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Au sujet de la composition du « Cours d’économie nationale » ( 1 ) .........> retour au menu de la série
Stephan Eisenhut

Les facteurs de sérénité : travail, capital et sol
dans le processus d’économie politique

trad. Daniel Kmiècik, revue F.G. au 02/08/2016 - ( 0 )

" Justement aussi grave dans la vie moderne comme d'un côté le capitalisme matériel a de l'autre côté œuvrer cette mentalité, qui dit là : ...que me soucie ce système ahrimanien de crédit, argent, actifs et propriété! Que me soucie la différence entre rente et intérêt, entre encaissements bruts et pur gain et ainsi de suite. Je me soucie des affaires de mon âme!" Rudolf Steiner

 

Dans la vie extérieure, les êtres humains se heurtent souvent les uns aux autres dans leurs intérêts. À cette occasion, les plus forts s’imposent le plus souvent contre les plus faibles, dans l’actuel État de droit démocratique. Stephan Eisenhut montre, dans sa contribution au sujet de la 7ème conférence du Cours d’économie politique de Rudolf Steiner, comment ceci est une conséquence du fait qu’une vie de l’esprit égoïste a pu se rendre maître du monopole du pouvoir étatique, pour conformer le droit selon ses propres intérêts. Une vie de l’esprit qui se tourne simplement sur les phénomènes extérieurs, ne peut ni surmonter l’égoïsme, ni former des concepts au moyen desquels les comportements sociaux se laissent configurer de manière sensée.

Pouvoir et limitation de pouvoir
En tant que réaction aux systèmes totalitaires du national-socialisme et du communisme, tout comme au laisser-faire-libéralisme [en français dans le texte, ndtDK] du 19ème siècle, l’ordolibéralisme s’est développé, au second tiers du 20ème siècle, comme une école de politique économique dont l'affaire centrale de son contenu est la limitation du pouvoir. La liberté de l’individu, ainsi reconnue, est menacée des deux côtés. D’un côté, des processus économiques, qui ne sont pas clairement ordonnés dans l’économie de marché, tendent à une accumulation du pouvoir privé au sein de petits groupes. De l’autre, le danger existe que l’État commence à intervenir en guidant dans tous les intérêts économiques et spirituels de l’être humain. À l’inverse du laisser-faire-libéralisme [idem, ndtDK] l’ordolibéralisme a développé l’idée, particulièrement dans cette « école de Fribourg », représentée en particulier par Walter Eucken et Franz Böhm, que l’économie de la division moderne du travail nécessite un État fort. Mais cet État — et ici cette école se rattache aux idées de limitation de la puissance de l’État de Wilhelm von Humboldt — ne doit pas blesser la sphère privée de l’être humain individuel. Mais cela se produit partout où des processus économiques doivent être guidés par des décisions du pouvoir central. Sous le point de vue particulier de la politique économique se pose pour cette raison la question de savoir comment l’État peut devenir, non pas une instance directrice, « mais au contraire une puissance de mise en place d’un ordre fonctionnel et libre dans l’économie industrialisée »? ( 2 ) En conséquence, un État fort a la mission de veiller à empêcher la naissance du monopole du pouvoir privé. Un point central de départ serait la politique de concurrence. Très unilatéralement aujourd’hui, de nombreux ordo-libéraux ont confiance dans la « fonction de limitation de pouvoir » de la concurrence. Ceux qui réussissent dans le marché tendent à créer des barrières d’accès au marché pour d’autres offrants, afin de s’assurer une position de monopole. Et quand il arriverait à la politique de juguler conséquemment de telles aspirations, ainsi on croit que des positions de puissance, prenant nécessairement naissance sans cesse dans la vie économique, seront de nouveau dissoutes par de nouveaux processus du marché.
Bien entendu, il y a aussi un courant de fond de l’ordolibéralisme, qui remet cette conception en question d’une manière pénétrante. L’ordolibéralisme a certes poser des questions importantes sur la mise en équilibre du pouvoir, ainsi le souligne Dirk Löhr, dans son livre Principe d’une économie de rente. Pourtant, il révèle aussi impitoyablement son omission. La problématique qui émane de telles rentes (dans l’économie des revenus qui seront titrés sans contreprestation) et avec cela sortent pendant de l’institution indifférenciée de la propriété privée, ne serait pas correctement reconnue. ( 3 ) Les pensées fondamentales correctes de l’ordolibéralisme devrons conséquemment être aussi appliquée sur la question de la propriété. Depuis la théorie économique néoclassique, selon Löhr, on ne distingue plus proprement entre « terre » et « capital », en tant que facteurs de production autonomes. Löhr voit une différence décisive : les biens capitaux (par ex. : machines, bâtiments, engins de transport etc.) peuvent être multipliés, pendant que la terre ne peut être multipliée. C’est la raison pour laquelle la fonction de restriction de puissance de la concurrence ne pourrait agir aussi que chez les biens en capital. Celui qui détient des biens, qui comme fond et sol ne peuvent être multiplié, pour l’utilisation desquels il existe nonobstant un grand besoin, possède un avantage du simple fait du droit de propriété qui lui gratifie de manière les plus variées des encaissements de rente. Il peut par exemple thésauriser ses droits, , c’est-à-dire d’abord en retirer la possibilité d’utilisation à la société. De celle-ci naissent de ce fait des coûts de renonciation. À n’importe quel moment se trouvera quelqu’un qui sera prêt à offrir des prix beaucoup plus élevés pour la possibilité d’utilisation. Le propriétaire de tels « assets critiques [biens critiques, en anglais, ndtDK] » peut par ce moyen empocher une rente de caractère monopolistique. ( 4 ) La stratégie de tels groupes, petits mais bien organisés, vise précisément pour cette raison à entrer en possession de tels droits de propriété, qui sont très appropriés au ciblage des revenus de rentes, sans service rendu (l'ainsi nommé « rent grabbing » ( 5 )[« accaparement de loyer », en anglais, un « peuple » au comportement économique très « accapareur d’argent », ndtDK]. Ces groupes disposent aussi des moyens d'accaparer l'États pour leurs propres intérêts particuliers (l'ainsi nommée « state capture » ( 6 ) [pas besoin de traduire, ici n’est-ce pas ? ndtDK]). Les coûts de tels comportements sont déchargés sur les groupes sociaux faiblement organisés. Le citoyen isolé ne peut donc pas du tout percer à jour la multiplicité de ces charges spéciales et n’a, par conséquent, aucune possibilité de se rebeller. ( 7 )

