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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 110 - ECONOMIE ET PLAN SCOLAIRE
Rattacher tous les contenus d'enseignement avec la connaissance des moyens de production. Allen Lehrinhalt mit Kenntnis der Produktionsmittel verknüpfen

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 294 161-163 (xml) 03/09/1919
Original
Traducteur: FG Editeur: TRIADES 1982

Pensez seulement combien de gens circulent aujourd'hui en [141] chemin de fer électrique et n'ont pas la moindre idée de ce qui le fait marcher. Pensez combien de gens aujourd'hui voient filer sous leurs yeux la machine à vapeur sous la forme d'une locomotive, sans avoir la moindre idée des forces physiques et mécaniques qui la propulsent. Réfléchissez donc au rapport dans lequel nous nous trouvons avec ce qui nous entoure, et même avec ce que nous utilisons, du fait de cette ignorance. Nous vivons dans un monde qui est produit par l'homme, qui est modelé par des pensées humaines, que nous utilisons, et auquel nous ne comprenons rien. Ce fait de ne rien comprendre à ce qui est formé par l'homme, à ce qui est au fond le fruit des pensées humaines, a pour l'ensemble des états d'âme et d'esprit des hommes une grande importance. Il faut qu'en réalité les humains s'aveuglent pour ne pas voir les effets de cette situation.

 

 

 

On peut toujours observer avec une grande satisfaction des personnes de « condition supérieure » qui, entrant dans une usine, s'y sentent très mal à l'aise. C'est parce qu'elles sentent monter brusquement de leur subconscient ce sentiment qu'elles utilisent tout ce qui est produit dans cette usine, et qu'en tant qu'êtres humains elles n'ont pas le moindre lien avec ce qui s'y passe. Elles en ignorent tout. Lorsqu'on observe ce malaise — prenons un exemple connu — qu'éprouve un vrai fumeur lorsqu'il pénètre dans la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria sans avoir la moindre idée de ce qui s'y passe pour qu'il puisse avoir ses cigarettes, on est heureux qu'au moins cet homme perçoive son ignorance de ce milieu créé par les pensées humaines, dans lequel il vit et dont il utilise les produits. Et l'on est déjà content de voir des gens qui ignorent tout du fonctionnement du tramway électrique y monter et en descendre avec un sentiment de malaise. Car qu'ils ressentent ce malaise, c'est déjà le début d'une amélioration dans ce domaine. La pire des choses, c'est de participer à un monde créé par l'homme sans se soucier de ce qu'il est.

 

 

 

Nous ne pouvons agir contre un tel état de choses qu'en commençant déjà dès la dernière étape de l'enseignement primaire, en ne laissant pas l'enfant de 15 à 16 ans quitter l'école sans avoir au moins quelques notions élémentaires des activités essentielles de la vie. De telle sorte qu'il soit porté du désir, de la curiosité de connaître à toute occasion ce qui se passe autour de lui, et que par cette curiosité et cet appétit de savoir, il développe ses connaissances. Nous devrions donc, [142] vers la fin de ses classes, utiliser les différentes matières pour en faire une synthèse, comme nous avons vu dans la conférence précédente que l'on peut procéder avec la géographie, qui devient alors une sorte de synthèse. Nous devons ne pas négliger, quand l'enfant a acquis les concepts de physique et d'histoire naturelle, de l'initier au moins à la marche de certains ensembles d'activités qu'il puisse comprendre. Un enfant de 15 à 16 ans devrait avoir acquis en général une idée de ce qui se passe dans une fabrique de savon ou dans une filature. Bien entendu, il faudra procéder avec la plus grande économie possible. On peut partout présenter ce qui se fait dans une fabrique sous une forme telle que les choses compliquées soient exposées d'une manière simple. Je crois que M. Molt me donnera raison si j'affirme qu'en s'y prenant « économiquement », on peut présenter à l'enfant tout le processus de fabrication des cigarettes et même du commencement à la fin, résumé en quelques phrases courtes, en s'aidant, pour rendre la chose compréhensible, de ce qui a été étudié ailleurs. C'est un bienfait considérable pour l'enfant de 13, 14, 15, 16 ans, que de lui donner une idée d'ensemble de certaines branches de l'industrie. Il serait très bon pour cet âge d'avoir un cahier où l'on trouverait : fabrication du savon, filatures, tissage, etc. On n'a pas besoin de lui enseigner une technologie mécanique ou chimique très poussée, mais un cahier de ce genre lui rendrait de très grands services. Et même si le cahier vient à se perdre, il en restera toujours quelque chose. Car non seulement il connaîtrait ces choses, mais — et c'est le plus important — il sentirait plus tard dans la vie et dans l'exercice de son métier qu'un jour il les a déjà étudiées. Cela agit sur son comportement, sur l'assurance avec laquelle il prendra place dans le monde. C'est une chose très importante pour la volonté, pour la faculté de décision. Vous n'aurez dans aucune profession des êtres doués d'une forte initiative s'ils n'ont pas dans ce monde le sentiment qu'ils ont acquis autrefois des connaissances, même élémentaires, sur ce qui ne relève pas de leur métier. Ils peuvent les avoir oubliées : il leur en restera quelque chose pourtant. Il est vrai, nous apprenons beaucoup de choses à l'école. Et dans les « études du milieu » (NDT site : « Anschauungsunterricht » cours sur les façons de voir), qui débouchent bien souvent sur des platitudes, on enseigne bien quelque chose de ce genre. Cependant on peut constater souvent que les gens n'ont pas ce sentiment : j'ai déjà vu cela, et c'est une chance pour moi de [143] l'avoir vu. — Bien au contraire, le sentiment éprouvé, c'est : Dieu merci, j'ai oublié tout cela, et c'est une bonne chose que je l'aie oublié. — Voilà un sentiment que nous ne devrions jamais faire naître en l'être humain. Si nous avions été enseignés dans notre enfance comme je viens de le décrire, d'innombrables choses jailliraient de notre subconscient lorsque plus tard nous entrerions dans une usine. Aujourd'hui, tout est spécialisé, et c'est en réalité une chose terrible. Et si dans la vie tant de choses sont spécialisées, c'est parce que nous commençons déjà à spécialiser dans l'enseignement.

