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Collection/Sammlung: in 083-
ANTHROPOSOPHIE ET SOCIOLOGIE.



SIXIÈME CONFÉRENCE
LE TEMPS ET SES EXIGENCES SOCIALES
Vienne, le 7 juin 1922
SECHSTER VORTRAG
DIE ZEIT UND IHRE SOZIALEN FORDERUNGEN
Wien, 7. Juni 1922

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 083 167-195 (1981) 07/06/1922


Original





Traducteur: FG v.01 09/09/2021 Editeur: SITE

Mes chers invités ! Les conférences que je vais donner dans ce qui suit devraient absolument se tenir sur le sol des considérations/contemplations qui ont déjà été engagées par moi ici : non pas comme si pouvait être dit quelque chose de significatif sur la vie sociale du présent en concevant des réformes sociales à partir d'idées d'une manière abstraite et utopique, mais dans le sens où je pense que la vision spirituelle du monde qui a été développée ici, si elle se transforme en impulsions de l'être humain tout entier, en mentalité humaine, pourrait délivrer des orientations et des directives pour la compréhension de la vie sociale et aussi pour la formation de forces de propulsion/motivations sociales. Les prochaines conférences auront toutefois à montrer comment une telle vision du monde sortant du spirituel ne reste pas plantée dans l'abstrait et l'utopique, mais comment elle est prédisposée à entrer tout de suite dans la réalité concrète immédiate. Aujourd'hui, cependant, j'aimerais jeter le pont entre les conférences que j'ai déjà tenues et celles que j'ai encore l'intention de tenir ici.

01

Meine sehr verehrten Anwesenden! Die Vorträge, die ich im folgenden halten werde, sollen durchaus auf dem Boden der Betrachtungen stehen, die von mir hier schon angestellt worden sind: nicht, als ob über das soziale Leben der Gegenwart dadurch etwas Erhebliches gesagt werden könnte, daß man sich in irgendeiner abstrakten utopistischen Weise aus Ideen soziale Reformen ausdenkt, sondern in dem Sinne, daß ich meine, die geistige Weltanschauung, die hier entwickelt worden ist, könne, wenn sie sich in Impulse des ganzen Menschen, in menschliche Gesinnung verwandelt, Richtlinien und Orientierungen abgeben zum Verständnis des sozialen Lebens und auch zur Ausgestaltung sozialer Triebkräfte. Die nächsten Vorträge werden uns allerdings zu zeigen haben, wie eine solche auf das Geistige ausgehende Weltanschauung nicht im Abstrakten und Utopistischen stehedOnleibt, sondern wie sie gerade dazu veranlagt ist, in die unmittelbare konkrete Wirklichkeit einzugehen. Heute möchte ich aber die Brücke schlagen zwischen den Vorträgen, die ich schon gehalten habe, und denen, die ich noch gedenke, hier zu halten.

Qui saisis de l'œil le sens entier des conférences jusqu'à présent devra déjà se dire qu'avec ce qui a été présenté ici n'était pas pensée une quelque façon de voir la vie pour l'ermitage, pour une vie contemplative dans une chambre tranquille/silencieuse, mais qu'une conception de la vie, qui a aussi son côté social, doit être suggérée, qui peut en quelque sorte conduire non seulement dans le monde spirituel comme tel, mais aussi dans le monde spirituel et d'âme qui nous entoure immédiatement dans nos prochains/cohumains. Aujourd'hui, il est toutefois plus facile de parler sur des questions sociales si l'on ne se sent pas appartenir à une quelque orientation de parti. Là, on a dans une certaine mesure ses programmes, là on a les idées fortement gravées et on peut dire : C'est le moment ! Telles sont les exigences du temps ! - Mais il ne peut être parti ici d'un tel modèle de parti fortement gravé. Car tout d'abord, je suis pleinement convaincu qu'il n'y a en fait aucun parti - pour le dire de manière assez radicale - qui n'ait dans une certaine mesure raison avec ce qu'il prétend. Il s'agit seulement que les partis ne reconnaissent ordinairement pas les limites de ce qu'ils peuvent prétendre. D'un autre côté, je ne crois pas non plus qu'une quelque orientation de parti ait à nouveau complètement raison, mais bien plus doive à nouveau avoir tord dans un certain sens. Seulement il s'agit aussi là à nouveau de ce dont on peut très bien comprendre ce tort, justement par la spécificité de l'observation humaine du monde.

02

Wer den ganzen Sinn der bisherigen Vorträge ins Auge faßt, der wird sich schon sagen müssen, daß mit dem, was hier ausgeführt worden ist, nicht irgendeine Lebensauffassung für die Einsiedelei, für ein beschauliches [167] Leben im stillen Kämmerlein gemeint war, sondern daß eine Auffassung des Lebens, die auch ihre soziale Seite hat, angedeutet werden sollte, die gewissermaßen hineinführen kann nicht nur in die geistigen Welten als solche, sondern auch in die Geistes- und Seelenwelt, die uns unmittelbar in unseren Mitmenschen umgibt. Es ist heute allerdings leichter, über soziale Fragen zu sprechen, wenn man sich irgendeiner Parteirichtung angehörig fühlt. Da hat man gewissermaßen seine Programme, da hat man die festgeprägten Ideen und kann sagen: Das ist die Zeit! Das sind die Forderungen der Zeit! - Aber von einer solchen festgeprägten Parteischablone kann hier ganz gewiß nicht ausgegangen werden. Denn erstens bin ich voll davon überzeugt, daß es eigentlich - es ist das etwas radikal gesprochen - keine Partei gibt, die nicht in irgendeiner Weise mit dem, was sie behauptet, recht hat. Es handelt sich nur darum, daß die Parteien gewöhnlich nicht die Grenzen desjenigen erkennen, bis zu dem hin sie eben irgend etwas behaupten können. Andererseits glaube ich auch nicht, daß irgendeine Parteirichtung wiederum vollständig recht hat, vielmehr muß sie in einem gewissen Sinne wieder unrecht haben. Nur handelt es sich auch da wiederum darum, daß man dieses Unrecht ganz gut verstehen kann, eben aus der besonderen Natur menschlicher Weltbetrachtung heraus.

On peut donc aussi photographier un arbre correctement seulement de différents côtés. Tout ce qui est faire valoir ordinairement comme des tendances de parti peut vous apparaitre comme des photographies de la vie de différents côtés. Ensuite, les humains se rassemblent et se comportent avec leurs différents points de vue comme d'autres le feraient - toutefois il n'y a pas cela sur ce domaine - qui verraient la photo d'un arbre de la droite et diraient : Oui, c'est une prise de vue complètement fausse. - Ils connaissent en fait seulement la photo de gauche. Je suis donc pleinement conscient de tout ce qui peut être contesté d'un certain point de vue par rapport aux façons de voir présentées ici ; et s'il s'agissait d'exposer tout ce qui s'oppose, cela ne serait pas si extraordinairement difficile du point de vue de la vision du monde représentée ici.

03

Man kann ja auch einen Baum nur von verschiedenen Seiten aus richtig photographieren. Alles was gewöhnlich als Parteirichtungen geltend gemacht wird, kann einem doch vorkommen wie Photographien des Lebens von verschiedenen Seiten aus. Dann kommen die Menschen zusammen und benehmen sich eigentlich so mit ihren verschiedenen Standpunkten, wie sich andere benehmen würden - allerdings auf diesem Gebiete gibt es das [168] nicht -, die die Photographie eines Baumes von rechts sehen würden und sagten: Ja, das ist eine ganz falsche Aufnahme. - Sie kennen nämlich nur die Aufnahme von links. So ist mir auch alles, was von einem gewissen Gesichtspunkt aus gegen die hier vorgebrachten Anschauungen eingewendet werden kann, voll bewußt; und wenn es darauf ankäme, alles Gegnerische auszuführen, so würde das gerade vom Gesichtspunkt der hier vertretenen Weltanschauung aus gar nicht so außerordentlich schwerfallen.

Je dois le dire d'emblée afin que puisse être envisagé comment la seule façon d'arriver à une vision plus vivante dans cette direction est d'essayer d'aborder la vie sociale et les problèmes sociaux sous différents angles dans les exposés qui suivent.

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Das muß ich vorausschicken, damit eingesehen werden kann, wie man nur dadurch, daß in den folgenden Vorträgen versucht werden wird, von den verschiedensten Gesichtspunkten aus dem sozialen Leben und den sozialen Problemen näherzukommen, zu einer lebensvollen Auffassung in dieser Richtung kommen kann.

Il est beaucoup parlé de revendications sociales à notre époque. Mais si nous regardons la vie historique de l'humanité sans parti pris, alors nous trouvons que cela est le cas en premier au cours du développement de l'humanité depuis une période relativement courte. Certes, il y a toujours eu des revendications sociales, des aspirations sociales ; qu'elles se produisent d'une manière formulée, je voudrais dire formulée en théorie abstraite, qui est essentiellement une caractéristique des temps les plus récents. Et si l'on tente de savoir pourquoi presque chaque humain parle aujourd'hui de revendications sociales, on s'aperçoit qu'il n'y a peut-être jamais eu d'époque avec des impulsions antisociales aussi fortes que la nôtre.

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Von sozialen Forderungen wird in unserer Zeit sehr viel geredet. Aber wenn wir unbefangen das geschichtliche Leben der Menschheit betrachten, dann finden wir, daß das im Entwickelungsgang der Menschheit erst seit einer verhältnismäßig kurzen Zeit der Fall ist. Gewiß, soziale Forderungen, soziale Bestrebungen hat es immer gegeben; daß sie in einer formulierten Weise, ich möchte sagen, zur abstrakten Theorie formuliert, auftreten, das ist im Grunde genommen ein Charakteristikon erst der allerneuesten Zeit. Und wenn man versucht dahinterzukommen, warum eigentlich heute fast jeder Mensch von sozialen Forderungen redet, so sieht man, daß vielleicht keine Zeit so starke antisoziale Triebe hatte als gerade die unsrige.

Certes, lorsque le besoin immédiat de la vie est pressant, lorsque la misère frappe à nos portes, alors nous nous trouvons confrontés à des impulsions sociales. Mais quand il est parlé d'exigences sociales, on pense quand même en fait encore autre chose, on pense les sentiments, les sensations qui peuvent vivre dans l'humain en rapport à ce qu'il n'est pas seulement un être séparé, mais qu'il doit se mouvoir parmi d'autres humains, qu'elle doit travailler parmi et avec d'autres humains, qu'il serait là pour la satisfaction de lui-même et pour le salut d'autres humains. Et à cet égard, les humains d'autres époques, aussi paradoxal que cela puisse sonner aujourd'hui, se tenaient au fond en fait plus proches les uns des autres qu'ils ne se tiennent aujourd'hui. Et cela au fond avec droit ! Avec droit, parce qu'à notre époque nous vivons dans une époque historique qui, comme les conférences passées l'ont déjà indiqué, a fait émerger des forces spéciales des soubassements de la nature humaine, en particulier à l'intérieur du monde civilisé, forces qui sont particulièrement adaptées aux côtés décrits, mais qui sont moins appropriées pour stimuler intérieurement vivaces à l'humain les instincts sociaux, les impulsions sociales, qui étaient pourtant disponibles aux époques antérieures, même si elles ne le sont plus, d'une façon conforme pour l'époque actuelle.

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Gewiß, wenn die unmittelbare Not des Lebens drängt, wenn das Elend an unsere Türen pocht, dann finden wir uns aufgefordert zu sozialen Impulsen. Aber [169] wenn von sozialen Forderungen die Rede ist, meint man doch eigentlich noch etwas anderes, meint man die Gefühle, die vEmpfindungen, die in dem Menschen leben können in bezug darauf, daß er nicht nur ein abgesondertes Wesen ist, sondern daß er sich bewegen muß unter anderen Menschen, daß er unter und mit anderen Menschen arbeiten muß, daß er sich selbst zur Befriedigung und anderen Menschen zum Heil da sei. Und in bezug darauf standen sich eigentlich die Menschen verflossener Zeitepochen, so paradox das heute klingt, im Grunde genommen näher, als sie sich heute stehen. Und das im Grunde genommen mit Recht! Mit Recht deshalb, weil wir in unserer Zeit in einer geschichtlichen Epoche leben, die - das haben die vergangenen Vorträge schon angedeutet - besondere Kräfte herausgeholt hat aus den Untergründen der menschlichen Natur, insbesondere innerhalb der zivilisierten Welt, Kräfte, die nach der dargestellten Seite hin besonders tauglich sind, die aber weniger dazu tauglich sind, innerlich im Menschen die sozialen Instinkte, die sozialen Impulse lebendig anzuregen, die doch, wenn auch in einer für die heutige Zeit nicht mehr angemessenen Art, für frühere Zeitepochen vorhanden waren.

Nous jetons un regard rétrospectif sur une évolution humaine qui repose derrière nous : en trois ou quatre siècles la faculté humaine, la force de l'âme humaine s'est coltiné vers le haut de l'intérieur de l'âme humaine, que l'on peut considérer comme la force intellectuelle, comme la force de la raison analytique, que peut considérer plus ou moins la synthétiquement raisonnable contemplation du monde. Cette observation du monde a accompli sa grandeur dans le domaine de la façon de voir de la nature. Elle peut mener l'humain très loin lorsqu'il s'agit de développer son maniement, ses échanges avec la nature extérieure. Mais la question se pose de savoir si ce serait alors possible que cette force, qui j'aimerais dire, forme la splendeur, le triomphe, des temps récents, serait aussi immédiatement appropriée à la médiation des échanges de l'humain avec l'humain. Un aperçu clair en cette question peut, au fond, seul éclairer les exigences sociales de l'époque récente. Ces revendications sociales pourraient notamment, comme elles sont habituellement formulées, être seulement une sorte de façon de voir superficielle, dans une certaine mesure seulement le symptôme de quelque chose reposant beaucoup plus profond dans l'humain. Ceci vient particulièrement en question pour une considération spirituelle-scientifique.

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Wir schauen auf eine menschliche Entwickelung zurück, die hinter uns liegt: in drei bis vier Jahrhunderten hat sich die menschliche Fähigkeit, die menschliche Seelenkraft aus dem Innern der menschlichen Seele heraufgerungen, welche man als die intellektuelle, als die Kraft des Verstandes, der mehr oder weniger vernünftigen Weltenbetrachtung ansehen kann. Diese Weltenbetrachtung hat ihr Großartiges geleistet auf dem Gebiete der Naturanschauung. Sie kann den Menschen ungeheuer weit führen, wenn es sich darum handelt, seinen [170] Umgang, seinen Vekehr mit der äußeren Natur zu entwickeln. Aber die Frage entsteht, ob es denn möglich sei, daß diese Kraft, die, ich möchte sagen, den Glanz, den Triumph der neuesten Zeit bildet, unmittelbar auch geeignet sei, den Verkehr des Menschen mit dem Menschen zu vermitteln. Eine klare Einsicht in diese Frage kann im Grunde genommen allein auch über die sozialen Forderungen der neuesten Zeit aufklären. Diese sozialen Forderungen könnten nämlich so, wie sie gewöhnlich formuliert werden, nur eine Art Oberflächenanschauung, gewissermaßen nur das Symptom sein für etwas viel tiefer im Menschen Liegendes. Das kommt insbesondere für eine geisteswissenschaftliche Betrachtung in Frage.

Si, cependant, nous regardons à nouveau avec un regard impartial la manière dont les arrangements sociaux, les contextes sociaux humains sont apparus à des époques plus anciennes, oui, comment ils apparaissent encore aujourd'hui, jusqu'aux cartels, jusqu'aux trusts, alors nous devons quand même dire : les forces dominantes ne sont pas là-dedans au fond pas les intellectualistes, pas celles de la contemplation synthétiquement rationnelle de la vie, mais sont des instincts de vie, des sentiments intérieurs et inconscients. Et si nous devions faire des arrangements sociaux à partir de ce qui s'avère aussi grandiose que la puissance intellectuelle dans la façon de voir de la nature, ils auraient probablement très peu de viabilité. Car il n'est quand même pas dépourvu de signification que cette force de l'intellect se soit avérée particulièrement significative dans la contemplation de la nature dépourvue de vie, et que l'humain, qui veut seulement avoir une vision de la nature, qui ne veut pas se hisser jusqu'à une contemplation des choses conforme à l'esprit, se tient devant une énigme lorsqu'il s'agit de se hisser avec sa façon de voir du dépourvu de vie au vivant. De ce qui, par sa façon intérieure, a une grande signification pour le non-vivant, pour le mort, n'est pas permis d'être surprenant qu'il ne puisse avoir la même force portante, la même fécondité, pour ce qui est non seulement vivant, mais qui devrait se développer vers dehors comme façonnements humains sociaux à puissance d'âme.

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Wenn wir aber wiederum mit unbefangenem Blick hinschauen auf die Art und Weise, wie soziale Gestaltungen, soziale Menschenzusammenhänge in älteren Zeitepochen entstanden sind, ja, wie sie im Grunde genommen vielfach noch heute entstehen, bis zu den Kartellen, bis zu den Trusts hin, so müssen wir doch sagen: die beherrschenden Kräfte sind darinnen im Grunde nicht die intellektualistischen, nicht die der vernünftigen Betrachtung des Lebens, sondern sind Lebensinstinkte, sind innere, unbewußte Empfindungen. Und sollten wir aus dem, was sich so großartig als die intellektualistische Kraft in der Naturanschauung erweist, soziale Gestaltungen vollziehen, so würden sie wahrscheinlich nur eine sehr geringe Lebensfähigkeit haben. Denn es ist doch nicht bedeutungslos, daß diese Kraft des Intellekts sich besonders bedeutsam erwiesen hat in der Betrachtung der leblosen Natur und daß der Mensch, der nur Naturanschauung haben will, der nicht bis zu einer geistgemäßen Betrachtung der Dinge heraufrücken will, vor einem ihm unlösbaren Rätsel steht, wenn es sich darum [171] handelt, mit seiner Anschauung aus dem Leblosen in das Lebendige heraufzudringen. Von dem, was geradezu durch seine innere Artung für das Unlebendige, für das Tote, seine große Bedeutung hat, darf es nicht verwunderlich sein, wenn es nicht dieselbe Tragkraft, dieselbe Fruchtbarkeit haben kann für das, was nicht nur lebendig ist, sondern was sich als seelenhafte soziale Menschengestaltungen herausbilden soll.

Et ainsi nous pouvons dire : dans certaines régions subconscientes de l'âme, les forces qui étaient efficaces dans les façonnements sociaux prévalent ; mais d'un autre côté, l'humain doit à l'époque actuelle deux des plus fortes impulsions socialement efficaces avec leurs caractéristiques particulières. Et tout de suite pour ces deux impulsions sociales agissant fortement, il doit rechercher l'intégration, l'orientation à l'intérieur de toute la vie sociale.

