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                                      | Collection
                                        ga
                                          192: 
 Traitement
                                            en science de l’esprit de questions
                                            sociales et pédagogiques. |  | 
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                                      | 
                                          
                                            
                                              | TREIZIÈME CONFÉRENCE
Stuttgart, le 13 juillet 1919
 
 | DREIZEHNTER
                                                VORTRAG Stuttgart, 13. Juli 1919
 
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                                      | 
 | Les
                                        références Rudolf Steiner Œuvres
                                        complètes ga 192 275-298 (1991)
                                        13/07/1919 |  
 
 
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                              | Traducteur:
                                FG v.01-24/10/2021 | Éditeur: SITE |  
 
 
 
                            
                          
                          
                            
                              |  Connaissance
                                    de soi sur le plan politique (?) :
                                    l’influence du changement de statut du
                                    parler en rapport au penser (français et
                                    anglais)  |  
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                              |  Il y a huit jours aujourd'hui,
                                  j'ai démarré ici une sorte de réflexion devant
                                  vous, qui s'est ensuite achevée par des
                                  paroles semblables, comme aussi celles de la
                                  dernière conférence publique de vendredi à
                                  maison Siegle. J'ai rendu attentif sur ce que
                                  l'humanité du présent est placée devant deux
                                  possibilités, dont on doit déjà dire, que
                                  l’une peut seulement conduire au déclin de la
                                  civilisation actuelle de l’Europe, que l'autre
                                  est la seule issue hors de la décadence. Je
                                  voudrais maintenant vous montrer comment de
                                  telles déclarations ne sont en aucun cas de
                                  pures affirmations ; elles ne le sont donc pas
                                  déjà pour la raison qu'elles peuvent être
                                  extraites de la vision spirituelle réelle et
                                  de l'aperçu qui en résulte sur les conditions
                                  du développement actuel de l'humanité. Mais
                                  même pour ceux qui ne veulent pas s'engager
                                  sur cette vision spirituelle, il y a beaucoup,
                                  beaucoup de possibilités de voir ce qui a été
                                  vu confirmé/renforcé par les faits extérieurs
                                  de la vie présente. Quelques faits parmi
                                  l'abondance qui pourraient être cités
                                  devraient maintenant l'être aussi aujourd'hui. |  01 |  Heute vor acht
                                  Tagen habe ich hier vor Ihnen eine Art
                                  Betrachtung angestellt, die dann in ähnliche
                                  Worte ausgeklungen hat, wie auch der letzte
                                  öffentliche Vortrag im Siegle-Haus am Freitag.
                                  Ich habe darauf aufmerksam gemacht, wie die
                                  Menschheit der Gegenwart vor zwei
                                  Möglichkeiten gestellt ist, von denen man
                                  schon sagen muß, daß die eine unbedingt in den
                                  Niedergang der gegenwärtigen Zivilisation
                                  Europas hineinführen muß, daß die andere der
                                  einzige Rettungsweg aus dem Verfall ist. Nun
                                  möchte ich Ihnen zeigen, wie solche Aussagen
                                  durchaus nicht bloße Behauptungen sind; das
                                  sind sie ja schon aus dem Grunde nicht, weil
                                  sie herausgeholt werden können aus dem
                                  wirklichen geistigen Schauen und der sich
                                  dadurch ergebenden Erkenntnis in die
                                  Verhältnisse der gegenwärtigen
                                  Menschheitsentwickelung. Aber auch für
                                  denjenigen, der sich nicht einlassen will auf
                                  diese geistige Schauung, gibt es viele, viele
                                  Möglichkeiten, das Geschaute auch durch die
                                  äußeren Tatsachen des gegenwärtigen Lebens
                                  bekräftigt zu sehen. Einzelne wenige Tatsachen
                                  aus der Fülle, die angeführt werden könnten,
                                  sollen nun auch heute angeführt werden. |  
                              |  A Münster en Westphalie, une
                                  petite brochure a été publiée sous le titre
                                  « Christianisme et Socialisme » par
                                  Johann Plenge qui, de son point de vue, a
                                  publié beaucoup de choses dans le passé pour
                                  nous aider à comprendre les courants actuels
                                  des temps. Ce petit écrit contient une
                                  conférence de Plenge, qu'il a donnée après les
                                  impressions qu'il avait reçues de deux autres
                                  conférences. Max Scheler, un philosophe actuel
                                  qui est en fait déjà bien connu, avait
                                  d'ailleurs abordé la question lors d'une
                                  double conférence à Münster les 8 et 9 avril
                                  de cette année : Qu'est-ce que le socialisme
                                  chrétien ? Et Johann Plenge immédiatement
                                  après, le 11 avril, dans la conférence finale
                                  de son proséminaire socio-scientifique/de
                                  science sociale de l'Académie de Münster,
                                  donna la réponse de son point de vue à ces
                                  conférences sur « Christianisme et
                                  Socialisme » de Scheler. C’est
                                  intéressant ce que Plenge raconte sur la
                                  courte préhistoire qui s’est jouée entre ces
                                  deux conférences. Scheler, qui appartient sans
                                  doute aux penseurs les plus pertinents/sagaces
                                  du présent, avait donné sa double conférence
                                  sur le christianisme et le socialisme les 8 et
                                  9 avril, et déjà le deuxième jour suivant
                                  Plenge prodiguait sa réponse. De
                                  l’entre-temps/du temps intermédiaire, Plenge
                                  nous dit qu'une conversation personnelle a eu
                                  lieu entre lui et Scheler, au cours de
                                  laquelle ils se sont mis d'accord sur diverses
                                  questions, comme le dit Plenge. Or, si l'on
                                  suit vraiment ce que Plenge a dit en réponse
                                  aux remarques de Scheler, on n'a pas
                                  l'impression que ces deux messieurs, qui sont
                                  en quelque sorte les représentants de la
                                  pensée actuelle, soient parvenus à un accord,
                                  mais on a le sentiment évident que ces deux
                                  messieurs ont eu un dialogue de sourds dans
                                  leurs fondements, à tel point que ce dialogue
                                  de sourds est presque caractéristique pour
                                  certains phénomènes d’âme et sociaux dans le
                                  présent. C'est caractéristique parce que ce
                                  que j'ai souvent décrit ici se passe le plus
                                  possible aujourd'hui : que les gens
                                  d'aujourd'hui ont des instincts antisociaux si
                                  forts, que même s'ils ont la meilleure volonté
                                  de communiquer les uns avec les autres, ils se
                                  parlent en fait toujours en se ratant. Parler
                                  se ratant, et penser se ratant, c’est si fort
                                  dans le présent que l'on peut avoir des
                                  conversations de la sorte qui suivent. |  02 |  Es ist in Münster
                                  in Westfalen ein kleines Büchelchen
                                  erschienen, das den Titel trägt «Christentum
                                  und Sozialismus» von Johann Plenge, der von
                                  seinem Gesichtspunkte aus ja auch früher schon
                                  manches zum Verständnis der gegenwärtigen
                                  Zeitenströmungen veröffentlicht hat. Dieses
                                  Schriftchen enthält einen Vortrag Plenges, den
                                  er gehalten hat nach den Eindrücken, die er
                                  von zwei anderen Vorträgen empfangen hatte.
                                  Der ja eigentlich schon recht bekannte
                                  Philosoph der Gegenwart Max Scheler hatte
                                  nämlich am 8. und 9. April dieses Jahres in
                                  Münster in einem Doppelvortrag über die Frage
                                  gesprochen: Was ist christlicher Sozialismus?
                                  Und Johann Plenge hat unmittelbar darauf, am
                                  11. April, in der Schluß Vorlesung seines
                                  sozialwissenschaftlichen Proseminars der
                                  Akademie Münster die Antwort von seinem
                                  Standpunkte aus auf diese Vorträge über
                                  «Christentum und Sozialismus» von Scheler
                                  gegeben. Es ist interessant, was Plenge
                                  erzählt über die kurze Vorgeschichte, die sich
                                  zwischen diesen beiden Vorträgen abgespielt
                                  hat. Scheler, der ganz zweifellos zu den
                                  scharfsinnigsten Denkern der Gegenwart gehört,
                                  hatte am 8. und 9. April seinen Doppelvortrag
                                  über Christentum und Sozialismus gehalten, und
                                  schon am zweitnächsten Tage hat Plenge seine
                                  Antwort erteilt. Von der Zwischenzeit erzählt
                                  Plenge, daß eine persönliche Unterredung
                                  zwischen ihm und Scheler stattgefunden habe,
                                  in der sie sich über verschiedene Fragen
                                  geeinigt haben, wie Plenge sagt. Nun, verfolgt
                                  man aber wirklieh dasjenige, was dann Plenge
                                  auf die Ausführungen Schelers gesagt hat, dann
                                  hat man nicht den Eindruck, daß sich diese
                                  beiden Herren, die in gewisser Weise
                                  Repräsentanten des gegenwärtigen Denkens sind,
                                  verständigt haben, sondern man hat das
                                  deutliche Gefühl, daß diese beiden Herren in
                                  ihren Untergründen gründlich aneinander
                                  vorbeigeredet haben, so vorbeigeredet haben,
                                  daß dieses Vorbeireden geradezu
                                  charakteristisch ist für gewisse seelische,
                                  soziale Erscheinungen in der Gegenwart.
                                  Charakteristisch ist es aus dem Grunde, weil
                                  heute ja in umfassendstem Maße stattfindet,
                                  was ich öfter hier charakterisiert habe: daß
                                  die Menschen der Gegenwart eben durchaus so
                                  starke antisoziale Triebe haben, daß, selbst
                                  wenn sie den besten Willen haben, sich
                                  miteinander zu verständigen, sie doch
                                  eigentlich immer aneinander vorbeireden.
                                  Vorbeireden und Vorbeidenken, das ist in der
                                  Gegenwart so stark, daß man Unterredungen der
                                  folgenden Art haben kann. |  
                              |  Quelqu'un vient à vous, vous
                                  lui développez certaines façons de voir,
                                  disons, sur la pédagogie ou quelque chose de
                                  semblable, qui découlent des exigences
                                  spirituelles-scientifiques d'orientation
                                  anthroposophique. Ces façons de voir sont
                                  telles qu'elles se différencient maintenant
                                  des façons de voir qui courent le pays
                                  aujourd'hui et qui sont aussi considérées
                                  comme extrêmement bonnes. La personne
                                  concernée écoute alors souvent et dit en
                                  conclusion : Oui, je suis tout à fait
                                  d'accord. J’ai aussi pensé la même chose
                                  depuis longtemps, et je vois cela comme
                                  correct. - Mais il a dit exactement le
                                  contraire de ce qui a été exprimé, simplement
                                  pour la raison que nous avons maintenant
                                  atteint un stade de développement humain où on
                                  peut dire les mêmes phrases et expressions, et
                                  elles signifient dans la bouche de l’un, le
                                  contraire de ce qu'elles signifient dans la
                                  bouche de l'autre. D'une certaine manière,
                                  nous nous sommes éloignés du contenu intérieur
                                  de la langue - c’est un phénomène social
                                  caractéristique du présent - et nous nous
                                  sommes tellement éloignés du contenu de la
                                  langue que nous pouvons dire une chose et son
                                  contraire, l'autre, avec les mêmes mots et les
                                  mêmes phrases. Face à un tel phénomène du
                                  temps, il ne peut s'agir de détourner le
                                  regard parce que c’est commode, mais il peut
                                  seulement s'agir tout de suite d’orienter le
                                  regard là-dessus et de se demander : qu'est-ce
                                  qui provient en fait d'un tel phénomène ? Je
                                  voudrais maintenant citer cet exemple
                                  caractéristique de Scheler-Plenge, parce que
                                  d'une part nous avons devant nous en Scheler
                                  un humain qui s'efforce d'obtenir un système
                                  de pensée qui devrait donner le socialisme du
                                  présent, le socialisme tel qu'il se le pense ;
                                  tel qu'il se le pense à partir d'un
                                  christianisme teinté catholiquement, qui chez
                                  lui, chez Scheler, provient d'un enthousiasme
                                  vraiment intérieur, qui provient de la
                                  direction émotionnelle vraiment intérieure
                                  d'un christianisme catholicisant qui se
                                  ressaisit jusqu'à la volonté. De ce
                                  christianisme catholicisant, il lutte contre
                                  le capitalisme contemporain, notamment contre
                                  l'esprit capitaliste, et il se promet
                                  seulement de la diffusion de sa manière
                                  catholico-chrétienne de sentir la possibilité
                                  que l'humanité contemporaine soit imprégnée à
                                  partir de l'intérieur, à partir du cœur, par
                                  une attitude sociale, et qu'alors de cette
                                  attitude sociale procède aussi un ordre social
                                  de la vie. Scheler se tient donc sur un
                                  terrain sur lequel seul peut s'épanouir ce que
                                  l'humain développe à partir d'un certain
                                  savoir intérieur, une connaissance éprouvante.
                                  Il défend son socialisme chrétien pour le
                                  présent de ce point de vue. |  03 |  Jemand kommt zu
                                  einem, man entwickelt ihm gewisse
                                  Anschauungen, sagen wir, über Pädagogik oder
                                  ähnliches, die aus den anthroposophisch
                                  orientierten geisteswissenschaftlichen
                                  Forderungen herrühren. Diese Anschauungen, sie
                                  sind so, daß sie sich nun tatsächlich
                                  unterscheiden von den Anschauungen, die heute
                                  die landläufigen sind, die heute auch als
                                  außerordentlich gute angesprochen werden. Der
                                  Betreffende hört dann oftmals zu und sagt zum
                                  Schlüsse: Ja, ich bin ja vollkommen
                                  einverstanden. Dasselbe habe ich seit langer
                                  Zeit auch schon gedacht, das sehe ich als das
                                  Richtige an. - Aber er hat genau das Gegenteil
                                  von dem gesagt, was ausgesprochen worden ist,
                                  einfach aus dem Grunde, weil wir heute in
                                  einer Entwickelungsphase der Menschheit
                                  angelangt sind, wo man dieselben Sätze und
                                  Satzfügungen sagen kann, und sie bedeuten aus
                                  dem Munde des einen das Gegenteil von dem, was
                                  sie aus dem Munde des anderen bedeuten. Wir
                                  haben uns in einer gewissen Weise von dem
                                  inneren Gehalt der Sprache -das ist eine
                                  charakteristische soziale Erscheinung der
                                  Gegenwart -, wir haben uns von dem Inhalt der
                                  Sprache so weit entfernt, daß wir mit
                                  denselben Worten und Satzfügungen das eine und
                                  auch das Gegenteil, das andere, aussagen
                                  können. Gegenüber einer solchen
                                  Zeiterscheinung kann es sich nicht darum
                                  handeln, den Blick davon abzuwenden, weil das
                                  bequem ist, sondern es kann sich nur darum
                                  handeln, den Blick gerade darauf hinzurichten
                                  und sich zu fragen: Was geht eigentlich aus
                                  einer solchen Erscheinung hervor? Nun möchte
                                  ich dieses charakteristische Beispiel
                                  Scheler-Plenge anführen, weil wir da auf der
                                  einen Seite in Scheler einen Menschen vor uns
                                  haben, der nach einem Gedankensystem strebt,
                                  welches der Gegenwart Sozialismus geben soll,
                                  Sozialismus, wie er sich ihn denkt; wie er
                                  sich ihn denkt aus einem katholisch gefärbten
                                  Christentum heraus, das bei ihm, bei Scheler,
                                  aus einer wirklich inneren Begeisterung
                                  hervorgeht, das aus der wirklich inneren, bis
                                  zum Willen sich aufraffenden Gefühlsrichtung
                                  eines katholisierenden Christentums
                                  hervorgeht. Aus diesem katholisierenden
                                  Christentum heraus bekämpft er den
                                  gegenwärtigen Kapitalismus, namentlich den
                                  kapitalistischen Geist, und er verspricht sich
                                  nur von der Ausbreitung seiner
                                  katholisch-christlichen Empfindungsweise die
                                  Möglichkeit, daß die gegenwärtige Menschheit
                                  von innen heraus, vom Herzen heraus mit
                                  sozialer Gesinnung durchdrungen werde, und daß
                                  dann von dieser sozialen Gesinnung auch eine
                                  soziale Lebensordnung ausgeht. Also Scheler
                                  steht auf einem Boden, auf dem ganz und gar
                                  nur dasjenige gedeiht, was der Mensch aus
                                  einem gewissen inneren Wissen, einem
                                  empfindenden Wissen heraus entwickelt. Von
                                  diesem Gesichtspunkte aus verficht er seinen
                                  christlichen Sozialismus für die Gegenwart. |  
                              |  Johann Plenge adopte un point
                                  de vue complètement différent. Il ne part pas
                                  de ce qui, dans une certaine mesure, s'élève à
                                  l'intérieur en tant que connaissance sociale,
                                  mais Plenge veut partir de ce qui est
                                  disponible dans la vie en société. Il veut
                                  partir des phénomènes qui se font connaître
                                  dans l'existence sociale/l’être-là social. Il
                                  veut donc observer comment l’humain se
                                  comporte à l’humain, comment des groupes
                                  d’humains s'unissent sociétalement, et ainsi
                                  de suite. Ainsi, contrairement à une sorte de
                                  science de la volonté de Max Scheler, il
                                  représente une certaine science de la société,
                                  une sorte de science sociale. Et du point de
                                  vue de cette science sociale, il essaie
                                  maintenant, de son côté, de caractériser ces
                                  institutions dont il doit se penser qu'elles
                                  vont apporter un certain ordre social dans
                                  notre vie d’humains. Or, comme je l'ai déjà
                                  dit, ces deux messieurs se sont complètement
                                  ratés, et Plenge a même encore la croyance -
                                  Scheler ne l'aura probablement pas, je ne le
                                  sais pas - qu'ils se sont compris à un certain
                                  degré. Ils ne se sont justement pas compris du
                                  tout. Et cela vient simplement de ce
                                  qu'aujourd'hui, dans les cercles les plus
                                  larges, il manque l'élément par lequel les
                                  humains peuvent vraiment communiquer entre eux
                                  intérieurement. Et cet élément n'est pas un
                                  autre que celui que l'on fait valoir ici comme
                                  la compréhension du monde spirituel lui-même,
                                  qui peut agir harmonisant pour les différentes
                                  orientations de penser et de sentir du temps
                                  présent, aussi pour les orientations de la
                                  volonté, et dont des esprits comme Scheler et
                                  Plenge veulent encore aujourd'hui se tenir
                                  absolument à l'écart. Un phénomène tel que
                                  celui qui se produit dans le dialogue entre
                                  Plenge et Scheler imprègne toute notre vie
                                  humaine contemporaine. |  04 |  Johann Plenge
                                  steht auf einem ganz anderen Standpunkte. Er
                                  geht nicht aus von dem, was gewissermaßen im
                                  Innern aufsteigt als eine soziale Erkenntnis,
                                  sondern Plenge will ausgehen von dem, was im
                                  Gesellschaftsleben vorhanden ist. Er will
                                  ausgehen von den Erscheinungen, die im
                                  sozialen Dasein sich kundgeben. Er will also
                                  beobachten, wie sich Mensch zu Mensch verhält,
                                  wie sich Menschengruppen gesellschaftlich
                                  zusammenschließen und so weiter. Er vertritt
                                  also im Gegensatz zu einer Art Willens
                                  Wissenschaft des Max Scheler eine gewisse
                                  Gesellschaftswissenschaft, eine Art
                                  Sozialwissenschaft. Und er versucht, vom
                                  Standpunkte dieser Sozialwissenschaft aus nun
                                  seinerseits diejenigen Einrichtungen zu
                                  charakterisieren, von denen er sich denken
                                  muß, daß sie eine gewisse soziale Ordnung in
                                  unserem Menschenleben hervorbringen werden.
                                  Nun haben diese beiden Herren vollständig, wie
                                  ich Ihnen schon sagte, aneinander
                                  vorbeigeredet, und Plenge hat sogar noch den
                                  Glauben - Scheler wird ihn wahrscheinlich
                                  nicht haben, das weiß ich nicht -, daß sie
                                  sich bis zu einem gewissen Grade verstanden
                                  haben. Sie haben sich eben gar nicht
                                  verstanden. Und das rührt einfach davon her,
                                  daß heute in weitesten Kreisen das Element
                                  fehlt, durch das sich die Menschen innerlich
                                  wirklich verständigen können. Und dieses
                                  Element ist eben kein anderes als dasjenige,
                                  das hier geltend gemacht wird als das
                                  Verständnis der geistigen Welt selber, welches
                                  harmonisierend wirken kann für die
                                  verschiedenen Denk- und Gefühlsrichtungen der
                                  heutigen Zeit, auch für die Willensrichtungen,
                                  und von welchem sich heute Geister wie Scheler
                                  und Plenge noch durchaus fernhalten wollen.
                                  Solch eine Erscheinung wie die, welche in dem
                                  Zwiegespräch zwischen Plenge und Scheler
                                  auftritt, sie durchsetzt unser ganzes
                                  gegenwärtiges Menschheitsleben. |  
                              |  Nous avons ici tout d'abord
                                  intérêt à considérer cette aboutissement, tout
                                  de suite pour l'Europe centrale. Et ici, je
                                  vous prie de vous rappeler comment j'ai
                                  développé ici, la dernière fois, dimanche
                                  dernier, que nous avons un Goetheanisme à
                                  l’intérieur de la culture centre européenne de
                                  l’esprit, que nous avons aussi ce que j'ai
                                  récemment caractérisé pour vous, de manière
                                  quelque peu paradoxale pour le temps actuel,
                                  comme le règne de Hegel. N'est-ce pas,
                                  l'hégélianisme, la vision du monde de Hegel, a
                                  quelque chose de hautement étrange
                                  historiquement. C'est, comme elle se tient là
                                  par Hegel, l'idéalisme le plus pur, la saisie
                                  du monde à partir de la raison synthétique,
                                  c'est-à-dire à partir de l’esprit le plus
                                  dilué, mais néanmoins à partir de l'esprit.
                                  Maintenant ce qui est particulier, c'est que
                                  Hegel a en premier eu un grand nombre
                                  d'élèves, et ces élèves étaient regroupés de
                                  la droite la plus extrême, du réactionnisme
                                  jusqu’à la gauche radicale la plus extrême, et
                                  étaient aussi regroupés ainsi en relation
                                  politique et religieuse. Parmi ces étudiants,
                                  était la lutte la plus vivante. Et vous savez,
                                  la parole a été inventée/imprimée que Hegel
                                  lui-même, avant sa mort, a dit en vue de ses
                                  étudiants et de ceux qui voulaient ou devaient
                                  devenir étudiants : « Un seul m'a compris
                                  et il m'a mal compris/mécompris. » |  05 |  Nun haben wir hier
                                  zunächst ein Interesse daran, diese
                                  Durchsetzung gerade für Mitteleuropa zu
                                  betrachten. Und da bitte ich Sie, sich daran
                                  zu erinnern, wie ich das letztemal hier, am
                                  letzten Sonntag, entwickelt habe, daß wir
                                  innerhalb der mitteleuropäischen Geisteskultur
                                  einen Goetheanismus haben, daß wir auch
                                  dasjenige haben, was ich Ihnen charakterisiert
                                  habe letzthin, in einer für die heutige Zeit
                                  etwas paradoxen Art, als das Hegeltum. Nicht
                                  wahr, das Hegeltum, die Weltanschauung Hegels,
                                  sie hat ja auch geschichtlich etwas höchst
                                  Merkwürdiges. Sie ist, so wie sie von Hegel
                                  dasteht, der reinste Idealismus, die
                                  Welterfassung aus der Vernunft, das heißt zwar
                                  aus dem verdünntesten, aber doch aus dem
                                  Geiste heraus. Nun ist das Eigentümliche, daß
                                  erstens Hegel eine große Anzahl von Schülern
                                  gehabt hat, und diese Schüler waren gruppiert
                                  von der äußersten Rechten, vom Reaktionismus
                                  bis zur äußersten radikalsten Linken, auch in
                                  politischer und religiöser Beziehung so
                                  gruppiert. Unter diesen Schülern war der
                                  lebendigste Streit. Und Sie wissen, man hat ja
                                  das Wort geprägt, daß Hegel selber vor seinem
                                  Tode gesagt haben soll angesichts seiner
                                  Schüler und derer, die es haben werden wollen
                                  oder werden sollen: «Nur einer hat mich
                                  verstanden, und der hat mich mißverstanden. » |  
                              |  Mais maintenant, quelque chose
                                  d'autre est arrivé. Parmi les
                                  disciples/étudiants de ce Hegel était aussi
                                  Karl Marx, le fondateur de la vision
                                  socialiste actuelle du monde dans une de ses
                                  formes. Sous l'influence de l'hégélianisme, ce
                                  Karl Marx est devenu le matérialiste le plus
                                  complet, même en rapport à la vision/façon de
                                  voir historique. Se développant normalement à
                                  partir du règne de Hegel, Karl Marx est devenu
                                  un anti-Hegel. Le règne de Hegel a, quand on
                                  veut parler dans sa propre langue,
                                  complètement changé en son contraire. |  06 |  Nun ist aber noch
                                  etwas anderes gekommen. Unter den Schülern
                                  dieses Hegel war auch Karl Marx, der Begründer
                                  der gegenwärtigen sozialistischen
                                  Weltanschauung in einer ihrer Ausgestaltungen.
