Liberté : Principe de façonnement de la vie spirituelle culturelle

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Liberté : Principe de façonnement de la vie spirituelle culturelle

Christoph Strawe

Traduction : FG...........................................Original sur http://www.sozialimpulse.de
.................................................................................Rundbrief Dreigliederung Nr. 4 / 2003


Partie II : Liberté et autogestion

 

Causes historiques de tutelle de l'État et la question de l'organisation sociale moderne de la culture
La triarticulation de l’organisme social n'est pas un programme ou même une solution universelle aux problèmes sociaux, elle décrit plutôt les conditions structurelles des relations sociales de la formation des rapports sociaux par les humains et fournit ainsi une réponse à une situation historique, qui est caractérisée par la croissance du faire-valoir de sa maturité par l’individu. Elle aborde également historiquement concrètement les questions de conception de la culture.  Est à se demander, ce qui serait nécessaire aujourd'hui, pour que soit donnée par les humains une direction vers le social à la vie dans ce domaine. La tutelle et la réglementation d'État de domaines supplémentaires de la culture ne sont pas à critiquer abstraitement, mais doivent être comprises à partir de ses causes historiques.
Nous avons vu dans la première partie de cette observation que l'ancienne vie spirituelle ne connaît pas et ne peut pas connaître la liberté. À la fin du Moyen Âge, cependant, cette ancienne forme de vie spirituelle était parvenue à sa fin. Contre la contrainte de la conscience ecclésiale se dressèrent des esprits libres qui veulent voir, juger, connaître par eux-mêmes. Le cas de Galilée a une signification exemplaire. La montée de la libre recherche se développe contre l'église. La libération de l'individu promeut non seulement la voie libre pour l'efficacité économique, mais aussi la libération de la vie spirituelle de la contrainte d’Église. Mais cette première encore inconséquente libération se déroule historiquement justement par l'État qui prend la vie culturelle sous sa protection. Il permet la création de lieux de recherche libre. Bien qu’en cela le motif décisif n’était pas la vie libre de la connaissance, mais l'intérêt des princes aux fruits extérieurs de la science et de la technologie – l’économique et le militaire -: ici, apparaît en fait, quelque chose comme une première libération de la vie spirituelle et donc se déroule un progrès historique.


La sécularisation se déploie progressivement aussi au système scolaire de l'église, ce qui le fait « organisation de l'État », comme c’est appelé dans le droit universel du pays prussien de 1794 - une évolution qui, par exemple, sera aussi forcée par Napoléon. Avec l'industrialisation se renforce en même temps l'intérêt économique à l'éducation et à la formation. Dans les temps modernes, par conséquent, l'état ne saisit pas seulement l'hégémonie de la culture, la vie économique aussi intervient toujours plus fortement dans la culture et cause ainsi des enchevêtrements supplémentaires.
Cette évolution est tout d’abord inévitable, car qui, sinon l'État, aurait eu le pouvoir de défier la parole de l'église ? Cela exprime les besoins de développement de l’humain majeur qu'il ne peut être seulement enseigné par la vie, mais qu’il doit avoir le droit à une formation généralement humaine à travers l'école. 
Ainsi vient, l'obligation scolaire, vient enfin également le financement de l'école par la collectivité comme une conséquence nécessaire du développement social. Et cela est finalement lié avec une revalorisation du statut social des enseignants.

Symptômes de la vie spirituelle présente, nouvelle gestion publique et ingérence économique dans la culture
Depuis longtemps, cependant, ce qui était autrefois une progression nécessaire est devenu un obstacle à la poursuite du développement. Aussi essentiel que reste le financement public et solidaire du système éducatif : la prétention qui en est dérivée que l'État ait également à réglementer le contenu de l'enseignement ou d'autres questions spirituelles, est niveleur et finalement devenu contre-productive. Dans l'ensemble s’est formé à partir de là une ingérence dans le système socio-culturel (« vie spirituelle ») qui handicape gravement la fonction de nutrition, de régénération et d'innovation pour l'organisme social. Longtemps cela fut recouvert par le rythme à couper le souffle de l'évolution technologique. 

