triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch EnglishDutchSkandinaviskFrançais ItalianoEspañolPortuguês (Brasileiro)Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Trad FG > original en allemand

Le mystère de l'espace intermédiaire - Pour la section de la jeunesse du Goetheanum

Johannes Mosmann

6/2013

Par le travail et la consommation, chaque humain sur cette terre est lié à l'autre aujourd'hui de manière invisible. De la forme de ce qui se forme en cela entre les humains, dépend directement l'existence de l'individu. Actuellement, cependant, cet espace intermédiaire repose complètement en dehors de notre conscience, et se forme sans notre intervention volontaire. Qu'est-ce qui relie donc les individus à l'économie mondiale ? Et comment pouvons-nous nous y éveiller et donner à l'espace intermédiaire la direction de notre volonté à partir de l'intérieur vers dehors, plutôt que sans succès continuellement fixer un « cadre » du dehors? Vis-à-vis de l'idéologie régnante d'une « main invisible » qui pourrait être « réglée » par l'État, doit ici être montré un chemin pratique comment l’humain peut rendre visible l’« invisible », et peut façonner l'économie de sa source. Conférence du 17/02/2013 lors du congrès de février de la section de la jeunesse au Goetheanum.

Chers participants,

Je peux peut-être vous dire d’abord que c’est un plaisir extraordinaire d’avoir le droit de parler juste maintenant à la Section des Jeunes au Goetheanum sur ce thème. Je me suis préoccupé en effet moi-même depuis de nombreuses années avec la question : qu’est-ce qui relie les individus à une communauté ? Qu’est-ce qui vit dans l'espace intermédiaire d'humain à humain ? De quoi est-ce dépendant, et comment cela peut-il être façonné de sorte que l’humain peut aussi être là dedans, dans sa pleine dignité humaine ? Et - dans laquelle l'individu peut saisir cet espace ? Je fais maintenant cela depuis environ 6 ans à l’Institut pour une triarticulation sociale à Berlin.

Mais en fait, cette question m’intéresse depuis beaucoup plus longtemps, depuis le moment où j'ai terminé mes études à l'École Waldorf de Heilbronn. Quand j'ai quitté l'école, j'ai eu le sentiment : je cours contre un mur. Car maintenant je devais donc m'orienter dehors dans le monde, je devais trouver ma place dans la vie. Cette orientation supposait, cependant, que je reçoive tout d'abord une réponse à deux questions existentielles. L’une des questions était : qu'a besoin le monde de moi? À quelle place puis-je travailler pour le bien de la communauté ? Peut-être peut-on appeler cela la « question économique ». Et l'autre question était : qu'est-ce que je veux atteindre pour moi-même dans cette vie ? Et comment trouver ces humains -dont j’ai besoin pour cela ? Cette question on pourrait peut-être l’appeler la « question de formation ».

Eh bien, j'ai été amèrement déçu. Je n’ai reçu de réponse à aucune de ces deux questions. Je me vis placé vis-à-vis d’une économie, dont le principe semblait juste être que personne ne pouvait dire où, à un certain moment, les forces pouvaient vraiment être utilisées. Là était même expliqué l'aveuglement de la production comme loi suprême. Le sentiment qui s’empara de moi, quand je réfléchissais au sens du travail, je le trouvais dans une certaine mesure symbolisé dans les palais de verre des banques. Parce que si on regarde sur la façade de verre d'une banque, n'est-ce pas, alors on ne peut pas voir à travers, alors on ne sait pas ce qui va de soi là-dedans, mais on se voit soi-même, on se reflète purement soi-même. Et cela devint pour moi le symbole de l'économie. Je voulais aller dans la vie du travail, mais elle ne me laissait pas entrer, mais me rejetait sur moi-même. Je ne pouvais en obtenir où je serais vraiment utilisé. Au lieu de cela, j'ai pu amener à l’expression ce que je voulais avoir pour moi-même, ce que je j’avais comme représentations de mon salaire. Je devais moi-même bien me vendre. Cela ne m'intéressait cependant pas le moins du monde. J’étais intéressé par la valeur du travail lui-même. Mais cette valeur me semblait voilée, systématiquement voilée.

Ainsi, j'ai échoué dans cette question existentielle pour moi, en ce que j’ai rebondi sur la façade de la vie économique. Et pareillement, je n'ai pas réussi dans l'autre question, la question de la formation. Soudain, je me suis retrouvé à nouveau dans un bâtiment universitaire, devant moi un professeur, et j'ai réalisé qu’il m'intéressait aussi peu que je ne l’intéressais.  C'était aussi très clair. Qu'est-ce qui nous avait rassemblés ? Pas mon intérêt pour cet homme et ses compétences, mais un système de nombre et d'administration m'avait conduit à cet endroit. Le même système avait conduit ce professeur à moi. Et ainsi, nous ne pouvions aussi nous trouver. Nous ne pouvions pas nous trouver. Nous n'avions donc rien à faire ensemble. Ainsi, nous étions assis face à face et nous dévisagions. Bien sûr, je suis resté amical, et le professeur resta amical. De cette façon, je n'obtiendrais pas de réponse où je voulais me développer moi-même, j’ai compris cela, car pour cela il y aurait besoin de la rencontre, cela signifie une rencontre avec des humains qui aussi se pensent, parce qu’ils se cherchent sérieusement. Je dois pouvoir rencontrer des humains bien précis dans la vie, des gens qui ont quelque chose à voir avec moi et mes questions de vie, je ressentais cela.

Ainsi, j'ai également échoué dans la question de la formation. Mais je participais à cela. Pendant un certain temps au moins. J'ai assisté aux conférences, et lu les lectures obligatoires. J'ai fait mes devoirs. Pour pouvoir supporter cette défiguration de mon esprit, j'ai dû diverger sur un domaine où mon esprit trouva de la nourriture - du moins en apparence. J'ai donc développé une vie privée.  J'ai fait la fête, étais assis à des tables à bière et philosophais, écrivais des poèmes, et ainsi de suite, vous connaissez cela. Je m’éclatais en un humain, qui participait à la vie extérieure, et en une seconde qui se sentait vivante.

Aujourd'hui, je ne suis pas mécontent que ma jeunesse se passa ainsi. Parce que j'ai vécu à ma propre façon ce que j'ai réalisé plus tard être le trait fondamental de notre époque . Cela chaque humain doit le vivre d'une manière ou d'une autre. Comment l'humain vit-il en fait ? Peut-être qu'il va travailler 8, 10 ou 12 heures par jour. Cela signifie qu’alors il se tient dans un contexte social, qu’alors il est un médecin et opère, tire le levier sur une machine, ou menuise une table. 
Ici le monde se prend de l'individu ce qu'il doit lui-même avoir de lui, ici la prestation de l'individu va donc dans le monde entier afin qu’elle devienne une contribution à la vie du monde entier. Ici l’humain est membre de l'organisme de la terre. Cela signifie que pour une certaine période de la journée, il se lie avec ses prochains. Ici, il se relie vraiment avec les autres, ici il devient une partie de l'univers. Mais - justement ici, il est inconscient ! Personne ne sait aujourd'hui comment son travail s’insère dans l'ensemble du processus, comment sa prestation rentre dans le processus du monde, comment la valeur se forme là dehors et continue de se transformer.

L’humain place son travail dans la vie. Son sens, il le croit en tout cas, le travail se le verra alors bien décerné par la « loi du marché ». Et pour ce que l’humain ne prend pas part à la signification de son travail, pour ce qu'il participe complètement inconscient au processus économique, se laisse dans une certaine mesure digérer, pour cela il reçoit un dédommagement : son « salaire ». C'est donc en fait le dédommagement pour cela que ça devrait puer à l’humain de déconnecter sa conscience juste au point où il se relie réellement avec ses semblables, où ses actions ont un impact réel sur le monde dans son ensemble. Mais avec l’aide ce dédommagement, il peut alors placer la question du sens à côté du travail. Il peut avoir un temps libre, peut rencontrer des amis, voler vers les vacances, aller à l'Église ou devenir membre de la Société anthroposophique. Le dédommagement pour l’absence de conscience permet à l’humain de placer son âme, dans une certaine mesure à côté de la vie. Il ne doit pas entrer dans la vie avec son âme.

Et ainsi, nous avons d'un côté la vie sociale, là l’humain n'y est pas inséré avec son âme. C'est une machine. Et de l'autre côté, nous avons l'âme, celle-là n'a pas de vie. C'est simplement un rêve. D'un côté se déroule la « vie », avec laquelle l'âme ne peut pas aller, c'est donc mort en vérité, de l’autre côté « l'âme », qui n’a cependant pas de vie, qui est simplement une chimère cérébrale.

Regardez, il ya, par exemple, le concept Demeter. Un agriculteur Demeter a donc une tout autre image de la terre qu’un agriculteur conventionnel. Pour les agriculteurs conventionnels, la terre est un récipient plein de nutriments, et la plante retire les nutriments. Pour l’agriculteur Demeter, cela se comporte exactement à l’inverse : pour lui, la plante se travaille du cosmos dans la terre. Pour les agriculteurs conventionnels, la racine est de ce fait une sorte de tuyau, alors qu’elle est pour les agriculteurs Demeter quelque chose comme un tissu de nerfs, comme les doigts d'un être qui entre en relation avec la terre. Pour l’agriculteur Demeter, ce concept de relation est l'essentiel, c’est pourquoi il regarde aussi la composition du sol sous un point de vue totalement différent. Pour lui, le sol ne doit pas seulement contenir les substances, qui devraient alors aller dans la plante, mais aussi l'inverse : le sol doit être approprié pour que la plante entre dans une confrontation avec lui et devienne elle-même forte en cela. Et si maintenant vous y allez et comparez les plants des agriculteurs conventionnels et les plants des d'agriculteurs Demeter, alors vous pouvez le constater. On voit en faits : le plant des agriculteurs conventionnels forme des racines en forme de tube, le plant des agriculteurs Demeter par contre un réseau ramifié.

Mais maintenant, cela ne suffit pas, juste d’expérimenter avec Demeter en laboratoire. Finalement, nous voulons des produits Demeter aussi sur la table, voulons vraiment manger de la nourriture Demeter. Pour cela, il est nécessaire que l'agriculteur Demeter s'articule avec son travail dans le processus économique, mais qui aujourd'hui est un processus mondial, de sorte que l’agriculteur Demeter devient en même temps, qu'il le veuille ou non, un membre dans l'économie mondiale de la division du travail. Et cela apporte, par exemple, qu'il n’élève plus les plants lui-même. Évidemment, les agriculteurs Demeter n’élèvent généralement pas aujourd'hui leurs plants eux-mêmes, mais se les laissent livrer, et pour la simple raison que sinon le produit Demeter serait tellement coûteux qu’aussi les anthroposophes ne pourraient pas l’acheter. Mais donc là à nouveau, nous n'aurions pas de Demeter dans le monde, si personne ne pouvait acheter.

Donc les fermes Demeter obtiennent les plants ainsi, le plus souvent livrés de toute façon. Ces plants viennent comme plateaux de tourbe dans les fermes Demeter. Mais seulement maintenant, la tourbe est une substance particulière. La tourbe est en fait morte. La tourbe représente l'idée que la Terre est une coquille vide qui a à intégrer les produits chimiques qu’on aimerait perfuser à la plante. C'est aussi pourquoi la tourbe s’est imposée dans l'agriculture conventionnelle comme substrat pour la croissance. Mais maintenant, il est ainsi que la tourbe a été largement éliminée dans nos régions, qu'il n'y a plus guère de tourbière, qu’on pourrait assécher. Ainsi, cette tourbe vient de loin, de l'Europe de l'Est, où tout de suite on détruit les dernières de ces merveilles naturelles, afin que les plantes soient cultivées chez nous, et avec cela pouvons enfin manger nos produits Demeter.

Eh bien, j'ai rencontré un chercheur du Cercle de recherche Demeter qui ne s’est occupé pendant de nombreuses années qu’à essayer d’apporter une amélioration que sur ce point. Il s’appelle Uli König, j'ai appris à le connaître lors d'une conférence agricole. Cet homme a effectivement investi plusieurs années de travail pour apporter une amélioration sur ce point. Il voulait savoir comment on pouvait remplacer la tourbe avec quelque chose qui exprime plus le concept Demeter. Je vais vous dévoiler ce qu'il a fait: il a finalement réussi à faire bouger un certain nombre de grands fournisseurs au moins vers un mélange d'autres substances qui sont obtenues, par exemple, par la taille d’arbres, et sont donc moins problématiques. C'est un grand succès. Mais la chose intéressante pour notre thème d'aujourd'hui, c'est ici autre chose. Qu’était en fait le problème devant lequel était Uli König ? Le problème était que les agriculteurs Demeter utilisaient une machine à planter pour amener les jeunes plants dans le sol. Ces planteuses ont été développées pour la tourbe. En utilisant une autre terre, les plants restaient collés à la machine, et ne se laissaient pas être mis en terre. Le chercheur n’a donc pas dû demander seulement : comment doit être la terre, afin qu'elle soit bonne pour la plante, bonne pour les humains ? Mais il a dû demander : comment doit être la terre, de sorte qu'elle soit adaptée à la machine ?

