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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet : Travail d'abord valable pour le tout par sagesse et ardeur.
 
Les références : Rudolf Steiner Oeuvres complètes 054 096-099 (1983) 02/03/1908
Original
Traducteur: FG - version 3 au 23/02/2015 Editeur: SITE

Le praticien, qui se croit plus intelligent, trouvera cela risible. Mais c’est le plus pratique dans la vie qu’on peut seulement souligner. C’est le principe dont vous vous convaincrez de plus en plus que nécessité, misère et souffrance ne sont pas autre chose que la conséquence de l’égoïsme. Nous avons à saisir ce principe comme une loi de la nature, pas ainsi que peu prêt, doivent toujours apparaître besoin et souffrance chez un humain particulier, quand il est égoïste, mais que la souffrance – peut être à un tout autre endroit – dépende quand même de cet égoïsme. Comme cause et effet, l’égoïsme est en rapport avec besoin et souffrance. L’égoïsme conduit dans la vie humaine, dans l’ordre social humain, au combat pour l’existence.
Le combat pour l’existence est le point de départ réel pour besoin et souffrance, pour autant qu’ils sont sociaux. Maintenant il y a sur la base de notre manière de penser d’aujourd’hui une conviction, vis-à-vis de laquelle ce qui est maintenant prétendu, apparaît tout de suite absurde. Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui on est convaincu qu’une grande partie, de loin la plus grande partie de la vie humaine doit être bâtie sur l’égoïsme. Certes on ne veut pas l’admettre avec des mots et des théories, mais dans la pratique on le reconnaîtra rapidement. On le reconnaît de la manière suivante. On dit : c’est tout naturel que l’humain soit rétribué pour son travail, que l’humain reçoive personnellement le résultat de son travail – et cependant, ce n’est pas autre chose que la transposition de l’égoïsme dans la vie de l’économie nationale.
Nous vivons sous égoïsme aussitôt que nous vivons le principe : nous devrions être personnellement rémunérés, ce que je travaille doit m’être payé. – La vérité repose si loin de cette pensée qu’elle semble entièrement insensée. Qui, veut se convaincre de la vérité sur l’égoïsme, celui-là devrait une fois parvenir plus intimement à toutes sortes de lois des mondes. Il devrait une fois s’adonner méditatif à la question, si donc le travail, qui en tant que tel sera rémunéré personnellement, est vraiment ce qui préserve la vie, s’il s’agit de ce travail ? – Il est curieux de soulever cette question. Mais d’autant plus on réfléchira là-dessus, on pourra expliquer sur la question sociale.

 

Représentez-vous – c’est une comparaison paradoxale – un humain transposé sur une île. Là, il devrait s’occuper de lui-même seul. Vous direz : il doit travailler ! – Mais il ne doit pas purement travailler, ce n’est pas ce dont il s’agit, mais il doit venir quelque chose en plus de son travail. Et si le travail est pur travail alors il peut sous circonstances être absolument sans utilité pour sa vie.
Pensez une fois, l’humain sur l’île ne ferait rien d’autre que de lancer des pierres pendant quatorze jours durant. Ce serait un travail très astreignant et d’après les concepts humains ordinaires il pourrait avec cela justement gagner bien du salaire. Cependant, ce travail ne se tient pas dans le moindre rapport avec la vie. Le travail est seulement alors promotion de la vie et a de la valeur quand quelque chose d’autre s’y ajoute. Quand ce travail va sur le travail de la terre et que la terre donne le produit, là le travail a quelque chose à voir avec la vie. Nous voyons même chez des êtres inférieurs que le travail est séparé de la production. Ainsi, nous voyons une possibilité de venir au principe extrêmement important, que travail en tant que tel n’a pas du tout de signification pour la vie, mais seulement celui qui est conduit judicieusement.
c’est parla sagesse déposée dedans par l’humain qu’est est à produire et faire ce qui sert à l’humain. Non comprise dans le détail, la pensée sociale pêche aujourd’hui contre ce principe. Et il ne s’agit pas de ce que quelqu’un invente de belles théories abstraites, mais le véritable progrès dépend de ce que chaque humain unique apprenne à penser dans le sens social.

La pensée actuelle est diversement non sociale. C’est non social par exemple quand quelqu’un est dehors le dimanche après-midi et dit, stimulé par l’occasion : je vais écrire vingt cartes postales – C’est juste et socialement pensé, de savoir et éprouver, que ces vingt cartes amèneront tant et tant de facteurs à agir, à monter tant et tant de marches. Pensé socialement est à savoir que chaque acte que l’on fait a une conséquence dans la vie. Mais maintenant quelqu’un vient et dit, il penserait social pour autant que lui serait clair, que par l’écriture des cartes plus de facteurs devront être embauchés et reçoivent du pain. – C’est justement ainsi comme si par un (NDT temps de) chômage on réfléchit à ce qu’on va construire, pour créer du travail.

