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Collection/Sammlung: 000072 - Liberté, immortalité, vie sociale.
                                                                            Freiheit, Unsterblichkeit, Soziales Leben.



 

LA SCIENCE DU SUPRASENSIBLE ET LES IDÉES MORALES-SOCIALES

Bâle, le 24 novembre 1917

 

DIE WISSENSCHAFT DES ÜBERSINNLICHEN UND DIE SITTLICH-SOZIALEN IDEEN

Basel, 24. November 1917

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes GA 072 150-186 (1990) 24/11/1917

Original





Traducteur: FG Editeur: SITE

 Si je dois décrire une particularité fondamentale de l'aspiration de la science de l’esprit orientée selon l’anthroposophie, ainsi j’aimerais dire : une telle particularité fondamentale est d’aspirer à des idées, des représentations, des concepts sur le monde qui s’immergent dans la réalité dans un sens beaucoup plus profond ou aussi, je pourrais dire, sont imprégnés de réalité, comme les concepts, les représentations et les idées qui sont, avec droit, propres à la façon de voir le monde selon la science de la nature des temps modernes. Cela pourrait certes sembler très étrange au premier abord, puisque beaucoup de gens croient que ces représentations selon la science de la nature sont tout de suite celles qui se tiennent le plus intensément dans la réalité. Seul, même si l'on ne tient pas compte de ce qui a été présenté au cours des trois conférences selon la science de l’esprit qui ont été tenues cette année et que l'on se penche uniquement sur ce que des chercheurs de la nature perspicaces ont eux-mêmes exposés sur ce que la science de la nature sait dire sur ce qui repose à la base des événements naturels, ainsi on arrivera à l’avis qu’aussi de tels chercheurs scientifiques de la nature sont clairs sur ce qu’avec les idées ordinaires selon la science de la nature qui sont si fructueuses dans leur champ, on ne peut pas pénétrer dans l'être, dans les raisons plus profondes du réel. Combien de scientifiques de la nature ont tout de suite parlés sur les limites de la connaissance selon la science de la nature ! Et j'ai présenté un fait caractéristique dans la première de ces conférences, le fait que l'un des élèves significatif de Haeckel, Oscar Hertwig, a lui-même livré un livre fondamental significatif en ces années où il montre l'impossibilité - lui, le chercheur de la nature, le biologiste ! – de s'approcher en quelque sorte de l'essence des phénomènes de la vie avec les concepts selon la science de la nature qui ont célébré les plus grands triomphes dans la seconde moitié du 19ème siècle.



Aussi longtemps qu'il s'agit de pénétrer purement dans l'essence même de la nature, aussi longtemps cet état de limitation de la vie de représentation selon la science de la nature ne peut pas du tout venir au jour. Mais il vient alors au jour quand l'humain utilise les forces de l'âme, qu'il utilise pour la connaissance selon la science de la nature, aussi sur la vie morale-sociale dans une fréquentation la plus large. Ce qui reste peut-être dans la science de la nature une pure erreur ou une pure partialité/unilatéralité sur laquelle se laisse discuter et qui, au fil du temps, peut vraiment être préparé conceptuellement ou par l'expérience, devient nuisible quand ce sera placé à la base du travail dans la vie morale-sociale qui, donc, veut pénétrer dans la formation du système humain de la communauté et de société, conduit à des catastrophes plus ou moins grosses.

L'une des plus grandes catastrophes pour l'expérience humaine est celle dans laquelle nous nous tenons ces dernières années. Aussi étrange que cela puisse paraître à maints dans le présent : pour ceux qui sont capables de saisir les choses dans leur contexte plus profond, il est clair que ce qui traverse actuellement l'humanité en tant que devenir tragique est pendant aux idées morales-sociales insuffisantes qui se préparaient depuis des siècles et qui sont venues à leur validité particulière en particulier au XIXe siècle si glorieux en autre relation. La pure science, la pure connaissance, la pure théorie corrige de façon dépourvue de douleur lorsque des concepts insuffisants lui seront insérés. La réalité corrige par des douleurs et les catastrophes lorsque des actions  y seront insérées qui proviennent d'une connaissance et d'une pénétration insuffisantes de cette réalité.




Maintenant, quand nous voulons appliquer la science de l’esprit orientée anthroposophiquement sur la vie morale-sociale, nous devrons en venir à des façons de représenter apparemment lointaines, lointaines seulement parce qu'elles semblent encore très, très étranges aux habitudes de pensée présentes à cause des préjugés avec lesquels nous allons à leur rencontre. Je dois prendre le point de départ de cet que je dois attirer l'attention sur comment l’observation/la considération de l’humain, tout de suite sous l'influence de la conception du monde moderne, de l'homme en est devenue une relativement unilatérale, unilatérale au degré qu’en fait aussi des naturalistes/chercheur de la nature qui regardent plus loin dans l'avenir essaient déjà d'autres voies dans le présent que celles dans lesquelles tant d'espoir a été placé au XIXe siècle, non seulement pour pénétrer le côté naturel pur de l'humain, mais pour pénétrer l'humain complet et englobant, dans son être tout entier. Car seulement quand son être entier sera saisi de l’œil, il peut devenir réalité dans la vie socio-morale, une prise d’influence sur la vie socio-morale peut être d’un quelque salut.


Maintenant, cela pourrait paraître étrange quand on dit :

Pour la contemplation pleine et complète de la vie humaine, il est nécessaire que l'on ne saisisse pas seulement cet humain de l’œil comme il s’active dans la vie de jour éveillée, dans la vie qui se déroule à travers la contemplation des sens, à travers la raison analytique qui est construite sur la perception des sens ; que, beaucoup plus on saisisse de l’œil l’humain entier, qu’on prenne aussi en considération l'autre côté de la vie qui, en alternance avec l'état éveillé de jour, apparaît continuellement dans la vie humaine, dans l'être-là humain, le sommeil et ce qui émerge de la vie de sommeil, de la vie de rêve. Oui, à notre époque, des naturalistes/chercheurs de la nature raisonnables essaient de s'approcher un peu plus près de cette vie de rêve en voulant prendre en compte le sous-conscient en plus de ce qui est présent à l'homme dans la conscience éveillée de jour. Seul déjà lors de la considération de la vie des rêves, se montre que de telles tentatives, aujourd'hui encore, parce qu'elles veulent se tenir loin de la science de l’esprit à orientation anthroposophique, travaillent avec des moyens de connaissance insuffisants.


Ce que la science de l’esprit est capable de montrer sur de tels chemins, tels qu'ils ont été caractérisés hier, nous amène à la connaissance que cette vie de sommeil-rêve s'écoule encore dans la vie d’ensemble de l'humain d'une manière beaucoup plus intensive qu'on ne le croit à la contemplation unilatérale de la nature. Et je dois placer à l’avant-plan une phrase qui semble encore paradoxale dans les cercles les plus larges aujourd'hui, mais qui sera toujours de plus en plus étayée au fur et à mesure qu’on passera de concepts abstraits à des concepts pleins de vie, saturés de réalité. Je pourrais donner une psychologie comparative du sommeil à travers le monde végétal, à travers le monde animal jusqu'au monde humain. Il s'avérerait à cela que la science de l’esprit - comme cela a été souligné ici plus souvent - a plus de difficultés que la vision unilatérale de la nature, parce qu'elles ne peut pas partir de « concepts simples », comme on aime tant le dire dans la pensée confortable, et ainsi enserrer le monde entier. Tout de suite comme la mort - nous avions du accentuer cela dans une conférence précédente – est quelque chose d'autre pour le scientifique de l’esprit dans les domaines végétal, animal et humain, ainsi la vie de sommeil est aussi quelque chose d’autre, pour la science de l’esprit, dans la vie animale, quelque chose d'autre dans la vie humaine. Et la science de l’esprit arrive à ce que, en ce qu’elle peut observer la vie réelle de l'âme par les moyens dont a été parlé, nous, ce que nous expérimentons/vivons comme conscience-Je humaine, pouvons avoir ce centre réel, cet être- centre réel de l'être humain, seulement parce que nous expérimentons le sommeil en alternance avec la conscience éveillée de jour comme nous l'expérimentons en tant qu'humains. Le point de vue trivial est naturellement celui-là - j'ai aussi mentionné cela ici - que l’humain doit dormir parce qu'il est fatigué. C'est une vue triviale, et l'observation du retraité /rentier qui s'assied dans une conférence ou un concert et qui n'est certainement pas fatigué, mais qui s'est déjà endormi après les cinq premières minutes, prouve suffisamment par expérience que cela ne va certainement pas avec la théorie de la fatigue pour le sommeil. Seul celui comprendra le sommeil qui le comprendra comme un rythme intérieur, comme seulement un rythme de plus longue durée, comme il doit s’imposer à la vie et comme nous avons appris hier à connaître un tel rythme de vie comme l'un des membres, qui correspondent comme outils corporels, on peut dire, à l'essence d’âme de l'humain.



Dans une certaine mesure, tout comme - je répète ce que j'ai dit hier - la note unique ne peut jamais être de la musique, mais l'impression de mélodie ou d'harmonie peut surgir seulement en interaction avec d'autres notes, l'homme doit contribuer à sa vie de telle sorte que l'état/le contexte de vie se rattache au contexte de vie, que l'état de vie interagisse avec l'état de vie au fil du temps. Les événements rythmiques doivent sous-tendre la vie de l'âme de l'homme. Et c'est aussi l’événement rythmique qui devient un fait dans les contextes changeants du sommeil et de la veille et dans l’intervention des rêves.


On croit habituellement comprendre cet état de sommeil, cet état de rêve, quand on le regarde tel que l'observation ordinaire se le présente, le regarde/contemple. Seul tout de suite quand on le regarde ainsi, on n’arrivera/ne viendra jamais une façon de voir réelle de l'essence de l'état de rêve ou de l'état de sommeil en tant que tel. C'est seulement quand on est capable de contempler ce qui se donne à la science de l’esprit comme le noyau éternel de l'essence de l'humain, qu’alors on pourra aussi reconnaître que lorsque l'humain se retire de la vie éveillée de jour, lorsqu'il libère chaque lien avec la vie du corps qui mène à la vie des sens et à la vie de la raison analytique, lorsqu'il s'enfonce en retour donc dans le sommeil ou dans le rêve, qu’alors est actif en lui beaucoup plus de ce qui appartient à son être éternel que pendant l'état d'éveil. Seulement que l’humain, tel qu'il est dans la période actuelle des mondes, est encore peu formé par rapport à cela/cet aspect de son éternel. Quand cet éternel n'a pas la base de la vie corporelle comme dans la vie éveillée de jour, quand cet éternel est dépendant de lui-même comme dans le sommeil, alors se montre dans cet éternel ce qui pointe certainement /d’ailleurs vers d'autres états que ceux qui se déroulent entre la naissance et la mort, mais indique ainsi que la perception immédiate, l'observation immédiate ne peut pas du tout donner l'être/l’essence.


C’est pourquoi, la science de l'esprit montre que l'être, par exemple, du rêve est mal compris de la manière la plus variée. On le comprend mal quand on se tourne au rêve de l'ancienne façon superstitieuse, quand on saisit de l’œil les images du rêve, saisit le contenu du rêve de l'œil et est ensuite de l'opinion que le rêve peut faire une quelque déclaration prophétique dans la vie. Mais on comprend mal aussi l'essence du rêve quand on est un si bien éclairé moderne et ricane seulement sur ceux qui ont vu quelque chose de prophétique dans le rêve.

La science de l'esprit montre : c’est vrai qu'il y a quelque chose de prophétique dans le rêve. Ce qui œuvre dans le rêve, ce qui est actif en lui, c'est absolument l'être en nous, qui est pendant à notre avenir ainsi qu'il embrasse en nous ce que nous portons par la porte de la mort. Les forces de notre âme éternelle travaillent vraiment prophétiquement dans le rêve. La seule chose qui ressort sous forme d'images, ce dont le rêve s'habille, c'est la réminiscence du passé. On peut dire : Le rêve sera truqué d’après sa propre nature par ce que l'humain n'est pas vraiment en état de travailler avec ce qui œuvre dans le rêve comme son entité. Il habille ce qui ne peut pas encore venir à la conscience dans les images que lui donnent son corps, certains sons sensoriels, certains souvenirs-réminiscences de sa vie passée. Tout cela est une déformation du rêve, un masque du rêve. Et tout comme la superstition est de donner quelque chose aux images qui apparaissent dans les rêves, ainsi un noyau sain est fiché dans la superstition que le rêve a quelque chose de prophétique. Seulement cette prophétie ne peut venir au jour dans la perception, dans l'observation ordinaire du rêve. Le rêve est tout de suite quelque chose d'extraordinairement significatif vu selon la science de l’esprit.




Mais l'important, c'est encore autre chose. L'important est que dans l'opinion triviale, on est de l’avis que l'humain vivrait et rêverait à un certain moment et qu’à un autre moment, il serait éveillé, pleinement éveillé. La science de l'esprit montre de son observation réelle de l'âme que c'est l'une des pires opinions à laquelle on peut seulement s’adonner. Ce qui vit en nous en tant qu'état/contexte pendant le rêve, pendant le sommeil, cet état ne s'arrête pas quand nous veillons ; ces états se poursuivent absolument dans notre vie éveillée de jour; ils sont seulement couverts par ce qu'est la vie éveillée de jour. Cette vie éveillée de jour qui se déroule dans le représenter est en quelque sorte une lumière brillante qui étouffe ce qui reste plus subconscient, ce qui court sous le courant de cette conscience éveillée de jour. Mais tandis que nous sentons notre conscience éveillée du jour couler vers ici dans notre âme, tandis que nous faisons l'expérience de ce qui passe par ce couler-vers-ici, une vie de rêve continue à couler sous-consciemment, sombrement en nous, une vie de rêve pénétrant toute la vie éveillée, et une vie endormie continue à couler. Nous rêvons en ce que nous développons des sensations, des affects, des passions en plus des représentations claires et lumineuses. Dans la première des conférences données ici il y a quelques semaines, j'ai rendu attentif sur comment ce que la science de l’esprit cherche dans le contexte/pendant d’humains individuels avec une perspicacité exceptionnelle à toujours été trouvé, comme en des éclairs de lumière, et à ce moment-là j'ai déjà fait référence à une personne avec de tels éclairs de lumière : le grand esthète et philosophe Friedrich Theodor Vischer. Quand il a écrit son essai sur le livre  de Volkelt « La fantaisie du rêve », là il a rendu attentif que personne ne comprendrait la passion, personne les affects, personne cette vie étrange - nous l'avons caractérisé hier ici d’après son côté corporel, spirituel - qui ne comprend pas l'entité du rêve. Pour cette affirmation Vischer a toutefois été déclaré - on ne devrait pas le croire, mais c'est arrivé – comme un spiritiste par les très "intelligents", par les humains très éclairé du présent, évidemment. Donc nous continuons à rêver dans nos vies ordinaires. Seulement que, lorsque nous sommes éveillés, nous n'avons pas les images du rêve, mais ce qui se passe maintenant avec la même luminosité ou obscurité de la conscience en nous, qui a le même degré de réalité que le rêve : sensations, affects, passions.



Ce qui vit dans la vie de représentation vit aussi dans les sentiments, les affects et les passions. Mais cela vit ainsi en lui que les représentations vivent dans les rêves. Seulement lorsque nous développons une sensation, une passion, un affect, que ce soit un bon ou un mauvais, les images, qui reposent cependant à la base comme elles reposent à la base du rêve, nous viennent non pas à la conscience, mais la sensation, l'affect, la passion nous viennent à la conscience de rêve.


Justement ainsi repose la volonté, cette mystérieuse, pour une contemplation réelle du monde, mystérieuse volonté de l'humain, le sommeil s’infiltrant par la conscience de veille sous-jacente. Pourquoi y a-t-il eu toujours de nouveau et à nouveau des discussions sur la nature de la volonté, sur la libre volonté, au cours de l’évolution spirituelle de l'humanité ? Pourquoi a-t-on pu développer autant de pour et de contre tout de suite dans ce domaine ? Et pourquoi les philosophes ne se sont-ils jamais mis d'accord sur comment la volonté vit en fait dans l'humain, ou bien comme libre ou bien comme non libre ? Pour la raison que pour l'ordinaire conscience éveillée de jour, ce qui se passe dans la volonté sera endormi/carrément oublié. Malgré que nous sommes entièrement clairs dans nos représentations pendant la conscience éveillé de jour, malgré que nous sommes, ainsi nous avons la permission de dire comparativement,  pénétrés par la luminosité: le processus réel de la volonté, l'expérience réelle de la volonté, cela nous le dormons. Dans cette volonté vit l'essence humaine la plus profonde, mais elle n'est pas immédiatement présente dans la conscience éveillée de jour.