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui vient d'être exposé, on pourrait le résumer ainsi : tout ce que l'enfant apprend au cours de ses années d'école, devrait l'être dans un esprit si ample que partout des fils s'en prolongeraient jusque dans la vie pratique. Beaucoup de choses qui sont aujourd'hui anti-sociales pourraient être rectifiées, si bien que nous aurions au moins une ouverture sur ce qui, plus tard, ne sera pas du domaine direct de notre profession.

Denken Sie nur, wie viele Menschen heute mit elektrischen Eisenbahnen fahren, die keinen blauen Dunst davon haben, worauf die Fortbewegung der elektrischen Eisenbahn eigentlich beruht. Denken Sie sich, wie viele Menschen heute selbst nur die Dampfmaschine in der Form der Lokomotive an sich vorübersausen sehen, ohne eine Ahnung davon zu haben, wie sich die physikalische und mechanische Wirkung abspielt, die zum Fortbewegen der Dampfmaschine führt. Bedenken Sie doch, wie wir eigentlich durch ein solches Nichtwissen als Menschen zu unserer Umgebung, derer wir uns sogar bedienen, stehen. Wir leben in einer Welt drinnen, die von Menschen hervorgebracht ist, die nach [161] menschlichen Gedanken geformt ist, die wir benützen und von der wir nichts verstehen. Diese Tatsache, daß wir von etwas, was vom Menschen geformt ist, was im Grunde genommen das Ergebnis menschlicher Gedanken ist, nichts verstehen, das hat für die gesamte menschliche Seelen- und Geistesstimmung eine große Bedeutung. Die Menschen müssen sich nur eigentlich betäuben, damit sie die Wirkungen, die von dieser Seite her stammen, nicht wahrnehmen.

Man kann es immer mit einer großen Befriedigung sehen, wenn Menschen aus den - ja, wie soll man es nennen, damit man nicht verletzt -, aus den besseren Ständen in eine Fabrik hineingehen und sich recht unbehaglich fühlen. Das kommt daher, weil sie das Gefühl aus ihrem Unterbewußtsein herauf schießen fühlen und empfinden: sie benützen alles das, was in dieser Fabrik erzeugt wird, und sie haben eigentlich als Menschen nicht die geringste Beziehung zu dem, was in dieser Fabrik vorgeht. Sie wissen nichts davon. Wenn man schon das Unbehagen wahrnimmt - um etwas Bekanntes zu nehmen Ü, wenn der, der ein echter Zigarettenraucher ist, der in die Waldorf-Astoria-Zigarettenfabrik geht und keine Ahnung hat, was da geschieht, damit er diese Zigaretten kriegt, so ist man schon erfreut darüber, daß der Mensch wenigstens noch wahrnehmen kann dieses sein Nichtwissen von der aus Menschengedanken hervorgehenden Umgebung, in der er lebt und deren Erzeugnisse er benützt. Und wenn Menschen, die nichts von dem Betrieb der elektrischen Bahn verstehen, immer mit einem kleinen Unbehagen in die Elektrische einsteigen und wieder aus ihr aussteigen, dann ist man schon froh. Denn dieses Spüren des Unbehagens, das ist schon der erste Anfang einer Besserung auf diesem Gebiet. Das Schlimmste ist das Miterleben der von Menschen gemachten Welt, ohne daß man sich kümmert um diese Welt.