Mais il ne s’agit pas de cela, de créer du travail, mais de ce que le travail de l’humain soit uniquement et seulement employé pour créer des biens de grande valeur.

Lorsqu’on parcourt cela jusqu'à ses dernières conséquences, alors il ne semblera plus si bizarre à chacun que quand le vieux principe originel de la science spirituelle sera exprimé, il résonne aujourd’hui aussi incompréhensible que possible : dans une vie en commun sociale la motivation au travail ne doit jamais reposer dans la personnalité propre de l’humain, mais uniquement et seulement dans l’ardeur pour le tout. – Cela sera aussi plus souvent souligné, mais jamais compris ainsi, qu’on soit au clair vis-à-vis de soi que misère et besoin viennent de ce que l’individu veut avoir ce qu’il travaille rémunéré pour soi. Mais il est vrai, qu’un véritable progrès social est seulement possible, quand ce que je réalise, je le fais au service de l’ensemble, et quand l’ensemble me donne à moi-même, ce dont j’ai besoin, quand, avec d’autres mots, ce que je travaille, ne sert pas pour moi-même.
Le progrès social dépend de la reconnaissance de ce seul principe, que l’un ne veuille pas avoir le résultat de son travail dans une forme de rémunération personnelle. À de tout autres buts quelqu’un conduit une entreprise, qui sait là, qu’il ne doit rien avoir pour soi de ce qu’il réalise, mais qu’il est redevable du travail à la communauté, et que, inversement, il ne doive pas revendiquer pour lui, mais qu’il limite son existence uniquement à ce que la communauté sociale lui offre.
Si absurde cela est-il pour beaucoup aujourd’hui, ainsi c’est aussi vrai. Notre vie se tient aujourd’hui sous le signe opposé : sous le signe que l’humain veut toujours plus revendiquer, comme on le dit, le plein résultat de son travail. Aussi longtemps que la pensée se dirigera dans cette direction, aussi longtemps on rentrera dans des situations toujours plus pénibles.

Der Praktiker, der sich viel gescheiter dünkt, wird das lächerlich finden. Aber es ist das Praktischste im Leben, was man nur betonen kann. Es ist der Satz, von dem Sie sich mehr und mehr überzeugen werden, daß Not, Elend und Leid nichts anderes sind als eine Folge des Egoismus. Wie ein Naturgesetz haben wir diesen Satz aufzufassen, nicht so, daß etwa bei einem einzelnen Menschen, wenn er egoistisch ist, immer Not und Leid eintreten müssen, sondern daß das Leid - vielleicht an einem ganz andern Orte - doch mit diesem Egoismus zusammenhängt. Wie Ursache und Wirkung, hängt der Egoismus mit Not und Leid zusammen. Der Egoismus führt im Menschenleben, in der sozialen Menschenordnung, zum Kampf ums Dasein. Der Kampf ums Dasein ist der eigentliche Ausgangspunkt für Not und Leid, sofern sie sozial sind. Nun gibt es auf Grund unserer heutigen Denkweise eine Überzeugung, gegenüber welcher das, was jetzt behauptet ist, geradezu absurd erscheint. Warum ?


Weil man heute überzeugt ist, daß ein großer Teil, der weitaus größte Teil des menschlichen Lebens, auf Egoismus gebaut sein muß. Zwar mit Worten und Theorien will man es nicht zugeben, aber in der Praxis wird man es bald zugeben. Man gibt es in folgender Weise zu. Man sagt: Es ist ganz natürlich, daß der Mensch für seine Arbeit entlohnt wird, daß der Mensch den Ertrag seiner Arbeit persönlich erhält - und doch ist das nichts anderes als die Umsetzung des Egoismus in das nationalökonomische Leben.
Wir leben unter Egoismus sobald wir dem Prinzip leben: Wir müßten persönlich entlohnt werden, was ich arbeite, muß mir bezahlt werden. - Die Wahrheit liegt von diesem Gedanken so weit ab, daß sie ganz unsinnig erscheint. Wer sich überzeugen will von der Wahrheit über den Egoismus, der müßte einmal intimer eingehen auf allerlei Weltengesetze. Er müßte sich einmal nachdenklich der Frage hingeben, ob denn die Arbeit, die als solche persönlich entlohnt wird, wirklich das Lebenerhaltende ist, ob es auf diese Arbeit ankommt? - Es ist sonderbar, diese Frage aufzuwerfen. Aber nicht eher, als man darüber nachdenken wird, wird man über die soziale Frage aufklären können.