 

Maintenant la science de l’esprit montre qu'avec ce qu’elle appelle conscience visionnaire, elle regarde dans le monde suprasensible. Avec ce qu'elle appelle la connaissance imaginative et inspirée sur les deux premiers niveaux, elle pénètre dans ce monde qui, pour la conscience ordinaire, n'existe que dans le monde falsifié des rêves, refluant, chaotique, on aimerait dire, dans le sens où je l’ai justement expliqué. Pour l'humain avec la conscience physique ordinaire comme il se tient dans le monde extérieur des sens, flue et bouillonne le monde, qui est justement celui de l'éternel, essentiel, qui sous le sensoriel extérieur bouillonne et tisse, seulement vers en haut, ce que sont les chemins falsifiés du rêve. Dans la connaissance suprasensible imaginative, dans la connaissance suprasensible inspirée, la science de l’esprit élève réellement la vraie figure de ce qui vit, tisse et bouillonne vraiment vers en haut. Et dans la connaissance intuitive, sera soulevé ce qui sinon sera endormi, ce qui est constamment recouvert de l'obscurité de la conscience.



Mais de cela vous viendra que dans la vie humaine, ne règne pas seul ce qui est négligé par la conscience éveillée ordinaire, mais que dans la vie humaine, parce le rêve, parce que le sommeil traverse aussi la vie éveillée de jour, ce qui est réel, véritable, ce qui n'est pas atteignable pour la conscience habituelle éveillée, n’est pas à saisir en concepts, pas en représentations, mais qui est à saisir en concepts, en représentations pour la conscience visionnaire seule. Regardons donc la vie humaine sociale, regardons la vie humaine telle qu'elle doit être englobée par des concepts sociaux, moraux, politiques - nous trouvons : Dans cette vie humaine vit, selon la réalité, ce qui sera seulement rêvé, ce qui sera même endormi/dormi.


C'est le secret de la vie sociale, c'est même le secret de la vie historique, c'est le secret de tout ce que l'on peut appeler l'existence/l’être-là moral-social de l'humain. Avec les concepts qui sont développés en science de la nature, qui émergent des habitudes de pensée de science de la nature et qui appartiennent entièrement à la conscience éveillée ordinaire, l'histoire ne pourra pas être saisie avec ces représentations, la vie morale-sociale ne peut pas être saisie avec ces représentations.


 

Hier, j'ai fait remarquer que la science de l’esprit à orientation anthroposophique devrait ramener à l'humain ce qu'il a perdu. Instinctivement, j'ai dit, dans les siècles et millénaires précédents, les impulsions que la science de l’esprit a à amenées à la conscience étaient disponibles. Il est intéressant de considérer l'intervention de la science moderne de la nature de ce point de vue de l’évolution humaine. Si l'on demande après cette science moderne de la nature et sa signification seulement ainsi qu’on le fait souvent aujourd'hui, ainsi on arrive à un concept complètement faux. On part toujours de croire que cette science de la nature est devenue ce qu'elle est devenue, parce que justement les concepts qu'elle donne correspondent à la pure vérité, à la réalité absolue. Celui qui a une vision dans les choses sait que la vue est tout à fait vraie : celui qui est tout de suite fixé sur un terrain de science de la nature doit en même temps être sceptique, un sceptique, parce qu'il sait que ces concepts de science de la nature correspondent entièrement et seulement à une forme très superficielle de vérité. Ces concepts de science de la nature ne sont pas apparus dans l’évolution de l’humanité parce que l'humain a été stupide et insensé et enfantin pendant des millénaires, comme beaucoup le croient, qui partent toujours du principe que nous l'avons « amené si merveilleusement loin », ils ne sont pas apparus parce que les humains ont été enfantins pendant si longtemps et sont devenus intelligents et restent justement intelligents - ou du moins le pensent - tant que la terre est là. Mais ils sont venus pour une raison entièrement autre.







Si on jette un coup d’œil en arrière dans les temps où une connaissance plus instinctive de la nature et de l'esprit allait de pair, ainsi l'humain avait d'un côté les concepts qu'il appliquait à la nature de telle manière qu'il parlait des événements naturels, de l'essence de la nature, comme si cela était aussi d’âme ; et lorsqu'il parlait de son âme, ainsi y jouaient des représentations matérialistes. Même dans nos mots « esprit » et « âme », reposent encore des représentations matérialistes, quand nous connaissons très exactement ces concepts dans l'histoire. L'humain était encore tellement ensemble avec la nature qu'il ne distinguait pas plus exactement son âme de la nature. L’évolution plus récente de l'histoire humaine signifie que l'humain s'est détaché de l’être-là naturel. Et tout de suite par ce détachement il en est venu à fonder de concepts de la nature tels qu’ils représentent le contenu de la façon de représenter moderne de science de la nature, qui ne contient plus rien de l’âme. Pour atteindre un tel stade d’évolution, l'humain a développé ces concepts de science de la nature : pour son bien. Non pas parce que c'est la seule vérité salvifique/salvatrice à laquelle on est finalement arrivé, mais parce que l'humain pouvait seulement arriver à un certain niveau de liberté, d'autodétermination en se libérant de la nature et a établit des concepts qui devraient embrasser la nature et qui ne peuvent rien donner à l'âme.




Quand l'humain a de tels concepts de la nature qu'il ne peut plus voir son ce-qui-est-d’âme/animique dans ces concepts de la nature, qu'il se sent complètement placé hors de la nature, comme ce n'était pas le cas dans les temps anciens, mais selon la vision de science de la nature du monde d'aujourd'hui, alors l'humain doit être rendu encore plus conscient des forces propres de son intérieur, auxquelles nous avons fait référence hier. Alors sa conscience de soi pourra s'éveiller de la bonne manière pour la première fois. Nous sommes dans une phase de transition. La science de la nature fera monter un spiritualisme de la conception de la vie de l'âme. Le matérialisme de science de la nature a le grand mérite parce qu'il prive la nature de toute chose d'âme/dévêt la nature de tout ce qui est d’âme et amène l'humain à un haut niveau de connaissance de soi.

Si on regarde ainsi l’évolution de la sciences moderne de la nature, ainsi elle vous apparaît toutefois autre ; ainsi elle apparaît- si j’ai la permission d’utiliser l’expression de Lessing, constituée sur une « éducation du genre humain », alors les concepts de science de la nature ont été développés de sorte que l'humain ne dote plus d’âme lui-même la nature, comme il le faisait, d'une manière mystique, mais avec cela se rend libre dans la façon de voir la nature de tout ce qui est d’âme, mais d'autant plus des profondeurs de son propre être doit sortir ce que ce ce-qui-est-d’âme transspiritualise, ce qu’on peu apercevoir de spiritualisé dans ce ce-qui-est-d’âme. Alors, tout de suite quand on est chercheur de l’esprit, on peut voir une grande chose dans le matérialisme justifié de la science de la nature. Et c'est seulement une calomnie de la science de l’esprit à orientation anthroposophique quand on l'oppose n’importe comment à la science de la nature. Au contraire, elle souligne le rôle important et significatif joué par l’évolution de science de la nature dans le grand processus éducatif du genre humain de par l’histoire de la Terre.

Mais ce qui apparaît comme représentation de science de la nature, ce que l'on reçoit, entré dans l'âme, comme représentation de science de la nature, c'est justement, toute de suite parce que ce que j’ai justement expliqué est vrai, n’est pas approprié pour embrasser cette vie, que nous pouvons décrire comme vie morale-sociale, n’est pas approprié pour former des concepts, des représentations, des idées, qui peuvent devenir des actions dans la vie morale-sociale. Ce que l'humain, embrasse du regard en tant que nature, il l’embrasse dans la conscience éveillée. Ce qu’est la vie morale-sociale, ce qu'est l'expérience historique, n'a pas de telles impulsions à la base comme la conscience éveillée de jour a tout à fait approprié pour la saisie de la nature, mais cela a à la base, des impulsions idéelles telles qu’elles elles viennent sinon au jour à travers la vie de rêve.





Et ainsi la science de l’esprit arrive à l'étrange résultat que la vie historique de l'humanité, la vie sociale de l'humanité, ne pourra pas être embrassée par un être d'âme qui s'est formé à la science de la nature et qui veut maintenant écrire l'histoire selon le modèle de la science de la nature, veut regarder la science sociale selon le modèle de la science de la nature.

Que n’a-t-on pas tenté de concepts insuffisants, tout de suite aujourd'hui sous les trains de conquête de la science de la nature, pour comprendre la vie sociale avec les moyens de la connaissance, qui ont leurs succès dans la science de la nature !



On a seulement besoin de se rappeler le philosophe anglais Herbert Spencer, qui, dans une vision globale du monde, a voulu embrasser tout le factuel dans quoi l'humain est placé, aussi la formation sociologique de l'humanité. Il voulait appliquer les concepts de l'embryologie, les concepts de la vie germinale, à la formation de la vie sociale, à la formation de la vie morale-sociale de l'humain : Le germe se développe embryologiquement de telle sorte que doit être distingué dans son état antérieur l'ectoderme, à partir duquel le système nerveux se développe, l'endoderme, à partir duquel d'autres organes subordonnés se développent, et le mésoderme. A partir de ces trois membres, l'embryon humain se développe progressivement, grandit : ce sont les trois membres du germe. Dans le devenir moral-social, dans le développement moral-social, Spencer distingue aussi trois impulsions telles. Il dit : « De même que les ectodermes, mésodermes, endodermes, sont disponibles dans le développement naturel, de même dans le développement social de l'humain. Et il veut montrer que comme le germe organique a l'ectoderme, ce qui est militaire, politiquement fort, mais surtout militairement fort, se développe à partir de l'ectoderme, de l'ectoderme social ; ce qui est travaillant, faisant l'agriculture, aimant la paix, de l'endoderme ; et la compagnie des marchands, l'état commercial, du mésoderme. On a là un parallélisme entre les stratifications de la vie socio-morale et les stratifications du germe organique. Il va s’en dire que cette vision du grand philosophe anglais Herbert Spencer est basée sur le fait que, parce que le système nerveux se développe à partir de l'ectoderme, la chose la plus précieuse dans l'état, dans une communauté humaine, doit aussi se développer à partir de ce qui correspond à l'ectoderme dans la vie sociale-morale. Par conséquent, la vision du monde de Spencer dépend naturellement de voir l'état plein de valeur dans le militarisme. En lui devrait se manifester le politique, la vie supérieure. Ainsi que la vie nerveuse se manifeste à partir de l'ectoderme, le système politique, le système dirigeant réel, devrait provenir du système de l'armée.





Je m'abstiendrai de caractériser davantage, pour des raisons facilement compréhensibles, cette étrange vision du philosophe Herbert Spencer. Mais il est déjà nécessaire que l'on devienne attentif à de telles choses aussi dans le présent. Et je pourrais maintenant donner beaucoup, beaucoup d'exemples tirés de tous les domaines de la vie spirituelle terrestre comment on a essayé d'appliquer les représentations de science de la nature à la vie sociale, toujours de nouveau et à nouveau pour comprendre le devenir moral-social de la même manière que l'on comprend les faits de la nature.


Mais la particularité est que, dans l’évolution de l'humanité, l'ancienne connaissance instinctive, qui incluait l'esprit et le corps, la matière et l'esprit en même temps, n'était tout simplement pas pleinement consciente, que, au cours du développement de l'humanité, cela se transforme progressivement en étapes supérieures de la connaissance par la reconnaissance extérieure de la mort purement selon la science de la nature, sur laquelle la science de l’esprit indique aujourd'hui : dans la connaissance imaginative de la conscience visionnaire, dans la connaissance inspirée, dans la connaissance intuitive. La connaissance de science de la nature est seulement une étape intermédiaire entre la connaissance instinctive qui était propre aux temps anciens et la connaissance supérieure que l'humanité doit faire grandir des profondeurs de l'âme elle-même. Je l'ai caractérisé dans mon livre "Vom Menschenrätsel", « De l’énigme de l’humain » et récemment à nouveau dans mon livre "Von Seelenrätseln", « De l’énigme de l’âme ». La conscience visionnaire  se décompose en conscience imaginative, qui est en un sens le niveau le plus bas, la conscience inspirée, un niveau supérieur, et la conscience intuitive, un niveau suivant. La particularité est seulement que pour la contemplation du monde naturel extérieur cette vieille connaissance instinctive a dû passer dans les représentations de science de la nature. Après cette transition, les autres, les sortes de connaissances spirituelles viendront.

La vie sociale et morale ne peut pas avoir cette transition. Ce sera essayé ; mais elle ne peut pas l'avoir. La connaissance instinctive, la vie instinctive dans l'étatique, dans les idées socio-politiques, doit passer directement, avec un saut par-dessus la manière de représenter selon la science de la nature, dans la connaissance consciente de ce même monde dont l'humanité rêve dans l'histoire et dans la vie sociale. Ce que l'humanité rêve dans l'histoire et dans la vie sociale - cela peut seulement être reconnu consciemment dans une conscience imaginative, inspirée et intuitive. Et il n'y a pas de transition de la conscience instinctive à la conscience imaginative à travers le scientifique de la nature dans ce domaine. Ce sera désastreux si l'on veut faire cette transition, si l'on veut insérer dans l'ordre social de tels concepts, de telles représentations, qui sont développés selon le modèle des concepts de science de la nature. Cela s'est passé partout au cours des derniers siècles, en particulier au XIXe siècle et jusqu'à nos jours. Les représentations de science de la nature sont d’un effet catastrophique lorsque fluant hors des âmes tranquilles (NDT :Gemüter) humaines, elles passent dans l'action humaine. La transition doit être immédiate de l'ancienne expérience instinctive qui a atteint le mythe, la fantaisie, à la connaissance imaginative.





Ainsi quelqu'un peut dire avec un sourire, en se moquant : donc ne doit absolument pas régner la façon de voir qu'on peut maîtriser la vie sociale, morale avec les concepts attirés en sciences de la nature, mais que cette vie socio-morale ne peut être pénétrée salutairement que lorsqu'on se rend compte qu'il faut approfondir les concepts selon la science de l’esprit! —

 


Quelqu'un peut se moquer, être aveugle à certains des grands signes du temps, au langage clair qui parle des catastrophes d'aujourd'hui. Mais c’est ainsi. Et comme on commence déjà à remarquer quelque chose dans des cercles particuliers sur la science de l’esprit, qui a quelque chose à dire quand il s'agit de façonner la réalité, qui n'est pas le fantasme de quelques rêveurs, mais qui a justement quelque chose à dire quand il s'agit de façonnement de la réalité, ainsi que les voix deviendront toujours de plus en plus nombreuses, qui comprendront que lorsque l'on a besoin de concepts vivants pour l'être-là moral-social, on a à se tourner vers la science de l’esprit, qui seule peut offrir un substitut pour des concepts abstraits, qui ont leur pleine validité en science de la nature, ne peuvent jamais donner pour l'être-là moral-social de l'humain. C’est pourquoi, à notre époque, la science de l’esprit n'est pas née d'une agitation arbitraire au profit de personnes particulières, mais comme résultat des signes de notre temps, comme résultat de nécessités historiques profondes.



Jetons une fois un coup d'œil sur maintes choses qui peuvent nous venir en vis-à-vis parmi les façons de voir d'un âge plus ancien. J'ai déjà rendu attentif ici, comme à partir du représenter, du système de représentation, aimerais-je mieux dire, qui s’est entièrement formé sous le matérialisme de science de la nature, de telles vues sont venues comme elles ont prévalu au début de cette guerre : que cette guerre ne pouvait durer plus de quatre à six mois ! Des gens perspicaces et très intelligents ont représenté cela comme théorie.



Mais nous n'avons pas purement besoin d’indiquer des personnalités subordonnées quand nous devons saisir de l’œil ce qui vient en considération ici. L'histoire n'est donc pas encore très ancienne, l'histoire en tant que science de la vie morale et sociale. On tient qu'elle est une science ancienne. En réalité, tel qu'elle est pratiquée aujourd'hui, elle a à peine cent ans ! Chacun peut le constater par lui-même à travers l'histoire de l'histoire. Quand l'histoire est apparue, le grand Schiller a voulu être l'un des premiers professeurs de l'/d’histoire. Et c'est peut-être bien de nommer tout de suite une grande personnalité, là où l'on veut donner des exemples de ce qui est si souvent dit pour ce que l'on peut apprendre de l'histoire pour la vie morale-sociale des humains. Combien souvent on entend des gens aujourd'hui, où chaque jour exige des jugements des humains sur ce qui doit être ressenti sous l'influence des événements tragiques : l'histoire enseigne cela, l'histoire enseigne cela, l'histoire enseigne cela. - Eh bien, si vous vous regardez ces leçons d'histoire, regardons les chez l'un des plus grandes : quand Schiller entra en possession de sa chaire à Iéna - c'était en 1789 - il a caractérisé une doctrine de l'histoire qui s'était donnée à lui de la manière suivante. Il est volontiers bon d'écouter de telles choses. Dans son célèbre discours inaugural, dans lequel il a fait le début de ses cours d'histoire à l'Université de Iéna, Schiller a dit au sujet de la tête philosophique et des érudits du pain (NDT : ceux qui enseignaient plus pour le salaire que pour la science au 18e siècle) dans l’histoire : « La société des états européens semble transformée en une grande famille. Les camarades de la maison peuvent être ennemis les uns des autres, mais j'espère ne plus se déchirer ».