                                  Dieser Karl Marx ist unter dem Einfluß des
                                  Hegeltums völligster Materialist geworden,
                                  sogar mit Bezug auf die geschichtliche
                                  Anschauungsweise. Ganz normal aus dem Hegeltum
                                  sich herausentwickelnd ist Karl Marx zum
                                  Anti-Hegel geworden. Das Hegeltum hat
                                  vollständig, wenn man in seiner eigenen
                                  Sprache sprechen will, in sein Gegenteil
                                  umgeschlagen. |  
                              |  Oui, d'où vient une telle chose
                                  ? Une telle chose vient du fait qu'une telle
                                  manière de voir, telle que Hegel l'a formée de
                                  l'intérieur de lui-même, et qui est la
                                  spiritualité la plus purifiée, la plus diluée
                                  sous la forme de la raison synthétique humaine
                                  logique, peut seulement rester saine dans le
                                  développement historique si elle se développe
                                  dans une seule individualité personnelle. Déjà
                                  l'élève ne peut plus développer une
                                  spiritualité saine, et dans la troisième
                                  génération une telle façon de voir devient
                                  déjà un élément complètement malsain quand on
                                  ne jure que par lui dogmatiquement. C'est
                                  pourquoi je vous ai dit la dernière fois qu'il
                                  y a une exigence grotesque en rapport à de
                                  telles choses, qu'on devrait, par exemple, se
                                  plonger dans l'hégélianisme, mais seulement
                                  apprendre de lui, comme aussi du Goetheanisme,
                                  pour féconder son propre esprit, pour entrer
                                  soi-même dans cet élément de pensée et de
                                  contemplation, et alors on doit
                                  quitter/délaisser le chemin et se former
                                  davantage sur le même chemin. |  07 |  Ja, woher rührt
                                  denn so etwas? So etwas rührt davon her, daß
                                  eine solche Anschauungsweise, wie sie Hegel
                                  herausgestaltet hat aus seinem Innern, und die
                                  die geläutertste, verdünnteste Geistigkeit in
                                  Form der logischen Menschenvernunft ist, daß
                                  so etwas überhaupt nur in der geschichtlichen
                                  Entwickelung gesund bleiben kann, wenn es sich
                                  in einer einzelnen persönlichen Individualität
                                  entwickelt. Schon der Schüler kann nicht mehr
                                  eine gesunde Geistigkeit entwickeln, und in
                                  der dritten Generation wird eine solche
                                  Anschauung bereits zum völlig ungesunden
                                  Element, wenn man dogmatisch darauf schwört.
                                  Deshalb habe ich Ihnen das letztemal gesagt,
                                  daß in bezug auf solche Dinge die groteske
                                  Forderung auftritt, daß man zum Beispiel sich
                                  vertiefen soll in das Hegeltum, aber nur davon
                                  lernen soll, wie auch von dem Goetheanismus,
                                  seinen eigenen Geist zu befruchten, selber in
                                  dieses Element des Denkens und Anschauens
                                  hineinzukommen, und dann muß man den Weg
                                  verlassen und sich weiterbilden auf demselben
                                  Wege. |  
                              |  Quiconque jure aujourd'hui par
                                  Goethe, jure par Hegel, et pense en cela qu'il
                                  adopte simplement leurs dogmes, se fait du
                                  tort à lui-même et à d’autres. Celui qui veut
                                  vraiment être un Goethéen aujourd'hui, n’a pas
                                  la permission de jurer par Goethe
                                  dogmatiquement, mais doit continuer à former
                                  ce qui est disponible dans une disposition
                                  chez Goethe. Et c'est encore plus le cas pour
                                  le règne de Hegel. Dans le règne de Hegel se
                                  montre ce qui existe réellement là. Ce règne
                                  de Hegel dans le développement allemand
                                  l’évolution allemande est un phénomène
                                  hautement, hautement caractéristique. Là
                                  repose quelque chose qui est une
                                  caractéristique de la pensée logique
                                  absolument. Personne ne peut en fait
                                  comprendre ce qu'est la pensée logique pour
                                  l’humain qui ne comprend pas quelque chose de
                                  la science de l’esprit. Car c'est cette
                                  science de l’esprit lui montre qu'il y a aussi
                                  encore un autre humain, un suprasensible, pas
                                  seulement l'humain qui vient à nous comme
                                  corporéité sensorielle. Ces deux choses,
                                  l'humain suprasensible et l'humain sensoriel,
                                  se confondent en un unique chaos sauvage pour
                                  la vue/façon de voir de l'humanité, car ce que
                                  ce que l'anatomie et la physiologie actuelles
                                  ont transmis sur l'humain est un chaos
                                  sauvage. Mais si l'on apprend à séparer
                                  l'humain suprasensible, dont j'ai aussi parlé
                                  deux fois récemment dans la conférence
                                  publique, de l'humain sensoriel, alors on
                                  apprend à connaître l'étrange fait paradoxal -
                                  des faits spirituels sont le plus souvent
                                  paradoxaux pour la vue/façon de voir
                                  sensorielle - qu'il n'y aurait absolument pas
                                  de pensée logique pour le développement de
                                  l'humanité si les humains ne naissaient pas
                                  dans le corps physique et ne s'y développaient
                                  pas. Pour la logique, tout de suite
                                  lorsqu'elle est développée au plus haut
                                  niveau, le corps sensoriel est l'instrument
                                  correspondant. A cause de cela, qui développe
                                  une connaissance suprasensible, qui se vit
                                  vraiment dans la connaissance suprasensible,
                                  il doit faire l'expérience que c'est
                                  extrêmement difficile d’habiller absolument
                                  cette connaissance suprasensible en mots, mais
                                  si il veut saisir cette connaissance
                                  suprasensible avec la logique ordinaire,
                                  c'est-à-dire avec ce qui est lié uniquement à
                                  l'instrument du corps physique extérieur,
                                  qu’alors cette connaissance suprasensible sera
                                  tuée. Alors c’est fini avec cette connaissance
                                  suprasensible. La connaissance
                                  suprasensorielle meurt sur le terrain de la
                                  logique. Elle doit être amenée en
                                  miroir-reflet/reflet-miroir pour notre vie
                                  d’humain, comme ça a été chez Hegel. Mais
                                  alors on n’a pas la permission de vivre dans
                                  ce reflet-miroir, sinon on est
                                  aussitôt/bientôt hors de l'esprit. C’est
                                  pourquoi, ce n'est pas ainsi que Hegel ait
                                  amené la pensée allemande au plus haut niveau
                                  de développement spirituel/de l’évolution
                                  spirituelle, mais que dans ce spirituel que
                                  Hegel offre, est contenu le plus dépourvu
                                  d’esprit, qu'il n'y a plus aucun esprit dans
                                  le règne d’Hégel. Cela signifie : le corps
                                  physique saisit la spiritualité en Hegel et
                                  l'exprime/la presse en dehors en même temps.
                                  Le plus haut logicien, ce Hegel ; la plus
                                  haute philosophie dépourvue d’esprit, cela par
                                  la pensée produite par le plus haut effort de
                                  l'esprit ! Il n'est pas étonnant que cela se
                                  transforme/tourne en matérialisme conscient,
                                  en marxisme, et qu'ainsi cela devienne une
                                  véritable phase de développement/d'évolution
                                  au XIXe siècle. |  08 |  Wer heute auf
                                  Goethe schwört, auf Hegel schwört, und dabei
                                  das so meint, daß er einfach deren Dogmen
                                  übernimmt, der schadet sich und anderen. Wer
                                  heute wirklich Goetheaner sein will, darf
                                  nicht auf Goethe dogmatisch schwören, sondern
                                  er muß weiterbilden dasjenige, was in einer
                                  Anlage bei Goethe vorhanden ist. Und in noch
                                  stärkerem Maße ist das beim Hegeltum der Fall.
                                  Beim Hegeltum zeigt sich, was da eigentlich
                                  vorliegt. Dieses Hegeltum in der deutschen
                                  Entwickelung ist eine höchst, höchst
                                  charakteristische Erscheinung. Da liegt
                                  nämlich etwas vor, was ein Charakteristikon
                                  des logischen Denkens überhaupt ist. Niemand
                                  kann eigentlich verstehen, was das logische
                                  Denken für den Menschen ist, der nicht etwas
                                  von der Geisteswissenschaft versteht. Denn
                                  diese Geisteswissenschaft zeigt ihm erst, daß
                                  es auch noch einen anderen, einen
                                  übersinnlichen Menschen gibt, nicht nur den
                                  Menschen, der als die sinnliche Leiblichkeit
                                  uns entgegentritt. Diese beiden Dinge, der
                                  übersinnliche und der sinnliche Mensch, sie
                                  verschwimmen für die Anschauung der Menschheit
                                  in ein einziges wüstes Chaos, denn das, was
                                  die gegenwärtige Anatomie und Physiologie
                                  überliefert über den Menschen, ist ein wüstes
                                  Chaos. Lernt man aber sachgemäß trennen den
                                  übersinnlichen Menschen, von dem ich neulich
                                  auch im öffentlichen Vortrag zweimal
                                  gesprochen habe, von dem sinnlichen Menschen,
                                  dann lernt man die sonderbare paradoxe
                                  Tatsache kennen - geistige Tatsachen sind
                                  zumeist für die sinnliche Anschauung paradox
                                  -, daß es ein logisches Denken für die
                                  Menschheitsentwickelung überhaupt nicht geben
                                  würde, wenn die Menschen nicht in den
                                  physischen Leib hineingeboren würden und dort
                                  sich entwickelten. Für die Logik, gerade wenn
                                  sie auf der höchsten Stufe entwickelt ist, ist
                                  der sinnliche Leib das entsprechende
                                  Instrument. Wer daher übersinnliche Erkenntnis
                                  entwickelt, wer wirklich sich hineinlebt in
                                  die übersinnliche Erkenntnis, der muß schon
                                  die Erfahrung machen, daß es außerordentlich
                                  schwierig ist, nun überhaupt diese
                                  übersinnlichen Erkenntnisse in Worte zu
                                  kleiden, daß aber, wenn er diese
                                  übersinnlichen Erkenntnisse mit der
                                  gewöhnlichen Logik auffassen will, das heißt
                                  mit dem, was nur an das Instrument des äußeren
                                  physischen Leibes gebunden ist, daß ihm dann
                                  diese übersinnliche Erkenntnis ertötet wird.
                                  Dann ist es aus mit dieser übersinnlichen
                                  Erkenntnis. Auf dem Boden der Logik erstirbt
                                  die übersinnliche Erkenntnis. Sie muß für
                                  unser Menschenleben gebracht werden zu einem
                                  Spiegelabglanz, wie es bei Hegel war. Aber
                                  dann darf man in diesem Spiegelabglanz nicht
                                  drinnen leben, sonst ist man gleich aus dem
                                  Geiste heraus. Daher ist es nicht so, daß
                                  Hegel das deutsche Denken zur höchsten
                                  Geistesentwickelung gebracht hat, sondern daß
                                  in diesem Geistigen, das Hegel bietet, das
                                  Geistloseste enthalten ist, daß gar kein Geist
                                  mehr im Hegeltum drinnen ist. Das heißt: der
                                  physische Leib erfaßt in Hegel die Geistigkeit
                                  und preßt sie zu gleicher Zeit aus. Höchster
                                  Logiker, dieser Hegel; geistloseste
                                  Philosophie, dieses durch höchste Anstrengung
                                  des Geistes hervorgebrachte Denken! Kein
                                  Wunder, daß es umschlägt in den bewußten
                                  Materialismus, in Marxismus, und daß es so zu
                                  einer tatsächlichen Entwickelungsphase im
                                  neunzehnten Jahrhundert wird. |  
                              |  Voyez-vous, les choses reposent
                                  ainsi sérieusement dans le présent. Et on ne
                                  comprend pas ce qui vit en fait comme
                                  substance dans notre présent, quand on ne peut
                                  pas s'impliquer dans/envisager de telles
                                  choses. L'humanité actuelle est donc ainsi
                                  qu'elle aimerait tellement croire à quelque
                                  chose, qu'elle est si incroyablement heureuse
                                  quand elle peut placer quelque chose devant
                                  elle, ou entendre quelque chose, sur laquelle
                                  elle peut ensuite jurer comme parole de
                                  Maître. Et quand elle jure là-dessus, c'est ce
                                  qui fait le plus mal, car l'exigence la plus
                                  importante du temps présent est que l'humain
                                  doit développer sa libre spiritualité. Et à
                                  l’instant où il pèche contre la liberté de son
                                  jugement, il se rend malade en même temps.
                                  Dans le temps présent, l'humain ne peut pas du
                                  tout autrement, c'est un fait historique, il
                                  ne peut autrement quand il veut
                                  atteindre/venir sur la hauteur humaine, que se
                                  rendre libre intérieurement. C'est plus qu'une
                                  vision quand on dit ceci : qu’on se pense le
                                  contenu de la philosophie de Hegel comme une
                                  sorte de schéma d’esprit, comme une sorte de
                                  corps éthérique entrant dans le monde,
                                  travaillant dans sa substantialité purement
                                  logique. Qu'on se pense cet esprit
                                  fantomatique qui balaie le monde, on aurait
                                  alors le modèle de ce qui s'est physiquement
                                  produit ces quatre ou cinq dernières années
                                  comme la catastrophe mondiale européenne. Ce
                                  qui a été efficace dans ce qui est d’âme comme
                                  un plus élevé/haut dans le règne d’Hegel, cela
                                  se comporte dans la vie physique comme cette
                                  horreur de la catastrophe de la guerre
                                  mondiale dans les quatre ou cinq dernières
                                  années. On doit déjà avoir le courage de
                                  regarder vers ces pendants spirituels, sinon
                                  on ne comprendra absolument rien aux
                                  événements dans le présent. Les humains du
                                  présent aimeraient se le rendre confortable
                                  d’arriver à la spiritualité. Mais ils en sont
                                  empêchés par les exigences de l'époque même.
                                  Lorsque nous rassemblons/collectionnons
                                  aujourd'hui des expériences de science de la
                                  nature et le déployons à la plus haute
                                  logique, ainsi nous expulsons complètement
                                  l'esprit de l’humain. C'est ce que fait
                                  Plenge, naturellement seulement jusqu’à un
                                  certain degré. Il développe une pensée
                                  purement ahrimanienne, comme nous l'appelons
                                  dans notre science de l’esprit, et il place
                                  cela devant le monde. |  09 |  Sehen Sie, so
                                  ernst liegen die Dinge in der Gegenwart. Und
                                  nicht versteht man, was eigentlich als
                                  Substanz in dieser unserer Gegenwart lebt,
                                  wenn man sich nicht auf solche Dinge einlassen
                                  kann. Die gegenwärtige Menschheit ist ja so,
                                  daß sie so sehr an etwas glauben möchte, daß
                                  sie so ungeheuer froh ist, wenn sie etwas vor
                                  sich hinstellen kann, oder etwas hören kann,
                                  worauf sie dann als auf das Meisterwort
                                  schwören kann. Und wenn sie darauf schwört, so
                                  schadet das am allermeisten, denn die
                                  wichtigste Forderung der Gegenwart ist diese,
                                  daß der Mensch seine freie Geistigkeit
                                  entwickeln muß. Und in dem Augenblick, wo er
                                  sündigt gegen die Freiheit seines Urteils,
                                  macht er sich zu gleicher Zeit krank. In der
                                  Gegenwart kann der Mensch gar nicht anders, es
                                  ist das ein historisches Faktum, er kann nicht
                                  anders, wenn er auf die menschliche Höhe
                                  kommen will, als sich innerlich freimachen. Es
                                  ist mehr als eine Vision, wenn man folgendes
                                  sagt: Man denke sich den Inhalt der Hegelschen
                                  Philosophie als eine Art Geistesschema, als
                                  eine Art Ätherleib in die Welt eintretend,
                                  arbeitend in ihrer rein logischen
                                  Substantialität. Denkt man sich dieses
                                  Geistgespenst über die Welt hinfegend, dann
                                  würde man das Vorbild haben für das, was
                                  physisch aufgetreten ist in den letzten vier
                                  bis fünf Jahren als die europäische
                                  Weltkatastrophe. Was im Seelischen wirksam war
                                  als ein Höchstes in dem Hegeltum, das nimmt
                                  sich im physischen Leben aus als dieses
                                  Schrecknis der Weltkriegskatastrophe in den
                                  letzten vier bis fünf Jahren. Man muß schon
                                  den Mut haben, in diese geistigen
                                  Zusammenhänge hineinzuschauen, sonst wird man
                                  in der Gegenwart überhaupt nichts verstehen
                                  von den Ereignissen. Die Menschen der
                                  Gegenwart möchten es sich so bequem machen,
                                  zur Geistigkeit zu kommen. Daran sind sie aber
                                  gehindert durch die Forderungen der Zeit
                                  selber. Wenn wir heute naturwissenschaftliche
                                  Erfahrungen sammeln und sie zur höchsten Logik
                                  entfalten, so treiben wir aus dem Menschen
                                  gründlich den Geist aus. Das tut Plenge,
                                  natürlich nur bis zu einem gewissen Grade. Er
                                  entwickelt ein rein ahrimanisches Denken, wie
                                  wir es in unserer Geisteswissenschaft nennen,
                                  und das stellt er vor die Welt hin. |  
                              |  L'inverse est disponible
                                  lorsque les humains veulent développer quelque
                                  chose à partir de l'intérieur, comme l'a fait,
                                  au contraire de Hegel, son étrange frère
                                  jumeau philosophe Schopenhauer. Lorsque les
                                  humains veulent développer quelque chose à
                                  partir de l'intérieur, de l'élément de sorte
                                  volontaire, alors l'inverse se
                                  présente/s’introduit. Puis cela s’introduit
                                  que toujours de nouveau et de nouveau, non pas
                                  pour soi, mais pour leurs
                                  disciples/étudiants/écoliers, pour ceux qui y
                                  adhèrent dogmatiquement, les gens veulent
                                  pousser dans la simple croyance en la
                                  révélation, où on dit : La représentation ne
                                  peut absolument plus rien
                                  réaliser/atteindre/obtenir ; on doit arriver à
                                  la vérité à partir d'un tout autre
                                  soubassement. On entre par cela dans un
                                  certain élément de foi, comme ce n'est pas
                                  humain, mais tout au plus
                                  Königsbergien-Kantien, et comme cela est
                                  apparu/survenu dans une certaine mesure chez
                                  Schopenhauer. Mais jamais l'esprit
                                  originel/original a la tendance à
                                  tomber/succomber dans les dégâts/dommages,
                                  mais tout d’abord ceux qui suivent, notamment
                                  la troisième génération. C'est ainsi une loi
                                  du monde. Et le schopenhauerianisme est
                                  familier de la croyance en la révélation
                                  devenant tant aimé en notre temps. La pure
                                  acceptation d'une révélation, telle qu'elle
                                  est particulièrement développée dans l'Église
                                  catholique du présent, aussi loin qu’elle est
                                  catholique orthodoxe, et telle qu'elle a
                                  atteint son point culminant dans la
                                  déclaration du dogme de l'infaillibilité :
                                  c'est l'élément opposé. C'est dans cet élément
                                  que la spiritualité qui monte de l'intérieur
                                  se noie. Tout comme la logique tue
                                  l'intérieur, la pure croyance en la révélation
                                  noie ce qui monte de l'intérieur et veut
                                  saisir le monde extérieur de manière
                                  englobante. Nous voyons cela aujourd'hui comme
                                  un phénomène particulièrement caractéristique. |  10 |  Das Umgekehrte
                                  liegt vor, wenn die Menschen etwas von innen
                                  heraus entwickeln wollen, wie es im Gegensatze
                                  zu Hegel sein sonderbarer philosophischer
                                  Zwillingsbruder Schopenhauer gemacht hat. Wenn
                                  die Menschen etwas aus dem Innern entwickeln
                                  wollen, aus dem willensartigen Element, dann
                                  tritt das Umgekehrte ein. Dann tritt das ein,
                                  daß sie immer wieder und wieder, nicht für
                                  sich, aber für ihre Schüler, für diejenigen,
                                  die ihnen dogmatisch anhängen, die Leute in
                                  den bloßen Offenbarungsglauben hineindrängen
                                  wollen, wo man sagt: Die Vorstellung kann
                                  überhaupt nichts mehr erreichen, man muß aus
                                  einem ganz andern Untergrunde heraus zur
                                  Wahrheit kommen. Dadurch kommt man in ein
                                  bestimmtes Glaubenselement hinein, wie es
                                  nicht menschlich, sondern höchstens
                                  Königsbergisch-Kantisch ist, und wie es in
                                  besonderem Maße bei Schopenhauer aufgetreten
                                  ist. Aber niemals hat der originale Geist die
                                  Neigung, in die Schäden zu verfallen, sondern
                                  erst diejenigen, die nachfolgen, namentlich
                                  die dritte Generation. Das ist so ein
                                  Weltgesetz. Und Schopenhauerianismus ist
                                  verwandt mit dem ja in unserer Zeit so beliebt
                                  werdenden Offenbarungsglauben. Das bloße
                                  Hinnehmen einer Offenbarung, wie es besonders
                                  ausgebildet ist in der katholischen Kirche der
                                  Gegenwart, insofern sie rechtgläubig
                                  katholisch ist, und wie es seine Kulmination
                                  erreicht hat in der Erklärung des
                                  Infallibilitätsdogmas: das ist das
                                  gegenteilige Element. In diesem Element
                                  ertrinkt die von innen aufsteigende
                                  Geistigkeit. Wie durch die Logik ertötet wird
                                  das Innere, so wird ersäuft durch den bloßen
                                  Offenbarungsglauben dasjenige, was von innen
                                  aufsteigt und die Außenwelt umspannend
                                  ergreifen will. Das sehen wir heute als eine
                                  besonders charakteristische Erscheinung. |  
                              |  Et dans ces courants, nous
                                  vivons à l'intérieur. Ces courants imposent
                                  inconsciemment tout ce qui est exigé des côtés
                                  gauche et droit aujourd'hui. Que savent alors
                                  les humains qui louent ou insultent telle ou
                                  telle vision de la vie aujourd'hui, que
                                  savent-ils des forces qui sont fichées à
                                  l'intérieur de ces visions de la vie ? Ils ne
                                  savent rien d’elles. Les gens de la droite la
                                  plus extrême n'ont aucun pressentiment de ce
                                  par quoi, fiché dans leurs impulsions de
                                  sentiment, ils sont conservateurs et
                                  réactionnaires. Les radicaux, même les
                                  bolcheviks les plus radicaux, n'ont aucun
                                  pressentiment de ce qui est fiché dans leurs
                                  instincts, et comment, par leur logique, ils
                                  tuent depuis longtemps ce qu'ils veulent faire
                                  apparaître dans la vie extérieure. La vie
                                  inconsciente est très forte dans l'humanité
                                  d'aujourd'hui, et à partir d’elle se
                                  développent les choses qui sont en fait les
                                  efficaces/actives et qui devraient devenir les
                                  vives dans la conscience parce qu’on
                                  illumine/radiographie spirituellement sa
                                  connaissance avec ce qui peut être pris du
                                  suprasensible. D’autre manière, ce qui œuvre
                                  dans le présent ne pourra être illuminé. |  11 |  Und in diesen
                                  Strömungen leben wir drinnen. Diese Strömungen
                                  durchsetzen unbewußt alles dasjenige, was von
                                  der linken und rechten Seite heute gefordert
                                  wird. Was wissen denn die Menschen, die heute
                                  loben oder beschimpfen diese oder jene
                                  Lebensanschauung, was wissen sie von den
                                  Kräften, die in diesen Lebensanschauungen
                                  drinnen stecken? Nichts wissen sie davon. Die
                                  Leute von der äußersten Rechten haben keine
                                  Ahnung von dem, was in ihren
                                  Empfindungsimpulsen steckt, durch die sie
                                  konservativ und reaktionär sind. Die
                                  Radikalen, auch die radikalsten Bolschewisten,
                                  haben keine Ahnung, was in ihren Instinkten
                                  steckt, und wie sie durch ihre Logik längst
                                  ertöten das, was sie im äußeren Leben zum
                                  Vorschein bringen wollen. Das unbewußte Leben
                                  ist heute sehr stark in der Menschheit, und
                                  aus ihm heraus entwickeln sich diejenigen
                                  Dinge, die eigentlich die wirksamen sind und
                                  die rege werden sollen im Bewußtsein dadurch,
                                  daß man sein Wissen geistig durchleuchtet mit
                                  dem, was aus dem Übersinnlichen genommen
                                  werden kann. Auf andere Weise kann das, was in
                                  der Gegenwart wirkt, nicht mehr durchleuchtet
                                  werden. |  
                              |  Or il y a trois courants dans
                                  le présent, dans le présent immédiat, mais ils
                                  ne sont aussi que comme les vagues portées
                                  dans les hauteurs de ce qui bouillonne dans
                                  les soubassements, et que je pouvais seulement
                                  vous caractériser avec quelques traits en ce
                                  que je partis de Max Scheler et Johann Plenge
                                  et vous montrais ce que la pensée logique, qui
                                  au XIXe siècle a été poussée/propulsée vers
                                  les plus hauts sommets, et ce que la croyance
                                  en la révélation, qui dans le dogme de
                                  l'infaillibilité a été poussée vers les plus
                                  hauts sommets, signifient pour les
                                  soubassements de l'âme humaine. |  12 |  Nun sind in der
                                  Gegenwart, in der unmittelbaren Gegenwart,
                                  drei Strömungen da, die aber auch nur mehr wie
                                  die in die Höhe getragenen Wogen sind dessen,
                                  was da in den Untergründen brodelt, und was
                                  ich Ihnen mit einigen Strichen nur
                                  charakterisieren konnte, indem ich ausging von
                                  Max Scheler und Johann Plenge und Ihnen
                                  zeigte, was logisches Denken, das im
                                  neunzehnten Jahrhundert auf die höchste Höhe
                                  getrieben wurde, und was der
                                  Offenbarungsglaube, der in dem
                                  Infalli-bilitätsdogma auf die höchste Höhe
                                  getrieben wurde, was diese für die
                                  menschlichen Seelenuntergründe bedeuten. |  
                              |  Trois choses remontent à la
                                  surface de ce qui bouillonne et tourbillonne
                                  en bas dans les âmes humaines et ce qui est
                                  très englobant, mais absolument pas ainsi que
                                  cela montre déjà l'entité intérieure réelle
                                  pour l'humain actuel. |  13 |  Aus dem, was da
                                  unten in den menschlichen Seelen brodelt und
                                  wirbelt und was sehr umfassend ist, aus dem
                                  dringt dreierlei an die Oberfläche, aber
                                  durchaus nicht so, daß es die eigentlich
                                  innere Wesenheit für den heutigen Menschen
                                  schon zeigt. |  
                              |  Premièrement - il ne faut pas
                                  se faire d'illusions - : Ce qui se répand sur
                                  le monde, se répand consciemment, c'est la
                                  domination mondiale anglo-américaine, qui
                                  étend ses ailes sur la civilisation actuelle.