Mais c'est précisément le manque de possibilité de façonnement social de cette mutation et les risques et dangers qui en grandissent rendent aujourd’hui la perte de fonction de la vie spirituelle d'autant plus clair. Elle se manifeste finalement toujours comme manque d’impulsions formatrices donnant du sens. En particulier dans le monde du travail, cette perte de sens conduit à la démotivation et diverses formes de maladies.
Là où l'activité spirituelle sombre dans un simple moyen d'atteindre des objectifs externes, là apparaissent des phénomènes de sous-nutrition dans le tissu social. Là où le développement de la culture est façonné principalement par les intérêts de l'État et de l'économie, celle-ci ne peut pas développer suffisamment son propre potentiel créatif au profit de la société.
Si on transfère le principe de la majorité de l’État démocratique - qui est profondément justifié à sa place - sur les tâches essentielles de la culture, on en arrive à niveler sous le point de vue des capacités majoritaires. Ce n'est certainement pas un hasard si les impulsions novatrices en matière d'écologie, d'agriculture, de pédagogie, médecine, etc. sont souvent issues de marginaux sociaux, qui souvent étaient vigoureusement combattus par les représentants du « Mainstream » (NDT Courant principal) par ex. des universités. Paralyser l'initiative individuelle et le jugement individuel n'est pas seulement porter dommage à l'individu, mais à la société tout, parce que l'organisme social vit d'innovation.
Si la tutelle de l'État conduit au nivellement et à la bureaucratie, l'économie - en particulier dans sa forme de fondamentalisme du marché aujourd'hui dominante – conduit à la prédominance du goût de masse et même -  plus la sphère culturelle sera commercialisée, et dévêtue de son caractère de domaine non lucratif – à l’érosion du financement solidaire de l'éducation et la santé historiquement durement atteint. La politisation et la commercialisation doivent corrompre science, éducation, art et vie religieuse. Finalement menace à terme une double tutelle : alors que la régulation étatique n'est encore aucunement surmontée, donc très souvent même pas problématisée, des intérêts au profit privé saisissent déjà le système éducatif et la culture en général.
Cette tendance est poussée par de puissantes organisations supranationales telles que l'Organisation mondiale du commerce, qui a par l'Accord général sur le commerce des services AGCS a ouvert la porte à la commercialisation de la vie spirituelle culturelle. Au niveau de l'activité de l'État se reflète l’évolution citée dans la conception agissant mondialement de la soi-disant Nouvelle gestion publique (NGP). À la NGP appartiennent des éléments tels que la discipline budgétaire, les réformes fiscales, le démantèlement des limites de réglage étatiques juridiques pour l'économie (« dérégulation »), la privatisation de certaines parties du secteur public, etc.  La relation avec les institutions culturelles et éducatives portées ou non par l'État se modifie: à la place de la surveillance en détail le train de l'état se concentre plutôt dans le cadre de son « amaigrissement » sur la prescription des " Outputs " (NDT Externalités ?). Contrats de prestation, comparabilité et réduction des coûts par standardisation et mise en place de conditions « semblables à la concurrence », implémentation de systèmes d'assurance qualité et en même temps délégation de la responsabilité de détail vers le bas sont les maîtres mots. Le financement solidaire de la culture comme composant du secteur public est tendanciellement affaibli, sans que de l'autre côté vienne plus que cette « autonomie q » qui toujours place seulement le comment de la mise en œuvre, mais pas le quoi de la tâche elle-même sous la responsabilité des humains concernés.( 1 )

La pression croissante de l'économie conduit à ce que l'éducation soit regardée tendanciellement de plus en plus comme un facteur de site (NDT Standortfaktor), ce qui apporte en particulier dans le système scolaire de graves répercussions. Les aspects pédagogiques de l'éducation universelle de l'humain et du déploiement de la personnalité menacent de tomber dans l’arrière-plan, combiné avec une pression croissante à la précocité - de la scolarisation précoce jusqu’au raccourcissement du temps scolaire et des études universitaires.
Jusqu’à présent déjà la normalisation d’état du système scolaire entravait la fantaisie et l'initiative du maitre et frustrait avec cela les écoliers. "Der Spiegel" (NDT Hebdomadaire très connu) parla déjà il y a des années du « job horrible de l’enseignant » en page de couverture. Depuis de nombreuses années, on se plaint d’aversion à apprendre croissante et de violence dans les écoles. Trop peu est perçu cependant, que cela pourrait être lié au fait que le système éducatif est devenu fournisseur de «bons citoyens » et de « main-d'œuvre qualifiée », au lieu d'être basée uniquement sur les aspects pédagogiques du meilleur développement possible des dispositions de personnalité des enfants et des adolescents. (Ce qui, en définitive, servirait le mieux aussi l’état et les entreprises !) ( 2 )
Aussi dans le système de santé, nous luttons avec le problème que de la souhaitable solidarité garantie par l’État a surgi un problème de tutelle, qui a évidé depuis longtemps un morceau du principe de la liberté thérapeutique.

