas et venir à la vie intérieure de l'âme. Pendant que tous les autres concepts essaient en vain d'attraper/de saisir furtivement ce qui est d’âme.

Là, on en vient pas seulement à reconnaître l'irréalité de notre être dans le représenter. C'est le premier pas de savoir : représenter est irréel. Combien donc aussi la doctrine moderne de l'âme - c'est-à-dire la doctrine moderne de l'âme, qui travaille encore avec les anciens moyens - veut extraire des représentations, elle veut tant se baser sur la phrase « Je pense, donc je suis » dans toutes ses formes, qu’elle n'extraira jamais une réalité d’âme de la pensée, parce que nous ne sommes justement pas quand nous pensons, parce que, justement, nous pouvons trouver en pensée seulement ce qui n’est pas vraiment à nous. L'irréalité du représenter, c’est la première chose qui vient à l'humain quand il peut vraiment renforcer sa pensée, quand il veut prendre sa volonté en autodiscipline.

 

Quand on veut diriger son coup d’œil sur le sentir, que l’on veut donc observer dans la doctrine de l’âme, on ne le peut pas. Pourquoi ? – A cela répond justement celui qui a fait des recherches ainsi sur représenter et volonté comme je les ai décrits. Il apprend à reconnaître que le sentir, observé avec des moyens ordinaires, se décrit/représente embrouillé. Tout comme l'irréalité de la pensée, ainsi l’embrouillamini du sentir.

Et un troisième - cela montre tout de suite, j’aimerais dire, la recherche éclairée de l'âme du présent -, un troisième se montre particulièrement clair, quand on entame de tels chemins, comme je les ai décrits : l'incompréhensibilité de la volonté. L'irréalité du représenter, la confusion/l’embrouillamini du sentir, l'incompréhensibilité de la volonté.

 

N'est-ce pas, on a seulement besoin, j’aimerais le dire, de prendre en main de tels livres comme l'excellent, donc après une certaine page, de Ziehen, alors on verra que tout de suite ceux qui s'appuient sur les représentations actuelles, s’appuient sur ses représentations de science de la nature actuelles, se laissent éblouir dans la doctrine de l'âme. Au moins ils le croient : on peut comprendre quelque chose du représenter. Déjà le sentiment est seulement une accentuation du représenter. Mais la volonté vous échappe complètement. On voit que l’on agit. On suppose qu'il se joue une quelque chose. Mais les concepts ordinaires ne peuvent pas regarder dans ce qu'est en fait le vouloir.

Maintenant, il s'agit d'appliquer à la vie de l'âme ces forces dans l'âme que l'on a gagnées de la sorte/de la façon décrite. Et il est bon de prendre le point de départ du sentir, et non du représenter, duquel nous viendrons bientôt à parler. Aussi pas de la volonté, mais du sentir. Et là se montre que l'on ne peut pas comprendre le sentir quand on saisit de l’œil seulement un seul/unique moment de la vie humaine. Ce que je ressens maintenant ne peut jamais être compris quand on saisi seulement de l’œil ce sentiment présent. Ce qui est ressenti maintenant par un humain peut seulement être compris quand l'avant et l'après sera saisi de l’œil. Le très étrange se montre que, pour comprendre le sentiment, est nécessaire de faire de vraies recherches sérieuses, comme on en a sinon l'habitude en science de la nature. Laissez-moi partir d’un cas concret.

 

 

Je veux dire que quelqu'un se donne pour tâche de comprendre les sentiments de Goethe, par exemple, en 1790. On se torture en essayant d'abord de réaliser : Comment Goethe sentait-il en 1790 ? Comment ses sentiments à l'égard du monde étaient-ils nuancés, ombrés et ainsi de suite ? Si on s’est fait des représentations de cela, alors on en vient à se poser la question : Oui, comment ce sentir se comporte-t-il chez le Goethe de 1790, disons, à son sentir 15 ans plus tôt, à son sentir 15 ans plus tard ? – Par la méthode que j'ai décrite on sera contraint de faire ce qui s'impose/à ce qui est correct. On sera enfin poussé à regarder toute la vie de Goethe, toute sa vie. Et la doctrine de l'âme devra en arriver là, pour regarder les biographies d'un tel point de vue que je veux maintenant caractériser. Les sentiments de Goethe en 1790 auraient été incompréhensibles, même pour Goethe en 1790. Nous commençons à peine à les comprendre que nous avons désormais toute la vie de Goethe devant nous.

 

 

 

Étudions attentivement ce qui s'est révélé de l'être de Goethe entre 1790 et 1832. Et alors nous étudions ce qui a eu un effet sur Goethe, ce qui s'est révélé à travers l'intérieur de son être depuis sa naissance, de 1749 à 1790, et nous essayons ainsi, comme nous sommes sinon habitués, d’amener en relation les choses de science de la nature les unes aux autres, nous essayons, ainsi après 1790, de regarder la vie de Goethe dans son effet sur celle qu'il a connue avant 1790, alors la nuance émotionnelle spéciale, le climat émotionnel spécial de 1790 se donne. Chaque chose que nous ressentons en un point est un effet de notre propre avenir sur notre propre passé.

 


C'est ainsi qu’on étudiera les biographies à l'avenir ! Ainsi, on se tiendra aussi face à l'être humain individuel. On se dira : Étrange, comment se montre dans ce qui s'exprime dans le sentiment, déjà, j’aimerais dire, l'impact de la vie à venir, mais aussi de la vie toute antérieure.

 

Toutefois en de telles études, on fera l'expérience qu'une certaine détermination intérieure appartient à de telles études. Car par exemple, l'une des méthodes pour arriver de la bonne façon au point suggéré ici, sera de se demander comment se développe la vie de sensation/sentiment d’humains qui sont morts peu de temps après le point dans le temps que l'on regarde.

 

La chose la plus intéressante pour une étude de la vie de sensation/sentiments d'un humain est de considérer les humains qui sont décédées peu de temps après le moment que l'on considère. Cette rétroactivité particulière de ce qui affecte/œuvre en retour sur la nuance émotionnelle/des sensations, c’est quelque chose qui, malgré toutes les résistances que le présent doit soulever, se donnera déjà à l'avenir comme indiqué maintenant. On arrivera à la conclusion que ce qui vit dans une personne dans le présent immédiat est la pression de son avenir sur son passé.

 

Parce ce que nous avons gardé le passé dans nos mémoires, que l'avenir est enveloppé dans les ténèbres, nous avons aussi la confusion/l’embrouillamini de la vie émotionnelle/de sensation, ce qui a force d’énigme du ressenti. Si nous voulons vraiment nous approfondir dans l'entité humaine en faisant de la recherche, l'étape suivante est d'essayer de trouver notre chemin dans la vie de représentation, qu’on se demande : Oui, qu'est-ce que c'est alors réellement dans l'humain, qu'il représente, qu'il peut se décider d'avoir des pensées sur telle ou telle chose ? - Personne ne peut répondre à cette question qui ne peut faire une observation adéquate. C'est l'observation de l’instant de l'éveil.

 

Tout de suite ainsi qu'une future doctrine de l'âme ne procédera/partira pas de toutes les belles sortes de paroles que l'on trouve maintenant sur le sentir dans les livres de doctrine de l'âme, dans les ainsi nommées psychologies, ainsi une future doctrine de l'âme ne partira pas non plus de la dite observation du représenter - là elle n’arrivera pas plus loin qu’a des capsules de mots, aux cosses tautologiques des mots qui ne contiennent aucune réalité - mais la doctrine de l'âme se sentira contrainte de se relier à une réalité, mais à une réalité qui a passé devant la vie quotidienne : le réveil. Le réveil se produit pour la vie ordinaire en un instant. L'humain passe donc du sommeil à la vie éveillée, et il trouve rarement l'occasion, dans la manière désordonnée du réveil, de réfléchir à comment il s'est réveillé. Mais même s'il le trouvait, il ne pourrait pas le saisir/comprendre du tout avec le représenter ordinaire. Il peut seulement le comprendre lorsqu'il se résout à une représentation telle que je l'ai décrite, comme le résultat du représenter méditatif, de la pensée méditative.

 

 

Là toutefois, l'humain sera jeté, j’aimerais dire, dans l'abîme, qu'il doit envisager quelque chose d'irréel dans le représenter. Mais en retour, ce représenter sera affiné, aussi fortifié intérieurement. Et par cela l'humain arrive en premier en situation d'observer réellement le moment de l'éveil.

La méthode - comme dit, nous la décrirons plus en détail demain – qu’a la science de l’esprit dans ce domaine, cette méthode amène le chercheur en situation de se tenir en vis-à-vis d’un moment tel que l’est celui du réveil, comme le chercheur de la nature se tient vis-à-vis de la machine électrifiante ou d’un autre appareil ou comme il se tient devant une observation que la nature donne. Et là se montre alors devant le représenter fortifié ou transformé, là se montre le moment de l'éveil ainsi que l'on peut immédiatement regarder dedans et peut se dire : Là, tu émerges d'un monde entremêlé de pensées, de l'endormissement au réveil, qui était entremêlé de pensées, tout comme ta vie de jour est entremêlée de pensées.

 



C'est la grande découverte qui peut être faite. Certes, quelques uns l'ont pressenti. Vous trouvez des chercheurs particuliers/isolés sur l'âme partout des indications là-dessus, notamment dans la forme que sera dit : Aussi quand on ne sait pas, qu’on rêve perpétuellement, on rêve perpétuellement. Mais on ne rêve pas seulement - c'est la découverte qui sera faite par la pensée fortifiée -, on ne rêve pas seulement, mais on apprend à reconnaître : La conscience que l'on a dans la veille de jour, c’est quelque chose de complètement différent que l’être (r)empli des pensées. C'est un regarder sur les pensées qu’on a de jour. On peut seulement ne pas regarder ainsi sur les pensées qui nous remplissent de l'endormissement au réveil, notamment pas à cause de ce qu'au moment du réveil – quand on n'a pas cette pensée aiguisée et fortifiée qui devra en premier être éduquée à cela – parce qu’on oublie au moment du réveil, ce qui a été vécu pendant la nuit  dans le sommeil.

 

Et c'est justement qu'un grand, significatif moment, dans lequel on commence à envisager : tu émerges d'une vie de pensée qui reste inconsciente pour la conscience ordinaire, tu émerges d'une vraie mer, d'un vrai flot de pensées.

 

 

Et une autre observation est liée avec cela. Alors en premier, quand on peut jeter un coup d’œil sur ces flux de pensées qui traversent aussi l'âme, quand elle n'a pas la conscience de jour, alors on réalise/reconnaît, ce a quoi ça tient, qu’on ne sait rien de ces pensées dans la conscience de jour. Car on remarque : Là, dans les moments du réveil, là tu ne peux pas tout prendre dans l’âme, ce que tu as vécu en elle pendant tout le temps du sommeil, cela tu ne peux pas le prendre dans le corps pendant la veille de jour. Mais le corps forme le seul outil pour la pensée. Tu dois utiliser le corps. Tu ne peux pas l'attirer, ce que ton âme traverse dans les pensées de la nuit. Le corps est inapproprié, pour accueillir ça.

 

Et maintenant, quand on a réalisé/reconnu quel processus réel repose là, à la base, quand on a réalisé/reconnu qu’on vit en fait dans le sommeil dans un monde spirituel qui ne peut pas entrer dans la nature de la corporéité, qui existe pour lui-même, qui a tout de suite la caractéristique, qu’il ne peut pas entrer-, quand on a reconnu par la façon de voir , par l’observation, alors on peut trouver la transition/le passage de cette expérience au représenter ordinaire, au se-faire-des-pensées ordinaire.

Car exactement la même chose qui se produit d'une certaine manière comme une sorte de réalité, en ce qu’on se réveille, la même chose se produit, seulement d'une manière picturale, quand on vient du sommeiller/somnoler ordinaire ou de la pure observation ordinaire du monde extérieur à une image de pensées, à une saisie de pensées. La saisie de pensées, la saisie de représentations n'est rien d'autre en rapport à la réalité qu'un réveil ombragé. Nous nous réveillons à l’instant en ce que nous saisissons une quelque pensée.

