triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
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La conférence qui suit a été donnée le samedi 25 janvier 2014 dans la grande salle de l’école Waldorf Freiburg-Wiehre, lors d’un congrès organisé par « Forum Dreigliederung » (Freiburg) et la collaboration de « Sinneswerk » et la «  Freie Bildungstiftung  » (Berlin)  sur le thème : « Economie solidaire et formation libre, autodétermination plutôt que système de contrainte ».
http://www.forum-dreigliederung.de/reload.html?tagungsbericht.html
Une impulsion de Werner Breimhorst °- paysagiste-  et Magnus Schlichtig –violoniste.

Le matin, Clara Steinkellner avait ouvert le congrès en exposant des aspects de son travail de doctorat concernant les conditions nécessaires d’un libre système de formation.

Ulrich Rösch nous entretint en fin d’après-midi de tri-articulation : Sur le chemin d'une libre entreprise dans une économie solidaire.

Le présent texte traduit de l’enregistrement réalisé alors et rédigé avec mes souvenirs. J’ai délibérément tenté de rester particulièrement fidèle aux caractéristiques de l’oral. Je dirais en conclusion pourquoi. Mais je ne garanti pas toujours non le respect des propos du conférencier.


C’est Christophe qui ouvre la séance :

Pour moi ce qu'il serait important pour te présenter, c'est que, par exemple, de 1999 à 2012, tu étais le compétent directeur de la section pour les sciences sociales au...
- Valet, pas directeur !
- Valet ? D'accord. ...au Goethéanum à Dornach. Et qu'à partir d'avril 2012, tu te renforces de nouveau à l'activité avec ta femme Cornelia, comme gérant d'entreprise des textiles, une SARL qui s'occupe avec les enfants et leur habillement en coton cultivé biologiquement en Inde. À cela tu veux peut-être aussi encore dire quelque chose.
- David, merci, je vais commencer. Un merci de tout cœur. C'est quelque chose de tout particulier que d'être ici présenté par toi. Nous avons fait un temps durant quelques tours ensemble. Ce fut vraiment un plaisir ensemble avec Christophe. Je me suis toujours senti un peu plus grand quand j'étais en route avec lui.

Oui, je voudrais là associer quelque chose parce que l'année dernière, j'ai déjà annoncé cela brièvement, peut être commencer avec cela... J'ai, avec 24 autres sociétaires avançant avec, fondé en 1981, une entreprise de textiles, une entreprise économique en rapport avec l'école libre Waldorf  de Wangen. Que j'ai fondé avec d'autres en 1976. J'ai été là sept années comme professeur de classe. J'ai fait pour ainsi dire une formation, terminé une formation supérieure entretemps, comme professeur de classe. Et  alors après le temps de professeur de classe, dans le cadre de l'école, j'ai construit un atelier d'apprentissage pour l'école Waldorf, pour la formation des écoliers, mais nous avons dit qu'une formation à une profession ne peut se passer que sous les conditions du marché. Ainsi nous avons placé cet atelier d'apprentissage dans le cadre d'une société économique que j'ai alors dirigée. C'était en 1981, et je le dis parce que, parce qu'on peut dire, pendant 30 ans... est-ce juste ? Presque 28 ans, nous avons combattu pour la vie de cette firme. Entre-temps nous avions 1,2 millions de DM de dettes, toutefois donc pas des euros, et nous n'avons pas relâché. Nous avons traversé cela. Les sociétaires ont changés, sont devenu moins nombreux. Et alors, après 28 ans, nous avons alors..., après avoir lutté pour la vie avec beaucoup de dettes, …toutes les dettes étaient parties, morceau par morceau, nous avons réduits les dettes. Et puis nous avons fait des gains sensiblement élevés. Cela seulement comme encouragement. Si vous faite donc une entreprise économique, que vous êtes assez fou pour commencer une entreprise économique. Que vous avez assez de volonté, de la mener au travers...
Nous pouvons vraiment depuis quatre, cinq ans…, nous avons ainsi annuellement environ 150 000€ à mettre à disposition d'initiatives. Et ces initiatives aussitôt à nouveau..., comment dois-je dire..., nous devons les freiner. Nous somme surchargés.  Je veux maintenant seulement en nommer trois : Notre principale, c'est l'omnibus pour la démocratie directe. Johannes Stuttgen. Nous sommes liés depuis de nombreuses, nombreuses années. Il est un de nos bénéficiaires principaux ces dernières années. Et la deuxième est l'école Talender, une école pour des enfants qui l'on très, très lourd en notre temps, des enfants socialement lésés. Une école particulière à Wangen dans l'Allgaü qui sera  construite là, c'est le deuxième récipiendaire. C'est très, très lourd. Et le troisième, ce pourquoi toute la chose, est l'école pour agriculture biodynamique en Inde du sud Le nom, je peux vous dire, j'ai oublié l'endroit , "vinowatschipura", pura est « village » en indi , il y a 21 langues, c'est dans le Tamilnadu. Et pour cette école d'agriculture, nous cherchons de toute urgence un directeur pédagogique agricole. Ce doit être quelqu'un qui, a son endroit, est pleinement inconsidéré et qui, absolument, reste là. Un qu'on utilise, nous ne pouvons aussi pas utiliser. Nous avons besoin d'un dont on a absolument besoin là,  mais qui est prêt, même s'il est dans mon âge, donc déjà au dessus du zénith, qui dit : les cinq à dix dernières années de travail de ma vie, je veux soutenir cette initiative. Nous avons depuis l'an dernier, c'est une école qui est en construction depuis plus longtemps, …un initiateur qui construit avec cela, mais il a aussi beaucoup d'autres tâches : il conseille en Chine, il conseille en Corée, qui conseille beaucoup de projet agricoles, mais il y a besoin, à côté dans l'école, de quelqu'un qui  prend en charge les sept élèves dans l'agriculture, doit parler anglais, mieux serait aussi tamil. Il y a bien sûr peu de paysans biodynamiques qui parlent tamil, mais avec l'anglais on peut se faire comprendre. Alors il aura quelqu'un à côté pour traduire. Donc si vous savez quelqu'un, par hasard, alors mettez nous en liaison. C'est bien sûr entièrement non liant. Ce sont les amis indiens, qui eux, doivent le nommer. Nous ne pouvons que transmettre, nous ne pouvons qu'aider. Et nous pouvons alors aider qu'il ait aussi un revenu. Un paysan indien gagne peut-être, oui, 3 euro par jour, ça ont peut facilement lui mettre à disposition. Non, un revenu adapté, nous ne pouvons certes pas payer un entretien européen, mais quand même un convenable.