 Depuis que les États sont condamnés par la concurrence liée à mondialisation des lieux d’implantation visant à réduire les coûts sociaux – en tout cas aussi longtemps qu’ils se ferment aux propositions pour un financement concurrentiel neutre ( 3 ) - seront démontés maintenant toujours des morceaux supplémentaires de ce financement, ce en quoi la liberté thérapeutique n’augmente pas, mais au contraire est seulement encore plus handicapée.
Les médias ne sont pas aujourd'hui seulement menacés par la domination politique proportionnelle et l’effort de mise au pas. Maintenant sont avant tout sensibles partout dans le paysage médiatique, les effets de la commercialisation croissante. Souvent la tentative de créer un environnement favorable pour la publicité détermine le contenu des programmes de télévision et des magazines. D'une « zone de soutien » de la vie spirituelle arrive une « zone de soutien » de l'économie dominée par les grands groupes.

Beaucoup de nos problèmes environnementaux sont liés avec la détermination étrangère de la culture. Par celle-ci la science se trouve toujours de nouveau dans le danger de devenir le simple larbin d'intérêts et de cultiver une conception purement fonctionnaliste de la nature. Sans la promotion étatique de l'industrie nucléaire, nous n’aurions pas, par exemple, le problème de comment nous pouvons sortir à nouveau de cette sorte dangereuse d'énergie. Le transfert de plus en plus rapide des résultats scientifiques en produits commercialisables conduit sous les conditions de la concurrence économique à une pression toujours plus grande sur la recherche, de réaliser tout le faisable, ainsi une évaluation tranquille des  conséquences des évolutions technologiques devient de plus en plus difficile. 
Les formes de notre financement de la recherche agissent dans une mesure considérable dans cette direction.( 4 )
La rébellion contre de telles tendances, la recherche après de nouvelles idées contre le conservatisme du contenu et de la structure des universités furent également déclencheur des révoltes étudiantes de la seconde moitié du siècle dernier. Sans une vie spirituelle créative, qui crée le sens de son développement d’elle-même, la vision du monde et de la vie deviendra dépourvue d’esprit et inhumaine : l'animalisation du corps, la végétalisation de l'âme et mécanisation de l'esprit (Steiner) menacent, où l'esprit s'oublie dans le monde matériel et ne peut éprouver sa propre efficacité. - Il apparaît donc tout un système de satisfaction de remplacement à travers le divertissement, un flot d'images qui aspire en fin de compte les humains, au lieu de nourrir spirituellement - au moins tant qu'ils ne font pas des opportunités médiatiques une utilisation consciente et contrôlée. 
Que le développement technologique devienne fin en soi, entraîné par des forces qui sont par nature irresponsables, l'esprit incorporé dans la technologie se transforme en un non-esprit. Mettre des limites à partir de la responsabilité deviendra de plus en plus difficile. Mais à lui reviendrait justement de prendre soin de la création et de la soigner, plutôt que de mettre en péril les fondements de vie par des manipulations génétiques des aliments. 
À l'heure actuelle, le progrès technologique est devenu fuite en avant, parce que l'Esprit n’est présent en lui que sur le mode de sa propre aliénation. L'esprit se faisant étranger à lui-même provoque la croissance carcinomique de l'économie sans mesure et valeur objectives.
Dans ces conditions-cadres, il n'est pas surprenant que malgré des sommes importantes qui coulent dans la vie culturelle, de domaine souffre de superficialité et manque de force. La culture est devenue un accessoire de notre vie, plutôt que de la caractériser et la remplir de sens. Des potentiels spirituels reposent en jachère, la créativité culturelle de l'individu est trop peu promue, oui, pour ainsi dire bloquée.


