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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection :

GA189 - œuvres complètes de Rudolf Steiner- Conférences aux membres - LA QUESTION SOCIALE
COMME UNE QUESTION DE CONSCIENCE




SEPTIÈME CONFÉRENCE,
Dornach, le 15 mars 1919
SIEBENTER VORTRAG,
Dornach, 15. März 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 189 137-152 (1980) 15/03/1919

Original





Traducteur: FG v.01 - 18/08/2019 Éditeur: SITE

 

Si vous suivez attentivement l'évolution de l'époque, vous découvrirez qu'il y a fondamentalement un certain train qui traverse toute l'humanité et qu’il n'est pas très adapté pour diriger les pensées vers ce qu’exigent les faits bruyants qui se produisent dans le monde. En général, il y a une certaine aversion des humains pour des pensées qui ne courent pas de la manière habituelle. Mais peut-être n'a-t-il jamais été aussi évident qu'aujourd'hui de se demander : comment se fait-il que les humains veulent si peu avoir à faire avec des pensées qu'ils n'ont pas déjà pensé ? - Vous voyez, on vit aujourd'hui, j’aimerais dire, traversant toute l'évolution du temps, un phénomène fondamental. J'ai souvent rappelé comment ce phénomène fondamental s'est exprimé il y a des années. On pourrait rassembler une sympathique collection de discours d'hommes d'État européens du printemps et du début de l'été 1914, et on trouverait dans les exposés de ces discours à peu près la même chose que dans un discours du Reichstag allemand prononcé par le secrétaire d'État Jagow à ce moment-là. Il disait quelque chose comme ceci : grâce aux efforts des cabinets européens, il a été possible d'établir des relations si satisfaisantes entre les grandes puissances de l'Europe que la paix est assurée en Europe pour longtemps encore. Dans différentes variations, on pourrait trouver ce discours encore et encore avec ces praticiens de la vie - ainsi se nomment ces gens. C'était à l'époque. Et peu de semaines plus tard, cet incendie mondial a commencé, qui est maintenant seulement rentré dans une crise. Que vivons-nous d'autre dans les intentions, les mesures, des humains appartenant si correctement aux temps actuels ? Ces derniers jours, j'ai participé à l’ainsi nommée « Conférence de la Société des Nations » à Berne. Les gens là-bas ont aussi parlé de diverses choses. Parmi ces différentes personnes, tout était fondamentalement du même calibre par rapport à ce que sont les événements précédents/mentionnés, que les discours des hommes d'État européens du printemps et du début de l'été 1914. Ces humains parlent dans les vielles voies familières de la pensée. Ils parlent de ce dont ils ont l'habitude de parler depuis des années. Ils n'ont au fond rien retenu, mais alors aussi rien du tout, des leçons des quatre dernières années et demie, qui parlent de cela des profondeurs de l'être-là des mondes.







C'est un fait sur lequel tout de suite le chercheur en sciences de l’esprit devrait orienté son attention de la manière la plus intensive ; car cette désolation s'étend sur une grande partie du continent européen. Malgré les différentes variations, il semble toujours quand même assez typique et seulement exprimé en des extrêmes quand on parle de soubassements forts mais de nos jours funestes, tout de suite d'un courant de conception du monde qui, à cause de l'indifférence, du manque d’intérêt de la population européenne, aura dans un avenir proche de grandes perspectives de faire impression sur impression, de faire conquête sur conquête. Quand j'étais encore un tout petit garçon/mioche - c'était il y a longtemps – là, dans mes livres de religion, était écrit très décidé ce qui suit, pour amener les garçons à la connaissance de ce que serait le Christ Jésus. Là était écrit : Le Christ Jésus était soit hypocrite, soit insensé - soit il était ce qu'il disait lui-même, fils du Dieu vivant. Que l’on n’ai la permission de supposer que le Christ ait été un hypocrite, que l’on n’ai la permission de supposer qu'il était fou, ainsi une seule chose peut être possible, que c’est vrai, ce qu’il disait, qu'il serait le Fils du Dieu vivant. - Ce qui se trouvait si longtemps avant notre époque dans mon livre de religion de l'époque, je l'ai récemment entendu dans un discours prononcé par le professeur d'université Ude de Graz à Berne à la suite de la « Conférence de la Société des Nations » de Berne ! Là on pouvait à nouveau entendre les mots : Jésus était soit un hypocrite, soit un insensé, soit, comme il l'a dit lui-même, il était le fils du Dieu vivant. « Et puisque vous n'oserez pas » - ainsi l'homme appela la foule – « appeler le Christ un insensé ou un hypocrite, ainsi il peut seulement avoir été ce qu'il a lui-même dit sur lui-même, le fils du Dieu vivant ! » Tout cela a été jeté dans la foule avec un tempérament jésuite, et il y avait probablement peu de gens dans la salle à ce moment-là qui ont soulevé la seule et unique question importante contre une telle chose : Ce petit proverbe n'a-t-il pas été répété pendant des siècles devant les fidèles, et la grande destruction de l'humanité n'a-t-elle pas percé en dépit de ce petit proverbe ? Devrait-il encore aujourd'hui y avoir un cœur et un sens qui ne se ferait pas des pensées sur à quel point il est inutile de crier encore et encore dans la foule après la grande catastrophe mondiale et au milieu de celle-ci, les choses qui ont si fortement prouvé leur infécondité.






 - Et j'ai entendu un autre discours du même professeur d'université de Graz sur la question sociale, et ce discours, du début à la fin, était sans aucune indication de ce qui devrait se passer réellement, ce qui devrait se passer, n'était qu'une sorte de condamnation de certaines des mauvaises habitudes certainement présentes qui règnent dans le présent ; là aussi, on n'avait rien appris des tristes événements des quatre dernières années et demi !
C'est en fait un meilleur exemple que beaucoup d'autres, car parmi les discours prononcés à Berne, ceux du professeur Ude de Graz étaient de loin les meilleurs de tous les côtés, car ils sont au moins issus d'une conception du monde, même si c'est une conception du monde qui, propagée aujourd'hui, doit devenir dangereuse. Les autres venaient de l'impuissance à s'élever à n'importe quelle conception du monde ou conception de la vie. Toujours de nouveau il faut accentuer que les pensées des humains sont aujourd'hui devenues émoussées et courtes. Elles ne sont pas capables de pénétrer dans les réalités. Elles se meuvent dans des illusions, elle se déplacent simplement à la surface des choses. On ne peut envisager aujourd'hui ce que cette époque exige tout de suite de ceux qui veulent avoir leur mot à dire dans la nécessaire réorganisation des choses.




Mes chers amis, répétons-le nous toujours encore et encore : au cours des quatre derniers siècles, en tant qu'humanité européenne avec sa progéniture américaine, nous avons fait naître une pensée qui est entièrement ordonné sur la saisie du sans vie, du mort. Nous avons fait surgir une pensée entièrement consacré aux mathématiques et à la technologie. Nous sommes devenus incapables de diriger nos pensées vers ce qui vit dans la nature. Nous comprenons seulement le mort. Ce que nous savons dire dans notre science officielle sur l'organisme cela vaut purement pour l'organisme mort, c’est purement gagné aux cadavres. Mais aujourd'hui, où ont s’est habitué à cette pensée, cela sera aussi appliqué à l'organisme social. Mais cela ne signifie rien d’autre que l'humanité d'aujourd'hui est dans de larges cercles incapable de se faire absolument des pensées sur l'organisme social vivant. Tout au plus, les humains trouvent aujourd'hui que ces pensées seraient difficiles. Quelles pensées les gens trouvent-ils faciles aujourd'hui ? – Celles qui, pour moi/ma foi, ont été entassés en eux par le catéchisme pendant des siècles, celles qui vont sur leurs voies toutes tracées, ou de telles qui sont les enfants de ces pensées qui se réfèrent seulement à la mort de l'organisme vivant. Mais de l'autre coté, il est nécessaire pour le présent de comprendre l'organisme social vivant.


Partons d’une chose concrète. La pensée socialiste du présent s’oriente dans une large mesure - je l'ai caractérisée d’après toutes les directions - contre le capitalisme. Le socialisme exige la socialisation/sociétarisation de tout le capital privé aux moyens de production. Sur cette socialisation a déjà été discuté dans une riche mesure à, on l’appelle, je crois, l'« Assemblée nationale » à Weimar. La façon et la manière dont sera parlé aujourd'hui sur le capitalisme fait souche à juste titre de la pensée morte des siècles passés, qui a grandi dans le cadre d'une conception du monde purement de science de la nature et matérialiste. Qu'est-ce qui repose vraiment là ? - Il repose, mes chers amis, que le capitalisme est devenu fondamentalement un terrible oppresseur de la grande masse des humains ; il y a que peu de choses pourront s'opposer à tout ce qui a été dit et continue d'être dit par la population humaine prolétarienne contre la nature oppressive du capitalisme en relation spirituelle, juridique et économique. Mais quelles conséquences les penseurs socialistes tirent-ils de ce fait indéniable ? - Ils en tirent la conséquence : le capitalisme doit donc être aboli, c'est un oppresseur, c'est quelque chose de terrible, c'est un fléau de l'humanité nouvelle, il doit être aboli. Qu'est-ce qui semble plus compréhensible, qu'est-ce qui semble plus fructueux pour des agitations ordinaires - qui se vivent aujourd'hui à travers l'Europe dans des faits terribles - que cette revendication de l'abolition du capitalisme. Pour ceux qui ne se tournent pas seulement vers la pensée morte des quatre derniers siècles, mais qui sont en mesure de se tourner vers la pensée vivante dont nous avons surtout besoin pour notre science de l’esprit, ce discours que le capitalisme doit être aboli car il est un oppresseur, un fléau, est pour eux tout aussi logique, tout aussi fondé sur la logique des faits que si on disait :