                                  Regardez tous les phénomènes particuliers
                                  pendant les années de guerre et dans les
                                  traités dits de paix d'aujourd'hui. C'est ce
                                  qu'on appelle la « paix », parce que
                                  souvent aujourd'hui on veut dire par ses mots
                                  ce qu'on devrait en fait signifier par les
                                  mots opposés. Tout ce qui s'est passé de cette
                                  manière se manifeste comme un phénomène unique
                                  issu de l'une des grandes vagues
                                  contemporaines de la propagation de la
                                  domination anglo-américaine, la voie
                                  anglo-américaine de la domination mondiale.
                                  C'est une chose. Cela se montre dans sa
                                  propagation, ce sera avisé et astucieux, par
                                  la puissance de son âme de groupe, de
                                  rencontrer maintes choses qui s'opposent à
                                  elle. |  14 |  Erstens - man gebe
                                  sich nur keinen Illusionen hin -: Dasjenige,
                                  was sich über die Welt ausbreitet, bewußt
                                  ausbreitet, das ist die anglo-amerikanische
                                  Weltherrschaft, die ihre Fittiche ausstreckt
                                  über die gegenwärtige Zivilisation. Betrachten
                                  Sie alle einzelnen Erscheinungen während der
                                  Kriegs jähre und in den heutigen, sogenannten
                                  Friedensabschlüssen. Man nennt das «Frieden»,
                                  weil man eben oftmals heute mit seinen Worten
                                  dasjenige meint, was man eigentlich mit den
                                  gegenteiligen Worten bezeichnen sollte. Alles
                                  das, was sich so abgespielt hat, zeigt sich
                                  als einzelne Erscheinung heraus aus einer der
                                  großen Gegenwartswellen der Ausbreitung der
                                  anglo-amerikanischen Herrschaft, des
                                  anglo-amerikanischen Weges zur Weltherrschaft.
                                  Das ist das eine. Das zeigt sich in seiner
                                  Ausbreitung, das wird klug und schlau sein,
                                  durch seine Gruppenseelenhaftigkeit, um
                                  mancherlei zu begegnen, das sich ihm
                                  entgegenstellt. |  
                              |  Le deuxième élément, qui émerge
                                  sous une forme tout à fait abstraite, de sorte
                                  que dans cette forme abstraite il est
                                  impossible de montrer qu’à partir des
                                  représentations et des impulsions de volonté
                                  dans lesquelles la chose apparaît aujourd'hui,
                                  quelque chose de synthétiquement raisonnable
                                  peut devenir. C'est l’aspiration à la dite
                                  Société des Nations. Cette aspiration à une
                                  dite Société des Nations, telle qu'elle
                                  s'élève en particulier dans la tête de Woodrow
                                  Wilson, c’est, telle que ça paraît aujourd'hui
                                  devant les humains, encore une totale
                                  impossibilité, parce que c’est une des pires
                                  abstractions, parce qu'ainsi, que c’est pensé
                                  là, ça n’a aucun soubassement dans la vie
                                  humaine réelle. Mais que ce soit là, qu'on en
                                  parle, cela montre qu'à partir de cette vie
                                  humaine on aspire néanmoins à quelque chose
                                  d'international, dont on ne parle justement
                                  qu’en le ratant - comme on parle de tout
                                  aujourd'hui en le ratant - en développant la
                                  théorie d'une Société des Nations. |  15 |  Das zweite
                                  Element, das tritt in einer ganz abstrakten
                                  Form hervor, so daß es in dieser abstrakten
                                  Form unmöglich ist zu zeigen, daß aus den
                                  Vorstellungen und aus den Willensimpulsen
                                  heraus, in denen das Ding heute auftritt,
                                  etwas Vernünftiges werden kann. Das ist das
                                  Streben nach einem sogenannten Völkerbund.
                                  Dieses Streben nach einem sogenannten
                                  Völkerbund, wie es insbesondere auch in dem
                                  Kopfe des Woodrow Wilson aufsteigt, das ist
                                  so, wie es heute vor die Menschen hintritt,
                                  noch eine völlige Unmöglichkeit, weil es eine
                                  der ärgsten Abstraktionen ist, weil es so, wie
                                  es da gedacht wird, keinen Untergrund hat in
                                  dem wirklichen menschlichen Leben. Aber daß es
                                  da ist, daß es besprochen wird, das zeigt, daß
                                  man sich dennoch aus diesem menschlichen Leben
                                  heraus nach etwas Internationalem sehnt, an
                                  dem man eben nur vorbeiredet - wie man heute
                                  an allem vorbeiredet -, indem man die Theorie
                                  eines Völkerbundes entwickelt. |  
                              |  Le troisième élément est
                                  l'effort social/l’aspiration sociale dans le
                                  présent. Ce sont les impulsions socialistes,
                                  ces impulsions sociales, dont on peut dire
                                  qu'elles proviennent de soubassements
                                  justifiés, subconscients d'une grande partie
                                  de l'humanité civilisée contemporaine, mais
                                  qui s'affirment/se font valoir comme des
                                  instincts complètement chaotiques. Car ce qui
                                  se déploie maintenant dans toute l'Europe
                                  jusque dans l’est le plus éloigné par
                                  l’aspiration socialiste, c'est que l’on dit :
                                  je veux ceci, je veux cela ; j’érige ceci ou
                                  cela comme idéal - mais nul ne sait ce qu'on
                                  veut réellement faire ou de quoi on parle
                                  réellement. Que nulle part on sait amener les
                                  choses dans une certaine façon de penser, dans
                                  un certain contenu de pensée et de sentiment.
                                  Oui, ce contenu de la pensée et du sentiment,
                                  on le déteste même aujourd'hui. Ceci est
                                  particulièrement caractéristique dans un
                                  article d'un certain Seeger, qui se trouve
                                  dans le premier numéro de la
                                  « Tribune » qui est publié ici à
                                  proximité. Là, la tri-articulation est rejetée
                                  au nom du prolétariat et  le socialisme
                                  réclamé. Oui, si l'on donnait à ce monsieur la
                                  tâche de dire ce qu'il se représente
                                  maintenant sous socialisme, il ne pourrait
                                  naturellement rien dire qui a vraiment un
                                  contenu. L'absence la plus absolue de contenu
                                  est montrée en parlant ainsi. Mais cela
                                  provient de ce qu’on ne parvient absolument
                                  plus à un contenu de pensée, qu’on a seulement
                                  encore des sentiments et des sensations
                                  instinctives. Et il est, finalement,
                                  entièrement égal si ce monsieur appelle le
                                  socialisme, ce qu'il ressent et sent, ou s'il
                                  lui donnait un autre nom, par exemple,
                                  l'européanisme ou le négativisme et du genre ;
                                  il parlerait dans le même sens en contenu. On
                                  pourrait toujours se penser la même chose avec
                                  ce qu'il exprime, cela ne veut rien dire.
                                  Beaucoup de gens d'aujourd'hui ne sont pas
                                  encore attentif à cela, pas encore attentif
                                  pour leur malheur. |  16 |  Das dritte Element
                                  ist das soziale Streben in der Gegenwart. Es
                                  sind die sozialistischen Impulse, diese
                                  sozialen Impulse, von denen man sagen kann,
                                  daß sie aus berechtigten, unterbewußten
                                  Untergründen eines großen Teiles der
                                  gegenwärtigen zivilisierten Menschheit
                                  hervorgehen, daß sie sich aber als völlig
                                  chaotische Instinkte geltend machen. Denn was
                                  heute durch das sozialistische Streben über
                                  ganz Europa bis zum fernsten Osten hinüber
                                  sich ausdehnt, das ist, daß man sagt: Ich will
                                  dies, ich will das; ich stelle dies oder jenes
                                  als Ideal auf -, daß man aber nirgends weiß,
                                  was man eigentlich machen will und wovon man
                                  eigentlich redet. Daß man nirgends weiß, die
                                  Dinge in eine bestimmte Denkweise, in einen
                                  bestimmten Denk- und Empfindungsinhalt zu
                                  bringen. Ja, diesen Denk- und
                                  Empfindungsinhalt, den haßt man sogar heute.
                                  Das ist besonders charakteristisch in einem
                                  Artikel eines gewissen Seeger, der in der
                                  ersten Nummer der ja hier in der Nähe
                                  erscheinenden «Tribüne» steht. Da wird die
                                  Dreigliederung namens des Proletariats
                                  abgewiesen und der Sozialismus gefordert. Ja,
                                  würde man dem Herrn die Aufgabe stellen, zu
                                  sagen, was er sich nun unter Sozialismus
                                  vorstellt, so würde er natürlich gar nichts
                                  sagen können, was einen wirklichen Inhalt hat.
                                  Die absoluteste Inhaltlosigkeit wird gezeigt,
                                  indem man so redet. Aber das rührt davon her,
                                  daß man überhaupt nicht mehr zu einem
                                  Gedankeninhalt kommt, daß man nur noch
                                  instinktive Empfindungen und Gefühle hat. Und
                                  es ist schließlich ganz gleichgültig, ob
                                  dieser Herr das, was er fühlt und empfindet,
                                  Sozialismus nennt, oder ob er ihm einen
                                  anderen Namen geben würde, zum Beispiel
                                  Europäanismus oder Negativismus und
                                  dergleichen; er würde im gleichen Sinn
                                  inhaltsvoll sprechen. Man würde sich immer
                                  dasselbe denken können bei dem, was er
                                  ausspricht, das heißt nichts. Darauf sind
                                  viele Menschen der Gegenwart heute noch nicht
                                  aufmerksam, zu ihrem Unglück noch nicht
                                  aufmerksam. |  
                              |  Ce sont les trois courants qui
                                  émergent du chaos confus des âmes du présent :
                                  la domination anglo-américaine du monde,
                                  l'aspiration à une telle internationalité
                                  comme elle s'exprime dans l’aspiration à une
                                  Société des Nations, et le socialisme. Mais
                                  avec ce type de pensée que l’on applique
                                  aujourd'hui très souvent, on n’arrivera jamais
                                  derrière ce qui est réellement fiché derrière
                                  ces courants. Pour cela, une toute, toute
                                  autre sorte de pensée, sera nécessaire, cette
                                  pensée qui n'a pas la logique ordinaire du
                                  corps, mais dont la logique naît aussitôt, en
                                  ce que cette pensée jaillit pétillante de la
                                  connaissance suprasensible, selon les méthodes
                                  qui, contrairement aux méthodes scientifiques
                                  actuelles, mais malgré tout dans leur sens,
                                  doivent être trouvées
                                  spirituelles-scientifiques-anthroposophiques. |  17 |  Das sind die drei
                                  Strömungen, die auftauchen aus dem wirren
                                  Seelenchaos der Gegenwart: anglo-amerikanische
                                  Weltherrschaft, Sehnsucht nach einer solchen
                                  Internationalität, wie sie sich in dem Streben
                                  nach einem Völkerbund ausdrückt, und
                                  Sozialismus. Aber mit demjenigen Denken, das
                                  man heute vielfach anwendet, wird man niemals
                                  hinter das kommen, was eigentlich hinter
                                  diesen Strömungen steckt. Dazu wird ein ganz,
                                  ganz anderes Denken notwendig sein, dasjenige
                                  Denken, das nicht die gewöhnliche Leibes-Logik
                                  hat, sondern dessen Logik zugleich geboren
                                  wird, indem dieses Denken aus der
                                  übersinnlichen Erkenntnis hervorsprudelt, nach
                                  den Methoden, die entgegen den gegenwärtigen
                                  wissenschaftlichen Methoden, aber trotzdem in
                                  ihrem Sinne,
                                  geisteswissenschaftlich-anthroposophisch
                                  gefunden werden müssen. |  
                              |  Maintenant, ce que je dis ainsi
                                  se manifeste à des phénomènes
                                  caractéristiques. Vous savez que nos propres
                                  observations, lorsqu'elles deviennent
                                  historiques, suivent une méthode très
                                  spécifique, que j'ai souvent appelée ici
                                  devant vous la méthode symptomatisante. |  18 |  Nun tritt
                                  dasjenige, was ich so sage, an
                                  charakteristischen Erscheinungen hervor. Sie
                                  wissen, unsere eigenen Betrachtungen, wenn sie
                                  geschichtlich werden, befolgen eine ganz
                                  bestimmte Methode, die ich oftmals hier vor
                                  Ihnen die symptomatisierende Methode genannt
                                  habe. |  
                              |  On veut (re)connaître ce qui
                                  vit dans l'histoire à travers les symptômes.
                                  Non pas, comme on la considère habituellement
                                  dans le présent, en considérant simplement ce
                                  qui suit comme découlant de façon causale du
                                  passé de façon mécaniste, mais en considérant
                                  le développement de l'histoire comme un
                                  courant continu d'où, cependant, en tout
                                  point, des phénomènes émergent des profondeurs
                                  spirituelles. Ainsi, ce qui monte, qui se
                                  manifeste dans des phénomènes extérieurs, ne
                                  peut être saisi comme causal, mais comme une
                                  révélation pour des processus profondément
                                  intérieurs. Et une grande partie de ce qui se
                                  passe dans le présent doit être reconnue aux
                                  représentations observables comme un symptôme
                                  du profond intérieur. |  19 |  Man will
                                  dasjenige, was in der Geschichte lebt, durch
                                  Symptome erkennen. Nicht wie die Geschichte in
                                  der Gegenwart gewöhnlich betrachtet wird, daß
                                  man einfach das Folgende als kausal
                                  hervorgehend aus dem Früheren mechanistisch
                                  betrachtet, sondern indem man die
                                  Geschichtsentwickelung als einen fortgehenden
                                  Strom betrachtet, aus dem aber an jeder Stelle
                                  aus geistigen Tiefen die Erscheinungen
                                  hervorkommen. Auf diese Weise kann das, was da
                                  aufsteigt, was sich in den äußeren
                                  Erscheinungen zeigt, nicht als kausal
                                  aufgefaßt werden, sondern als Offenbarung für
                                  tief innerliche Vorgänge. Und vieles, was in
                                  der Gegenwart geschieht, muß so an den
                                  anschaubaren Vorstellungen als Symptom für
                                  Tief innerliches erkannt werden. |  
                              |  Dans ces jours, un symptôme
                                  important peut se présenter. Vous tous avez
                                  volontiers tous réfléchi, d'un quelque point
                                  de vue , à quelque chose qui , dans un premier
                                  temps en particulier, a fait irruption de
                                  manière dévastatrice dans notre vie centre
                                  européenne, sur ce document de paix de
                                  Versailles. Sur ce document de paix de
                                  Versailles, comme vous le savez les humains se
                                  sont naturellement fait les plus différentes
                                  pensées. Mais une pensée, que vous pouvez
                                  aussi déjà trouver dans les journaux, a été
                                  moins prise en considération, et pour ceux qui
                                  veulent creuser plus profondément, c'est une
                                  pensée qui pointe vers quelque chose
                                  d'extraordinairement caractéristique. C'est
                                  que cet instrument de paix de Versailles, qui
                                  devrait à avoir un impact profond sur la
                                  civilisation moderne, n’est absolument pas
                                  compréhensible, que quand on va honnêtement à
                                  l’ouvrage et essaye de comprendre ce qui est
                                  réellement voulu par les différents points, on
                                  ne peut pas en sortir une compréhension à la
                                  mesure de la réalité. On ne peut pas
                                  comprendre la chose, on ne peut arriver
                                  derrière ce qui est réellement voulu avec cet
                                  instrument de paix. Tout de suite quand on
                                  essaie de sortir des différentes formulations,
                                  ce qui est pensé exactement : cela ne va pas.
                                  Il n'est donc pas étonnant qu'un Français, le
                                  professeur Aulard, dans le "Pays", parle sur
                                  cet instrument de paix de la manière suivante.
                                  C'est donc un Français que nous voulons citer.
                                  Il dit : « C'est en fait mon devoir comme
                                  écrivain de l'histoire, journaliste et citoyen
                                  de l’état de lire le traité de paix et de me
                                  faire une opinion sur celui-ci. Mais jusqu'à
                                  présent, je n'ai pas pu le faire, et je dois
                                  avouer que je n'ai pas été en état de lire
                                  tout le traité de paix jusqu'au bout ». |  20 |  Da kann Ihnen in
                                  diesen Tagen ein bedeutsames Symptom
                                  entgegentreten. Sie alle werden wohl von
                                  irgendeinem Standpunkte aus nachgedacht haben
                                  über etwas, was insbesondere zunächst
                                  verheerend in unser mitteleuropäisches Leben
                                  hereingebrochen ist, über das Ver-sailler
                                  Friedensdokument, Über dieses Versailler
                                  Friedensdokument haben sich, wie Sie ja
                                  wissen, natürlich die Menschen die
                                  allerverschiedensten Gedanken gemacht. Aber
                                  ein Gedanke, den Sie jetzt auch schon in den
                                  Zeitungen finden können, ist dabei weniger
                                  berücksichtigt worden, und für den, der tiefer
                                  schürfen will, ist das ein Gedanke, der auf
                                  etwas außerordentlich Charakteristisches
                                  hinweist. Das ist der, daß dieses Versailler
                                  Friedensinstrument, das tief in die moderne
                                  Zivilisation einschlagen soll, überhaupt nicht
                                  verständlich ist, daß, wenn man ehrlich zu
                                  Werke geht und versucht zu verstehen, was
                                  eigentlich mit den einzelnen Punkten gewollt
                                  ist, man kein wirklichkeitsgemäßes Verständnis
                                  herausholen kann. Man kann das Ding nicht
                                  verstehen, man kann nicht dahinter kommen, was
                                  eigentlich mit diesem Friedensinstrument
                                  gewollt ist. Gerade wenn man versucht,
                                  herauszubekommen aus den verschiedensten
                                  Formulierungen, was genau gemeint ist: es geht
                                  nicht. Daher kein Wunder, daß ein Franzose,
                                  Professor Aulard, im «Pays» sich in der
                                  folgenden Weise über dieses Friedensinstrument
                                  ausspricht. Also ein Franzose ist es, den wir
                                  dabei zitieren wollen. Er sagt: «Es ist
                                  eigentlich meine Pflicht als
                                  Geschichtsschreiber, Journalist und
                                  Staatsbürger, den Friedensvertrag zu lesen und
                                  darüber mir eine Meinung zu bilden. Bis jetzt
                                  ist es mir aber nicht gelungen, und ich muß
                                  gestehen, daß ich nicht imstande war, den
                                  ganzen Friedensvertrag bis zu Ende
                                  durchzulesen.» |  
                              |  Et c'est un homme honnête. Les
                                  autres ont lu le traité et pensent le
                                  comprendre. Mais Aulard, en tant que
                                  journaliste et citoyen, se sent obligé de
                                  comprendre le traité, il lit chaque phrase
                                  toujours de nouveau et n'est jusqu’à
                                  maintenant pas encore parvenu à la fin, parce
                                  qu’il s'avoue honnêtement qu'il ne peut pas
                                  comprendre la chose. |  21 |  Und das ist ein
                                  ehrlicher Mann. Die anderen lesen den Vertrag
                                  durch und glauben, ihn zu verstehen. Aulard
                                  fühlt sich aber als Journalist und
                                  Staatsbürger verpflichtet, den Vertrag zu
                                  verstehen, er liest jeden Satz immer wieder
                                  und ist bis jetzt nicht zu Ende gekommen, weil
                                  er sich ehrlich gesteht, er kann das Ding
                                  nicht verstehen. |  
                              |  Puis il poursuit en disant :
                                  « Dans ma profession, j'ai étudié de
                                  nombreux documents diplomatiques lourds et
                                  sombres ; mais le Traité de paix de Versailles
                                  est un travail de titan/travail cassant la
                                  tête, comme je n'en connais aucun autre de
                                  cette sorte. On croirait qu'il n'a pas été
                                  conçu en français ; aucune trace de clarté et
                                  d'ordre français dans les pensées, de sorte
                                  qu'on croit avoir affaire à une traduction. Je
                                  ne veux pas parler du fourbi de mots
                                  anglo-saxons. Mais le traité est un fourbi de
                                  mots et un tas d'articles. J'ai trouvé
                                  l'explication de ce fait dans le dernier
                                  article du traité de paix. Le français n'est
                                  donc plus la langue internationale de la
                                  diplomatie. Nous avons perdu ce privilège. On
                                  nous l’a pris. Tous les grand traités/contrats
                                  de l’histoire récente ont été rédigés dans
                                  les/des termes français. » |  22 |  Dann sagt er
                                  weiter: «In meinem Berufe habe ich viele
                                  schwerfällige, dunkle diplomatische Urkunden
                                  studiert; der Friedensvertrag von Versailles
                                  ist aber eine kopfzerbrechende Arbeit, wie ich
                                  keine andere in dieser Art kenne. Man würde
                                  meinen, er sei nicht französisch ausgedacht
                                  worden; keine Spur von französischer Klarheit
                                  und Ordnung in den Gedanken, so daß man
                                  glaubt, man habe es mit einer Übersetzung zu
                                  tun. Ich will nicht von angelsächsischem
                                  Wortkram sprechen. Der Vertrag aber ist ein
                                  Wortkram und ein Wust von Artikeln. Die
                                  Erklärung dieser Tatsache fand ich im letzten
                                  Artikel des Friedensvertrages. Französisch ist
                                  also nicht mehr die diplomatische
                                  internationale Sprache. Dieses Vorrecht haben
                                  wir verloren. Man hat es uns genommen. Alle
                                  großen Verträge der neueren Geschichte sind im
                                  französischen Wortlaut verfaßt worden.» |  
                              |  Maintenant on doit dire :
                                  Ce n'est pas un hasard si la langue française
                                  est devenue la langue des diplomates,
                                  c'est-à-dire cette langue dans laquelle peut
                                  être fixé ce qui a été convenu sur une base
                                  diplomatique. Elle l'est devenue parce que,
                                  comme la langue d'un élément moderne en déclin
                                  de culture, elle a une grande
                                  concision/précision/prégnance. Ce traité est
                                  anglais, pensé en mots et phrases anglais, et
                                  il fait cette impression à ceux qui sont
                                  habitués à penser avec une vieille clarté, et
                                  il doit faire cette impression. C’est correct
                                  quand on dit que la langue anglaise n'a
                                  absolument pas la précision nécessaire pour
                                  exprimer ce qui devrait être exprimé là. Mais
                                  c'est la caractéristique de la langue
                                  anglaise, c'est-à-dire de cette langue que
                                  parlent les peuples qui abordent maintenant la
                                  domination du monde. Cette langue des peuples
                                  qui abordent maintenant la domination du
                                  monde, elle a une fois la particularité, que
                                  tout ce qui devrait être embrassé
                                  spirituellement du regard, on ne peut
                                  l’exprimer immédiatement ainsi que cela se
                                  donne si l'on prend seulement la langue telle
                                  qu'elle est là aujourd'hui. Cette langue
                                  anglaise n'a pas la possibilité de s'exprimer
                                  ainsi que ce qui est exprimé se recouvre
                                  complètement avec le spirituel. Ainsi on doit
                                  pouvoir regarder quelque chose comme ça sans
                                  devenir émotionnel, sans qu’on le transforme
                                  en une haine de l'Angleterre. On doit pouvoir
                                  considérer quelque chose comme ça comme un
                                  fait de science de la nature ; c'est justement
                                  ainsi. Avec une petite étude "sine ira", on
                                  doit déjà regarder ce qui s'avère être la
                                  caractéristique de la future langue mondiale.
