Argent et association

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Collection: 04 - LA VIE ECONOMIQUE ASSOCIATIVE



Sujet: Argent et intérêts abstrait séparent les humains, association les relie.

 

Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA332a 050-051 (1977) 25/10/1919





Traducteur: FG Editeur: SITE

 

À la place de cet échange de biens, qui ont une valeur réelle pour la vie humaine, s’est avancée l’économie de l’argent. Et l’argent est devenu quelque chose, avec lequel on gère, avec lequel on gère justement ainsi qu’on gère dans l’économie naturelle, avec les objets réels. Mais par là que l’argent est devenu un véritable objet de l’économie, il mire vraiment quelque chose d’imaginaire de l’humain, et en ce qu’il agisse ainsi, il tyrannise en même temps les humains.

Prenons un cas extrême : que justement l’économie du crédit, à laquelle j’ai rendu attentif hier à la fin, s’écoule dedans l’économie de l’argent. Elle a fait cela souvent dans les derniers temps. Là s’établit alors par exemple ce qui suit :on veut faire une quelque installation, comme État ou comme particulier, une installation de télégraphe ou semblable. On peut demander du crédit, du crédit d’une hauteur toute significative. On pourra mettre sur pied cette installation télégraphique. Certaines conditions se feront valoir en des sommes d’argent. Mais ces sommes d’argent devront être soumises à des intérêts. On doit subvenir à ce prélèvement d’intérêts. Et dans de nombreux cas, qu’est ce qui se présente à l’intérieur de notre structure sociale – le plus souvent dans l’étatisation, quand l’État gère lui-même -, qu'est-ce qui se présente ?

Que cela, qu’on a dans le temps établi et pour quoi on a utilisé l’argent concerné, est depuis longtemps consommé, qu’il n’est plus là, et que les gens doivent toujours débourser, ce qui jadis a été demandé comme crédit ! Cela signifie : ce qui sera dû conformément à crédit, cela est déjà parti, mais on gère toujours encore autour de l’argent.

De telles choses ont aussi des significations d’économie mondiale.

Napoléon III, qui était complètement enfilé par les idées modernes, reçu l’idée, d’embellir Paris, et il a laissé construire beaucoup. Les ministres, qui étaient ses outils dociles, ont construit. Les revenus de l’État – ils y vinrent – on peut les utiliser pour simplement payer les intérêts. Maintenant Paris est devenu bien plus beau, mais les gens payent aujourd’hui encore les dettes, qui ont été faites jadis ! Cela signifie : après que les choses ne soient depuis longtemps plus ce que de réel repose à leur base, on gère encore toujours autour de l’argent, qui lui-même est devenu un objet d’économie.

Cela a aussi son côté de lumière. Dans l’ancienne économie naturelle, là il était nécessaire, quand on gérait, de produire des biens. Ceux-ci étaient soumis évidemment au dépérissement, ils pouvaient disparaître, et on était informé là-dessus, toujours travailler plus avant, toujours fabriquer de nouveaux biens, si de tels devaient être là. Chez l’argent ce n’est pas nécessaire. On vous le donne, on le prête à quelqu’un, on se place en sûreté. Cela signifie, on gère avec l’argent entièrement librement de ceux qui fabriquent les biens. L’argent émancipe dans une certaine mesure les humains des processus économiques immédiats, justement en ce qu’il devient lui-même processus économique. Cela est extraordinairement significatif. Car dans l’ancienne économie naturelle le particulier était dépendant du particulier, l’humain était dépendant de l’humain. Les humains devaient collaborer, ils devaient se supporter. Ils devaient se mettre d’accord sur certaines installations, sinon la vie économique n’allait pas plus loin. Sous l’économie de l’argent est naturellement celui, qui devient le capitaliste, aussi dépendant de ceux qui travaillent, mais à ceux qui travaillent, il se tient tout à fait étranger en face d’eux. Combien prêt se tenait aussi le consommateur au producteur dans l’ancienne économie naturelle, où on avait à faire avec de réels biens ! Combien loin se tient celui qui gère avec l’argent, celui qui travaille pour ce que cet argent puisse larguer ses intérêts ! Des fossés seront ouverts entre les humains.

Les humains ne se tiennent plus en proximité sous l’économie de l’argent. Cela doit avant toute chose être envisager, quand on veut reconnaître, comment les masses humaines laborieuses, bien égal si elles sont travailleurs spirituels ou physiques, comment ceux qui vraiment produisent, devront à nouveau être amenés en proximité de ceux qui avec des placements font possible le gérer. Mais cela ne peut se passer que par le principe d’association, par cela, que les humains à nouveau s’associent comme humains. Le principe d’association est une exigence de la vie sociale, mais une telle exigence, comme je l’ai caractérisée, pas une telle, comme elle en fait souvent  office dans des programmes socialistes.