Nous inhalons constamment de l'oxygène et exhalons l'acide carbonique qui tue, l'oxygène en nous se transforme en acide carbonique, pourquoi l'inhalons-nous donc en premier ? Ça devient donc un poison mortel en nous. Il ne fait aucun doute que l'oxygène en nous devient un poison mortel, mais pour le bien de la vie, nous devons l'inhaler, car le processus de vie du corps humain et animal est inconcevable sans respiration de l'oxygène. Une vie sociale n'est pas non plus concevable sans la formation continue du capital, c'est-à-dire sans la formation continue aujourd'hui des moyens de production produisant, et cela est fondamentalement, en réalité, le capital. Il n'y a pas d'organisme social qui ne soit pas dépendant de la main-d'œuvre des facultés humaines individuelles. Si était compris dans les cercles les plus larges ce que l'organisme social a pour exigences, le travailleur dirait : Il s'agit que j’aie confiance dans le chef de l'entreprise ; car sans qu’il dirige l’entreprise, je ne peux pas fournir mon travail, cela est donc entièrement évident. Mais s'il y a des dirigeants d'entreprises, la conséquence nécessaire est que du capital s'accumule. Il n'y a aucune possibilité d'échapper à l'accumulation de capital. Une pensée socialiste qui, d'une certaine manière, pense bien mais est mal orientée,  demande-t-elle : Comment détruit-on le capitalisme ? - ainsi cette question est synonyme de : Comment détruire l'organisme social, comment conduire la vie sociale à la mort?





C'est entièrement dépourvu de doute pour chacun, qui peut voir à travers les choses, que le capital s'accumule dans l'ordre social le plus raisonnable, et c'est tout aussi dépourvu de doute qu'on ne peut pas penser sur comment peut-on empêcher l'accumulation du capital, comment peut-on l'empêcher en son germe ? Comment fait-on pour qu'aucun capital ne s'accumule ? - Mais vous voyez, cette confrontation est trop difficile pour les humains aujourd'hui. Les humains d'aujourd'hui ne veulent pas aborder de telles pensées. Ils aimeraient tout de suite tout avoir facilement, tout de suite en ce qui concerne la pensée. Mais le temps ne nous permet pas que nous nous facilitions la tâche pour ce qui est de penser aujourd'hui. Car ce que l'on oublie notamment toujours, c'est que tout le vivant est en devenir, que pour comprendre tout vivant appartient le temps, que le vivant est une fois comme ça, une fois comme ça. Il n'est pas difficile, avec un peu de réflexion, de réaliser que le temps appartient à la compréhension du vivant dans son concret. Car l'organisme humain est un vivant. Prenez l'organisme humain - je veux dire votre organisme - dans le temps autour de une heure et demie ; vous êtes donc tous des gens travailleurs qui ne restent pas longtemps à la cantine, et quand vous sortez de la cantine et que vous venez de manger, alors vous êtes, au moins il serait souhaitable normalement, complètement rassasiés, vous n'avez pas faim. Votre organisme est très certainement un organisme humain, concret. Vous le définissez en le prenant dans son concret aux trois quarts de deux heures de l'après-midi quand vous sortez de la cantine : un organisme humain est un être vivant qui n'a pas faim. Mais à une heure et demie, quand vous allez à la cantine, c'est différent, vous avez tous faim. Là, vous pourriez redéfinir ce qu'est un organisme humain : c'est ce qui a faim. - Ce que nous avons ici, c'est que vous regardez le concret, le vivant à deux moments différents, et que ce qui est nécessaire à deux moments différents pour que cet organisme prospère, c'est précisément des états opposés, que quelque chose doit être apporté dans l'organisme qui est transformé de telle sorte que son contraire se produise. C'est la même chose dans le vivant naturel, mais c'est aussi la même chose dans le vivant social, mes chers amis. Dans la vie sociale, on ne peut jamais empêcher le capital de naître comme un événement d'accompagnement, comme un événement d'accompagnement évident du travail des facultés humaines individuelles, que la propriété, la propriété privée des moyens de production s’en forme. Quand quelqu'un se consacre à une branche de production en dirigeant, et s'il partageait aussi entièrement équitablement les produits fabriqués avec ceux qui travaillent manuellement, l'organisme social ne pourrait pas du tout exister si du capital n'apparaissait pas comme une manifestation d’accompagnement, du capital que l'individu possède, tout comme il possède ce dont il a besoin pour son propre usage, ce qu'il produit ainsi, qu’il veut l'échanger pour son propre usage.



Mais tout aussi qu’on peut interdire de manger - parce qu'une fois qu'on a mangé, on devient quand même de nouveau affamé -, comme on ne peut pas réfléchir si on ne devrait pas manger, justement aussi peu on peut réfléchir sur comment absolument aucun capital se formerait à un moment donné, mais on peut seulement réfléchir comment ce capital doit à nouveau se transformer à un autre moment, ce qui doit advenir de lui. Vous ne pouvez pas empêcher la formation du capital sans miner la viabilité de l'organisme social, vous ne pouvez vouloir empêcher la formation de capital, vous pouvez seulement vouloir que ce qui se forme comme capital ne devienne rien de nuisible dans l'organisme social sain.




Ceci, qui doit être exigé de cette façon pour la convalescence/guérison de l'organisme social, est seulement possible dans l'organisme social tri-articulé. Car seulement dans l'organisme social tri-articulé, un membre peut justement, comme dans l'organisme naturel humain, travailler dans le sens opposé à l'autre membre. Il repose dans l'intérêt individuel qu’un membre soit dans l’organisme social, dans lequel les facultés individuelles viennent à l’expression ; mais il repose dans l’intérêt de chacun que ces facultés humaines individuelles se transforment au fil du temps au détriment de l'organisme. A l’intérieur du cycle économique se formera toujours du capital. Si vous le laissez dans le cycle économique, cela conduit à des accumulation illimitée de possessions. Vous ne pouvez pas laisser en tant qu'économique ce qui s'accumule à travers les capacités humaines individuelles en tant que capital - vous devez le transférer dans la sphère de droit. Car à l’instant où l'humain acquiert plus pour ce qu'il produit seul ou en communauté qu'il ne consomme, au moment où il accumule du capital, sa possession est justement aussi peu une marchandise que le travail humain est une marchandise. La possession est un droit. Car la possession n'est rien d'autre que le droit exclusif d'utiliser une chose -- disons, un terrain, une maison ou du genre -- avec directives/indication à écarter tous les autres à utiliser, pour disposer d’une quelque chose avec directive à écarter tous les autres. Toutes les autres définitions de la possession sont stériles pour la compréhension de l'organisme social. C'est-à-dire qu'au moment où l'humain acquiert une possession, la possession est quelque chose à administrer dans le cadre de l'État purement politique, dans le cadre de l'État de droit. Mais l'État n’a pas la permission d'acquérir cela, sinon il deviendrait lui-même économiste/faisant l’économie/gestionnaire. Il a seulement à le transférer dans l'organisme spirituel, où les facultés individuelles des humains seront administrées. Aujourd'hui, un tel processus est seulement réalisé avec les biens qui sont les plus "dérisoires" pour l'époque actuelle. Ce que je viens de dire s'applique toutefois à ces biens les plus dérisoires. Cela ne s'applique pas aux biens de valeur. - Quand quelqu'un aujourd'hui produit quelque chose spirituellement - disons, un poème très significatif, une œuvre significative en tant qu'écrivain, en tant qu'artiste – ainsi il peut léguer le produit à ses descendants pendant trente ans après sa mort. Alors la chose ne passe pas à ses descendants, mais à toute l'humanité comme bien libre. Trente ans après la mort, on peut réimprimer un écrivain de n'importe quelle façon. C'est le résultat d'une pensée très saine ; la pensée que l'humain doit à la société ce qu'il a dans ses capacités individuelles. De même que l'on ne peut pas apprendre à parler sur une île déserte, de même que l'on peut seulement apprendre à parler en relation avec les humains, ainsi on a ses capacités individuelles seulement au sein de la société - certes sur la base de ce qui repose dans le karma, mais cela doit être développé par la société. Cela doit d'une certaine manière à la société. Cela doit à nouveau retomber à la société et on a à l'administrer seulement pendant un certain temps parce que c’est préférable pour l'organisme social quand on l'administre : on connait ce qu’on a produit, si-même le mieux, de sorte qu’on peut tout d'abord l'administrer au mieux à cause de cela. Ces biens les plus dérisoires pour l'humanité d'aujourd'hui, à savoir les spirituels, ils seront donc d'une certaine manière socialement taxés, en tenant compte de la notion de temps.