Naturellement, vous pouvez objecter : donc, les agriculteurs Demeter doivent renoncer aux planteuses. Mais si vous faites cela réellement,  des humains vivants doivent faire ce qui a été fait avant par la machine, alors des humains doivent avoir un revenu à ce poste. Mais alors, le produit Demeter est à nouveau si cher qu'il ne peut pas être dans ce monde là. Naturellement - si vous laissez seulement la planteuse de côté, vous pourriez peut-être encore y arriver. Et vous pouvez aussi arguer, à juste titre, qu'il ya peut-être encore des petites fermes Demeter qui élèvent leurs propres plants. Mais il ne s’agit pas du tout que certains peuvent le faire différemment, à un endroit, mais du fait que vous devez collecter d’innombrables de ces sites. Si vous prenez tout cela ensemble, la tourbe, les plants, la machine à planter et  tout ce qui appartient en fin de compte, à ce que le produit puisse se constituer, et que vous voulez tout faire correctement au sens du concept Demeter, alors vous obtenez un prix qui est au-delà de ce monde.

Mais cela signifie : Il n'y a pas de produit Demeter si vous voulez réellement réaliser Demeter. Le concrétiser abroge le concept Demeter. Il ne peut y avoir réalisation du concept Demeter,  parce que dans l’instant où vous réalisez Demeter, ce n'est plus Demeter.

Vous ne pouvez jamais réaliser le concept Demeter sans en même temps donner une réponse sur la façon dont les conditions de rapports de prix peuvent être saisies et façonnées par l'humain. Ces conditions ne reposent cependant pas seulement dans l’exploitation Demeter -, mais dans le monde. Vous devez donc développer un tout autre intérêt que celui pour votre propre production spirituelle, si cette production spirituelle ne doit pas simplement planer dans les nuages. Vous devez développer un intérêt pour tout ce qui n'a rien à voir directement avec votre concept Demeter. Une chose est votre idéal, l'autre est la situation sociale sur cette terre. Et si quelque chose de réel doit se produire dans la vie, alors vous devez aller effectivement dans les deux directions, pouvoir pénétrer sur les deux côtés avec votre esprit.

Mais cela tout de suite les anthroposophes ne le font tout simplement pas. Je peux aussi dire que nous, anthroposophes, ne le faisons pas, si vous me permettez, ici, de généraliser une fois. Vous savez comment c’est pensé. Donc, nous ne le faisons pas. Mais que faisons-nous ? Nous sommes plus pragmatiques, nous développons un pragmatisme anthroposophique. Qu'est-ce que ça veut dire, alors ? Cela ne signifie rien d'autre que ce que nous sommes tout simplement soumis au processus que je viens de décrire. Nous sommes simplement sans résistance soumis à la disproportion. C’est la « pratique » anthroposophique. À l'endroit où nous nous lions réellement avec le processus du monde, là nous nous divisons/articulons en une machine. Là nous ne donnons aucune réponse pratique sur la façon dont ce « mécanisme de marché » peut être remplacé par un processus conscient. Là n’est aucune pratique anthroposophique à cet endroit où autrement est le mécanisme de marché. Mais c'est pourquoi nous devons alors nous écarter toujours plus loin de l'autre côté de ce qui se trouve devant l'œil de notre esprit. Cela ne trouve aucun fondement/sol dans la vie réelle, de sorte que notre spirituel supposé devient un simple rêve. Et au milieu, nous avons alors le compromis, à savoir l'entreprise « anthroposophique ». Cette entreprise « anthroposophique » est soumise en tout cela, par quoi elle façonne avec le processus du monde, simplement à l’automate, à l’ainsi nommée « loi du marché ». Et de l'autre côté, de la vie privée, de l’off, là se jette/flue dans l'entreprise ce qui d’esprit, dans ces conditions, peut absolument être là, le plus petit dénominateur commun, qui alors donne à l'entreprise une certaine aura, un certain climat de travail, plus beau.

L’ainsi nommée « anthroposophie » est aujourd’hui souvent simplement ce moyen d’alléger l’asservissement de l'âme à la machine pour faire cet asservissement plus digestible, pour émousser l'âme pour la réalité. Et on peut en fait gagner l'impression comme si la « Société anthroposophique » était devenue aujourd’hui réellement un prestataire de service ésotérique. Mais la façon dont on se tient dans la vie extérieure agit donc en retour sur l’esprit, donc modifie également la constitution interne du « prestataire de service ». Vous pouvez suivre cela ici minutieusement justement pour la Société anthroposophique. Quand notamment vous prenez un anthroposophe moyen qui commence sous ces conditions « anthroposophiques » à penser le monde - comment pense-t-il donc alors ? Il pense : la réalité sociale est une machine. Les machines travaillent aujourd'hui pour les humains, c'est une bénédiction. L'homme est debout de l'autre côté et a ses rêves. Et parce que les machines travaillent pour lui, il peut tout à fait libre faire ce qui repose en lui-même. D'un côté la machine de l'autre côté l'âme. Il pense cela.

Oui, avec quoi avons-nous à faire avec cela ? Nous avons à faire avec un « penser », qui n’en est pas du tout un, mais rien de plus que la continué de la vie extérieure transposée dans le spirituel. C’est simplement une empreinte des phénomènes de vie extérieurs. D'une « relation » avec le monde, nous ne pouvons plus du tout parler, mais c’est simplement un appendice du monde extérieur dedans la tête. C’est le revenu de base inconditionnel. Ce revenu de base inconditionnel n'est rien d'autre que l'expression psychique des conditions de vie extérieures. Pour cela, on peut avoir autant de compréhension pour les adeptes du revenu de base, on peut comprendre cela, parce qu’on est soi-même fiché là, dans ces disproportions.

C’est donc ici aussi comme si le cerveau était une sorte de tuyau qui achemine simplement ce qu’il rencontre - et non un branchage ramifié, sur lequel l'homme peut se placer pensant en relation aux phénomènes de la vie. Et ce tuyau, c’est ce que la Société anthroposophique signifie actuellement dans le monde. Quoi qu'il en soit, c’est ce qui est perçu par le grand public comme la voix de l'anthroposophie par rapport à la vie sociale. 
Cela signifie, on ne met tout de suite pas en œuvre le principe de l'anthroposophie vis-à-vis de la vie sociale. Tout de suite en face de la vie sociale, on ne vient pas à l'idée que l'esprit doit d'abord se renforcer en soi, qu’on devrait placer la pensée sur sa propre base pour pouvoir autonome la placer vis-à-vis de la vie.
Tout de suite vis-à-vis de la vie sociale on laisse la pensée être la simple empreinte des conditions extérieures.

Et c'est pourquoi on vient ici dans une étrange contradiction à Rudolf Steiner, c’est pourquoi on se voit soudainement obligé de vouloir en quelque sorte « surmonter » Rudolf Steiner. Car sur celui dont le cerveau est juste un tuyau, l'idée de triarticulation agit radicalement. Un tel humain dit alors : c'est beaucoup trop radical,  ce que Rudolf Steiner a voulu là, cela ne se laisse pas réaliser, et est pour cela non pratique. Cela ne peut être réalisé ! Eh bien, il ne peut nulle part être un plus grand désarroi que dans l'esprit, de celui qui reproche à la triarticulation sociale qu’elle ne se laisse pas réaliser. Parce que c'est évident, que l'idée de la triarticulation sociale ne se laisse pas réaliser . C'est même le point de départ de cette idée. La triple articulation de l’ordre social ne peut pas être réalisée. L’idée de la triarticulation sociale est en fait prise à la contemplation de ces forces qui dehors façonnent la vie. Et c'est pourquoi elle ne peut pas du tout être introduite. 
Il peut juste être que celui qui s'adonne à cette idée et la pense justement à sa fin dans toute sa radicalité, qu’il peut progressivement percevoir quelque chose des forces qui provoquent la vie sociale. L'idée de la triarticulation sociale le conduit ensuite dans une certaine mesure à revenir à la vue de ces forces qui se tenaient devant l’œil intérieur de l’auteur de cette idée, lorsqu’il pensa l'idée. Mais ces forces sont les causes originelles de la vie sociale. Et parce que l’humain dispose alors d'une perception des causes de la vie sociale, parce qu’il peut parvenir dans un rapport conscient et libre aux causes, plutôt que d’être lui-même purement un effet de leur action, il peut alors aussi se hisser comme co-créateur de la vie sociale, pendant qu'il était auparavant uniquement soumis aux conditions, pouvait, simplement, agir « pragmatiquement ».

Je peux peut-être vous illustrer la différence entre les pragmatiques et les vrais praticiens avec un exemple, qui est pris à un domaine entièrement différent de la vie. Vous savez donc qu’on peut distinguer les processus du métabolique, nerveux et la circulatoire chez l’humain. Personne ne viendrait donc évidemment sur l'idée de vouloir introduire le métabolisme. Celui-là on n’a pas besoin de l’introduire, il est justement là. Mais de son existence ne sait d’abord quelque chose qui peut regarder la vie du point de vue que le concept permet. Pour celui qui n'a pas de concepts, le monde reste fermé. Mais il ne s’agit donc pas d’introduire les concepts dans la réalité. On peut beaucoup plus avec son aide, regarder la réalité. On peut alors observer, par exemple, dans quel rapport le métabolisme, l'activité nerveuse et la circulation sanguine se tiennent les unes aux autres quand un humain est en bonne santé, et dans lequel, quand il est malade. On vient alors par exemple là dessus, afin de choisir une fois un exemple très simple, que le sang n’a pas le droit de s’accumuler, mais doit justement circuler. On évite donc l’accumulation de sang. Et dans certaines circonstances, il est possible que, pour mettre la circulation sanguine en mouvement,  on doive faire quelque chose non dans la circulation sanguine, mais par exemple dans le métabolisme, ma foi, changer les habitudes alimentaires. Là nous entrons dans la pratique. Et cette pratique, elle est alors très différente du concept, n'est-ce pas ?

Donc, si on pense pratique, il ne peut pas du tout être une question de vouloir « introduire » une idée. Et c'est l’absurde au reproche de ceux qui trouvent qu'on ne pourrait donc pas introduire la triarticulation. Ce reproche est en fait lui-même une expression d’un penser non pratique. Penser non pratique, c’est : vouloir introduire ses idées, comme on pense pouvoir « introduire » un revenu de base ! C'est même la définition exacte d'une pensée non pratique. On approche donc la triarticulation avec l'exigence qu'elle devait se laisser introduire, devrait donc être non pratique, et parce qu’on ne peut pas se représenter cela, on la trouve non pratique.

On vit encore en fait entièrement dans des idées, on est idées-réaliste. Vous ne pouvez cependant pas comprendre Rudolf Steiner, du point de vue du réalisme idéel. Parce que pour Steiner ce n’est pas l'idée qui est la réalité, mais le monde tel qu'il se montre à l'instant, parce que la pensée se tient sur son propre sol indépendant. L'idée est dans une certaine mesure purement l’ouvreur d’yeux, le moyen de venir dans un rapport aux forces agissantes en dehors dans le cosmos. Il ne devrait pas être introduite une triarticulation, mais l’humain devrait être rendu attentif que chaque société humaine s’alimente de trois différentes sortes de processus. 

Et si l’humain devait pouvoir donner son empreinte humaine à la société, il doit pouvoir voir les causes de la formation de société, car seulement alors, quand il voit la réalité, il peut aussi faire attention à la réalité dans ses actions.

Maintenant, je veux essayer une fois une telle pensée, qui épluche peu à peu les processus sur lesquels repose la vie sociétale. Dans tout ce qui suit ce n'est pas du tout de l'exactitude de la pensée prise abstraitement dont il s’agit, mais si les pensées nous conduisent à de tels points, desquels nous pouvons alors dire : ici, je peux saisir et aider à façonner la vie sociale, car ici, je reconnais l'une des racines de la vie. Ces pensées sont donc radicales de ce fait. Laissez-vous aller un instant s’il vous plaît à cette radicalité de la pensée, et ne juger pas d'abord ce que c'est, qui de cela devrait être introduit. Ce qui est à faire en particulier et quoi pas, nous pourrons en discuter après.

Le concept « triarticulation sociale » signifie donc ce qui nous relie humains actuellement dans une communauté humaine. Il signifie ce qui est appelé « espace intermédiaire » dans le programme de ce congrès. Cet espace intermédiaire n’est toutefois pas un pas facile, mais un triple. Chacun de nous se tient à l'intérieur de trois espaces différents, aussi tout de suite maintenant, à cet instant, car de trois manières différentes, nous humains entrons en relation les uns avec les autres. Et en ce que nous entrons dans une relation à l'autre, surviennent entre nous trois formations différentes. On peut aussi dire : chacun de nous est membre de trois sociétés différentes, et façonne activement ces trois sociétés - toutefois inconsciemment. Cela arrive aussi maintenant tout de suite, en cet instant entre nous. Exactement comme l'être spirituel « humain » pour être vraiment sur la terre, doit passer par trois différents systèmes d'organes, à savoir à travers le système nerveux, le système métabolique et le système circulatoire, qui sont chaque fois, pour eux-mêmes quelque chose de très différent, sont relativement indépendants les uns des autres, tout comme cet être spirituel doit aussi se développer à travers trois différents types de relations pour exister vraiment dans le monde extérieur.