Ordolibéralisme et Dreigliederung
Un fondement central du penser ordolibéral, c’est le dualisme État-économie. La vie économique est comprise comme un domaine, à l’intérieur duquel l’individu poursuit des intérêts économiques. L’État, par contre, a à representer les intérêts de la communauté et seul un tel État est fort lorsqu’il s’entend à se restreindre à la configuration de formes générales à l’intérieur desquelles la vie économique se déroule. Löhr aussi se meut à l’intérieur de cette conceptualité. Cependant, conditionné par sa façon de poser le problème, il se heurte partout à ces limites. Aux temps modernes, en effet, le penser est tombé dans l'unilatéralité, qui peut seulement être de nouveau surmontée par la force de la conscience humaine. Le dualisme État-économie est une conséquence nécessaire de cette unilatéralité. Il a conduit à ce que le spirituel ne peut plus être vécu comme une force essentielle autonome. Cette force sera soit reniée ou purement et simplement exploitée, à l’aide des formes de son apparition. Dans ce dernier cas, sera vu certes qu’avait été formées et que ces formes ne peuvent pas être elles-mêmes dérivées de la réalité qui tombe sous le sens. Mais ce qu’on ne voit pas, nonobstant, c’est qui les conforme ou ce qui les forme concrètement.
L’État lui-même ne peut pas du tout former, mais seulement les êtres humains particuliers peuvent se servir de l’organisation du pouvoir étatique, pour imposer des formes qu’ils considèrent comme sensées. Quand à savoir quelles formes sont à considérer au moyen du caractère de forte imposition, cela dépend cependant de la manière dont ces êtres humains cultivent ensemble la vie spirituelle individuelle. Une vie spirituelle d’imprégnation catholique mènera à d’autres formes que celle d’imprégnation protestante ou bien encore celle d’imprégnation athée-scientifique. ( 8 ) Mais il ne suffit pas de problématiser l’État en tant « qu’instance régulatrice ». Les fonctions de la vie spirituelle et de l’État politique sont ensuite mélangées les unes avec les autres, lorsque l’État est purement et simplement considéré comme une « puissance ordonnatrice ». ( 9 ) Mais cela empêche que la vie de droit puisse correctement organiser démocratiquement. Car la vie de l’esprit, qui repose sur les facultés individuelles de l’être humain, doit faire valoir son caractère aristocratique ( 10 ) , si elle est devrait être initiative à l’intérieur de l’État pour la communauté. Ceci ne sera en régle générale pas atteint, et ainsi d’autant plus apparaîtra le côté tyrannique de la vie de l'esprit. Le monopole du pouvoir de l’État doit de ce fait parvenir sans résistance sous l’influence d’intérêts particuliers.

L’idée de Dreigliederung de l’organisme social repose sur une articulation selon des activités, respectivement des fonctions. Les activités de la vie de l’esprit devront être parfaitement séparées de celles de la vie de droit et de la vie de l'économie. C’est tout de suite nécessaire parce que la vie de l’esprit développe présentement, en rapport avec l’évolution individuelle de l’être humain, un pôle très fortement égoïste. Dans cette mesure, l’exigence de l’ordolibéralisme — que l’État ne devrait pas intervenir en régulant dans les affaires de l’individu isolé — est aussi parfaitement justifiée. Le problème est seulement que l’ordolibéralisme conçoit le ressort égoïste de l’être humain en tant que propriété inhérente à la vie économique. Steiner, par contre, conçoit l'être de la vie économique comme étant orientée sur la communauté. Car si l’on porte l’égoïsme dans la vie de l'économie, alors celle-ci ne peut plus s’organiser économiquement. ( 11 ) Les répercussions nuisibles de l’égoïsme humain ne pourrons cependant être interceptées qu’à l’intérieur de la vie spirituelle, par un renforcement du pôle communautaire. Ainsi, de la même façon que la vie de l'économie peut être organisée seulement économiquement, lorsqu’elle s’oriente sur le bien de tous, ainsi la vie de droit peut seulement être conforme à son être quand elle protège l’égoïsme justifié de l’être humain individuel.

C’est un besoin élémentaire que le corps personnel ou l’âme personnelle, ne soit pas lésé(e) par des êtres humains qui croient pouvoir faire valoir le droit du plus fort. Cependant la vie du droit ne devrait pas rogner la libre initiative de l’être humain individuel. Mais elle doit cependant restreindre celle-ci, là où l’égoïsme de l’un devient le problème de l’autre. La délimitation de la frontière peut seulement que se passer ici par voie démocratique.
L’ordolibéralisme construit pour ainsi dire sur une vie spirituelle partagée en deux. En rapport à la manière de mener les affaires, il en décrit seulement son pôle égoïste. Et il dresse des exigences abstraites pour la vie de droit qui, parce qu’elles devraient être imposée politiquement, empoisonnent la vie spirituelle. ( 12 ) La vie de l’esprit, vue dans son ensemble, se meut toutefois entre le pôle égoïste et communautaire. Les forces formant communauté  de la vie de l'esprit seront aujourd’hui vécues dans tout les cas à l’intérieur des communautés religieuses. Quand même aussi celles-ci ne peuvent plus fonder aujourd'hui aucun système communautaire plus englobant. Celles-ci tomberaient sans résistance dans des conflits religieux avec d’autres groupes. Un chemin doit être trouvé qui soit praticable indépendamment des confessions religieuses et mène de nouveau aux forces qui forment communautés. Par l'évolution du penser humain, l’être humain est devenu étranger à ces forces ; il doit les retrouver à l’intérieur du penser. Cela va seulement quand le penser sera perfectionné.