C'est la leçon qu’a tiré de l'histoire même un si grand comme Schiller! On doit réfléchir : en 1789 cette parole devant être prophétique est prononcée ! Quelle atrocité parmi les peuples d'Europe peu de temps après, et ce qui est passé aujourd'hui à nouveau sur cette Europe ! Quel prophète était l'historien, même l'historien d'un tel génie que Schiller ? Pourquoi tout cela ? Des centaines et des centaines d'exemples pourraient être donnés pour ce qu'une vision de l'histoire comme elle est encore courante aujourd'hui ne donne rien pour la vie. Pourquoi ? Pour la simple raison que dans une telle vision historique, on travaille avec des représentations tirées de la réalité extérieure, qui est l'objet de la science de la nature. Ces concepts ne sont pas adaptés pour englober la vie de l'histoire et de l'efficacité morale-sociale, qui sera seulement rêvée par les humains tels qu'ils sont dans la vie.

L'histoire de la vie sera seulement rêvée. Et si nous devions avoir des concepts qui interviennent dans cette vie historique, dans cette vie morale-sociale, qui l'englobe vraiment, qui peuvent aussi la maîtriser, ainsi ces concepts doivent certes être scientifiquement clairs, comme d'autres concepts scientifiques, mais essentiel devrait être en cela qu'ils saisissent clairement ce qui, de la conscience ordinaire, entre seulement dans les rêves de l'histoire et de la vie morale-sociale dans l’être-là.





Je sais que c'est encore aujourd'hui une vérité paradoxale quand est exprimé que ce qui est développement historique n’est pas vécu par les humains ainsi que cette expérience travaille en concepts de la vie éveillée de jour. Mais c'est une vérité ; une vérité qui doit être reconnue. Alors sera aussi reconnu en premier de quelle sorte les concepts et les représentations et idées et idéaux doivent être qui peuvent maîtriser cette vie.


Herman Grimm - pardonnez-moi de faire cette déclaration personnelle aujourd'hui - me l'a souvent dit dans des conversations - lui, le chercheur de l'art plein d’esprit, de Raphaël, de Michel-Ange, qui a dépeint d'autres périodes de l'art d'une manière si brillante et spirituelle - : Si on voulait avoir une vision historique qui englobe vraiment l'historique, alors on ne pourrait pas donner l'histoire en de tels concepts que les utilisent le chercheur de la nature, alors on devrait donner l'histoire - maintenant, il disait, parce qu'il n'avait aucun concepts, aucune représentation de la connaissances imaginative - de la fantaisie créative des peuples. - De ce qui donc reste dans une certaine mesure dans le subconscient, on doit partir, on doit d'abord l'élever dans la conscience, mais dans une autre conscience, que l'ordinaire. Un pressentiment de ce qui est vrai dans ce domaine reposait à la base de l'intuition de Herman Grimm.


Par conséquent, quiconque croit qu'il peut englober la vie historique ou sociopolitique avec les concepts qui sont éduqués à la pensée de science de la nature - et ce sont aujourd'hui tous nos concepts populaires, avec lesquels nous voulons tout élaborer -, il se trompe beaucoup. Car qui voit à travers les choses, il sait par exemple, ce qu’est le moyen le plus sûr de détruire une communauté dans un temps relativement court, de la livrer au dépérissement. Dans cette communauté, faites un parlement dans lequel vous mettez de purs théoriciens du type professeur qui pensent selon la science de la nature ; laissez-les faire les lois, laissez-les faire les dispositions légales pour la communauté : alors vous provoquerez très bientôt la chute de la communauté à travers un tel parlement de théoriciens qui pensent selon la science de la nature. Car ils voudront traduire en réalité tellement de concepts, tellement d’idées, qui ne peuvent avoir aucune réalité dans la vie historique, dans la vie sociale-morale, mais doivent transformer cette vie sociale-morale en cadavre.

C’est pourquoi la remarque de Herman Grimm est si fine, qu'il dit : Il est étrange que l'historien anglais Gibbon, cet historien anglais exemplaire, lorsqu'il décrit les premiers siècles chrétiens, ne décrit pas la vie chrétienne ascendante, la croissante, le devenant, prospérante, mais qu’assez étrangement, il parvient seulement à décrire la chute, la décadence de l'ancienne vie, parce qu’avec ses concepts, justement en tant que chercheur honnête, il peut seulement saisir la décadence, la vie disparaissant. - La vie croissante, prospère et ascendante ne peut pas être saisie dans des représentations qui sont englobées par la vie éveillée de jour, mais seulement par des représentations qui s'immergent dans le même système de courant de vie dans lequel l'humanité plonge lorsqu'elle rêve purement avec la conscience ordinaire.





Dans les temps récents, toutes ces choses sont devenues particulièrement importantes pour cette raison, parce que, tout de suite au XIXe siècle, j’aimerais dire, la manière de voir de science de la nature a tenté de faire sa conquête aussi dans la vie historique, socio-éthique. Et seulement peu ont résisté à l'introduction de la façon de penser selon la science de la nature dans la vie historique. Mais cela a été fait. Cela a été fait de façon éblouissante là où cela a été fait le plus consciemment, cette introduction. Et cela a été fait de la manière la plus consciente par le nouveau socialisme voulant être complètement de science de la nature. Le socialisme cherchait à placer les idées socio-morales entièrement dans le sillage d'une vision de science de la nature. Tout de suite  dans les temps récents, où la science de la nature a commencé son avancée triomphante, cette façon extrême de voir la vie humaine monta, de considérer la vie humaine, la vie humaine sociale et morale uniquement du point de vue des intérêts matériels, des luttes de classe, des impulsions à valeur ajoutée et ainsi de suite, comme cela s'est passé dans le marxisme et dans la vision matérialiste de l'histoire.

 



La science de l'esprit ne se tient pas sur le sol qu'on doit faire valoir en tout un ou bien l’un, ou bien l’autre - je dois le remarquer dès le début, sinon je peux être très mal compris tout de suite avec une telle chose -, la science de l'esprit se tient sur le sol que les concepts humains présentent habituellement des unilatéralités. J'ai déjà souvent utilisé cette comparaison : quand le chercheur de l’esprit s'élève à des concepts ainsi qu’il les regarde comme des illuminations ou aussi des images-reflet du réel de différents côtés, comme quatre photographies d’un arbre de quatre côtés le rendent dans quatre formes différentes, ainsi on peut dépeindre le monde panthéistiquement, théistement, monothéistement, polythéistitement. Toutes ces choses on peut seulement les voir dans leur vraie, réelle signification quand on les prend dans une certaine mesure comme des images unilatérales de la vraie réalité, qui ne peuvent jamais entrer dans le concept abstrait, mais seulement dans l'être-un avec lui-même vivant. C’est pourquoi vous ne devez donc pas prendre ce que je vais dire comme si je voulais forer dans fond et sol tout ce qui est apparu récemment sous l'influence de la pensée socialiste. Cela ne me viendrait pas en rêve. Car cette façon de voir a fait ressortir de nombreuses choses précieuses, et elle s'est donc battue assez difficilement pour s'en sortir. Ceux qui sont les plus éclairés, les plus importants porteurs officiels de la vie de l’esprit, qui doivent veiller sur le fait que les concepts et les représentations correctes émergent, ont depuis des décennies, rejeté tout simplement assez, négativement ce qui est venu de ce côté jusqu'à ce qu'ils se soient laissé apprivoisés et sont devenus socialement acceptables pas seulement les concepts clairsemés du socialisme de chaire plus ancien, mais les concepts beaucoup plus obèses du socialisme même devenus déjà capable de salon – non de chaire.


De telles choses se situent en dehors de l’observation selon la science de l’esprit, qui ne prend pas parti, qui veut seulement avoir objectivement à l’œil l’état de fait. Cela seul devra être dit : cette manière de voir du socialisme moderne, en particulier l’interprétation matérialiste de l'histoire, sont pour l’essentiel orientés selon la science de la nature. Que sont-elles en réalité ?

Pour le chercheur de l’esprit, ce que Karl Marx, par exemple, a dépeint avec une telle finesse dialectique, une telle forte logique, est l'expression des impulsions sociales et morales dont l'humanité rêvait dans les quatre siècles jusqu'au milieu du XIXe siècle. Karl Marx a décrit les impulsions qui étaient clairement là pendant trois à quatre siècles, en commençant au 16ème siècle. Mais c'était là ainsi que cela ne vivait pas dans les représentations éveillées de/du jour, mais que l'humanité rêvait de ces choses dans ses impulsions, dans ses idées sociales, morales. Et lorsque le rêve était déjà rêvé à sa fin, lorsqu'en fait un ordre social-moral était déjà venu, comme il était dans le sens des rêves des quatre derniers siècles, là Karl Marx écrivit ses livres sur ce qui était déjà devenu cadavre, dont un réveil devrait avoir lieu. En réalité, ce que Karl Marx voulait présenter comme un programme vivait à l'époque d'avant, en fait avant même qu'il n'ait été là avec ses pensées.





Mais la réalité exige que maintenant, comme je l'ai caractérisé, en sautant le mode de pensée de science de la nature, les idées socio-morales seront imprégnées par ce qui est conscience supérieure, conscience suprasensible, qui est saisie des impulsions suprasensibles existantes dans la vie socio-morale. Dans le passé, on pouvait saisir cela instinctivement. Et même ce sur quoi Karl Marx a écrit a été encore instinctivement traversé rêvant (NDT : « durchträumt »). Le nouvel âge n’a plus la permission de se permettre de purement rêver, d'expérimenter/de vivre purement instinctivement des idées sociales-morales ; il doit savoir s'immerger/plonger dans la connaissance imaginative, dans la reconnaissance de ce qui est suprasensible dans l'historique humain, en quoi règne le courant socio-politique dans lequel l'humain est enserré.




On peut quand on veut être trivial, dire de chaque temps que c’est un « temps de transition ». Il s'agit toujours seulement de ce qui passe. Mais en notre temps, la vieille connaissance instinctive passe dans la connaissance consciente. Dans le domaine de la façon de voir de science de la nature, notre temps est entré dans la phase intermédiaire des sciences de la nature. Dans le social, il doit trouver la transition immédiate du sentir socio-politique instinctif, tel qu'il se vivait mystiquement dans les temps anciens, dans les représentations instinctives anciennes, comme cela est encore porté de ce côté-ci par exemple dans le droit romain, il doit aussi trouver la transition/le passage vers le créatif. Il doit trouver cette transition vers la création aussi là, où, j’aimerais dire, les idées morales-sociales interviennent elles-mêmes dans la formation de l'humanité : dans le domaine de la pédagogie. Avec de purs concepts de connaissance, tels qu'ils sont disponibles à la conscience éveillée de jour, on ne peut être ni enseignant, ni politicien, ni personne qui participe à la formation de la vie sociale à un endroit ou un autre. Il viendra un temps où on pensera avec le sourire à ce que nous pensons aujourd'hui comme économie nationale, à ce que nous pensons aujourd'hui comme théories sociopolitiques, tout comme nous penserions avec le sourire aujourd'hui si un théoricien qui se dit esthète devait écrire les exemples modèles de ce que doit être un véritable opéra ou une symphonie, un théoricien qui ne peut composer, qui peut seulement voir une symphonie ou un opéra esthétiquement-scientifiquement, qui ne peut créer lui-même à partir de la vie imaginative. S'il donnait le modèle exemple, on rirait.

 

Aussi étrange que cela sonne encore aujourd'hui : ce qui ressort de purs concepts de la conscience éveillée de jour comme économie nationale qui s'est avérée si insuffisante, on le considérera ainsi. On le comprendra en souriant comme une erreur qui était compréhensible à l'époque de science de la nature. Mais on le surmontera quand la contemplation de la vie sociale-morale devra entrer dans un monde conceptuel tel, qu’il se tient en relation vivante avec la réalité suprasensorielle, qui amène ce suprasensoriel dans la vie d’organisation des communautés, dans la vie de droit, vie des obligations, dans la vie spirituelle, qui est imprégnée d'amour social.



Et on peut même dire en détail que celui qui veut prendre part à la formation socio-étatique d'une communauté peut seulement gagner une image, j’aimerais dire, d'une vision scientifique qui a quelque chose d'artistique, qui est elle-même artistique-créative, si je peux utiliser l'expression. Les compositeurs, et non les esthètes, doivent créer des opéras et des symphonies. Non les théoriciens pensant selon la science de la nature trouvent des concepts sociaux, mais ceux qui sont imprégnés de concepts qui sont issus de cette chose vivante qui, sinon s'élève seulement dans les impulsions-rêve, dans la vie des sensations, de la Gemüt, des affects, des passions et dans la vie de volonté/vouloir elle-même.



Et la formation sociale de la communauté peut seulement se donner des connaissances imaginatives. Cette vie qui imprègne les communautés sociales, cette vie du rêve qui coule de l'homme en amour, en amour d'un humain à l'autre, dans la compréhension mutuelle, cette vie qui devient alors une vie de devoir, peut seulement expérimenter sa formation extérieure dans la communauté sous l'influence de concepts inspirés de la conscience visionnaire/contemplative.

Et la vie de droit, cette vie de droit, qui se trouve encore aujourd'hui complètement sous l'écho de vieux concepts de droit, qui proviennent encore de la conscience instinctive des humains, soit de la conscience des peuples germaniques, soit la conscience des peuples romains – dans le droit romain, en tant que formation instinctive, vivent seuls aujourd'hui des concepts qui, en réalité, ne saisissent rien de ce qui a été vécu à l'origine sous le concept romain de droit -, cette vie de droit, qui reste si obscure pour l'observation de science de la nature, cette vie de droit, autour de laquelle sera bâclé, en ce qu’on transporte dans la salle d'audience tous les concepts psychologiques possibles et impossibles des temps plus récents, observé/vu selon la science de la nature, cette vie de droit pourra en premier devenir à nouveau prospère créative quand elle sera traversée par la connaissance intuitive.




En vérité, il ne s'agit pas de quelques rêveurs dans la contemplation anthroposophique de la vie, mais d’humains qui devraient devenir aptes à se mettre puissamment dans la vie, à saisir cette vie et à coopérer/collaborer dans la vie ; il ne s'agit pas de l'établissement de colonies particulières de quelques gens qui, à leur façon, veulent se livrer à la nourriture végétarienne et autres allotria similaires quelque part dans une région montagneuse, mais de comprendre les signes des temps, pour savoir ce qui est vraiment nécessaire historiquement au cours de l’évolution des humains. L'anthroposophie n'est pas le hobby des groupes particuliers ; l'anthroposophie est quelque chose qui sera exigé par l'esprit de notre temps lui-même.



Tout ce qui existe aujourd'hui si souvent comme règles pédagogiques s’aiguillera vers la connaissance que l'on peut trouver sur chemin de science de l’esprit sur la nature, par l'être de l'humain. Des règles préconçues, des lois préconçues ne seront rien pour les futurs éducateurs. Mais un terrain d’entente se transformant dans l’amour immédiat, connaissant avec l’être humain venant, devenant, pénétrera le pédagogue. Il apprendra tout autre chose que la pédagogie théorique ; il apprendra à se tenir debout dans la pleine vie. Il aura grandi à cause de cela aussi à chaque être individuel. On apprendra à comprendre comment la liberté et la nécessité se compénètrent dans la vie.



 

On apprendra à comprendre que la vie morale-sociale, vue d’après le modèle de science de la nature, serait quelque chose comme si j’aurais ici un objet, un deuxième objet, un troisième objet. J'éclaire le premier objet, laisse tomber des rayons de lumière sur lui, là il est éclairé ; maintenant j'éclaire le deuxième objet, le premier devient sombre ; maintenant je laisse le deuxième devenir sombre, éclaire le troisième. Je suis ce qui se passe. En suivant ceci, je dis : Le premier objet a été éclairé en premier, c'est la cause du deuxième éclairage ; le deuxième est la cause du troisième éclairage. Une telle illusion, comme si le premier corps, celui qui est éclairer de l'extérieur, agissait comme la cause de l’éclairage du second et le second comme la cause de l’éclairage du troisième, une telle illusion est à la base sur cette manière de contempler historique qui considère toujours le fait suivant comme l'effet du fait précédent, le précédent à nouveau comme l'effet du fait précédent. Tout comme il n'y a aucun lien entre l’éclairage du premier objet, l’éclairage du second, l’éclairage du troisième objet, lorsqu'ils sont éclairés par une source de lumière commune, et tout comme devra être regardé, lorsqu'on veut re/connaître pourquoi un corps brille après l'autre, ainsi n’existe aucun lien causal dans l'histoire successive tel que dans la nature. Mais il existe le fait qu'une lumière commune éclaire les faits successifs. Et il doit être pénétré dans cette lumière d’une connaissance supérieure, suprasensible.

