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La poursuite du développement des idées de Humboldt
par Rudolf
Steiner

Le traité de Wilhelm von Humboldt sur les limites de l’efficacité de l’État était connu de Rudolf Steiner, et il y a rendu attentif à plusieurs reprises de manière positive. Ainsi déjà, dans une conférence du13 janvier 1917, donc avant que lui-même ait développé l’idée de « la tri-articulation de l’organisme social1 ». On peut donc supposer qu’il a été stimulé à cette idée par la lecture de l’écrit de Humboldt.

Steiner a développé et discuté son idée la première fois en plus de trois semaines en des entretiens quotidiens d’une heure avec Otto Graf Lerchenfeld en l’été 1917 à Berlin, auxquels pendant un temps durant a aussi pris part Ludwig Graf Polzer-Hoditz de Vienne. À la suite de cela, il a ensuite rédigé deux mémorandums à la demande du comte Lerchenfeld, qui comme « programme centre européen » devrait être opposé à la propagande de l’Entente et qui ensuite a été apporté à des personnalités dirigeantes en Allemagne et en Autriche 2. Dans le premier de ces mémoires Steiner a parlé du mélange contre nature des intérêts politiques, économiques et universellement humains et a expliqué comment la situation politique exige un « sain conservatisme dans le sens de la conservation et des améliorations de la structure devenue historique de l’état », comment les conditions économiques exigent le « sain » opportunisme et comment les rapports humains universels exigent la liberté individuelle des humains comme base. Il parle d’une « nature tri-articulée de la structure de l’État » et accentue similaire à Wilhelm von Humboldt dans son écrit sur les limites de l’efficacité de l’État que toutes les formes de structure d’État sont capables d’effectuer la libération humaine et que la pure question

1.      203 Comparer Rudolf Steiner, Considérations sur l’histoire de l’époque, deuxième partie, GA 174, Dornach 1983, p. 110 ss.

2.      204 Comparer Roman Boos, Rudolf Steiner während des Weltkrieges (pendant la guerre mondiale), page 58 f.,tout comme Christoph Lindenberg, Rudolf Steiner 1915 jusqu’à 1925, page 614 ss.

du parlementarisme ne change rien aux conditions, qui ont conduit au chaos d’alors.

« Pour l’Europe centrale vaut, aussi si le parlementarisme devrait régner, un tel dans lequel les rapports politiques, économique et universellement humain se déploient indépendamment les uns les autres dans la législation et l’ad­ministration, et ainsi se soutiennent mutuellement, plutôt que de s’emmêler dans leurs effets vers l’extérieur et se décharger en conflits 3. Dans le second Memorandum, adapté aux conditions en Autriche, Steiner concrétise cette « nature tri-articulée de la structure de l’État » en ce qu’il expose que l’objet d’une représentation démocratique de l’Etat peut seulement être les affaires purement politiques, militaires et policières, ce qui est en conformité avec la conception de Humboldt, que l’État a à veiller seulement à la sécurité inté­rieure et extérieure. Des affaires économiques Steiner dit qu’elles devraient être ordonnées dans un parlement économique particulier, pendant que Humboldt pensait à un ordre contractuel de la vie de l’économie par des « établisse­ments nationaux ». Toutes les affaires juridiques, pédagogiques et spirituelles devraient, d’après Steiner, être données en la liberté de la personne. L’État devrait dans ce domaine avoir seulement le droit de police. « L’Etat laisse aux corporations de chose, de profession et de peuple, édifier leurs tribunaux, leurs écoles, leurs églises, etc. Et il laisse à l’individu de déterminer, son école, son église, son juge. Bien sûr, pas au cas par cas, mais pour un certain temps 4 ».

Pour régler les affaires communes des trois domaines, auxquelles appartiennent, par exemple, les finances communes, Steiner prévoit encore une sorte de Sénat, « choisi/élu parmi les trois corps auxquels incombe l’ordre des affaires politico-militaires, économiques et juridiques-pédagogiques 5 ».

On voit que Steiner en plein accord avec Wilhelm von Humboldt exige/promeut la liberté du système d’écoles et de la vie religieuse par rapport à l’État, mais en rapport à la juridiction va par-delà Humboldt, en ce qu’il ne considère

3.  205 Comparer Rudolf Steiner, articles sur la tri-articulation de l’organisme social et sur la situation de l’époque 1915-1921, page 370 ss. ; Roman Boos, à l’endroit indiqué., page 66 ss.