Et ce sera la pleine signification de la nouvelle doctrine de l’âme qu'elle soit capable d’envisager : se réveiller n’est pas seulement disponible dans ces excellents instants où nous nous frottons les yeux hors du sommeil le matin, mais nous nous  réveillons perpétuellement. Et seulement justement dans une force particulière et transposé dans la réalité, dans les moments appelés « éveil », entre ce qui est une force qui domine toute notre vie, aussi loin que nous saisissons des représentations, des pensées. Ainsi nous imprègne continuellement la force qui nous est révélée dans l'éveil, dans la saisie-de-pensées.

Mais à travers cela, nous savons aussi que ce saisir-des-pensées est en correspondance avec un monde qui ne peut pas du tout entrer dans l'organisme humain. En ce que nous pensons, nous devons toutefois amortir/estomper la réalité en images, parce que le corps nous y oblige. La réalité ne sera pas admise, comme nous le montre le moment de l'éveil. Mais nous apprenons aussi à reconnaître que nous ne pourrions pas avoir ces images du représenter si l'entité spirituelle, la réalité spirituelle, n'existait pas dans notre corps. Et à partir de là, on a alors gagné la possibilité, en ce qu’on a progressé sur le côté du réveil au représenter, maintenant retourne du réveil à nouveau à un moment plein de signification de la vie, au moment de la naissance, ou disons de la conception. On a gagné la possibilité de le faire en éveillant en soi cette force intérieure de l'âme qui permet de reconnaître que la représentation est un éveil perpétuel.

 

 

Si l'on a cette force de l'âme, alors cela vous rend aussi capable à nouveau de regarder en arrière de l'observer de l'éveil à ce que l'on peut appeler : Entrée dans le monde physique-sensoriel. De ceci devra être discuté plus en détail dans la troisième conférence.

 

Vous en voyez que la doctrine moderne de l’âme, telle que la science de l’esprit veut la former, repose sur l'observation réelle, mais que toutefois elle ne conduit pas cette observation avec ces observations que l'on a déjà, mais avec ces concepts que l'on a à s'éduquer en premier dans la science de l’âme, à s’éduquer soi-même dans l'âme elle-même. L'important à cela est justement tout de suite de reconnaître que nous n'avons qu'une existence figurative dans notre représenter et que, en ce que nous entrons dans la vie corporelle, le représenter doit adopter ce caractère figuratif car la vie corporelle ne peut pas absorber directement la réalité de ce qui est d'âme.

 

 

On apprend à reconnaître que les images de toute la vie spirituelle-d’âme prénatale ou, disons, qui précède la conception, se déroulent/jouent en fait dans le représenter, tout comme, dans les moments de l'éveil, entre devant notre âme tout ce que nous avons vécu de contenu de pensées, de l'endormissement à l'éveil, ainsi entre devant nous indépendamment, lorsque nous continuons méthodiquement les observations, l'expérience spirituelle-d’âme qui s’est reliée avec le corporel lors de l’entrée de l’humain dans cette vie du corps. Il y a justement un progrès direct sur un côté de la compréhension du moment du réveil à la représentation. De l'autre côté, on atteint/obtient par cela la faculté de progresser à nouveau de l'observation de l'éveil à l'entrée de l’humain dans la vie terrestre.


 

L'incroyable dans ces choses pour l'humanité d'aujourd'hui, consiste seulement en ce que donc évidemment - le chercheur de l’esprit le sait aussi bien qu’un autre - l'humain doit dire : Oui, je n’envisage pas tout ça, je ne peux me former aucune représentation de cela. - Mais il s'agit tout de suite de cela, que tout de suite ce dont il s’agit, c’est qu’on ne peut pas du tout se rendre dans ces choses avec le représenter ordinaire. C'est la première grande découverte que l’on fait, dont il s’agit. On arrive en premier par cela à l'observation de la vie spirituelle-d’âme prénatale ou reposant avant la conception en acquérant d'autres forces que celles qu’on a déjà.

 

 

Le représenter, on le reconnaît justement dans son enracinement réel dans le spirituel seulement par un chemin tel que je l'ai évoqué.

De l'autre côté, ce chemin conduit aussi à pouvoir s'approfondir dans la volonté. La volonté - je l'ai déjà dit - doit par cela être attirée à un niveau différent de celui qu'elle a dans la vie ordinaire, qu’elle est disponible dans la vie ordinaire, afin que l'autodiscipline soit prise en main. Par cela vient en état quelque chose de tout à fait différent de ce que j'ai décrit jusqu'à présent. Jusqu'à présent, j'ai décrit la démarche d’après les représentations, la démarche selon les représentations, qui étend le saut au-delà/par dessus la naissance ou la conception, mais pour cela aussi dans l'irréel de la vie de représentations. La certitude de l'indépendance de ce qui se révèle dans le représenter, nous la recevons sur le chemin évoqué.

 

 

La chose sera/devient différente justement ainsi quand nous apprenons aussi à mieux connaître la volonté par l'auto-discipline. Dans le représenter, qui sera attiré méditativement, nous nous rendons d'une certaine manière indépendants de la vie corporelle. Nous remarquons cette indépendance par ce que, ce que le corps ne peut pas recevoir en lui-même - les entières pensées de la nuit - entre maintenant dans la conscience que l'on voit comment on monte réellement hors d'une mer de pensées.

En prenant la discipline de volonté en mains, on se sent toujours de plus en plus dépendant de son corps. On se sent, pour ainsi dire, toujours plus familier et familier avec le corps. On parvient toujours de plus en plus dans le corps. On parvient à ce qu'une science extérieure ne peut jamais atteindre. Elle peut quand même seulement explorer de manière extérieure, en ce qu’elle procède anatomiquement-physiologiquement, aussi seulement à nouveau l’extérieur de l’intérieur. D'une manière intérieure, on apprend à reconnaître ce qui se passe réellement dans le corps quand sera voulu, quand d'une quelque manière une impulsion de volonté a lieu/saisi. Cela sonne très étrange pour l'humanité d'aujourd'hui, mais on apprend à connaître cette vie corporelle dans la volonté ainsi que l'on a les mêmes expériences au vouloir que l'on connaît sinon seulement quelque peu lors de la faim et de la soif, lors des sentiments immédiats/sensations immédiates qui se rattachent à l’activité corporelle. Pendant que l’un éloigne l'image du représenter de plus en plus de la vie corporelle, rend de plus en plus indépendant de la vie corporelle, la culture de la volonté nous amène à vivre réellement la volonté maintenant ainsi qu’on vit sinon avec la faim et la soif, lors de la saturation/satiété et semblable. On arrive aux sentiments les plus quotidiens associés/attachés à la vie corporelle. On apprend à reconnaître notamment comment la pensée qui passe dans l'impulsion de la volonté ne peut rien du tout d’autre que chez celui, qui a formé la volonté ainsi en soi, comme je l'ai indiqué/évoqué, de s'exprimer comme quelque chose d’intérieur conforme au sentiment, conforme à la sensation, comme cet intérieur s'exprime quand on a faim. Aussi paradoxal que cela sonne pour l'humanité contemporaine : on vit une pensée de volonté chez la volonté cultivée par une sensation de faim ou de soif ; vous pouvez l'appeler comme vous voulez. Il s'agit donc d’envisager la grande différence entre la culture de la vie de représentation, qui rend toujours plus indépendants de la nature de la vie corporelle, et la culture de la vie de volonté, qui nous montre comment dans l’être-là ordinaire tout de suite par la volonté nous sommes pendants à notre vie corporelle.

Mais il se montre aussi quand on pénètre maintenant de cette manière à l'observation de la volonté, quand cette observation de la volonté devient vraiment une expérience intérieure comme une sensation de faim et de soif, là se montre que quelque chose est fiché dans cette volonté qui chaque fois, qu'une impulsion de volonté sera saisie, s'avère très semblable avec les moments de l'endormissement humain. Et maintenant on apprend aussi à reconnaître, j’aimerais dire, le secret de l'endormissement, de cette entrée particulière dans l'état inconscient. Ceci s'avère être entièrement parallèle pour l'observation avec le laisser pénétrer d'une impulsion de pensée dans la volonté. La décision de volonté, qui sera saisie/prise, s'avère comme un s'endormir commencé et non conduit à une fin.

Et maintenant on apprend à connaître le contraire de ce qu’on avait appris auparavant à connaître dans la culture de la représentation. Lors du représenter, on fait l’expérience que le spirituel-d’âme par lequel on vit de l'endormissement au réveil ne peut pas entrer. Ce spirituel d’âme sera retenu, qui s'exprime dans la volonté, ne peut pas sortir du corps lors de l'état ordinaire de veille. Et de cette façon, ce retenir, cela s'exprime comme la force de la volonté. Si c’est libéré, si ce n'est plus tenu par le corps, alors le moment de s'endormir apparaît.

Ce sera l'autre point de départ de la doctrine moderne de l’âme : trouver le pendant entre la volonté et l'endormissement, entre le ne-plus-pouvoir-tenir le spirituel d’âme, qui s'unit alors à l'univers général par le corps humain, et l'endormissement, comme nous avons trouvé le pendant entre le former de représentations et le réveil.


Si l'on apprend alors à reconnaître ce que c'est réellement, ce qui s'exprime de l'autre côté dans l'endormissement, comment cela est intimement apparenté à chaque impulsion de la volonté, alors à travers la ligne que l'on a tracée dans la recherche entre s'endormir et le vouloir, on reçoit à nouveau la force d’âme intérieure de continuer la ligne de/vers l'autre côté. Parce qu’on a exploré le représenter, on recevait la possibilité de regarder le spirituel d'âme avant la naissance ou, disons, la conception. Ainsi on peut donc explorer l'autre ligne vers la direction opposée. En premier, on suit la ligne de l'endormissement jusqu’à la volonté. On trouve la parenté de l'impulsion de la volonté avec l’endormissement. Alors, avec la force que l'on a acquis intérieurement, on poursuit la vie humaine de l'âme au-delà de/par dessus l'endormissement, et alors se montre l'autre côté de l'existence humaine : la mort. Car alors se montre la parenté intime de la volonté, de la force, qui vit dans la décision de la volonté, avec la mort. Car alors se montre l’intime parenté de la volonté, de la force, qui vie dans la décision de volonté, avec la mort. Une découverte pleine de signification qui s'est introduite ici, sera faite tout à fait systématiquement par la science de la nature même dans un avenir pas trop lointain ; ce que la science de l’esprit a établit à partir de l'autre côté, elle le prouvera. Car la science de la nature montrera - elle est déjà en partie sur ce chemin - que tout ce qui est lié aux impulsions de la volonté est pendant avec certains phénomènes toxiques, avec la formation de certains poisons, avec tout ce qui conduit l'humain dans la même direction que celle dans laquelle il est conduit quand il s'approche de la mort.

 

Ces forces qui permettent à l'humain de déployer son impulsion de volonté sont les forces qui sont sur le chemin vers la mort. Et comment sont-elles sur ce chemin vers la mort ? Si le représenter est une pure image, dans une certaine mesure une image-reflet de sa vraie réalité, ainsi la volonté est un embryonnaire, dans une certaine mesure un simple/pur germe. Et que nous pouvons vouloir, cela repose sur ce que nous pouvons garder une certaine force en pur germe.

Quand vous vous pensez la graine d'une plante, puis alors toute la plante dans sa formation, alors vous avez l'image que vous pouvez appliquer à ce que la recherche de l’esprit montre en rapport à la volonté ; car ce que nous appelons la volonté, ce que nous extériorisons dans chaque impulsion de volonté comme une force intérieure, est un mourir embryonnaire. Tout de suite ainsi que nous nous réveillons perpétuellement, naissons perpétuellement, en ce que nous passons à la pensée, nous mourons perpétuellement, en ce que nous actionnons notre volonté. La force du mourir repose en nous, seulement nous l'amortissons, nous l'amortissons juste par la nature de notre vie corporelle, nous la gardons/maintenons à l’intérieur notre vie corporelle, la libérons pour un court temps lors de l’endormissement, ce par quoi le corps peut de nouveau se rétablir. Mais la force que nous portons en nous, en ce que nous pouvons déployer des impulsions de volonté, cette force est l'embryon de cette force avec lequel l'âme passe par la porte de la mort.

