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Institut pour une triarticulation sociale
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Avant-propos

La présentation du chemin de formation de Wilhelm von Humboldt et son idéal de formation ainsi que ses idées sur l’école, l’université et l’état n’est pas pensé en première ligne historiquement. Beaucoup plus, elle a lieu de la conviction intérieure que ces idées peuvent aussi orienter aujourd’hui encore, quand elles sont développées plus loin à partir du véritable esprit de notre temps et seront comprises à chaque fois d’une observation de la situation particulière dans les différents pays et mises en œuvre sur la base de cela.

Rudolf Steiner a développé de manière indépendante, des idées pour limiter le pouvoir de l’État et pour la réforme du système de formation, qui sont issues du même esprit, duquel Humboldt créa. Elles peuvent être reconnues en tant que poursuite fidèle, correspondant à l’esprit du temps, des idées de Humboldt.
Les deux chapitres sur la critique de l'humanisme par Heinrich Weinstock et Theodor Litt sont apparus sur des indications dont je remercie le Professeur malheureusement aujourd’hui décédé, em. Dr. Clemens Menze, l’un des meilleurs connaisseur de Humboldt. Il m’a aussi donné un certain nombre de suggestions utiles aux chapitres précédents sur le chemin de formation et les idéaux de formation de Humboldt ainsi que la signification de ses idées sur l’école, l’université et l’état pour le présent.

Après que les deux chapitres sur Weinstock et Litt aient été achevés, la conférence de Peter Sloterdijk, parue en 1999, sur les « Règles pour le parc des humains. Une réponse à la lettre de Heidegger sur l’humanisme », appela à un débat public animé tout à fait clair qui m’a incité à me confronter comme critique, dans un chapitre critique supplémentaire, à la critique de l’humanisme de Sloterdijk. Comme les exposés de Sloterdijk ne laissaient reconnaître aucune compréhension pour la lettre de Heidegger sur l’humanisme, une tentative a été faite dans un chapitre supplémentaire de contribuer à un aperçu objectif de la conception de l’humanisme de Heidegger.
Finalement, il me sembla nécessaire, compte tenu des doutes sur l’humanisme et sur la possibilité d’une formation de l’humain à un comportement humain de ne pas me restreindre à la présentation des idées de Humboldt, mais de montrer comment il est non seulement justifié, mais nécessaire de se maintenir à l’idéal de l’humanisme et d’identifier des chemins par lesquels la formation au vrai règne humain est aussi possible aujourd’hui.
Un merci particulier à la Fondation Mahle  à Stuttgart, qui a essentiellement contribué à ce que ce travail puisse être terminé. La Fondation Evidenz à Arlesheim, la Fondation Friedrich Hiebel et l’Institut de recherche en sciences sociales à Stuttgart que je remercie d’avoir permis l'impression.

Décembre 2005, Dietrich Spitta