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Humanisation de l’État par la participation des citoyens à la vie de l’État

Pendant son action diplomatique et d’homme d’État ultérieure, laquelle tombe dans les années 1810 à 1819, Humboldt a mené à bien un écrit conceptuel supplémentaire sur l’humanisation de l’État. Avant tout par le vécu de la guerre de libération contre Napoléon dans les années 1813-14 lui devint conscient que la participation du peuple à la législation et l’administration de l’État est indispensable. Ainsi, il s’engagea vigoureusement dans les faits pendant le Congrès de Vienne en 1814-1815, lors des négociations sur la restructuration de l’Allemagne, afin soit envisager l’institution d’une constitution corporative dans tous les États allemands. L’article 13 de la loi fédérale du 8 juin 1815 a finalement aussi fixé que dans tous les états de l’union une constitution d’état aura lieu 1. Mais à une telle constitution, ne vinrent d abord seulement que la Bavière, le Bade et le Wurtemberg, à savoir en premier dans les années 1818 respectivement 1819. Aussi, le roi de Prusse avait, dans son « règlement sur la représentation du peuple à former » du 22 mai 1815, placé en vue une constitution2 ». Cependant c’est seulement en 1819 que cela a été saisit. Alors qu’en janvier 1819, alors qu’il a pris part aux négociations territoriales à Francfort, Humboldt a apprit qu’il a été nommé ministre des Affaires d’état du ministère d’État prussien, il a écrit en collaboration étroite avec Freiherr vom Stein un mémorandum complet « Sur la création de constitutions territoriales dans les États prussiens », qui date du 4 février 1819.

En octobre 1819, quand il avait pris ses fonctions en tant que ministre des
affaires d’État, il a élaboré un second grand « mémoire sur constitution d’état » et le présenta à la commission de constitution qui s’est réunie le 12 octobre

1.        185 Comparer Ernst Rudolf Huber, Dokumente zur deutschen Verfassungsgeschichte : Documents sur l’histoire de la constituion allemande, volume I, Stuttgart 1961, page 42 resp. Stuttgart 1978, page 88

2.        186 Comparer Ernst Rudolf Huber, Dokumente zur deutschen Verfassungsgeschichte, page 56 s., 141 ss., 156 ss. und 170 ss. resp. Stuttgart 1978, page 61 s., 155 ss., 191 ss. et 189 ss.

1819 pour sa première session3. Que cependant, entre temps, en raison de l’assassinat de Kotzebue, la réaction sous la conduite de Metternich a gagnée la main haute et le roi de Prusse Friedrich Wilhelm III était anxieux et hésitant, aussi Humboldt a été congédié le 31 décembre 1819 sur l’instigation de Hardenberg, on n’en vint pas cette fois-là à une constitution prussienne.

Dans ses considérations constitutionnelles Humboldt a rejeté une reprise du système représentatif français, dans lequel « la nation entière est trai­tée comme une masse, l’individu purement par lui-même, vaut simplement comme unité numérique, « comme non-allemande 4 ». Il voulait rattacher aux vieux états allemands comme corps politiques, mais continuer à se dévelop­per ceux-ci de sorte qu’ils ne contredisent pas le système représentatif. C’est pourquoi il a parlé d’une « constitution des états représentatifs » et a voulu faire participer toutes ces vielles classes des citoyens de l’État. Pendant qu’il pensait encore initialement à des corporations sur base d’une certaine articula­tion professionnelle-économique, il a reconnu plus tard, que dans le domaine politique-étatique cette articulation n’a pas la permission de jouer un rôle, mais que devraient être formées de telles corporations en des districts locaux gérables. Ainsi il l’écrit dans un mémoire de janvier 1831 « Sur les mesures à prendre en ce qui concerne l’ordonnance des villes », « que , dans les élections chaque autre qualification des électeurs que celle qu’il est citoyen, devrait rester en dehors du jeu, et que tous les citoyens se retrouvent aux élections sans différence d’occupation 5 ». Il pensait donc à une articulation de la po­pulation dans des corporations politiques localement gérables, dans lesquelles se réunissent tous les citoyens sans distinction. On n’a pas la permission de se représenter ces corporations comme des partis politiques, mais comme des institutions par-dessus les partis dans lesquelles tous les citoyens quelles que soient leurs convictions politiques, religieuses ou autres et indépendamment de leurs activités professionnelles et de position, délibèrent ensemble pour la décision de questions publiques- juridiques, politiques6 ».