Mais comme aussi processus nerveux,  processus métabolisme et processus circulatoire ne nous sont pas conscients, aussi longtemps que nous ne formons pas leur concept, nous sommes donc également inconscient des processus qui façonnent notre réalité sociale, tant que nous ne formons pas le concept de la triarticulation sociale. Les trois processus dans la vie sociale je les appelle la vie de l’esprit, la vie de l’économie et la vie du droit, et les trois espaces correspondants pourraient être appelés peut-être le domaine spirituel, économique et juridique. À partir d’eux nous formons, même aussi inconsciemment, la réalité extérieure, celle qui se propage comme société sous nos yeux. Vous ne pouvez évidemment pas choisir quelque chose de la vie extérieure, et l'identifier avec l'un des trois membres. Vous ne pouvez pas dire la banque, ça c’est l'économie. Non, la banque est le produit de l'interaction de la vie spirituelle, la vie économique et la vie du droit. Parfois, la triarticulation est ainsi présentée par des gens qui ne se sont seulement que superficiellement occupés avec elle : économie, État, société civile. C’est naturellement absurdité. Économie, État et société civile sont en fait pris en eux-mêmes produits des trois membres. Et il s’agit de voir ces membres pour eux-mêmes, dans des contours nets. Il faut vraiment pouvoir revenir aux trois facteurs primaires sur lesquels, par exemple, repose ce que nous appelons aujourd'hui « Banque » ou « État » et ainsi de suite.

C’est pourquoi nous voulons pour cela maintenant, placer sous nos yeux chacun de ces membres pour lui-même, aussi loin que nous viendrons. J’ai toutefois été prié d’offrir une attention particulière à la vie économique, donc je vais mettre cet élément de l'organisme social comme centre de gravité de mon observation. Mais j’aimerais néanmoins commencer avec la vie spirituelle parce que nous pouvons tout simplement refléter celle-ci au point où nous l’avons nous-mêmes justement à la pointe. Alors, nous voyons très rapidement ce qui s’impose dans ce domaine.

Qu'est-ce qui se passe en ce moment entre nous participants ? Eh bien, la première chose qui se remarque est que je suis debout ici et apporte une idée à conception. Je crée quelque chose avec mes mains, avec ma bouche. Vous écoutez et regardez. À vous ce qui est en moi l'idée devient une perception extérieure. Ce que j’étale devant vos yeux et vos oreilles, cela vous le pénétrez de votre côté avec votre pensée, et arriver ainsi à des idées toutes personnelles. En fait, c'est déjà beaucoup trop peu précis quand je dis cela de cette façon. Chacun ici imprègne en fait cette conférence avec sa propre pensée. Cela signifie, chacun apporte ce qu'il perçoit maintenant à moi dans le contexte du reste de son monde d'expérience. Mais chacun de vous a fait d'autres expériences dans la vie, de sorte que chacun associe cette représentation ici avec d'autres perceptions qui ne sont disponibles que pour lui-même. Vous pouvez déjà voir à partir de cela pourquoi chacun en ce moment forme un concept tout à fait unique, de ce que j'apporte en présentation. Nous avons à faire à ce moment-là avec autant de concepts de la triarticulation sociale, qu’il y a de têtes dans cette salle. Cela ne se comporte tout simplement pas de  la façon dont le ministère de l'Éducation se le représente. Formation ne fonctionne pas ainsi que là haut une quelque idée est définie comme « vérité » qui se répand de façon uniforme en ce qu’elle ruisselle vers le bas et se glisse dans les têtes. Cela se comporte exactement inversement : formation apparaît parce qu’un humain s'oppose à l'idée.

L'idée que j’ai tout de suite dans la tête ne peut jamais être votre concept, mais pour vous, cela est une perception parmi d'autres perceptions. Il dépend beaucoup de ce que vous vérifiez parfaitement ce point. Penser est quelque chose d’autre que percevoir une idée. Ce que je pense n'arrive jamais à vous que par là que cela devient une perception pour vous. Et en ce que vous relier cette perception avec d'autres perceptions, vous pensez vous-même. En ce que vous vous placez vis-à-vis de la perception des idées par votre propre activité de penser vous vous formez seulement maintenant un concept. Le concept est donc cet élément dans lequel vous vous trouvez maintenant dedans tout de suite actif. À cela, dans cette résistance à mon idée, vous vous formez. C'est formation. Cela signifie, concepts ou idées ne se promènent pas dans l’espace à la ronde, mais restent dans le saint du saint de l'individualité humaine. Qu’est-ce qui, ainsi pouvons-nous demander maintenant, qu’est-ce qui nous lie spirituellement ensemble ?

Eh bien, nous pouvons le faire très simplement. Nous pouvons le faire ainsi que je vous interroge ensuite. Et quand ce que vous avez à dire exprime mon idée, alors vous recevez de moi un certificat qui vous donne le droit de parler vous aussi sur notre objet. Alors, vous êtes un expert de triarticulation accrédité. Alors, vous êtes Pape de la triarticulation, ou papesse de la triarticulation. Ce serait alors notre système de formation actuel. Le liant, le formateur de communauté c’est alors le pouvoir. Car cela c'est donc le pouvoir : que l'un a le droit ou n’a pas le droit. Avoir le droit ou ne pas avoir le droit – là nous parlons de pouvoir tout extérieur, corporel. Alors, vous « apprendriez » tout de même quelque chose.

Eh bien, ce serait alors une unité très artificielle. Ce serait une unité dans laquelle l'individu humain n’est pas fiché à l'intérieur, car il serait donc simplement fait plat pour produire l'unité. Cela ne lie pas vraiment, mais qui ne crée que l'apparence d'un lien, en ce que cela supprime les oppositions. Alors, qu'est-ce qui peut vraiment nous lier ensemble ? Ce liant peut, s’il doit être réel donc seulement être ainsi que la société ne se forme pas au détriment de l'individu, par la négation de l'individu, mais par sa promotion. Le liant ne doit dans une certaine mesure pas avoir le droit d’être lui-même autre chose que l'acte libre de l'individu. Mais justement ainsi que l’individu se dépasse toujours lui-même par son acte libre. Alors est un réel lien humain. Une telle chose est-elle pensable ?

Maintenant, faites abstraction une fois de ce que j’ai justement mentionné.  Pensez-vous tout ce qui, en quelque sorte, est lié avec le pouvoir d’État, loin de la vie spirituelle . Il n'existe aucun endroit d'accréditation qui définit ce qu’est un professeur, pas de caisse qui définit, quelle thérapie doit être utilisée, pas de loi scolaire, pas de ministère de la Culture, pas d’obligation scolaire, personne qui définit ce qu’est un enseignant. Pensez-vous, par exemple : il n'y a pas de définition de ce qu'est un enseignant. Et puis vous allez encore un pas plus loin et pensez cela une fois dans la radicalité, comme Steiner l’a pensé, sans réagir immédiatement avec sympathie ou antipathie sur cette pensée. Pensez-vous : s'il n'y a pas de définition générale de ce qu'est un enseignant, alors il ne peut aussi y avoir aucun financement public pour les enseignants. Pensez-vous, il n'y a pas de financement par l'impôt pour des enseignants, mais ce que nous devons donner aujourd'hui à l'État comme impôt, seulement pour que l'état le donne dans la culture et pour cela définit la culture, cela reste dans notre poche.

Alors, qu'est-ce qui reste ? Alors reste, l'enfant. Et cet enfant a besoin d'un adulte pour se former. Mais il n'a pas besoin d’un quelconque adulte, mais un précis, à savoir celui qui est approprié pour attirer les dispositions de l'enfant afin qu'il puisse se former. Et si nous voulons que cet adulte éduque l'enfant, et ne doive pas faire autre chose, comment est-ce possible ? Cela n'est possible que parce que nous donnons à cet adulte le revenu, qu’il doit avoir, s'il ne devrait pas encore prendre un autre emploi. Cela signifie, cet adulte est alors simplement par à enseignant, que sa vie montre qu'il est un enseignant. Il est simplement enseignant parce que les humains à qui il veut accorder ses compétences font l'expérience de ces capacités, et le reconnaissent de ce fait comme enseignant. Réfléchissez : il n'y a pas d’obligation scolaire. Cet adulte peut donc déployer rien d'autre pour amener les enfants à l'école, que ses compétences pédagogiques. Et c'est seulement quand cela lui réussit, qu’il aura aussi un revenu, car seulement lorsque les enfants se développent bien avec lui, les parents seront prêts à payer l'enseignant.

Là vous avez le processus opposé à celui d'aujourd'hui. Non la définition fait l'enseignant, mais ce qu’est la définition de l'enseignant, cela résulte alors de la vraie réussite de formation. Alors, vous avez une vie de l’esprit qui se propage exactement de la mesure dans laquelle elle a la reconnaissance de ces humains qui peuvent expérimenter immédiatement son efficacité. Alors, nous avons de pures plantes spirituelles qui, pour pousser, doivent passer partout à travers le jugement individuel de l’humain. Pensez-vous cela comme le principe étendu pour tout ce qui est en quelque sorte lié à la culture, la science et la formation . Par exemple, vous n’allez plus à l'hôpital et vous laissez être traités par celui-là qui porte un manteau blanc là-bas, mais l'inverse : que celui qui a le droit de porter un manteau blanc, cela repose sur ce que vous vous laissez traiter par lui. Il a besoin de votre reconnaissance, parce qu’il peut avoir un revenu en tant que médecin seulement de cette façon.  C’est de votre versement volontaire que le médecin aura besoin, pas de la caisse maladie, pas de l’impôt. Alors, vous avez pour la première fois une gestion de la qualité digne de ce nom. Et le médecin, qui est aujourd'hui handicapé par toutes les définitions et contrôles de caisses et de l’État, a pour la première fois un véritable fondement sur lequel il peut développer ses facultés individuelles.

Qu'est-ce que ça signifie concrètement ? Cela ne signifie concrètement rien d’autre que : je gagne en retour le processus de formation de l'autorité. L’autorité n’est pour moi maintenant que celle à qui je reconnais cette autorité à cause de mon propre jugement. Pour cela, je ne vais pas me mesurer à pouvoir opérer moi-même si je suis par exemple menuisier de profession. Mais je me mesure très bien à avoir un jugement quant à savoir si je veux donner à un autre humain l’espace de m’opérer, par conséquent : être médecin. Là n’est pas pensé que partout je réclame l'espace pour moi-même, mais à l'inverse est pensé : que j'apprends peu à peu à « ranger dans l’espace » (NDT en allemand « einzuräumen » quand espace se dit « Raum ») que celui-là mérite d’après mon propre jugement. Pas un juger-dedans dilettante dans tous les domaines de vie possibles n’est pensé, mais donner l'espace conscient pour celui qui peut être l'autorité pour moi pour une question spécifique. Et chaque personne peut finalement devenir une autorité pour les autres humains dans une certaine relation, même l'enfant.

Ainsi pénètre l'intérêt pour les autres humains au lieu du certificat. C’est ce qui est pensé par le concept vie spirituelle libre : que je me fais une image d'autres humains. Un vrai regarder les autres, un venir à une hauteur de vue avec les autres est pensé. [ 1 ]

Je disais justement : tant de concepts de la trarticulation sont disponibles, que de têtes dans cette salle . Vu ainsi chacun est donc seul avec lui-même et son concept. Mais cela n'est seulement que demi-vérité. Ceci n'est vrai que tant que vous gardez l'idée de la triarticulation sociale pour l'essentiel de notre rencontre. C'est vrai, aussi longtemps que vous êtes un  réaliste d’idées, aussi longtemps que vous regardez sur l'idée elle-même, que j'ai placée ici au milieu, sur l'idée de la triarticulation sociale. Tant que nous ne regardons purement sur cette idée, aussi longtemps chacun regarde donc cette idée de son côté. À toute autre  ressemble la chose cependant si nous considérons pas seulement l'idée, mais aussi l’humain en particulier qui pense cette idée, si nous suivons comment se fait notre objet commun dans l’individualité du moment, comment exactement l’idée s’enracine dans l’individu, quand nous suivons pourquoi le concept gagne une coloration dans un humain et une autre dans un autre. Une autre vie qu’en moi l’esprit l’a seulement dans l’autre humain. Et dans l’instant où nous ne considérons pas l'idée seule, mais en même temps reconnaissons l’humain qui pense cette idée, à cet instant, nous franchissons vivants les frontières qui nous sont placées par notre individualité. Nous pouvons vivre avec l'esprit comme il ne peut pas vivre dans les limites de notre propre individualité.

Vous pouvez également dire cela de manière quelque peu plus philosophique : vous n’atteignez pas l'objectivité en ce que vous fixés fascinés votre objet, puis généraliser votre propre perspective, mais atteignez l’objectivité seulement si vous pouvez emmener les sujets dedans dans votre penser. Mais cela signifie : l'humain a un intérêt inhérent à promouvoir l'autre à se manifester de manière individuelle. En fait, chaque humain devrait déjà développer à partir de l’égoïsme un intérêt pour la liberté de son prochain. Qu’ai-je en fait de ce que l’autre singe ma perspective, quand il veut, par exemple, avoir un certificat ? Que puis-je obtenir de ce que l'autre ne fait pas à partir des forces qui justement me manquent ? Sans la liberté de l'autre, je ne peux pas arriver à la chose-en-soi, mais dois rester pour toujours pris au piège dans la limite de ma personnalité.