Ainsi, aux représentations les plus quotidiennes, s’articulent les représentations du représenter lui-même et du vouloir, les grandes questions frontalières de l'existence/de l’être-là. Nous regardons au-delà de la vie corporelle quand nous apprenons vraiment à comprendre représenter et vouloir. Les capsules de mots sont devenues représenter, sentir et vouloir - je parlerai sur d'autres concepts dans la conférence suivante - parce qu'on n'en est pas venu à appliquer la vraie manière de penser de la recherche sur la nature, la manière d'observer, aussi à la vie de l'âme. C'est ainsi que toute la doctrine de l'âme est devenue, pour ainsi dire, une querelle d'érudit.

N’est-ce pas, celui qui se dresse à certains concepts, aussi quand ils sont seulement des capsules de mots, il croit finalement aussi penser vraiment quelque chose avec ces mots. C'est à peu près la façon dont cela fonctionne dans la doctrine commune de l'âme aujourd'hui. Mais l'humain de la vie qui veut savoir là comment il se tient aux limites de cette vie, il remarque qu'il a affaire à des capsules de mots, que ce qui est écrit dans les doctrines communes de l'âme ne lui donne simplement rien. Ces doctrines communes de l'âme proviennent d'une manière de penser qui n'a seulement pas le courage de transformer vraiment le représenter et le vouloir de la manière décrite. Car si on la transforme, alors de nouveaux points de vue se donnent pour l’explication de sentir, représenter et vouloir.

 

J’aurais à parler sur d'autres choses dans le troisième exposé. Mais de telles représentations se donnent qui montrent le sentir comme résultat de toute la vie entre la naissance et la mort, qui montrent le représenter comme le résultat de la vie avant la naissance ou la conception, qui montrent le vouloir comme l'embryonnaire, comme ce qui a force de germe de ce que nous protons dehors par la mort.

 

On n’arrive à aucun concept réel et substantiel du tout du représenter, du ressentir et du vouloir, quand on ne commence pas à saisir de l’œil toute la vie comme cela a été décrit aujourd'hui, ce par quoi on arrive au naître et au mourir par le se réveiller et le s'endormir.

 

Il est donc toutefois à dire - demain, ce que j'ai davantage cité aujourd'hui comme résultats, j’aurai à le justifier devant le Forum de science de la nature –, il est à dire que cette pensée qui est nécessaire pour s’y retrouver dans ces choses, doit avoir le courage de rompre avec beaucoup de choses.

Mais ne croyez pas que celui, qui doit paraître insensé sur de telles choses, qui sont justement paradoxales pour l'humain d'aujourd'hui, surtout pour le scientifique d'aujourd'hui, qui est venu à ces choses, qu’il n'est pas passé, s’il a pris la question au sérieux, par tout ce que les autres qui en doutent savent aussi. La réfutation de cette question est facile. Et tout ce qui pourra être objecter, cela pourrait être traité comme Eduard von Hartmann l'a fait à l'époque, quoiqu’en une chose moins importante, lorsqu'il a essayé - je vous l’ai déjà raconté - d'écarter les termes darwiniens-matérialistes, alors couramment utilisés, de sa philosophie de l'inconscient. À l'époque, les chercheurs de la nature, et d’ailleurs de célèbres chercheurs de la nature, disaient : Oh, c'est un dilettante philosophique ! Il ne sait rien sur la vraie science. De cela, on ne peut tenir compte. – Les plus différents contre-textes à peu près de cette mentalité dont sont aujourd'hui les gens très intelligents qui secouent la tête aux choses qui peuvent être communiquées sont parus contre ce « dilettante », je dirais, de façon préliminaire à partir de la future doctrine de l'âme aujourd'hui. Des contre-écrits sont parus, dont un d'un anonyme, d’un qui ne se nommait pas : « L'inconscient du point de vue de la physiologie et de la théorie de la descendance ». Et voici que le biographe de Darwin, Oskar Schmidt, Ernst Haeckel et d'autres darwinistes ont fait l'éloge de cet écrit comme étant issue de la vraie manière de pensée de science de la nature en opposition au dilettante Eduard von Hartmann. Et l'un d'entre eux a dit : Qu’il se nomme à nous, cet Anonymus, nous le considérons comme l'un des nôtres ! - Un autre a dit : Moi-même, je n'aurais rien eu de mieux à dire contre l'écrit d'Eduard von Hartmann. - Et ils ont beaucoup contribué, ces gens, à ce que l'écrit ait été très bientôt épuisé. La deuxième édition fut très rapidement nécessaire. La l'auteur se nomma, il ne resta pas inconnu : C'était Eduard von Hartmann !

 

 

 

 

Il avait une fois donné une leçon à ceux qui ne sont pas en état de se transposer vraiment dans ce qui a accueilli en soi tout ce qu'ils savent eux-mêmes, et encore quelques autres choses.

 

Maintenant, la science de l’esprit pourrait livrer d'elle-même des réfutations sans reste. J'ai moi-même une fois à Prague fait l’essai de réfuter tout d’abord la science de l’esprit dans deux conférences publiques, l'une après l'autre, pour alors la justifier. La réfutation est bien sûr beaucoup plus facile que la justification. Mais une autre chose est beaucoup plus significative. On devrait en fait se dire dans le présent, notamment avec égard à maintes choses qui se sont produites de nouveau dans le tout dernier temps : L'humanité doit donc réapprendre en rapport à tant de choses, et véritablement pas peu de gens se sont résolus dernièrement à réapprendre sur l'une ou l'autre chose. Faut-il alors que ce soit juste la contrainte extérieure qui conduit les humains à réapprendre/trans-apprendre ? Pour beaucoup d’humains, ce sera certes de nouveau et à nouveau la contrainte extérieure qui les amènera à réapprendre/trans-apprendre, mais c'est vraiment aujourd'hui un point dans le temps, dans lequel il est nécessaire de pratiquer une sorte d’auto-connaissance, cette auto-connaissance, qui alors déjà à nouveau conduit par elle-même à envisager comment chaque pas dans l'âme conduit dans l'irréel, qui procède/part des représentations claires menant de triomphe en triomphe, de science de la nature ou d’autres représentations actuelles sinon, comment seule une telle exploration des forces de l'âme peut conduire dans l’âme, comme cela a été décrit aujourd'hui, et que l'on peut en venir en premier à acquérir de soi-même la force pour cette recherche, que de l'autre côté tout de suite la science moderne de la nature pour celui qui la comprend vraiment le nerf de cette science de la nature, introduit d’elle même dans la science de l’esprit. C'est tout de suite ce que j’aimerai montrer demain.

Dans le troisième exposé seront présentés les détails supplémentaires pour la fondation de cette doctrine de l'âme, dont les résultats et le chemin ont été montrés aujourd'hui en général. En tout cas, la science de l’esprit, en fondant cette doctrine/théorie moderne de l'âme, la sortira de l'école des savants et la donnera à celui qui cherche là après une science de la vie de l'âme qui puisse servir l'existence/l’être-là de l'humain tout de suite avec rapport aux questions-énigmes.

Celui qui s’embarquera plus profondément sur la science de l'âme, comme elle sera agie dans le présent, alors sur la science de l'âme, comme la tente/l’essaye la science de l’esprit pensée ici, il trouvera : La doctrine de l'âme, telle qu'elle est enseignée aujourd'hui dans nos universités et essayée toujours de nouveau, elle conduit soit à des paroles creuses/des capsules de mots, ou elle conduit à ce à quoi elle a conduit à un humain sérieux et profond comme Franz Brentano : qu'on n’arrive absolument pas plus loin. On arrivera plus loin uniquement et seulement quand on justifiera/fondera cette doctrine de l’âme spirituellement-scientifiquement.

Elle conduira alors du temporel de l'humain - comme nous le verrons dans le troisième exposé – vraiment dans l'éternité de l'âme humaine. Elle montrera qu'à l'avenir, lorsque les humains ne se résoudront pas à suivre la voie indiquée, il n'y aura plus soit d'enseignement/doctrine de l'âme, soit une telle qui donne à l'âme une nourriture inutile de l’âme. Il y aura ou bien aucune doctrine de l'âme ou bien une doctrine de l'âme inutilisable, ou il y aura la doctrine de l'âme fondée selon la science de l’esprit. L'énergie et - j’aimerais le dire sans niaiserie - le courage intérieur font partie de cette doctrine de l'âme. Mais aussi le temps est tel qu'en mettant l'humain dans une existence extérieure/un être-là extérieur, face auquel il faudra dans une certaine mesure du courage, qu’il souligne déjà que maintenant aussi les trésors, que maintenant aussi les conquêtes de l'intérieur humain sont à gagner non pas par pur se-laisser-aller, mais seulement par le progrès audacieux de la vie de l'âme, notamment par des méthodes telles qu’elles doivent d'abord être recherchées, qui n’étaient pas déjà là.

Ein Bild desjenigen, was anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft über die verschiedensten Gebiete des Lebens zu sagen hat, möchte ich in diesem Vortrage geben und heute ausgehen von einigen der bedeutsamsten Ergebnisse dieser Geisteswissenschaft für die Erkenntnis des menschlichen Seelenlebens und seiner Beziehung zu dem Wesen des Leibeslebens.

Es scheint, daß diese Seelenwissenschaft nach und nach die Grundlagen liefern müsse für die wichtigsten Fragen des menschlichen Lebens, für diejenigen Fragen, die die eigentlichen Grenzfragen des Daseins sind. Denn es ist ja doch nicht zu leugnen, daß das gegenwärtige Kulturleben darauf hinausgeht, Erkenntnisse nur gelten zu lassen, wenn sie von der einen oder der anderen Seite her eine wissenschaftliche Grundlage haben können. Man wird sich gedrängt fühlen, wenn die großen Rätsel des Seelenlebens an den Menschen herantreten, heute nicht nur dieses oder jenes Glaubensbekenntnis zu fragen, denn man ist durchdrungen davon, wissenschaftlich müsse man sich den Welträtseln nähern, man hat das Gefühl, daß das so sein müsse. So wird man auch an die Seelenwissenschaft herantreten wollen, man wird fragen wollen: Was hat die Wissenschaft der Seele über das Hereinkommen des Menschen in das physische Leben, den Austritt des Menschen aus dem physischen Leben zu sagen? Was hat, mit anderen Worten, die Seelenwissenschaft zu sagen über das Verhältnis des am und im Menschen Vergänglichen zu dem im Menschen Ewigen?

Nun aber muß man sagen: In dem Augenblicke, in dem jene Seelenwissenschaft, die heute noch durch Tradition anerkannt ist, sich an das moderne Denken gewandt hat, seit diesem Augenblicke ist diese moderne Seelenwissenschaft mehr oder weniger in ein sehr unklares Fahrwasser hineingekommen. Man muß, wenn man von moderner Seelenwissenschaft spricht, immer wieder eines Seelenforschers der Gegenwart gedenken, des vor kurzem hier in der Schweiz verstorbenen Franz Brentano, der im letzten Drittel des 19. Jahrhunderts gedachte, sein ganzes Leben und Forschen der Erkenntnis des menschlichen Seelenlebens zu widmen. Als er 1874 den ersten Band seiner sogenannten Psychologie, seiner Seelenwissenschaft herausgab, da sprach er merkwürdige Worte aus. Er sprach davon, daß es ja notwendig sei in der Gegenwart mit Bezug auf die Seelenerkenntnis keinen anderen Weg einzuschlagen als einen solchen, der sich vor der Naturwissenschaft rechtfertigen kann. Daß der Weg, der hier in diesem Vortrage besprochen wird, sich vor der Naturwissenschaft rechtfertigen kann, davon soll morgen die Rede sein.