La liberté comme condition d'existence de la culture
Un changement qui prêterait à la vie spirituelle devenue impuissante d'une manière nouvelle la dynamique qu'elle avait autrefois dans la société humaine, ne peut être atteint que par une seconde libération, qui place la culture sur le terrain de sa pleine auto-détermination. C'est un jugement fallacieux de croire que la voie du renforcement de la conscience des valeurs passe par la mise en place d'une nouvelle autorité morale et éthique. À l'âge de la majorité, chaque tentative d'établir une direction spirituelle dans le sens ancien est finalement vouée à l'échec. Cela ne conduit pas à l'amélioration, beaucoup plus à l’aggravation de la situation. Fournir des valeurs, le pourra seulement une vie spirituelle qui est indépendante, c'est à dire, n’est plus sous perfusion des pouvoirs étatiques et économiques, mais qui fait appel à la « réceptivité libre » des humains et place constamment par là son droit d'exister sous la preuve qu’elle est portée par ses besoins spirituels. On devrait seulement permettre une telle vie spirituelle, alors elle démontrerait déjà sa force de proche en proche.
Le domaine de la culture est aujourd’hui l’espace légitime pour le développement de l'individu. C’est pour cela qu’il est particulièrement sensible à la domination et à l'oppression. Aucune autorité spirituelle, et aucun État ne peuvent désormais normer la culture. L'État n'a qu'à former l’espace juridique protecteur dans lequel la culture peut, devrait et à le droit de se développer comme expression essentielle autonome des membres de la communauté. Le principe de l'égalité valable pour l'état n'est pas, à cet endroit, la règle de la majorité, mais la garantie de la liberté égale de chaque être humain.
Il n’en va dans la vie culturelle, pas seulement de la liberté de la religion, de la science, de l'art et de la vision du monde dans un sens étroit. Aussi les questions concernant le contenu et les méthodes de la pédagogie, de l'agriculture, de la médecine, de la thérapie sociale, etc. sont des questions de connaissance, des questions de vision du monde, pour lesquelles seul le propre jugement de l'individu peut être l'arbitre final. Même la référence à une soi-disant "science objective" ne donne pas à l'État et à des majorités le droit d'intervenir dans la sphère de la connaissance et de la conscience de l'individu.
Dans le domaine de la vie spirituelle, il n’y a aussi pas du tout nécessité d'accord général et de contenu engageant valant pour tous. Tout comme nous sourions maintenant du principe que le souverain décide de la religion des enfants du pays, nous devons nous engager de manière cohérente dans d'autres domaines de la vie spirituelle à ce pluralisme, lequel est immanent à la société moderne. La diversité est mieux que l'uniformité stérile. Car les forces de vie de la culture naissent de la diversité créatrice des individus humains. Et de même que nous sommes devenus allergiques à une connexion de l'église et de l'État, ainsi nous devrions aussi devenir sensibles aux dangers de la connexion de l'école et de l'État. 

Dans la société civile d'aujourd'hui, la diversité n'est pas pour rien devenue un concept clé. La demande pour une éducation libre et l’autonome administration dans la culture est donc un complément nécessaire à l'appel à la justice sociale de par le monde.

En outre, la diversité ne doit en aucun cas conduire inévitablement dans l'arbitraire postmoderne et le relativisme des valeurs. Car il y a un cosmos de valeurs, auquel chaque humain - s’il a acquis la maturité (NDT littéralement la « majorité ») et donc la possibilité de l'indépendance d'esprit - peut prendre une part individuelle -. Là tout de suite réside la possibilité de coexistence du libre ! (NDT De l’humain libre !) Une vie spirituelle pluraliste ne doit d’aucune manière agir fracturante, mais peut dans une haute mesure être formatrice de communauté, si elle ne repose pas sur la juxtaposition indifférente, mais sur l'intérêt actif des nombreux courants les uns par rapport aux autres.
Les institutions de la vie culturelle moderne se forment autour du « reconnu », autour d’impulsions spirituelles. Ni plus les liens du sang ou les similitudes territoriales sont importantes, mais le choix d'affinité spirituelle, par ex.la confiance à une approche de travail éducatif ou médical particulier. Leur justification sociale d’existence, de telles institutions ne la doivent pas au jugement de la majorité, mais à la libre acceptation par les bénéficiaires culturels, par les parents, patients, etc.  Avec la liberté de la vie spirituelle, il en va donc plus que la limitation d’une sphère privée de l'individu et du droit à la critique. 
Si la liberté dépend de la possibilité d'une action à partir de la connaissance, alors le côté social de cette liberté individuelle des capacités de l'humain est la formation de communautés d'action qui prennent les questions culturelles dans leurs propres mains. La liberté d'action à partir de la connaissance signifie : pleine liberté de fondation, pleine administration autonome d'institutions de la vie spirituelle par ceux qui sont actifs là.
Pas seulement permettre l'exercice de la liberté culturelle et l'autoorganisation, mais l’encourager activement est l'obligation d'une collectivité moderne.
 Bien sûr, ce serait une contradiction dans les termes, de vouloir ordonner la liberté. Mais là où est voulu du nouveau, il ne doit pas être entravé et bloqué par des obstacles réglementaires et des iniquités de financement.