 

 






 

Ce qui est bon en science de la nature : partager les choses en détail, saisir les choses en détail - cela ne va pas en sciences de l’esprit. Mais cela ne va pas non plus dans la vie socio-politique. Pour la science de l’esprit, une description détaillée de la vie socio-politique serait tout de suite ainsi - pardonnez la comparaison, mais elle pourrait peut-être, si je l'utilise, refléter exactement ce qui est à dire - comme si un joueur d'échecs voulait exactement se délimiter ce qu'il veut faire de coups, et croirait que quant il s'assoirait maintenant avec un partenaire à la table d'échecs, il pourrait faire les coups qu'il s’est d'abord imaginés. Il ne peut pas les exécuter, car cela dépend des coups de son adversaire ! Mais c'est pourquoi, si on domine les règles des échecs, on peut être un bon joueur d'échecs. Dans une certaine mesure, en tant que joueur d'échecs, on peut faire face à son mari ou à sa femme. Et c’est aussi ainsi lorsqu’ on veut maîtriser la vie. Seulement, dans le domaine de la nature il y a une délimitation/circonvolution de lois. Quand on se tient vis-à-vis de la vie, alors on doit pouvoir avoir la capacité d'y faire face. Alors on doit toujours être préparé à ce que quelque chose de la plénitude de la vie vienne à vous, comme votre partenaire aux échecs.




Chaque enfant particulier est quelque chose comme un partenaire pour le joueur d'échecs, chaque enfant particulier. La science pédagogique prendra des formes par lesquelles elle rendra les humains aptes à la vie, capables de pénétrer chaque être humain particulier. Mais une telle vie dans le social-politique peut seulement provenir d'une réelle reconnaissance de ce qui est réellement dans la vie humaine et l’être humain, ce dont on rêve là comme histoire, ce dont on rêve comme impulsions socio-politiques. Combien de choses sont encore manquées d’après cette direction aujourd'hui !


Dans la science de l'esprit - je veux seulement souligner/indiquer - le début a été fait pendant de nombreuses années pour étudier l'essence des peuples occidentaux d'Europe, des peuples médians d'Europe, des peuples orientaux d'Europe, quelles impulsions y vivent réellement, comment les diverses expressions de l'âme sont distribuées, géographiquement, historiquement, quelles impulsions existent réellement. Ce n'est que par la connaissance des impulsions réellement existantes que cette imagination, cette inspiration peut émerger, qui peut se vivre dans les idées morales-sociales, comme elles émergent dans la vie sociale, dans la vie de devoir, dans la vie de droit, de la manière comme cela a déjà été indiqué. Des débuts ont aussi été faits dans ce domaine. Je voudrais souligner un début très prometteur, surtout ici en Suisse, parce qu'un seul détail a vraiment été retiré de la connaissance des impulsions de travail dans la vie immédiate dans une relation juridique. Roman Boos a publié un livre sur la « Convention collective de travail de droit suisse », un livre qui, pour la première fois, englobe certains concepts et institutions qui existent dans la vie de droit à partir de l'essence même de la substance essentielle réelle, la « Convention collective de travail de droit suisse » de Roman Boos.




 

On a toutefois dans les derniers temps, fait toutes sortes d’approches pour reconnaître, à partir de l'être d’âme-social, comment les lois, comment les impulsions se jouent/déroulent de proche en proche. Un Américain a donc écrit un livre très intéressant - je ne sais pas s'il s’y reconnaît encore aujourd'hui ; Roosevelt en a écrit une préface, mais qui est moins importante que le livre - et cet Américain a donc écrit un livre dans lequel il veut montrer comment les peuples se divisent en deux groupes : un des groupe est celui des peuples émergents, des peuples en croissance, des peuples en progrès, les autres sont les peuples descendants, les peuples décadents. Brooks Adams, l'Américain, décrit la spiritualité des peuples ascendants d'une telle manière qu'il dit : Il ressort d'une particularité d'âme fondamentale de ces peuples, de l'imaginatif-guerrier ; de sorte que les peuples qui ont un avenir seraient dotés d'une vie imaginative de fantaisie et d'impulsions guerrières. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le verdict de l'Américain Brooks Adam ! Et ces peuples qui entrent dans la décadence, ceux qui n'ont pas d'avenir, qui ont seulement un passé derrière eux, un passé similaire dans la vie guerrière et imaginative, ce sont les peuples industriels et scientifiques.



C'est, évidemment, unilatéral. Mais même ces observations les plus unilatérales montrent que l'on a déjà tenté de trouver une maîtrise de la vie à travers des idées vraiment morales-sociales à partir de ce qui est vraiment. Seulement on ne peut pas embrasser la vie du regard avec les concepts qui sont seulement formés au modèle de la science de la nature. On peut l'embrasser du regard seulement lorsqu'on pénètre dans les profondeurs, dans les profondeurs suprasensibles de cette vie. Et cela on peut justement seulement le faire à travers la conscience visionnaire/contemplative dont la science de l’esprit se sert.

J'ai pu seulement faire de maigres ébauches. Dans des conférences isolées, je peux donc donner seulement des suggestions. Aujourd'hui on peut facilement être hostile, facilement réfuter la science de l'esprit, parce qu'elle peut seulement donner des suggestions. Alors, c'est vraiment un jeu d'enfant pour quelqu'un qui écoute un ou deux exposés d’amener toutes les réfutations possibles, la critique la plus stricte, évidemment. Mais la science de l’esprit n’est pas aussi heureuse aujourd'hui qu'elles a d'innombrables chaires d’enseignement à disposition, comme l'autre science. Cela viendra aussi. Et alors les critiques de ce calibre, telles qu'elles sont encore là aujourd'hui contre la science de l’esprit, se tairont. De telles choses se sont donc montrées de différentes manières au cours de l’évolution de l'humanité. Elles vont tout de suite ainsi que ces choses ont été. Mais cette science de l’esprit, elle peut justement purement stimuler aujourd'hui. Elle peut aussi seulement donner des suggestions en rapport aux idées sociales-morales.

Et quand finalement on embrasse du regard tout ce qui a été exposé de façon esquissée aujourd'hui, on pourrait le laisser culminer en ce qu’on montre que la communauté doit aussi se développer sous l'influence d'idées morales-sociales vivantes, de telle sorte que l'humain en tant que tout, en tant qu'être total, puisse venir au développement au sein de cette communauté. Mais à cet être total appartient ce que j'ai exposé hier: l'être indépendant, éternel de l'humain, cet être indépendant, éternel, dont il m'a été permis de dire hier que l'idée de liberté est en lui.

 

La plus haute des idées socio-morales est cette idée de liberté. Aucune communauté ne pourra réaliser l'idée de liberté en elle-même qui n'est pas basée sur des idées suprasensibles. Car le suprasensible, qui peut être libre, peut seul prospérer là où la formation de la communauté part d’impulsions, des sensations, des concepts, de représentations suprasensibles. Les représentations conscience éveillée, ordinaire de jour, qui sont devenues si glorieusement significatives pour la science de la nature, elles n’œuvrent pas dans la vie dans laquelle les idées socio-morales œuvrent. Si l'humain veut œuvrer dans cette vie, il doit travailler en dedans avec un autre membre de son être dans cette vie morale-sociale, avec un autre membre de son être qu'avec ce qui devient efficace par la manière de représenter selon la science de la nature.



On peut dire : les grands humains du passé ont déjà vu dans les éclairs individuels de lumière de quoi il s'agissait. Et si j'ai pu indiquer hier en conclusion d'une autre manière sur l'esprit, qui est l'un des plus grands dans le cours de la vie de l’esprit humaine, d'après lequel je nommerais le plus volontiers la direction de l’esprit que je représente moi-même, le Goetheanisme , alors j’ai aussi la permission aujourd'hui, à la conclusion, de résumer conformément au sentiment ce que j'ai mentionné , de nouveau indiquer sur Goethe. Il n'a pas encore eu de science de l’esprit. Mais quand il jetait un coup d’œil sur la vie historique, qui est donc l’organisation de la vie socio-morale, et voulait se rendre clair ce qui sous-tend cette vie socio-morale, telle qu'elle s’incarne dans l'histoire, là vinrent, si j’ai la permission de dire ainsi, des paroles étranges, de belles paroles, en ce qu’il disait : le meilleur que nous avons de l'histoire, c'est l'enthousiasme qu'elle suscite.

Qu'est-ce qui repose de merveilleux dans une telle expression ! J'ai dit, Friedrich Theodor Vischer, le V-Vischer, aurait dit : on ne peut pas comprendre les passions, les affects, la vie de sensation quand on ne comprend pas le rêve. - Goethe regarde sur ce qui sera vécu par l'humanité dans l'histoire, l'histoire-rêve. Il sait instinctivement, intuitivement que l'humanité rêve en ce qu’elle vit l'histoire, que donc les impulsions historiques se vivent non dans les représentations qui sont similaires aux représentations de science de la nature, mais dans ce qui se vit dans la sphère-rêve de l'expérience historique. C'est pourquoi le meilleur que nous avons de l'histoire n'est pas cette fable convenue (NDT : en français dans le texte) qui est écrite dans les livres d'histoire et que nous adorons aujourd'hui comme l’histoire, mais qui ne donne rien d'autre que le cadavre, le cadavre déjà tué, pas ce qui se déroule comme le courant de l'humanité dans le devenir socio-politique.



Et Goethe sait : ce n'est pas ce qui est écrit dans les livres d'histoire que l'humain a comme le meilleur de l'histoire, mais ce qui peut être pendant à ce rêve de l'histoire, une bonne caractéristique/particularité, une caractéristique créative : l'enthousiasme que l'histoire suscite.

Ce faisant, d'une part, il a pressenti une grande vérité, une vérité qui doit devenir réformatrice si l'humanité veut sortir des événements catastrophiques, tels que ceux du présent.

 

 

Mais cette vérité se laisse compléter de l'autre côté en ce qu’on rend attentif qu’avec des concepts sophistiqués selon le modèle des représentations de science de la nature, comme elles vivent aussi déjà dans la récente vie sociale, comme elle vivent dans les récentes, aussi dans la science sociale académiques, qu’avec de tels concepts formés d’après le modèle de la science de la nature chose, ne peut n’importe comment être intervenu de façon fructueuse dans la vie sociale-morale, mais avec des concepts qui sont beaucoup plus familiers à la vie elle-même, beaucoup plus intimement pendants à elle, avec des idées qui se tiennent pleinement dans cette vie, comme ils seront ambitionnées par la science de l’esprit orientée anthroposophiquement.


Plus puissante que les idées non créatives de l'histoire, dont les historiens rêvent aussi, des forces plus fortes sont nécessaires : l'enthousiasme est nécessaire. Tout ce qui devrait œuvrer pour que les communautés humaines, que la vie sociale et morale puisse se développer, doit venir d’un enthousiasme. Mais d'un enthousiasme correct. Et le véritable enthousiasme peut seulement être celui qui naît lorsque ce qui maintenant n'est pas saisi selon la science de la nature, mais pourra être connu par l'union de l’humain particulier avec l'universellement humain suprasensible par l'imagination, par l'inspiration, par l'intuition, quand cela remplit l'âme d'une telle manière qu’en devient l'enthousiasme moral-social.

Comme Goethe pouvait dire d'un côté : le meilleure que nous avons de l'histoire, c'est l'enthousiasme qu'elle suscite-, ainsi le chercheur de l’esprit aimerait ajouter : la science de l’eprit à orientation anthroposophique cherche à pénétrer dans le suprasensible ; elle cherche à reconnaître l'éternel, l'immortel, la conformité à la liberté dans la vie humaine. Le meilleur qu'elle peut quand même donner à l'humanité, ce sera qu'elle peut, et a la permission, d’inspirer l'enthousiasme qui peut là être formateur pour le plus haut que l'humanité peut façonner sur Terre : la vie morale et sociale, les idées morales et sociales.




D’après cette direction, j'ai voulu donner quelques conseils et suggestions avec cette dernière conférence pour montrer que la science de l’esprit ne veut pas être purement une théorie, mais une force qui à partir des impulsions les plus intimes de la vie collabore avec la vie humaine réelle, vraie et énergique comme nous en avons besoin. Cela se montre en ces temps catastrophiques.

 Soll ich eine Grundeigenschaft des anthroposophisch orientierten geisteswissenschaftlichen Strebens bezeichnen, so möchte ich sagen: Eine solche Grundeigenschaft ist die, nach Ideen, nach Vorstellungen, nach Begriffen über die Welt zu streben, welche in einem viel tieferen Sinn in die Wirklichkeit eingesenkt sind oder auch, könnte ich sagen, von Wirklichkeit durchdrungen sind, als die Begriffe, Vorstellungen und Ideen, welche der naturwissenschaftlichen Weltanschauung der neueren Zeit mit Recht eigen sind. Das könnte gewiß zunächst sehr sonderbar erscheinen, da sehr viele Leute glauben, diese naturwissenschaftlichen Vorstellungen seien gerade diejenigen, die am intensivsten in der Wirklichkeit darin-nen stehen. Allein, selbst wenn man absieht von dem, was im Laufe der in diesem Jahre gehaltenen drei geisteswissenschaftlichen Vorträge vorgebracht worden ist, und bloß auf das sieht, was einsichtige Naturwissenschafter selber vorgebracht haben in bezug auf das, was Naturwissenschaft über das Wesen dessen zu sagen weiß, was dem Naturgeschehen zugrunde liegt, so wird man zu der Hinsicht kommen, daß auch solche Naturwissenschafter selbst sich klar sind darüber: Mit den gewöhnlichen naturwissenschaftlichen Ideen, die auf ihrem Felde so fruchttragend sind, kann man nicht hineindringen in das Wesen, in die tieferen Gründe des Wirklichen. Wie viel haben gerade Naturwissenschafter gesprochen über die Grenzen des naturwissenschaftlichen Erkennens! Und eine charakteristische Tatsache habe ich ja im ersten dieser Vorträge vorgeführt, die Tatsache, daß einer der bedeutendsten Schüler Haeckels, Oscar Hertwig, selber ein grundlegendes bedeutsames Buch geliefert hat in diesen Jahren, in dem er die Unmöglichkeit zeigt - er, der Naturforscher, der Biologe! -, gerade mit den naturwissenschaftlichen Begriffen, die in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts die größten Triumphe gefeiert haben, irgendwie dem Wesen der Lebenserscheinungen nahezukommen.

Solange es sich darum handelt, bloß in das Wesen der Natur selbst einzudringen, so lange kann diese Eingeschränktheit naturwissenschaftlichen Vorstellungslebens gar nicht zutage treten. Aber sie tritt dann zutage, wenn der Mensch die Seelenkräfte, die er auf naturwissenschaftliches Erkennen verwendet, auch anwenden will auf das sittlich-soziale Leben im weitesten Umfange. Was in der Naturwissenschaft vielleicht ein bloßer Irrtum oder eine bloße Einseitigkeit bleibt, über die sich diskutieren läßt, die sich im Laufe der Zeit auch wirklich begrifflich oder durch die Erfahrung zurechtlegen läßt, das wird, wenn es zugrunde gelegt wird der Arbeit im sittlichsozialen Leben, das ja in die Gestaltung des menschlichen Gemein- und Gesellschaftswesens eindringen will, zum Schädlichen, führt kleinere oder größere Katastrophen herbei.

Eine der größten Katastrophen für das menschliche Erleben ist diejenige, in der wir in diesen Jahren drinnen-stehen. So eigenartig es manchem in der Gegenwart erscheinen wird: dem, der die Dinge in ihrem tieferen Zusammenhange zu erfassen vermag, ist klar, wie das, was jetzt als ein so tragisches Geschehen durch die Menschheit geht, mit den unzulänglichen sittlich-sozialen Ideen zusammenhängt, die seit Jahrhunderten sich vorbereiteten und die insbesondere in dem in anderer Beziehung so glorreichen 19. Jahrhundert zu ihrer besonderen Geltung gekommen sind. Die bloße Wissenschaft, das bloße Erkennen, die bloße Theorie korrigiert auf schmerzlose Art, wenn ihr unzulängliche Begriffe eingefügt werden. Die Wirklichkeit korrigiert unter Schmerzen und Katastrophen, wenn ihr Taten eingefügt werden, die hervorgehen aus unzulänglichem Erkennen und Durchdringen dieser Wirklichkeit.

 

Nun werden wir, wenn wir die anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft auf das sittlich-soziale Leben anwenden wollen, zu scheinbar entlegenen Vorstellungsarten kommen müssen, entlegen nur, weil sie der Gegenwart, den gegenwärtigen Denkgewohnheiten noch sehr, sehr fremd erscheinen wegen der Vorurteile, mit denen man ihnen entgegenkommt. Ich muß den Ausgangspunkt davon nehmen, daß ich darauf aufmerksam mache, wie die Betrachtung des Menschen gerade unter dem Einflüsse der neuzeitlichen Weltanschauung eine verhältnismäßig einseitige geworden ist, eine einseitige in dem Grade, daß eigentlich auch weiterblickende Naturforscher in der Gegenwart schon andere Wege versuchen als diejenigen, auf die man im 19. Jahrhundert so große Hoffnungen gesetzt hat, um nicht nur einzudringen in die reine Naturseite des Menschen, sondern einzudringen in den vollen, umfassenden Menschen, in dessen ganze Wesenheit. Denn nur wenn seine ganze Wesenheit ins Auge gefaßt wird, kann sie im sozial-sittlichen Leben Wirklichkeit werden, kann eine Einflußnahme auf das sozialsittliche Leben von irgendwelchem Heil sein.

