| Il semble qu'à l'heure actuelle la
                                          question devrait se poser dans chaque
                                          âme : où va l'humanité ? Où se dirige
                                          le chemin de l'humanité à l’intérieur
                                          du monde dit civilisé ? Après tout, ce
                                          sont les événements du temps présent
                                          qui doivent sans aucun doute déposer
                                          cette question dans chaque âme. C'est
                                          pourquoi, dans la première partie de
                                          nos réflexions aujourd'hui, nous
                                          parlerons de cette question : où va
                                          l'humanité ?Nous avons donc souvent parlé des
                                          différenciations purement humaines,
                                          des différences qui existent entre les
                                          dispositions de l'âme des humains dans
                                          l’Ouest et les dispositions de l'âme
                                          des humains dans l’Est. Et j'ai aussi
                                          déjà indiqué dans la conférence
                                          publique de la Maison Siegle comment
                                          la lutte armée du présent, qui n'est
                                          en aucun cas déjà terminée, sera
                                          suivie par la grande lutte de la vie
                                          spirituelle entre l'Ouest et l'Est, et
                                          comment cette lutte sera l'une des
                                          luttes les plus grandes, les plus
                                          significatives, que l'humanité devra
                                          mener au cours de son devenir
                                          terrestre.
 Une vérité qui a souvent été exprimée
                                          ici et en général au sein de notre
                                          mouvement anthroposophique, elle
                                          devrait être éveillée toujours de
                                          nouveau dans l'âme à la connaissance
                                          de l'humain et de ses tâches, et c'est
                                          la vérité qu'au XVe siècle un
                                          revirement radical s'est produit à
                                          l’intérieur de l'humanité européenne,
                                          un revirement radical, qui au début a
                                          été peu remarqué par les humains, mais
                                          qui est très, très clair, tant pour la
                                          vie spirituelle comme pour la vie de
                                          l’âme, comme aussi pour la vie
                                          extérieure corporelle, pour le corps
                                          humain, pour les lois régnantes de la
                                          vie économique. Sur tous les trois
                                          domaines, vers le milieu du XVe
                                          siècle, est clairement remarquable
                                          l'émergence de l'indépendance humaine,
                                          l'émergence de l'âme de la conscience
                                          humaine. Depuis cette époque, l'humain
                                          a dû progressivement s'affranchir des
                                          conditions patriarcales antérieures de
                                          l'humanité afin de saisir pleinement
                                          son humanité, de se fier à son propre
                                          jugement, à ses propres sentiments et
                                          à la volonté née de son propre
                                          jugement et de ses propres sentiments.
                                          Mais depuis lors, l’évolution humaine
                                          a également été fondamentalement - si
                                          j’ai la permission d’utiliser
                                          l'expression – fourchée, ce qui
                                          signifie que l'humanité se tient
                                          devant une croisée des chemins. Cette
                                          humanité, alors que jusqu'au milieu du
                                          XVe siècle elle pouvait marcher plus
                                          ou moins tout droit en suivant ses
                                          instincts, depuis ce temps-là au XVe
                                          siècle l'humanité peut aller soit à
                                          droite soit à gauche, le chemin est
                                          fourché. De telles évolutions ne se
                                          produisent pas du jour au lendemain ;
                                          de telles évolutions laissent
                                          particulièrement fleurir les anciens
                                          héritages. Et de vieux héritages sont
                                          absolument restés en arrière de ces
                                          états d’évolution de l’humanité qui
                                          ont été traversés avant le quinzième
                                          siècle. Mais, à côté de ça, se sont
                                          aussi formées ces caractéristiques de
                                          l'humanité, qui sont des
                                          caractéristiques de nature qui en fait
                                          sont entrées pour la première fois au
                                          quinzième siècle dans l’évolution de
                                          l'humanité.
 Nous pouvons seulement décrire de
                                          manière très précise en quoi consiste
                                          réellement ce revirement au XVe
                                          siècle. Vous savez, comme je l'ai
                                          souvent souligné, l'histoire enseignée
                                          dans les écoles n'est qu'une fable
                                          convenue, quelque chose qui a
                                          terriblement peu à voir avec le
                                          l’évolution intérieure de l'humanité.
                                          Là, on doit déjà passer à travers pour
                                          comprendre ce qui s'est réellement
                                          passé si l'on veut comprendre
                                          l’évolution de l'humanité. Si nous
                                          voulons maintenant enregistrer ce qui
                                          s'est réellement passé au milieu du
                                          XVe siècle, nous devons dire que
                                          jusqu'au milieu du XVe siècle,
                                          l'humain a vécu plus ou moins
                                          instinctivement, car il portait encore
                                          dans son sang toutes sortes de
                                          vieilles facultés ataviques des temps
                                          primitifs de l'humanité. Cette vie
                                          instinctive, elle doit être dissoute
                                          par une vie consciente d'âme et
                                          d’esprit. Et cette vie consciente
                                          d'âme et d’esprit devrait en fait
                                          devenir la vie caractéristique de
                                          l'humanité nouvelle. Les purs
                                          instincts animaux qui proviennent de
                                          la corporéité devraient se transformer
                                          en instincts d'âme et d’esprit. Il y a
                                          beaucoup de puissances qui veulent
                                          travailler contre cette évolution de
                                          l'humain vers ce qui est d’âme et
                                          d’esprit. Je l'ai souvent souligné
                                          que, par exemple, lors du Concile
                                          œcuménique de Constantinople en 869,
                                          l'Église catholique, par établissement
                                          d’un dogme, a interdit aux humains qui
                                          étaient catholiques de réfléchir
                                          absolument sur l'Esprit. L'Esprit
                                          était alors interdit pour l'humanité
                                          européenne, aussi loin qu’elle
                                          appartenait à l'Église catholique. Ce
                                          fut, dans une certaine mesure, la
                                          première opposition contre ce qui est
                                          le besoin le plus nécessaire de
                                          l'humanité, contre l'élévation de la
                                          spiritualité pour l'humanité
                                          civilisée. C'est aussi pourquoi cette
                                          humanité civilisée doit se frayer un
                                          chemin jusqu'à l'esprit, se frayer un
                                          chemin contre toutes ces puissances
                                          qui s'opposent à l'esprit, qui
                                          aimeraient retenir l'humanité dans la
                                          grisaille de l'ancienne vie
                                          instinctive. Des plus différentes
                                          manières, c'est ce qui affectera
                                          l'humanité si elle veut vivre
                                          uniquement de l'héritage des anciens,
                                          de ce qui a en fait été surmonté. Cela
                                          s'exprime de différentes manières à
                                          l'Ouest, au milieu de l'Europe et à
                                          l'Est.
 
 
 
 
 
 
 Nous devons là toutefois d'abord nous
                                          demander : qu’est-ce qui se tient en
                                          fait devant l'humanité si elle ne veut
                                          pas se tourner vers une vie
                                          spirituelle, vers une saisie de la vie
                                          spirituelle ? Et j'ai déjà mentionné
                                          dans des conférences précédentes que
                                          quelque chose de particulièrement
                                          caractéristique dans l’évolution de
                                          l'humanité est que dans les temps
                                          anciens, par exemple à l'époque des
                                          cultures préchrétiennes, les humains
                                          sont restés capables d’évolution
                                          jusqu'à un âge beaucoup plus élevé
                                          qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, comme je
                                          l'ai souvent indiqué, l’humain est
                                          seulement capables d’évolution jusqu'à
                                          l'âge de vingt-sept ans environ. C'est
                                          la limite extrême de sa capacité
                                          d’évolution. Il garde alors ces forces
                                          qu'il s’est développées ainsi jusqu'à
                                          la vingt-septième année et les laisse
                                          végéter plus loin dans son corps
                                          physique. Regardez seulement comment
                                          l'humain est capable d’évolution dans
                                          les premières années de sa vie. Il
                                          passe par tout ce qui le conduit à la
                                          période importante du changement de
                                          dents, vers l'âge de sept ans. Les
                                          humains sont seulement indifférents à
                                          ce qui se passe en eux ; ils n'y
                                          prêtent pas attention. Mais des
                                          révolutions intérieures ont lieu chez
                                          l'humain alors qu'il approche de son
                                          changement de dents vers la septième
                                          année. Encore une fois, les
                                          révolutions intérieures ont lieu chez
                                          l'humain lorsqu'il approche de la
                                          maturité sexuelle vers la quatorzième
                                          ou la quinzième année. L'histoire
                                          extérieure ne parle pas de telles
                                          révolutions intérieures de l'humain.
                                          L'histoire extérieure complètement
                                          catholicisée de l'Europe n'en parle
                                          pas, et elle sait pourquoi. De telles
                                          révolutionnements allaient de soi dans
                                          la vieille humanité, dans l'humanité
                                          préchrétienne jusqu'à un âge beaucoup
                                          plus élevé. L'humain était longtemps
                                          capable d’évolution, par cela il a pu
                                          utiliser les forces entraînées de son
                                          âge pour pénétrer, voyant, dans des
                                          régions du monde qu'il ne peut pas du
                                          tout pénétrer aujourd'hui, s'il veut
                                          rester dans la méthode ordinaire
                                          d'éducation, dans la vie extérieure
                                          ordinaire, parce qu'il est seulement
                                          capable d’évolution jusqu'à la
                                          vingt-septième année, et ensuite il
                                          laisse ce qui s'est développé en lui
                                          s'enliser, s'ossifier. Ainsi qu’en
                                          fait les humains dans leur âme
                                          intérieure deviennent vieillard et
                                          végètent en avant. Ce qui là est
                                          enlevé à l'humain par des forces
                                          naturelles l'a été clairement depuis
                                          le milieu du quinzième siècle, et il
                                          doit le recevoir remplacé par un
                                          travail conscient sur son âme. Et s’il
                                          ne le reçoit pas remplacé, l'humain
                                          peut seulement se précipiter vers un
                                          état qui, toujours de nouveau et à
                                          nouveau, ossifie et mécanise sa vie
                                          ultérieure, et ainsi de suite. Ce sont
                                          des lois intérieures de l’évolution
                                          exactement justement ainsi que sont
                                          les lois de l’évolution dans la nature
                                          extérieure, seulement aujourd'hui
                                          l'humain a peur de développer
                                          réellement une pensée et une
                                          reconnaissance si forte qu'il pénètre
                                          à ces lois intérieures de l’évolution
                                          de l’humanité. Mais il doit pénétrer,
                                          si certaines choses ne devaient pas se
                                          produire dans l’évolution de
                                          l'humanité, qui sinon très
                                          certainement se présenteront.
 
 
 
 Par cette loi de l’évolution,
                                          l'humanité se tient, quand elle reste
                                          comme elle s'est développée, devant
                                          des catastrophes continues, devant de
                                          telles catastrophes continues dont la
                                          catastrophe actuelle, qui a lieu
                                          depuis 1914, n'est que le début. Ces
                                          catastrophes ne peuvent pas être
                                          évitées avec les moyens que l'humanité
                                          a développés comme un ancien bien
                                          d’héritage. Car l'humain se dirige
                                          vers une évolution qui, à l'avenir,
                                          rendrait toute son âme inutilisable
                                          pour les années tardives de sa vie.
                                          Progressivement, des humains
                                          viendraient sur le monde civilisé qui,
                                          dans leur jeunesse, montrent toutes
                                          sortes d'enthousiasmes, des
                                          enthousiasmes spirituels et d’âme,
                                          mais qui alors s'estompent, et qui
                                          végéteraient dépourvus d’âme jusque
                                          dans l’âge. L'humanité deviendrait
                                          dépourvue d’âme, l'humanité
                                          deviendrait mécanisée.
 Celui qui s'est embarqué à regarder la
                                          vie, surtout à notre époque, pourrait
                                          aussi faire des observations dans la
                                          vie extérieure dans cette direction.
                                          Je peux vous dire que, surtout dans
                                          les décennies du dernier tiers du XIXe
                                          siècle, j'ai pu observer à maintes
                                          reprises l'éclosion de talents et même
                                          de génies au fur et à mesure de leur
                                          développement. Aucun phénomène n'a été
                                          plus fréquent que le fait que les gens
                                          se sont développés comme poètes, comme
                                          artistes, et aussi comme scientifiques
                                          à un jeune âge, qui se sont épanouis
                                          dans la vingtaine et n'ont ensuite
                                          rien produit de significatif. On
                                          n'observe pas de telles choses, mais
                                          elles sont là ; on ne s'entraîne pas
                                          pour de telles observations. Mais de
                                          telles observations montrent ce qui
                                          menace l'humanité à notre époque si
                                          elle ne saisit pas ce qui ne peut
                                          venir que du développement spirituel
                                          et d’âme lui-même. Et cela se voit de
                                          diverses manières dans les territoires
                                          géographiques habités par l'humanité
                                          civilisée aujourd'hui.
 
 
 Les peuples de l'Occident, dans un
                                          certain sens, ont des instincts forts.
                                          Par ces instincts forts des peuples de
                                          l'Occident, ils seront protégés pour
                                          longtemps de cette mort du spirituel
                                          d'âme. J’aimerais dire que des
                                          instincts montent encore de
                                          l'animalité des peuples de l'Occident,
                                          qui les protègent de l'absence d'âme
                                          et de l'ossification. C'est pourquoi
                                          ces peuples de l'Ouest ont moins
                                          besoin de cultiver la vie spirituelle
                                          d’âme que les peuples de l'Europe
                                          centrale et de l'Est. Ces peuples
                                          d'Europe centrale et de l'Est ne
                                          peuvent rien faire de pire que
                                          d'imiter la culture de l'Ouest dans
                                          tous les domaines. Car quand ils
                                          veulent imiter, ils imitent quelque
                                          chose pour lequel ils n'ont pas
                                          d'instinct, qui ne peut jamais
                                          s'épanouir en eux. Et c'est
                                          essentiellement notre malheur, notre
                                          malheur de notre propre
                                          responsabilité, que nous nous sommes
                                          tant impliqués dans l'imitation de
                                          l'Occident dans tant les domaines les
                                          plus différents de la vie. Et dans
                                          certains cercles de l'Occident, qui
                                          sont initiés à ces choses, tout ce que
                                          je vous ai maintenant dit est bien
                                          connu. C'est pourquoi on attache une
                                          grande importance à défaire l’âme et à
                                          défaire l’esprit de l'Orient
                                          violemment qui, bien sûr, regimbe à ce
                                          qu’on défasse l’âme, et défasse
                                          l’esprit par ses particularités d’âme.
                                          D'où l'effort de l'Angleterre envers
                                          l'Inde pour travailler à défaire l’âme
                                          et défaire l’esprit le plus possible.
 
