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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga 192:

Traitement en science de l’esprit de questions sociales et pédagogiques.




SEPTIEME CONFERENCE
Stuttgart, dimanche de Pentecote, 8 juin 1919
SIEBENTER VORTRAG
Stuttgart, Pfingstsonntag, 8. Juni 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 192 146-164 (1991) 08/06/1919

Original





Traducteur: FG v.01 - 07/08/2020 Éditeur: SITE

Parler aujourd'hui, dans ce présent qui est le nôtre, sur Pentecôte comme c’est devenu habituel me semble, vu la gravité du moment, un acte non christique, bien que de tels actes non christiques soient tout de suite aujourd'hui à l'ordre du jour. Finalement, tout ce qui est exposé ici concernant le renouveau de notre système d'éducation et d'enseignement par ceux qui se réclament avec sérieux de notre mouvement pour la tri-articulation de l'organisme social est tout de suite dit à partir de l'esprit de la fête de la Pentecôte. Car l'aspect le plus important de l'esprit de la Pentecôte, cet esprit de Pentecôte qui a depuis longtemps disparu des prétendus courants religieux et confessionnels contemporains, réside dans le fait de séparer du reste/démembrer la vie de l'esprit, de rendre autonome le système scolaire. Nous voulons donc espérer que le renouveau de la vie de l'esprit, dont l'humanité a tant besoin, proviendra tout de suite de l'émancipation de cette vie de l'esprit. Ce qui doit se passer aujourd'hui dans notre système éducatif et scolaire pour un renouveau de l'esprit, pour le déversement du véritable esprit du présent de la Pentecôte, cela, peut quand même seulement envisager celui qui se forme un jugement sur comment l'anti-esprit de Pentecôte s'instille partout dans ce que nous rencontrons aujourd'hui dans la vie publique, dans le prétendu commerce des hommes les uns avec les autres au niveau de l'esprit/dans l’ainsi nommé échange spirituel des humains entre eux,
Quand sera parlé comme cela doit se passer par nous en ce temps à partir de soubassements anthroposophiques, alors on peut même aujourd'hui — je dis même et je le souligne trois fois — entendre ce reproche : dans ces discours les mots : allemand et chrétien, ou Christ, n'apparaissent donc presque pas du tout !
Si nous ne trouvons pas en nous l'esprit capable de repousser un tel verbiage, nous n'avons pas encore distingué le nerf de la conception anthroposophique du monde. Dans un tel verbiage se trouve le fruit de notre pédagogie de peuple et d’humanité à l'envers ; dans ce verbiage se vit tout ce qui est instillé en nos âmes d’inversions pendant notre éducation. C'est pourquoi il importe que nous discernions avant tout le pendant entre le verbiage qui va dans le mauvais sens/inversé de notre époque et notre système éducatif et scolaire qui va de travers/à l’envers. Acquérir ce discernement, voilà ce qui serait censé aujourd'hui se fragmenter et descendre en langues de feu sur chacune des têtes/chacun des chefs de nos contemporains.
Il est beaucoup parlé à notre époque de ce qu'on ne devrait pas prêter attention à la parole, car « Au commencement était l'acte ». Mais une époque comme la nôtre pourra aussi seulement mal utiliser cette affirmation, car à cette époque-ci, la parole est devenue formule vide de contenu/phrase bavarde et l'acte est devenu brutalité dépourvue de pensées. Une telle époque a beau jeu de détourner de la parole, parce qu'elle peut seulement (res)sentir un discours creux dans la parole qu'elle connaît, et une brutalité dépourvue de pensée dans l'acte qu'elle connaît.

Il y a un pendant profond entre notre éducation, notre enseignement et ce fait justement caractérisé. Nous portons en nous deux sources d'une humanité mise à l'envers : nous portons en nous un hellénisme mis à l'envers et une romanité mise à l'envers. Nous ne nous y entendons pas à prendre l'hellénisme tel qu'il est en son temps et en son lieu. Nous ne comprenons pas comment les figures sublimes de Socrate et Platon ont eu toutes les peines du monde à extirper des Grecs leur tendance irrépressible à l'illusion. De par sa nature, le Grec éprouvait constamment le besoin de s'élever au-dessus de la gravité de la vie, vers une illusion dénuée d'existence en laquelle il cherchait sa satisfaction béate. Les législateurs grecs, Socrate et Platon, ont dû, avec une grande acuité, attirer l'attention sur la réalité de l'esprit, afin que les Grecs ne succombent pas de plus en plus au défaut propre à leur peuple, à leur « race » : se faire agréablement illusion sur le sérieux de la vie. Et les Grecs en sont même allés jusqu'à pardonner à Socrate de parler de la gravité de la vie aussi longtemps seulement que ce « flâneur/trainard » de Socrate leur semblait inoffensif. Mais lorsqu'ils perçurent le sérieux de la vie qui est en fait contenu dans les paroles du flâneur Socrate, ils l'empoisonnèrent.
Dans la mesure où nous sommes des humains de notre temps, nous n'avons pas en nous l'esprit de la gravité socratique. Nous préférons prendre en nous cet esprit de l'hellénisme qui a empoisonné Socrate, et nous nous délectons de cet esprit de l'hellénisme. Nous laissons même nous plaire que la perle de la littérature mondiale, l'Évangile selon Jean, soit empoisonné à son début par ce qu'à la place de ce dont a parlé l'Ancien Testament, à savoir que le Ciel et la Terre s'effondreraient si l'humain le laissait tomber dans ses illusions ; nous supportons qu'à la place de cela, nous prenions l'innocent terme parole au sens littéral. «Au commencement originel était la parole », ainsi commence l'Évangile selon Jean. L'homme d'aujourd'hui est content d'avoir à cet endroit le terme « parole », qu'il a tendance prendre comme une formule vide. Or il y a en réalité à cet endroit quelque chose de propre à chasser toutes les illusions que l'homme introduit dans la formule vide. Le Ciel et la Terre de nos illusions s'effondrent quand on voudrait vraiment percevoir avec sérieux la vérité du Logos qui se tient à cette place, et devrait être éprouvée.


La culture de notre temps est donc partie de s’amoindrir l'âpreté de la vie en se complaisant dans la mystique ou en se livrant à des actes brutaux. C’est cela que nous devons voir aujourd'hui, ce qu’avant toute chose nous devons de nouveau nous avouer aujourd’hui. Nous devons aujourd'hui extirper de nos âmes par l'éducation la plus précoce, dès le tout début de la scolarité, et jusqu'aux niveaux les plus élevés, nous devons apprendre à extirper de l'être humain ce que Socrate et Platon voulaient extirper de l'hellénisme en disant : Gardez- vous des illusions ! L'esprit a de la réalité. Dans l'idée, il y a de la réalité, et non ce que vous voulez voir dans cette idée avec vos phrases illusoires.
Nous n'irons pas plus loin si nous bavardons éthiquement et religieusement. Car l'Évangile est lui-même acte dans le devenir de l'univers. Aujourd'hui, l'Évangile est devenu un bavardage. C'est pourquoi il a à ses côtés l'acte brutal dépourvu de pensée. Mais nous devons pouvoir accueillir en nos âmes ce qui peut vraiment nous pénétrer/traverser d'esprit lorsque nous parlons. Nous devons trouver le chemin pour laisser participer le cœur quand nos lèvres se meuvent. Nous devons trouver le chemin pour déposer l'humain tout entier dans notre parole, sinon la parole devient un éducateur à l’illusion, une échappatoire/un guide égarant, un agréable guide hors de la gravité du réel. Nous devons prendre congé de cet esprit qui nous laisse entrer à l'église afin que nous soyons élevés au-dessus du sérieux de la vie, et pour que nous soit agréablement instillée la phrase creuse : Le Seigneur Dieu va prendre les choses en main, il vous libérera de vos maux. — Nous devons chercher en nous, les forces qui, en nos âmes, sont elles-mêmes les forces divines, car elles ont été déposées en nous par le devenir de l'univers afin que nous les utilisions, et avec cela puissions accueillir le dieu en notre propre âme. Il ne s'agit pas de nous laisser prêcher du dieu extérieur afin que nos âmes puissent confortablement s'étendre sur les sofas petits-bourgeois que nous aimons tant lorsqu'il s’agit de la vie de l'esprit. Et notre éducation, notre système d’enseignement doivent chercher le chemin pour sortir de ce qu'on a déjà la permission de nommer aujourd'hui la phraséologie grecque ; notre éducation et notre système d’enseignement doivent trouver le chemin pour surmonter la phraséologie romaine.
Pour la romanité, ce que notre temps vénère encore comme l'esprit des lois était correct. Car pour quoi était cet esprit des lois de la romanité ? Oh ! la légende de la fondation de Rome a une signification profonde ! Des bandes de brigands ont été rassemblées pour combattre en eux les pires instincts animaux-humains. La loi romaine était là pour ça, pour dompter des bêtes sauvages. Mais nous devrions nous rappeler que nous sommes devenus des humains et que nous ne devrions pas à adorer cet esprit des lois qui était là pour dompter de sauvages passions animales-humaines à partir des impulsions légitimes de la romanité. Ce que nous avons conservé de l'esprit romain sous la forme de l'esprit du droit tel qu'il règne encore en nous aujourd'hui, cela porte partout le caractère que les passions humaines sauvages, qui ne peuvent pas régner elles-mêmes en liberté, devront être domptées.
Les humains disent que le mot chrétien ne vivrait pas dans les conférences qui seront tenues maintenant. En cela les humains oublient toujours de nouveau et de nouveau une véritable parole chrétienne, la parole paulinienne : le péché est venu par la loi, et non la loi par le péché. Si la loi n'existait pas/n’était pas là, le péché serait mort. Peut-être cela ne s'applique-t-il pas encore à notre époque, puisque les humains sont devenus non chrétiens. C'est cependant une parole dont on doit apprendre le sens profond. Voici ce qui est christique/le chrétien : que soit enlevé à l'État, en lequel les humains voient aujourd'hui le garant de toute chose, celui qui englobe tout, ce que nous a légué la romanité, que lui soient enlevées la libre vie de l'esprit et la vie de l’économie, qui doivent se placer sur elles- mêmes. Les humains ne veulent pas de l'esprit chrétien. C'est pourquoi ils veulent se laisser consoler en ce que, le plus souvent possible, soient utilisés les mots Christ et chrétien comme phrase/phraséologie! De même, les humains veulent aujourd'hui entendre le mot allemand le plus souvent possible sous forme de parole creuse. L'esprit allemand règne véritablement en Goethe. Le nouvel esprit centre-européen, qui n'est pas allemand, a forgé par l'intermédiaire de son représentant le plus éclairé, l'Académie des sciences de Berlin, les paroles que j'ai déjà mentionnées ici : l'honneur de ces messieurs, les guides spirituels d'aujourd'hui, consiste en ce qu'ils se considèrent comme les « gardes du corps/forces de sécurité scientifiques des Hohenzollern ». Le même homme, qui a forgé cette expression, a aussi, s'appuyant sur tout le verbiage scientifique de l'époque contemporaine, tenu le discours « Goethe et aucune fin », par lequel il a voulu piétiner de fond en comble/en fond et sol l'esprit scientifique de Goethe. Il a eu le mauvais goût de dire : Faust, chez Goethe, aurait mieux fait d'inventer la pompe à air et de se comporter en homme d'honneur à l'égard de Marguerite, plutôt que de se permettre toutes les bêtises que fait Faust chez Goethe. — C’était l'esprit moderne ayant foulé aux pieds le véritable esprit allemand, qui, lui, n'a pas sans cesse en vain le mot allemand à la bouche ; cet esprit moderne agit exactement comme l'esprit chrétien moderne, devenu un esprit non chrétien, qui, réclamant sans cesse les mots Christ et chrétien, ne tient pas compte de cette autre parole : tu ne prononceras pas sans cesse en vain le nom de Dieu. — On devrait sentir ce qui est chrétien, et ne pas être tributaire du fait qu'on nous rebat en permanence les oreilles du bavardage de christianisme.
C'est cela, aujourd'hui, l'esprit de Pentecôte. On ne peut pas dire qu'il soit aujourd'hui aisé à cet esprit de Pentecôte, s'il n'est pas soigné et cultivé, de tomber sur un sol fécond. On a l'occasion de constater comment cet esprit de Pentecôte est méconnu de tous côtés. Le fait réel suivant n'est-il pas une merveilleuse illustration — si je peux passer pour un instant de considérations élevées au quotidien —, une merveilleuse illustration de l'esprit de notre temps : notre Fédération pour une tri-articulation sociale s'apprête à transposer en acte une parole qui a la force d'un germe et, pour être comprise, emprunte les mots d'un homme qui veut aussi, de son côté, parler de socialisation, dont on peut fort bien employer les paroles lorsqu'il est question de socialisation, dont on peut fort bien citer les paroles, parce qu'effectivement, en tant que mots, s'ils étaient des germes pour des actes, ils signifieraient ce que nous voulons. Et que se passe-t-il ? Du côté d'où ces paroles sont issues, ce qui devrait en découler comme actes est aussitôt combattu en fond et sol. Qu'est-ce que cela signifie en réalité à l'intérieur de l'humain ? Cela signifie : malheur à vous, si vous prenez nos paroles autrement que comme du verbiage et des slogans ! Dès l'instant où vous les prenez au sérieux, ces paroles qui sont les nôtres, nous sommes vos adversaires. Ainsi à œuvré l'éducation qui s'est développée sous les auspices de l'État à l'époque moderne. Cela d'un des côtés.
De l'autre côté, cette charmante manière de rejeter nos idées/dénonciation : Nous sommes, bien sûr, entièrement d'accord avec tout ce que dit Steiner, nous sommes d'accord avec ce qu'il présente comme sa conception de la lutte contre le capitalisme tel qu'il était jusqu'à présent, nous sommes d'accord avec sa tri-articulation de l'organisme social, mais nous le combattons, car nous ne nous laissons pas dire de telles choses par quelqu'un qui voit des esprits !
Ce serait déjà une raison suffisante — mais cette raison ne doit pas être une plante toxique — de se dire : que peut-on bien faire pour une époque qui ne veut ainsi rien d'autre que de la simple phraséologie ou bien des actes brutaux dépourvus de pensée et qui repousse tout ce qui n'est ni phraséologie, ni brutalité dépourvue de pensée, ce qui porte tout de suite en soi les germes de la vraie réalité de l'humain ? Pour ne pas avoir à penser, on veut la lutte des classes dépourvue de pensée. Afin de ne pas laisser ses pensées devenir des actes, on prononce les plus belles phrases creuses. Et quand les autres humains les prennent au sérieux, on les combat au couteau.
La question suivante doit pénétrer dans nos cœurs : les humains qui sont nés d'un tel esprit ont-ils encore le droit de répandre leur bave sur le miracle de la Pentecôte avec des phrases bien construites ? La bave qui s'étend aujourd'hui avec onctuosité sur le miracle de la Pentecôte provient des mêmes glandes que le poison dont on veut asperger aujourd'hui tout ce qui vient de l'esprit, et qui fait que l'on veut se réclamer d'un côté de la phraséologie dépourvue d’essence et de l'autre des actes brutaux dépourvus de pensée. La phraséologie dépourvue d’essence est devenue d'un côté le verbiage religieux du monde, l'acte brutal non spirituel est devenu le militarisme, le mal fondamental de notre temps. Tant que l'on n'aura pas saisi comment ces deux choses prennent racine dans l'éducation mise à l'envers et dans l'école mise à l'envers, on ne pourra pas réfléchir de manière féconde à ce qui doit se passer. Tout le reste est de la poudre de perlimpinpin.
Les choses qui sont à faire doivent être faites à partir de la réalité. Car la réalité porte en elle l'esprit, et tout reniement de l'esprit devient, malgré tout, en vérité, une absurdité, une aberration réelle. Mais lorsque quelqu'un essaie d'attirer l'attention sur la réalité spirituelle, il est alors un illusionniste, ou quelqu'un qui voit des esprits. C'est ainsi qu'il est étiqueté à notre époque, parce que le sens de la vraie réalité manque totalement dans les cercles les plus larges.
Comparer l'organisme social avec l'organisme humain ou avec un organisme quelconque est aussi devenu à notre époque une phrase creuse, et c'est une phrase de bien peu de prix. Si l'on veut, dans ce domaine, ne pas faire de phraséologie, il faut apporter les fondements donnés dans mon écrit « Des énigmes de l'âme ». Quel sens cela aurait-il aujourd'hui de parler de tri-articulation de l'organisme social si ce fondement spirituel de la tri-articulation de l'organisme humain en facultés neurosensorielles, facultés rythmiques et facultés métaboliques n'avait pas été placé auparavant devant les humains comme une véritable connaissance de science de la nature ? Mais les humains tiennent trop à leur aise pour permettre qu'on corrige par ce qui vient de la vraie réalité les représentations contemporaines nées du système scolaire qui marche à l'envers.