                                  Mais cette caractéristique du futur langage
                                  universel est quelque chose
                                  d'extraordinairement salutaire pour
                                  l'humanité. D'une certaine manière, il ne peut
                                  y avoir rien de mieux pour l'humanité moderne
                                  que le fait que dans l'élément du peuple qui
                                  prend la domination du monde se forme un
                                  langage qui ne peut pas correspondre à
                                  l'esprit. |  23 |  Nun muß man sagen:
                                  Nicht umsonst ist die französische Sprache die
                                  Diplomatensprache geworden, das heißt
                                  diejenige Sprache, in der fixiert werden kann,
                                  was auf diplomatischer Grundlage abgemacht
                                  ist. Sie ist es dadurch geworden, daß sie als
                                  die Sprache eines niedergehenden modernen
                                  Kulturelementes eine große Prägnanz hat.
                                  Dieser Vertrag ist englisch, in englischen
                                  Worten und Sätzen gedacht, und er macht auf
                                  den, der gewohnt ist, mit alter Klarheit zu
                                  denken, diesen Eindruck, und er muß diesen
                                  Eindruck machen. Es ist richtig, wenn man
                                  sagt, die englische Sprache hat überhaupt
                                  nicht die Genauigkeit, das auszudrücken, was
                                  da ausgedrückt werden soll. Das aber ist das
                                  Charakteristische der englischen Sprache, das
                                  heißt derjenigen Sprache, die die Völker
                                  reden, welche jetzt die Weltherrschaft
                                  antreten. Diese Sprache der Völker, welche
                                  jetzt die Weltherrschaft antreten, sie hat
                                  einmal das Eigentümliche, daß man in ihr alles
                                  dasjenige, was geistig überschaut werden soll,
                                  nicht unmittelbar so ausdrücken kann, wie es
                                  sich ergibt, wenn man die Sprache nur so
                                  nimmt, wie sie heute da ist. Diese englische
                                  Sprache hat nicht die Möglichkeit, sich so
                                  auszusprechen, daß sich das Ausgesprochene mit
                                  dem Geiste völlig deckt. So etwas muß man
                                  betrachten können, ohne emotionell dabei zu
                                  werden, ohne daß man es etwa in einen
                                  England-Haß umwandelt. Man muß so etwas
                                  betrachten können wie eine
                                  naturwissenschaftliche Tatsache; das ist eben
                                  so. Mit einigem Studium «sine ira» muß man
                                  schon das betrachten, was sich da herausstellt
                                  als das Charakteristikon der zukünftigen
                                  Weltensprache. Nun ist aber dieses für die
                                  zukünftige Weltensprache Charakteristische
                                  etwas für die Menschheit außerordentlich
                                  Heilsames. Es kann gewissermaßen für die
                                  moderne Menschheit nichts Besseres geben, als
                                  daß sich innerhalb desjenigen Volkselementes,
                                  das äie Weltherrschaft antritt, eine Sprache
                                  ausbildet, die nicht mit dem Geiste sich
                                  decken kann. |  
                              |  Considérez ce fait en pendant
                                  avec un autre, que j'ai déjà mentionné à
                                  divers endroits, mais aussi ici. J'ai souvent
                                  dit : parmi les écrivains de l'époque passée -
                                  je ne pouvais même pas les imaginer dans le
                                  présent -, parmi les écrivains du XIXe siècle
                                  vivant, qui me sont les plus chers par leur
                                  style, par la façon dont ils ont façonné leurs
                                  pensées, appartient Herman Grimm*. Herman
                                  Grimm imprime ce qui lui est venu comme façons
                                  de voir en de telles pensées que j'ai toujours
                                  été extrêmement heureux de m'attarder avec ces
                                  pensées. Néanmoins, lorsque j'ai parlé une
                                  fois avec Herman Grimm et que j'ai voulu
                                  contrer sa vision de la vie avec très peu de
                                  choses de ma vision de la vie, il m'a
                                  seulement répondu : Laissons cela, cher
                                  docteur, nous ne pouvons pas nous comprendre
                                  là-dedans ! - Il était aussi impossible de
                                  dire à Herman Grimm quoi que ce soit sur la
                                  façon dont je regardais les choses du monde.
                                  Il ne pouvait pas s'empêcher d'effacer d'un
                                  geste de la main la façon dont je regardais
                                  les choses. Mais si vous voulez savoir comment
                                  au XIXe siècle une certaine classe sociale
                                  d'Europe centrale pensait à ces choses, on
                                  doit quand-même aller voir Herman Grimm, qui
                                  du côté de sa mère venait de Berne,
                                  c'est-à-dire qu'il n’avait pas seulement du
                                  sang sud-allemand mais aussi suisse en lui,
                                  qui avait pour oncle Jakob Grimm, pour père
                                  Wilhelm Grimm et pour femme Gisela von Arnim,
                                  la fille de Bettina Brentano, qui était donc
                                  bien fiché au milieu d'une certaine vision
                                  sociétale du XIXe siècle. Aujourd'hui, quand
                                  je lis Herman Grimm, j'ai l'impression de lire
                                  un livre d'il y a des siècles. Ce sont des
                                  documents du XIXe siècle, et c'est ce dont il
                                  s'agit pour Herman Grimm. Et il a été très
                                  intéressant pour moi - comme je l'ai souvent
                                  dit - que lorsque je regardais l'histoire et
                                  que je lisais les réflexions littéraires de
                                  Woodrow Wilson, je trouvais parfois dans
                                  Woodrow Wilson ce que je croyais être des
                                  échos littéraux de Herman Grimm. Pourtant, ils
                                  ne sont pas écrits d'après, car Woodrow Wilson
                                  ne  comprendrait même rien s'il lisait
                                  Herman Grimm. Mais qui aun sens pour quelque
                                  chose comme ça, il remarque quelque chose de
                                  très particulier chez Wilson. Il remarque chez
                                  Wilson que cet homme parle comme si quelque
                                  chose se deroulait en fait phonographiquement,
                                  comme si la conscience n'était pas tout à fait
                                  là lors de son parler, et comme si un démon
                                  régnant dans le subconscient faisait
                                  bouillonner tout cela, la personnalité réelle
                                  de Woodrow Wilson étant éliminée, qui
                                  s'habille alors mécaniquement de mots et de
                                  phrases. On croit parler avec Ahriman
                                  lui-même, qui règne dans les soubasements de
                                  l'âme de Woodrow Wilson, en lisant Woodrow
                                  Wilson. - Herman Grimm est là, à chaque
                                  phrase, il y a toujours toute la personnalité
                                  à l'intérieur ; Woodrow Wilson a complètement
                                  disparu, il y a un démon dans les
                                  soubassements de l'âme humaine, qui parle par
                                  la bouche humaine. Celui qui ne le sait pas,
                                  ne comprend pas les pendants les plus
                                  importants et essentiels pour la vision
                                  actuelle du monde. |  24 |  Betrachten Sie
                                  diese Tatsache mit einer anderen im
                                  Zusammenhang, die ich an verschiedenen Orten,
                                  aber auch hier schon erwähnt habe. Ich habe
                                  oftmals gesagt: Zu denjenigen Schriftstellern
                                  der vergangenen Epoche - in der Gegenwart
                                  könnte ich mir sie gar nicht mehr denken -, zu
                                  den Schriftstellern des sich auslebenden
                                  neunzehnten Jahrhunderts, die mir am
                                  allerliebsten sind durch ihren Stil, durch
                                  ihre Gedankenprägung, gehört Herman Grimm*
                                  Herman Grimm prägt dasjenige, was ihm als
                                  Anschauung aufgegangen ist, in solche
                                  Gedanken, daß ich außerordentlich gern immer
                                  bei diesen Gedanken verweilt habe. Dennoch,
                                  als ich einmal mit Herman Grimm sprach und
                                  seiner Lebensauffassung nur ganz weniges von
                                  meiner Lebensauffassung entgegensetzen wollte,
                                  da gab er mir nur zur Antwort: Lassen wir das,
                                  lieber Doktor, darin können wir uns doch nicht
                                  verstehen! - Es war auch unmöglich, Herman
                                  Grimm irgend etwas zu sagen von dem, wie ich
                                  die Dinge der Welt ansah. Das konnte er
                                  einfach nicht anders, als mit einer
                                  Handbewegung von sieh wegwischen. Doch will
                                  man wissen, wie im neunzehnten Jahrhundert aus
                                  einer gewisse mitteleuropäischen
                                  Gesellschaftsschichte heraus gedacht wurde
                                  über diese Dinge, so muß man doch zu Herman
                                  Grimm gehen, der mütterlicherseits von Bern
                                  her stammt, also nicht nur süddeutsches,
                                  sondern schweizerisches Blut in sich hatte,
                                  der zum Oheim Jakob Grimm, zum Vater Wilhelm
                                  Grimm hatte, und der zur Frau hatte die
                                  Tochter der Bettina Brentano, Gisela von
                                  Arnim, der also ganz drinnen steckte in einer
                                  gewissen gesellschaftlichen Anschauung des
                                  neunzehnten Jahrhunderts. Heute, wenn ich
                                  Herman Grimm lese, kommt es mir so vor, als
                                  wenn ich aus einer lange Jahrhunderte
                                  zurückliegenden Vorzeit lesen würde. Das sind
                                  Dokumente des neunzehnten Jahrhunderts, was
                                  bei Herman Grimm auftritt. Und es ist für mich
                                  sehr interessant gewesen - so sagte ich ja
                                  oftmals -, daß, als ich die Geschichte
                                  betrachtete und die Literaturbetrachtungen
                                  Woodrow Wilsons las, daß ich bei Woodrow
                                  Wilson manchmal für mich wörtlich klingende
                                  Anklänge an Herman Grimm fand. Dennoch sind
                                  sie durchaus nicht abgeschrieben, denn Woodrow
                                  Wilson würde vielleicht gar nicht einmal etwas
                                  verstehen, wenn er Herman Grimm lesen würde.
                                  Aber wer Sinn hat für so etwas, der merkt bei
                                  Wilson etwas höchst Eigentümliches. Er merkt
                                  bei Wilson, daß dieser Mann so redet, wie wenn
                                  eigentlich etwas phonographisch abliefe, wie
                                  wenn das Bewußtsein nicht ganz dabei wäre bei
                                  seinem Reden, und wie wenn ein im
                                  Unterbewußten waltender Dämon das alles, mit
                                  Ausschaltung der eigentlichen Persönlichkeit
                                  des Woodrow Wilson, heraufsprudeln würde, was
                                  sich dann wie mechanisch in die Worte und
                                  Satzfügungen kleidet. Man glaubt, mit Ahriman
                                  selber zu reden, der in den Untergründen der
                                  Woodrow Wilsonschen Seele waltet, wenn man
                                  Woodrow Wilson liest. - Herman Grimm ist
                                  dabei, bei jeder einzelnen Satzprägung, da
                                  liegt immer die ganze Persönlichkeit drinnen;
                                  Woodrow Wilson ist ganz weg, da redet ein
                                  Dämon in den Untergründen der menschlichen
                                  Seele, durch menschlichen Mund. Wer das nicht
                                  weiß, der versteht die für die gegenwärtige
                                  Weltbetrachtung wichtigsten und wesentlichsten
                                  Zusammenhänge gar nicht. |  
                              |  Mais qu'est-ce qui s'exprime
                                  dans tout cela ? Dans tout cela, une des
                                  choses les plus importantes est exprimée. Dans
                                  la langue anglo-américaine, le lien de l'âme
                                  humaine avec les éléments du langage ne vit
                                  plus comme autrefois. Le langage s'est séparé
                                  de l'humain, il devient abstrait en tant que
                                  langage. Quand on entend parler anglais,
                                  certaines tournures de phrases, surtout la fin
                                  des phrases, semblent toujours être comme un
                                  arbre qui s'est fané dans les cimes et les
                                  branches les plus extérieures. Le langage
                                  laisse dépérir l’être intérieur pénétré 
                                  avec ce qui est d'âme. Par cela est suscité
                                  l'élément opposé, le pôle opposé de la vie de
                                  l'âme : la nécessité de s’accorder au-delà du
                                  langage/de la langue. |  25 |  Was drückt sich
                                  aber in dem allem aus? In dem allem drückt
                                  sich ein Allerwichtigstes aus. In der
                                  anglo-amerikanischen Sprache lebt nicht mehr
                                  jenes Verbundensein der menschlichen Seele mit
                                  dem Sprachelemente, wie es in älteren Zeiten
                                  vorhanden war. Die Sprache hat sich ja vom
                                  Menschen abgesondert, sie wird als Sprache
                                  abstrakt. Wenn man Englisch sprechen hört, so
                                  kommen einem immer gewisse Wendungen,
                                  namentlich Satzenden so vor, wie wenn man
                                  einen Baum vor sich hat, der in den äußersten
                                  Wipfeln und Ausläufern der Zweige verdorrt
                                  ist. Die Sprache läßt absterben das innere
                                  Durchdrungensein mit dem Seelischen. Dadurch
                                  wird das entgegengesetzte Element, der
                                  entgegengesetzte Pol des Seelenlebens
                                  hervorgerufen: die Notwendigkeit, sich zu
                                  verständigen über die Sprache hinweg. |  
                              |  Vous voyez, c'est extrêmement
                                  important. On ne pourra pas s’entendre en
                                  anglais à l'avenir si on ne développe pas en
                                  même temps une compréhension immédiate,
                                  élémentaire, sensible de personne à personne,
                                  qui ne vit pas du tout dans la langue, et qui
                                  ne donne alors qu'ensuite sa vie à la langue.
                                  Mais cela ne signifie rien de moins que
                                  l'homme suprasensible, le premier homme
                                  suprasensible doit entrer dans
                                  l'existence/l’être-là historique de
                                  l'humanité. Jusqu'à présent, les gens ont
                                  parlé seulement à partir de leurs corps
                                  physiques. Ce qu'ils ont amenés en l’état
                                  comme langage/langue à partir de leurs corps
                                  physiques, cela meurt/dépérit avec la langue
                                  anglaise. Elle sera bien sûr là, mais elle
                                  deviendra de plus en plus une incessante
                                  sonnerie abstraite. Et les humains doivent
                                  entrer en relations sociales à travers leur
                                  corps éthérique de sorte que, pendant qu’ils
                                  parlent, ils amènent en l’état une
                                  compréhension de pensée à pensée, une lecture
                                  réelle des pensées et non une lecture
                                  superstitieuse des pensées. La lecture des
                                  pensées, c'est une exigence sur les prochains
                                  siècles. Communiquer immédiatement de pensée
                                  en pensée, et être conscient que le langage
                                  sera seulement toujours plus quelque chose,
                                  par quoi on rend l’autre attentif qu'il
                                  devrait faire attention aux/à ses propres
                                  pensées. Lorsque la langue est encore pleine
                                  d'âme, ainsi je peux sous circonstances sonner
                                  la cloche, n'est-ce pas, quand tout bourdonne
                                  dans le hall ici, où on s’entretient plein
                                  d’esprit et que tout résonne l’un dans
                                  l’autre, alors ça deviendra calme. J'ai
                                  annoncé que je veux maintenant parler, alors
                                  on comprend à travers ce que je parle. Ainsi
                                  sera le parler à l'avenir. Il devra toutefois
                                  accompagner le développement des pensées, mais
                                  ce sera une sonnerie continue de l'autre, et
                                  la compréhension d’humain à humain devra
                                  provenir d'un élément d'âme beaucoup plus
                                  profond. Cela devrait être forcé par le
                                  développement/l’évolution de l'humanité, parce
                                  que le langage en tant que tel sera
                                  débarrassée d’âme chez les peuples dominants
                                  d’avenir, chez les peuples anglo-américains,
                                  et la nécessité se présentera de
                                  confronter/placer en vis-à-vis le
                                  démon/Dämonium dans l'intérieur l’humain
                                  individuel au Dämonium dans l'autre humain. |  26 |  Sehen Sie, das ist
                                  das ungeheuer Wichtige. Man wird sich in der
                                  Zukunft englisch nicht verständigen können,
                                  wenn man nicht zu gleicher Zeit ein gar nicht
                                  in der Sprache lebendes, unmittelbar
                                  elementarisches, empfindendes Verstehen von
                                  Mensch zu Mensch entwickelt, das dann erst der
                                  Sprache ihr Leben gibt. Das heißt aber nichts
                                  Geringeres, als daß der übersinnliche Mensch,
                                  der erste übersinnliche Mensch in das
                                  geschichtliche Dasein der Menschheit eintreten
                                  muß. Bisher haben die Menschen nur gesprochen
                                  aus ihren physischen Leibern heraus. Das, was
                                  sie als Sprache zustandegebracht hat aus ihren
                                  physischen Leibern heraus, das stirbt mit der
                                  englischen Sprache ab. Sie wird natürlich da
                                  sein, aber sie wird immer mehr und mehr ein
                                  abstraktes Geklingel werden. Und die Menschen
                                  müssen durch ihre Ätherleiber sozial in
                                  Beziehung treten, so daß, während sie
                                  sprechen, sie ein Verständnis von Gedanke zu
                                  Gedanke, ein wirkliches, nicht ein
                                  abergläubisches Gedankenlesen zustande
                                  bringen. Gedankenlesen, das ist eine Forderung
                                  über die nächsten Jahrhunderte hinüber. Sich
                                  unmittelbar verständigen von Gedanke zu
                                  Gedanke und bewußt sein, daß die Sprache nur
                                  immer mehr und mehr etwas sein wird, wodurch
                                  man den anderen aufmerksam macht, daß er auf
                                  die eigenen Gedanken achtgeben soll. Wenn die
                                  Sprache noch vollseelisch ist, so kann ich
                                  unter Umständen, wenn im Saale hier alles
                                  surrt, wo man sich geistreich unterhält und
                                  alles durcheinandertönt, ich kann klingeln,
                                  nicht wahr, dann wird es still werden. Ich
                                  habe angekündigt, daß ich jetzt reden will,
                                  dann versteht man dadurch dasjenige, was ich
                                  rede. So wird in der Zukunft das Sprechen
                                  selber sein. Es wird allerdings begleiten
                                  müssen die Gedankenentwickelung, aber es wird
                                  ein fortwährendes Anklingeln des andern sein,
                                  und das Verständnis von Mensch zu Mensch, das
                                  wird aus einem viel tieferen Seelenelement
                                  hervorgehen müssen. Das soll von der
                                  Menschheitsentwickelung erzwungen werden
                                  dadurch, daß bei den herrschenden
                                  Zukunftsvölkern, bei den anglo-amerikanischen
                                  Völkern, die Sprache als solche entseelt wird,
                                  und die Notwendigkeit auftritt, das Dämonium
                                  im Innern des einzelnen Menschen dem Dämonium
                                  im anderen Menschen gegenüberzustellen. |  
                              |  Là, toutefois, l'humain -
                                  pardonnez la dure expression - fera face à
                                  l'humain beaucoup plus nu qu'aujourd'hui. On
                                  peut mentir dans le langage, aux pensées on
                                  remarquera quand elle son mensongères. Mais
                                  dans la période de transition, on ne remarque
                                  pas leur caractère séduisant et illusoire.
                                  C'est donc aussi la raison pour laquelle les
                                  quatorze points de Woodrow Wilson ont tant
                                  ensorcelé/envoûté le monde. Et maintenant vous
                                  comprendrez qu'il faut prendre quelque chose
                                  comme le traité de paix peu clair comme un
                                  symptôme mondial de notre époque. Il est très
                                  caractéristique que ce traité de paix
                                  ambigu/non clair apparaisse en un temps dans
                                  lequel les humains devraient se détourner du
                                  langage, des règles, de la grammaire, qui
                                  proviennent purement du corps physique, pour
                                  la compréhension immédiate des pensées. Dans
                                  la même mesure où les humains auront de la
                                  compréhension pour le règne de l'esprit
                                  d’humain à humain, les différentes langues de
                                  la terre ne seront plus un obstacle à
                                  l’alliance fraternelle/l'aller ensemble
                                  fraternel. Et dans la même mesure, une union
                                  de nations deviendra possible pour la première
                                  fois. Et dans la même mesure où aux actuelles
                                  relations purement animales - elles ont
                                  presque atteint le plus haut niveau, ces
                                  relations animales des humains -
                                  s'introduisent les relations spirituelles, le
                                  socialisme sera possible pour la première
                                  fois. Le socialisme dans les conditions
                                  sociales préalables actuelles, qui sont
                                  antisociales, est dépend de la capacité des
                                  humains à absorber de la spiritualité, de
                                  l'âme, à se comprendre par dessus le langage.
                                  Autrement, il est impossible d'atteindre un
                                  vrai socialisme. On peut y aspirer, on peut en
                                  parler, mais on en parle dans de pures et
                                  incessante sonneries/carillons de mots. Et on
                                  entend toujours des carillons de mots sur le
                                  marché de la vie politique aujourd'hui. C'est
                                  toujours comme ça : Chaque fois qu’on entend
                                  un politicien, quelle que soit son
                                  affiliation/ombrage politique, on entend ses
                                  paroles, que nous pourrions à peu près laisser
                                  dérouler nous-même, on entend de vieux
                                  programmes de parti, familiers depuis
                                  longtemps, on n'a pas du tout besoin
                                  d’écouter, mais de son intérieur surgit un
                                  fantôme épouvantable, une figure noire, qui
                                  est complètement creuse et vide
                                  intérieurement, et qui veut être comblée ;
                                  remplie de ce qui peut provenir de la
                                  transformation des instincts antisociaux par
                                  le développement/l’évolution de la vie
                                  sociale, mais qui dans l'avenir doit s’écouler
                                  d'esprit à esprit, tandis que le langage, tout
                                  de suite dans le passé, a été à bien des
                                  égards ce qui a fait en premier des humains
                                  des êtres sociaux. Les liens patriarcaux, et
                                  autres pendants sociaux sinon, provinrent de
                                  la langue et de ce que la langue a amené en
                                  l’état comme pendant des humains. Maintenant
                                  que le langage s'éteint/se meurt/dépérit, une
                                  spiritualité intérieure doit prendre la place
                                  de ce qui était la substance du langage. C'est
                                  la condition d’un véritable progrès. |  27 |  Da wird allerdings
                                  der Mensch-verzeihen Sie den harten Ausdruck
                                  -viel nackter dem Menschen gegenüberstehen als
                                  heute. In der Sprache kann man lügen, den
                                  Gedanken wird man anmerken, wenn sie erlogen
                                  sind. Aber in der Übergangsepoche merkt man
                                  ihnen ihren verführerischen, illusorischen
                                  Charakter nicht an. Das ist ja auch der Grund,
                                  warum die vierzehn Punkte des Woodrow Wilson
                                  die Welt so betört haben. Und jetzt werden Sie
                                  verstehen, so etwas wie den unklaren
                                  Friedensvertrag als ein Weltsymptom unserer
                                  Zeit aufzufassen. Es ist sehr
                                  charakteristisch, daß dieser unklare
                                  Friedensvertrag in einer Zeit auftritt, in der
                                  die Menschen sich von der bloß aus dem
                                  physischen Leibe hervorgehenden Sprache, ihren
                                  Fügungen, ihrer Grammatik, zum unmittelbaren
                                  Gedankenverständnis wenden sollen. In
                                  demselben Maße, in dem die Menschen
                                  Verständnis haben werden für das Walten des
                                  Geistes von Mensch zu Mensch, werden aber auch
                                  die verschiedenen Sprachen der Erde kein
                                  Hindernis mehr sein für das brüderliche
                                  Zusammengehen. Und in demselben Maße wird erst
                                  ein Völkerbund möglich werden. Und in
                                  demselben Maße, in dem zu den heutigen, bloß
                                  animalischen Beziehungen - sie sind ja fast
                                  aufs Höchste gekommen diese animalischen
                                  Beziehungen der Menschen - hinzutreten die
                                  geistigen, wird erst Sozialismus möglich sein.