 Vous voyez, c'est ainsi que va le
                                          cours de la culture, quand l'humanité
                                          ne se prend pas en main par l’esprit
                                          et l’âme. Nous vivrons alors
                                          qu'instinctivement, à l'Ouest,
                                          certains idéaux sociaux démocratiques
                                          vont s'épanouir, tandis qu'à l'Est, ce
                                          qui a déjà commencé se poursuivra. Ce
                                          développement de l'Est, il doit déjà
                                          nous susciter des pensées
                                          particulières. Nous, qui vous
                                          accentuons depuis des décennies :
                                          l'avenir de l'Europe a sa source dans
                                          l'esprit russe de peuple, dans
                                          l'esprit de peuple de l'Est - nous,
                                          qui nous avons toujours indiqué sur
                                          toutes les forces fertiles qui doivent
                                          se lever à l'Est de l'Europe, nous
                                          devons maintenant prendre un soin
                                          particulier à regarder cet Est. Nous
                                          pouvons seulement le regarder
                                          correctement si nous nous regardons
                                          correctement.
 Nous, en Europe du centre, nous sommes
                                          sortis de cette évolution qui a eu
                                          lieu pendant la guerre de Trente Ans
                                          et nous sommes entrés dans un certain
                                          idéalisme de l'esprit, qui a hautement
                                          fleuri chez Lessing, Herder, Schiller,
                                          Goethe, dans les philosophes
                                          allemands, et qui a aussi eu son
                                          reflet dans la musique allemande. Avec
                                          elle, ce que l'on appelle communément
                                          l'idéalisme allemand s'est épanoui.
                                          Cet idéalisme allemand, il a atteint
                                          son apogée dans la philosophie de
                                          Hegel. Quelle est donc cette
                                          philosophie de Hegel, qui s'est
                                          développée à partir du Goethéanisme en
                                          Europe du centre comme le système de
                                          pensée le plus solide intérieurement ?
                                          Eh bien, cette philosophie de Hegel
                                          pousse seulement aux plus hauts
                                          sommets, qui ont aussi vécu chez
                                          Lessing, Herder, mais notamment chez
                                          Goethe. Et cela doit être pris en
                                          considération de façon très nette,
                                          particulièrement aujourd'hui, en temps
                                          de crise. Qu'est-ce qui vivait dans
                                          cet idéalisme allemand ? Oui, se
                                          ranima pour la dernière fois, d'une
                                          manière magnifique ce qui n’a pas la
                                          permission de rester dans l'humanité
                                          sous la forme dans laquelle cela s’est
                                          ranimé alors. L'idéalisme allemand,
                                          dans un certain sens il doit être
                                          considéré comme un très beau,
                                          magnifique, formidable coucher de
                                          soleil, que regarde faussement/mal
                                          celui qui le regarde ainsi, qu’il
                                          pèche contre l'esprit du progrès
                                          humain. C'est ce que l'on constate en
                                          particulier chez Hegel.
 Il est difficile pour les humains de
                                          se plonger/s’approfondir dans
                                          l'édifice de la pensée de Hegel, qui
                                          est poussée jusqu'au sommet de
                                          l'abstraction. Mais quiconque le fait
                                          en tant qu'être humain - non pas en
                                          tant que professeur d'université, mais
                                          en tant qu'être humain -, il peut se
                                          faire un jugement où l'esprit humain a
                                          réellement propulsé l'hégélianisme à
                                          partir du goethéanisme. À partir du
                                          Goethéanisme, Hegel explique la raison
                                          humaine synthétique (Vernunft), qui
                                          règne là dans les phénomènes, comme le
                                          réellement divin-spirituel. La raison
                                          humaine synthétique place Hegel sur le
                                          plus haut trône ; la raison
                                          synthétique qui règne dans la réalité
                                          place Hegel sur le plus haut trône. Il
                                          poursuit au fond que ce que Goethe a
                                          déjà aussi fait. Maintenant, la chose
                                          particulière - quand on s’approfondit
                                          vraiment en tant qu'être humain dans
                                          Goethe et Hegel, ainsi on remarque
                                          cela –, maintenant le particulier est
                                          que l'esprit règne dans Lessing, dans
                                          Herder, dans Schiller et Goethe, dans
                                          Hegel, mais que cet esprit à l'œuvre
                                          en eux ne sait rien de l'esprit. C'est
                                          quelque chose que les humains devront
                                          comprendre, quelque chose qui, encore
                                          aujourd'hui, résonne aux oreilles des
                                          humains ainsi qu'ils n'y comprennent
                                          pour ainsi dire rien. C'est de
                                          l'esprit qui régnait dans cet
                                          idéalisme allemand, c'est de l'esprit,
                                          mais cela ne sait rien de l'esprit, il
                                          ne s’agit pas de l'esprit, cela ne
                                          parle pas de l'esprit.
 La raison synthétique hégélienne, elle
                                          sera d'abord développée dans la
                                          logique, c'est-à-dire dans la pensée
                                          humaine ordinaire, qui devient pensée
                                          des mondes/universelle  ; elle
                                          sera développée dans la philosophie de
                                          la nature (Naturphilosophie), où tous
                                          les phénomènes de la nature sont
                                          administrés conformément à la raison
                                          synthétique ; elle sera développée
                                          dans les caractéristiques humaines
                                          d’âme, dans les caractéristiques
                                          historiques humaines, dans ce que
                                          l'homme a produit comme religion,
                                          comme art, comme science - mais alors
                                          c'est fini. Cette philosophie ne parle
                                          pas de l'esprit en tant qu'esprit.
                                          Elle est tout esprit ; elle parle de
                                          tout ce qui n'est pas esprit d'une
                                          façon spirituelle ; mais elle ne parle
                                          pas de l'esprit. C'est le dernier
                                          coucher de soleil, le dernier beau et
                                          glorieux coucher de soleil de ce qui
                                          s'est réellement couché comme soleil
                                          pour toute l'humanité dès le milieu du
                                          quinzième siècle. C’est pourquoi il
                                          est nécessaire que l’on gagne tout de
                                          suite une position toute particulière
                                          à l'égard de l'idéalisme allemand. Qui
                                          veut le préserver, qui veut simplement
                                          reprendre ce que Lessing, Herder,
                                          Goethe, Schiller ont pensé, ou ce que
                                          Hegel a alors amené dans de
                                          magnifiques formules abstraites du
                                          monde - qui veut simplement :
                                          purement y réfléchir, qui veut être un
                                          élève de cette époque au sens
                                          ordinaire du terme, pèche contre le
                                          progrès de l'humanité. Nous ne pouvons
                                          pas, si cela ne devait pas œuvrer/agir
                                          en tuant, l'introduire dans la
                                          culture, dans le développement des
                                          temps modernes simplement comme un
                                          savoir, comme quelque chose d’absorbé,
                                          comme quelque chose de digéré. Cela me
                                          passa déjà par l’âme comme tout jeune
                                          humain. C'est pourquoi, dans les
                                          années 80, je n'ai pas poursuivi/mis
                                          en mouvement le Goetheanisme comme les
                                          autres, que j'ai écrit sur Goethe que
                                          j'ai traité/élaboré historiquement ce
                                          que les chercheurs sur Goethe, par
                                          exemple, ont traité/élaborés
                                          historiquement, mais j'ai simplement
                                          essayé d'absorber/accueillir le
                                          Goethéanisme et de le compléter/le
                                          former pus loin. J'ai écrit mon
                                          épistémologie/ma théorie de la
                                          connaissance de la vision du monde de
                                          Goethe dans le but de parvenir à
                                          montrer comment on pourrait penser et
                                          ressentir le monde dans le sens de
                                          Goethe. Oui, là est alors pris en
                                          compte tout ce que j’ai justement dit
                                          avant. Là est compté avec ce que nous
                                          puissions apprendre au soleil couchant
                                          de l'idéalisme allemand comment nous
                                          pouvons continuer à nous développer,
                                          mais que nous n’avons pas à poursuivre
                                          ce soleil couchant/ces lueurs
                                          résiduelles en la forme où elles ont
                                          été transmises historiquement. Nous
                                          devons développer selon l’esprit et
                                          l’âme, de cet idéalisme allemand,
                                          quelque chose de différent que ce
                                          qu'il nous offre immédiatement. Nous
                                          devons apprendre de lui que nous
                                          rassemblons des forces pour aller de
                                          l'avant. Par conséquent, le
                                          Goethéanisme aujourd'hui n'est pas un
                                          culte de Goethe ni une vénération de
                                          ce que Goethe a créé immédiatement,
                                          mais le Goethéanisme est la
                                          transformation, la continuation
                                          transformée de ce que l'on peut, à
                                          Goethe, développer en s'entraînant, en
                                          se pénétrant intérieurement. C'est
                                          encore le cas à un degré plus élevé
                                          chez Hegel. Celui serait aujourd'hui
                                          un hégélien, qui voudrait amener
                                          l'hégélianisme parmi l'humanité dans
                                          telle ou telle forme, il aurait un
                                          effet dépérissant sur le progrès de
                                          notre culture.
 Mais qui fait la façon des fines
                                          formations de pensée de Hegel sa
                                          propriété intérieure d’âme et à partir
                                          de là fait le pas, que Hegel ne put
                                          faire : dedans dans l’esprit, il
                                          le fait correctement, il fait, ce qui
                                          prend soin au sens du progrès de
                                          l’humanité.
 Voyez-vous, c'est notre position
                                          difficile à l’intérieur du monde, que
                                          nous sommes le moins goethéen, par
                                          exemple, quand nous prions Goethe, que
                                          nous sommes le plus goethéen, quand
                                          nous pouvons nous lancer à dire : Nous
                                          devons tout faire autrement que Goethe
                                          l’a fait, quand nous voulons tout de
                                          suite œuvrer dans le sens de Goethe ;
                                          nous devons tout faire autrement que
                                          Hegel l’a fait et dit, quand nous
                                          voulons œuvrer au mieux dans le sens
                                          de Hegel. L'histoire nous le montre
                                          déjà d'une certaine manière. Pour
                                          Hegel, l'État prussien était
                                          l'institution la plus sensée du
                                          monde/la plus de raison synthétique
                                          dans le monde, car la raison
                                          synthétique cherche en toutes choses.
                                          « La vraie chose/le véritable est
                                          la chose de raison synthétique. »
                                          Par conséquent, l'état dans lequel il
                                          a lui-même débouché en tant que
                                          personne était le plus raisonnable
                                          synthétiquement. Toutes les
                                          universités étaient bonnes pour lui,
                                          les universités d'Europe centrale
                                          étaient les centres du monde, et
                                          l'université de Berlin était le centre
                                          du centre. Ce sont absolument des
                                          choses qui sont mystérieusement liées
                                          à ces forces dans l’évolution de
                                          l'humanité, que j'ai souvent dessinées
                                          ainsi que l'on ne peut pas se donner à
                                          elles si l'on veut vivre
                                          confortablement dans l'âme, car ces
                                          forces nous conduisent intérieurement
                                          devant toutes sortes de falaises et
                                          d'abîmes, devant des transitions et
                                          des bouleversements intérieurs. Ceux
                                          qui aujourd'hui mesurent les corrects
                                          à un faux Goetheanisme et Hegelianisme
                                          méconnaissent cela. Et de telles gens
                                          ne sont certainement pas disponibles
                                          en petit nombre aujourd'hui. Et on
                                          doit devenir conscient comment ces
                                          humains entravent le véritable progrès
                                          de l'humanité.
 Un livre a été publié qui est bien
                                          écrit à partir de l'esprit du présent,
                                          écrit dans l'esprit le plus éclairé du
                                          présent, par une personne
                                          intérieurement pertinente et
                                          artistiquement sensible, Ernst Michel.
                                          Le livre s'appelle "Le chemin du
                                          mythe". Il y a même la bonne volonté
                                          de revenir à une vision spirituelle et
                                          d’âme de la vie. Mais comment Ernst
                                          Michel voit-il le chemin du
                                          Goetheanisme ? Voyez-vous, il y a un
                                          passage que je dois vous montrer parce
                                          qu'il est intimement lié à notre
                                          considération aujourd'hui. Il dit à la
                                          page 38 : « La plus haute
                                          connaissance qui d’après Goethe est
                                          accordée à l'humain est l'avancement
                                          intuitif aux phénomènes primordiaux,
                                          c'est-à-dire la saisie perceptive de
                                          ce qui se forme et apparaît comme un
                                          effet mouvant et fluide des forces
                                          divines. Celles-ci, cependant, nous
                                          restent cachés par leur nature
                                          métaphysique. L'humain ne peut rien y
                                          ajouter ni en retirer, il ne peut pas
                                          influencer le spirituel, il peut
                                          seulement ou non parvenir contemplant
                                          dans sa sphère d'action. Même l'humain
                                          le plus élevé ne peut pas aller
                                          au-delà de cette loi fondamentale de
                                          l'existence humaine. La théosophie
                                          aussi dans sa forme d'anthroposophie,
                                          aurait été rejetée par lui (Goethe)
                                          sans réserve ».
 
 Donc vous voyez qu'ici un être humain
                                          contemple la sorte d'esprit de Goethe.
                                          Il indique l'élément instinctif, la
                                          pénétration dans les phénomènes
                                          primordiaux, et dit ensuite : la
                                          théosophie aussi dans sa forme
                                          d'anthroposophie, aurait été rejetée
                                          sans réserve par Goethe. -Quelles
                                          pensées a-t-on à se faire sur de
                                          telles choses dans le présent, si on
                                          pense vraiment dans le sens du progrès
                                          ? On a à se dire : très certainement
                                          aussi dans sa forme d'anthroposophie,
                                          la théosophie aurait été rejetée par
                                          Goethe. Mais sous la forme de le
                                          tambouriner aujourd'hui à l'humanité,
                                          comme cela se passe ici dans ce livre,
                                          cela signifie pécher contre le progrès
                                          de l'humanité. Car il ne s’agit pas de
                                          ce que Goethe aurait rejeté en son
                                          temps et jusqu'à sa mort en 1832, mais
                                          il s’agit plutôt de ce qui doit œuvrer
                                          aujourd'hui et de ce que Goethe, dans
                                          sa spiritualité qui continue à vivre,
                                          veut faire de lui-même. Ainsi, ceux
                                          qui regardent seulement en arrière de
                                          cette manière, ils pèchent contre le
                                          vrai progrès de l'humanité.
 
 C'est l’actuelle peur, mais aussi
                                          l’actuelle haine vis-à-vis de la vie
                                          mue vivante de l’esprit, dans laquelle
                                          nous devons entrer quand vraiment
                                          devrait être ambitionnée une évolution
                                          de l'humanité. Ce n'est donc pas un
                                          mystère quand les humains qui
                                          regardent ainsi l’évolution du monde
                                          tombent dans une erreur après l’autre.
                                          C'est ainsi que cet auteur regarde
                                          l'art expressionniste actuel, et il
                                          trouve une quelque chose à propos de
                                          cet art expressionniste - il parle
                                          donc très vaguement -, mais il ne
                                          trouve pas comment cet art
                                          expressionniste, dans sa maladresse,
                                          est un début de quelque chose de
                                          nouveau, un début surtout de quelque
                                          chose dont Ernst Michel ne se
                                          permet/se laisse pas de rêver la
                                          moindre chose. C'est pourquoi Ernst
                                          Michel dit : « Le symbolisme a
                                          été suivi par l'expressionnisme comme
                                          deuxième mouvement, qui a consciemment
                                          voulu ramener la finesse artistique à
                                          sa tâche la plus élevée : être une
                                          confession conçue, l'expression d'une
                                          vision spirituelle du monde.
 L'expressionnisme est aujourd'hui très
                                          incompréhensible, parfois
                                          anti-artistique, non seulement non
                                          artistique, mais c'est la façon
                                          maladroite de chercher l'incarnation
                                          artistique du spirituel intérieur.
                                          Dans la foulée, Ernst Michel trouve le
                                          jugement justifié en disant :
                                          « Le transcendantalisme, tel
                                          qu'apparaît le nouveau sentiment pour
                                          le monde, ne se réfère cependant pas à
                                          un nouveau contenu de révélation
                                          religieuse, mais aux enseignements
                                          philosophiques d'Henri Bergson et à la
                                          nouvelle gnose de Rudolf Steiner, qui
                                          proclament dans l'intuition une force
                                          spirituelle latente de l'humain, qui
                                          serait appelée à prendre la place de
                                          la révélation religieuse. Dans la
                                          force de l'intuition, de la conscience
                                          qui regarde/visionnaire, l'humain
                                          devrait être capable de dépasser la
                                          raison et sa connaissance illusoire et
                                          de pénétrer immédiatement dans l'être
                                          spirituel des choses. »
 
 
 
 À un tel endroit, on doit, pour ainsi
                                          dire, prendre immédiatement sur le
                                          fait l’humain qui grandit du présent
                                          de manière biaisée. Car, c'est ici
                                          qu’est jeté ensemble ce qui est notre
                                          anthroposophie et ce qui est un phrasé
                                          d'Henri Bergson, amené dans les
                                          derniers stades de son développement,
                                          qui mélange tout ce qui est vision du
                                          monde, et qui vous apparaît à l'œil nu
                                          comme la personnalité connue, qui
                                          tourne toujours autour d’elle-même
                                          pour attraper sa propre natte, qui
                                          indique partout sur des intuitions,
                                          mais n’arrive nulle part à une
                                          intuition, qui parle toujours du fait
                                          qu’on devrait avancer vers le
                                          spirituel, mais qui ne fait pas un pas
                                          pour avancer : parvenir vers un
                                          vrai esprit-connaissance. C'est ainsi
                                          qu'il devient difficile à l’humain
                                          d'aujourd'hui de distinguer le fécond
                                          de l'infécond. Nous, en Europe du
                                          centre, nous avons la possibilité de
                                          cette distinction, quand nous nous en
                                          tenons à la grande distinction :
                                          Goethe, comme il l'a été jusqu'en
                                          1832, et Goethe, comme il doit
                                          travailler en nous! Et de même chez
                                          Hegel. Car, quand ils œuvrent en nous
                                          sous une forme transformée, alors leur
                                          spiritualité est fécondante pour nous,
                                          pour prendre en dedans le chemin dans
                                          le monde spirituel.
 
 Ce que je viens de vous expliquer est
                                          en même temps la clé pour comprendre
                                          un phénomène très, très important du
                                          XIXe siècle, qui n'a pas amené les
                                          hommes à réfléchir plus profondément
                                          parce que les hommes d'aujourd'hui
                                          sont réfractaires à une réflexion
                                          approfondie. Mais n'est-il pas curieux
                                          que le dialecticien Hegel, qui ne
                                          parle toujours de l'esprit qu’à partir
                                          de l'air, ait comme son élève le plus
                                          génial, le très matérialiste Karl
                                          Marx, qui ne retenant quelque chose
                                          que du matériel et de l'économique ?
                                          Immédiatement au milieu du XIXe
                                          siècle, l'idéalisme extrême se
                                          transforme en un matérialisme sans
                                          âme, et ce n'est pas Hegel, mais Karl
                                          Marx qui devient cet esprit auquel
                                          adhèrent les personnes les plus
                                          avant-gardistes de notre époque. Nous
                                          n'avons pas encore pu, parce que nous
                                          avons dormi le sommeil des âmes au
                                          milieu de l'Europe, examiner
                                          réellement les fondements de ce fait
                                          sous-jacent. On peut seulement le
                                          tester quand on se demande : si
                                          l'esprit de Karl Marx se répandait
                                          dans toute l'Europe, qu’adviendrait-il
                                          de l'Europe ?
 
 
 
 Là, nous devons commencer par l'Est.
                                          Là, l'Est, dont de l'âme de peuple
                                          devrait émerger l'âme réelle de la
                                          nouvelle civilisation, là cet Est
                                          rencontrerait un destin que l'on peut
                                          décrire de la façon suivante : la
                                          mécanisation de l'esprit, en une
                                          papauté économique ; la mécanisation
                                          complète de l'esprit, l'extermination
                                          de toute productivité et liberté de
                                          l'esprit dans un grand système
                                          comptable déployé sur un grand
                                          territoire. Plus loin, la
                                          végétalisation de l'âme humaine. En
                                          particulier, cette végétalisation de
                                          l'âme se ferait valoir sur le domaine
                                          de la façon de voir le droit et la vie
                                          étatique. Oh, il est intéressant de
                                          voir comment, à notre époque, l'esprit
                                          de l'Est, qui veut aller de l'avant, a
                                          récemment émergé des enseignements peu
                                          clairs, mais véritablement russes de
                                          Tolstoï, de la pénétration d'âme de
                                          Dostoïevski, mais aussi de ce qui a
                                          été moins observé en Europe centrale,
                                          et de ce que je voudrais appeler
                                          l'héroïsme russe de l'idée de droit.
                                          Cet héroïsme russe de l'idée de droit
                                          était répandu parmi beaucoup d’humains
                                          avant qu’éclate cette catastrophe de
                                          guerre mondiale. Ces héros russes, ils
                                          n’ont plus du tout pensé à leurs êtres
                                          humains personnels, ils ont seulement
                                          encore pensé à l'être humain en tant
                                          que tel, à ce qui devrait être des
                                          droits d’humain à humain. Et ils
                                          n'auraient pas seulement passé par le
                                          feu, mais aussi par la mort physique
                                          pour la réalisation, et ils sont aussi
                                          passés par la mort dans une grande
                                          part pour la réalisation de l'idée de
                                          droit. Et ainsi, on trouve aussi un
                                          certain héroïsme de la vie de l’âme
                                          dans l'humain russe sur d'autres
                                          domaines dans cette vie russe avant le
                                          déclenchement de la catastrophe de la
                                          guerre mondiale, déprimés/opprimés par
                                          les horreurs de ce que le monde avait
                                          vécu à travers le tsarisme et
                                          l'impérialisme. Et maintenant, ce qui
                                          veut mécaniser l'esprit est en train
                                          de déborder, ce qui veut végétaliser
                                          l'âme ; de sorte que, si cela devait
                                          continuer, l'Est russe vivrait pendant
                                          des siècles avec une âme endormie et
                                          étourdie de par l’évolution de
                                          l'humanité. Elle endormirait aussi ce
                                          qu'elle aurait elle-même pu donner au
                                          monde. Et plus loin, dans cet Est
                                          européen, sera hâté vers
                                          l'animalisation des corps, vers la
                                          naissance des instincts animaux dans
                                          les corps.
 
