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Collection ga 191:

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




  SEPTIÈME CONFÉRENCE 
Dornach, le  17 octobre 1919

SIEBENTER VORTRAG,
Dornach, 17. Oktober 1919            

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 124-142 (1972) 17/10/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 30/11/2020 Éditeur: SITE

J’aimerais vous parler aujourd'hui de certaines connaissances fondamentales de la science de l'initiation, qui devraient alors nous fournir une sorte de base pour ce que nous voulons regarder demain et après-demain. Aujourd'hui, nous allons tout d'abord indiquer sur quelque chose qui est dans la conscience de chaque être humain, mais qui n'est généralement pas saisi assez clairement. En discutant de telles choses, nous parlons toujours du point de vue de notre temps présent, dans le style et le sens dont j'ai souvent parlé ici : qu’aussi la connaissance ne s'applique pas pour toujours et partout, mais pour un certain temps, même pour une certaine spatialité de la Terre. Par exemple, certains aspects de la connaissance s'appliquent à la civilisation européenne ; d'autres aspects s'appliquent, par exemple, à la connaissance de l'Orient. Maintenant, tout le monde sait que nous nous tenons, pour ainsi dire, entre deux pôles avec nos connaissances. Chaque humain a le sentiment que, d'une part, il y a les connaissances que nous acquérons grâce à notre vision des sens. L’humain simple et naïf apprend à connaître le monde par ses sens, et arrive aussi à un certain point de synthèse de ce qu'elle voit, de ce qu'il entend, de ce qu'il perçoit par ses sens. Et au fond, ce que la science offre, comme nous l'avons maintenant en Occident, n'est rien d'autre qu'un résumé de ce qui s’offre sensiblement aux humains.

01

Ich möchte Ihnen heute von einigen grundlegenden Erkenntnissen der Initiationswissenschaft sprechen, die uns dann eine Art Unter­lage bieten sollen für das, was wir morgen und übermorgen be­trachten wollen. Wir werden heute zunächst hinweisen auf etwas, was im Bewußtsein eines jeden Menschen liegt, was nur gewöhnlich nicht klar genug erfaßt wird. Wir reden, indem wir solche Dinge besprechen, immer vom Gesichtspunkt unserer Gegenwart, in dem Stil und Sinn, wie ich das ja öfter hier auseinandergesetzt habe: daß auch Erkenntnisse durchaus nicht gelten für immer und überall, sondern für eine bestimmte Zeit, ja sogar für eine bestimmte Räum­lichkeit der Erde. So gelten gewisse Erkenntnis-Gesichtspunkte zum Beispiel für die europäische Zivilisation; andere Gesichtspunkte gelten für, sagen wir, die Erkenntnisse des Orients. Nun weiß wohl jeder Mensch, daß wir uns mit unserer Erkenntnis gewissermaßen zwischen zwei Polen befinden. Es fühlt jeder Mensch, wie auf der einen Seite diejenigen Erkenntnisse stehen, die wir gewinnen durch Sinnesanschauung. Der einfache, naive Mensch lernt durch seine Sinne die Welt kennen, kommt auch bis zu einem gewissen zusam­menfassenden Punkt dessen, was er sieht, was er hört, was er über­haupt durch seine Sinne wahrnimmt. Und im Grunde genommen ist dasjenige, was die Wissenschaft bietet, so wie wir diese Wissen­schaft jetzt im Abendlande haben, ja auch nichts anderes als eine Zusammenfassung dessen, was sinnlich den Menschen sich darbietet.

Maintenant, tout un chacun sent qu'il y a d'autres connaissances, qu'il est impossible d'être un être humain à part entière au sens ordinaire du terme pour le monde de tous les jours, si l'on n'ajoute pas un autre type de connaissance à celle qui vient d'être caractérisée. Et c'est le genre de connaissance qui a trait à notre vie morale. Nous ne parlons pas seulement des idées de la connaissance de la nature, par lesquelles nous expliquons une chose ou une autre dans la nature ; nous parlons d'idées morales, d'idéaux moraux, que nous percevons comme des moteurs de nos actions, par lesquels nous nous laissons dominer même lorsque nous voulons apparaître dans notre monde ordinaire. Et chaque être humain sent bien ne pas pouvoir atteindre les idées morales avec le seul pôle de sa vie connaissante, la connaissance par les sens et son appendice, la connaissance de raison analytique - car la connaissance de raison analytique n'est qu'un appendice de la connaissance des sens. Les idées morales sont là ; mais nous ne pouvons pas, par exemple, en pratiquant la science de la nature, trouver des idées morales à partir de la contemplation du monde végétal, de la contemplation du monde minéral, ou de toute autre manière avec notre science actuelle de la nature. C'est la tragédie de notre époque, par exemple, que nous voulions trouver des idées d'action dans le domaine social par des méthodes de science de la nature. On ne pourra jamais cela si l’on s’adonne vraiment au bon sens/à la saine raison analytique humaine. Les idées morales sont là, comme d'un autre côté de la vie. Notre vie se tient réellement sous l'influence de ces deux courants : la connaissance de la nature d'un côté, et la connaissance morale de l'autre côté.

02

Nun fühlt wohl ein jeder, daß es andere Erkenntnisse gibt, daß man unmöglich ein Vollmensch sein kann im gewöhnlichen Sinne des Wortes für die alltägliche Welt, wenn man nicht eine andere Art von Erkenntnissen zu dieser eben charakterisierten hinzufügt. Und das ist die Art von Erkenntnissen, die es mit unserem moralischen Leben zu tun hat. Wir reden nicht nur von den Ideen der Natur­erkenntnis, durch die wir uns das eine oder andere in der Natur erklären; wir reden von sittlichen Ideen, von sittlichen Idealen, die wir als Antriebe unseres Handelns empfinden, von denen wir uns be­herrschen lassen, wenn wir selbst in unserer gewöhnlichen Welt auf­treten wollen. Und es fühlt wohl auch jeder Mensch, daß wir mit dem einen Pol unseres erkennenden Lebens, der Sinneserkenntnis und ihrem Anhang, der Verstandeserkenntnis — denn die Verstandes­erkenntnis ist nur ein Anhang der Sinneserkenntnis —, gewöhnlich nicht heraufreichen können bis zu den sittlichen Ideen. Die sittlichen Ideen sind da; aber wir können nicht, indem wir zum Beispiel Naturwissenschaft treiben, aus der Betrachtung der Pflanzenwelt, aus der Betrachtung der mineralischen Welt oder sonst irgendwie mit unserer gegenwärtigen Naturwissenschaft sittliche Ideen finden. Darin besteht ja gerade das Tragische unserer Zeit, daß man zum Beispiel auf sozialem Gebiete Ideen für das Handeln finden will nach natur­wissenschaftlicher Methode. Niemals wird man das können, wenn man wirklich sich dem gesunden Menschenverstand hingibt. Wie auf einer anderen Seite des Lebens sind die sittlichen Ideen da. Wirklich steht unser Leben unter dem Einfluß dieser zwei Strömungen: des Naturerkennens auf der einen Seite, des sittlichen Erkennens auf der anderen Seite.

Vous savez, de ma "Philosophie de la liberté", que dans la saisie des intuitions morales nous sont donnée les idées morales les plus hautes, dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains, et que ces idées morales, lorsque nous venons en leur possession, fondent notre liberté humaine. De l'autre côté, vous savez peut-être aussi que pour certains penseurs, s’est toujours montré une sorte de fossé entre ce qui est connaissance de la nature d'un côté et ce qui est connaissance morale de l'autre. La philosophie kantienne repose donc sur ce fossé, sur cet abîme qu'elle ne peut pas complètement franchir. C’est pourquoi il y a une "critique" de la raison synthétique théorique, de la "raison pure", comme il dit, dans laquelle il se confronte seulement avec la connaissance de la nature, dans laquelle il dit tout ce qu'il a à dire sur la connaissance de la nature. Et de l'autre côté, il y a de lui une "Critique de la raison synthétique pratique", dans laquelle il parle des idées morales. On aimerait dire que pour lui, toute la vie humaine jaillit de deux racines complètement distinctes, qu'il décrit dans ses deux principales "critiques".

03

Sie wissen aus meiner «Philosophie der Freiheit», daß in der Er­fassung der moralischen Intuitionen uns die höchsten sittlichen Ideen, die wir als Menschen brauchen, gegeben sind, und daß diese sittlichen Ideen, wenn wir in ihren Besitz kommen, unsere mensch­liche Freiheit begründen. Auf der anderen Seite wissen Sie vielleicht auch, daß sich für gewisse Denker immer eine Art von Kluft gezeigt hat zwischen dem, was Naturerkenntnis auf der einen Seite ist, was sittliche Erkenntnis auf der anderen Seite ist. Die Kantsche Philo­sophie beruht ja auf dieser Kluft, auf diesem Abgrunde, den sie nicht ganz überbrücken kann. Daher gibt es von Kant eine «Kritik» der theoretischen Vernunft, der «reinen Vernunft», wie er sagt, worin er sich nur mit der Naturerkenntnis auseinandersetzt, worin er alles dasjenige sagt, was er zu sagen hat über die Naturerkenntnis. Und auf der anderen Seite gibt es von ihm eine «Kritik der praktischen Vernunft», in welcher er spricht von den sittlichen Ideen. Man möchte sagen: Für ihn entspringt das gesamte menschliche Leben aus zwei voneinander ganz getrennten Wurzeln, die er in seinen zwei Haupt- «Kritiken» beschreibt.

Naturellement, l'être humain serait malheureux s'il n'y avait pas de pont de liaison entre ces deux pôles de notre vie de l'âme. Et celui qui, d'un côté, s’occupe sérieusement avec de la science de l’esprit et de l'autre, prend tout de suite au sérieux les tâches de notre temps, doit se demander intensément : où est le pont entre les idées morales et les idées de nature ?

04

Nun würde es natürlich mißlich um den Menschen stehen, wenn es keine Verbindungsbrücke gäbe zwischen diesen zwei Polen unseres Seelenlebens. Und derjenige, der sich ernstlich mit Geisteswissen­schaft beschäftigt auf der einen Seite und andererseits es ernst nimmt mit den Aufgaben gerade unserer Zeit, der muß intensiv fragen : Wo ist die Brücke zwischen den sittlichen Ideen und den Naturideen?

Aujourd'hui, pour la connaissance de ce pont, nous choisirons le point de vue que j’aimerais décrire comme le point de vue historique. Vous savez donc d'après les différentes observations que nous avons faites ici que la constitution de l’âme des humains dans les temps anciens était très différente de ce qu'elle est devenue dans les temps modernes. L'émergence du christianisme représente vraiment une coupure profonde dans l’évolution de l'humanité. Et ce c'est seulement lorsque l'on comprend ce qui s'est réellement passé avec l'apparition du christianisme dans l’évolution de l'humanité que l'on peut se mettre d'accord avec la compréhension de l'humain en général.

05

Wir werden heute zur Erkenntnis dieser Brücke den Standpunkt wählen, den ich als den historischen bezeichnen möchte. Sie wissen ja aus den verschiedenen Betrachtungen, die wir hier angestellt ha­ben, daß die Seelenverfassung der Menschen in älterer Zeit eine we­sentlich andere war, als sie in späterer Zeit geworden ist. Die Ent­stehung des Christentums bildet wirklich einen tiefen Einschnitt in die ganze Entwickelung der Menschheit. Und nur wenn man versteht, was eigentlich mit dem Entstehen des Christentums sich heraus­gebildet hat in der Entwickelung der Menschheit, kommt man mit dem Verstehen des Menschen überhaupt zurecht.

Ce qui temporellement repose en retrait derrière l'émergence du christianisme, si l'on fait abstraction du judaïsme - nous ne l'avons mentionné ici que récemment -, c'est toute l'étendue de la culture païenne. Après tout, le judaïsme était donc seulement une préparation au christianisme. Toute cette portée de la culture païenne se différencie très essentiellement de notre culture chrétienne actuelle. Cette culture païenne était, plus on remonte dans le temps, une culture unifiée. C'était une culture basée de préférence sur la sagesse humaine. Je sais que c'est offensant pour l'humain du présent quand on lui dit qu'en termes de sagesse, les temps anciens étaient plus loin que cet humain du présent ; mais c’était ainsi. Il y avait une sagesse de par la terre dans les temps païens anciens qui était plus proche, beaucoup plus proche des origines des choses que notre connaissance actuelle, à savoir, que notre science actuelle de la nature. Et ce vieil, ce ancien savoir, c'était un savoir très concret, c'était un savoir qui était intensivement lié à la réalité spirituelle des choses. L'humain recevait quelque chose dans son âme en connaissant la réalité des choses. Mais le plus curieux dans cette ancienne sagesse païenne, c'est que les humains qui l'ont reçue - vous savez, les humains l'ont reçue des mystères des initiés - l'ont reçue de telle manière que dans cette sagesse était contenue à la fois la connaissance de la nature et la connaissance morale. Cette vérité, que je viens de dire, est aujourd'hui mal comprise, car dans l'histoire extérieure il n'est pas possible de revenir aux temps caractéristiques de l'ancienne sagesse païenne. Les connaissances historiques ne remontent pas si loin que l'on puisse saisir l'époque où les humains, en regardant les étoiles, recevaient des étoiles cette sagesse qui, à sa manière, leur expliquait d'une part la course des étoiles, et d'autre part leur disait aussi comment les humains devaient se comporter dans leurs actions ici sur terre. Au sens figuré, mais pas tout à fait au sens figuré, mais dans une certaine mesure au sens objectif, on pourrait dire que l'ancienne culture égyptienne, l'ancienne culture chaldéenne était encore comme ça, que les humains lisaient les lois de la nature dans le cours des étoiles, mais aussi lisaient dans le cours des étoiles les règles de ce qu'ils devaient faire sur terre. Les codes des anciens pharaons égyptiens, par exemple, contiennent des prescriptions sur ce qui devrait devenir loi. C'est ainsi que pendant de nombreux siècles, on a prédit de façon prophétique ce qui allait devenir la loi dans les temps ultérieurs. Mais tout ce qui était écrit dans ces codes était lu à partir de la course des étoiles. Ainsi, dans ce temps-là, il n'y avait pas une astronomie, comme nous l'avons maintenant, qui ne contienne que des lois mathématiques du mouvement des étoiles ou de la terre, mais il y avait une science du cosmos, qui était en même temps une science morale, une éthique.