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Und so können wir sagen: In gewissen unterbewußten Seelenregionen walten die Kräfte, die wirksam waren in den sozialen Gestaltungen; aber auf der anderen Seite verdankt der Mensch der heutigen Zeitepoche mit ihren besonderen Eigentümlichkeiten zwei der stärksten sozial wirksamen Impulse. Und gerade für diese zwei starken sozial wirkenden Impulse muß er die Eingliederung, die Orientierung suchen innerhalb des ganzen sozialen Lebens.

L'une des questions sociales les plus importantes de notre époque m'est venue devant l'âme lorsqu'il y a trente ans, j'entrepris l'essai de considérer le problème de la liberté de l'humain à l'intérieur de toute la vie sociétale de l'homme. Cette expérience de liberté est en fait fondamentalement aussi vieille que la vie intellectuelle. En ce que la vie intellectuelle éleva l'humain jusqu'à la saisie de la pensée pure, par laquelle il saisit aussi les phénomènes de la nature, il devient pour première fois conscient de sa liberté. Les temps anciens ont mélangé dans toute la vie des pensées, quelque chose qui était seulement le résultat de processus organiques, qui était instinctivement enraciné dans les régions inconscientes de la volonté ou inconsciemment enraciné dans la vie émotionnelle/des sensations. Voir aussi clair à travers quelque chose, aussi transparent, comme c'est le cas dans la pensée, quand la pensée se balance (Ndt: à la manière de la lutte suisse ?) vers en haut en lois de la nature clairement saisies, mathématiquement formulées, pour saisir quelque chose d'aussi clair, pour le saisir de telle sorte qu'on y fiche tout son être, est seulement devenu possible à l'humain dans le temps où il s'est conquis la pensée pure, qui inspira Copernic, Galilei et les autres aux suivi les recherches de science de la nature les plus récentes. Ainsi l'expérience de la liberté, est tout de suite pendante à ce qui conduit hors des puissances instinctives qui étaient socialement façonnantes auparavant.

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Mir trat eine der bedeutsamsten sozialen Fragen der Gegenwart vor die Seele, als ich vor dreißig Jahren den Versuch unternahm, das Problem der Freiheit des Menschen innerhalb des ganzen gesellschaftlichen Lebens der Menschen ins Auge zu fassen. Dieses Freiheitserlebnis ist eigentlich im Grunde genommen so alt wie das intellektuelle Leben. Indem das intellektuelle Leben den Menschen heraufhob bis zum Ergreifen des reinen Gedankens, durch den er dann auch die Naturerscheinungen erfaßt, wird er sich erst seiner Freiheit bewußt. Ältere Zeiten haben in alles Gedankenleben noch irgend etwas hineingemischt, was nur Ergebnis organischer Vorgänge war, was in den unbewußten Willensregionen instinktiv oder auch im Gefühlsleben unbewußt wurzelte. So klar, so durchsichtig hell etwas zu durchschauen, wie das im Denken der Fall ist, wenn das Denken sich aufschwingt [172] zu klar erfaßten, mathematisch formulierten Naturgesetzen, etwas so klar zu erfassen, zu ergreifen, daß man mit seiner ganzen Wesenheit darinnensteckt, ist dem Menschen erst möglich geworden in der Zeit, als er sich zu dem reinen Denken erhoben hat, das Kopernikus, Galilei und ihre Nachfolger zu der neueren naturwissenschaftlichen Forschung inspiriert hat. So hängt gerade das Freiheitserlebnis zusammen mit dem, was herausführt aus den instinktiven Mächten, die früher sozial gestaltend waren.

Mais avec cela, si l'on aborde maintenant le problème de la liberté en toute gravité, on est jeté un moment dans une sorte de vide que l'on ressent quand on fait sérieusement avec cela - avec tous les frissons que le vide, j'aimerais dire, le néant peut seulement infuser à l'humain. On arrive notamment à ce qui suit : en des époques antérieures, quand l'humanité était plus naïve à l'égard de la vie de l'âme, quand elle n'était pas parvenue à la conscience qui règne dans les temps modernes, là pouvait vivre des façons de voir qui étaient plus picturales, qui ne se déroulaient pas en des pensées pures, abstraites. De telles pensées picturales sont cependant nécessaires si l'on veut entrer dans la vie sociale compliquée de l'homme. Ce qui nous conduit à comprendre comment trouver notre place dans le monde ne peut jamais être identifié par une pensée abstraite.

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Damit aber ist man, wenn man nun im vollen Ernste an das Freiheitsproblem herandringt, für eine Weile wie in eine Art Leerheit geworfen, die man empfindet, wenn man eben damit ernst macht - mit allen Schauern, die das Leere, ich möchte sagen, das Nichts überhaupt nur dem Menschen einflößen kann. Man kommt namentlich auf folgendes: In früheren Zeitepochen, wo die Menschheit in bezug auf das Seelenleben naiver, wo sie nicht bis zu der Bewußtheit heraufgekommen war, die in der neueren Zeit waltet, da konnten Anschauungen leben, die mehr bildhaft waren, die nicht im reinen, abstrakten Gedanken verliefen. Solche bildhaften Gedanken aber braucht man, wenn man sich hineinstellen will in das komplizierte soziale Menschenleben. Niemals kann das, was uns dazu führt, zu verstehen, wie wir unseren Platz in der Welt finden sollen, ausgemacht werden durch einen abstrakten Gedanken.

Maintenant, dans les conférences de ces derniers jours, j'ai discuté comment le développement scientifique-spirituel des pensées mortes, abstraites conduit à nouveau aux pensées vivantes, à travers lesquelles on peut donc réellement pénétrer non seulement dans la nature inorganique, dépourvue de vie, mais dans les façonnements de la nature vivante, dans l'intérieur aussi des mondes d'âmes. Mais avec cela, l'humain, en ce qu'il saisit de l'œil ce développement le plus moderne, approche à nouveau avec sa conscience ce qui était disponible autrefois, aux époques antérieures, de façon instinctive. Je sais que beaucoup de gens aujourd'hui ont encore un frisson de recul quand on leur dit : ce qui a régné inconsciemment aux époques précédentes, ce qui a fertilisé la fantaisie à partir de l'inconscient, et ainsi de suite, cela peut être amené dans la conscience par un développement de l'âme tel que je l'ai décrit. Et l'on flaire bientôt que derrière une telle exigence se cache quelque chose comme une sorte de philistrosité, une sorte maîtrise d'école, qui veut transférer la naïveté dans la conscience. On ne frissonnera de nouveau dans la conscience devant un tel chemin qu'aussi longtemps qu'on ne sait pas que cette expérience dans la naïveté, qui convenait instinctivement à l'homme au premier abord, se produit à nouveau, malgré la conscience de la pensée vivante. Mais cette pensée vivante nous conduit alors aussi dans les concepts fluctuants qui se jouent dans la vie sociale.

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Nun habe ich in den Vorträgen der letzten Tage auseinandergesetzt, wie die geisteswissenschaftliche Entwickelung von dem abstrakten, toten Gedanken wiederum hinführt zu dem lebendigen Gedanken, durch den man ja tatsächlich nicht nur in die unorganische, leblose Natur eindringen kann, sondern in die Gestaltungen der [173] lebendigen Natur, in das Innerliche auch der seelischen Welten. Damit aber nähert sich der Mensch, indem er diese allermodernste Entwickelung ins Auge faßt, mit seinem Bewußtsein wiederum dem, was einstmals, in früheren Zeitepochen, in instinktiver Art vorhanden war. Ich weiß, daß heute noch viele Menschen davor zurückschaudern, wenn man ihnen sagt: was unbewußt gewaltet hat in früheren Zeitepochen, was aus dem Unbewußten heraus die Phantasie befruchtet hat und so weiter, das kann durch solche Seelenentwickelung, wie ich sie geschildert habe, ins Bewußtsein heraufgehoben werden. Und gleich wittert man, daß dann hinter einer solchen Forderung etwas stecke wie eine Art Philistrosität, eine Art Schulmeisterei, welche die Naivität überführen will in Bewußtheit. Man wird nur so lange vor einem solchen Wege in die Bewußtheit zurückschaudern, so lange man eben nicht weiß, daß jenes Erleben in der Naivität, das zunächst den Menschen instinktiv eignete, wiederum hergestellt wird, trotz der Bewußtheit des lebendigen Denkens. Aber dieses lebendige Denken führt uns dann auch hinein in die fluktuierenden Begriffe, die sich im sozialen Leben abspielen.

Pour cela, j'aimerais tout d'abord aujourd'hui seulement une chose en manière d'introduction. On parle par exemple, dans le présent, extraordinairement beaucoup de capitalisme, de la fonction du capital dans l'ordre social. Il y a d'innombrables définitions de ce qu'est le capital. Souvent, ces définitions très colorées à la mesure de partis. Mais derrière cette diversité de définitions du capital, est fiché encore quelque chose de tout autre. On doit seulement être clair à soi sur ce que ce qui vit dans la structure sociale de l'humanité comme le capitalisme, par exemple, ne peut pas être saisi dans sa fonction avec des concepts contourés de manière aiguë, mais que précisément à cette fin on a besoin de ces concepts vivants qu'avaient autrefois la vie naïve instinctive de l'âme et que la vie consciente de l'âme peuvent à nouveau recevoir. Les humains devraient se regarder seulement une fois ce que le capital signifiait, par exemple, en Europe centrale, en Allemagne, où une certaine évolution sociale avait commencé plus tard qu'en Angleterre, et ce que le capital signifiait en Angleterre, où, quand une certaine évolution sociale avait commencé, le capital commercial était là simplement par les étapes précédentes de la vie économique pour justifier ce qui devait être fourni en Allemagne sans capital commercial, par d'autres créations de capital. Si l'on regarde sur ce qui était le rôle du capital en Europe centrale et ce qu'il était en Angleterre, alors on trouve très vite que l'on ne peut rien avoir de bien défini avec ses concepts, qui devraient englober la vie sociale, aussi dans ses formes particulières/façonnements particuliers, mais que l'on doit avoir quelque chose qui attaque la réalité immédiate à un endroit qui est intérieurement élastique dans l'idée elle-même, pour que ça puisse se mouvoir plus loin à d'autres formes de la même structure sociale. Et parce que nous vivons à une époque qui est presque attirée par l'intellectualisme, qui peut seulement vivre en des concepts fortement contourés, il est nécessaire que, pour parvenir à une compréhension des exigences sociales, nous trouvions le moyen de sortir de l'intellectualisme et de pénétrer dans le monde vivant des pensées, qui peut alors à nouveau se transposer en des impulsions sociales telles qu'elles sont venues des instincts dans les anciennes époques de l'évolution de l'humanité.

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Dafür möchte ich zunächst heute nur einleitungsweise auf eines hinweisen. Man redet zum Beispiel in der Gegenwart außerordentlich viel von Kapitalismus, von der Funktion des Kapitals in der sozialen Ordnung. Es gibt unzählige Definitionen von dem, was Kapital ist. Oftmals sind diese Definitionen sehr parteimäßig gefärbt. Aber hinter dieser Verschiedenheit der Definitionen des Kapitals steckt noch etwas ganz anderes. Man muß sich nur klar sein darüber, daß auch das, was so in der sozialen Struktur der Menschheit lebt wie zum Beispiel der Kapitalismus, in seiner Funktion eben nicht mit [174] scharf konturierten Begriffen erfaßt werden kann, sondern daß man gerade dazu jene lebendigen Begriffe braucht, die einstmals das instinktive naive Seelenleben hatte und die heute wiederum das bewußte Seelenleben bekommen kann. Es sollen sich die Menschen nur einmal umsehen, was zum Beispiel Kapital in Mitteleuropa, in Deutschland bedeutete, wo eine gewisse soziale Entwickelung später eingesetzt hatte als in England, und was Kapital in England bedeutet, wo, als eine gewisse soziale Entwickelung einsetzte, einfach durch die vorherigen Stadien des ökonomischen Lebens Handelskapital da war zur Begründung desjenigen, was in Deutschland ohne Handelskapital, durch andere Kapitalschöpfungen geleistet werden mußte. Schaut man auf das hin, was die Rolle des Kapitals in Mitteleuropa war und was sie in England war, dann findet man sehr bald, daß man mit seinen Begriffen, die das soziale Leben, auch in seinen einzelnen Gestaltungen, umfassen sollen, nichts scharf Konturiertes haben kann, sondern daß man etwas haben muß, was die unmittelbare Wirklichkeit angreift an einer Stelle, welche in der Idee selber innerlich elastisch ist, so daß es sich fortbewegen kann zu anderen Gestaltungen derselben sozialen Struktur. Und weil wir in einem Zeitalter leben, das geradezu auf den Intellektualismus hin erzogen ist, der nur in scharf konturierten Begriffen leben kann, ist notwendig, daß wir, um zum Verständnis der sozialen Forderungen zu kommen, uns aus dem Intellektualismus heraus zur lebendigen Gedankenwelt finden, die sich dann wiederum in solche sozialen Impulse umsetzen kann, wie sie in älteren Epochen der Menschheitsentwickelung aus den Instinkten kamen.

La vision du monde qui est pensée ici ne devrait pas être une quelque chose théorique. On lui objecte souvent du dogmatisme, et on lui objecte aussi, où elle devrait parler sur de la vie sociale, qu'elle chercherait des utopies, c'est-à-dire du dogmatique. Tout cela est infondé. Car ce dont il s'agit, ce n'est pas du tout ce que l'on saisit dans l'un ou l'autre concept ; c'est une certaine attitude à l'égard de l'ensemble de la vie, à l'égard du physique, de ce qui est d'âme, du spirituel, une attitude à la capacité à saisir de façon réaliste ce tout de la vie dans ses façonnements concrets particuliers.

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Die Weltauffassung, die hier gemeint ist, soll eben nicht irgend etwas Theoretisches sein. Man wirft gerade [175] ihr oftmals Dogmatismus vor, wirft ihr auch, wo sie über soziales Leben reden soll, vor, daß sie nach Utopien ausschaue, also nach Dogmatischem. Alles das ist unbegründet. Denn worauf es ankommt, ist gar nicht das, was man in den einen oder anderen Begriff faßt, es ist eine bestimmte Einstellung auf das Gesamtleben, auf das physische, das seelische, das geistige Gesamtleben, eine Einstellung auf die Fähigkeit, dieses Gesamtleben in seinen einzelnen konkreten Gestaltungen wirklichkeitsgemäß zu erfassen.

Mais par cela s'ouvre une certaine perspective sur d'importantes exigences sociales de notre temps : si l'on considère la vie humaine elle-même avec les moyens d'une façon de voir spirituelle, comme je l'ai développée, alors on trouve qu'aussi la vie humaine particulière, tout comme le développement de toute l'humanité dans l'histoire, est soumise à certaines phases. Et ces phases, qui sont aussi sous les yeux d'une considération superficielle, se dévoilent seulement dans leur essence quand on regarde les pendants spirituels. La se montre, par exemple, comment ni l'enfant dans les premières années de sa vie, ni aussi l'enfant en âge d'obligation scolaire primaire, ni aussi en fait le jeune avant l'âge de vingt ans vivent avec une dévotion intérieure et une plénitude dans ce qui est apparu comme une manière intellectualiste de penser dans l'évolution de l'humanité. Fondamentalement, nous ne saisissons l'intellectualisme en nous-mêmes à partir d'une sympathie intérieure que lorsque nous sommes entrés dans l'âge plus mûr des années de la vingtaine. C'est là que nous commençons à ressentir l'intellectualisme comme un système osseux d'âme intérieur. Jusque là, nous ressentons en fait notre vie ainsi, même si c'est instinctivement, comme si elle devait se durcir en premier intérieurement en une certaine manière selon des directives telles qu'elles apparaissent alors comme ce système d'âme osseux. Mais toute notre vie sociale, qui est façonnée de manière compréhensible par les adultes, est imprégnée de ce qui est influencé d'une certaine manière par cet intellectualisme, même si l'intellectualisme lui-même ne peut être socialement créatif. Il s'écoule dans ce qui est devenu incertain dans les instincts. Et ainsi nous avons dans notre formation/façonnement social actuel une interaction inorganique des instincts devenus incertains et de ce que l'intellectualisme veut dans la vie sociale et quand même n'y colle/correspond pas.

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Dadurch aber eröffnet sich auf wichtigste soziale Forderungen unserer Zeit eine gewisse Perspektive: Wenn man mit den Mitteln einer geistigen Anschauung, wie ich sie entwickelt habe, das menschliche Leben selber betrachtet, dann findet man, daß auch das einzelne individuelle Menschenleben, wie die Entwickelung der Gesamtmenschheit in der Geschichte gewissen Phasen unterworfen ist. Und diese Phasen, die auch einer Oberflächenbetrachtung vor Augen liegen, enthüllen sich in ihrem Wesen erst, wenn man in die geistigen Zusammenhänge hineinschaut. Da zeigt sich zum Beispiel, wie weder das Kind in den ersten Lebensjahren, noch auch das Kind im volksschulpflichtigen Lebensalter, noch auch eigentlich der junge Mensch vor dem zwanzigsten Lebensjahr mit innerer Hingabe voll in dem lebt, was als intellektualistische Denkweise heraufgekommen ist in der Entwickelung der Menschheit. Im Grunde genommen erfassen wir in uns den Intellektualismus erst aus einer inneren Sympathie, wenn wir in das reifere Lebensalter der Zwanzigerjahre getreten sind. Da beginnen wir, den Intellektualismus wie ein inneres seelisches Knochensystem zu empfinden. Bis dahin fühlen wir eigentlich unser Leben so, wenn auch instinktiv, als ob es sich erst [176] innerlich in einer gewissen Weise erhärten sollte nach solchen Richtlinien, die dann als dieses seelische Knochensystem auftreten. Aber unser ganzes soziales Leben, das in begreiflicher Weise von den Erwachsenen gestaltet ist, ist durchdrungen von dem, was nun doch in einer gewissen Weise von diesem Intellektualismus beeinflußt ist, wenn auch der Intellektualismus selber nicht sozial schaffend sein kann. Er strömt hinein in das, was unsicher geworden ist in den Instinkten. Und so haben wir in unserer heutigen sozialen Gestaltung ein unorganisches Zusammenwirken der unsicher gewordenen Instinkte und desjenigen, was an Intellektualismus in das soziale Leben hineinwill und doch eigentlich nicht hineinpaßt.

Mais cela conditionne qu'à partir de ce qui se passe réellement dans la vie sociale, nous faisons des idées qui sont très différentes de ce qui est disponible en tant que forces dans la réalité. Aujourd'hui, nous parlons le plus souvent dans un sens assez peu authentique de ce qui se passe socialement entre les humains. Au cours des trois ou quatre derniers siècles, nous, en tant qu'humanité, nous nous sommes éduqués à tout marquer sous des formes intellectualistes. Nous pouvons le faire en tant qu'adultes, mais pas tant que nous sommes enfants, tant que nous sommes jeunes.