 
 
 C'est ce que le vieil esprit de
                                          l'humanité imposerait à cette
                                          malheureuse Europe, d'abord à l'Est,
                                          si on ne consentait pas à se diriger
                                          dans l'esprit du progrès. Car ce n'est
                                          pas le progrès qui devrait maintenant
                                          être porté vers l’Est, c'est le
                                          courant le plus réactionnaire, né de
                                          ce qui était déjà destiné à faire
                                          périr l'humanité vers le milieu du XVe
                                          siècle. Ce qui vit aujourd'hui dans le
                                          léninisme russe est la continuation de
                                          l'esprit qui a dogmatiquement aboli
                                          l’esprit lors du Concile œcuménique de
                                          Constantinople en 869. Cela on doit
                                          voir au travers. Et ce qui compte avec
                                          le progrès réel de l'humanité, c'est
                                          ce qui se rebelle contre cela par un
                                          véritable esprit démocratique social.
                                          Car ce plus réactionnaire, même s'il
                                          n'en est pas conscient, veut la
                                          mécanisation de l'esprit, la
                                          végétalisation de l'âme,
                                          l'animalisation des instincts
                                          corporels, qui se vivraient de plus en
                                          plus dans les façons de voir du sang.
                                          Il ne sert à rien de fermer les yeux
                                          devant ces choses. Celui qui veut
                                          parler à partir de l'esprit de la
                                          vérité aujourd'hui doit regarder les
                                          choses en face, aussi ce qui en
                                          découle, il doit aussi regarder en
                                          face sans retenue ces choses dans
                                          lesquelles même un grand nombre
                                          d’humains cherchent le salut de façon
                                          désorientée. Et j’aimerais dire : ce
                                          n'est que dans le cas le plus extrême
                                          que cet Est russe montre où l'humanité
                                          veut courir/filer. Elle veut se
                                          piloter avec le vieil esprit dans la
                                          mécanisation de la vie de l’esprit en
                                          laissant l'école être complètement
                                          aspirée par l'État. Elle veut se
                                          précipiter dans la disparition de
                                          l’âme, dans la végétalisation de
                                          l'âme, en ce qu’elle veut émousser le
                                          sentiment véritable du droit et le
                                          remplacer par la comptabilité d'un
                                          état apparemment, mais pas vraiment
                                          socialisé. Et elle veut conduire les
                                          humains à une vie humaine naturelle en
                                          libérant les instincts animaux et
                                          corporels les plus sauvages que
                                          l'humain porte en lui.
 
 
 C'est la tâche d’aussi voir clair sur
                                          ce point qui devrait nous naître du
                                          besoin le plus profond en Europe
                                          centrale.
 Voir clairement comment nous devons
                                          reprendre en nous le grand temps de
                                          l'idéalisme allemand, comment nous
                                          devons transformer, remodeler ce qui
                                          est le grand temps de l'idéalisme
                                          allemand, afin que les humains ne se
                                          promènent pas - comme cela
                                          commencerait en Russie - comme des
                                          cadavres vivants lorsqu'ils ont
                                          atteint un certain âge. Dans l'avenir,
                                          les facultés individuelles des humains
                                          dans les jeunes années
                                          s'enflammeraient, et toutes les
                                          personnes âgées se promèneraient comme
                                          des cadavres vivants. Et la culture
                                          s'éteindrait, car depuis le quinzième
                                          siècle, la terre, à sa façon, n'a rien
                                          pu donner à l'humain ; il doit se le
                                          chercher lui-même s'il veut prospérer
                                          sur la terre. En Europe centrale, nous
                                          avons la tâche de montrer à l'Ouest,
                                          qui ne peut développer que le corps et
                                          l'âme, et à l'Est, qui ne peut
                                          développer que l'esprit et l'âme, nous
                                          avons la tâche de montrer à l'humanité
                                          comment le développement passe par le
                                          corps, l'âme et l'esprit. Nous devons
                                          à notre tour élever ce royaume de
                                          l'esprit qui a été sapé par le
                                          catholicisme dogmatique en 869 lors du
                                          huitième Concile œcuménique de
                                          Constantinople. Sinon, avec l'esprit
                                          de l'humanité, l'âme sera perdue et
                                          elle deviendra un cadavre vivant sur
                                          cette terre, parce que la terre ne
                                          pouvait continuer à donner la force de
                                          vie. D'où la recherche constante de
                                          l'Esprit, d'où la nécessité d'une
                                          véritable vision du monde de la
                                          liberté. Non pas cette liberté qui
                                          peut être liée à la plus noire des
                                          réactions, mais cette liberté qui naît
                                          de l'esprit de l'humain moderne.
 
 
 
 
 
 L'humanité d'Europe centrale était
                                          prédisposée, dans la dilution extrême,
                                          tout de suite à produire l'esprit
                                          aussi loin chez Hegel et Goethe pour
                                          que l'esprit œuvre comme esprit, mais
                                          ne puisse plus saisir l'esprit, puisse
                                          tout au plus le suggérer
                                          symboliquement chez Goethe dans le
                                          « Conte » et dans la
                                          deuxième partie du
                                          « Faust », chez Hegel, en ce
                                          qu’il décrit le monde spirituellement,
                                          mais de telle manière que cette
                                          description spirituelle du monde est
                                          restée sans esprit. Si l'on saisit
                                          Hegel comme un humain qui peut parler
                                          du monde entièrement du point de vue
                                          de l'esprit, mais en même temps comme
                                          l'humain le plus dépourvu d’esprit qui
                                          soit jamais né, alors on saisit Hegel
                                          correctement. Mais ce trait/bien
                                          héréditaire de l'absence d'esprit se
                                          retrouve précisément dans l’évolution
                                          de l'Europe centrale. C'est pourquoi,
                                          vers la fin du XIXe siècle et le début
                                          du XXe siècle, nous sommes entrés dans
                                          une absolue absence d'esprit. Nous
                                          sommes entrés dans un règne qui ne
                                          réfléchissait plus du tout sur la vie.
                                          Et du non-réfléchir sur la vie, de ce
                                          qu'on s’était déshabitué de toute
                                          pensée sur la vie, en 1914 ce qui
                                          pouvait être exprimé de cette manière
                                          se produisit : en juillet 1914, à la
                                          fin du mois, toutes les pensées furent
                                          confisquées par des esprits
                                          démoniaques en Europe centrale, de
                                          sorte que ces pensées confisquées
                                          n’œuvraient pas dans l'âme des
                                          humains, et de la sous-conscience
                                          désolée pouvait jaillir ce qui a
                                          justement surgi alors. Car l'Europe
                                          centrale, avec ses deux empires,
                                          donnait effectivement l'impression, à
                                          la fin du mois de juillet 1914,
                                          d’humains qui agissaient de telle
                                          sorte que toutes leurs pensées étaient
                                          confisquées. Il ne suffit pas de se
                                          bercer d'illusions/de se jouer un
                                          brouillard bleu sur ces choses
                                          aujourd'hui. Ces choses doivent être
                                          vues aujourd'hui dans l'esprit de la
                                          vérité, et cet esprit de vérité doit
                                          en même temps être imprégné de ce qui
                                          est nécessaire pour le développement
                                          ultérieur de l'humanité.
 C'est pourquoi nous devons également
                                          voir ce que cette attitude apporterait
                                          à l'humanité, qui ne vient que de la
                                          vision du monde de science de la
                                          nature, de cette vision du monde de
                                          science de la nature qui veut
                                          comprendre le monde entier et qui a
                                          alors forcées ses fleurs stupides et
                                          faibles d'esprit dans les associations
                                          monistes, où absolument seuls encore
                                          des phrases et des phrases étaient
                                          prononcées/parlées, parce que rien
                                          d'autre ne pouvait être dit/parlé.
                                          Supposons que cette vision du monde de
                                          science de la nature, qui s'est
                                          glissée/insinuée dans toute pensée et
                                          sentiment social, s'empare de
                                          l'humanité. Quelle en serait la
                                          conséquence ? Oui, là on doit savoir
                                          quelle est la particularité de la
                                          vision du monde de science de la
                                          nature. Voyez-vous, Haeckel était un
                                          humain splendide, vraiment un humain
                                          splendide plein de vie, un gars
                                          brillant. Je vous ai peut-être déjà
                                          raconté l'histoire que j'ai moi-même
                                          vécue : une fois, nous étions assis à
                                          Weimar, moi et le vieux libraire Hertz
                                          de Berlin à un angle de la table et
                                          Haeckel à l'autre. Eh bien, Hertz, qui
                                          était très vieux jeu/vieille coupe,
                                          dit à peu près dans la conversation :
                                          Oui, ce que Haeckel enseigne, ça mène
                                          l'humanité à la ruine/dans le déclin,
                                          c'est un malheur pour l'humanité. -
                                          Comme je l'ai dit, le Haeckel était
                                          assis à l'autre bout de la table.
                                          Hertz continua à parler, alors il
                                          remarqua/lui vint la belle et
                                          sympathique apparence du Haeckel, et
                                          il demanda : " Qui est celui qui est
                                          là, en bas ? - On lui dit que ce
                                          serait Haeckel. Non, a-t-il crié, cela
                                          ne peut être, les gens mauvais ne
                                          peuvent pas rire comme ça ! –
                                          Voyez-vous, dans de tels symptômes,
                                          les choses qui venaient de l'ancien se
                                          heurtaient à celles qui voulaient
                                          aller vers le nouveau. Mais un
                                          phénomène particulier doit être
                                          observé : de tels humains qui font
                                          d'abord des sciences de la nature dans
                                          le cabinet ou avec les filets dans la
                                          mer en examinant des Méduses, comme
                                          Haeckel l'a fait tant de fois, qui
                                          font des examens de première main dans
                                          le laboratoire, ils peuvent être des
                                          personnes actives intérieurement, ils
                                          peuvent être là avec leur âme et même
                                          avec leur esprit. Mais les étudiants,
                                          se montrent déjà dans la troisième
                                          génération, comme des humains
                                          absolument sans esprit et sans âme.
                                          C'est la particularité de la vision du
                                          monde de science de la nature : elle
                                          vide/mine l'humain de son esprit et de
                                          son âme, et l'engourdit. Mais parce
                                          qu'elle ne peut pas encore pousser
                                          l'émaciation/la consomption aussi loin
                                          chez ceux qui font des recherches de
                                          première main, c'est pourquoi les
                                          chercheurs de la nature originaux sont
                                          souvent des gars très sympathiques. Le
                                          prochain disciple qui a encore la
                                          figure du maître devant lui n'est pas
                                          tout à fait sans esprit ; le
                                          troisième, qui est le disciple du
                                          disciple, est généralement déjà un
                                          gars sans esprit et sans âme, un
                                          moniste.
 
 Mais il y a autre chose qui est
                                          attaché à ce monisme. Si on se pénètre
                                          dans l’âme avec ce monisme, on se
                                          pénètre absolument dans son âme avec
                                          l'esprit de la science de la nature la
                                          plus récente, ainsi on devient comme
                                          humain étranger à l'humain, alors des
                                          instincts antisociaux se développent
                                          dans l’humain. Les sympathies d’humain
                                          à humains pâlissent, les antipathies
                                          augmentent toujours de plus en plus.
                                          C'est pourquoi j'ai dû souvent
                                          l’exprimer ici : Aussi grands que
                                          soient les triomphes de la science de
                                          la nature sur le sol de la nature, la
                                          nature humaine, l'être humain, se
                                          ruine depuis les
                                          fondations/fondamentaux, car elle
                                          produit les impulsions antisociales,
                                          elle érige des gouffres entre humain
                                          et humain. Nous nous tenons déjà à de
                                          tels abîmes entre humain et humain, ce
                                          qui se montre par ce que l'humain peut
                                          aujourd'hui seulement encore
                                          comprendre l'humain dans la plus
                                          petite mesure, que l'humain peut
                                          vraiment s'immerger dans l'humain.
 
 Qu'est-ce qui doit prendre la place
                                          des choses justement décrites ? À leur
                                          place doit venir ce développement de
                                          l'âme qui va son chemin en absorbant
                                          ce que vous, peut-être avec de faibles
                                          forces, trouvez décrit dans le livre
                                          « Comment atteint/obtient-on des
                                          connaissances des mondes supérieurs
                                          ? » C'est en même temps un livre
                                          d'éducation de l'humanité. C'est ce
                                          avec quoi devrait être commencé au
                                          début du XXe siècle : parler aux gens
                                          de comment ils devraient construire
                                          sur eux-mêmes, sur leurs propres
                                          forces. Une telle chose doit aussi
                                          être rendue fructueuse
                                          pédagogiquement. Une telle chose est
                                          le fondement de la pédagogie d'Europe
                                          centrale.
 Maintenant, il est impossible que les
                                          forces qui devraient être
                                          dévoilées/dégagées dans « Comment
                                          obtient-on des connaissances des
                                          mondes supérieurs ? », que ces
                                          forces soient élevées/tirées grandes
                                          dans une quelconque école d’État.
 Établissez des écoles publiques de
                                          n’importe quelle forme, et les humains
                                          seront simplement chassés de ce qui
                                          devrait être développé dans leur âme
                                          et dans leur esprit. Cela peut
                                          seulement prospérer lorsque la vie de
                                          l’esprit est placée sur une base
                                          libre, lorsque la vie de ‘esprit est
                                          mise en autogestion. C’est pourquoi ce
                                          déplacer de la vie de l’esprit en
                                          autonomie est donc la question
                                          originelle de l'humanité dans le temps
                                          présent. Car par ce déplacement de la
                                          vie de l’esprit dans l'autogestion,
                                          sera à nouveau produit ce qui a été le
                                          plus perdu sous l'éducation de science
                                          de la nature de l'humanité : le règne
                                          d'une maîtrise/saisie artistique du
                                          monde, d'où résultera alors la
                                          maîtrise/la saisie imaginative du
                                          monde. Car l’évolution de l'humanité
                                          est arrivée à un certain point :
                                          lorsqu’aujourd'hui l'humain se
                                          confronte à/vient à la rencontre de
                                          l'humain, ils ne peuvent plus se
                                          reconnaître l’un l’autre, car la
                                          corporéité s'est déjà trop asséchée
                                          pour cela. Vous pouvez reconnaître un
                                          humain seulement quand vous pouvez
                                          vous en faire une image, une
                                          imagination. Et de plus en plus sur
                                          les images, sur les imaginations, que
                                          l'humain peut se faire de l'humain,
                                          sur le regard de l'âme-esprit en
                                          l'humain, devra aussi être mis en
                                          place l’échange personnel immédiat, et
                                          tout ce qui devrait être là pour les
                                          humains. Les impulsions actuelles
                                          d’évolution des êtres humains doivent
                                          être fondamentalement modifiées. Et là
                                          doit aussi être exprimé : Supposons
                                          que la manière de penser qui domine
                                          toute l'humanité aujourd'hui, le mode
                                          de pensée matérialiste, l'emporterait
                                          - maintenant nous sommes à la
                                          bifurcation/la fourche de la culture
                                          -, cette façon de voir matérialiste
                                          l'emporterait : alors, à partir de la
                                          Russie, toute l'humanité se
                                          mécaniserait d’après l’esprit, se
                                          végétaliserait d’après l’âme,
                                          s’animaliserait d’après le corps,
                                          parce que l’évolution de la terre
                                          elle-même pousse à cela. L’évolution
                                          de la Terre a donné de soi les forces
                                          vivifiantes de l'humain, vous pouvez
                                          suivre cela jusque dans le quinzième
                                          siècle, où même les prix en Europe
                                          centrale étaient normaux, les prix des
                                          biens économiques particuliers. Ceci
                                          sera seulement caché que par
                                          l'histoire, qui est une fable convenue
                                          (NDT En français dans le texte). La
                                          Terre pouvait seulement donner à
                                          l'humain ce qu'il pouvait trouver en
                                          lui-même sans conscience jusque dans
                                          le quinzième siècle, jusqu'à ce moment
                                          seulement elle pouvait être la
                                          « déployante » de l'humain.
                                          Depuis lors, l'humain dépend du
                                          travail qu'il fait pour saisir une
                                          façon picturale, spirituelle de voir
                                          le monde et l'autre humain, afin
                                          d'arriver à nouveau à un échange
                                          correct d'humain à humain. Si la façon
                                          matérialiste de voir le monde devait
                                          triompher, alors ce que je viens de
                                          caractériser se produirait, alors la
                                          terre serait inondée de lugubre et la
                                          guerre de tous contre tous serait
                                          accélérée.
 
 
 
 Hors cet état, il y a seulement un
                                          secours : quand les humains se
                                          tournent vers la spiritualité,
                                          c'est-à-dire vers la vision picturale,
                                          imaginative ; s'ils sont en situation
                                          de remplacer ce qui vient du grec et
                                          était beau dans le grec, en naissant
                                          pour l'esprit, par la reconnaissance
                                          de l'esprit dans le monde ; s'ils
                                          peuvent remplacer ce qui a vécu dans
                                          l'époque romaine et ce qui est venu en
                                          Europe de l'époque romaine, la
                                          fonction publique, lorsqu'ils savent
                                          la remplacer par l’échange/la
                                          circulation libre et légale/juridique
                                          des humains, et s'ils savent remplacer
                                          ce qui fleurit dans l’Ouest par
                                          instinct par une vie économique
                                          organisée en elle-même/s’organisant.
 