4.  206 Comparer Rudolf Steiner, articles sur la tri-articulation de l’organisme social et sur la situation de l’époque 1915-1921, page 351 ss. ; Roman Boos, Rudolf Steiner während des Weltkrieges, page 86 ss.

5.  207 Comparer Rudolf Steiner, à l’endroit indiqué, page 354; Roman Boos, à l’endroit indiqué, page 88

pas celle-ci comme la tâche de l’état, mais veut laisser provenir les juges de corporations de façon similaire à l’Angleterre 6.

Dans son écrit constitué en Avril 1919 « Les points clés de la question sociale dans les nécessités du présent et de l’avenir » , Steiner a alors parlé, au lieu d’une « structure de l’Etat tri-articulée » de la nécessité d’un « organisme social tri-articulé » en une activité de vie indépendante de l’économie, en une vie d’origine de l’état et en une vie de l’esprit s’administrant elle-même 7. Pendant que Humboldt dit que l’État doit s’abstenir de prendre soin du bien-être physique et moral de ses citoyens, Steiner développe ces idées plus loin en s’investissant pour une auto-gestion complète de toute la vie spirituelle et culturelle. Pour la vie de l’économie, il a visiblement abandonnée la pensée d’un ordre par un parlement économique et continue de développer indépendamment de Humboldt, ces idées d’une coopération contractuelle dans des établissements nationaux, en ce qu’il décrit la possibilité et la nécessité d’une régulation de la vie de l’économie par une coopération contractuelle des associations de producteurs, commerçants et consommateurs en associations 8.

Unanime avec Humboldt, Steiner n’a pas seulement promu la libération du système d’écoles par rapport à l’état comme condition préalable pour une formation humaine libre, mais aussi comment celui-ci partant de l’idéal d’un développement global et harmonieux de toutes les forces disposées dans l’être humain, développé une nouvelle pédagogies. Comme base pour cette pédago­gie, il a tenu un cours pour les enseignants de la première école libre Waldorf sur « Etude générale de l’humain » dans lequel il expose sa connaissance de la tri-articulation de l’être humain en un système nerveux sensoriel, en un

6.  208 Qu’on compare là-dessus Rudolf Steiner, GA 23, Die Kernpunkte der sozialen Frage in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und nâchsten Zukunft : Les noyaux germinatifs de la question sociale dans les nécessités de vie du présent et du proche avenir, page 138 s.

7.  209 Comparter Rudolf Steiner, GA 23 Die Kernpunkte der sozialen Frage, page 56 ss.

8.  210 Comparer Rudolf Steiner, GA 23 Die Kernpunkte der sozialen Frage, page 15 ss. ; plus: Sozialwissenschaftliches Forum, volume 2, Les associations économiques. Contributions à la fraternité dans la vie de l’économie (Die wirtschaftlichen Assoziationen. Beitrâge zur Brüderlichkeit im Wirtschaftsleben), édité par Stefan Leber, Stuttgart 1987

9.  211 Partant des cours »Erziehungskunst. Methodisch-Didaktisches« und »Erziehung­skunst. Seminarbesprechungen und Lehrplanvortrâge« : « Art de l’éducation. Méthode et pratique » et « Art de l’éducation. Discussions de séminaire et conférences sur le plan d’enseignement », pour les premiers professeurs pour la fondation de l’école libre Waldorf à Stuttgart, Rudolf Steiner a continué à développer cette pédagogie dans de nombreux cours et conférences disponibles imprimés (GA 296-311). En dehors de cela il existe un grand nombre de livres, écrits et articles d’autres auteurs sur la pédagogie Waldorf.

système rythmique et en un système métabolique-membre10. À cela il observe, comme ambitionné par Humboldt, l’essence de l’humain du point de vue psychique, spirituel et physique 11. Cette anthropologie est un développement et un approfondissement essentiel de l’image de l’humain de Wilhelm von Humboldt 12. Justement ainsi que celui-ci, il ne s’agit pas seulement pour Rudolf Steiner, du développement d’une force intellectuelle, mais avant tout de l’éducation de l’âme et de la volonté. Il ne reste pas debout après une exigence abstraite d’une telle éducation, mais donne au-delà des propositions de Humboldt aussi des indications très concrètes sur la façon dont cela peut être fait. Avant tout, il indique aussi sur l’importance particulière de l’ensei­gnement artistique 13. Comme Humboldt il accentue combien il est important de considérer les divers âges de l’enfant lors de la conception de contenu et méthodologique de l’enseignement, ce en quoi il a fait de sa connaissance du développement de l’enfant par-dessus Humboldt des points plus généraux, des indications concrètes, portant plus loin pour la conception de l’enseignement 14.