Dans une société moderne, le principe de la perception des missions de service public par des organismes indépendants devrait être la norme. L'école libre serait alors reconnue comme école publique, ne serait plus reléguée à l'espace privé et incluse sur un pied d'égalité dans le financement public, dont le critère ne serait plus l'égalité de manière, mais l'égalité de valeur. ( 5 )
L'école publique par contre serait — dans le sens du principe, tant vanté, de subsidiarité – celle qui en vertu de son obligation de garantie par la loi sur l'éducation serait maintenue par l'État comme « école de remplacement » partout où la conception en organismes porteurs indépendants n’est pas (encore) voulue ou ne convient pas.
 La même obligation de garantie pour le droit humain à l'éducation devrait conduire que l'État garantisse le financement public et solidaire de l'ensemble du système scolaire - en particulier vis-à-vis des tentatives d'une économie conduite par des groupes à s’attirer illégalement la souveraineté de la société.

Il faut le souligner : à rejeter est la réglementation des contenus et des méthodes par l'État, et non sa supervision juridique qui garantit justement la liberté de tous.
Par ailleurs, la diversité dans le système culturel et scolaire est en même temps, elle-même, la meilleure protection contre toutes les tendances totalitaires.

 

« Lutte des cultures », de la coexistence culturelle dans la diversité
La libération de la vie spirituelle et culturelle est également une condition préalable à la coexistence pacifique des peuples et des cultures. En 1917, Rudolf Steiner plaça contre l’unilatérale « droit d’autodétermination des nations », l'idée d'une autonomie nationale culturelle, qui par la libération de l'individu libère aussi les peuples, mais pas inversement la libération des peuples au prix de l'oppression de minorités. Rupert Neudeck, dans sa préface au livre « L'illusion d'un siècle – le droit d’autodétermination des peuples de Wilson, la critique de Steiner et la question des minorités nationales aujourd'hui » fait ressortir combien moderne et capable d’évolution est cette approche.( 6 )

« Seule l'autonomie culturelle garantit que tous les groupes ethniques, religieux ou autres, peuvent conserver leur culture sans être inquiétés. Seul ce principe d'autonomie empêche en même temps qu’ils ne puissent s’imposer aux autres avec le pouvoir de mise au pas de l'État. Seulement de cette manière peuvent progressivement apparaître les conditions de la coexistence pacifique, oui de la tolérance active des cultures, leur collision (le “choc des civilisations”) peut être évitée ». ( 7 ) La thèse de Huntington du choc des civilisations, placée en 1993 dans le monde, a pour prémisses justement, la non-disponibilité d'une vie culturelle indépendante, le manque d'un système d’État conséquent aligné sur les droits humains et une économie solidaire, fondée sur l'entraide dans les États dirigeants de l'Ouest.

Mais cette indisponibilité produit d’abord ce déficit de crédibilité de l'Occident, qui donne occasion à la vision d'une guerre future perpétuelle « de l'Occident contre le reste du monde ». Dans cette guerre, la civilisation occidentale « chrétienne » devrait être fondée sur la maxime morale : « Si nous ne détestons pas ce que nous ne sommes pas, nous ne pouvons pas aimer ce que nous sommes »...  ( 8 )Cette approche rend évidemment impossible de développer des relations pleines de compréhension et pacifiques entre les différentes cultures – de développer la coexistence culturelle dans la diversité.( 9 )