06

Dasjenige, was zeitlich zurückliegt hinter der Entstehung des Christentums, ist, wenn wir von dem Judentum absehen --- wir haben es vor kurzem hier erst wiederum erwähnt —, der ganze Umfang der heidnischen Kultur. Das Judentum war ja nur eine Vorbereitung für das Christentum. Dieser ganze Umfang der heidnischen Kultur unterscheidet sich ganz wesenhaft von unserer gegenwärtigen christ­lichen Kultur. Diese heidnische Kultur war, je weiter wir zurück­gehen, eine einheitliche Kultur. Sie war eine Kultur, die vorzugs­weise begründet war auf menschliche Weisheit. Ich weiß, dem Men­schen der Gegenwart ist es beleidigend, wenn man ihm davon spricht, daß mit Bezug auf die Weisheit die alten Zeiten weiter waren als dieser Mensch der Gegenwart; aber es war so. Es gab über die Erde hin in der alten heidnischen Zeit eine Weisheit, die näher, viel näher war den Urgründen der Dinge als unser heutiges Wis­sen, namentlich als unsere heutige Naturwissenschaft. Und dieses alte, dieses uralte Wissen, es war ein sehr konkretes Wissen, es war ein Wissen, welches intensiv verbunden war mit der geistigen Wirklichkeit der Dinge. Der Mensch bekam etwas herein in seine Seele, indem er wußte von der Wirklichkeit der Dinge. Aber das besonders Eigentümliche war bei dieser alten heidnischen Weisheit, daß die Menschen, die sie empfingen — Sie wissen, die Menschen empfingen sie aus den Mysterien von den Initiierten —, sie so empfingen, daß in dieser Weisheit zu gleicher Zeit enthalten war Naturerkenntnis und Moralerkenntnis. Man verkennt heute diese für die Entwicke­lungsgeschichte der Menschheit außerordentlich bedeutungsvolle Wahrheit, die ich eben ausgesprochen habe, nur deswegen, weil man in der äußeren Geschichte nicht zurückgehen kann bis zu den eigent­lich charakteristischen Zeiten der alten heidnischen Weisheit. Das historische Wissen reicht nicht so weit zurück, daß man mit ihm die Zeiten erfassen könnte, in denen die Menschen, indem sie zu den Sternen hinaufgeschaut haben, aus den Sternen empfingen diejenige Weisheit, die ihnen in ihrer Art auf der einen Seite erklärte den Sternenlauf, auf der anderen Seite aber auch sagte, wie sich die Menschen verhalten sollen in ihrem Handeln hier auf Erden. Etwas bildlich, aber im Grunde nicht ganz bildlich, sondern bis zu einem gewissen Grade doch gegenständlich gesprochen, könnte man sagen, daß noch die alte ägyptische, die alte chaldäische Kultur so waren, daß die Menschen Naturgesetze lasen im Sternenlaufe, aber auch lasen aus dem Sternenlauf die Vorschriften für dasjenige, was sie auf der Erde tun sollten. Die Kodizes der alten ägyptischen Pharaonen zum Beispiel enthalten Vorschriften über dasjenige, was Gesetz werden sollte. Es war so, daß über weite Jahrhunderte hin prophetisch vor­ausgesagt war, was in späterer Zeit Gesetz werden sollte. Aber das alles, was da in diesen Kodizes stand, war abgelesen von den Sternen­läufen. Also es gab in jenen alten Zeiten nicht eine Astronomie, wie wir sie jetzt haben, die nur mathematische Gesetze der Sternenbewe­gung oder der Erdenbewegung enthält, sondern es gab eine Wissen­schaft vom Kosmos, die zu gleicher Zeit Moralwissenschaft, Ethik war.

Ce qui est préoccupant dans l'astrologie la plus récente, qui a maintenant atteint le stade du dilettantisme, c'est que l'on ne sent plus en elle que ce qui y est donné est seulement alors un tout quand avec les lois que l’on y décrites est en même temps donné des lois morales pour les humains. C'est quelque chose de très significatif, d'extrêmement significatif.

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Das Bedenkliche der ja nunmehr bis zum Dilettantismus hinrei­chenden neueren Astrologie besteht darin, daß man in ihr nicht mehr fühlt, daß das, was in ihr gegeben ist, nur dann ein Ganzes ist, wenn mit den Gesetzen, die man in ihr verzeichnet, zugleich Moralgesetze für die Menschen gegeben sind. Das ist etwas sehr Bedeutsames, außerordentlich Bedeutsames.

Au cours de l'humanité, la science primitive de l'humain, la sagesse primitive de l'humain, a été essentiellement perdue. Et c'est sur cette base que certaines écoles secrètes, qui, dans leur forme sérieuse, avaient en fait déjà cessé d'exister à la fin du XVIIIe siècle, aussi certaines écoles secrètes de l'Occident, ont toujours à nouveau renvoyées à la science perdue, à la "parole perdue". En général, les plus tardives ne savaient même plus ce qu'ils devaient comprendre par le mot "parole". Mais il y a cela un certain fait. Et chez Saint-Martin, on peut encore lire les échos de ce que l'on ressentait très précisément jusqu'au XVIIIe siècle, à savoir que dans les temps anciens, les humains possédaient un savoir de l’esprit qui leur était venait en même temps qu'un savoir de la nature, qui contenait aussi leur science morale, et qui la s’est perdu, a déjà été perdu dans les huit siècles précédant l'émergence du christianisme. On peut même dire que l'histoire grecque plus ancienne est essentiellement la perte progressive de la sagesse primordiale.

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Nun war es im Menschheitsverlaufe so, daß jene Urwissenschaft der Menschen, jene Urweisheit der Menschen im wesentlichen verloren­ging. Und es liegt ja das der Tatsache zugrunde, daß gewisse Geheim­schulen, die aber in ihrer ernsten Form eigentlich schon aufgehört haben mit dem Ende des 18. Jahrhunderts, auch gewisse Geheim­schulen des Abendlandes immer wieder und wiederum auf die ver­lorene Wissenschaft, das «verlorene Wort» zurückwiesen. Gewöhn­lich wußten die Späteren gar nicht mehr, was sie unter dem Wort «Wort» dabei verstehen sollten. Aber es liegt dem eine gewisse Tatsache zugrunde. Und bei Saint-Martin kann man noch die Nach­klinge davon lesen, wie man bis ins 18. Jahrhundert sehr genau gefühlt hat, daß in alten Zeiten die Menschen ein ihnen mit dem Naturwissen zugleich zukommendes Geisteswissen besessen haben, das auch ihre Moralwissenschaft enthielt und das verlorengegangen ist, verloren­gegangen im Grunde schon in den acht Jahrhunderten, die der Ent­stehung des Christentums vorangegangen sind. Man kann sogar sagen : Die ältere griechische Geschichte ist im wesentlichen das allmähliche Verlieren der Urweisheit.

Quand on étudie les philosophes présocratiques que Nietzsche appelait les philosophes de l'époque tragique des Grecs : Héraclite, Thalès, Anaximène, Anaxagore - je les ai traités dans mes "Énigmes de la philosophie", aussi bien qu'on puisse les traiter extérieurement pour l'humanité d'aujourd'hui, puisqu'il n'y en a que peu de disponible en écrit extérieur -, alors on trouve dans ces phrases, qui sont restées là comme des oasis dans un désert, toujours de nouveau, comme si résonnait un grand savoir et connaissance globale, qui était présente dans l'antiquité de l'humanité. Ce que dit Héraclite, ce que disent Thalès, Anaxagore, Anaximène, tout cela est ainsi, aimerait-on dire, comme si l'humanité avait oublié sa sagesse première et s'était souvenu de phrases fragmentaires particulières ici ou là. Les quelques phrases qui ont été prononcées par Thalès, Anaxagore, par les sept sages grecs ressortent comme des souvenirs fragmentaires.

09

Wenn man die vorsokratischen Philosophen studiert, die Nietzsche die Philosophen des tragischen Zeitalters der Griechen genannt hat : Heraklit, Thales, Anaximenes, Anaxagoras — ich habe sie behandelt in meinen «Rätseln der Philosophie», so gut man sie für die Menschheit heute äußerlich behandeln kann, es ist ja nur wenig von ihnen in äußerer Schrift vorhanden —, dann findet man in diesen Sätzen, die da geblieben sind wie Oasen in einer Wüste, immer wieder, wie wenn nachklingen würde ein großes, umfassendes Wissen und Erkennen, das in der alten Menschheitszeit vorhanden war. Was Heraklit sagt, was Thales, Anaxagoras, Anaximenes sagen, das alles ist so, möchte man sagen, wie wenn die Menschheit vergessen hätte ihre Urweisheit und sich an einzelne fragmentarische Sätze da oder dort erinnert. Wie fragmentarische Erinnerungen kommen die paar Sätze heraus, die überliefert sind von Thales, Anaxagoras, von den sieben griechischen Weisen.

Et alors nous trouvons chez Platon une sorte de conscience claire de cette sagesse primordiale, chez Aristote tout déjà transposé en sagesse humaine extérieure. Chez les stoïciens et les épicuriens, la chose disparaît alors toujours de plus en plus. L'ancien savoir primitif ne reste que comme une légende. C'était comme ça avec les Grecs.

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Und dann finden wir bei Plato noch eine Art deutlichen Bewußt­seins von dieser Urweisheit, bei Aristoteles schon alles umgesetzt in äußere menschliche Weisheit. Bei den Stoikern und Epikureern ver­schwindet dann die Sache immer mehr und mehr. Es bleibt das alte Urwissen nur wie eine Sage zurück. So war es bei den Griechen.

Chez les Romains - les Romains étaient donc par disposition naturelle un peuple prosaïque et sobre/terre-à-terre - c'était même ainsi qu’ils niaient tout sens à la connaissance primordiale et ont tout traduit en abstraction. Pour l’évolution de l'humanité, il était nécessaire que la marche soit telle que je viens de la décrire en référence à la sagesse primordiale. L'humain n'aurait jamais pu parvenir au développement de la liberté si la sagesse primitive, qui lui est venue sur le chemin d'une clairvoyance atavique, était restée dans son intensité et sa signification originelles pour l'humain. Mais cette sagesse primordiale était liée à toutes les impulsions morales, j’aimerais dire, de hauteur des dieux vers en bas, qui auraient pu venir aux humains. Cela devait être sauvé. L'impulsion morale devait être sauvée.

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Bei den Römern — die Römer waren ja von Naturanlage aus ein prosaisches, nüchternes Volk — war es gar so, daß sie jeden Sinn ver­leugneten für das Urwissen, daß sie alles in Abstraktionen umsetz­ten. Für die Entwickelung der Menschheit war es notwendig, daß der Gang ein solcher war, wie ich es Ihnen eben beschrieben habe mit Bezug auf die Urweisheit. Die Menschen hätten niemals zur Entwik­kelung der Freiheit kommen können, wenn die Urweisheit, die ihnen ja auf dem Wege eines atavistischen Hellsehens zugekommen ist, in ihrer ursprünglichen Intensität und Bedeutung für den Menschen ge­blieben wäre. Aber mit dieser Urweisheit war doch verbunden alles, was an moralischen Impulsen, ich möchte sagen, von Götterhöhen herunter, den Menschen hat zukommen können. Das mußte gerettet werden. Es mußte den Menschen der moralische Impuls gerettet werden.

Et parmi les nombreuses choses que nous avons déjà eu à dire sur le mystère du Golgotha, est celle qu'à travers ce principe divin qui est descendu sur terre par l'intermédiaire de l'humain Jésus de Nazareth, la force morale a été portée, qui a naturellement été progressivement aussi été détruite, fissurée avec l'apparition et la mort progressive de l'ancienne sagesse primordiale. Il en est vraiment ainsi, même si cela semble paradoxal à l'humain moderne, que l'on puisse dire qu’il y avait une sagesse primordiale ancienne (voir dessin page 130, blanc). Avec cette ancienne sagesse primordiale était liée la force morale, la sagesse morale de l'humain. Elle était comme une partie constitutive dedans (rouge). Maintenant, l'ancienne sagesse primordiale a été paralysée. Elle ne pouvait plus être la porteuse de l'impulsion morale.

12

Und unter den mancherlei Dingen, die wir schon zu sagen hatten über das Mysterium von Golgatha, ist dieses, daß durch jenes göttliche Prinzip, das durch den Menschen Jesus von Nazareth auf die Erde hinuntergestiegen ist, getragen war die moralische Kraft, die allmäh­lich natürlich auch zerstoben, zerklüftet war mit dem Herabdäm­mern und allmählichen Ersterben der alten Urweisheit. Es ist wirk­lich so, wenn es auch dem heutigen Menschen paradox erscheint, daß man sagen kann: Es war eine alte Urweisheit vorhanden (siehe Zeich­nung Seite 130, weiß). Mit dieser alten Urweisheit war verbunden die moralische Kraft, moralische Weisheit des Menschen. Die war als ein integrierender Bestandteil darin (rot). Nun ist die alte Urweisheit ab-gelähmt worden. Sie konnte nicht mehr der Träger sein des morali­schen Impulses.

Cette impulsion morale devait dans une certaine mesure être prise en protection et parrainage, par le Mystère du Golgotha (voir dessin, page 132, en jaune), et sa reproduction ultérieure pour la civilisation occidentale était celle qui est née du Mystère du Golgotha comme l'Impulsion du Christ, dans laquelle a été introduit ce qui restait, pour ainsi dire, comme un extrait moral de l'ancienne sagesse primordiale.

13

Dieser moralische Impuls mußte gewissermaßen in Schutz und Schirm genommen werden von dem Mysterium von Golgatha (siehe Zeichnung Seite 132, gelb), und seine weitere Fortpflanzung für die abendländische Zivilisation war dasjenige, was aus dem Mysterium von Golgatha entsprungen ist als Christus-Impuls, in den hinein­getragen wurde dasjenige, was als moralischer Extrakt gewisser­maßen von der alten Urweisheit geblieben ist.