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Aber das bedingt, daß wir uns im Grunde genommen von dem, was eigentlich vorgeht im sozialen Leben, Ideen machen, die ganz anders sind als das, was als Kräfte in der Wirklichkeit vorhanden ist. Wir sprechen heute zumeist in ziemlich uneigentlichem Sinn von dem, was sozial unter den Menschen waltet. Wir haben uns als Menschheit in den drei bis vier letzten Jahrhunderten dazu erzogen, alles in intellektualistische Formen zu prägen. Das können wir als erwachsene Menschen, aber das können wir nicht, solange wir Kinder, solange wir Jugend sind.

La jeunesse développe des forces bien différentes de l'intellectualisme. L'enfant développe d'abord les forces, j'aimerais dire, à travers lesquelles il est un seul organe des sens, très semblable à l'organe des sens que j'ai décrit comme un organe spirituel ; seulement c'est l'enfant d'une manière plus matérielle. Cela perçoit son environnement dans son ensemble et transforme ce que ça perçoit en son propre mouvement. C'est un imitateur. Cette imitation, qui palpite par toute la vie d'âme de l'enfant, n'est très certainement rien d'intellectualiste. Alors l'enfant entre dans l'âge de la vie, du changement de dents à la maturité sexuelle, par exemple, dans lequel on lui demande de ne plus imiter, mais d'accepter ce qui lui est donné par son environnement adulte comme opinion ou conviction.

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Die Jugend entwickelt ganz andere als die intellektualistischen Kräfte. Das Kind entwickelt zunächst die Kräfte, ich möchte sagen, durch die es ein einziges Sinnesorgan ist, ganz ähnlieh dem Sinnesorgan, das ich als Geistorgan geschildert habe; nur ist es das Kind auf mehr materielle Weise. Es nimmt als ganzer Mensch seine Umgebung wahr und prägt, was es wahrnimmt, in seine eigene Bewegung um. Es ist ein Nachahmer. Diese Nachahmung, die das ganze seelische Leben des Kindes [177] durchpulst, ist ganz gewiß nichts Intellektualistisches. Dann tritt das Kind ein in das Lebensalter, etwa vom Zahnwechsel an bis zur Geschlechtsreife reichend, in dem es angewiesen ist, nicht mehr nachzuahmen, wohl aber das aufzunehmen, was als Meinung, als Überzeugung ihm von seiner erwachsenen Umgebung gegeben wird.

Ne croyez pas, mes chers présents, que celui qui a écrit la "Philosophie de la liberté" dira devant vous, par quelque instinct réactionnaire, ce qu'il a maintenant à dire. Ce que j'ai à dire correspond à une loi de l'évolution humaine. Du changement de dents à la maturité sexuelle, le jeune humain développe à partir de l'intérieur de son être la nécessité/le besoin d'écouter ce qui peut être pour lui une autorité évidente et ce qui lui est donné par une autorité évidente. Celui qui sait regarder la vie en toute impartialité peut déjà se dire quel bonheur c'est pour son harmonie intérieure d'âme tout au long de sa vie quand, à l'âge indiqué, il a pu regarder avec tant de respect telle ou telle autorité, qu'il n'imitait pas maintenant, mais à laquelle il était confronté de telle manière qu'il se disait : par cette individualité humaine, se révèle à moi ce que je devrais être moi-même, ce que je veux être moi-même ; j'écoute sur ce que l'un ou l'autre pense et prend l'opinion en mon âme.

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Glauben Sie nicht, meine sehr verehrten Anwesenden, daß derjenige, der die «Philosophie der Freiheit» geschrieben hat, vor Ihnen aus irgendeinem reaktionären Instinkt heraus das sagen wird, was er jetzt zu sagen hat. Was ich zu sagen habe, entspricht einem Gesetz der Menschheitsentwickelung. Von dem Zahnwechsel bis zur Geschlechtsreife entwickelt der junge Mensch aus dem Innern seines Wesens heraus das Bedürfnis, hinzuhören auf das, was ihm selbstverständliche Autorität sein kann und was ihm durch die selbstverständliche Autorität gegeben wird. Wer das Leben unbefangen zu betrachten weiß, kann sich schon sagen, welches Glück es für seine innere Seelenharmonie durch das ganze Leben hindurch ist, wenn er gerade in dem eben angedeuteten Lebensalter so recht verehrungsvoll zu dieser oder jener Autorität hinaufsehen konnte, die er jetzt nicht nachahmte, die ihm aber so gegenüberstand, daß er sich sagte: Durch diese menschliche Individualität offenbart sich mir das, was ich selber sein soll, was ich selber sein will; ich höre hin auf das, was der oder die meint, und nehme die Meinung in meine Seele auf.

Pour un vrai psychologue, s'en établit même ce qui suit : On peut se déchaîner longtemps que l'enfant, à cet âge de la scolarité primaire obligatoire, devrait recevoir que ce qu'il comprend déjà. Alors on vielle en fait seulement pour cet âge de l'enfant, étant donné que des banalités infinies ont été amoncelées dans l'effort de toujours apporter à l'enfant seulement t ce qu'on croit que l'enfant "comprend déjà". L'enfant comprend d'ailleurs plus que beaucoup le croient, mais il ne le comprend pas par intellectualité, mais par l'être tout entier. Et là se produit encore l'autre : que l'on a trente, quarante, cinquante, soixante ans, et que quelque chose remonte, pressant des soubassements de l'âme, qui est une réminiscence, disons, de la huitième année de la vie. Là on l'a cherché d'une autorité ; on l'a absorbé du respect, on ne l'a pas compris dans le sens intellectualiste de l'époque, mais on s'est vécu dans ce que l'on avait pris avec toute son humanité. Ce dans quoi on s'est ainsi vécu s'est installé dans les profondeurs de l'âme. Après des décennies, cela émerge. On est devenu plus mature. Maintenant on le comprend, maintenant on le vivifie pour la première fois ! Cela signifie beaucoup pour la vie dans un âge ultérieur, quand de cette manière on peut ainsi porter à une vie nouvelle ce qu'on a porté en soi depuis son enfance. C'est quelque chose de tout autre que de vivre dans de simples souvenirs non transformés. Cet autre peut maintenant être fondé sur un art vivant de l'éducation. Sur un art de l'éducation qui ne veut pas donner à l'enfant à cet âge des concepts aux contours tranchants, mais des concepts vivants.

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Für einen wirklichen Psychologen stellt sich sogar das Folgende heraus: Man kann lange wettern, daß das Kind in diesem volksschulpflichtigen Lebensalter nur aufnehmen solle, was es schon versteht. Dann sorgt man eigentlich nur für dieses eine Lebensalter des Kindes, abgesehen [178] davon, daß unendliche Trivialitäten aufgehäuft worden sind in dem Bestreben, an das Kind immer nur das heranzubringen, von dem man glaubt, daß das Kind «es schon versteht». Das Kind versteht zwar mehr, als mancher glaubt, aber es versteht nicht aus der Intellektualität heraus, sondern aus dem ganzen Sein heraus. Und da kommt das andere noch vor: daß man dreißig, vierzig, fünfzig, sechzigJahre alt ist und irgend etwas aus den Untergründen der Seele heraufdringt, was eine Reminiszenz ist aus dem, sagen wir, achten Lebensjahr.Da hat man es geholt von einer Autorität; man hat es aufgenommen aus der Verehrung heraus, man hat es damals nicht im intellektualistischen Sinn verstanden, man hat sich aber eingelebt in das, was man so mit seinem ganzen Menschen aufgenommen hat. Dasjenige, in das man sich so eingelebt hat, ist in die Tiefen der Seele hinuntergezogen. Nach Jahrzehnten taucht es auf. Man ist reifer geworden. Jetzt versteht man es, jetzt belebt man es erst! Es bedeutet ungeheuer viel für das Leben im späteren Alter, wenn man in dieser Weise das, was man seit seiner Kindheit in sich trägt, zu neuem Leben heraufholen kann. Das ist etwas ganz anderes, als in bloßen unverwandelten Erinnerungen leben.

Ceux-ci sont bons pour certains buts de la vie. Mais ils apparaissent à l'enfant comme si nous devions saisir sa main et l'enfoncer, qu'elle ne peut grandir, qu'elle doit rester petite, qu'elle ne peut prendre des formes transformées. Ce n'est qu'alors, quand nous avançons vers un art de l'éducation qui transmet des concepts vivants qui continuent à vivre avec l'enfant, comme ses membres continuent à vivre avec lui, c'est-à-dire qui ne sont pas fortement contourés, mais qui ont une croissance intérieure, en premier, alors, nous donnons à l'enfant non seulement la joie de vivre correcte, mais aussi la bonne vitalité/force de vie. Quand l'enfant vit quelque chose, comme je viens de l'indiquer, comme quelque chose d'entièrement naïf dans la vie de l'âme, ainsi ce n'est pas de la compréhension et la saisie intellectualiste. C'est l'acceptation/assimilation d'une autorité vénérée qui nous apporte des forces de vie.

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Dieses andere nun kann begründet sein auf einer lebendigen Erziehungskunst. Auf einer Erziehungskunst, die dem Kind in jenem Lebensalter nicht scharfkonturierte Begriffe geben will, sondern lebendige. Jene sind ja für gewisse Zwecke des Lebens gut. Dem Kinde gegenüber nehmen sie sich aber so aus, wie wenn wir seine Hand ergreifen und sie einpressen würden, daß sie nicht wachsen kann, daß sie klein bleiben muß, daß sie nicht verwandelte Formen annehmen kann. Erst dann, wenn wir zu einer Erziehungskunst vordringen, die [179] lebendige Begriffe übermittelt, die mit dem Kinde weiterleben, wie seine Glieder mit ihm weiterleben, die also nicht scharf konturiert sind, sondern die innerliches Wachstum haben - erst dann geben wir dem Kinde nicht nur die rechte Lebensfreude, sondern auch die richtige Lebenskraft. Wenn das Kind solches erlebt, wie ich es eben angedeutet habe, als etwas ganz Naives im Seelenleben, so ist das nicht das intellektualistische Verstehen und Begreifen. Es ist das Hinnehmen von einer verehrten Autorität, was uns Lebenskräfte bringt.

Et puis, après ce temps, l'âge commence, où l'on ne peut s'empêcher d'aborder le monde d'une manière telle que, sans entrer immédiatement dans des concepts aux contours tranchants, on vit dans la capacité d'aimer, que s'immerger dans les choses vit de telle manière que l'on en sort parfois assez illusoire, mais d'autant plus puissant que l'idéal enflamme notre amour.

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Und dann beginnt nach dieser Zeit das Alter, wo wir im Grunde genommen nicht anders können, als so an die Welt herantreten, daß, ohne sogleich in scharf konturierte Begriffe zu gehen, darin Liebefähigkeit lebt, daß ein Eintauchen in die Dinge so lebt, daß wir uns manchmal recht illusionäre, aber um so kraftvollere Ideale herausholen, die unsere Liebe befeuern.

Ce n'est qu'après avoir traversé tout cela que nous entrons, sans dommage, j'aimerais dire, pour notre humanité entière, dans l'âge de vie intellectualiste. Mais ce que les générations plus âgées des jeunes transmettent diversement aujourd'hui comme bien d'enseignement est en fait quelque chose qui est à la mesure d'un âge plus avancé.

Et ainsi nous nous tenons aujourd'hui, en tant qu'enseignants vis-à-vis de la jeunesse, ainsi qu'ils ne peuvent pas nous comprendre, non seulement de manière aléatoire, mais de l'intérieur de leur être.

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Erst wenn wir das alles durchgemacht haben, gehen wir ohne Schaden, möchte ich sagen, für unsere volle Menschheit in das intellektualistische Lebensalter. Aber was heute vielfach die älteren Generationen der Jugend als Lehrgut überbringen, das ist eigentlich etwas, was erst einem späteren Alter angemessen ist. Und so stehen wir heute als Lehrer der Jugend oftmals so gegenüber, daß sie uns nicht bloß aus irgendwelchen zufälligen Anlässen, sondern aus dem Innern ihres Wesens heraus nicht verstehen kann.

Des temps plus anciens développaient des forces dans la vie sociale par lesquelles les vieux étaient compréhensibles aux jeunes d'une tout autre manière que c'est le cas aujourd'hui. C'est pourquoi ce fossé social s'est creusé entre l'âge et les jeunes. Celui qui saisit notre temps tel qu'il doit être saisi, si l'on regarde vers le devenir dans les trois ou quatre derniers siècles, le comprend. Et non seulement par un approfondissement spirituel, mais aussi par la vitalisation de notre vie de l'esprit, nous devons à nouveau atteindre cette capacité par laquelle l'humain adulte peut se comprendre pleinement avec sa jeunesse.

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Ältere Zeitalter entwickelten im sozialen Leben Kräfte, durch die der Alte den Jungen in einer ganz anderen Weise verständlich war, als das heute der Fall ist. Daher hat sich diese soziale Kluft aufgetan zwischen dem Alter und der Jungend. Derjenige begreift sie, der unsere Zeit so erfaßt, wie sie erfaßt werden muß, wenn man auf das [180] Werden in den letzten drei bis vier Jahrhunderten hinsieht. Und nicht nur durch eine geistige Vertiefung, sondern durch Verlebendigung unseres Geisteslebens müssen wir wiederum jene Fähigkeit erlangen, durch die sich der erwachsene Mensch mit der Jugend voll verstehen kann.

Mais ce n'est là qu'un côté, un très petit membre même à l'intérieur des exigences sociales du présent : que le fossé entre les générations soit comblé. Il ne le peut qu'en élargissant toute l'expérience humaine intérieure. Seul celui qui renforce intérieurement la vie intellectualiste de l'âme d'aujourd'hui par la pensée vivante et la vision spirituelle, ou du moins qui accepte les résultats de cette pensée et de cette vision, car ils animent aussi toute l'âme, en premier celui-là trouve de nouveau la possibilité de regarder pleinement la vie enfantine, afin de rechercher dans la vie même de cet enfant les forces par lesquelles on peut s'entendre avec lui. Mais quand on évoque le fossé qui s'est ouvert entre l'âge et la jeunesse à notre époque, on évoque en même temps les fossés qui règnent entre humain et humain, entre homme et femme, entre classe et classe à notre époque. Car tout comme la vie intellectualiste nous sépare de l'enfant, elle nous sépare aussi au fond de l'autre être humain. Ce n'est que lorsque l'on a développé la pensée vivante, qui à son tour devient semblable à certaines saisies instinctives de l'être-là du/des monde/s, qu'à travers cette pensée vivante, on peut retrouver sa position dans l'ordre social aussi fermement que l'humain instinctif l'a trouvée, de sorte que les organismes sociaux étaient possibles. On trouve aussi que c'est seulement par ce que l'on acquiert/conquiert en ce que la conscience devient vide, en ce qu'on obtient entrant inspiré du monde spirituel, ce que des êtres spirituels révèlent, on vient dans la situation de vraiment comprendre l'autre humain, de regarder par-dessus les fossés de classe, les fossés des sexes.

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Das aber ist nur eine Seite, nur ein ganz kleines Glied sogar innerhalb der sozialen Forderungen der Gegenwart: daß die Kluft zwischen den Generationen überbrückt werde. Sie kann es nur durch eine Erweiterung des ganzen inneren menschlichen Erlebens. Erst derjenige, der das heutige intellektualistische Seelenleben innerlich zu dem lebendigen Denken und zu dem geistigen Schauen erkraftet, oder wenigstens die Ergebnisse dieses Denkens und Schauens hinnimmt, denn sie beleben auch die ganze Seele, erst der findet wieder die Möglichkeit, voll in das kindliche Leben hineinzuschauen, um aus diesem kindlichen Leben selbst heraus die Kräfte zu suchen, durch die man sich mit ihm verständigen kann. Aber wenn man auf so etwas hinweist wie auf die Kluft, die sich zwischen Alter und Jugend in unserer Zeit aufgetan hat, weist man zugleich auf das hin, was überhaupt an Klüften waltet zwischen Mensch und Mensch, zwischen Mann und Frau, zwischen Klasse und Klasse in unserer Zeit. Denn ebenso wie uns das bloße intellektualistische Leben trennt von dem Kinde, so trennt es uns im Grunde genommen auch von dem anderen Menschen. Man sieht erst, wenn man das lebendige Denken entwickelt hat, das wiederum gewissen instinktiven Erfassungen des Weltendaseins ähnlich wird, daß man durch dieses lebendige Denken wiederum so fest seinen Standpunkt in der sozialen Ordnung finden kann, wie ihn einstmals der instinktive Mensch gefunden hat, so daß die sozialen Organismen möglich waren. Man [181] findet auch, daß man erst durch das, was man erringt, indem das Bewußtsein leer wird, indem man also hereininspiriert erhält aus der geistigen Welt, was geistige Wesenheiten offenbaren, in die Lage kommt, den anderen Menschen wirklich zu verstehen, hinüberzusehen über die Klüfte der Klasse, über die Klüfte der Geschlechter.

C'est la deuxième marche de la vie en commun sociale. La première marche est que par l'imaginatif, comme c'était autrefois l'attitude instinctive envers/le se-placer-dans l'environnement, le propre point de vue sera trouvé. La deuxième marche est que l'on trouve le pont par-dessus vers l'autre humain, vers l'être humain qui vit dans un autre contexte social. Aujourd'hui, c'est rendu extrêmement difficile à l'humanité ; car pris au fond, on ne juge pas à partir de la réalité quand on se place dans la vie sociale à partir de ses propres sentiments/sensations. Fondamentalement, on juge tout de suite alors quand on croit juger le plus conformément à la réalité, le plus étranger à la réalité. On doit seulement avoir vu une fois comment des personnalités dirigeantes se placent aujourd'hui même dans la vie, aimeraient maîtriser cette vie, mais fondamentalement ne se rapprochent pas de la réalité de cette vie.

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Das ist die zweite Stufe des sozialen Zusammenlebens. Die erste Stufe ist, daß durch das Imaginative wie es früher das instinktive Sich-Hineinstellen in die Umwelt war - der eigene Standpunkt gefunden wird. Die zweite Stufe ist, daß man die Brücke hinüber findet zum anderen Menschen, zu dem Menschen, der in einem anderen sozialen Zusammenhang drinnen lebt. Heute ist das der Menschheit außerordentlich schwer gemacht; denn im Grunde genommen urteilt man nicht aus der Wirklichkeit heraus, wenn man sich aus seinen Empfindungen heraus hineinstellt ins soziale Leben. Man urteilt im Grunde genommen gerade dann, wenn man glaubt, am wirklichkeitsgemäßesten zu urteilen, am wirklichkeitsfremdesten. Man muß nur einmal gesehen haben, wie sich heute selbst führende Persönlichkeiten ins Leben hineinstellen, dieses Leben meistern möchten, aber im Grunde genommen doch an die Wirklichkeit dieses Lebens nicht heranreichen.