L'autonomie comme condition de réalisation d’une vie spirituelle culturelle libre
Lorsque des institutions se forment d'en bas, de l’initiative concrète des individus et de leurs interactions, nous parlons d'autonomie, aussitôt que l'initiative se présente comme soin et développement de cette institution dans la vie quotidienne. L'autogestion est donc la conséquence de l'initiative, elle est la «forme de management de la majorité/maturité. » – En cela on n’a pas le droit de confondre de l’autogestion de départ avec les maladies infantiles qui peuvent se produire dans son développement. La conséquente autogestion vécue corrige de tels phénomènes elle-même, elle favorise la responsabilisation et le développement moral de l'individu. Elle réalise en cela ce que le philosophe Hans Jonas a appelé le « principe de responsabilité ».  L'auto-administration bien pratiquée favorise des conditions dont on garde une vue d’ensemble et donc consciemment façonnables – par ex. direction collégiale, organes communs d'une responsabilité parents-professeurs et semblable – rencontre d’intérêt interhumain et avec cela agir communicatif. L'autogestion est au cœur de l’approche de triarticulation que Rudolf Steiner concrétisa en 1919 pour l’instant dans le domaine du système scolaire.

« Le système d'éducation et d’enseignement », ainsi Steiner alors, "à partir duquel donc croit toute vie spirituelle, devra être placé dans l'administration de ceux qui éduquent et enseignent. Dans cette administration ne doit pas se mêler ou y régner qui est actif dans l'état ou dans l’économie. Chacun, en train d’enseigner, n’a à utiliser pour l’enseignement seulement autant de temps qu’il puisse aussi être un administrateur dans son domaine. Il soignera ainsi par là l’administration comme il soigne l'éducation et l'enseignement lui-même. Personne ne donne des consignes, qui lui-même ne se tient pas dedans l'enseignement et l'éducation vivants. Aucun parlement, aucune personnalité qui a peut-être une fois enseignée, mais qui ne fait plus cela elle-même n’a à dire son mot. Ce qui est expérimenté entièrement immédiat dans le cours, cela flue aussi dans l'administration. Il est conforme à la nature qu’à l’intérieur d’une telle institution, objectivité et compétence technique œuvrent dans la mesure la plus haute. » ( 10 )
La gestion autonome sera caractérisée ici comme condition de qualité pédagogique. Elle a des aspects intérieurs et extérieurs. Vers l’extérieur, il s'agit de la reconnaissance et de la promotion de l'autonomie du droit de gestion autonome par la grande communauté, vers l'intérieur d’une pratique conséquente et efficiente de la gestion autonome, d’empêcher la fragmentation ou la rechute dans les vieilles relations communautaires et structures de pouvoir. Les sujets suffisent ici, du travail aux formes d’orientation sur les formes de gestion collégiale et la délégation dynamique jusqu'au travail aux fondements et pour l’entrainement des collaborateurs individuels. ( 11 )

Amélioration de l'environnement réglementaire

Sur le chemin à travers un paysage culturel marqué par des organismes en libre responsabilité doivent encore être surmontés divers handicaps dans l’ordre juridique et la pratique des États.  Cela vaut, bien que par les bouleversements de 1989 en Europe de l'Est pour la première fois la création d'institutions en responsabilité libre devint absolument possible. Pendant qu’aux universités, au moins formellement, intervient « liberté et théorie/enseignement » et avec cela un bout d'autonomie, l’État prescrit méticuleusement dans encore dans le système scolaire, aux enseignants, le contenu du cours de nombreux « Land » (NDT les « États » de la R.F.A.). Sur le continent européen, suffit le spectre des Pays-Bas, où la collectivité finance aussi bien qu’entièrement les écoles libres voulues des parents, et où environ 80% des écoles se trouvent en responsabilité indépendante (bien qu’ici aussi avec des restrictions à la liberté de façonner le plan scolaire), jusqu'à des États, où ces écoles ne reçoivent aucun moyen et doivent conduire une existence marginale. La Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne a jusqu’à présent garanti par l'article 7, malgré tout, le droit de créer des écoles libres – nommée là écoles « privées » ( 12 )- qu'il ne reconnaît de toute façon que comme un substitut pour les établissements d’état. La décision de subvention par la Cour constitutionnelle en 1987 stipule explicitement que l'État aurait à assurer aussi financièrement l'existence d'écoles indépendantes. ( 13 )
Une garantie complète du doit d’auto-administration signifierait : libre choix de l'école ou de l'établissement de formation par les parents respectivement rente d’études, liberté de fondation et liberté de la responsabilité non limitées, les enseignants formant le cours respectivement cours en coopération collégiale libre et en responsabilité individuelle ;  une école doit avoir le droit de la réalisation de ses propres buts d’éducation et d’enseignement, les enseignants décident librement sur le contenu et les méthodes d'enseignement, la forme et la composition du collège. ( 14 )
En Europe et de par le monde, il y a déjà tout à fait des approches dans la formation du droit, qui indiquent la bonne direction. Sont à citer comme exemple la résolution du Parlement européen du 14 mars 1984, les articles des droits de l'éducation et des parents de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) et le « Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels » (1966), qui contient le droit pour tout un chacun à l'éducation et à la liberté d’ouvrir et de diriger des écoles. Non seulement dans la conception de ces principes dans le droit scolaire comme dans leur réalisation dans la pratique, il y a encore de graves lacunes même si ici ou là on commence à reconnaître qu'une trop grande densité de la réglementation est préjudiciable à la qualité de la formation. ( 15 )