C'est très étrange quand on suit, disons, la science actuelle, la sagesse actuelle qui vit dans la civilisation occidentale jusqu'au 8e, 9e siècle apr. J.-C.. Lisez la description du savoir occidental jusqu'au 8e, 9e siècle après J.-C., comme je l'ai indiqué dans mes "Énigmes de la philosophie". Vous verrez : il n'y a rien, dans cette évolution, qui puisse être décrit comme savoir dans notre sens actuel. Cela monte seulement depuis le milieu du XVe siècle, depuis l'époque galiléenne. Ce qui la est disponible de savoir, c'est en fait toute la tradition de l'ancienne sagesse primordiale, non plus sagesse primordiale intérieurement intuitivée, non plus la sagesse primordiale intérieurement expérimentée/vécue, mais sagesse extérieurement transmise. Je vous ai souvent raconté cette histoire de Galilée, qui n'est pas une anecdote, comment Galilée a eu de la peine à convaincre un ami de la vérité de ce qu'il prétendait. L'ami était habitué, ainsi que les autres gens du Moyen Âge, qui se consacraient au soin de la sagesse à prendre ce qui était écrit dans les livres d'Aristote, ou dans les autres livres transmis de génération en génération. C'était donc tout ce qu'on apprenait ainsi à l'époque, la tradition. On a transmis ce qui était dans les livres d'Aristote. Et ce savant ami de Galilée a dit avec Aristote que les nerfs partent du cœur. Galilée a essayé de lui faire comprendre que, selon la science de l'expérience sur le cadavre, il devait dire autre chose : que les nerfs viennent de la tête, du cerveau chez l'humain. L'humain aristotélicien, le penseur aristotélicien, n'y croyait pas. Puis Galilée l'a conduit au cadavre, lui a montré le fait que les nerfs viennent du cerveau et non du cœur, et pensa qu'il devait maintenant croire ce qu'il avait vu de ses propres yeux. Là l’humain en question a dit : les apparences montrent que les nerfs viennent du cerveau, mais Aristote dit le contraire. S'il s'agit pour moi de décider entre l'apparence de la nature et ce que dit Aristote, alors je crois Aristote et non la nature ! - Ce n'est pas une anecdote, c'est une histoire vraie/un évènement vrai. Nous vivons au fond la même chose, mais dans l'autre sens, aussi en notre temps.

14

Es ist sehr merkwürdig, wenn man verfolgt, sagen wir dasjenige, was in der abendländischen Zivilisation an eigentlicher Wissenschaft, an eigentlicher Weisheit lebt so bis in das 8., 9. nachchristliche Jahr­hundert hinein. Lesen Sie einmal nach die Beschreibung des abend­ländischen Wissens in der Zeit bis in das 8., 9. nachchristliche Jahr­hundert, wie ich es angedeutet habe in meinen «Rätseln der Philoso­phie». Sie werden sehen: es ist im Grunde genommen nichts da in die­ser Entwickelung, was man in unserem heutigen Sinne als Wissen bezeichnen kann. Das kommt ja erst seit der Mitte des 15. Jahrhun­derts herauf, seit der Galilei-Zeit. Was da vorhanden ist an Wissen, das ist eigentlich alles Überlieferung aus der alten Urweisheit, nicht mehr innerlich intuitierte Urweisheit, nicht mehr innerlich erlebte Urweis­heit, aber äußerlich überlieferte Weisheit. Ich habe Ihnen ja oft jene Geschichte erzählt von Galilei, die keine Anekdote ist, wie Galilei Mühe hatte, einen Freund zu überzeugen von der Wahrheit desjenigen, was er behauptete. Der Freund war gewöhnt, so wie die anderen Leute des Mittelalters, die sich der Pflege der Weisheit widmeten, zu nehmen, was in den Büchern des Aristoteles stand oder in den anderen über­lieferten Büchern. Es war ja alles, was man so lernte in jener Zeit, Überlieferung. Man tradierte dasjenige, was in den Büchern des Aristoteles stand. Und dieser gelehrte Freund des Galilei sagte mit Aristoteles, daß die Nerven vom Herzen ausgehen. Galilei bemühte sich, ihm klarzumachen, daß er nach der Wissenschaft der Erfahrung an der Leiche etwas anderes sagen müsse : daß die Nerven vom Kopf, vom Gehirn ausgehen beim Menschen. Das glaubte der aristotelische Mann, dieser aristotelische Denker nicht. Da führte ihn Galilei an die Leiche, zeigte ihm die Tatsache, daß die Nerven vom Gehirn aus­gehen und nicht vom Herzen und meinte, der müsse doch jetzt das glauben, was er mit seinen eigenen Augen sähe. Da sagte der Betref­fende: Das scheint zwar so zu sein; der Augenschein lehrt, daß die Nerven vom Gehirn ausgehen, aber der Aristoteles sagt das Gegen­teil. Wenn es sich für mich darum handelt, zu entscheiden zwischen dem Augenschein der Natur und dem, was Aristoteles sagt, dann glaube ich dem Aristoteles und nicht der Natur! — Es ist keine Anek­dote, es ist eine wahre Begebenheit. Wir erleben im Grunde genom­men das gleiche, nur umgekehrt auch in unserer Zeit.

Voyez-vous, tout était tradition, ce qui était là de savoir. Un nouveau savoir est apparu en premier qu'avec le temps de Galilée, avec Copernic, etc. Mais l'impulsion morale a été portée par l'impulsion chrétienne, à travers ces siècles. Il était pour l’essentiel lié aux éléments religieux. Ce n'était pas ainsi dans la culture païenne. Dans la culture païenne, l'humain était conscient que lorsqu'il recevait la sagesse des mondes, il recevait aussi l'impulsion morale avec.

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Sehen Sie, es war alles Überlieferung, was an Wissen da war. Ein neues Wissen kam erst wiederum mit der Galilei-Zeit herauf, mit Kopernikus und so weiter. Aber es war durch den christlichen Impuls getragen der moralische Antrieb durch diese Jahrhunderte. Er war verbunden im wesentlichen mit dem religiösen Elemente. Das war nicht so in der heidnischen Kultur. In der heidnischen Kultur war eben der Mensch sich bewußt: Wenn er Weltenweisheit empfing, empfing er damit auch den moralischen Antrieb.

Avec le milieu du XVe siècle vint une nouvelle dynamique qui a rompu fondamentalement avec ce qu’était l'ancienne sagesse, même si elle était maintenant disponible seulement par tradition. Il est extraordinairement intéressant de voir avec quelle rage ceux qui ont apporté les nouveaux savoirs, par exemple Giordano Bruno, on a déjà la permission de dire : on gronder sur tout ce qui était la vieille tradition de sagesse. Bruno aussi est carrément furieux lorsqu'il se met à ronchonner sur le souvenir de la vieille sagesse. Quelque chose de complètement nouveau se présente. Et on s'éloigne vraiment de la compréhension de l’évolution de l'humanité, si on ne parvient pas à regarder cette nouvelle chose qui monte là comme un début.

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Nun kam mit der Mitte des 15. Jahrhunderts ein neuer Antrieb herauf, welcher nun gründlich brach mit alledem, was alte Weisheit war, wenn sie auch jetzt nur noch durch Überlieferung vorhanden war. Es ist außerordentlich interessant zu sehen, mit welcher Rage die­jenigen, die das neue Wissen herauftrugen, zum Beispiel Giordano Bruno, man darf schon sagen: schimpfen auf alles dasjenige, was alte Weisheitsüberlieferung war. Auch Bruno ist ja geradezu rasend, wenn er ins Schimpfen kommt über die alte Weisheitserinnerung. Es kommt eben etwas ganz Neues herauf. Und man geht wirklich weit weg von dem, was Verständnis der Menschheitsentwickelung ist, wenn man dieses Neue, das da heraufkommt, nicht anzusehen ver­mag als einen Anfang.

Voyez-vous, nous pouvons dire lorsque nous évoquons ici le mystère du Golgotha (voir dessin, en jaune), que l'impulsion morale se poursuit (en rouge). Qu'est-ce qui a donc été porté par le Mystère du Golgotha d'une époque plus ancienne à une époque plus récente, en étant porté dans cette direction (flèche vers la droite) ? - C'était une fin. Et plus on s'éloigne, plus la vieille sagesse disparaît, même dans sa tradition. Nous pouvons dire : elle roule encore comme des vagues comme la tradition (blanc) ; mais avec le XVe siècle, la nouveauté monte, un début.

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Sehen Sie, wir können sagen, wenn wir hier andeuten das Myste­rium von Golgatha (siehe Zeichnung, gelb), daß sich der moralische Antrieb fortsetzt (rot). Was war es denn, was durch das Mysterium von Golgatha getragen wurde aus einer älteren Zeit in eine neuere Zeit, indem es in dieser Richtung (Pfeil nach rechts) getragen wurde? — Es war ein Ende. Und je mehr wir immer weiter und weiter herauf­kommen, desto mehr verschwindet die alte Weisheit, selbst in ihrer Überlieferung. Wir können sagen: sie perlt noch fort wie in Wellen als Überlieferung (weiß); aber mit dem 15. Jahrhundert kommt das Neue herauf, ein Anfang.

Nous ne sommes véritablement pas encore très loin dans ce début. Les quelques siècles que nous avons vécus depuis le milieu du XVe siècle nous ont apporté un peu de science de la nature, mais nous ne sommes quand même pas très loin dans ce début.

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Wir sind wahrhaftig in diesem Anfang noch nicht sehr weit drin­nen. Die paar Jahrhunderte, die wir verlebt haben seit der Mitte des 15. Jahrhunderts, haben uns einige Naturwissenschaft gebracht; aber wir sind doch in diesem Anfange nicht sehr weit drinnen.

Oui, qu’est-ce comme sagesse ? Oui, voyez-vous, c'est une sagesse qui, tout d’abord telle qu'elle est apparue, a tout de suite la particularité de ne contenir aucune impulsion morale, contrairement à la vieille sagesse païenne. Quelle que soit l'étendue de nos études en minéralogie, géologie, physique, chimie, biologie, etc. dans le sens de cette nouvelle sagesse, cette sagesse galiléenne, nous n'aspirerons jamais de notre connaissance de la nature une quelconque pulsion/motivation morale.

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Doch, was ist das für eine Weisheit? Ja, sehen Sie, das ist eine Weisheit, die zunächst so, wie sie aufgetreten ist, gerade das Eigen­tümliche hat, daß sie entgegengesetzt der alten heidnischen Weisheit gar keinen moralischen Impuls in sich enthält. Wir können noch so viel im Sinne dieser neuen Weisheit, dieser Galilei-Weisheit Minera­logie, Geologie, Physik, Chemie, Biologie und so weiter studieren, wir werden niemals heraussaugen aus unserer Naturerkenntnis irgend­einen moralischen Antrieb.

Quand les humains croient aujourd'hui qu'ils peuvent fonder de la science sociale sur base de sciences de la nature, c'est justement une puissante illusion. Car du savoir sur la nature, il ne se laissera jamais extraire ce savoir qui pourrait être l’idéal pour l'action humaine, ainsi que nous disposons aujourd'hui de ce savoir de la nature. Ce savoir de la nature se tient justement absolument en son début et nous pouvons seulement espérer que ce savoir de la nature, au fur et à mesure de son développement, ira si loin qu'il pourra à nouveau contenir de telles impulsions morales en soi. Mais s’il devait continuer à se développer à sa façon, il ne serait pas en mesure de propulser hors de lui-même des impulsions morales de sa propre façon. Pour cela, il est nécessaire que désormais un nouveau savoir suprasensible (bleu) se développe à côté de ce savoir de nature. Alors, ce savoir suprasensoriel pourra aussi à nouveau contenir en soi des rayons de la volonté morale (rouge). Et lorsque le commencement, qui a été fait avec le milieu du XVe siècle, sera à sa fin à la fin de la Terre elle-même, alors ce qui est savoir suprasensible pourra se fondre avec ce qui est savoir sensible (blanc), et de cela une unité pourra naître (flèches).

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Wenn die Leute heute glauben, Sozialwissenschaft auf Grundlage der Naturwissenschaft begründen zu können, so ist das eben eine gewaltige Illusion. Denn niemals läßt sich herauspressen aus dem Naturwissen dasjenige Wissen, das Ideal sein könnte für das mensch­liche Handeln so, wie wir dieses Naturwissen heute haben. Dieses Naturwissen steht eben durchaus im Anfange, und wir können nur hoffen, daß dieses Naturwissen, indem es sich immer weiter und weiter entwickelt, soweit kommt, daß es auch wiederum als solches moralische Impulse in sich enthalten kann. Aber wenn es sich in seiner Art nur weiterentwickeln würde, so würde es durch seine eigene Art nicht moralische Impulse aus sich hervortreiben können. Dazu ist notwendig, daß sich neben diesem Naturwissen nunmehr entwickelt ein neues übersinnliches Wissen (blau). Dann wird dieses übersinn­liche Wissen auch wiederum die Strahlen moralischen Wollens in sich enthalten können (rot). Und wenn der Anfang, der mit der Mitte des 15. Jahrhunderts gemacht ist, am Erdenende selbst an seinem Ende sein wird, dann wird zusammenfließen können dasjenige, was über­sinnliches Wissen ist, mit dem sinnlichen Wissen (weiß), und es wird aus diesem eine Einheit entstehen können (Pfeile).

Vous voyez, quand le vieux sage païen ou le confesseur de la vieille sagesse païenne a reçu la sagesse païenne de ses initiés aux mystères, il a reçu en une réception de ces initiés : le savoir de la nature, le savoir cosmique, l'anthropogenèse et la science morale, qui était en même temps motivation morale. C'était un.

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Sie sehen, wenn der alte heidnische Weise oder auch der Beken­ner der alten heidnischen Weisheit von seinen Mysterien-Initiierten die heidnische Weisheit empfangen hat, so hat er in einem emp­fangen von diesen Initiierten : Naturwissen, kosmisches Wissen, Anthropogenesis und Moralwissenschaft, die ihm zu gleicher Zeit moralischer Antrieb war. Es war eins.

Aujourd'hui, il est nécessaire que l'humain prenne son essor à l’aveu qu’il reçoit d'un côté le savoir de la nature, de l'autre côté, le savoir suprasensible. Le savoir de la nature pour soi sera libéré des pulsions morales. Les pulsions morales devront être gagnées par une connaissance suprasensorielle. Et comme les impulsions sociales doivent finalement être aussi des impulsions morales, une véritable connaissance sociale, oui pas une fois une somme d'impulsions sociales, est concevable sans que les humains s'élèvent à une connaissance suprasensible.