 Mais pour cela, il est nécessaire de
                                          reconnaître ce que l'on reconnaît d'un
                                          côté par science de la nature, aussi
                                          par science de l’esprit. N'est-ce pas,
                                          le monde ne pourrait pas progresser
                                          s'il n'y avait pas de travailleurs
                                          spirituels libres en lui. Pensez à la
                                          façon dont le monde progresserait si
                                          rien de spirituel n'était plus
                                          produit. Les choses doivent être
                                          inventées, les humains doivent vivre
                                          dans l'art, dans la vision libre du
                                          monde, sinon l'humanité se figerait.
                                          Sous la mécanisation de l'esprit,
                                          l'humanité gèlerait. Mais sur quoi
                                          repose la création spirituelle libre ?
                                          La créativité spirituelle libre est
                                          basée sur le fait que nous préservons
                                          pour la vie certaines particularités
                                          que nous ne développons normalement
                                          que dans l'enfance. Quand on est aussi
                                          vieux que Goethe, et qu'on écrit
                                          encore le « Faust » jusqu'au
                                          bout, alors on écrit avec ces forces
                                          d'âme qu'on a acquises dans le premier
                                          tiers de sa vie ; elles doivent
                                          rester, elles doivent être préservées.
                                          Dans le cours normal du chemin de
                                          l’évolution, elles meurent
                                          aujourd'hui. Avec Goethe, avec
                                          l'idéalisme allemand, c'était encore
                                          un héritage, la rougeur du soir
                                          (Abendröte), un dernier coup de chance
                                          de l’évolution de l'humanité.
                                          Maintenant, cela doit être soigné,
                                          être soigné dans une vie de l’esprit
                                          qui regarde vraiment les facultés
                                          individuelles des humains et les
                                          développe objectivement à partir d’une
                                          pédagogie spirituelle.
 
 Et sur quoi repose toute la vie de
                                          l’économie, spirituellement et selon
                                          l’âme ? Cela résonne encore étrange
                                          aujourd'hui, mais toute vie de
                                          l’économie repose quand même seulement
                                          sur des expériences économiques et sur
                                          un s’être-tenu-dedans la vie de
                                          l’économie, et elle est à cause de
                                          cela mieux formée par ces forces de
                                          l'âme qui se sont tenu le plus
                                          longtemps dans la vie, à savoir par
                                          les forces de l'âme du dernier tiers
                                          de la vie. Tout comme on développe
                                          seulement un véritable art par les
                                          premières forces de l'âme, une
                                          véritable vie économique est
                                          développée par les dernières forces de
                                          l'âme. Mais quand les humains ne
                                          peuvent pas, par le développement
                                          normal/l’évolution normale ainsi
                                          nommée, plonger dans un âge où nous
                                          nous effondrons tous, où ne pourrons
                                          plus être jeunes, nous ne pourrons pas
                                          faire l'économie/gérer, et quand un
                                          État encore si socialiste, une
                                          sociétarisation encore si socialiste
                                          serait trouvé. Pour cela, il est
                                          nécessaire que nous vivions
                                          consciemment dans le soin des
                                          caractéristiques d'âge de l'humain
                                          ainsi que nous ne devenions pas vieux
                                          avec elles nous-mêmes, mais que nous
                                          puissions nous les enfiler comme un
                                          habit. Pour cela, nous devons les
                                          saisir dans l'imagination, pour cela,
                                          nous devons les saisir dans l'image.
                                          Nous sommes avisés à saisir séparées
                                          d’un côté les forces de la jeunesse
                                          dans l'image, dans l'imagination,
                                          d'une part, et de l'autre côté les
                                          forces de l'âge dans l'imagination.
                                          L'humanité est obligée/dans la
                                          nécessité de s'éduquer sur un tel
                                          but/objectif. Et elle ne peut pas
                                          s'éduquer si elle ne prend pas toute
                                          sa vie pleinement au sérieux.
                                          Aujourd'hui, on prend cette vie ainsi,
                                          oui, comme si elle était déjà
                                          fondamentalement terminée quand
                                          l'humain va comme ça vers les
                                          dernières de vingt. Car quand l'homme
                                          est arrivé dans les dernières années
                                          de la vingtaine, il est terriblement
                                          intelligent, il ne peut pas devenir
                                          plus intelligent, il peut tout faire,
                                          peut tout juger, qu'on ne pourrait pas
                                          mieux juger. L'humanité ne sait rien
                                          du fait que la vie ultérieure a encore
                                          des possibilités et absorbe/accepte
                                          des forces, parce qu'elle ne veut pas
                                          développer ces forces, parce qu'elle y
                                          renonce. Mais nous devrons tous savoir
                                          comment faire face aux/gérer/faire
                                          l’économie avec les forces de la
                                          jeunesse, comment avec forces de l'âge
                                          moyen, de la vieillesse. Mais nous
                                          l'apprendrons dans l'organisme social
                                          triparti seulement quand nous séparons
                                          les choses, et non si nous mélangeons
                                          et faisons fondre tout l’un dans
                                          l’autre, comme l'a fait le
                                          développement le plus réactionnaire de
                                          ces derniers temps, et comme c’est
                                          souvent voulu pour le mal de
                                          l'humanité, pour le péché contre
                                          l'esprit du progrès de l’humanité.
                                          Notre éducation doit être entièrement
                                          jaillir d’une véritable saisie de la
                                          vie de l'âme. Par exemple, nous devons
                                          arriver à l'élimination complète du
                                          jugement rapide/hâtif en nous,
                                          notamment vis-à-vis de la vie. La
                                          rapidité d'esprit est bien, elle peut
                                          aussi être là, mais elle ne devrait
                                          être là que pour qu'on puisse faire
                                          des blagues, être amusant. On doit
                                          être conscient que la répartie en
                                          vivant la phrase a son but et sa
                                          finalité. L'ironie et l'esprit peuvent
                                          donc être beaux, mais doivent être des
                                          phrases, évidemment. Nous ne voulons
                                          absolument pas mépriser cette phrase à
                                          l’endroit où elle est justifiée. Nous
                                          devrions apprécier une phrase conçue
                                          artistiquement, mais elle ne devrait
                                          pas apparaître au mauvais endroit,
                                          elle ne doit pas apparaître là où la
                                          parole doit être imprégnée de vie.
                                          Nous nous habituons seulement à de
                                          telles choses lorsque nous examinons
                                          sérieusement, par exemple ce qui suit:
                                          là il y a un humain qui me dit quelque
                                          chose qui ne me convient/plait pas ou
                                          aussi qui me convient/plait. Il
                                          apparaît une certaine révélation
                                          d’humain à humain. Nous jugeons
                                          rapidement là-dessus. Si les humains
                                          pouvaient prendre l'habitude
                                          d'imaginer à nouveau toute la
                                          situation le lendemain, après
                                          vingt-quatre heures, lorsqu'ils ont
                                          dormi, c'est-à-dire lorsque leur
                                          constitution mentale et spirituelle a
                                          complètement changé, les humains
                                          pourraient prendre l'habitude d'alors
                                          se dépeindre de nouveau toute la
                                          situation : L'humain a dit ceci et
                                          cela, tu te tiens face à lui - et
                                          alors juger, alors quelque chose
                                          d'important se présenterait. Alors il
                                          n'est pas d'abord utile que l’on juge
                                          autrement, mais la force de l'âme qui
                                          laisse toujours participer ce qui
                                          arrive avec l’humain entre
                                          l'endormissement et le réveil, elle
                                          sera cultivée, et qu’on la forme de
                                          proche en proche, c'est ce qui est
                                          surtout nécessaire pour la formation
                                          de l'imagination. Ce travail conscient
                                          de s’incorporer dans une vie
                                          inconsciente cela devient le monde
                                          imaginatif et le monde qui en fait
                                          peut seulement/primairement reposer à
                                          la base d'une vie sociale, former vers
                                          dehors dans l’humanité.
 Il est justement ainsi nécessaire
                                          d’envisager certaines choses qui
                                          doivent être une fois envisagées.
                                          Voyez-vous aussi étrange que cela
                                          puisse sonner aujourd'hui, on
                                          n’embrasse généralement pas du regard
                                          ce qui est pour le salut ou le
                                          désastre de l'humanité quand cela se
                                          présente dans l'humanité. Quand je dis
                                          à quelqu'un aujourd'hui la loi des
                                          températures d'ébullition
                                          correspondantes en physique, il me
                                          croit parce qu'il y est habitué, non
                                          pas parce que c'est logique, mais
                                          parce qu'il est habitué à croire aux
                                          lois de science de la nature depuis
                                          quelques siècles. Mais quand je parle
                                          aujourd'hui d'une loi spirituelle qui
                                          est tout aussi bien fondée qu'une loi
                                          de science de la nature, il ne le
                                          croit pas parce qu'elle doit être
                                          apparemment connue depuis quelques
                                          siècles. Mais nous n'avons pas le
                                          temps d'attendre aussi longtemps. Les
                                          humains doivent s'habituer
                                          consciemment aux bouleversements de la
                                          vie. Les humains ont besoin de
                                          découvertes et d'inventions, c'est
                                          la/une loi naturelle. Quand de telles
                                          découvertes, mais notamment les
                                          inventions, aussi des inventions
                                          techniques, sont faites par des
                                          humains qui n'ont pas encore la
                                          quarantaine, alors ces inventions ont
                                          un effet retardateur dans le contexte
                                          global de l'humanité, elles freinent
                                          en fait quelque chose dans l'humanité,
                                          et surtout elles contrecarrent le
                                          progrès moral de l'humanité. Les plus
                                          belles inventions peuvent être faites
                                          par de jeunes humains : ce n'est pas
                                          pour le progrès de l'humanité. Si
                                          l'humain a atteint les années de la
                                          quarantaine et qu'il préserve son
                                          esprit inventif jusque-là pour ce qui
                                          doit se passer dans le monde physique,
                                          alors il donne aussi un contenu moral
                                          avec l'invention, alors celle-ci œuvre
                                          moralement dans le progrès de
                                          l'humanité. Quand quelque chose comme
                                          ça sera exprimé, c'est une folie pour
                                          l'humanité, parce que l'humanité ne
                                          reconnaît absolument pas des lois
                                          spirituelles. Mais c'est une loi
                                          spirituelle que l'humain devient
                                          premièrement mature pour œuvrer, par
                                          son don d’invention, pour le progrès
                                          de l'humanité sur le domaine spirituel
                                          et notamment sur le domaine technique
                                          quand il est âgé de quarante ans. Nous
                                          devons en tenir compte aussi loin des
                                          lois d’évolution de l’humanité.
                                          Seulement quand l'humanité décidera de
                                          ne pas se contenter de réfléchir :
                                          comment met-on en place tel ou tel
                                          bureau de l’économie ? -, mais quand
                                          elle se décide à réfléchir : qu’est-ce
                                          qui devra être cultivé parmi les
                                          humains par l’esprit et l’âme ? -
                                          alors un salut est à attendre pour
                                          l'humanité.
 L'Église a travaillé suffisamment
                                          longtemps à partir de l’égoïsme des
                                          humains. Ils ont tranquillement
                                          travaillé ensemble, cette Église et
                                          cet État. Je l'ai déjà dit récemment
                                          que l'humain a en fait la permission
                                          de se développer seulement librement
                                          lorsqu'il est un tout petit enfant,
                                          parce qu'il est encore trop impur pour
                                          l'État. Mais dès qu'il est propre/pur,
                                          il est accepté et préparé par l'État,
                                          non pas comme un être humain, mais
                                          comme un fonctionnaire d’État. Mais
                                          l'humain se laisse consoler pour cela
                                          en ce qu’on joue avec son égoïsme dans
                                          la plus haute mesure. On lui garantit
                                          la pension lorsqu'il ne peut plus
                                          travailler, jusqu'à la mort. C'est un
                                          véhicule d'aspiration très fort pour
                                          les âmes des fonctionnaires. Et puis,
                                          quand l'État ne s'en soucie plus,
                                          l'Église s'occupe de l'humain en
                                          rendant son âme immortelle sans son
                                          intervention. L'humain est d'abord
                                          assuré quand il prend sa retraite, son
                                          âme est assurée après la mort. Tout
                                          cela est construit sur l'égoïsme. Dans
                                          le futur, il n'y aura pas de
                                          construction sur l'égoïsme. Pourquoi
                                          le catholicisme aristotélicien a-t-il
                                          caché à l'humain le fait que son
                                          spirituel est aussi là avant qu'il
                                          n'entre dans l’existence/l’être-là par
                                          la naissance ? Ce catholicisme
                                          aristotélicien a seulement voulu
                                          compter avec l'égoïsme de l'humain,
                                          avec la peur de la mort et le
                                          vouloir-être-assuré comme une âme
                                          immortelle après la mort. Mais les
                                          humains sont trop à
                                          l'aise/confortables à cette pensée :
                                          je suis descendu du monde spirituel et
                                          ce que j'ai reçu comme esprit, j’ai à
                                          le réaliser ici sur terre. - C'est la
                                          pensée la plus radicale qui doit
                                          frapper dans l'humanité d'aujourd'hui
                                          que l'humain ne doit pas seulement
                                          regarder sa vie physique comme une
                                          préparation à la vie après la mort,
                                          mais qu'il doit aussi la regarder
                                          comme une continuation/poursuite d'une
                                          vie spirituelle avant la naissance.
                                          Alors d’un humain paresseux et qui ne
                                          veut rien faire, il devient un humain
                                          qui est conscient qu'il a quelque
                                          chose à faire sur terre, qu'il a une
                                          mission. Avant/tant que cette pensée
                                          ne puisse pénétrer les humains, il ne
                                          peut y avoir d'autre chose que le fait
                                          que les humains se noient/sombrent
                                          dans le matérialisme.
 
 Avec ces éléments, je vous prie de
                                          considérer ce que la science de
                                          l'esprit à orientation
                                          anthroposophique devrait être pour les
                                          humains d'aujourd'hui, ce qu'elle
                                          devrait leur donner, comment elle
                                          devrait fonctionner comme un
                                          ingrédient dans l'âme d'aujourd'hui
                                          pour le développement de toute la
                                          culture humaine. Avec ce que j'ai dit
                                          aujourd'hui dans la première partie,
                                          je voulais vous présenter l'image qui
                                          se dégagerait si l'humanité continuait
                                          à vivre de façon traditionnelle :
                                          l'image de l'esprit mécanisé, de l'âme
                                          végétalisée, du corps animalisé. C'est
                                          l'image que je voulais mettre en
                                          premier. Et dans la deuxième partie,
                                          je voulais vous montrer ce qui doit se
                                          passer pour pouvoir se lancer vers le
                                          haut, pour la saisie d’une vie de
                                          l’esprit que la vieille Terre ne peut
                                          plus donner, que l'humain doit
                                          chercher à partir de sa liberté
                                          intérieure. Celui qui considère ce
                                          cours de notre vie de l’esprit aura
                                          les éléments pour réfléchir sur les
                                          aspects importants et essentiels de la
                                          science de l'esprit à orientation
                                          anthroposophique.
 
