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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Nietzsche bredouille, ce que Stirner dit clairement. Nietzsche stammelt, was Stirner klar sagt.

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 039 253-256 (1987) 20/08/1895
Traducteur: FG Editeur: SITE

Ne pas être compris de vous m'est une pensée entièrement insupportable. Un passage de votre lettre me rend possible de déterminer aussitôt la chose plus exactement. Vous écrivez : " Je suis pleinement d'accord avec vous quand vous placez Stirner loin au dessus de Nietzsche pour ce qui est de l'acuité logique et la conséquence de la pensée ; malgré tout les pensée stirnériennes dans la formulation stirnérienne n'ont pas cette force de vie comme dans les Nietzschéennes".

Ce qui m'est déjà souvent venu dans vos conversations s'entrevoit aussi dans cette phrase : vous pensez, je souffre d'une surestimation de l'acuité logique et de la conséquence de la pensée. Je peux vous donner l'assurance, que je ne chéri pas du tout particulièrement hautement "l'acuité logique et la conséquence" en soi. Par pure logique, une production ne peut jamais se produire. Les enveloppes logiques ne devraient pas rester vides, ainsi l'imagination doit les emplir. J'ai dis cela dans ma "Philosophie de la liberté" (p. 7) avec les mots : " Dans la composition (dans la musique) les lois de la théorie de la composition servent à la vie, à la réelle réalité. Exactement dans le même sens, la philosophie est un art. Tous les véritables philosophes ont été des artistes du concept. Pour eux les idées humaines devinrent matériaux d'art et la méthode scientifique technique artistique. La pensée abstraite gagne par cela vie individuelle concrète". Placez à côté de cela ma phrase du Nietzsche suivant : la "Naissance de la tragédie" a la tâche "de voir la science sous l'optique de l'artiste, mais l'art sous celle de la vie". Je vois sous cette optique, quand je dis : "Stirner a déjà exprimé la conception du monde de Nietzsche dans les années quarante; toutefois pas dans de tels tons saturés du coeur comme Nietzsche, mais pour cela en des pensées claires cristallines, à côté desquelles les aphorismes de Nietzsche se comportent souvent comme un pur bredouillement". Avec le "clair cristallin" n'est pensé par aucun chemin "acuité logique et conséquence", mais il est indiqué sur ce vécu duquel Nietzsche parle avec les mots : "Regardons nous dans la face. Nous sommes des hyperboréens, - nous savons assez bien, comme nous vivons à l'écart. " Ni par terre, ni par eau, tu trouvera le chemin vers les hyperboréens " : Pindar a déjà su cela de nous. Au delà du nord, de la glace, de la mort - notre vie, notre bonheur ". " On doit être exercé, à vivre sur des montagnes". " Le respect devant soi ; l'amour à soi ; la liberté absolue contre soi..."

Tout cela, Nietzsche aurait du le trouver chez Max Stirner, s'il l'avait connu. Stirner le comprenait de vivre dans les plus hautes montagnes dans la glace. Qui le suit, gagne cette "expérience des sept solitudes", dont Nietzsche parle. Nietzsche rêve de " la force pour des questions, pour lesquelles aujourd'hui personne n'a le courage, le courage à l'interdit, la prédétermination au labyrinthe. Nouvelles oreilles pour nouvelle musique". Je crois, qu'on n'interprète pas mal Nietzsche, quand on dit : qu'il aurait trouvé chez Stirner la prédilection pour la force, le courage à l'interdit, la prédétermination pour le labyrinthe et les nouvelles oreilles pour la nouvelle musique. Je trouve quelque chose chez Stirner, qui me manque chez Nietzsche : les forces de vie développées en tout sens, qui inconfortablement suivent leurs tendances de nature. Je trouve chez Stirner une énergie de la vie, une plénitude et une faculté de transformation de la personnalité, une gaieté/hilarité d'artiste et une liberté d'artiste, qui ne me semblent donc pas être disponibles chez Nietzsche. Chez Stirner, on respire dans un air encore plus pur que chez Nietzsche. Les secrets/les mystères seront évident pour des oreilles stirnériennes, qui reposent vraiment au delà de la mort, au delà de la glace. C'est l'optique de la vie, vers laquelle Nietzsche aspire, réalisée par Stirner. Avec l'ambiance, dans laquelle Stirner me transpose, l'acuité logique et la conséquence n'a rien à faire. Un être, qui éprouvait avec le règne de l'ensemble de la nature/ la nature d'ensemble/globale, devait ressentir une différence puissante entre le sentiment lors de l'apparition d'une cristal de quartz pleinement /complètement pur et l'autre lors de l'apparition d'une glande de cristaux, qui sont seulement développés partiellement, parce ce que les tendances de nature ne peuvent se développer de tous côtés. Il n'est pas à nier que la deuxième sentiment/sensation/impression a la plus grande diversité, ainsi est donc la première la plus riche, la plus pleine. Je voulais dire cela et semblable avec le mot clair-cristal ; mais rien de l'acuité logique et de la conséquence.