Une autre représentation épouvantable vit dans notre science officielle, c'est-à-dire la science crue partout comme d’une autorité. Cette science participe à l'adoration idolâtre de tout ce que l'on monte en épingle à l'époque moderne comme preuve d'une haute culture. Lorsqu'elle veut exprimer quelque chose de façon particulièrement mystérieuse, pourquoi cette science moderne ne devrait-elle pas se tirer d'affaire avec ce qu'elle adore le plus ? C'est ainsi que le système nerveux est devenu pour elle l'addition de lignes télégraphiques, que toute l'activité nerveuse de l'homme est devenue pour elle un fonctionnement télégraphique étrangement compliqué. L’œil perçoit, la peau perçoit aussi. Ce qui est perçu de l'extérieur est conduit par des nerfs sensitifs à la station télégraphique « cerveau ». Là-bas, dans le cerveau, est logé je ne sais quel être — la science moderne nie l'existence d'un être spirituel —, un être devenu phraséologie parce qu'on ne voit en lui rien de réel, qui transforme à travers les nerfs « moteurs » en mouvement volontaire ce qui a été perçu par les nerfs « sensitifs ». Et l'on inculque aux jeunes êtres humains la différence entre nerfs sensitifs et nerfs moteurs, et toute la façon de voir l'humain se fonde sur cette différence.

Je combats depuis des années cette aberration qu'est la distinction entre nerfs sensitifs et nerfs moteurs, premièrement parce que cette distinction est une monstruosité, car les prétendus nerfs moteurs ne sont là pour rien d'autre que ce pour quoi les nerfs sensitifs sont également là. Un nerf sensitif, un nerf sensoriel est là pour être notre instrument de perception de ce qui se passe dans notre organisation sensorielle. Et un prétendu nerf moteur n'est pas un nerf moteur, mais également un nerf sensitif; il est seulement là pour que je puisse percevoir mon propre mouvement de la main, mes mouvements propres qui viennent d'autres fondements que des nerfs moteurs. Les nerfs moteurs sont des nerfs sensitifs intérieurs pour la perception de mes propres décisions volontaires. Pour que je perçoive ce qui se produit d'extérieur dans mon système sensoriel, il y a les nerfs sensitifs, et pour que je ne reste pas un être inconnu de moi-même, qui marche, frappe, saisisse quelque chose sans que j'en sache rien, il y a les nerfs prétendument moteurs, non pas pour mettre en œuvre la volonté, mais pour percevoir ce que la volonté opère en nous. Tout ce sur quoi la science moderne a mis son empreinte à partir de ce maudit savoir de raison analytique de notre temps est vraiment une aberration scientifique. Voilà l'une des raisons pour lesquelles je combats cette aberration depuis des années.
Mais il y a encore une autre raison pour laquelle doit être éliminée cette aberration, cette croyance superstitieuse aux nerfs sensitifs et aux nerfs moteurs entre lesquels il n'y a aucune différence, si ce n'est que les uns sont sensitifs pour ce qui est extérieur, et les autres pour ce qui est dans notre propre corps. Cette autre raison est la suivante.




Dans quelque science sociale que ce soit, aucun humain ne peut parvenir à une compréhension juste de l'humain pour son rapport au travail en fondant ses concepts, ses représentations sur cette distinction embrouillée entre nerfs sensitifs et nerfs moteurs. Car on obtiendra toujours d'étranges idées sur ce qu'est en réalité le travail humain si l'on demande d'un côté : Que se passe-t-il enfin en l'humain lorsqu'il travaille, lorsqu'il met ses muscles en mouvement ? – de l’autre côté, il n’a aucun pressentiment que cet amener-en-mouvement des muscles ne repose pas sur les nerfs moteurs ainsi nommés, mais sur l’être ensemble immédiat de l'âme avec le monde extérieur. Je peux évidemment seulement évoquer ces questions, pour la raison qu'aujourd'hui même les représentations les plus primitives pour cela ne sont pas disponibles. Les humains ne comprennent encore absolument rien à/sur ces choses, parce que le système scolaire n'a pas encore amené au revirement les plus primitives des représentations pour la compréhension de telles choses, parce qu'il continue encore à travailler avec cette folie de la distinction entre nerfs sensitifs et moteurs.

Lorsque j'entre en contact avec une machine, je dois entrer en contact avec elle comme humain total ; là je dois établir un rapport, avant toute chose, entre mes muscles et cette machine. Ce rapport est ce sur quoi repose vraiment le travail de l'humain. C'est de ce rapport qu’il s’agit, lorsque l'on veut donner au travail sa valeur sociale, sur le rapport tout particulier de l'humain au fondement du travail.
Avec quel concept de travail travaillons-nous alors aujourd'hui ? Ce qui se passe en l'humain lorsque, comme on dit, il travaille n'est pas différent selon qu'il s'escrime avec une machine, qu'il fend du bois ou qu'il fait du sport pour son plaisir. Il peut tout autant s'user avec le plaisir qu'est le sport, il peut consommer tout autant de force de travail avec le sport socialement superflu qu'en fendant du bois, ce qui a une utilité sociale. Et c'est l'illusion d'une différence entre nerfs moteurs et nerfs sensitifs qui détourne psychologiquement les humains de saisir un véritable concept du travail, qui pourra seulement être saisi quand on ne considère pas l'humain d’après comment il s'use, mais d’après comment il se place en rapport avec l'environnement social. Je crois bien volontiers que vous n'avez encore reçu aucun concept clair de cela, parce que les concepts qu'on peut recevoir aujourd'hui de ces choses sont tellement mis de travers par notre système scolaire qu'il faudra d'abord un certain temps pour trouver comment dépasser ce concept de travail insensé du point de vue social, ce concept scientifique stupide de la distinction entre nerfs sensitifs et nerfs moteurs. Mais en ces choses repose en même temps la raison pour laquelle nous pensons d'une manière aussi non pratique. Car comment une humanité peut-elle penser pratiquement sur le pratique qui s'adonne à cette représentation insensée : un appareil télégraphique opère à l'intérieur de nous ; les fils vont à un endroit quelconque du cerveau, et sont commutés vers d'autres fils, les nerfs sensitifs et moteurs ? L'incapacité de penser d'une manière vraiment sociale découle de notre non-science, résultat d'un système scolaire qui met les choses à l'envers, en laquelle le large public croit, entraîné par cette peste de journaux.


