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Collection: 07 - LES IDEAUX SOCIAUX
Sujet : Fraternité matérielle ou spirituelle
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA054 184-197 (1983) 23/11/1905
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

Ainsi, nous voyons dans le milieu du moyen-âge un puissant mouvement de liberté aller à travers toute l’Europe. Ce mouvement de liberté se tenait sous le signe de la fraternité universelle dont fleurissait une culture universelle. Nous sommes dans le milieu du Moyen-âge dans la culture ainsi nommée des villes. Ces humains-là lesquels ne pouvaient pas le supporter sous le travail d'intérêt général sur les biens, fuyaient leurs maîtres et cherchaient leur liberté dans les villes éloignées. Là vinrent en bas les humains d'en haut, d'Écosse, France et Russie, ils vinrent de tous côtés et assemblèrent les villes libres. Par cela se développa le principe de la confrérie, et de la manière dont cela se confirma, cela devint promouvant culture en une haute mesure. Ceux qui avaient des occupations communautaires, semblables, se rassemblèrent en associations qu'on appelait des jurandes (NDT lit. confréries de serment) et qui s'agrandirent en guildes. Ces jurandes sont de loin plus que de pures associations d'humains professionnels ou artisanaux.

Elles se développèrent à partir de la vie pratique à une hauteur morale. Le se tenir à proximité mutuel, l'entraide mutuelle était développée en une haute mesure dans ces confréries, et beaucoup de choses desquelles presque plus personne ne se soucie aujourd'hui, étaient le contexte de telles assistances. (…)

Nous devons souligner que le principe de confrérie est sorti sous l'influence d'un courant d'époque incontestable pénétrant dans la culture matérielle et c'est pourquoi nous voyons aussi bien en cela qui ressort comme culture plus haute, comme en cela qui nous reste comme peur de ce temps, partout le matériel, le physique. Ce devra être une fois soigné, et pour le soigner correctement, le façonner, ce principe de confrérie était cette fois-là nécessaire. (…)

Celui-là qui, à partir de sa guilde, était assis ensemble au tribunal avec douze autres juges non professionnels sur un quelque délit qu'un membre de la guilde eût commis, il était le frère de celui qui devait être jugé. Vie se liait avec vie. Chacun savait ce que l'autre travaillait et chacun cherchait à comprendre pourquoi il avait une fois dévié du chemin correct. On voyait pour ainsi dire dans le frère et on voulait voir en lui.

Maintenant s'est formé une jurisprudence de sorte que n'intéresse le juge et l'avocat que le code de loi, que les deux ne voient qu'un « cas », sur lequel ils ont la loi à appliquer. Regardez seulement, comment tout ce qui est pensé moralement est détaché de la science du droit. Nous avons vu ce contexte se développer de plus en plus dans le dernier siècle, pendant qu'au moyen-âge sous le principe de la confrérie s'était formé ce qui est nécessaire et important pour chaque progrès fructueux : compréhension factuelle et confiance, qui aujourd'hui viennent comme principe toujours plus en suppression. Le jugement de l'expert est aujourd'hui presque entièrement en retrait vis-à-vis du parlementarisme abstrait.

La raison commune, la majorité devrait donner la mesure aujourd'hui, pas l'expertise. La préférence de la majorité devait venir. Mais tout aussi peu qu'en mathématique on peut voter pour obtenir un résultat correct – car 3 fois 3 est toujours 9 et 3 fois 9 toujours 27 -, ainsi c'est aussi là. Il serait impossible de mettre en œuvre le principe de l'expertise sans le principe de la confrérie, de l'amour fraternel. (...)

Comme une époque en dissout une autre, et chacune a sa tâche particulière, ainsi c'est aussi avec l'époque moyenâgeuse en rapport à la nôtre, avec notre époque en rapport aux futures. Dans la vie pratique immédiate, lors de la pose de fondation de l'art utilitaire, les confréries moyenâgeuses ont œuvré. Elles ont premièrement montré une vie matérialiste, après qu'elles aient obtenu leurs fruits, mais leur fondement de conscience, à savoir la fraternité, était plus ou moins disparu, après que soit entré le principe d'état abstrait, la vie spirituelle abstraite à la place d'un véritable se sentir l'un l'autre.

Il incombe au futur de fonder de nouveau des confréries, et d'ailleurs à partir du spirituel, des plus hauts idéaux de l'âme. La vie des humains jusque-là a montré les plus diverses associations, elle a suscité un terrible combat pour l'être-là qui est pour ainsi dire arrivé à son sommet aujourd'hui. La vision du monde de la science de l'esprit veut former les plus hauts biens de l'humanité au sens du principe de confrérie, et ainsi vous voyez alors que le mouvent mondial de science de l'esprit place ce principe de confrérie dans tous les domaines à la place de la lutte pour l'être-là.

Nous devons apprendre à conduire une vie de communauté. Nous n'avons le droit de croire que l'un ou l'autre serait en mesure de mettre en œuvre ceci ou cela.