 | Es scheint, daß in
                                            diesem gegenwärtigen Zeitpunkte in
                                            jeder Seele die Frage aufgehen
                                            sollte: Wohin steuert die
                                            Menschheit? Wohin geht der Weg der
                                            Menschheit innerhalb der sogenannten
                                            zivilisierten Welt? Die Ereignisse
                                            der Gegenwart sind es ja, die
                                            zweifellos diese Frage in jede Seele
                                            hineinlegen müssen. Deshalb soll
                                            heute in einem ersten Teil unserer
                                            Betrachtungen gesprochen werden über
                                            diese Frage: Wohin steuert die
                                            Menschheit?Wir haben ja des öfteren gesprochen
                                            von den rein menschlichen
                                            Differenzierungen, von den
                                            Unterschieden, die da bestehen
                                            zwischen den Seelenanlagen der
                                            Menschen im Westen und den
                                            Seelenanlagen des östlichen
                                            Menschen. Und ich habe auch schon im
                                            öffentlichen Vortrage im Siegle-Haus
                                            angedeutet, wie an den ja keineswegs
                                            schon beendeten Waffenkampf der
                                            Gegenwart sich anschließen wird der
                                            große Kampf des geistigen Lebens
                                            zwischen dem Westen und dem Osten,
                                            und wie dieser Kampf einer der
                                            größten, der bedeutungsvollsten
                                            Kämpfe sein wird, welche die
                                            Menschheit im Verlaufe ihres
                                            Erdenwerdens auszukämpfen hat.
 Eine Wahrheit, die hier und
                                            überhaupt innerhalb unserer
                                            anthroposophischen Bewegung oftmals
                                            ausgesprochen worden ist, sie sollte
                                            zur Erkenntnis des Menschen und
                                            seiner Aufgaben immer wieder und
                                            wiederum in der Seele erweckt
                                            werden, und das ist die Wahrheit,
                                            daß im fünfzehnten Jahrhundert
                                            innerhalb der europäischen
                                            Menschheit sich ein radikaler
                                            Umschwung vollzogen hat, ein
                                            radikaler Umschwung, der zunächst
                                            von den Menschen wenig bemerkt
                                            worden ist, der aber sehr, sehr
                                            deutlich ist, sowohl für das
                                            geistige Leben wie für das seelische
                                            Leben wie auch für das äußere
                                            Leibliche, für den Menschenleib, für
                                            die herrschenden Gesetze des
                                            wirtschaftlichen Lebens. Auf allen
                                            drei Gebieten ist deutlich bemerkbar
                                            um die Mitte des fünfzehnten
                                            Jahrhunderts das Aufgehen der
                                            menschlichen Selbständigkeit, das
                                            Aufgehen der menschlichen
                                            Bewußtseinsseele. Aus früheren
                                            patriarchalischen Verhältnissen der
                                            Menschheit muß sich seit jener Zeit
                                            der Mensch allmählich herausarbeiten
                                            zur vollen Erfassung seines
                                            Menschseins, zum Stellen auf sein
                                            eigenes Urteil, sein eigenes
                                            Empfinden, und auf das aus dem
                                            eigenen Urteil und eigenen Empfinden
                                            geborene Wollen. Seit jener Zeit ist
                                            aber auch im Grunde genommen die
                                            menschliche Entwickelung - wenn ich
                                            den Ausdruck brauchen darf -
                                            gegabelt, das heißt die Menschheit
                                            steht vor einem Scheidewege. Diese
                                            Menschheit kann, während sie bis in
                                            die Mitte des fünfzehnten
                                            Jahrhunderts mehr oder weniger, wie
                                            von ihren Instinkten geführt,
                                            geradeaus gegangen ist, die
                                            Menschheit kann seit diesem
                                            Zeitpunkte im fünfzehnten
                                            Jahrhundert entweder rechts oder
                                            links gehen, der Weg ist gegabelt.
                                            Solche Entwickelungen vollziehen
                                            sich nicht von heute auf morgen;
                                            solche Entwickelungen lassen alte
                                            Erbschaften besonders aufblühen. Und
                                            es sind durchaus alte Erbschaften
                                            zurückgeblieben aus denjenigen
                                            Zuständen der
                                            Menschheitsentwickelung, die vor dem
                                            fünfzehnten Jahrhundert durchgemacht
                                            worden sind. Aber es haben sich
                                            daneben auch diejenigen
                                            Eigenschaften der Menschheit
                                            ausgebildet, welche eben
                                            Natureigenschaften sind, die
                                            eigentlich erst seit dem fünfzehnten
                                            Jahrhundert in die
                                            Menschheitsentwickelung eingezogen
                                            sind.
 Nur können wir in einer ganz
                                            bestimmten Weise bezeichnen, worin
                                            eigentlich dieser Umschwung im
                                            fünfzehnten Jahrhundert besteht. Sie
                                            wissen ja, ich habe es oftmals
                                            betont, die Geschichte, die in den
                                            Schulen gelehrt wird, ist nur eine
                                            Fable convenue, ist etwas, was mit
                                            der inneren Entwickelung der
                                            Menschheit furchtbar wenig zu tun
                                            hat. Da muß man schon hindurchgehen
                                            zu dem, was wahrhaftig geschehen
                                            ist, wenn man die Entwickelung der
                                            Menschheit verstehen will. Wenn man
                                            nun aufzeichnen will, was eigentlich
                                            in der Mitte des fünfzehnten
                                            Jahrhunderts Besonderes geschehen
                                            ist, so muß man sagen: Bis in die
                                            Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts
                                            lebte der Mensch dadurch, daß er
                                            alle möglichen alten, atavistischen
                                            Fähigkeiten aus der Urzeit der
                                            Menschheit noch in seinem Blute
                                            trug, mehr oder weniger instinktiv.
                                            Dieses instinktive Leben, es muß
                                            abgelöst werden durch ein
                                            seelisch-geistig bewußtes Leben. Und
                                            dieses seelisch-geistig bewußte
                                            Leben sollte eigentlich das
                                            charakteristische Leben der neueren
                                            Menschheit werden. Die bloß
                                            animalischen Instinkte, die aus der
                                            Leiblichkeit kommen, sollten sich
                                            verwandeln in seelisch-geistige
                                            Instinkte. Es gibt viele Mächte,
                                            welche dieser Entwickelung des
                                            Menschen nach dem Seelisch-Geistigen
                                            hin entgegenarbeiten wollen. Ich
                                            habe es oft betont, daß zum Beispiel
                                            die katholische Kirche im Jahre 869
                                            auf dem ökumenischen Konzil zu
                                            Konstantinopel durch Einsetzung
                                            eines Dogmas den Menschen, die
                                            Katholiken waren, verboten hat, über
                                            den Geist überhaupt nachzusinnen.
                                            Der Geist wurde dazumal für die
                                            europäische Menschheit, insofern sie
                                            der katholischen Kirche angehörte,
                                            verboten. Das war gewissermaßen das
                                            erste Entgegenstemmen gegen das, was
                                            gerade der Menschheit das
                                            Allernotwendigste ist, gegen das
                                            Heraufziehen der Geistigkeit für die
                                            zivilisierte Menschheit. Daher ist
                                            es auch gekommen, daß diese
                                            zivilisierte Menschheit sich zum
                                            Geiste durcharbeiten muß,
                                            durcharbeiten muß gegen alle
                                            diejenigen Mächte, die sich dem
                                            Geiste entgegenstemmen, welche
                                            gewissermaßen die Menschheit in der
                                            Dumpfheit des alten, instinktiven
                                            Lebens zurückhalten möchten. In
                                            verschiedenster Weise äußert sich
                                            dasjenige, was die Menschheit
                                            treffen wird, wenn sie nur von den
                                            Erbgütern des Alten, des eigentlich
                                            Überwundenen weiterleben will. In
                                            verschiedener Weise äußert sich das
                                            im Westen, in der Mitte Europas und
                                            im Osten.
 Wir müssen uns da allerdings
                                            zunächst fragen: Was steht
                                            eigentlich der Menschheit bevor,
                                            wenn sie sich nicht zu einem
                                            geistigen Leben, zu einer Erfassung
                                            des geistigen Lebens wenden will?
                                            Und ich habe es ja bereits in
                                            früheren Vorträgen erwähnt, daß
                                            etwas besonders Charakteristisches
                                            in der Entwickelung der Menschheit
                                            dieses ist, daß in alten Zeiten, zum
                                            Beispiel noch in der Zeit der
                                            vorchristlichen Kulturen, die
                                            Menschen bis in ein viel höheres
                                            Alter hinauf entwickelungs-fähig
                                            geblieben sind, als sie es heute
                                            sind. Heute ist der Mensch nur
                                            entwickelungsfahig etwa bis zum
                                            siebenundzwanzigsten Lebensjahr, wie
                                            ich es öfter angedeutet habe. Das
                                            ist die äußerste Grenze seiner
                                            Entwickelungsfähigkeit. Er behält
                                            dann diejenigen Kräfte, die er sich
                                            so entwickelt hat bis zum
                                            siebenundzwanzigsten Jahr, und läßt
                                            sie fortvegetieren in seinem
                                            physischen Leibe. Betrachten Sie
                                            nur, wie entwickelungsfahig der
                                            Mensch in den ersten Lebensjahren
                                            ist. Da macht er alles dasjenige
                                            durch, was ihn führt bis zu der
                                            wichtigen Epoche des Zahnwechsels,
                                            gegen das siebente Lebensjahr zu.
                                            Die Menschen stumpfen sich nur ab
                                            für das, was in ihnen vorgeht; sie
                                            beachten es nicht. Aber es gehen
                                            innere Revolutionen im Menschen vor,
                                            indem er sich seinem Zahnwechsel
                                            gegen das siebente Jahr nähert. Es
                                            gehen wiederum innere Revolutionen
                                            vor im Menschen, wenn er sich gegen
                                            das vierzehnte, fünfzehnte Jahr hin
                                            der Geschlechtsreife nähert. Von
                                            solchem inneren Umrevolutionieren
                                            des Menschen spricht die äußere
                                            Geschichte nicht. Die ganz
                                            verkatholisierte äußere Geschichte
                                            Europas spricht nicht davon, und sie
                                            weiß warum. Solche
                                            Revolutionierungen gingen in der
                                            alten Menschheit, in der
                                            vorchristlichen Menschheit bis in
                                            ein viel höheres Alter hinauf vor
                                            sich. Der Mensch war lange
                                            entwickelungsfähig, dadurch konnte
                                            er die ausgebildeten Kräfte seines
                                            Alters dazu verwenden, sehend in
                                            Weltengebiete einzudringen, in die
                                            er heute gar nicht eindringen kann,
                                            wenn er in der gewöhnlichen
                                            Erziehungsmethode, in dem
                                            gewöhnlichen äußeren Leben
                                            verbleiben will, weil er nur bis zum
                                            siebenundzwanzigsten Jahr
                                            entwickelungsfähig ist, und dann
                                            dasjenige, was sich in ihm
                                            entwickelt hat, versulzen,
                                            verknöchern läßt. So daß eigentlich
                                            die Menschen in ihrer inneren Seele
                                            früher greisenhaft werden und
                                            fortvegetieren. Dasjenige, was da
                                            dem Menschen durch natürliche Kräfte
                                            genommen ist, deutlich genommen ist
                                            seit der Mitte des fünfzehnten
                                            Jahrhunderts, das muß er durch
                                            bewußtes Arbeiten an seiner Seele
                                            ersetzt bekommen. Und wenn er es
                                            nicht ersetzt bekommt, kann der
                                            Mensch nur einem Zustand
                                            entgegeneilen, der immer wieder und
                                            wiederum sein späteres Leben
                                            verknöchert, vermechanisiert und so
                                            weiter. Das sind innere Gesetze der
                                            Entwickelung genau ebenso, wie die
                                            Entwickelungsgesetze in der äußeren
                                            Natur sind, nur scheut sich heute
                                            der Mensch, wirklich ein so starkes
                                            Denken und Erkennen zu entwickeln,
                                            daß er bis zu diesen inneren
                                            Gesetzen der Menschheitsentwickelung
                                            eindringt. Aber er muß eindringen,
                                            wenn nicht gewisse Dinge eintreten
                                            sollen in der Entwickelung der
                                            Menschheit, die sonst ganz gewiß
                                            eintreten werden.
 
 Durch dieses Entwickelungsgesetz
                                            steht die Menschheit, wenn sie so
                                            bleibt, wie sie sich entwickelt hat,
                                            vor fortdauernden Katastrophen, vor
                                            solchen fortdauernden Katastrophen,
                                            für die die gegenwärtige, seit dem
                                            Jahre 1914 sich abspielende
                                            Katastrophe nur der Anfang ist. Mit
                                            den Mitteln, welche die Menschheit
                                            als altes Erbgut entwickelt hat,
                                            können diese Katastrophen nicht
                                            abgehalten werden. Denn der Mensch
                                            geht einer Entwickelung entgegen,
                                            welche in der Zukunft sein ganzes
                                            Seelisches unbrauchbar machen würde
                                            für die späteren Jahre seines
                                            Lebens. Es würden allmählich über
                                            die zivilisierte Welt hin Menschen
                                            kommen, die in ihrer Jugend allerlei
                                            geistig-seelische Enthusiasmen,
                                            geistig-seelische Begeisterungen
                                            zeigen, die aber dann abilauen, und
                                            die ins Alter hinein seelenlos
                                            fortvegetieren würden. Seelenlos
                                            würde die Menschheit werden,
                                            mechanisiert würde die Menschheit
                                            werden.
 Wer sich darauf eingelassen hat, das
                                            Leben zu betrachten, insbesondere in
                                            unserer Zeit, der konnte auch im
                                            äußeren Leben nach dieser Richtung
                                            hin gehende Beobachtungen machen.
                                            Ich kann Ihnen sagen, ich habe
                                            gerade in den Jahrzehnten des
                                            letzten Drittels des neunzehnten
                                            Jahrhunderts immer wiederum die
                                            aufschießenden Talente und sogar
                                            Genies beobachten können, wie sie
                                            sich entwickelt haben. Keine
                                            Erscheinung war häufiger als die,
                                            daß sich Menschen entwickelten als
                                            Dichter, als Künstler, auch als
                                            Wissenschafter in jungen Jahren, die
                                            abgeblüht haben in ihren Zwanziger
                                            jähren und dann nichts
                                            Beträchtliches mehr hervorgebracht
                                            haben. Solche Sachen beobachtet man
                                            nicht, aber sie sind da; man schult
                                            sich nur nicht auf solche
                                            Beobachtungen. Solche Beobachtungen
                                            zeigen aber, was in unserer Zeit der
                                            Menschheit droht, wenn sie nicht
                                            dasjenige erfaßt, was nur aus der
                                            geistigen und seelischen
                                            Entwickelung selber kommen kann. Und
                                            in verschiedenster Art zeigt sich
                                            dieses über die geographischen
                                            Territorien hin, die heute von der
                                            zivilisierten Menschheit bewohnt
                                            werden.
 Die Völker des Westens, die haben in
                                            einem gewissen Sinne starke
                                            Instinkte. Durch diese starken
                                            Instinkte der Völker des Westens
                                            werden sie noch längere Zeit vor
                                            diesem Absterben des
                                            Geistig-Seelischen bewahrt bleiben.
                                            Ich möchte sagen, aus der Animalität
                                            der Völker des Westens steigen noch
                                            Instinkte auf, welche sie bewahren
                                            vor der Seelenlosigkeit und
                                            Verknöcherung. Deshalb brauchen
                                            diese Völker des Westens weniger das
                                            geistig-seelische Leben zu
                                            kultivieren als die Völker
                                            Mitteleuropas und des Ostens. Diese
                                            Völker Mitteleuropas und des Ostens
                                            können nichts Schlimmeres tun, als
                                            die Kultur des Westens nachahmen auf
                                            irgendeinem Gebiet. Denn wenn sie
                                            nachahmen wollen, so ahmen sie etwas
                                            nach, wofür sie keine Instinkte
                                            haben, was in ihnen nimmermehr
                                            gedeihen kann. Und es war im Grunde
                                            genommen unser Unglück, unser
                                            selbstverschuldetes Unglück, daß wir
                                            uns soviel eingelassen haben auf die
                                            Nachahmung des Westens auf den
                                            verschiedensten Gebieten des Lebens.
                                            Und in gewissen Kreisen des Westens,
                                            die eingeweiht sind in diese Dinge,
                                            weiß man alles das, was ich Ihnen
                                            jetzt erzählt habe, ganz gut. Daher
                                            legt man einen großen Wert darauf,
                                            den Osten, der sich natürlich durch
                                            seine seelischen Eigenschaften sehr
                                            gegen die Entseelung und
                                            Entgeistigung sträubt, gewaltmäßig
                                            zu entseelen und zu entgeistigen.
                                            Daher das Bestreben Englands
                                            gegenüber Indien, dort hinzuarbeiten
                                            auf möglichste Entseelung und
                                            Entgeistigung.
 Sehen Sie, so geht der Gang der
                                            Kultur, wenn die Menschheit sich
                                            nicht geistig-seelisch selber in die
                                            Hand nimmt. Dann werden wir es
                                            erleben, daß instinktiv im Westen
                                            gewisse demokratisch-soziale Ideale
                                            gedeihen werden, während im Osten
                                            sich dasjenige fortsetzen wird, was
                                            schon seinen Anfang genommen hat.
                                            Diese Entwickelung des Ostens, sie
                                            muß uns ja schon zu besonderen
                                            Gedanken anregen. Wir, die wir seit
                                            Jahrzehnten sogar immer betonten:
                                            die Zukunft Europas hat ihre Quelle
                                            in dem russischen Volksgeist, in dem
                                            Volksgeist des Ostens - wir, die wir
                                            immer hingewiesen haben auf alle die
                                            fruchtbaren Kräfte, die im Osten
                                            Europas aufgehen müssen, wir müssen
                                            heute besondere Sorgfalt darauf
                                            wenden, diesen Osten zu betrachten.
                                            Wir können ihn nur richtig
                                            betrachten, wenn wir uns selber
                                            richtig ins Auge fassen.
 Wir in Mitteleuropa sind aus jener
                                            Entwickelung heraus, die durch den
                                            Dreißigjährigen Krieg gegangen ist,
                                            in einen gewissen Idealismus des
                                            Geistes hineingegangen, der hoch
                                            aufgeblüht ist in Lessing, Herder,
                                            Schiller, Goethe, in den deutschen
                                            Philosophen, der auch seinen Abglanz
                                            gehabt hat in der deutschen Musik.
                                            Damit blühte dasjenige auf, was man
                                            so gewöhnlich den deutschen
                                            Idealismus nennt. Dieser deutsche
                                            Idealismus, er hat seinen Höhepunkt
                                            erlebt in der Philosophie Hegels.
                                            Was ist nun eigentlich diese
                                            Philosophie Hegels, die aus dem
                                            Goetheanismus in Mitteleuropa sich
                                            heraus entwickelt hat als das
                                            innerlich gediegenste
                                            Gedankensystem, was ist diese
                                            Philosophie Hegels? Nun, diese
                                            Philosophie Hegels treibt nur auf
                                            die höchste Spitze, was auch schon
                                            bei Lessing, Herder, namentlich aber
                                            bei Goethe lebte. Und das muß
                                            insbesondere heute, in der Zeit der
                                            Krisis, scharf ins Auge gefaßt
                                            werden. Was lebte in diesem
                                            deutschen Idealismus? Ja, es lebte
                                            zum letztenmal auf, in einer
                                            großartigen Weise lebte zum letzten
                                            Male auf, was in der Gestalt, wie es
                                            dazumal auflebte, in der Menschheit
                                            nicht bleiben darf. Der deutsche
                                            Idealismus, er muß in einer gewissen
                                            Hinsicht betrachtet werden als eine
                                            sehr schöne, großartige, gewaltige
                                            Abendröte. Und wer sie anders
                                            betrachtet denn als eine großartige,
                                            gewaltige Abendröte, der betrachtet
                                            sie falsch, der betrachtet sie so,
                                            daß er sich gegen den Geist des
                                            menschlichen Fortschritts
                                            versündigt. Das insbesondere wird
                                            bei Hegel anschaulich.
 