J'aimerais mentionner un exemple, pour prendre position ni pour ni contre la personnalité que je veux mentionner ; rien ne doit être dit pour ou contre, seule l'apparence devrait être caractérisée. J'aimerais indiquer sur une personnalité particulièrement marquante, œuvrant radicalement de l'activité sociale récente, Rosa Luxemburg. Quand on apprenait à la connaître en tant que personnalité, on avait devant soi un humain qui en fait se présentait complètement avec allures bourgeoises : mesurées dans le mouvement, mesurées dans la manière de parler, absolument dans chaque mouvement particulier, mesurées en chaque mot. Il régnait même une certaine douceur, pas quelque chose d'orageux, dans cette individualité. Mais lorsqu'on l'entendait parler depuis le podium, alors elle parlait ainsi - eh bien, je veux mentionner un exemple concret - qu'elle disait quelque chose comme ceci : "Oui, il y a eu des âges où l'humain a cru qu'il venait d'un quelque monde spirituel, que ces mondes spirituels l'avaient placé dans la vie sociale. Aujourd'hui, nous savons de l'humain, ainsi disait-elle, qu'il déjà grimpé autour des arbres d'une manière des plus indécentes, non vétu, comme un singe, et que de cet homme-singe sont issus ceux qui aujourd'hui se tiennent dans les positions les plus diverses de la vie sociale. Et cela a été mis en avant d'une manière qui j'aimerais le dire, était incandescent d'une certaine impulsion religieuse, toutefois pas par le feu de l'efficacité individuelle immédiate, mais d'une manière que les grandes masses prolétariennes pouvaient tout de suite le mieux comprendre : avec une certaine sécheresse mesurée, pour que cela puisse aussi être saisi avec une certaine sécheresse de sentiment, et que malgré la sécheresse de ce sentiment cela suscite un certain enthousiasme, pour la raison qu'était senti : là au fond, tous les humains sont égaux et toutes les différences sociales sont balayées ! Mais ce qui a été dit de cette façon ne l'a pas été d'un se tenir dedans la vie sociale. Cela a été dit à partir de la théorie, qui toutefois croyait être pleine de vie. Cela produisit, aimerais-je dire, une réalité qui, quand même prise au fond, ne peut être aucune réalité, notamment aucune réalité portant des fruits.

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Ich möchte ein Beispiel anführen, weder um für, noch um gegen die Persönlichkeit, die ich anführen will, Stellung zu nehmen; nichts soll für oder gegen gesagt werden, nur die Erscheinung soll charakterisiert werden. Ich möchte hinweisen auf eine besonders markante, radikal wirkende Persönlichkeit des sozialen Wirkens in der neuesten Zeit, auf Rosa Luxemburg. Lernte man sie als Persönlichkeit kennen, so hatte man einen Menschen 182 vor sich, der einem eigentlich vollständig mit bürgerlichen Allüren entgegentrat: gemessen in der Bewegung, gemessen in der Redeweise, durchaus in jeder einzelnen Bewegung, in jedem einzelnen Worte maßhaltend. Es waltete sogar eine gewisse Milde, nicht irgend etwas Stürmisches, in dieser Individualität. Hörte man sie aber vom Podium aus reden, dann sprach sie so - nun, ich will ein konkretes Beispiel anführen -, daß sie etwa sagte: Ja, da hat es Zeitalter gegeben, in denen der Mensch glaubte, er stamme aus irgendwelchen geistigen Welten her, diese geistigen Welten hätten ihn in das soziale Leben hereingestellt. Heute weiß man von dem Menschen, so sagte sie, daß er einstmals in höchst unanständiger Weise, unbekleidet, wie ein Affe auf den Bäumen herumgeklettert ist und daß sich aus diesem Affenmenschen heraus diejenigen entwickelt haben, die heute in den verschiedensten Positionen des sozialen Lebens drinnenstehen. Und das wurde vorgebracht in einer Weise, die, ich möchte sagen, von einem gewissen religiösen Impuls durchglüht war, allerdings nicht mit dem Feuer der unmittelbaren individuellen Wirksamkeit, aber so, wie gerade große proletarische Massen das am besten verstehen konnten: mit einer gewissen gemessenen Trockenheit, so daß es auch aufgefaßt werden konnte mit einer gewissen Trockenheit der Empfindung und daß es trotz der Trockenheit dieser Empfindung eine gewisse Begeisterung hervorrief, aus dem Grunde, weil gefühlt wurde: Da sind ja im Grunde genommen alle Menschen gleich und alle sozialen Unterschiede sind hinweggefegt! Aber das, was so gesprochen worden ist, ist nicht aus einem Drinnenstehen im sozialen Leben gesprochen worden. Es ist gesprochen worden aus der Theorie heraus, die allerdings glaubte, lebensvoll zu sein. Es [183] erzeugte, möchte ich sagen, eine Wirklichkeit, die doch im Grunde genommen keine Wirklichkeit, namentlich keine fruchtbringende Wirklichkeit sein kann.

Comme cette personnalité marquante, Rosa Luxembourg, la plupart des humains se tiennent aujourd'hui au fond dans la vie sociale : ils parlent sur la vie sociale, sans que pulse dans leurs paroles, la force qui sort de la vie immédiate, de l'expérience du social dans l'humain. On peut cela quand on trouve sa place dans la vie avec la vielle force instinctive de la façon de voir les arrangements/façonnements sociaux et si l'on continue à trouver les ponts avec les humains d'autres états, d'autres classes, aussi d'autres âges de la vie et avec les humains particulier, les individualités humaines. Ceci avait été trouvé dans des époques plus anciennes par des instincts humains extraordinairement profonds.

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Wie diese markante Persönlichkeit Rosa Luxemburg stehen im Grunde genommen die meisten Menschen heute im sozialen Leben: sie reden über das soziale Leben, ohne daß in ihren Worten die Kraft pulsiert, die aus dem unmittelbaren Leben heraus kommt, aus dem Miterleben des Sozialen im Menschen. Das kann man, wenn man mit der alten instinktiven Kraft des Anschauens der sozialen Gestaltungen seinen Platz im Leben und weiterhin die Brücke zu den Menschen anderer Stände, anderer Klassen, auch anderen Lebensalters hinüber und zu den einzelnen Menschen, den menschlichen Individualitäten findet. Das war in älteren Epochen durch außerordentlich tiefliegende menschliche Instinkte gefunden worden.

Ils deviennent des forces de la connaissance, des forces conscientes de la connaissance, en ce sens que l'humain se développe à un organisme d'esprit, à l'"organe des sens" qu'il devient comme totalité humaine, comme je l'ai décrit, ce par quoi alors il vit avec sa propre volonté lui-même, libéré du corps, dans le monde spirituel.

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Sie werden Erkenntniskräfte, bewußte Erkenntniskräfte, indem sich der Mensch hinentwickelt zum Geistorganismus, zum «Sinnesorgan», das er als menschliche Totalität wird, wie ich es geschildert habe, wodurch er dann mit seinem Willen selber in der geistigen Welt leibfrei darinnenlebt.

Car le vivre par-dessus à l'autre humain est toujours un sentiment inconscient ou conscient libre de corps. C'est une théorie grise, si l'on croit : nous regardons l'humain, nous contemplons comment il a une oreille formée ainsi, un nez formé ainsi, un visage formé ainsi, et parce que nous savons que nous avons aussi un nez formé ainsi, et un front formé ainsi, et ainsi de suite, que nous avons un je, nous concluons par une conclusion inconsciente que l'autre aussi aurait un je. Nous ne faisons pas cela. Quiconque peut embrasser du regard l'état de fait selon l'âme sait que lorsque nous faisons face à un autre être humain, il s'agit d'une perception immédiate de ce qui vit dans cet autre humain. On aimerait dire : la perception immédiate de l'autre est seulement l'acte de voir, augmenté dans le spirituel d'âme.

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Denn das Hinüberleben zum anderen Menschen ist immer ein unbewußtes oder bewußtes leibfreies Erfühlen dessen, was der andere ist. Es ist eine graue Theorie, wenn man glaubt: wir schauen den Menschen an, schauen, wie er ein so geformtes Ohr, eine so geformte Nase, ein so geformtes Gesicht hat, und weil wir wissen, daß wir auch so eine Nase und eine so und so geformte Stirne und so weiter, daß wir ein Ich haben, so schließen wir durch einen unbewußten Schluß, daß der andere auch ein Ich habe. Das tun wir nicht. Wer den Tatbestand [184] seelisch überschauen kann, der weiß, daß es sich, wenn wir einem anderen Menschen gegenüberstehen, um ein unmittelbares Wahrnehmen dessen handelt, was in dem anderen Menschen lebt. Man möchte sagen: die unmittelbare Wahrnehmung des anderen ist nur der Sehakt, ins Geistig-Seelische hineingesteigert.

Il y a même certaines formes de la philosophie actuelle qui y viennent. La science de l'esprit montre qu'en ce que de manière consciente la force œuvrant inconsciemment, instinctivement est découverte, l'humain se vit en face dans l'autre individualité humaine et alors seulement peut se placer pleinement dans la vie sociale. Mais alors, quand une fois avec l'intellectualisme atteint au stade d'éducation de l'évolution humaine ou beaucoup plus à travers ce qui peut en grandir, nous pouvons indiquer sur un tel développement spiritualisant de l'âme de l'humain, alors des perspectives sociales peuvent aussi être trouvées. Toutefois, ce n'est que lorsque l'on peut saisir le spirituel de cette manière que l'on arrive à une expérience immédiate de l'impulsion de liberté chez l'homme avec une force qui surmonte le frisson antérieur.

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Darauf kommen sogar gewisse Gestaltungen der heutigen Philosophie. Geisteswissenschaft zeigt, daß, indem in bewußter Weise die unbewußt, instinktiv wirkende Kraft aufgefunden wird, der Mensch sich hinüberlebt in die andere menschliche Individualität und sich erst dadurch voll in das soziale Leben hineinstellen kann. Dann aber, wenn wir einmal mit dem auf der Erziehungsstufe der menschlichen Entwickelung, auf die wir gehoben sind, erreichten Intellektualismus, oder vielmehr durch das, was aus ihm herauswachsen kann, auf eine solche sich vergeistigende Seelenentwickelung des Menschen hinweisen können, dann können auch soziale Perspektiven gefunden werden. Allerdings, erst wenn man in dieser Weise das Geistige erfassen kann, kommt man mit einer Kraft, die den früheren Schauder hinwegschafft, zu einem unmittelbaren Erleben des Freiheitsimpulses im Menschen.

Maintenant, cette impulsion de liberté peut aussi seulement être vraiment saisie par l'âme à partir de la pleine vie humaine. Qu'elle ne puisse être saisie qu'à partir de la pleine expérience, je voudrais l'illustrer à nouveau par le seul exemple de l'art de l'éducation.

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Nun ist dieser Freiheitsimpuls auch nur aus dem vollen Menschenleben heraus von der Seele wirklich zu ergreifen. Daß er nur aus dem vollen Erleben heraus zu ergreifen ist, möchte ich an dem einen Beispiel der Erziehungskunst wiederum veranschaulichen.

Sur quoi l'école Waldorf de Stuttgart s'appuie-t-elle, construite à partir d'une vision spirituelle de la vie et du monde ? En tant qu'institution sociale, elle veut se placer dans la vie sociale actuelle comme l'exigent les forces du présent lui-même. C'est pourquoi elle n'est absolument pas construite d'être une école de vision du monde en quelque relation que ce soit. Ce serait une conception complètement fausse du principe de l'école Waldorf si l'on voulait croire apporter aux enfants une quelque de vision du monde. Une vision du monde et de la vie qui est représentée comme une conforme à l'esprit est en fait là pour la compagnie des professeurs. Et ce qui n'est pas de la théorie, mais une vie pleine dans cette vision du monde et de la vie peut aussi être vécu dans la compétence pédagogique, dans le tact didactique, dans tout ce que fait l'enseignant, dans tout l'ouvrage d'enseignement et d'éducation.

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Worauf ist denn eigentlich die Waldorfschule in Stuttgart, die aus einer geistgemäßen Welt- und Lebensanschauung heraus geschaffen ist, gebaut? Sie will gerade als eine soziale Einrichtung in das gegenwärtige soziale Leben sich so hineinstellen, wie es die Kräfte der Gegenwart [185] selber erfordern. Daher ist sie durchaus nicht darauf gebaut, in irgendeiner Beziehung eine Weltanschauungsschule zu sein. Das wäre eine ganz falsche Auffassung des Prinzips der Waldorfschule, wenn man glauben wollte, daß den Kindern dort irgendeine Weltanschauung beigebracht werden solle. Eine Welt- und Lebensauffassung, die als eine geistgemäße vertreten wird, ist eigentlich für die Lehrerschaft da. Und das, was an dieser Welt- und Lebensauffassung nicht Theorie, sondern volles Leben ist, kann sich auch ausleben in der pädagogischen Geschicklichkeit, in dem didaktischen Takt, in all dem, was der Lehrer ausführt, in dem ganzen Wirken des Unterrichtens und des Erziehens.

Il ne s'agit pas de ce qui est souvent dit dans les phrases particulières sur la pédagogie Waldorf. Vis-à-vis de ces phrases particulières, des humains isolés peuvent très bien dire : Oui, telles ou telles méthodes d'enseignement et d'éducation le veulent aussi. C'est aussi au fond quand on regarde sur des principes abstraits, ainsi qu'on peut dire : Ce que l'on peut dire en phrases abstraites par rapport aux méthodes d'enseignement et d'éducation de l'école Waldorf, on le trouve sinon aussi ailleurs. Ce dont il s'agit ici, c'est la vie immédiate qui découle d'une vision du monde qui génère la vie, et non d'une vision de la vie qui ne génère que des concepts.

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Auf das, was oftmals in einzelnen Sätzen über die Waldorfpädagogik gesagt wird, kommt es gar nicht an. Diesen einzelnen Sätzen gegenüber können einzelne Menschen ganz gut sagen: Ja, das wollen diese und jene Unterrichts- und Erziehungsmethoden auch. Es ist auch im Grunde genommen, wenn man auf abstrakte Prinzipien sieht, so, daß man sagen kann: Das, was man in abstrakten Sätzen in bezug auf Unterrichts- und Erziehungsmethoden der Waldorfschule sagen kann, findet man sonst auch. Worauf es hier ankommt, ist das unmittelbare Leben, das aus einer Leben erzeugenden Weltauffassung herausfließt und nicht aus einer bloß Begriffe erzeugenden Lebensauffassung.

Qu'est-ce que cela permet d'atteindre ? Eh bien, il est difficile de présenter des concepts bien définis si l'on veut décrire la vie. C'est pourquoi je veux m'exprimer comme suit : il arrive certainement parmi les professeurs de l'école Waldorf que certains d'entre eux ne soient pas toujours extraordinairement ingénieux/géniaux, on peut le dire sans que personne ne donne de coups de pied à personne, presque. Mais même si l'enseignant possède les niveaux les plus divers de capacités corporelles, d'âme et spirituelles, on doit quand même à nouveau dire : parmi ces écoliers que l'enseignant a devant lui pourraient se trouver ceux qui développeront un jour dans la vie des capacités qui vont bien au-delà de ses propres capacités.

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Was wird dadurch erlangt? Nun, es ist schwer, scharfumrissene Begriffe hinzustellen, wenn man Leben schildern will. Daher will ich mich durch das Folgende ausdrücken: Es kommt auch ganz gewiß unter den Personen der Lehrerschaft der Waldorfschule vor, daß solche darunter sind, die nicht immer außerordentlich genial sind man kann das sagen, ohne irgend jemandem nahezutreten [186]. Aber wenn auch die verschiedensten Stufen der körperlichen, seelischen, geistigen Fähigkeiten im Lehrer vorhanden sind, so muß man doch wiederum sagen: Unter diesen Schulkindern, die der Lehrer da vor sich hat, könnten doch solche sein, die einmal Fähigkeiten im Leben entwickeln werden, welche weit über das hinausgehen, was der Lehrer selber an Fähigkeiten hat.

On doit donc rendre possible une pédagogie qui nous permette non seulement de traiter les enfants de tous âges de manière à ce qu'ils développent un jour les capacités qu'ils possèdent eux-mêmes, mais qu'ils puissent aussi développer des capacités qu'eux-mêmes n'ont pas du tout, qui leur sont prédisposées. Par conséquent, même si l'on n'est pas génial soi-même, il n'y a aucun obstacle au développement de l'enfant vers la génialité. On peut déclamer longtemps qu'on devrait développer l'individualité de l'enfant, ne pas lui greffer une quelque chose dedans, mais tout extraire de l'enfant - on peut le dire, et si l'on regarde purement sur le conceptuel, cela sonne beau, et on croit que c'est quelque chose de fécond dans la vie. Souvent, cependant, on ne pense quand même rien dire d'autre qu'on dit : on développe chez l'enfant ce que l'on pense pouvoir être son individualité, et ce ne sera aucune individualité au-delà de l'individualité de l'enseignant.

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Man muß also eine Pädagogik ermöglichen, durch die man nicht nur die Kinder in jedem Lebensalter so behandeln kann, daß sie einmal zu den Fähigkeiten kommen, die man selber hat, sondern daß sie eventuell ungehindert Fähigkeiten entwickeln, die man selber gar nicht hat, die in ihnen veranlagt sind. Man muß also, wenn man selbst auch nicht genial ist, der Entwickelung des Kindes zur Genialität kein Hindernis entgegensetzen. Man kann lange deklamieren, man solle die Individualität eines Kindes entwickeln, nicht irgend etwas in es hineinpfropfen, sondern alles aus dem Kinde herausholen - man kann das sagen, und wenn man bloß auf das Begriffliche hinsieht, so klingt es wunderschön, und man glaubt, es sei etwas Fruchtbares im Leben. Allein oftmals meint man doch mit dem, was man so sagt, nichts anderes als: man entwickelt das im Kinde, wovon man meint, daß es seine Individualität sein könne, und das werde keine über die Individualität des Lehrers hinausreichende Individualität sein.

Dans l'école Waldorf, tout est disposé dans l'éducation à la liberté. Ce qui est spirituel et d'âme dans le plus profond chez l'homme n'est fondamentalement absolument pas du tout empiété par la méthode de l'école Waldorf. Cela est aussi peu touché que, par exemple, avec une plante qu'on place dans le sol et qu'on laisse alors se développe librement par la lumière et l'air, toutes sortes de bâtons sont attachés et l'attache dans le gabarit. L'individualité spirituelle et d'âme de l'enfant est une chose très sacrée dont celui qui reconnaît la vraie nature de l'humain sait qu'elle suit par elle-même les impulsions que l'environnement, que le monde entier exerce sur elle. Par conséquent, l'enseignant doit débarrasser ce qui peut entraver cette individualité, gardée avec une timidité sacrée, dans son développement. Les obstacles qui peuvent émaner du physique, de ce qui est d'âme, et aussi du spirituel peuvent être perçus dans une véritable anthropologie, si l'on développe cette anthropologie selon l'aspect pédagogique et psychologique. Et tout de suite quand on développe une telle anthropologie, on apprend à observer avec un sens fin où il y a un obstacle au libre développement de l'individualité. On n'a pas besoin d'y intervenir grossièrement. On évite une mise en forme/un façonnement étranger de cette individualité. En voyant : là il y a un obstacle, on doit l'éliminer, on l'élimine. L'individualité sait alors comment se développer par sa propre force d'une manière qui peut aller bien au-delà de ce que l'enseignant a en soi.