Oui, et alors je veux aussi ajouter à ma présentation : nous travaillons maintenant essentiellement, après que je dû arrêter au Goetheanum, parce que le Goetheanum n'avait plus d'argent, et je n'ai pas besoin de citer Rudolf Steiner, qui dit que l'argent est esprit réalisé, donc, le Goetheanum dit donc: il n'a pas d'argent. Maintenant si on prend Rudolf Steiner au sérieux, cela semble donc déjà critique au Goetheanum. Donc quand je suis parti du Goetheanum et depuis je m'occupe de nouveau plus de la firme. J'étais gérant de la firme, et comme le destin l'a voulu, ça s'est endormi. Le travail, c'est ma femme qui le fait, je n'étais que le gérant, et le chef. Je ne devais pas faire beaucoup, mais calmer les banques pour  qu'elles se tiennent silencieuses. Aujourd'hui disparait encore ce job. Oui et à côté donc mon principal, ma mission, c'est d'œuvrer dans le monde pour la tri-articulation.
Et de ce que ça devient toujours plus difficile en Europe du centre, vint l'appel d'Amérique du nord : U.S.A. J'ai fourni là un travail très intensif. En Inde nous avons naturellement mes groupes où nous parlons intensivement de questions de tri-articulation. Et je dois maintenant toujours informer de l'Europe : depuis maintenant 5 ans, oui, en ce moment, nous nous occupons très intensivement avec le revenu de base, mais ce n'est donc pas un thème pour vous. Et alors là, ils m'ont donc, comme des débonnaires, alors grondé : tu dis que ce n'est pas un thème, c'est exactement ce dont nous avons besoin ici. Si à l'humain nous déclarons un revenu de base, si disons une fois que nous pouvions payer 50 euro/mois, alors nous avons la base pour qu'apparaisse une vie humaine digne. Donc, on doit toujours apprendre quelque chose. Je pensais que ce n'était pas du tout un thème pour ces gens. Mais c'était des initiatives de citoyens qui étaient rassemblées là et avons eu des discussions hautement intéressantes.
Et alors vint cela, qu’il y a un an, il y a deux ans, comme le destin joue ainsi, le directeur de la section pour les sciences sociale, Paul Mackay, m'a prié d'aller à Taiwan, donc en Chine nationaliste. C'est l'ile devant le pays principal la Chine, donc cette grande Chine rouge, on ne le dit aussi plus, c'est tout à fait difficile de l'exprimer ainsi, repose l'ile Formose. […] Cela est hautement intéressant. C'est un pays depuis longtemps financer par les américains. Un pays relativement libre. Un pays relativement développé. Et là, en cinq ans, sont apparues 5 écoles Waldorf. Donc une situation hautement intéressante. Et alors Paul Mackay m'a prié de parler là sur la tri-articulation. J'ai dit non, que je n'avais pas le temps, j'ai déjà assez avec l'Inde, je ne peux pas maintenant en plus aller en Chine...
-Mais tu dois aller. Il n'y en a pas d'autre.
Et cela fut une révélation. Ainsi l'école Waldorf en chinois, enfin...en taïwanais. Ce n'est pas à comparer avec une telle école en Inde. C'est fantastique le travail qui est fourni là. Pleinement autre mais extra. Et là, il y a un cercle de parents qui portent cette école. L'état ne paye pas. Ce sont des gestionnaires, un rassemblement d'entreprises économiques qui financent l'école. Donc de gestionnaires, d'entrepreneurs doit on dire, qui, là, financent l'école. Et ça marche. Hautement intéressant. Et pour construire le niveau supérieur, j'ai commencé à travailler avec ceux là. Et ceux là étaient si enthousiastes qu'aussitôt ils ont dit : l'an prochain tu dois de nouveau venir. J'étais content d'avoir fini. Cela fut un intéressant travail commencé.
Et avec cela, je n'ai pas encore commencé  ce que je voulais dire. Et l'an prochain, quand tu viens, nous faisons donc un cours avec tes exposés. Et je peux difficilement le chinois. J'ai parlé anglais, et j'ai alors terminé ces exposés en anglais. Rédigé, élaboré, et alors c'est paru comme petit livre en anglais. : « Nous sommes la révolution ». Beuys dit : « La révolution, c'est nous ». C'est un thème de langue intéressant. L'Allemand peut dire « La révolution, c'est nous ! ». En anglais c'est dit: « We are the revolution ! » C'est un livre anglais. Il y a en anglais. Il y a en chinois. Il n'y a pas en allemand !
Jusqu'a présent n'a pas pu être trouvé d'éditeur. Avec les éditions Freies Geistesleben, j'ai de très bons contacts. Ils ont  dit : par la volonté de Dieu ! Personne ne lit sur la tri-articulation. C'est la situation. Donc Reiner Rappman des éditions FIU a aussi dit qu'il le ferait, excepté que : « je n'ais pas d'argent, et tu devrais apporter l'argent » et peut être qu'il le fait. Il y a encore les éditions Maier, mais je suis a peu près sûr qu'ils ne le feront pas. Vous pouvez aussi l'avoir en chinois. L'année dernière, j'étais de nouveau là-bas. C'était aussi paru en chinois. Ce qu'il y a dedans, je n'en ai aucune idée. Je ne connais pas le chinois.