 Science économique des rentes et limitation de pouvoir
Le problème de la « vie spirituelle partagée en deux » se montre très caractéristique aussi dans le point de départ d'économie des rentes de Dirk Löhr, à la détermination des facteurs de production. Löhr défend, certes, vis-à-vis de l’économie néo-classique, d’une manière proéminente l’autonomie qualitative du facteur de production « terre » (sol), pourtant il ne peut pas reconnaître comme entièrement valable le facteur de production « capital ». Travail et sol sont pour lui des facteurs de production originaires, pendant que le capital lui apparaît comme un facteur de production dérivé du jeu d’interaction du travail et du sol.( 13 )
Cette manière de concevoir est tout à fait conséquente, lorsque seule la réalité visible des facteurs de production est prise en considération. Alors le bien capital apparaît en effet comme un résultat du travail sur la nature, qui peut être à tout moment multiplié par des mesures appropriées. Avec le sol, cette augmentation n’est pas possible. C’est pourquoi le droit de propriété non-restreint du sol et d’autres droits semblables, conduisent à la formation de la rente. Löhr montre que la naissance de cette rente ne dépend pas, en général, des productions que le propriétaire a retirées du sol, mais pour l’essentiel, au contraire, de ce qui se produit dans l’environnement de la « terre » au moyen de la société. ( 14 ) Partant de cette raison, ces rentes ne devraient pas être épongées à titre privé, mais au contraire affluer à la communauté. En se rattachant au réformiste américain du sol, Henry George, il ne développe pas seulement ici des proposition dignes d’être soumises à une réflexion, mais il se rapproche encore très fortement, à partir d’une perspective ordo-libérale, des façon de voir de Rudolf Steiner dans ce domaine.
L’appropriation de terre est une question, qui doit être réglementée par le droit. Elle est une question de pouvoir qui fut dans le passé le plus souvent réglée par la loi du plus fort. Dans une vie démocratique de droit, le besoin vit de créer un droit par lequel l’égalité des êtres humains reste garantie. La difficulté avec le droit de propriété du « sol » repose dans le fait qu’une fois créé sous certains points de vue, le droit de propriété, au cours des changements du temps, chavire en de nouveaux rapport de pouvoir et d'inégalité. La question fondamentale de Walter Eucken (Quelles institutions agissent afin que toujours de nouveau se contrebalancent des rapports de force ?) aiguisée par Dirk Löhr sur le problème du sol, n’est donc pas si mal posée. Mais elle ne pourra être résolue si le coup d'oeil pensant est purement orienté sur le plan physique. Le point de départ de Steiner montre une voie qui inclut aussi le côté spirituel à côté du plan physique. A cause de cela, Steiner peut aussi parvenir à une détermination autonome du capital en tant que facteur de production. Cependant aussi le facteur de production travail acquiert une toute autre détermination que celle existante dans la doctrine d’économie politique ordinaire, pendant que le facteur de production sol est déterminé d’une manière parfaitement semblable à celle de Dirk Löhr.

Aspects de la composition du « Cours d’économie politique »

À l’intérieur de la composition des sept premières conférences du Cours d’économie politique, Rudolf Steiner place au centre la question de la formation de capital. Le capital est le facteur dinamysant de la vie de l'économie. Ce dernier peut seulement être reconnu dans sa pleine valeur comme facteur de production, que s’il est compris de l’intérieur, c’est-à-dire à partir de sa qualité spirituelle. ( 15 ) Si le capital est considéré purement de l’extérieur, alors il apparaît soit comme capital en argent ou bien comme capital réel, sous forme de moyens de production créés. Le cheminement des sept conférences mène d’une considération extérieure dans la première conférence, à une réalité, qui ne peut être vécue essentiellement formatrice qu’intérieurement et de là de nouveau en retour à une considération des manifestations extérieures.

Là où surgissent le manifestations extérieures, elles dissimulent leur aspect essentiel pace qu’elles viennent au repos. Conformément à cela, Rudolf Steiner, dans la septième conférence, caractérise aussi les facteurs de production travail, capital et sol comme facteurs apaisants. Et juste au début de cette conférence, il décrit le problème méthodologique de la doctrine d'économique moderne du peuple : elle veut saisir au repos  ce qui est en mouvement. Autrement dit : elle en reste à la considération des phénomènes extérieurs et essaye de tout appréhender par des formes du penser qu’elle a élaborées à l’appui de ces phénomènes.

Les sept premières conférences du Cours d’économie politique dans leurs rapports entre elles

Steiner emprunte un chemin qui conduit par quatre étendues différentes. De l'étendue des phénomènes extérieurs, il s’élève dans l'étendue du mouvement. Là sont formés  les concepts correspondants à cette étendue : dans la 2e conférence les facteurs formateurs de valeur du processus d'économie du peuple (valeur 1 = travail sur la nature et valeur 2 = esprit sur le travail) et dans la sixième conférence, les facteurs de mouvement payer, prêter et donner. De l'étendue du mouvement, il monte ensuite à une étendue qui a à faire avec les forces d’âmes de l’être humain.

Lorsque le travail est fait marchandise, alors cela se répercute sur les âmes des êtres humains, ainsi qu’ils se détournent les uns des autres et se comportent comme s’il pouvaient eux-mêmes s’approvisionner dans une économie de partage du travail (troisième conférence). ( 16 ) Si le capital devient marchandise, celui-ci éveille la convoitise chez l’être humain de le faire accroître ensuite de lui-même, ce qui économiquement lui fait perdre absolument tout sens. On en arrive de ce fait nécessairement aux stagnations du capital dans la nature (cinquième conférence) et au « rent-grabbing » qui lui est associé. ( 17 ) Cet absence de sens pour les affaires de la communauté dépend cependant du fait que le capital n’est pas reconnu et configuré comme un facteur spirituel primaire. La quatrième conférence dirige son coup d'oeil sur cette étendue.
L’économie nationale classique prend son départ immédiatement chez les facteurs de production et les classent selon leur propre sorte de rendement. Le rendement du travail c’est le salaire, le rendement du sol c’est la rente et le rendement du capital, c’est l’intérêt. Avec cela on présume que travail, capital et sol peuvent être traités justement ainsi que des marchandises sur les marchés. Mais cela ne traduit pas à la réalité du processus économique. L’application de tels concepts dans la vie effective crée toutefois un semblant de réalité, qui a des répercussions très réelles sur la formation des prix. Le prix est le paramètre décisif d’une économie de marché. Si les prix sont faussés, ils ne pourront plus être correctement interprétés par les participants au marché et leur commerce est conduit de manière erronée. La conséquence en est de lourdes nuisances économiques, sociales et écologiques.