Also Franz Brentano versuchte, mit denselben Methoden, in derselben Art des Denkens, die in der Naturwissenschaft üblich sind, so wie er glaubte, daß das sein müsse, an das Seelenleben heranzukommen. Und er sprach dann die merkwürdigen Worte aus: Im Laufe der Zeit habe die Seelenwissenschaft sich, wie es scheint, einzig und allein den Betrachtungen desjenigen zugewendet, was man menschliches Vorstellen, Fühlen, Wollen nennt, was man Gedächtnis nennt, was man die Aufmerksamkeit nennt, was man Liebe und Haß nennt und dergleichen. Er machte bemerklich dieser Seelenforschung, daß ja die moderne Naturwissenschaft über diese Dinge allerlei zutage gefördert hat, aber daß es so aussehe, als ob durch das Hineintragen moderner naturwissenschaftlicher Denkweise, moderner naturwissenschaftlich strenger Methoden in die Seelenlehre diese ausgeschlossen davon sei, heranzudringen an die großen Hoffnungen - wie Franz Brentano sagt —, die schon die griechischen Weisen Plato und Aristoteles für die Seelenlehre gehabt haben: die Hoffnungen, durch die Seelenlehre einen Ausblick zu gewinnen in dasjenige Leben des Menschen, das, wie es scheint, abgestreift wird, wenn der sterbliche Leib dahinfällt, in das Ewige der Menschenseele.

Und so meint Franz Brentano: Wenn man noch so sehr genaue Auskunft geben könne, wie Vorstellungen aufeinander folgen, wie sie sich verbinden in der menschlichen Seele, wie sie sich mit Gefühlen und Willensimpulsen verbinden, so steht man doch der Unmöglichkeit gegenüber, zu den eigentlichen Grenzfragen des Seelenlebens zu kommen, indem das, was da durch wissenschaftliche Methoden gewonnen wird, wenn sie auch in noch so strengen Forschungen bestehen, doch nicht dahin führen kann. Aber Franz Brentano hegte dazumal doch auch für sich die Hoffnung, gewissermaßen durch die Anwendung naturwissenschaftlich-methodischer Forschungen zuletzt zu einer Seelenlehre kommen zu können, die Ausblicke in diese Grenzfragen des Daseins gewähre.

Nun liegt äußerlich die bemerkenswerte Tatsache vor, daß Franz Brentano, als er 1874 den ersten Band seiner «Seelenlehre», die auf drei bis vier Bände berechnet war, hatte erscheinen lassen, den nächsten Band schon für den Herbst desselben Jahres versprach und die folgenden Bände in Kürze folgen lassen wollte — daß aber nichts mehr davon erschienen ist. Ich habe diese Tatsache auch schon hier erzählt.

Derjenige - ich habe das ausgeführt im letzten Kapitel meines letzten Buches «Von Seelenrätseln» —, der sich einläßt auf den besonderen Entwicklungsgang Franz Brentanos - er hat ja erst im vorigen Jahre in Zürich seinen Abschluß gefunden-, der wird innere Gründe dafür finden, daß dieser ernste Forscher, dem es so ungeheuer ernst war mit der Erforschung des Seelenlebens, nicht aus äußeren Gründen, sondern aus inneren Gründen die Fortsetzung seines Buches nicht hat erscheinen lassen können. Und wer die folgenden Aufsätze und Bücher Franz Brentanos verfolgt, der wird sehen, wie dieser Mann immer wieder und wiederum Ansätze machte, in das Seelenleben tiefer einzudringen, und wie sie ihm immer wieder und wiederum mißglückten. Und wer eine Antwort sucht, heute eine Antwort sucht aus den verschiedenen Erfahrungen, die man machen kann, wenn man lebendig an die heute gültige, öffentlich gültige Seelenlehre herantritt, der findet dann doch: Franz Brentano, so wie seine ganze Schule und fast alle anderen heute anerkannten Seelenlehren, sie scheuen zurück davor, jenen Schritt zu machen, von dem ich Ihnen in diesem Vortrage eben Mitteilung machen will: den Schritt in eine wirkliche Geisteswissenschaft hinein.

Klar sich vor Augen zu stellen, daß Seelenlehre ein ganz anderes Gesicht bekommen müsse, wenn sie wiederum für den Menschen wirksam sein soll, davor schreckt man gerade in wissenschaftlichen Kreisen heute zurück. Und man erhält ein Gefühl, wenn man die ganze breite, psychologische, also seelenkundliche Literatur heute auf sich wirken läßt, man erhält ein Gefühl: In dieser Seelenlehre herrschen heute noch immer Vorstellungen, wie sie seit Jahrhunderten, ja seit vielleicht Jahrtausenden in der Menschheit sich fortgepflanzt haben. Die Seelenlehre hat nicht viel geändert an diesen Vorstellungen.

Auf einem anderen Gebiete aber hat sich manches geändert, und die Seelenlehre ist mit Entwickelungsfortschritten auf anderen Gebieten bisher nicht mitgegangen. Vor allen Dingen erkennt man an den naturwissenschaftlichen Weltbetrachtungen heute, was sich geändert hat im Laufe der Menschheitsentwickelung der letzten Jahrhunderte. Nur eine oberflächliche Betrachtung dieser Entwickelung kann darüber hinauskommen, ohne das Wesentlichste zu sehen, ohne zu sehen, daß die Menschen vor noch wenigen Jahrhunderten ihre gesamte Weltanschauung von ganz anderen Vorstellungen, ganz anderen Gedanken und Ideen beherrscht hatten, als es heute möglich ist.

Das will man nicht anerkennen. Darin will man heute noch nicht Einsicht gewinnen, wie es nun wirklich im Fortschritte der Menschheit liegt, daß sich Begriffe und Ideen gründlich geändert haben. Aber die Änderung ist bis jetzt nur angewendet worden auf das naturwissenschaftliche Gebiet.

Einleitend meine heutigen Betrachtungen, möchte ich diese Änderung so charakterisieren: Man hatte früher gewisse Vorstellungen - und wer Literaturen, wissenschaftliche Literaturen älterer Zeiten verfolgt, der wird gerechtfertigt finden das, was ich sage -, man hatte früher gewisse Vorstellungen, durch die man sowohl das Seelenleben wie das Naturleben draußen, die Naturoffenbarungen, nach der Art umfassen konnte, die den damaligen Ansprüchen genügte. Dieselben Vorstellungen, die man anwendete, um, ich möchte sagen, die Ursachen von Blitz und Donner, von Regen und Sonnenschein, von dem Wechsel der Jahreszeiten, von sonstigen Naturvorgängen, um diese Erscheinungen zu verstehen, dieselben Vorstellungen, die man dazu anwandte, die wandte man auch auf das menschliche Seelenleben an. Seelenleben und Naturleben waren noch nicht für das menschliche Anschauen so getrennt, wie sie es heute durch die fortgeschrittene Naturwissenschaft sind.

Und die Naturwissenschaft selbst, sie hat, möchte ich sagen, auf ihrem Gebiete sich Ordnung geschaffen. Sie hat durch streng wissenschaftliche Beobachtungsmethoden, namentlich durch die Experimentierkunst, auf ihrem Gebiete zu neuen Vorstellungen gezwungen.

Seelenkunde ist zumeist bei den alten Vorstellungen, selbst in dem weitesten Kreise des gebildeten Publikums, stehengeblieben. Und so kommt es, daß dasjenige, was die Seelenlehre heute bietet, im Grunde genommen nicht auf Sachliches, auf Inhaltsvolles geht, nur als Wort erscheint. Vorstellungen, Gefühle, Wollen, Gedächtnis, Erinnerung, Aufmerksamkeit, selbst solche Dinge wie Liebe und Haß: gewiß, fühlen kann man sie, empfinden kann man, daß da Wirklichkeiten im eigenen inneren Seelenleben vorhanden sind. Aber in der wissenschaftlichen Seelenkunde hat man dafür Worthülsen, hat man Worte, die nicht mehr dem entsprechen, was heute gefordert werden muß von wahrer Wissenschaft, die nicht mehr dem entsprechen, was Ergebnis einer Beobachtung ist.

Gerade so wie Naturwissenschaft zu neuen Begriffen und Ideen seit drei bis vier Jahrhunderten, und insbesondere im 19. Jahrhundert und bis in unsere Tage hinein, hat fortschreiten müssen, so muß Seelenkunde, will sie nicht unfruchtbar bleiben für das menschliche Leben, fortschreiten- Und sie muß den kühnen Sprung machen zu völlig neuen Ausgangspunkten.

Ich will Sie nicht weiter aufhalten, um Ihnen zu zeigen, wie gerade bei dem, was man heute in den seelenkundlichen Büchern Vorstellen, Wollen, Fühlen nennt, wie im Grunde genommen das, was sich da darstellt, einem nichts mehr an Wirklichkeit gibt. Ich will nur darauf hinweisen, daß gerade dadurch Seelenkunde sich ihrem eigentlichen Berufe entzogen hat.


Sie wissen alle wahrscheinlich, daß, wenn der Mensch heute nach jenen vorhin schon angedeuteten großen Grenzfragen des menschlichen Daseins hinblickt, er in sehr wenigen Fällen nach der Universitäts-Seelenlehre, die doch darüber Aufschluß geben sollte, da sie eben Seelenlehre ist, greift. Er findet auch darinnen nichts. Er findet allerlei, ich möchte sagen, kleinere Schilderungen, wie Vorstellung an Vorstellung sich reiht, wie Vorstellungen andere Vorstellungen hervorrufen und so weiter, aber er findet keine Möglichkeit, zu dem zu kommen, was ihn eigentlich interessiert. Das Geständnis will man sich nicht machen auf diesem Gebiete, daß eben gerade dasjenige Denken, das die Menschheit aus sich heraus in ihren Fortschritten erzeugt hat, daß das nur angewendet worden ist in ganz besonderen, merkwürdigen Weisen in der Naturwissenschaft, daß dieses Denken aber gerade, wenn es sich ganz ordentlich selbst versteht, in der Seelenlehre nicht weiterkommt, daß es sozusagen, indem es wirkliche Schritte in der Seelenlehre machen will, in lauter Sackgassen hineingerät, zu lauter bloßen Worthülsen kommt.

 

 

Das aber würde der Weg sein, sozusagen der erste negative Schritt sein, um in eine wirkliche Seelenkunde hineinzukommen. Geisteswissenschaft schlägt diesen Weg ein. Geisteswissenschaft setzt sich vor allen Dingen gründlich auseinander mit der ganzen Art und Weise, wie die moderne Welt an die Offenbarung des Naturgeschehens herantritt. Geisteswissenschaft versucht sich Klarheit darüber zu verschaffen, welcher Art die Vorstellungen der Naturwissenschaft sind. Und indem sie in dieser Weise sich absolut positiv zum naturwissenschaftlichen Forschen verhält, gelangt diese Geisteswissenschaft eben dahin, zu erkennen, daß jenes Forschen, das in der Naturwissenschaft von Triumph zu Triumph führen kann, wie abreißt, wenn man das seelische Leben ergreifen will. Dieses seelische Leben ist nur zu ergreifen, wenn man zu einem anderen Vorstellen, zu einem völlig umgewandelten Vorstellen, überhaupt zu einem umgewandelten Inneren seine Zuflucht nimmt.

Vielleicht wird es noch lange dauern, bis in weiteren Kreisen der Menschheit diese innere Kühnheit erwacht, wirklich das ganze Innere erst dazu vorzubereiten, um in das Seelische hineinzuschauen. Aber wenn Seelenwissenschaft in einer für den Menschen fruchtbaren und aussichtsvollen Weise entstehen soll wiederum, dann ist dieser Schritt notwendig.

Die Einzelheiten des geisteswissenschaftlichen Seelen-forschens werde ich ja Gelegenheit haben, im morgigen Vortrage auseinanderzusetzen. Heute will ich nur das eine berühren, wie von zwei Seiten her Geisteswissenschaft versucht, das Innere des Menschen so vorzubereiten, daß es wirklich in das seelische Leben hineinschauen kann. Die eine Seite ist eine besondere Ausbildung des Denkens, des Vorstellens. Man macht sich von Geisteswissenschaft einen ganz falschen Begriff, wenn man glaubt, daß diese Geisteswissenschaft es zu tun hat mit irgendeiner von Spiritismus ausgehenden oder von Mystik ausgehenden Methode. Diese Geisteswissenschaft, sie wird für denjenigen, der wirklich in sie eindringen will, sich als das Allerklarste erweisen, das er überhaupt an Wissenschaft in der Gegenwart finden kann.