L'ambiance la plus libre, la plénitude de vie, la réalité, je trouve chez Stirner. Qu'a à créer avec cela l'acuité logique et la conséquence. Elles jouent le rôle de petites opérations techniques, comme chaque art en a besoin. Votre phrase : : " Nietzsche a occupé ce patrimoine plastique de la langue, par lequel des pensées, qui ne sont par aucun chemin nouvelles et originelles, seront en premier marquées ainsi qu'elles gagnent de la vie dans la circulation spirituelle ", ne peux naturellement pas être contesté par moi. J'entends chaque nuance de la langue de Nietzsche. J'éprouve comme une la puissance de forme de chaque phrase de "Zarathoustra". J'ai éprouvé le "Zarathoustra" de tout temps dans le sens de Nietzsche et sais cela depuis que je connais l'oeuvre la plus grande de Nietzsche, encore non imprimée, "Ecce homo". C'est quelque chose, sur quoi je peux seulement vous faire une information oralement. Votre phrase me rappelle cependant à quelque chose, que R. M. Meyer écrivait jeune : " Comme tout les livres, qui chevauchent à mort/éreintent un principe en éloignement abstrait de la plénitude vivante, le livre de Stirner est infructueux, et (au sens de plus haute réalité) faux". Il ne me vient naturellement pas à l'esprit de comparer votre avis, vénérée chère dame, avec celui de R.M. Meyers. Mais vous parlez de "circulation spirituelle". Vous pouvez donc avoir impossiblement beaucoup de respect de la circulation spirituelle par exemple de l'actuelle Allemagne ( pays plat européen, comme Nietzsche dit si excellemment). J'aimerais quand même vous demander, combien vie dans la "circulation spirituelle" de Böcklin, de Goethe, de Nietzsche. Ne dites vous pas, les gens sentent/ressentent leur signification,mais ils ne s'amènent pas leur sentiment à la conscience. L'observation apprend le contraire. Nous avons des artistes, nous avons des penseurs pleins d'imagination ; mais nous n'avons aucune circulation spirituelle. Si une telle survenait, ce serait un coup de chance.

Von Ihnen mißverstanden werden, ist mir ein ganz unerträglicher Gedanke. Eine Stelle Ihres Briefes macht es mir möglich, die Sache sogleich genauer zu bestimmen. Sie schreiben: «Ich stimme Ihnen vollkommen bei, wenn Sie Stirner an logischer Schärfe und Konsequenz des Denkens weit über Nietzsche stellen; dennoch haben die Stirnerschen Gedanken in der Stirnerschen Formulierung nicht jene Lebenskraft wie in der Nietzscheschen.»

Was mir schon oft aufgefallen ist in Ihren Gesprächen, verrät auch dieser Satz: Sie meinen, ich leide an einer Überschätzung der logischen Schärfe und Konsequenz des Denkens. Ich kann Ihnen die Versicherung geben, daß ich «logische Schärfe und Konsequenz» an sich gar nicht besonders hochschätze. Durch bloße Logik kann nie eine Produktion zustande kommen. Sollen die logischen Begriffshülsen nicht leer bleiben, so muß die Phantasie sie ausfüllen. Ich habe dies in meiner «Philosophie der Freiheit» (S. 7) mit den Worten gesagt: «Im Komponieren (in der Musik) dienen die Gesetze der Kompositionslehre dem Leben, der realen Wirklichkeit. Genau in demselben Sinne ist die Philosophie eine Kunst. Alle wirklichen Philosophen waren Begriffskünstler. Für sie wurden die menschlichen Ideen zum Kunstmateriale und die wissenschaftliche Methode zur künstlerischen Technik. Das abstrakte Denken gewinnt dadurch konkretes, individuelles Leben.» Stellen Sie neben diesen meinen Satz den folgenden Nietzsches: die «Geburt der Tragödie» hat die Aufgabe, «die Wissenschaft unter der Optik des Künstlers zu sehen, die Kunst aber unter der des Lebens». Ich sehe unter dieser Optik, wenn ich sage: «Stirner hat bereits in den vierziger Jahren Nietzsches Weltanschauung ausgesprochen; allerdings nicht in solch gesättigten Herzenstönen wie Nietzsche aber dafür in kristallklaren Gedanken, neben denen sich Nietzsches Aphorismen allerdings oft wie ein bloßes Stammeln ausnehmen.» Mit dem «kristallklar» ist keineswegs «logische Schärfe und Konsequenz» gemeint, sondern es ist auf jenes Erleben hingedeutet, von dem Nietzsche spricht mit den Worten: «Sehen wir uns ins Gesicht. Wir sind Hyperboräer, - wir wissen gut genug, wie abseits wir leben. "Weder zu Lande noch zu Wasser wirst du den Weg zu den Hyperboräern finden": das hat schon Pindar von uns gewußt. Jenseits des Nordens, des Eises, des Todes - unser Leben, unser Glück.» «Man muß geübt sein, auf Bergen zu leben.» «Die Ehrfurcht vor sich; die Liebe zu sich; die unbedingte Freiheit gegen sich ...»