Le contenu du monde se révèle donc dans une certaine mesure dans la vie sociale, et en fait, dans cet élément de la vie sociale où les humains gagnent dans la rencontre individuelle la possibilité de se dépasser eux même, c'est-à-dire dans la vie spirituelle libre. Tout le monde a, pour atteindre sa propre perfection, besoin de la promotion active de la liberté de son prochain. La liberté est par conséquent elle-même, dans ce domaine, le moyen formant communauté. Et la liberté n'est qu'alors cet l'élément qui nous mène dehors par-dessus l'isolement du concept. [ 2 ]

Autant peut-être pour la vie spirituelle. Nous voyons toutefois déjà de ce qui a été dit, ce dont il s’agit ici : de la libre et laissée libre rencontre immédiate d'individu à individu. Mais maintenant, nous devons envisager encore autre chose avec tout ça. Nous devons nous rappeler que cette rencontre ne peut en effet avoir lieu que dans la vraie vie. Elle ne peut seulement avoir lieu en ce que nous sommes des êtres corporels, et pouvons-nous confronter dans l'espace extérieur. Cela somme comme allant de soi, mais c'est cela pour quoi on a aujourd'hui le moins de compréhension. Je dois pouvoir ici me placer sur le sol. Vous devez être assis sur des chaises. Il doit y avoir une lumière, il doit peut-être y avoir un bus qui nous a conduits ici, et nous devons porter des vêtements.

Mais ce tout extérieur est en tout cas le résultat d'une relation interhumaine, mais qui est complètement opposée à celle que j'ai décrite jusqu'à présent. Nous nous tenons dans une certaine mesure pas seulement dans la vie spirituelle, mais en plus encore à l'intérieur d’un espace intermédiaire supplémentaire. Et cet espace intermédiaire aussi vous le co-façonnez maintenant tout de suite actifs, là fluctue quelque chose, là se remue quelque chose sans cesse par votre participation, mais ainsi, que cela repose pleinement dans l'inconscient, comment vous le faites exactement. Et d'ailleurs, cela repose pour cela dans l'inconscient, parce que, avec tout ce que j’ai justement exposé, vous ne pouvez plus entrer dans cet espace intermédiaire consciemment. Si vous souhaitez rentrer là avec l'idéal de liberté, vous déconnectez tout de suite la conscience pour ce domaine. Mais le paradoxe est maintenant que vous pouvez malgré tout venir ici à la conscience. Vous pouvez même devenir le co-façonneur éveillé, conscient de soi de cet espace intermédiaire.

Les conditions ici sont, toutefois, très compliquées. Prenez seulement une fois la lampe là-haut. Il y a une ampoule à l'intérieur. Suivez sur quoi cela repose, qu’ici brille de la lumière. Ce repose sur ce que quelqu'un a conduit l'ampoule ici, qu’un autre l’assemble, un a fait le verre, de nouveau un autre le filament, et un autre a cherché de la terre la matière première pour le filament. Cela est à nouveau basé sur ce que tous ont mangé pendant cela, de sorte qu'un agriculteur a cultivé du grain, que l'agriculteur a conduit un tracteur, que quelqu'un a construit le tracteur, et ainsi de suite. Et si donc nous pouvons nous asseoir ensemble dans le sens d'une vie de l'esprit libre, alors cela repose sur la coopération de toute l'humanité. D'une manière toute différente de celle dont nous lions les uns aux autres au sein de la vie spirituelle, les humains de l'économie sont reliés entre eux, nous aussi sommes liés les uns aux autres, aussi loin que nous sommes impliqués dans la réalisation de ces conditions extérieures.

Les entrelacs de relations dans lesquelles nous nous impliquons dans ce domaine sont si compliqués que c’est très difficile de voir l’essentiel. Qu'est-ce que l’essentiel de tout cela ? L'essentiel est que la matière pénètre entre les gens. Ce domaine est caractérisé par cela que nous ne pouvons plus nous rencontrer ici directement d'individu à individu. Là la matière interrompt dans une certaine mesure la rencontre. Par exemple, l'agriculteur qui me nourrit ne s’adresse pas à moi personnellement, mais il se tourne vers la terre. Il ne me connaît pas du tout. Il ne veut et ne doit pas me comprendre. Il se tourne vers la terre, et doit en comprendre quelque chose. Mais c'est aussi de nouveau qu'une demi-vérité. L'agriculteur se tourne vers la terre à savoir ainsi qu'il transforme celle-ci à l'égard de mon besoin, alors il se tourne quand même vers moi, mais en fait à travers la terre. 

Il me prend en considération à travers la matière et entre en relation avec moi par la matière transformée. Et ce qui se passe ainsi entre les humains quand les humains se lient à travers la matière transformée, cela ils ne peuvent plus comprendre s’ils veulent saisir l'esprit immédiatement dans la rencontre.

Nous avons besoin d’une vie spirituelle libre des raisons de l’esprit. Nous n’avons pas à le justifier d’abord économiquement. [ 3 ] Nous devons chercher la rencontre individuelle de raisons purement spirituelles. Mais exactement cela nous ne pouvons justement plus le faire là où la rencontre de l'humain à l’humain est interrompue. Mais là nous pouvons faire autre chose. Là ne pouvons d'une certaine manière plonger avec l’esprit dans les conditions matérielles de sorte qu'elles deviennent transparentes, bien qu’apparemment ce sont de durs matériaux, ils deviennent quand même transparent pour les humains. Parce que c'est difficile, nous voyons actuellement dans les choses extérieures qui nous entourent, toujours plus une limitation du social. Cela devient toujours plus pour nous seulement un monde matériel extérieur. Là la conscience de l’humain s’arrête donc, car elle rebondit. Vous pouvez suivre cela tout de suite à maints prétendus triarticuleurs. Là où ils parlent apparemment de l'économie se cachent de purs concepts scientifiques cachés derrière le mot « économie », mais pas d’économiques. C'est alors de la nature, de sorte que pour ce ressenti le social ne commence qu'après l'économie, donc dans la vie de l’esprit ou la vie du droit. Mais cela n'est tout simplement pas vrai. Ce n'est justement pas exact. Ce n’est pas nature ce qui nous unit les uns les autres dans l'économie, mais c’est nature transformée, c'est marchandise. Et la nature transformée, elle saisit d’une certaine manière l’un dans l’autre, ainsi, que nous n’y arrivons plus avec la raison ponctuelle. Là nous avons besoin de quelque chose d'autre.

Justement, lorsque j'ai parlé de la vie de l’esprit, je pouvais encore assez bien me suspendre de point à point, là je pouvais être un peu lyrique. Là vous me comprenez donc par là que je disais : je. Là c’est tout de suite juste, quand on se met en place avec ses concepts. Cela ne va plus avec la vie économique. Là je ne peux que penser en images. J'ai pour cela du début peint ici une image au tableau. Vous vous êtes certainement demandé quel sens cela a. Eh bien, le sens est, en partie, que vous demandiez tout le temps, qu'est-ce que cela doit en fait représenter. Donc, je pouvais être sûr que vous alliez me suivre jusqu'à ici (rires). Mais maintenant, je veux vous dévoiler ce que c'est. Non, il ne s'agit pas de quelque chose autour du corps éthérique ou quelque chose ainsi, mais les taches vertes, ce sont des exploitations agricoles isolées. Les taches bleues par contre représentent des entreprises industrielles, pour moi usines de textile ou semblables. Donc, vous voyez, la réponse est entièrement triviale. J'ai peint ici au tableau une image de l'économie mondiale. C'est une image, cela signifie, elle représente les rapports de principe sous une forme simplifiée.

Ainsi, il peut être compté à titre d'exemple, que vivent dans cette petite économie mondiale seulement une centaine d’humains. Ils se répartissent sur deux branches, l'agriculture et l'industrie textile, en fermes et usines de textile. Il s’agit tout simplement d’une image pour rendre compréhensible le principe de l'économie mondiale. Alors maintenant, j’y écris : ferme 1, ferme 2 et ferme 3, et ici fabrique 1, fabrique 2 et fabrique 3. Et maintenant, regardons-nous cela plus exactement. On peut déjà en apprendre un paquet sur cette image.

Si une centaine d’humains vivent ici, comme je l'ai dit, alors il en résulte déjà avec une certitude absolue que ces cent humains ont besoin de certaines choses pour vivre que la nature ne leur donne pas. Par exemple, pain et vêtements. Ces choses ne sont pas là par nature, mais seulement par le travail humain. Sans que ces humains puissent consommer ici, ce qui à son tour n’est là dans le monde que par le travail humain, les humains ne seraient eux-mêmes pas là. C'est évident. Et je le dis aussi à nouveau rien de neuf, mais décris exactement la même image sous un autre angle, si je dis encore : mais le fait est donc aussi que chaque individu dans l’année consomme une certaine part de ce genre de marchandises, dans notre exemple, une certaine part de la production d’ensemble de céréales et de la production d’ensemble de textiles.

Il faut par conséquent qu’il y ait en tout une quantité bien précise de grain, et une quantité bien précise de textiles. Il doit s’établir une relation quantitative très spécifique entre grains et textiles afin que tous puissent exister. Cela chacun de vous peut facilement le reconnaître, pour cela n’est pas nécessaire de mathématique supérieure.

Mais maintenant, j'ai encore une question pour vous : est-il alors peut important combien des cent humains sont répartis entre les deux branches ? Puis-je définir arbitrairement, combien de la centaine sont occupés ici, et combien dans l’autre branche ? Pourrais-je dire simplement par exemple : cinquante sont agriculteurs, et cinquante sont tailleurs ? Ou peut-être, dix sont des agriculteurs, et quatre-vingt-dix sont tailleurs ? Ou je pourrais juste mettre un agriculteur sur le terrain et faire les quatre-vingt-dix-neuf autres tailleurs ?

Non, vous avez tout à fait raison, cela ne va pas. Céréales et textiles sont différents dans l’intensivité du travail. Et en fonction de la mesure dans laquelle les deux sont consommés, il y a un certain nombre d'heures de travail sur l'un, et un certain nombre d'heures de travail sur l'autre côté. Mais par là se donne naturellement aussi un nombre bien certain d’humains qui sont chaque fois utilisés. Ne vous laissez pas, s'il vous plaît, induire en erreur par les absurdités au sujet du prétendu travail de la machine. Car, évidemment, la mesure de quantité de travail tombe après que nous ayons soustrait ce que les machines fournissent. Nous parlons en relation sociale de ce que les humains font. Seul là est « travail » au sens économique. L'autre est travail physique, et ne vient pas du tout en considération pour la question. Il est même tout à fait égal pour le problème économique réel si vous pensez que les agriculteurs travaillent encore ici avec des chevaux, ou s'ils conduisent déjà un tracteur. Les conditions techniques sont en fait posées comme elles sont juste à un certain moment, se donne donc un certain nombre d'heures de travail, qui doivent alors être fournies par des humains, dans notre image, par exemple, conduire le tracteur. Et je ne parle que de cela, car là nous traversons seulement dans la vie économique.

Ce qui aussi est toujours là en technologie - après seulement commence la vie économique. La productivité par humain est en fait placée ainsi comme elle est justement, sous les conditions techniques indiquées, alors reste par branche un investissement très spécifique en travail humain. Ce travail humain est nécessaire pour fournir la quantité de la marchandise du moment, qui est réellement consommée. Rapporté sur la centaine d'habitants de notre petite économie mondiale : une distribution très spécifique des travailleurs est nécessaire dans les deux branches pour que le rapport quantitatif des marchandises, qui doit être sur la base de la consommation réelle, soit exactement atteint. Selon comment sont les besoins, le rapport doit être différent. Peut-être soixante-dix agriculteurs en relation avec une trentaine de tailleurs serait exact, mais peut-être plutôt quatre-vingts agriculteurs, et seulement vingt tailleurs. Je ne peux pas prédire cela, car cela est précisément défini par les besoins réels des humains.

Vous voyez maintenant aussi pourquoi cela ne se comporte pas avec la question du choix de carrière, comme nous sommes habitués à le penser. Nous disons aujourd'hui, moi m’importe d’être enseignant, donc je deviens enseignant. Cependant, ce n'est pas mon inclination qui définit le « travail » au sens économique, mais le besoin de mon prochain. Le travail est tout simplement fixé par l'organisme naturel. Pas un gredin, mais la nature de l'existence humaine nous oblige au travail. Mais c'est un travail très concret, et dans un volume entièrement déterminé. Dans notre tableau, nous avons donné selon moi des besoins tels, que tous peuvent alors exactement vivre si nous avons une répartition de 70 agriculteurs à 30 producteurs textiles. Là ne peut régner  la liberté si tous doivent vivre, mais là exactement soixante-dix doivent être agriculteurs, et trente doivent être tailleurs.

Et ils travaillent maintenant. Regardez cela une fois en paix, alors vous voyez là immédiatement aussi autre chose : il ne travaille donc ici personne pour lui-même. Exactement aussi peu qu’un enseignant enseigne purement les propres enfants exactement aussi peu les agriculteurs mangent ici toute la céréale eux-mêmes. Non, ce qui provient du travail des agriculteurs, coule à tous les humains, et ainsi coulent aussi les produits de l'industrie textile à tous. On peut aussi dire : chacun de la centaine d'habitants revendique une part du produit total du travail commun pour pouvoir exister. Ce que l’individu obtient lui coule de l’ensemble. Inversement, le produit global se forme donc seulement par là que l'individu trouve l'endroit où il peut contribuer à ce produit global. On doit donc dans une certaine mesure retourner la question du revenu pour la comprendre. Je reviendrai bientôt là-dessus.