3.  187 Comparer Bruno Gebhardt, Wilhelm von Humboldt als Staatsmann, B and 2, page 307 et 393

4.  188 Comparer Oeuvre, volume 4, page 413 et Écrits collectionnés, volume 12, page 434s.

5.  189 Écrits collectionnés, B and 12, page 533

6.  190 Qu’on compare là-dessus l’essai de Dietrich Spitta, »Korporative Bürgerbeteiligung am Staatsleben« : Participation citoyenne corporative à la vie de l’état dans »Die Drei« 1981, page 673 ss. resp. son écrit »Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts«, page 190 ss.

A Humboldt était en cela essentiel ici que la vie étatique politique ne sera pas organisée d’en haut, mais qu’elle se construit organiquement de bas en haut. Ainsi, il recommande dans le mémorandum sur les constitutions des états des pays du 4 février 1819 l’Assemblée nationale « non pas qu’on fonde comme c’est d’habitude en France immédiatement sur la base de toute la masse du peuple, mais qu’on laisse se faire jour des conseils sur le tout par l’administration des plus simples associations de citoyens par des membres 7 ».

Dans ce mémoire, il se prononce aussi contre une reprise non modifiée du principe remontant à Montesquieu de séparation des pouvoirs : « Cela ne doit pas viser unilatéralement, d’amené les états comme un contrepoids au gouvernement, et ce dernier encore, former comme l’influence limitante de ceux-ci, et produire ainsi un équilibre des pouvoirs, qui dégénère souvent bien plus dans un balancement précaire et dommageable ». Au lieu de cela, il a envisagé une coopération progressive étroite entre les autorités/services de l’État et les autorités/services du peuple sous la supervision du gouvernement : « Les législateurs, les surveillants, et dans une certaine mesure aussi l’activité d’administration du gouvernement doit ainsi entre les autorités de l’État et les autorités du peuple, par elles-mêmes, être choisi/élu de ses différents services/sections/divisions politiques et de son centre, être partagé, que les deux, toujours sous la supervision du gouvernement, mais avec des droits fortement distincts, se rencontrent en coopération dans toutes les nuances de leur prestige, que de chaque côté au point le plus élevé du conseil sur les affaires générales de l’État seulement donc de façon visible, chacun entré plus proche, gagné de la vie de la nation elle-même, et avec elle seront amenées des propositions vraiment pratiques. Il ne s’agit pas purement de l’institution de rassemblements électoraux et de chambres de consultation, il s’agit de l’ensemble de l’organisation politique du peuple lui-même8 ».

Dans une telle participation par étapes des citoyens à la vie d’ensemble de l’État, Humboldt se promettait aussi un effet positif sur leur position sociale tout comme sur leur éducation morale. Ainsi il place dans le dit mémorandum comme un objectif principal de la mise en place d’une constitution des états régionaux, « que le citoyen par la participation au législatif 9, à la supervision et à l’administration obtiennent plus de sens citoyen et d’habileté civique, deviendra par cela plus moral pour lui-même, et sa vie professionnelle et individuelle, en ce qu’il rattache les deux plus près du bien-être de ses concitoyens, donne une valeur plus haute 10 »

7.  191 Oeuvre, volume 4, page 436

8.  192 Oeuvre, volume 4, page 441 s.

9.  (NDT au processus, mais probablement plus largement)

  10. 193 Oeuvre, volume 4, page 434; comparer aussi Écrits collectionnés, B and 12, page 534

Pendant le Congrès de Vienne, Humboldt s’engagea encore d’un autre avis pour une humanisation de la vie politique. Il en allait jadis que devait être réglé la question des états devenus indépendant les uns des autres après la dissolution du vieil empire et en rapport aux pays européens restants. Il a plaidé pour qu’une fédération soit formée entre les États allemands, qui laisse leur souveraineté et leurs différences individuelles intactes, y compris l’Autriche, mais qui est assez forte, comme alliance défensive sur la base d’une organisation armée commune, pour tenir hors l’une de l’autre les grandes puissances de l’Est et de l’Ouest d’alors, à savoir la France et la Russie, et garantir la paix en Europe. La fédération comme tel ne devrait mener aucune politique étrangère propre et avant tout aucune politique de puissance que devait plus tard devait devenir fatale plus tard à l’Allemagne sous Wilhelm II et Hitler.