Alles das hätte Nietzsche bei Max Stirner finden müssen, wenn er ihn gekannt hätte. Stirner verstand es, auf dem höchsten Berge im Eise zu leben. Wer ihm folgt, gewinnt jene «Erfahrung aus sieben Einsamkeiten», von der Nietzsche spricht. Nietzsche träumt von der «Stärke für Fragen, zu denen niemand heute den Mut hat, den Mut zum Verbotenen, die Vorherbestimmung zum Labyrinth. Neue Ohren für neue Musik». Ich glaube, man mißdeutet Nietzsche nicht, wenn man sagt: er hätte bei Stirner die Vorliebe für Stärke, den Mut zum Verbotenen, die Vorbestimmung für das Labyrinth und die neuen Ohren für die neue Musik gefunden, wenn er ihn gekannt hätte. Ich finde bei Stirner etwas, was mir bei Nietzsche fehlt: die allseitig entwickelten Lebenskräfte, die ungehemmt ihrer Naturtendenz folgen. Ich finde bei Stirner eine Energie des Lebens, eine Fülle und Verwandlungsfähigkeit der Persönlichkeit, eine Artisten-Heiterkeit und Artisten-Freiheit, die mir bei Nietzsche doch nicht vorhanden zu sein scheinen. Bei Stirner atmet man in noch reinerer Luft als bei Nietzsche. Geheimnisse werden für Stirnersche Ohren offenbar, die wirklich jenseits des Todes, jenseits des Eises liegen. Es ist die Optik des Lebens, nach der Nietzsche strebt, bei Stirner verwirklicht. Mit der Stimmung, in die mich Stirner versetzt, hat die logische Schärfe und Konsequenz nichts zu tun. Ein Wesen, das das Walten der Gesamtnatur mitempfände, müßte einen gewaltigen Unterschied verspüren zwischen der Empfindung beim Entstehen eines vollkommen reinen Quarzkristalls und der anderen beim Entstehen einer Druse von Kristallen, die nur teilweise entwickelt sind, weil die Naturtendenzen sich nicht allseitig entwickeln konnten. Ist nicht zu leugnen, daß die zweite Empfindung die größere Mannigfaltigkeit hat, so ist doch die erste die reichere, vollere. Dieses und ähnliches wollte ich mit dem Worte kristallklar sagen; nichts aber von logischer Schärfe und Konsequenz.

 

 

Die freieste Stimmung, Lebensfülle, Wirklichkeit finde ich bei Stirner. Was hat damit logische Schärfe und Konsequenz viel zu schaffen. Sie spielen die Rolle von kleinen technischen Handgriffen, wie sie jede Kunst braucht. Ihr Satz: «Nietzsche hat jenes plastische Sprachvermögen besessen, durch welches Gedanken, die keineswegs neu und originell sind, erst so geprägt werden, daß sie im geistigen Verkehr Leben gewinnen», kann natürlich von mir nicht angefochten werden. Ich höre jede Nuance der Nietzsche-Sprache. Ich empfinde wie einer das Formgewaltige jedes «Zarathustra»-Satzes. Ich habe den «Zarathustra» von jeher in Nietzsches Sinn empfunden und weiß dies, seit ich Nietzsches größtes, noch ungedrucktes Werk «Ecce homo» kenne. Das ist etwas, worüber ich Ihnen nur mündlich Mitteilung machen kann. Doch erinnert mich Ihr Satz an etwas, was R.M. Meyer jüngst schrieb: «Wie alle Bücher, die in abstrakter Entfernung von der lebendigen Fülle der Dinge ein Prinzip totreiten, ist das Buch Stirners unfruchtbar, und (im Sinne höherer Wahrhaftigkeit) unwahr.» Es fällt mir natürlich nicht im entferntesten ein, Ihre Ansicht, verehrteste gnädige Frau, mit der R.M. Meyers zu vergleichen. Aber Sie sprechen vom «geistigen Verkehr». Sie können doch unmöglich viel Respekt vor dem geistigen Verkehr zum Beispiel des heutigen Deutschland (Europens Flachland, wie Nietzsche so trefflich sagt) haben. Ich möchte Sie doch fragen, wieviel lebt im «geistigen Verkehr» von Böcklin, von Goethe, von Nietzsche. Sagen Sie nicht, die Leute fühlen deren Bedeutung, aber sie bringen sich ihr Gefühl nicht zum Bewußtsein. Die Beobachtung lehrt das Gegenteil. Wir haben Künstler, wir haben phantasievolle Denker; aber wir haben keinen geistigen Verkehr. Kommt ein solcher vor, so ist es ein Glücksfall.