Nun könnte es sonderbar erscheinen, wenn man sagt:

Zur vollen, ganzen Betrachtung des menschlichen Lebens ist notwendig, daß man diesen Menschen nicht nur ins Auge faßt, wie er sich betätigt im wachen Tagesleben, in dem Leben, das sich abwickelt durch die Betrachtung der Sinne, durch den Verstand, der auf die Wahrnehmung der Sinne gebaut ist; daß man vielmehr, um den ganzen Menschen ins Auge zu fassen, Rücksicht nehmen muß auch auf die andere Seite des Lebens, die im Wechsel mit dem wachen Tageszustand fortwährend im Menschenleben, im Menschendasein auftritt, auf das Schlafen und auf das, was aus dem Schlafesleben auftaucht, auf das Traumesleben. Ja, es versuchen einsichtige Naturforscher diesem Traumesleben in der heutigen Zeit etwas nahezukommen, indem sie neben dem, was dem Menschen im wachen Tagesbewußtsein vorliegt, auf das Unterbewußte Rücksicht nehmen wollen. Allein schon bei der Betrachtung des Traumlebens zeigt es sich, daß solche Versuche heute noch, weil sie sich dem, was anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft ist, fernhalten wollen, mit unzulänglichen Erkenntnismitteln arbeiten.

 

Was Geisteswissenschaft auf solchen Wegen zu zeigen vermag, wie sie gestern charakterisiert worden sind, das führt uns zu der Erkenntnis, daß dieses Schlafes-Traumesleben noch in viel intensiverer Weise in das Gesamtleben des Menschen einfließt, als man in der einseitigen Naturbetrachtung glaubt. Und ich muß einen Satz in den Vordergrund stellen, der heute noch in weitesten Kreisen paradox erscheint, der aber immer mehr und mehr erhärtet werden wird, wenn man von abstrakten Begriffen zu lebensvollen, zu wirklichkeitsgesättigten Begriffen übergeht. Ich könnte eine vergleichende Psychologie des Schlafes durch die Pflanzen-, durch die Tierwelt in die Menschenwelt herauf geben. Dabei würde es sich herausstellen, wie die Geisteswissenschaft — es ist das hier öfter betont worden — es schwerer hat als die einseitige Naturbetrachtung, weil sie nicht von «einfachen Begriffen», wie man so gern im bequemen Denken sagt, ausgehen und die ganze Welt damit umspannen kann. Geradeso wie der Tod — wir haben das in einem früheren Vortrage betonen müssen — für den Geisteswissenschafter etwas anderes ist im Pflanzen-, im Tier-, im Menschenreiche, so ist auch der Schlaf, so ist das Traumesleben für die Geisteswissenschaft etwas anderes im Tierleben, etwas anderes im Menschenleben. Und Geisteswissenschaft kommt darauf, indem sie durch die Mittel, von denen gesprochen worden ist, das wirkliche Seelenleben beobachten kann, daß wir, was wir als menschliches Ich-Bewußtsein erleben, dieses eigentliche Zentral-, dieses eigentliche Mittelpunktswesen des Menschen, nur dadurch haben können, daß wir im Wechsel mit dem wachen Tagesbewußtsein den Schlaf so erleben, wie wir ihn als Menschen erleben. Die Trivialansicht ist natürlich diese - ich habe auch das hier schon erwähnt -, daß der Mensch schlafen muß, weil er ermüdet ist. Es ist eine Trivialansicht, und die Betrachtung des Rentners, der sich in einen Vortrag oder in ein Konzert setzt und der ganz bestimmt nicht ermüdet ist, aber nach den ersten fünf Minuten schon eingeschlafen ist, beweist hinlänglich durch Erfahrung, daß es mit der Ermüdungstheorie für den Schlaf ganz gewiß nicht geht. Nur derjenige wird den Schlaf verstehen, der ihn versteht als innerlichen Rhythmus, als einen Rhythmus nur von längerer Zeitdauer, wie er das Leben durchsetzen muß und wie wir gestern einen solchen Lebensrhythmus als eines der Glieder, die als Leibeswerkzeuge, kann man sagen, der seelischen Wesenheit des Menschen entsprechen, kennengelernt haben.

 Der Mensch muß gewissermaßen, so wie - ich wiederhole das gleichsam von gestern noch einmal — der einzelne Ton niemals Musik sein kann, sondern nur im Zusammenspiel mit anderen Tönen der Eindruck der Melodie oder Harmonie entstehen kann, sein Leben so zubringen, daß sich Lebenszustand an Lebenszustand schließt, daß Lebenszustand mit Lebenszustand mit der Zeit in Wechselwirkung tritt. Rhythmisches Geschehen muß dem Seelenleben des Menschen zugrunde liegen. Und rhythmisches Geschehen ist es auch, das in den Wechselzuständen von Schlafen und Wachen und in den hineinspielenden Träumen zur Tatsache wird.

Nun glaubt man gewöhnlich, diesen Schlafzustand, Traumzustand zu verstehen, wenn man ihn so, wie er sich der gewöhnlichen Beobachtung darstellt, betrachtet. Allein gerade dann, wenn man ihn so betrachtet, wird man niemals zu einer wirklichen Anschauung über das Wesen des Traumzustandes oder des Schlafzustandes als solchen kommen. Nur wenn man ins Auge zu fassen vermag, was sich der Geisteswissenschaft als der ewige Wesenskern des Menschen ergibt, dann wird man auch erkennen können, daß, wenn der Mensch sich zurückzieht aus dem wachen Tagesleben, wenn er jede Verbindung mit dem Leibesleben löst, die zum Sinnesleben und zum Verstandesleben führt, wenn er also in den Schlaf oder in den Traum zurücksinkt, daß dann in ihm viel mehr dasjenige tätig ist, was seinem ewigen Wesen angehört, als während des Wachzustandes. Nur daß der Mensch, so wie er in der gegenwärtigen Weltenperiode ist, noch wenig mit Bezug auf dieses sein Ewiges ausgebildet ist. Wenn dieses Ewige nicht die Grundlage des Leibeslebens hat wie im wachen Tagesleben, wenn dieses Ewige auf sich selber angewiesen ist wie im Schlafe, dann zeigt sich in diesem Ewigen das, was zwar durchaus auf andere Zustände hinweist, als diejenigen sind, die zwischen Geburt und Tod ablaufen, aber so hinweist, daß die unmittelbare Wahrnehmung, die unmittelbare Betrachtung das Wesen gar nicht ergeben können.

 Daher zeigt Geisteswissenschaft, daß das Wesen zum Beispiel des Traumes in der mannigfaltigsten Weise mißverstanden wird. Man mißversteht es dann, wenn man sich in der alten Weise abergläubisch an den Traum wendet, wenn man die Traumbilder ins Auge faßt, den Inhalt des Traumes ins Auge faßt und dann der Meinung ist, der Traum könne irgendwelche prophetische Aussage im Leben machen. Man mißversteht aber auch das Wesen des Traumes, wenn man so recht ein moderner Aufklärer ist und nur lächelt über diejenigen, die in dem Traum etwas Prophetisches gesehen haben.

Geisteswissenschaft zeigt: Es ist wahr, daß etwas Prophetisches im Traume ist. Was im Traume wirkt, was darinnen tätig ist, das ist durchaus das Wesen in uns, das mit unserer Zukunft so zusammenhängt, daß es noch dasjenige in uns umfaßt, was wir durch die Pforte des Todes tragen. Die Kräfte unserer ewigen Seele wirken wirklich prophetisch im Traume. Allein, was als Bilder zum Vorschein kommt, dasjenige, worin der Traum sich kleidet, das ist Reminiszenz aus der Vergangenheit. Man kann sagen: Der Traum wird seiner eigenen Natur nach dadurch gefälscht, daß der Mensch nicht imstande ist, wirklich mit dem zu arbeiten, was im Traume als seine Wesenheit wirkt. Er kleidet das, was ihm noch nicht zum Bewußtsein kommen kann, in die Bilder, die ihm sein Leib, die ihm gewisse Sinnesanklänge, gewisse Erinnerungs-Reminiszenzen aus dem vergangenen Leben geben. Das alles ist eine Verfälschung des Traumes, ist eine Maske des Traumes. Und so wie es Aberglaube ist, irgend etwas zu geben auf die Bilder, die im Traume auftreten, so steckt ein gesunder Kern in dem Aberglauben, daß der Traum etwas Prophetisches hat. Nur kann dieses Prophetische in der Wahrnehmung, in der gewöhnlichen Beobachtung des Traumes nicht zutage treten. Der Traum ist gerade etwas außerordentlich Bedeutsames, geisteswissenschaftlich betrachtet.

 Das Wichtige ist aber noch etwas anderes. Das Wichtige ist, daß man in der trivialen Meinung der Ansicht ist, der Mensch lebe und träume zu einer gewissen Zeit und zu einer anderen Zeit sei er wach, voll wach. Geisteswissenschaft zeigt aus ihrer wirklichen Seelenbeobachtung heraus, daß dies eine der falschesten Meinungen ist, denen man sich nur hingeben kann. Was in uns lebt als Zustand während des Träumens, während des Schlafens, das hört nicht auf, wenn wir wachen; diese Zustände setzen sich durchaus in unser waches Tagesleben hinein fort; sie sind nur übertönt durch das, was waches Tagesleben ist. Dieses wache Tagesleben, das im Vorstellen abläuft, ist gewissermaßen ein helles Licht, welches das übertönt, was mehr unterbewußt bleibt, was unter dem Strom dieses wachen Tagesbewußtseins verläuft. Aber während wir unser waches Tagesbewußtsein in unserer Seele dahin-strömen fühlen, während wir das, was durch dieses Da-hinströmen geht, erleben, strömt unterbewußt, dunkel in uns ein fortdauerndes, ein das ganze Wachleben durchdringendes Traumleben weiter und strömt ein Schlafesleben weiter. Wir träumen, indem wir zu den klaren, hellen Vorstellungen hinzu Gefühle, Affekte, Leidenschaften entwickeln. Ich habe im ersten der hier gehaltenen Vorträge vor einigen Wochen darauf aufmerksam gemacht, wie das, was Geisteswissenschaft im Zusammenhange sucht, von einzelnen hervorragend einsichtsvollen Menschen wie in Lichtblitzen immer gefunden worden ist, und ich habe schon dazumal auf einen Menschen mit solchen Lichtblitzen hingewiesen: auf den großen Ästhetiker und Philosophen Friedrich Theodor Vischer. Als er seinen Aufsatz geschrieben hat über Volkelts Buch «Die Traum-Phantasie», da machte er darauf aufmerksam, daß niemand die Leidenschaft, niemand die Affekte, niemand dieses merkwürdige Leben verstehe - wir haben es gestern hier charakterisiert nach seiner leiblichen, geistigen Seite —, der die Traumwesenheit nicht versteht. Vischer ist allerdings für diese Behauptung - man sollte es nicht glauben, aber es ist geschehen - als ein Spiritist erklärt worden, von den ganz «gescheiten», von den ganz aufgeklärten Menschen der Gegenwart selbstverständlich. Also wir träumen im gewöhnlichen Leben weiter. Nur daß wir, wenn wir erwacht sind, nicht die Bilder des Traumes, sondern dasjenige ablaufen haben, was nun aber mit derselben Helligkeit oder Dunkelheit des Bewußtseins in uns abläuft, was denselben Grad von Wirklichkeit hat wie der Traum: Gefühle, Affekte, Leidenschaften.

 Auch in Gefühlen, Affekten, Leidenschaften lebt, was im Vorstellungsleben lebt. Aber es lebt so in ihm, wie die Vorstellungen im Traume leben. Nur kommen uns, wenn wir ein Gefühl, eine Leidenschaft, einen Affekt entwikkeln, sei es ein guter, sei es ein schlimmer, nicht die Bilder, die aber zugrunde liegen, wie sie dem Traum zugrunde liegen, zum Bewußtsein, sondern es kommen uns das Gefühl, der Affekt, die Leidenschaft zum Traumbewußtsein.

Ebenso liegt dem Wollen, diesem geheimnisvollen, für eine wirkliche Weltenbetrachtung geheimnisvollen Wollen des Menschen, der durch das Wachbewußtsein sich hindurchziehende Schlaf zugrunde. Warum sind in dem Verlauf der geistigen Menschheitsentwickelung immer wieder und wiederum die Diskussionen dagewesen über die Natur des Wollens, über den freien Willen? Warum konnte man so viel Für und Wider gerade auf diesem Gebiete entwickeln? Und warum haben sich die Philosophen niemals geeinigt, wie eigentlich der Wille in dem Menschen lebt, ob als freier oder als unfreier? Aus dem Grunde, weil für das gewöhnliche wache Tagesbewußtsein das, was im Wollen geschieht, verschlafen wird. Trotzdem wir in unseren Vorstellungen während des wachen Tagesbewußtseins ganz klar, trotzdem wir von Helligkeit, so dürfen wir vergleichsweise sagen, durchdrungen sind: den wirklichen Vorgang des Wollens, das wirkliche Erlebnis des Wollens, das verschlafen wir. In diesem Wollen lebt Tiefstes von menschlicher Wesenheit, aber es ist dem wachen Tagesbewußtsein nicht unmittelbar gegenwärtig.

 

 Nun zeigt die Geisteswissenschaft, daß sie mit dem, was sie schauendes Bewußtsein nennt, hineinblickt in die übersinnliche Welt. Mit dem, was sie auf den ersten beiden Stufen imaginative und inspirierte Erkenntnis nennt, dringt sie in diejenige Welt hinunter, die für das gewöhnliche Bewußtsein nur in der auf- und abflutenden, chaotischen, man möchte sagen, in dem Sinne, wie ich es eben ausgeführt habe, gefälschten Traumeswelt vorliegt. Für den Menschen mit dem gewöhnlichen physischen Bewußtsein, wie er in der äußeren Sinnenwelt steht, flutet und wallt aus der Welt, die eben die Welt des Ewigen, Wesenhaften ist, die unter dem äußeren Sinnlichen wallt und webt, nur herauf, was die gefälschten Traumeswege sind. In der imaginativen übersinnlichen Erkenntnis, in der inspirierten übersinnlichen Erkenntnis hebt die Geisteswissenschaft aus diesen Untergründen die wahre Gestalt desjenigen, was da lebt und webt und wallt, wirklich herauf. Und in der intuitiven Erkenntnis wird heraufgehoben, was sonst verschlafen wird, was vollständig mit der Dunkelheit des Bewußtseins zugedeckt wird.

 

Daraus aber wird Ihnen hervorgehen, daß im Menschenleben nicht das allein waltet, was mit dem gewöhnlichen wachen Bewußtsein überschaut wird, sondern daß im Menschenleben, weil Traum, weil Schlaf auch das wache Tagesleben durchzieht, das waltet, was real, wirklich ist, was für das gewöhnliche wache Bewußtsein nicht erreichbar, nicht in Begriffe, nicht in Vorstellungen zu fassen ist, sondern was allein für das schauende Bewußtsein in Begriffe, in Vorstellungen zu fassen ist. Schauen wir uns also das soziale Menschenleben an, schauen wir uns das Menschenleben an, wie es umfaßt werden soll mit den sozialen, sittlichen, politischen Begriffen — wir finden: In diesem Menschenleben lebt, der Wirklichkeit nach, was nur geträumt, was sogar verschlafen wird.

Dies ist das Geheimnis des sozialen Lebens, dies ist selbst das Geheimnis des geschichtlichen Lebens, dies ist das Geheimnis alles desjenigen, was man sittlich-soziales Dasein des Menschen nennen kann. Mit den Begriffen, die an der Naturwissenschaft herangebildet sind, die aus den Denkgewohnheiten der Naturwissenschaft heraufkommen und die ganz und gar allein dem gewöhnlichen wachen Bewußtsein angehören, mit diesen Vorstellungen kann die Geschichte nicht erfaßt werden, mit diesen Vorstellungen kann das sittlich-soziale Leben nicht erfaßt werden.

