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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection : 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: La démocratie suisse ne remplace pas la triarticulation.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 190 222-223 1971 14/04/1919
Traducteur : Daniel Simonnot Editeur : Editions Anthroposophiques Romandes

 

Des voix se sont élevées un peu partout pour dire: que vient faire cet étranger dans:? notre pays? Qu'il nous laisse tranquilles! Notre démocratie existe depuis six siècles, elle est saine, elle est immunisée contre tous ces troubles qui, à l'extérieur, secouent ces peuples mécréants en Europe centrale ou orientale.
Je suis pour ma part bien persuadé que le pays où le meilleur travail peut être fait est précisément celui où il peut encore être fait de plein gré et librement. Si, aujourd'hui, des idées sociales, du genre de celles développées dans mon livre, étaient mises en application en Russie, elles le seraient sous l'empire d'une pressante nécessité. Ces conditions sont loin d'être favorables, car il manque alors l'impulsion juste. Il en serait de même en Allemagne et dans toute l'Europe centrale. L'impulsion juste, capable de promouvoir ces idées jusque dans la pratique, pour le bien-être social de l'humanité ne peut naître que dans un climat de liberté. On peut ajouter qu'elle doit se développer dans un pays où les bolchevistes n'ont jamais eu accès et où il reste encore quelque chose des anciennes structures.
Comme il serait souhaitable de voir ce pays développer la compréhension de ces idées librement, spontanément avant qu'il ne soit trop tard. La Suisse deviendrait alors le jardin fleuri de l'Europe. Sa situation géographique répond parfaitement à cette vocation. Elle pourrait se charger de cette immense mission, malgré sa faible superficie. Mais elle ne pourra la remplir que par l'effet d'une volonté libre alors que les pays orientaux et centraux ne le peuvent pas, . pour eux, il est trop tard. Quant aux pays occidentaux, il leur manque les structures appropriées. En Suisse, vous auriez à la fois les structures et les conditions géographiques. Tout s'y
prête. Il n'y a plus qu'une condition à remplir: la volonté humaine de prendre une décision librement. C'est le moment de faire jouer la pensée, de déclencher la volonté de penser. La volonté de penser est aujourd'hui extrêmement rare parmi les hommes.
Il y a des lieux géographiques de prédilection où la volonté de penser peut se manifester. Hier, je vous faisais remarquer que la race n'avait plus guère d'importance pour les âmes en voie de réincarnation, celles-ci se dirigent de préférence en fonction des lieux géographiques. La volonté de penser se trouvera donc de préférence chez les populations attirant les âmes cherchant une ambiance de montagne. La volonté de penser n'est pas le propre de ces pays où on a pu écrire le conte des «Trois Tsiganes». C'est une très belle poésie, mais elle a été inspirée par une ambiance de plaine. Aujourd'hui, une telle ambiance de plaine ne convient pas à l'humanité. Il lui faut un climat de montagne. Nous devrions pouvoir compter beaucoup sur les montagnes suisses. Nous devrions trouver ici certaines structures de base, un point de départ pour une telle initiative.
C'est bien pourquoi l'important, pour moi, n'est pas de me taire, mais de parler sans me lasser des nécessités de notre époque, le plus longtemps possible. Je me tourne donc vers mes amis suisses en leur demandant de comprendre mon appel, ils doivent expliquer à leurs compatriotes pourquoi ils doivent prendre conscience des nécessités de notre époque. Plus il y aura de Suisses à accepter ces idées sociales dans leur cerveau et dans leur cœur, plus il y aura d'espoir pour l'Europe et pour le monde entier. Je dirai encore autre chose aux habitants de ce pays. Vous pouvez bien, mes chers amis suisses, entre nous, accepter un étranger pour en faire un Suisse. Ce serait conforme à la mentalité suisse. D'ailleurs, avec
le temps, toutes ces distinctions n'auront plus qu'une valeur illusoire.