Oui. Maintenant nous venons au thème. Je pouvais exactement parler avec ces gens de cela. Je dois dire, j'ai été très content. Je ne sais pas du tout qui parmi vous l'a fait avec le titre. Que ces thèmes : Economie solidaire et vie libre de l'esprit... Comment c'est exactement?
- Libre formation !
-...ont été ici mis ensembles. C'est, en règle générale le champ de tension. C'est une polarité extra.
Car je dois dire, c'était déjà.  Il y a quelques années, quand je suis tombé sur la tri-articulation, fin des années soixante, soixante-dix, près d'ici, par Volker Wilkens, ici à Freiburg, accueilli dans la société anthroposophique j'avais quand même un rapport, mais autrefois  Ecole Waldorf et tri-articualtion n'avait rien à faire ensemble. Je ne dois pas aller plus loin, aussi l'école Waldorf de Freiburg. Intéressant, « Origine et but de l'école Waldorf » est donc un petit livre qui est paru : la tri-articulation. Cela est donc naturellement : chez Steiner, on ne peut pas penser l'école Waldorf sans la tri-articulation. Donc c’est oublié, cela ne vit plus. Et je suis effaré. Je dois dire, mes gentils, cela ne devrait avoir la volonté d'avoir le droit d'être, terrible, pas un professeur à un tel congrès mais  là, je suis..., je suis..., je ne comprends pas cela.
Bien. Donc tri-articulation, c'est libre vie de l'esprit, système de formation et vie économique ensemble. Cela est vraiment à la mesure du temps. Car je vous ai déjà dit que je passe beaucoup de temps en Inde. Là vit encore l'esprit du guru. Donc ce qu'aujourd'hui nous nommons la libre vie de l'esprit est le guru, l'initié, l'inspiré. Il n'avait rien à faire avec la vie économique. C'était les bramahnes. Ceux-là ont inspirés, mais ils n'avaient pas le droit de mettre leur main à la terre. Ils n'avaient pas le droit de travailler à la vie économique. Et cela est le moderne...
- Parles un peu plus fort, t'es à la limite.
-Je croyais que je parlais si fort ! ...quelque chose de tout à fait nouveau, donc vous le comprenez ou bien? Donc c'est le moderne, inspiré du spirituel, mais actif dans la terre. Et cela est dedans ce thème. Je vais seulement l'élargir d'un élément. Donc, seulement pour clore cela. Donc lorsque moi, je suis venu dans l'école Waldorf, fin des années soixante, avant tout je parle de la Suisse. Là, les professeurs ont dit : la libre vie de l'esprit, c'est nous. Et le comité, c'est la vie du droit. Et la cantine de l'école la vie économique. Ainsi est donc rencontrée la tri-articulation et aujourd'hui,  j'ai un petit peu un autre point de départ. J'étais une fois pédagogue, j'avais une fois entendu parler de l'humain tri-articulé : la tête ne peut aller seule de par le monde, et ce que les pieds font là en rond avec les jambes : mauvais. L'être tri-articulé signifie : le système neurosensoriel, c'est centré dans la tête, mais ca va jusque dans le doigt de pied. Et le système rythmique qui relie tout cela, cela doit monter et descendre jusque dans les connections cérébrales en haut dans la tête. Sinon c'est foutu. Donc tri-articulation n'est pas tripartition : ça a un centre, mais ça pénètre tout l'organisme social. Cela signifie, là où j'ai donc aujourd'hui abordé la vie de l'esprit, selon Rudolf Steiner, est tout ce qui a à voir avec les capacités. Avez-vous déjà pensé la vie de l'esprit ainsi ?
Naturellement dans le meilleur des cas le professeur a aussi des facultés. Alors il est dans la vie de l'esprit, mais Rudolf Steiner dit : évidemment, chaque activité de la production matérielle se place t'elle même à la chaine, ne peut que fonctionner si vient la faculté de l'humain. Et aussi loin que chaque humain travaille, même à la chaine, travaille de ses capacités, il est partiellement dans la vie de l'esprit. Et évidemment, là où un collège travaille ensemble pour satisfaire les besoins des humains, donc éduquer les enfants des parents, le professeur est dans la vie économique. Donc, comprenez-vous ? Vous ne pouvez pas dire les professeurs sont esprit, terrible ! Dans le meilleur des cas ils sont par une partie de leur activité dans la vie de l'esprit, mais évidemment, celui qui est actif à la chaine, ou en particulier chaque entrepreneur économique, est partie de la vie de l'esprit.
Naturellement, dans l'activité, dans les valeurs qui sont crées par l'humain, donc…, dans les « Points fondamentaux »..., avec vous déjà entendu quelque chose du livre : « Les points fondamentaux de la question sociale » ? Là c'est déjà écrit. Naturellement, cette partie de l'activité du professeur est vie économique. Donc, là où les professeurs sont actifs pour les besoins des autres humains, ils sont dans la vie économique.
Ainsi, j'ai décris ces polarités, un peu décrites extérieurement, mais, il y a encore un troisième. C'est la polarité dont j'ai parlé, et cette polarité est dispensée par ce troisième élément…, oui, c'est si difficilement décrit chez Steiner, …où le purement humain, où tout ce qui concerne l'humain directement, est représenté dedans, et ça c'est la vie du droit, et sans ce troisième élément, vous n'arrivez pas à une structure sociale conforme au temps. Donc vie de l'esprit, tout ce qui a à faire avec les facultés, vie économique partout où est fourni quelque chose pour les autres humains, où des valeurs seront crées, et là, entre cela, partout là où ils se mettent d'accord, c'est la vie du droit. C'est très richement englobant. Ce contrat de travail qui sera négocié, ce contrat de vente qui sera conclu, donc quand les consommateurs expriment leurs besoins : nous avons ce besoin, nous voulons acheter ce produit à ce prix. Ce sera dans la vie du droit. Donc dans tous les processus, vous avez tous les trois avec, et quand la vie du droit n'est pas considérée, alors vous avez des rapports chaotiques, des rapports de pouvoir.