Ich habe gestern darauf hingewiesen, daß anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft dem Menschen etwas zurückbringen soll, was er verloren hat. Instinktiv, sagte ich, waren in früheren Jahrhunderten und Jahrtausenden die Impulse vorhanden, die die Geisteswissenschaft zum Bewußtsein zu bringen hat. Interessant ist es, von diesem Gesichtspunkte der Menschheitsentwickelung aus einmal das Eingreifen der modernen Naturwissenschaft ins Auge zu fassen. Fragt man nach dieser modernen Naturwissenschaft und ihrer Bedeutung nur so, wie man das heute vielfach tut, so kommt man zu einem vollständig falschen Begriff. Man geht immer davon aus zu glauben, diese Naturwissenschaft sei so geworden, wie sie geworden ist, weil eben die Begriffe, die sie gibt, der reinen Wahrheit entsprechen, der absoluten Wirklichkeit entsprechen. Wer Einsicht hat in die Dinge, weiß, daß die Ansicht ganz wahr ist: Derjenige, der gerade auf naturwissenschaftlichem Boden feststeht, muß zugleich Zweifler, Skeptiker sein, weil er weiß, daß diese naturwissenschaftlichen Begriffe ganz und gar nur einer sehr oberflächlichen Gestalt der Wahrheit entsprechen. Diese naturwissenschaftlichen Begriffe sind nicht aufgetreten in der Menschheitsentwickelung, weil der Mensch durch Jahrtausende dumm und töricht und kindisch war, wie viele glauben, die immer von dem Grundsatz ausgehen, daß wir's «so herrlich weit gebracht» haben, sie sind nicht deshalb entstanden, weil die Menschen so lange kindisch waren und jetzt gerade gescheit geworden sind und eben gescheit bleiben - oder wenigstens es meinen -, so lange die Erde steht. Sondern sie sind aus einem ganz anderen Grunde gekommen.

 

 

Blickt man in die Zeiten zurück, wo eine mehr instinktive Erkenntnis auf Natur und Geist zugleich ging, so hatte der Mensch damals auf der einen Seite die Begriffe, die er auf die Natur so anwandte, daß er von Naturgeschehen, von Naturwesenheit sprach, als ob das auch ein Seelisches wäre; und wenn er von seinem Seelischen sprach, so spielten materialistische Vorstellungen herein. Sogar in unseren Worten von «Geist» und «Seele» liegen noch materialistische Vorstellungen, wenn wir diese Begriffe ganz genau historisch kennen. Der Mensch war noch so zusammengewachsen mit der Natur, daß er sein Seelisches nicht genauer von der Natur unterschied. Die neuere Entwickelung der Menschheitsgeschichte bedeutet, daß der Mensch sich losgelöst hat von dem natürlichen Dasein. Und gerade durch dieses Loslösen ist er darauf gekommen, solche Naturbegriffe zu begründen, wie sie eben den Inhalt der modernen naturwissenschaftlichen Vorstellungsart darstellen, die nichts Seelisches mehr enthalten. Um auf eine solche Stufe der Entwickelung zu kommen, hat der Mensch diese naturwissenschaftlichen Begriffe entwickelt: um seinetwillen. Nicht weil das die einzig seligmachende Wahrheit ist, zu der man endlich einmal gekommen ist, sondern weil der Mensch zu einer gewissen Stufe der Freiheit, der Selbstbestimmung nur dadurch kommen konnte, daß er sich von der Natur losgemacht und Begriffe hingestellt hat, die die Natur umfassen sollen und die nichts der Seele geben können.

 

Wenn der Mensch solche Naturbegriffe hat, daß er in diesen Naturbegriffen sein Seelisches nicht mehr sehen kann, daß er sich ganz herausgestellt fühlt aus der Natur, wie das in alten Zeiten nicht der Fall ist, wohl aber unter der heutigen naturwissenschaftlichen Weltanschauung, dann muß der Mensch um so mehr hingewiesen werden auf die eigenen Kräfte seines Innern, auf die wir gestern hingewiesen haben. Dann wird sein Selbstbewußtsein erst in rechter Weise erwachen können. Wir sind in einer Übergangsstufe. Die Naturwissenschaft wird einen Spiritualismus der Auffassung des Seelenlebens heraufbringen. Der naturwissenschaftliche Materialismus hat das große Verdienst, weil er die Natur alles Seelischen entkleidet, den Menschen auf eine hohe Stufe der Selbstbesinnung hinaufzuführen.

  

Sieht man so die Entwicklung der modernen Naturwissenschaft an, so erscheint sie einem allerdings anders, so erscheint sie einem angelegt — wenn ich den Ausdruck Lessings gebrauchen darf — auf eine «Erziehung des Menschengeschlechts», dann sind die naturwissenschaftlichen Begriffe ausgebildet worden, damit der Mensch nicht mehr, wie früher, in einer mystischen Weise selber die Natur durchseelt, sondern damit er sich freimacht in der Naturanschauung von allem Seelischen, aber um so mehr aus den Tiefen seines eigenen Wesens das herausholen muß, was dieses Seelische durchgeistet, was man im Seelischen als spiritualisiert erblicken kann. Dann kann man, gerade wenn man Geistesforscher ist, in dem berechtigten Materialismus der Naturwissenschaft ein Großes sehen. Und es ist nur eine Verleumdung der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft, wenn man sie irgendwie in einen Gegensatz zur Naturwissenschaft bringt. Im Gegenteil, sie weist auf die große, bedeutsame Rolle hin, welche die naturwissenschaftliche Entwicklung in dem großen Erziehungsprozeß des Menschengeschlechtes durch die Erdengeschichte hindurch hat.

Aber was als naturwissenschaftliche Vorstellung auftritt, was man so hereinbekommt in die Seele als naturwissenschaftliche Vorstellung, das ist eben, gerade weil das wahr ist, was ich eben ausgeführt habe, nicht geeignet, dieses Leben zu umfassen, das wir als das sittlich-soziale Leben bezeichnen können, nicht geeignet, Begriffe, Vorstellungen, Ideen zu bilden, aus denen Handlungen im sittlich-sozialen Leben werden können. Was der Mensch als Natur überblickt, das überblickt er im wachen Bewußtsein. Was sittlich-soziales Leben, was geschichtliches Erleben ist, das hat nicht solche Impulse zugrundeliegend, wie sie das wache Tagesbewußtsein ganz geeignet für die Ergreifung der Natur hat, sondern das hat solche ideellen Impulse zugrundeliegend, wie sie sonst nur durch das Traumleben zutage treten.

  

Und so kommt Geisteswissenschaft zu dem sonderbaren Ergebnis, daß geschichtliches Leben der Menschheit, soziales Leben der Menschheit nicht umspannt werden kann von einem Seelenwesen, das an der Naturwissenschaft sich herangebildet hat und nun Geschichte schreiben will nach dem Muster der Naturwissenschaft, Sozialwissenschaft betrachten will nach dem Muster der Naturwissenschaft.

Was hat man an unzulänglichen Begriffen alles gerade in der Gegenwart unter den Eroberungszügen der Naturwissenschaft versucht, um das soziale Leben zu begreifen mit den Erkenntnismitteln, die in der Naturwissenschaft ihre Erfolge haben!

 Man braucht sich nur zu erinnern an den englischen Philosophen Herbert Spencer, der in umfassender Weltanschauung alles Tatsächliche, in das der Mensch hineingestellt ist, umfassen wollte, auch die soziologische Gestaltung der Menschheit. Er hat die Begriffe der Embryologie, die Begriffe des Keimeslebens anwenden wollen auf die Gestaltung des Gesellschaftslebens, auf die Gestaltung des sittlich-sozialen Lebens des Menschen: Der Keim entwickelt sich embryologisch so, daß man an ihm zu unterscheiden hat in seinem früheren Zustande das Ektoderm, aus dem sich das Nervensystem entwickelt, das Entoderm, aus dem sich andere untergeordnete Organe entwickeln, und das Mesoderm. Aus diesen drei Gliedern entwickelt sich allmählich der Menschen-Embryo, wächst heran: das sind die drei Glieder des Keimes. In dem sittlich-sozialen Werden, in der sittlich-sozialen Entwicklung unterscheidet Spencer auch drei solche Impulse. Er sagt: Ebenso, wie in der natürlichen Entwickelung Ektoderrn, Mesoderm, Entoderm vorhanden sind, so auch im sozialen Werden des Menschen. Und er will zeigen: Wie der organische Keim das Ektoderrn hat, so entwickelt sich im Menschenwerden das, was militärisch, politisch stark ist, hauptsächlich aber militärisch stark, aus dem Ektoderrn heraus, aus dem sozialen Ektoderrn; das, was arbeitend, ackerbauend, friedliebend ist, aus dem Entoderm; und die Kaufmannschaft, der kommerzielle Stand, aus dem Mesoderm. Da hat man einen Parallelismus gegeben zwischen den Schichtungen des sozial-sittlichen Lebens und den Schichtungen des organischen Keimes. Es liegt selbstverständlich dieser Anschauung des großen englischen Philosophen Herbert Spencer zugrunde, daß, weil sich aus dem Ektoderrn das Nervensystem entwickelt, sich auch aus dem, was dem Ektoderrn im sozial-sittlichen Leben entspricht, das Wertvollste im Staate, in einem menschlichen Gemeinwesen entwickeln muß. Daher ist selbstverständlich die Weltanschauung Spencers darauf angewiesen, den eigentlich wertvollen Stand im Militarismus zu sehen. In ihm soll sich das politische, das höhere Leben ausprägen. Wie sich das Nervenleben ausprägt aus dem Ektoderrn, soll das Politische, das eigentliche führende Wesen, aus dem Militärwesen hervorgehen.

  Ich will mich einer weiteren Charakterisierung, aus leicht begreiflichen Gründen, dieser merkwürdigen Ansicht des Philosophen Herbert Spencer enthalten. Aber es ist schon notwendig, daß man auf solche Dinge auch in der Gegenwart aufmerksam wird. Und ich könnte nun viele, viele aus allen Gebieten des geistigen Erdenlebens hergenommene Beispiele anführen, wie man versucht hat, naturwissenschaftliche Vorstellungen auf das soziale Leben anzuwenden, immer wieder und wiederum das sittlich-soziale Werden zu begreifen in derselben Weise, wie man die Naturtatsachen begreift.

 Aber das Eigentümliche liegt vor, daß in der Menschheitsentwickelung das alte instinktive Erkennen, das Geist und Leib, Materie und Geist zugleich umfaßt hat, aber eben nicht voll bewußtes Erkennen war, daß das allmählich im Laufe der Menschheitsentwickelung durch das naturwissenschaftliche rein äußere Erkennen des Toten in die höheren Stufen des Erkennens übergeht, auf die heute die Geisteswissenschaft hinweist: in das imaginative Erkennen des schauenden Bewußtseins, in das inspirierte Erkennen, in das intuitive Erkennen. Naturwissenschaftliche Erkenntnis ist nur eine Zwischenstufe zwischen dem instinktiven Erkennen, das alten Zeiten eigentümlich war, und dem höheren Erkennen, das der Menschheit aus den Tiefen der Seele selbst erwachsen muß. Ich habe es charakterisiert in meinem Buche «Vom Menschenrätsel» und neuerdings wiederum in meinem Buche «Von Seelenrätseln». Das schauende Bewußtsein zerfällt eben in das imaginative Bewußtsein, das gewissermaßen die niederste Stufe ist, das inspirierte Bewußtsein, eine höhere Stufe, und das intuitive Bewußtsein, eine nächste Stufe. Das Eigentümliche ist nur, daß für die Betrachtung der äußeren natürlichen Welt dieses instinktive alte Erkennen in die naturwissenschaftlichen Vorstellungen übergehen mußte. Nach diesem Übergang werden die anderen, die geistigen Erkenntnisarten kommen.

 

 

 

Das sozial-sittliche Leben kann diesen Übergang nicht haben. Er wird versucht; aber es kann ihn nicht haben. Das instinktive Erkennen, das instinktive Leben im Staatlichen, in sozial-politischen Ideen, muß direkt, mit Überspringung der naturwissenschaftlichen Art der Vorstellungsweise, in das bewußte Erkennen derselben Welt übergehen, welche in der Geschichte und im sozialen Leben von der Menschheit geträumt wird. Was die Menschheit träumt in Geschichte und im sozialen Leben - bewußt erkannt werden kann es nur im imaginativen, im inspirierten, im intuitiven Bewußtsein. Und einen Übergang vom instinktiven zum imaginativen Bewußtsein durch das naturwissenschaftliche gibt es auf diesem Gebiete nicht. Verhängnisvoll muß es werden, wenn man diesen Übergang machen will, wenn man in die Gesellschaftsordnung solche Begriffe, solche Vorstellungen einfügen will, welche nach dem Muster naturwissenschaftlicher Begriffe ausgebildet sind. Überall ist das geschehen im Laufe der letzten Jahrhunderte, insbesondere des 19. Jahrhunderts, und bis in unsere Tage herein. Naturwissenschaftliche Vorstellungen sind von katastrophaler Wirkung, wenn sie, aus den menschlichen Gemütern herausströmend, in das menschliche Handeln übergehen. Unmittelbar muß der Übergang sein von dem alten instinktiven Erleben, das zum Mythus, zur Phantasie gegriffen hat, zu dem imaginativen Erkennen.

So kann jemand lächelnd, spöttisch sagen: Also darf überhaupt nicht die Anschauung herrschen, daß man das soziale, sittliche Leben meistern könne mit den an der Naturwissenschaft herangezogenen Begriffen, sondern daß dieses sozial-sittliche Leben heilsam durchdrungen werden kann erst wiederum, wenn eingesehen wird, daß man die Begriffe geisteswissenschaftlich vertiefen muß! —

Es mag jemand spötteln, er mag sich blind machen gegenüber manchen großen Zeichen der Zeit, gegenüber jener deutlichen Sprache, die aus den Katastrophen des heutigen Tages spricht. Aber es ist so. Und so wie man in einzelnen Kreisen bereits beginnt, etwas aufzumerken auf Geisteswissenschaft, die etwas zu sagen hat, wenn es sich um die Gestaltung der Wirklichkeit handelt, die nicht das Phantasiebild einiger Träumer ist, sondern die eben etwas zu sagen hat, wenn es sich um Gestaltung der Wirklichkeit handelt, so werden die Stimmen immer mehr und mehr werden, welche einsehen werden, daß man sich dann, wenn man lebensvolle Begriffe für das sittlichsoziale Dasein braucht, an Geisteswissenschaft zu wenden hat, die allein Ersatz bieten kann für das, was abstrakte Begriffe, die ihre volle Geltung in der Naturwissenschaft haben, niemals für das sittlich-soziale Dasein des Menschen hergeben können. Deshalb ist Geisteswissenschaft in unserer Zeit nicht aufgetreten aus willkürlicher Agitation zugunsten einzelner Leute, sondern als Ergebnis der Zeichen unserer Zeit, als Ergebnis tiefer historischer Notwendigkeiten.

Blicken wir einmal auf manches, was uns unter den Anschauungen einer älteren Zeit entgegentreten kann. Ich habe schon auch hier aufmerksam darauf gemacht, wie aus dem Vorstellen, aus dem Vorstellungswesen, möchte ich besser sagen, das sich ganz herangebildet hat unter dem naturwissenschaftlichen Materialismus, solche Ansichten gekommen sind, wie sie im Beginne dieses Krieges geherrscht haben: daß dieser Krieg nicht länger als vier bis sechs Monate dauern könne! Einsichtsvolle, ganz gescheite Leute haben das als Theorie vertreten.

 

Aber wir brauchen nicht bloß auf untergeordnete Persönlichkeiten hinzudeuten, wenn wir das ins Auge fassen wollen, was hier in Betracht kommt. Geschichte ist ja noch nicht sehr alt, Geschichte als Wissenschaft des sittlich-sozialen Lebens. Man hält dafür, daß sie eine alte Wissenschaft ist. Sie ist nämlich in Wirklichkeit, so wie sie heute getrieben wird, kaum hundert Jahre alt! Davon kann sich jeder durch die Geschichte der Geschichte selber überzeugen. Als Geschichte auftrat, wollte einer der ersten Lehrer der Geschichte der große Schiller sein. Und vielleicht ist es gut, gerade eine große Persönlichkeit da zu nennen, wo man Beispiele anführen will für das, was so oft gesagt wird, daß man aus der Geschichte für das sittlich-soziale Leben der Menschen lernen könne. Wie oft hört man heute von den Leuten, heute, wo jeder Tag von den Menschen Urteile abfordert über das und jenes, was unter dem Einfluß der tragischen Ereignisse gefühlt, empfunden werden muß: Die Geschichte lehrt das, die Geschichte lehrt das. - Na, schaut man sich diese Lehren der Geschichte an, schauen wir sie an bei einem der Größten: Als Schiller seine Professur in Jena antrat - es war 1789 -, da charakterisierte er eine Lehre der Geschichte, die sich ihm ergeben hatte, in der folgenden Weise. Es ist wohl gut, auf solches hinzuhorchen. Schiller sagte in seiner berühmten Antrittsrede, mit der er den Anfang seiner geschichtlichen Vorlesungen an der Universität in Jena gemacht hat, über den philosophischen Kopf und den Brotgelehrten in der Geschichte, er sagte: «Die europäische Staatengesellschaft scheint in eine große Familie verwandelt. Die Hausgenossen können einander anfeinden, aber hoffentlich nicht mehr zerfleischen.»