Travail et salaire
Une doctrine d’économie du peuple conforme à la réalité a la tâche de développer des concepts par lesquels le processus économique se laisse ordonner de sorte que les possibilités de falsification du prix puissent être minimisées autant que possible. Une falsification fondamentale du prix est provoquée du fait que la relation entre employé et employeur est pensée comme un rapport de rétribution. Il y a à cela des raisons semblant très plausibles. Il est pourtant manifeste que l’employé offre son énergie de travail à l’employeur et reçoit en compensation un salaire. Le salaire est ainsi compris comme prix du travail. Et l’observation montre que lorsque trop d’êtres humains offrent un travail déterminé, alors le prix de ce travail s’effondre ; si au contraire, un type de travail donné suffit tout juste, alors il est payé plus cher. Cela apparaît ainsi de fait à l’observation extérieure comme si entre le travailleur salarié, qui vend son activité, et l’employeur qui la lui achète, avait lieu un échange sous forme d’argent.
La représentation qu’un travail puisse donc être échangé contre un salaire repose, selon Steiner, sur une formation conceptuelle peu conforme aux faits. L’objectif du processus économique, c’est de faire naître des produits qui correspondent aux besoins humains. Les besoins engendrent une tension formatrice de valeur. Il faut à présent des êtres humains qui reconnaissent de tels besoins et guident le travail de manière telle que des biens correspondants soient créés (esprit sur le travail / valeur 2). De même qu’il faut des êtres humains qui s’acquittent concrètement du travail aux moyens de production (travail sur nature / valeur 1). Sur cette voie, des produits sont créés par la répartition du travail qui ont une valeur parce qu’ils rencontrent des besoins réels. Ceux qui produisent les marchandises ont aussi pareillement des besoins qui doivent être satisfaits. Ils ne peuvent se fournir, de donner leurs produits, car sinon ils devraient souffrir de la faim aussi longtemps qu’ils on produits de nouveau des produits de même valeur— ce serait alors qu’ils reçoivent d'autre côté donné en correspondance. ( 18 ) Une telle économie de don serait cependant inefficace parce qu’aucuns prix ne pourraient être formés pour les produits. Les prix sont nonobstant le moyen de coordination le plus important dans une économie décentralisée, de division/partage du travail. Les êtres humains sont donc renvoyés pour de bonnes raisons à vendre leurs prestations. C’est-à-dire qu’ils les échangent contre d’autres prestations. Ces prestations doivent s’évaluer mutuellement. Si personne ne doit mourir de faim, alors cette évaluation doit réussir de sorte que celui qui produit quelque chose pour d’autres en reçoive en contre-valeur autant qu’il lui est nécessaire pour en satisfaire ses propres besoins (et ceux de ses proches dont il a la charge) aussi longtemps qu'il peut à nouveau de établir une prestation de valeur équivalente. Dans ce cas, il se serait établit un « prix correct ».
Mais maintenant, dans notre économie mondiale hautement complexe, des prix s'établissent en de nombreux endroits qui conduisent à ce que de très nombreux êtres humains doivent souffrir de la faim ou du moins, peuvent très mal s’approvisionner, bien qu’ils établissent des prestations durant de nombreuses heures dans la journée, que d’autres êtres humaines demandent bien volontiers. Autrement dit : les prix sont massivement faussés. Selon Rudolf Steiner la raison repose dans le fait que l’on inclut des choses dans le processus de formation de prix qui ne peuvent pas d'après la chose ne peuvent recevoir aucun prix, simplement à cause de cela parce que "nommément nous ne pouvons pas du tout échanger du travail contre quoi que ce soi d'autre". ( 19 ) Car entre travail et n'importe quoi il ne peut-il pas avoir aucune possibilité de valorisation mutuelle (...). Nous pouvons nous imaginer — et réaliser l’imagination, en ce que justement nous laissons entrer le rapport de salaire —, que nous payons le travail : en réalité nous ne le faisons pas ». ( 20 ) Nous bricolons avec cela  avec des illusions, quand nous achetons du travail. Le processus réel reposant derrière l’illusion est un tout autre : en réalité l’entrepreneur rachète au travailleur, lorsqu’il paye le salaire, sa prestation. Il prête alors à cette prestation, par son esprit d’entrepreneur, une plus grande valeur par cela qu’il peut la promouvoir à l’endroit de l’organisme social où elle sera demandée à un prix déterminé.
Le paiement du salaire est d'après cela, un achat caché. ( 21 ) À partir d’une autre perspective, on peut décrire l’achat des produits du travail par l’entrepreneur aussi comme une forme de partage du bénéfice entre direction du travail et prestataire de travail du travail.( 22 )  Car l’entrepreneur n’achète pas ces productions sur un marché, mais au contraire, il les achète à l’origine primordiale de la production avec l’objectif, de mettre les productions sur le marché. Des négociations de prix à l’origine sont donc de facto de pures négociations de partage du résultat. Si prestation de travail et direction d’entreprise pouvaient se rencontrer ici sur le terrain de l’égalité juridique, alors la direction d’entreprise devrait exposer quel prix final de vente est à attendre sous les circonstances données, combien de prestations anticipées d’autres entreprises devrait être mises en œuvre et ce qu’elle veut revendiquer pour propre part. Les prestataires de travail feraient par contre savoir nettement ce qu’il leur faut pour pouvoir satisfaire leurs besoins conformément à la chose. Les revendications différenciées seraient par la suite compensées mutuellement. ( 23 )

 