Diesen Dingen können wir nur entgegenarbeiten, wenn wir mit diesem Entgegenarbeiten schon auf der letzten Stufe des Volksschulunterrichts beginnen, wenn wir wirklich das Kind im 15., 16. Jahr nicht aus der Schule herauslassen, ohne daß es wenigstens von den wichtigsten Lebensverrichtungen einige elementare Begriffe hat. So daß es die Sehnsucht bekommt, dann bei jeder Gelegenheit neugierig, wißbegierig zu sein auf dasjenige, was in seiner Umgebung vorgeht und dann aus [162] dieser Neugierde und Wißbegierde heraus seine Kenntnisse weiter entwickelt. Wir sollten daher die einzelnen Unterrichtsgegenstände gegen das Ende der Schulzeit hin in umfassendem Sinne so verwenden zu einer sozialen Bildung des Menschen, wie wir die einzelnen Dinge in der Geographie nach dem Muster dessen verwenden, was ich im letzten Vortrag zu einer Art Gesamtaufbau des geographischen Wesens angeführt habe. Das heißt, wir sollten nicht unterlassen, aus den physikalischen naturgeschichtlichen Begriffen heraus, die wir gewonnen haben, das Kind in den Gang wenigstens ihm naheliegender Betriebssysteme einzuführen. Das Kind sollte im allgemeinen mit dem 15. und 16. Jahr einen Begriff bekommen haben von dem, was in einer Seifenfabrik oder in einer Spinnerei vor sich geht. Es wird sich natürlich darum handeln, daß wir die Dinge so ökonomisch wie möglich treiben. Es läßt sich überall aus einem umfassenden Betriebe heraus etwas Zusammenfassendes gestalten, was dasjenige, was sich kompliziert abspielt, in sehr primitiver Art zusammenfaßt. Ich glaube, Herr Molt wird mir recht geben, wenn ich behaupte, daß man schon dem Kinde, wenn man ökonomisch vorginge, den ganzen Fabrikationsprozeß der Zigarettenbereitung, sogar vom Anfang bis zum Ende, in einige kurze Sätze zusammengefaßt, die nur aus dem übrigen Unterrichtsstoff heraus begreiflich gemacht werden müßten, beibringen könnte. Solch ein Beibringen gewisser Zusammenfassungen von Betriebszweigen, das ist für den kindlichen Menschen im 13., 14., 15., 16. Jahr eine allergrößte Wohltat. Wenn der Mensch sich in diesen Jahren so eine Art Heft anlegen würde, worinnen stehen würde: Seifenfabrikation, Zigarettenfabrikation, Spinnereien, Webereien und so weiter, so wäre das sehr gut. Man brauchte ihm ja nicht gleich eine mechanische oder chemische Technologie in weitem Umfange beizubringen, aber wenn das Kind sich ein solches Heft anlegen könnte, dann würde es sehr viel von diesem Heft haben. Selbst wenn das Heft verlorenginge, es bleibt ja das Residuum. Der Mensch würde nämlich nicht nur das davon haben, daß er dann diese Dinge weiß, sondern das Wichtigste ist, daß er fühlt, indem er durch das Leben und durch seinen Beruf geht: er hat diese Dinge einmal gewußt; er hat sie einmal durchgenommen. Das wirkt nämlich auf die Sicherheit seines Handelns. Das wirkt auf die Sicherheit, [163] mit der der Mensch sich in die Welt hineinstellt. Das ist sehr wichtig für die Willens- und Entschlußfähigkeit des Menschen. Sie werden in keinem Beruf Menschen mit tüchtiger Initiative haben können, wenn diese Menschen nicht so in der Welt drinnenstehen, daß sie auch von dem, was nicht zu ihrem Beruf gehört, das Gefühl haben: sie haben sich einmal ein, wenn auch primitives Wissen davon angeeignet. Mögen sie das vergessen haben, das Residuum, der Überrest davon ist ihnen geblieben. Allerdings, wir lernen ja auch viel in der Schule. Und in dem Anschauungsunterricht, der so oft in Plattheiten ausartet, da wird dem Schüler ja auch so etwas beigebracht, aber man kann es erleben, daß dann später gar nicht das Gefühl vorhanden ist: Das habe ich durchgemacht, und es war mein Glück, daß ich es durchgemacht habe -, sondern es ist das Gefühl vorhanden: Das habe ich Gott sei Dank vergessen, und es ist gut, daß ich es vergessen habe, was ich da gelernt habe. Dieses Gefühl sollten wir niemals im Menschen hervorrufen. Unzählige Dinge werden aus dem Unterbewußtsein heraufschießen, wenn wir in unserer Kindheit so unterrichtet worden sind, daß das beobachtet worden ist, was ich eben gesagt habe, wenn wir später hineingehen in einen Betrieb und dergleichen. Heute ist im Leben alles spezialisiert. Dieses Spezialisieren ist eigentlich furchtbar. Und es ist hauptsächlich im Leben so viel spezialisiert, weil wir schon im Unterricht anfangen zu spezialisieren.

Was da ausgeführt worden ist, das könnte man zusammenfassen in den Worten: Es soll alles dasjenige, was das Kind lernt im Laufe seiner Schuljahre, zuletzt irgendwie so verbreitert werden, daß es überall die Fäden hineinzieht ins praktische Menschenleben. Dadurch würden ja sehr, sehr viele Dinge, die heute unsozial sind, zu sozialen gemacht werden können, daß wenigstens bei uns angeschlagen würde die Einsicht in dasjenige, was in der späteren Zeit nicht unmittelbar zu unserem Berufe gehören soll.