                                  Sozialismus unter den heutigen sozialen
                                  Voraussetzungen, die antisozial sind, ist
                                  davon abhängig, daß die Menschen Geistigkeit,
                                  Seelisches in sich aufnehmen, einander
                                  verstehen können über die Sprache hin. Anders
                                  ist es unmöglich, zu einem wirklichen
                                  Sozialismus zu kommen. Man kann ihn anstreben,
                                  man kann von ihm reden, aber man redet in
                                  bloßem Wortgeklingel von ihm. Und
                                  Wortgeklingel hört man ja heute auf dem Markte
                                  des politischen Lebens immer. Immer ist es so:
                                  wenn man heute einen Politiker irgendeiner
                                  Parteischattierung hört, dann hört man seine
                                  Worte, die man ja ungefähr selber ablaufen
                                  lassen könnte, man hört alte Parteiprogramme,
                                  längst bekannte, man braucht gar nicht
                                  zuzuhören, es erhebt sich aber aus seinem
                                  Innern heraus ein schauderhaftes Gespenst,
                                  eine schwarze Gestalt, die innerlich ganz hohl
                                  und leer ist, und die erfüllt sein will;
                                  erfüllt mit dem, was aus der Verwandlung der
                                  antisozialen Triebe hervorgehen kann durch die
                                  Entwickelung des sozialen Lebens, das aber in
                                  der Zukunft von Geist zu Geist abfließen muß,
                                  während die Sprache gerade in der
                                  Vergangenheit in vieler Beziehung dasjenige
                                  war, was die Menschen erst zu sozialen Wesen
                                  gemacht hat. Aus der Sprache und aus dem, was
                                  durch die Sprache als Zusammenhang der
                                  Menschen zustandegebracht worden ist, gingen
                                  die patriarchalischen und sonstigen sozialen
                                  Zusammenhange hervor. Jetzt, wo die Sprache
                                  abstirbt, muß eine innere Geistigkeit an die
                                  Stelle desjenigen treten, was die Substanz der
                                  Sprache war. Das ist die Bedingung eines
                                  wirklichen Fortschrittes. |  
                              |  Mais des gens comme Max Scheler
                                  et Johann Plenge, par exemple, ne veulent pas
                                  en arriver là. Plenge a également fait partie
                                  de ceux qui ont reçu notre appel « Au
                                  peuple allemand et au monde de la
                                  culture », qui ne l'ont pas signé avec la
                                  motivation qu'il leur plaisait beaucoup, mais
                                  qu'ils le trouvaient trop peu clair et ne
                                  pouvaient donc pas y mettre leur nom. Je
                                  comprends cela parfaitement, car toute
                                  l'organisation de l'esprit d'un homme tel que
                                  Plenge est ainsi qu'il peut s'en tenir
                                  seulement aux mots et à la structure des mots,
                                  et que par la sorte particulière des mots et
                                  de la structure des mots ne pressant pas qu'un
                                  nouvel esprit y est fiché. C’est pourquoi, il
                                  ne perçoit rien du tout de ce qui devrait en
                                  fait être dit par cet appel. Parce que,
                                  naturellement, les mots ne peuvent pas être
                                  placé/mis ainsi et les phrases non formées
                                  comme l'humanité est habituée à travers la
                                  peste actuelle de journaux et la peste
                                  scientifique, ainsi ces mots formés et ces
                                  phrases formées semblent alors étranges aux
                                  gens. Et outre le fait qu'ils ne trouvent pas
                                  l'esprit, ils trouvent encore le langage peu
                                  clair. Je comprends parfaitement les deux, car
                                  il y a d’abord quelque chose à surmonter - que
                                  je voulais caractériser par la conférence
                                  d'aujourd'hui - si ce qui doit être dit dans
                                  une nouvelle langue devait vraiment être
                                  compris. |  28 |  Aber an solche
                                  Dinge wollen sich die Leute, wie zum Beispiel
                                  Max Scheler und Johann Plenge, durchaus nicht
                                  heranmachen. Plenge gehörte auch zu
                                  denjenigen, die unseren Aufruf «An das
                                  deutsche Volk und an die Kulturwelt» empfangen
                                  haben, die ihn nicht unterschrieben haben
                                  unter der Motivierung, daß ihnen ja dieser
                                  Aufruf ganz gut gefalle, daß sie ihn aber zu
                                  unklar finden, und deshalb ihren Namen nicht
                                  darunter setzen können. Ich begreife das
                                  vollständig, denn die ganze
                                  Geistesorganisation eines solchen Mannes wie
                                  Plenge ist so, daß er sich nur an die Worte
                                  und an das Wortgefüge halten kann, daß er
                                  durch die besondere Art der Worte und des
                                  Wortgefüges nicht ahnt, daß ein neuer Geist
                                  dahintersteckt. Daher nimmt er gar nichts von
                                  dem wahr, was eigentlich durch diesen Aufruf
                                  gesagt werden soll. Weil man ja natürlich die
                                  Worte nicht so setzen kann und die Sätze nicht
                                  so formen kann, wie es die Menschheit gewöhnt
                                  ist durch die heutige Zeitungspest und durch
                                  die wissenschaftliche Pest, so kommen den
                                  Leuten dann diese geformten Worte und
                                  geformten Satzfügungen absonderlich vor. Und
                                  sie finden außer dem, daß sie den Geist nicht
                                  finden, auch noch die Sprache unklar. Ich
                                  begreife beides vollständig, denn es ist erst
                                  etwas zu überwinden - was ich durch den
                                  heutigen Vortrag charakterisieren wollte -,
                                  wenn das wirklich verstanden werden soll, was
                                  gewissermaßen in einer neuen Sprache gesagt
                                  werden soll. |  
                              |  C'est quelque chose qui devrait
                                  absolument pénétrer la culture, la culture
                                  d’esprit de l'humanité aujourd'hui, également
                                  dans d'autres domaines. |  29 |  Das ist etwas, was
                                  überhaupt heute in die Kultur, in die
                                  Geisteskultur der Menschheit hineindringen
                                  soll, auch auf anderen Gebieten. |  
                              |  Lorsque vous venez une fois à
                                  Dornach pour visiter notre bâtiment, qui doit
                                  englober notre Université
                                  spirituelle-scientifique, vous constaterez
                                  alors que tout est traité différemment de la
                                  façon dont l'art a traité les choses jusqu'à
                                  présent. Vous trouverez que les murs eux-mêmes
                                  sont déjà traités différemment. Que signifie
                                  un mur au fond dans tout l'art antérieur, dans
                                  toute l'architecture ? Un mur signifie une
                                  clôture. On était à l'intérieur de quelque
                                  chose qui était fermé par les murs, et cela
                                  devait aussi être exprimé par les motifs
                                  artistiques, par les formes artistiques. On
                                  devait se sentir à l'intérieur de quelque
                                  chose. A Dornach, cette tradition millénaire
                                  est en train d'être rompue. Les murs ne sont
                                  pas - naturellement, cela doit être pris
                                  artistiquement - ainsi que l'on se sente
                                  enfermé, mais tout est formé de telle manière,
                                  tout est formé artistiquement de telle manière
                                  que le mur devient spirituellement d’âme
                                  transparent, que l'on a le sentiment à
                                  l'intérieur : il cesse d'être ce mur. À chaque
                                  tournant, l'âme est mise dans une telle
                                  ambiance qu'elle sent d’âme les murs
                                  transparents. Ceci est conduit au physique
                                  dans les fenêtres. Pour les fenêtres, j'ai
                                  conçu le principe de la gravure sur verre,
                                  c'est-à-dire que les vitres unicolores sont
                                  traitées de telle sorte qu'elles sont grattées
                                  avec un crayon à diamant, et elles ne sont
                                  alors plus qu'une œuvre d'art lorsque le
                                  soleil extérieur brille à travers, lorsque la
                                  connexion se fait par le monde extérieur.
                                  C’est en premier l'éclat du soleil qui fait
                                  une œuvre d'art du verre rayé. Mais c'est
                                  aussi ainsi que l'artistique est maintenu dans
                                  la formation : Des murs qui se détruisent, que
                                  l'on n'est pas assis à l'intérieur comme dans
                                  une pièce fermée, mais comme si l'on se tenait
                                  comme un microcosme en contact direct avec le
                                  macrocosme, comme si l'on était en contact
                                  intime avec l'univers entier. - Cela doit être
                                  recherché dans tous les domaines de
                                  l'existence/l’être-là. Que l'on parle
                                  abstraitement de ce que le monde sensoriel
                                  devrait être une Maja ne s'applique plus au/ne
                                  le fait plus pour le futur. Le monde
                                  sensoriel, quand on nie son existence/être-là,
                                  se rendra premier bien remarquable dans son
                                  existence/être-là. Mais si l'on surmonte
                                  artistiquement cette existence, par la forme
                                  artistique elle-même, alors sera atteint par
                                  la volonté ce qui sinon doit être atteint par
                                  la contemplation, par la pensée, par
                                  l'abstraction. |  30 |  Wenn Sie mal nach
                                  Dornach zu unserem Bau kommen, der umfassen
                                  soll unsere geisteswissenschaftliche
                                  Hochschule, dann werden Sie alles anders
                                  behandelt finden, als die bisherige Kunst die
                                  Dinge behandelt hat. Schon die Wände selber
                                  finden Sie dort anders behandelt. Was bedeutet
                                  eine Wand im Grunde in aller bisherigen Kunst,
                                  in aller Architektur? Eine Wand bedeutet einen
                                  Abschluß. Man war in etwas drinnen, was durch
                                  die Wände abgeschlossen ist, und das mußte
                                  auch durch die künstlerischen Motive, durch
                                  die künstlerischen Formen zum Ausdruck kommen.
                                  Man mußte sich in etwas drinnen fühlen. In
                                  Dornach wird mit dieser Tradition, die eine
                                  tausendjährige ist, gebrochen. Die Wände sind
                                  - natürlich, künstlerisch muß das genommen
                                  werden - nicht so, daß man sich abgeschlossen
                                  fühlt, sondern es ist alles so geformt, alles
                                  künstlerisch so gebildet, daß die Wand
                                  geistigseelisch durchsichtig wird, daß man
                                  innerlich die Empfindung hat: sie hört auf zu
                                  sein, diese Wand. Durch jede Windung wird die
                                  Seele in eine solche Stimmung versetzt, daß
                                  sie die Wände seelisch durchsichtig empfindet.
                                  Das ist bis zum Physischen in den Fenstern
                                  getrieben. Für die Fenster habe ich das
                                  Prinzip ersonnen, Glasradierungen zu machen,
                                  das heißt einfarbige Glasscheiben werden so
                                  behandelt, daß sie ausgekratzt werden mit dem
                                  Diamantstift, und sie sind dann erst ein
                                  Kunstwerk, wenn die äußere Sonne durchscheint,
                                  wenn Verbindung geschaffen ist durch die
                                  äußere Welt. Erst das Durchglänzen der Sonne
                                  macht das Ausgekratzte zum Kunstwerk. So ist
                                  aber auch das Künstlerische in der Formung
                                  gehalten: Wände, die sich vernichten, daß man
                                  drinnen sitzt nicht wie in einem geschlossenen
                                  Räume, sondern wie wenn man als Mikrokosmos
                                  mit dem Makrokosmos in unmittelbarer
                                  Verbindung stände, wie wenn man mit dem ganzen
                                  Weltall in einer innigen Verbindung stände. -
                                  Das muß gesucht werden auf allen Gebieten des
                                  Daseins. Daß man abstrakt davon spricht, daß
                                  die sinnliche Welt eine Maja sein soll, das
                                  tut es für die Zukunft nicht mehr. Die
                                  sinnliche Welt, wenn man ihr Dasein ableugnet,
                                  wird sich erst in ihrem Dasein recht
                                  bemerklich machen. Aber wenn man künstlerisch
                                  überwindet dieses Dasein, durch die
                                  künstlerische Form selber, dann wird durch den
                                  Willen erreicht, was sonst durch die
                                  Anschauung, durch das Denken, durch die
                                  Abstraktion erreicht werden soll. |  
                              |  Cela vient à nouveau à l'aide
                                  de ce que le langage devrait devenir quelque
                                  chose qui devient en fait transparent
                                  spirituellement, ce sur quoi on n'écoute plus,
                                  mais à travers quoi on écoute pour entendre
                                  directement les pensées. La langue doit
                                  d'abord se tarir/dessécher, comme elle le fait
                                  comme langue anglaise, pour devenir
                                  trans-audible, afin que l'on écoute/entende
                                  directement sur les pensées, afin que se
                                  produise/apparaisse cette connexion d'âme à
                                  âme, qui consiste en une sorte de lecture des
                                  pensées. Les Anglais ne pourront pas faire
                                  cela. La culture anglaise ne pourra pas le
                                  faire, la culture dont est issue, malgré sa
                                  grandeur, Shakespeare ou Newton ou Darwin.
                                  Elle ne peut pas le mener seule à bout. Cela
                                  ne peut se faire que si la culture d'Europe
                                  centrale réfléchit sur son meilleur élément et
                                  contribue à ce ressentir spirituel d’humain à
                                  humain dans la culture mondiale. Nous devons
                                  apprendre à rompre fondamentalement avec ce
                                  que nous avons formé comme une profanation et
                                  un déni de notre soi au cours des dernières
                                  décennies. Nous devons à nouveau apprendre à
                                  rattacher à la grandeur d'un JLessing, d'un
                                  Schiller, d'un Goethe, et ainsi de suite, et
                                  comprendre à apprendre à nommer l’ "Allemand"
                                  que nous avons complètement oublié au cours
                                  des dernières décennies, dont nous nous sommes
                                  complètement rendu étranger. Nous pourrons
                                  alors apporter notre part au développement/à
                                  l’évolution de la culture mondiale. Et nous
                                  devons avant tout apprendre à ne pas être des
                                  rêveurs et à ne pas nous adonner à des
                                  illusions, mais à regarder la réalité comme
                                  elle est justement. C'est ce qui est le plus
                                  pressement nécessaire aujourd'hui. Nous devons
                                  apprendre à regarder les gens de plus
                                  près/plus exactement sur les doigts et à les
                                  juger d'un certain point de vue spirituel.
                                  Nous devons avoir le courage de dire que
                                  lorsque deux personnes de ce genre se font
                                  face sur des affaires contemporaines, comme un
                                  Scheler et un Plenge, alors l'un parle, le
                                  Scheler, luciferiquement à partir des choses,
                                  des impulsions qu'il se laisse
                                  stimuler/féconder par un christianisme
                                  catholicisant. Là Ahriman parle avec Lucifer,
                                  là ne parle pas l’humain entre les deux. Cet
                                  humain entre les deux doit d'abord être trouvé
                                  à nouveau. Mais nous devons avoir le courage
                                  de regarder l'humain de cette façon plus
                                  précise/ainsi sur les doigts. Les gens se
                                  croisent aujourd'hui sans vraiment apprendre à
                                  se connaître. Ils se regardent les uns les
                                  autres d'au-dessus et forment des jugements
                                  des autres qui sont confortables pour eux ;
                                  ils ne forment pas ce jugement qui est
                                  vraiment vrai. |  31 |  Das kommt dann
                                  wiederum zu Hilfe dem, daß die Sprache etwas
                                  werden soll, was eigentlich geistig
                                  durchsichtig wird, worauf man nicht mehr
                                  hinhört, sondern durch das man durchhört, um
                                  die Gedanken direkt zu hören. Die Sprache muß
                                  erst vertrocknen, wie sie es als englische
                                  Sprache tut, um durchhörbar zu werden, damit
                                  man auf die Gedanken direkt hört, damit jene
                                  Verbindung von Seele zu Seele auftritt, die in
                                  einer Art von Gedankenlesen besteht. Das
                                  werden die Engländer nicht machen können. Das
                                  wird die englische Kultur nicht machen können,
                                  die Kultur, aus der hervorgegangen ist, trotz
                                  seiner Größe, Shakespeare oder Newton oder
                                  Darwin. Die kann das allein nicht
                                  fertigbringen. Das kann nur fertiggebracht
                                  werden, wenn die mitteleuropäische Kultur sich
                                  auf ihr besseres Element besinnt und in der
                                  Weltkultur mitwirkt zu diesem geistigen
                                  Empfinden von Mensch zu Mensch. Wir müssen
                                  gründlich brechen lernen mit dem, was wir als
                                  eine Schändung und Verleugnung unseres
                                  Selbstes in den letzten Jahrzehnten
                                  ausgebildet haben. Wir müssen wiederum
                                  anknüpfen lernen an die Größe eines JLessing,
                                  Schiller, Goethe und so weiter und verstehen
                                  lernen, das «Deutsch» zu nennen, was wir in
                                  den letzten Jahrzehnten völlig vergessen
                                  haben, dem wir uns völlig entfremdet haben.
                                  Dann werden wir unseren Anteil zu der
                                  Entwickelung der Weltkultur beitragen können.
                                  Und wir müssen vor allen Dingen lernen, nicht
                                  Träumer zu sein und uns nicht Illusionen
                                  hinzugeben, sondern die Wirklichkeit
                                  anzuschauen, wie sie eben ist. Das ist
                                  dasjenige, was heute am dringendsten notwendig
                                  ist. Wir müssen lernen, den Leuten genauer auf
                                  die Finger zu schauen, und sie von einem
                                  gewissen geistigen Standpunkte aus zu
                                  beurteilen. Wir müssen den Mut haben zu sagen:
                                  Wenn über die Angelegenheiten der Gegenwart
                                  zwei solche Menschen einander gegenüberstehen
                                  wie Scheler und Plenge, dann redet der eine,
                                  also der Scheler, luziferisch aus den Dingen
                                  heraus, aus Impulsen, die er sich befruchten
                                  läßt durch ein katholisierendes Christentum.
                                  Da redet Ahriman mit Luzifer, da redet nicht
                                  der Mensch dazwischen. Dieser Mensch
                                  dazwischen muß erst wiederum gefunden werden.
                                  Aber wir müssen den Mut haben, den Menschen so
                                  auf die Finger zu schauen. Die Menschen gehen
                                  ja heute aneinander vorbei, ohne daß sie sich
                                  wirklich kennenlernen. Sie schauen sich
                                  obenhin an und bilden sich Urteile von
                                  anderen, die ihnen eben bequem sind; sie
                                  bilden sich nicht dasjenige Urteil, das
                                  wirklich wahr ist. |  
                              |  Voilà, mes chers amis, ce qui
                                  est lié à mon propos : nous devons cesser de
                                  nous adonner à des illusions. Nous devons
                                  développer le courage à la vérité d'une
                                  manière qui est encore inouïe pour beaucoup
                                  d’humains de nos jours. |  32 |  Das ist es, meine
                                  lieben Freunde, was damit zusammenhängt, daß
                                  ich sage: Wir müssen aufhören, uns Illusionen
                                  hinzugeben. Wir müssen den Mut zur Wahrheit in
                                  einer Weise entwickeln, die für viele Menschen
                                  der Gegenwart noch unerhört ist. |  
                              |  Avec ce vouloir nous devons
                                  nous tenir entre l’ouest et l’est, et nous
                                  devons aussi avoir le courage de juger les
                                  choses à l'Est de telle sorte que nous nous
                                  disions : ce qui a souvent été mentionné ici
                                  comme l'élément de peuple, qui repose à l'est
                                  comme un germe, qui veut se développer dans le
                                  futur, cela est actuellement couvert par un
                                  élément anti-russe, on pourrait même dire
                                  anti-humain. Car dans ce qui se développe en
                                  Russie, se développe la conséquence extrême de
                                  la pensée logique qui tue l’humain et
                                  l'esprit, qui ne peut plus rien produire de
                                  productif, qui ne peut qu'exploiter l’ancien.
                                  Cela ressemble vraiment à une immense
                                  tragédie, une tragédie amère, quand on regarde
                                  ce qui a émergé dans l'Est russe dans la
                                  deuxième moitié du XIXe siècle et ce qui a
                                  atteint son apogée dans l'esprit
                                  extraordinaire, pour la Russie, de Soloviev, -
                                  même si cela n'est pas très compréhensible
                                  pour l'ouest. Dans Soloviev, tout ce qui a un
                                  avenir prometteur en Russie est, pour ainsi
                                  dire, résumé philosophiquement. On s’est donc
                                  peu occupé avec Soloviev en Europe centrale.
                                  Un professeur d’université de philosophie, qui
                                  est une grande célébrité, est arrivé un jour à
                                  la conclusion qu'il y avait un Soloviev et que
                                  c'étaient aussi des pensées du présent dont il
                                  devrait s'occuper. Mais il n'avait pas la
                                  volonté intérieure de s'occuper lui-même de
                                  cette question, alors il a dit à un de ses
                                  étudiants : Vous voulez devenir docteur,
                                  faites-moi une thèse de doctorat sur le
                                  Solovjow, alors je pourrai m'instruire sur ce
                                  Solovjow en même temps que vous. -Dans les
                                  temps récents, c'était devenu plus ou moins la
                                  méthode par laquelle les professeurs
                                  d'université se sont acquis l'inconnu dans la
                                  production spirituelle. Le professeur
                                  d'université dont je vous parle n'est pas
                                  seulement un professeur d'université, mais une
                                  célèbre grandeur philosophique du présent
                                  immédiatement passé. |  33 |  Mit diesem Wollen
                                  müssen wir drinnenstehen zwischen West und
                                  Ost, und wir müssen auch den Mut haben, die
                                  Dinge im Osten so zu beurteilen, daß wir uns
                                  sagen: Das, was hier oftmals erwähnt worden
                                  ist als dasjenige Volkselement, das im Osten
                                  wie ein Keim liegt, der in die Zukunft hinein
                                  sich entwickeln will, das wird gegenwärtig
                                  übertönt von einem anti-russischen, man könnte
                                  sogar sagen, antimenschlichen Element. Denn in
                                  dem, was sich in Rußland entwickelt,
                                  entwickelt sich die äußerste Konsequenz des
                                  menschen- und geisttötenden logischen Denkens,
                                  das nichts mehr produktiv hervorbringen kann,
                                  das nur Raubbau treiben kann mit dem Alten. Es
                                  erscheint wirklich wie eine gewaltige Tragik,
                                  wie eine bittere Tragik, wenn man überschaut,
                                  was im russischen Osten in der Kultur in der
                                  zweiten Hälfte des neunzehnten Jahrhunderts
                                  hervortrat und was seine höchste Höhe
                                  erreichte in dem außerordentlichen Geist -
                                  wenn er auch für den Westen wenig verständlich
                                  ist -, in dem für Rußland außerordentlichen
                                  Geist Solowjow. In Solowjow wird gewissermaßen
                                  alles das, was in Rußland zukunftträchtig ist,
                                  philosophisch zusammengefaßt. Man hat ja in
                                  Mitteleuropa wenig sich mit Solowjow befaßt.