Pas mal d'auditeurs ayant l'air capitalistes devaient récemment être devenus furieux à Berne lors de ma conférence –cela m'a été raconté ainsi – alors que je disais : pourquoi une loi devrait donc être impossible qui oblige le propriétaire de capital, tant et tant d'années après sa mort d'attribuer son capital à la libre administration d'une corporation, à l'organisation spirituelle, à la partie spirituelle de l'organisme social ?
On peut certes se fixer, inventer, de différentes manières un droit concret.
Mais quand aujourd'hui les humains exigerait de revenir sur quelque chose qui dans l'ancien temps hébraïque a été du droit : après un certain temps reprendre à nouveau la répartition des biens, - ainsi ils considéreraient cela aujourd’hui comme quelque chose d'inouï. Mais qu'est la conséquence de ce que les humains considèrent cela comme quelque chose d'inouï ? La conséquence est que cette humanité dans les derniers quatre ans et demi a tué dix millions d'humains, fait estropié dix-huit millions, et qu'elle se dispose à faire encore plus d'après cette direction. La circonspection en de telles choses est donc quand même nécessaire avant toute chose. Ce n'est en fait pas non significatif quand est réclamé que pour la compréhension de l'organisme social le concept de temps (NDT Zeitbegriff) sera mis à contribution. On pense donc l’organisme social entièrement dépourvu de temps, quand on dit : ceci ou cela devrait déjà se passer avec le capital dans le contexte d’apparition, en status nascens. On doit laisser apparaître le capital, on doit aussi le laisser administrer un temps par ceux qui l’on laissé apparaître ; mais on doit de nouveau avoir la possibilité, par un organisme sain, c’est-à-dire un organisme fonctionnant tri-articulé, le laisser passer dans la véritable  collectivité des humains.




Vous ne pouvez pas dire : pourquoi un organisme social d'un seul membre ne devrait-il pas aussi pouvoir tout cela ? Les humains croient notamment encore aujourd'hui qu'il peut aussi cela. Mais il est quand même bien mal compté avec la psyché humaine quand on croit cela. Réfléchissez seulement ce que cela signifie - car on doit compter avec l'âme humaine – quand un juge sera placé devant un parent proche ou éloigné. Il a ses sensations particulières comme parent proche ou lointain, mais quand il a à juger, il ne jugera pas selon cette sensation, mais évidemment d'après la loi. Il va juger d'après une autre source. Celle-ci bien pensée psychologiquement de manière globale, vous donne des perspectives sur la nécessité que les humains doivent juger ce qui flue ensemble dans l'organisme social à partir de trois différentes directions, doivent administrer à partir de trois sources.
Notre époque exige maintenant une fois qu’on s’implique dans de telles choses. Car notre temps est le temps de l'âge de la conscience. Et cet âge de conscience veut avoir des idées concrètes pour l'humain en tant qu'impulsions d’orientation pour son action.


Beaucoup d’humains exigent aujourd'hui que l'on ne devrait pas se tenir la raison (NDT : analytique) et à la pensée abstraite car ils connaissent seulement la pensée abstraite, mais qu’on devrait juge à partir de l'âme tranquille (NDT : Gemüt), on devrait avant toutes choses se tenir à une certaine foi/croyance dans les principes de base qui concernent la vie d’humain à humain, car la pensée serait quand même seulement pour les choses réelles de la science. - C'est un discours discutable parce que c'est précisément à notre époque que les humains sont intensément prédisposés à la pensée la plus abstraite. Les humains veulent donc seulement enregistrer les concepts les plus en droite ligne. Et une fois qu'ils s'y sont accrochés, ils se tiennent avec une ténacité extraordinaire à ces concepts en droite ligne. Cette pensée abstraite est de préférence la pensée qui n'a que la tête humaine pour son organe, la pensée qui est la plus liée à l'organe physique, à la tête humaine. Dans le passé, à l'époque de la clairvoyance atavique, une pensée axée d’après l'esprit est venue du reste de l'organisation humaine dans cette pensée. Ce temps de la clairvoyance atavique est passée. Consciemment, les humains doivent désormais se relancer vers les imaginations, saisir consciemment la vie spirituelle. Car sans entrer dans la vie spirituelle, les pensées des humains restent aujourd'hui vides. D'où est-ce que ça vient ?
Vous savez donc, d'après les explications que nous avons soignées/labourées ces derniers temps, que ce qui est aujourd'hui la tête chez chaque être humain est en fait le reste de l'organisme, à part la tête, de l'incarnation antérieure. J'en ai souvent discuté avec vous. Les forces de formation de la tête, bien sûr pas la substance physique, mais les forces de formation de la tête humaine, qui dans leur arrondi sont aussi similaires au cosmos, passent dans le cosmos. Les forces que notre vie subit entre la mort et la nouvelle naissance et deviennent la tête dans la prochaine incarnation - à laquelle le reste de l'organisme se joint alors à partir du ventre de la mère, fertilisé par le père - c'est le reste du corps de l'incarnation précédente. Nous perdons la tête en rapport à ses forces en passant par la mort ; nous transformons le reste du corps en rapport à ses forces en notre tête, en notre tête dans la prochaine incarnation. Dans l'incarnation précédente, la grande masse des humains actuels était placée sur Terre de telle sorte qu'ils étaient dédaigneux – comme on le pensait autrefois, au sens chrétien correct – dédaigneux à la vallée terrestre des larmes. Ce dédain est un sentiment. Il est liée au reste de l'organisme, pas à la tête. Mais en ce que ces humains se réincarnent aujourd'hui, ce qui dans l'incarnation précédente était un sentiment chrétien apparemment très sublime, en formant et réincarnant l'organe de la tête, se transforme en son contraire, il devient une aspiration/nostalgie après la matière, une aspiration à la vie matérielle. Les humains d'aujourd'hui ont atteint un tournant de l’évolution, dont on doit dire : dans leur chef/tête est le moins possible entré de l'incarnation précédente. Et c'est tout de suite à cause de cela que quelque chose de nouveau doit entrer dans les humains, quelque chose qui est une révélation présente, quelque chose qui sera maintenant révélé nouveau, du monde spirituel, aux humains. Aujourd'hui, il n'est pas possible de se référer purement aux Évangiles. Aujourd'hui, il est nécessaire d'écouter ce qui sera dit à l'humanité aujourd'hui en termes spirituels. L’Église catholique, par exemple, participe aussi à la pensée morte qui ne peut pas comprendre l'organisme vivant. Ce sont précisément les orateurs de cette Église catholique qui ne se sont jamais lassés de confesser le Christ, le Fils du Dieu vivant. Mais, mes chers amis, à quoi sert de confesser le Christ, le Fils du Dieu vivant, si l'on ne saisit ce Christ qu'avec un esprit mort, c'est-à-dire si dans ses propres pensées il devient un idéal mort ? Aujourd'hui, nous n'avons pas besoin de nous référer au Christ, le Fils du Dieu vivant, mais nous devons nous référer au Christ, le Fils vivant de Dieu. C'est-à-dire, au Christ qui œuvre maintenant vivant, en ce qu’il laisse venir de nouvelles révélations à l'humanité.








En ce sens, la science de l’esprit veut tout de suite faire pour l'impulsion de toute pensée ce qui veut maintenant entrer comme une nouvelle révélation directement des mondes spirituels. Mais cela donnerait aux humains des pensées qui peuvent s'immerger dans la réalité. Toutefois, en bien des relations, ces pensées s'opposeraient à celles de ceux qui dominent les humains aujourd'hui. Voyez-vous, mes chers amis, les humains d'aujourd'hui veulent s'en tenir aux pensées les plus audacieuses, qui sont aussi étrangères que possible à la réalité. Et s'ils ont une telle pensée, alors ils s'y accrochent à merveille, ne remarquent pas quelles réalités prévalent et modifient la pensée sous circonstances. Je veux vous présenter un exemple flagrant/éclatant.


En face à Berne, alors que les hommes d'État du printemps et du début de l'été 1914 parlaient de la paix dans le monde, les différents humains pensant, comme on dit « internationalement », parlaient maintenant de la prochaine Société des Nations. Vous le savez, l'idée de la Société des Nations est née de la tête de Woodrow Wilson. Dans ce discours prononcé en janvier 1917, Wilson exprime cette idée de la Société des Nations. Il l'a placée comme ce qu'il faut s'efforcer de faire pour qu'à l'avenir les humains ne reviennent pas à des catastrophes aussi terribles et horribles que celles dans lesquelles les humains d'aujourd'hui ont été poussés. Il a décrit l’aspiration vers cette Société des Nations comme quelque chose d'absolument nécessaire. En même temps, il a dit, et c'est ce qui est important, que la réalisation de cette Société des Nations est liée à une certaine condition préalable ; sans que cette condition préalable soit remplie, l'établissement d'une telle Société des Nations ne peut être évoqué du tout. Mais la condition nécessaire à l'établissement d'une telle Société des Nations est que cette guerre se termine sans la victoire d'une partie sur l'autre. Car une Société des Nations ne pourrait jamais se réaliser dans un monde où serait d'un coté, une victoire décisive et, de l'autre, une défaite décisive.