  

Das ist die Lehre, die selbst ein so Großer wie Schiller aus der Geschichte gezogen hat! Man muß bedenken: 1789 ist dieses prophetisch sein sollende Wort ausgesprochen! Was ist an Zerfleischung der europäischen Völker bald danach, und was ist heute wiederum über dieses Europa ergangen! Welcher Prophet war der Historiker, selbst der Historiker von solchem Genie wie Schiller? Warum ist dies alles? Hunderte und Hunderte von Beispielen könnten angeführt werden dafür, daß eine Geschichtsbetrachtung solcher Art, wie sie heute noch üblich ist, nichts für das Leben gibt. Warum? Aus dem einfachen Grunde, weil man in einer solchen Geschichtsbetrachtung mit Vorstellungen arbeitet, die der äußeren Wirklichkeit, die Gegenstand der Naturwissenschaft ist, entnommen sind. Diese Begriffe taugen nicht, um das Leben der Geschichte und der sittlich-sozialen Wirksamkeit zu umfassen, was von den Menschen, so wie sie im Leben sind, nur geträumt wird.

Was Geschichte des Lebens ist, wird nur geträumt. Und sollen wir Begriffe haben, welche in dieses geschichtliche, in dieses sittlich-soziale Leben eingreifen, welche es wirklich umspannen, welche es wirklich umfassen, die es auch meistern können, so müssen diese Begriffe zwar wissenschaftlich klar sein, wie andere wissenschaftliche Begriffe, aber wesentlich soll daran sein, daß sie klar erfassen, was von dem gewöhnlichen Bewußtsein nur in den Träumen der Geschichte und des sittlichsozialen Lebens ins Dasein tritt.

 

Ich weiß, es ist heute noch eine paradoxe Wahrheit, wenn es ausgesprochen wird, daß das, was geschichtliches Werden ist, von den Menschen nicht so durchlebt wird, daß dieses Durchleben in Begriffen des wachen Tageslebens arbeitet. Aber es ist eine Wahrheit; eine Wahrheit, die erkannt werden muß. Dann erst wird auch erkannt werden, welcher Art die Begriffe und die Vorstellungen und Ideen und Ideale sein müssen, die dieses Leben meistern können.

 Herman Grimm - verzeihen Sie, daß ich diese persönliche Angabe heute mache - hat mir in Gesprächen öfter gesagt - er, der geistreiche Kunstforscher, der Raphael, Michelangelo, der andere Kunstperioden in so glänzender, geistvoller Weise dargestellt hat -: Wolle man eine geschichtliche Betrachtung haben, die das Geschichtliche wirklich umfaßt, dann könne man die Geschichte nicht in solchen Begriffen geben, wie sie der Naturforscher anwendet, dann müsse man die Geschichte geben - nun, er sagte, weil er keine Begriffe, keine Vorstellungen von der imaginativen Erkenntnis hatte - von der schaffenden Phantasie der Völker aus. - Von dem also, was gewissermaßen im Unterbewußten bleibt, muß man ausgehen, das muß man erst ins Bewußtsein, aber in ein anderes Bewußtsein, als das gewöhnliche ist, herauftragen. Eine Ahnung von dem, was auf diesem Gebiete wahr ist, lag dieser Herman Grimmschen Intuition zugrunde.

 Wer daher glaubt, geschichtliches oder sozial-politisches Leben mit den Begriffen umspannen zu können, welche am naturwissenschaftlichen Denken erzogen sind — und das sind heute alle unsere populären Begriffe, mit denen wir in alles hineinarbeiten wollen -, der irrt sich gar sehr. Denn wer die Dinge durchschaut, der weiß zum Beispiel, was das sicherste Mittel ist, ein Gemeinwesen in verhältnismäßig kurzer Zeit zugrunde zu richten, es dem Absterben zu überliefern. Machen Sie in diesem Gemeinwesen ein Parlament, in das Sie hineinsetzen lauter Theoretiker von Professorenart, die naturwissenschaftlich denken; lassen Sie diese die Gesetze machen, lassen Sie diese die Rechtsbestimmungen für das Gemeinwesen machen: dann werden Sie durch ein solches Parlament von naturwissenschaftlich denkenden Theoretikern sehr bald den Untergang des Gemeinwesens herbeiführen. Denn die werden in die Wirklichkeit lauter Begriffe, lauter Ideen umsetzen wollen, welche im geschichtlichen, im sozialsittlichen Leben keine Wirklichkeit haben können, sondern dieses sozial-sittliche Leben in einen Leichnam verwandeln müssen.

Daher ist die Bemerkung Herman Grimms sehr fein, daß er sagt: Es ist merkwürdig, daß der englische Geschichtschreiber Gibbon, dieser musterhafte englische Geschichtsschreiber, wenn er die ersten christlichen Jahrhunderte beschreibt, nicht das aufsteigende christliche Leben, das Wachsende, Werdende, Gedeihende schildert, sondern daß er merkwürdigerweise das Untergehende, die Dekadenz des alten Lebens nur zu schildern vermag, weil er mit seinen Begriffen, eben als ehrlicher Forscher, nur das dekadente, das untergehende Leben zu erfassen vermag. - Das wachsende, gedeihende, aufsteigende Leben kann nicht in Vorstellungen gefaßt werden, die vom wachen Tagesleben umfaßt sind, sondern nur von Vorstellungen, die in dasselbe Lebensstromeswesen eintauchen, in das die Menschheit eintaucht, wenn sie mit dem gewöhnlichen Bewußtsein bloß träumt.

 In der neueren Zeit sind alle diese Dinge aus dem Grunde ganz besonders wichtig geworden, weil gerade im 19. Jahrhundert, ich möchte sagen, die naturwissenschaftliche Betrachtungsweise ihren Eroberungszug auch im geschichtlichen, im sozial-ethischen Leben zu machen versuchte. Und nur wenige haben sich gegen dieses Hineintragen naturwissenschaftlicher Denkungsart auch in das geschichtliche Leben gestemmt. Aber es ist gemacht worden. Blendend ist es gemacht worden da, wo es am bewußtesten gemacht worden ist, dieses Hineintragen. Und am bewußtesten wurde es gemacht von dem ganz naturwissenschaftlich sein wollenden neueren Sozialismus. Der Sozialismus suchte die sozial-sittlichen Ideen ganz in das Fahrwasser einer naturwissenschaftlichen Betrachtung einzureihen. Gerade in der neueren Zeit, wo die Naturwissenschaft ihren Siegeszug begonnen hat, trat diese extreme Art auf, das menschliche Leben, das sozialsittliche menschliche Leben nur unter dem Gesichtspunkte materieller Interessen, Klassenkämpfe, Mehrwertsimpulse und so weiter zu betrachten, wie es im Marxismus und wie es in der materialistischen Geschichtsbetrachtung geschehen ist.

  

Geisteswissenschaft steht nicht auf dem Boden, daß man bei allem ein Entweder-Oder geltend machen muß -das muß ich von vornherein bemerken, sonst kann ich gerade bei solch einer Sache sehr mißverstanden werden -, Geisteswissenschaft steht auf dem Boden, daß menschliche Begriffe in der Regel Einseitigkeiten darstellen. Ich habe schon oft den Vergleich gebraucht: Wenn der Geistesforscher zu Begriffen aufsteigt, so daß er sie ansieht als Beleuchtungen oder auch Abbilder des Wirklichen von verschiedenen Seiten, wie vier Fotografien einen Baum von vier Seiten in vier verschiedenen Gestaltungen wiedergeben, so kann man die Welt pantheistisch, theistisch, monotheistisch, polytheistisch abbilden. Diese Dinge alle sieht man nur in ihrer wahren, echten Bedeutung, wenn man sie gewissermaßen als einseitige Abbilder der wahren Wirklichkeit nimmt, die niemals in den abstrakten Begriff eingehen kann, sondern nur in das lebendige Einssein mit ihr selber. Deshalb dürfen Sie, was ich jetzt sagen werde, auch nicht so auffassen, als wenn ich alles, was unter dem Einflüsse des sozialistischen Denkens in der neueren Zeit heraufgekommen ist, in Grund und Boden bohren wollte. Das wird mir nicht im Traume einfallen. Denn vieles Wertvolle hat diese Anschauung heraufgebracht, und sie hat sich ja schwer genug durchgekämpft. Diejenigen, die die eigentlichen erleuchtetsten, bedeutenden offiziellen Träger des Geisteslebens sind, die zu wachen haben darüber, daß richtige Begriffe und Vorstellungen heraufkommen, haben ja jahrzehntelang, einfach genug, negativ abgewiesen, was von dieser Seite gekommen ist, bis sie sich haben heranbändigen lassen und jetzt nicht nur die spärlichen Begriffe des älteren Katheder-Sozialismus, sondern viel dickleibigere Begriffe des Sozialismus sogar schon salon- nein, kathederfähig geworden sind.

 

Solche Dinge liegen außerhalb der geisteswissenschaftlichen Betrachtung, welche nicht Partei nimmt, welche nur objektiv dem Tatsachenbestand ins Auge sehen will. Allein es muß gesagt werden: Diese Betrachtungsweise des neueren Sozialismus, insbesondere die materialistische Geschichtsauffassung, sind im wesentlichen naturwissenschaftlich orientiert. Was sind sie in Wahrheit?

Für den Geistesforscher ist, was zum Beispiel Karl Marx mit solcher dialektischer Schärfe, eindringlicher Logik dargestellt hat, ein Ausdruck desjenigen, was die Menschheit an sozial-sittlichen Impulsen in den vier Jahrhunderten bis zur Mitte des 19. Jahrhunderts geträumt hat. Karl Marx hat das geschildert, was an Impulsen durch drei bis vier Jahrhunderte, vom 16. Jahrhundert angefangen, klar da war. Aber es war so da, daß es nicht in den wachen Tagesvorstellungen lebte, sondern daß die Menschheit in ihren Impulsen, in ihren sozialen, sittlichen Ideen, diese Dinge träumte. Und als eigentlich der Traum schon ausgeträumt war, als eigentlich schon eine sozial-sittliche Ordnung eingetreten war, wie sie im Sinne der Träume der letzten vier Jahrhunderte war, da schrieb über das, was schon Leichnam geworden war, woraus schon ein Erwachen stattfinden sollte, Karl Marx seine Bücher. In der Wirklichkeit lebte das, was Karl Marx als Programm hinstellen wollte, in der Zeit, die vorher war, eigentlich bevor er sogar mit seinen Gedanken dagewesen ist.

 

Aber die Wirklichkeit fordert, daß jetzt, wie ich charakterisiert habe, mit Überspringung der naturwissenschaftlichen Denkweise die sozial-sittlichen Ideen durchdrungen werden von dem, was höheres Bewußtsein, was übersinnliches Bewußtsein, was Ergreifen ist der im sozial-sittlichen Leben existierenden übersinnlichen Impulse. Früher konnte man das instinktiv erfassen. Und selbst das, worüber Karl Marx geschrieben hat, ist noch instinktiv durchträumt worden. Die neue Zeit darf es sich nicht mehr gestatten, bloß zu träumen, bloß instinktiv die sozial-sittlichen Ideen zu erleben; sie muß dieselben einzutauchen wissen in das imaginative Erkennen, in das Erkennen desjenigen, was übersinnlich in dem menschlichen historischen, in dem sozial-politischen Strom waltet, in den der Mensch eingespannt ist.

 

Man kann, wenn man trivial sein will, von jeder Zeit sagen, es ist eine «Übergangszeit». Es handelt sich nur immer darum, was übergeht. In unserer Zeit geht aber das alte instinktive Erkennen über in das bewußte Erkennen. Auf dem Gebiete der Naturanschauung hat unsere Zeit das Zwischenstadium der Naturwissenschaften betreten. Im Sozialen muß sie den unmittelbaren Übergang finden vom instinktiven sozial-politischen Fühlen, wie es sich in der alten Zeit mystisch, in alten instinktiven Vorstellungen, auslebte, wie es noch herübergetragen ist zum Beispiel im Römischen Recht, sie muß den Übergang finden zum Schöpferischen. Sie muß diesen Übergang zum Schöpferischen auch da finden, wo, ich möchte sagen, die sittlich-sozialen Ideen unmittelbar in die Menschheitsgestaltung selber eingreifen: auf dem Gebiete der Pädagogik. Mit reinen Erkenntnisbegriffen, wie sie dem wachen Tagesbewußtsein vorliegen, kann man weder ein Pädagoge noch ein Politiker, noch irgend jemand sein, der an der Gestaltung des sozialen Lebens an dieser oder jener Stelle teilnimmt. Es wird eine Zeit kommen, wo man über das, was heute als Nationalökonomie, über das, was heute als sozialpolitische Theorien auftritt, ebenso denken wird, lächelnd denken wird, wie man heute lächelnd denken würde, wenn irgendein Theoretiker, der sich Ästhetiker nennt, die Musterbeispiele aufschreiben würde, wie eine richtige Oper oder Symphonie eigentlich sein muß, ein Theoretiker, der nicht komponieren kann, der nur ästhetisch-wissenschaftlich eine Symphonie oder eine Oper betrachten, der selber nicht aus dem imaginativen Leben heraus schaffen kann. Wenn der das Musterbeispiel hinstellte, man würde lachen.

 

So sonderbar es heute noch klingt: Was aus bloßen Begriffen des wachen Tagesbewußtseins als Nationalökonomie, die sich so unzulänglich erwiesen hat, auftritt, wird man so ansehen. Lächelnd verstehen wird man es als einen Irrtum, der begreiflich war im naturwissenschaftlichen Zeitalter. Aber man wird es überwinden, wenn die Betrachtung des sozial-sittlichen Lebens in eine solche Begriffswelt einlaufen muß, die in lebendiger Verbindung steht mit der übersinnlichen Wirklichkeit, die in das Rechtsleben, Pflichtleben, in das geistige Leben, das von sozialer Liebe durchdrungen ist, in das Organisationsleben der Gemeinschaften dieses Übersinnliche hereinbringt.

 

Und man kann sogar im einzelnen angeben, daß derjenige, der an der staatlich-sozialen Gestaltung eines Gemeinwesens teilnehmen will, ein Bild nur von einer, ich möchte sagen, wissenschaftlichen Betrachtung gewinnen kann, die etwas Künstlerisches hat, die selbst künstlerisch-schöpferisch ist, wenn ich den Ausdruck gebrauchen darf. Nicht Ästhetiker, sondern Komponisten müssen Opern und Symphonien schaffen. Nicht naturwissenschaftlich denkende Theoretiker können soziale Begriffe finden, sondern diejenigen, die von Begriffen durchdrungen sind, die aus diesem Lebendigen heraus sind, das sonst nur in den Traum-Impulsen aufsteigt, im Gefühls-, im Gemüts-, im Affekt-, im Leidenschaftsleben, im Willensleben selber.

Und die soziale Gestaltung des Gemeinwesens kann sich nur ergeben aus der imaginativen Erkenntnis. Jenes Leben, das die sozialen Gemeinwesen durchdringt, jenes Leben des Traums, das aus dem Menschen herausströmt in Liebe, in Liebe des einen Menschen zum andern, im gegenseitigen Verstehen, dieses Leben, das dann Pflichtenleben wird, kann nur seine äußere Ausgestaltung im Gemeinwesen erfahren unter dem Einfluß von inspirierten Begriffen des schauenden Bewußtseins.

Und das Rechtsleben, dieses Rechtsleben, das heute noch vollständig unter dem Nachklang von alten Rechtsbegriffen steht, die noch dem instinktiven Bewußtsein der Menschen entstammen, entweder dem Bewußtsein der germanischen oder dem Bewußtsein der romanischen Völker - im Römischen Recht, als instinktiver Ausgestaltung, leben heute nur Begriffe, die in Wirklichkeit von dem nichts fassen, was ursprünglich unter römischem Rechtsbegriff lebte -, dieses Rechtsleben, das so dunkel bleibt für das naturwissenschaftliche Betrachten, dieses Rechtsleben, an dem herumgepfuscht wird, indem man alle möglichen und unmöglichen psychologischen Begriffe der neueren Zeit, naturwissenschaftlich betrachtet, in den Gerichtssaal hineinträgt, dieses Rechtsleben wird erst gedeihlich schöpferisch wiederum werden können, wenn es von intuitiver Erkenntnis durchzogen ist.

 

Wahrhaftig, nicht um ein paar Träumer handelt es sich in anthroposophischer Lebensbetrachtung, sondern um Menschen, die tauglich werden sollen, sich kraftvoll ins Leben hineinzustellen, dieses Leben zu ergreifen und mitzuarbeiten im Leben; nicht um die Begründung einzelner Kolonien von ein paar Leuten, die auf ihre Art sich's wohlgehen lassen wollen und irgendwo in einer Gebirgsgegend vegetarisch essen und ähnliche Allotria weiter treiben, handelt es sich, sondern darum handelt es sich, die Zeichen der Zeit zu verstehen, zu wissen, was wirklich historisch notwendig ist im Entwickelungsgang der Menschen. Anthroposophie ist nicht die Liebhaberei einzelner Gruppen; Anthroposophie ist etwas, was vom Geiste unserer Zeit selber gefordert wird.