Pendant que ce n’a pas été possible à Humboldt à cause de son départ précoce en tant que directeur de la section pour le culte et de l’enseignement public de réaliser ses objectifs complètement et durablement, Steiner a pu réaliser son idée d’école et de pédagogie en 1919 dans l’école Waldorf à Stuttgart en tant que première école non-étatique, autogérée avec son propre plan scolaire et construire cela plus loin en tant que directeur jusqu’à sa maladie à l’automne 1924. Dans cette école comme école unitaire primaire et secondaire, la pensée d’une formation universelle et unitaire de l’humain qui ne s’oriente pas à l’origine sociale et professionnelle, mais à la nature de l’enfant et son

10.   212 Cette tri-articulation de l’être humain physique et son rapport avec le psychique et spirituel de l’être humain, Steiner l’a pour la première fois esquissée dans le chapitre : « Les dépendances physiques et spirituelle de l’entité humaine (»Die physischen und geistigen Abhângigkeiten der Menschen-Wesenheit«) dans son livre « Des énigmes de l’âme » (»Von Seelenrâtseln«), GA 21, Dornach 1983

11.   213 Le cours « Nature humaine » (»Allgemeine Menschenkunde als Grundlage der Pâdagogik«), GA 293, Dornach 1984 a toutefois été tenu pour les premiers professeurs pour la fondation de l’école libre Waldorf à Stuttgart.

12.   214 Une présentation exhaustive de cette image de l’humain est donnée par Clemens Menze dans son livre: Wilhelm von Humboldts Lehre und Bild vom Menschen : Théorie et image de l’humain.

13.   215 Qu’on compare là-dessus par exemple dans « Nature humaine » (»Allgemeine Menschenkunde«) la fin de la 4e conférence du 25 août 1919, page 74 ss. ; puis la 6e conférence du 27 août 1919 dans méthode et pratique (»Erziehungskunst. Methodisch-Didaktisches«).

14.   216 Comparé là-dessus entre autre le cours de Rudolf Steiner « Méthode et pratique » (»Erziehungskunst. Methodisch-Didaktisches«), en particulier les conférence des 28 et 29 août 1919.

développement par étape, est dans les faits mise en œuvre l’idée de Humboldt de l’école globale différenciée et large. L’idée de l’école et la pédagogie de Steiner s’est, malgré toutes sortes de critiques, attaques et résistances et l’interdiction pendant le régime hitlérien, élargie à un mouvement scolaire couvrant le monde, ainsi qu’il y a maintenant près de 900 écoles Waldorf dans tous les continents 15.

Avec des questions d’enseignement universitaire Rudolf Steiner s’est expliqué de manière critique déjà dans divers articles en 1898-1899. Justement comme Wilhelm von Humboldt, il voit aussi la nécessité d’une réforme fondamentale de l’enseignement supérieur. Tout comme Humboldt, il se prononce contre une déchirure de l’université scientifique en de pures écoles spécialisées, Steiner accentue la nécessité d’articuler, « les écoles supérieures agricoles, techniques, académies d’art existantes, etc. » aux Universités. Car seul une telle école supérieure unique pour toutes les professions peut « fournir l’image, le micro­cosme de la culture contemporaine 16 » Steiner accentue toutefois plus fort que Humboldt, la tâche de l’école supérieure de préparer l’humain « pour une profession déterminée librement choisie 17 ».