Eh bien, c'est la condition préalable sans laquelle Wilson n'aurait pas voulu parler de la Société des Nations. Ce qui s’est accompli est exactement le contraire de ce que Wilson appelait la condition préalable à la Société des Nations. Néanmoins, les humains fonderont aujourd'hui la Société des Nations telle que Wilson l'a décrite comme une hypothèse en janvier 1917. Cela signifie justement tout de suite dans sa pensée, se tenir complètement à l'écart de la réalité, s'accrocher à une pensée et ne pas avoir du tout la possibilité d’immerger cette pensée dans la réalité, de saisir la réalité, d'inclure cette réalité dans ses pensées. Mais c'est la chose la plus nécessaire pour le présent. Il ne vient pas du tout aux gens qu'ils ne doivent pas s'arrêter à leurs pensées, mais qu’avant toutes choses il aient besoin aujourd’hui de regarder de ces pensées dans la réalité.
Avec le pacifiste Schücking, on peut à nouveau faire l'expérience à Berne d'un exemple d’humains bien intentionnés. Vous voyez, les gens parlaient de la Société des Nations avec toutes ses institutions. Curieusement, même les mots tombèrent pour, comme les États particuliers ont des parlements, on s'efforce d'obtenir un sur-État et un sur-parlement. Schücking, par exemple, a dit : Oui, là serait objecté que les différents États seraient quand même des individualités et ne se soumettraient pas à une direction aussi uniforme, centraliste et supranationale. Cela contredirait quand même par exemple, ce que ferait l'Assemblée nationale à Weimar. Les petites principautés territoriales en particulier seraient aussi des individualités, mais il serait quand même un sens disponible pour cela, de rassembler le tout. - C'est une pensée évidente, on pourrait dire, une pensée évidente pour les abstraits, car qu’est-ce qui pourrait être plus correct que ce qu’on peut en petit avec les nombreuses petites principautés - les rassembler par l'Assemblée nationale -, que de pouvoir le faire maintenant à grande échelle avec l'État supranational ! Mais celui qui pense réel, concret, celui qui va immédiatement dans la réalité avec ses pensées, il dit : Par quoi cela a-t-il été rendu possible à Weimar ? Par la révolution allemande ! Sinon, il n'aurait pas été question que cela devienne possible. Qu'une révolution mondiale vienne donc en premier, puis un supra-parlement à l'instar de l'Assemblée nationale de Weimar sera possible ! C'est la vraie pensée, qui est liée à la réalité partout, qui ne se sépare pas de la réalité, qui se sentirait malade si elle n'était pas liée à la réalité.









Il est si difficile, mes chers amis, d'expliquer clairement aux gens aujourd'hui qu'une nouvelle pensée est nécessaire, une toute nouvelle pensée amicale à la réalité, et que le rétablissement de nos conditions dépend de l'inclination humaine pour cette pensée liée d’amitié à la réalité. Mais aucune pensée qui ne veut rien savoir du monde spirituel ne peut s'immerger dans la réalité, car le monde spirituel vit justement dans toute réalité. Et quand on ne veut rien savoir du monde spirituel, alors on peut déjà aujourd'hui plonger le moins possible dans la réalité, et à l'avenir on ne le pourra certainement pas. C'est pourquoi l'une des principales questions pour le rétablissement du monde d'aujourd'hui est déjà le passage de l'humanité à la connaissance spirituelle-scientifique. Bien entendu, cela doit quand même constituer la base - et cela pourrait constituer la base, peut facilement constituer la base. Ne dites pas toujours les paroles superficielles et de commérages qu'il serait difficile de transférer cette science de l’esprit dans la réalité parce que les humains ne veulent pas accepter la science de l’esprit. Abolissez le contrôle de l'État sur les universités, les lycées et les écoles élémentaires - et dans dix ans, la science de l’esprit aura pris la place de la science d'aujourd'hui, qui tue et corrompt les âmes humaines, au moins dans ses nécessaires et élémentaires fondements ! Car ce qui aujourd'hui peut naître du tiers émancipé de l'organisme social sain, de l'organisation spirituelle, sera différent de ce qui a été supervisé par cet État qui voulait seulement éduquer son clergé, c'est-à-dire qui ne tolérait qu'une théologie d'État, ou qui ne voulait former que ses juristes, donc ne laissait valoir que ses juristes d'État ; sans parler du tout de la médecine, où il est stupide et ridicule qu'un autre médicament s'applique au-delà des frontières de l'État pour affirmer que la même connaissance ne devrait pas être curative pour les gens ici et là et ainsi de suite.




Je vous ai souvent dit que toute vie spirituelle est une idéologie pour la pensée socialiste. Quelle est la raison profonde pour laquelle toute vie spirituelle est aujourd'hui une idéologie pour la pensée socialiste de la masse prolétarienne ? - Parce que toute connaissance doit être portée par un extérieur, par l'État politique, parce que ce n'est que l'ombre de l'État politique ! C'est donc une idéologie. Car si la vie spirituelle ne devait pas être idéologie, ainsi elle doit continuellement prouver sa réalité par ses propres moyens, cela signifie qu’elle doit justement être émancipée, placée sur elle-même. La vie spirituelle a constamment à prouver sa réalité, n’a pas la permission d’avoir un appui extérieur. Seule une telle vie spirituelle, qui n'a aucun soutien extérieur, qui se voit juste placée sur des facultés humaines, qui se gère juste par elle-même, enverra ses courants ramifiés dans le capitalisme d'une manière saine. Car l'administration par le capitalisme n'est aussi aucune autre que celle par les facultés humaines. Si vous rendez la vie spirituelle saine à son origine, la vie spirituelle deviendra également saine là où elle se jette dans le capitalisme et a à mener la vie de l’économie.


Les choses sont donc pendantes et il faut se familiariser avec ce pendant. On doit éviter, mes chers amis, toute la pensée des abstraits d'aujourd'hui, la pensée étrangère à la réalité, qui s'approche de nous partout à chaque tournant et qui est à l'origine de nos conditions présentes, dont nos conditions actuelles sont le résultat. Seulement, on ne l’envisage pas encore aujourd'hui.


Aujourd'hui, les humains demandent demandent : Comment doit être le supra-état ? - et ils réfléchissent à ce qu'était l'État jusqu’à présent ; ce qu'il a fait, le supra-État devrait le faire aussi. Mais n'est-il pas beaucoup plus évident de se demander ce que cet État devrait s'abstenir de faire ? Après que les États ont conduit à la catastrophe européenne, il est beaucoup plus proche de se demander ce qu'ils devraient s'abstenir de faire. Ils devraient s'abstenir d'interférer dans la vie spirituelle, ils devraient s'abstenir d'être économistes/gestionnaires. Ils devraient se limiter au seul domaine politique. Aujourd'hui, on ne peut pas demander : comment sera fondée une Société des Nations ? - et se prendre comme modèle pour cette fondation ce que les États ont fait ou devraient faire, mais c’est mieux et plus contemporain aujourd'hui de se demander de quoi les États devraient s'abstenir.
Il y a encore peu d’humains qui sont enclins à envisager ces choses. Mais le sort de l'humanité de notre temps dépendra de ce qu’on envisage ces choses. Je vous en ai parlé aujourd'hui, je aimerais dire à la manière d’une introduction. Je continuerai à en parler demain.