                                  Ein Universitätsprofessor der Philosophie, der
                                  eine große Berühmtheit hat, kam eines Tages
                                  darauf, daß es einen Solowjow gibt und daß das
                                  auch Gedanken der Gegenwart sind, mit denen er
                                  sich befassen sollte. Aber da hatte er nicht
                                  den inneren Antrieb, sich selbst mit der Sache
                                  direkt zu befassen, da sagte er einem seiner
                                  Schüler: Sie wollen Doktor werden, machen Sie
                                  mir eine Doktor-Dissertation über Solowjow,
                                  dann werde ich zu gleicher Zeit mit Ihnen mich
                                  unterrichten können über diesen Solowjow. -Das
                                  war überhaupt in der letzten Zeit mehr oder
                                  weniger die Methode geworden, durch die
                                  Universitätsprofessoren sich das ihnen
                                  Unbekannte in der geistigen Produktion
                                  angeeignet haben. Der Universitätsprofessor,
                                  von dem ich Ihnen spreche, ist nicht nur ein
                                  Universitätsprofessor, sondern eine berühmte
                                  philosophische Größe der unmittelbar
                                  abgelaufenen Gegenwart. |  
                              |  Il est fiché quelque chose dans
                                  cet est qui ira au-delà du/par-dessus le
                                  léninisme destructeur. Mais pour cela, il est
                                  nécessaire que l'on apprenne aussi à
                                  comprendre le troisième élément, la véritable
                                  aspiration sociale du présent sous sa forme
                                  spiritualisée, que l'on apprenne à l'imprégner
                                  d'une véritable science de l’esprit. Alors, le
                                  phénomène tragique-amer qui se présente en
                                  Soloviev vous viendra à la conscience. On se
                                  dira alors : d'un côté, un Soloviev, se
                                  développant à partir de cet Est européen,
                                  plein de germes de l'esprit nouvellement
                                  formés et fécondants, qui peuvent germer à
                                  l'Est, qui ici en Europe centrale ne peuvent
                                  pas tout à fait nous être compréhensibles ; et
                                  alors, balayant ce phénomène, la catastrophe
                                  de la guerre mondiale, transportant, dans un
                                  wagon scellé/plombé même, transportant à
                                  travers l'Allemagne vers l'Est, le bourreau de
                                  la vie de l’esprit, Lénine. Et la grande
                                  déception en Europe centrale chez beaucoup qui
                                  pensent que les choses n’ont pas besoin d’être
                                  prises tant au sérieux ! |  34 |  Es steckt in
                                  diesem Osten etwas, was sich wiederum
                                  hinausarbeiten wird über den zerstörenden
                                  Leninismus hin. Aber dazu ist notwendig, daß
                                  man auch das dritte Element, das wirkliche
                                  soziale Streben der Gegenwart in seiner
                                  vergeistigten Gestalt verstehen lernt, daß man
                                  es durchdringen lernt mit wirklicher
                                  Geisteswissenschaft. Dann wird einem die
                                  tragisch-bittere Erscheinung, die in Solowjow
                                  auftritt, zum Bewußtsein kommen. Dann wird man
                                  sich sagen: Auf der einen Seite ein Solowjow,
                                  heraus sich entwickelnd aus diesem
                                  europäischen Osten, voll neubildender,
                                  befruchtender Geisteskeime, die im Osten
                                  aufgehen können, die uns hier in Mitteleuropa
                                  nur nicht ganz verständlich sein können; und
                                  dann, hinwegfegend über diese Erscheinung, die
                                  Weltkriegskatastrophe, hintragend, im
                                  plombierten Wagen sogar, durch Deutschland
                                  hintragend nach dem Osten den Henker des
                                  Geisteslebens, Lenin. Und die große Täuschung
                                  in Mitteleuropa bei vielen, daß die Dinge
                                  nicht so ernst genommen zu werden brauchen! |  
                              |  Les élèves de Soloviev ont
                                  émergés comme des comètes, lorque la
                                  révolution russe pris son début. Ils
                                  souhaitaient un renouveau de la vie terne,
                                  morne, paralysée de l’esprit, sur laquelle
                                  était tiré comme la nuit de l'âme elle-même,
                                  comme la mort spirituelle, le meurtre de l'âme
                                  avec toutes ses circonstances. Et les gens
                                  qui, semble-t-il, étaient de vrais disciples
                                  de Solovyov voulaient une libération :
                                  Kartachov, Samarin. Ils voulaient allumer un
                                  mouvement spirituel en Russie dès les premiers
                                  rayons étincelants de la révolution. A la
                                  place de cela est venu ce qui apparaît
                                  maintenant comme une éradication sauvage de
                                  tout esprit chez Lénine, ce fossoyeur de toute
                                  vie de l’esprit, où tout est nié, qui, dans la
                                  grande figure de Soloviev, a été placé devant
                                  l'humanité de l'est. Et c'est autour de ce
                                  phénomène central que les masses
                                  prolétariennes, séduites par ceux auxquels
                                  elles adhèrent comme dirigeants. Un phénomène
                                  infiniment triste qui ne perd sa tristesse que
                                  lorsqu'un testament est convoqué pour voir la
                                  vérité dans les faits confus du présent. Une
                                  volonté intérieure qui ne veut pas purement se
                                  plaindre de ce qui se présente dans le présent
                                  confus, mais qui veut aussi voir la vérité et
                                  reconnaître ce qui se passe dans les
                                  revendications légitimes du prolétariat de par
                                  l'ensemble du monde civilisé. Mais dans le
                                  présent, si nous voulons le voir clairement et
                                  non de façon illusoire, nous devons être
                                  capables de distinguer entre ce qui est
                                  profondément justifié, mais qui émerge
                                  inconsciemment des larges masses du
                                  prolétariat comme les graines du futur, qui ne
                                  sont pas encore nées dans la pensée, et ce qui
                                  est instinctif, parce que c'est le dernier
                                  vestige pourri d'une culture en déclin. C'est
                                  ce qui s’ébouillante/s'évapore très souvent
                                  des têtes des dirigeants du prolétariat
                                  d'aujourd'hui. Notre époque a pour destin que
                                  les plus florissants soient placés à côté des
                                  plus étourdis. C'est le destin de ces temps où
                                  un montant veut s'affirmer aux côtés d'un
                                  descendant/déclinant. Alors le déclinant
                                  apparaît souvent sous la forme de l'ascendant,
                                  dans le masque de l'ascendant. Alors il faut
                                  regarder attentivement. Alors, chez Lénine, il
                                  faut voir l'ancien tsar qui apparaît sous un
                                  autre masque, la même façon de penser que chez
                                  l'ancien tsar, mais avec d'autres mots, morts,
                                  inutiles pour ce qu'ils expriment. La
                                  métamorphose du tsarisme en léninisme doit
                                  être vue dans l'Est russe d'aujourd'hui. Il
                                  faut reconnaître que ce qui apparaît à
                                  l'extérieur peut être intérieurement le
                                  contraire de ce qui apparaît à l'extérieur. Il
                                  est si difficile de voir à travers les
                                  circonstances du présent. Ce qui se passe,
                                  c'est comme si une personne s'approchait de
                                  moi avec un visage souriant, des yeux banals
                                  et charmants, avec un visage qui voudraient me
                                  captiver, et je serais obligé de lui dire :
                                  Malgré ton masque, malgré tes yeux pétillants,
                                  ton sourire aimant, tu es un diable ! |  35 |  Wie Kometen
                                  tauchten auf die Solowjow-Schüler, als die
                                  russische Revolution ihren Anfang nahm. Eine
                                  Erneuerung wünschten sie des dumpfen,
                                  dämmerhaften, gelähmten Geisteslebens, über
                                  das hingezogen war wie die Seelennacht selber,
                                  wie der geistige Tod, die Ertötung der Seele
                                  mit all ihren Verhältnissen. Und eine
                                  Befreiung wollten die Leute, die, wie es
                                  scheint, richtige Schüler waren des Solowjow:
                                  Kartachow, Samarin. Sie wollten aus den ersten
                                  funkelnden Strahlen der Revolution eine
                                  geistige Bewegung in Rußland entfachen. An die
                                  Stelle trat dasjenige, was jetzt wie ein
                                  wüstes Austilgen alles Geistes erscheint in
                                  Lenin, diesem Totengräber alles geistigen
                                  Lebens, wo alles verleugnet wird, was in der
                                  großen Gestalt des Solowjow vor die Menschheit
                                  des Ostens sich hingestellt hat. Und um diese
                                  Zentralerscheinung rundherum die
                                  proletarischen Volksmassen, verführt durch
                                  diejenigen, denen sie anhängen als ihren
                                  Führern. Eine unendlich traurige Erscheinung,
                                  die ihre Traurigkeit nur dann verliert, wenn
                                  ein Wollen sich aufrafft, die Wahrheit zu
                                  schauen in den verwirrenden Tatsachen der
                                  Gegenwart. Ein innerliches Wollen, das nicht
                                  bloß schimpfen will über das, was in der
                                  verirrenden Gegenwart auftritt, sondern das
                                  auch die Wahrheit sehen will und erkennen
                                  will, was in den berechtigten proletarischen
                                  Forderungen über die ganze zivilisierte Welt
                                  hin auftritt. Aber man muß in der Gegenwart,
                                  wenn man sie klar und nicht illusionistisch
                                  sehen will, auseinanderhalten können, was tief
                                  berechtigt, aber unbewußt, aus den breiten
                                  Massen des Proletariats hervortritt als dem
                                  Gedanken nach noch ungeborene Zukunftskeime,
                                  und dasjenige, was Instinkt ist, weil es der
                                  letzte verfaulende Rest ist einer
                                  niedergehenden Kultur. Das ist es, was aus den
                                  Köpfen der Führer des Proletariats heute sehr
                                  häufig an die Oberfläche dunstet. Unsere Zeit
                                  hat einmal das Schicksal, daß Blühendstes
                                  neben Verstunkenstes sich hinstellt. Das ist
                                  das Schicksal derjenigen Zeiten, in denen ein
                                  Aufsteigendes sich neben einem Niedergehenden
                                  geltend machen will. Dann tritt das
                                  Niedergehende oftmals in der Form des
                                  Aufsteigenden, in der Maske des Aufsteigenden
                                  auf. Dann muß genau hingeschaut werden. Dann
                                  muß in Lenin gesehen werden der frühere Zar,
                                  der in einer anderen Maske auftritt, dieselbe
                                  Denkweise, die im früheren Zaren war, nur mit
                                  den anderen, toten, für das, was sie
                                  ausdrücken, unbrauchbaren Worten. Es muß die
                                  Metamorphose des Zarentums in den Leninismus
                                  hinein im russischen Osten der Gegenwart
                                  geschaut werden. Es muß anerkannt werden, daß
                                  dasjenige, was äußerlich auftritt, innerlich
                                  das Gegenteil dieses äußerlich Auftretenden
                                  sein kann. So schwierig sind die Verhältnisse
                                  der Gegenwart zu durchschauen. Das, was
                                  geschieht, ist so, wie wenn mir ein Mensch
                                  entgegentreten würde mit lächelndem Angesicht,
                                  mit banal lieblich tuenden Augen, mit Mienen,
                                  die mich berücken wollten, und ich wäre
                                  genötigt, ihm zu sagen: Trotz deiner Maske,
                                  trotz deiner funkelnden Augen, deines
                                  liebevollen Lächelns, bist du ein Teufel! |  
                              |  Cela sera exigé par les humains
                                  du présent : rechercher la vérité sous les
                                  circonstances/rapports les plus difficiles.
                                  Mais cela témoigne que le temps présent a
                                  rendu nécessaire de déposer tous les conforts
                                  de la pensée et du ressentir et de se laisser
                                  devenir aigre, d’avancer à la vérité. Devra
                                  être balayé tout ce qui s'exprime aujourd'hui
                                  dans les mots : Confession enfantine, simple
                                  acceptation naïve de la Bible, cela te conduit
                                  à la béatitude. -Ce n'est aucune béatitude à
                                  laquelle cela conduit, c'est seulement se
                                  livrer à l'égoïsme le plus désespéré de l'âme.
                                  Tout ce qui jaillit aujourd'hui de cette
                                  attitude/mentalité doit être considéré, doit
                                  être regardé. Et si, au lieu d'une pénétration
                                  courageuse et réelle dans ce qui est
                                  nécessaire de nos jours, une saisie vieux jeu
                                  de relations de la science de l’esprit
                                  d'orientation anthroposophique à l'organisme
                                  social tri-articulé apparaît, alors on n’a pas
                                  la permission de se réjouir, car cette saisie
                                  vieux jeu est apparemment extérieurement
                                  beurrée et bienveillante, alors on n’a pas la
                                  permission de croire qu'on ne pourrait pas la
                                  rejeter. Mais on doit appeler le vieux jeu,
                                  vieux jeu et doit savoir qu'aujourd'hui ce
                                  vieux jeu est la chose destructrice, que ce
                                  vieux jeu est ce qui produit le bolchevisme
                                  qu'elle veut rejeter. La guérison peut
                                  seulement consister dans l'entrée virile et
                                  non vieux jeu dans la stricte science de
                                  l’esprit. C'est ce qui doit se poser sur notre
                                  âme aujourd'hui, ce qui doit devenir un
                                  élément, un ferment de notre vie de l’âme. Si
                                  elle ne peut pas, alors l'humanité ne
                                  progressera pas. Si l'on décide de continuer
                                  dans les anciennes voies de penser et de
                                  ressentir, on décide le déclin. C’est
                                  confortable de l'intérieur, mais cela
                                  deviendra très inconfortable de l'extérieur.
                                  Ou bien, au moyen d'une forte force
                                  intérieure, on peut se ressaisir pour saisir
                                  l'esprit, et alors ce qui doit mourir sera
                                  saisi par l'esprit, et l'esprit le
                                  transformera en une nouvelle civilisation
                                  européenne, comme il appelle tout ce qui meurt
                                  à une nouvelle vie. L'esprit créera une
                                  nouvelle vie, et nous aurons à nouveau ce qui
                                  est un flux/courant ascendant de l'humain dans
                                  une vie de l’esprit. |  36 |  Das wird von den
                                  Menschen der Gegenwart gefordert: die Wahrheit
                                  aufzusuchen unter den schwierigsten
                                  Verhältnissen. Das aber bezeugt, daß diese
                                  Gegenwart es notwendig hat, alle
                                  Bequemlichkeiten des Denkens und Empfindens
                                  abzulegen und es sich sauer werden zu lassen,
                                  zur Wahrheit vorzudringen. Weggefegt werden
                                  muß alles dasjenige, was heute sich ausdrückt
                                  in den Worten: Kindliches Bekenntnis, bloßes
                                  naives Hinnehmen der Bibel, das führt dich zur
                                  Seligkeit. -Das ist keine Seligkeit, zu der
                                  das führt, das ist nur, dem wüstesten Egoismus
                                  der Seele frönen. Alles, was heute aus dieser
                                  Gesinnung herausquillt, muß beachtet, muß
                                  angeschaut werden. Und wenn statt eines
                                  mutigen wirklichen Eindringens in das, was der
                                  heutigen Zeit notwendig ist, tantenhaftes
                                  Auffassen von Beziehungen der anthroposophisch
                                  orientierten Geisteswissenschaft zu dem
                                  dreigliederigen sozialen Organismus auftritt,
                                  dann darf man nicht froh sein, weil dieses
                                  tantenhafte Auffassen scheinbar äußerlich
                                  butterig und wohlwollend ist, dann darf man
                                  nicht glauben, daß man es nicht abweisen
                                  könnte. Sondern man muß das Tantenhafte
                                  tantenhaft nennen und muß wissen, daß heute
                                  dieses Tantenhafte das Zerstörende ist, daß
                                  dieses Tantenhafte dasjenige ist, was den
                                  Bolschewismus, den es abweisen will, erzeugt.
                                  Die Heilung kann nur bestehen in dem
                                  mannhaften, un-tantigen Eintreten in strenge
                                  Geisteswissenschaft. Das ist es, was heute
                                  sich auf unsere Seele legen muß, was ein
                                  Element, ein Ferment unseres Seelenlebens
                                  werden muß. Vermag es das nicht, dann kommt
                                  die Menschheit nicht vorwärts. Wenn man
                                  beschließt, in den alten Gedanken- und
                                  Empfindungsbahnen weiterzufahren, beschließt
                                  man den Niedergang. Bequem ist es von innen,
                                  höchst unbequem von außen wird es werden. Oder
                                  aber man rafft sich auf durch starke innere
                                  Kraft zur Erfassung des Geistes, dann wird
                                  das, was absterben soll, vom Geiste erfaßt
                                  werden, und der Geist wird es umwandeln in
                                  eine neue europäische Zivilisation, wie er
                                  alles, was abstirbt, zu neuem Leben aufruft.
                                  Der Geist wird ein neues Leben erzeugen, und
                                  wir werden wiederum haben dasjenige, was eine
                                  aufsteigende Strömung des Menschen in ein
                                  Geistesleben ist. |  |  
                  
                      
                    
                      
                        |  Connaissance
                              de soi sur le plan politique (?) : l’influence du
                              changement de statut du parler en rapport au
                              penser (français et anglais)  |  
 |  
                        |  
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 |  
                        |  Il y a huit jours aujourd'hui, j'ai
                            démarré ici une sorte de réflexion devant vous, qui
                            s'est ensuite achevée par des paroles semblables,
                            comme aussi celles de la dernière conférence
                            publique de vendredi à maison Siegle. J'ai rendu
                            attentif sur ce que l'humanité du présent est placée
                            devant deux possibilités, dont on doit déjà dire,
                            que l’une peut seulement conduire au déclin de la
                            civilisation actuelle de l’Europe, que l'autre est
                            la seule issue hors de la décadence. Je voudrais
                            maintenant vous montrer comment de telles
                            déclarations ne sont en aucun cas de pures
                            affirmations ; elles ne le sont donc pas déjà pour
                            la raison qu'elles peuvent être extraites de la
                            vision spirituelle réelle et de l'aperçu qui en
                            résulte sur les conditions du développement actuel
                            de l'humanité. Mais même pour ceux qui ne veulent
                            pas s'engager sur cette vision spirituelle, il y a
                            beaucoup, beaucoup de possibilités de voir ce qui a
                            été vu confirmé/renforcé par les faits extérieurs de
                            la vie présente. Quelques faits parmi l'abondance
                            qui pourraient être cités devraient maintenant
                            l'être aussi aujourd'hui. |  01 |  
                        |  A Münster en Westphalie, une petite
                            brochure a été publiée sous le titre
                            « Christianisme et Socialisme » par Johann
                            Plenge qui, de son point de vue, a publié beaucoup
                            de choses dans le passé pour nous aider à comprendre
                            les courants actuels des temps. Ce petit écrit
                            contient une conférence de Plenge, qu'il a donnée
                            après les impressions qu'il avait reçues de deux
                            autres conférences. Max Scheler, un philosophe
                            actuel qui est en fait déjà bien connu, avait
                            d'ailleurs abordé la question lors d'une double
                            conférence à Münster les 8 et 9 avril de cette année
                            : Qu'est-ce que le socialisme chrétien ? Et Johann
                            Plenge immédiatement après, le 11 avril, dans la
                            conférence finale de son proséminaire
                            socio-scientifique/de science sociale de l'Académie
                            de Münster, donna la réponse de son point de vue à
                            ces conférences sur « Christianisme et
                            Socialisme » de Scheler. C’est intéressant ce
                            que Plenge raconte sur la courte préhistoire qui
                            s’est jouée entre ces deux conférences. Scheler, qui
                            appartient sans doute aux penseurs les plus
                            pertinents/sagaces du présent, avait donné sa double
                            conférence sur le christianisme et le socialisme les
                            8 et 9 avril, et déjà le deuxième jour suivant
                            Plenge prodiguait sa réponse. De l’entre-temps/du
                            temps intermédiaire, Plenge nous dit qu'une
                            conversation personnelle a eu lieu entre lui et
                            Scheler, au cours de laquelle ils se sont mis
                            d'accord sur diverses questions, comme le dit
                            Plenge. Or, si l'on suit vraiment ce que Plenge a
                            dit en réponse aux remarques de Scheler, on n'a pas
                            l'impression que ces deux messieurs, qui sont en
                            quelque sorte les représentants de la pensée
                            actuelle, soient parvenus à un accord, mais on a le
                            sentiment évident que ces deux messieurs ont eu un
                            dialogue de sourds dans leurs fondements, à tel
                            point que ce dialogue de sourds est presque
                            caractéristique pour certains phénomènes d’âme et
                            sociaux dans le présent. C'est caractéristique parce
                            que ce que j'ai souvent décrit ici se passe le plus
                            possible aujourd'hui : que les gens d'aujourd'hui
                            ont des instincts antisociaux si forts, que même
                            s'ils ont la meilleure volonté de communiquer les
                            uns avec les autres, ils se parlent en fait toujours
                            en se ratant. Parler se ratant, et penser se ratant,
                            c’est si fort dans le présent que l'on peut avoir
                            des conversations de la sorte qui suivent. |  02 |  
                        |  Quelqu'un vient à vous, vous lui
                            développez certaines façons de voir, disons, sur la
                            pédagogie ou quelque chose de semblable, qui
                            découlent des exigences spirituelles-scientifiques
                            d'orientation anthroposophique. Ces façons de voir
                            sont telles qu'elles se différencient maintenant des
                            façons de voir qui courent le pays aujourd'hui et
                            qui sont aussi considérées comme extrêmement bonnes.
                            La personne concernée écoute alors souvent et dit en
                            conclusion : Oui, je suis tout à fait d'accord.
                            J’ai aussi pensé la même chose depuis longtemps, et
                            je vois cela comme correct. - Mais il a dit
                            exactement le contraire de ce qui a été exprimé,
                            simplement pour la raison que nous avons maintenant
                            atteint un stade de développement humain où on peut
                            dire les mêmes phrases et expressions, et elles
                            signifient dans la bouche de l’un, le contraire de
                            ce qu'elles signifient dans la bouche de l'autre.
                            D'une certaine manière, nous nous sommes éloignés du
                            contenu intérieur de la langue - c’est un phénomène
                            social caractéristique du présent - et nous nous
                            sommes tellement éloignés du contenu de la langue
                            que nous pouvons dire une chose et son contraire,
                            l'autre, avec les mêmes mots et les mêmes phrases.
                            Face à un tel phénomène du temps, il ne peut s'agir
                            de détourner le regard parce que c’est commode, mais
                            il peut seulement s'agir tout de suite d’orienter le
                            regard là-dessus et de se demander : qu'est-ce qui
                            provient en fait d'un tel phénomène ? Je voudrais
                            maintenant citer cet exemple caractéristique de
                            Scheler-Plenge, parce que d'une part nous avons
                            devant nous en Scheler un humain qui s'efforce
                            d'obtenir un système de pensée qui devrait donner le
                            socialisme du présent, le socialisme tel qu'il se le
                            pense ; tel qu'il se le pense à partir d'un
                            christianisme teinté catholiquement, qui chez lui,
                            chez Scheler, provient d'un enthousiasme vraiment
                            intérieur, qui provient de la direction émotionnelle
                            vraiment intérieure d'un christianisme catholicisant
                            qui se ressaisit jusqu'à la volonté. De ce
                            christianisme catholicisant, il lutte contre le
                            capitalisme contemporain, notamment contre l'esprit
                            capitaliste, et il se promet seulement de la
                            diffusion de sa manière catholico-chrétienne de
                            sentir la possibilité que l'humanité contemporaine
                            soit imprégnée à partir de l'intérieur, à partir du
                            cœur, par une attitude sociale, et qu'alors de cette
                            attitude sociale procède aussi un ordre social de la
                            vie. Scheler se tient donc sur un terrain sur lequel
                            seul peut s'épanouir ce que l'humain développe à
                            partir d'un certain savoir intérieur, une
                            connaissance éprouvante. Il défend son socialisme
                            chrétien pour le présent de ce point de vue. |  03 |  
                        |  Johann Plenge adopte un point de vue
                            complètement différent. Il ne part pas de ce qui,
                            dans une certaine mesure, s'élève à l'intérieur en
                            tant que connaissance sociale, mais Plenge veut
                            partir de ce qui est disponible dans la vie en
                            société. Il veut partir des phénomènes qui se font
                            connaître dans l'existence sociale/l’être-là social.
                            Il veut donc observer comment l’humain se comporte à
                            l’humain, comment des groupes d’humains s'unissent
                            sociétalement, et ainsi de suite. Ainsi,
                            contrairement à une sorte de science de la volonté
                            de Max Scheler, il représente une certaine science
                            de la société, une sorte de science sociale. Et du
                            point de vue de cette science sociale, il essaie
                            maintenant, de son côté, de caractériser ces
                            institutions dont il doit se penser qu'elles vont
                            apporter un certain ordre social dans notre vie
                            d’humains. Or, comme je l'ai déjà dit, ces deux
                            messieurs se sont complètement ratés, et Plenge a
                            même encore la croyance - Scheler ne l'aura
                            probablement pas, je ne le sais pas - qu'ils se sont
                            compris à un certain degré. Ils ne se sont justement
                            pas compris du tout. Et cela vient simplement de ce
                            qu'aujourd'hui, dans les cercles les plus larges, il
                            manque l'élément par lequel les humains peuvent
                            vraiment communiquer entre eux intérieurement. Et
                            cet élément n'est pas un autre que celui que l'on
                            fait valoir ici comme la compréhension du monde
                            spirituel lui-même, qui peut agir harmonisant pour
                            les différentes orientations de penser et de sentir
                            du temps présent, aussi pour les orientations de la
                            volonté, et dont des esprits comme Scheler et Plenge
                            veulent encore aujourd'hui se tenir absolument à
                            l'écart. Un phénomène tel que celui qui se produit
                            dans le dialogue entre Plenge et Scheler imprègne
                            toute notre vie humaine contemporaine. |  04 |  
                        |  Nous avons ici tout d'abord intérêt à
                            considérer cette aboutissement, tout de suite pour
                            l'Europe centrale. Et ici, je vous prie de vous
                            rappeler comment j'ai développé ici, la dernière
                            fois, dimanche dernier, que nous avons un
                            Goetheanisme à l’intérieur de la culture centre
                            européenne de l’esprit, que nous avons aussi ce que
                            j'ai récemment caractérisé pour vous, de manière
                            quelque peu paradoxale pour le temps actuel, comme
                            le règne de Hegel. N'est-ce pas, l'hégélianisme, la
                            vision du monde de Hegel, a quelque chose de
                            hautement étrange historiquement. C'est, comme elle
                            se tient là par Hegel, l'idéalisme le plus pur, la
                            saisie du monde à partir de la raison synthétique,
                            c'est-à-dire à partir de l’esprit le plus dilué,
                            mais néanmoins à partir de l'esprit. Maintenant ce
                            qui est particulier, c'est que Hegel a en premier eu
                            un grand nombre d'élèves, et ces élèves étaient
                            regroupés de la droite la plus extrême, du
                            réactionnisme jusqu’à la gauche radicale la plus
                            extrême, et étaient aussi regroupés ainsi en
                            relation politique et religieuse. Parmi ces
                            étudiants, était la lutte la plus vivante. Et vous
                            savez, la parole a été inventée/imprimée que Hegel
                            lui-même, avant sa mort, a dit en vue de ses
                            étudiants et de ceux qui voulaient ou devaient
                            devenir étudiants : « Un seul m'a compris et il
                            m'a mal compris/mécompris. » |  05 |  
                        |  Mais maintenant, quelque chose
                            d'autre est arrivé. Parmi les disciples/étudiants de
                            ce Hegel était aussi Karl Marx, le fondateur de la
                            vision socialiste actuelle du monde dans une de ses
                            formes. Sous l'influence de l'hégélianisme, ce Karl
                            Marx est devenu le matérialiste le plus complet,
                            même en rapport à la vision/façon de voir
                            historique. Se développant normalement à partir du
                            règne de Hegel, Karl Marx est devenu un anti-Hegel.
                            Le règne de Hegel a, quand on veut parler dans sa
                            propre langue, complètement changé en son contraire. |  06 |  
                        |  Oui, d'où vient une telle chose ? Une
                            telle chose vient du fait qu'une telle manière de
                            voir, telle que Hegel l'a formée de l'intérieur de
                            lui-même, et qui est la spiritualité la plus
                            purifiée, la plus diluée sous la forme de la raison
                            synthétique humaine logique, peut seulement rester
                            saine dans le développement historique si elle se
                            développe dans une seule individualité personnelle.