C'est donc cela que je veux vous apporter comme suivant, comme message. La tri-articulation n'est pas un contexte de valeur auquel aspirer. Non, c'est le contexte dans lequel nous nous trouvons. Vous ne pouvez regarder aucun contexte social\ où les trois éléments ne sont pas là. La seule chose que nous n'avons pas est un rapport sain parce que nous ne veillons pas à la tri-articulation. Si la tri-articulation est là, elle est là, je veux maintenant manier un exemple. La tri-articulation est là, mais c'est ainsi que nous sommes comme un médecin devant un humain totalement malade du cancer. Les conduites que nous avons entièrement détruites ont des dimensions proliférantes, au minimal nous sommes aussi ainsi comme être. Ainsi est notre société, mais elle est là, la tri-articulation. La tri-articulation est la description essentielle du processus social. La manifestation est malade de cancer, est pleinement détruite,  pleinement ... inconnaissable, en fait pas pleinement, presque inaccessible, mais elle est là dans l'économie de maladie.
Et là je reviens aussi encore une fois à Freiburg. Il y a de nombreuses, nombreuses années. C'était 1948 ou 1950. Ici à Freiburg, à l'université, un jeune homme a préparé une thèse : Benediktus Hardorp. Et son écrit de thèse était alors une ontologie éthique. Finalement pour une nouvelle détermination de l'argent. C'était le titre d'origine, une ontologie éthique, très académique, en fait l'essence de la chose. Je l'ai traduit ainsi, d'après l'essence, une question de la vie de l'être. Philosophiquement il a sa question, il a fait sa dissertation sur la vie économique selon la phénoménologie de Usserl, ne pouvais pas écrire plus loin, et ça repose en cela oui, un éthique et une question après l'essence, l'essence de la vie de l'être. Donc tri-articulation, encore une fois. Vous avez un malade, pleinement amorphe. Là se tient attention à l'humain, c'est ordre social, mais si vous regardez par là,  qu'est ce qui se tient là dedans dans cet ordre social comme essence ? Alors vous venez sur la tri-articulation, donc vous voyez ce que nous nous souhaitons comme société. C'est donc l'essence de la société ( industrielle ? NDT) moderne qui est toujours tri-articulée et tant que nous avons des phénomènes aussi fous que la propriété privée aux moyens de productions, un tel organisme social ne peut se développer sainement. Donc encore une fois : vie de l'esprit, nous avons à faire aux facultés jusqu'à une historicité pratique. Chemins de représentations, facultés individuelles, particularités de l'humain comme héritage et éducation, et avant tout le ramené dans la vie terrestre comme fruit des précédentes vies terrestres. A-t-on le droit ici, dans l'école Waldorf, de faire référence à comment Steiner décrit dans la théosophie…, c'est une œuvre de base, - vous n'avez pas lu ? -, mais ça aide parce que là il donne les fondements de la science de l'humain. Là il dit : ce que nous apportons dans cette nouvelle vie terrestre comme facultés, ce sont les expériences gagnées des vies terrestres passées, donc c'est un des courants de notre courant d'incarnation. Nous apportons cela dans notre être-là et ce que nous développons ici comme forme de travail en commun, la vie économique,  absolument quand nous travaillons en commun, donc aussi dans un collège de professeur, dans une communauté qui travaille ensemble, là travaille la situation, travaille la réalité, peut-on dire, dans le post-mortem. Donc courant d'incarnation : facultés, vie de l'esprit, courant d'excarnation : travail ensemble, vie économique et je me suis vraiment occuper à 20 ans…, je suis tombé très tôt, 16 ans, sur l'idée de la tri-articulation de l'organisme social et ai vécu avec cela: aaah... je suis devenu anthroposophe tôt. Aaah, c'était sincère avec le suprasensible jusqu'a ce qu'un jour se présente à moi un adversaire, au parlement européen ‘( NDT ?), un ami à moi de longue date me dit : c'est déjà juste ce que tu dis, mais tu laisses dehors l'essentiel, mais pourquoi  êtes-vous sur la terre ? Ici, hé hé, les facultés prénatales et le destin dans la suite, pourquoi s'incarner?
Nous venons sur la terre pour que l'humain puisse rencontrer l'humain. C'est notre tâche terrestre. Donc façonner la vie de droit. C'est cela qui est notre tâche....peux-tu une fois faire l'image ? Nous avons malheureusement eu un problème technique. C'est pourquoi j'ai si longtemps décrit. ... cela devrait fonctionner... ... il l'a fait, ce dois en fait être ainsi, une image que j'ai ainsi une fois développée, on ne parvient pas à le mettre ensemble, mais c'est bien, ça nous tient créatif : le courant d'incarnation, le courant d'excarnation. Et là, pour ce dont il s'agissait pour le courant d'incarnation avec les facultés, et tout ce qui a à faire avec les facultés, Rudolf Steiner le nomme vie de l'esprit. Ainsi, et maintenant vient ici en fait un être encore dans ce courant d'incarnation : Rudolf Steiner : aussi longtemps qu'il y a du travail salarié le destin de l'humain ne peut s'accomplir. Représentez-vous, il ne dit pas que ce serait plus difficile, qu'on aurait à lutter. Non. Il dit : le destin de l'humain ne se laisse pas accomplir aussi longtemps qu'il y a