Voilà ce que nous devrions aujourd'hui reconnaître comme esprit de Pentecôte, ce qu'il serait bien plus sensé de déverser en langues sur les humains de notre époque que les remèdes de charlatans censés aujourd'hui améliorer ceci ou cela. Lorsque l'on dit aujourd'hui que l'humanité doit métamorphoser son savoir et son penser, les gens croient, la plupart du temps, que l'on entend par ces choses une phrase aussi creuse que ce qu'ils entendent eux-mêmes, parce que les hommes transposent immédiatement en phraséologie et en utopie ce que l'on dit. Mais n'y a-t-il pas une différence entre le fait qu'un quelconque journaliste dise « l'humanité doit retourner son apprendre » et le fait qu'on le dise à partir de cette connaissance : par de mauvaises habitudes de pensée, l'humanité s'est enfoncée très profond dans des idées fausses, qui vont jusqu'aux nerfs sensitifs et moteurs, jusqu'à la structure de ce à quoi l'humanité croit aujourd'hui superstitieusement dur comme fer parce que les autorités le lui ordonnent ? Que soit parler d’une réalité sur cette réalité, quand sur le sol du mouvement anthroposophique est le langage de « retourner son penser » et « retourner son apprendre » afin de rendre le monde clair, serait la tâche de la Société anthroposophique. Car la phraséologie a gagné aujourd'hui une telle force que, en considérant les mots extérieurs, celui qui n'a pas la faculté de discerner entre réalité et phraséologie peut même dire : eh bien, lisez donc l'éditorial du Quotidien de Stuttgart de ce jour, et vous y trouverez aussi l’enseignement de retourner son apprendre. Mais il ne s'agit pas aujourd'hui que nous comparions les mots, car nous tombons alors précisément dans la phraséologie/la force/détention par des phrases ; il s'agit aujourd'hui de se saisir de la réalité et de se garder de tomber dans/de succomber à la phraséologie. Que de fois j'ai dû, à contrecœur, manifester mon désaccord à l'audition incessante de phrases comme celle-ci : Du haut de la chaire ont résonné à nouveau des paroles « tout à fait théosophiques », comme disent les gens. Ces choses étaient les pires, car elles témoignaient de combien peu de patrimoines de distinction était disponible entre la connaissance-réalité et la vie volontiers confortable dans la phraséologie. La fête de la Pentecôte devrait aussi faire descendre une fois cet avertissement dans les âmes humaines : abandonnez vos formules creuses, allez vers la réalité ! Dans les domaines de la science, de l'art, de la religion, nous parlons aujourd'hui partout en phrases vides, en phrases vides qui restent plantées dans la gorge et ne saisissent donc pas l'humain entier ; de la même manière que l'humain croit que les sensations de ses sens restent coincées à un endroit quelconque du cerveau et ne saisissent pas son appareil moteur. Entre toutes ces choses, sont des pendants les plus exacts, et tant que la transformation de notre temps n'interviendra pas tout de suite dans ces habitudes de penser qu’a formées aujourd’hui la science autoritaire, laquelle a formé aujourd’hui la papauté scientifique, avant il n'y aura pas de renouveau véritable, car tout autre renouveau provient seulement de la surface, et non de ce dont il devrait provenir : de l'intériorité véritable. Si notre système scolaire et éducatif doit vraiment faire l’expérience d’un renouveau, on doit être soucieux, par des choses telles qu’elles ont été débattues ici, de préserver l'humain de ce qui peut si facilement s'élever dans l'humanité actuelle parce qu'elle porte en elle l'héritage de la romanité/l’Empire romain.
Le penchant à l'illusion, l'amour de l'illusion, qui sont aujourd’hui si largement répandus dans l'humanité doivent être combattus. L'humain actuel se sent bien lorsqu'il a la permission de s'illusionner sur la valeur de la réalité, lorsqu'il a la permission de se dire : ce n’est pas le Christ en moi qui stimule en moi les forces, rend fortes en moi les forces, auxquelles je me reconnais, mais le Christ qui est indépendant de moi et qui me libère de mes fautes/pêchés en sa grâce sans que je fasse avec sérieux quelque chose pour cela par ma propre force.



Toujours de nouveau et de nouveau, dans de nombreuses lettres, cette confession du Christ Jésus m’a été présentée en vis-à-vis de ce que l'anthroposophie doit faire et veut faire. Et toujours de nouveau et de nouveau, la nostalgie est venue vers moi de rendre populaire en des phrases triviales ce qui doit être aujourd'hui marqué de contours nets à partir de la réalité de l'esprit parce que le temps l'exige, afin que les humains puissent quand même le comprendre. Cependant, à l'instant où l'on adapterait les vérités anthroposophiques à des phrases triviales, elles deviendraient ce que l'on trouve aujourd'hui à si bon marché : elles deviendraient des phrases creuses, elles deviendraient des phrases creuses en étant rabaissées à la trivialité de la ruelle ou à la philistrosité/l’étroitesse d’esprit de la science actuelle. Que de fois j’ai été exhorté à faire les deux ! Toujours de nouveau, j’ai eu du mal à ne pas faire les deux, ni rabaisser l’anthroposophique à la phrase triviale de la ruelle — ce que l'on nomme populariser au sens actuel — ni aussi ne pouvait suivre l'autre exhortation, celle de parler pour les gens scientifiques ainsi qu’ils le comprennent. Ces exhortations sont donc venues très souvent à moi. Maintenant, j’aurais alors dû parler ainsi que ça aurait trouvé un écho auprès de l’absurdité scientifique du présent. Là il m’est encore préférable quand les gens se comportent comme l'a fait récemment, à partir de la mentalité scientifique actuelle, un professeur d'université à Tübingen. Là m’apparaît absolument que la vérité règne dans les faits, car ce geste est la meilleure preuve de combien la vie de l'esprit a besoin d’être retournée/renouvelée. En particulier quand on veut trouver le passage vers le véritable esprit de Pentecôte, des mots verbeux aux paroles portant des germes, alors on devra se garder de toujours de nouveau et de nouveau conduire les âmes aux les représentations de vielles habitudes pour comprendre ce qu'on ne veut pas comprendre avec de nouvelles représentations, ce dont on peut, certes, bavarder avec d'anciennes représentations, mais quand même pas comprendre.
De bouche bourgeoise, cela n'a aucun grand sens, d'attirer quelque peu l'attention aujourd'hui, avec les valeurs (NDT En français), les valeurs qu'ont souvent les mots, sur ce que le prolétariat, en certains cercles, pour les choses qui doivent être dites dans le domaine de la tri-articulation de l'organisme social, a la bonne volonté de mieux les comprendre que la bourgeoisie. Ayez donc aussi cette bonne volonté, vous les bourgeois ! - ainsi on aimerait dire souvent aujourd'hui ! Bien évidemment, le prolétaire rit de cette exhortation à une bonne volonté adressée aux bourgeois ; car il est exact qu'il est mieux préparé que le bourgeois à comprendre maintes choses. Mais il est aussi préparé à comprendre ces choses à partir d'un autre soubassement, et il rit lorsqu'on dit qu'il faudrait faire appel à la bonne volonté pour une compréhension chez la bourgeoisie ; il en rit particulièrement quand on dit qu'on pourrait se promettre un résultat de cet appel à la bonne volonté. Car il sait très bien que sa meilleure compréhension provient de tout autre chose, à savoir que, s'il ne travaille pas demain, il est à la rue. Il est, j’aimerais dire, lié à l'ordre social ponctuellement, non par une ligne droite comme le bourgeois bureaucrate actuel. Il parle à partir de sa qualité d'être humain, parce que l'ordonnance sociale d'aujourd'hui l'a conduit à n'avoir aucun autre intérêt humain ; car il ne lui ne reste rien d’autre comme humains, quand s'il est jeté à la rue demain. C'est de là que jaillit sa meilleure compréhension.
Le bourgeois, en particulier le fonctionnaire d’État, l'État le prend aussi vite que possible en main, pas trop tôt, parce que le prendre-en-main est encore quelque chose d’impropre ; là on le laisse aux mères et aux nourrices. Mais dès qu’il sort de la première impropreté, on prend l'humain aussitôt sous la garde de l'État, le dresse et le prépare — non à l’humain, mais au fonctionnaire d'État. La on relie les fils pour qu'il ne soit pas pendant ponctuellement à l'ordonnance sociale comme le prolétaire, mais attachée par une longue ligne, par des cordes, avec tous ses intérêts à l'ordonnance sociale existante et maintenue par l'État. On le prépare à ce qu'il devienne dans toutes ses manières d'être l’expression correcte de cette ordonnance sociale. Alors on lui donne à manger, alors il est content. On ne lui donne pas seulement à manger, on veille sur lui afin qu'il n'ait pas à veiller lui-même sur lui. Et alors, lorsqu'il ne peut plus travailler, l'État veille à ce qu'il reçoive sa pension, que, sans sa propre participation, il soit correctement maintenu par les puissances qui l'avaient préparé pour qu'il soit leur expression fidèle. Cela va ainsi jusqu'à la mort. Alors, on veille aussi encore par la religion, laquelle ne prend pas ses remèdes des forces intérieures de l'âme, mais laisse venir de l'extérieur par la grâce que l'âme soit encore « pensionnée » après la mort. Tel est tout de suite le contenu de la sagesse de l'État, de la sagesse de la religion. Rien de miraculeux à ce qu’il tienne tant comme citoyen de l'État et du ciel aux intérêts de l'État auquel il est ainsi attaché.




C’est la différence : l'intérêt d'un côté, mais aussi l'intérêt de l'autre côté. C'est l'intérêt de l'autre côté qui appelle aujourd'hui un certain nombre d'humains à ce à quoi l'humanité doit parvenir à l'époque de l'âme de conscience, à ce dont j'ai souvent parlé : se placer sur le terrain humain individuel. Le prolétaire a seulement l'occasion de se placer comme le premier sur le terrain individuel parce qu'il n'a pas été pris dans l'autre. Plus il y sera pris, plus cela va mal pour lui. Car nous avons là, d’un côté ces humains qui ont été mis dans leur position par le règne du prolétariat d'une manière analogue : les permanents/fonctionnaires des syndicats. Même si leurs postes se nomment autrement, ils s'habituent avec bien-être aux manières des autres et combattent alors ce qui semble pouvoir aller contre leurs manières. Là, les habitudes du règne de la bourgeoisie se glissent de proche en proche.