                            Déjà l'élève ne peut plus développer une
                            spiritualité saine, et dans la troisième génération
                            une telle façon de voir devient déjà un élément
                            complètement malsain quand on ne jure que par lui
                            dogmatiquement. C'est pourquoi je vous ai dit la
                            dernière fois qu'il y a une exigence grotesque en
                            rapport à de telles choses, qu'on devrait, par
                            exemple, se plonger dans l'hégélianisme, mais
                            seulement apprendre de lui, comme aussi du
                            Goetheanisme, pour féconder son propre esprit, pour
                            entrer soi-même dans cet élément de pensée et de
                            contemplation, et alors on doit quitter/délaisser le
                            chemin et se former davantage sur le même chemin. |  07 |  
                        |  Quiconque jure aujourd'hui par
                            Goethe, jure par Hegel, et pense en cela qu'il
                            adopte simplement leurs dogmes, se fait du tort à
                            lui-même et à d’autres. Celui qui veut vraiment être
                            un Goethéen aujourd'hui, n’a pas la permission de
                            jurer par Goethe dogmatiquement, mais doit continuer
                            à former ce qui est disponible dans une disposition
                            chez Goethe. Et c'est encore plus le cas pour le
                            règne de Hegel. Dans le règne de Hegel se montre ce
                            qui existe réellement là. Ce règne de Hegel dans le
                            développement allemand l’évolution allemande est un
                            phénomène hautement, hautement caractéristique. Là
                            repose quelque chose qui est une caractéristique de
                            la pensée logique absolument. Personne ne peut en
                            fait comprendre ce qu'est la pensée logique pour
                            l’humain qui ne comprend pas quelque chose de la
                            science de l’esprit. Car c'est cette science de
                            l’esprit lui montre qu'il y a aussi encore un autre
                            humain, un suprasensible, pas seulement l'humain qui
                            vient à nous comme corporéité sensorielle. Ces deux
                            choses, l'humain suprasensible et l'humain
                            sensoriel, se confondent en un unique chaos sauvage
                            pour la vue/façon de voir de l'humanité, car ce que
                            ce que l'anatomie et la physiologie actuelles ont
                            transmis sur l'humain est un chaos sauvage. Mais si
                            l'on apprend à séparer l'humain suprasensible, dont
                            j'ai aussi parlé deux fois récemment dans la
                            conférence publique, de l'humain sensoriel, alors on
                            apprend à connaître l'étrange fait paradoxal - des
                            faits spirituels sont le plus souvent paradoxaux
                            pour la vue/façon de voir sensorielle - qu'il n'y
                            aurait absolument pas de pensée logique pour le
                            développement de l'humanité si les humains ne
                            naissaient pas dans le corps physique et ne s'y
                            développaient pas. Pour la logique, tout de suite
                            lorsqu'elle est développée au plus haut niveau, le
                            corps sensoriel est l'instrument correspondant. A
                            cause de cela, qui développe une connaissance
                            suprasensible, qui se vit vraiment dans la
                            connaissance suprasensible, il doit faire
                            l'expérience que c'est extrêmement difficile
                            d’habiller absolument cette connaissance
                            suprasensible en mots, mais si il veut saisir cette
                            connaissance suprasensible avec la logique
                            ordinaire, c'est-à-dire avec ce qui est lié
                            uniquement à l'instrument du corps physique
                            extérieur, qu’alors cette connaissance suprasensible
                            sera tuée. Alors c’est fini avec cette connaissance
                            suprasensible. La connaissance suprasensorielle
                            meurt sur le terrain de la logique. Elle doit être
                            amenée en miroir-reflet/reflet-miroir pour notre vie
                            d’humain, comme ça a été chez Hegel. Mais alors on
                            n’a pas la permission de vivre dans ce
                            reflet-miroir, sinon on est aussitôt/bientôt hors de
                            l'esprit. C’est pourquoi, ce n'est pas ainsi que
                            Hegel ait amené la pensée allemande au plus haut
                            niveau de développement spirituel/de l’évolution
                            spirituelle, mais que dans ce spirituel que Hegel
                            offre, est contenu le plus dépourvu d’esprit, qu'il
                            n'y a plus aucun esprit dans le règne d’Hégel. Cela
                            signifie : le corps physique saisit la spiritualité
                            en Hegel et l'exprime/la presse en dehors en même
                            temps. Le plus haut logicien, ce Hegel ; la plus
                            haute philosophie dépourvue d’esprit, cela par la
                            pensée produite par le plus haut effort de l'esprit
                            ! Il n'est pas étonnant que cela se
                            transforme/tourne en matérialisme conscient, en
                            marxisme, et qu'ainsi cela devienne une véritable
                            phase de développement/d'évolution au XIXe siècle. |  08 |  
                        |  Voyez-vous, les choses reposent ainsi
                            sérieusement dans le présent. Et on ne comprend pas
                            ce qui vit en fait comme substance dans notre
                            présent, quand on ne peut pas s'impliquer
                            dans/envisager de telles choses. L'humanité actuelle
                            est donc ainsi qu'elle aimerait tellement croire à
                            quelque chose, qu'elle est si incroyablement
                            heureuse quand elle peut placer quelque chose devant
                            elle, ou entendre quelque chose, sur laquelle elle
                            peut ensuite jurer comme parole de Maître. Et quand
                            elle jure là-dessus, c'est ce qui fait le plus mal,
                            car l'exigence la plus importante du temps présent
                            est que l'humain doit développer sa libre
                            spiritualité. Et à l’instant où il pèche contre la
                            liberté de son jugement, il se rend malade en même
                            temps. Dans le temps présent, l'humain ne peut pas
                            du tout autrement, c'est un fait historique, il ne
                            peut autrement quand il veut atteindre/venir sur la
                            hauteur humaine, que se rendre libre intérieurement.
                            C'est plus qu'une vision quand on dit ceci : qu’on
                            se pense le contenu de la philosophie de Hegel comme
                            une sorte de schéma d’esprit, comme une sorte de
                            corps éthérique entrant dans le monde, travaillant
                            dans sa substantialité purement logique. Qu'on se
                            pense cet esprit fantomatique qui balaie le monde,
                            on aurait alors le modèle de ce qui s'est
                            physiquement produit ces quatre ou cinq dernières
                            années comme la catastrophe mondiale européenne. Ce
                            qui a été efficace dans ce qui est d’âme comme un
                            plus élevé/haut dans le règne d’Hegel, cela se
                            comporte dans la vie physique comme cette horreur de
                            la catastrophe de la guerre mondiale dans les quatre
                            ou cinq dernières années. On doit déjà avoir le
                            courage de regarder vers ces pendants spirituels,
                            sinon on ne comprendra absolument rien aux
                            événements dans le présent. Les humains du présent
                            aimeraient se le rendre confortable d’arriver à la
                            spiritualité. Mais ils en sont empêchés par les
                            exigences de l'époque même. Lorsque nous
                            rassemblons/collectionnons aujourd'hui des
                            expériences de science de la nature et le déployons
                            à la plus haute logique, ainsi nous expulsons
                            complètement l'esprit de l’humain. C'est ce que fait
                            Plenge, naturellement seulement jusqu’à un certain
                            degré. Il développe une pensée purement
                            ahrimanienne, comme nous l'appelons dans notre
                            science de l’esprit, et il place cela devant le
                            monde. |  09 |  
                        |  L'inverse est disponible lorsque les
                            humains veulent développer quelque chose à partir de
                            l'intérieur, comme l'a fait, au contraire de Hegel,
                            son étrange frère jumeau philosophe Schopenhauer.
                            Lorsque les humains veulent développer quelque chose
                            à partir de l'intérieur, de l'élément de sorte
                            volontaire, alors l'inverse se présente/s’introduit.
                            Puis cela s’introduit que toujours de nouveau et de
                            nouveau, non pas pour soi, mais pour leurs
                            disciples/étudiants/écoliers, pour ceux qui y
                            adhèrent dogmatiquement, les gens veulent pousser
                            dans la simple croyance en la révélation, où on dit
                            : La représentation ne peut absolument plus rien
                            réaliser/atteindre/obtenir ; on doit arriver à la
                            vérité à partir d'un tout autre soubassement. On
                            entre par cela dans un certain élément de foi, comme
                            ce n'est pas humain, mais tout au plus
                            Königsbergien-Kantien, et comme cela est
                            apparu/survenu dans une certaine mesure chez
                            Schopenhauer. Mais jamais l'esprit originel/original
                            a la tendance à tomber/succomber dans les
                            dégâts/dommages, mais tout d’abord ceux qui suivent,
                            notamment la troisième génération. C'est ainsi une
                            loi du monde. Et le schopenhauerianisme est familier
                            de la croyance en la révélation devenant tant aimé
                            en notre temps. La pure acceptation d'une
                            révélation, telle qu'elle est particulièrement
                            développée dans l'Église catholique du présent,
                            aussi loin qu’elle est catholique orthodoxe, et
                            telle qu'elle a atteint son point culminant dans la
                            déclaration du dogme de l'infaillibilité : c'est
                            l'élément opposé. C'est dans cet élément que la
                            spiritualité qui monte de l'intérieur se noie. Tout
                            comme la logique tue l'intérieur, la pure croyance
                            en la révélation noie ce qui monte de l'intérieur et
                            veut saisir le monde extérieur de manière
                            englobante. Nous voyons cela aujourd'hui comme un
                            phénomène particulièrement caractéristique. |  10 |  
                        |  Et dans ces courants, nous vivons à
                            l'intérieur. Ces courants imposent inconsciemment
                            tout ce qui est exigé des côtés gauche et droit
                            aujourd'hui. Que savent alors les humains qui louent
                            ou insultent telle ou telle vision de la vie
                            aujourd'hui, que savent-ils des forces qui sont
                            fichées à l'intérieur de ces visions de la vie ? Ils
                            ne savent rien d’elles. Les gens de la droite la
                            plus extrême n'ont aucun pressentiment de ce par
                            quoi, fiché dans leurs impulsions de sentiment, ils
                            sont conservateurs et réactionnaires. Les radicaux,
                            même les bolcheviks les plus radicaux, n'ont aucun
                            pressentiment de ce qui est fiché dans leurs
                            instincts, et comment, par leur logique, ils tuent
                            depuis longtemps ce qu'ils veulent faire apparaître
                            dans la vie extérieure. La vie inconsciente est très
                            forte dans l'humanité d'aujourd'hui, et à partir
                            d’elle se développent les choses qui sont en fait
                            les efficaces/actives et qui devraient devenir les
                            vives dans la conscience parce qu’on
                            illumine/radiographie spirituellement sa
                            connaissance avec ce qui peut être pris du
                            suprasensible. D’autre manière, ce qui œuvre dans le
                            présent ne pourra être illuminé. |  11 |  
                        |  Or il y a trois courants dans le
                            présent, dans le présent immédiat, mais ils ne sont
                            aussi que comme les vagues portées dans les hauteurs
                            de ce qui bouillonne dans les soubassements, et que
                            je pouvais seulement vous caractériser avec quelques
                            traits en ce que je partis de Max Scheler et Johann
                            Plenge et vous montrais ce que la pensée logique,
                            qui au XIXe siècle a été poussée/propulsée vers les
                            plus hauts sommets, et ce que la croyance en la
                            révélation, qui dans le dogme de l'infaillibilité a
                            été poussée vers les plus hauts sommets, signifient
                            pour les soubassements de l'âme humaine. |  12 |  
                        |  Trois choses remontent à la surface
                            de ce qui bouillonne et tourbillonne en bas dans les
                            âmes humaines et ce qui est très englobant, mais
                            absolument pas ainsi que cela montre déjà l'entité
                            intérieure réelle pour l'humain actuel. |  13 |  
                        |  Premièrement - il ne faut pas se
                            faire d'illusions - : Ce qui se répand sur le monde,
                            se répand consciemment, c'est la domination mondiale
                            anglo-américaine, qui étend ses ailes sur la
                            civilisation actuelle. Regardez tous les phénomènes
                            particuliers pendant les années de guerre et dans
                            les traités dits de paix d'aujourd'hui. C'est ce
                            qu'on appelle la « paix », parce que
                            souvent aujourd'hui on veut dire par ses mots ce
                            qu'on devrait en fait signifier par les mots
                            opposés. Tout ce qui s'est passé de cette manière se
                            manifeste comme un phénomène unique issu de l'une
                            des grandes vagues contemporaines de la propagation
                            de la domination anglo-américaine, la voie
                            anglo-américaine de la domination mondiale. C'est
                            une chose. Cela se montre dans sa propagation, ce
                            sera avisé et astucieux, par la puissance de son âme
                            de groupe, de rencontrer maintes choses qui
                            s'opposent à elle. |  14 |  
                        |  Le deuxième élément, qui émerge sous
                            une forme tout à fait abstraite, de sorte que dans
                            cette forme abstraite il est impossible de montrer
                            qu’à partir des représentations et des impulsions de
                            volonté dans lesquelles la chose apparaît
                            aujourd'hui, quelque chose de synthétiquement
                            raisonnable peut devenir. C'est l’aspiration à la
                            dite Société des Nations. Cette aspiration à une
                            dite Société des Nations, telle qu'elle s'élève en
                            particulier dans la tête de Woodrow Wilson, c’est,
                            telle que ça paraît aujourd'hui devant les humains,
                            encore une totale impossibilité, parce que c’est une
                            des pires abstractions, parce qu'ainsi, que c’est
                            pensé là, ça n’a aucun soubassement dans la vie
                            humaine réelle. Mais que ce soit là, qu'on en parle,
                            cela montre qu'à partir de cette vie humaine on
                            aspire néanmoins à quelque chose d'international,
                            dont on ne parle justement qu’en le ratant - comme
                            on parle de tout aujourd'hui en le ratant - en
                            développant la théorie d'une Société des Nations. |  15 |  
                        |  Le troisième élément est l'effort
                            social/l’aspiration sociale dans le présent. Ce sont
                            les impulsions socialistes, ces impulsions sociales,
                            dont on peut dire qu'elles proviennent de
                            soubassements justifiés, subconscients d'une grande
                            partie de l'humanité civilisée contemporaine, mais
                            qui s'affirment/se font valoir comme des instincts
                            complètement chaotiques. Car ce qui se déploie
                            maintenant dans toute l'Europe jusque dans l’est le
                            plus éloigné par l’aspiration socialiste, c'est que
                            l’on dit : je veux ceci, je veux cela ; j’érige ceci
                            ou cela comme idéal - mais nul ne sait ce qu'on veut
                            réellement faire ou de quoi on parle réellement. Que
                            nulle part on sait amener les choses dans une
                            certaine façon de penser, dans un certain contenu de
                            pensée et de sentiment. Oui, ce contenu de la pensée
                            et du sentiment, on le déteste même aujourd'hui.
                            Ceci est particulièrement caractéristique dans un
                            article d'un certain Seeger, qui se trouve dans le
                            premier numéro de la « Tribune » qui est
                            publié ici à proximité. Là, la tri-articulation est
                            rejetée au nom du prolétariat et  le socialisme
                            réclamé. Oui, si l'on donnait à ce monsieur la tâche
                            de dire ce qu'il se représente maintenant sous
                            socialisme, il ne pourrait naturellement rien dire
                            qui a vraiment un contenu. L'absence la plus absolue
                            de contenu est montrée en parlant ainsi. Mais cela
                            provient de ce qu’on ne parvient absolument plus à
                            un contenu de pensée, qu’on a seulement encore des
                            sentiments et des sensations instinctives. Et il
                            est, finalement, entièrement égal si ce monsieur
                            appelle le socialisme, ce qu'il ressent et sent, ou
                            s'il lui donnait un autre nom, par exemple,
                            l'européanisme ou le négativisme et du genre ; il
                            parlerait dans le même sens en contenu. On pourrait
                            toujours se penser la même chose avec ce qu'il
                            exprime, cela ne veut rien dire. Beaucoup de gens
                            d'aujourd'hui ne sont pas encore attentif à cela,
                            pas encore attentif pour leur malheur. |  16 |  
                        |  Ce sont les trois courants qui
                            émergent du chaos confus des âmes du présent : la
                            domination anglo-américaine du monde, l'aspiration à
                            une telle internationalité comme elle s'exprime dans
                            l’aspiration à une Société des Nations, et le
                            socialisme. Mais avec ce type de pensée que l’on
                            applique aujourd'hui très souvent, on n’arrivera
                            jamais derrière ce qui est réellement fiché derrière
                            ces courants. Pour cela, une toute, toute autre
                            sorte de pensée, sera nécessaire, cette pensée qui
                            n'a pas la logique ordinaire du corps, mais dont la
                            logique naît aussitôt, en ce que cette pensée
                            jaillit pétillante de la connaissance suprasensible,
                            selon les méthodes qui, contrairement aux méthodes
                            scientifiques actuelles, mais malgré tout dans leur
                            sens, doivent être trouvées
                            spirituelles-scientifiques-anthroposophiques. |  17 |  
                        |  Maintenant, ce que je dis ainsi se
                            manifeste à des phénomènes caractéristiques. Vous
                            savez que nos propres observations, lorsqu'elles
                            deviennent historiques, suivent une méthode très
                            spécifique, que j'ai souvent appelée ici devant vous
                            la méthode symptomatisante. |  18 |  
                        |  On veut (re)connaître ce qui vit dans
                            l'histoire à travers les symptômes. Non pas, comme
                            on la considère habituellement dans le présent, en
                            considérant simplement ce qui suit comme découlant
                            de façon causale du passé de façon mécaniste, mais
                            en considérant le développement de l'histoire comme
                            un courant continu d'où, cependant, en tout point,
                            des phénomènes émergent des profondeurs
                            spirituelles. Ainsi, ce qui monte, qui se manifeste
                            dans des phénomènes extérieurs, ne peut être saisi
                            comme causal, mais comme une révélation pour des
                            processus profondément intérieurs. Et une grande
                            partie de ce qui se passe dans le présent doit être
                            reconnue aux représentations observables comme un
                            symptôme du profond intérieur. |  19 |  
                        |  Dans ces jours, un symptôme important
                            peut se présenter. Vous tous avez volontiers tous
                            réfléchi, d'un quelque point de vue , à quelque
                            chose qui , dans un premier temps en particulier, a
                            fait irruption de manière dévastatrice dans notre
                            vie centre européenne, sur ce document de paix de
                            Versailles. Sur ce document de paix de Versailles,
                            comme vous le savez les humains se sont
                            naturellement fait les plus différentes pensées.
                            Mais une pensée, que vous pouvez aussi déjà trouver
                            dans les journaux, a été moins prise en
                            considération, et pour ceux qui veulent creuser plus
                            profondément, c'est une pensée qui pointe vers
                            quelque chose d'extraordinairement caractéristique.
                            C'est que cet instrument de paix de Versailles, qui
                            devrait à avoir un impact profond sur la
                            civilisation moderne, n’est absolument pas
                            compréhensible, que quand on va honnêtement à
                            l’ouvrage et essaye de comprendre ce qui est
                            réellement voulu par les différents points, on ne
                            peut pas en sortir une compréhension à la mesure de
                            la réalité. On ne peut pas comprendre la chose, on
                            ne peut arriver derrière ce qui est réellement voulu
                            avec cet instrument de paix. Tout de suite quand on
                            essaie de sortir des différentes formulations, ce
                            qui est pensé exactement : cela ne va pas. Il n'est
                            donc pas étonnant qu'un Français, le professeur
                            Aulard, dans le "Pays", parle sur cet instrument de
                            paix de la manière suivante. C'est donc un Français
                            que nous voulons citer. Il dit : « C'est en
                            fait mon devoir comme écrivain de l'histoire,
                            journaliste et citoyen de l’état de lire le traité
                            de paix et de me faire une opinion sur celui-ci.
                            Mais jusqu'à présent, je n'ai pas pu le faire, et je
                            dois avouer que je n'ai pas été en état de lire tout
                            le traité de paix jusqu'au bout ». |  20 |  
                        |  Et c'est un homme honnête. Les autres
                            ont lu le traité et pensent le comprendre. Mais
                            Aulard, en tant que journaliste et citoyen, se sent
                            obligé de comprendre le traité, il lit chaque phrase
                            toujours de nouveau et n'est jusqu’à maintenant pas
                            encore parvenu à la fin, parce qu’il s'avoue
                            honnêtement qu'il ne peut pas comprendre la chose. |  21 |  
                        |  Puis il poursuit en disant :
                            « Dans ma profession, j'ai étudié de nombreux
                            documents diplomatiques lourds et sombres ; mais le
                            Traité de paix de Versailles est un travail de
                            titan/travail cassant la tête, comme je n'en connais
                            aucun autre de cette sorte. On croirait qu'il n'a
                            pas été conçu en français ; aucune trace de clarté
                            et d'ordre français dans les pensées, de sorte qu'on
                            croit avoir affaire à une traduction. Je ne veux pas
                            parler du fourbi de mots anglo-saxons. Mais le
                            traité est un fourbi de mots et un tas d'articles.
                            J'ai trouvé l'explication de ce fait dans le dernier
                            article du traité de paix. Le français n'est donc
                            plus la langue internationale de la diplomatie. Nous
                            avons perdu ce privilège. On nous l’a pris. Tous les
                            grand traités/contrats de l’histoire récente ont été
                            rédigés dans les/des termes français. » |  22 |  
                        |  Maintenant on doit dire : Ce
                            n'est pas un hasard si la langue française est
                            devenue la langue des diplomates, c'est-à-dire cette
                            langue dans laquelle peut être fixé ce qui a été
                            convenu sur une base diplomatique. Elle l'est
                            devenue parce que, comme la langue d'un élément
                            moderne en déclin de culture, elle a une grande
                            concision/précision/prégnance. Ce traité est
                            anglais, pensé en mots et phrases anglais, et il
                            fait cette impression à ceux qui sont habitués à
                            penser avec une vieille clarté, et il doit faire
                            cette impression. C’est correct quand on dit que la
                            langue anglaise n'a absolument pas la précision
                            nécessaire pour exprimer ce qui devrait être exprimé
                            là. Mais c'est la caractéristique de la langue
                            anglaise, c'est-à-dire de cette langue que parlent
                            les peuples qui abordent maintenant la domination du
                            monde. Cette langue des peuples qui abordent
                            maintenant la domination du monde, elle a une fois
                            la particularité, que tout ce qui devrait être
                            embrassé spirituellement du regard, on ne peut
                            l’exprimer immédiatement ainsi que cela se donne si
                            l'on prend seulement la langue telle qu'elle est là
                            aujourd'hui. Cette langue anglaise n'a pas la
                            possibilité de s'exprimer ainsi que ce qui est
                            exprimé se recouvre complètement avec le spirituel.
                            Ainsi on doit pouvoir regarder quelque chose comme
                            ça sans devenir émotionnel, sans qu’on le transforme
                            en une haine de l'Angleterre. On doit pouvoir
                            considérer quelque chose comme ça comme un fait de
                            science de la nature ; c'est justement ainsi. Avec
                            une petite étude "sine ira", on doit déjà regarder
                            ce qui s'avère être la caractéristique de la future
                            langue mondiale. Mais cette caractéristique du futur
                            langage universel est quelque chose
                            d'extraordinairement salutaire pour l'humanité.
                            D'une certaine manière, il ne peut y avoir rien de
                            mieux pour l'humanité moderne que le fait que dans
                            l'élément du peuple qui prend la domination du monde
                            se forme un langage qui ne peut pas correspondre à
                            l'esprit. |  23 |  
                        |  Considérez ce fait en pendant avec un
                            autre, que j'ai déjà mentionné à divers endroits,
                            mais aussi ici. J'ai souvent dit : parmi les
                            écrivains de l'époque passée - je ne pouvais même
                            pas les imaginer dans le présent -, parmi les
                            écrivains du XIXe siècle vivant, qui me sont les
                            plus chers par leur style, par la façon dont ils ont
                            façonné leurs pensées, appartient Herman Grimm*.
                            Herman Grimm imprime ce qui lui est venu comme
                            façons de voir en de telles pensées que j'ai
                            toujours été extrêmement heureux de m'attarder avec
                            ces pensées. Néanmoins, lorsque j'ai parlé une fois
                            avec Herman Grimm et que j'ai voulu contrer sa
                            vision de la vie avec très peu de choses de ma
                            vision de la vie, il m'a seulement répondu :
                            Laissons cela, cher docteur, nous ne pouvons pas
                            nous comprendre là-dedans ! - Il était aussi
                            impossible de dire à Herman Grimm quoi que ce soit
                            sur la façon dont je regardais les choses du monde.
                            Il ne pouvait pas s'empêcher d'effacer d'un geste de
                            la main la façon dont je regardais les choses. Mais
                            si vous voulez savoir comment au XIXe siècle une
                            certaine classe sociale d'Europe centrale pensait à
                            ces choses, on doit quand-même aller voir Herman
                            Grimm, qui du côté de sa mère venait de Berne,
                            c'est-à-dire qu'il n’avait pas seulement du sang
                            sud-allemand mais aussi suisse en lui, qui avait
                            pour oncle Jakob Grimm, pour père Wilhelm Grimm et
                            pour femme Gisela von Arnim, la fille de Bettina
                            Brentano, qui était donc bien fiché au milieu d'une
                            certaine vision sociétale du XIXe siècle.
                            Aujourd'hui, quand je lis Herman Grimm, j'ai
                            l'impression de lire un livre d'il y a des siècles.