du travail salarié. Là sont écartées mes capacités que j'amène avec moi du prénatal (?). Intéressant. Et alors, nous avons le courant d'excarnation. C'est tout imagé et plus difficile qu'on essaye. Je prends cela avec dans le monde spirituel. Euh, nous avant maintenant embrasser cela du regard. Là ça devient le travail en commun, la fraternité, cela crée le post-mortem, vous voulez... Rudolf Steiner dit : après le contexte de la Terre, il y aura le contexte de Jupiter. Justement, et là nous [...] le travail en commun. Ainsi, maintenant il y a quelque chose qui empêche le courant d'excarnation, le bloque, savez-vous quoi ? Chaque égoïsme dans la vie économique, chaque aspiration au profit, empêche ce, disons, sain courant d'excarnation. Car seulement ce qui, désintéressé pour nos frères et sœurs, nous avons transféré sur terre, c'est ce qui a une valeur dans le monde spirituel. Donc ce qui provient de l'égoïsme cela se fait sur la terre mais ne passe pas dans le spirituel. Et maintenant nous avons la vie du droit là entre, cela est tout ce domaine entier, c'est ce pourquoi nous sommes en fait sur terre : pour façonner cette vie de droit.
C'est si difficile à saisir, c'est là où l'humain rencontre l'humain. Là, apparaît en fait l'organisme social. Il y a bien sûr la vie de l'esprit et la vie de l'économie à cela, mais ce milieu, la vie de droit, est...oui, le centre! C'est pourquoi nous sommes des humains. Et qui omet la vie du sentiment, dans sa contemplation d'humanité, omet en fait toute contemplation réelle sur les rapports de droit dans l'organisme social. Ainsi s'allume du sentiment, dans le travail en commun, au sentiment de l'autre, à l'intérieur de la vie publique, le droit. Aaah, si difficile à saisir !
Rudolf Steiner...aah...donne toujours ce contexte médian, cette description : vie économique, c'est clair, là sont créées des valeurs, vie de l'esprit, ce sont les capacités, mais la vie de droit, oui, toujours ce domaine médian : de sentiment à sentiment entre humains également justifiés sur sol démocratique apparaissent les lois. Euh, de..; je l'ai pourtant inscrit..."Avenir social", conférences sur la tri-articulation en Suisse et là donc...où est-ce marqué ? Là Rudolf Steiner donne une conférence. C'est la deuxième...la troisième... sur la vie du droit. Une conférence entière sur la vie de droit. Et là dedans sont ces citations que je vous ai maintenant lues.
-Quel volume?
- 332a !
-Merci, 332a, sans munitions, Lölhlöfel !
C'est donc pour moi une source très valable, ces conférences. Tout de suite celle sur la vie de l'économie.
- Un très beau volume d'introduction sur la tri-articulation.
-Oui.
-Très beau.
- Mieux que les « Points fondamentaux »
- Oui, même. Naturellement, je ne sais pas combien souvent je les ai étudiés. Autrefois, après 68 ce fut notre bible. Toujours de nouveau « Points fondamentaux », toujours à nouveau préface « Points fondamentaux ». Chapitre économie. Aujourd'hui, je mets les gens  en garde d'étudier les « Points fondamentaux ». On ne peut les étudier que quand on les a déjà compris ! Alors ce livre, c'est très valable. Donc vous devez voir, les « Points fondamentaux », ils sortent en 1919, intervenant par la parole, dans une situation révolutionnaire. Ils auraient eu là une grande action si les vieux syndicats et politiciens n'avaient pas été là qui ont combattu contre ça. Cela aurait ressemblé à autre chose. Mais les...Le prolétariat avait compris les "Points fondamentaux", chacun a lu ceux-là, et alors vinrent les syndicats, les socialistes, mais aussi les politiciens de droite qui disaient : vous ne pouvez faire cela. Le Steiner est un... un... -qu'ont-ils dit ?...un juif communiste ! Il a été pestiféré, ce n'était pas pour autant vrai. Il a été pestiféré et a de nouveau été vers la fin. Donc, prudence avec « Les points fondamentaux », les travailleurs de 1919 les ont compris, mais aujourd'hui presque aucun de nous peut les comprendre parce qu'ils sont aussi...maintes choses tout a fait justes en 19, elles étaient de sorte toute particulières. Si vous voudriez aujourd'hui, et c'était ainsi quand j'y vint […] interpréter les « Points fondamentaux » en notre temps… ; cela n'a du début pas collé pour les Suisses. Donc, parce ce que vous devez prendre les « Point fondamentaux » comme décrivant un lys, une tulipe ...et la valeur à cela est l'étude, que vous voyez la dedans l'idée d’une plante originelle...et maintenant vous pouvez...de l'image, de l'idée de l'organisme social, sortir les points fondamentaux de 2014. Vous pouvez maintenant écrire ceux-ci et penser, parler dessus, ça c'est ok ! Vous ne pouvez donc pas interpréter la tulipe ainsi qu'apparaisse un lys : ça ne va pas sinon vous devez donc retourner aux forces, aux forces originelles et cela est le problème avec le mouvement de tri-articulation. Donc quand je lis aujourd'hui des choses qui aussi sont écrites sur le net et ce qui est diffusé sur la tri-articulation... catastrophique... rien compris... mais intellectuel, fantastique ! Cela se produit comme la puberté d'un écolier de 9ème. Là comme professeur, je n'ai aucune chance : intellectuel aigu, clair, pas un pressentiment de la réalité, mais une argumentation imparable !