Vor allen Dingen handelt es sich darum, das Vorstellen selbst, das Denken - wie ich mich ausdrücken möchte -zu erkraften, zu verstärken. Es handelt sich darum, daß wir im gewöhnlichen Leben und in der gewöhnlichen Wissenschaft das Denken gewissermaßen nur ausführen wie eine Begleiterscheinung des Lebens und des Forschens. Wir lassen im äußeren Leben alle die Dinge auf uns wirken, die auf die Sinne wirken wollen. Wir lassen in der Wissenschaft dasjenige, was uns Beobachtung durch das Experiment möglich macht, ebenfalls auf uns wirken. Wir lassen uns die Gedanken anregen, die uns dann zu den Naturgesetzen führen.


Diese Gedanken, die gewissermaßen nur in Begleitung des äußeren Lebens in der Seele entstehen, diese Gedanken erweisen sich eben in dem Augenblicke, wo man in das seelische Leben selbst hineinschauen will, als unzureichend. Sie führen zu nichts.

Diese Erfahrung muß man zunächst machen. Daher handelt es sich darum, in das Vor Stellungsleben selbst sich so hineinzuversetzen, daß nur vorgestellt wird, so daß man innerlich erfährt, wie es sich eigentlich verhält, wenn man nur denkt, nur vorstellt. Es ist ganz gleichgültig, was man vorstellt. Es handelt sich nur darum, daß man - über das Genauere werde ich morgen sprechen - dieses Vorstellen und dieses Denken so treibt, daß man sich ihm ausgiebig, wie man sagen kann, meditativ hingibt. So daß man eben in diesem Denken, in diesem Vorstellen erlebt, was man sonst nicht, weder im Leben noch in der Wissenschaft, erleben kann, daß man erlebt, wie das Innere des Menschen sich stimmt, wenn es einem bloßen Gedanken folgt, sei er ein Phantasie-Gedanke, sei er ein von außen aufgenommener Gedanke.

Dann aber erlebt man, wenn man in der Art, wie ich es zum Beispiel in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» beschrieben habe oder wie ich es morgen prinzipiell von einer gewissen Seite her noch andeuten will, dann, wenn man also wirklich das Denken innerlich so methodisch erlebt, wie man sonst die äußeren Erscheinungen, die sich von selbst darbieten, erlebt, dann erfährt man etwas, was einen allerdings als heutigen Menschen in einer merkwürdigen Art berühren muß, gerade dann, wenn man versucht hat, sich mit den seelenkundlichen Anschauungen, die überkommen sind, auseinanderzusetzen.

 

 

Derjenige, der sich gewissermaßen in das meditative Denken hineinlebt, der auf dem bloßen Denken ruht, der kommt in einen Konflikt mit gerade anerkanntesten Anschauungen, die herrühren zunächst vom Augustinismus, die dann übergegangen sind auf Cartesius, die auch in der gegenwärtigen Seele neu spuken und die im Grunde genommen sich hereingeschlichen haben in alles Denken derjenigen, die in alter Art, mit alten Methoden, mit altem Denken an die Seele herantreten.

Ein Satz, er geht, möchte ich sagen, wie eine Devise durch die ganze moderne Philosophie. Das ist der Descartessche Satz: «Cogito, ergo sum», «Ich denke, also bin ich.» Es ist, nur in einer präziseren Form ausgesprochen, das Wort, das schon Augustinus sprach. Es ist dasjenige, zu dem die Denker gekommen sind, die sich sagten: Nun gut, wenn uns die äußere Welt sich darbietet, vielleicht betrügt sie uns, vielleicht sind alles das Illusionen, die sie uns offenbart, die äußere Welt, also Eindrücke, die mir Augen und Ohren enthüllen, die von diesen gemacht werden, vielleicht sind das nur Illusionen, vielleicht sind das nur Phantome. Eine Gewißheit, so sagte schon Augustin, so sagte namentlich Cartesius, Descartes, eine Gewißheit gibt es, der gegenüber nicht zu leugnen ist, daß sie unmittelbar erlebt wird, das ist: Wenn ich denke. Denn bezweifle ich auch alles, was die Welt mir offenbart, lebe ich auch bloß im Zweifel, ich muß doch eben zweifeln, das heißt denken. Also: Ich bin in meinem Denken selbst. Wenn ich zweifle, denke ich; also bin ich: Cogito, ergo sum.

 



Ich sage das alles nicht aus dem Grunde, weil ich etwa glaube, daß philosophische Anschauungen das Denken in weitesten Kreisen beherrschen, oder weil ich glaube, daß dasjenige, was die moderne Menschheit über die Seele denkt, ein Ausfluß dessen sei, was diese Philosophen gesagt haben. Nein, nicht aus solch einem Grunde erwähne ich dieses, sondern deshalb, weil das, was diese Philosophen gesagt haben, eben ein Spiegelbild von dem ist, was die Menschheit durch Jahrhunderte gedacht hat. Nicht daß die Menschen gelernt haben von den Philosophen zu denken, sondern die Philosophen haben den Menschen eingewohnte Begriffe gebraucht, jene Begriffe gerade, welche durch die Methoden, auf die moderne Geisteswissenschaft hinweisen muß, aus dem Felde zu schlagen sind. Diese moderne Geisteswissenschaft, indem sie den Menschen dazu drängt, in das Denken selbst sich so hineinzulegen, sich hineinzuversetzen, es zu erleben, wie ich es dargestellt habe, die führt dazu einzusehen: Je mehr man denkt, je mehr man im bloßen Denken das fortsetzt, was man sonst nur als Begleiterscheinung des äußeren Lebens hat, desto mehr kommt man gerade in die Unwirklichkeit hinein; nicht in die Wirklichkeit des inneren Lebens, sondern in die Unwirklichkeit. Und bevor man anerkennen wird den Satz: «Ich denke, also bin ich nicht», wird man nicht zum Einsehen wirklicher moderner Seelenlehre kommen.

So radikal ist es notwendig, heute, den Schritt zu einer wirklichen Seelenlehre zu tun, daß man einen Strich macht hinter die Anschauung: «Ich denke, also bin ich» -und sich aufschwingen kann zu der Einsicht: Indem wir mit dem Denken lebensvoll innerlich anfangen, entfernen wir uns von dem eigentlichen Sein: Ich denke, also bin ich nicht.

Das lernt man erkennen, indem man sich immer mehr und mehr meditativ in das Denken versetzt; indem man das Denken gerade verfeinert, erkraftet, kommt man dahinter: Indem ich denke, höre ich auf zu sein.

Eigentlich würde der Satz «Ich denke, also bin ich», indem er bauen will auf eine innere Gewißheit, schon durch jeden Schlaf widerlegt sein. Denn im Schlafe denken wir ja nicht in dem Sinne weder des Augustin noch des Descartes, auch nicht des Bergson oder ähnlicher Forscher. Der Schlaf widerlegt stets das «Ich denke, also bin ich» jede Nacht.

Nun, das ist das erste: den Schritt zu machen, die Unwirklichkeit des inneren Erlebens im Denken einzusehen.

Das zweite ist, daß man ja dann haltlos sich fühlen muß, daß es ja eigentlich im Grunde genommen für jeden Menschen, der diese Dinge ernstzunehmen versteht, etwas Furchtbares ist, daß er, indem er zum inneren Anschauen, zur sogenannten Selbsterkenntnis vorrücken will, gerade durch das Denken, also das intim seinem inneren Leben Angehörende, in das Nicht-Seiende hineingeführt wird. Von einer zweiten Seite her muß dann dieser inneren Methode, die Geisteswissenschaft anwendet, zu Hilfe gekommen werden. Ist das meditative Leben eine Kultur des Denkens, so muß auf der anderen Seite eine Kultur des Willens getrieben werden.

Wille, wir erkennen ihn eigentlich auch nur, indem wir mit der Außenwelt in irgendein Verhältnis treten. So wie wir das Denken mehr oder weniger als Begleiterscheinung der äußeren Beobachtung oder des wissenschaftlichen Forschens haben, so haben wir den Willen als Begleiterscheinung unseres Handelns: Wir erleben ihn, indem wir uns äußerlich betätigen. Dabei entfällt uns wiederum aus der Beobachtung heraus etwas, wo der Wille eine ganz bedeutsame Rolle spielt. Wir leben ja, wenn wir zunächst auch nur auf das vergängliche Leibesleben blikken, in der Zeit. Jeder von uns blickt zurück auf die Zeit bis zu seiner Geburt hin und weiß, es wird eine Zeit kommen bis zu seinem Tode hin. Wir leben in der Zeit. Aber wir leben nicht nur in der Zeit, sondern wir machen uns gewissermaßen in der Zeit, wir entwickeln uns in der Zeit. Und derjenige, der auf sein Inneres einen besonnenen Blick richten kann, der weiß ja, daß nicht nur, sagen wir, die Konstitution seines Leibes, nicht nur die Erziehung, er weiß, daß mit Hilfe der Konstitution seines Leibes, mit Hilfe der Erziehung und anderer Mittel er selber arbeitet an seiner Umgestaltung, an seiner Entwikkelung. Wir sind ja in jeder Epoche unseres Lebens ein anderer, und wir arbeiten immer mit an unserem Anderswerden.

 

 

Dieses innere Arbeiten, insoferne es von uns selbst herrührt, das ist nötig, wenn ich mich des paradoxen Ausdrucks bedienen darf, in die Hand zu nehmen, Selbstzucht zu üben. Das heißt, nicht nur unbewußt die Selbsterziehung, die Selbstentwickelung geschehen zu lassen, sondern nun wiederum mit jenen Methoden - ich werde morgen darüber genauer sprechen, ich habe sie in meinen Büchern «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» und in der «Geheimwissenschaft im Umriß» beschrieben-, die angewendet werden können, bewußt an seiner Umänderung zu arbeiten. Das führt dahin, zu erkennen, daß dieses bewußte Umarbeiten ein ganz wesentliches Arbeiten im Willen ist. Und man lernt eigentlich den Willen erst kennen, wenn man seine Selbstzucht in die Hand nimmt.


Das aber gibt von zwei Seiten her dem menschlichen Seelenleben gewisse Kräfte, durch die nun ganz andere Ausgangspunkte zu gewinnen sind für eine Seelenkunde, als sie überhaupt bisher eigentlich existieren. Und vor allen Dingen: Wer sein Denken so verschärft hat, wie es in diesen Methoden gemeint ist, der gelangt dazu, den ganzen Verlauf des menschlichen Lebens in einer anderen Weise anzusehen, als das sonst möglich ist. Er gelangt dazu, überhaupt erst dieses frühere Seelenleben, das uns immer begleitet, wirklich zu beobachten. Er gelangt dazu, gewisse Momente in diesem Seelenleben aufzufassen und sie wirklich jetzt in sein Gesichtsfeld, in sein geistiges Gesichtsfeld hereinzubekommen, was sonst mit keinem Begriff gelingt als mit denjenigen Vorstellungen und denjenigen inneren Seelenimpulsen, die so ausgebildet sind, wie ich es gesagt habe. Die können Schritte nehmen und kommen zum inneren Seelenleben. Während alle anderen Begriffe eben vergeblich versuchen, dasjenige zu erhaschen, was seelisch ist.

Da kommt man dazu, nicht nur anzuerkennen die Unwirklichkeit unseres Wesens im Vorstellen. Das ist der erste Schritt, daß man weiß: Vorstellen ist unwirklich. Wieviel also auch die moderne Seelenlehre - das heißt die moderne Seelenlehre, die noch mit den alten Mitteln arbeitet — aus den Vorstellungen herausklauben will, wie sehr sie sich auch stützen will auf den Satz «Ich denke, also bin ich» in allen seinen Formen, sie wird nie eine seelische Wirklichkeit aus dem Denken herausklauben, weil wir eben nicht sind, wenn wir denken, weil wir eben dasjenige allein im Denken finden können, was nicht wirklich an uns ist. Die Unwirklichkeit des Vorstellens, das ist das erste, was dem Menschen aufgeht, wenn er wirklich sein Denken erkraften kann, wenn er seinen Willen in Selbstzucht nehmen will.

Wenn man seinen Blick richten will auf das Fühlen, das man ja beobachten will in der Seelenkunde, man kann es nicht. Warum? - Das beantwortet eben derjenige, der so Vorstellen und Wille erforscht hat, wie ich sie beschrieben habe. Er lernt erkennen, daß das Fühlen, mit gewöhnlichen Mitteln beobachtet, verworren sich darstellt. So wie die Unwirklichkeit des Denkens, so die Verworrenheit des Fühlens.