On parle aujourd'hui dans le monde prolétaire de règne du syndicat. En Angleterre, environ un cinquième de l'ensemble de la compagnie des travailleurs est organisé économiquement. C'est relativement beaucoup. C'est pourquoi la compagnie anglaise actuelle des travailleurs, étant donné l'esprit actuel de l'organisation, a gentiment grandi dans la manière de penser bourgeoise. En Allemagne, un huitième seulement est organisé, les autres sont des travailleurs inorganisés. Et ce sont les inorganisés qui sont aujourd'hui placés à la pointe de la personnalité ; ils sont en fait les forces qui poussent vers l'avant, ou ceux qui, au sein de leur organisation, se sont sauvé la conscience de ce que signifie rester humain lorsqu'on ne suit pas le cursus suivant : avoir un poste pour assumer sa vie physique, puis recevoir une pension, et finalement, comme je l'ai déjà évoqué, être également pensionné pour sa vie psychique et spirituelle après la mort. Ces humains qui se sentent, sur le plan économique extérieur, placés à la pointe de leur propre individualité ont, dirais-je, un sens subtil de ce qui doit émerger aujourd'hui dans l'histoire universelle et qui fait que l'exigence actuelle du prolétariat est en même temps une exigence de l'histoire universelle.
Le récent ordre économique a attelé le règne du prolétariat dans des fabriques du capitalisme, où il lui est plus aisément possible de comprendre ce qui est l'exigence du temps que le bourgeois qui pend justement avec toutes les fibres de sa vie à son approvisionnement et sa pension et ne veut pas penser. En effet, s'il pensait, il saisirait correctement le temps, ainsi il ne pourrait pas se produire qu'un professeur de Tübingen s'exprime comme récemment le monsieur m'a rétorqué dans la discussion : là on parle de que cela enterre chez le prolétaire un « être-là digne de l'humain » lorsque ce prolétaire sera « rétribué » pour son travail. Mais Caruso n'est-il alors pas aussi « rétribué » lorsqu'il chante un soir et reçoit pour son travail trente mille à quarante mille marks ? Ou bien, pensait ce monsieur si altruiste, ne suis-je pas moi-même rétribué ? Et je ne sens rien là d’un être-là indigne de l’humain quand j'empoche mon salaire pour mon travail. Et Caruso ne le trouve aussi pas lorsqu'il encaisse ses trente à quarante mille marks. — Tel était le sens de la chose. Et a encore été ajouté : Il y a une unique petite différence, c'est que l’un plus, l'autre moins, mais il ne s’agit pas de cela, car pour l’essentiel c'est la même chose.
Cela, c’est l'esprit qui s'épanouit à partir du système d’écoles et d’enseignement actuel. C'est aussi l’esprit qui dit : nous allons devenir un peuple pauvre, nous n'allons pas pouvoir payer l'école et l'enseignement, là l'État devra intervenir et aura à le payer. — Maintenant, pour celui qui ne pense pas étroitement, on devra certes rétorquer : oui, mais comment l'État le fera-t-il donc quand tous sont pauvres, et maintenant devait tout à coup être le Crésus devant payer les dettes que nous tous ne pouvons payer ? L'État retire donc le premier en forme d'impôts des autres ce qu'ils possèdent ; il ne me semble donc pas pouvoir quand même fabriquer, tel Crésus, ce que les gens n'ont pas. - Mais cette catégorie d'hommes doit d'abord apprendre à admettre cela. Voilà ce que devraient aussi finalement apprendre à comprendre même ceux qui reçoivent de l'État l’entretien de leur être-là, tirés des poches de ceux qui se tiennent à la pointe de leur individualité d’humain aussi économiquement. Mais aussi longtemps que les gens n'ont pas appris cela, n'ont pas appris par la nécessité de la vie, ce n’est pas à amener à leur penser. Et ainsi, il me semble qu’un grand nombre d'humains veulent provoquer simplement aujourd'hui un temps dans lequel on pourra apprendre que l'on peut aussi être jeté à la rue quand on ne veut pas vraiment aboutir à une autre ordonnance sociale par une impulsion des pensées. Car ce pourrait être très facile que ces pensions dont j'ai parlé ne puissent plus être payées. Et alors, je crois, si ces pensions très matérielles ne pouvaient plus être payées, les gens ne miseraient plus autant sur ces autres pensions qui sont payées aujourd'hui spirituellement pour les âmes après la mort par les communautés religieuses devenues donc aussi très dépendantes des puissances physiques.
Mais quand maintenant une quelque chose émerge qui ne veut pas être une phrase vide, mais une pensée-germe pour des actions, alors on n'est pas en situation aujourd'hui de prendre cela autrement que comme une phrase creuse. Alors on ne sent pas que cela repose sur une véritable connaissance des choses de la vie, jusque dans les détails, par laquelle on reconnaît l’aberration scientifique de la distinction entre nerfs sensitifs et moteurs qui empêche d'arriver dans la science sociale à un véritable concept de travail. Or il est aujourd'hui déjà nécessaire qu'au moins quelques humains voient jusque dans ces profondeurs. Aujourd'hui c’est urgemment nécessaire que des humains isolés ne se laissent pas envoûter allant à dire : nous socialisons la vie économique extérieure, mais nous ne touchons pas à l'école, surtout pas au secondaire ni au supérieur ; elle doit rester telle quelle. - C'est le pire de tout, quand tout de suite elle reste. Car ce qu'elle a causé jusqu'à maintenant ne sera pas seulement causé à l'avenir : mais elle le causera dans un sens encore bien pire. Si vous socialisez économiquement, et laissez cette vie de l'esprit, alors vous avez, en peu de temps, de votre actuelle socialisation d’apparence, une tyrannie bien pire et des conditions de vie bien pires qu’elles se sont développées n’importe comment dans le présent. Évidemment qu’il y a aujourd'hui une contrainte économique qui déclenche quelque chose de terrible dans l'organisme social. Doit-elle être remplacée par l'arrivisme, par la bureaucratie la plus stérile ? Ayant enfin appris — passablement tard — qu'elle ne peut plus en appeler au « trône et à l'autel », l'humanité croit-elle qu'il serait meilleur d'en appeler, à partir de la même mentalité, au livre de comptes de l'État et au comptoir de l'État ? Le capitalisme a su déplacer peu à peu la vénération de l'autel au coffre-fort/à la caisse résistante au feu. Un socialisme d’apparence saura bien transformer l’actuelle pseudo-vénération pour des pouvoirs, qui ne sont plus là, qui vivent seulement encore dans la phrase creuse en coopérative de règne d’idoles et en coopérative de règne de fayots/d’arrivistes.
Ce dont l'humanité a besoin pour un renouveau de l'esprit, c'est le courage d'envisager que l'expérience de l'esprit dans la véritable intériorité humaine comme elle est devenue aujourd'hui a conduit d'un côté au bavardage religieux, et de l'autre à l'acte brutal dépourvu de pensée, à l'action militariste. Celui qui se sent comme un humain véritable, actuel, éclot de l'époque capitaliste, il se sent bien quand il découpe les coupons de ses actions ; mais en même temps, détourne les yeux de ce qui se passe en réalité, quand, d'un côté, l'Évangile lui est fait bavardage, et qu'on lui parle d'amour du prochain et de fraternité, pendant qu’il coupe confortablement en deux avec les ciseaux l'amour du prochain et la fraternité et n'a pas besoin de voir comment les choses se passent en fait dans la réalité parce que, de l'autre côté, il est sûr de ne pas devoir protéger lui-même son affaire dans les actes, puisque l'État s'en charge en trempant les épées. Nous l’avons tout de suite vécu à l'époque moderne, que chaque alliance qui est arrivée entre la vie des affaires et la vie de l'État nous a conduits dans la catastrophe mondiale. Qu'était donc cet État dont les humains ont été si fiers sinon le grand protecteur de la vie de l’économie telle qu'elle a été conduite sous le capitalisme ?


On aimerait espérer que les patriotes du passé, qu’on n’avait pas la permission de toucher dans leur mentalité - car ils étaient de « bons » patriotes, ils avaient forgé la phraséologie de la parole patriotique ; et c’était à l'époque écoulée, une bien grave chose quand on attirait quelque peu l'attention là-dessus : cette phraséologie patriotique a un soubassement très réel, car l'État, objet de la vénération patriotique, est bien en fin de compte le protecteur des billets de banque -, on aimerait espérer que le temps ne conduira pas à une preuve particulièrement vraie que ces gens, qui était si patriotes autrefois, ne se transforment en non-patriotes, et maintenant, qu’ils savent leur argent peut être mieux protégé par les puissances de l'Entente, retournent rapidement leur patriotisme ! Je ne veux rien dire de particulier sur les possibilités dans ce domaine, mais je voudrais attirer l'attention sur la facilité avec laquelle la phraséologie patriotique peut se passer en son contraire. Des signes sont suffisamment disponibles.




Ce sont les choses qui doivent être dites aujourd'hui comme considérations de Pentecôte, précisément au sujet de la nécessité d'un renouveau du système de l'éducation et de l'enseignement. Car on ne devrait plus continuer d'abreuver l'humanité de discours onctueux comme on l'a fait jusqu'alors. Les humains devraient s'habituer à écouter des paroles qui attirent l'attention sur les réalités contemporaines. Il serait alors possible que l'esprit de Pentecôte se répande/se dissipe/se découpe correctement, qu'à l'avenir de petites langues entrent dans tout ce qui devrait s'élever/apparaître sur le fondement/la base de la vie de l'esprit libérée, comme l'école la plus petite, comme l'école la plus haute, afin que l'esprit libéré, qui est le véritable Esprit-Saint, puisse œuvrer pour la véritable évolution spirituelle de l'humanité, à partir de la vie de l’esprit émancipée du futur.
On dit peut-être par là quelque chose que les bavards de religion ne trouvent pas tout de suite chrétien aujourd'hui. Mais l'humanité contemporaine devra se demander une fois si le discours chrétien des actuels ne provient pas encore de l'esprit à partir duquel Pierre a renié trois fois le Seigneur, ou bien s'il émane déjà de l'esprit qui a dit : ce que je vous ai révélé n'est pas limité à une seule époque, au contraire, mais cela subsistera à travers toutes les époques. Et je ne cesserai pas de vous dire la vérité et je serai auprès de vous jusqu'à la fin des temps de la Terre. — Ceux qui ne peuvent entendre aujourd'hui que l'esprit du passé, aussi dans le christianisme, seront les phraseurs, les bavards. Ceux qui perçoivent aussi aujourd'hui l'esprit vivant pour la transformation et la reconstruction de l'ordonnance humaine, ce seront peut-être quand même ceux en lesquels on pourra voir les véritables chrétiens.
Cet âge puisse-t-il venir à partir d'un esprit de Pentecôte véritablement saisi !

Retraduit à partir de :
L'héritage de Rome dans la vie de l'esprit
Phraséologie et brutalité
*Conférence du 8 juin 1919 à Stuttgart, tirée de Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und pädagogischer Fragen, GA 192 Dornach 1964, p. 146- 165. Traduit de l'allemand par Benoît Journiac. Titre de la rédaction.
Notes de l'article :
1 Des énigmes de l'âme, GA 21, Éditions anthroposophiques romandes.
2 Épître aux Romains, 7,7/8.
3 Emil Du Bois-Reymond, physiologiste, secrétaire général de l'Académie des sciences. La première citation provient du discours de 3 août 1870. Texte exact : « L'Université de Berlin, installée en face du palais, est, par son document de fondation, la garde rapprochée de la maison Hohenzollern. » Discours, vol. 1, p. 92. Le discours Goethe et pas de fin fut prononcé le 15 octobre 1882. Voici le passage cité : « Quelque prosaïque que cela sonne, il n'en est pas moins vrai que Faust, au lieu d'aller à la cour dépenser des chèques sans provision et de s'envoler vers les Mères dans la quatrième dimension, aurait mieux fait d'épouser Marguerite, de légitimer son enfant et d'inventer la machine à électricité et la pompe à air »
4 Voir page 21. Il s'agit du professeur de droit Philipp von Heck (1858-1943). Il rédigea aussi ultérieurement un écrit critique sur l'idée de tri-articulation sociale.

Heute, in dieser unserer Gegenwart, über Pfingsten so zu sprechen, wie das üblich geworden ist, scheint mir angesichts des Ernstes der Zeit eine unchristliche Handlung, obwohl solche unchristlichen Handlungen heute gerade an der Tagesordnung sind. Schließlich, aus dem Geiste des Pfingstfestes heraus gesprochen ist ja gerade alles das, was hier von denjenigen zur Erneuerung unseres Erziehungs- und Schulwesens vorgebracht wird, die sich ernstlich bekennen zu unserer Bewegung für die Dreigliederung des sozialen Organismus. Denn in der Abgliederung des Geisteslebens, in der Selbständigmachung des Schulwesens, liegt der wichtigste Pfingstgeist unserer Gegenwart, liegt jener Pfingstgeist, der in den übrigen sogenannten religiösen und konfessionellen Strömungen unseres Zeitalters längst geschwunden ist. Hoffen wollen wir ja, daß gerade aus der Emanzipation des Geisteslebens, wie wir sie anstreben, die Erneuerung dieses Geisteslebens, der die Menschheit so sehr bedarf, hervorgehe. Was heute in unserem Unterrichts- und Erziehungswesen zur Erneuerung des Geistes, zur Ausgießung des wahren Pfingstgeistes der Gegenwart geschehen muß, das kann doch nur derjenige einsehen, der sich ein Urteil darüber bildet, wie der Anti-Pfingstgeist überall hineingeträufelt ist in das, was uns heute im öffentlichen Leben, im sogenannten geistigen Verkehr der Menschen untereinander begegnet.