 Es ist schwierig für die Menschen,
                                            sich in das ganz bis in die höchste
                                            Höhe der Abstraktion
                                            hineingetriebene Gedankengebäude
                                            Hegels zu vertiefen. Wer es aber tut
                                            als Mensch - nicht als
                                            Universitätsprofessor, sondern als
                                            Mensch -, der kann sich ein Urteil
                                            machen, wohin eigentlich der
                                            Menschengeist getrieben hat, indem
                                            er aus dem Goetheanismus den
                                            Hegelianismus heraus entwickelt hat.
                                            Hegel erklärt aus dem Goetheanismus
                                            heraus die menschliche Vernunft, die
                                            da waltet in den Erscheinungen, als
                                            das eigentlich Göttlich-Geistige.
                                            Die menschliche Vernunft setzt Hegel
                                            auf den höchsten Thron; die in der
                                            Wirklichkeit waltende Vernunft setzt
                                            Hegel auf den höchsten Thron. Er
                                            führt im Grunde genommen nur
                                            dasjenige aus, was auch schon Goethe
                                            getan hat. Nun ist das Eigentümliche
                                            - wenn man sich wirklich als Mensch
                                            vertieft in Goethe und Hegel, so
                                            merkt man das -, nun ist das
                                            Eigentümliche, daß Geist waltet in
                                            Lessing, in Herder, in Schiller und
                                            Goethe, in Hegel, aber daß dieser in
                                            ihnen waltende Geist nichts vom
                                            Geiste weiß. Das ist etwas, was die
                                            Menschen werden verstehen müssen,
                                            was heute den Menschen noch so ans
                                            Ohr klingt, daß sie geradezu gar
                                            nichts davon verstehen. Es ist
                                            Geist, was in diesem deutschen
                                            Idealismus waltete, es ist Geist,
                                            aber es weiß nichts vom Geist, es
                                            handelt nicht vom Geist, es redet
                                            nicht vom Geist.
 Die Hegelsche Vernunft, sie wird
                                            entwickelt zuerst in der Logik, das
                                            heißt im gewöhnlichen menschlichen
                                            Denken, das zum Weltendenken wird;
                                            sie wird entwickelt in der
                                            Naturphilosophie, wo alle
                                            Naturerscheinungen gemäß der
                                            Vernunft verwaltet werden; sie wird
                                            entwickelt in den menschlichen
                                            seelischen Eigenschaften, in den
                                            menschlichen geschichtlichen
                                            Eigenschaften, in dem, was der
                                            Mensch hervorgebracht hat als
                                            Religion, als Kunst, als
                                            Wissenschaft - aber dann ist es aus.
                                            Von dem Geiste als Geist redet diese
                                            Philosophie nicht. Sie ist ganz
                                            Geist, sie redet von allem, was
                                            nicht Geist ist, auf geistige Art;
                                            aber sie redet nichts vom Geiste. Es
                                            ist die letzte Abendröte, die letzte
                                            schöne, herrliche Abendröte
                                            desjenigen, was eigentlich für die
                                            Gesamtmenschheit als Sonnenschein
                                            schon in der Mitte des fünfzehnten
                                            Jahrhunderts untergegangen ist.
                                            Daher ist es notwendig, daß man
                                            gerade zum deutschen Idealismus eine
                                            ganz besondere Stellung gewinnt.
                                            Derjenige, der ihn konservieren
                                            will, der das einfach aufnehmen
                                            will, was Lessing, Herder, Goethe,
                                            Schiller gedacht haben, oder was
                                            dann Hegel in großartige abstrakte
                                            Weltenformeln gebracht hat - wer das
                                            bloß nachdenken will, wer
                                            gewissermaßen im gewöhnlichen Sinne
                                            Schüler sein will dieser Zeit, der
                                            versündigt sich am Fortschritt der
                                            Menschheit. Wir können das, was als
                                            Abendröte der Menschheit erglänzt
                                            hat, was noch in sich trägt die
                                            letzten Lichtingredienzien des
                                            Griechentums und Römertums, wir
                                            können das nicht, wenn es nicht
                                            ertötend wirken soll, in die Kultur,
                                            in die Entwickelung der neueren Zeit
                                            einfach als Wissen, als
                                            Aufgenommenes, als Verdautes
                                            hinübernehmen. Das ging mir schon
                                            als ganz junger Mensch durch die
                                            Seele. Deshalb habe ich in den
                                            achtziger Jahren den Goetheanismus
                                            nicht so getrieben wie die anderen,
                                            daß ich über Goethe geschrieben
                                            habe, daß ich dasjenige historisch
                                            verarbeitet habe, was die
                                            Goethe-Forscher zum Beispiel
                                            historisch verarbeiteten, sondern
                                            ich habe versucht, den Goetheanismus
                                            lediglich aufzunehmen und ihn
                                            weiterzubilden. Ich habe meine
                                            Erkenntnistheorie der Goetheschen
                                            Weltanschauung geschrieben zu dem
                                            Zwecke, um dahin zu kommen, zu
                                            zeigen, wie man im Sinne Goethes
                                            denken und über die Welt empfinden
                                            könne. Ja, da ist dann gerechnet mit
                                            alledem, was ich eben vorhin gesagt
                                            habe. Da ist gerechnet damit, daß
                                            wir an der Abendröte des deutschen
                                            Idealismus lernen können, wie wir
                                            uns weiter entwickeln können, daß
                                            wir aber nicht diese Abendröte in
                                            der Gestalt, wie sie historisch
                                            überliefert ist, fortzusetzen haben.
                                            Wir müssen gerade etwas anderes
                                            geistig-seelisch herausentwickeln
                                            aus diesem deutschen Idealismus, als
                                            er uns unmittelbar darbietet. Wir
                                            müssen lernen an ihm, daß wir Kraft
                                            sammeln, um weiterzukommen. Daher
                                            ist heute Goetheanismus nicht ein
                                            Goethekult, nicht eine Verehrung
                                            desjenigen, was Goethe unmittelbar
                                            geschaffen hat, sondern
                                            Goetheanismus ist die umgestaltete,
                                            die umgewandelte Fortsetzung
                                            desjenigen, was man, an Goethe sich
                                            schulend, sich innerlich
                                            durchdringend, heranentwickeln kann.
                                            In noch höherem Grade ist das bei
                                            Hegel der Fall. Derjenige, der heute
                                            ein Hegelianer wäre, der den
                                            Hegelianismus unter die Menschheit
                                            bringen wollte in dieser oder jener
                                            Gestalt, der würde verdorrend wirken
                                            auf den Fortschritt unserer Kultur.
 Wer aber die Art der feinen
                                            Gedankenbildung Hegels zu seinem
                                            innersten Seeleneigentum macht und
                                            von da aus den Schritt tut, den
                                            Hegel nicht machen konnte: in den
                                            Geist hinein, der tut das Richtige,
                                            der tut, was im Sinne des
                                            Menschheitsfortschritts Hegt. Sehen
                                            Sie, das ist unsere schwierige
                                            Stellung innerhalb der Welt, daß wir
                                            am wenigsten zum Beispiel Goetheaner
                                            sind, wenn wir Goethe nachbeten, daß
                                            wir am meisten Goetheaner sind, wenn
                                            wir uns dazu aufschwingen können, zu
                                            sagen: Wir müssen alles anders
                                            machen, als Goethe es gemacht hat,
                                            wenn wir gerade in Goethes Sinn
                                            wirken wollen; wir müssen alles
                                            anders machen, als Hegel es gemacht
                                            und gesagt hat, wenn wir am besten
                                            in Hegels Sinn wirken wollen. Die
                                            Geschichte macht es uns schon in
                                            einer gewissen Weise vor. Für Hegel
                                            war der Preußenstaat die
                                            allervernünftigste Einrichtung in
                                            der Welt, weil der Vernunft in allen
                                            Dingen sucht. «Das Wirkliche ist das
                                            Vernünftige.» Daher war der Staat,
                                            in den er selber als Person
                                            eingemündet hat, das
                                            Allervernünftigste. Alle
                                            Universitäten waren für ihn gut, die
                                            mitteleuropäischen Universitäten die
                                            Mittelpunkte der Welt, und die
                                            Berliner Universität der Mittelpunkt
                                            des Mittelpunktes. Das sind durchaus
                                            Dinge, die in einer geheimnisvollen
                                            Weise mit denjenigen Kräften in der
                                            Menschheitsentwickelung
                                            zusammenhängen, die ich oftmals so
                                            gezeichnet habe, daß man sich ihnen
                                            nicht hingeben kann, wenn man bequem
                                            seelisch leben will, weil einen
                                            diese Kräfte innerlich vor allerlei
                                            Klippen und Abgründe führen, vor
                                            Übergänge und innere Umwälzungen.
                                            Das verkennen diejenigen, die heute
                                            am falschen Goetheanismus und
                                            Hegelianismus die richtigen messen.
                                            Und solche Leute sind heute wahrlich
                                            nicht in geringer Anzahl vorhanden.
                                            Und man muß sich bewußt werden, wie
                                            diese Menschen den wirklichen
                                            Menschheitsfortschritt hemmen.
 Da ist ein Buch erschienen, das so
                                            recht aus dem Geiste der Gegenwart
                                            heraus geschrieben ist, geschrieben
                                            ist aus dem aufgeklärtesten Geiste
                                            der Gegenwart heraus, von einem
                                            innerlich scharfsinnigen und
                                            künstlerisch empfindenden Menschen,
                                            Ernst Michel. Das Buch heißt «Der
                                            Weg zum Mythos.» Da ist sogar der
                                            gute Wille vorhanden, wiederum
                                            zurückzukehren zu einer
                                            geistig-seelischen Auffassung des
                                            Lebens. Aber wie beurteilt Ernst
                                            Michel den Weg des Goetheanismus?
                                            Sehen Sie, eine Stelle muß ich Ihnen
                                            vorführen, weil sie mit unserer
                                            heutigen Betrachtung innerlich
                                            zusammenhängt. Er sagt auf Seite 38:
                                            «Die höchste Erkenntnis, die nach
                                            Goethe dem Menschen vergönnt ist,
                                            ist das intuitive Vordringen zu den
                                            Urphänomenen, d.h. zur schauenden
                                            Erfassung des Gestalteten,
                                            Erschienenen als bewegte, flutende
                                            Auswirkung göttlicher Kräfte. Diese
                                            selbst aber bleiben uns ihrem
                                            metaphysischen Wesen nach verborgen.
                                            Der Mensch kann nichts dazutun und
                                            nichts hinwegnehmen, er kann das
                                            Geistige nicht beeinflussen, er kann
                                            nur schauend in seinen
                                            Wirkungsbereich gelangen oder nicht.
                                            Über dieses Grundgesetz menschlicher
                                            Existenz kommt auch der höchste
                                            Mensch nicht hinaus. Die Theosophie,
                                            auch in ihrer Form als
                                            Anthroposophie, wäre rückhaltlos von
                                            ihm (Goethe) abgelehnt worden.»
 Also Sie sehen, hier betrachtet ein
                                            Mensch die Geistesart Goethes. Er
                                            weist hin auf das instinktive
                                            Element, auf das Vordringen in die
                                            Urphänomene, und sagt dann: Die
                                            Theosophie, auch in ihrer Form als
                                            Anthroposophie, wäre von Goethe
                                            rückhaltlos abgelehnt worden.
                                            -Welche Gedanken hat man sich in der
                                            Gegenwart über so etwas zu machen,
                                            wenn man wirklich im Sinne des
                                            Fortschrittes denkt? Man hat sich zu
                                            sagen: Ganz gewiß, die Theosophie,
                                            auch in ihrer Form als
                                            Anthroposophie, wäre von Goethe
                                            abgelehnt worden. Aber in der Form
                                            es heute der Menschheit
                                            vorzutrommeln, wie es hier in diesem
                                            Buche geschieht, das heißt sich
                                            versündigen am Fortschritt der
                                            Menschheit. Denn nicht darum handelt
                                            es sich, was Goethe in seiner Zeit
                                            und bis zu seinem Tode, 1832,
                                            abgelehnt hätte, sondern um
                                            dasjenige handelt es sich, was heute
                                            wirken muß und was Goethe in seiner
                                            fortlebenden Geistigkeit aus sich
                                            selber machen will. Diejenigen also,
                                            die nur zurückblicken in einer
                                            solchen Weise, die versündigen sich
                                            am wirklichen Fortschritt der
                                            Menschheit.
 Das ist die heutige Furcht, aber
                                            auch der heutige Haß gegenüber dem
                                            lebendig bewegten Geistesleben, in
                                            das wir hineinkommen müssen, wenn
                                            wirklich eine Entwicklung der
                                            Menschheit angestrebt werden soll.
                                            Es ist daher kein Wunder, wenn
                                            Menschen, die die Weltentwickelung
                                            so anschauen, in Irrtümer über
                                            Irrtümer verfallen. So betrachtet
                                            dieser Verfasser die heutige
                                            expressionistische Kunst, und er
                                            findet irgend etwas über diese
                                            expressionistische Kunst - er redet
                                            ja sehr unklar -, aber er findet
                                            nicht heraus, wie diese
                                            expressionistische Kunst in ihrer
                                            Unbeholfenheit doch ein Anfang ist
                                            zu etwas Neuem, ein Anfang vor allen
                                            Dingen zu etwas, wovon sich Ernst
                                            Michel nicht das geringste träumen
                                            läßt. Deshalb sagt Ernst Michel:
                                            «Dem Symbolismus folgte der
                                            Expressionismus als zweite Bewegung,
                                            die das künstlerische Scharfen
                                            bewußt wieder seiner höchsten
                                            Aufgabe zuführen wollte: gestaltetes
                                            Bekenntnis, Ausdruck einer geistigen
                                            Weltanschauung zu sein.»
 Der Expressionismus ist sehr
                                            unverständlich heute, manchmal
                                            antikünstlerisch, nicht nur
                                            unkünstlerisch, aber es ist der
                                            ungeschickte Weg, um künstlerische
                                            Verkörperung des innerlich Geistigen
                                            zu suchen. Im Anschluß daran findet
                                            Ernst Michel das Urteil berechtigt,
                                            daß er sagt: «Der
                                            Transzendentalismus, als der das
                                            neue Weltgefühl in die Erscheinung
                                            tritt, beruft sich jedoch nicht auf
                                            einen neuen religiösen
                                            Offenbarungsinhalt, sondern auf die
                                            philosophische Lehre Henri Bergsons
                                            und die neue Gnosis Rudolf Steiners,
                                            die in der Intuition eine latente
                                            Geisteskraft des Menschen verkünden,
                                            die an die Stelle der religiösen
                                            Offenbarung zu treten berufen sei.
                                            In der Kraft der Intuition, des
                                            schauenden Bewußtseins, soll der
                                            Mensch befähigt sein, den Verstand
                                            und seine Scheinerkenntnis zu
                                            überwinden und unmittelbar zum
                                            geistigen Sein der Dinge
                                            vorzudringen.»
 
 An einer solchen Stelle muß man den
                                            Menschen, der in schiefer Weise aus
                                            der Gegenwart herauswächst,
                                            sozusagen, unmittelbar ertappen.
                                            Denn hier wird zusammengeworfen
                                            dasjenige, was unsere Anthroposophie
                                            ist, mit dem, was eine in die
                                            letzten Phasen einer Entwickelung
                                            gebrachte Phrasenhaftigkeit des
                                            Henri Bergson ist, der alles, was
                                            Weltanschauung ist, durcheinander
                                            rührt, und der einem so vorkommt wie
                                            die bekannte Persönlichkeit, die
                                            sich immer um sich selbst dreht, um
                                            den eigenen Zopf abzufangen, der
                                            überall verweist auf Intuitionen,
                                            aber nirgends zu einer Intuition
                                            kommt, der immer davon redet, man
                                            solle zum Seelischen vordringen, der
                                            aber keinen Schritt macht, um zu
                                            einer wirklichen Geist-Erkenntnis
                                            vorzudringen. So schwer wird es den
                                            Menschen der Gegenwart, das
                                            Fruchtbare von dem Unfruchtbaren zu
                                            unterscheiden. Wir in Mitteleuropa
                                            haben die Möglichkeit dieser
                                            Unterscheidung, wenn wir uns halten
                                            an die große Unterscheidung: des
                                            Goethe, wie er bis zum Jahre 1832
                                            war, und des Goethe, wie er in uns
                                            wirken muß. Und ebenso bei Hegel.
                                            Denn dann, wenn sie in uns in
                                            umgewandelter Form wirken, dann ist
                                            ihre Geistigkeit befruchtend für
                                            uns, um den Weg in die geistige Welt
                                            hineinzunehmen.
 