Und ein drittes — das zeigt gerade, ich möchte sagen, die aufgeklärte Seelenforschung der Gegenwart —, ein drittes zeigt sich ganz besonders klar, wenn man solche Wege einschlägt, wie ich sie beschrieben habe: die Unbegreiflichkeit des Wollens. Unwirklichkeit des Vorstellens, Verworrenheit des Fühlens, Unbegreiflichkeit des Wollens.


Nicht wahr, man braucht nur, ich möchte sagen, solche Bücher wie das ja nach einer gewissen Seite hin ausgezeichnete von Ziehen in die Hand zu nehmen, dann wird man sehen, daß gerade diejenigen, die auf gegenwärtige Vorstellungen sich stützen, naturwissenschaftliche gegenwärtige Vorstellungen sich stützen, in der Seelenlehre sich blenden lassen. Wenigstens glauben sie es, man kann davon etwas begreifen vom Vorstellen. Schon das Gefühl ist nur ein Betonen des Vorstellens. Aber der Wille entfällt einem vollständig. Man sieht, daß man handelt. Man setzt voraus, daß da irgend etwas sich abspielt. Aber hineinschauen können die gewöhnlichen Begriffe nicht in dasjenige, was das Wollen eigentlich ist.

Nun handelt es sich darum, diejenigen Kräfte in der Seele, die man auf die beschriebene Art gewonnen hat, auch anzuwenden auf das Seelenleben. Und gut ist es, den Ausgangspunkt zu nehmen von dem Fühlen, nicht von dem Vorstellen, auf das wir gleich zu sprechen kommen werden. Auch nicht von dem Willen, sondern von dem Fühlen. Und da zeigt sich: Fühlen verstehen kann man nicht, wenn man nur einen einzigen Augenblick des menschlichen Lebens ins Auge faßt. Dasjenige, was ich jetzt fühle, kann niemals verstanden werden, wenn man nur dieses jetzige Gefühl ins Auge faßt. Dasjenige, was jetzt gefühlt wird von einem Menschen, kann nur verstanden werden, wenn ins Auge gefaßt wird das Vorher und das Nachher. Das sehr Merkwürdige zeigt sich, daß man, um das Fühlen zu verstehen, nötig hat, wirkliche ernste Forschung zu treiben, wie man das sonst gewöhnt ist in der Naturwissenschaft. Lassen Sie mich ausgehen von einem konkreten Fall.

Ich will sagen, jemand setzt sich die Aufgabe, Goethes Fühlen zum Beispiel 1790 zu verstehen. Man quält sich ab, indem man zuerst versucht, sich zu vergegenwärtigen: Wie hat Goethe 1790 gefühlt? Wie waren seine Empfindungen zur Welt nuanciert, schattiert und so weiter? Hat man sich davon Vorstellungen gemacht, dann kommt man darauf, sich die Frage zu stellen: Ja, wie verhält sich dieses Fühlen bei Goethe von 1790, sagen wir, zu seinem Fühlen 15 Jahre früher, zu seinem Fühlen 15 Jahre später? - Man wird durch die Methode, die ich beschrieben habe, gedrängt auf das Richtige. Man wird endlich darauf gedrängt, den ganzen Goethe, seinen ganzen Lebenslauf zu betrachten. Und dazu wird die Seelenkunde kommen müssen, Biographien von einem solchen Gesichtspunkte, wie ich ihn nun charakterisieren will, zu betrachten. Goethes Fühlen 1790 wäre überhaupt unbegreiflich gewesen, selbst für Goethe, 1790. Wir fangen erst an, es zu begreifen, indem wir nunmehr den ganzen Lebenslauf Goethes vor uns haben.

Studieren wir sorgfältig dasjenige, was sich aus Goethes Wesen geoffenbart hat zwischen 1790 und 1832. Und dann studieren wir dasjenige, was auf Goethe gewirkt hat, was sich durch das Innere seines Wesens geoffenbart hat von seiner Geburt, 1749 bis 1790, und versuchen wir so, wie wir sonst gewöhnt sind, naturwissenschaftliche Dinge zueinander in Beziehung zu bringen, versuchen wir, so Goethes Leben nach 1790 in seiner Wirksamkeit zu betrachten auf dasjenige, was er vor 1790 erlebt hat, dann ergibt sich die besondere Gefühlsnuance, die besondere Gefühlsstimmung von 1790. Jedes, was wir fühlen in einem Punkte, ist eine Wirkung unserer eigenen Zukunft auf unsere eigene Vergangenheit.

So wird man in der Zukunft Biographien studieren! So wird man auch dem einzelnen Menschen gegenüberstehen. Man wird sich sagen: Merkwürdig, wie sich in dem, was sich im Gefühl ausdrückt, schon, ich möchte sagen, der Hereinschlag des kommenden Lebens, aber auch das ganze frühere Leben zeigt.

Man wird allerdings in solchen Studien die Erfahrung machen, daß einige innere Entschlossenheit zu solchen Studien gehört. Denn es wird zum Beispiel zu den Methoden, auf den hier angeregten Punkt in der richtigen Weise zu kommen, gehören, sich zu fragen: Wie gestaltet sich eigentümlich das Gefühlsleben von Menschen, die sehr bald nach dem Zeitpunkte, den man betrachtet, gestorben sind?

Das Allerinteressanteste ergibt sich für ein Studium des Gefühlslebens eines Menschen, wenn man solche Menschen in Betracht zieht, die nach dem Zeitpunkte, den man ins Auge faßt, bald hinterher gestorben sind. Dieses eigentümliche Zurückwirken desjenigen, was ja auf die Gefühlsnuance da zurückwirkt, das ist etwas, das sich, trotz aller Widerstände, die die Gegenwart zu erheben hat, der Zukunft schon so ergeben wird, wie jetzt angedeutet. Man wird dahinterkommen, daß dasjenige, was in einem Menschen in unmittelbarer Gegenwart lebt, der Druck seiner Zukunft auf seine Vergangenheit ist.

Dadurch, daß wir die Vergangenheit im Gedächtnisse aufbewahrt haben, die Zukunft ins Dunkel gehüllt ist, dadurch haben wir auch die Verworrenheit des Gefühlslebens, das Rätselhafte des Gefühles. Wenn wir uns nun wirklich forschend in die menschliche Wesenheit vertiefen wollen, ist dann die nächste Stufe etwa die, daß man auch versucht, sich in das Vorstellungsleben hineinzufinden, daß man sich fragt: Ja, was ist denn das im Menschen eigentlich, daß er vorstellt, daß er sich entschließen kann, über das oder jenes Gedanken zu haben? - Niemand kann diese Frage beantworten, der nicht eine Beobachtung sachgemäß machen kann. Das ist die Beobachtung des Augenblickes des Aufwachens.

Geradeso, wie eine zukünftige Seelenlehre nicht von all den schönen Redensarten ausgehen wird, welche man jetzt über das Fühlen findet in den seelenkundlichen Büchern, in den sogenannten Psychologien, so wird eine zukünftige Seelenlehre auch nicht von der sogenannten Beobachtung des Vorstellens ausgehen - da kommt es doch zu nichts weiter als zu Worthülsen, zu tautologischen Worthülsen, die keine Wirklichkeit enthalten -, sondern gedrängt wird sich die Seelenlehre fühlen, an eine Wirklichkeit anzuknüpfen, aber an eine Wirklichkeit, die vor dem gewöhnlichen Leben vorbei ist: das Aufwachen. Das Aufwachen geschieht für das gewöhnliche Leben in einem Augenblicke. Der Mensch geht ja aus dem Schlaf in das wache Leben, und er findet selten Gelegenheit, in der ungeordneten Weise im Aufwachen, sich zu besinnen, wie er aufgewacht ist. Aber selbst, wenn er es fände, er könnte das gar nicht begreifen mit dem gewöhnlichen Vorstellen. Er kann es erst verstehen, wenn er sich zu einer solchen Vorstellung durchringt, wie ich es beschrieben habe als Ergebnis des meditativen Vorstellens, des meditativen Denkens.

Da wird allerdings der Mensch, ich möchte sagen, in den Abgrund geworfen, daß er ein Unwirkliches im Vorstellen einsehen muß. Aber dafür wird dieses Vorstellen verfeinert, auch innerlich kräftig gemacht. Und dadurch kommt der Mensch erst in die Lage, den Moment des Aufwachens wirklich zu beobachten.

Die Methode - wie gesagt, wir werden sie morgen noch genauer schildern -, welche die Geisteswissenschaft hat auf diesem Gebiete, diese Methode bringt den Forscher in die Lage, solch einem Moment, wie es der des Aufwachens ist, so gegenüberzustehen, wie der Naturforscher gegenübersteht der Elektrisiermaschine oder einem anderen Apparat oder wie er vor einer Beobachtung steht, die die Natur gibt. Und da zeigt sich dann vor dem also erkrafteten oder umgewandelten Vorstellen, da zeigt sich der Moment des Aufwachens so, daß man unmittelbar hineinschaut und sich sagen kann: Da tauchst du auf aus einer Welt, die vom Einschlafen bis zum Aufwachen ebenso von Gedanken durchsetzt ist, durchsetzt war, wie dein Tagesleben von Gedanken durchsetzt ist.

Das ist die große Entdeckung, die gemacht werden kann. Gewiß, einzelne haben es geahnt. Sie finden bei einzelnen Seelenforschern überall Hinweise darauf, namentlich in der Form, daß gesagt wird: Auch wenn man nicht weiß, daß man fortwährend träumt, man träumt fortwährend. Aber man träumt nicht nur - das ist die Entdeckung, die gemacht wird durch das erkraftete Denken -, man träumt nicht nur, sondern man lernt erkennen: Das Bewußtsein, das man im Tagwachen hat, das ist etwas ganz anderes als das Ausgefülltsein von Gedanken. Das ist ein Hinschauen auf die Gedanken, die man bei Tag hat. Man kann nur so nicht hinschauen auf die Gedanken, die einen erfüllen vom Einschlafen bis zum Aufwachen, namentlich deshalb nicht, weil man im Moment des Aufwachens - wenn man nicht dieses verschärfte, erkraftete Denken hat, das erst anerzogen werden muß —, weil man im Momente des Aufwachens dasjenige vergißt, was in der Nacht im Schlafe durchlebt worden ist.

Und das ist eben ein großer, bedeutungsvoller Augenblick, in dem man beginnt einzusehen: Du tauchst auf aus einem Gedankenleben, das für das gewöhnliche Bewußtsein eben unbewußt bleibt, du tauchst auf aus einem wahren Meere, aus einer wahren Flut von Gedanken.

Und damit ist dann eine andere Beobachtung verbunden. Dann erst, wenn man so hinblicken kann auf jene Flut von Gedanken, die die Seele auch durchziehen, wenn sie nicht das Tagesbewußtsein hat, dann erkennt man, woran es liegt, daß man von diesen Gedanken nichts weiß im Tagesbewußtsein. Denn man merkt: Da, in dem Momente des Aufwachens, da kannst du alles nicht hereinnehmen, was du da durchlebt hast in der Seele während der ganzen Schlafenszeit, das kannst du nicht hereinnehmen in den Leib während des Tagwachens. Aber der Leib bildet das einzige Werkzeug für das Denken. Du mußt den Leib gebrauchen. Du kannst es nicht hereinziehen, was deine Seele durchzieht in den Nachtgedanken. Der Leib ist ungeeignet, um das aufzunehmen.

Und jetzt, wenn man erkannt hat, welcher reale Vorgang da zugrunde liegt, wenn man erkannt hat, daß man in der Tat im Schlafe in einer geistigen Welt lebt, die nicht hereinkann in die Natur der Leiblichkeit, die für sich selbst besteht, die gerade das Charakteristische hat, daß sie nicht hereinkann —, wenn man das durch Anschauen, durch Beobachten erkannt hat, dann kann man den Übergang finden von dieser Erfahrung zu dem gewöhnlichen Vorstellen, zu dem gewöhnlichen Sich-Gedanken-Machen.