Maintenant, nous devons amener l'image en mouvement. Elle est encore beaucoup trop rigide pour refléter vraiment le processus économique fluctuant. Représentez-vous donc s'il vous plaît avant, comme ceux ici travaillent allant de soi. Cela clapote allant de soi et tout va bien quelques années de cette façon. Mais quelque chose change dans la nature. L’humain ne peut rien immédiatement pour cela que la nature suit ses propres lois. Quand je raconte cela aux gens de la grande ville, il y a toujours ceux qui ne peuvent pas le croire. Ils ne me croient simplement pas que la nature se modifie, simplement pas, parce qu'ils ont seulement l'expérience de prendre le pain de la caisse à Lidl. Mais c'est comme ça. Le pain repose d’un côté sur le travail humain, mais de l'autre côté, sur la nature. Et aussi ce côté de la nature se modifie de manière ininterrompue. Ce que le sol apporte à l’humain par un travail constant, cela fluctue d'année en année. Prenons un cas extrême : disons qu'il y a une érosion du sol. Le sol est épuisé. Ce fut au cours des dernières années un énorme problème en Chine. Ou disons qu'il y a des sécheresses, comme en Russie il y a plusieurs années. C’est tout à fait égal - en tout cas, il y a là moins de grain après une année. Avec le même nombre de personnes ne peut plus être fourni que relativement moins de grain.

Vous devez retenir ce point : avec le même volume de travail humain alors une quantité relativement plus petite de grain est présente. Que se passe t’il par là ? Maintenant, nous voyons tout d’abord du côté du producteur de textiles. Pour lui, en apparence, rien n'a changé. Il peut continuer à offrir à ses vêtements dans le même volume. Mais ce qu'il doit avoir, pour qu’il puisse être producteur de textiles, il ne le reçoit plus. Cela n'est plus là. À sa prestation se tient simplement une prestation plus faible en face. Et comme est-ce du côté des agriculteurs ? Eh bien, l'agriculteur devra consommer une proportion relativement plus importante de ses produits avant même qu'il puisse donner quelque chose pour les textiles. Il devient plus fortement de nouveau un autosuffisant. Et le producteur de textiles à son tour n'a pas d’autre choix, que d’accepter aussi le dernier reste de grain, s'il ne veut pas mourir de faim. Il ne peut pas donner moins de textiles en retour que sont disponibles. L'un n'a rien à voir avec l'autre. Mais cela ne signifie rien d’autre que : le grain devient trop cher, et les tissus deviennent trop bon marché !

Là vous avez une fois le concept du prix saisi en économie réelle. Quelque chose d'autre ne se passe pas aussi aujourd'hui, le prix se détermine en fin de compte à partir de ces rapports. Eh bien, nous allons mieux comprendre cela bientôt. Mais tout d'abord, nous voulons aider les cent humains de quelque manière, n’est-ce pas ? Nous ne voulons pas les laisser mourir de faim. Mais ils mourront de faim si nous ne faisons rien. Pensez une fois, ils continuent simplement de travailler ainsi, dans la deuxième, troisième, quatrième et cinquième année. Alors, la disproportion deviendra toujours pire, jusqu’à ce qu’ici les premiers producteurs de textiles meurent de faim. Alors, que pouvons-nous faire ? Vous voyez ça ?

Une jeune femme : « Nous devons faire en sorte qu'un nombre suffisant de travailleurs émigrent désormais de l'industrie textile et immigrent dans l'agriculture. Nous devons dériver des forces de travail de la branche, où les produits ne coûtent pas cher dans la branche secteur où ils sont trop chers ».

Merci. C'est en fait la seule réponse possible. Je suis très étonné que vous voyiez cela tout de suite. J'apporte cet exemple souvent, mais la plupart du temps cela prend un certain temps jusqu'à ce que quelqu'un dans le public soit prêt à renoncer à sa place de travail. Car cela signifie donc cela. Mais naturellement, vous avez raison, c'est la seule possibilité. Le plus souvent, j’obtiens pourtant la réponse : « Vous devez importer des céréales ». Rarement quelqu'un en vient aussi comme une alternative à exporter les textiles. Les deux sont cependant exclus dans une économie mondiale de division du travail. Quand je parle d'économie mondiale, je dois en fait considérer la superficie agricole totale, et donc aussi l'industrie textile dans son ensemble et ainsi de suite, mais naturellement pas la superficie agricole à l’intérieur des frontières d’État de la République fédérale. Si nous avions aujourd’hui encore des économies nationales, alors bien sûr nous pourrions aussi corriger cela avec l'importation et l'exportation. Aussi loin que nous avons cependant aujourd’hui l’économie mondiale s’arrête la possibilité de résoudre un déséquilibre par de l'importation et de l'exportation. Aux frontières de l'organisme de la terre s’arrête justement la possibilité de résoudre le problème de prix par l'importation et l'exportation. Avec la lune on ne peut en fait plus pratiquer de commerce. Ainsi, nous devons aujourd'hui résoudre le problème des prix dans les limites de la terre. Pas partout certes, mais aussi loin que nous avons une économie mondiale, la limite de l'expansion possible est atteinte. Cette impossibilité de compter sur l'ancienne manière marque le point auquel commence l'économie mondiale, et à partir de là, vous devez former le concept « économie mondiale ». À ce point, on doit soit développer une complètement nouvelle, en fait pour la première fois,pensée économique, ou tout simplement mener justement des guerres vers l'intérieur. La guerre est en effet la seule alternative à une pensée économique. Alternativement, une guerre pourrait effectivement aider. Une partie de la population de la terre pourrait, par exemple, se procurer artificiellement de nouveaux marchés par la destruction des autres parties, et ainsi de suite. Pour un temps au moins cela pourrait fonctionner. Mais ce serait la guerre, pas l'économie. Et si vous regardez une fois sur les productions intellectuelles de nos universités, vous pourrez facilement reconnaitre que notre prétendue « doctrine économie » se compose de purs concepts de guerre, pas de concepts économiques. [ 4 ]

Question intermédiaire : « Je ne comprends pas pourquoi le rendement est plus élevé lorsque plus de gens travaillent dans l'agriculture. La qualité du sol n’en est pas meilleure ».

Avec la qualité du sol, cela n'a absolument rien à faire. Bien qu'il soit théoriquement pensable d'améliorer la qualité des sols. Mais alors, quelque chose devra arriver d’abord à l’intérieur la vie spirituelle, il devrait être là une idée, une capacité à l’amélioration de la qualité du sol. Mais maintenant, ce n'est pas le cas que de nouvelles idées se trouvent juste au moment qu’elles sont exigées par l'économie. Vous devez absolument envisager la vie spirituelle pour elle-même, la prendre comme vous prenez aussi la nature. Tout comme la nature définit le point de départ de l'activité économique, ainsi aussi la capacité présente des individus définit la position initiale de l'économie. Pour cela, il est important que vous ne confondiez pas le concept économique du travail avec le physique. Car avec le physique l'esprit se dresse donc dedans l'économie, en ce qu’il épargne du travail économique par la technique. Les deux techniques et nature, vous devez les retirer dans une certaine mesure de l'économie, pour voir le processus économique en tant que tel. Si vous partez de cela, vous reconnaissez seulement alors le problème purement économique.

J'avais donc présupposé les capacités humaines exactement ainsi comme j’ai présupposé la nature. Je compte avec les compétences, avec les idées techniques comme elles sont à l’instant T, et je prends la qualité des sols comme elle se donne alors. Alors, j'ai cependant d’abord le problème. Esprit et nature sont le problème, pas la solution. Vous pouvez aussi le dire ainsi : selon ce que présupposent la nature et l'esprit, l'économie oscille dans l'une ou l'autre direction. Esprit et Nature amènent l'économie constamment hors de l’équilibre. Mais les deux sont des facteurs qui vus du domaine de la vie économique sont tout simplement accepter comme tels. La tâche de l'économie ne peut donc qu’être de compenser ce déséquilibre, en ce qu’elle maintient par ses moyens la balance entre l'esprit et la nature. Les fluctuations de la nature, c’est le problème, pas la solution. Et exactement comme le développement de l'esprit est le problème, pas la solution. Regardez, je n'aurais pas du parler de cela que la qualité du sol diminue, mais j’aurais pu absolument parler aussi que dans la vie de l’esprit des inventions seraient faites qui améliorent la qualité du sol. Alors, nous aurions le même problème, mais en miroir inverse. Nous aurions alors une augmentation des rendements dans l'agriculture pour le même nombre d'actifs. Alors, les produits agricoles deviendraient trop peu cher vis-à-vis des textiles.

Esprit et nature agissent toujours seulement sur les branches individuelles. Mais de cela ne dépendent pas du tout nos vies, mais du rapport des branches les unes aux autres. Il en va dans l'économie de la proportionnalité, et pas de la quantité absolue de chaque produit particulier. C'est une réalité incontournable que vous pouvez vous expliquer ici par l'image très facilement. Alors, s'il vous plaît prenez le sol simplement ainsi comme il est justement au moment X, et les compétences telles qu'elles sont. Alors, il est donc clair que le rendement total est plus grand maintenant que plus de personnes travaillent dans l'agriculture qu'avant ! Ou bien pas ?

Appel intermédiaire : « Non, je ne comprends pas cela. Le résultat ne change pas d’après mon opinion ».

Vous voyez, comme humain je ne peux remplir qu’un certain espace. Jusqu'à une certaine limite, cela s'étend ce que je peux travailler pour moi également avec le tracteur, avec l'aide de machines. Autant je peux faire, autant que je peux fournir de marchandises. Plus ne va pas. Si encore plus doit encore être, il doit s’en tenir un second à cette frontière à côté de moi, et faire la même chose. Alors, plus est là. C'est donc entièrement évident ainsi, que plus est accompli lorsque 40 font, que quand 30 font. Cependant, j’ai un soupçon que votre pensée pourrait jouer un tour ici. Vous identifiez le « rendement » peut-être instinctivement avec le « bénéfice », comme il apparait à la pensée juridique - logique. Est-ce juste ?

Cependant, il est toutefois intéressant de constater que vous avez ce problème de pensée. Là la tradition gréco-romaine vous joue un tour. Cela reste cependant un fait : si plus de gens travaillent pour créer un produit, ce produit sera moins cher et pas plus cher. Mais nous pensons que, si plus de gens travaillent dans le même secteur, alors tous doivent également avoir un revenu, de sorte que le produit devrait être quand même plus cher. Parce que nous pensons en droit, en concept de salaire à la possession subjective. Avec la réalité, cependant, cette logique n'a rien à voir. Cela ne se comporte pas du tout ainsi que l'agriculteur particulier consomme ce qu'il réalise lui-même. Le revenu réel de chaque individu, donc ce que chaque humain consomme en fait consiste bien plus en un pourcentage du produit total de toutes les branches. Mais cela vaut pour chaque revenu, dans chaque branche. Ce revenu réel de l’humain vous devez l'avoir en vue d’un côté pendant qu’en même temps vous poursuivez comment le produit total, dont le revenu est un pourcentage se modifie par les mouvements des individus. Alors, vous venez sur les traces de l'économie. Mais alors, vous remarquez que vous pensez en fait en une image, toutefois une image qui est dans un mouvement perpétuel. Mais emmenez peut-être simplement cette question à la maison comme devoir de pensée : pourquoi un produit devient sous des conditions techniques données, par augmentation du nombre de travailleurs moins cher, et pas plus cher – quand cependant le revenu pour cette branche augmente ?

Mais maintenant, nous voulons aider les gens ici. Nous le faisons donc comme la dame avait suggéré, cela signifie, nous dirigeons des travailleurs de l'industrie textile dans l'agriculture. Soixante-dix des cent habitants étaient avant agriculteurs. Le faisait vis-à-vis trente tailleurs. Maintenant, nous étendons l'agriculture, ce qui pour une population donnée n’est en effet possible que par une réduction de l'autre branche, de sorte que nous avons maintenant à cause de moi quatre-vingts agriculteurs, et en face les vingt tailleurs. Par là augmente à nouveau la quantité de grain en proportion de la quantité de textiles, cela signifie le rapport se décale dans l'autre sens. Cela fait baisser le prix des produits agricoles, en rapport aux produits de la branche textile. Le rapport de prix exprime à nouveau ce que les besoins humains exigent.

Et maintenant, faites-vous très clair ce que cela signifie. Cela signifie que maintenant tous à une place donnée, doivent renoncer en fait aux textiles. Ceux-là deviennent en contrepartie plus rares et chers. À l’agrandissement d’une branche correspond dans une économie de division du travail toujours la réduction d’autres branches, et avec cela exprime aussi le bien-être de tous, constamment une renonciation concrète de tous. Et cela nous indique maintenant quelque chose de très significatif. Cela nous indique qu’il y a en effet un rapport de valeur objectif des marchandises, mesuré à l'organisme humain. Je ne peux pas définir ce rapport de valeur objective, mais cela est défini par les besoins réels. Mais nous pouvons peut être déjà dire qu’un humain porte sa chemise plutôt deux mois de plus, et qu’il en est rassasié, qu’inversement, il meurt de faim en costume. Mais comme dit, je ne peux pas savoir cela. Cela peut aussi être autrement, il peut aussi être que des humains demandent malgré tout plus de vêtements, même si pour cela ils doivent être affamés. Il s’agit justement de cela qu’on accepte ce que disent réellement les différents besoins. Cela donne alors dans une certaine mesure une hiérarchie des besoins, un rapport de valeur objective. Gérer ne signifie rien d'autre que de mettre les rapports de production en résonnance avec les rapports de valeurs objectives. Si le rapport des branches les unes aux autres est ainsi que cela coïncide avec ces rapports de valeur objectifs, nous avons ces conditions de prix sous lesquels chaque humain peut vivre.

