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Glossaire

L'entrée allemande ci-dessous date un peu, nous devrions tenter d'en faire une plus actualisée. Mais cette question des associations économiques, si elle s'est enrichie depuis, reste difficile et délicate à développer dans un ordre actuel dominé quasi spirituellement par le règne d'une concentration croissante de l'oligarchie économique façonnant les autres domaines.
On ne mesure  généralement pas à quel point nos façons de faire quotidiennes, nos commodités quotidiennes en quelque sorte, en portent la marque jusqu'au fléau médiatico-pandémique qui a aussi fait des morts et des malades (plus que la "nature" et les guerres habituelles nécessaires à la pensée économique en place ?). Nous voici donc, pour l'instant, ballottés entre les conservatismes rassurants et les prolongements programmés de la technicité dominante rentable.

FG - 05/2022

D003 - Associations économiques

Définition et délimitation

Une association est un regroupement de consommateurs, de commerçants et de producteurs dans le but d'influencer les prix de manière à ce que toutes les parties concernées puissent s'en sortir. Une association est donc une association d'intérêts inégaux.

Par une telle mise en réseau des acteurs économiques sera tenté d'accumuler autant d'expériences afin que l'économie puisse être activement façonnée. Quand il s’agit de façonnement des prix, le jugement de l'individu ne suffit pas pour obtenir un résultat qui satisfasse tout le monde. Ce qui est nécessaire ici, c'est un jugement collectif. Cela la vie de l’économie l’a en commun avec la vie de droit. Les deux diffèrent à leur tour de la vie de l’esprit, où l'individu peut parvenir aussi seul à des jugements pertinents.

Autrement que des cartels et des agences, les associations ne se font pas aux dépens des consommateurs parce que ceux-ci sont directement impliqués dans toutes les décisions. Il n'est donc plus nécessaire de recourir à l'ancienne législation anti-trust et anti-monopoles, qui vise à assurer la protection des intérêts des consommateurs par l’intervention des autorités de l'État. Les associations le font au sein même de l'économie.

A l'inverse, l’expression associations veut dire que - contrairement aux coopératives de consommation- les consommateurs ne tentent pas de prendre le contrôle direct sur le commerce et la production. Il ne s'agit pas d'un changement de domination, mais de l'équilibrer/la compensation des intérêts économiques par des contrats équitables.

Tâches et moyens

Pour adapter l'offre de marchandises et de prestations aux besoins afin que les consommateurs puissent aussi se permettre les produits requis, les associations agissent sur le nombre d'occupés dans les branches respectives. Si un produit devient trop bon marché pour les producteurs, ils doivent devenir moins nombreux. Ils seront alors utilisés dans d'autres branches dont les produits sont encore trop chers pour les consommateurs en raison de l'insuffisance de l'offre. Le changement structurel est ainsi consciemment conduit par les acteurs économiques eux-mêmes, sans attendre que le marché - comme dans la théorie d'aujourd'hui - le fasse par lui-même ou - conformément à la pratique d'aujourd'hui - le laisse à un état complètement surchargé.

En outre, la politique monétaire ainsi nommée compte aux tâches d’une économie associative. Elle a à veiller à ce que la valeur extérieure de la monnaie se stabilise à un niveau qui n'entrave ni les importations ni les exportations. Afin d'adapter dynamiquement la masse monétaire à l'économie réelle, les associations laissent l'argent vieillir aussi vite que les moyens de production. Si les moyens de production ne sont pas remplacés, il n'y a plus rien à échanger. L'argent perd sa valeur. Les deux - moyens de production et argent - doivent donc être renouvelés en temps utile afin de conserver leur valeur. L'argent a une durée de validité.

Si des entreprises individuelles essaient d'agir sans les associations, alors - dans la mesure où aucun accord mutuel n'a été négligé/dédaigné - le pouvoir de l'État ne peut pas être utilisé pour les mettre en conformité avec la ligne associative. Au lieu de cela, les associations existantes doivent compter sur leur pouvoir économique et recourir au seul moyen coercitif légitime de l'économie, le boycott. Contrairement à la grève, le boycott protège les consommateurs, qui sont la véritable cause de toute l'activité économique.

Chemins vers l’association

Étant donné qu'une association est principalement axée sur le réseautage, Steiner insiste sur le fait que les associations ne devraient pas tant être fondées que rassemblées. Cela signifie que sous circonstances aucune nouvelle entreprise devra être crée, mais seulement rassemblées des entreprises existantes.

Aussi petite qu'une telle association puisse être au départ, la priorité est toujours d'unir des intérêts inégaux. Comme l'accent est aujourd'hui mis unilatéralement sur les producteurs, il s'agit donc d'abord et avant tout d'une confrontation avec les intérêts des consommateurs. Quiconque veut effectuer quelque chose ici n'a aucun autre choix que de mettre à genou les grands groupes par le biais d'un boycott généralisé et de donner son argent aux producteurs qui se montrent plus coopératifs.

Les tentatives associatives jusqu’à présent, comme celle de Demeter, souffrent du choix encore arbitraire de représentants des consommateurs et de l'absence d'autres producteurs. Une association, c'est aussi se réunir avec ses concurrents –naturellement sous la surveillance des consommateurs. Cette perspective supplémentaire doit toujours être présente et chaque occasion devra être saisie, sinon les associations présumées dégénéreront en un instrument de fidélisation de la clientèle.

L'un des moyens recommandés par Steiner - bien qu'indirect - pour une économie associative est la création d'unions professionnelles qui évitent strictement toute question de salaire et autres questions financières afin de permettre à leurs membres de développer une éthique professionnelle forte. De cette façon, l'ambition qui est autrement mise en concurrence économique est renvoyée là où elle appartient réellement - c'est-à-dire dans le purement technique - c'est-à-dire le spirituel. Elle ne s’oppose alors plus à une mentalité associative à l’intérieur de l'économie.

Sylvain Coiplet