 Was ich Ihnen jetzt
                                            auseinandergesetzt habe, das ist zu
                                            gleicher Zeit der Schlüssel, um eine
                                            sehr, sehr wichtige Erscheinung des
                                            neunzehnten Jahrhunderts zu
                                            verstehen, die den Menschen deshalb
                                            nicht gründlicheres Nachdenken
                                            verursacht hat, weil die Menschen in
                                            der Gegenwart dem gründlichen
                                            Nachdenken abgeneigt sind. Aber ist
                                            es denn nicht eigentümlich, daß der
                                            immer nur aus der Luft heraus von
                                            Geist sprechende Dialektiker Hegel
                                            als seinen genialsten Schüler den
                                            ganz materialistischen, nur von dem
                                            Materiellen und Ökonomischen etwas
                                            haltenden Karl Marx hat? Unmittelbar
                                            schlägt in der Mitte des neunzehnten
                                            Jahrhunderts der äußerste Idealismus
                                            in den geistlosesten Materialismus
                                            um, und nicht Hegel, sondern Karl
                                            Marx wird derjenige Geist, an den
                                            sich die zukunftsreichsten Menschen
                                            der Gegenwart halten. Wir waren noch
                                            nicht in der Lage, weil wir den
                                            Seelen-schlaf geschlafen haben in
                                            der Mitte Europas, diese hier
                                            zugrunde liegende Tatsache in ihren
                                            Fundamenten wirklich zu prüfen. Man
                                            kann sie nur prüfen, wenn man sich
                                            fragt: Nehme man an, der Geist von
                                            Karl Marx breitete sich über ganz
                                            Europa aus, was würde aus Europa?
 Da muß man nun beim Osten anfangen.
                                            Da würde der Osten, aus dessen
                                            Volksseele hervorgehen soll die
                                            eigentliche Beseelung der neueren
                                            Zivilisation, da würde dieser Osten
                                            einem Schicksal entgegengehen, das
                                            man in folgender Weise bezeichnen
                                            kann: Die Mechanisierung des
                                            Geistes, in einem wirtschaftlichen
                                            Papsttum die vollständige
                                            Mechanisierung des Geistes, die
                                            Ertötung aller Produktivität und
                                            Freiheit des Geistes in einer
                                            großen, über ein großes Territorium
                                            ausgedehnten Buchhaltung. Ferner die
                                            Vegetarisierung der menschlichen
                                            Seele. Insbesondere würde sich
                                            geltend machen auf dem Gebiet der
                                            Rechtsanschauung und des staatlichen
                                            Lebens diese Vegetarisierung der
                                            Seele. Oh, es ist interessant, wie
                                            in unserem Zeitalter zuletzt
                                            aufgetaucht ist aus dem Geiste des
                                            Ostens, der vorwärts will, die
                                            unklare, aber echt russische Lehre
                                            des Tolstoï die Seelendurchdringung
                                            des Dostojewski aber auch dasjenige,
                                            was in Mitteleuropa weniger
                                            beobachtet wurde, und was ich nennen
                                            möchte das russische Heroentum der
                                            Rechtsidee. Dieses russische
                                            Heroentum der Rechtsidee war bei
                                            vielen Menschen verbreitet, bevor
                                            diese Weltkriegskatastrophe
                                            ausgebrochen ist. Diese russischen
                                            Heroen, sie haben gar nicht mehr
                                            gedacht an ihren persönlichen
                                            Menschen, sie haben nur noch gedacht
                                            an den Menschen an sich, an
                                            dasjenige, was rechtens sein soll
                                            von Mensch zu Mensch. Und sie wären
                                            nicht nur durchs Feuer, sondern auch
                                            durch den physischen Tod gegangen
                                            für die Realisierung, und sind auch
                                            zum großen Teil durch den Tod
                                            gegangen für die Realisierung der
                                            Rechtsidee. Und so findet man auch
                                            auf anderen Gebieten in diesem
                                            russischen Leben vor dem Ausbruch
                                            der Weltkriegskatastrophe,
                                            niedergedrückt durch das Furchtbare,
                                            was die Welt erlebt hat durch
                                            Zarismus und Imperialismus, ein
                                            gewisses Heroentum des Seelenlebens
                                            in dem russischen Menschen. Und
                                            jetzt flutet hinüber dasjenige, was
                                            den Geist mechanisieren will, was
                                            die Seele vegetarisieren will; so
                                            daß, wenn das so fortgehen würde,
                                            der russische Osten durch
                                            Jahrhunderte hindurch mit
                                            schlafender, betäubter Seele durch
                                            die Menschheitsentwickelung leben
                                            würde. Verschlafen würde er auch
                                            dasjenige, was er selber der Welt
                                            hätte geben können. Und ferner wird
                                            zugeeilt in diesem europäischen
                                            Osten der Animalisierung der Leiber,
                                            der Geburt der animalischen
                                            Instinkte in den Leibern.
 Das würde verhängen der alte Geist
                                            der Menschheit über dieses
                                            unglückselige Europa, zunächst im
                                            Osten, wenn man sich nicht bequemen
                                            würde, hineinzusteuern in den Geist
                                            des Fortschritts. Denn es ist nicht
                                            Fortschritt, was jetzt nach dem
                                            Osten getragen werden soll, es ist
                                            die allerreaktionärste Strömung, die
                                            ganz herausgeboren ist aus dem, was
                                            für die Menschheit schon bestimmt
                                            war unterzugehen um die Mitte des
                                            fünfzehnten Jahrhunderts. Was heute
                                            im russischen Leninismus lebt, das
                                            ist die Fortsetzung des Geistes, der
                                            auf dem ökumenischen Konzil zu
                                            Konstantinopel im Jahre 869
                                            dogmatisch den Geist abgeschafft
                                            hat. Das muß man durchschauen. Und
                                            was sich aus wahrem
                                            demokratisch-sozialem Geiste dagegen
                                            auflehnt, das ist dasjenige, was mit
                                            dem wirklichen Fortschritt der
                                            Menschheit rechnet. Denn dieses
                                            Reaktionärste will eben, wenn es
                                            sich dessen auch nicht bewußt ist,
                                            Mechanisierung des Geistes,
                                            Vegetarisierung der Seele,
                                            Animalisierung der leiblichen
                                            Instinkte, die sich immer mehr und
                                            mehr ausleben würden in den
                                            Anschauungen vom Blute. Es nützt
                                            nichts, vor diesen Dingen die Augen
                                            zu verschließen. Wer heute aus dem
                                            Geiste der Wahrheit heraus reden
                                            will, der muß den Dingen ins Gesicht
                                            schauen, was auch daraus folgt, der
                                            muß auch rückhaltlos denjenigen
                                            Dingen ins Gesicht schauen, in denen
                                            sogar eine große Anzahl von Menschen
                                            in betörter Weise das Heil sucht.
                                            Und ich möchte sagen: nur im
                                            extremsten Fall zeigt dieser
                                            russische Osten, wohin die
                                            Menschheit sausen will. Sie will mit
                                            dem alten Geiste in die
                                            Mechanisierung des Geisteslebens
                                            hineinsteuern, indem sie die Schule
                                            ganz vom Staate aufsaugen läßt. Sie
                                            will in die Entseelung, in die
                                            Vegetarisierung der Seele
                                            hineinsausen, indem sie abstumpfen
                                            will das wirkliche Rechtsgefühl, und
                                            es ersetzen will durch die
                                            Buchführung eines scheinbar, aber
                                            nicht wirklich sozialisierten
                                            Staates. Und sie meint, die Menschen
                                            zu einem natürlichen Menschenleben
                                            zu führen, indem sie die wüstesten
                                            animalischen, leiblichen Instinkte
                                            entfesselt, die der Mensch in sich
                                            trägt.
 Das ist die Aufgabe, die uns aus der
                                            tiefsten Not heraus in Mitteleuropa
                                            geboren werden soll, auch in diesem
                                            Punkte klar zu sehen.
 Klar zu sehen, wie wir die große
                                            Zeit des deutschen Idealismus in uns
                                            aufzunehmen haben, wie wir
                                            umzuwandeln, umzugestalten haben,
                                            was die große Zeit des deutschen
                                            Idealismus ist, damit die Menschen
                                            nicht - wie es in Rußland anfangen
                                            würde - wie lebende Leichname
                                            herumgehen werden, wenn sie ein
                                            bestimmtes Alter erreicht haben.
                                            Aufflackern würden in der Zukunft
                                            einzelne Fähigkeiten der Menschen in
                                            den jungen Jahren, und alle die
                                            alten Menschen würden wie lebende
                                            Leichname herumwandeln. Und die
                                            Kultur würde aussterben, denn die
                                            Erde kann seit dem fünfzehnten
                                            Jahrhundert auf ihre Art dem
                                            Menschen nichts mehr geben; er muß
                                            es sich selbst suchen, wenn er auf
                                            der Erde gedeihen will. Wir in
                                            Mitteleuropa haben die Aufgabe, dem
                                            Westen, der es nur zu der
                                            Entwickelung des Leibes und der
                                            Seele, und dem Osten, der es nur zur
                                            Entwickelung des Geistes und der
                                            Seele bringen kann, wir in
                                            Mitteleuropa haben die Aufgabe, der
                                            Menschheit zu zeigen, wie die
                                            Entwickelung durch Leib, Seele und
                                            Geist geht. Wir haben wiederum
                                            aufzurichten jenes Reich des
                                            Geistes, das untergraben worden ist
                                            von dem dogmatischen Katholizismus
                                            869 auf dem achten ökumenischen
                                            Konzil zu Konstantinopel. Sonst geht
                                            mit dem Geiste der Menschheit auch
                                            die Seele verloren, und sie wird zum
                                            lebenden Leichnam auf dieser Erde,
                                            da die Erde weiterhin keine
                                            Lebenskraft mehr geben könnte. Daher
                                            das beständige Suchen nach dem
                                            Geiste, daher die Notwendigkeit
                                            einer wirklichen Weltanschauung der
                                            Freiheit. Nicht jener Freiheit, die
                                            mit dem schwärzesten Reaktionärismus
                                            verbunden sein kann, sondern jener
                                            Freiheit, die herausgeboren wird aus
                                            dem Geiste des modernen Menschen.
 Die mitteleuropäische Menschheit war
                                            dazu veranlagt, in der äußersten
                                            Verdünnung gerade noch den Geist so
                                            weit hervorzubringen bei Hegel und
                                            Goethe, daß der Geist als Geist
                                            wirkte, aber nicht mehr den Geist
                                            erfassen konnte, ihn höchstens bei
                                            Goethe symbolisch andeuten konnte im
                                            «Märchen» und im zweiten Teil des
                                            «Faust», bei Hegel, indem er die
                                            Welt geistig beschrieb, aber so, daß
                                            diese geistige Beschreibung der Welt
                                            geistlos geblieben ist. Faßt man
                                            Hegel als einen Menschen, der über
                                            die Welt ganz vom Standpunkte des
                                            Geistes sprechen kann, aber zu
                                            gleicher Zeit als den geistlosesten
                                            Menschen, der jemals geboren worden
                                            ist, dann faßt man Hegel richtig.
                                            Aber es steckt dieses Erbgut der
                                            Geistlosigkeit gerade in der
                                            mitteleuropäischen Entwickelung.
                                            Daher sind wir gegen das Ende des
                                            neunzehnten Jahrhunderts und zum
                                            Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts
                                            in die absolute Geistlosigkeit
                                            hineingekommen. Wir sind
                                            hineingekommen in ein Walten, das
                                            überhaupt nicht mehr über das Leben
                                            nachdachte. Und aus dem
                                            Nicht-Nachdenken über das Leben, aus
                                            dem, daß man sich alle Gedanken über
                                            das Leben abgewöhnt hat, ist dann
                                            1914 erfolgt, was man so ausdrücken
                                            könnte: im Juli 1914, am Ende des
                                            Monats war es so, daß in
                                            Mitteleuropa alle Gedanken durch
                                            dämonische Geister konfisziert
                                            worden sind, damit diese
                                            konfiszierten Gedanken in den Seelen
                                            der Menschen nicht wirkten, und aus
                                            dem wüsten Unterbewußtsein heraus
                                            dasjenige entspringen konnte, was
                                            eben dann entsprungen ist. Denn
                                            Mitteleuropa mit seinen beiden
                                            Reichen machte tatsächlich 1914 Ende
                                            Juli den Eindruck von Menschen, die
                                            so handeln, daß ihnen alle Gedanken
                                            konfisziert worden sind. Über diese
                                            Dinge sich heute einen blauen Dunst
                                            vorzumachen genügt nicht. Diese
                                            Dinge müssen heute im Geiste der
                                            Wahrheit gesehen werden, und dieser
                                            Geist der Wahrheit muß sich zu
                                            gleicher Zeit befruchten lassen von
                                            dem, was notwendig ist für die
                                            weitere Menschheitsentwickelung.
 
 Daher muß man auch einsehen, was
                                            diejenige Gesinnung über die
                                            Menschheit bringen würde, die nur
                                            aus der naturwissenschaftlichen
                                            Weltanschauung heraus kommt, aus
                                            jener naturwissenschaftlichen
                                            Weltanschauung, die die ganze Welt
                                            begreifen will und die dann ihre
                                            blödsinnigen, ihre schwachsinnigen
                                            Blüten getrieben hat in den
                                            monistischen Vereinigungen, wo
                                            überhaupt nur noch Phrasen und
                                            Phrasen geredet wurden, weil man
                                            sonst nichts reden konnte. Nehmen
                                            wir an, diese naturwissenschaftliche
                                            Weltanschauung, die sich in alles
                                            soziale Denken und Empfinden
                                            hineingeschlichen hat, würde die
                                            Menschheit ergreifen. Was wäre die
                                            Folge? Ja, da muß man wissen,
                                            welches die Eigentümlichkeit der
                                            naturwissenschaftlichen
                                            Weltanschauung ist. Sehen Sie,
                                            Haeckel ist ein Prachtmensch,
                                            wirklich ein Prachtmensch voller
                                            Leben gewesen, ein glänzender Kerl.
                                            Ich habe Ihnen vielleicht schon die
                                            selbst erlebte Geschichte erzählt:
                                            Wir saßen einmal in Weimar, ich mit
                                            dem alten Verlagsbuchhändler Hertz
                                            von Berlin an einer und Haeckel an
                                            der anderen Ecke des Tisches. Nun,
                                            Hertz, der ein Mensch nach ganz
                                            altem Zuschnitt war, sagte ungefähr
                                            im Gespräch: Ja, was der Haeckel
                                            lehrt, das führt die Menschheit in
                                            den Untergang hinein, das ist ein
                                            Unglück für die Menschheit. - Der
                                            Haeckel saß, wie gesagt, am anderen
                                            Ende des Tisches. Hertz sprach
                                            weiter, dann fiel ihm diese so
                                            sympathische, schöne Erscheinung des
                                            Haeckel ins Auge, und er fragte: Wer
                                            ist denn der dort unten? - Man sagte
                                            ihm, daß es Haeckel sei. Nein, rief
                                            er, das kann nicht sein, böse
                                            Menschen können nicht so lachen! -
                                            Sehen Sie, in solchen Symptomen
                                            stießen zusammen diejenigen Dinge,
                                            die von alther kamen, und die,
                                            welche nach dem Neuen hinwollten.
                                            Aber eine eigentümliche Erscheinung
                                            muß beobachtet werden: Solche
                                            Menschen, die zuerst
                                            Naturwissenschaft treiben im
                                            Kabinett oder mit den Netzen im
                                            Meere, indem sie Medusen
                                            untersuchen, wie Haeckel das so
                                            zahlreich getan hat, die im
                                            Laboratorium aus erster Hand die
                                            Untersuchungen machen, das können
                                            innerlich rege Menschen sein, die
                                            können mit ihrer Seele und sogar mit
                                            dem Geiste dabei sein. Die Schüler
                                            aber, die zeigen sich bereits in der
                                            dritten Generation als absolut
                                            geist- und seelenlose Menschen. Das
                                            ist das Eigentümliche der
                                            naturwissenschaftlichen
                                            Weltanschauung: sie zehrt den
                                            Menschen aus an Geist und an Seele,
                                            und sie betäubt ihn. Aber weil sie
                                            bei denen, die aus erster Hand die
                                            Forschungen betreiben, die
                                            Auszehrung noch nicht so weit
                                            treiben kann, deshalb sind oftmals
                                            die ursprünglichen Naturforscher
                                            höchst sympathische Kerle. Der
                                            nächste Schüler, der noch die
                                            Gestalt des Lehrers vor sich hat,
                                            ist nicht ganz geistlos; der dritte,
                                            der der Schüler des Schülers ist,
                                            ist meist schon ein geist- und
                                            seelenloser Kerl, ein Monist.
 
 Aber mit diesem Monismus ist noch
                                            etwas anderes verknüpft. Durchdringt
                                            man sich in der Seele mit diesem
                                            Monismus, durchdringt man sich
                                            überhaupt mit dem Geiste der neueren
                                            Naturwissenschaft in seiner Seele,
                                            so wird man als Mensch dem Menschen
                                            fremd, dann entwickeln sich im
                                            Menschen antisoziale Triebe. Die
                                            Sympathien von Mensch zu Mensch
                                            erblassen, die Antipathien nehmen
                                            immer mehr und mehr zu. Deshalb
                                            mußte ich es hier oft aussprechen:
                                            Mag die Naturwissenschaft auf dem
                                            Boden der Natur noch so große
                                            Triumphe feiern - die menschliche
                                            Natur, die menschliche Wesenheit
                                            ruiniert sie von den Fundamenten
                                            aus, denn sie erzeugt die
                                            antisozialen Triebe, sie errichtet
                                            Abgründe zwischen Mensch und Mensch.
                                            Wir stehen heute schon an solchen
                                            Abgründen zwischen Mensch und
                                            Mensch, was sich dadurch zeigt, daß
                                            nur noch im geringsten Maße heute
                                            der Mensch den Menschen begreifen
                                            kann, der Mensch sich in den
                                            Menschen wirklich hinein versenken
                                            kann.
 
 Was muß an die Stelle des eben
                                            Geschilderten treten? An seine
                                            Stelle muß diejenige
                                            Seelenentwickelung treten, die ihren
                                            Weg geht durch die Aufnahme dessen,
                                            was Sie, vielleicht mit schwachen
                                            Kräften, geschildert finden in dem
                                            Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse
                                            der höheren Welten?». Das ist
                                            zugleich ein Erziehungsbuch der
                                            Menschheit. Das ist es, womit
                                            begonnen werden sollte am Anfang des
                                            zwanzigsten Jahrhunderts: den
                                            Menschen davon zu sprechen, wie sie
                                            auf sich selbst, auf ihre eigene
                                            Kraft bauen sollten. Solch eine
                                            Sache muß auch pädagogisch fruchtbar
                                            gemacht werden. Solch eine Sache ist
                                            das Fundament für die
                                            mitteleuropäische Pädagogik.
 Nun, es ist unmöglich, daß die
                                            Kräfte, die bloßgelegt werden
                                            sollten in «Wie erlangt man
                                            Erkenntnisse der höheren Welten?»,
                                            daß diese Kräfte in irgendeiner
                                            Staatsschule groß gezogen werden.
 