Mais il indique aussi sur ce que ceux qui ont accompli un certain enseignement d’école supérieure, se tiennent après cela dans des métiers qui exigent plus que juste appris de connaissances particulières pour cette profession, car ils ont un mot à dire dans des choses dans lesquelles une toute autre formation est nécessaire que celle de leur spécialité. Ainsi il montre comme exemple un fabricant de machines dont sa position sociale « exigerait certaines connais­sances de l’histoire, la philosophie, les statistiques, l’économie nationale et

15.   217 C’est avec une critique très différente aux écoles Waldorf et leur pédagogie à la base de laquelle repose la science de l’esprit du côté des sciences de l’éducation que se place le livre de Ernst-Michael Kranich/Lorenzo Ravagli, « Pédagogie Waldorf en discussion. Une analyse critique en science de l’éducation » (»Waldorfpâdagogik in der Diskussion. Eine Analyse erziehungswissenschaftlicher Kritik«). Celui de Günter Altehage par d’une présentation critique du côté écclésial sur l’anthroposophie et la pédagogie Waldorf (»Im Vorfeld des Dialogs«). Avec une tentative à dénoncer l’école Waldorf comme une école de conception du monde, Stefan Leber prend position dans son livre « Vision du monde, idéologie et système scolaire. L’école Waldorf est-elle une école de conception du monde? » (»Weltanschauung, Ideologie und Schulwesen. Ist die Waldorfschule eine Weltanschauungsschule?«)

16.   218 Comparer Rudolf Steiner, «École supérieure et vie publique. Essais sur le système d’écoles et d’écoles supérieures » (»Hochschule und ôffentliches Leben. Aufsâtze zu Fragen des Schul- und Hochschulwesens«), Dornach 1970, page 20 s. respectivement. »Gesammelte Aufsâtze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, GA 31, Dornach 1989 3, page 312 s.

17.   219 Comparer Rudolf Steiner, »Hochschule und ôffentliches Leben, page 19 resp. »Gesammelte Aufsâtze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 311

ainsi de suite ». Il voit à cause de cela la tâche de donner à l’élève d’école supérieure, à côté de sa formation professionnelle, aussi une formation géné­rale plus haute correspondante, qui cependant ne devraient pas être prescrite contractuellement/obligatoirement dans des plans d’étude. Beaucoup plus, les élèves devraient obtenir la possibilité, de s’acquérir des connaissances d’après un choix libre. Pour cela Steiner propose instaurer à côté des facultés pour les sciences des métiers, une faculté de formation générale, « dans laquelle l’étudiant peut trouver tout ce qu’il a besoin pour compléter ses études pro­fessionnelles spécialisées ». Plus généralement Steiner comme Humboldt tient pour un chose personnelle de chaque élève, comment il s’en-articule d’après son choix de carrière et ses besoins et penchants personnels dans l’organisme de l’école supérieure. Il prend donc position comme Humboldt pour une pleine li­berté dans la conception de l’étude. Pour le développement du système d’écoles supérieures, il estime aussi qu’il est dangereux de vouloir créer une pédagogie d’école supérieure générale d’après le modèle de la pédagogie des écoles, et se prononce contre la maîtrise d’école qui par exemple pour la philosophie, aimerait ériger un modèle d’après lequel devrait être enseignés. Les étudiants veulent faire l’expérience de professeurs d’écoles supérieure, « qui se donnent, comme leur personnalité et leur science l’exigent d’eux et que leur nature ne peut ficeler en règles d’enseignement 18 ». Pour cela est toutefois nécessaire, que les professeurs d’écoles supérieures, indépendamment des intérêts de l’État peuvent professer ce que leur science leur a livré comme résultat. « Tout progrès de la science dépend de la liberté d’apprendre et d’enseigner 19 ».

Tout comme Humboldt regarde « l’examen comme une chose annexe » et que l’essentiel est pour lui que l’étudiant avant l’entrée dans la vie professionnelle, se consacre un certain nombre d’années ensemble avec les autres et sous la direction de professeurs d’école supérieures expérimentés à la recherche et réflexion scientifique 20, Steiner dit aussi, « que beaucoup de ce qui sera dit aujourd’hui du pupitre, est plus facilement et plus commodément à gagner des manuels existants » et qu’avant tout il s’agit de l’expérience de la personnalité du professeur d’université. Car, « rien n’œuvre plus que justement la person­nalité ». C’est pourquoi, le point de gravité de l’enseignement universitaire devrait reposer dans la suggestion personnelle par le professeur. Il le trouve

18.   221 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben«, page 21 resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 313

19.   222 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben«, page 31 resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 328

20.   223 Comparer en haut, page 66 s.