Quand R. Steiner en 1919 promeut l'autonomie du système scolaire, c'est parce qu’elle crée d’abord l'espace pour la primauté des questions pédagogiques pour le développement des facultés individuelles des élèves. Celles-ci se tiennent alors  - en tant que « qualifications clés », comme on dirait aujourd'hui – aussi dans la vie économique et politique à disposition, et cela d'autant plus, et d’autant mieux,  que le jeune humain a pu se développer indépendant des prescriptions économiques et étatiques.
Évidemment, l'autonomie de la culture ne peut pas signifier que les institutions culturelles seraient des espaces libres de droit. Toutefois, la surveillance de l'état n’aurait le droit de s'étendre uniquement qu’à la protection contre l'intolérance et les violations du droit, par renoncements à des interventions régulant le contenu la vie spirituelle de l'école. En cela un instrument de contrôle juridique d'une justice indépendante serait certainement plus important que l'administration de l'État. La liberté de choix est du reste également la meilleure protection contre les abus. L'opposition à une éducation véritablement pluraliste est souvent juste la peur de concurrence spirituelle – qui volontiers n’a pas le droit d’être confondue avec la concurrence économique.

L’établissement des conditions juridiques préalables nécessaires sera atteint grâce aux efforts conjoints des différentes institutions en libre responsabilité. Par conséquent, des organisations telles que le « Forum européen pour la liberté dans l'éducation » (EFFE) sont de grande signification. ( 16 )

Autogestion gagnante
Mais concernant les conditions générales pour un système scolaire et une vie culturelle libre ce n'est pas simplement une question de demandes à l'état. Il s'agit de la prise de responsabilité pour des questions concernant la culture - par ex. l'offre régionale globale de l'équipement nécessaire à l'école ou des écoles dans les zones à problèmes sociaux - grâce à des organes d'autogouvernement. 


Qui ne voit pas l'état comme instance appropriée pour régler ces questions doit se prononcer pour de tels organes. Parce les questions citées ne se laissent justement pas résoudre par la concurrence, car elles sont des questions de coopération. Rudolf Steiner entreprend avec l'initiative pour fonder un Conseil culturel en 1919 une première tentative dans cette direction. Une vie spirituelle libre a besoin d’organes d’autogestion pour la perception des fonctions conjointes d’ordonnancement vers l'intérieur et vers l'extérieur. Celles-ci ne peuvent toutefois se former que de bas en haut. En elles des « corporations » (groupements) coopéreraient sur une base contractuelle, ce en quoi les majorisation de minorités par structure et mode de travail doivent être exclues. L'échange culturel international aussi n'est finalement pas une tâche de l'État, mais le champ de travail de tels organes, qui par exemple aussi peuvent travailler ensemble pour assurer la transparence des nombreuses offres éducatives.

 