Denn genau dasselbe, was sich in einer gewissen Weise als eine Art von Wirklichkeit vollzieht, indem man aufwacht, dasselbe vollzieht sich, nur in bildhafter Weise, wenn man aus dem gewöhnlichen Hinduseln oder aus dem gewöhnlichen bloßen Beobachten der Außenwelt zu einem Gedankenbilde, zu einem Gedankenfassen kommt. Das Gedankenfassen, das Vorstellungenfassen ist nichts anderes als ein im Verhältnis zur Wirklichkeit abgeschattetes Aufwachen. In dem Augenblicke wachen wir auf, indem wir irgendeinen Gedanken fassen.

Und das wird das Bedeutungsvolle der neuen Seelenkunde sein, daß sie einzusehen vermag: Aufwachen ist nicht nur vorhanden in jenem ausgezeichneten Augenblicke, wenn wir morgens aus dem Schlafe uns die Augen reiben, sondern wir wachen fortwährend auf. Und nur eben in einer besonderen Stärke und ins Wirkliche umgesetzt tritt in dem «Aufwachen» genannten Augenblicke das ein, was eine Kraft ist, die unser ganzes Leben beherrscht, insofern wir Vorstellungen fassen, Gedanken fassen. So durchzieht uns fortwährend die Kraft, die sich uns im Aufwachen offenbart, im Gedanken-Fassen offenbart.

Dadurch aber wissen wir auch, daß dieses Gedanken-Fassen eine Korrespondenz mit einer Welt ist, die gar nicht in den menschlichen Organismus herein kann. Indem wir denken, müssen wir allerdings die Wirklichkeit zu Bildern abdämpfen, weil uns der Leib dazu nötigt. Die Wirklichkeit wird nicht hereingelassen, wie uns der Moment des Aufwachens zeigt. Aber wir lernen auch erkennen, daß wir diese Bilder des Vorstellens nicht haben könnten, wenn nicht in unserem Leibe die geistige Wesenheit, die geistige Realität bestünde. Und von da aus hat man dann die Möglichkeit gewonnen, indem man fortgeschritten ist auf der einen Seite vom Aufwachen zum Vorstellen, nun vom Aufwachen wiederum zurückzuschreiten zu einem bedeutungsvollen Momente des Lebens, zu dem Momente der Geburt, oder sagen wir der Empfängnis. Die Möglichkeit dazu hat man dadurch gewonnen, daß man in sich jene innere Seelenkraft zu erwecken vermochte, welche einen erkennen läßt, daß das Vorstellen ein fortwährendes Aufwachen ist.

Hat man diese Seelenkraft, dann befähigt sie einen auch wiederum, von dem Beobachten des Aufwachens zurückzublicken zu dem, was man nennen kann: Eintritt in die physisch-sinnliche Welt. Davon soll dann im dritten Vortrage genauer gesprochen werden.

 

Sie sehen daraus, daß moderne Seelenkunde, wie sie die Geisteswissenschaft ausbilden will, auf wirklicher Beobachtung beruht, daß sie aber allerdings diese Beobachtung herbeiführt nicht mit denjenigen Beobachtungen, die man schon hat, sondern mit denjenigen Begriffen, die man sich erst in der Seelenwissenschaft anzuerziehen hat, in der Seele selber sich zu erziehen hat. Das Wichtige dabei ist eben gerade, anzuerkennen, daß wir im Vorstellen nur bildhaftes Dasein haben und daß, indem wir in das Leibesleben eintreten, das Vorstellen deshalb diesen bildhaften Charakter annehmen muß, weil das Leibesleben die Wirklichkeit des Seelischen nicht unmittelbar aufnehmen kann.

Man lernt erkennen, daß sich im Vorstellen tatsächlich die Bilder abspielen des ganzen vorgeburtlichen oder, sagen wir, vor der Empfängnis liegenden geistig-seelischen Lebens, so wie im Momente des Aufwachens vor unsere Seele tritt all dasjenige an Gedankeninhalt, was wir vom Einschlafen bis zum Aufwachen durchlebt haben, so tritt, wenn wir methodisch die Beobachtungen fortsetzen, vor uns unabhängig das geistig-seelische Erleben auf, das sich mit dem Leiblichen verbunden hat beim Eintritt des Menschen in dieses Leibesleben. Es gibt eben einen geraden Fortschritt auf der einen Seite von dem Verständnis des Momentes des Aufwachens zur Vorstellung. Auf der anderen Seite erlangt man dadurch die Fähigkeit, wiederum vom Beobachten des Aufwachens vorzuschreiten zum Hereintreten des Menschen in das irdische Leben.

Das Unglaubliche für die heutige Menschheit an diesen Dingen besteht nur darinnen, daß ja selbstverständlich -das weiß der Geistesforscher so gut wie ein anderer — der Mensch sagen muß: Ja, das sehe ich alles nicht ein, davon kann ich mir keine Vorstellungen bilden. - Aber darum handelt es sich gerade, das ist gerade dasjenige, worauf es ankommt, daß man sich mit dem gewöhnlichen Vorstellen in diese Dinge gar nicht hereinbegeben kann. Das ist die erste große Entdeckung, die man macht, um die es sich handelt. Man kommt erst dadurch zu der Beobachtung des vorgeburtlichen oder vor der Empfängnis liegenden geistig-seelischen Lebens, daß man sich andere Kräfte aneignet, als diejenigen sind, die man schon hat.

Das Vorstellen erkennt man eben in seiner eigentlichen Wurzelung im Geistigen nur durch einen solchen Weg, wie ich ihn angedeutet habe.

Auf der anderen Seite führt dieser Weg auch dazu, sich in den Willen vertiefen zu können. Der Wille — ich sagte es schon - muß dadurch herangezogen werden zu einer anderen Stufe, als er sie im gewöhnlichen Leben hat, als sie im gewöhnlichen Leben vorhanden ist, daß die Selbstzucht in die Hand genommen wird. Dadurch aber allerdings kommt etwas ganz anderes zustande als durch das, was ich bisher beschrieben habe. Bisher habe ich den Gang nach den Vorstellungen hin beschrieben, den Gang nach den Vorstellungen hin, der den Bück erweitert über die Geburt oder Empfängnis hinaus, aber dafür auch in das Unwirkliche des Vorstellungslebens hinein. Die Gewißheit der Unabhängigkeit desjenigen, was sich im Vorstellen offenbart, bekommen wir auf dem angedeuteten Wege.

Anders wird die Sache, wenn wir ebenso durch Selbstzucht den Willen genauer kennenlernen. Im Vorstellen, das meditativ heranerzogen wird, machen wir uns in einer gewissen Weise unabhängig vom Leibesleben. Wir merken diese Unabhängigkeit dadurch, daß das, was der Leib nicht in sich hereinbekommen kann - die ganzen Nachtgedanken - jetzt in das Bewußtsein hereingeht, daß man schaut, wie man wirklich aufsteigt aus einem Meere der Gedanken.

 

Dadurch, daß man die Willenszucht in die Hand nimmt, fühlt man sich immer mehr und mehr abhängig vom Leibe. Man fühlt sich sozusagen immer vertrauter und vertrauter mit dem Leib. Man gelangt immer mehr und mehr hinein in den Leib. Man gelangt zu dem, wozu eine äußere Wissenschaft doch niemals kommen kann. Sie kann doch nur auf äußere Weise, indem sie anatomischphysiologisch vorgeht, auch nur wiederum das Äußere des Inneren erforschen. Auf innerliche Weise lernt man erkennen, was eigentlich im Leibe vorgeht, wenn gewollt wird, wenn irgendwie ein Willensimpuls Platz greift. Es klingt für die heutige Menschheit höchst sonderbar, aber man lernt dieses Leibesleben im Willen so kennen, daß man dieselben Erlebnisse hat beim Wollen, die man sonst nur kennt etwa bei Hunger und Durst, bei unmittelbaren Gefühlen, die sich an die leibliche Tätigkeit anknüpfen. Während einen das Bild des Vorstellens immer weiter und weiter entfernt von dem Leibesleben, immer unabhängiger macht von dem Leibesleben, bringt einen die Kultur des Willens dazu, tatsächlich nun den Willen so zu erleben, wie man sonst erlebt bei Hunger und Durst, bei Sättigung und dergleichen. Man kommt zu den alleralltäglichsten, mit dem Leibesleben verbundenen Gefühlen. Namentlich lernt man erkennen, wie der Gedanke, der in den Willensimpuls übergeht, gar nicht anders kann, als bei dem, der so den Willen in sich ausgebildet hat, wie ich es angedeutet habe, sich als etwas innerlich Empfindungsmäßiges, Gefühlsmäßiges zu äußern, wie sich dieses Innere äußert, wenn man Hunger hat. So paradox es klingt für die gegenwärtige Menschheit: Einen Willensgedanken erlebt man bei kultiviertem Willen durch ein Hungeroder Durstgefühl; Sie können es nennen, wie Sie wollen. Es handelt sich also darum, den großen Unterschied einzusehen zwischen der Kultur des Vorstellungslebens, das immer unabhängiger macht von der Natur des Leibeslebens, und der Kultur des Willenslebens, das uns zeigt, wie wir im gewöhnlichen Dasein gerade durch den Willen zusammenhängen mit unserem Leibesleben.

 

 

 

Aber es zeigt sich auch, wenn man nun vordringt auf diese Weise zu der Beobachtung des Willens, wenn diese Beobachtung des Willens wirklich so inneres Erlebnis wird wie Hunger- und Durstgefühl, da zeigt sich, daß in diesem Willen etwas steckt, was jedesmal, wenn ein Willensimpuls gefaßt wird, sich sehr ähnlich erweist mit dem Momente des menschlichen Einschlafens. Und man lernt jetzt auch erkennen, möchte ich sagen, das Geheimnis des Einschlafens, dieses eigentümlichen Hineingehens in den unbewußten Zustand. Das erweist sich als ganz parallel für die Beobachtung mit dem Eindringenlassen eines Gedankenimpulses in den Willen. Der Willensentschluß, der gefaßt wird, erweist sich als ein angefangenes und nicht zu Ende geführtes Einschlafen.

Und jetzt lernt man das Gegenteil kennen von dem, was man früher bei der Kultur des Vorstellens kennengelernt hat. Beim Vorstellen erfährt man, daß das Geistig-Seelische, das man vom Einschlafen bis zum Aufwachen durchlebt, nicht herein kann. Jenes Geistig-Seelische, das sich im Willen äußert, kann beim gewöhnlichen Wachzustande nicht heraus aus dem Leibe, wird angehalten. Und diese Art, dieses Anhalten, das äußert sich als die Kraft des Willens. Wird es entlassen, wird es nicht mehr vom Leibe gehalten, dann tritt der Moment des Einschlafens ein.

Das wird der andere Ausgangspunkt sein für die moderne Seelenkunde: Den Zusammenhang zu finden zwischen Wille und Einschlafen, zwischen dem Nicht-mehr-halten-Können des Geistig-Seelischen, das sich dann mit dem allgemeinen Weltenall vereinigt durch den menschlichen Leib, und dem Einschlafen, wie wir in anderer Weise den Zusammenhang gefunden haben zwischen dem Bilden von Vorstellungen und dem Aufwachen. Lernt man dann erkennen, wie das eigentlich ist, was sich auf der anderen Seite im Einschlafen äußert, wie das innig verwandt ist jedem Willensimpuls, dann bekommt man durch die Linie, die man im Forschen gezogen hat zwischen dem Einschlafen und dem Wollen wiederum die innere seelische Kraft, die Linie nach der anderen Seite fortzusetzen. Dadurch, daß man das Vorstellen erforscht hat, bekam man die Möglichkeit, vor die Geburt oder, sagen wir, Empfängnis hinzuschauen auf das Geistig-Seelische. So kann man die andere Linie nach der entgegengesetzten Richtung hin erforschen. Erst verfolgt man die Linie vom Einschlafen bis zum Willen. Man findet die Verwandtschaft des Willensimpulses mit dem Einschlafen. Dann verfolgt man mit der Kraft, die man dadurch sich innerlich angeeignet hat, das menschliche Seelenleben über das Einschlafen hinaus, und dann zeigt sich die andere Seite des menschlichen Daseins: der Tod. Denn dann zeigt sich die innige Verwandtschaft des Willens, der Kraft, die im Willensentschlusse lebt, mit dem Tode. Eine bedeutungsvolle Entdeckung, die eingetreten ist hier, wird die Naturwissenschaft selbst in gar nicht zu ferner Zeit ganz systematisch machen; sie wird dasjenige, was Geisteswissenschaft von der anderen Seite her feststellen muß, belegen. Denn die Naturwissenschaft wird zeigen - teilweise ist sie schon auf diesem Wege —, daß alles, was mit den Willensimpulsen zusammenhängt, mit gewissen toxischen Erscheinungen, mit der Bildung gewisser Gifte zusammenhängt, mit alledem, was den Menschen in dieselbe Richtung hineinführt, in die er geführt wird, wenn er dem Tode entgegengeht.