aussi comme chaîne quand la participation à des exercices pratiques et des séminaires sera prescrite comme obligatoire. « On peut organiser des exercices pratiques pour ceux qui en ont besoin, mais qu’on ne les fasse pas obligatoire pour ceux qui répondent aussi sans eux aux exigences de l’examen ». D’après la conviction de Steiner, ils empêchent le meilleur esprit au déploiement de son individualité et causent le dépérissement de sa propre autonomie. Lors des tests on ne devrait pas demander, « ce que quelqu’un a fait au cours de ses études, mais ce qu’il peut fournir 21 ». Semblable à Humboldt, qu , pendant ses études s’était confronté avec La philosophie de Kant et celle de Friedrich Heinrich Jacobi ainsi qu’avec la méthode de connaissance de Goethe et s’est procuré par cela de la clarté de ses propres méthodes scientifiques 22, Steiner tient pour nécessaire, dans le cadre de l’enseignement supérieur général, que les études spécialisées seront construites aux universités et écoles supérieures « sur une base philosophique générale 23 ».

Aussi à tout savoir particulier devrait « être offert une somme de connais­sances philosophiques, regardé en rapport avec les objectifs communs de toute connaissance » et « comme base de toute formation spécialisée scientifique ». Ici Steiner pense à la logique et à la psychologie, tout comme à certaines « branches générales de la philosophie absolument 24 ». À cela il avait à l’œil avant tout l’épistémologie et la philosophie de la liberté ainsi qu’une anthropo­logie globale dépassant la psychologie habituelle 25. Cette base philosophique devrait permettre de comprendre les intentions de l’effort spirituel/l’aspiration spirituelle et de voir le savoir particulier en rapport avec l’ensemble du

21.   224 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben«, page 29 s. resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 238 s.

22.   225 Comparer en haut, page 20 s., 25 s.

23.   226 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben. page 36 s. resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 341

24.   227 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben«, page 35 resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 339 ss.; Qu’on compare à cela aussi les déclarations de Rudolf Steiner dans sa conférence du 1er juin 1919 dans : Geistes­wissenschaftliche Behandlung sozialer und pädagogischer Fragen : T~raitement en science de l’esprit de questions sociales et pédagogiques, GA 192, Dornach 1991, page 130 ss., en particulier page 132 s. comme ses explications sur la philosopie et la logique dans : Die Beantwortung von Welt- und Lebensfragen durch Anthroposophie : Réponse aux question du monde et de la vie par l’anthroposophie, GA 108, Dornach 1982, page 169 ss.

25.   228 Qu’on compare là-dessus Rudolf Steiner, »Grundlinien einer Erkenntnistheorie der Goethe’schen Weltanschauung«, »Wahrheit und Wissenschaft« und »Die Philosophie der Freiheit«

développement de la culture 26. L’anthropologie globale ambitionnée par Humboldt qui regarde les humains non seulement comme être corporel, mais comme une unité spirituelle-psychique-physique 27, et qu’il tient pour nécessaire pour une compréhension approfondie des différents domaines scientifiques 28, a été développée par Rudolf Steiner dans de nombreux détails et a conduit à une extension de différents domaines scientifiques et de leur Praxis comme en particulier dans la pédagogie et la pédagogie curative, en médecine et en agri­culture. Là où Humboldt ambitionnait un développement idéaliste de l’humain particulier et de la Nation avec le but de réaliser l’idée respectivement l’idéal de l’humanité 29, qu’aussi lui comme Steiner le considéraient comme tache d’une étude universitaire philosophique, de fournir aux étudiants le sens de l’effort spirituel en ce qui concerne le développement de la culture et de l’humain. Ce but, saisit idéellement par von Humboldt, Steiner l’a toutefois représenté beaucoup plus concrètement et globalement sur la base de ses recherches en sciences de l’esprit 30.