Wenn Sie jetzt aufmerksam die Zeitentwickelung verfolgen, dann werden Sie finden, daß durch die ganze Menschheit im Grunde genommen ein gewisser Zug geht, der wenig geeignet ist, die Gedanken auf das hinzulenken, was die laut vernehmlichen Tatsachen, die sich in der Welt abspielen, selbst verlangen. Es besteht im allgemeinen eine gewisse Abneigung der Menschen gegen Gedanken, die nicht in altgewohnter Weise laufen. Aber vielleicht niemals lag es so nahe als gerade heute, zu fragen: Wie kommt es, daß die Menschen eigentlich so wenig eingehen wollen auf Gedanken, die sie nicht schon gedacht haben? — Sehen Sie, man erlebt ja heute, ich möchte sagen, durch die ganze Zeitentwickelung gehend, ein Grundphänomen. Ich habe schon öfter aufmerksam darauf gemacht, wie sich dieses Grundphänomen vor Jahren ausgesprochen hat. Man könnte eine nette Sammlung anlegen von Reden europäischer Staatsmänner aus dem Frühling und Frühsommer des Jahres 1914, und man würde in den Ausführungen dieser Reden so ziemlich das gleiche finden, was zum Beispiel in einer Rede des deutschen Reichstages von seiten des Staatssekretärs Jagow dazumal gesagt worden ist. Es lautete ungefähr so: Durch die Bemühungen der europäischen Kabinette ist es gelungen, solche befriedigenden Verhältnisse zwischen den Großmächten Europas herzustellen, daß der Friede für lange Zeiten hinaus in Europa gesichert ist. In verschiedenen Variationen konnte man bei diesen Lebenspraktikern — so nennen sich diese Leute — diese Rede immer wieder und wiederum finden. Das war dazumal. Und wenige Wochen nachher begann jener Weltbrand, der jetzt nur in eine Krisis eingetreten ist. Was erleben wir jetzt anderes innerhalb der Absichten, der Maßnahmen, der so recht der heutigen Zeit angehörigen Menschen? Ich habe in den letzten Tagen einiges mitgemacht von der sogenannten Berner «Völkerbunds-Konferenz». Die Leute haben dort auch Verschiedenes geredet. Unter diesem Verschiedenen war im Grunde genommen alles von demselben Kaliber gegenüber dem, was die vorstehenden Ereignisse sind, wie die Reden der europäischen Staatsmänner vom Frühling und Frühsommer des Jahres 1914. Diese Menschen reden in den altgewohnten Gedankengeleisen. Sie reden dasjenige, was sie seit Jahren zu reden gewohnt sind. Sie haben im Grunde genommen wirklich nichts, aber auch gar nichts aufgenommen von den aus den Tiefen des Weltendaseins heraus sprechenden Lehren der letzten viereinhalb Jahre.
Es ist dies eine Tatsache, auf die gerade der Geisteswissenschafter in intensivstem Maße seine Aufmerksamkeit hinlenken sollte; denn über einen großen Teil des europäischen Kontinents geht diese Trostlosigkeit. Trotz der verschiedenen Variationen erscheint es einem doch immer wieder ganz typisch und nur im Extrem ausgedrückt, wenn aus starken, aber für die heutige Zeit verderblichen Untergründen heraus gerade von einer Weltanschauungsströmung geredet wird, die wegen der Gleichgültigkeit, der Interesselosigkeit der europäischen Bevölkerung in der nächsten Zeit große Aussichten haben wird, Eindruck über Eindruck zu machen, Eroberungen über Eroberungen zu machen. Als ich ein ganz kleiner Knabe noch war — es ist jetzt lange her —, da stand in meinen Religionsbüchern sehr dezidiert ausgedrückt das Folgende, um die Knaben zur Erkenntnis hinzuführen, was der Christus Jesus sei. Da stand: Der Christus Jesus war entweder ein Heuchler oder ein Narr — oder er war das, was er selber sagte, der Sohn des lebendigen Gottes. Da man nicht annehmen darf, daß der Christus ein Heuchler gewesen sei, da man auch nicht annehmen darf, daß er ein Narr gewesen sei, so kann nur das eine möglich sein, daß das wahr ist, was er sagte, daß er der Sohn des lebendigen Gottes sei. — Was so Jahrzehnte vor unserer Zeit in meinem damaligen Religionsbuche stand, ich hörte es neulich in einer Rede, die im Anschlusse an die Berner «Völkerbunds-Konferenz» von dem Grazer Universitätsprofessor Ude in Bern gehalten worden ist! Da konnte man wiederum die Worte hören: Der Jesus war entweder ein Heuchler oder ein Narr, oder er war, was er selber sagte, der Sohn des lebendigen Gottes. «Und da Sie nicht wagen werden» — so rief der Mann in die Menge hinein — «den Christus einen Narren oder einen Heuchler zu nennen, so kann er nur das gewesen sein, was er selber von sich sagte, der Sohn des lebendigen Gottes!» Das wurde alles mit jesuitischem Temperament in die Menge hineingeworfen, und es waren wohl wenige Leute dazumal im Saal, welche die heute einzig und allein bedeutungsvolle Frage gegenüber einer solchen Sache aufwarfen: Ist nicht dieses Sprüchlein durch Jahrhunderte wiederholt worden vor den Gläubigen, und ist nicht trotz dieses Sprüchleins das große Verderben über die Menschheit hereingebrochen? Sollte es heute noch ein Herz und einen Sinn geben, die sich nicht Gedanken darüber machten, wie sinnlos es ist, nach der großen Weltkatastrophe und mitten drinnen die Dinge, die so stark ihre Fruchtlosigkeit bewiesen haben, immer wieder und wiederum in die Menge hineinzuschreien. — Und ich hörte eine andere Rede desselben Grazer Universitätsprofessors über die soziale Frage, und diese Rede war vom Anfange bis zum Ende ohne jeden Hinweis darauf, was eigentlich geschehen soll, was geschehen muß, war lediglich eine Art Verurteilung mancher ja gewiß vorhandener Unsitten, die in der Gegenwart herrschen; allein auch da war nichts gelernt durch die traurigen Ereignisse der letzten viereinhalb Jahre!
Es ist dies eigentlich aus dem Grunde ein besseres Beispiel als manche andere, weil unter den Reden, die in Bern gehalten wurden von allen Seiten, die des Grazer Professors Ude weitaus die besten waren; denn sie kamen wenigstens aus einer Weltanschauung heraus, wenn auch aus einer Weltanschauung, die, heute propagiert, gerade gefährlich werden muß. Die anderen entstammten der Ohnmacht, überhaupt sich noch zu irgendeiner Weltanschauung oder Lebensauffassung zu erheben. Immer wieder muß man betonen: die Gedanken der Menschen sind heute stumpf und kurz geworden. Sie sind nicht in der Lage, einzudringen in die Wirklichkeiten. Sie bewegen sich in Illusionen, sie bewegen sich lediglich an der Oberfläche der Dinge. Man kann heute nicht einsehen, was gerade diese Zeit von denjenigen fordert, die ein Wort mitreden wollen bei der so notwendigen Neugestaltung der Dinge.

Meine lieben Freunde, sagen wir uns das immer wieder und wieder: Wir haben durch die letzten vier Jahrhunderte als europäische Menschheit, mit ihrem amerikanischen Nachwuchs, ein Denken heraufgebracht, welches nur geeignet ist, das Leblose, das Tote zu begreifen. Wir haben ein Denken heraufgebracht, welches ganz und gar hingeordnet ist auf das Mathematisch-Technische. Wir sind unfähig geworden, Gedanken zu richten auf dasjenige, was in der Natur lebt. Wir begreifen nur das Tote. Dasjenige, was wir zu sagen wissen in unserer offiziellen Wissenschaft über den Organismus, das gilt bloß für den toten Organismus, das ist bloß an den Leichen gewonnen. Das aber wird heute, wo man sich in dieses Denken eingewöhnt hat, auch auf den sozialen Organismus angewendet. Das heißt aber nichts anderes, als: daß die Menschheit heute in weiten Kreisen unfähig ist, sich überhaupt Gedanken über den lebendigen sozialen Organismus zu machen. Höchstens finden die Menschen heute, daß diese Gedanken schwierig seien. Welche Gedanken finden die Menschen heute leicht? — Diejenigen, die ihnen durch den Katechismus meinetwillen seit Jahrhunderten eingepaukt worden sind, die in ihren ausgefahrenen Geleisen laufen, oder solche, welche die Kinder derjenigen Gedanken sind, die sich nur auf das Tote des lebendigen Organismus beziehen. Aber auf der anderen Seite ist es aber der Gegenwart nötig, den lebendigen sozialen Organismus zu begreifen.
Gehen wir von einer konkreten Sache aus. Das sozialistische Denken der Gegenwart richtet sich in weitem Umfange — ich habe Ihnen das nach allen Seiten hin charakterisiert — gegen den Kapitalismus. Es fordert der Sozialismus die Vergesellschaftung des gesamten Privatkapitals an Produktionsmitteln. Über diese Sozialisierung wurde ja schon in reichlichem Maße in der, man nennt sie, glaube ich, «Nationalversammlung», in Weimar geredet. Die Art und Weise, wie heute über den Kapitalismus geredet wird, stammt so recht aus dem toten Denken der letzten Jahrhunderte, welches groß geworden ist innerhalb der rein naturwissenschaftlich-materialistischen Weltanschauung. Was liegt denn da eigentlich vor? — Es liegt vor, meine lieben Freunde, daß im Grunde genommen der Kapitalismus zu einem furchtbaren Bedrücker der großen Menschenmasse geworden ist; es liegt vor, daß man wenig wird einwenden können gegen all das, was von seiten der proletarischen Menschenbevölkerung gegen das Bedrückende des Kapitalismus in geistiger, in rechtlicher, in wirtschaftlicher Beziehung gesagt worden ist und weiterhin gesagt wird. Aber welche Konsequenz ziehen sozialistisch gestimmte Denker aus dieser ja unleugbaren Tatsache? — Sie ziehen die Konsequenz: Also muß der Kapitalismus abgeschafft werden, er ist ja ein Bedrücker, er ist etwas Furchtbares, er hat sich als eine Geißel der neueren Menschheit erwiesen, er muß abgeschafft werden. Was erscheint begreiflicher, was erscheint fruchtbarer für gewöhnliche Agitationen — die sich jetzt aber in furchtbaren Tatsachen durch Europa ausleben — als diese Forderung nach der Abschaffung des Kapitalismus. Für denjenigen, der sich nicht an das tote Denken der letzten vier Jahrhunderte allein wendet, sondern der in der Lage ist, sich zu wenden an das lebendige Denken, das wir vor allen Dingen für unsere Geisteswissenschaft brauchen, für den ist diese Rede, man müsse den Kapitalismus abschaffen, weil er ein Bedrücker, eine Geißel ist, geradeso logisch, geradeso durch die Tatsachenlogik begründet, wie wenn jemand sagen würde: Wir atmen fortwährend Sauerstoff ein und die tötende Kohlensäure aus, der Sauerstoff verwandelt sich in uns ja doch in Kohlensäure, warum atmen wir ihn denn erst ein? Er wird ja in uns doch zum todbringenden Gift. Zweifellos wird der Sauerstoff in uns zum todbringenden Gift, aber um des Lebens willen müssen wir ihn einatmen, denn der Lebensprozeß des menschlichen und tierischen Leibes ist nicht denkbar ohne die Sauerstoffatmung. Ebensowenig ist ein soziales Leben denkbar ohne die fortwährende Bildung von Kapital, namentlich ohne die fortwährende Bildung heute von produzierten Produktionsmitteln, und das ist ja im Grunde genommen, in Wirklichkeit das Kapital. Es gibt keinen sozialen Organismus, der nicht angewiesen wäre auf die Mitarbeiterschaft der individuellen menschlichen Fähigkeiten. Würde im weitesten Umkreise begriffen, was der soziale Organismus für Forderungen hat, so würde der Arbeiter sagen: Es handelt sich darum, daß ich Vertrauen habe zu dem Leiter der Unternehmungen; denn ohne daß er die Unternehmungen leitet, kann ich ja meine Arbeit nicht leisten, das ist ja ganz selbstverständlich. Aber wenn es Leiter von Unternehmen gibt, so ist die notwendige Folge, daß sich Kapital ansammelt. Es gibt keine Möglichkeit, der Ansammlung von Kapital zu entgehen. Frägt also ein in einer gewissen Weise es gut meinendes, aber falsch orientiertes sozialistisches Denken danach: Wie vernichtet man den Kapitalismus? — so ist diese Frage gleichbedeutend mit der: Wie vernichtet man den sozialen Organismus überhaupt, wie treiben wir in den Tod des sozialen Lebens hinein?
Es ist ganz zweifellos für jeden, der die Dinge durchschauen kann, daß bei der allervernünftigsten sozialen Ordnung sich Kapitalien ansammeln, und es ist ebenso zweifellos, daß man nicht darüber nachdenken kann: wie verhindert man die Ansammlung von Kapitalien, wie verhindert man sie im Keime? Wie macht man es, daß keine Kapitalien sich ansammeln? — Aber sehen Sie, diese Gegenüberstellung, die ist den Menschen heute zu schwer. An solche Gedanken möchten die Menschen heute nicht heran. Sie möchten alles leicht haben gerade mit Bezug auf das Denken. Aber die Zeit gestattet nicht, daß wir es uns gerade mit Bezug auf das Denken heute leicht machen. Was nämlich immer vergessen wird, das ist, daß alles Lebendige im Werden ist, daß zum Begreifen alles Lebendigen die Zeit mitgehört, daß das Lebendige einmal so, einmal so ist.