Donc, cela ne dépend pas du tout seulement de la croissance, mais toujours aussi sur la réduction consciente. Les deux pendent donc ensemble, les deux sont le même regardé seulement de deux côtés. Et de ce qu’on ne comprend pas ces rapports, bien qu’ils soient réels, c'est la crise de l'UE, la crise de l'euro. Par conséquent, chacun doit inévitablement spéculer aujourd'hui, cela ne va pas autrement. Ce sera seulement autrement au moment, où on sait prévoir, quelles branches croissent à un instant X, lesquelles par contre réduisent,  mesuré aux besoins de fait. Depuis qu’il existe une économie mondiale de division du travail, l'humanité est confrontée à la question de savoir comment d’un côté le rapport de valeur objective saisit, et comment celui là de l’autre côté adapte les rapports de production, comment donc les flux d’humains peuvent être guidés au bon moment à partir d’une branche à une autre.

Dans notre science économique, ce problème émerge recouvert, comme ainsi nommé «problème de gouvernance ». Et savez-vous comment notre science économique veut résoudre le problème ? Elle ne veut pas du tout le résoudre. Elle dit même : l'humain n’a pas le droit de vouloir résoudre le problème. C'est sa théorie. L’humain n’a pas le droit de vouloir résoudre le problème, parce que si l’humain veut résoudre le problème, il empêche le problème de se résoudre lui-même. C’est la théorie : le problème se résout lui-même. En cela on n’a pas le droit de gêner le problème. Et comment se résout-il lui-même ? Par cupidité humaine. Derrière la cupidité œuvre l’ainsi nommée main invisible. Cela vient de la théologie, comme cela vous est peut-être familier. L'humain doit seulement penser à lui-même, alors Dieu résout les problèmes. C’est la théorie. Et ce dogme religieux règne avec un tel absolutisme que vous pouvez à peine enseigner ou publier quelque part, s'ils vous ne confessez pas l’adhésion au gentil Dieu. Même les gauchistes professent l '« économie sociale de marché », la foi en la main invisible.

Comment le Bon Dieu résout donc nos problèmes ? Je veux une fois esquisser sur la base de notre image, comment on se représente cela. Appliquer à notre image la théorie de l'économie sociale de marché signifie pour l'instant que le grain devient rare ici, comme je l'ai décrit. En conséquence, les agriculteurs peuvent prendre des prix plus élevés. C'est, comme je l'ai dit, un problème pour les producteurs de textiles de l'autre côté. Maintenant, la théorie dit que les producteurs de textiles sont très rusés. Ils veulent aussi prendre des prix aussi élevés, car ils aiment bien devenir aussi gras que les agriculteurs ici. Alors, ils changent de branche. La cupidité le pousse dans l'agriculture, parce qu'ils veulent aussi profiter de la pénurie, parce qu'ils veulent aussi prendre des prix trop élevés. Ainsi, ils accourent de plus en plus par là. En conséquence, le grain devient moins cher. Il est toujours moins cher - jusqu'à ce qu'il soit trop peu cher. Ensuite, naturellement, les agriculteurs vont ici. Alors, le grain est notamment devenu trop peu cher. Ainsi, la cupidité pousse les gens de nouveau à partir de la branche de l'agriculture dans la suivante jusqu'à ce que là soit de nouveau devenu trop peu cher jusqu'à ce que là aussi aucun humain ne puisse vivre. Mais les humains qui sont toujours trop nombreux à une place, ils manquent toujours en même temps à une autre place. Là est toujours quelque chose trop rare, alors règne là de nouveau la pénurie. Ainsi, la cupidité chasse les humains plus loin, plus loin et encore plus loin. Cela va comme un balancement de pendule, et le pendule indique toujours trop loin, et toujours des humains crèvent, soit parce que leur branche est trop peu chère, ou parce qu'une autre a été délaissée.

Vous voyez, la constante production de pénurie est dans cette théorie le moteur réel. Sans présupposer de la pénurie, vous ne pouvez pas parler d'une économie de marché. Plus de 30 millions de personnes doivent donc mourir de faim chaque année pour cette théorie, et il y en a toujours plus. C'est l’ainsi nommé mécanisme de marché. L'économie de marché ne signifie rien d'autre que : on ne trouve pas la valeur de rapport objective. On reste imbu d’un point de vue purement subjectif. Et cette partialité subjective on l’explique par religion, par religion d'État. Mais alors, ce qui est objectif est quand même là, même quand on l'ignore. Simplement par cela que les besoins des humains ont à se dire, c’est là. Et quand on ignore les faits parce qu’on aimerai croire au bon Dieu, on est poussé courant sur les faits, mais ainsi que ça fait vraiment mal. Elle est donc là, la valeur de rapport objective, qu’on le veuille ou non.
Et en ce qu’on l’ignore, les humains sont simplement contraints par le rapport de valeur objective de s'abstenir quelque part. En fin de compte, le rapport numérique des humains les uns aux autres se corrigent ainsi quand même, mais alors par là que des impossibilités surviennent, que des humains atterrissent dans la rue, que des humains meurent, jusqu'à ce qu’on suive alors quand même par contrainte, inconsciemment, le rapport de valeur. On peut déjà dire, la dehors se déchaine un dieu économique. Il fait rage partout où l'humain ne se comprend et ne se saisit pas comme entité économique.

La question est donc : comment se laisse saisir ce qui est objectif, avant que les impossibilités soient là ? Comment est-il possible d'orienter le travail humain aux rapports de valeurs objectifs pour que l’humain dans une certaine mesure balance, contre braque au moment dans lequel le rapport menace de basculer ?

Eh bien, c'est exactement la question que Rudolf Steiner se pose après la Première Guerre mondiale. Et sa réponse est, dit prudemment, brillante. À cause de cela nous n’avons pas besoin de lire absolument Steiner, là vous pouvez aussi y venir vous-même. Cela ressort des faits. Le brillant est précisément qu’ici quelqu'un a suivi les faits, plutôt que de se livrer à des utopies. Vous venez donc vous même dessus. Vous venez dessus si vous faites attention à ce que j’aie justement fait, comment j'ai peint une flèche ici, et ainsi conduit les travailleurs par dessus dans l'autre branche. Ensuite, vous venez dessus. Mais vous devez me prendre moi-même comme je peins cette flèche, dedans dans l’image.

Sur quoi réside donc que je peux faire cette flèche que je peux dire, tant et tant d’humains doivent changer de l'industrie textile dans l'agriculture, de sorte que la relation soit atteinte par lequel tous puissent vivre ? Pourquoi je peux faire ça, sur quoi cela réside t’il ? Eh bien, cela réside sur ce que je dispose d’une connaissance absolue, que j'adopte une perspective auctoriale, que donc je regarde tous les domaines de la vie économique par le haut. Je sais exactement ce que chaque individu trouve à sa place. Je sais quelles conditions l'agriculteur trouve, et comment l'agriculteur juge ces conditions. Je sais aussi comment le producteur textile juge ce avec quoi il est lui-même lié percevant, ce que lui seul peut vraiment juger. Je connais les jugements qui peuvent seulement manquer à chaque humain à sa place elle-même, et je connais aussi les besoins que chaque personne éprouve.

Mais c'est impossible. Je ne peux pas mettre hors force les conditions de l'espace physique. Je devrai sortir de ma peau et être fiché à l'intérieur de chaque autre humain, pour pouvoir juger pour voir quelle perception se montre à cet humain. Par conséquent, dit Rudolf Steiner, toute pensée individuelle est une absurdité grossière, dès qu’elle est appliquée à l'économie. La pensée individuelle ne peut pas du tout porter un jugement sur ce qui est juste selon l'économie mondiale. Ce que nous avons là de pronostics, est nécessairement lecture du marc de café. Donc, si autrement vous pourriez peut-être trouver que Steiner met l'accent sur la pensée - ici, c'est l'inverse: justement là où le monde entier veut penser, là Steiner dénie la compétence à la pensée. Steiner trouve : la question devant laquelle nous place l'économie mondiale n'est pas un appel à la pensée, mais un appel à l'action immédiate. Toute la pensée doit en effet pouvoir s'appuyer sur la perception, si un jugement correct doit venir. 
Et la perception, dont dépend le jugement à cet endroit est la perception des rapports de valeur objectifs. Par conséquent, selon Rudolf Steiner, doivent être atteintes les  tâches tout extérieures, qui sont nécessaires afin que chaque individu puisse justement donc savoir quelque chose de ce que chaque autre humain peut seulement juger lui-même, donc des conditions de besoins et de production sur site, de ce que chacun peut et à besoin. Et il doit avant tout être atteint les tâches pour que deviennent visibles les interactions entre les jugements individuels. Ce n'est que lorsque chaque humain peut percevoir comment chaque jugement individuel se produit dans le domaine économique, interagit avec les autres, comment sa précision conditionne les autres et est conditionnée par les autres, alors seulement un jugement économique global est possible. Seulement sur la base de ce jugement global, est donc alors facile de voir que n’a pas besoins d’être « pensé » au sens strict, l'individu peut juger l’activité économique propre, et l’insérer en conformité dans l'ensemble du processus.

Autrement dit, la question de l'économie n’est pas une tâche de la pensée, mais une question d'organisation, à savoir de la question de l'organisation pratique d’une possibilité de perception. L'humain ne peut pas bien sûr sortir de sa peau, mais il peut parvenir par l’organisation de ses rapports à une vision d’ensemble des jugements individuels. Ainsi, Steiner appelle cela : la vue d'ensemble des jugements individuels. S'il vous plaît, regardez pour la fin, quelles mesures concrètes propose Rudolf Steiner.

Je veux à nouveau vous le rendre compréhensible à notre image. Ici par là est donc une ferme en activité, à côté encore une autre, et une supplémentaire là-bas. La première étape, que Steiner propose, est la suivante : il délègue de chacune de ces fermes un collaborateur pour se rencontrer avec un collaborateur de l'autre ferme. Il en sort donc un de chaque exploitation et ils se rencontrent ici au milieu. Là, ils échangent leurs expériences les uns avec les autres, et puis chacun revient à son exploitation, et discute avec ses collaborateurs de ce qu'il a appris des autres exploitations. Cela signifie que nous avons à faire au milieu avec un conseil d’exploitation qui n'est pas le conseil pour une seule exploitation, mais un Conseil se saisissant de plus que l’exploitation, à savoir un conseil pour l'ensemble du secteur de l'agriculture. Par là chaque agriculteur à sa place gagne désormais un tableau d'ensemble de la situation de sa branche. Il ne sait pas seulement comment se comporte la qualité du sol chez lui-même, mais il sait aussi ce que les autres agriculteurs trouvent comme situation, il sait comment se comporte la production d’ensemble des céréales. Il sait aussi que les inventions sont utilisées là où le travail peut être épargné, parce que c'est tout autant essentiel ce qui en conditions spirituelles influe, qui modifie les relations possibles exactement comme la nature. Ainsi, nous avons donc en fait la dissolution du secret d’exploitation. Et cela se passe maintenant aussi dans la branche textile, et ainsi dans toutes les autres branches. Dans chaque secteur, les collaborateurs de toutes les entreprises, ou au moins une partie représentative de l’entreprise lié les uns aux autres de manière communicative par un supra conseil d’entreprise.

Mais ce n'est que la première étape. Dans un second temps, ces conseils maintenant nomment chacun un qui se réunira avec les représentants des autres conseils encore une fois, de sorte que finalement un conseil intersectoriel apparaît dans lequel siègent des représentants des différents secteurs. Ils échangent, et portent leurs expériences en retour dans les conseils inter-entreprises et les conseils le portent à leur tour plus loin dans les exploitations individuelles. Avec cela chaque travailleur n’a pas seulement un aperçu de sa propre branche, mais embrasse également le rapport de sa branche aux autres branches.

Ici, dans le milieu apparait quelque chose comme une pointe par laquelle finalement chaque travailleur à sa place est relié communicatif avec chaque autre. Et ce qui maintenant dans cette pointe va de soi, c’est maintenant extraordinairement intéressant. En effet, là  ne sera pas décidé, là ne sont prises aucune décision. Veuillez considérer cela s’il vous plait : quand je parle que là haut sont assis ensemble les représentants des branches, alors ce ne sont pas des « employeurs » ou quelque chose du genre. Je ne veux évidemment pas créer un nouveau type d'association d'employeurs, bien sûr, mais ce sont juste les délégués des travailleurs, délégués aux fins de la transmission de l'information. C'est très important. Alors quand je dis là-haut, là-haut se forme une pointe, cela ne contient pas d’appréciation, mais c'est juste un peu dans le sens d'un nœud de communication. Ce sommet ne peut payer un salaire à personne. Il ne peut également commander quoi que ce soit, et adopter quoi que ce soit. Là n’est votée aucune loi. Et malgré tout, ce type d'organisation seulement permet une gestion de l'économie, un pouvoir réel sur l'économie (au sens du contraire de l'impuissance). Pourquoi ?

Maintenant, regarder de nouveau sur notre image. Ainsi donc, viennent ici au milieu, les représentants de l'agriculture avec ceux qui peuvent parler pour le secteur de l'économie textile. Les représentants des différents secteurs parlent de ce qui est chaque fois spécifique dans chaque secteur d'activité. Par exemple, le représentant de l'industrie textile informe : nos besoins n'ont pas changé, et les conditions de production sont restées les mêmes. De notre point de vue tout peut rester comme c’est. Alors, le représentant de l'agriculture informe. Il dit : oui, dans notre branche, il y a un problème, nous avons ici et là, une baisse de la fertilité du sol. Nous serons en mesure de fournir beaucoup moins de céréales pour la même prestation de travail dans les années à venir. Ainsi. Et c'est tout. Plus n’a pas besoin de ce passer là-haut, par principe. Les représentants rapportent maintenant cela dans les conseils d’entreprises, et ils le ramènent dans les exploitations individuelles. Et là à la base maintenant tout le monde sait immédiatement ce qui est à faire. C'est la chose la plus passionnante. Pourquoi sait-il cela ?