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Heute ist notwendig, daß der Mensch sich zu dem Bekenntnis auf­schwingt : Er bekommt auf der einen Seite das Naturwissen, auf der anderen Seite das übersinnliche Wissen. Das Naturwissen für sich wird bar sein der moralischen Antriebe. Die moralischen Antriebe werden durch ein übersinnliches Wissen gewonnen werden müssen. Und da schließlich auch die sozialen Antriebe letzten Endes moralische Antriebe sein müssen, so ist eine wirkliche Sozialerkenntnis, ja nicht einmal eine Summe von Sozialimpulsen denkbar, ohne daß sich die Menschen zu übersinnlicher Erkenntnis erheben.

Il est important pour l'humain actuel d’envisager qu'il doit prendre un chemin différent pour le savoir social que la méthode du savoir de la nature peut lui donner. Mais en disant cela, il est également nécessaire d'attirer votre attention sur un étrange paradoxe. J'ai souvent dit ici même que les vérités les plus profondes de la science de l'initiation semblent paradoxales pour la conscience quotidienne ordinaire, elles semblent étranges, pour le matérialiste grossier ; elles semblent même débiles. Mais il est nécessaire, à notre époque, de faire connaissance avec cette sagesse, qui semble souvent paradoxale aujourd'hui. Car il est vrai aussi pour notre époque que beaucoup de choses qui paraissent insensées aux humains sont de la sagesse devant Dieu. Il ne pourrait y avoir de mal à ce que ce dicton biblique soit un peu pris en considération par ceux qui, aujourd'hui, soit sourient et jugent l'anthroposophie avec fierté, soit la critiquent de façon désespérée. Car ils pourraient considérer que ce qu'ils considèrent comme de la folie pourrait être de la sagesse devant les dieux. En fait, cela ferait du bien à certains humains - et les "certains" sont nombreux ici -, en particulier à celles qui vont à l'église avec leur livre de prières et leur diatribe sur l'anthroposophie, d'insister moins sur leur confession de fierté et plus sur l'examen de ce que contient réellement la confession du christianisme. À notre époque, il est justement nécessaire de se familiariser avec certains phénomènes paradoxaux.

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Das ist wichtig für den gegenwärtigen Menschen, einzusehen, daß er einen anderen Weg einschlagen muß für das soziale Wissen, als ihm die Methode des Naturwissens geben kann. Aber indem ich dieses ausspreche, liegt zugleich die Notwendigkeit nahe, Sie auf ein merk­würdiges Paradoxon aufmerksam zu machen. Ich habe ja öfter gerade an diesem Orte hier es ausgesprochen, daß die tiefsten Wahrheiten der Initiationswissenschaft dem gewöhnlichen Alltagsbewußtsein paradox erscheinen, sonderbar erscheinen, dem groben Materialisten sogar hirnverbrannt erscheinen. Aber es ist notwendig in unserer Zeit, daß man sich bekanntmacht mit diesen vielfach heute paradox erscheinen­den Weistümern. Denn auch für unsere Zeit gilt es, daß manches, was den Menschen als Torheit erscheint, Weisheit ist vor Gott. Es könnte nichts schaden, wenn dieses Bibelwort ein wenig berücksichtigt würde von denjenigen, die heute Anthroposophie entweder lächelnd in Hochmut aburteilen oder wüst kritisieren. Denn sie könnten be­denken, daß vielleicht dasjenige, was sie für Torheit anschauen, Weis­heit sein könnte vor den Göttern. Es würde einigen Menschen — und das «einige» sind hier sehr viele — eigentlich recht gut tun, nament­lich auch manchen, die mit ihrem Gebetbuch in die Kirche gehen und über Anthroposophie wettern, weniger auf ihr Hochmutsbekennt­nis zu pochen, als mehr hineinzuschauen in dasjenige, was das Be­kenntnis des Christentums wirklich enthält. In unserer Zeit ist es eben notwendig, sich mit einigem paradox Erscheinendem bekannt­zumachen.

Par exemple, deux choses sont possibles aujourd'hui. On peut se familiariser aujourd'hui avec la science de la nature de notre temps, je veux placer ces deux choses, que j’ai maintenant caractérisées, un peu brusquement. Il peut, par exemple, accueillir en soi ce qu’offre la science de la chimie et de la physique aujourd'hui, ce qu’offre la science de la biologie. Il peut étudier avec diligence et assiduité ce s’est donné de l’ainsi nommé darwinisme comme l'histoire de l’évolution. En étudiant tout cela, il pourra devenir un matérialiste dans sa façon de voir la connaissance. Il pourra devenir matérialiste, c'est certain, on ne peut pas le nier. Et parce que les humains d'aujourd'hui, j’aimerais dire, sont si prompts à porter un jugement, ils deviennent matérialistes lorsqu'ils sont complètement absorbés par le savoir extérieur de la nature, selon les intentions de maints de leurs contemporains. Mais on peut aussi encore faire autre chose. Outre ce qu'offrent la physique, la chimie, la minéralogie, la botanique, la zoologie et la biologie, ce que ces sciences enseignent, on peut aussi se pencher sur ce que l'on fait dans le cabinet de physique, dans l'expérimentation. On peut prêter attention à la façon dont on se comporte dans le laboratoire de chimie, à ce qu'on y fait ; on peut prêter attention à la façon dont on étudie les plantes, on étudie les animaux dans leur évolution.

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Es ist zum Beispiel zweierlei heute möglich. Es kann einer sich heute bekanntmachen mit der Naturwissenschaft unserer Zeit, ich will heute etwas schroff diese zwei Dinge hinstellen, die ich jetzt zu charakteri­sieren habe. Er kann zum Beispiel in sich aufnehmen, was heute die Wissenschaft der Chemie, der Physik bietet, was die Wissenschaft der Biologie bietet. Er kann fleißig und emsig studieren, was sich aus dem sogenannten Darwinismus heraus ergeben hat als Entwickelungs­geschichte. Er wird, indem er das alles studiert, Materialist werden können in bezug auf seine Erkenntnisanschauung. Er wird materia­listisch werden können, gewiß, das ist nicht zu leugnen. Und weil die Menschen heute, ich möchte sagen, so schnell fertig sind mit dem Ur­teil, so werden sie eben materialistisch, wenn sie ganz aufgehen nach den Intentionen mancher ihrer Zeitgenossen in dem äußeren Natur­wissen. Aber man kann auch noch etwas anderes tun. Man kann seine Aufmerksamkeit außer auf das, was Physik, Chemie, Mineralogie, Bo­tanik, Zoologie, Biologie bieten, was diese Wissenschaften lehren, hinlenken auf das, was man im physikalischen Kabinett, im Experi­mentieren macht. Man kann achtgeben darauf, wie man sich im che­mischen Laboratorium verhält, was man da tut; man kann achtgeben darauf, wie man Pflanzen untersucht, Tiere untersucht in ihrer Ent­wickelung.

La connaissance de la nature par Goethe repose notamment sur le fait qu'il s'intéressait beaucoup à la façon dont les autres arrivaient à leur savoir. La grandeur de Goethe repose précisément sur cela, dans la mesure où il s'est beaucoup occupé de la manière dont les autres sont parvenus à leur savoir. Et il est très, très significatif d'étudier vraiment l'esprit réel d'un tel traité de Goethe comme celui de la "tentative comme médiateur entre l'objet et le sujet". On peut voir ici comment Goethe a suivi avec attention la manière dont il a traité les phénomènes naturels. Ce que l'on pourrait appeler une méthode de recherche, il l'a suivie avec attention, très attentivement. Si vous lisez mon "Introductions aux écrits de science de la nature de Goethe", vous verrez les grands résultats que Goethe a obtenus en suivant la méthode de science de la nature. On peut, d'une certaine manière, poursuivre ce que Goethe a fait pour les réalisations de la science de la nature au XIXe siècle et au XXe siècle, ce que Goethe ne pouvait plus faire.

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Goethes Naturwissen beruht namentlich darauf, daß er sich viel da­mit beschäftigt hat, wie die anderen zu ihrem Wissen gekommen sind. Darauf beruht gerade die Größe Goethes, daß er sich viel mit der Art, wie die anderen zu ihrem Wissen kommen, beschäftigt hat. Und es ist sehr, sehr bedeutsam, einmal den wirklichen Geist einer solchen Abhandlung Goethes wie die vom «Versuch als Vermittler zwischen Objekt und Subjekt» wirklich zu studieren. Da sieht man, wie Goethe das Hantieren mit den Naturerscheinungen aufmerksam verfolgt hat. Was man Methode des Forschens nennen kann, das hat er aufmerksam, recht aufmerksam verfolgt. Wenn Sie nachlesen in meinen «Einleitungen zu Goethes Naturwissenschaftlichen Schrif­ten», so werden Sie sehen, zu welch großartigen Resultaten Goethe durch dieses Verfolgen der naturwissenschaftlichen Methode gekom­men ist. Man kann in einer gewissen Beziehung das, was Goethe getan hat, dann weiter fortsetzen für die Errungenschaften der Naturwis­senschaft im 19. Jahrhundert und bis ins 20. Jahrhundert hinein, was Goethe ja nicht mehr tun konnte.

Je dis donc : deux choses sont possibles. Gardons cela fermement pour l'instant. On reste arrêté à ce que les sciences de la nature donnent de résultats, ou bien on s’occupe avec cela à vérifier comment on se comporte pour arriver à ces résultats de science de la nature. Tenons-nous fermement à ce que nous avons dit à propos de la connaissance de la nature. Examinons maintenant l’aspiration humaine de connaissances d'un autre point de vue. Vous savez qu'à côté de la science de la nature, il y a encore un savoir spirituel, que l'on peut, par exemple, faire de la cosmologie, de l'anthropologie en tant qu'anthroposophie, de la connaissance de l’humain ainsi que cela conduis à des résultats tels que ceux que j'ai énumérés, disons, dans ma "Science secrète en esquisse". Là on a des connaissances positives qui pointent vers le monde spirituel. Tout comme dans les sciences de la nature, on obtient des connaissances positives en minéralogie, en géologie, etc. ainsi nous avons des connaissances positives qui se rapportent au monde spirituel. Dans le cadre de notre mouvement anthroposophique, il m'a semblé particulièrement important de diffuser ces connaissances positives du monde spirituel dans les différents livres que j'ai écrits. Maintenant on peut cependant aussi le faire ainsi qu’on voit aussi absolument à venir purement à ces connaissances, mais à voir sur de quelle façon l'humain les fait ; de quelle manière l'humain décrit comment il passe de l'observation extérieure à l'observation intérieure, comment il ne fait pas seulement de recherche de nature en laboratoire, dans le cabinet de physique, à la clinique, à l'observatoire, mais comment il parvient à une façon spirituelle supérieure de voir par son développement intérieur de l’âme sur des chemins mystiques. Cela serait parallèle au regarder sur la méthode de science de la nature, sur le bricolage, sur la façon dont on le fait. Il y a donc aussi ce double aspect : regarder sur les résultats et regarder sur la façon dont on arrive à ces résultats par l'âme.

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Also ich sage : zweierlei ist möglich. Halten wir das zunächst fest. Man bleibt stehen bei dem, was die Naturwissenschaften an Resul­taten geben, oder aber man beschäftigt sich damit, nachzusehen, wie man sich verhält, um zu diesen naturwissenschaftlichen Resultaten zu kommen. Halten wir das fest, was wir so in bezug auf das Natur­erkennen gesagt haben. Betrachten wir jetzt das menschliche Erkennt­nisstreben von einem anderen Gesichtspunkte aus. Sie wissen, daß es außer der Naturwissenschaft noch ein geistiges Wissen gibt, daß man zum Beispiel Kosmologie, Anthropologie als Anthroposophie, Er­kenntnis vom Menschen so betreiben kann, daß es zu Ergebnissen führt, wie ich sie verzeichnet habe, sagen wir in meiner «Geheim­wissenschaft im Umriß ». Da hat man positive Erkenntnisse, die auf die geistige Welt hindeuten. So wie man in der Naturwissenschaft in Mineralogie, Geologie und so weiter positive Erkenntnisse erhält, so haben wir da positive Erkenntnisse, die sich auf die geistige Welt be­ziehen. Es war mir ganz besonders wichtig im Laufe unserer anthro­posophischen Bewegung, in den verschiedenen von mir geschriebenen Büchern auch solche positiven Erkenntnisse der geistigen Welt zu ver­breiten. Nun kann man es aber auch so machen, daß man auch da hauptsächlich darauf sieht, nicht zu diesen Erkenntnissen bloß zu kommen, sondern darauf zu sehen, auf welche Art der Mensch sie macht; in welcher Weise es der Mensch schildert, wie der Mensch von der äußeren Beobachtung zu der inneren Beobachtung kommt, wie er nicht nur naturforscherisch im Laboratorium, im physikalischen Kabinett, in der Klinik, auf der Sternwarte, sondern wie er durch seine innere Seelenentwickelung auf mystischem Wege zu höherer geistiger Anschauung kommt. Das würde parallel sein dem Hinschauen auf die naturwissenschaftliche Methode, auf das Hantieren, auf die Art, wie man es macht. Also auch da gibt es dieses Zwiefache : das Hin­schauen auf die Ergebnisse und das Hinschauen auf die Art, wie man seelisch zu diesen Ergebnissen kommt.

Supposons maintenant une fois hypothétiquement quelque chose qui, déjà par son acceptation, agit quelque chose de paradoxal. Supposons une fois que quelqu'un dans la science de la nature s’occuperait principalement comme Goethe avec la poursuite des méthodes scientifiques - il ne deviendra certainement pas matérialiste, il professera certainement une vision spirituelle du monde. À l'époque moderne, c'est un moyen sûr de surmonter le matérialisme, de voir clair dans la nature de la recherche en sciences de la nature. Et les humains deviennent matérialistes dans le domaine de science de la nature justement seulement par ce qu'ils ne se préoccupent pas du tout ou trop peu de la façon de leurs recherches. Ils s'arrêtent aux résultats, à ce que la clinique, le cabinet, l'observatoire apportent. Ils ne passent pas au Goetheanisme, à la contemplation de la façon de chercher ; car celui qui laisse agir sur lui la manière de science de la nature de regarder le monde, d'opérer avec les choses pour arriver à des connaissances, il devient au moins idéaliste, mais probablement un spiritualiste, s'il ne va pas assez loin.