Sol et rente
La direction d’entreprise et les représentants des prestataires de travail ne peuvent pas toutefois aujourd’hui se rencontrer sur le terrain de l’égalité juridique, puisque les concepts conformes à la réalité de la doctrine économique actuelle ne permettent pas cela et établissent des relations de pouvoir qui engendrent des rapports inégaux. Car, de même que derrière le paiement du salaire, en tant qu’achat non reconnu conformément à la réalité, est cachée une production concrète, de même que se cache derrière la rente, qui échoit au détenteur d’un droit de propriété de biens-fonds, un rapport de pouvoir créé par le droit. Il est par conséquent nécessaire de comprendre comment ce rapport de force agit à l’intérieur du processus économique.
Qui dispose d’un droit de propriété sur la nature, celui-là détient un avantage vis-à-vis de tous ceux qu’il peut exclure de sa jouissance. Le problème c’est que seuls les biens de consommation pourront être multipliés par le travail, mais pas la nature elle-même. Si tous les droits de propriétés sont accordés, ceux qui n’ont pas été élus par la destinée en sont pour leur frais pour parvenir à la possession d’un tel droit de disposition.
On s’est habitués aujourd’hui à ce que celui qui possède un tel droit, renoncera d'abord à cet avantage qu’à partir du moment où il en recevra un autre, par exemple une somme d’argent élevée à payer en une fois. Dans la « Théorie du droit de disposition », qui fut développée dans les années 1960, on a présenté même comme très plausible la raison pour laquelle il serait économiquement pleinement censé de déterminer le droit de propriété le plus précisément possible pour toutes choses. À la base de cette théorie reposent des observations de la psychologie du comportement. Elle part de l’hypothèse que les êtres humains ne seront économiquement actifs que s’il y reconnaissent un avantage pour eux-mêmes. Bien sûr celui qui en a la jouissance, doit aussi supporter les coûts que son activité engendre. Dans ces conditions, on profite au plus efficacement d’une chose si l’avantage de sa jouissance et l’inconvénient des coûts qui en résultent ne peuvent pas être séparés l’un de l’autre. L’arrière plan psychologique est tel que l’être humain est enclin à transférer (externaliser) les coûts d’une jouissance sur la collectivité, tandis qu’il veut en empocher (internaliser) personnellement les produits, cela va de soi. L’externalisation des coûts se produit partout ou le droit de jouissance d’une chose n’a pas été clairement nettement et individuellement coordonné. Si par exemple des droits d’exploitation exclusifs des pêcheries étaient renforcés, alors cela ne mènerait pas à une sur-pêche. Car le possesseur du droit pourrait en exclure d’autres flottes de pêche et pour des raisons économiques, il devrait lui-même faire attention que l’effectif en poissons puisse se régénérer de nouveau. Même le droit de vente, comme on le croit, pose l’incitation à maintenir l’effectif de pêche. Car la valeur des pêcheries devraient encore être attractives à un acquéreur ultérieur. Personne ne serait prêt à payer un prix pour un pêcherie vidée de ses poissons. C’est pourquoi, si les États définissaient précisément les droits d’exploitation sur la nature, on pourrait activer une politique environnementale très efficace. On essaye de résoudre pour ainsi dire au moyen du renforcement de la forme marchande du droit de propriété les problèmes que la forme marchande des droits de propriété a tout d’abord engendrés. On ne voit pas à l’occasion que sur cette voie, on ne peut jamais arriver à internaliser tous les coûts. Bien plus, des coûts prennent même naissance par des définitions déterminées à de tout autres endroits, dont l’effet n’est pas pris en compte. ( 24 )
Steiner indique une voie du comment la forme marchande du droit de propriété peut être surmontée en de tels « assets [biens, ndt] critiques ». Si de tels droits de propriété étaient configurés de sorte qu’ils pourraient être traités comme des biens de consommation, alors ceci provoquerait le fait que les rapports de droit et de pouvoir interviendraient trop fortement dans le processus économique. Des groupes bien organisés en reçoivent par là la possibilité d’imposer leurs intérêts à l’encontre des groupes plus faiblement organisés. Rudolf Steiner ramène l’origine des conditions actuelles de la propriété au déploiement de tels intérêts de pouvoir. Des groupes armés se sont appropriés à l’origine les biens-fonds par conquête et se les sont partagés entre eux. Ce qui était autrefois imposé par les armes, est de manière prépondérante atteint aujourd’hui par de gros moyens financiers. C’est pourquoi les élites financières veillent à ce que les États configurent les droits de propriété de sorte que leurs campagnes financières de conquête des biens-fonds restent largement possibles.
L’effet de ces conditions de droit et de pouvoir créés par conquête c’est que « la personne concernée, qui a le libre droit de disposition sur les biens-fonds, se dédommage mieux elle-même qu’elle dédommage les autres qu’elle attire au travail, et qui lui livrent les produits par leur travail. »  C’est-à-dire qu’elle est par une position de force en situation de refuser une prix correct pour les produits. Rudolf Steiner décrit ici un contexte tout à fait fondamental : quand le concept de commerciabilité, qui est conforme à la nature des résultats du travail sur la nature,  donc les productions, sera utilisé à la mesure de la chose, aussi bien sur le travail qu’aussi sur la nature elle-même, ainsi on crée la base pour des processus de perte de pouvoir dommageable. La possibilité de l’exercice individuel du pouvoir est aussi nonobstant dans certaines limites une nécessité sociale, si quelqu’un veut devenir actif pour d’autres au plan de l’entrepreneuriat. C’est la mission de la vie juridique de déterminer ces limites ainsi que certains groupes ne soient pas favorisés et d’autres désavantagés. Pour cela une connaissance exacte est requise de la manière dont les conditions du droit et du pouvoir agissent au sein de l’économie de peuple. ( 25 )