 Alles, was heute so vielfach als pädagogische Regeln existiert, wird der Erkenntnis weichen, die auf geisteswissenschaftlichem Wege von der Natur, von der Wesenheit des Menschen gefunden werden kann. Vorgefaßte Regeln, vorgefaßte Gesetze werden bei den künftigen Pädagogen nichts sein. Aber eine sich in unmittelbare, erkennende Liebe verwandelnde Verständigung mit dem kommenden, mit dem werdenden Menschenwesen wird den Pädagogen durchdringen. Er wird ganz anderes lernen als theoretische Pädagogik; er wird lernen, im vollen Leben darinnen zu stehen. Er wird daher auch jedem individuellen Wesen gewachsen sein. Man wird verstehen lernen, wie sich Freiheit und Notwendigkeit im Leben durchdringen.

 

Man wird verstehen lernen, daß das sittlich-soziale Leben, nach naturwissenschaftlichem Muster betrachtet, etwa so wäre, wie wenn ich hier einen Gegenstand habe, einen zweiten Gegenstand, einen dritten Gegenstand. Den ersten Gegenstand beleuchte ich, lasse Lichtstrahlen darauf fallen, da ist er beleuchtet; jetzt beleuchte ich den zweiten Gegenstand, der erste wird dunkel; jetzt lasse ich den zweiten dunkel werden, beleuchte den dritten. Ich verfolge das. Indem ich dieses verfolge, sage ich: Der erste Gegenstand ward erst beleuchtet, das ist die Ursache des Leuchtens des zweiten; der zweite ist die Ursache des Leuchtens des dritten. Eine solche Illusion, wie wenn der erste Körper, der von außen beleuchtet ist, als Ursache des Beleuchtetseins des zweiten wirkte und der zweite als Ursache des Beleuchtetseins des dritten, eine solche Illusion liegt jener geschichtlichen Betrachtungsweise zugrunde, welche die folgende Tatsache immer als die Wirkung der vorhergehenden Tatsache betrachtet, die vorhergehende wiederum als die Wirkung der ihr vorhergehenden Tatsache. So wie gar kein Zusammenhang besteht zwischen dem Leuchten des ersten Gegenstandes, dem Leuchten des zweiten, dem Leuchten des dritten Gegenstandes, wenn sie beleuchtet werden aus einer gemeinsamen Lichtquelle, und so wie auf diese geschaut werden muß, wenn man erkennen will, warum ein Körper nach dem andern aufleuchtet, so besteht kein solcher Kausalzusammenhang, wie in der Natur, in der aufeinanderfolgenden Geschichte. Sondern es besteht die Tatsache, daß ein gemeinsames Licht die aufeinanderfolgenden Tatsachen beleuchtet. Und es muß in dieses Licht in einer höheren, übersinnlichen Erkenntnis eingedrungen werden.

Was in der Naturwissenschaft gut ist: die Dinge im einzelnen zu teilen, die Dinge im einzelnen zu ergreifen —, in der Geisteswissenschaft geht es nicht. Aber im sozial-politischen Leben geht es auch nicht. Für die Geisteswissenschaft wäre eine Beschreibung des sozial-politischen Lebens im einzelnen geradeso - verzeihen Sie den Vergleich, aber er wird vielleicht, wenn ich ihn gebrauche, das, was zu sagen ist, treffend wiedergeben können —, wie wenn ein Schachspieler sich genau abzirkeln wollte, was er an Zügen machen will, und glauben würde, wenn er sich nun mit einem Partner an den Schachtisch setze, so könne er diese Züge durchführen, die er zuerst sich ausgedacht hat. Er kann sie nicht durchführen, denn das hängt von den Zügen des Gegners ab! Aber deshalb kann man doch, wenn man die Regeln des Schachspiels beherrscht, ein guter Schachspieler sein. Man kann gewissermaßen als Schachspieler seinen Mann stellen oder seine Frau. Und so ist es auch, wenn man das Leben meistern will. Nur auf dem Gebiete der Natur gibt es ein Abgezirkeltes an Gesetzen. Wenn man dem Leben gegenübersteht, dann muß man Können haben, das diesem Leben auch gewachsen ist. Dann muß man immer darauf gefaßt sein, daß einem so etwas aus der Fülle des Lebens entgegentritt, wie es der Partner beim Schachspiel ist.

 Jedes einzelne Kind ist beim Pädagogen etwas wie der Partner für den Schachspieler, jedes einzelne Kind. Die pädagogische Wissenschaft wird Formen annehmen, durch die sie den Menschen lebenstüchtig macht, fähig macht, einzudringen in jedes einzelne Menschenwesen. Ein solches Leben im Sozial-Politischen kann aber nur hervorgehen aus einem wirklichen Erkennen desjenigen, was in den Menschenleben und Menschenwesen wirklich steckt, was da geträumt wird als Geschichte, was geträumt wird als sozial-politische Impulse. Wieviel wird nach dieser Richtung heute noch versäumt!

 In der Geisteswissenschaft - ich will darauf nur hinweisen - ist seit vielen Jahren der Anfang damit gemacht worden, zu studieren, welches das Wesen der westlichen Völker Europas, der mittleren Völker Europas, der östlichen Völker Europas ist, was da für Impulse wirklich leben, wie sich die verschiedenen Seelenäußerungen verteilen, geographisch, historisch, welche Impulse wirklich vorhanden sind. Nur durch die Kenntnis der wirklich vorhandenen Impulse kann jene Imagination, jene Inspiration entstehen, welche sich ausleben kann in den sittlich-sozialen Ideen, wie sie im sozialen Leben, im Pflichtenleben, im Rechtsleben, hervortreten in der Weise, wie es schon angedeutet ist. Auch Anfänge sind gemacht worden auf diesem Gebiete. Auf einen sehr vielversprechenden Anfang darf ich hinweisen gerade hier in der Schweiz, weil hier wirklich einmal aus der Kenntnis der im unmittelbaren Leben wirkenden Impulse ein Einzelnes, ein Detail herausgeholt worden ist in juristischer Beziehung. In dieser Beziehung darf ich hinweisen auf das, was Dr. Roman Boos als Buch hat erscheinen lassen über den «Gesamtarbeitsvertrag nach Schweizerischem Recht», ein Buch, das zum erstenmal aus der wirklichen essentiellen Substanz, aus dem Wesen heraus gewisse im Rechtsleben vorhandene Begriffe und Institutionen erfaßt, der «Gesamtarbeitsvertrag nach Schweizerischem Recht» von Dr. Roman Boos.

Man hat allerdings in der neueren Zeit mancherlei Ansätze gemacht, um aus dem seelisch-sozialen Wesen heraus zu erkennen, wie die Gesetze, wie die Impulse sich nach und nach abspielen. So hat ein Amerikaner ein sehr interessantes Buch geschrieben - ich weiß nicht, ob er sich heute noch dazu bekennt; Roosevelt hat eine Vorrede dazu geschrieben, die aber weniger bedeutend ist als das Buch —, dieser Amerikaner hat also ein Buch geschrieben, in dem er zeigen will, wie die Völker sich in zwei Gruppen teilen: Die eine Gruppe sind die aufstrebenden, die wachsenden, die fortschreitenden Völker, die anderen sind die absteigenden, die in die Dekadenz verfallenden Völker. Das Seelische bei den aufsteigenden Völkern schildert Brooks Adams, der Amerikaner, so, daß er sagt: Es geht hervor aus einer grundseelischen Eigenschaft dieser Völker, aus dem Imaginativ-Kriegerischen; so daß Völker, die Zukunft haben, mit imaginativem Phantasieleben und mit kriegerischen Impulsen begabt seien. -Nicht ich sage es, des Amerikaners Brooks Adams Urteil ist es! Und diejenigen Völker, die in die Dekadenz kommen, die keine Zukunft, die nur eine Vergangenheit hinter sich haben, eine ähnliche Vergangenheit im kriegerischen und imaginativen Leben, das sind die industriellen und wissenschaftlichen Völker.

Das ist selbstverständlich einseitig. Aber selbst diese einseitigsten Betrachtungen zeigen, daß man schon den Versuch gemacht hat aus dem heraus, was wirklich ist, eine Bemeisterung des Lebens durch wirklich sittlichsoziale Ideen zu finden. Nur kann man das Leben nicht überschauen mit den Begriffen, die nur an dem Muster der Naturwissenschaft gebildet sind. Überschauen kann man es nur, wenn man in die Tiefen, in die übersinnlichen Tiefen dieses Lebens eindringt. Und das kann man eben nur durch das schauende Bewußtsein, dessen sich die Geisteswissenschaft bedient.

  

Ich konnte nur spärliche Andeutungen machen. In einzelnen Vorträgen kann ich ja immer nur Anregung geben. Geisteswissenschaft kann man heute leicht anfeinden, leicht widerlegen, denn sie kann immer nur Anregungen geben. Dann ist es für jemanden, der ein, zwei Vorträge einmal hört, wirklich kinderleicht, alle möglichen Widerlegungen, die strengste Kritik anzubringen, selbstverständlich. Aber so glücklich ist ja Geisteswissenschaft heute nicht, daß sie unzählige Lehrstühle, wie die andere Wissenschaft, zur Verfügung hat. Das wird auch kommen. Und dann werden die Kritiken von jenem Kaliber, wie sie heute noch gegen die Geisteswissenschaft da sind, verstummen. Solche Dinge haben sich ja im Laufe der Entwickelung der Menschheit in der mannigfaltigsten Weise gezeigt. Sie gehen geradeso, wie diese Dinge gegangen sind. Aber diese Geisteswissenschaft, sie kann eben heute bloß anregen. Sie kann auch in bezug auf die sozialsittlichen Ideen nur Anregungen geben.

 

 

Und wenn man schließlich alles überblickt, was heute skizzenhaft vorgebracht worden ist, würde man es gipfeln lassen können, indem man zeigt, daß das Gemeinwesen sich unter dem Einflüsse lebendiger sittlich-sozialer Ideen auch so entwickeln muß, daß der Mensch als Ganzes, als Totalwesen, in diesem Gemeinwesen drinnen zur Entwickelung kommen kann. Zu diesem Totalwesen gehört aber, was ich gestern ausgeführt habe: das selbständige, ewige Wesen des Menschen, dieses selbständige ewige Wesen, von dem ich gestern sagen durfte, daß in ihm die Freiheits-Idee ist.

 

Die höchste der sozial-sittlichen Ideen ist diese Freiheits-Idee. Kein Gemeinwesen wird die Freiheits-Idee in sich verwirklichen können, das nicht von übersinnlichen Ideen ausgeht. Denn gedeihen kann das Übersinnliche, das frei sein kann, allein da, wo die Gestaltung des Gemeinwesens von übersinnlichen Impulsen, Empfindungen, Begriffen, Vorstellungen ausgeht. Die Vorstellungen des gewöhnlichen, des wachen Tagesbewußtseins, die so glorios bedeutsam geworden sind für die Naturwissenschaft, sie wirken nicht in dem Leben, in dem die sozial-sittlichen Ideen wirken. Will der Mensch wirken in diesem Leben, so muß er mit einem andern Gliede seines Wesens hineinarbeiten in dieses sittlich-soziale Leben, mit einem anderen Gliede seines Wesens als mit dem, das tüchtig wird durch die naturwissenschaftliche Vorstellungsweise.

 Man kann sagen: Die großen Menschen der Vergangenheit haben in einzelnen Lichtblitzen schon gesehen, um was es sich handelte. Und habe ich gestern in anderer Weise am Schlüsse hinweisen können auf den Geist, der einer der größten ist im Verlauf des menschlichen Geisteslebens, nach dem ich am liebsten die Geistesrichtung, die ich selber vertrete, Goetheanismus benennen würde, so darf ich auch heute am Schlüsse, um empfindungsgemäß zusammenzufassen, was ich angegeben habe, wiederum hinweisen auf Goethe. Er hat noch nicht Geisteswissenschaft gehabt. Aber wenn er auf das geschichtliche Leben, das ja die Ausgestaltung des sozial-sittlichen Lebens ist, hinblickte und sich klarmachen wollte, was diesem sozial-sittlichen Leben, wie es sich in der Geschichte verkörpert, wenn ich so sagen darf, zugrunde liegt, da kamen ihm merkwürdige Worte, schöne Worte, indem er sagte: Das Beste, was wir von der Geschichte haben, ist der Enthusiasmus, den sie erregt.Was liegt Wunderbares in einem solchen Ausspruche! Ich sagte, Friedrich Theodor Vischer, der V-Vischer, habe gesagt: Die Leidenschaften, Affekte, das Gefühlsleben kann man nicht verstehen, wenn man den Traum nicht versteht. - Goethe schaut hin auf das, was in der Geschichte von der Menschheit durchlebt wird, auf den Geschichts-Traum. Er weiß instinktiv, intuitiv, daß die Menschheit träumt, indem sie Geschichte lebt, daß also nicht in den Vorstellungen, die ähnlich sind den naturwissenschaftlichen Vorstellungen, die geschichtlichen Impulse sich ausleben, sondern in dem, was in der Traumes-Sphare des geschichtlichen Erlebens sich auslebt. Deshalb ist das Beste, was wir von der Geschichte haben, nicht jene Fable convenue, die in den Geschichtsbüchern steht und die wir heute als die Geschichte verehren, die aber nichts anderes gibt als den Leichnam, den schon getöteten Leichnam, nicht das, was als der Strom der Menschheit im sozial-politischen Werden sich entfaltet.

 Und Goethe weiß: Nicht was in den Geschichtsbüchern steht, ist das, was der Mensch als bestes von der Geschichte hat, sondern das, was mit diesem Traum von der Geschichte zusammenhängen kann, eine gute Eigenschaft, eine schöpferische Eigenschaft: der Enthusiasmus, den die Geschichte erregt.

Damit hat er von der einen Seite her erahnend eine große Wahrheit ausgesprochen, eine Wahrheit, die reformatorisch werden muß, wenn die Menschheit über die katastrophalen Ereignisse, wie die der Gegenwart sind, hinauskommen will.

Aber diese Wahrheit läßt sich auf der anderen Seite ergänzen, indem man darauf aufmerksam macht, daß nicht mit ausgeklügelten Begriffen nach dem Muster naturwissenschaftlicher Vorstellungen, wie sie auch schon im neueren sozialen Leben, wie sie in der neueren, auch in der akademischen Sozialwissenschaft leben, daß nicht mit solchen, nach dem Muster der Naturwissenschaft gebildeten Begriffen irgendwie fruchtbar in das sozial-sittliche Leben eingegriffen werden kann, sondern mit Begriffen, die dem Leben selbst viel verwandter, viel inniger mit ihm zusammenhängend sind, mit Ideen, die voll in diesem Leben drinnenstehen, wie sie angestrebt werden von der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft.

 

Stärkeres als die nicht schöpferischen Ideen in der Geschichte, von denen auch die Historiker träumen, stärkere Kräfte braucht es: Enthusiasmus braucht es. Alles, was bewirken soll, daß die menschlichen Gemeinschaften, daß das sozial-sittliche Leben sich entfalten kann, muß aus einem Enthusiasmus hervorgehen. Aber aus einem rechten Enthusiasmus. Und der rechte Enthusiasmus kann nur der sein, der entsteht, wenn das, was nun nicht naturwissenschaftlich erfaßt, sondern durch Vereinigung des einzelnen Menschen mit dem allgemein übersinnlich Menschlichen durch Imagination, durch Inspiration, durch Intuition erkannt werden kann, wenn das die Seele so erfüllt, daß der sittlich-soziale Enthusiasmus daraus wird.

Wie Goethe auf der einen Seite sagen konnte: Das Beste, was wir von der Geschichte haben, das ist der Enthusiasmus, den sie erregt-, so möchte der Geistesforscher hinzufügen: Die anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft sucht in das Übersinnliche einzudringen; sie sucht das Ewige, das Unsterbliche, das Freiheitsgemäße im Menschenleben zu erkennen. Doch das Beste, was sie der Menschheit geben will, das wird sein, daß sie den Enthusiasmus einflößen kann und darf, der da gestaltend sein kann für das Höchste, das die Menschheit auf der Erde ausgestalten kann: das sittlich-soziale Leben, die sittlich-sozialen Ideen.

 

Nach dieser Richtung wollte ich mit diesem letzten Vortrag einige Andeutungen und Anregungen geben, um damit zu zeigen, daß Geisteswissenschaft nicht bloß eine Theorie sein will, sondern eine Kraft, die aus den innersten Impulsen des Lebens heraus mitarbeitet mit dem echten, wahren, mit dem tatkräftigen Menschenleben, wie wir es brauchen. Das zeigt sich in dieser katastrophalen Zeit.