Diejenigen Kräfte, die es dem Menschen möglich machen, seinen Willensimpuls zu entfalten, das sind die Kräfte, die auf dem Wege sind zum Tode hin. Und wie sind sie auf diesem Wege zum Tode hin? Ist das Vorstellen ein bloßes Bild, gewissermaßen ein Spiegelbild seiner wahren Wirklichkeit, so ist das Wollen ein Embryonales, gewissermaßen ein bloßer Keim. Und daß wir wollen können, das beruht darauf, daß wir eine gewisse Kraft im bloßen Keime halten können.

 

Wenn Sie sich denken den Keim einer Pflanze und dann die ganze Pflanze in ihrer Ausbildung, dann haben Sie das Bild, das Sie anwenden können auf das, was Geistesforschung zeigt mit Bezug auf das Wollen; denn dasjenige, was wir Wollen nennen, dasjenige, was wir in jedem einzelnen Willensimpulse als innere Kraft äußern, ist ein embryonales Sterben. Geradeso wie wir fortwährend aufwachen, fortwährend geboren werden, indem wir zum Gedanken übergehen, sterben wir fortwährend, indem wir unseren Willen betätigen. Die Kraft des Sterbens liegt in uns, nur dämpfen wir sie ab, dämpfen sie gerade ab durch die Natur unseres Leibeslebens, halten sie innerhalb unseres Leibeslebens, entlassen sie für kurze Zeit beim Einschlafen, wobei sich der Leib wieder erholen kann. Aber die Kraft, die wir in uns tragen dadurch, daß wir Willensimpulse entfalten können, diese Kraft ist der Embryo derjenigen Kraft, mit der die Seele durch die Pforte des Todes geht.

 

 

So gliedern sich an die alleralltäglichsten Vorstellungen, die Vorstellungen vom Vorstellen selbst und vom Wollen, die großen Grenzfragen des Daseins an. Über das leibliche Leben schauen wir hinaus, wenn wir Vorstellen und Wollen wirklich verstehen lernen. Worthülsen sind Vorstellen, Fühlen und Wollen geworden - über andere Begriffe werde ich in dem folgenden Vortrag sprechen -, weil man nicht dazu gekommen ist, die wirkliche Denkweise der Naturforschung, die beobachtende Weise, auch auf das Seelenleben anzuwenden. Dadurch ist gewissermaßen die ganze Seelenlehre ein Gelehrtengezänk geworden.

 

 

Nicht wahr, derjenige, der sich drillt auf gewisse Begriffe, auch wenn sie nur Worthülsen sind, der glaubt zuletzt, bei diesen Worten auch wirklich etwas zu denken. So ungefähr geht es eigentlich auch in der gebräuchlichen Seelenlehre heute. Aber der Mensch des Lebens, der da wissen will, wie er an den Grenzen dieses Lebens steht, der merkt, daß er es mit Worthülsen zu tun hat, dem gibt einfach dasjenige nichts, was in den gebräuchlichen Seelenlehren steht. Diese gebräuchlichen Seelenlehren gehen aus einer Denkweise hervor, die nur nicht den Mut hat, wirklich umzuwandeln Vorstellen und Wollen in der beschriebenen Weise. Denn wandelt man es um, dann ergeben sich neue Gesichtspunkte für die Erklärung von Fühlen, Vorstellen und Wollen.

 

Über anderes werde ich im dritten Vortrage zu sprechen haben. Es ergeben sich solche Vorstellungen aber, die das Fühlen zeigen als Ergebnis des ganzen Lebens zwischen Geburt und Tod, die das Vorstellen zeigen als Ergebnis des Lebens vor der Geburt oder Empfängnis, die das Wollen zeigen als das Embryonale, als das Keimhafte desjenigen, was wir über den Tod hinaustragen.

 

 

Man kommt zu gar keinem wirklichen, inhaltsvollen Begriff von Vorstellen, Fühlen und Wollen, wenn man nicht anfängt, das ganze Leben so ins Auge zu fassen, wie es beschrieben worden ist heute, wodurch man über das Aufwachen und Einschlafen zum Geborenwerden und zum Sterben kommt.

Es ist ja allerdings zu sagen — morgen werde ich es vor dem Forum der Naturwissenschaft zu rechtfertigen haben, was ich heute mehr als Ergebnisse angeführt habe -, es ist zu sagen, daß dasjenige Denken, das notwendig ist, um sich in diese Dinge hineinzufinden, den Mut haben muß, mit vielem zu brechen.

Aber glauben Sie nicht, daß derjenige, der zu solchen Dingen, die ja mit Recht dem Menschen der Gegenwart, besonders dem Wissenschaftler der Gegenwart als paradox, vielleicht närrisch erscheinen müssen, der zu diesen Dingen gekommen ist, daß der nicht, wenn er die Sache ernst genommen hat, durchgegangen ist durch alles dasjenige, was die andern auch wissen, die es bezweifeln. Widerlegung dieser Sache ist leicht. Und alles dasjenige, was eingewendet werden kann, es konnte so behandelt werden, wie damals Eduard von Hartmann, allerdings in einer weniger wichtigen Sache, verfahren ist, als er von seiner Philosophie des Unbewußten aus - ich habe schon erzählt davon - versuchte, die damals landläufigen materialistisch-darwinistischen Begriffe abzutun. Damals sagten die Naturforscher, und zwar berühmte Naturforscher: Ach, das ist ein philosophischer Dilettant! Der weiß ja doch nichts über wirkliche Wissenschaft. Über das kann man hinweggehen. - Es erschienen die verschiedensten Gegenschriften gegen diesen «Dilettanten» ungefähr von derjenigen Gesinnung, von der heute die ganz gescheiten Leute sind, die den Kopf schütteln bei den Dingen, die aus der künftigen Seelenlehre heute, ich möchte sagen, präliminarisch mitgeteilt werden können. Es erschienen Gegenschriften und unter anderem auch eine von einem Anonymus, von einem, der sich nicht nannte: «Das Unbewußte vom Standpunkt der Physiologie und Deszendenz-Theorie». Und siehe da, der Biograph Darwins, Oskar Schmidt, Ernst Haeckel und andere Darwinisten lobten diese Schrift als aus wahrer naturwissenschaftlicher Denkweise stammend gegenüber dem Dilettanten Eduard von Hartmann. Und einer von ihnen sagte: Er nenne sich uns, dieser Anonymus, wir betrachten ihn als einen der unsrigen! - Ein anderer sagte: Ich selbst hätte nichts Besseres zu sagen gewußt gegen die Schrift des Eduard von Hartmann. - Und sie trugen sehr viel bei, diese Leute, daß die Schrift sehr bald abgesetzt worden ist. Die zweite Auflage war sehr bald notwendig. Da nannte sich der Verfasser, da blieb er nicht mehr unbekannt: Es war Eduard von Hartmann!

Er hatte einmal eine Lektion erteilt denjenigen, die da nicht imstande sind, sich wirklich zu versetzen in dasjenige, was alles das in sich aufgenommen hat, was sie selber wissen und noch einiges andere.

Nun, so konnte Geisteswissenschaft restlos Widerlegungen ihrer selbst liefern. Ich habe selbst einmal in Prag den Versuch gemacht, in zwei öffentlichen Vorträgen hintereinander zunächst die Geisteswissenschaft zu widerlegen, um sie dann zu begründen. Die Widerlegung ist ja natürlich viel leichter als das Begründen. Aber ein anderes ist viel bedeutsamer. Man müßte sich eigentlich in der Gegenwart sagen, namentlich mit Rücksicht auf manche Dinge, die in der allerletzten Zeit wieder geschehen sind: Die Menschheit muß ja in bezug auf so vieles umlernen, und wahrhaftig nicht wenige Leute haben sich in der letzten Zeit bequemt, über das eine oder das andere umzulernen. Muß es denn just der äußere Zwang sein, der die Menschen dazu führt, umzulernen? Es wird zwar für viele Menschen immer wieder und wiederum der äußere Zwang sein, der sie dazu führt, umzulernen, aber es ist wirklich heute ein Zeitpunkt, in dem es notwendig ist, eine Art von Selbstbesinnung zu üben, jene Selbstbesinnung, die dann schon auch wiederum durch sich selbst dazu führt, einzusehen, wie jener Schritt in die Seele hinein ins Unwirkliche führt, der von den klaren, von Triumph zu Triumph führenden naturwissenschaftlichen Vorstellungen oder von sonstigen Gegenwartsvorstellungen ausgeht, wie allein in die Seele hinein führen kann ein solches Erforschen der Seelenkräfte, wie es heute beschrieben worden ist, und daß man dazu kommen kann, aus sich selbst erst die Kraft zu diesem Forschen sich anzueignen, daß andererseits gerade die moderne Naturwissenschaft von sich aus für den, der wirklich den Nerv dieser Naturwissenschaft versteht, in die Geisteswissenschaft wie hineinführt. Das gerade möchte ich morgen zeigen.

 

Im dritten Vortrag sollen die weiteren Einzelheiten für die Begründung derjenigen Seelenkunde angeführt werden, von der heute die Ergebnisse und der Weg im allgemeinen gezeigt wurden. Jedenfalls wird Geisteswissenschaft, indem sie diese moderne Seelenkunde begründet, sie herausholen aus der Gelehrtenschule und sie demjenigen geben, der da sucht nach einer Wissenschaft vom Seelenleben, das dem Dasein des Menschen gerade mit Bezug auf seine Rätselfragen dienen kann.

Derjenige, der sich tiefer einlassen wird auf die Wissenschaft von der Seele, wie sie in der Gegenwart betrieben wird, dann auf die Wissenschaft von der Seele, wie sie die hier gemeinte Geisteswissenschaft versucht, er wird finden: Seelenlehre, wie sie heute an unseren Universitäten gelehrt wird und immer wieder versucht wird, sie führt entweder zu Worthülsen, oder sie führt zu dem, wozu sie geführt hat einen ernsten, tiefgründigen Menschen wie Franz Brentano: daß man überhaupt nicht mehr weiterkommt. Weiterkönnen wird man einzig und allein, wenn man diese Seelenkunde geisteswissenschaftlich begründen wird.

 

Sie wird dann von dem Zeitlichen des Menschen — wie wir im dritten Vortrage sehen werden — wirklich in das Ewige der Menschenseele hineinführen. Das wird sie zeigen, daß in der Zukunft, wenn die Menschen sich nicht bequemen werden, den angedeuteten Weg zu gehen, es entweder keine Seelenlehre geben wird oder eine solche, die der Seele unbrauchbare Seelennahrung gibt. Es wird entweder keine Seelenlehre oder eine unbrauchbare Seelenlehre geben, oder es wird geben die geisteswissenschaftlich begründete Seelenlehre. Es gehören Energie und — ohne Albernheit möchte ich dies sagen - innerer Mut zu dieser Seelenlehre. Aber auch die Zeit ist so beschaffen, daß sie ja, indem sie den Menschen hineinstellt in ein äußeres Dasein, zu dem man einigermaßen Mut brauchen wird, auch schon hinweist darauf, daß nun auch die Schätze, daß nun auch die Errungenschaften des menschlichen Inneren nicht durch bloßes Sich-Gehenlassen, sondern allein durch kühnes Vorschreiten des Seelenlebens zu gewinnen sind, nämlich durch solche Methoden, die erst gesucht werden müssen, die nicht schon da waren.