Capital et intérêt
Pour comprendre plus profondément l’effet faussant les prix du droit de propriété des « biens-fonds » faussement structuré, le troisième facteur de sérénité, le capital, doit aussi être inclus dans la considération. Ici aussi on parle du fait que le capital peut être acheté et vendu. Celui qui achète une action, échange son capital en argent contre du capital réel. Car les actions ne sont rien d’autre qu’un droit fragmenté de propriété. à une entreprise. ( 26 ) L’investisseur financier « achète » avec cela une partie du moyen de production. De la même manière un « investissement » en biens-fonds peut être compris en terme d’achat de moyens de production. La théorie d’économie politique néoclassique ne différencie pas du tout, pour cette raison, entre sol et capital ; elle connaît encore seulement les facteurs de production travail et capital. Avec cela, elle a aussi effacé la différence entre rente et intérêt.
Steiner distingue très précisément entre la rente foncière et l’intérêt. La rente est une sorte de revenu, à la base duquel ne repose aucune contre prestation. Ici les conditions de droit et de pouvoir agissent dans le processus d’économie du peuple. L’intérêt est la contreprestation pour le prêt de capital. Au contraire de Dirk Löhr, Steiner développe le concept de capital comme originaire, et donc facteur de production ayant toute sa valeur. Le capital n’est pas simplement la somme des biens capitaux. Le « capital réel » est purement et simplement le côté extérieur visible du capital.  Le côté intérieurement non-sensible, c’est l’espace de liberté spirituelle, qui est créé par le refoulement du travail sur la nature au moyen de l’esprit organisateur. ( 27 ) Les biens capitaux sont d’abord des marchandises comme tout autre bien aussi, qui doivent naturellement être achetés au marché.  ( 28 ) Ils perdent leur caractère de marchandise dans le moment où ils sont incorporés dans l’entreprise, de sorte que la production de biens de consommation devient possible. L’esprit d’inventeur et l’esprit d’entrepreneur obtiennent en cela qu’on puisse travailler de manière efficiente. Cela se renverse dans la formation de capital en argent. Le capital en argent ne peut cependant être que prêté ou donné. Prêter, au sens de l’économie politique, ne se produit que là où du capital est ré-engagé pour créer de nouvelles conditions de production. Le prêt transpose d’abord l’esprit entrepreneurial dans la situation d’intervenir en réorganisant le processus d’économie du peuple. La confusion entre rente et intérêt apparaît dans l’instant où du capital ne sera plus prêté, mais directement utilisé à l’achat de biens-fonds, ou autres, de droits de propriété actuels copiés sur les droits de propriété de biens-fonds (entreprise, patentes). Car ce processus d’achat vise seulement à acquérir des droits de rente durables. Cet événement socialement nuisible, Steiner le caractérise dans la 7ème conférence comme une continuation des anciennes circonstances de conquête, qui mènent à ce qu’on délivre au conquérant plus que celui-ci concède aux autres. ( 29 ) Ceci n’est cependant rien d’autre qu’un don contraint : « Vous avez ici donc foncièrement le comportement du don faisant son entrée, si ce n’est justement que la personne concernée qui doit faire le don, ne le fait pas volontairement, mais, au contraire, s’y voit forcée. Un don forcé fait donc son apparition ». ( 30 ) Des conditions de droits faussement configurées mènent par conséquent à de faux dons et donc contraints par les circonstances de la force. Au contraire du don libre ceux-ci se répercutent nécessairement sur le relèvement du prix d’échange des produits, qui sont engendrée sur les biens-fonds.

 

Pourquoi en est-il ainsi ? Admettons que l’on parvienne à l’intérieur d’une plus grande région économique à instaurer des circonstances, par lesquelles les prix seront le plus possible non faussés. On ferait donc attention qu’à toute production matérielle demandée s’ensuivît aussi une valorisation adéquate. Par contre, serait avec succès mis un terme à toute tentative de conserver le capital dans les droits de propriété mentionnés, par une configuration avisée de ces droits. Pour des groupes bien organisés, il ne serait plus possible dans ces conditions d’investir leur capital pour en retirer un revenu de rente. Cela signifie que des investissements seraient purement et simplement possibles dans l’économie réelle. Ceux-ci n’auraient de sens que s’ils servaient aussi à l’amélioration de la satisfaction des besoins matériels. Les entreprises ne pourraient donc accepter qu’une quantité limitée de capital pour laquelle, elles sont prêtes à payer un intérêt. ( 31 ) Le capital allant au-delà pourrait, par manque de possibilité de placement, n' être encore plus que donner librement. ( 32 ) Les dons authentiques agissent de sorte que l’argent afflue dans le domaine où sont réalisées de libres productions spirituelles ou bien ces dons doivent être utilisés à pourvoir les êtres humains qui ne sont pas en situation de travailler. ( 33 ) Ils n’ôtent rien à personne.
Supposons que dans le pas suivant, des groupes bien organisés parviennent à faire valoir leur influence sur la vie juridique de manière telle que de nouveau le prélèvement d’un rente leur soit possible. La falsification du prix, qui apparaît à ce moment-là, aurait l’effet suivant : celui qui pouvait échanger jusque-là ses productions au prix correct, remarquerait que certains produits sont devenus plus chers. Cela étant, la baisse ou l’élévation d’un prix dans une économie de marché signale, normalement, une modification des besoins. Là-dessus les entreprises peuvent y réagir en augmentant ou en diminuant la production. On parvient à des processus normaux d’adaptation. Dans ce cas, l’augmentation du prix n’est pas la conséquence d’une demande plus élevée d’un produit ou de possibilités de diminution de la production, mais résulte, au contraire simplement du fait que l’on doit encore prélever un supplément de rente sur le prix. Pour celui qui produit les prestations, cela signifie une dévalorisation de son revenu. Pour maintenir celui-ci au niveau habituel, il doit maintenant offrir plus de prestations, ce par quoi il se met à travailler pour « l’investisseur financier ». Plus on doit calculer des suppléments de rente dans le prix, plus ceux-ci deviennent impénétrables. Les consommateurs sont de plus en plus enclins à faire pression sur les prix. Pour l'un, tout devient plus cher et on aimerait épargner quelque chose, pour l’autre, l’impression naît qu’avec les prix, ce sont d’abord des rentes de grands propriétaires qui sont payés. En outre, ceux qui produisent librement dans le domaine spirituel voient leur revenu diminuer. Cela entraîne que des gens, qui ont de bonnes dispositions pour la libre vie de l’esprit, ne les développent pas et au lieu de cela recherchent des modèles d’affaires matériels plus porteurs. De ce fait de plus en plus de productions sont offertes pour lesquelles aucuns besoins ne sont existants. Ceux-ci doivent donc être d’abord éveillés, ce par quoi les productions de la branche publicité se gonflent. En même temps, une sorte de vide spirituel prend naissance qui incite de nombreux êtres humains à rechercher des satisfactions matérielles de remplacement. 
L’absorption correcte d’une rente par des dons libres crée la possibilité d’une coordination très efficace de la vie de l'économie. Par contre, la fausse absorption de rente par inclination égoïste — et donc par une vie de l'esprit non libre — rend plus cher le processus d’économie du peuple. Car en de nombreux lieux, des processus de productions sont stimulés — dont la seule et unique raison d’être se  trouve dans la visée d’un revenu — lesquels ne seraient ni produits ni demandés, si pour les productions nécessaires des prix corrects pouvaient être payés. Une fausse absorption de rente est aussi de nouveau la conséquence de la configuration du droit de propriété du sol au sens le plus vaste du terme. L’ordolibéralisme, qui s’est développé plus avant, recherche des moyens d’équilibrer correctement les rapports de pouvoir créés par le droit de propriété. Cependant il se meut à l’intérieur de formes du penser qui ont été acquises à l’appui de la description extérieure de la vie économique. Ces formes du penser sont secourables là où il s’agit de la transposition technique d’idées dans la vie extérieure. Mais elles ne peuvent pas être directement transposées par l’État de droit, qui est dominé actuellement par une vie de l’esprit qui fera valoir ses intérêts particuliers. Cela pourra seulement être remplacé quand une vie spirituelle sera développée, laquelle représente véritablement les intérêts communs. Ceci n’est possible qu’à partir d’une évolution ultérieure du penser. Car ce n’est pas la pure représentation de l’intérêt commun qui est déterminante, mais au contraire, le lien vivant du penser humain avec les forces spirituelles, qui servent la communauté humaine.
Seule la technique morale d’un ordolibéralisme qui a continué d’évoluer et l’imagination morale d’un penser qui a continué d’évoluer, peuvent surmonter le dualisme de l’État-économie et à côté de l’État et de la vie économique, créer une vie de l'esprit qui n’intervient pas directement dans la découverte politique d’une décision et peut nonobstant indiquer quelles formes du droit créent des conditions rendant la vie possible.
Die Drei, n°5/2014.
(Traduction Daniel Kmiecik)