Es ist nicht schwierig bei einiger Bedachtsamkeit sich klarzumachen, daß zum Begreifen des Lebendigen in seiner Konkretheit die Zeit gehört. Denn der menschliche Organismus ist ein Lebendiges. Nehmen Sie den menschlichen Organismus — ich will sagen, Ihren Organismus -- in der Zeit um halb zwei Uhr herum; Sie sind ja alle fleißige Leute, die nicht lange in der Kantine bleiben, und wenn Sie aus der Kantine kommen und eben gegessen haben, so sind Sie, wenigstens wäre es wünschenswert normal, dann voll gesättigt, Sie haben keinen Hunger. Ihr Organismus ist ganz gewiß ein konkreter, menschlicher Organismus. Sie definieren ihn, indem Sie ihn in seiner Konkretheit um dreiviertel zwei Uhr am Nachmittag nehmen, wenn Sie eben aus der Kantine kommen: ein menschlicher Organismus ist ein Lebewesen, das keinen Hunger hat. Aber um halb ein Uhr, wenn Sie zur Kantine gehen, ist es anders, da haben Sie alle Hunger. Da könnten Sie wiederum definieren: ein menschlicher Organismus ist das, was Hunger hat. — Was da vorliegt, ist, daß Sie das Konkrete, Lebendige in zwei verschiedenen Zeitpunkten anschauen, und daß das, was in zwei verschiedenen Zeitpunkten notwendig ist für das Gedeihen dieses Organismus, gerade entgegengesetzte Zustände sind, daß im Organismus etwas herbeigeführt werden muß, was so verarbeitet wird, daß sein Gegenteil eintritt. So ist es im natürlichen Lebendigen, so ist es aber auch im sozialen Lebendigen, meine lieben Freunde. Man kann im sozialen Lebendigen niemals verhindern, daß als Begleitereignis, als selbstverständliches Begleitereignis des Arbeitens der individuellen menschlichen Fähigkeiten Kapital entstehe, daß das Eigentum, das private Eigentum an Produktionsmitteln sich herausbilde. Wenn jemand sich einem Produktionszweige leitend widmet, und er auch ganz gerecht die erzeugten Produkte teilt mit dem handwerklich Mitarbeitenden, es würde der soziale Organismus gar nicht bestehen können, wenn nicht als Begleiterscheinung Kapital auftreten würde, Kapital, was der einzelne besitzt, ebenso wie er das besitzt, was er für seinen eigenen Gebrauch benötigt, was er so produziert, daß er es eintauschen will für seinen eigenen Gebrauch.
Aber ebensowenig wie man das Essen verbieten kann — weil man, wenn man gegessen hat, doch wieder hungrig wird —, wie man nachdenken kann, ob man eigentlich nicht essen soll, ebensowenig kann man darüber nachdenken, wie sich überhaupt kein Kapital bilde in irgendeinem Zeitpunkt, sondern man kann nur darüber nachdenken, wie dieses Kapital sich wiederum verwandeln muß in einem anderen Zeitpunkte, was aus ihm werden muß. Sie können nicht, ohne den sozialen Organismus in seiner Lebensfähigkeit zu untergraben, die Kapitalbildung verhindern wollen, Sie können nur wollen, daß das, was sich als Kapital bildet, nichts Schädliches werde innerhalb des gesunden sozialen Organismus.

Dieses, was in solcher Art gefordert werden muß für die Gesundung des sozialen Organismus, ist nur im dreigliedrigen sozialen Organismus möglich. Denn nur im dreigliedrigen sozialen Organismus kann ebenso wie im menschlichen natürlichen Organismus das eine Glied im entgegengesetzten Sinne arbeiten, als das andere Glied. Es liegt im individuellen Interesse, daß ein Glied ist im sozialen Organismus, in dem die individuellen menschlichen Fähigkeiten zum Ausdrucke kommen; aber es liegt in jedermanns Interesse, daß diese individuellen menschlichen Fähigkeiten nicht im Laufe der Zeit zum Schaden des Organismus sich umgestalten. Innerhalb des wirtschaftlichen Kreislaufes wird sich immer Kapital bilden. Lassen Sie es im wirtschaftlichen Kreislauf drinnen, so führt es zu unbegrenzter Besitzanhäufung. Sie können nicht als ein Wirtschaftliches belassen, was durch die individuellen menschlichen Fähigkeiten als Kapital sich ansammelt — Sie müssen es überleiten in die Rechtssphäre. Denn in dem Augenblicke, wo der Mensch für das von ihm allein oder in Gemeinschaft Erzeugte mehr erwirbt, als er verbraucht, in dem Augenblicke also, wo er Kapital ansammelt, in dem Augenblicke ist sein Besitz wahrhaftig ebensowenig eine Ware, wie die menschliche Arbeitskraft eine Ware ist. Besitz ist ein Recht. Denn Besitz ist nichts anderes, als das ausschließliche Recht, eine Sache -- sagen wir, Grund und Boden oder ein Haus oder dergleichen — mit Hinwegweisung aller anderen zu benützen, über irgendeine Sache zu verfügen mit Hinwegweisung aller anderen. Alle anderen Definitionen des Besitzes sind unfruchtbar für das Verstehen des sozialen Organismus. Das heißt, in dem Augenblicke, wo der Mensch Besitz erwirbt, ist der Besitz etwas, was innerhalb des rein politischen Staates, innerhalb des Rechtsstaates zu verwalten ist. Aber der Staat darf das nicht erwerben, sonst würde er selbst Wirtschafter. Er hat es nur überzuleiten in den geistigen Organismus, wo die individuellen Fähigkeiten der Menschen verwaltet werden. Heute wird ein solcher Prozeß nur vollzogen mit den Gütern, die die «schofelsten» für die heutige Zeit sind. Für diese schofelsten Güter gilt das allerdings, was ich jetzt ausgeführt habe. Für die wertvollen Güter gilt es nicht. — Wenn heute einer etwas geistig produziert — sagen wir, ein sehr bedeutendes Gedicht, ein bedeutendes Werk als Schriftsteller, als Künstler —, so kann er ja für dreißig Jahre nach seinem Tode das Erträgnis seinen Nachkommen vererben. Dann geht die Sache als freies Gut nicht auf seine Nachkommen über, sondern auf die allgemeine Menschheit. Man kann dreißig Jahre nach dem Tode einen Schriftsteller in beliebiger Weise nachdrucken. Das entspringt einem ganz gesunden Gedanken; dem Gedanken, daß der Mensch auch das, was er in seinen individuellen Fähigkeiten hat, der Sozietät verdankt. Geradesowenig wie man auf einer einsamen Insel sprechen lernen kann, wie man sprechen nur im Zusammenhang mit den Menschen lernen kann, so hat man seine individuellen Fähigkeiten auch nur innerhalb der Sozietät — gewiß auf Grundlage desjenigen, was im Karma liegt, aber das muß entwickelt werden durch die Sozietät. Man schuldet es in einer gewissen Weise der Sozietät. Es muß wiederum an die Sozietät zurückfallen und man hat es nur eine Zeitlang zu verwalten, weil es für den sozialen Organismus besser ist, wenn man es verwaltet: Man kennt das, was man hervorgebracht hat, selber am besten, man kann es daher zunächst auch am besten verwalten. Diese schofelsten Güter für die heutige Menschheit, nämlich die geistigen, die werden also in einer gewissen Weise unter Berücksichtigung des Zeitbegriffes sozial taxiert.