Parce que maintenant tout le monde sait ce que Rudolf Steiner appelle le jugement économique global, comment donc les jugements individuels se tiennent interdépendants. Alors, réfléchissez une fois : le producteur textile à sa place sait maintenant, comment le jugement des agriculteurs modifie son propre jugement. Il sait maintenant que tout ne peut pas continuer comme avant, même si cela semble ainsi au premier abord de son observatoire. Il sait cela par son association avec le secteur placé en vis-à-vis. Donc, s’il continue juste à travailler comme avant, il n'obtiendra pas pour sa prestation, ce qu'il doit prendre. Il le sait maintenant. Le formateur le sait aussi. Il sait que cela n'a aucun sens de former pour l'industrie textile comme avant, mais maintenant doit être formé plus pour l'agriculture. Et cela l’épargnant le sait aussi. Il sait qu'il a peu de sens aujourd'hui de donner crédit à l'industrie textile, mais dans les moyens de production agricole. Cela signifie que du capital peut désormais être déplacé, les flux d’humains peuvent se déplacer dans la conscience de la formation réelle de valeur. Ce jugement global économique est un verdict qui n’a plu à personne, mais c'est le jugement de l'économie mondiale, ce qui se donne de l'interaction des faits.

Alors, bien sûr, cela est naturellement très fortement simplifié à une image, mais le principe pouvait être d’autant plus clair par cette voie. Qu'est-ce qui se passe en fait ici? 
Il est rendu visible la manière dont les jugements individuels se conditionnent mutuellement. Chaque jugement individuel est erroné. Si je dis par exemple, je peux faire un pantalon pour 80 euros alors c'est donc vrai que si les produits que j'achète pour ma part sont à avoir avec ces 80 euros. Chaque jugement que quelqu'un porte à sa place est nécessairement faux dans l’économie, respectivement : il est seulement vrai dans l'association. Parce que dans mon calcul de prix, le calcul de prix de chaque autre humain est intégré. Cela signifie, ce que le verdict des producteurs de textiles signifie en réalité quand il dit à peu près : pour moi, cela peut continuer des années ainsi, cela on le sait d’abord quand on connait les facteurs qui composent ce jugement. Et ces facteurs sont les jugements des autres personnes à leur place, les jugements, que ne peut pas faire le producteur textile, parce qu'il n'est pas à tous ces endroits.

Si l’humain veut prendre une décision correcte vis-à-vis de l’économie, il le peut par une vue d'ensemble des jugements. Il n'y a pas d'autre voie, et si d’autres voies sont cherchées, alors cela mène justement au chaos. Le pouvoir de l'État est donc tout simplement impuissant à l'économie, parce que la promulgation de lois n'a rien à voir avec la saisie de la valeur objective. Dans l'État doit s’exprimer ce que chaque homme peut juger de la même façon. 
L'économie repose sur le contraire, et ce contraire on doit être en mesure de le saisir exactement comme on doit saisir le bon sentiment du droit dans une démocratie saine. Cela ne va pas par un vote démocratique, mais seulement en associant les domaines qui sont entrelacés à travers le travail et la consommation. Et par là apparait alors seulement quelque chose que l'on pourrait appeler une puissance économique dans un sens sain. Là apparaît maintenant un équivalent au pouvoir d'État, là apparaît un pouvoir réel sur le processus économique. Personne ne peut en fait, s'il ne veut pas se ruiner lui-même, agir contre le jugement qui se donne de la vue d'ensemble des jugements individuels. Qu'est-ce qu'il devrait faire, le producteur de textiles, après avoir vu comment les choses s'intègrent nécessairement ? Doit-il continuer à produire comme avant, devrait-il même prendre du crédit, là où il sait maintenant qu'il ne vendra rien demain ? Et qui va lui donner du crédit ? Ainsi, l'association est toute autre chose qu’édentée, parce qu'elle est pensée pour la première fois à partir de la logique de l'économie. La loi n'est pas conçue à partir de la logique de l'économie, mais la loi est, aussi loin que c’est reconnu, pensée à partir de la logique du sentiment du droit. Cela se tient sur un sol autonome tout comme le jugement global économique s’éveille sur un sol autonome. On doit déceler cela. Car on fait les choses de pire en pire lorsqu’on exige de l'État de résoudre quelque chose qu'il ne peut pas résoudre.

Ce n’est pas l'écriture de pétitions qui conduit dans l'avenir, mais l'organisation des processus perceptifs dans la direction indiquée. Rudolf Steiner appelle cela, qui peut se former par cette organisation, un « jugement collectif ».La séparation par le passer à travers la matière sera brisée dans une certaine mesure par une organisation des processus perceptifs. Associer économiquement suppose de former un organe sensoriel à travers lequel la Terre devient transparente pour l'individu. Et ce n'est que cela qui permet à l'individu de trouver la motivation pour son travail dans le progrès de l'humanité. Seul cela rend possible, si vous voulez ainsi, pour la première fois l'action morale. Car seulement si je vois l'autre, je peux agir par amour pour cet autre humain. Actuellement, nous sommes tous forcés d'agir en amoral. Nous ne pouvons donc qu’aller par le jugement individuel, qui ne peut être nécessairement que juste une expression de l’égoïsme propre. Et c'est justement le passionnant de l'approche de Rudolf Steiner, qu'il ne juge pas si l’humain est bon ou mauvais, mais qu'il veut créer les conditions extérieures que l'humain, aussi loin qu’il veuille le bien, peut aussi faire ce bien. Actuellement, l'homme ne peut pas du tout faire le bien, actuellement chacun exploite les autres, qu'il le veuille ou non. Le simple ouvrier, dit Rudolf Steiner, est le pire exploiteur, parce qu'il vit sur le peu cher et donc de la souffrance de ses semblables.

Vous pouvez dire que l'association est une utopie. En fait, c'est exactement le contraire d'une utopie. Je tiens à vous dire ce qu’est une utopie : une utopie est de vouloir avoir un produit Demeter sans avoir à former une association. Car si vous ne savez pas comment le prix d'un œuf de petit déjeuner peut se faire baisser à partir de 20 euros à 50 cents, sans que la santé humaine et l'environnement soient mutilés, alors vous ne pouvez aussi tout simplement pas faire de Demeter. Et c'est donc bien la situation aussi ici en Suisse. Vous l’avez peut-être suivi. On fait aujourd'hui l’expérience que l'agriculture biologique ne peut pas seulement augmenter, mais que l'agriculture biologique, plus elle se développe doit elle-même être construite sur l'exploitation. Là il y a maintenant de la résistance contre les grandes chaînes bio. Cette résistance est bien sûr encore complètement ratée. Parce que le fait de faire baisser un prix par le commerce organisé n'est pas négatif en soi, mais une bénédiction. Il s’agit qu’on sache comment une branche de l'activité économique expérimente la baisse du prix par l'action de la vie spirituelle, comment on la socialise, en ce qu’on la place dans la relation appropriée aux autres branches. Alors seulement on se situe dans la vie économique.Economie Associative

On est donc simplement obligé de saisir l'Association, ou de construire un tissu de mensonges. C'est la grande utopie : qu'on pense pouvoir réaliser son esprit, sans considérer la réalité elle-même, qui a besoin de l'esprit pour son existence. C’est une utopie de se placer avec son âme dans la société anthroposophique, tandis que la volonté est entraînée par le mécanisme du marché. Par là alors la Société anthroposophique elle-même agit anti-sociale, parce que par là elle s’éduque elle-même à la pensée utopique. La pensée devient utopique par le fait que la volonté n'est pas imprégnée d’esprit, que l'humain ne peut pas tourner sa direction d’action tout extérieure, toute triviale, en ce que par exemple, il fait un effort pour faire une véritable conseil d’entreprise. Au lieu de cela, on s’emballe sur l'idée d'un revenu de base inconditionnel. Justement qu’on ne veut pas reconnaître la vie sociale, mais veut juste sauver son anthroposophie, cela deviendra finalement un piège pour l'anthroposophie. 

L'économie elle-même ne permet que l'altruisme. Personne ne peut plus faire quelque chose pour maintenir son propre corps, mais il doit confier celui-ci à l'ensemble de l'humanité. Mon corps est soutenu par la coopération de toute l'humanité. En revanche, mon produit du travail circule dans le monde, ainsi que dans le même temps j’entretiens le corps de mon prochain. Ainsi, la question du revenu se pose sur la tête. Elle ne résonne plus : comment puis-je avoir un revenu ? Mais : comment puis-je venir dans la vie à l'endroit où je suis le plus susceptible de répondre aux besoins de mon prochain ? Seulement quand en fait chacun vient au lieu dans la vie où il rencontre le plus étroitement les besoins de son voisin, alors chacun a un revenu. C'est le réel. Vous pouvez philosopher là-dessus que chaque humain à un « droit » d'avoir un revenu, ou que l'argent serait un « droit » - alors, le revenu doit aussi être là réellement, le droit doit exprimer une valeur réelle. Et ce réel ne se laisse pas formé parce que nous développons l'antipode à l'utopie d'un revenu garanti étatiquement.

Sur le droit ne peut reposer mon revenu que si c’est l’injustice d'un autre humain. Si par contre le droit est quelque chose qui rend tous les hommes égaux, alors le droit n'a pas de pertinence économique, alors sa valeur économique est égale à zéro. Donc, si vous suivez, et dites que l'État devrait vous garantir un revenu, alors vous exigez non seulement une impossibilité économique, mais abolissez en même temps l'État de droit.
  Alors, vous faites l'État avocat pour l’injustice, pour votre intérêt économique. Alors, votre citoyenneté doit notamment n’importe comment jouer un rôle si par exemple vous rentrez économiquement en relation avec un Thaïlandais. Alors, ce que le Thaïlandais vous donne ne repose pas seulement sur le rapport de prestation et contre prestation, mais en partie aussi au fait que vous disposez d'un droit. Le Thaïlandais doit alors vous donner relativement plus que ce qu’il devrait donner si seulement pesait le rapport de prestation. Donc, si votre droit se trouve être l'injustice du Thaïlandais, alors vous avez un revenu de base. Et vu ainsi vous avez donc déjà depuis longtemps un revenu de base. Le mouvement pour un revenu de base inconditionnel est justement seulement, comme dit l'appendice spirituel de la disproportion. Si alors vous devez promouvoir le revenu de base déjà pour l'ensemble de l'humanité, alors vous devez dire : l'humain en soi a un droit à revenu. Mais alors, vous remarquez immédiatement ce qui est fait avec cela, en fait rien du tout.

À tout le moins, on comprend aujourd'hui le troisième domaine, la vie du droit. Le droit disparaît en fait dans l’instant où on veut le mélanger avec la vie économique. Ce que la démocratie signifie en vérité, de cela on a tout le moins un concept justement parce que le droit doit être attelé pour ce qu’on ne peut de nouveau comprendre de soi-même,  notamment pour l'économie. Vous comprenez la vie du droit exactement de ses propres racines comme la vie de l’économie et la vie de l’esprit. Malheureusement, maintenant le temps s’est enfui, mais je veux quand même simplement indiquer la source de la vie du droit, et par là le terrain d'un système politique sain. Imaginez, je prends un bâton et démoli le jeune homme ici à l'avant. Je n'ai malheureusement pas de bâton sous la main, de ce fait je vous demande, une fois de vous représenter cela de manière très imagée. Qu'est-ce qui nous relie en ce moment, qu'est-ce qui se forme maintenant à nouveau comme espace intermédiaire ? Maintenant quelque chose jaillit de votre sentiment en place, et en fait pour tous la même chose. Donc, s'il a de la chance, c'est chez tous le même sentiment, tout au moins chez une majorité. Sinon, il périrait si ce n'est pas la majorité qui aurait le sentiment : il ne convient pas à l’humain en général d’être traité ainsi. N’est-ce pas, c'est alors quelque chose d'universel, qui n'est pas quelque chose comme ça pour quoi, vous devez particulièrement apprécier ou même comprendre ce monsieur ici. Dans la vie de l’esprit est la compréhension de l'essentiel que quelque chose peut jaillir de totalement universel et que vous n’êtes tout simplement pas libre à cela, que ce général est simplement là, que ça, vous le vouliez ou non. Il serait mal en point si vous vouliez d’abord savoir quelque chose, si vous vouliez d’abord entrer en discussion sur ce qu'il faut faire de mon attaque. Donc, il doit certainement pouvoir agir quelque chose d’instinctif, quand le droit devrait régner. Nous avons pour cela le plus beau mot sentiment du droit (Rechtsgefühl), ou aussi sens de la justice (Rechtsempfinden). La langue allemande nous indique là déjà le juste chemin.