Denken Sie sich - es ist dies ein paradoxer Vergleich - einen Menschen auf eine Insel versetzt. Der sollte dort allein sich versorgen. Sie werden sagen: Er muß arbeiten! - Er muß aber nicht bloß arbeiten, das ist nicht das, worauf es ankommt, sondern es muß zu seiner Arbeit etwas hinzutreten. Und wenn die Arbeit bloß Arbeit ist, dann kann sie unter Umständen für sein Leben absolut nutzlos sein. Denken Sie einmal, der Mensch auf der Insel täte gar nichts, als vierzehn Tage lang Steine werfen. Das wäre eine anstrengende Arbeit, und nach gewöhnlichen menschlichen Begriffen könnte er damit recht viel Lohn verdienen. Dennoch steht diese Arbeit mit dem Leben nicht im geringsten Zusammenhang. Arbeit ist nur dann lebenfördernd und hat Wert, wenn etwas anderes hinzukommt. Wenn diese Arbeit auf das Bearbeiten der Erde geht und die Erde das Produkt gibt, dann hat Arbeit mit dem Leben etwas zu tun. Wir sehen sogar bei niedrigen Wesen, daß Arbeit getrennt ist von der Produktion. So sehen wir eine Möglichkeit, zu dem ungeheuer wichtigen Satze zu kommen, daß Arbeit als solche gar keine Bedeutung hat für das Leben, sondern nur diejenige, die weise geleitet ist.

Durch von Menschen hineingelegte Weisheit ist dasjenige hervorzubringen und zu schaffen, was dem Menschen dient. Im Kleinsten nicht verstanden, sündigt das heutige soziale Denken gegen diesen Satz. Und es kommt nicht darauf an, daß irgend jemand schöne abstrakte Theorien ausdenkt, sondern der wirkliche Fortschritt hängt davon ab, daß jeder einzelne Mensch im sozialen Sinne denken lernt. Das heutige Denken ist vielfach unsozial. Unsozial ist es zum Beispiel, wenn jemand am Sonntagnachmittag draußen ist und sagt, angeregt durch Gelegenheit: Ich werde zwanzig Ansichtskarten schreiben. - Richtig ist es und sozial gedacht, zu wissen und zu empfinden, daß diese zwanzig Karten so und so viele Briefträger veranlassen, so und so viele Treppen zu steigen. Sozial gedacht ist es, zu wissen, daß jede Handlung, die man tut, im Leben eine Wirkung hat. Nun kommt aber jemand und sagt, er denke sozial insofern, als ihm klar sei, daß durch das Kartenschreiben mehr Briefträger angestellt werden müssen und Brot bekommen. - Das ist ebenso, wie wenn man bei einer Arbeitslosigkeit aussinnt, was man bauen will, um Arbeit zu schaffen. Aber es kommt nicht darauf an, Arbeit zu schaffen, sondern darauf, daß die Arbeit der Menschen einzig und allein verwendet wird, wertvolles Gut zu schaffen.

Wenn man dies bis in die letzten Konsequenzen durchgeht, dann kommt es einem nicht mehr so absonderlich vor, wenn der uralte Satz der Geisteswissenschaft ausgesprochen wird, der heute so unverständlich wie möglich klingt: In einem sozialen Zusammenleben muß der Antrieb zur Arbeit niemals in der eigenen Persönlichkeit des Menschen liegen, sondern einzig und allein in der Hingabe für das Ganze. - Das wird auch öfter betont, aber niemals so verstanden, daß man sich klar ist, daß Elend und Not davon kommen, daß der einzelne das, was er erarbeitet, für sich entlohnt haben will. Wahr ist es aber, daß wirklicher sozialer Fortschritt nur möglich ist, wenn ich dasjenige, was ich erarbeite, im Dienste der Gesamtheit tue, und wenn die Gesamtheit mir selbst dasjenige gibt, was ich nötig habe, wenn, mit andern Worten, das, was ich arbeite, nicht für mich selber dient. Von der Anerkennung dieses Satzes, daß einer das Erträgnis seiner Arbeit nicht in Form einer persönlichen Entlohnung haben will, hängt allein der soziale Fortschritt ab. Zu ganz andern Zielen führt jemand eine Unternehmung, der da weiß, daß er nichts für sich haben soll von dem, was er erarbeitet, sondern daß er der sozialen Gemeinschaft Arbeit schuldet, und daß, umgekehrt, er nichts für sich beanspruchen soll, sondern seine Existenz einzig auf das beschränkt, was ihm die soziale Gemeinschaft schenkt. So absurd dies heute für viele ist, so wahr ist es. Unser Leben steht heute unter dem entgegengesetzten Zeichen: in dem Zeichen, daß der Mensch immer mehr beanspruchen will, wie man sagt, den vollen Ertrag seiner Arbeit. Solange das Denken sich in dieser Richtung bewegen wird, so lange wird man in immer üblere Lagen hineinkommen.