Et je dois peut être aussi, je dois quand même encore le rajouter : je l'ai donc vécu, ces luttes des tri-articuleurs au 20e siècle. C'était donc terrible, mais il y a au moins eu des tri-articuleurs. Maintenant au nouveau siècle, là donc des âmes éclatées, mais de véritable discussion, il n'y a même pas, mais autrefois c'était déjà pareil. Jadis j'ai été de nombreuses années actif dans la section des sciences sociales et j'ai donc vécu là les grandes, terribles, mais quand même géniales rencontres de Hans Georg Schweppenhauser, Wilhelm Schmund, et c'était...[…] Quand vous avez lu en arrière plan chez Rudolf Steiner que vers la fin du siècle, vous rencontrerez dans la société anthroposophique deux courants : les platoniciens et les aristotéliciens et que ceux-là doivent se trouver ensemble et trouver une façon d'être ensemble. Et bien cela a eu lieu exactement. C'est ok, je voulais dire encore quelque chose après, sinon ça demande la soirée. C'était la rencontre de deux façons de regarder le monde : le platonicien, celui qui regarde qui les plantes qui le monde  et qui voit là dedans les idées dans le spirituel et voit les idées ainsi comme l'autre l'arbre là dehors, voit avec des yeux intérieurs et apparait malgré tout Wilhelm Schmund. Et là vient Schweppenhauser, ils ont été liés des années durant comme collègues dans l'économie énergétique et se connaissaient déjà dans le IIIe Reich, les deux anthroposophes, donc des destins incroyables, et ainsi  Schweppenhauser dit : Schmund, regarde donc une fois dehors, l'arbre est donc ainsi, devant quoi dors-tu donc enfin ? Il n'était pas d'accord possible. J'ai participé à beaucoup de rencontre avec les deux parce que l'un à regardé dehors dans les mondes et l'autre dans le monde vers dedans, idées et visions et ils ne pouvaient se mettre d'accord donc cela seulement comme aide pour un peu comprendre les choses : Rudolf Steiner a donc essayé de conduire ces éléments ensembles avec des années de contemplation connaissante. Afin qu'on aille le chemin de regarder le monde extérieur et qu'en cela on aperçoive l'idée. C'est notre tâche et l'ensemble de notre passé, je ne le connais pas assez. C'est une chose, nous sommes aussi deux exemplaires où je suis reconnaissant pour la collaboration et malgré des passés différents, mais quand nous nous rencontrons avec une tolérance intérieure alors ça se remarque. L'un voit donc les choses de dedans, l'autre, il sait comment sont les humains, comment on travaille ensemble qu'absolument un peu comprendre ce que je veux dire. J'ai souvent été reconnaissant que j’aie souvent organisé le chemin que nous ayons des groupes, de la compréhension, des dialogues. Je ne peux pas cela souvent de développer les deux éléments. Ceux qui ne le peuvent pas devraient donc encore s'y tenir et se lier ainsi aux autres humains que nous puissions alors travailler ensemble.
Haaa, l'introduction est donc bientôt finie.
(Rires)
Donc, j'ai une deuxième image. C'est là que je voulais aller. Alors la deuxième image, c'est en fait seulement une flèche. Je pense, Lölhöffel le sait naturellement, mais connaissez-vous la loi sociologique fondamentale de Rudolf Steiner ? Ne viennent pas là tant de questions : c'est très important, intéressant. Rudolf Steiner a donc, à la fin de l'avant dernier siècle, a donc rédigé en des écrits sa connaissance pratique, épistémologique : « La philosophie de la liberté », et en immédiat rattachement à cette philosophie de la liberté, il a écrit sur la loi sociologique fondamentale. Il a fait le compte rendu d'un livre sur la question sociale d'un Professeur Stein à Berlin. Bon, Rudolf Steiner était prévoyant, mais il dit que tout ce qu'il écrit est conneries et qu'il aurait en fait du venir sur une loi sociologique fondamentale. Un social démocrate. Et la loi sociologique fondamentale de Rudolf Steiner est : tous les phénomènes sociaux, nous avons à les regarder, donc, je le dis avec mes mots, sous l'aspect que l'être humain, que l'humain est dans l'évolution, sur le chemin de l'évolution vers la liberté. Dans le passé nous avons vécut en groupements. Chacun devait se sacrifier dans la société afin qu'absolument une possibilité de survie soit là. On devait s'abandonner pour s'investir dans la communauté. L'avenir, la vision, là où une fois nous arrivons est que la société  se donne absolument l'exigence de seulement aider l'individualité afin qu'elle puisse pleinement se développer à la liberté. Cela c'est l'évolution.
Et maintenant, si solitaire, méchamment ( ?)... et maintenant vous pouvez regarder chaque institution sociale, par exemple une école Waldorf : est ce que là dedans sera favorisé que l'individualité puisse se réaliser? Ou l'individualité doit-elle se sacrifier dans la communauté ? Vous pouvez mesurer cela : si vous avez une institution de régression ou de progrès. Et je vous le laisse, faites le une fois avec l'institution, mais l'idéal nous ne pouvons pas encore le mesurer. Une communauté d'individualités libres, d'esprit libres qui socialement s'efforcent à un but, c'est en fait le chemin où nous allons. L'humain est dépendant de la communauté : passé. La communauté sert l'individualité à son plein déploiement : l'avenir. Et nous sommes là entre, à quelque endroit.
Je n'ai pas le n° de GA (NDT des œuvres compètes) , je ne suis pas un savant des écrits, mais j'ai la date Rudolf Steiner, 26 octobre 1919, Zurich. Thème de sa conférence: Questions de droit, tâches et limites de la démocratie, rapport de droit public, et soin du droit pénal. Hautement intéressant, je crois aussi aujourd'hui ce qu'il dit sur le droit pénal. La date encore une fois: Zurich 26 octobre 1919.
- Hautement actuel !
- Oui, le même volume, oui. Là, Steiner : le caractéristique dans l'évolution de l'humanité, dans le dernier siècle est que non seulement les concepts de droit par lesquels les humains veulent vivre en paix ensemble, mais aussi les concepts de vie de l'esprit, par lesquels ils développent et veulent former leurs capacités sont issus au plus haut degré de la vie économique. La contribution de Clara ce matin donc.
Et alors, ... et  alors Rudolf Steiner rajoute : comment sortirons nous de la dépendance ? Comment allons-nous sortir de cette dépendance?
- Christophe, combien de temps j'ai encore le droit ?
- Normalement exposé 17h, puis discussion si maintenant tu as encore besoin, volontiers, tu es  sur le programme jusque 18 h 30.
- Donc trois cercles qui se chevauchent, pour la tri-articulation, trop statique,
vie de l'esprit...
- de la craie ?
- Non, je ne veux pas de craie.
Vie économique : les humains œuvrent ensemble pour d'autres humains et maintenant cette image, là où les deux cerclent viennent ensemble. C'était génial, j'ai trouvé quelque part..., la lemniscate l'idéal pour la tri-articulation. Pas dans les trois cercles, ça c'est difficile. La lemniscate, est, est... j'ai toujours... et là j'ai une fois trouvé... Steiner a une fois dit : s'il fallait une image pour la tri-articulation, la lemniscate serait le correct. C'est donc si extra qu'il arrive aussi à de telles idées. (Légers rires) Lemniscate pourquoi ? Là vous avez deux polarités et alors la croix, la croix, la tri-articulation à énormément beaucoup à faire avec l'impulsion du Christ et... la croix..., le milieu... avec la vie du droit. A cela elle se montre de nouveau C'est en fait extra, donc humain, de sentiment à sentiment, cela ne reste pas en place, cela conduit, quand on le conduit dans le meilleurs des cas, à un ordre de droit d'après la mesure de l'humain : ordonnance, liberté, nous avons besoin de « la forme de liberté de l'organisme social ». Une livre merveilleux, Schmund : « L'organisme social dans sa forme de liberté ».
Vie économique, nous avons besoin de dire ici : association. Pas de concept correct trouvé pour ça. La vie du droit, il faut une sorte d'ordre en forme libre. Ordre de droit, œuvrer ensemble associatif, là serait beaucoup à dire. Rudolf Steiner dit justement :   l'association préserve la liberté, mais elle crée les rapports. Cela est pour moi tri-articulation et là serait un troisième pas que je laisse maintenant de côté. Bien que là j'aurais aussi trouvé l'image. Je dois vite regarder…, je n'ai pas de page web, mais je peux maintenant  le laisser venir, aussi là, j'ai une lemniscate, afin que nous restions mobiles dans l'horizontale... Ehh... Non excusez, verticale, la direction verticale nous l'allongeons, fécondons la vie de l'esprit. Tous nous unifions aves les autres humains à créer quelque chose et dans la vie économique, dans le travail en commun... Rudolf Steiner appelle même cela l'œuvrer ensemble collectiviste. Terrible, mais dans la vie économique, c'est juste, c'est bien le collectif, selon Rudolf Steiner, et avec la communauté de travail en commun qui sert le collectif nous formons l'environnement, inspirés de la vie de l'esprit. Nous nous trouvons donc ensemble. L'initiative est l'humain-esprit. L’accord est vie du droit. Réalisation est vie économique. Ecrit est donc : l'humain moderne s'est développé à la liberté. Le pôle opposé est que dans l'économie moderne il ne peut qu'œuvrer solidairement seulement avec les autres humains afin que liberté, solidarité, puissent devenir des réalités de société. Le besoin est un ordre de droit démocratique, un accord sur droits et devoirs, sur le niveau d'une vie de droit fondé sur égalité et justice. Merci.
Applaudissements.