Ainsi, Humboldt a conduit dans un mémoire adressé à Hardenberg du 30 septembre 1816 « Sur le traitement des affaires de la Fédération allemande par la Prusse » ce qui suit : « On ne doit oublier en aucune manière le vrai et original/particulier but de l’alliance/union/fédération, aussi loi qu’il est lié à la politique européenne. Ce but est la sécurisation de la paix; toute l’existence/l’être là de la Fédération est donc calculé par conséquent sur le maintien de l’équilibre par la gravité y résidant; ce serait maintenant œuvré absolument contre quand dans la série des États européens, en dehors des allemands les plus grands pris individuellement, encore un équilibre collectif nouveau non gêné excité, mais pareil à une activité arbitraire serait mis en œuvre, qui bientôt agirait pour soi, servait bientôt à l’aide ou à un prétexte l’une ou l’autre grande puissance. Personne ne pourrait alors arrêter que pas l’Allemagne comme l’Allemagne serait aussi un État conquérant ce qu’au­cun vrai allemand peut vouloir; que jusqu’à maintenant on sait bien que des avantages significatifs dans la formation spirituelle et scientifique de la nation allemande, aussi longtemps qu’elle n’a aucune direction politique vers l’extérieur, comment elle pourrait aussi oeuvré dans une telle direction à cet égard1 ».

Pendant le Congrès de Vienne, Humboldt attacha une valeur particulière à ce qu’à l’intérieur de la Fédération allemande, soit envisagé un tribunal fédéral qui doit décider pas seulement sur les différends entre les États allemands, mais aussi sur les plaintes constitutionnelles des états et même des citoyens contre leurs gouvernements2. Par cela une violation des droits constitutionnels des citoyens et états par leurs seigneurs et gouvernements devraient être contrecarrés. Malheureusement, cette tentative de mettre en place une telle Cour constitutionnelle a déjà échoué jadis lorsque la loi fédérale allemande a été adoptée dans sa dernière session, le 8 en juin 1815, à la résistance de la Bavière qui imposa sa readiation 3.

Ainsi Humboldt voulait agir d’un côté pour une pacification et avec cela une humanisation de la vie interétatique en Europe, de l’autre côté aussi pour garantir un traitement humain et équitable des citoyens à l’intérieur des États allemands particuliers, sinon souverains.


1.  194 Oeuvre, volume 4, page 374; comparer aussi Dietrich Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 229 ff.

2.  195 Comparer Oeuvre, volume 4, page 318, 331 tout comme Écrits collectionnés, volume 11, page 263, 265; plus loin Dietrich Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 243 ss., en particulier page 254 ss.

3.  196 Comparer Bruno Gebhardt, Wilhelm von Humboldt als Staatsmann, volume 2, page 163

 *

Humanisation de l’État par différenciation de la constitution de l’État

Un principe essentiel pour l’humanisation de la vie de l’état a été pour Hum­boldt, lors de l’élaboration de la constitution de l’État de prendre en compte les différences du caractère national. Il se tenait complètement hostile vis-à-vis des tentatives de penser théoriquement une constitution idéale d’état et réaliser celle-ci sans égard pour les institutions grandies historiquement. Cela fut sa critique principale qu’il avait apporté à l’expression déjà en 1791 dans ses « Idées pour la constitution d’état » vis-à-vis de la Révolution française en ce qu’il disait : « Les constitutions d’État ne se laissent pas être grefer sur les humains comme des pousses d’arbres. Où le temps et la nature n’ont pas préparé, c’est comme si on lie des fleurs avec des fils. Le premier soleil de midi les roussit' ».