 

Notes

( 0 ) - Original allemand : http://diedrei.org/tl_files/hefte/2014/Heft5_2014/Eisenhut-DD1405.pdf
version française en ligne : www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/SE10.html
( 1 ) Dans la série "Sur la composition du cours d'économie nationale» les pointd de vue économiques, que  Rudolf Steiner à, développé dans 14 conférences, en 1922 sont amenés en relation avec les problèmes économiques actuels. Les essais particuliers peuvent être lus indépendamment les uns des autres et renforcés au besoin par ceux qui précèdent.. Il s'agit ici de la première considération pour la 7e conférence : Rudolf Steiner: Cours d'économie nationale- (1922; GA 340), Dornach 2002.
( 2 ) Walter Eucken: Principes de la politique économique, Tübingen 2004, p 332, note 1.
( 3 ) Dirk Löhr: Principe de l'économie de la rente - Comment la propriété devient vol, Marburg 2013, S. 177. Lohr est professeur de fiscalité et d'économie écologique à l'Université de Trèves, Campus de l'environnement Birkenfeld.
( 4 ) Voir. Supra p. 29
( 5 ) L'économiste américain Gordon Tullock a inventé ce terme "recherche de rente" (In: The Rent-Seeking Society, p 5, citée par Loehr). Dirk Lohr lui-même utilise à cet effet, le terme "rent grabbing "(voir aussi son site internet :. Http://rent-grabbing.com).
( 6 ) Lohr, supra p. 53
( 7 ) supra ..
( 8 ) L'influence concrète de la sorte particulière de vie de l'esprit sur la structure sociale a été élaboré par moi dans cette série en différents endroits, par exemple, dans l'essai Structures sociales et le pouvoir des religions, dans: die drei 2/2013, p. 39 s.
( 9 ) Pour sa conférence le 02.05.1919 Rudolf Steiner se note pour l ' «élément juridique» de l'organisme social: «Cet élément ne peut justement pas fournir de telles lois qui règlent la vie spirituelle et la vie de l'économie" "Le déjà vieux libéralisme ne l'a pas compris. "Rudolf Steiner: La question sociale (1919 GA 328, Dornach 1977) p.181.
( 10 ) Cf. Stephan Eisenhut :. L'esclavage moderne et le christianisme, dans: LES TROIS 6/2012, en particulier p. 31-36.
( 11 ) Voir mes commentaires dans Surmonter l'égoïsme économique comme un problème de leadership, dans:. LES TROIS 10/2012, p. 45 s.
( 12 ) Au même endroit (voir note 9) Rudolf Steiner note pour l'élément spirituel " le contenu a été empoisonné par le désir de ce qui ne fait pas partie du contenu: position - ou vouloir appliquer une tendance = parti : conservateur, libéral etc. Qui a placé une barricade devant le monde spirituel, ainsi que celui-cia ne peut pas être vu? "
( 13 ) Il part donc seulement deux facteurs de production et demi et non pas trois; voir. Lohr, précité, à la page 53, spécialement la note 48.
( 14 ) Un droit de propriété à la terre peut par exemple gagner beaucoup de valeur si, par exemple, par des mesures d'infrastructure  du secteur public, l'environnement est rendu attrayant. Rudolf Steiner renvoie aussi sur ces contextes dans le Cours  d'économie nationale. Toutefois, il les reconduit en principe à l'effet de la vie de l'esprit, qui pourra alors également être exploité en conséquence. Il apporte dans la deuxième conférence l'exemple suivant: «Dans une région, les parcelles sont très peu chères. Une société a dans son centre un homme assez célèbre. Cette société achète maintenant toute la région pas cher et amène alors l'homme célèbre à se construire une maison - dans cette région. Ensuite, les parcelles sont offertes. Elles le sont à beaucoup plus cher en l'argent, qu'elles n'ont été achetées, juste par  le fait qu'il a amener l'homme célèbreà se construire une maison là. "(Cours d' économie nationale, supra, p 24).
( 15 ) Voir Stephan Eisenhut :. Une vue du processus économique, dans: LES TROIS 10/2011, p. 11 s.
( 16 ) Voir Stephan Eisenhut :. Surmonter l'égoïsme économique comme un problème de leadership, dans: LES TROIS 10/2012. p. 56.
( 17 ) Voir Stephan Eisenhut :. Consommation de capital, création monétaire et formation d'associations économiques, dans: LES TROIS 1/2012, page 38 ss.
( 18 ) Une interprétation de la loi principale sociale de Rudolf Steinerallant dans ce sens se trouve par exemple dans Bernhard Steiner: argent et Karma, Dornach 2010. En français voir Ed. Triades.
( 19 ) Cours d'économie national, supra, p 97.
( 20 ) Ibid.
( 21 ) La déclaration Rudolf Steiner, le paiement de salaire est un achat caché (Cours d'économie nationale, précité, p.97), est souvent interprété comme si ce seraitla réalité d'aujourd'hui qui devrait être changé. Car ainsi on pense comme conséquence de la «loi sociale principale» qu'il n'aurais pas la permission de payer la prestation que quelqu'un produit. Mais Steiner interprète la loi érigée par lui-même toujours autrement. Il ne s'agit pas que tous les hommes donnent leurs services et vivent eux-mêmes des dons des autres, mais de cela que les prestations seront payées correctement lors de l'achat.