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Nun nehmen wir einmal etwas, was schon durch seine Annahme etwas paradox wirkt, hypothetisch an. Nehmen wir einmal an, jemand würde sich in der Naturwissenschaft hauptsächlich wie Goethe be­schäftigen mit der Verfolgung der naturwissenschaftlichen Methoden — der wird sicher nicht Materialist, der wird sicher zu einer spirituellen Weltanschauung sich bekennen. In der neueren Zeit ist es ein sicherer Weg, den Materialismus zu überwinden, die Art des Forschens in der Naturwissenschaft zu durchschauen. Und Materialisten auf naturwis­senschaftlichem Gebiete werden die Menschen eben nur deshalb, weil sie sich entweder gar nicht oder zu wenig befassen mit der Art ihres Forschens. Sie bleiben bei den Ergebnissen stehen, bei dem, was die Klinik, das Kabinett, die Sternwarte bringt. Sie gehen nicht über zum Goetheanismus, zu der Betrachtung der Art des Forschens; denn wer die naturwissenschaftliche Art, die Welt anzuschauen, zu operieren mit den Dingen, um zu Erkenntnissen zu kommen, auf sich wirken läßt, der wird zum mindesten Idealist, aber wahrscheinlich Spiritua­list, wenn er nur weit genug vordringt.

Quand maintenant on essaie d'éviter d'arriver à des résultats positifs de la science de l’esprit, quand on trouve ennuyeux de s'embêter avec les détails de la science de l’esprit et qu'on veut seulement avoir décrit toujours et toujours comment l'âme de l'humain devient mystique, quand on concentre donc son attention sur les méthodes pour arriver au spirituel, alors c'est en réalité la plus grande tentation de devenir matérialiste. La plus grande tentation de devenir matérialiste est de ne pas vouloir se préoccuper des résultats concrets de la science spirituelle et de ne mettre l'accent que toujours et encore sur la recherche mystique, l'approfondissement mystique de l'âme, la méthode pour entrer dans le monde spirituel.

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Wenn man nun versucht, es zu vermeiden, zu positiven Ergebnis­sen der Geisteswissenschaft zu kommen, wenn man langweilig findet, sich mit den Einzelheiten der Geisteswissenschaft abzugeben, und nur immer und immer beschrieben haben will, wie die Seele des Menschen mystisch wird, wenn man also da auf die Methoden, zum Geistigen zu kommen, sein Hauptaugenmerk richtet, so ist das in Wirklichkeit die größte Versuchung, materialistisch zu werden. Die größte Versuchung, materialistisch zu werden, ist, sich nicht befassen zu wollen mit den konkreten Ergebnissen der Geisteswissenschaft und nur im­mer und immer zu betonen das mystische Forschen, das mystische Seelenvertiefen, die Methode, in die geistige Welt hineinzukommen.

Vous voyez, c'est une chose paradoxe. Celui qui observe le savoir de la nature, l'étude de la nature, devient un spiritualiste ; celui qui évite de parvenir à de véritables connaissances spirituelles et ne parle que de mysticisme, c'est-à-dire de la manière de le faire pour parvenir à une connaissance spirituelle, est exposé à la grande tentation de devenir d'autant plus matérialiste. On doit savoir de telles choses aujourd'hui. Sans le savoir de telles choses, on ne s’en sort pas. Parce que, voyez-vous, il y a aujourd'hui des unions monistes ; les humains qui agissent en tant que leaders dans ces unions monistes répandent une vision du monde superficielle. Ils combinent les résultats matérialistes extérieurs de la science de la nature en une vision superficielle du monde. Ils éclairent les humains de notre époque qui ne veulent pas beaucoup s'efforcer, qui préfèrent aller au cinéma plutôt qu'autre chose et qui préfèrent donc prendre une sorte de science de cinéma - car c'est donc le matérialisme - plutôt que ce qui doit être élaboré intérieurement. Ces dirigeants d’unions monistes, ils livrent donc un matérialisme superficiel. Certes, ce sont des ravageurs, car ils propagent des erreurs. Ce n'est pas bon qu’on les laisser monter, car ils tordent la tête des humains de façon matérielle. Mais ils sont les moins dangereux, car ils sont pour la plupart honnêtes. Cette honnêteté ne les empêche pas de répandre des erreurs, mais ils sont généralement simplement honnêtes, et leurs erreurs seront surmontées. Elles auront seulement une signification temporaire.

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Sehen Sie, das ist eine paradoxe Sache. Wer das Naturwissen, das Naturforschen beobachtet, wird Spiritualist; wer verschmäht, zu wirklichen geistigen Erkenntnissen zu kommen und nur von Mystik redet, das heißt, wie man es macht, um zu geistigen Erkenntnissen zu kommen, der ist der großen Versuchung ausgesetzt, erst recht ein Materialist zu werden. Solche Dinge muß man heute wissen. Ohne das Wissen solcher Dinge kommt man nicht aus. Denn, sehen Sie, heute gibt es Monistenbünde; da verbreiten die Menschen, die sich als Führer aufspielen in solchen Monistenbünden, eine oberflächliche Weltanschauung. Sie fassen zusammen die äußeren materialistischen Resultate der Naturwissenschaft zu einer oberflächlichen Weltanschau­ung. Die leuchten den Menschen der heutigen Zeit ein, die sich nicht viel anstrengen wollen, die lieber ins Kino gehen als zu irgend etwas anderem und daher lieber eine Art Kinowissenschaft — denn das ist ja der Materialismus — nehmen, als dasjenige, was innerlich erarbeitet werden muß. Diese Führer der Monistenbünde, die liefern also einen oberflächlichen Materialismus. Gewiß, sie sind Schädlinge, denn sie verbreiten Irrtümer. Es ist nicht gut, daß man sie hochkommen läßt, denn sie verdrehen den Leuten materialistisch die Köpfe. Aber sie sind die weniger Gefährlichen, denn sie sind zum großen Teil ehrlich. Diese Ehrlichkeit schützt sie zwar nicht davor, Irrtümer zu verbreiten, aber immerhin, sie sind meistens schlicht ehrlich, und ihre Irrtümer werden überwunden werden. Sie werden nur eine tempo­räre Bedeutung haben.

Mais il y a d'autres humains qui refusent - systématiquement, sciemment - de conduire les humains aux résultats positifs concrets de la science de l’esprit. Oui, ils suscitent l'aversion des humains, qui existe aujourd'hui à partir d'un certain confort, à s'impliquer dans les résultats positifs concrets de la science de l’esprit. Vous savez, les choses telles qu'elles sont dans ma "science secrète", qu'il faut étudier pendant quelques années si l'on veut s'y mettre, ne sont pas confortables pour l'humain d'aujourd'hui, qui envoie son fils à l'université ou au collège s'il doit devenir chimiste, mais qui présuppose, pour connaître le ciel et la terre et les conquérir spirituellement, qu'il doit le faire au moins en une soirée en un clin d'œil, et qui exige de chaque conférence sur les mondes suprasensible qu'il lui donne toute la somme de la sagesse du monde. Des résultats concrets d'une recherche spirituelle positive, ces humains les trouvent inconfortables. Et cette inclination des humains est utilisée par des personnalités particulières disponibles dans le temps présent et qui convainquent ensuite les humains qu’on n’a pas besoin de telles choses, qu'il n'est pas nécessaire de s'occuper de faits spirituels concrets positifs particuliers. Ils disent : "Oh, que disent les humains à propos des hiérarchies supérieures qu'il faut d'abord connaître ? Que parle-t-on de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre, de Jupiter, de Vénus, de Vulcain, etc. On n'a pas besoin de tout cela ! - On raconte aux humains : si vous ne vous approfondissez qu'intérieurement, si vous rendez l'âme tout à fait mystique, alors vous pénétrerez vers le Dieu dans votre propre être. - On le dit aux humains, en leur donnant des indications générales sur la relation du monde matériel au monde suprasensible. On suscite l'aversion des humains à pénétrer dans des mondes spirituels concrets. Et pourquoi le faire ? Parce qu'il semble que les humains veulent diffuser la spiritualité, mais en réalité ils veulent autre chose : ils veulent créer du matérialisme d'autant plus. C'est pourquoi les dirigeants des fédérations monistes sont les moins nuisibles. Ceux qui répandent le mysticisme aujourd'hui et parlent toujours aux humains de toutes sortes de mysticisme sont souvent les véritables cultivateurs, les cultivateurs raffinés du matérialisme. Ils parlent aux humains d'un chemin qui mène aux mondes spirituels, évitent de parler en termes concrets, parlent principalement en termes généraux, et parviennent certainement à ce que, dans la troisième génération, le monde se matérialise lorsqu'ils obtiennent la victoire. La voie la plus sûre et la plus raffinée vers le matérialisme aujourd'hui est souvent de transmettre le mysticisme à des humains qui dédaignent de s'occuper des résultats positifs, spirituels et scientifiques. Et maintes choses qui apparaissent aujourd'hui sur le terrain de la littérature dite spirituelle sont beaucoup plus nourrissantes pour le matérialisme que, par exemple, les livres d'Ernst Haeckel.

30

Aber es gibt andere Menschen, die lehnen es ab — systematisch, wissentlich —, zu den konkreten positiven Ergebnissen der Geistes­wissenschaft die Menschen zu führen. Ja, sie schüren die heute be­stehende, aus einer gewissen Bequemlichkeit heraus bestehende Ab­neigung der Menschen, sich einzulassen auf positive konkrete Ergeb­nisse der Geisteswissenschaft. Sie wissen, solche Dinge, wie sie in meiner «Geheimwissenschaft» stehen, die man ein paar Jahre lang studieren muß, wenn man sich hineinfinden will, die sind nicht bequem für den heutigen Menschen, der zwar seinen Sohn auf die Universität schickt oder auf die Hochschule, wenn dieser ein Chemiker werden soll, der aber voraussetzt, wenn er Himmel und Erde erkennen und geistig erobern soll, daß er das im Handumdrehen an einem Abend mindestens machen muß, und der von jedem Vortrag über die über­sinnlichen Welten verlangt, daß er ihm die ganze Summe der Welten­weisheit gibt. Konkrete Ergebnisse positiver geistiger Forschung finden die Menschen unbequem. Und diese Neigung der Menschen benützen einzelne in der Gegenwart vorhandene Persönlichkeiten und reden dann den Menschen ein, daß man solche Dinge nicht braucht, daß es nicht nötig ist, sich mit positiven einzelnen konkreten geisti­gen Tatsachen zu befassen. Sie sagen : Ach, was reden da die Men­schen von höheren Hierarchien, die man erst kennenlernen müsse? Was reden die Menschen von Saturn, Sonne, Mond, Erde, Jupiter, Venus, Vulkan und so weiter? Das alles braucht man nicht! — Man erzählt den Menschen: Wenn ihr nur recht euch innerlich vertieft, wenn ihr recht mystisch die Seele macht, dann dringt ihr zu dem Gotte in eurer eigenen Wesenheit vor. — Man erzählt das den Men­schen, gibt ihnen so allgemeine Andeutungen über dasjenige, was Beziehung der materiellen Welt zur übersinnlichen Welt ist. Man schürt an die Abneigung der Menschen, in konkrete geistige Welten einzudringen. Und warum tut man das? Weil man scheinbar verbreiten will spirituelle Gesinnung; aber in Wirklichkeit will man etwas ande­res : Man will erst recht auf diesem Wege den Materialismus erzeugen. Deshalb sind die Führer der Monistenbünde die am wenigsten schäd­lichen. Diejenigen, die heute Mystik verbreiten und den Menschen immer von allerlei Mystik reden, die sind oftmals die eigentlichen Pfleger, die raffinierten Pfleger des Materialismus. Sie reden auf die Menschen ein von irgendeinem Wege, der in die geistigen Welten führt, vermeiden es, im Konkreten zu sprechen, reden hauptsächlich in allgemeinen Redensarten und erreichen ganz sicher, daß in der drit­ten Generation die Welt durchmaterialisiert ist, wenn sie zum Siege gelangen. Der sicherere und raffiniertere Weg in den Materialismus hinein ist heute vielfach, Mystik zu tradieren den Leuten, die es verschmähen, auf positive, geisteswissenschaftliche Resultate einzugehen. Und manches, was heute erscheint auf dem Boden sogenannter geisti­ger Literatur, das ist viel stärker ein Pfleger des Materialismus als zum Beispiel die Ernst Haeckelschen Bücher.

De telles choses sont inconfortables à entendre pour les humains aujourd'hui, car en mettant de telles choses devant les humains, on fait fortement appel à leur patrimoine de discernement. Mais les humains d'aujourd'hui ne veulent pas recevoir l'appel à leur patrimoine de discernement. Les humains préfèrent de loin que la convoitise spirituelle intérieure soit éveillée par toutes sortes de choses mystiques. C'est pourquoi une telle hostilité se développe aujourd'hui à l'encontre de ceux qui sont honnêtes avec la vie spirituelle, en repoussant la tentative d'approche des humains en général par le "mysticisme". Quiconque apporte une véritable science spirituelle se heurte à une opposition. Car il y a beaucoup d’humains et de communautés d’humains qui, de nos jours, ne veulent pas qu'une véritable élévation spirituelle vienne à l'humanité, et qui se servent du fait que lorsque l'on parle des humains en général de manière mystique, on cultive certainement le matérialisme. Ils utilisent ce fait. C'est pourquoi ils se battent jusqu'à la mort contre les voies honnêtes qui devraient mener à la science de l’esprit.

31

Solche Dinge sind den Menschen heute unbequem zu hören, weil, indem man so etwas vor die Menschen hinstellt, man in starkem Maße appelliert an ihr Unterscheidungsvermögen. Aber die Menschen möchten heute nicht den Appell empfangen an ihr Unterscheidungs­vermögen. Die Menschen möchten viel lieber innerliche seelische Wol­lust erregt haben mit allerlei mystischem Zeug. Deshalb ist es auch, daß so viel Gegnerschaft erwächst gerade denjenigen Bestrebungen, die es heute ehrlich meinen mit dem geistigen Leben, indem sie es ver­schmähen, in allgemeinem «Mysteln» an die Menschen heranzukom­men. Wer wirkliche Geisteswissenschaft bringt, erfährt Gegnerschaf­ten. Denn es gibt eben zahlreiche Menschen und Menschengemein­schaften in der Gegenwart, die auf keinen Fall möchten, daß wahre geistige Erhebung in die Menschheit kommt, und die die Tatsache benützen, daß, wenn man im allgemeinen dem Menschen mystisch herumredet, man den Materialismus ganz sicher pflegt. Diese Tat­sache benützen sie. Deshalb bekämpfen sie bis aufs Messer die ehr­lichen Wege, die in die Geisteswissenschaft hineinführen sollen.