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In der Waldorfschule ist alles auf Erziehung in der Freiheit veranlagt. Das, was das innerste Geistig-Seelische im Menschen ist, wird im Grunde genommen überhaupt durch die Waldorfschulmethode gar nicht angetastet. Das wird ebensowenig angetastet, wie man etwa bei einer Pflanze, die man in den Boden setzt und durch Licht und Luft sich dann frei entwickeln läßt, allerlei Stöckchen [187] anbringt und sie hineinschnürt in die Schablone. Die geistig-seelische Individualität des Kindes ist ein Heiligstes, von dem derjenige, der die wahre Menschennatur erkennt, weiß, daß es ganz von selber den Impulsen folgt, die die Umgebung, die alle Welt auf es ausübt. Daher hat der Lehrer hinwegzuräumen, was diese mit heiliger Scheu behütete Individualität in ihrer Entwickelung hindern kann. Die Hindernisse, die vom Physischen, vom Seelischen und auch vom Geistigen ausgehen können, kann man in einer echten Menschenkunde durchschauen, wenn man diese Menschenkunde nach der pädagogischen und psychologischen Seite hin entwickelt. Und gerade wenn man eine solche Menschenkunde entwickelt, lernt man mit feinem Sinn beobachten, wo irgendein Hindernis der freien Entwickelung der Individualität da ist. Man braucht da nicht grob hineinzugreifen. Man vermeidet eine fremdartige Gestaltung dieser Individualität. Indem man sieht: da ist ein Hindernis, das muß man hinwegräumen, räumt man es hinweg. Dann weiß die Individualität sich durch ihre eigene Kraft zu entwickeln in einer Weise, die in ihren Fähigkeiten weit über das hinausgehen kann, was der Lehrer in sich hat.

Mais cela signifie avoir un réel respect pour la liberté humaine ! Cette liberté humaine exige que l'humain trouve en lui les impulsions qui le guident et le propulse dans la vie. Dans les temps anciens, l'humain, en ce qu'il s'est vécu instinctivement dans l'environnement social, a pris quelque chose de son environnement, qui a alors œuvré en lui comme des impulsions morales, religieuses. C'est, j'aimerais dire, paralysé vers en bas dans sa force de portée par l'intellectualisme. Ce qui dans la conscience conduit à nouveau aux mêmes impulsions sociales autrefois instinctivement atteintes, cela doit d'abord être développé. Mais par cela l'humain moderne se voit placé devant deux choses : d'un côté, qu'il doit maintenant chercher ses impulsions morales, religieuses dans sa propre individualité, qu'il ne peut les trouver que là où son âme développe ses forces les plus originelles ; de l'autre côté, qu'au cours des trois ou quatre derniers siècles l'intellectualisme a tout de suite été élevé, élevé ainsi qu'il vaut comme la seule autorité qu'il ne peut plus y avoir une telle expérience spirituelle immédiate, mais regarder vers à la vie naturelle et l'ordonner.

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Das heißt aber wirkliche Achtung gegenüber der menschlichen Freiheit haben! Diese menschliche Freiheit bedingt, daß der Mensch die Impulse, die ihn leiten und treiben im Leben, in sich selber findet. In älteren Zeiten hat der Mensch, indem er sich instinktiv in die soziale Umgebung hineingelebt hat, aus seiner Umgebung etwas aufgenommen, das dann in ihm als moralische, als religiöse Impulse gewirkt hat. Das ist, ich möchte sagen, herabgelähmt in seiner Tragkraft durch den Intellektualismus. Was in Bewußtheit wiederum zu denselben [188] sozialen Impulsen hinführt, die einstmals auf instinktive Weise erlangt worden sind, das muß erst entwickelt werden. Dadurch aber sieht sich der moderne Mensch vor zwei Dinge gestellt: auf der einen Seite davor, daß er nunmehr seine sittlichen, seine religiösen Impulse in seiner eigenen Individualität suchen muß, daß er sie nur da finden kann, wo seine Seele ihre ursprünglichsten eigenen Kräfte entwickelt; auf der anderen Seite, daß im Laufe der letzten drei bis vier Jahrhunderte gerade der Intellektualismus großgezogen worden ist, so großgezogen, daß er als die einzige Autorität gilt, der nun nimmermehr ein solches unmittelbares geistiges Erleben geben, sondern nur auf das natürliche Leben hinschauen und es ordnen kann.

Ainsi, d'un côté, nous nous tenons devant ce que nous, en tant qu'humanité, sommes capables de faire avec notre raison analytique - quoique de manière grandiose - à l'intérieur du devenir de la nature. Là, l'humanité dans son ensemble est aussi productive. Nous voyons cette production de l'humanité émerger depuis trois ou quatre siècles dans les grandioses transitions/passages qui ont été trouvées entre la nature et la technique. Celui qui peut suivre ce que l'homme accomplit/obtient grâce à sa capacité à connaître la nature voit aussi comment l'humanité a avancé en relation technique. Étudiez une fois un exemple simple, disons comment Helmholtz, qui dans une certaine relation géniale, a trouvé son ophtalmoscope.

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So stehen wir auf der einen Seite vor dem, was wir als Menschheit - allerdings in großartiger Weise - innerhalb des Naturgeschehens mit unserem Verstand vermögen. Da ist die Menschheit als Ganzes auch produktiv. Wir sehen dieses Produktive der Menschheit seit drei bis vier Jahrhunderten herauftauchen in den großartigen Übergängen, die gefunden worden sind zwischen der Naturanschauung und der Technik. Wer da verfolgen kann, was der Mensch durch die Fähigkeit der Naturerkenntnis erlangt, der sieht auch, wie die Menschheit in technischer Beziehung vorwärtsgekommen ist. Studieren Sie einmal ein einfaches Beispiel, sagen wir, wie der in gewisser Beziehung geniale Helmholtz seinen Augenspiegel gefunden hat.

Si vous voulez comprendre cela, vous devez tenir compte comment ses prédécesseurs étaient déjà proches de lui, poussés par les progrès scientifiques, et qu'il n'avait plus qu'à faire le tout dernier pas. On aimerait dire que la pensée de science de la nature en tant que telle trouve son chemin dans l'humain et le conduit plus loin. Alors l'humain est productif dans le domaine de la technique. Car il vit en lui ce qu'il suce de la nature, lui-même comme un don inspirant. On peut suivre dans les découvertes les plus récentes comment, quand quelqu'un devient un scientifique de la nature, alors ce qu'il absorbe d'une certaine manière pousse son esprit du technicisme au technicisme, de sorte que l'inspiration de la nature continue maintenant à œuvrer. Là est une force d'inspiration !

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Wenn sie das verstehen wollen, müssen Sie berücksichtigen, wie seine Vorgänger schon nahe daran gewesen waren - wie gestoßen durch den naturwissenschaftlichen Fortschritt -, wie er nur den allerletzten Schritt zu tun [189] brauchte. Man möchte sagen, das naturwissenschaftliche Denken als solches hält seinen Einzug in den Menschen und führt ihn weiter. Dann ist der Mensch auf dem Gebiet der Technik produktiv. Denn es lebt in ihm, was er aus der Natur heraussaugt, selber als eine inspirierende Gabe. Man kann bis in die jüngsten Entdeckungen hinein verfolgen, wie, wenn jemand Naturwissenschafter wird, dann das, was er aufnimmt, gewissermaßen seinen Geist stößt von Technizismus zu Technizismus, so daß die Inspiration der Natur nun weiterwirkt. Da ist eine Inspirationskraft!

Cette force d'inspiration manque à l'humain moderne là où l'éthique, le conforme à la volonté, le religieux, bref, tout ce qui, partant de l'âme humaine, conduit finalement quand même au former/façonner social et à la vie sociale, entre en considération. Ici, nous avons besoin à nouveau d'une force qui œuvre dans le domaine spirituel et d'âme tout de suite que la force inspiratrice purement naturelle dans notre technique extérieure. Dans notre technique extérieure, nous l'avons amenée extraordinairement loin. Ce que nous y avons atteint là, nous devons, en tant qu'humanité des temps modernes, le payer avec ce que, pendant un certain temps, la vie purement spirituelle est restée en arrière, s'est nourrie de vieilles traditions aussi bien en relation religieuses que morales et sociales. Aujourd'hui, cependant, nous avons besoin de la possibilité d'arriver de l'individualité humaine à des impulsions morales directes dans une pleine expérience de liberté. Parce que nous nos tenons devant cette nécessité sociale, il m'a aussi été possible d'indiquer, dans ma "Philosophie de la liberté" sur ce qu'il devrait y avoir quelque chose comme une intuition morale. Et j'ai cette fois-là déjà évoqué que ce que l'humain peut trouver d'impulsions morales réelles, qui n'œuvrent désormais plus qu'individuellement dans la vie moderne, qui le renforce moralement et moralement, pourrait venir seulement à partir d'un monde spirituel. Ainsi donc nous nous tenons tout de suite par cela devant la nécessité de monter aux intuitions spirituelles parce que dans nos contemplations du monde extérieur nous n'arrivons pas du tout à quelque chose de productif spirituellement.

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Diese Inspirationskraft fehlt dem modernen Menschen da, wo das Ethische, das Willensgemäße, das Religiöse, kurz, alles das, was, von der Menschenseele ausgehend, zuletzt doch zum sozialen Gestalten und sozialen Leben führt, in Betracht kommt. Hier brauchen wir wiederum eine Kraft, die auf geistig-seelischem Gebiete geradeso wirkt wie die rein natürliche inspirierende Kraft in unserer äußeren Technik. In unserer äußeren Technik haben wir es außerordentlich weit gebracht. Was wir da errungen haben, das müssen wir als Menschheit der modernen Zeit damit bezahlen, daß eine Weile zurückgeblieben ist das rein geistige Leben, sich genährt hat von alten Traditionen sowohl in religiöser wie in moralischer und sozialer Beziehung. Wir brauchen aber heute die Möglichkeit, aus der menschlichen Individualität heraus in vollem Freiheitserlebnis zu unmittelbaren moralischen Impulsen zu kommen. Weil wir vor dieser sozialen Notwendigkeit stehen, war es mir auch möglich, in meiner «Philosophie der Freiheit» darauf hinzuweisen, daß es so etwas geben müsse wie eine moralische Intuition. Und ich habe dazumal schon angedeutet, daß das, was der Mensch an wirklichen, nunmehr im modernen Leben nur [190] individueller wirkenden, moralischen Impulsen finden kann, die ihn sittlich und moralisch erkraften, nur aus einer geistigen Welt heraus kommen könne. So also stehen wir gerade dadurch vor der Notwendigkeit, zu geistigen Intuitionen aufzusteigen, daß wir in unseren Betrachtungen der Außenwelt zu etwas geistig Produzierendem gar nicht kommen.

Celui qui est parvient à se placer consciemment dans l'expérience intérieure de l'ère technique est peut-être le plus souvent enclin à dire de l'autre côté : en ce que nous sommes placés dans la nécessité d'embrasser du regard e non vivant de la technologie, de coller au sol de ce technique, nous pouvons, de ce que la technologie nous donne, chercher non des impulsions aussi morales comme l'humain plus ancien le pouvait, qui voyait en tempête, et vent et fleuve et étoile un spirituel d'âme qu'il éprouvait comme des forces naturelles. Nous ne le pouvons pas parce que nous avons une connaissance de la nature purifiée/nettoyée de tout cela. C'est pourquoi nous pouvons seuls gagner notre monde moral quand nous le saisissons en libre intuition immédiatement spirituellement individuelle.

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Wer sich in bewußter Weise gerade in das innere Erleben des technischen Zeitalters hineinzustellen vermag, ist vielleicht am allermeisten geneigt, auf der anderen Seite zu sagen: Indem wir in die Notwendigkeit gestellt sind, um das Unlebendige der Technik zu überschauen, am Boden dieses Technischen zu kleben, können wir aus dem, was uns Technik gibt, nicht so moralische Impulse holen, wie es der ältere Mensch konnte, der in Sturm und Wind und Fluß und Stern ein Geistig-Seelisches sah, das er wie Naturkräfte empfand. Wir können das nicht, weil wir eine von alledem gereinigte Naturerkenntnis haben. Wir können daher unsere moralische Welt nur gewinnen, wenn wir sie in freier Intuition unmittelbar geistigindividuell erfassen.

Mais pour cela, nous avons besoin d'une force intérieure pleine de vie du spirituel. Et cette force pleine de vie du spirituel, je crois, elle peut être donnée par l'immersion dans les résultats de cette vision/façon de voir du monde et de la vie que j'ai développée ici. Cette façon de voir le monde et la vie ne veut justement pas dire que c'est ainsi et que c'est ainsi en idées et concepts, mais veut seulement apporter des idées et des concepts afin que ceux-ci deviennent si vivant en nous, de façon spirituelle, comme le sang de la vie lui-même, ainsi que l'activité de l'humain soit stimulée, pas purement sa pensée. Ainsi apparait ce qui peut être développé comme telle façon de voir le monde et vie à la mesure de l'esprit, absolument en même temps qu'une impulsion sociale à côté d'une impulsion cognitive/de connaissance.

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Dazu aber brauchen wir eine innere lebensvolle Kraft des Geistigen. Und diese lebensvolle Kraft des Geistigen, ich glaube, sie kann gegeben werden durch das Versenken in die Ergebnisse jener Welt- und Lebensauffassung, die ich hier entwickelt habe. Diese Welt- und Lebensauffassung will eben durchaus nicht sagen: das ist so und das ist so in Ideen und Begriffen, sondern will Ideen und Begriffe nur bringen, damit diese etwas so Lebendiges in uns werden, auf geistige Art, wie das Lebensblut selber, so daß die Tätigkeit des Menschen angeregt wird, nicht bloß sein Denken. So erscheint das, was als solche geistgemäße Welt- und Lebensauffassung entwickelt werden [191] kann, durchaus zugleich als ein sozialer Impuls neben einem Erkenntnisimpuls.

Cela peut peut-être justifier à dire que les exigences sociales du présent, telles qu'elles sont souvent formulées dans la vie publique d'aujourd'hui, se prennent par celui qui sait saisir impartial toute la signature de notre temps dans l'œil de l'âme ainsi qu'elles sont en fait des symptômes, des symptômes pour ce que les vieilles sécurités instinctives de la vie sociale sont perdues et que nous nous tenons devant la nécessité de fonder de manière consciente une vie spirituelle qui donne à nouveau les mêmes impulsions qu'une première fois la vie instinctive des temps anciens a donné. Parce que l'on peut croire qu'une telle stimulation des forces d'âme les plus intimes de l'humain correspond réellement aux exigences sociales de notre temps, c'est pourquoi on aimerait aussi parler en ce temps de graves épreuves sociales, et de ses exigences en ce sens.

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Das wird vielleicht dazu berechtigen, zu sagen: Die sozialen Forderungen der Gegenwart, wie sie im öffentlichen Leben heute vielfach formuliert werden, nehmen sich für den, der die ganze Signatur unserer Zeit unbefangen ins Seelenauge zu fassen weiß, so aus, daß sie eigentlich Symptome sind, Symptome dafür, daß die alten Instinktsicherheiten des sozialen Lebens verloren sind und daß wir vor der Notwendigkeit stehen, ein geistiges Leben in bewußter Weise zu begründen, das wiederum dieselben Impulse gibt, die einstmals das instinktive Leben alter Zeitalter gegeben hat. Weil man glauben kann, daß ein solches Anregen der innerlichsten seelischen Lebenskräfte des Menschen wirklich den sozialen Forderungen unserer Zeit entspricht, deshalb möchte man auch in dieser Zeit der schweren sozialen Prüfungen von der Zeit und ihren sozialen Forderungen in diesem Sinne sprechen.

Parfois, on a déjà la sensation, dans le présent : ah, le besoin immédiat du jour, la misère de l'instant sont si grands qu'on doit au fond s'y consacrer uniquement et seulement, et ce n'est qu'après avoir trouvé un petit remède en cette relation qu'on devrait regarder après des perspectives supplémentaires. De toutes les objections qui m'ont été faites depuis que j'ai essayé à nouveau, aux invitations/incitations d'un certain cercle d'amis, de parler sur la vie sociale, de participer à toutes sortes de choses liées à cette vie sociale, j'ai mieux compris le contenu des nombreuses lettres qui sont venues à moi encore et encore, en particulier il y a deux ans : que veulent en fait toutes ces idées sociales ? Ici, en Europe centrale, il s'agit avant tout de pain dans sa nudité ! Toujours de nouveau cette objection était là. On peut la comprendre. Mais en d'autres relations, on doit aussi trouver compréhensible qu'en aucune époque, donc, la terre en fertilité ne soit en situation de retenir aux humains ce qu'elle peut donner, quand les humains trouvent seulement ces façonnements sociaux par lesquelles ce que la terre peut donner peut s'écouler dans ces façonnements sociaux de la manière correcte et peut être élaboré dans ces façonnements sociaux.

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Manchmal hat man schon in der Gegenwart das Gefühl: Ach, die unmittelbare Not des Tages, das Elend des Augenblicks ist so groß, daß man im Grunde genommen sich einzig und allein diesem widmen, und erst dann, wenn in dieser Beziehung ein wenig Abhilfe geschehen ist, nach weiteren Perspektiven ausschauen sollte. Von all den Einwendungen, die mir gemacht worden sind, seit ich auf die Aufforderungen eines gewissen Freundeskreises wiederum versucht habe, über das soziale Leben zu sprechen, mich an allerlei zu beteiligen, was mit diesem sozialen Leben zusammenhängt, habe ich am besten die zahlreichen Briefe verstanden, die immer wieder und wiederum, insbesondere vor zwei Jahren, an mich gekommen sind, des Inhalts: Was wollen eigentlich alle [192] diese sozialen Ideen? Hier in Mitteleuropa handelt es sich zunächst um das nackte Brot! Immer wieder war dieser Einwand da. Man kann ihn verstehen. Aber in anderer Beziehung muß man auch das begreiflich finden, daß ja die Erde an Fruchtbarkeit in keinem Zeitalter den Menschen das, was sie geben kann, vorzuenthalten in der Lage ist, wenn die Menschen nur jene sozialen Gestaltungen finden, durch die das, was die Erde geben kann, in der richtigen Weise in diese sozialen Gestaltungen hineinfließen und innerhalb dieser sozialen Gestaltungen erarbeitet werden kann.

C'est pourquoi, l'opinion me semble aussi justifiée que c'est certainement un extraordinaire amour et une bonne chose quand se consacrer à la situation immédiate du moment, et personne n'est empêché de le faire par des considérations comme celles qui ont été présentées ici. Mais tout comme c'est une bonne chose, il doit être dit : c'est peut-être bon pour l'instant ce qui peut être fait là, mais d'un autre côté, il faut y venir aussi vite que possible qu'on ait une compréhension sociale, afin que les conditions ne se produisent pas à nouveau par lesquelles les humains entrent en tels besoins et misères.