                            Ce sont des documents du XIXe siècle, et c'est ce
                            dont il s'agit pour Herman Grimm. Et il a été très
                            intéressant pour moi - comme je l'ai souvent dit -
                            que lorsque je regardais l'histoire et que je lisais
                            les réflexions littéraires de Woodrow Wilson, je
                            trouvais parfois dans Woodrow Wilson ce que je
                            croyais être des échos littéraux de Herman Grimm.
                            Pourtant, ils ne sont pas écrits d'après, car
                            Woodrow Wilson ne  comprendrait même rien s'il
                            lisait Herman Grimm. Mais qui aun sens pour quelque
                            chose comme ça, il remarque quelque chose de très
                            particulier chez Wilson. Il remarque chez Wilson que
                            cet homme parle comme si quelque chose se deroulait
                            en fait phonographiquement, comme si la conscience
                            n'était pas tout à fait là lors de son parler, et
                            comme si un démon régnant dans le subconscient
                            faisait bouillonner tout cela, la personnalité
                            réelle de Woodrow Wilson étant éliminée, qui
                            s'habille alors mécaniquement de mots et de phrases.
                            On croit parler avec Ahriman lui-même, qui règne
                            dans les soubasements de l'âme de Woodrow Wilson, en
                            lisant Woodrow Wilson. - Herman Grimm est là, à
                            chaque phrase, il y a toujours toute la personnalité
                            à l'intérieur ; Woodrow Wilson a complètement
                            disparu, il y a un démon dans les soubassements de
                            l'âme humaine, qui parle par la bouche humaine.
                            Celui qui ne le sait pas, ne comprend pas les
                            pendants les plus importants et essentiels pour la
                            vision actuelle du monde. |  24 |  
                        |  Mais qu'est-ce qui s'exprime dans
                            tout cela ? Dans tout cela, une des choses les plus
                            importantes est exprimée. Dans la langue
                            anglo-américaine, le lien de l'âme humaine avec les
                            éléments du langage ne vit plus comme autrefois. Le
                            langage s'est séparé de l'humain, il devient
                            abstrait en tant que langage. Quand on entend parler
                            anglais, certaines tournures de phrases, surtout la
                            fin des phrases, semblent toujours être comme un
                            arbre qui s'est fané dans les cimes et les branches
                            les plus extérieures. Le langage laisse dépérir
                            l’être intérieur pénétré  avec ce qui est
                            d'âme. Par cela est suscité l'élément opposé, le
                            pôle opposé de la vie de l'âme : la nécessité de
                            s’accorder au-delà du langage/de la langue. |  25 |  
                        |  Vous voyez, c'est extrêmement
                            important. On ne pourra pas s’entendre en anglais à
                            l'avenir si on ne développe pas en même temps une
                            compréhension immédiate, élémentaire, sensible de
                            personne à personne, qui ne vit pas du tout dans la
                            langue, et qui ne donne alors qu'ensuite sa vie à la
                            langue. Mais cela ne signifie rien de moins que
                            l'homme suprasensible, le premier homme
                            suprasensible doit entrer dans l'existence/l’être-là
                            historique de l'humanité. Jusqu'à présent, les gens
                            ont parlé seulement à partir de leurs corps
                            physiques. Ce qu'ils ont amenés en l’état comme
                            langage/langue à partir de leurs corps physiques,
                            cela meurt/dépérit avec la langue anglaise. Elle
                            sera bien sûr là, mais elle deviendra de plus en
                            plus une incessante sonnerie abstraite. Et les
                            humains doivent entrer en relations sociales à
                            travers leur corps éthérique de sorte que, pendant
                            qu’ils parlent, ils amènent en l’état une
                            compréhension de pensée à pensée, une lecture réelle
                            des pensées et non une lecture superstitieuse des
                            pensées. La lecture des pensées, c'est une exigence
                            sur les prochains siècles. Communiquer immédiatement
                            de pensée en pensée, et être conscient que le
                            langage sera seulement toujours plus quelque chose,
                            par quoi on rend l’autre attentif qu'il devrait
                            faire attention aux/à ses propres pensées. Lorsque
                            la langue est encore pleine d'âme, ainsi je peux
                            sous circonstances sonner la cloche, n'est-ce pas,
                            quand tout bourdonne dans le hall ici, où on
                            s’entretient plein d’esprit et que tout résonne l’un
                            dans l’autre, alors ça deviendra calme. J'ai annoncé
                            que je veux maintenant parler, alors on comprend à
                            travers ce que je parle. Ainsi sera le parler à
                            l'avenir. Il devra toutefois accompagner le
                            développement des pensées, mais ce sera une sonnerie
                            continue de l'autre, et la compréhension d’humain à
                            humain devra provenir d'un élément d'âme beaucoup
                            plus profond. Cela devrait être forcé par le
                            développement/l’évolution de l'humanité, parce que
                            le langage en tant que tel sera débarrassée d’âme
                            chez les peuples dominants d’avenir, chez les
                            peuples anglo-américains, et la nécessité se
                            présentera de confronter/placer en vis-à-vis le
                            démon/Dämonium dans l'intérieur l’humain individuel
                            au Dämonium dans l'autre humain. |  26 |  
                        |  Là, toutefois, l'humain - pardonnez
                            la dure expression - fera face à l'humain beaucoup
                            plus nu qu'aujourd'hui. On peut mentir dans le
                            langage, aux pensées on remarquera quand elle son
                            mensongères. Mais dans la période de transition, on
                            ne remarque pas leur caractère séduisant et
                            illusoire. C'est donc aussi la raison pour laquelle
                            les quatorze points de Woodrow Wilson ont tant
                            ensorcelé/envoûté le monde. Et maintenant vous
                            comprendrez qu'il faut prendre quelque chose comme
                            le traité de paix peu clair comme un symptôme
                            mondial de notre époque. Il est très caractéristique
                            que ce traité de paix ambigu/non clair apparaisse en
                            un temps dans lequel les humains devraient se
                            détourner du langage, des règles, de la grammaire,
                            qui proviennent purement du corps physique, pour la
                            compréhension immédiate des pensées. Dans la même
                            mesure où les humains auront de la compréhension
                            pour le règne de l'esprit d’humain à humain, les
                            différentes langues de la terre ne seront plus un
                            obstacle à l’alliance fraternelle/l'aller ensemble
                            fraternel. Et dans la même mesure, une union de
                            nations deviendra possible pour la première fois. Et
                            dans la même mesure où aux actuelles relations
                            purement animales - elles ont presque atteint le
                            plus haut niveau, ces relations animales des humains
                            - s'introduisent les relations spirituelles, le
                            socialisme sera possible pour la première fois. Le
                            socialisme dans les conditions sociales préalables
                            actuelles, qui sont antisociales, est dépend de la
                            capacité des humains à absorber de la spiritualité,
                            de l'âme, à se comprendre par dessus le langage.
                            Autrement, il est impossible d'atteindre un vrai
                            socialisme. On peut y aspirer, on peut en parler,
                            mais on en parle dans de pures et incessante
                            sonneries/carillons de mots. Et on entend toujours
                            des carillons de mots sur le marché de la vie
                            politique aujourd'hui. C'est toujours comme ça :
                            Chaque fois qu’on entend un politicien, quelle que
                            soit son affiliation/ombrage politique, on entend
                            ses paroles, que nous pourrions à peu près laisser
                            dérouler nous-même, on entend de vieux programmes de
                            parti, familiers depuis longtemps, on n'a pas du
                            tout besoin d’écouter, mais de son intérieur surgit
                            un fantôme épouvantable, une figure noire, qui est
                            complètement creuse et vide intérieurement, et qui
                            veut être comblée ; remplie de ce qui peut provenir
                            de la transformation des instincts antisociaux par
                            le développement/l’évolution de la vie sociale, mais
                            qui dans l'avenir doit s’écouler d'esprit à esprit,
                            tandis que le langage, tout de suite dans le passé,
                            a été à bien des égards ce qui a fait en premier des
                            humains des êtres sociaux. Les liens patriarcaux, et
                            autres pendants sociaux sinon, provinrent de la
                            langue et de ce que la langue a amené en l’état
                            comme pendant des humains. Maintenant que le langage
                            s'éteint/se meurt/dépérit, une spiritualité
                            intérieure doit prendre la place de ce qui était la
                            substance du langage. C'est la condition d’un
                            véritable progrès. |  27 |  
                        |  Mais des gens comme Max Scheler et
                            Johann Plenge, par exemple, ne veulent pas en
                            arriver là. Plenge a également fait partie de ceux
                            qui ont reçu notre appel « Au peuple allemand
                            et au monde de la culture », qui ne l'ont pas
                            signé avec la motivation qu'il leur plaisait
                            beaucoup, mais qu'ils le trouvaient trop peu clair
                            et ne pouvaient donc pas y mettre leur nom. Je
                            comprends cela parfaitement, car toute
                            l'organisation de l'esprit d'un homme tel que Plenge
                            est ainsi qu'il peut s'en tenir seulement aux mots
                            et à la structure des mots, et que par la sorte
                            particulière des mots et de la structure des mots ne
                            pressant pas qu'un nouvel esprit y est fiché. C’est
                            pourquoi, il ne perçoit rien du tout de ce qui
                            devrait en fait être dit par cet appel. Parce que,
                            naturellement, les mots ne peuvent pas être
                            placé/mis ainsi et les phrases non formées comme
                            l'humanité est habituée à travers la peste actuelle
                            de journaux et la peste scientifique, ainsi ces mots
                            formés et ces phrases formées semblent alors
                            étranges aux gens. Et outre le fait qu'ils ne
                            trouvent pas l'esprit, ils trouvent encore le
                            langage peu clair. Je comprends parfaitement les
                            deux, car il y a d’abord quelque chose à surmonter -
                            que je voulais caractériser par la conférence
                            d'aujourd'hui - si ce qui doit être dit dans une
                            nouvelle langue devait vraiment être compris. |  28 |  
                        |  C'est quelque chose qui devrait
                            absolument pénétrer la culture, la culture d’esprit
                            de l'humanité aujourd'hui, également dans d'autres
                            domaines. |  29 |  
                        |  Lorsque vous venez une fois à Dornach
                            pour visiter notre bâtiment, qui doit englober notre
                            Université spirituelle-scientifique, vous
                            constaterez alors que tout est traité différemment
                            de la façon dont l'art a traité les choses jusqu'à
                            présent. Vous trouverez que les murs eux-mêmes sont
                            déjà traités différemment. Que signifie un mur au
                            fond dans tout l'art antérieur, dans toute
                            l'architecture ? Un mur signifie une clôture. On
                            était à l'intérieur de quelque chose qui était fermé
                            par les murs, et cela devait aussi être exprimé par
                            les motifs artistiques, par les formes artistiques.
                            On devait se sentir à l'intérieur de quelque chose.
                            A Dornach, cette tradition millénaire est en train
                            d'être rompue. Les murs ne sont pas - naturellement,
                            cela doit être pris artistiquement - ainsi que l'on
                            se sente enfermé, mais tout est formé de telle
                            manière, tout est formé artistiquement de telle
                            manière que le mur devient spirituellement d’âme
                            transparent, que l'on a le sentiment à l'intérieur :
                            il cesse d'être ce mur. À chaque tournant, l'âme est
                            mise dans une telle ambiance qu'elle sent d’âme les
                            murs transparents. Ceci est conduit au physique dans
                            les fenêtres. Pour les fenêtres, j'ai conçu le
                            principe de la gravure sur verre, c'est-à-dire que
                            les vitres unicolores sont traitées de telle sorte
                            qu'elles sont grattées avec un crayon à diamant, et
                            elles ne sont alors plus qu'une œuvre d'art lorsque
                            le soleil extérieur brille à travers, lorsque la
                            connexion se fait par le monde extérieur. C’est en
                            premier l'éclat du soleil qui fait une œuvre d'art
                            du verre rayé. Mais c'est aussi ainsi que
                            l'artistique est maintenu dans la formation : Des
                            murs qui se détruisent, que l'on n'est pas assis à
                            l'intérieur comme dans une pièce fermée, mais comme
                            si l'on se tenait comme un microcosme en contact
                            direct avec le macrocosme, comme si l'on était en
                            contact intime avec l'univers entier. - Cela doit
                            être recherché dans tous les domaines de
                            l'existence/l’être-là. Que l'on parle abstraitement
                            de ce que le monde sensoriel devrait être une Maja
                            ne s'applique plus au/ne le fait plus pour le futur.
                            Le monde sensoriel, quand on nie son
                            existence/être-là, se rendra premier bien
                            remarquable dans son existence/être-là. Mais si l'on
                            surmonte artistiquement cette existence, par la
                            forme artistique elle-même, alors sera atteint par
                            la volonté ce qui sinon doit être atteint par la
                            contemplation, par la pensée, par l'abstraction. |  30 |  
                        |  Cela vient à nouveau à l'aide de ce
                            que le langage devrait devenir quelque chose qui
                            devient en fait transparent spirituellement, ce sur
                            quoi on n'écoute plus, mais à travers quoi on écoute
                            pour entendre directement les pensées. La langue
                            doit d'abord se tarir/dessécher, comme elle le fait
                            comme langue anglaise, pour devenir trans-audible,
                            afin que l'on écoute/entende directement sur les
                            pensées, afin que se produise/apparaisse cette
                            connexion d'âme à âme, qui consiste en une sorte de
                            lecture des pensées. Les Anglais ne pourront pas
                            faire cela. La culture anglaise ne pourra pas le
                            faire, la culture dont est issue, malgré sa
                            grandeur, Shakespeare ou Newton ou Darwin. Elle ne
                            peut pas le mener seule à bout. Cela ne peut se
                            faire que si la culture d'Europe centrale réfléchit
                            sur son meilleur élément et contribue à ce ressentir
                            spirituel d’humain à humain dans la culture
                            mondiale. Nous devons apprendre à rompre
                            fondamentalement avec ce que nous avons formé comme
                            une profanation et un déni de notre soi au cours des
                            dernières décennies. Nous devons à nouveau apprendre
                            à rattacher à la grandeur d'un JLessing, d'un
                            Schiller, d'un Goethe, et ainsi de suite, et
                            comprendre à apprendre à nommer l’ "Allemand" que
                            nous avons complètement oublié au cours des
                            dernières décennies, dont nous nous sommes
                            complètement rendu étranger. Nous pourrons alors
                            apporter notre part au développement/à l’évolution
                            de la culture mondiale. Et nous devons avant tout
                            apprendre à ne pas être des rêveurs et à ne pas nous
                            adonner à des illusions, mais à regarder la réalité
                            comme elle est justement. C'est ce qui est le plus
                            pressement nécessaire aujourd'hui. Nous devons
                            apprendre à regarder les gens de plus près/plus
                            exactement sur les doigts et à les juger d'un
                            certain point de vue spirituel. Nous devons avoir le
                            courage de dire que lorsque deux personnes de ce
                            genre se font face sur des affaires contemporaines,
                            comme un Scheler et un Plenge, alors l'un parle, le
                            Scheler, luciferiquement à partir des choses, des
                            impulsions qu'il se laisse stimuler/féconder par un
                            christianisme catholicisant. Là Ahriman parle avec
                            Lucifer, là ne parle pas l’humain entre les deux.
                            Cet humain entre les deux doit d'abord être trouvé à
                            nouveau. Mais nous devons avoir le courage de
                            regarder l'humain de cette façon plus précise/ainsi
                            sur les doigts. Les gens se croisent aujourd'hui
                            sans vraiment apprendre à se connaître. Ils se
                            regardent les uns les autres d'au-dessus et forment
                            des jugements des autres qui sont confortables pour
                            eux ; ils ne forment pas ce jugement qui est
                            vraiment vrai. |  31 |  
                        |  Voilà, mes chers amis, ce qui est lié
                            à mon propos : nous devons cesser de nous adonner à
                            des illusions. Nous devons développer le courage à
                            la vérité d'une manière qui est encore inouïe pour
                            beaucoup d’humains de nos jours. |  32 |  
                        |  Avec ce vouloir nous devons nous
                            tenir entre l’ouest et l’est, et nous devons aussi
                            avoir le courage de juger les choses à l'Est de
                            telle sorte que nous nous disions : ce qui a souvent
                            été mentionné ici comme l'élément de peuple, qui
                            repose à l'est comme un germe, qui veut se
                            développer dans le futur, cela est actuellement
                            couvert par un élément anti-russe, on pourrait même
                            dire anti-humain. Car dans ce qui se développe en
                            Russie, se développe la conséquence extrême de la
                            pensée logique qui tue l’humain et l'esprit, qui ne
                            peut plus rien produire de productif, qui ne peut
                            qu'exploiter l’ancien. Cela ressemble vraiment à une
                            immense tragédie, une tragédie amère, quand on
                            regarde ce qui a émergé dans l'Est russe dans la
                            deuxième moitié du XIXe siècle et ce qui a atteint
                            son apogée dans l'esprit extraordinaire, pour la
                            Russie, de Soloviev, - même si cela n'est pas très
                            compréhensible pour l'ouest. Dans Soloviev, tout ce
                            qui a un avenir prometteur en Russie est, pour ainsi
                            dire, résumé philosophiquement. On s’est donc peu
                            occupé avec Soloviev en Europe centrale. Un
                            professeur d’université de philosophie, qui est une
                            grande célébrité, est arrivé un jour à la conclusion
                            qu'il y avait un Soloviev et que c'étaient aussi des
                            pensées du présent dont il devrait s'occuper. Mais
                            il n'avait pas la volonté intérieure de s'occuper
                            lui-même de cette question, alors il a dit à un de
                            ses étudiants : Vous voulez devenir docteur,
                            faites-moi une thèse de doctorat sur le Solovjow,
                            alors je pourrai m'instruire sur ce Solovjow en même
                            temps que vous. -Dans les temps récents, c'était
                            devenu plus ou moins la méthode par laquelle les
                            professeurs d'université se sont acquis l'inconnu
                            dans la production spirituelle. Le professeur
                            d'université dont je vous parle n'est pas seulement
                            un professeur d'université, mais une célèbre
                            grandeur philosophique du présent immédiatement
                            passé. |  33 |  
                        |  Il est fiché quelque chose dans cet
                            est qui ira au-delà du/par-dessus le léninisme
                            destructeur. Mais pour cela, il est nécessaire que
                            l'on apprenne aussi à comprendre le troisième
                            élément, la véritable aspiration sociale du présent
                            sous sa forme spiritualisée, que l'on apprenne à
                            l'imprégner d'une véritable science de l’esprit.
                            Alors, le phénomène tragique-amer qui se présente en
                            Soloviev vous viendra à la conscience. On se dira
                            alors : d'un côté, un Soloviev, se développant à
                            partir de cet Est européen, plein de germes de
                            l'esprit nouvellement formés et fécondants, qui
                            peuvent germer à l'Est, qui ici en Europe centrale
                            ne peuvent pas tout à fait nous être compréhensibles
                            ; et alors, balayant ce phénomène, la catastrophe de
                            la guerre mondiale, transportant, dans un wagon
                            scellé/plombé même, transportant à travers
                            l'Allemagne vers l'Est, le bourreau de la vie de
                            l’esprit, Lénine. Et la grande déception en Europe
                            centrale chez beaucoup qui pensent que les choses
                            n’ont pas besoin d’être prises tant au sérieux ! |  34 |  
                        |  Les élèves de Soloviev ont émergés
                            comme des comètes, lorque la révolution russe pris
                            son début. Ils souhaitaient un renouveau de la vie
                            terne, morne, paralysée de l’esprit, sur laquelle
                            était tiré comme la nuit de l'âme elle-même, comme
                            la mort spirituelle, le meurtre de l'âme avec toutes
                            ses circonstances. Et les gens qui, semble-t-il,
                            étaient de vrais disciples de Solovyov voulaient une
                            libération : Kartachov, Samarin. Ils voulaient
                            allumer un mouvement spirituel en Russie dès les
                            premiers rayons étincelants de la révolution. A la
                            place de cela est venu ce qui apparaît maintenant
                            comme une éradication sauvage de tout esprit chez
                            Lénine, ce fossoyeur de toute vie de l’esprit, où
                            tout est nié, qui, dans la grande figure de
                            Soloviev, a été placé devant l'humanité de l'est. Et
                            c'est autour de ce phénomène central que les masses
                            prolétariennes, séduites par ceux auxquels elles
                            adhèrent comme dirigeants. Un phénomène infiniment
                            triste qui ne perd sa tristesse que lorsqu'un
                            testament est convoqué pour voir la vérité dans les
                            faits confus du présent. Une volonté intérieure qui
                            ne veut pas purement se plaindre de ce qui se
                            présente dans le présent confus, mais qui veut aussi
                            voir la vérité et reconnaître ce qui se passe dans
                            les revendications légitimes du prolétariat de par
                            l'ensemble du monde civilisé. Mais dans le présent,
                            si nous voulons le voir clairement et non de façon
                            illusoire, nous devons être capables de distinguer
                            entre ce qui est profondément justifié, mais qui
                            émerge inconsciemment des larges masses du
                            prolétariat comme les graines du futur, qui ne sont
                            pas encore nées dans la pensée, et ce qui est
                            instinctif, parce que c'est le dernier vestige
                            pourri d'une culture en déclin. C'est ce qui
                            s’ébouillante/s'évapore très souvent des têtes des
                            dirigeants du prolétariat d'aujourd'hui. Notre
                            époque a pour destin que les plus florissants soient
                            placés à côté des plus étourdis. C'est le destin de
                            ces temps où un montant veut s'affirmer aux côtés
                            d'un descendant/déclinant. Alors le déclinant
                            apparaît souvent sous la forme de l'ascendant, dans
                            le masque de l'ascendant. Alors il faut regarder
                            attentivement. Alors, chez Lénine, il faut voir
                            l'ancien tsar qui apparaît sous un autre masque, la
                            même façon de penser que chez l'ancien tsar, mais
                            avec d'autres mots, morts, inutiles pour ce qu'ils
                            expriment. La métamorphose du tsarisme en léninisme
                            doit être vue dans l'Est russe d'aujourd'hui. Il
                            faut reconnaître que ce qui apparaît à l'extérieur
                            peut être intérieurement le contraire de ce qui
                            apparaît à l'extérieur. Il est si difficile de voir
                            à travers les circonstances du présent. Ce qui se
                            passe, c'est comme si une personne s'approchait de
                            moi avec un visage souriant, des yeux banals et
                            charmants, avec un visage qui voudraient me
                            captiver, et je serais obligé de lui dire : Malgré
                            ton masque, malgré tes yeux pétillants, ton sourire
                            aimant, tu es un diable ! |  35 |  
                        |  Cela sera exigé par les humains du
                            présent : rechercher la vérité sous les
                            circonstances/rapports les plus difficiles. Mais
                            cela témoigne que le temps présent a rendu
                            nécessaire de déposer tous les conforts de la pensée
                            et du ressentir et de se laisser devenir aigre,
                            d’avancer à la vérité. Devra être balayé tout ce qui
                            s'exprime aujourd'hui dans les mots : Confession
                            enfantine, simple acceptation naïve de la Bible,
                            cela te conduit à la béatitude. -Ce n'est aucune
                            béatitude à laquelle cela conduit, c'est seulement
                            se livrer à l'égoïsme le plus désespéré de l'âme.
                            Tout ce qui jaillit aujourd'hui de cette
                            attitude/mentalité doit être considéré, doit être
                            regardé. Et si, au lieu d'une pénétration courageuse
                            et réelle dans ce qui est nécessaire de nos jours,
                            une saisie vieux jeu de relations de la science de
                            l’esprit d'orientation anthroposophique à
                            l'organisme social tri-articulé apparaît, alors on
                            n’a pas la permission de se réjouir, car cette
                            saisie vieux jeu est apparemment extérieurement
                            beurrée et bienveillante, alors on n’a pas la
                            permission de croire qu'on ne pourrait pas la
                            rejeter. Mais on doit appeler le vieux jeu, vieux
                            jeu et doit savoir qu'aujourd'hui ce vieux jeu est
                            la chose destructrice, que ce vieux jeu est ce qui
                            produit le bolchevisme qu'elle veut rejeter. La
                            guérison peut seulement consister dans l'entrée
                            virile et non vieux jeu dans la stricte science de
                            l’esprit. C'est ce qui doit se poser sur notre âme
                            aujourd'hui, ce qui doit devenir un élément, un
                            ferment de notre vie de l’âme. Si elle ne peut pas,
                            alors l'humanité ne progressera pas. Si l'on décide
                            de continuer dans les anciennes voies de penser et
                            de ressentir, on décide le déclin. C’est confortable
                            de l'intérieur, mais cela deviendra très
                            inconfortable de l'extérieur. Ou bien, au moyen
                            d'une forte force intérieure, on peut se ressaisir
                            pour saisir l'esprit, et alors ce qui doit mourir
                            sera saisi par l'esprit, et l'esprit le transformera
                            en une nouvelle civilisation européenne, comme il
                            appelle tout ce qui meurt à une nouvelle vie.
                            L'esprit créera une nouvelle vie, et nous aurons à
                            nouveau ce qui est un flux/courant ascendant de
                            l'humain dans une vie de l’esprit. |  36 |  |