Ce sens de la justice n’en serait pas un s'il ne recourait pas au pouvoir s’il ne m’excluait pas de votre cercle. Je ne suis donc plus à l'intérieur de cet espace intermédiaire en ce moment, où je le bas ici. Là je vais être mis en minorité. Et là vous avez le concept de démocratie : la démocratie est précisément l'exclusion de la violence individuelle, mais justement par la violence. La démocratie vous l’avez là, où toute la violence est basée sur ce qui parle au sens de la justice de l’humain. C'est quelque chose de tout à fait général, là les humains se ressemblent. Mais la démocratie nous l’avons aujourd'hui aussi peu disponible dehors dans la société qu’une vie de l’esprit libre ou une vie économique associative. Pensez seulement une fois au fait que vous pouvez acheter aujourd'hui le droit de manière apparente. Naturellement, on ne peut jamais acheter le droit en vérité, car il est fondé sur le sens de la justice. Qu’achète’on alors en vérité, quand on achète apparemment des droits ? Le pouvoir d'État. On privatise le pouvoir d'État, quand on achète le droit à fond et sol (la terre, le foncier) ou à toute autre chose. Nous avons aujourd’hui vraiment pour  le moins toute autre chose que ce qu'on pourrait appeler une démocratie.

Quand on peut comprendre chaque fois pour soi les trois membres de l'organisme social, alors on peut aussi les façonner humainement. De cela je voulais vous donner une première impression. Sinon, les trois membres agissent chaotiques l’un dans l’autre, alors l'économie s'attaque au droit, et l'état à la vie de l’esprit, alors l'esprit libre veut se réaliser dans l'économie et la fraternité dans l'esprit, alors les humains deviennent des agneaux dans l'esprit. Vraiment passionnante devient, l'idée de la triarticulation sociale quand vous ne percevez pas seulement les trois processus en tant que tels, mais pouvez les poursuivre dans leur interaction, et donc serait évidemment beaucoup plus à dire. Mais maintenant, je me réjouis de la conversation où l'un ou l'autre peut être complété, et où nous pourrions peut-être aussi venir à discuter de certaines initiatives concrètes dans ce sens.

 

Commentaires

[ 1 ] Les objections qui doivent immédiatement apparaître ici sont justifiées. Par exemple : Comment peut-on être sûr dans une vie spirituelle libre, de ne pas tomber sur un charlatan ? Il s’agit, cependant, de par court-circuité immédiatement la vie de l’esprit avec la vie du droit en raison d'une objection légitime, mais d’attendre ce qu'il adviendra de son objection, une fois qu’on aura pensé les pensées indiquées ici jusqu’à leur fin. Se représente-t’on, par exemple, une université dans laquelle l'enseignant ne peut tenir que par la reconnaissance libre de sa réussite, sa parole comptera aussi pour quelque chose . Et quand un jeune humain vient à l'hôpital et s’applique comme chirurgien, l'hôpital pourra demander : chez qui vous avez appris ? Est-ce que votre professeur vous a établi une évaluation personnelle ? Pouvons-nous une fois parler avec votre professeur ? Qui peut se référer à la parole personnelle d’un humain expérimenté celui-là en dit plus que n'importe quelle note ou un quelconque « droit » pourrait dire.

La reconnaissance libre d’un étudiant en médecine peut donc absolument se traduire par un « certificat » libre. Sauf que ce « certificat » ne justifie alors pour opérer, ni est nécessaire pour le droit à opérer. Cela signifie, si le futur chirurgien trouve des gens qui posent son revenu et qui aimeraient se laisser opérer par lui cela sera aussi possible sans la reconnaissance de son professeur.
Cette liberté, avec les possibilités qu’elle contient aussi pour le pire, est absolument nécessaire dans la relation immédiate d'humain à humain, si l'humanité devait progresser. Car pour le progrès doivent également être en mesure de se développer ces idées, qui, initialement, n'ont pas trouvé la compréhension des anciennes doctrines.

Pour un permis de conduire, il est possible que le droit de conduire une voiture soit fait dépendant de la capacité de vision. Mais ceci n'est possible que parce que la voiture ne concerne dès le début tout simplement pas une quelque sphère individuelle, mais le transport public, la sphère du droit. Par conséquent, on ne peut pas de la même façon qu’on fait dépendre la conduite de la voiture de la vision, rendre aussi le droit de l'ophtalmologiste à évaluer cette vision, à son tour, dépendant de quelque chose d'autre. Parce qu’au dernier jugement on entre dans une relation purement interpersonnelle. Et ici tout salut réside dans la relation immédiate d'humain à humain. En outre, le médecin doit être en mesure de faire face à ses patients et ses collègues d'une manière libre, et dépendre exclusivement de leur jugement perceptif, mais pas d’un tiers. Là le patient doit avoir le droit de déterminer le médecin et les médicaments en liberté afin que cette liberté nomme en même temps cet humain comme « docteur » et la substance comme « médicament ». 
Ici vouloir en  général prédéfinir quelles mesures guérissent « généralement » par ex. le cancer, et d’en rendre dépend le droit d'exercer la médecine, ne signifierait rien d’autre que de renoncer à la guérison.

Dans la culture et la science seule doit avoir le droit de décider le jugement qu’arrêtent ceux qui sont liés percevant aux humains à évaluer. Une licence en ce sens qu’aussi le droit de guider le scalpel est fait dépendant d’un quelque standard, il ne peut donc y avoir. 
Qui s’effraie à l'idée de la possibilité pour le pire, pourrait se garder devant les yeux comment infiniment beaucoup de mauvaises choses actuellement se passent parce qu’une norme abstraite décide de l'exercice de la profession ou le choix des thérapies.

L’impulsion irréfléchie, qu’on devrait donc au moins aussi être en mesure de réclamer une exigence minimale comme norme dans le domaine de la vie de l’esprit est basée sur le jeu de jongleur de la pensée utopique. Parce que c'est une utopie : on pourrait gagner de la « sécurité » sur l'incapacité de l'individu. En vérité, l'incertitude augmente dans la mesure dans laquelle on  croit devoir se protéger de la liberté de l'individu. Alors, nous disons, l'ophtalmologiste aussi aurait besoin d’un droit pour confirmer les capacités de vision de l’élève conducteur. Qui juge alors de nouveau la capacité de l'ophtalmologiste ? Donc seul un qui n'est plus directement en rapport immédiat avec l'apprenti conducteur en question. Et qui autorise ce tiers à son  tour pour examiner l'ophtalmologiste ?

Il n'est pas du tout possible d'éliminer l'individu. Il est seulement possible de repousser le « jugement » jusqu’à ce qu'à la fin le jugement n'a plus aucun point de contact avec la chose jugée. Psychologiquement se pose alors en effet dans le peuple le sentiment de sécurité désiré. Ce sentiment repose justement sur ce que la question de confiance dans le je humain a été déplacé dans des hauteurs si abstraites qu'elle est devenue invisible (et par là insoluble). En fait, l'incertitude, cependant, a atteint son maximum avec l’éloignement de celui qui juge de la question factuelle à juger. Le je, dont malgré tout la vie dépend, échappe à la relation interpersonnelle, et n'est pas plus tangible pour l'autre je. Il vaut donc de déceler que la licence rend d’ailleurs dépendante du test de la vue, la capacité du médecin par contre ne peut plus être dérivée d’autre chose de son côté. Sur le plan interpersonnel, l'esprit doit être saisi beaucoup plus immédiatement. 
Chaque déviation, chaque recherche après une instance plus élevée extérieure est une manifestation immédiate d’une constitution d’âme de l’ancienne Égypte ou médiévale, avec pour conséquence pratique que partout l'individu doit rester en retrait de ses aptitudes.

Dans de telles utopies, la triarticulation sociale ne se promène pas. Que dans une vie spirituelle libre, aussi une fois un incompétent se fera valoir ne doit pas du tout être nié ici. Il doit seulement être souligné que, dans une vie spirituelle libre aussi le capable peut venir à la position qui lui correspond. Et puis l’incapable doit rivaliser avec le capable. Une fois que l'État n'a rien à voir avec la définition de « médecin » ou « médicament », l’inapte ne sera pas en mesure de se maintenir en ce qu’il prend par ex. par la corruption ou lobbying influence sur l’État et les lois sur les médicaments. Qui veut être médecin ne sera pas en mesure de s'imposer à la collectivité avec l’aide d'un « droit », mais doit passer par l'examen, par les humains auxquels il veut accorder ses compétences. Quiconque prend la peine de réfléchir une fois vraiment dans ce sens le concept de liberté, sera en mesure de voir pourquoi la sécurité devient beaucoup plus importante qu'aujourd'hui dans la suppression consécutive du « certificat » juridiquement valable.

 

[ 2 ] On n’a rien à craindre que cela n'arrive pas, que les humains par exemple, ne veuille pas donner du tout l’espace aussitôt que l’autorité extérieure est abolie. Car les humains seront alors obligés de se donner mutuellement cet espace libre. Quand 10 humains sont assis dans une pièce et devraient faire quelque chose sans contrainte, cela ne peut simplement pas être fait autrement que par la libre reconnaissance. Car seul peut devenir actif l’humain individuel. Il ne s’agit donc pas du tout qu'aujourd'hui, par exemple, les enseignants Waldorf se lamentent qu’ils ne savaient pas comment cela peut aller qu'ils travaillent selon Rudolf Steiner non seulement sans un recteur, mais en même temps doivent exclure tous les processus démocratiques. Il s’agit seulement qu'ils fassent aussi une fois de manière conséquente. Car seulement par l'exclusion systématique du vote démocratique, est possible dans ce domaine un accord fondé sur une connaissance réelle, libre. C'est ce qui compte c'est qu’on place à l'esprit les obstacles qu'il doit surmonter s'il doit être là dans la vie. Alors, on peut seulement comprendre ce qui est pensé ici par propre intuition.

[ 3 ] C'est pure expression d'un hobby personnel quand en réponse à l'interruption de la rencontre individuelle par l'industrialisation on formule seulement toujours à nouveau l'idée d'une vie de l’esprit libre. La vie de l’esprit libre a son fondement en elle-même, et ne doit pas d’abord être justifiée économiquement. Il est juste que la vie de l’esprit agisse sur la vie économique.
C'est, pourtant, comme sera développé ci-dessous, le problème et non pas à peu près la solution à la question économique. Juste est en dehors de cela aussi que seul à l’intérieur d’une vie de l’esprit libre ces façons de voir peuvent survenir, qui alors permettent alors une réponse à la question économique. Mais la façon de voir conduit précisément à ne pas vouloir donner la réponse maintenant à nouveau à l’intérieur de la vie de l’esprit, mais à saisir la vie économique comme un processus indépendant à côté de la vie de l’esprit. La façon de voir de la vie économique conforme à la chose, comme elle peut être formée dans une vie spirituelle libre, conduit tout de suite à la conclusion que la vie de l'économie elle-même ne peut pas être construite sur les mêmes forces que la vie spirituelle libre doit être construite. Seul celui qui décèle cela peut prétendre à juste titre que la vie de l'esprit libre est aussi d’une signification pour la question économique.

[ 4 ] Si on raisonne en termes purement économiques, on arrive à toute autre chose qu'une idéologie de concurrence mondiale. Il ne fait économiquement pas sens qu'un État veut par ex. être champion de l'exportation. Quand notamment par exemple, les Allemands veulent exporter leurs produits, ils peuvent justement à cause de cela tirer leur revenu aussi seulement de ce que les Grecs produisent en contrepartie. L'intérêt ne peut donc valoir qu’une relation équilibrée. Qu’on ne considère pas cela, et veut simplement soi-même être le moins cher soit, sans tenir compte du bilan de l'autre côté, on détruit par sa propre non-cherté, par exemple, l'économie grecque - mais sur laquelle on construit soi-même. En conséquence, on doit déborder sur le droit, c'est à dire sur l'État grec. Ce principe conduira nécessairement tôt ou tard à une guerre européenne, car c’est juste le principe de la guerre. Si on pense, toutefois, purement économique, on en vient d'abord au facteur purement économique de la formation de prix. Et ce facteur est le rapport sous forme de chiffres que les travailleurs dans diverses branches encaissent les uns des autres. Quand les produits par exemple de l'agriculture en rapport aux produits de l'industrie textile doivent devenir trop chers, des humains doivent sortir de l'industrie textile et entrer dans l'agriculture. Cela augmente sous les conditions techniques chaque fois données, le revenu total de l'agriculture, et apporte les prix par rapport aux textiles vers le bas. Ce principe doit pouvoir se poursuivre indépendamment des frontières de l'État pour parvenir à un équilibre, et cela n'est possible que par l'intermédiaire d'un réseau associatif. Ne comprend-on pas cela, veut-on donc par exemple dans la même situation néanmoins y arriver avec moins de personnes dans l'agriculture, on doit industrialiser l'agriculture elle-même dans une mesure qu’elle ne tolère pas du tout. Mais alors, on est tôt ou tard contraints d'opérer une expansion foncière, telle qu'actuellement à l'Est ou en Afrique, et vient donc également au niveau international dans une situation de guerre. D'une manière ou d'une autre suit nécessairement la guerre si l'économie n'est pas placée sur un sol autonome à côté de la vie d’État et la vie d’esprit. Si on n’organise pas l'économie à partir d'elle-même, mais veut la saisir avec l'État, elle s’échappe et saisit alors l'État de son côté.

En savoir plus (en allemand):

Vous avez aimé la lecture ?

Alors, faites-nous s’il vous plait un don pour autant que cela vaut pour vous que nous pouvons continuer de publier de tels textes. Astuce : Vous pouvez également spécifier le nom de l'auteur dans la destination si nous devons particulièrement nous efforcer autour de textes de cet auteur en particulier.