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Deshalb erscheint mir auch die Meinung berechtigt, daß es gewiß ein außerordentlich Liebes und Gutes ist, wenn man sich der unmittelbaren Lage des Augenblicks widmet, und daran wird niemand durch solche Betrachtungen gehindert, wie sie hier angestellt worden sind. Aber ebenso wie das gut ist, muß gesagt werden: Für den Augenblick mag gut sein, was da getan werden kann, aber es muß auf der anderen Seite so schnell als möglich dazu kommen, daß man soziales Verständnis habe, damit nicht wiederum die Bedingungen sich neu erzeugen, durch die die Menschen in solche Not und in solches Elend hineinkommen.

Que, là, avec les vieilles formulations utopiques et intellectuelles du social ne peut en être sorti, cela aurait dû se montrer aux humains quand certains de ceux qui ont récemment parlé avec une certitude incroyable de ce qui devrait être dans la vie sociale ont été mis devant ce qu'ils devaient faire maintenant. En effet, un plus grand désarroi dans la vie sociale n'a pratiquement jamais été présent que parmi ceux qui apparemment avaient la plus grande certitude de savoir comment formuler les façonnements sociaux si seulement les anciens pouvaient être débarrassés aussi vite que possible.

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Daß da mit den alten utopistischen und intellektualistischen Formulierungen des Sozialen nicht ausgekommen werden kann, das hätte sich den Menschen zeigen sollen, als manche von denjenigen, die vor kurzem noch mit einer unglaublichen Sicherheit von dem sprachen, was da sein sollte im sozialen Leben, dann hingestellt worden sind vor das, was sie nun tun sollten. Wahrhaftig, eine größere Ratlosigkeit im sozialen Leben war kaum jemals vorhanden als unter denen, die scheinbar am allergewissesten gewußt haben, wie die sozialen [193] Gestaltungen zu formulieren wären, wenn man nur das Alte so schnell als möglich hinwegräumen könnte.

L'expérience dans cette direction a conduit aux forces destructrices les plus terribles dans l'Est de l'Europe. Et c'est une illusion si l'humanité croit actuellement que sans une pensée, un sentiment et un vécu social approfondis, par simple poursuite des anciennes formulations, elle pourrait entrer dans autre chose que des forces destructrices. Le spectre de l'Est européen est ce qui regarde, menaçant vers l'Ouest. Mais ce regard ne devrait pas nous laisser oisifs, mais nous promouvoir à chercher des forces sociales vivantes à chaque heure, une formulation vivante des revendications sociales, puisque les abstraites et utopiques se sont avérée infertiles.

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Das Experiment, das in dieser Richtung liegt, hat ja im Osten von Europa in die furchtbarsten Zerstörungskräfte hineingeführt. Und es ist Illusion, wenn die Menschheit heute glaubt, daß sie ohne ein gründliches soziales Denken und Fühlen und Erleben, durch bloße Fortsetzung der alten Formulierungen, in etwas anderes hineinkommen könnte als in Zerstörungskräfte. Das Gespenst des europäischen Ostens ist das, was drohend herüberschaut nach dem Westen. Aber dieses Schauen sollte uns nicht untätig sein lassen, sondern uns auffordern, in jeder Stunde nach lebendigen sozialen Kräften, nach einer lebendigen Formulierung der sozialen Forderungen zu suchen, da ja die abstrakten und utopistischen sich in ihrer Unfruchtbarkeit erwiesen haben.

Les prochaines conférences montreront comment cela peut se produire en détail. Aujourd'hui, je voulais seulement donner une sorte d'introduction pour montrer que quelque chose de plus profond se cache derrière ce qui est caractérisé dans les mots exprimés comme idées sociales, quelque chose qui est lié à une transformation de la vie entière de l'âme.


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Wie das im einzelnen geschehen kann, das werden die nächsten Vorträge zeigen. Heute wollte ich nur eine Art Einleitung geben, die zeigen soll, daß hinter dem, was in ausgesprochenen Worten als soziale Ideen charakterisiert wird, etwas Tieferes liegt, etwas, was zusammenhängt mit einer Umgestaltung des ganzen Seelenlebens.

On a commencé à comprendre cela ces derniers temps, jusque loin dans les cercles prolétariens. Et celui qui regarde autour de lui sait que les exigences sociales, et notamment les sentiments à leur égard, sont dans un processus de transformation tout à fait essentiel. Les vieux slogans sont déjà plus ou moins reconnus dans leur infertilité. Et dans de nombreux cas, on insiste déjà sur le fait qu'il doit être passé à ce qui est d'âme, qu'à nouveau des impulsions morales et religieuses doivent pulser à travers la vie sociale. Mais on n'a pas encore la vie dont on a vraiment besoin.

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Das hat man in der allerneuesten Zeit bis weit in die Proletarierkreise hinein zu begreifen begonnen. Und wer sich umsieht, der weiß, daß die sozialen Forderungen, und namentlich die Empfindungen ihnen gegenüber, in einem ganz wesentlichen Umgestaltungsprozeß sind. Die alten Schlagworte werden schon mehr oder weniger in ihrer Unfruchtbarkeit erkannt. Und vielfach betont man es jetzt schon, daß zu Seelischem übergegangen werden müsse, daß wiederum moralische und religiöse Impulse das soziale Leben durchpulsen müßten. Aber man hat
noch nicht das Leben, das man wirklich braucht. [194]

Notre époque croit être tout à fait réelle et réaliste, et ne sait pas à quel point elle est théorique au fond, théorique tout particulièrement alors lorsqu'il s'agit de l'exposition des exigences/revendications sociales. Cela - il est peut-être permis de l'exprimer en conclusion - ne peut en fait pas être aujourd'hui la tâche d'établir immédiatement de nouveaux idéaux sociaux ou autres absolument. D'expressions abstraites d'idéaux, nous n'avons aucun besoin. Ce qui nous manque, ce n'est pas ce penchant abstrait pour l'idéalisme. Ce dont nous avons besoin, c'est d'autre chose : l'expérience/le vécu du spirituel, pas purement la réflexion sur l'idéel. Ce dont nous avons besoin, c'est que nous ne n'ayons pas l’esprit purement en concepts, mais dans une telle vivacité que lui, j’aimerais dire, comment des êtres humains déambule entre nous dans tout notre faire.

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Unsere Zeit glaubt, recht wirklich und realistisch zu sein, und weiß gar nicht, wie theoretisch sie im Grunde genommen ist, theoretisch ganz besonders dann, wenn es sich um die Aufstellung der sozialen Forderungen handelt. Das - es darf vielleicht zum Schlüsse ausgesprochen werden - kann heute eigentlich nicht die Aufgabe sein, unmittelbar neue soziale oder überhaupt andere Ideale aufzustellen. An abstraktem Aussprechen von Idealen haben wir keine Not. Was uns fehlt, ist nicht dieses abstrakte Hinneigen zum Idealismus. Was wir brauchen, ist etwas anderes: das Erleben des Geistigen, nicht bloß das Erdenken des Ideellen. Was wir brauchen, ist, daß wir den Geist nicht bloß in Begriffen haben, sondern in solcher Lebendigkeit, daß er, ich möchte sagen, wie menschliche Wesen unter uns in all unserem Tun herumwandelt.

Si nous saisissons l'esprit comme quelque chose de vivant, alors nous pourrons aussi monter à lui en tant qu’un socialement efficace. Vis-à-vis de cela nous avons la permission de dire : nous n’avons pas besoin actuellement de pure formulation d’idéaux et de revendications sociales. Nous avons besoin de quelque chose qui nous donne la force de suivre les idéaux que nous donnent la vie intérieure, d’amener ces idéaux à l’incandescence, quelque chose qui excite à la volonté pour le plein, pour le fertile pour le monde enthousiasme pour l'idéal, pour la vie spirituelle.

51

Wenn wir so den Geist als etwas Lebendiges begreifen, dann werden wir auch aufsteigen können zu ihm als

einem sozial Wirksamen. Demgegenüber dürfen wir sagen: Wir brauchen heute nicht bloße Formulierung von Idealen und sozialen Forderungen. Wir brauchen etwas, was uns Kraft gibt, den Idealen zu folgen, was uns inneres Leben gibt, diese Ideale zum Glühen zu bringen, etwas, was unseren Willen erregt zum vollen, für die Welt fruchtbaren Enthusiasmus für die Ideale, für das geistige Leben. [195]