Le même principe l’a guidé aussi dans ses travaux ultérieurs sur la constitution allemande. Ainsi il a écrit, par exemple, dans son mémorandum sur la consti­tution allemande en décembre 1813 ». Pour déterminer les droits des états (NDT « Stände » états au sens des trois états d’avant la Révolution française?) valant universellement à travers toute l’Allemagne certains principes doivent être adoptés; mais du reste, la différence doit s’introduire, qui porte avec soi l’ancienne constitution des pays particuliers. Une telle différence n’est seule absolument non dommageable, mais elle est nécessaire pour dans chaque pays lié la Constitution à précisément la particularité du caractère national. La méthode très appropriée aux temps récents, de prescrire des règlements généraux, formés théoriquement à des pays entiers et par cela mettre à bas toute diversité et particularité appartient au plus dangereux mauvais choix qui peuvent jaillir d’un rapport mal compris de la théorie à la pratique ».

Comment le rapport de la théorie et de la pratique est à penser correcte­ment, Humboldt a déjà exprimé ainsi dans ses « Idées sur la constitution de

1.  197 Oeuvre, volume 1, page 36

      2.  198 Oeuvre, volume 4, page 317

l’État » : « Tout notre savoir et notre connaissance repose sur du général, cela signifie, lorsque nous parlons des objets de l’expérience, d’idées incomplètes et à demi-vraies; du patrimoine individuel nous saisissons seulement peu, et pourtant survient ici tout sur des forces individuelles, du travail individuel, de la souffrance et du plaisir individuel. C’est tout à fait autrement quand le hasard œuvre, et la raison (NDT Vernunft) n’aspire qu’à le guider. De la texture entière, individuelle du présent – parce que ces forces méconnues de nous, mais nous signifent donc seulement hasard – provient alors la consé­quence, les esquisses, que la raison (NDT : Vernunft) est alors appliquée à transposer, maintenir/obtenir quand aussi leurs efforts réussissent, de l’objet lui-même encore, sur lequel ils sont appliqués, la forme et la modification. Ainsi ils peuvent gagner de la durée, ainsi donner de l’utilité. De cette manière quand aussi elles seront exécutées, elles restent à jamais stériles. Ce qui devrait prospérer dans l’humain, doit jaillir de son intérieur, ne pas lui être donnée de l’extérieur, et qu’est-ce qu’un État, qu’une somme de forces humaines agissantes et souffrantes ? 3 ».

Humboldt avait déjà reconnu clairement à cette époque que la raison humaine peut seulement intervenir positivement dans la formation des rapports étatiques quand elle tente de saisir dans chaque présent individuel les forces futures se révélant déjà , non contre quand elle croit pouvoir traiter celle-ci sans égard : « Aussi chaque effet exige une réaction également forte, chaque témoigner une réception aussi active. Le présent doit donc être déjà préparé pour l’avenir. C’est pourquoi, le hasard agit si puissant. Le présent arrache/tire l’avenir à lui-même. Où celui-ci lui est encore étranger, là tout est mort et froid. Là, où l’intention veut produire. La raison a bien la faculté de former le tissu disponible, mais pas la force de produire du nouveau. Cette force repose seule dans l’essence des choses, celles-ci agissent, la véritable sage raison 4les provoque seulement à l’activité, et cherche à les orienter. Ici à cela, elle reste debout modeste 5 ».

Dans le chapitre de clôture « Application de théorie représentée à la réalité », son écrit sur les limites de l’efficacité de l’État, il a encore exposé plus loin ses réflexions sur le rapport de la théorie et de la pratique, et en cela ajoute la pensée essentielle que devrait autant que possible laisser partir «chaque réforme des idées et des têtes des humains » et que ce serait possible « d’oeuvrer sur


3.  199 Oeuvre, volume 1, page 35 s.

4.  (NDT Vernunft : raison synthétique donc)

5.  200 Oeuvre, volume 1, page 36

l’esprit et le caractère de l’humain ». Sinon , on pourrait « d’ailleurs peut-être transformer la forme extérieure des choses, mais jamais l’ambiance intérieure de l’humain, et celle-ci serait à nouveau transférée dans tout le nouveau, ce qu’on lui aurait violemment imposé6 ».  