Une littérature riche qui existe aujourd'hui, je l'ai signalée pour vous. En fait, la situation actuelle est que tout humain qui prend un livre mystique entre ses mains, quel qu'il soit, doit faire fortement appel à son propre discernement. C'est tout à fait nécessaire. C'est pourquoi il ne faut pas se laisser tromper par le fait que de nombreux gribouillis mystiques qui apparaissent dans le présent sont faciles à comprendre. Bien sûr, il est facile pour l'humain de comprendre quand, par exemple, on lui dit : "Tu n'as qu'à regarder au fond de toi-même ; alors un Dieu vit en toi, ton Dieu, que tu ne trouveras qu'en suivant ton propre chemin. Aucun autre humain ne peut vous enseigner cette voie, car chaque autre parle d'un Dieu différent. - Vous le trouvez aujourd'hui dans de nombreux livres extrêmement tentants, présentés de manière séduisante.

32

Eine reiche Literatur, die es heute gibt, habe ich Ihnen damit gekennzeichnet. Eigentlich stehen heute die Dinge so, daß jeder, der ein mystisches Buch in die Hand nimmt, welcher Art immer es ist, stark an sein eigenes Unterscheidungsvermögen appellieren muß. Das ist sehr notwendig. Daher darf man sich auch nicht beirren lassen davon, daß vieles mystelnde Geschreibsel, das in der Gegenwart erscheint, leicht verständlich ist. Selbstverständlich ist es für den Menschen leicht verständlich, wenn man ihm zum Beispiel sagt : Du brauchst nur in dein Inneres ganz tief hineinzuschauen; dann lebt ein Gott in dir, dein Gott, den du nur findest, indem du deinen eigenen Weg gehst. Kein anderer kann dir diesen Weg vermitteln; denn jeder andere spricht von einem anderen Gotte. — Sie finden es heute in vie­len Büchern außerordentlich versucherisch, verführerisch dargestellt.

Je vous demande de vous occuper de ces choses de toute urgence. Car ce qui doit être réalisé par notre mouvement anthroposophique ne peut l'être que si vous êtes au moins un petit groupe d’humains qui veulent s'efforcer d'atteindre le discernement qui vous caractérise. Il serait mauvais pour l'humanité que vous ne vous montriez pas à la hauteur de cette capacité de discernement. Vous devez vous tenir debout aujourd'hui si vous voulez rester ferme dans la confusion et le chaos actuels. On peut souvent se demander aujourd'hui quelles sont les causes de tant de confusion dans l'humanité. Mais on peut presque les saisir, ces causes. Elles reposent sur de petits faits. Il faut seulement être capable de juger correctement ces petits faits.

33

Diese Dinge, die bitte ich Sie, recht eindringlich sich zu Gemüte zu führen. Denn dasjenige, was durch unsere anthroposophische Be­wegung erreicht werden soll, erreichen Sie nur dadurch, daß Sie we­nigstens eine kleine Schar sind, welche sich aufringen will zu dem charakterisierten Unterscheidungsvermögen. Es wäre schlimm für die Menschheit, wenn man sich nicht aufraffen würde zu diesem Unter­scheidungsvermögen. Man muß schon heute sich stark auf die Füße stellen, wenn man in der heutigen Verwirrung und in dem heutigen Chaos feststehen will. Man kann heute sich oftmals fragen, worin denn eigentlich die Ursachen so vieler Verwirrung in der Mensch­heit bestehen. Aber man kann sie ja fast greifen, diese Ursachen. Sie liegen in kleinen Tatsachen. Man muß nur diese kleinen Tatsachen richtig beurteilen können.

Enfin, j’aimerais partager avec vous un petit fait qui a été porté à mon attention il y a quelques heures seulement, et qui est tout à fait approprié pour éclairer l'humeur des âmes des humains dans le présent. Mon éditeur de Leipzig, Altmann, m'a écrit - j'ai reçu la lettre il y a quelques heures, je ne sais pas comment les choses se passent autrement - qu'un article tranchant et agressif - c'est certainement permis, n'est-ce pas ! - est paru dans un magazine théosophique de Leipzig contre mon anthroposophie, un article cinglant dans le même numéro, où mon calendrier de l'âme et mon appel à l'humanité culturelle sont imprimés, de sorte que les versets du calendrier de l'âme "d'après Rudolf Steiner", mon "appel au peuple allemand et au monde culturel" se côtoient, suivi d'un article d'attaque : "L'appel de Rudolf Steiner à l'instinct de la médiocrité" - sur les caractéristiques de l'anthroposophie contemporaine.

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Ich möchte Ihnen zum Schluß eine kleine Tatsache mitteilen, die mir gerade vor ein paar Stunden vor Augen getreten ist, und die ganz geeignet ist, auf die Seelenstimmung der Menschen in der Gegen­wart einiges Licht zu werfen. Mein Leipziger Verleger, Altmann, schrieb mir — ich habe den Brief vor ein paar Stunden erhalten, ich weiß nicht, wie sich sonst die Sache verhält —, daß ein scharfer, an­greifender Artikel — das ist ja sicher auch gestattet, nicht wahr! — in einer theosophischen Zeitschrift in Leipzig erschienen ist gegen meine Anthroposophie, ein vernichtender Artikel in demselben Heft, wo abgedruckt sind mein Seelenkalender und mein Aufruf an die Kultur­menschheit, so daß also nebeneinander stehen die Verse des Seelen­kalenders «nach Rudolf Steiner», mein «Aufruf an das deutsche Volk und die Kulturwelt» und hinterher ein Angriffsartikel: «Rudolf Steiners Appell an den Instinkt der Mittelmäßigkeit» — zur Charakte­ristik der gegenwärtigen Anthroposophie.

Vous voyez, dans de telles choses, au moins une partie de la constitution d'une âme humaine actuelle est révélée. .Là cela ressort seulement sous une forme grotesque. Mais il est inconfortable de le voir immédiatement dans les nombreuses formes présentes partout. De nombreuses contradictions grotesques ne sont pas seulement présentes dans ces lieux impurs, mais elles le sont aussi dans la vie de l'humanité d'aujourd'hui. Et il est nécessaire aujourd'hui de passer vraiment à la clarté, à une clarté, je dirais, tranchante, si l'on veut rester ferme. C'est de cela qu’il s’agit.

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Sehen Sie, in solchen Dingen zeigt sich immerhin einiges von der Konstitution einer gegenwärtigen Menschenseele. Da tritt es nur in grotesker Form zu Tage. Aber es ist unbequem, in den vielen Ge­stalten gleich zu sehen, wo es überall vorhanden ist. Mancherlei groteske Widersprüche, die sind nicht etwa nur an solchen etwas un­reinlichen Orten vorhanden, sondern sie sind auch im heutigen Menschheitsleben durchaus vorhanden. Und es ist nötig heute, sich wirklich zur Klarheit, zur, ich möchte sagen, messerscharfen Klarheit durchzuringen, wenn man fest stehen will. Das ist es, worauf es an­kommt.


Français seul



01

J’aimerais vous parler aujourd'hui de certaines connaissances fondamentales de la science de l'initiation, qui devraient alors nous fournir une sorte de base pour ce que nous voulons regarder demain et après-demain. Aujourd'hui, nous allons tout d'abord indiquer sur quelque chose qui est dans la conscience de chaque être humain, mais qui n'est généralement pas saisi assez clairement. En discutant de telles choses, nous parlons toujours du point de vue de notre temps présent, dans le style et le sens dont j'ai souvent parlé ici : qu’aussi la connaissance ne s'applique pas pour toujours et partout, mais pour un certain temps, même pour une certaine spatialité de la Terre. Par exemple, certains aspects de la connaissance s'appliquent à la civilisation européenne ; d'autres aspects s'appliquent, par exemple, à la connaissance de l'Orient. Maintenant, tout le monde sait que nous nous tenons, pour ainsi dire, entre deux pôles avec nos connaissances. Chaque humain a le sentiment que, d'une part, il y a les connaissances que nous acquérons grâce à notre vision des sens. L’humain simple et naïf apprend à connaître le monde par ses sens, et arrive aussi à un certain point de synthèse de ce qu'elle voit, de ce qu'il entend, de ce qu'il perçoit par ses sens. Et au fond, ce que la science offre, comme nous l'avons maintenant en Occident, n'est rien d'autre qu'un résumé de ce qui s’offre sensiblement aux humains.

02

Maintenant, tout un chacun sent qu'il y a d'autres connaissances, qu'il est impossible d'être un être humain à part entière au sens ordinaire du terme pour le monde de tous les jours, si l'on n'ajoute pas un autre type de connaissance à celle qui vient d'être caractérisée. Et c'est le genre de connaissance qui a trait à notre vie morale. Nous ne parlons pas seulement des idées de la connaissance de la nature, par lesquelles nous expliquons une chose ou une autre dans la nature ; nous parlons d'idées morales, d'idéaux moraux, que nous percevons comme des moteurs de nos actions, par lesquels nous nous laissons dominer même lorsque nous voulons apparaître dans notre monde ordinaire. Et chaque être humain sent bien ne pas pouvoir atteindre les idées morales avec le seul pôle de sa vie connaissante, la connaissance par les sens et son appendice, la connaissance de raison analytique - car la connaissance de raison analytique n'est qu'un appendice de la connaissance des sens. Les idées morales sont là ; mais nous ne pouvons pas, par exemple, en pratiquant la science de la nature, trouver des idées morales à partir de la contemplation du monde végétal, de la contemplation du monde minéral, ou de toute autre manière avec notre science actuelle de la nature. C'est la tragédie de notre époque, par exemple, que nous voulions trouver des idées d'action dans le domaine social par des méthodes de science de la nature. On ne pourra jamais cela si l’on s’adonne vraiment au bon sens/à la saine raison analytique humaine. Les idées morales sont là, comme d'un autre côté de la vie. Notre vie se tient réellement sous l'influence de ces deux courants : la connaissance de la nature d'un côté, et la connaissance morale de l'autre côté.

03

Vous savez, de ma "Philosophie de la liberté", que dans la saisie des intuitions morales nous sont donnée les idées morales les plus hautes, dont nous avons besoin en tant qu'êtres humains, et que ces idées morales, lorsque nous venons en leur possession, fondent notre liberté humaine. De l'autre côté, vous savez peut-être aussi que pour certains penseurs, s’est toujours montré une sorte de fossé entre ce qui est connaissance de la nature d'un côté et ce qui est connaissance morale de l'autre. La philosophie kantienne repose donc sur ce fossé, sur cet abîme qu'elle ne peut pas complètement franchir. C’est pourquoi il y a une "critique" de la raison synthétique théorique, de la "raison pure", comme il dit, dans laquelle il se confronte seulement avec la connaissance de la nature, dans laquelle il dit tout ce qu'il a à dire sur la connaissance de la nature. Et de l'autre côté, il y a de lui une "Critique de la raison synthétique pratique", dans laquelle il parle des idées morales. On aimerait dire que pour lui, toute la vie humaine jaillit de deux racines complètement distinctes, qu'il décrit dans ses deux principales "critiques".

04

Naturellement, l'être humain serait malheureux s'il n'y avait pas de pont de liaison entre ces deux pôles de notre vie de l'âme. Et celui qui, d'un côté, s’occupe sérieusement avec de la science de l’esprit et de l'autre, prend tout de suite au sérieux les tâches de notre temps, doit se demander intensément : où est le pont entre les idées morales et les idées de nature ?

05

Aujourd'hui, pour la connaissance de ce pont, nous choisirons le point de vue que j’aimerais décrire comme le point de vue historique. Vous savez donc d'après les différentes observations que nous avons faites ici que la constitution de l’âme des humains dans les temps anciens était très différente de ce qu'elle est devenue dans les temps modernes. L'émergence du christianisme représente vraiment une coupure profonde dans l’évolution de l'humanité. Et ce c'est seulement lorsque l'on comprend ce qui s'est réellement passé avec l'apparition du christianisme dans l’évolution de l'humanité que l'on peut se mettre d'accord avec la compréhension de l'humain en général.

06

Ce qui temporellement repose en retrait derrière l'émergence du christianisme, si l'on fait abstraction du judaïsme - nous ne l'avons mentionné ici que récemment -, c'est toute l'étendue de la culture païenne. Après tout, le judaïsme était donc seulement une préparation au christianisme. Toute cette portée de la culture païenne se différencie très essentiellement de notre culture chrétienne actuelle. Cette culture païenne était, plus on remonte dans le temps, une culture unifiée. C'était une culture basée de préférence sur la sagesse humaine. Je sais que c'est offensant pour l'humain du présent quand on lui dit qu'en termes de sagesse, les temps anciens étaient plus loin que cet humain du présent ; mais c’était ainsi. Il y avait une sagesse de par la terre dans les temps païens anciens qui était plus proche, beaucoup plus proche des origines des choses que notre connaissance actuelle, à savoir, que notre science actuelle de la nature. Et ce vieil, ce ancien savoir, c'était un savoir très concret, c'était un savoir qui était intensivement lié à la réalité spirituelle des choses. L'humain recevait quelque chose dans son âme en connaissant la réalité des choses. Mais le plus curieux dans cette ancienne sagesse païenne, c'est que les humains qui l'ont reçue - vous savez, les humains l'ont reçue des mystères des initiés - l'ont reçue de telle manière que dans cette sagesse était contenue à la fois la connaissance de la nature et la connaissance morale. Cette vérité, que je viens de dire, est aujourd'hui mal comprise, car dans l'histoire extérieure il n'est pas possible de revenir aux temps caractéristiques de l'ancienne sagesse païenne. Les connaissances historiques ne remontent pas si loin que l'on puisse saisir l'époque où les humains, en regardant les étoiles, recevaient des étoiles cette sagesse qui, à sa manière, leur expliquait d'une part la course des étoiles, et d'autre part leur disait aussi comment les humains devaient se comporter dans leurs actions ici sur terre. Au sens figuré, mais pas tout à fait au sens figuré, mais dans une certaine mesure au sens objectif, on pourrait dire que l'ancienne culture égyptienne, l'ancienne culture chaldéenne était encore comme ça, que les humains lisaient les lois de la nature dans le cours des étoiles, mais aussi lisaient dans le cours des étoiles les règles de ce qu'ils devaient faire sur terre. Les codes des anciens pharaons égyptiens, par exemple, contiennent des prescriptions sur ce qui devrait devenir loi. C'est ainsi que pendant de nombreux siècles, on a prédit de façon prophétique ce qui allait devenir la loi dans les temps ultérieurs. Mais tout ce qui était écrit dans ces codes était lu à partir de la course des étoiles. Ainsi, dans ce temps-là, il n'y avait pas une astronomie, comme nous l'avons maintenant, qui ne contienne que des lois mathématiques du mouvement des étoiles ou de la terre, mais il y avait une science du cosmos, qui était en même temps une science morale, une éthique.