 
Français seulement

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    Mes chers invités ! Les conférences que je vais donner dans ce qui suit devraient absolument se tenir sur le sol des considérations/contemplations qui ont déjà été engagées par moi ici : non pas comme si pouvait être dit quelque chose de significatif sur la vie sociale du présent en concevant des réformes sociales à partir d'idées d'une manière abstraite et utopique, mais dans le sens où je pense que la vision spirituelle du monde qui a été développée ici, si elle se transforme en impulsions de l'être humain tout entier, en mentalité humaine, pourrait délivrer des orientations et des directives pour la compréhension de la vie sociale et aussi pour la formation de forces de propulsion/motivations sociales. Les prochaines conférences auront toutefois à montrer comment une telle vision du monde sortant du spirituel ne reste pas plantée dans l'abstrait et l'utopique, mais comment elle est prédisposée à entrer tout de suite dans la réalité concrète immédiate. Aujourd'hui, cependant, j'aimerais jeter le pont entre les conférences que j'ai déjà tenues et celles que j'ai encore l'intention de tenir ici.    
02
    Qui saisis de l'œil le sens entier des conférences jusqu'à présent devra déjà se dire qu'avec ce qui a été présenté ici n'était pas pensée une quelque façon de voir la vie pour l'ermitage, pour une vie contemplative dans une chambre tranquille/silencieuse, mais qu'une conception de la vie, qui a aussi son côté social, doit être suggérée, qui peut en quelque sorte conduire non seulement dans le monde spirituel comme tel, mais aussi dans le monde spirituel et d'âme qui nous entoure immédiatement dans nos prochains/cohumains. Aujourd'hui, il est toutefois plus facile de parler sur des questions sociales si l'on ne se sent pas appartenir à une quelque orientation de parti. Là, on a dans une certaine mesure ses programmes, là on a les idées fortement gravées et on peut dire : C'est le moment ! Telles sont les exigences du temps ! - Mais il ne peut être parti ici d'un tel modèle de parti fortement gravé. Car tout d'abord, je suis pleinement convaincu qu'il n'y a en fait aucun parti - pour le dire de manière assez radicale - qui n'ait dans une certaine mesure raison avec ce qu'il prétend. Il s'agit seulement que les partis ne reconnaissent ordinairement pas les limites de ce qu'ils peuvent prétendre. D'un autre côté, je ne crois pas non plus qu'une quelque orientation de parti ait à nouveau complètement raison, mais bien plus doive à nouveau avoir tord dans un certain sens. Seulement il s'agit aussi là à nouveau de ce dont on peut très bien comprendre ce tort, justement par la spécificité de l'observation humaine du monde.    
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    On peut donc aussi photographier un arbre correctement seulement de différents côtés. Tout ce qui est faire valoir ordinairement comme des tendances de parti peut vous apparaitre comme des photographies de la vie de différents côtés. Ensuite, les humains se rassemblent et se comportent avec leurs différents points de vue comme d'autres le feraient - toutefois il n'y a pas cela sur ce domaine - qui verraient la photo d'un arbre de la droite et diraient : Oui, c'est une prise de vue complètement fausse. - Ils connaissent en fait seulement la photo de gauche. Je suis donc pleinement conscient de tout ce qui peut être contesté d'un certain point de vue par rapport aux façons de voir présentées ici ; et s'il s'agissait d'exposer tout ce qui s'oppose, cela ne serait pas si extraordinairement difficile du point de vue de la vision du monde représentée ici.   
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         Je dois le dire d'emblée afin que puisse être envisagé comment la seule façon d'arriver à une vision plus vivante dans cette direction est d'essayer d'aborder la vie sociale et les problèmes sociaux sous différents angles dans les exposés qui suivent.    
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    Il est beaucoup parlé de revendications sociales à notre époque.         Mais si nous regardons la vie historique de l'humanité sans parti pris, alors nous trouvons que cela est le cas en premier au cours du développement de l'humanité depuis une période relativement courte. Certes, il y a toujours eu des revendications sociales, des aspirations sociales ; qu'elles se produisent d'une manière formulée, je voudrais dire formulée en théorie abstraite, qui est essentiellement une caractéristique des temps les plus récents. Et si l'on tente de savoir pourquoi presque chaque humain parle aujourd'hui de revendications sociales, on s'aperçoit qu'il n'y a peut-être jamais eu d'époque avec des impulsions antisociales aussi fortes que la nôtre.    
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    Certes, lorsque le besoin immédiat de la vie est pressant, lorsque la misère frappe à nos portes, alors nous nous trouvons confrontés à des impulsions sociales. Mais quand il est parlé d'exigences sociales, on pense quand même en fait encore autre chose, on pense les sentiments, les sensations qui peuvent vivre dans l'humain en rapport à ce qu'il n'est pas seulement un être séparé, mais qu'il doit se mouvoir parmi d'autres humains, qu'elle doit travailler parmi et avec d'autres humains, qu'il serait là pour la satisfaction de lui-même et pour le salut d'autres humains. Et à cet égard, les humains d'autres époques, aussi paradoxal que cela puisse sonner aujourd'hui, se tenaient au fond en fait plus proches les uns des autres qu'ils ne se tiennent aujourd'hui. Et cela au fond avec droit ! Avec droit, parce qu'à notre époque nous vivons dans une époque historique qui, comme les conférences passées l'ont déjà indiqué, a fait émerger des forces spéciales des soubassements de la nature humaine, en particulier à l'intérieur du monde civilisé, forces qui sont particulièrement adaptées aux côtés décrits, mais qui sont moins appropriées pour stimuler intérieurement vivaces à l'humain les instincts sociaux, les impulsions sociales, qui étaient pourtant disponibles aux époques antérieures, même si elles ne le sont plus, d'une façon conforme pour l'époque actuelle.    
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    Nous jetons un regard rétrospectif sur une évolution humaine qui repose derrière nous : en trois ou quatre siècles la faculté humaine, la force de l'âme humaine s'est coltiné vers le haut de l'intérieur de l'âme humaine, que l'on peut considérer comme la force intellectuelle, comme la force de la raison analytique, que peut considérer plus ou moins la synthétiquement raisonnable contemplation du monde. Cette observation du monde a accompli sa grandeur dans le domaine de la façon de voir de la nature. Elle peut mener l'humain très loin lorsqu'il s'agit de développer son maniement, ses échanges avec la nature extérieure. Mais la question se pose de savoir si ce serait alors possible que cette force, qui j'aimerais dire, forme la splendeur, le triomphe, des temps récents, serait aussi immédiatement appropriée à la médiation des échanges de l'humain avec l'humain. Un aperçu clair en cette question peut, au fond, seul éclairer les exigences sociales de l'époque récente. Ces revendications sociales pourraient notamment, comme elles sont habituellement formulées, être seulement une sorte de façon de voir superficielle, dans une certaine mesure seulement le symptôme de quelque chose reposant beaucoup plus profond dans l'humain. Ceci vient particulièrement en question pour une considération spirituelle-scientifique.    
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    Si, cependant, nous regardons à nouveau avec un regard impartial la manière dont les arrangements sociaux, les contextes sociaux humains sont apparus à des époques plus anciennes, oui, comment ils apparaissent encore aujourd'hui, jusqu'aux cartels, jusqu'aux trusts, alors nous devons quand même dire : les forces dominantes ne sont pas là-dedans au fond pas les intellectualistes, pas celles de la contemplation synthétiquement rationnelle de la vie, mais sont des instincts de vie, des sentiments intérieurs et inconscients. Et si nous devions faire des arrangements sociaux à partir de ce qui s'avère aussi grandiose que la puissance intellectuelle dans la façon de voir de la nature, ils auraient probablement très peu de viabilité. Car il n'est quand même pas dépourvu de signification que cette force de l'intellect se soit avérée particulièrement significative dans la contemplation de la nature dépourvue de vie, et que l'humain, qui veut seulement avoir une vision de la nature, qui ne veut pas se hisser jusqu'à une contemplation des choses conforme à l'esprit, se tient devant une énigme lorsqu'il s'agit de se hisser avec sa façon de voir du dépourvu de vie au vivant. De ce qui, par sa façon intérieure, a une grande signification pour le non-vivant, pour le mort, n'est pas permis d'être surprenant qu'il ne puisse avoir la même force portante, la même fécondité, pour ce qui est non seulement vivant, mais qui devrait se développer vers dehors comme façonnements humains sociaux à puissance d'âme.    
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    Et ainsi nous pouvons dire : dans certaines régions subconscientes de l'âme, les forces qui étaient efficaces dans les façonnements sociaux prévalent ; mais d'un autre côté, l'humain doit à l'époque actuelle deux des plus fortes impulsions socialement efficaces avec leurs caractéristiques particulières. Et tout de suite pour ces deux impulsions sociales agissant fortement, il doit rechercher l'intégration, l'orientation à l'intérieur de toute la vie sociale.    
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    L'une des questions sociales les plus importantes de notre époque m'est venue devant l'âme lorsqu'il y a trente ans, j'entrepris l'essai de considérer le problème de la liberté de l'humain à l'intérieur de toute la vie sociétale de l'homme. Cette expérience de liberté est en fait fondamentalement aussi vieille que la vie intellectuelle. En ce que la vie intellectuelle éleva l'humain jusqu'à la saisie de la pensée pure, par laquelle il saisit aussi les phénomènes de la nature, il devient pour première fois conscient de sa liberté. Les temps anciens ont mélangé dans toute la vie des pensées, quelque chose qui était seulement le résultat de processus organiques, qui était instinctivement enraciné dans les régions inconscientes de la volonté ou inconsciemment enraciné dans la vie émotionnelle/des sensations. Voir aussi clair à travers quelque chose, aussi transparent, comme c'est le cas dans la pensée, quand la pensée se balance (Ndt: à la manière de la lutte suisse ?) vers en haut en lois de la nature clairement saisies, mathématiquement formulées, pour saisir quelque chose d'aussi clair, pour le saisir de telle sorte qu'on y fiche tout son être, est seulement devenu possible à l'humain dans le temps où il s'est conquis la pensée pure, qui inspira Copernic, Galilei et les autres aux suivi les recherches de science de la nature les plus récentes. Ainsi l'expérience de la liberté, est tout de suite pendante à ce qui conduit hors des puissances instinctives qui étaient socialement façonnantes auparavant.   
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         Mais avec cela, si l'on aborde maintenant le problème de la liberté en toute gravité, on est jeté un moment dans une sorte de vide que l'on ressent quand on fait sérieusement avec cela - avec tous les frissons que le vide, j'aimerais dire, le néant peut seulement infuser à l'humain. On arrive notamment à ce qui suit : en des époques antérieures, quand l'humanité était plus naïve à l'égard de la vie de l'âme, quand elle n'était pas parvenue à la conscience qui règne dans les temps modernes, là pouvait vivre des façons de voir qui étaient plus picturales, qui ne se déroulaient pas en des pensées pures, abstraites. De telles pensées picturales sont cependant nécessaires si l'on veut entrer dans la vie sociale compliquée de l'homme. Ce qui nous conduit à comprendre comment trouver notre place dans le monde ne peut jamais être identifié par une pensée abstraite.   
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    Maintenant, dans les conférences de ces derniers jours, j'ai discuté comment le développement scientifique-spirituel des pensées mortes, abstraites conduit à nouveau aux pensées vivantes, à travers lesquelles on peut donc réellement pénétrer non seulement dans la nature inorganique, dépourvue de vie, mais dans les façonnements de la nature vivante, dans l'intérieur aussi des mondes d'âmes. Mais avec cela, l'humain, en ce qu'il saisit de l'œil ce développement le plus moderne, approche à nouveau avec sa conscience ce qui était disponible autrefois, aux époques antérieures, de façon instinctive. Je sais que beaucoup de gens aujourd'hui ont encore un frisson de recul quand on leur dit : ce qui a régné inconsciemment aux époques précédentes, ce qui a fertilisé la fantaisie à partir de l'inconscient, et ainsi de suite, cela peut être amené dans la conscience par un développement de l'âme tel que je l'ai décrit. Et l'on flaire bientôt que derrière une telle exigence se cache quelque chose comme une sorte de philistrosité, une sorte maîtrise d'école, qui veut transférer la naïveté dans la conscience. On ne frissonnera de nouveau dans la conscience devant un tel chemin qu'aussi longtemps qu'on ne sait pas que cette expérience dans la naïveté, qui convenait instinctivement à l'homme au premier abord, se produit à nouveau, malgré la conscience de la pensée vivante. Mais cette pensée vivante nous conduit alors aussi dans les concepts fluctuants qui se jouent dans la vie sociale.   
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         Pour cela, j'aimerais tout d'abord aujourd'hui seulement une chose en manière d'introduction. On parle par exemple, dans le présent, extraordinairement beaucoup de capitalisme, de la fonction du capital dans l'ordre social. Il y a d'innombrables définitions de ce qu'est le capital. Souvent, ces définitions très colorées à la mesure de partis. Mais derrière cette diversité de définitions du capital, est fiché encore quelque chose de tout autre. On doit seulement être clair à soi sur ce que ce qui vit dans la structure sociale de l'humanité comme le capitalisme, par exemple, ne peut pas être saisi dans sa fonction avec des concepts contourés de manière aiguë, mais que précisément à cette fin on a besoin de ces concepts vivants qu'avaient autrefois la vie naïve instinctive de l'âme et que la vie consciente de l'âme peuvent à nouveau recevoir. Les humains devraient se regarder seulement une fois ce que le capital signifiait, par exemple, en Europe centrale, en Allemagne, où une certaine évolution sociale avait commencé plus tard qu'en Angleterre, et ce que le capital signifiait en Angleterre, où, quand une certaine évolution sociale avait commencé, le capital commercial était là simplement par les étapes précédentes de la vie économique pour justifier ce qui devait être fourni en Allemagne sans capital commercial, par d'autres créations de capital. Si l'on regarde sur ce qui était le rôle du capital en Europe centrale et ce qu'il était en Angleterre, alors on trouve très vite que l'on ne peut rien avoir de bien défini avec ses concepts, qui devraient englober la vie sociale, aussi dans ses formes particulières/façonnements particuliers, mais que l'on doit avoir quelque chose qui attaque la réalité immédiate à un endroit qui est intérieurement élastique dans l'idée elle-même, pour que ça puisse se mouvoir plus loin à d'autres formes de la même structure sociale. Et parce que nous vivons à une époque qui est presque attirée par l'intellectualisme, qui peut seulement vivre en des concepts fortement contourés, il est nécessaire que, pour parvenir à une compréhension des exigences sociales, nous trouvions le moyen de sortir de l'intellectualisme et de pénétrer dans le monde vivant des pensées, qui peut alors à nouveau se transposer en des impulsions sociales telles qu'elles sont venues des instincts dans les anciennes époques de l'évolution de l'humanité.    
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    La vision du monde qui est pensée ici ne devrait pas être une quelque chose théorique. On lui objecte souvent du dogmatisme, et on lui objecte aussi, où elle devrait parler sur de la vie sociale, qu'elle chercherait des utopies, c'est-à-dire du dogmatique. Tout cela est infondé. Car ce dont il s'agit, ce n'est pas du tout ce que l'on saisit dans l'un ou l'autre concept ; c'est une certaine attitude à l'égard de l'ensemble de la vie, à l'égard du physique, de ce qui est d'âme, du spirituel, une attitude à la capacité à saisir de façon réaliste ce tout de la vie dans ses façonnements concrets particuliers.    
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    Mais par cela s'ouvre une certaine perspective sur d'importantes exigences sociales de notre temps : si l'on considère la vie humaine elle-même avec les moyens d'une façon de voir spirituelle, comme je l'ai développée, alors on trouve qu'aussi la vie humaine particulière, tout comme le développement de toute l'humanité dans l'histoire, est soumise à certaines phases. Et ces phases, qui sont aussi sous les yeux d'une considération superficielle, se dévoilent seulement dans leur essence quand on regarde les pendants spirituels. La se montre, par exemple, comment ni l'enfant dans les premières années de sa vie, ni aussi l'enfant en âge d'obligation scolaire primaire, ni aussi en fait le jeune avant l'âge de vingt ans vivent avec une dévotion intérieure et une plénitude dans ce qui est apparu comme une manière intellectualiste de penser dans l'évolution de l'humanité.   Fondamentalement, nous ne saisissons l'intellectualisme en nous-mêmes à partir d'une sympathie intérieure que lorsque nous sommes entrés dans l'âge plus mûr des années de la vingtaine. C'est là que nous commençons à ressentir l'intellectualisme comme un système osseux d'âme intérieur. Jusque là, nous ressentons en fait notre vie ainsi, même si c'est instinctivement, comme si elle devait se durcir en premier intérieurement en une certaine manière selon des directives telles qu'elles apparaissent alors comme ce système d'âme osseux. Mais toute notre vie sociale, qui est façonnée de manière compréhensible par les adultes, est imprégnée de ce qui est influencé d'une certaine manière par cet intellectualisme, même si l'intellectualisme lui-même ne peut être socialement créatif. Il s'écoule dans ce qui est devenu incertain dans les instincts. Et ainsi nous avons dans notre formation/façonnement social actuel une interaction inorganique des instincts devenus incertains et de ce que l'intellectualisme veut dans la vie sociale et quand même n'y colle/correspond pas.    
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    Mais cela conditionne qu'à partir de ce qui se passe réellement dans la vie sociale, nous faisons des idées qui sont très différentes de ce qui est disponible en tant que forces dans la réalité. Aujourd'hui, nous parlons le plus souvent dans un sens assez peu authentique de ce qui se passe socialement entre les humains. Au cours des trois ou quatre derniers siècles, nous, en tant qu'humanité, nous nous sommes éduqués à tout marquer sous des formes intellectualistes. Nous pouvons le faire en tant qu'adultes, mais pas tant que nous sommes enfants, tant que nous sommes jeunes.    
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    La jeunesse développe des forces bien différentes de l'intellectualisme. L'enfant développe d'abord les forces, j'aimerais dire, à travers lesquelles il est un seul organe des sens, très semblable à l'organe des sens que j'ai décrit comme un organe spirituel ; seulement c'est l'enfant d'une manière plus matérielle. Cela perçoit son environnement dans son ensemble et transforme ce que ça perçoit en son propre mouvement. C'est un imitateur. Cette imitation, qui palpite par toute la vie d'âme de l'enfant, n'est très certainement rien d'intellectualiste. Alors l'enfant entre dans l'âge de la vie, du changement de dents à la maturité sexuelle, par exemple, dans lequel on lui demande de ne plus imiter, mais d'accepter ce qui lui est donné par son environnement adulte comme opinion ou conviction.    
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    Ne croyez pas, mes chers présents, que celui qui a écrit la "Philosophie de la liberté" dira devant vous, par quelque instinct réactionnaire, ce qu'il a maintenant à dire. Ce que j'ai à dire correspond à une loi de l'évolution humaine. Du changement de dents à la maturité sexuelle, le jeune humain développe à partir de l'intérieur de son être la nécessité/le besoin d'écouter ce qui peut être pour lui une autorité évidente et ce qui lui est donné par une autorité évidente. Celui qui sait regarder la vie en toute impartialité peut déjà se dire quel bonheur c'est pour son harmonie intérieure d'âme tout au long de sa vie quand, à l'âge indiqué, il a pu regarder avec tant de respect telle ou telle autorité, qu'il n'imitait pas maintenant, mais à laquelle il était confronté de telle manière qu'il se disait : par cette individualité humaine, se révèle à moi ce que je devrais être moi-même, ce que je veux être moi-même ; j'écoute sur ce que l'un ou l'autre pense et prend l'opinion en mon âme.    
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    Pour un vrai psychologue, s'en établit même ce qui suit : On peut se déchaîner longtemps que l'enfant, à cet âge de la scolarité primaire obligatoire, devrait recevoir que ce qu'il comprend déjà. Alors on vielle en fait seulement pour cet âge de l'enfant, étant donné que des banalités infinies ont été amoncelées dans l'effort de toujours apporter à l'enfant seulement t ce qu'on croit que l'enfant "comprend déjà". L'enfant comprend d'ailleurs plus que beaucoup le croient, mais il ne le comprend pas par intellectualité, mais par l'être tout entier. Et là se produit encore l'autre : que l'on a trente, quarante, cinquante, soixante ans, et que quelque chose remonte, pressant des soubassements de l'âme, qui est une réminiscence, disons, de la huitième année de la vie. Là on l'a cherché d'une autorité ; on l'a absorbé du respect, on ne l'a pas compris dans le sens intellectualiste de l'époque, mais on s'est vécu dans ce que l'on avait pris avec toute son humanité. Ce dans quoi on s'est ainsi vécu s'est installé dans les profondeurs de l'âme. Après des décennies, cela émerge. On est devenu plus mature. Maintenant on le comprend, maintenant on le vivifie pour la première fois ! Cela signifie beaucoup pour la vie dans un âge ultérieur, quand de cette manière on peut ainsi porter à une vie nouvelle ce qu'on a porté en soi depuis son enfance. C'est quelque chose de tout autre que de vivre dans de simples souvenirs non transformés. Cet autre peut maintenant être fondé sur un art vivant de l'éducation. Sur un art de l'éducation qui ne veut pas donner à l'enfant à cet âge des concepts aux contours tranchants, mais des concepts vivants.    
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    Ceux-ci sont bons pour certains buts de la vie. Mais ils apparaissent à l'enfant comme si nous devions saisir sa main et l'enfoncer, qu'elle ne peut grandir, qu'elle doit rester petite, qu'elle ne peut prendre des formes transformées. Ce n'est qu'alors, quand nous avançons vers un art de l'éducation qui transmet des concepts vivants qui continuent à vivre avec l'enfant, comme ses membres continuent à vivre avec lui, c'est-à-dire qui ne sont pas fortement contourés, mais qui ont une croissance intérieure, en premier, alors, nous donnons à l'enfant non seulement la joie de vivre correcte, mais aussi la bonne vitalité/force de vie. Quand l'enfant vit quelque chose, comme je viens de l'indiquer, comme quelque chose d'entièrement naïf dans la vie de l'âme, ainsi ce n'est pas de la compréhension et la saisie intellectualiste. C'est l'acceptation/assimilation d'une autorité vénérée qui nous apporte des forces de vie.    
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    Et puis, après ce temps, l'âge commence, où l'on ne peut s'empêcher d'aborder le monde d'une manière telle que, sans entrer immédiatement dans des concepts aux contours tranchants, on vit dans la capacité d'aimer, que s'immerger dans les choses vit de telle manière que l'on en sort parfois assez illusoire, mais d'autant plus puissant que l'idéal enflamme notre amour.    
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    Ce n'est qu'après avoir traversé tout cela que nous entrons, sans dommage, j'aimerais dire, pour notre humanité entière, dans l'âge de vie intellectualiste. Mais ce que les générations plus âgées des jeunes transmettent diversement aujourd'hui comme bien d'enseignement est en fait quelque chose qui est à la mesure d'un âge plus avancé.   
Et ainsi nous nous tenons aujourd'hui, en tant qu'enseignants vis-à-vis de la jeunesse, ainsi qu'ils ne peuvent pas nous comprendre, non seulement de manière aléatoire, mais de l'intérieur de leur être.
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    Des temps plus anciens développaient des forces dans la vie sociale par lesquelles les vieux étaient compréhensibles aux jeunes d'une tout autre manière que c'est le cas aujourd'hui. C'est pourquoi ce fossé social s'est creusé entre l'âge et les jeunes. Celui qui saisit notre temps tel qu'il doit être saisi, si l'on regarde vers le devenir dans les trois ou quatre derniers siècles, le comprend. Et non seulement par un approfondissement spirituel, mais aussi par la vitalisation de notre vie de l'esprit, nous devons à nouveau atteindre cette capacité par laquelle l'humain adulte peut se comprendre pleinement avec sa jeunesse.    
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    Mais ce n'est là qu'un côté, un très petit membre même à l'intérieur des exigences sociales du présent : que le fossé entre les générations soit comblé. Il ne le peut qu'en élargissant toute l'expérience humaine intérieure. Seul celui qui renforce intérieurement la vie intellectualiste de l'âme d'aujourd'hui par la pensée vivante et la vision spirituelle, ou du moins qui accepte les résultats de cette pensée et de cette vision, car ils animent aussi toute l'âme, en premier celui-là trouve de nouveau la possibilité de regarder pleinement la vie enfantine, afin de rechercher dans la vie même de cet enfant les forces par lesquelles on peut s'entendre avec lui. Mais quand on évoque le fossé qui s'est ouvert entre l'âge et la jeunesse à notre époque, on évoque en même temps les fossés qui règnent entre humain et humain, entre homme et femme, entre classe et classe à notre époque. Car tout comme la vie intellectualiste nous sépare de l'enfant, elle nous sépare aussi au fond de l'autre être humain. Ce n'est que lorsque l'on a développé la pensée vivante, qui à son tour devient semblable à certaines saisies instinctives de l'être-là du/des monde/s, qu'à travers cette pensée vivante, on peut retrouver sa position dans l'ordre social aussi fermement que l'humain instinctif l'a trouvée, de sorte que les organismes sociaux étaient possibles. On trouve aussi que c'est seulement par ce que l'on acquiert/conquiert en ce que la conscience devient vide, en ce qu'on obtient entrant inspiré du monde spirituel, ce que des êtres spirituels révèlent, on vient dans la situation de vraiment comprendre l'autre humain, de regarder par-dessus les fossés de classe, les fossés des sexes.    
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         C'est la deuxième marche de la vie en commun sociale. La première marche est que par l'imaginatif, comme c'était autrefois l'attitude instinctive envers/le se-placer-dans l'environnement, le propre point de vue sera trouvé. La deuxième marche est que l'on trouve le pont par-dessus vers l'autre humain, vers l'être humain qui vit dans un autre contexte social. Aujourd'hui, c'est rendu extrêmement difficile à l'humanité ; car pris au fond, on ne juge pas à partir de la réalité quand on se place dans la vie sociale à partir de ses propres sentiments/sensations. Fondamentalement, on juge tout de suite alors quand on croit juger le plus conformément à la réalité, le plus étranger à la réalité. On doit seulement avoir vu une fois comment des personnalités dirigeantes se placent aujourd'hui même dans la vie, aimeraient maîtriser cette vie, mais fondamentalement ne se rapprochent pas de la réalité de cette vie.   
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    J'aimerais mentionner un exemple, pour prendre position ni pour ni contre la personnalité que je veux mentionner ; rien ne doit être dit pour ou contre, seule l'apparence devrait être caractérisée. J'aimerais indiquer sur une personnalité particulièrement marquante, œuvrant radicalement de l'activité sociale récente, Rosa Luxemburg. Quand on apprenait à la connaître en tant que personnalité, on avait devant soi un humain qui en fait se présentait complètement avec allures bourgeoises : mesurées dans le mouvement, mesurées dans la manière de parler, absolument dans chaque mouvement particulier, mesurées en chaque mot. Il régnait même une certaine douceur, pas quelque chose d'orageux, dans cette individualité. Mais lorsqu'on l'entendait parler depuis le podium, alors elle parlait ainsi - eh bien, je veux mentionner un exemple concret - qu'elle disait quelque chose comme ceci : "Oui, il y a eu des âges où l'humain a cru qu'il venait d'un quelque monde spirituel, que ces mondes spirituels l'avaient placé dans la vie sociale. Aujourd'hui, nous savons de l'humain, ainsi disait-elle, qu'il déjà grimpé autour des arbres d'une manière des plus indécentes, non vétu, comme un singe, et que de cet homme-singe sont issus ceux qui aujourd'hui se tiennent dans les positions les plus diverses de la vie sociale. Et cela a été mis en avant d'une manière qui j'aimerais le dire, était incandescent d'une certaine impulsion religieuse, toutefois pas par le feu de l'efficacité individuelle immédiate, mais d'une manière que les grandes masses prolétariennes pouvaient tout de suite le mieux comprendre : avec une certaine sécheresse mesurée, pour que cela puisse aussi être saisi avec une certaine sécheresse de sentiment, et que malgré la sécheresse de ce sentiment cela suscite un certain enthousiasme, pour la raison qu'était senti : là au fond, tous les humains sont égaux et toutes les différences sociales sont balayées ! Mais ce qui a été dit de cette façon ne l'a pas été d'un se tenir dedans la vie sociale. Cela a été dit à partir de la théorie, qui toutefois croyait être pleine de vie. Cela produisit, aimerais-je dire, une réalité qui, quand même prise au fond, ne peut être aucune réalité, notamment aucune réalité portant des fruits.    
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    Comme cette personnalité marquante, Rosa Luxembourg, la plupart des humains se tiennent aujourd'hui au fond dans la vie sociale : ils parlent sur la vie sociale, sans que pulse dans leurs paroles, la force qui sort de la vie immédiate, de l'expérience du social dans l'humain. On peut cela quand on trouve sa place dans la vie avec la vielle force instinctive de la façon de voir les arrangements/façonnements sociaux et si l'on continue à trouver les ponts avec les humains d'autres états, d'autres classes, aussi d'autres âges de la vie et avec les humains particulier, les individualités humaines. Ceci avait été trouvé dans des époques plus anciennes par des instincts humains extraordinairement profonds.    
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    Ils deviennent des forces de la connaissance, des forces conscientes de la connaissance, en ce sens que l'humain se développe à un organisme d'esprit, à l'"organe des sens" qu'il devient comme totalité humaine, comme je l'ai décrit, ce par quoi alors il vit avec sa propre volonté lui-même, libéré du corps, dans le monde spirituel.   
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    Car le vivre par-dessus à l'autre humain est toujours un sentiment inconscient ou conscient libre de corps. C'est une théorie grise, si l'on croit : nous regardons l'humain, nous contemplons comment il a une oreille formée ainsi, un nez formé ainsi, un visage formé ainsi, et parce que nous savons que nous avons aussi un nez formé ainsi, et un front formé ainsi, et ainsi de suite, que nous avons un je, nous concluons par une conclusion inconsciente que l'autre aussi aurait un je. Nous ne faisons pas cela. Quiconque peut embrasser du regard l'état de fait selon l'âme sait que lorsque nous faisons face à un autre être humain, il s'agit d'une perception immédiate de ce qui vit dans cet autre humain. On aimerait dire : la perception immédiate de l'autre est seulement l'acte de voir, augmenté dans le spirituel d'âme.   
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         Il y a même certaines formes de la philosophie actuelle qui y viennent. La science de l'esprit montre qu'en ce que de manière consciente la force œuvrant inconsciemment, instinctivement est découverte, l'humain se vit en face dans l'autre individualité humaine et alors seulement peut se placer pleinement dans la vie sociale. Mais alors, quand une fois avec l'intellectualisme atteint au stade d'éducation de l'évolution humaine ou beaucoup plus à travers ce qui peut en grandir, nous pouvons indiquer sur un tel développement spiritualisant de l'âme de l'humain, alors des perspectives sociales peuvent aussi être trouvées. Toutefois, ce n'est que lorsque l'on peut saisir le spirituel de cette manière que l'on arrive à une expérience immédiate de l'impulsion de liberté chez l'homme avec une force qui surmonte le frisson antérieur.   
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         Maintenant, cette impulsion de liberté peut aussi seulement être vraiment saisie par l'âme à partir de la pleine vie humaine. Qu'elle ne puisse être saisie qu'à partir de la pleine expérience, je voudrais l'illustrer à nouveau par le seul exemple de l'art de l'éducation.   
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         Sur quoi l'école Waldorf de Stuttgart s'appuie-t-elle, construite à partir d'une vision spirituelle de la vie et du monde ? En tant qu'institution sociale, elle veut se placer dans la vie sociale actuelle comme l'exigent les forces du présent lui-même. C'est pourquoi elle n'est absolument pas construite d'être une école de vision du monde en quelque relation que ce soit. Ce serait une conception complètement fausse du principe de l'école Waldorf si l'on voulait croire apporter aux enfants une quelque de vision du monde. Une vision du monde et de la vie qui est représentée comme une conforme à l'esprit est en fait là pour la compagnie des professeurs. Et ce qui n'est pas de la théorie, mais une vie pleine dans cette vision du monde et de la vie peut aussi être vécu dans la compétence pédagogique, dans le tact didactique, dans tout ce que fait l'enseignant, dans tout l'ouvrage d'enseignement et d'éducation.    
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    Il ne s'agit pas de ce qui est souvent dit dans les phrases particulières sur la pédagogie Waldorf. Vis-à-vis de ces phrases particulières, des humains isolés peuvent très bien dire : Oui, telles ou telles méthodes d'enseignement et d'éducation le veulent aussi. C'est aussi au fond quand on regarde sur des principes abstraits, ainsi qu'on peut dire : Ce que l'on peut dire en phrases abstraites par rapport aux méthodes d'enseignement et d'éducation de l'école Waldorf, on le trouve sinon aussi ailleurs. Ce dont il s'agit ici, c'est la vie immédiate qui découle d'une vision du monde qui génère la vie, et non d'une vision de la vie qui ne génère que des concepts.   
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    Qu'est-ce que cela permet d'atteindre ? Eh bien, il est difficile de présenter des concepts bien définis si l'on veut décrire la vie. C'est pourquoi je veux m'exprimer comme suit : il arrive certainement parmi les professeurs de l'école Waldorf que certains d'entre eux ne soient pas toujours extraordinairement ingénieux/géniaux, on peut le dire sans que personne ne donne de coups de pied à personne, presque. Mais même si l'enseignant possède les niveaux les plus divers de capacités corporelles, d'âme et spirituelles, on doit quand même à nouveau dire : parmi ces écoliers que l'enseignant a devant lui pourraient se trouver ceux qui développeront un jour dans la vie des capacités qui vont bien au-delà de ses propres capacités.   
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    On doit donc rendre possible une pédagogie qui nous permette non seulement de traiter les enfants de tous âges de manière à ce qu'ils développent un jour les capacités qu'ils possèdent eux-mêmes, mais qu'ils puissent aussi développer des capacités qu'eux-mêmes n'ont pas du tout, qui leur sont prédisposées. Par conséquent, même si l'on n'est pas génial soi-même, il n'y a aucun obstacle au développement de l'enfant vers la génialité. On peut déclamer longtemps qu'on devrait développer l'individualité de l'enfant, ne pas lui greffer une quelque chose dedans, mais tout extraire de l'enfant - on peut le dire, et si l'on regarde purement sur le conceptuel, cela sonne beau, et on croit que c'est quelque chose de fécond dans la vie. Souvent, cependant, on ne pense quand même rien dire d'autre qu'on dit : on développe chez l'enfant ce que l'on pense pouvoir être son individualité, et ce ne sera aucune individualité au-delà de l'individualité de l'enseignant.    
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    Dans l'école Waldorf, tout est disposé dans l'éducation à la liberté. Ce qui est spirituel et d'âme dans le plus profond chez l'homme n'est fondamentalement absolument pas du tout empiété par la méthode de l'école Waldorf. Cela est aussi peu touché que, par exemple, avec une plante qu'on place dans le sol et qu'on laisse alors se développe librement par la lumière et l'air, toutes sortes de bâtons sont attachés et l'attache dans le gabarit. L'individualité spirituelle et d'âme de l'enfant est une chose très sacrée dont celui qui reconnaît la vraie nature de l'humain sait qu'elle suit par elle-même les impulsions que l'environnement, que le monde entier exerce sur elle. Par conséquent, l'enseignant doit débarrasser ce qui peut entraver cette individualité, gardée avec une timidité sacrée, dans son développement. Les obstacles qui peuvent émaner du physique, de ce qui est d'âme, et aussi du spirituel peuvent être perçus dans une véritable anthropologie, si l'on développe cette anthropologie selon l'aspect pédagogique et psychologique. Et tout de suite quand on développe une telle anthropologie, on apprend à observer avec un sens fin où il y a un obstacle au libre développement de l'individualité. On n'a pas besoin d'y intervenir grossièrement. On évite une mise en forme/un façonnement étranger de cette individualité. En voyant : là il y a un obstacle, on doit l'éliminer, on l'élimine. L'individualité sait alors comment se développer par sa propre force d'une manière qui peut aller bien au-delà de ce que l'enseignant a en soi.    
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    Mais cela signifie avoir un réel respect pour la liberté humaine ! Cette liberté humaine exige que l'humain trouve en lui les impulsions qui le guident et le propulse dans la vie. Dans les temps anciens, l'humain, en ce qu'il s'est vécu instinctivement dans l'environnement social, a pris quelque chose de son environnement, qui a alors œuvré en lui comme des impulsions morales, religieuses. C'est, j'aimerais dire, paralysé vers en bas dans sa force de portée par l'intellectualisme. Ce qui dans la conscience conduit à nouveau aux mêmes impulsions sociales autrefois instinctivement atteintes, cela doit d'abord être développé. Mais par cela l'humain moderne se voit placé devant deux choses : d'un côté, qu'il doit maintenant chercher ses impulsions morales, religieuses dans sa propre individualité, qu'il ne peut les trouver que là où son âme développe ses forces les plus originelles ; de l'autre côté, qu'au cours des trois ou quatre derniers siècles l'intellectualisme a tout de suite été élevé, élevé ainsi qu'il vaut comme la seule autorité qu'il ne peut plus y avoir une telle expérience spirituelle immédiate, mais regarder vers à la vie naturelle et l'ordonner.    
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    Ainsi, d'un côté, nous nous tenons devant ce que nous, en tant qu'humanité, sommes capables de faire avec notre raison analytique - quoique de manière grandiose - à l'intérieur du devenir de la nature. Là, l'humanité dans son ensemble est aussi productive. Nous voyons cette production de l'humanité émerger depuis trois ou quatre siècles dans les grandioses transitions/passages qui ont été trouvées entre la nature et la technique. Celui qui peut suivre ce que l'homme accomplit/obtient grâce à sa capacité à connaître la nature voit aussi comment l'humanité a avancé en relation technique. Étudiez une fois un exemple simple, disons comment Helmholtz, qui dans une certaine relation géniale, a trouvé son ophtalmoscope.    
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    Si vous voulez comprendre cela, vous devez tenir compte comment ses prédécesseurs étaient déjà proches de lui, poussés par les progrès scientifiques, et qu'il n'avait plus qu'à faire le tout dernier pas. On aimerait dire que la pensée de science de la nature en tant que telle trouve son chemin dans l'humain et le conduit plus loin. Alors l'humain est productif dans le domaine de la technique. Car il vit en lui ce qu'il suce de la nature, lui-même comme un don inspirant. On peut suivre dans les découvertes les plus récentes comment, quand quelqu'un devient un scientifique de la nature, alors ce qu'il absorbe d'une certaine manière pousse son esprit du technicisme au technicisme, de sorte que l'inspiration de la nature continue maintenant à œuvrer. Là est une force d'inspiration !   
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    Cette force d'inspiration manque à l'humain moderne là où l'éthique, le conforme à la volonté, le religieux, bref, tout ce qui, partant de l'âme humaine, conduit finalement quand même au former/façonner social et à la vie sociale, entre en considération. Ici, nous avons besoin à nouveau d'une force qui œuvre dans le domaine spirituel et d'âme tout de suite que la force inspiratrice purement naturelle dans notre technique extérieure. Dans notre technique extérieure, nous l'avons amenée extraordinairement loin. Ce que nous y avons atteint là, nous devons, en tant qu'humanité des temps modernes, le payer avec ce que, pendant un certain temps, la vie purement spirituelle est restée en arrière, s'est nourrie de vieilles traditions aussi bien en relation religieuses que morales et sociales. Aujourd'hui, cependant, nous avons besoin de la possibilité d'arriver de l'individualité humaine à des impulsions morales directes dans une pleine expérience de liberté. Parce que nous nos tenons devant cette nécessité sociale, il m'a aussi été possible d'indiquer, dans ma "Philosophie de la liberté" sur ce qu'il devrait y avoir quelque chose comme une intuition morale. Et j'ai cette fois-là déjà évoqué que ce que l'humain peut trouver d'impulsions morales réelles, qui n'œuvrent désormais plus qu'individuellement dans la vie moderne, qui le renforce moralement et moralement, pourrait venir seulement à partir d'un monde spirituel. Ainsi donc nous nous tenons tout de suite par cela devant la nécessité de monter aux intuitions spirituelles parce que dans nos contemplations du monde extérieur nous n'arrivons pas du tout à quelque chose de productif spirituellement.   
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    Celui qui est parvient à se placer consciemment dans l'expérience intérieure de l'ère technique est peut-être le plus souvent enclin à dire de l'autre côté : en ce que nous sommes placés dans la nécessité d'embrasser du regard e non vivant de la technologie, de coller au sol de ce technique, nous pouvons, de ce que la technologie nous donne, chercher non des impulsions aussi morales comme l'humain plus ancien le pouvait, qui voyait en tempête, et vent et fleuve et étoile un spirituel d'âme qu'il éprouvait comme des forces naturelles. Nous ne le pouvons pas parce que nous avons une connaissance de la nature purifiée/nettoyée de tout cela. C'est pourquoi nous pouvons seuls gagner notre monde moral quand nous le saisissons en libre intuition immédiatement spirituellement individuelle.   
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    Mais pour cela, nous avons besoin d'une force intérieure pleine de vie du spirituel. Et cette force pleine de vie du spirituel, je crois, elle peut être donnée par l'immersion dans les résultats de cette vision/façon de voir du monde et de la vie que j'ai développée ici. Cette façon de voir le monde et la vie ne veut justement pas dire que c'est ainsi et que c'est ainsi en idées et concepts, mais veut seulement apporter des idées et des concepts afin que ceux-ci deviennent si vivant en nous, de façon spirituelle, comme le sang de la vie lui-même, ainsi que l'activité de l'humain soit stimulée, pas purement sa pensée. Ainsi apparait ce qui peut être développé comme telle façon de voir le monde et vie à la mesure de l'esprit, absolument en même temps qu'une impulsion sociale à côté d'une impulsion cognitive/de connaissance.   
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    Cela peut peut-être justifier à dire que les exigences sociales du présent, telles qu'elles sont souvent formulées dans la vie publique d'aujourd'hui, se prennent par celui qui sait saisir impartial toute la signature de notre temps dans l'œil de l'âme ainsi qu'elles sont en fait des symptômes, des symptômes pour ce que les vieilles sécurités instinctives de la vie sociale sont perdues et que nous nous tenons devant la nécessité de fonder de manière consciente une vie spirituelle qui donne à nouveau les mêmes impulsions qu'une première fois la vie instinctive des temps anciens a donné. Parce que l'on peut croire qu'une telle stimulation des forces d'âme les plus intimes de l'humain correspond réellement aux exigences sociales de notre temps, c'est pourquoi on aimerait aussi parler en ce temps de graves épreuves sociales, et de ses exigences en ce sens.    
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    Parfois, on a déjà la sensation, dans le présent : ah, le besoin immédiat du jour, la misère de l'instant sont si grands qu'on doit au fond s'y consacrer uniquement et seulement, et ce n'est qu'après avoir trouvé un petit remède en cette relation qu'on devrait regarder après des perspectives supplémentaires. De toutes les objections qui m'ont été faites depuis que j'ai essayé à nouveau, aux invitations/incitations d'un certain cercle d'amis, de parler sur la vie sociale, de participer à toutes sortes de choses liées à cette vie sociale, j'ai mieux compris le contenu des nombreuses lettres qui sont venues à moi encore et encore, en particulier il y a deux ans : que veulent en fait toutes ces idées sociales ? Ici, en Europe centrale, il s'agit avant tout de pain dans sa nudité ! Toujours de nouveau cette objection était là. On peut la comprendre. Mais en d'autres relations, on doit aussi trouver compréhensible qu'en aucune époque, donc, la terre en fertilité ne soit en situation de retenir aux humains ce qu'elle peut donner, quand les humains trouvent seulement ces façonnements sociaux par lesquelles ce que la terre peut donner peut s'écouler dans ces façonnements sociaux de la manière correcte et peut être élaboré dans ces façonnements sociaux.    
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    C'est pourquoi, l'opinion me semble aussi justifiée que c'est certainement un extraordinaire amour et une bonne chose quand se consacrer à la situation immédiate du moment, et personne n'est empêché de le faire par des considérations comme celles qui ont été présentées ici. Mais tout comme c'est une bonne chose, il doit être dit : c'est peut-être bon pour l'instant ce qui peut être fait là, mais d'un autre côté, il faut y venir aussi vite que possible qu'on ait une compréhension sociale, afin que les conditions ne se produisent pas à nouveau par lesquelles les humains entrent en tels besoins et misères.    
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    Que, là, avec les vieilles formulations utopiques et intellectuelles du social ne peut en être sorti, cela aurait dû se montrer aux humains quand certains de ceux qui ont récemment parlé avec une certitude incroyable de ce qui devrait être dans la vie sociale ont été mis devant ce qu'ils devaient faire maintenant. En effet, un plus grand désarroi dans la vie sociale n'a pratiquement jamais été présent que parmi ceux qui apparemment avaient la plus grande certitude de savoir comment formuler les façonnements sociaux si seulement les anciens pouvaient être débarrassés aussi vite que possible.    
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    L'expérience dans cette direction a conduit aux forces destructrices les plus terribles dans l'Est de l'Europe. Et c'est une illusion si l'humanité croit actuellement que sans une pensée, un sentiment et un vécu social approfondis, par simple poursuite des anciennes formulations, elle pourrait entrer dans autre chose que des forces destructrices. Le spectre de l'Est européen est ce qui regarde, menaçant vers l'Ouest. Mais ce regard ne devrait pas nous laisser oisifs, mais nous promouvoir à chercher des forces sociales vivantes à chaque heure, une formulation vivante des revendications sociales, puisque les abstraites et utopiques se sont avérée infertiles.   
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    Les prochaines conférences montreront comment cela peut se produire en détail. Aujourd'hui, je voulais seulement donner une sorte d'introduction pour montrer que quelque chose de plus profond se cache derrière ce qui est caractérisé dans les mots exprimés comme idées sociales, quelque chose qui est lié à une transformation de la vie entière de l'âme.    