( 22 ) Dans les principaux points de la question sociale (1919) Rudolf Steiner parle dans ce contexte du «remplacement du rapport de rémunération par le rapport de partage contractuelle en rapport au travail fourni ensemble par les dirigeants et les travailleurs en lien avec l'ensemble de l'institution de l'organisme social ". Et il ajoute: «Quand la partie revenant  au travailleurdu bénéfice de la prestation apparaît comme salaire à la pièce, il ne ne sait pas que ce« salaire à la pièce "(mais qui n'estpas vraiment un « salaire ») s'apporte à l'expression d'une façon dans les valeurs du fourni, qui amène la situation de la vie sociale du travailleur à d'autres membres de l'organisme social dans une relation entièrement différente de celle-ci est qui a surgi de la règle de classe unilatérale économiquement déterminée»(GA 23, Dornach 1976, p. 136).
( 23 ) Ici pourrait émerger l'objection, que oui, sous de telles circonstances, les entrepreneurs et les preneur de travail gaspilleraient trop de temps avec les négociations de prix. Cela se présenterait seulement lorsque des facteurs faussant les prix excessifs pourraient se faire valoir. Plus nous réussissons, à tenir ces influences en dehors du processus économique, moins de temps est nécessaire pour ces négociations. Les humains ont alors rapidement des valeurs d'expériences sûres et peuvent s'accorder sans trop de négociation. Tout de suite les habituelles négociations de longue haleine des tarif  aujourd'hui entre les syndicats et les associations d'entrepreneur -seraient évitées avec cela.
( 24 ) Dirk Löhr dont j'ai saisi l'exemple des pêcheurs quelque peu modifié, a démontré un certain nombre de ces coûts non reconnus qui finalement sont tous attribuable à la stagnation du processus d'économie du peuple, causé par les relations de pouvoir ainsi créés.
( 25 ) Le rapport fondamental exposé ici entre les positions de pouvoir et de falsification des prix des produits de travail pourrait être compris comme si les «mauvais» entrepreneurs voulaient retenir aux-pauvres travailleurs leur salaire correct. La plupart avant tout des entrepreneurs, en particulier de taille moyenne, voudraient probablement volontiers payé correctement la prestation de travail de leurs collègues, si seulement elles le pouvaient. Cependant ils doivent eux même, dans les contributions préalable, qu'ils  reçoivent payer les rentes d'autre détenteurs de droits. Il aimerait être qu'eux-mêmes à un endroit complètement différent sont avantagés par de tels droits, cependant ce serait arbitraire de prendre en compte  cet avantage dans les produits de l'entreprise. Quand  dans l'ensemble du système, une grande partie des bénéfices du processus de prestation économique est absorbé  par les bénéficiaires de rentes, donc sans prestation, il ne reste plus de marge de manœuvre  pour le payement de prestations concrètes dans l'entreprise particulière.
( 26 ) Le droit de propriété sur des entreprises est un droit former d'après le droit de propriété au foncier. D'après Dirk Löhr ne devraitici donc pas être parlé de capital, mais de "sol au sens large". Steiner voit cela de façon similaire.
( 27 ) Voir Stephan Eisenhut :. Une vue du processus économique, dans: LES TROIS 10/2011, p. 11s.
( 28 ) Ils peuventnaturellement être revendu quand ils ne sont plus nécessaires dans l'entreprise.
( 29 ) Voir le Cours d'économie nationale précité, p 99.
( 30 ) Ibid, p 100.
( 31 ) Intérêt et intérêt composé seront-souvent considéré comme source de tous les maux sociaux. Cela ne tient pas compte que le rendement réel du capital est toujours le résultat d'un investissement. Si les investissements dans la «terre» sont possible, ainsi les revenus d'intérêts et d'interêts composés résultant sont en fait un revenu de rente. Par interdictions d'intérêt, les problèmes du capitalisme ne se laissent pas résoudre. C'est beaucoup plus efficace de prévenir les possibilités d' accaparement de rentes.
( 32 ) Toutefois, dans ce cas, des mesures doivent être prises, que les propriétaires du capital ne thésaurisent pas leur argent et avec cela le retire du cycle de l'argent.
( 33 ) »Dans la rente,  il s'agit, que le monde ne peut pas vivre du tout sans rente, car de la rente dans le sens le plus large, toute la vie spirituelle, l'éducation, l'instruction et tout sera obtenu, et en dehors de cela les  humains incapables de travail et malades, les personnes âgées et du genre doivent être maintenus par la rente « Rudolf Steiner :. Soubassement de l'évolution historique pour la formation d'un jugement social (1918, GA 185a), Dornach 2004, p.59.