Wütend sollen einige kapitalistisch aussehende Zuhörer neulich in Bern geworden sein bei meinem Vortrage — so wurde mir berichtet —, als ich sagte: Warum sollte denn zum Beispiel ein Gesetz unmöglich sein, das den Kapitalbesitzer verpflichtete, so und so viele Jahre nach seinem Tode sein Kapital zur freien Verwaltung einer Korporation, der geistigen Organisation, des geistigen Teiles des sozialen Organismus zuzuweisen? Gewiß, man kann sich verschiedene Arten, ein konkretes Recht festzusetzen, ausdenken. Aber wenn heute die Menschen zurückkommen wollten auf das, was in der alten hebräischen Zeit rechtens war: nach einer bestimmten Zeit die Güterverteilung neu vorzunehmen — so würden die Menschen das heute als etwas Unerhörtes ansehen. Aber was ist die Folge davon, daß die Menschen das für etwas Unerhörtes ansehen? Die Folge davon ist, daß diese Menschheit in den letzten viereinhalb Jahren zehn Millionen Menschen getötet hat, achtzehn Millionen Menschen zu Krüppeln gemacht hat und sich anschickt, weiteres nach dieser Richtung zu tun. — Besonnenheit in solchen Dingen, das ist es denn doch, um was es sich heute vor allen Dingen handelt, meine lieben Freunde. Es ist tatsächlich nichts Unbedeutendes, wenn verlangt wird, daß zum Begreifen des sozialen Organismus der Zeitbegriff herangezogen wird. Man denkt ja den sozialen Organismus ganz zeitlos, wenn man sagt: das oder jenes soll schon im Entstehungszustand, im Status nascens, mit dem Kapital geschehen. Man muß das Kapital entstehen lassen, man muß es auch eine Weile verwaltet sein lassen von denen, welche es haben entstehen lassen; man muß aber wieder die Möglichkeit haben, durch einen gesund, das heißt dreigliedrig funktionierenden sozialen Organismus, es in die wirkliche Allgemeinheit der Menschen übergehen zu lassen.

Sie können nicht sagen: warum sollte denn nicht ein eingliedriger sozialer Organismus das alles auch können. Das glauben nämlich heute noch die Menschen, daß der das auch kann. Es ist aber doch recht schlecht mit der Menschenpsyche gerechnet, wenn man dieses glaubt. Bedenken Sie nur, was es bedeutet — denn man muß mit der menschlichen Seele rechnen —, wenn vor einen Richter ein nah oder ein entfernter Verwandter gestellt wird. Er hat seine besonderen Gefühle als naher oder entfernter Verwandter, aber wenn er zu richten hat, wird er nicht nach diesem Gefühl richten, sondern nach dem Gesetze selbstverständlich. Er wird aus einer anderen Quelle heraus urteilen. Das in umfassender Weise psychologisch durchdacht gibt Ihnen Ausblicke auf die Notwendigkeit, daß die Menschen das, was im sozialen Organismus zusammenfließt, aus drei verschiedenen Richtungen her beurteilen, von drei Quellen her verwalten. Unsere Zeit fordert es nun einmal, daß man sich auf solche Dinge einläßt. Denn unsere Zeit ist die Zeit des Bewußtseinszeitalters. Und dieses Bewußtseinszeitalter will konkrete Ideen für den Menschen als Richtimpulse seines Handelns haben.

Viele Menschen fordern heute, man solle sich nicht an den Verstand und das abstrakte Denken halten, denn sie kennen nur das abstrakte Denken, sondern man solle aus dem Gemüte heraus urteilen, man solle sich vor allen Dingen in den Grundsätzen, welche das Leben von Mensch zu Mensch betreffen, an einen gewissen Glauben halten, denn das Denken sei doch nur für die eigentlichen Dinge der Wissenschaft. — Das ist aus dem Grunde eine bedenkliche Rede, weil gerade in unserer Zeit die Menschen gerade für das allerabstrakteste Denken intensiv veranlagt sind. Die Menschen wollen ja nur die geradlinigsten Begriffe festhalten. Und wenn sie sie einmal festgehalten haben, so kleben sie mit ungeheuerer Zähigkeit an diesen geradlinigen Begriffen. Dieses abstrakte Denken ist vorzugsweise das Denken, das zu seinem Organe nur den menschlichen Kopf hat, das am meisten an das physische Organ, an den menschlichen Kopf gebundene Denken. Früher, zur Zeit des atavistischen Hellsehens kam in dieses Denken von der übrigen menschlichen Organisation ein nach dem Geiste gerichtetes Denken hinein. Diese Zeit des atavistischen Hellsehens ist vorüber. Bewußt müssen sich die Menschen nunmehr zu Imaginationen aufschwingen, bewußt das spirituelle Leben erfassen. Denn ohne auf das spirituelle Leben einzugehen, bleiben heute die Gedanken der Menschen leer. Woher rührt das?

Sie wissen ja aus den Auseinandersetzungen, die wir in der letzten Zeit gepflogen haben, daß das, was heute Kopf ist bei jedem Menschen, eigentlich der übrige Organismus, außer dem Kopfe, aus der früheren Inkarnation ist. Ich habe Ihnen das öfter auseinandergesetzt. Die Formationskräfte des Kopfes, natürlich nicht die physische Substanz, aber die Formationskräfte des menschlichen Hauptes, die ja auch in ihrer Rundung dem Kosmos gleichgebildet sind, gehen hinüber in den Kosmos. Was an Kräften unser Leben durchdauert zwischen Tod und neuer Geburt und in der nächsten Inkarnation zum Kopfe wird — dem sich dann aus dem Leibe der Mutter, befruchtet vom Vater, der übrige Organismus angliedert —, das ist der übrige Leib der vorhergehenden Inkarnation. Den Kopf verlieren wir in bezug auf seine Kräfte, indem wir durch den Tod gehen; den übrigen Leib in bezug auf seine Kräfte wandeln wir um zu unserem Haupte, zu unserem Kopf in der nächsten Inkarnation. Die große Masse der heutigen Menschen war in der vorigen Inkarnation so auf die Erde hingestellt, daß sie Verächter waren — wie man es damals meinte, im rechten christlichen Sinne —, Verächter des irdischen Jammertales. Diese Verachtung ist ein Gefühl. Das ist an den übrigen Organismus, nicht an den Kopf gebunden. Aber indem diese Menschen sich heute reinkarnieren, wird dasjenige, was in der vorigen Inkarnation ein scheinbar sehr erhabenes christliches Gefühl war, indem es nunmehr das Organ des Kopfes ausbildet und reinkarniert, in sein Gegenteil umgewandelt, es wird zur Sehnsucht nach der Materie, zur Sehnsucht nach dem materiellen Leben. Die heutigen Menschen sind angelangt an einem Wendepunkt der Entwickelung, von dem man sagen muß: in ihr Haupt ist möglichst wenig hineingekommen aus der früheren Inkarnation. Und gerade deshalb muß etwas Neues in die Menschen hinein, etwas, was jetzige Offenbarung ist, was jetzt aus der geistigen Welt den Menschen neu geoffenbart wird. Heute ist es nicht möglich, sich bloß auf die Evangelien zu berufen. Heute ist es notwendig, auf dasjenige hinzuhören, was heute der Menschheit an Geistigem gesagt wird. Teilnehmen an dem toten Denken, das nicht den lebendigen Organismus begreifen kann, tut zum Beispiel auch die katholische Kirche. Nicht müde wurden gerade die Redner dieser katholischen Kirche jetzt auch wiederum in Bern in dem Bekenntnis zu Christus, dem Sohn des lebendigen Gottes. Aber, meine lieben Freunde, was nützt es, sich zu Christus, dem Sohn des lebendigen Gottes zu bekennen, wenn man diesen Christus nur erfaßt mit einem toten Denken, das heißt, wenn er in den eigenen Gedanken zum toten Ideal wird? Wir haben heute nicht nötig, uns zu berufen auf Christus, den Sohn des lebendigen Gottes, sondern wir haben nötig, uns zu berufen auf Christus, den lebendigen Sohn des Gottes. Das heißt auf den Christus, der jetzt lebendig wirkt, indem er neue Offenbarungen der Menschheit zukommen läßt.
In diesem Sinne will gerade Geisteswissenschaft dasjenige, was jetzt herein will als neue Offenbarung unmittelbar aus den spirituellen Welten, zum Impuls allen Denkens machen. Das aber würde den Menschen Gedanken geben, die in die Wirklichkeit untertauchen können. Diese Gedanken würden allerdings in vieler Beziehung entgegengesetzt sein denjenigen, die heute die Menschen beherrschen. Sehen Sie, meine lieben Freunde, an die kühnsten Gedanken, die der Wirklichkeit möglichst fremd sind, möchten sich die Menschen heute halten. Und haben sie einen solchen Gedanken, dann klammern sie sich wunderbar daran, merken nicht, welche Wirklichkeiten walten und den Gedanken unter Umständen modifizieren. Ich will Ihnen ein eklatantes Beispiel vorführen.