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    On a commencé à comprendre cela ces derniers temps, jusque loin dans les cercles prolétariens. Et celui qui regarde autour de lui sait que les exigences sociales, et notamment les sentiments à leur égard, sont dans un processus de transformation tout à fait essentiel. Les vieux slogans sont déjà plus ou moins reconnus dans leur infertilité. Et dans de nombreux cas, on insiste déjà sur le fait qu'il doit être passé à ce qui est d'âme, qu'à nouveau des impulsions morales et religieuses doivent pulser à travers la vie sociale. Mais on n'a pas encore la vie dont on a vraiment besoin.   
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    Notre époque croit être tout à fait réelle et réaliste, et ne sait pas à quel point elle est théorique au fond, théorique tout particulièrement alors lorsqu'il s'agit de l'exposition des exigences/revendications sociales. Cela - il est peut-être permis de l'exprimer en conclusion - ne peut en fait pas être aujourd'hui la tâche d'établir immédiatement de nouveaux idéaux sociaux ou autres absolument. D'expressions abstraites d'idéaux, nous n'avons aucun besoin. Ce qui nous manque, ce n'est pas ce penchant abstrait pour l'idéalisme. Ce dont nous avons besoin, c'est d'autre chose : l'expérience/le vécu du spirituel, pas purement la réflexion sur l'idéel. Ce dont nous avons besoin, c'est que nous ne n'ayons pas l’esprit purement en concepts, mais dans une telle vivacité que lui, j’aimerais dire, comment des êtres humains déambule entre nous dans tout notre faire.   
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    Si nous saisissons l'esprit comme quelque chose de vivant, alors nous pourrons aussi monter à lui en tant qu’un socialement efficace. Vis-à-vis de cela nous avons la permission de dire : nous n’avons pas besoin actuellement de pure formulation d’idéaux et de revendications sociales. Nous avons besoin de quelque chose qui nous donne la force de suivre les idéaux que nous donnent la vie intérieure, d’amener ces idéaux à l’incandescence, quelque chose qui excite à la volonté pour le plein, pour le fertile pour le monde enthousiasme pour l'idéal, pour la vie spirituelle.
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