Wenn so gesprochen wird, wie es aus anthroposophischen Untergründen heraus in dieser Zeit von uns geschehen muß, dann kann man heute sogar - ich sage sogar\ und ich unterstreiche das dreimal -, sogar den Vorwurf hören: in diesen Reden komme ja das Wort deutsch und christlich oder Christus fast gar nicht vor.
Wenn wir nicht in uns den Geist zur Zurückweisung eines solchen Geschwätzes finden, haben wir den Nerv anthroposophischer Weltanschauung noch nicht erkannt. In solchem Geschwätz liegt die Frucht unserer verkehrten Volks- und Menschheitspädagogik; in diesem Geschwätz lebt sich das aus, was an Verkehrtheiten in unsere Seelen während der Erziehung hineingeträufelt ist. Daher kommt es darauf an, vor allen Dingen Einsicht zu gewinnen in den Zusammenhang zwischen dem verkehrten Geschwätz unseres Zeitalters und unserem verkehrten Erziehungs- und Unterrichtswesen. Die Gewinnung dieser Einsicht ist das, was sich heute zerteilen und in einzelnen feurigen Zungen über die Häupter der Zeitgenossen niedersenken sollte.

Es ist in unserer Zeit viel davon die Rede, daß man das Wort nicht achten solle, denn: «Im Anfang war die Tat.» Aber ein Zeitalter, wie das unsrige, wird auch diese Sache nur falsch anwenden, denn in diesem Zeitalter ist das Wort zur geschwätzigen Phrase und die Tat zur gedankenlosen Brutalität geworden. Ein solches Zeitalter hat es billig, vom Wort abzulenken, weil es in dem Wort, das es kennt, nur fühlen kann die Phrase, und in der Tat, die es kennt, die gedankenlose Brutalität.
Es gibt einen tiefen Zusammenhang zwischen unserer Erziehung, unserem Unterricht, und dieser eben gekennzeichneten Tatsache. Wir tragen zwei Quellen einer verkehrten Menschlichkeit in uns: wir tragen in uns ein verkehrtes Griechentum und ein verkehrtes Römertum. Wir verstehen nicht, das Griechentum in seiner Zeit und an seinem Ort so zu nehmen, wie es ist. Wir verstehen nicht, wie die hehren Gestalten des Sokrates und Plato alle Mühe hatten, den Griechen auszutreiben ihren unwiderstehlichen Hang zur Illusion. Der Grieche war so geartet, daß er fortwährend den Hang empfand, über den Ernst des Lebens hinaus sich zur wesenlosen Illusion zu erheben und in ihr seine Wohlbefriedigung zu suchen. Die griechischen Gesetzgeber, Sokrates und Plato, haben auf die Realität des Geistes mit aller Schärfe hinweisen müssen, damit die Griechen nicht immer mehr in ihren Volksfehler, in ihren Rassenfehler verfielen: sich durch Illusion wohlbehaglich über den Ernst des Lebens hinwegzutäuschen. Und selbst so lange nur haben es die Griechen dem Sokrates verziehen, von dem Lebensernst zu sprechen, als ihnen der «Bummler» Sokrates ungefährlich erschien. Als sie aber vernahmen, was eigentlich in den Worten des bummelnden Sokrates für Lebensernst enthalten ist, da haben sie ihn vergiftet.
Wir haben, soweit wir Menschen unseres Zeitalters sind, nicht in uns den Geist des sokratischen Ernstes. Wir nehmen lieber jenen Geist des Griechentums auf, der Sokrates vergiftet hat, und schwelgen in diesem Geist des Griechentums. Wir lassen uns selbst gefallen, daß die Perle der Weltliteratur, das Johannes-Evangelium, in seinem Anfange dadurch vergiftet wird, daß an die Stelle dessen, wovon das Alte Testament gesprochen hat: daß, wenn der Mensch es in seine Illusionen hereinfallen läßt, Himmel und Erde zusammenstürzen, daß an dieser Stelle das harmlose Wort von uns wörtlich genommen wird. «Im Urbeginne war das Wort», so beginnt das Johannes-Evangelium. Der heutige Mensch ist froh, daß er an dieser Stelle das Wort «Wort», das er phrasenhaft zu nehmen geneigt ist, stehen hat. An dieser Stelle steht aber in Wahrheit etwas, was geeignet ist, alle die Illusionen, die der Mensch in die Phrase hineindrängt, auszutreiben. Himmel und Erde unserer Illusionen stürzen zusammen, wenn man die Wahrheit des Logos, der an dieser Stelle steht und empfunden werden sollte, wirklich ernsthaft vernehmen wollte.

Also unsere Zeitkultur ist darauf ausgegangen, die Schärfe des Lebens sich mystisch behaglich oder brutal tätlich abzuschwächen. Das ist es, worauf wir heute sehen müssen, wozu wir uns aber vor allen Dingen heute wieder bekennen müssen. Heute müssen wir aus unseren Seelen austreiben durch die früheste Erziehung, durch die früheste Schule schon, und bis hinauf zu den höchsten Stufen müssen wir es aus dem Menschen auszutreiben lernen, was Sokrates und Plato austreiben wollten aus dem Griechentum dadurch, daß sie diesem Griechentum sagten: Bewahret euch vor Illusionen! Der Geist hat Realität. In der Idee ist Wirklichkeit, nicht dasjenige, was ihr mit euren illusionären Phrasen in dieser Idee sehen wollt.
Wir kommen nicht weiter, wenn wir ethisch und religiös weiter schwätzen. Denn das Evangelium ist selber Tat im Weltenwerden. Heute ist das Evangelium zum Geschwätz geworden. Daher hat es neben sich die gedankenlose brutale Tat. Wir müssen aber in unsere Seelen aufnehmen können, was uns wirklich durchgeisten kann, wenn wir sprechen. Wir müssen finden den Weg, das Herz mittun zu lassen, wenn die Lippen sich bewegen. Wir müssen finden den Weg, den ganzen Menschen in unser Wort hineinzulegen, sonst wird das Wort zum Erzieher zur Illusion, zum Hinwegführer, zum behaglichen Hinwegführer von dem Ernst der Wirklichkeit. Wir müssen Abschied nehmen von jenem Geist, der uns hineingehen läßt in die Kirche, damit wir in dieser Kirche hinweggehoben werden von dem Ernst des Lebens und uns behaglich eingeträufelt wird die Phrase: Der Herrgott wird es schon machen, er wird euch erlösen von euren Übeln. - Wir müssen die Kräfte in uns aufsuchen, die in unsern Seelen selbst die göttlichen Kräfte sind, denn sie sind vom Weltenwerden in uns gelegt, damit wir sie brauchen und damit wir den Gott in unsere eigene Seele aufnehmen können. Nicht uns vorreden lassen von dem äußeren Gott, damit unsere Seelen in behaglicher Seelenruhe sich hinlegen können auf die philiströsen Sofas, die wir so lieben, wenn es sich um das Geistesleben handelt. Und den Weg muß unsere Erziehung, unser Unterrichtswesen suchen, um hinauszukommen über - wie man das heute schon nennen darf - die griechische Phrase; den Weg muß unsere Erziehung und unser Unterrichtswesen finden, um hinwegzukommen über die römische Phrase.

Für das Römertum war das, was unsere Zeit noch anbetet als den Geist der Gesetze, recht. Denn wozu war dieser Geist der Gesetze des Römertums? Oh, die Legende von der Gründung Roms hat eine tiefe Bedeutung. Räuberbanden wurden zusammengeholt, um an ihnen die schlimmsten tierisch-menschlichen Instinkte zu bekämpfen. Dazu war das römische Gesetz da, um wilde Tiere zu bändigen. Wir aber sollten uns darauf besinnen, daß wir Menschen geworden sind, und daß wir nicht anbeten sollten jenen Geist der Gesetze, welcher da war aus den berechtigten Trieben des Römertums heraus, wilde tierischmenschliche Leidenschaften zu bezähmen. Was wir von dem römischen Geist zurückbehalten haben als den Geist des Rechtes, wie er noch heute in uns waltet, das trägt überall den Charakter, daß die wilden menschlichen Leidenschaften, die nicht selber in Freiheit walten können, gezähmt werden müssen.
Christlich, sagen die Menschen, dieses Wort lebe nicht in den Vorträgen, die jetzt gehalten werden. Dabei vergessen die Menschen immer wieder und wieder ein richtiges christliches Wort, das Pauli-
nische Wort: Die Sünde ist durch das Gesetz gekommen, nicht das Gesetz durch die Sünde. Wäre das Gesetz nicht da, so wäre die Sünde tot. Das mag für unsere Zeit noch nichts taugen, weil die Menschen unchristlich geworden sind. Aber das ist ein Wort, dessen tiefen Sinn man lernen muß. Das ist das Christliche: daß herausgenommen werde aus dem, worin heute die Menschen den Allerhalter, den Allumfasser sehen, aus dem Staat, der unser Erbe des Römertums ist, daß herausgenommen werde aus ihm das freie Geistesleben und das Wirtschaftsleben, das sich auf sich selbst stellen muß. Christlichen Geist wollen die Menschen nicht. Daher wollen sie sich trösten lassen darüber, indem das Wort Christ und christlich möglichst oft als Phrase angewendet werde. Ebenso wollen heute die Menschen möglichst oft als Phrase das Wort deutsch hören. Deutscher Geist waltet in Goethe wahrhaftig. Neuerer mitteleuropäischer Geist, der undeutsch ist, er hat in seinem erleuchteten Vertreter der Berliner Akademie der Wissenschaften das Wort geprägt, das ich hier auch schon angeführt habe: die Ehre dieser Herren, der heutigen Geistesführer, bestehe darin, daß sie sich fühlen als die «wissenschaftliche Schutztruppe der Hohenzollern». Derselbe Mann, der dieses Wort geprägt hat, hat auch aus der wissenschaftlichen Phrase der gegenwärtigen Zeit heraus die Rede gehalten «Goethe und kein Ende», und er hat mit dieser Rede allen naturwissenschaftlichen Geist Goethes in Grund und Boden treten wollen.
Er hat den Geschmack besessen zu sagen: Faust bei Goethe täte besser, die Luftpumpe zu erfinden und Gretchen ehrlich zu machen, als jenes Zeug zu vollführen, das der Faust bei Goethe tut. - Das war der neuzeitliche Geist, der den wirklichen deutschen Geist, der nicht immer das Wort deutsch eitel auf den Lippen trägt, mit Füßen getreten hat, gerade so, wie es christlichneuzeitlicher Geist, das heißt unchristlicher Geist gewesen ist, immer das Wort Christ und christlich zu verlangen, und nicht des anderen Wortes zu achten: Du sollst das Wort Gott nicht immer eitel aussprechen. - Man sollte fühlen, was christlich ist, und nicht angewiesen sein darauf, daß immer das Geschwätz vom Christentum uns an die Ohren herandringt.
Das ist heute Pfingstgeist. Man kann nicht sagen, daß dieser Pfingstgeist heute, wenn er nicht gehegt und gepflegt wird, es leicht hätte, auf fruchtbaren Boden zu fallen. Man hat Gelegenheit hinzusehen, wie dieser Pfingstgeist von links und von rechts verkannt wird. Ist nicht eine merkwürdige Illustration - wenn ich von der Höhe der Betrachtung für einen Augenblick zum Alltäglichen komme -, eine merkwürdige Illustration des Geistes unserer Zeit dieses, was sich tatsächlich zugetragen hat: Unser Bund für soziale Dreigliederung macht sich auf, um ein Keimwort in Tat umzusetzen und, damit er verstanden werde, greift er zu den Worten eines Mannes, der nun auch seinerseits von Sozialisierung sprechen will, dessen Worte man gut brauchen kann, wenn von Sozialisierung gesprochen wird, dessen Worte man gut zitieren kann, weil sie als Worte tatsächlich, wenn sie Keimgedanken zu Taten wären, dasjenige bedeuten würden, was wir wollen. - Und was geschieht? Von der Seite, von der diese Worte ausgegangen sind, wird das, was als Taten aus ihnen genommen werden sollte, sofort in Grund und Boden gekämpft. Was heißt das eigentlich im Innern des Menschen? Das heißt: Wehe euch, wenn ihr unsere Worte als etwas anderes nehmt denn als Geschwätz und Phrase! In dem Augenblick, wo ihr sie ernst nehmt, diese unsere Worte, sind wir eure Gegner. - So hat die Erziehung gewirkt, die in Staatsfittichen heraufgezogen ist im neueren Zeitalter. Das von der einen Seite.
Von der andern Seite die liebliche Denunziation: Wir sind ja mit alledem ganz einverstanden, was Steiner sagt, wir sind einverstanden mit dem, was er als seine Ansicht vorbringt zur Bekämpfung des bisherigen Kapitalismus, wir sind einverstanden mit seiner Dreigliederung des sozialen Organismus, aber wir bekämpfen ihn, denn wir lassen uns von einem Geister-Seher nicht solche Sachen sagen!