07

Ce qui est préoccupant dans l'astrologie la plus récente, qui a maintenant atteint le stade du dilettantisme, c'est que l'on ne sent plus en elle que ce qui y est donné est seulement alors un tout quand avec les lois que l’on y décrites est en même temps donné des lois morales pour les humains. C'est quelque chose de très significatif, d'extrêmement significatif.

08

Au cours de l'humanité, la science primitive de l'humain, la sagesse primitive de l'humain, a été essentiellement perdue. Et c'est sur cette base que certaines écoles secrètes, qui, dans leur forme sérieuse, avaient en fait déjà cessé d'exister à la fin du XVIIIe siècle, aussi certaines écoles secrètes de l'Occident, ont toujours à nouveau renvoyées à la science perdue, à la "parole perdue". En général, les plus tardives ne savaient même plus ce qu'ils devaient comprendre par le mot "parole". Mais il y a cela un certain fait. Et chez Saint-Martin, on peut encore lire les échos de ce que l'on ressentait très précisément jusqu'au XVIIIe siècle, à savoir que dans les temps anciens, les humains possédaient un savoir de l’esprit qui leur était venait en même temps qu'un savoir de la nature, qui contenait aussi leur science morale, et qui la s’est perdu, a déjà été perdu dans les huit siècles précédant l'émergence du christianisme. On peut même dire que l'histoire grecque plus ancienne est essentiellement la perte progressive de la sagesse primordiale.

09

Quand on étudie les philosophes présocratiques que Nietzsche appelait les philosophes de l'époque tragique des Grecs : Héraclite, Thalès, Anaximène, Anaxagore - je les ai traités dans mes "Énigmes de la philosophie", aussi bien qu'on puisse les traiter extérieurement pour l'humanité d'aujourd'hui, puisqu'il n'y en a que peu de disponible en écrit extérieur -, alors on trouve dans ces phrases, qui sont restées là comme des oasis dans un désert, toujours de nouveau, comme si résonnait un grand savoir et connaissance globale, qui était présente dans l'antiquité de l'humanité. Ce que dit Héraclite, ce que disent Thalès, Anaxagore, Anaximène, tout cela est ainsi, aimerait-on dire, comme si l'humanité avait oublié sa sagesse première et s'était souvenu de phrases fragmentaires particulières ici ou là. Les quelques phrases qui ont été prononcées par Thalès, Anaxagore, par les sept sages grecs ressortent comme des souvenirs fragmentaires.

10

Et alors nous trouvons chez Platon une sorte de conscience claire de cette sagesse primordiale, chez Aristote tout déjà transposé en sagesse humaine extérieure. Chez les stoïciens et les épicuriens, la chose disparaît alors toujours de plus en plus. L'ancien savoir primitif ne reste que comme une légende. C'était comme ça avec les Grecs.

11

Chez les Romains - les Romains étaient donc par disposition naturelle un peuple prosaïque et sobre/terre-à-terre - c'était même ainsi qu’ils niaient tout sens à la connaissance primordiale et ont tout traduit en abstraction. Pour l’évolution de l'humanité, il était nécessaire que la marche soit telle que je viens de la décrire en référence à la sagesse primordiale. L'humain n'aurait jamais pu parvenir au développement de la liberté si la sagesse primitive, qui lui est venue sur le chemin d'une clairvoyance atavique, était restée dans son intensité et sa signification originelles pour l'humain. Mais cette sagesse primordiale était liée à toutes les impulsions morales, j’aimerais dire, de hauteur des dieux vers en bas, qui auraient pu venir aux humains. Cela devait être sauvé. L'impulsion morale devait être sauvée.

12

Et parmi les nombreuses choses que nous avons déjà eu à dire sur le mystère du Golgotha, est celle qu'à travers ce principe divin qui est descendu sur terre par l'intermédiaire de l'humain Jésus de Nazareth, la force morale a été portée, qui a naturellement été progressivement aussi été détruite, fissurée avec l'apparition et la mort progressive de l'ancienne sagesse primordiale. Il en est vraiment ainsi, même si cela semble paradoxal à l'humain moderne, que l'on puisse dire qu’il y avait une sagesse primordiale ancienne (voir dessin page 130, blanc). Avec cette ancienne sagesse primordiale était liée la force morale, la sagesse morale de l'humain. Elle était comme une partie constitutive dedans (rouge). Maintenant, l'ancienne sagesse primordiale a été paralysée. Elle ne pouvait plus être la porteuse de l'impulsion morale.

13

Cette impulsion morale devait dans une certaine mesure être prise en protection et parrainage, par le Mystère du Golgotha (voir dessin, page 132, en jaune), et sa reproduction ultérieure pour la civilisation occidentale était celle qui est née du Mystère du Golgotha comme l'Impulsion du Christ, dans laquelle a été introduit ce qui restait, pour ainsi dire, comme un extrait moral de l'ancienne sagesse primordiale.

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C'est très étrange quand on suit, disons, la science actuelle, la sagesse actuelle qui vit dans la civilisation occidentale jusqu'au 8e, 9e siècle apr. J.-C.. Lisez la description du savoir occidental jusqu'au 8e, 9e siècle après J.-C., comme je l'ai indiqué dans mes "Énigmes de la philosophie". Vous verrez : il n'y a rien, dans cette évolution, qui puisse être décrit comme savoir dans notre sens actuel. Cela monte seulement depuis le milieu du XVe siècle, depuis l'époque galiléenne. Ce qui la est disponible de savoir, c'est en fait toute la tradition de l'ancienne sagesse primordiale, non plus sagesse primordiale intérieurement intuitivée, non plus la sagesse primordiale intérieurement expérimentée/vécue, mais sagesse extérieurement transmise. Je vous ai souvent raconté cette histoire de Galilée, qui n'est pas une anecdote, comment Galilée a eu de la peine à convaincre un ami de la vérité de ce qu'il prétendait. L'ami était habitué, ainsi que les autres gens du Moyen Âge, qui se consacraient au soin de la sagesse à prendre ce qui était écrit dans les livres d'Aristote, ou dans les autres livres transmis de génération en génération. C'était donc tout ce qu'on apprenait ainsi à l'époque, la tradition. On a transmis ce qui était dans les livres d'Aristote. Et ce savant ami de Galilée a dit avec Aristote que les nerfs partent du cœur. Galilée a essayé de lui faire comprendre que, selon la science de l'expérience sur le cadavre, il devait dire autre chose : que les nerfs viennent de la tête, du cerveau chez l'humain. L'humain aristotélicien, le penseur aristotélicien, n'y croyait pas. Puis Galilée l'a conduit au cadavre, lui a montré le fait que les nerfs viennent du cerveau et non du cœur, et pensa qu'il devait maintenant croire ce qu'il avait vu de ses propres yeux. Là l’humain en question a dit : les apparences montrent que les nerfs viennent du cerveau, mais Aristote dit le contraire. S'il s'agit pour moi de décider entre l'apparence de la nature et ce que dit Aristote, alors je crois Aristote et non la nature ! - Ce n'est pas une anecdote, c'est une histoire vraie/un évènement vrai. Nous vivons au fond la même chose, mais dans l'autre sens, aussi en notre temps.

15

Voyez-vous, tout était tradition, ce qui était là de savoir. Un nouveau savoir est apparu en premier qu'avec le temps de Galilée, avec Copernic, etc. Mais l'impulsion morale a été portée par l'impulsion chrétienne, à travers ces siècles. Il était pour l’essentiel lié aux éléments religieux. Ce n'était pas ainsi dans la culture païenne. Dans la culture païenne, l'humain était conscient que lorsqu'il recevait la sagesse des mondes, il recevait aussi l'impulsion morale avec.

16

Avec le milieu du XVe siècle vint une nouvelle dynamique qui a rompu fondamentalement avec ce qu’était l'ancienne sagesse, même si elle était maintenant disponible seulement par tradition. Il est extraordinairement intéressant de voir avec quelle rage ceux qui ont apporté les nouveaux savoirs, par exemple Giordano Bruno, on a déjà la permission de dire : on gronder sur tout ce qui était la vieille tradition de sagesse. Bruno aussi est carrément furieux lorsqu'il se met à ronchonner sur le souvenir de la vieille sagesse. Quelque chose de complètement nouveau se présente. Et on s'éloigne vraiment de la compréhension de l’évolution de l'humanité, si on ne parvient pas à regarder cette nouvelle chose qui monte là comme un début.

17

Voyez-vous, nous pouvons dire lorsque nous évoquons ici le mystère du Golgotha (voir dessin, en jaune), que l'impulsion morale se poursuit (en rouge). Qu'est-ce qui a donc été porté par le Mystère du Golgotha d'une époque plus ancienne à une époque plus récente, en étant porté dans cette direction (flèche vers la droite) ? - C'était une fin. Et plus on s'éloigne, plus la vieille sagesse disparaît, même dans sa tradition. Nous pouvons dire : elle roule encore comme des vagues comme la tradition (blanc) ; mais avec le XVe siècle, la nouveauté monte, un début.

18

Nous ne sommes véritablement pas encore très loin dans ce début. Les quelques siècles que nous avons vécus depuis le milieu du XVe siècle nous ont apporté un peu de science de la nature, mais nous ne sommes quand même pas très loin dans ce début.

19

Oui, qu’est-ce comme sagesse ? Oui, voyez-vous, c'est une sagesse qui, tout d’abord telle qu'elle est apparue, a tout de suite la particularité de ne contenir aucune impulsion morale, contrairement à la vieille sagesse païenne. Quelle que soit l'étendue de nos études en minéralogie, géologie, physique, chimie, biologie, etc. dans le sens de cette nouvelle sagesse, cette sagesse galiléenne, nous n'aspirerons jamais de notre connaissance de la nature une quelconque pulsion/motivation morale.

20

Quand les humains croient aujourd'hui qu'ils peuvent fonder de la science sociale sur base de sciences de la nature, c'est justement une puissante illusion. Car du savoir sur la nature, il ne se laissera jamais extraire ce savoir qui pourrait être l’idéal pour l'action humaine, ainsi que nous disposons aujourd'hui de ce savoir de la nature. Ce savoir de la nature se tient justement absolument en son début et nous pouvons seulement espérer que ce savoir de la nature, au fur et à mesure de son développement, ira si loin qu'il pourra à nouveau contenir de telles impulsions morales en soi. Mais s’il devait continuer à se développer à sa façon, il ne serait pas en mesure de propulser hors de lui-même des impulsions morales de sa propre façon. Pour cela, il est nécessaire que désormais un nouveau savoir suprasensible (bleu) se développe à côté de ce savoir de nature. Alors, ce savoir suprasensoriel pourra aussi à nouveau contenir en soi des rayons de la volonté morale (rouge). Et lorsque le commencement, qui a été fait avec le milieu du XVe siècle, sera à sa fin à la fin de la Terre elle-même, alors ce qui est savoir suprasensible pourra se fondre avec ce qui est savoir sensible (blanc), et de cela une unité pourra naître (flèches).

21

Vous voyez, quand le vieux sage païen ou le confesseur de la vieille sagesse païenne a reçu la sagesse païenne de ses initiés aux mystères, il a reçu en une réception de ces initiés : le savoir de la nature, le savoir cosmique, l'anthropogenèse et la science morale, qui était en même temps motivation morale. C'était un.

22

Aujourd'hui, il est nécessaire que l'humain prenne son essor à l’aveu qu’il reçoit d'un côté le savoir de la nature, de l'autre côté, le savoir suprasensible. Le savoir de la nature pour soi sera libéré des pulsions morales. Les pulsions morales devront être gagnées par une connaissance suprasensorielle. Et comme les impulsions sociales doivent finalement être aussi des impulsions morales, une véritable connaissance sociale, oui pas une fois une somme d'impulsions sociales, est concevable sans que les humains s'élèvent à une connaissance suprasensible.

23

Il est important pour l'humain actuel d’envisager qu'il doit prendre un chemin différent pour le savoir social que la méthode du savoir de la nature peut lui donner. Mais en disant cela, il est également nécessaire d'attirer votre attention sur un étrange paradoxe. J'ai souvent dit ici même que les vérités les plus profondes de la science de l'initiation semblent paradoxales pour la conscience quotidienne ordinaire, elles semblent étranges, pour le matérialiste grossier ; elles semblent même débiles. Mais il est nécessaire, à notre époque, de faire connaissance avec cette sagesse, qui semble souvent paradoxale aujourd'hui. Car il est vrai aussi pour notre époque que beaucoup de choses qui paraissent insensées aux humains sont de la sagesse devant Dieu. Il ne pourrait y avoir de mal à ce que ce dicton biblique soit un peu pris en considération par ceux qui, aujourd'hui, soit sourient et jugent l'anthroposophie avec fierté, soit la critiquent de façon désespérée. Car ils pourraient considérer que ce qu'ils considèrent comme de la folie pourrait être de la sagesse devant les dieux. En fait, cela ferait du bien à certains humains - et les "certains" sont nombreux ici -, en particulier à celles qui vont à l'église avec leur livre de prières et leur diatribe sur l'anthroposophie, d'insister moins sur leur confession de fierté et plus sur l'examen de ce que contient réellement la confession du christianisme. À notre époque, il est justement nécessaire de se familiariser avec certains phénomènes paradoxaux.