In Bern drüben redeten, wie die Staatsmänner vom Frühling und Frühsommer 1914 von dem Weltfrieden geredet haben, so jetzt die verschiedenen, wie man sagt «international» denkenden Menschen von dem kommenden Völkerbund. Sie wissen, der Gedanke des Völkerbundes ist entstanden aus dem Kopfe Woodrow Wilsons heraus. In jener Rede vom Januar 1917 hat Wilson diesen Gedanken vom Völkerbund geäußert. Er hat ihn hingestellt als das, was erstrebt werden müsse, damit die Menschen in der Zukunft nicht wiederum zu so furchtbaren, grauenvollen Katastrophen kommen wie diejenigen, in die die Menschen der Gegenwart hineingetrieben worden sind. Er hat das Streben nach diesem Völkerbund als etwas absolut Notwendiges bezeichnet. Er hat zu gleicher Zeit gesagt, und das ist das Wichtige: Die Verwirklichung dieses Völkerbundes ist an eine bestimmte Voraussetzung geknüpft; ohne daß diese Voraussetzung erfüllt werde, könne von der Begründung eines solchen Völkerbundes überhaupt nicht gesprochen werden. Die notwendige Voraussetzung zur Begründung eines solchen Völkerbundes ist aber, daß dieser Krieg ausgehe ohne den Sieg der einen Partei über die andere. Denn niemals könne in einer Welt ein Völkerbund verwirklicht werden, wenn auf der einen Seite ein entscheidender Sieg, auf der anderen Seite eine entscheidende Niederlage sei.
Nun, das ist die Voraussetzung, ohne die Wilson nicht vom Völkerbund sprechen wollte. Dasjenige, was sich erfüllt hat, ist das genaue Gegenteil von dem, was Wilson als die Voraussetzung zum Völkerbund bezeichnet hat. Dennoch werden die Menschen den Völkerbund heute so, wie Wilson im Januar 1917 über ihn als eine Hypothese gesprochen hat, begründen. Das heißt eben gerade in seinem Denken der Wirklichkeit ganz fernstehen, sich anklammern an einen Gedanken und gar nicht die Möglichkeit haben, mit diesem Gedanken in die Wirklichkeit unterzutauchen, die Wirklichkeit zu erfassen, einzubeschließen in seine Gedanken diese Wirklichkeit. Das aber ist das Allernotwendigste für die Gegenwart. Den Leuten fällt gar nicht ein, daß sie nicht bei ihren Gedanken stehenbleiben dürfen, sondern daß sie vor allen Dingen heute nötig haben, von diesen Gedanken aus in die Wirklichkeit hineinzuschauen.
Ein Beispiel von einem gutmeinenden Menschen konnte man jetzt wiederum in Bern erleben an dem Pazifisten Schücking. Sehen Sie, die Leute redeten von dem Völkerbund mit all seinen Einrichtungen. Kurioserweise fielen sogar die Worte, daß man, wie die einzelnen Staaten Parlamente haben, so einen Überstaat und Überparlamente anstreben müsse. Schücking sagte zum Beispiel: Ja, da werde eingewendet, daß die verschiedenen Staaten doch Individualitäten seien und sich nicht so einer einheitlichen, zentralistischen, überstaatlichen Leitung fügen werden. Dem widerspreche doch zum Beispiel, was die Nationalversammlung in Weimar tue. Da seien gerade die kleinen Territorialfürstentümer auch Individualitäten, aber es sei doch ein Sinn dafür vorhanden, das Ganze zusammenzufassen. — Es ist ein naheliegender Gedanke, man könnte sagen, ein selbstverständlicher Gedanke für die Abstraktlinge, denn was könnte richtiger sein als das, was man im Kleinen kann mit den vielen kleinen Fürstentümern — sie nämlich zusammenzufassen durch die Nationalversammlung —, nun auch im Großen mit dem Überstaat machen zu können! Wer aber real, konkret denkt, wer gleich mit seinen Gedanken in die Wirklichkeit geht, der sagt: Wodurch ist das möglich geworden in Weimar? — Durch die deutsche Revolution! Sonst wäre gar keine Rede gewesen, daß das möglich geworden wäre. Also: laßt erst eine Weltrevolution kommen, dann wird ein Überparlament nach dem Muster der Weimarer Nationalversammlung möglich sein! Das ist der reale Gedanke, der überall an die Wirklichkeiten anknüpft, der sich nicht trennt von der Wirklichkeit, der sich krank fühlen würde, wenn er nicht an die Wirklichkeit anknüpfen würde.

Es ist so schwer, meine lieben Freunde, den Leuten heute klarzumachen, daß eben ein neues Denken notwendig ist, ein ganz neues, wirklichkeitsfreundliches Denken, und daß die Gesundung unserer Zustände von der menschlichen Neigung für dieses wirklichkeitsbefreundete Denken abhängt. Aber in die Wirklichkeit untertauchen kann kein Denken, das nichts wissen will von der geistigen Welt, denn in aller Wirklichkeit lebt eben die geistige Welt. Und wenn man nichts wissen will von der geistigen Welt, dann kann man heute schon am allerwenigsten in die Wirklichkeit untertauchen, und in der Zukunft wird man es erst recht nicht können. Daher ist schon mit eine Hauptfrage für die Gesundung der heutigen Welt die Hinwendung der Menschheit zur geisteswissenschaftlichen Erkenntnis. Das muß natürlich doch die Grundlage bilden — und das könnte die Grundlage bilden, kann leicht die Grundlage bilden. Sagen Sie nicht immer die oberflächlichen, geschwätzigen Worte, es sei schwer, diese Geisteswissenschaft in die Wirklichkeit überzuführen, weil die Menschen Geisteswissenschaft nicht annehmen wollen. Schaffen Sie die staatliche Überaufsicht über Universitäten, Gymnasien, Volksschulen ab — und in zehn Jahren ist an die Stelle der heutigen, Menschenseelen ertötenden und verderbenden Wissenschaft die Geisteswissenschaft getreten, wenigstens in ihren notwendigen, elementaren Grundlagen! Denn was heute aus dem emanzipierten Drittel des gesunden sozialen Organismus, aus der geistigen Organisation heraus erwachsen kann, das wird anders ausschauen als dasjenige, was überwacht worden ist von jenem Staate, der nur seine Geistlichen ausbilden wollte, das heißt nur eine Staatstheologie duldete, oder der nur seine Juristen ausbilden wollte, daher eben nur seine Staatsjuristen gelten ließ; von der Medizin gar nicht zu reden, wo es blödsinnig und lächerlich ist, daß eine andere Medizin gelten soll drüben und herüben über die Grenzen von Staat zu Staat, daß nicht dasselbe Wissen heilsam sein soll für die Menschen hier und dort und so weiter.
Ich habe Ihnen öfter betont, für das sozialistische Denken ist alles geistige Leben eine Ideologie. Welches ist denn der tiefere Grund, daß alles geistige Leben für das sozialistische Denken der proletarischen Masse heute eine Ideologie ist? — Weil ja alles Wissen getragen werden soll von einem Äußeren, von dem politischen Staate, weil es nur der Schatten des politischen Staates ist! Es ist ja eine Ideologie. Denn soll das geistige Leben nicht Ideologie sein, so muß es aus seinen eigenen Kräften fortwährend seine Wirklichkeit beweisen, das heißt, es muß eben emanzipiert, auf sich selbst gestellt sein. Das geistige Leben hat seine Wirklichkeit fortwährend zu beweisen, darf nicht eine äußere Stütze haben. Nur ein solches geistiges Leben, das keine äußere Stütze hat, das sich lediglich auf die menschlichen Fähigkeiten gestellt sieht, das sich lediglich aus sich selbst verwaltet, wird in gesunder Weise auch seine Zweigströmungen in den Kapitalismus hineinsenden. Denn die Verwaltung durch Kapitalismus ist auch keine andere als die durch menschliche Fähigkeiten. Machen Sie das geistige Leben an seinem Ursprunge gesund, so wird das geistige Leben auch da gesund, wo es in den Kapitalismus einmündet und das Wirtschaftsleben zu leiten hat.
So hängen die Dinge zusammen, und mit diesem Zusammenhang muß man sich bekanntmachen. Meiden muß man, meine lieben Freunde, all das Denken der heutigen Abstraktlinge, das wirklichkeitsfremde Denken, das einem auf Schritt und Tritt überall entgegenkommt und das unsere heutigen Zustände hervorgerufen hat, von dem unsere heutigen Zustände die Folge sind. Man sieht es heute nur noch nicht ein.
Heute fragen die Menschen: Wie muß der Überstaat sein? — und sie denken nach, wie der bisherige Staat war; was er getan hat, das soll auch der Überstaat tun. Aber liegt es nicht viel näher, zu fragen, was dieser Staat unterlassen soll? Nachdem die Staaten zur europäischen Katastrophe geführt haben, liegt es viel näher, zu fragen, was sie unterlassen sollen. Unterlassen sollen sie, sich einzumischen in das geistige Leben, unterlassen sollen sie, Wirtschafter zu sein. Beschränken sollen sie sich auf das bloße politische Gebiet. Heute kann man nicht fragen: Wie wird ein Völkerbund begründet? — und sich zum Muster für dieses Begründen nehmen, was die Staaten getan haben oder tun sollen, sondern es ist besser und heute zeitgemäßer zu fragen, was die Staaten unterlassen sollen.



Wenig noch sind die Menschen geneigt, auf diese Dinge wirklich einzugehen. Aber das Schicksal der Menschheit unserer Zeit wird davon abhängen, ob man auf diese Dinge eingeht. Ich habe Ihnen heute, ich möchte sagen, einleitungsweise über diese Dinge gesprochen. Ich werde morgen darüber weitersprechen.