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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Sortir par dessus Hegel ou par dessus Stirner ? Nur über Hegel oder auch über Stirner hinausgehen ?

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 018 610-610 (1985) 00/04/1914
Traducteur : Geneviève Bideau Editeur: EAR

C'est la vision du monde vers laquelle l'évolution de la philosophie tend depuis l'époque grecque et qui a montré dans la conception du monde de Goethe ses premières traces clairement reconnaissables. — On s'aperçoit que ce moi conscient de soi-même ne fait pas l'expérience de son isolement en lui-même et de sa situation en-dehors du monde objectif, mais que bien plutôt l'état de séparation dans lequel il se trouve à l'égard de ce monde n'est qu'un phénomène de la conscience qui peut être surmonté, surmonté par le fait que l'on comprend ceci : en tant qu'être humain, on possède à un certain stade de l'évolution une forme transitoire du moi pour la raison que l'on chasse de la conscience les forces qui unissent l'âme au monde. Si ces forces agissaient constamment dans la conscience, on ne parviendrait pas à la conscience de soi vigoureuse et reposant en elle-même. On ne pourrait pas faire l'expérience de son moi conscient de soi-même. L'évolution de la conscience de soi dépend donc précisément du fait que la possibilité est donnée à l'âme de percevoir le monde sans la partie de la réalité que le moi conscient de soi-même efface à un certain degré, au degré qui précède la connaissance. — Les forces cosmiques de cet élément de la réalité se retirent dans l'ombre, au cours du travail qu'elles accomplissent sur l'âme de l'être humain, afin de laisser le moi conscient de soi-même briller dans toute sa force. Celui-ci doit par suite saisir qu'il doit sa connaissance de soi à un fait qui répand un voile sur la connaissance de l'univers. La conséquence nécessaire en est que tout ce qui amène l'âme à faire du moi une expérience forte, énergique, rend non manifestes les fondements profonds où ce moi est enraciné. Or toute connaissance due à la conscience habituelle est en fait telle qu'elle est cause de la force qui est le propre du moi conscient de soi-même.

Die Entwickelung der philosophischen Weltanschauungen hat im griechischen Zeitalter zur Geburt des Gedankens auf dem Felde dieser Weltanschauungen geführt. Der Fortschritt dieser Entwickelung ging später dahin, durch die Gedankenerlebnisse die philosophische Betrachtung auf das selbstbewußte Ich hinzuführen. Goethe strebte in dem selbstbewußten Ich nach solchen Erlebnissen, die, indem sie von der Menschenseele erarbeitet werden, zugleich diese Seele in den Bereich derjenigen Wirklichkeit stellen, welche den Sinnen unzugänglich ist. Wenn er nach einer solchen Idee der Pflanze strebt, die nicht mit Sinnen geschaut werden kann, die jedoch das übersinnliche Wesen aller Pflanzen so enthält, daß man, von ihr ausgehend, Pflanzen ersinnen kann, die lebensmöglich sind, so steht Goethe mit solcher Geistesart auf dem hier angezeigten Boden. - Hegel hat dann in dem Gedankenerleben der Menschenseele selbst das «Stehen in dem wahren Weltenwesen» gesehen; ihm wurde die Welt der wahren Gedanken zum inneren Wesen der Welt. - Ein unbefangenes Verfolgen der philosophischen Entwickelung zeigt, daß das Gedankenerleben zwar das Element war, durch welches das selbstbewußte Ich auf sich selbst gestellt werden sollte, daß aber über das Leben in Gedanken fortgeschritten werden muß zu einem solchen seelischen Erleben, das über das gewöhnliche Bewußtsein hinausführt. Denn auch Hegels Gedankenerleben verläuft noch in dem Bereiche dieses gewöhnlichen Bewußtseins.