Nun, es wäre schon genügend Grund - aber der Grund darf keine Giftpflanze sein-, sich zu sagen: Was soll mit einem Zeitalter angefangen werden, das in dieser Weise nichts anderes will als entweder bloße Phrase oder bloße gedankenlose, brutale Tat, und das alles ablehnt, was nicht Phrase oder gedankenlose Brutalität ist und was gerade die Keime zur wahren Wirklichkeit des Menschen in sich trägt? Damit man nicht denken braucht, will man den gedankenlosen Klassenkampf. Damit man seine Gedanken nicht zur Tat werden läßt, spricht man die schönsten Phrasen aus. Und wenn sie die anderen Menschen ernst nehmen, bekämpft man sie bis aufs Messer.
Diese Frage muß in unsere Herzen einziehen: Haben die Menschen, die aus solchem Geiste geboren sind, noch das Recht, in wohlgefügten Phrasen sich über das Pfingstwunder auszuschleimen? Der Schleim, der heute über das Pfingstwunder sich salbungsvoll ausläßt, kommt aus denselben Drüsen, aus denen das Gift kommt, mit dem man heute alles, was aus dem Geist kommt, bespritzen will, und mit dem man sich berufen will auf der einen Seite auf die wesenlose Phrase und auf der andern Seite auf die gedankenlose brutale Tat. Die wesenlose Phrase ist auf der einen Seite zum religiösen Geschwätz der Welt geworden, die brutale ungeistige Tat ist zum Militarismus, dem Grundübel unserer Zeit, geworden. Ehe man nicht einsieht, wie diese beiden Dinge wurzeln in der verkehrten Erziehung und in der verkehrten Schule, eher kann man nicht fruchtbar nachdenken über das, was geschehen soll. Alles übrige ist Quacksalberei.

Die Dinge, die gemacht werden müssen, müssen aus der Wirklichkeit heraus gemacht werden. Denn die Wirklichkeit trägt den Geist in sich, und jede Verleugnung des Geistes wird in Wahrheit doch zum realen Unsinn und Unding. Aber wenn jemand versucht, auf die geistige Wirklichkeit hinzuweisen, dann ist er ein Illusionär oder ein Geister-Seher. So wird er in unserer Zeit gestempelt, weil die Empfindung für die wahre Wirklichkeit in den weitesten Kreisen völlig fehlt.
Den sozialen Organismus mit dem menschlichen oder einem sonstigen Organismus zu vergleichen, das ist auch in unserer Zeit Phrase geworden, und es ist eine recht billige Phrase. Will man auf diesem Gebiete nicht phrasenhaft reden, dann muß man jene Grundlegung liefern, die geliefert worden ist in meiner Schrift «Von Seelenrätseln». Was hätte es heute für einen Sinn, von der Dreigliederung des sozialen Organismus zu sprechen, wenn nicht erst diese geistige Grundlage von der Dreigliederung des menschlichen Organismus in Nerven-Sinnesfähigkeiten, in rhythmische Fähigkeiten und in StofFwechsel-fähigkeiten, als eine wirkliche naturwissenschaftliche Erkenntnis vor die Menschen hingestellt worden wäre? Aber die Menschen sind zu bequem, die aus dem verkehrten Schulwesen herausgewachsenen VorStellungen der Gegenwart sich korrigieren zu lassen durch das, was aus der wahren Wirklichkeit stammt.
Eine andere greuliche Vorstellung lebt in unserer offiziellen, das heißt überall autoritativ geglaubten Wissenschaft. Diese Wissenschaft nimmt teil an der götzendienerischen Anbetung alles dessen, was als so hohe Kultur in der neueren Zeit heraufgezogen ist. Wie sollte nicht, wenn sie etwas besonders geheimnisvoll ausdrücken will, diese moderne Wissenschaft ihre Zuflucht zu dem nehmen, was sie jeweilig am meisten anbetet. Nun also, so ist ihr das Nervensystem geworden zu einer Summe von Telegraphenlinien, so ist ihr geworden die ganze Nerventätigkeit des Menschen zu einem merkwürdig komplizierten Telegraphenfunktionieren. Das Auge nimmt wahr, die Haut nimmt mit wahr. Da wird zu der Telegraphenstation Gehirn durch sensitive Nerven das hingeleitet, was von außen her wahrgenommen wird. Dann sitzt dort im Gehirn ein, ich weiß nicht was für ein Wesen - ein geistiges Wesen leugnet die neuere Wissenschaft ja ab -, durch ein Wesen also, das zur Phrase geworden ist, weil man nichts Wirkliches darin erblickt, wird das von den « sensitiven » Nerven Wahrgenommene umgesetzt durch die «motorischen» Nerven in Willensbewegungen. Und eingebleut wird dem jungen Menschen der Unterschied zwischen sensitiven Nerven und motorischen Nerven, und aufgebaut wird auf diesen Unterschied die ganze Anschauung über den Menschen.
Seit Jahren kämpfe ich gegen dieses Unding der Trennung zwischen sensitiven und motorischen Nerven, erstens, weil dieser Unterschied ein Unding ist, weil die sogenannten motorischen Nerven zu nichts anderem da sind als zu dem, wozu die sensitiven Nerven auch da sind. Ein sensitiver Nerv, ein Sinnesnerv, ist dazu da, daß er uns Werkzeug ist, um das wahrzunehmen, was in unserer Sinnesorganisation vorgeht. Und ein sogenannter motorischer Nerv ist kein motorischer Nerv, sondern auch ein sensitiver Nerv; er ist nur dazu da, daß ich meine eigene Handbewegung, daß ich meine Eigenbewegungen, die aus anderen Gründen heraus kommen als aus den motorischen Nerven, wahrnehmen kann. Motorische Nerven sind innere Sinnesnerven zur Wahrnehmung meiner eigenen Willensentschlüsse. Damit ich das Äußere, was sich in meinem Sinnesapparat abspielt, wahrnehme, dazu
sind die sensitiven Nerven da, und damit ich mir nicht ein unbekanntes Wesen bleibe, indem ich selber gehe, schlage oder greife, ohne daß ich etwas davon weiß, dazu sind die sogenannten motorischen Nerven da, also nicht zur Anspannung des Willens, sondern zur Wahrnehmung dessen, was der Wille in uns tut. Das Ganze, was aus der neueren Wissenschaft geprägt worden ist aus dem vertrackten Verstandeswissen unserer Zeit heraus, ist ein wirklich wissenschaftliches Unding. Das ist der eine Grund, warum ich seit Jahren dieses Unding bekämpfe.
Aber es gibt noch einen anderen Grund, warum dieses Unding ausgerottet werden muß, dieser Aberglaube von den sensitiven und motorischen Nerven, zwischen denen kein anderer Unterschied ist, als daß die einen sensitiv sind für das, was draußen ist, und die andern für das, was im eigenen Körper ist. Dieser andere Grund ist der folgende.