Nous avons encore du temps pour des contradictions.
Brouhaha. Temps d’échanges inaudibles.

- Vous avez aussi dit que le rapport de propriété, en fait, gène.
- C'est juste ! Elle est là, mais elle est très gênée. Cancer ! La vie de l'esprit, un système scolaire d'état on ne peut même pas le penser, mais c'est la pratique aujourd'hui. Mais aussi longtemps qu'on ne fait pas un pas intérieurement sur la question de la propriété, c'est un cancer. Ce sont trois... Quand je prépare une conférence... toujours pareil,  je parle une heure...et je sors tout juste de l'introduction. En tant d'années, je ne l'ai toujours pas appris. Je voulais arriver là, aux trois concepts qui gênent notre vie économique, le développement sain. L'un, c'est la propriété privée aux moyens de production. On ne peut pas du tout le penser. Naturellement, j'ai aussi maintenant aussi hérité d’une petite maison de la grand-mère, ils ne devraient pas me la retirer. Une telle maison privée ne gène aussi pas, c'est ok. La grand-mère à Freiburg, elle peut garder la maison. De ça, on parle pas du tout, mais de la propriété à un moyen de production. Si on avait le temps, je pourrais vous montrer que cela on ne peut même pas le penser. Les moyens de production sont une partie d'un système de production d'ensemble. Cela doit fonctionner. Rudolf Steiner donne là une image et cette propriété…, pas la propriété, la forme de la production, le capital, cela doit couler comme un cours d'eau du compétent au plus compétent. Cela c'est la tâche. Cela doit donc être institué pour qu’on travaille bien là, pas la propriété privée (*). C’est une chose.
La deuxième est le profit comme motivation à l'économie. Cela n'a pas de sens, mais les associations, les rassemblements d'humains, ils doivent reconnaitre ce que sont les besoins des humains et alors ils doivent aller à la création de valeur, le plus rationnellement que possible, en travaillant ensemble. Cela, c'est le deuxième : profit n’ a aucun sens.
Et le troisième, cela nous avons aujourd'hui combattu dans un domaine partiel, le travail salarié, mais dans le salaire est une contradiction en soi qu'on ne peut pas du tout penser non plus. Donc de mes facultés, ce que j'apporte donc dedans avec moi... donc je prends dedans avec l'image... donc, de nombreuses années j'ai, avec Manfred Schmidt Brabant, le premier... jadis il y avait encore un premier secrétaire de la société anthroposophique, travaillé à Dornach. C'est donc ainsi. Nous nous sommes donc mis d'accord dans le prénatal. Tu t'incarnes avec tes capacités, je m'incarne avec mes besoins. Et alors quelqu'un exprimera ses besoins pour que tu puisses remplir ton destin. C'est donc ça la situation. Le destin accompli dans l'être actif pour les autres humains et là se tient là, au travers le travail salarié, tu le fais pour salaire, je le fais pour profit : ça c'est empêcher le destin et encore une fois Rudolf Steiner, à beaucoup d'endroits déjà en 1905 - 1906, il parle là dessus : aussi longtemps qu'il y a du travail salarié le destin de l'humain ne peut s'accomplir. Dites le une fois à Dornach ! Cela  n'intéresse aucun humain. Trois, trois et les autres.
Oui, oui, et alors tout de suite, excuse moi.

