Ecole libre Waldorf

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Collection: 111 - Qu'est-ce qu'une école libre ?



Sujet : Formation anthroposophique de communauté.

 

Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA257 118-119 (1989) 27/02/1923





Traducteur: Marcel et Henriette Bideau Editeur: EAR

 

Allez dans les communautés primitives, vous verrez qu’il s’y trouve encore autre chose que le seul langage. Le langage a son siège dans l’homme supérieur. Considérez l’être humain dans sa totalité, vous trouvez ce qui, dans les communautés primitives, lie les êtres entre eux ; c’est le sang commun à tous. Les liens du sang maintiennent les humains en une communauté. Mais dans le sang vit l’âme-groupe, l’esprit-groupe, que l’on ne rencontre pas sous cette forme chez des êtres libres. Dans un ensemble d’êtres humains unis par les liens du sang a pénétré un élément spirituel commun, venant en quelque sorte d’en bas. Là où un sang commun coule dans les veines d’un certain nombre d’hommes, un esprit-groupe est présent. Par ce que nous vivons en commun aussi, lorsque nous nous ouvrons ensemble à l’anthroposophie, peut être cultivé non pas un tel esprit-groupe de par le sang, il est vrai, mais un esprit de communauté réel. Si nous sommes capables de ressentir cela, nous nous unissons, humains que nous sommes, pour former de véritables communautés. Il nous faut seulement réaliser l'anthroposophie, la réaliser en sachant faire naître dans nos communautés anthroposophiques une conscience telle que lorsque les êtres se rencontrent en vue d’un travail anthroposophique commun chacun s’éveille au contact de l’être spirituel et de l’âme de l’autre. Les humains s’éveillent au contact les uns des autres, et venant à se retrouver constamment, ils s’éveillent, chacun ayant entre temps fait d’autres expériences, ayant progressé, et se retrouvant l’un l’autre transformés. C’est un éveil au sein d’une vie germant et florissante. Et quand vous avez trouvé la possibilité pour les âmes humaines de s’éveiller les unes aux autres, et les esprits humains les uns au contact des autres, la possibilité de vous rendre dans les communautés anthroposophiques habités par cette conscience vivante : Nous nous éveillons parce que nous avons, maintenant seulement, compris ensemble l’anthroposophie — quand appuyés sur cette compréhension, vous vous ouvrez aux idées anthroposophiques avec une âme éveillée — et non pas avec l’âme de tous les jours qui dort, ignorante des réalités supérieures — alors descend sur le lieu de votre activité une spiritualité commune réelle. Sommes-nous dans la vérité, lorsque nous parlons du monde suprasensible et restons incapables de nous hisser jusqu’à atteindre à cette spiritualité réelle, d’accomplir ce culte inversé ? Nous ne sommes vraiment capables de saisir, d’appréhender le spirituel que lorsque nous en avons non seulement une idée abstraite et pouvons la formuler théoriquement, y compris pour nous-mêmes, mais que nous pouvons croire — et croire sur la base d’une foi qui démontre — que dans l’appréhension du spirituel, les esprits forment avec nous une communauté spirituelle. Vous ne pouvez pas provoquer la naissance d’une communauté anthroposophique par des institutions extérieures. Il faut qu’elle naisse des sources les plus profondes de la conscience humaine elle-même.