Tout un chacun aimerait bien savoir comment on unifie lutte pour l'être là et amour fraternel. Cela est très simple. Nous devons apprendre à remplacer la lutte par du travail positif, remplacer la guerre par l'idéal. On ne comprend aujourd'hui que trop peu ce que cela signifie. On ne sait pas de quelle lutte on parle, car on parle seulement dans la vie absolument encore de combats. Là nous avons la lutte sociale, la lutte pour la paix, la lutte pour l'émancipation de la femme, la lutte pour fond et sol et ainsi de suite, partout où nous regardons, nous voyons lutte.
La conception du monde de science de l'esprit se dirige seulement vers cela, de placer le travail positif à la place de cette lutte. Celui qui s'est entré par la vie dans cette conception, il sait que le lutter/combattre ne conduit à aucun résultat véritable ; cherchez a introduire dans la vie, à rendre valable, ce qui s'avère comme le correct dans votre expérience et votre connaissance, sans combattre l'opposant. Ce ne peut naturellement être qu'un idéal, mais un tel idéal doit être disponible, lequel est a introduire dans la vie comme principe de science de l'esprit. Des humains qui se rattachent à des humains et mettent en œuvre leurs forces pour tous, ce sont ceux-là qui déposent les fondements pour une évolution prospère dans le futur.

La société théosophique veut même être valable comme modèle sous ce rapport, c'est pourquoi elle n'est pas une société de propagande comme d'autres, mais une société de frères. En elle on œuvre par le travail de chaque membre particulier. On doit seulement comprendre cela correctement une fois. Agit le mieux celui qui ne veut pas imposer son point de vue, mais cela qu'il regarde aux yeux de ses confrères ; qui recherche dans les pensées et sentiments des semblables et se fait le serviteur de ceux-ci. Œuvre au mieux à l’intérieur de ce cercle celui qui peut accomplir dans la vie pratique de ne pas ménager son opinion propre ; quand nous cherchons à comprendre de cette façon que nos meilleures forces jaillissent de l'association et que l'association n'est pas à retenir purement comme fondement abstrait, mais à confirmer avant toutes choses de manière théosophique à chaque geste, à chaque instant de la vie, alors nous avancerons ; nous n'avons seulement pas le droit d'avoir de l'impatience dans cet aller de l'avant.

Que nous montre donc la science de l'esprit ? Elle nous montre une réalité supérieure, et c'est cette conscience d'une réalité supérieure qui nous amène en avant dans la réalisation de ce principe de confrérie.

On nomme aujourd'hui les théosophes des idéalistes non pratiques. Cela ne durera pas longtemps qu'ils s’avéreront comme les plus pratiques, parce qu'ils comptent avec les forces de la vie. Personne ne doutera de ce qu'on blesse un humain quand on lui jette une pierre à la tête. Mais que c'est bien plus grave d'envoyer un sentiment de haine à l'humain, qui blesse l'âme de l'humain bien plus que la pierre le corps, cela ne sera pas considéré. Il s'agit entièrement de cela, en quelle mentalité nous nous tenons vis-à-vis des semblables.

Mais notre force dépend tout de suite de cela pour un œuvrer prospère dans l'avenir. Quand nous nous efforçons de vivre ainsi en confrérie, alors nous réalisons pratiquement le principe de confrérie.
Être tolérant signifie encore autre chose au sens de science de l'esprit, que ce qu'on comprend habituellement sous cela. Cela signifie de veiller aussi à la liberté des pensées de l'autre. Pousser un autre de sa place est une grossièreté, mais quand on fait la même chose en pensées, ainsi ne vient à personne, que cela est un tord/une injustice. Nous parlons certes beaucoup d'estimation des opinions étrangères, mais ne sommes pas enclins de laisser valoir cela pour nous même.
Un mot n’a pour nous presque aucune signification, on l'entend et ne l'a quand même pas entendu. Mais nous devons apprendre à écouter avec l'âme, devons comprendre, à saisir les choses les plus intimes avec l'âme. Ce qui deviendra dans la vie physique est toujours disponible en premier dans l'esprit. Nous devons donc réprimer notre opinion et écouter entièrement l'autre, pas purement la parole, mais même le sentiment, aussi alors quand le sentiment devrait se manifester en nous que ce que l'autre dit est faux. C'est beaucoup plus plein de force de pouvoir écouter aussi longtemps que l'autre parle que de lui tomber dans la parole. Cela donne une tout autre compréhension réciproque. Vous sentez alors comme quand l'âme de l'autre vous trans-réchauffait, trans-éclairait quand vous allez vers elle de cette manière en absolue tolérance. Nous ne devrions pas accorder pure liberté de la personne, mais pleine liberté, oui nous devons même chérir la liberté des opinions étrangères. Cela est seulement un exemple pour beaucoup. Celui qui tombe dans la parole de l'autre, regardé à partir d'une vision spirituelle du monde, il fait quelque chose de semblable à celui qui donne un coup de pied physique à l'autre. L'amène-t-on à cela de comprendre que c'est une bien plus forte influence de tomber dans la parole de l'autre, que de lui donner un coup de pied, alors on vient en premier à cela de comprendre la confrérie jusque dans l'âme, alors elle devient un fait. Cela est la grandeur du mouvement de science spirituelle qu'il nous apporte une nouvelle foi, une nouvelle conviction des forces spirituelles qui coulent/fluent d'humain à humain. Cela est le principe de confrérie le plus élevé, spirituel. Chacun aimerait se dépeindre de combien l'humanité est éloignée d'un tel principe de confrérie. Chacun aimerait se former là-dedans, quand il trouve du temps pour cela, d'envoyer ses chères pensées d'amour et de confrérie. L'humain tient habituellement cela pour quelque chose sans signification. Mais si vous atteignez une fois là à reconnaître que la pensée est justement aussi bien une force comme l'onde électrique qui sort d'un appareil et flue par-dessus à l'appareil récepteur, alors vous comprendrez aussi mieux le principe de confrérie, alors progressivement la conscience communautaire deviendra plus claire, alors cela deviendra pratique.