Lors du développement de son idée de l’état Humboldt était, comme il l’écrivait déjà en 1792, pénétré du « respect pour l’individualité d’êtres autonomes et du soin pour la liberté jaillissant de ce respect ». Il s’est « senti inspiré par le plus profond respect de la dignité humaine et la liberté inhérente, qui est la seule approprié à cette dignité 7 ». De cette attention, il était aussi lors de la formation de son idée de l’état ainsi qu’il l’a remplie dans son application au cours de son action d’homme d’État. Ainsi les idées de Humboldt sur l’état et la façon de son travail pour la réalisation de ces idées peuvent aussi aujourd’hui encore être porteuses d’avenir pour une poursuite orientée vers l’avenir de l’humanisation de la vie étatique.  


6.  201 Oeuvre, volume 1, page 215, 216

7.  202 Oeuvre, volume I, page 222, 223

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L’humanisation de la vie inter-étatique

Pendant le Congrès de Vienne, Humboldt s’engagea encore d’un autre avis pour une humanisation de la vie politique. Il en allait jadis que devait être réglé la question des états devenus indépendant les uns des autres après la dissolution du vieil empire et en rapport aux pays européens restants. Il a plaidé pour qu’une fédération soit formée entre les États allemands, qui laisse leur souveraineté et leurs différences individuelles intactes, y compris l’Autriche, mais qui est assez forte, comme alliance défensive sur la base d’une organisation armée commune, pour tenir hors l’une de l’autre les grandes puissances de l’Est et de l’Ouest d’alors, à savoir la France et la Russie, et garantir la paix en Europe. La fédération comme tel ne devrait mener aucune politique étrangère propre et avant tout aucune politique de puissance que devait plus tard devait devenir fatale plus tard à l’Allemagne sous Wilhelm II et Hitler.

Ainsi, Humboldt a conduit dans un mémoire adressé à Hardenberg du 30 septembre 1816 « Sur le traitement des affaires de la Fédération allemande par la Prusse » ce qui suit : « On ne doit oublier en aucune manière le vrai et original/particulier but de l’alliance/union/fédération, aussi loi qu’il est lié à la politique européenne. Ce but est la sécurisation de la paix; toute l’existence/l’être là de la Fédération est donc calculé par conséquent sur le maintien de l’équilibre par la gravité y résidant; ce serait maintenant œuvré absolument contre quand dans la série des États européens, en dehors des allemands les plus grands pris individuellement, encore un équilibre collectif nouveau non gêné excité, mais pareil à une activité arbitraire serait mis en œuvre, qui bientôt agirait pour soi, servait bientôt à l’aide ou à un prétexte l’une ou l’autre grande puissance. Personne ne pourrait alors arrêter que pas l’Allemagne comme l’Allemagne serait aussi un État conquérant ce qu’au­cun vrai allemand peut vouloir; que jusqu’à maintenant on sait bien que des avantages significatifs dans la formation spirituelle et scientifique de la nation allemande, aussi longtemps qu’elle n’a aucune direction politique vers l’extérieur, comment elle pourrait aussi oeuvré dans une telle direction à cet égard1 ».  

Pendant le Congrès de Vienne, Humboldt attacha une valeur particulière à ce qu’à l’intérieur de la Fédération allemande, soit envisagé un tribunal fédéral qui doit décider pas seulement sur les différends entre les États allemands, mais aussi sur les plaintes constitutionnelles des états et même des citoyens contre leurs gouvernements2. Par cela une violation des droits constitutionnels des citoyens et états par leurs seigneurs et gouvernements devraient être contrecarrés. Malheureusement, cette tentative de mettre en place une telle Cour constitutionnelle a déjà échoué jadis lorsque la loi fédérale allemande a été adoptée dans sa dernière session, le 8 en juin 1815, à la résistance de la Bavière qui imposa sa radiation 3.

Ainsi Humboldt voulait agir d’un côté pour une pacification et avec cela une humanisation de la vie interétatique en Europe, de l’autre côté aussi pour garantir un traitement humain et équitable des citoyens à l’intérieur des États allemands particuliers, sinon souverains.  


1.  194 Oeuvre, volume 4, page 374; comparer aussi Dietrich Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 229 ff.

2.  195 Comparer Oeuvre, volume 4, page 318, 331 tout comme Écrits collectionnés, volume 11, page 263, 265; plus loin Dietrich Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 243 ss., en particulier page 254 ss.

3.  196 Comparer Bruno Gebhardt, Wilhelm von Humboldt als Staatsmann, volume 2, page 163