La conception de Humboldt que la science ne pourra pas être alignée extensi­vement par la collecte, mais doit être créée à partir des profondeurs de l’esprit, et qu’elle est à considérer comme un pas-tout-à-fait-trouvé et jamais-tout-à­-fait-à-trouver 31 correspond à la pratique de connaissance de Steiner. Ce que Humboldt ambitionnait comme vue dans la « science pure » et dans « l’unité de la science » qui seul par un « acte propre dans la raison propre 32 33 » cela signifie est à atteindre par une force intérieure, Steiner l’a atteint à quelques détails près, en ses décennies de lutte de connaissance. Il a aussi développé des méthodes qui peuvent conduire à un élargissement et un approfondissement significatifs de la science dans le sens d’une connaissance concrète du spirituel

26.   229 Comparer »Hochschule und öffentliches Leben«, page 35 resp. »Gesammelte Aufsätze zur Kultur- und Zeitgeschichte 1887-1901«, page 339 s.

27.   230 Comparer en haut, page 21,25 s.

28.   231 Comparer en haut, page 65

29.   232 Comparer en haut, page 25 s.

30.   233 Qu’on compare là-dessus en particulier le chapitre « L’évolution du monde et l’humain » (»Die Weltentwickelung und der Mensch«) tout comme « Présent et avenir de l’évolution du monde et de l’humanité » (»Gegenwart und Zukunft der Welt- und Menschheitsentwicklung«) dans son livre «La science de l’occulte» (»Die Geheimwissenschaft im Umriss«), GA 13, Dornach 1989 3

31.   234 Comparer en haut, page 58 s.

32.   235 Comparer en haut, page 62

33.   (NDT : ici est utilisé « Verstand », raison analytique)

caché aux sens ordinaires et à la raison34 Ses résultats de recherche en science de l’esprit permettent de manière globale de parvenir à une vue de l’unité de la science. D’eux peuvent être vus, comment tous les domaines scientifiques se tiennent dans un rapport fondé intérieurement.

Ainsi est nécessaire d’après la conviction de Steiner coïncidant avec celle de Humboldt, non seulement une réforme organisationnelle de l’université, mais avant tout un élargissement et un approfondissement des sciences, qui part de ce que « l’enveloppe de la sensorialité du spirituel et le principe vivifiant spirituel du monde des sens ». Cela présuppose une méthode de connaissance qui aspire au sens de Humboldt et de Goethe, à étudier la «physionomie de la nature» , et saisir cela comme une « expression du non sensoriel dans le sensoriel ». Pendant que Humboldt pense toutefois principalement à l’expérience du spirituel en soi et en d’autres humains, en ce qu’il dit de la « poursuite ultime de tous nos efforts les plus humains » que c’« est orienté en nous et d’autres sur le découvrir, le nourrir et le créer du seul existant vraiment, bien que dans sa forme originelle éternellement invisible 35 », Steiner a approfondit si loin cette méthode, se rattachant toutefois à Goethe, qu’il était en mesure de reconnaître le spirituel pas seulement chez les humains mais dans tous les phénomènes naturels, ce qui a conduit lors de la pleine reconnaissance des résultats de la recherche des sciences de la nature de son temps à diverses propositions pour un élargissement et un approfondissement de nombreux domaines scientifiques.

Malheureusement, il n’a pas été possible à Steiner de fonder une Université d’après ses idées comme un centre de formation professionnelle qui aurait aussi correspondu à l’idéal de Humboldt. La raison principale a probablement résidé dans le fait que ne se tenait pas à disposition suffisamment d’enseignants d’école supérieure appropriés et qu’aussi le cadre juridique n’aurait probablement pas toléré à cette époque une fondation d’école supérieure libre. Les fondements spirituels pour une telle université, Steiner a cependant créé dans l’œuvre entière de sa vie et en particulier dans ses nombreux cours d’école supérieure 36.

34.   236 Ces méthodes, Rudolf Steiner les a entre autre décrites dans son livre : « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs? » (»Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?«) GA 10, Dornach 1993" tout comme dans le chapitre « La connaissance des mondes supérieur (De l’Initiation) » (»Die Erkenntnis der höheren Welten (Von der Einweihung oder Initiation)«) de son livre « La science de secrète en esquisse » (»Die Geheimwissenschaft im Umriss«).