24

Par exemple, deux choses sont possibles aujourd'hui. On peut se familiariser aujourd'hui avec la science de la nature de notre temps, je veux placer ces deux choses, que j’ai maintenant caractérisées, un peu brusquement. Il peut, par exemple, accueillir en soi ce qu’offre la science de la chimie et de la physique aujourd'hui, ce qu’offre la science de la biologie. Il peut étudier avec diligence et assiduité ce s’est donné de l’ainsi nommé darwinisme comme l'histoire de l’évolution. En étudiant tout cela, il pourra devenir un matérialiste dans sa façon de voir la connaissance. Il pourra devenir matérialiste, c'est certain, on ne peut pas le nier. Et parce que les humains d'aujourd'hui, j’aimerais dire, sont si prompts à porter un jugement, ils deviennent matérialistes lorsqu'ils sont complètement absorbés par le savoir extérieur de la nature, selon les intentions de maints de leurs contemporains. Mais on peut aussi encore faire autre chose. Outre ce qu'offrent la physique, la chimie, la minéralogie, la botanique, la zoologie et la biologie, ce que ces sciences enseignent, on peut aussi se pencher sur ce que l'on fait dans le cabinet de physique, dans l'expérimentation. On peut prêter attention à la façon dont on se comporte dans le laboratoire de chimie, à ce qu'on y fait ; on peut prêter attention à la façon dont on étudie les plantes, on étudie les animaux dans leur évolution.

25

La connaissance de la nature par Goethe repose notamment sur le fait qu'il s'intéressait beaucoup à la façon dont les autres arrivaient à leur savoir. La grandeur de Goethe repose précisément sur cela, dans la mesure où il s'est beaucoup occupé de la manière dont les autres sont parvenus à leur savoir. Et il est très, très significatif d'étudier vraiment l'esprit réel d'un tel traité de Goethe comme celui de la "tentative comme médiateur entre l'objet et le sujet". On peut voir ici comment Goethe a suivi avec attention la manière dont il a traité les phénomènes naturels. Ce que l'on pourrait appeler une méthode de recherche, il l'a suivie avec attention, très attentivement. Si vous lisez mon "Introductions aux écrits de science de la nature de Goethe", vous verrez les grands résultats que Goethe a obtenus en suivant la méthode de science de la nature. On peut, d'une certaine manière, poursuivre ce que Goethe a fait pour les réalisations de la science de la nature au XIXe siècle et au XXe siècle, ce que Goethe ne pouvait plus faire.

26

Je dis donc : deux choses sont possibles. Gardons cela fermement pour l'instant. On reste arrêté à ce que les sciences de la nature donnent de résultats, ou bien on s’occupe avec cela à vérifier comment on se comporte pour arriver à ces résultats de science de la nature. Tenons-nous fermement à ce que nous avons dit à propos de la connaissance de la nature. Examinons maintenant l’aspiration humaine de connaissances d'un autre point de vue. Vous savez qu'à côté de la science de la nature, il y a encore un savoir spirituel, que l'on peut, par exemple, faire de la cosmologie, de l'anthropologie en tant qu'anthroposophie, de la connaissance de l’humain ainsi que cela conduis à des résultats tels que ceux que j'ai énumérés, disons, dans ma "Science secrète en esquisse". Là on a des connaissances positives qui pointent vers le monde spirituel. Tout comme dans les sciences de la nature, on obtient des connaissances positives en minéralogie, en géologie, etc. ainsi nous avons des connaissances positives qui se rapportent au monde spirituel. Dans le cadre de notre mouvement anthroposophique, il m'a semblé particulièrement important de diffuser ces connaissances positives du monde spirituel dans les différents livres que j'ai écrits. Maintenant on peut cependant aussi le faire ainsi qu’on voit aussi absolument à venir purement à ces connaissances, mais à voir sur de quelle façon l'humain les fait ; de quelle manière l'humain décrit comment il passe de l'observation extérieure à l'observation intérieure, comment il ne fait pas seulement de recherche de nature en laboratoire, dans le cabinet de physique, à la clinique, à l'observatoire, mais comment il parvient à une façon spirituelle supérieure de voir par son développement intérieur de l’âme sur des chemins mystiques. Cela serait parallèle au regarder sur la méthode de science de la nature, sur le bricolage, sur la façon dont on le fait. Il y a donc aussi ce double aspect : regarder sur les résultats et regarder sur la façon dont on arrive à ces résultats par l'âme.

27

Supposons maintenant une fois hypothétiquement quelque chose qui, déjà par son acceptation, agit quelque chose de paradoxal. Supposons une fois que quelqu'un dans la science de la nature s’occuperait principalement comme Goethe avec la poursuite des méthodes scientifiques - il ne deviendra certainement pas matérialiste, il professera certainement une vision spirituelle du monde. À l'époque moderne, c'est un moyen sûr de surmonter le matérialisme, de voir clair dans la nature de la recherche en sciences de la nature. Et les humains deviennent matérialistes dans le domaine de science de la nature justement seulement par ce qu'ils ne se préoccupent pas du tout ou trop peu de la façon de leurs recherches. Ils s'arrêtent aux résultats, à ce que la clinique, le cabinet, l'observatoire apportent. Ils ne passent pas au Goetheanisme, à la contemplation de la façon de chercher ; car celui qui laisse agir sur lui la manière de science de la nature de regarder le monde, d'opérer avec les choses pour arriver à des connaissances, il devient au moins idéaliste, mais probablement un spiritualiste, s'il ne va pas assez loin.

28

Quand maintenant on essaie d'éviter d'arriver à des résultats positifs de la science de l’esprit, quand on trouve ennuyeux de s'embêter avec les détails de la science de l’esprit et qu'on veut seulement avoir décrit toujours et toujours comment l'âme de l'humain devient mystique, quand on concentre donc son attention sur les méthodes pour arriver au spirituel, alors c'est en réalité la plus grande tentation de devenir matérialiste. La plus grande tentation de devenir matérialiste est de ne pas vouloir se préoccuper des résultats concrets de la science spirituelle et de ne mettre l'accent que toujours et encore sur la recherche mystique, l'approfondissement mystique de l'âme, la méthode pour entrer dans le monde spirituel.

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Vous voyez, c'est une chose paradoxe. Celui qui observe le savoir de la nature, l'étude de la nature, devient un spiritualiste ; celui qui évite de parvenir à de véritables connaissances spirituelles et ne parle que de mysticisme, c'est-à-dire de la manière de le faire pour parvenir à une connaissance spirituelle, est exposé à la grande tentation de devenir d'autant plus matérialiste. On doit savoir de telles choses aujourd'hui. Sans le savoir de telles choses, on ne s’en sort pas. Parce que, voyez-vous, il y a aujourd'hui des unions monistes ; les humains qui agissent en tant que leaders dans ces unions monistes répandent une vision du monde superficielle. Ils combinent les résultats matérialistes extérieurs de la science de la nature en une vision superficielle du monde. Ils éclairent les humains de notre époque qui ne veulent pas beaucoup s'efforcer, qui préfèrent aller au cinéma plutôt qu'autre chose et qui préfèrent donc prendre une sorte de science de cinéma - car c'est donc le matérialisme - plutôt que ce qui doit être élaboré intérieurement. Ces dirigeants d’unions monistes, ils livrent donc un matérialisme superficiel. Certes, ce sont des ravageurs, car ils propagent des erreurs. Ce n'est pas bon qu’on les laisser monter, car ils tordent la tête des humains de façon matérielle. Mais ils sont les moins dangereux, car ils sont pour la plupart honnêtes. Cette honnêteté ne les empêche pas de répandre des erreurs, mais ils sont généralement simplement honnêtes, et leurs erreurs seront surmontées. Elles auront seulement une signification temporaire.

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Mais il y a d'autres humains qui refusent - systématiquement, sciemment - de conduire les humains aux résultats positifs concrets de la science de l’esprit. Oui, ils suscitent l'aversion des humains, qui existe aujourd'hui à partir d'un certain confort, à s'impliquer dans les résultats positifs concrets de la science de l’esprit. Vous savez, les choses telles qu'elles sont dans ma "science secrète", qu'il faut étudier pendant quelques années si l'on veut s'y mettre, ne sont pas confortables pour l'humain d'aujourd'hui, qui envoie son fils à l'université ou au collège s'il doit devenir chimiste, mais qui présuppose, pour connaître le ciel et la terre et les conquérir spirituellement, qu'il doit le faire au moins en une soirée en un clin d'œil, et qui exige de chaque conférence sur les mondes suprasensible qu'il lui donne toute la somme de la sagesse du monde. Des résultats concrets d'une recherche spirituelle positive, ces humains les trouvent inconfortables. Et cette inclination des humains est utilisée par des personnalités particulières disponibles dans le temps présent et qui convainquent ensuite les humains qu’on n’a pas besoin de telles choses, qu'il n'est pas nécessaire de s'occuper de faits spirituels concrets positifs particuliers. Ils disent : "Oh, que disent les humains à propos des hiérarchies supérieures qu'il faut d'abord connaître ? Que parle-t-on de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre, de Jupiter, de Vénus, de Vulcain, etc. On n'a pas besoin de tout cela ! - On raconte aux humains : si vous ne vous approfondissez qu'intérieurement, si vous rendez l'âme tout à fait mystique, alors vous pénétrerez vers le Dieu dans votre propre être. - On le dit aux humains, en leur donnant des indications générales sur la relation du monde matériel au monde suprasensible. On suscite l'aversion des humains à pénétrer dans des mondes spirituels concrets. Et pourquoi le faire ? Parce qu'il semble que les humains veulent diffuser la spiritualité, mais en réalité ils veulent autre chose : ils veulent créer du matérialisme d'autant plus. C'est pourquoi les dirigeants des fédérations monistes sont les moins nuisibles. Ceux qui répandent le mysticisme aujourd'hui et parlent toujours aux humains de toutes sortes de mysticisme sont souvent les véritables cultivateurs, les cultivateurs raffinés du matérialisme. Ils parlent aux humains d'un chemin qui mène aux mondes spirituels, évitent de parler en termes concrets, parlent principalement en termes généraux, et parviennent certainement à ce que, dans la troisième génération, le monde se matérialise lorsqu'ils obtiennent la victoire. La voie la plus sûre et la plus raffinée vers le matérialisme aujourd'hui est souvent de transmettre le mysticisme à des humains qui dédaignent de s'occuper des résultats positifs, spirituels et scientifiques. Et maintes choses qui apparaissent aujourd'hui sur le terrain de la littérature dite spirituelle sont beaucoup plus nourrissantes pour le matérialisme que, par exemple, les livres d'Ernst Haeckel.

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De telles choses sont inconfortables à entendre pour les humains aujourd'hui, car en mettant de telles choses devant les humains, on fait fortement appel à leur patrimoine de discernement. Mais les humains d'aujourd'hui ne veulent pas recevoir l'appel à leur patrimoine de discernement. Les humains préfèrent de loin que la convoitise spirituelle intérieure soit éveillée par toutes sortes de choses mystiques. C'est pourquoi une telle hostilité se développe aujourd'hui à l'encontre de ceux qui sont honnêtes avec la vie spirituelle, en repoussant la tentative d'approche des humains en général par le "mysticisme". Quiconque apporte une véritable science spirituelle se heurte à une opposition. Car il y a beaucoup d’humains et de communautés d’humains qui, de nos jours, ne veulent pas qu'une véritable élévation spirituelle vienne à l'humanité, et qui se servent du fait que lorsque l'on parle des humains en général de manière mystique, on cultive certainement le matérialisme. Ils utilisent ce fait. C'est pourquoi ils se battent jusqu'à la mort contre les voies honnêtes qui devraient mener à la science de l’esprit.

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Une littérature riche qui existe aujourd'hui, je l'ai signalée pour vous. En fait, la situation actuelle est que tout humain qui prend un livre mystique entre ses mains, quel qu'il soit, doit faire fortement appel à son propre discernement. C'est tout à fait nécessaire. C'est pourquoi il ne faut pas se laisser tromper par le fait que de nombreux gribouillis mystiques qui apparaissent dans le présent sont faciles à comprendre. Bien sûr, il est facile pour l'humain de comprendre quand, par exemple, on lui dit : "Tu n'as qu'à regarder au fond de toi-même ; alors un Dieu vit en toi, ton Dieu, que tu ne trouveras qu'en suivant ton propre chemin. Aucun autre humain ne peut vous enseigner cette voie, car chaque autre parle d'un Dieu différent. - Vous le trouvez aujourd'hui dans de nombreux livres extrêmement tentants, présentés de manière séduisante.

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Je vous demande de vous occuper de ces choses de toute urgence. Car ce qui doit être réalisé par notre mouvement anthroposophique ne peut l'être que si vous êtes au moins un petit groupe d’humains qui veulent s'efforcer d'atteindre le discernement qui vous caractérise. Il serait mauvais pour l'humanité que vous ne vous montriez pas à la hauteur de cette capacité de discernement. Vous devez vous tenir debout aujourd'hui si vous voulez rester ferme dans la confusion et le chaos actuels. On peut souvent se demander aujourd'hui quelles sont les causes de tant de confusion dans l'humanité. Mais on peut presque les saisir, ces causes. Elles reposent sur de petits faits. Il faut seulement être capable de juger correctement ces petits faits.

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Enfin, j’aimerais partager avec vous un petit fait qui a été porté à mon attention il y a quelques heures seulement, et qui est tout à fait approprié pour éclairer l'humeur des âmes des humains dans le présent. Mon éditeur de Leipzig, Altmann, m'a écrit - j'ai reçu la lettre il y a quelques heures, je ne sais pas comment les choses se passent autrement - qu'un article tranchant et agressif - c'est certainement permis, n'est-ce pas ! - est paru dans un magazine théosophique de Leipzig contre mon anthroposophie, un article cinglant dans le même numéro, où mon calendrier de l'âme et mon appel à l'humanité culturelle sont imprimés, de sorte que les versets du calendrier de l'âme "d'après Rudolf Steiner", mon "appel au peuple allemand et au monde culturel" se côtoient, suivi d'un article d'attaque : "L'appel de Rudolf Steiner à l'instinct de la médiocrité" - sur les caractéristiques de l'anthroposophie contemporaine.

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Vous voyez, dans de telles choses, au moins une partie de la constitution d'une âme humaine actuelle est révélée. .Là cela ressort seulement sous une forme grotesque. Mais il est inconfortable de le voir immédiatement dans les nombreuses formes présentes partout. De nombreuses contradictions grotesques ne sont pas seulement présentes dans ces lieux impurs, mais elles le sont aussi dans la vie de l'humanité d'aujourd'hui. Et il est nécessaire aujourd'hui de passer vraiment à la clarté, à une clarté, je dirais, tranchante, si l'on veut rester ferme. C'est de cela qu’il s’agit.