Kein Mensch kann in irgendeiner Sozialwissenschaft ein richtiges Verständnis des Menschen für sein Verhältnis zur Arbeit gewinnen, der auf der vertrackten Unterscheidung zwischen sensitiven und motorischen Nerven seine Begriffe, seine Vorstellungen aufbaut. Denn man wird stets kuriose Begriffe von dem bekommen, was menschliche Arbeit in Wirklichkeit ist, wenn man einerseits fragt: Was geht eigentlich im Menschen vor, wenn er arbeitet, wenn er seine Muskeln in Bewegung bringt? - und andererseits keine Ahnung davon hat, daß dieses In-Bewegung-Bringen der Muskeln nicht auf den sogenannten motorischen Nerven beruht, sondern auf dem unmittelbaren Zusammensein der Seele mit der Außenwelt. Ich kann Ihnen diese Fragen selbstverständlich nur andeuten, aus dem Grunde, weil heute noch nicht einmal die primitivsten Vorstellungen dafür vorhanden sind. Die Menschen verstehen noch gar nichts über diese Dinge, weil das Schulwesen noch nicht die primitivsten Vorstellungen zum Verständnis solcher Dinge in Umschwung gebracht hat, weil es noch immerfort mit dem Wahnsinn der Unterscheidung zwischen sensitiven und motorischen Nerven arbeitet.
Wenn ich mit einer Maschine in Berührung komme, muß ich als ganzer Mensch mit ihr in Berührung kommen; da muß ich ein Verhältnis herstellen vor allen Dingen zwischen meinen Muskeln und dieser Maschine. Dieses Verhältnis ist dasjenige, worauf des Menschen Arbeit wirklich beruht. Auf dieses Verhältnis kommt es an, wenn man die Arbeit sozial werten will, auf das ganz besondere Verhältnis des Menschen zu der Arbeitsgrundlage.
Mit was für einem Arbeitsbegriff arbeiten wir denn heute? Das, was im Menschen vorgeht, wenn er, wie man sagt, arbeitet, das ist nicht verschieden, ob er nun an einer Maschine sich abmüht, ob er Holz hackt, oder ob er zu seinem Vergnügen Sport treibt. Er kann sich geradeso mit dem Sportvergnügen abnützen, er kann ebensoviel Arbeitskraft konsumieren bei dem sozial überflüssigen Sport wie bei dem sozial nützlichen Holzhacken. Und die Illusion über den Unterschied zwischen motorischen und sensitiven Nerven ist es, die psychologisch die Menschen ablenkt davon, auch einen wirklichen Arbeitsbegriff zu erfassen, der nur erfaßt werden kann, wenn man den Menschen nicht darnach betrachtet, wie er sich abnützt, sondern darnach, wie er sich in ein Verhältnis stellt zur sozialen Umgebung. Ich glaube Ihnen, daß Sie davon noch keinen deutlichen Begriff bekommen haben, weil die Begriffe, die man heute von diesen Dingen erhalten kann, so verkehrt sind durch unser Schulwesen, daß es erst einige Zeit dauern wird, bis man den Übergang von dem sozial unsinnigen Arbeitsbegriff, von dem wahnsinnigen wissenschaftlichen Begriff der Unterscheidung der sensitiven und motorischen Nerven, finden wird. Aber in diesen Dingen liegt zugleich der Grund dafür, warum wir so unpraktisch denken. Denn wie kann eine Menschheit praktisch über das Praktische denken, die sich der wahnsinnigen Vorstellung hingibt: in unserem Inneren waltet ein Telegraphenapparat, und die Drähte gehen hin zu irgend etwas im Gehirn und werden dort umgeschaltet in andere Drähte, sensitive und motorische Nerven? Von unserer, einem verkehrten Schulwesen entspringenden Unwissenschaft, an die das breite Publikum, verführt durch die Zeitungspest, glaubt, geht aus das Unvermögen, wirklich sozial zu denken.
Das ist es, was wir heute als Pfingstgeist erkennen sollten, und was gescheiter wäre, ausgegossen zu werden in Einzelzungen auf die Menschen der Gegenwart, als dasjenige, womit heute als mit Quacksalbereien daran gedacht wird, dies oder jenes zu verbessern. Wenn man heute sagt, die Menschheit muß umlernen und umdenken, so glauben die Menschen meistens, man meine mit diesen Dingen dieselbe Phrase, die sie selber meinen, selbstverständlich, weil die Menschen sogleich in Phrase und Utopie dasjenige umsetzen, was man sagt. Aber ist denn nicht ein Unterschied, ob irgendein beliebiger Redakteur sagt: Die Menschheit muß umlernen - oder ob man es sagt, weil man weiß: Bis in solche Tiefen hinein hat sich die Menschheit falsche Gedanken gemacht durch falsche Denkgewohnheiten, die bis zu den sensitiven und motorischen Nerven gehen, die bis in die Struktur desjenigen gehen, woran die Menschheit heute felsenfest aberglaubt, weil ihre Autoritäten es ihr befehlen? Daß aus einer Wirklichkeit heraus geredet werde, und anders geredet werde über diese Wirklichkeit, wenn auf' dem Boden der anthroposophischen Bewegung vom «Umdenken» und «Umlernen» die Sprache ist, das der Welt klarzumachen, wäre die Aufgabe der Anthroposophischen Gesellschaft. Denn die Phrase hat heute eine solche Kraft gewonnen, daß mit Bezug auf die äußeren Worte derjenige, der kein Unterscheidungsvermögen hat zwischen Wirklichkeit und Phrase, selbst sagen kann: Nun, lest doch den Leitartikel des heutigen «Stuttgarter Tagblattes», da werdet ihr auch die Lehre vom Umlernen finden. Aber heute kommt es nicht darauf an, daß wir Worte vergleichen, denn dadurch fallen wir gerade in die Phrasenhaftigkeit hinein; heute kommt es darauf an, daß wir die Wirklichkeit ergreifen und uns hüten, in die Phrasenhaftigkeit zu verfallen.
Wie oft mußte ich ungerne abweisend sein, wenn immer wieder und wieder Phrasen hervorkamen wie solche: Nun, da hat wieder einer auf der Kanzel «ganz theosophisch» gesprochen, wie die Leute sagen. Diese Dinge waren die schlimmsten, denn sie zeugten davon, wie wenig Unterscheidungsvermögen vorhanden ist zwischen der Wirklichkeits-Erkenntnis und dem wohlbehaglichen Leben in der Phrase. Es sollte einmal das Fest der Pfingsten auch die Mahnung in die menschlichen Seelen eingießen: Hinweg von eurer Phrase, hin zur Wirklichkeit! Wir reden heute auf dem Gebiete der Wissenschaft, auf dem Gebiete der Kunst, auf dem Gebiete der Religion überall in Phrasen, in Phrasen, welche im Halse stecken bleiben und daher den ganzen Menschen nicht ergreifen; wie der Glaube des Menschen heute besteht, daß die Sensationen seiner Sinne irgendwo im Gehirn stecken bleiben und seinen motorischen Apparat nicht ergreifen.
Zwischen allen diesen Dingen sind die genauesten Zusammenhänge, und ehe nicht die Umwandlung unserer Zeit hineingreift gerade in diejenigen Denkgewohnheiten, welche die autoritäre Wissenschaft heute ausgebildet hat, welche ausgebildet hat das wissenschaftliche Papsttum, eher gibt es keine wirkliche Erneuerung, denn alle andere Erneuerung erfließt nur aus der Oberfläche, und nicht aus dem, woraus sie erfließen muß: aus dem wirklichen Innern. Wenn unser Schul- und Erziehungswesen wirklich eine Erneuerung erfahren soll, muß man darauf bedacht sein, durch solche Dinge, wie sie hier erörtert worden sind, den Menschen vor dem zu bewahren, was in der heutigen Menschheit so leicht heraufkommen kann, weil sie in sich trägt das Erbe des Römertums.
Es muß bekämpft werden der Hang zur Illusion, die Liebe zur Illusion, die heute in der Menschheit ganz verbreitet ist. Der heutige Mensch fühlt sich behaglich, wenn er sich über den Wert der Wirklichkeit hinwegtäuschen darf, wenn er sich sagen darf: Nicht der Christus in mir, der die Kräfte in mir anregt, die Kräfte in mir stark macht, ist es, zu dem ich mich bekenne, sondern der Christus, der unabhängig von mir ist, und der in Gnaden mich von meinen Sünden befreit, ohne daß ich im Ernste durch meine eigene Kraft etwas dazu tue.
Immer wieder und wieder ist mir in zahlreichen Briefen dieses Christus Jesus-Bekenntnis entgegengehalten worden gegenüber demjenigen, was die Anthroposophie tun muß und tun will. Und immer wieder und wieder ist mir die Sehnsucht entgegengetreten, das, was heute aus der Wirklichkeit des Geistes heraus scharf geprägt werden muß, weil die Zeit es fordert, zur trivialen Phrase populär zuzurichten, damit die Menschen es doch verstehen können. Doch in dem Augenblick, wo man anthroposophische Wahrheiten zu trivialen Phrasen zuschneiden würde, da würden sie zu dem, was in der heutigen Zeit so billig ist: sie würden zur Phrase werden, würden zur Phrase werden, indem man sie zur Trivialität der Gasse oder zur Philistrosität der heutigen Wissenschaft herunterwürdigte. Immer wieder bin ich ermahnt worden, beides zu tun. Immer wieder hatte ich die Mühe, beides nicht zu tun, weder zur trivialen Phrase der Gasse das Anthroposophische herunterzudrücken - was man im heutigen Sinne popularisieren nennt -, noch auch konnte ich den andern Mahnungen folgen, für die wissenschaftlichen Leute so zu reden, daß sie es verstehen. Diese Ermahnungen kamen ja vielfach an mich heran. Nun, dann hätte ich so reden müssen, daß es ein Echo gefunden hätte bei dem wissenschaftlichen Unsinn der Gegenwart. Da ist es mir noch lieber, wenn sich die Leute so gebärden, wie neulich in Tübingen ein Professor aus der wissenschaftlichen Gesinnung der Zeit heraus es tat. Da scheint mir durchaus, daß Wahrheit herrscht in den Tatsachen, weil diese Gebärde der beste Beweis dafür ist, wie sehr das Geistesleben notwendig hat, umgewälzt zu werden. Insbesondere, wenn man diesen Übergang finden will zum wahren Pfingstgeist, von dem geschwätzigen Worte zu dem keimtragenden Worte, dann wird man sich hüten müssen, immer wieder und wieder die Seelen hinüberzuleiten zu seinen altgewohnten Vorstellungen, um das zu begreifen, was man mit neuen Vorstellungen nicht begreifen will, was mit alten Vorstellungen zwar geschwätzt, aber doch nicht begriffen werden kann.
Es hat aus bürgerlichem Munde keinen großen Sinn, etwa heute mit den Valeurs, mit den Werten, welche die Worte oftmals haben, darauf hinzuweisen, daß das Proletariertum in gewissen Kreisen für die Dinge, die auf dem Boden des dreigliedrigen sozialen Organismus zu sagen sind, den guten Willen hat, sie besser zu verstehen als das Bürgertum. Habt nur auch diesen guten Willen, ihr Bürger! - so möchte man heute vielfach sagen. Der Proletarier lacht selbstverständlich über diese Mahnung zum guten Willen der Bürger; denn richtig ist es, daß er besser als der Bürger dazu präpariert ist, manches zu verstehen. Aber er ist dazu präpariert, diese Dinge auch aus einem andern Untergrunde her zu verstehen, und er lacht darüber, wenn man sagt, man solle beim Bürgertum appellieren an den guten Willen zum Verständnis, und er lacht insbesondere darüber, wenn man sagt, daß man sich von diesem Appellieren einen Erfolg versprechen könnte. Denn er weiß ganz gut, daß sein besseres Verständnis von etwas ganz anderem herkommt: daß er, wenn er morgen nicht arbeitet, auf der Straße liegt. Er ist mit der sozialen Ordnung, ich möchte sagen, punktuell, nicht durch eine gerade Linie, verbunden wie der heutige bürokratische Bürger. Er redet von seinem Menschentum aus, weil ihn die heutige soziale Ordnung dazu gebracht hat, keine andern als menschliche Interessen zu haben, denn er bleibt nichts anderes als Mensch, wenn er morgen auf die Straße geworfen wird. Daraus entspringt sein besseres Verständnis.
Der Bürger, insbesondere der Staatsbeamte, ihn nimmt der Staat so schnell wie möglich in seine Hand, nicht allzufrüh, weil da das In-die-Hand-Nehmen noch etwas unreinlich ist; da überläßt man es den Müttern und Ammen. Aber wenn er über die erste Unreinlichkeit hinauskommt, nimmt man den Menschen sogleich in Staatsobhut, dressiert ihn und präpariert ihn - nicht zum Menschen, sondern zum Staatsbeamten. Da knüpft man die Fäden, daß er nicht punktuell, wie der Proletarier, mit der sozialen Ordnung zusammenhängt, sondern durch eine lange Linie, durch Stricke mit allen seinen Interessen an die bestehende und durch den Staat erhaltene soziale Ordnung angebunden ist. Man präpariert ihn dazu, daß er in seinem ganzen Gehaben der richtige Ausdruck dieser sozialen Ordnung wird. Dann gibt man ihm zu essen, dann ist er zufrieden. Und man gibt ihm nicht nur zu essen, man sorgt für ihn, so daß er nicht selbst für sich zu sorgen hat. Und dann, wenn er nicht mehr arbeiten kann, sorgt der Staat dafür, daß er seine Pension bekommt, daß er ohne sein Zutun richtig von den Mächten erhalten werde, die ihn dazu präparierten, daß er ihr getreuer Ausdruck ist. Das geht so bis zum Tode. Dann sorgt man auch noch durch die Religion, welche ihre Heilmittel nicht aus den inneren Kräften der Seele nimmt, sondern von außen her, über die Gnade, kommen läßt, man sorgt dafür, daß die Seele auch noch nach dem Tode weiter «pensioniert» ist. Das ist gerade der Inhalt der Staatsweisheit, der Religionsweisheit. Kein Wunder, daß der so mit den Interessen des Staates zusammengebundene Staats- und Himmelsbürger an dem festhält, mit dem er zusammengebunden ist.