- Economie de marché, parler du concept de concurrence. Oui, on en a besoin dans la vie de l'esprit, - elle agit aussi dans l'économie de marché.
- Oui, particulièrement chez les Fribourgeois Comment leur expliquer, les gens disent la concurrence, ça marche, mais comment expliquer le solidaire, le fraternel..., comment s'en débarrasser ?
- Non, ça doit obtenir son juste endroit, pas s'en débarrasser. Dans la vie de l'esprit, là le plus compétent doit parvenir, là on a besoin de concurrence, mais jamais... jadis dans le début des années soixante-dix, j'ai écris mon examen sur l'autogestion en Yougoslavie. Il y avait cela encore jadis dans les entreprises et alors ça a incroyablement bien fonctionné. Nous ne savons pas cela, ça a été évincé en domaine partiel. On a exclu l'autogestion dans les écoles et les universités et assimilé. Hautement intéressant. Dans les entreprises, il y avait l’autogestion, mais pas dans les écoles et les universités, et pas dans les groupements.  Ainsi le parti avait une meilleure emprise et là ce fut ainsi, par exemple, ils ont construit une gigantesque usine à papier, un bien bel investissement. Et alors le voisin a…, était-ce l'état ? Pas en Suisse c'était en Yougoslavie.  Ooh, ça c'est lucratif, ooh, une usine à papier : concurrence. Les deux sont allé à la faillite. Comprenez-vous, la concurrence doit avoir lieu dans les idées.
- Une question complémentaire, hautement actuelle. A la radio, le  Président de la République fédérale vente le marché et la concurrence, et Freiburg comme région de naissance de l'économie de marché. Nous devrions écrire… Le vase est plein... etc...
- Vous pouvez entendre ma conférence à Achberg sous Youtube , c'est sur le net. Friedel Hans, il a aussi un rapport avec Freiburg. Il était là en Avril, à la fête de l'école.Il a fait conférence et entretien avec moi à Achberg.
Oui, nous avons encore quelques minutes.
- Si je comprend bien la clef pour moi est en partie dans un progrès sur la question de la propriété car la question du salariat est certes à surmonter, mais bien quand même conséquence de la question de la propriété, qui lui permet de revendiquer la plénitude.
- Le grotesque est donc ce que tu dis, cela n'atteint tout simplement pas la chose. Déjà en 1919 Rudolf Steiner dit : laissez donc tous les actionnaires rendre le dernier soupir. Il pense donc seulement à leur fonction comme actionnaires. Cela ne changera rien à la vie économique, ça c’est le grotesque. On a ça aujourd'hui. Connais-tu le livre « L'âge de l'accès » de l'américain… fin de la propriété..., Rifkin ! Il décrit que ça n'a plus du tout de signification. Les managers travaillent avec les entreprises bien qu'elles ne leur appartiennent pas et ceux à qui elles appartiennent, ils ne travaillent pas, ils spéculent. Comprends-tu, c'est en fait aujourd'hui déjà réalité. Seulement... aussi que nous ne travaillons pas pour un salaire, c'est entièrement clair, nous ne pouvons pas travailler pour un profit, c'est bêtise, mais nous agissons déjà aujourd'hui autrement. La réalité est en fait plus loin que notre conscience. Là se tient toujours un petit diable derrière les oreilles. Travailler pour les autres, nous ne faisons pas autre chose. Tu es donc fou, tu travailles pour ton propre profit. Et ça c'est la schizophrénie dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
- Je ne suis pas de ton avis, n'est-ce pas la problématique des platoniciens et aristotéliciens ? L'un de dehors, l'autre de dedans ? Je ne suis pas entièrement de ton avis.
- C'est la difficulté. Mais sur cette chose avec le salaire, c'est quand même un rapport entre travailleur manuel et spirituel, pourrait-on dire, où parce que je suis payé je peux aussi ne pas me soucier de l'ensemble. Alors que quand je ne suis pas dans un rapport de salaire, je  me soucie avec tous les autres, aussi avec l'entrepreneur,  de ce que nous créons ensemble. C'est aussi quelque chose de tout à fais réel aujourd'hui, les humains depuis maintenant plus de cent ans, sont presque tous dans des places de salaire et ne se soucient seulement quand vient le chômage. Et de l'autre côté, l'entrepreneur ne dit aussi pas vraiment ce qui se passe parce qu’il paye donc les gens. C'est donc aussi quelque chose où on ne se rencontre pas pleinement, en fait, comme humains, dans ce rapport.
- Là tout est juste mais n'est quand même pas juste parce que ça nous est toujours dit dedans que ce serait ainsi. Je vais donner un exemple. Je viens donc de Lörrach. Mon père avait une position dirigeante dans l'industrie textile.  Et il y avait une activité dans la région, et là était la situation…, il était déjà mort, mais alors, toute la grande entreprise, qui appartient à des français, ils ont sorti tout l'argent et sont allés ailleurs, et maintenant, ses collègues, ses anciens collègues, tous, je suppose, tous dans les plus hautes positions, ils ont dit : Dieu soit remercié, maintenant je suis détaché du turbin. Ils étaient donc vraiment du mangement, 110, 120% d'engagement. Pas de travail, simplement contents de lâcher. Le premier, ça a duré trois semaines. Il a dit : je n’ai rien à faire, si je pouvais seulement travailler. Ils étaient tous financièrement servit, pas de problème loin au dessus de la moyenne. Chez le dernier, celui qui a tenu le plus longtemps, ça a duré 3 mois, alors ils voulaient tous retourner dans le travail, bien égal, je n'ai besoin de rien gagner, mais je voudrais de nouveau faire quelque chose. Cela c'est donc la situation de l'humain. Il lui est toujours parlé dedans : tu travailles seulement pour l'argent ! C'est...aussi d'autres... nous avons une belle blague chez nous, où devient clair, où l'un reçoit une hausse de salaire, là il dit : mais une nouvelle brouette vous ne pouvez acheter. Oui, ce sont là les humains.
- Je pourrais raconter bien des histoires à la brouette...
- je peux le croire... après la nuit. Je veux dire avec cela : ça c'est l'humain. Nous venons donc ici sur la terre pour fournir quelque chose et notre foutu système, paralyse l'humain, paralyse les humains dans l'accomplissement de leur destin. Créerions nous des formes, je l'ai seulement évoqué avec associations, c'est la grande tâche que nous avons. Thomas, tu nous diras quelque chose là dessus j'espère. Association est le regroupement d'humains pour la prise en compte de la tache sociale et la préservation de l'individualité donc la plus haute forme. Rudolf Steiner nomme ça dans les écrit du début : individualisme anarchiste, c'est parlé du cœur, donc John Henry Mackay était, comme intime de son premier couple, - on ne le connait plus aujourd'hui, l'anarchiste. Il a été témoin au premier mariage de Steiner et alors il y a eu un échange de lettres publiques comme absolument amis. Rudolf Steiner s'est donc, dans ce temps berlinois, au tournant du siècle... non, excusez-moi,  il était encore à Weimar, mais était alors en contact avec les anarchistes, et alors fut le témoin de mariage, et alors vint un échange public de lettres où John Henry Mackay décrit Rudolf Steiner comme un représentant génial de l'anarchisme individualiste et Rudolf Steiner lui répond dans une lettre ouverte :  je ne fais rien de ces étiquettes comme description extérieure, mais si vous me décrivez comme anarchiste individualiste, je ne peux pas le contredire. Donc cela est la forme future, après la tri-articulation, alors nous seront des anarchistes individualistes, quand nous sommes libres. Oui, j'ai vu le chemin.
Applaudissements.

La conférence de Thomas Brunner qui suit, sera aussi publiée dès que possible.


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Dans les jours qui ont suivi, au matin, alors qu’il devait prendre un avion pour Berlin où se rencontraient des personnes soucieuses d’examiner plus avant les initiatives à prendre pour que les apports en sciences sociales issues de la recherche anthroposophie soient davantage à leur place dans le monde universitaire, il a été retrouvé mort d’arrêt cardiaque dans sa chambre par un proche. Il n’était pas encore si âgé. Pourtant, si je repense aux deux à trois dernières années où il m’est arrivé de le croiser, une sorte de regard rétrospectif, et une intériorité toute particulière planaient sur ses interventions.
Bon vent Ulrich. Content d’avoir pu te consacrer tout ce temps de transcription.

 

(*) NDT : ici on peut se demander, pourquoi Uli occulte tout l’apport de R. Steiner sur la propriété non vénale, pur droit, transmise selon les modalités de la vie de l’esprit sous la vigilance de la vie de droit. La difficulté est donc toujours  de passer  du vécu de l’organisme social à son observation.