35.   237 Comparer Wilhelm von Humboldt, Écrits collectionnés, volume 1, page 169 resp. Oeuvre, volume 1, page 136

36.   238 Comparer entre autre Rudolf Steiner,« Le complément de la science actuelle par l’anthroposophie » (»Die Ergänzung heutiger Wissenschaften durch Anthroposophie«),Rudolf Steiner Gesamtausgabe (GA), B et 73, Dornach 1987; »Die befruchtende Wirkung der Anthroposophie auf die Fachwissenschaften« : L’effet fécondant de l’anthroposophie sur les science spécialisées, GA, volume 76, Dornach 1977 2; »Die Aufgabe der Anthroposophie gegenüber Wissenschaft und Leben. Darmstädter Hochschulkurs« : « La tâche de l’anthropo­sophie vis-à-vis de la science et de la vie. Cours universitaire de Darmstadt », GA, B et 77 a, Dornach 1997; »Erneuerungsimpulse für Kultur und Wissenschaft. Berliner Hochschulkurs« : « Impulsions de renouvellement pour la culture et la science. Cours universitaire de Berlin », GA, volume 81, Dornach 1994; »Damit der Mensch ganz Mensch werde. Die Bedeutung der Anthroposophie im Geistesleben der Gegenwart. Haager Hochschulkurs« : « Afin que l’humain devienne un humain complet. La signification de l’anthroposophie dans la vie de l’esprit du présent. Cours universitaire de La Haye », GA, B and 82, Dornach 1994 2; »Geis­teswissenschaftliche Impulse zur Entwicklung der Physik. Erster Naturwissenschaftlicher Kurs : »Licht, Farbe, Ton ~Masse, Elektrizität, Magnetismus« : Impulsions de science de l’esprit pour l’évolution de la physique. Premier cours de science de la nature : « lumière, couleur, son - masse, électricité, magnétisme » GA, volume 320, Dornach 2000 4; »Geisteswis­senschaftliche Impulse zur Entwicklung der Physik«; Zweiter naturwissenschaftlicher Kurs : »Die Wärme auf der Grenze zwischen positiver und negativer Materialität« : « Impulsions pour l’évolution de la physique »; deuxième cours de science de la nature : « la chaleur sur la frontière entre matérialité positive et négative », GA, volume 321, Dornach 2000 4; »Gren­zen der Naturerkenntnis. Acht Vorträge im Ersten Anthroposophischen Hochschulkurs« : « Limites de la connaissance de la nature. Huit conférences du premier cours universitaire anthroposophique », GA, volume 322, Dornach 1981 5; »Das Verhältnis der verschiedenen naturwissenschaftlichen Gebiete zur Astronomie«; Dritter naturwissenschaftlicher Kurs : »Himmelskunde in Beziehung zum Menschen und zur Menschenkunde« : « Le rapport des différent domaines de science de la nature à l’astronomie »; troisième cours de science de la nature : « Cosmologie en relation à l’humain et à l’astronomie », GA, volume 323, Dornach 1997; »Naturbeobachtung, Experiment, Mathematik und die Erkenntnisstufen der Geistesforschung« : « Observation de la nature, expérience, mathématique et niveaux de connaissance de la recherche spirituelle », GA, volume 324, 1991

Mais vers la fin de sa vie au cours de l’année 1924, il a fait des pas essentiels qui ont conduit à la création d’une École supérieure libre de Science de l’esprit à Dornach en Suisse. Celle-ci englobe une série de sections scientifiques et artistiques et sert d’un côté au développement des facultés de connaissance élargies et de l’autre à l’exploration des fondements spirituels des différents domaines de la science et de la vie 37. Il est à espérer que, sur la base du travail de cette école supérieure deviendra possible avec le temps d’instaurer une école supérieure englobant les plus différents domaines des sciences et des arts, pas seulement comme lieu de recherche, mais aussi de formation.

37. 239 Comparer le passage »Die Konstitution der Freien Hochschule für Geisteswissen­schaft und ihre Gliederung in Sektionen« : « La constitution de l’école supérieure libre pour la science de l’esprit et son articulation en sections » dans : Rudolf Steiner, Die Konstitution der Allgemeinen Anthroposophischen Gesellschaft und der Freien Hochschule für Geisteswis­senschaft : « La constitution de la société anthroposophique universelle et de l’université libre pour la science de l’esprit », GA 260a, Dornach 1987 2, page 87 ss.

En résumé, on peut établir que Rudolf Steiner élargi et approfondi considérablement les idées extrêmement fertiles et encore significatives de Humboldt et apporte avec cela une contribution essentielle pour un développement ultérieur positif du système d’écoles supérieures comme il l’a fourni à l’ensemble des vies culturelles, politique-étatiques et économiques.