Das ist der Gegensatz: das Interesse auf der einen Seite, aber auch das Interesse auf der anderen Seite. Es ist das Interesse auf der andern Seite dasjenige, was heute eine Anzahl von Menschen aufruft zu dem, wozu die Menschheit im Zeitalter des Bewußtseinswesens kommen muß, wovon ich auch öfter gesprochen habe: von dem Sichstellen auf den individuellen menschlichen Boden. Der Proletarier hat nur Gelegenheit dazu, sich als erster auf den individuellen Boden zu stellen, weil er in den andern nicht hineingenommen worden ist. Je mehr er hineingenommen wird, desto schlimmer steht es mit ihm. Denn da haben wir auf der einen Seite diejenigen Menschen, die in ähnlicher Weise durch das Proletariertum in ihre Stellen eingesetzt wurden: die Gewerkschaftsbeamten. Die gewöhnen sich, wenn auch ihre Stellungen andere Namen haben, behaglich in die Allüren der anderen hinein und bekämpfen dann dasjenige, was so scheint, als ob es gegen ihre Allüren gehen könnte. Da schlüpfen sie nach und nach in die Gewohnheiten des Bürgertums hinein.
Man spricht heute in der proletarischen Welt vom Gewerkschaftstum. In England ist ungefähr ein Fünftel der gesamten Arbeiterschaft wirtschaftlich organisiert. Das ist verhältnismäßig viel. Daher ist die heutige englische Arbeiterschaft bei dem gegenwärtigen Geist der Organisation auch ganz niedlich in die bürgerliche Denkweise hineingewachsen. In Deutschland ist nur ein Achtel organisiert, die andern sind unorganisierte Arbeiter. Und die Unorganisierten sind es heute, die auf die Spitze der Persönlichkeit gestellt sind, sie sind die eigentlich treibenden Kräfte, oder diejenigen, die sich in ihre Organisation das Bewußtsein hineingerettet haben davon, was es heißt, Mensch zu bleiben, wenn man nicht für sein physisches Leben angestellt, dann pensioniert, und schließlich für sein geistig-seelisches Leben nach dem Tode, wie ich es angedeutet habe, ebenfalls pensioniert wird. Diese Menschen, die sich äußerlich ökonomisch auf die Spitze der eigenen Individualität gestellt fühlen, sie haben, ich möchte sagen, den seelischen Duktus für das, was heute weltgeschichtlich herauskommen muß, und was macht, daß die heutige proletarische Forderung zugleich eine weltgeschichtliche Forderung ist.
Die neuere wirtschaftliche Ordnung hat das Proletariertum in Fabriken in den Kapitalismus hineingespannt, wo es ihm leichter möglich ist, das, was Zeitforderung ist, zu verstehen, als dem Bürger, der eben mit allen Fasern seines Lebens hängt an seiner Versorgung und seiner Pension, und der nicht denken will. Würde er nämlich denken, würde er die Zeit heute richtig auffassen, so könnte es ja nicht vorkommen, daß ein Tübinger Professor so spricht wie neulich der Herr, der mir in der Diskussion erwidert hat: Da redet man davon, daß es beim Proletarier ein «menschenwürdiges Dasein» untergräbt, wenn dieser Proletarier für seine Arbeit «entlohnt» wird. Wird denn aber nicht auch Caruso «entlohnt», wenn er an einem Abend singt und für seine Arbeit dreißig- bis vierzigtausend Mark bekommt? Oder, so meinte der selbstlose Herr, werde nicht auch ich entlohnt? Und ich fühle gar nichts Menschenunwürdiges dabei, wenn ich mein Gehalt einstreiche für meine Arbeit. Und der Caruso findet es auch nicht, wenn er seine dreißig- bis vierzigtausend Mark einkassiert. - Das war der Sinn der Sache. Und es wurde noch hinzugefügt: Es ist ja der einzige kleine Unterschied der, daß das eine mehr, das andere weniger ist, aber darauf kommt es nicht an, denn im wesentlichen ist es dasselbe.
Das ist der Geist, der aus dem heutigen Schul- und Unterrichtswesen heraufblüht. Das ist dann auch der Geist, der sagt: Wir werden ein armes Volk werden, wir werden Schule und Unterricht nicht bezahlen können, da wird der Staat eingreifen müssen und wird ihn zu bezahlen haben. - Nun, für den, der unverschränkt denkt, wird man zwar einwenden müssen: ja, aber wie macht es denn der Staat, wenn alle arm sind, und nun er plötzlich der Krösus sein soll, der die Schulden, die wir alle nicht bezahlen können, bezahlen soll? Der Staat nimmt ja erst in Form von Steuern den andern dasjenige ab, was sie haben, er scheint mir daher doch nicht fabrizieren zu können als Krösus, was die Leute nicht haben. - Aber das einzusehen, muß diese Klasse von Menschen erst lernen. Das ist es, was schließlich auch die, die vom Staate ihren Daseinsunterhalt aus den Taschen derjenigen erhalten, die auf der Spitze ihrer Menschenindividualität auch Ökonomisch stehen, verstehen lernen sollten. Aber solange die Leute das nicht gelernt haben, nicht gelernt haben durch die Not des Lebens, ist es ihrem Denken nicht beizubringen. Und so scheint es mir, daß eine große Anzahl von Menschen heute einfach ein Zeitalter heraufbeschwören will, in dem man wird lernen können, daß man auch auf die Straße geworfen werden kann, wenn man nicht wirklich eine andere soziale Ordnung durch einen Gedankenimpuls herbeiführen will. Denn es könnte sehr leicht sein, daß jene Pensionen, von denen ich gesprochen habe, nicht mehr gezahlt werden können. Und dann, glaube ich, wenn jene sehr materiellen Pensionen nicht gezahlt werden können, würden die Leute auch nicht mehr soviel geben auf jene anderen Pensionen, die heute spirituell für die Seelen nach dem Tode von den ja auch von den leiblichen Mächten sehr abhängig gewordenen Religionsgemeinschaften gezahlt werden.
Aber wenn nun irgend etwas auftaucht, was nicht Phrase sein will, sondern Keimgedanke für Taten, dann ist man heute nicht in der Lage, dies anders zu nehmen denn als eine Phrase. Dann spürt man nicht, daß es auf wirklicher Sachkenntnis des Lebens beruht, bis in die Einzelheiten hinein, durch die man erkennt den wissenschaftlichen Wahnsinn der Unterscheidung zwischen sensitiven und motorischen Nerven, der davon abhält, in der Sozialwissenschaft wiederum zu einem wirklichen Arbeitsbegriff zu kommen. Heute ist es schon notwendig, daß wenigstens einige Menschen bis in diese Tiefen hinein sehen. Heute ist es dringend notwendig, daß sich einzelne Menschen nicht betören lassen dahingehend, daß sie sagen: Wir sozialisieren das äußere Wirtschaftsleben, aber die Schule, insbesondere die Mittel- und Hochschule, tasten wir nicht an, die muß bleiben. - Das ist das Allerschlimmste, wenn gerade die bleibt. Denn es wird das, was sie bis jetzt angerichtet hat, in der Zukunft nicht nur weiter angerichtet, sondern sie wird es in einem noch schlimmeren Sinne anrichten. Sozialisieren Sie wirtschaftlich, und lassen Sie dieses Geistesleben, dann haben Sie in kurzer Zeit aus Ihrem heutigen Scheinsozialisieren eine viel schlimmere Tyrannis und viel schlimmere Lebensverhältnisse, als sie nur irgendwie in die Gegenwart hinein sich entwickelt haben. Selbstverständlich gibt es heute einen wirtschaftlichen Zwang, der etwas Furchtbares auslöst im sozialen Organismus. Soll der nun abgelöst werden durch das Strebertum, durch den wüstesten Bürokratismus? Glaubt die Menschheit, die nun endlich - auch ziemlich spät - gelernt hat, daß sie sich nicht berufen darf auf «Thron und Altar», glaubt sie, daß es besser wäre, wenn sie sich aus derselben Gesinnung heraus auf das Staats-Kontobuch und auf das Staats-Comptoir beruft? Der Kapitalismus hat verstanden, nach und nach den Altar überzuführen mit Bezug auf die Verehrung in die feuersichere Kasse. Ein Scheinsozialismus wird es verstehen, die jetzige Pseudoverehrung für Mächte, die nicht mehr da sind, die nur noch in der Phrase leben, umzuwandeln in das Genossenschafts-Götzentum und das Genossenschafts-Strebertum.
Was die Menschheit braucht zur Erneuerung des Geistes, das ist der Mut, einzusehen, daß das Erleben des Geistes im wirklichen menschlichen Innern, wie es heute geworden ist, auf der einen Seite zum religiösen Geschwätz und auf der anderen Seite zur gedankenlosen brutalen Tat, zur militaristischen Tat geführt hat. Derjenige, der sich als richtiger, heutiger, dem kapitalistischen Zeitalter entsprossener Mensch fühlt, er fühlt sich wohl, wenn er seine Coupons abschneidet, wenn er mitten drinnen aber seine Augen wegwendet von dem, was eigentlich geschieht, wenn ihm von der einen Seite das Evangelium zum Geschwätz gemacht wird und man ihm redet von Nächstenliebe und Brüderlichkeit, während er Nächstenliebe und Brüderlichkeit bequem mit der Schere entzweischneidet und nicht zu sehen braucht, wie eigentlich die Dinge in der Wirklichkeit vorgehen, weil er auf der andern Seite sicher ist, daß er nicht selber durch die Tat sein Geschäft schützen braucht, sondern weil das der Staat tut, indem er die Schwerter stählt. Wir haben es ja gerade in der modernen Zeit erlebt, daß jenes Bündnis eingegangen worden ist zwischen Geschäftsleben und Staatsleben, das uns in die Weltkatastrophe hineingebracht hat. Was ist denn der Staat, auf den die Menschen so stolz gewesen sind, anderes gewesen als der große Protektor des Wirtschaftslebens, wie es unter dem Kapitalismus geführt worden ist? Man möchte hoffen, daß sich die Patrioten der Vergangenheit, die man in ihrer Gesinnung nicht hat antasten dürfen - denn sie waren «gute » Patrioten, sie hatten die Phrase geprägt von dem patriotischen Wort, und es war im verflossenen Zeitalter eine recht schlimme Sache, wenn man etwa darauf hinwies: diese patriotische Phrase hat einen sehr realen Untergrund, denn der patriotisch verehrte Staat ist ja schließlich der Beschützer der Bankscheine -, man möchte hoffen, daß die Zeit nicht einen besonders wahren Beweis führen kann, daß diese Leute, die so patriotisch waren, nicht sich umpatriotisieren und nun, nachdem sie vielleicht von den Ententemächten ihr Geld besser geschützt wissen, schleunigst ihren Patriotismus umfrisieren ! Ich will über die Möglichkeit auf diesem Gebiete gar nichts Besonderes sagen, aber auf die Leichtigkeit möchte ich hinweisen, mit der die patriotische Phrase in ihr Gegenteil übergehen kann. Anzeichen sind genug vorhanden.
Das sind die Dinge, die gerade mit Bezug auf die Notwendigkeit einer Erneuerung des Erziehungs- und Unterrichtswesens heute als eine Pfingstbetrachtung gesagt werden müssen. Denn mit den salbungsvollen Reden, mit denen man der Menschheit gedient hat, sollte ihr nicht weiter gedient werden. Die Menschen sollten sich gewöhnen, auf Worte zu hören, die auf die Wirklichkeiten der Gegenwart hinweisen. Dann würde es möglich sein, daß wirklich der Pfingstgeist sich recht zerteilt, daß in der Zukunft kleine Zungen hineingehen in all das, was entstehen soll auf der Grundlage des befreiten Geisteslebens als die kleinste Schule, als die höchste Schule, damit der befreite Geist, welcher der wirkliche Heilige Geist ist, aus dem emanzipierten Geistesleben der Zukunft heraus für die wirkliche geistige Entwickelung der Menschheit tätig sein kann.


Damit redet man vielleicht etwas, was die Religions Schwätzer heute nicht gerade christlich finden. Aber es wird sich die Menschheit der Gegenwart einmal überlegen müssen, ob das christliche Reden der Heutigen nicht noch aus jenem Geiste stammt, aus dem heraus Petrus den Herrn dreimal verleugnet hat, oder ob es schon stammt aus dem Geiste, der da gesprochen hat: Was ich euch geoffenbart habe, das ist nicht bloß auf ein Zeitalter beschränkt, sondern es wird bestehen durch alle Zeitalter. Und ich werde nicht aufhören, euch die Wahrheit zu sagen, und ich werde bei euch sein bis ans Ende der Erdenzeit. - Die, welche heute nur den Geist der Vergangenheit auch im Christentum hören können, werden die Phraseure, die Schwätzer sein. Die, welche den lebendigen Geist auch heute zur Umgestaltung und zum Neubau der menschlichen Ordnung vernehmen, das werden vielleicht doch diejenigen sein, in denen man die wahren Christen wird sehen können.
Möge dieses Zeitalter kommen aus einem wahrhaft erfaßten Pfingstgeist heraus.