 Errichten Sie Staatsschulen
                                            irgendwelcher Form, und die Menschen
                                            werden gerade hinweggetrieben von
                                            dem, was da in ihren Seelen und in
                                            ihrem Geiste entwickelt werden soll.
                                            Das kann nur gedeihen, wenn das
                                            Geistesleben auf seine ureigenste
                                            freie Basis gestellt wird, wenn das
                                            Geistesleben in Selbstverwaltung
                                            gerückt wird. Daher ist dieses
                                            Rücken des Geisteslebens in
                                            Selbstverwaltung die Urfrage der
                                            Menschheit in der gegenwärtigen
                                            Zeit. Denn durch dieses Rücken des
                                            Geisteslebens in die
                                            Selbstverwaltung wird wiederum das
                                            erzeugt werden, was unter der
                                            naturwissenschaftlichen Erziehung
                                            der Menschheit am meisten
                                            verlorengegangen ist: das Walten
                                            einer künstlerischen Erfassung der
                                            Welt, aus dem heraus sich dann
                                            ergeben wird das imaginative
                                            Erfassen der Welt. Denn die
                                            Menschheitsentwickelung ist an einem
                                            gewissen Punkte angekommen: wenn der
                                            Mensch dem Menschen heute
                                            gegenübertritt, sie können einander
                                            gar nicht mehr erkennen, weil dazu
                                            die Leiblichkeit schon zu sehr
                                            abgedorrt ist. Sie können Menschen
                                            nur erkennen, wenn Sie sich ein
                                            Bild, eine Imagination von ihm
                                            machen können. Und immer mehr auf
                                            Bilder, auf Imaginationen, die sich
                                            der Mensch vom Menschen machen kann,
                                            auf Anschauen des Seelisch-Geistigen
                                            im Menschen, wird auch der
                                            unmittelbare persönliche Verkehr
                                            gestellt sein müssen, und alles
                                            dasjenige, was für die Menschen da
                                            sein sollte. Gründlich geändert
                                            müssen die eigentlichen
                                            Entwickelungsimpulse der Menschen
                                            werden. Und da muß auch das schon
                                            ausgesprochen werden: Nehmen Sie an,
                                            die Denkweise, die heute die ganze
                                            Menschheit beherrscht, die
                                            materialistische Denkweise, sie
                                            würde siegen - jetzt sind wir an der
                                            Gabelung der Kultur -, diese
                                            materialistische Anschauung würde
                                            siegen: dann würde sich von Rußland
                                            ausgehend die ganze Menschheit dem
                                            Geiste nach mechanisieren, der Seele
                                            nach vegetarisieren, dem Leibe nach
                                            animalisieren, weil die
                                            Erdenentwickelung selber dazu
                                            drängt. Die Erdenentwickelung gab
                                            von sich die belebenden
                                            Menschenkräfte, das können Sie bis
                                            ins fünfzehnte Jahrhundert hinein
                                            verfolgen, wo selbst die Preise in
                                            Mitteleuropa die normalen waren, die
                                            Preise der einzelnen
                                            Wirtschaftsgüter. Das wird nur
                                            verdeckt von der Geschichte, die
                                            eine Fable convenue ist. Die Erde
                                            konnte dem Menschen nur bis ins
                                            fünfzehnte Jahrhundert hinein das
                                            geben, was er ohne Bewußtsein in
                                            sich finden konnte, nur bis dahin
                                            konnte sie Entfalterin des Menschen
                                            sein. Seither ist der Mensch darauf
                                            angewiesen, sich hineinzuarbeiten in
                                            das Ergreifen einer bildhaften,
                                            geistigen Anschauung der Welt und
                                            des anderen Menschen, um wiederum zu
                                            einem richtigen Verkehr von Mensch
                                            zu Mensch zu kommen. Würde die
                                            materialistische Weltanschauung
                                            siegen, so würde eintreten, was ich
                                            eben charakterisiert habe, dann
                                            würde Ödigkeit über die Erde
                                            hinfluten, und der Krieg aller gegen
                                            alle würde beschleunigt werden.
 Aus diesem Zustand heraus gibt es
                                            nur eine Rettung: wenn die Menschen
                                            sich zur Geistigkeit, das heißt zum
                                            bildhaften Anschauen, zum
                                            Imaginativen hinwenden; wenn sie in
                                            der Lage sind, dasjenige, was vom
                                            Griechentum kommt und am Griechentum
                                            schön war, das Geborenwerden für den
                                            Geist, wenn sie das ersetzen durch
                                            das Erkanntwerden des Geistes in der
                                            Welt; wenn sie ersetzen das, was im
                                            Römertum gelebt hat und was vom
                                            Römertum aus verheerend in Europa
                                            einzog, die Beamtetheit, wenn sie
                                            das zu ersetzen wissen durch freien
                                            rechtlichen Menschenverkehr, und
                                            wenn sie das, was im Westen durch
                                            Instinkte besonders gedeiht, zu
                                            ersetzen wissen durch ein in sich
                                            organisiertes Wirtschaftsleben.
 Aber dazu ist notwendig, das, was
                                            man auf der einen Seite
                                            naturwissenschaftlich erkennt, auch
                                            geisteswissenschaftlich zu erkennen.
                                            Nicht wahr, die Welt könnte ja nicht
                                            vorwärtsschreiten, wenn es in ihr
                                            nicht freie geistige Arbeiter gäbe.
                                            Denken Sie sich, wenn nichts
                                            Geistiges mehr hervorgebracht würde,
                                            wie dann die Welt fortschreiten
                                            sollte. Es müssen Dinge erfunden
                                            werden, die Menschen müssen in der
                                            Kunst leben, in der freien
                                            Weltanschauung leben, sonst würde
                                            die Menschheit erstarren. Unter der
                                            Mechanisierung des Geistes würde die
                                            Menschheit. Aber worauf beruht denn
                                            das freie geistige Schaffen? Das
                                            freie geistige Schaffen beruht
                                            darauf, daß wir gewisse
                                            Eigenschaften, die wir sonst nur in
                                            der Kindheit normal entwickeln, für
                                            das ganze Leben bewahren. Wenn einer
                                            so alt ist wie der alte Goethe, und
                                            den «Faust» noch zu Ende dichtet,
                                            dann dichtet er mit denjenigen
                                            Seelenkräften, die er sich in dem
                                            ersten Drittel des Lebens erworben
                                            hat; die müssen bleiben, die müssen
                                            erhalten bleiben. Im normalen
                                            Entwickelungsweg sterben sie heute
                                            ab. Bei Goethe, beim deutschen
                                            Idealismus war das noch Erbschaft,
                                            Abendröte, ein letzter Glücksfall
                                            der Entwickelung der Menschheit.
                                            Jetzt muß es gepflegt werden,
                                            gepflegt werden in einem
                                            Geistesleben, das wirklich auf
                                            unmittelbar individuelle Fähigkeiten
                                            der Menschen hinschaut und sie
                                            sachgemäß aus spiritueller Pädagogik
                                            heraus entwickelt.
 Und worauf beruht denn alles
                                            Wirtschaftsleben geistig-seelisch?
                                            Das klingt heute noch sonderbar,
                                            aber alles Wirtschaftsleben beruht
                                            doch nur auf wirtschaftlichen
                                            Erfahrungen und auf einem
                                            Drinnen-Gestandenhaben im
                                            Wirtschaftsleben, und es wird daher
                                            am besten ausgebildet durch
                                            diejenigen Seelenkräfte, die am
                                            längsten im Leben drinnen gestanden
                                            haben, nämlich durch die
                                            Seelenkräfte des letzten
                                            Lebensdrittels. Wie man eine
                                            richtige Kunst nur durch die
                                            allerersten Seelenkräfte entwickelt,
                                            so entwickelt man ein richtiges
                                            Wirtschaftsleben durch die letzten
                                            Seelenkräfte. Wenn die Menschen aber
                                            nicht durch die sogenannte normale
                                            Entwickelung in ein Alter
                                            hineintauchen können, in dem wir
                                            alle zusammenbrechen, nicht mehr
                                            jung sein können, werden wir nicht
                                            wirtschaften können, und wenn ein
                                            noch so sozialistischer Staat, eine
                                            noch so sozialistische
                                            Vergesellschaftung gefunden würde.
                                            Dazu ist notwendig, daß wir bewußt
                                            uns hineinleben in die Pflege der
                                            Alterseigenschaften des Menschen;
                                            so, daß wir mit ihnen nicht selber
                                            alt werden, sondern daß wir sie uns
                                            anziehen können wie ein Kleid. Dazu
                                            müssen wir sie in der Imagination
                                            erfassen, dazu müssen wir sie im
                                            Bild erfassen. Wir sind angewiesen,
                                            getrennt auf der einen Seite die
                                            Jugendkräfte im Bilde, in der
                                            Imagination zu erfassen, und
                                            getrennt auf der anderen Seite die
                                            Alterskräfte in der Imagination zu
                                            erfassen. Die Menschheit ist
                                            genötigt, sich zu erziehen auf ein
                                            solches Ziel hin. Und sie kann sich
                                            nicht erziehen, wenn sie nicht das
                                            ganze Leben voll ernst nimmt. Heute
                                            nimmt man dieses Leben so, ja, als
                                            ob es schon im Grunde genommen zu
                                            Ende wäre, wenn der Mensch so gegen
                                            die letzten Zwanzig hingeht. Denn
                                            wenn der Mensch in die letzten
                                            Zwanzigerjahre gekommen ist, da ist
                                            er furchtbar gescheit, er kann gar
                                            nicht mehr gescheiter werden, er
                                            kann alles, kann über alles
                                            urteilen, daß man gar nicht besser
                                            urteilen könnte. Daß auch das
                                            spätere Leben noch Möglichkeiten hat
                                            und Kräfte aufnimmt, davon weiß die
                                            Menschheit nichts, weil sie diese
                                            Kräfte nicht entwickeln will, weil
                                            sie darauf verzichtet. Das aber
                                            werden wir alle wissen müssen: wie
                                            wir mit den Jugendkräften, wie wir
                                            mit den Kräften des mittleren
                                            Alters, des höchsten Alters zu
                                            wirtschaften haben. Wir werden das
                                            aber nur lernen im dreigeteilten
                                            sozialen Organismus, wenn wir die
                                            Dinge auseinanderlegen, und nicht,
                                            wenn wir alles durcheinander wüsten
                                            und durcheinander schmelzen, wie es
                                            die reaktionärste Entwickelung der
                                            neueren Zeit getan hat, und wie es
                                            vielfach gewollt wird zum Unheil der
                                            Menschheit, zur Versündigung wider
                                            den Geist des Fortschritts der
                                            Menschheit. Unsere Erziehung muß
                                            ganz aus einer wirklichen Erfassung
                                            des seelischen Lebens ersprießen.
                                            Wir müssen zum Beispiel dahin
                                            kommen, das schnelle Urteil
                                            namentlich dem Leben gegenüber in
                                            uns vollständig zu beseitigen.
                                            Schlagfertigkeit ist ja schön, sie
                                            kann auch da sein, sie soll aber nur
                                            da sein, damit wir Witze machen
                                            können, amüsant sein können. Man muß
                                            sich bewußt sein, daß die
                                            Schlagfertigkeit im Ausleben der
                                            Phrase ihren Zweck und ihr Ziel hat.
                                            Ironie und Witz können ja schön
                                            sein, aber sie müssen Phrasen sein
                                            selbstverständlich. Wir wollen die
                                            Phrase an dem Ort, wo sie berechtigt
                                            ist, durchaus nicht verachten.
                                            Künstlerisch gestaltete Phrase
                                            sollen wir schätzen, aber sie darf
                                            nicht am falschen Ort auftreten, sie
                                            darf nicht da auftreten, wo das Wort
                                            vom Leben durchdrungen sein soll.
                                            Solches gewöhnen wir uns nur an,
                                            wenn wir zum Beispiel ernsthaftig
                                            auf das Folgende sehen: Da ist ein
                                            Mensch, der sagt mir etwas, was mir
                                            nicht paßt oder auch was mir paßt.
                                            Es tritt eine gewisse Offenbarung
                                            von Mensch zu Mensch auf. Wir
                                            urteilen rasch darüber. Könnten sich
                                            die Menschen angewöhnen, am nächsten
                                            Tag, nach vierundzwanzig Stunden,
                                            wenn sie inzwischen geschlafen
                                            haben, also ihre geistig-seelische
                                            Konstitution eine ganz andere
                                            geworden ist, könnten die Menschen
                                            sich angewöhnen, sich die ganze
                                            Situation dann wieder vorzumalen:
                                            Der Mensch hat das und das gesagt,
                                            du stehst ihm gegenüber - und dann
                                            zu urteilen, dann würde etwas
                                            Wichtiges eintreten. Dann ist nicht
                                            in erster Linie wertvoll, daß man
                                            anders urteilt; aber die
                                            Seelenkraft, die immer dasjenige,
                                            was mit dem Menschen zwischen
                                            Einschlafen und Aufwachen geschieht,
                                            mitwirken läßt, die wird kultiviert,
                                            und daß man die nach und nach
                                            ausbildet, das ist es, was zur
                                            Bildung der Imagination besonders
                                            notwendig ist. Dieses bewußte
                                            Sich-Hineinarbeiten in ein
                                            unbewußtes Leben, das wird die
                                            imaginative Welt und die Welt, die
                                            eigentlich erst einem sozialen Leben
                                            zugrunde liegen kann, herausbilden
                                            in der Menschheit.
 Ebenso ist es notwendig, gewisse
                                            Dinge einzusehen, welche einmal
                                            eingesehen werden müssen. Sehen Sie,
                                            so kurios es heute klingt, man
                                            überschaut ja gewöhnlich gar nicht
                                            dasjenige, was zum Heil oder Unheil
                                            der Menschheit ist, wenn es auftritt
                                            in der Menschheit. Wenn ich heute
                                            einem sage das Gesetz der
                                            korrespondierenden Siedetemperaturen
                                            in der Physik, so glaubt er mir das,
                                            weil er es gewöhnt ist, nicht weil
                                            es logisch ist, sondern weil er es
                                            gewöhnt ist seit ein paar
                                            Jahrhunderten, an
                                            naturwissenschaftliche Gesetze zu
                                            glauben. Wenn ich aber heute spreche
                                            von einem geistigen Gesetz, das
                                            gerade so gut fundiert ist wie ein
                                            naturwissenschaftliches Gesetz, so
                                            glaubt er es nicht, weil es erst
                                            durch ein paar Jahrhunderte
                                            scheinbar gekannt sein muß. Wir
                                            haben aber nicht Zeit, so lange zu
                                            warten. Die Menschen müssen sich
                                            bewußt hineingewöhnen in die
                                            Umwälzungen des lebendigen Lebens.
                                            Die Menschen brauchen Entdeckungen
                                            und Erfindungen, das ist
                                            Naturgesetz. Wenn solche
                                            Entdeckungen, namentlich aber
                                            Erfindungen, auch Erfindungen
                                            technischer Art, von Menschen
                                            gemacht werden, die noch nicht in
                                            den Vierziger jähren sind, dann
                                            wirken diese Erfindungen im
                                            Gesamtzusammenhang der Menschheit
                                            retardierend, eigentlich irgend
                                            etwas zurückstauend in der
                                            Menschheit, vor allen Dingen gegen
                                            den moralischen Fortschritt der
                                            Menschheit. Die schönsten
                                            Erfindungen können gemacht werden
                                            von jungen Menschen: es ist nicht
                                            zum Fortschritt der Menschheit. Ist
                                            der Mensch in die Vierzigerjahre
                                            gekommen und bewahrt er sich dort
                                            hinauf seinen Erfindergeist für
                                            dasjenige, was für die physische
                                            Welt geschehen soll, dann gibt er
                                            mit der Erfindung auch moralischen
                                            Inhalt, dann wirkt diese im
                                            Fortschritt der Menschheit
                                            moralisch. Wenn so etwas
                                            ausgesprochen wird, ist es für die
                                            Menschheit ein Wahnsinn, da die
                                            Menschheit ja überhaupt geistige
                                            Gesetze nicht anerkennt. Aber es ist
                                            ein geistiges Gesetz, daß der Mensch
                                            erst reif wird, durch seine
                                            Erfindungsgabe für den Fortschritt
                                            der Menschheit zu wirken auf
                                            geistigem und namentlich auf
                                            technischem Gebiet, wenn er vierzig
                                            Jahre alt ist. So weit müssen wir
                                            rechnen mit den
                                            Entwickelungsgesetzen der
                                            Menschheit. Erst wenn sich die
                                            Menschheit dazu entschließen wird,
                                            nicht bloß nachzudenken: Wie richtet
                                            man diese oder jene Wirtschaftsämter
                                            ein? -sondern wenn sie sich
                                            entschließen wird, nachzudenken: Was
                                            muß unter den Menschen
                                            geistig-seelisch kultiviert werden?
                                            worauf muß gesehen werden? - dann
                                            ist ein Heil für die Menschheit zu
                                            erwarten.
 Die Kirche hat lange genug aus dem
                                            Egoismus der Menschen heraus
                                            gearbeitet. Sie haben ruhig
                                            zusammengearbeitet, diese Kirche und
                                            dieser Staat. Ich habe es schon
                                            neulich gesagt, daß der Mensch
                                            eigentlich sich heute nur frei
                                            entwickeln darf, wenn er ein ganz
                                            kleines Kind ist, weil er dem Staate
                                            da noch zu unreinlich ist. Aber
                                            sobald er reinlich ist, wird er vom
                                            Staate hingenommen und zubereitet,
                                            nicht zum Menschen, sondern zum
                                            Staatsbeamten. Aber der Mensch läßt
                                            sich trösten dafür, indem man mit
                                            seinem Egoismus im höchsten Maße
                                            spielt. Es wird ihm garantiert die
                                            Pension, wenn er nicht mehr arbeiten
                                            kann, bis zum Tode. Es ist dies bei
                                            den beamteten Seelen ein sehr
                                            starkes Vehikel ihres Strebens. Und
                                            dann, wenn der Staat nicht mehr
                                            sorgt, dann sorgt die Kirche für den
                                            Menschen, indem sie ohne sein Zutun
                                            seine Seele unsterblich macht.
                                            Versichert wird der Mensch zunächst
                                            in der Pensionierung, versichert
                                            wird seine Seele nach dem Tode. Das
                                            alles baut auf den Egoismus. In
                                            Zukunft wird nicht gebaut werden auf
                                            den Egoismus. Warum hat der
                                            aristotelische Katholizismus dem
                                            Menschen verschwiegen, daß sein
                                            Geistiges auch da ist, bevor es
                                            durch die Geburt ins Dasein tritt?
                                            Dieser aristotelische Katholizismus
                                            hat nur rechnen wollen mit dem
                                            Egoismus der Menschen, mit der
                                            Furcht vor dem Tode und dem
                                            Versichert-sein-Wollen als
                                            unsterbliche Seele nach dem Tode.
                                            Aber zu bequem sind die Menschen zu
                                            dem Gedanken: Ich bin
                                            heruntergestiegen aus der geistigen
                                            Welt, und dasjenige, was ich als
                                            Geist bekommen habe, das habe ich
                                            hier auf der Erde auszuführen. - Das
                                            ist der radikalste Gedanke, der in
                                            die Gegenwartsmenschheit einschlagen
                                            muß, daß der Mensch sein physisches
                                            Leben nicht bloß als Vorbereitung
                                            für das Leben nach dem Tode
                                            anzusehen hat, sondern daß er es
                                            anzusehen hat auch als Fortsetzung
                                            eines geistigen Lebens vor der
                                            Geburt. Dann wird er aus einem
                                            faulen Menschen, der nichts tun
                                            will, ein Mensch, der sich bewußt
                                            ist, daß er auf der Erde etwas
                                            auszuführen hat, daß er eine Mission
                                            hat. Ehe nicht dieser Gedanke die
                                            Menschen durchdringen kann, kann es
                                            nicht anders werden, als daß die
                                            Menschen in den Materialismus
                                            hineinversinken.
 
 Mit diesen Unterlagen bitte ich Sie,
                                            sich einmal zu überlegen, was
                                            eigentlich anthroposophisch
                                            orientierte Geisteswissenschaft für
                                            die gegenwärtigen Menschen sein
                                            soll, was sie ihnen geben soll, wie
                                            sie wirken soll als eine Ingredienz
                                            in der gegenwärtigen Seele für die
                                            ganze menschliche
                                            Kulturentwickelung. Ich wollte mit
                                            dem, was ich heute ausgeführt habe
                                            im ersten Teil, vor Sie hingestellt
                                            haben das Bild, welches entstehen
                                            würde, wenn die Menschheit in der
                                            hergebrachten Weise weiterleben
                                            würde: das Bild des mechanisierten
                                            Geistes, der vegetarisierten Seele,
                                            des animalisierten Leibes. Dieses
                                            Bild wollte ich zuerst hinstellen.
                                            Und im zweiten Teil wollte ich vor
                                            Sie hinstellen dasjenige, was
                                            geschehen muß zu einem
                                            Hinaufschwingen, zur Ergreifung
                                            eines Geisteslebens, das die alte
                                            Erde nicht mehr geben kann, das der
                                            Mensch aus der inneren Freiheit
                                            heraus suchen muß. Wer diesen Gang
                                            unseres Geisteslebens erwägt, der
                                            wird die Unterlagen haben,
                                            nachzudenken über das Wichtige und
                                            Wesentliche der anthroposophisch
                                            orientierten Geisteswissenschaft.
 
 
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