Le financement de la vie spirituelle - la culture et l'économie
Avoir la culture pour un tarif nul est un truisme. Se mettre au clair que « travailleur culturel » est une sorte d'exemption de participation directe dans la production matérielle de valeurs économiques dans l'organisme social est déjà plus difficile. Indirectement, leur travail à la productivité est naturellement tout à fait décisif, directement ils sont de simples consommateurs de valeurs économiques. De ce que, dans le domaine culturel, apparaissent des « prix » et des revenus, les prestations apportées là entrent dans une sorte de comparaison aux valeurs économiques. Néanmoins, le flux d'argent reste dans ce domaine de la culture reste par nature de la chose « don ».
Le financement de la culture s’est jusqu’à présent déroulé en grande partie d’après le modèle des principautés, dont l’autorité se présente comme mécènes d’art et de culture et prend les moyens pour cette promotion des poches de leurs sujets. D'ailleurs, les sujets sont devenus des citoyens et à la place de la domination princière s’est introduite la domination de la majorité politique. Là toutefois, de ce qu’impulsions culturelles et besoins à la chose sont toujours individuels, la règle de la majorité reste tutélaire dans ce domaine. L'État est également dans son soutien à la culture tenu au principe constitutionnel d'égalité, qui à ce stade, cependant, génère de l'uniformité. De ce que tout ne puisse pas être promu, sera donc finalement sélectionné, ce par quoi seront privilégiés par l’État certaines personnes et directions. En fin de compte, cela marche toujours par des dons forcés pour un certain art et une certaine culture à partir du porte-monnaie de l’impôt.

 

Précisément en raison de sa dépendance de « cadeau », la vie culturelle n'est cependant pas un « marché » au sens de la théorie économique. La commercialisation de la sphère culturelle ne peut donc en fin de compte seulement qu’agir de façon destructrice et n'est en aucun cas une alternative à la tutelle publique.

Liberté des travaillants culturels et des réceptionnant culturels
La solution à ce dilemme ne peut que reposer en ce que le financement de la culture soit déterminé par les besoins et la volonté de l'individu « réceptionnant la culture ». Ceux-ci - pas des bureaucrates ou des mécanismes de marché anonymes - doivent pouvoir diriger les flux d’argent, qui permettent l'activité artistique. Ce qui peut devenir réalité sociale ou non n’a plus le droit d’être tranché abstraitement. La décision concrète revient aux destinataires : ainsi tendanciellement les besoins et les orientations de la volonté de l'individu deviendront outils de pilotage du social. Cela signifie aussi en même temps que les moyens les plus efficaces de promotion et de stimulation de la culture est le besoin culturel lui-même.
À prendre en compte à la forme de financement est également la dimension juridique : l'accès à des prestations d’éducation et de santé est un droit humain. Les porteurs de ce droit sont les écolières et écoliers qui ne disposent pas encore de leur propre revenu ou les patientes et patient qui sont malades et ont besoin d'aide. Cela nécessite des formes appropriées de financement. Par exemple, la collectivité se tient pour l'école dans l'obligation de financement. Cette obligation peut être suffisamment traitée de diverses manières, dans lesquelles réside la plus amicale liberté de doter les parents d’un revenu d’éducation lié au but, qu'ils transmettent à l'école de leur choix. L’ainsi nommé chèque-éducation n'est qu'une forme techniquement avancée d’un tel revenu d’éducation. ( 17 )


Si le chèque-éducation est combiné avec les formes précédemment décrites de la coopération dans le système scolaire (autogestion globale), alors il est un excellent instrument pour amener liberté et solidarité dans l'équilibre nécessaire. L'État viendrait ainsi dans le rôle d'un syndic neutre, qui ne pourrait que veiller sur la légalité de l'établissement d'enseignement et l'utilisation appropriée des fonds.

 

Ce modèle de parts de revenus affectés à but définis n'est utilisable de manière appropriée pour tous les aspects de la culture de la même façon de manière sensée. Qui voudrait aussi choisir pour quelles représentations théâtrales ou concerts pour lesquels il y aurait des coupons et pour lesquels non! Serait finalement souhaitable que le niveau de revenu de toutes les personnes soit tel qu'il permette le niveau souhaité de consommation culturelle autodéterminée. Sur ce point, la question sur le financement de la culture mène à une évaluation des besoins généraux de transformation sociale en termes de plus grande justice. Une étape importante, cependant, devrait également résider en une formation du système fiscal plus amicale de la culture et du don. ( 18 ) Même si toutes ces conditions mentionnées étaient améliorées, on ne pourrait pas se passer d’un financement des nécessaires «infrastructures de la culture » ( 19 ) par la collectivité, aussi dans les domaines mentionnés.
L'ampleur de ce financement provient du consensus démocratique, et donc par là du sens général du droit. Précisément, la forme de financement de l'infrastructure devrait encourager la responsabilité personnelle et aider à déconstruire l'inégalité entre les jeunes initiatives et projets artistiques et l’art établi. Par le soulageant de ces partiellement énormes dépenses dans ce domaine le calcul des prix d’entrée redeviendrait à nouveau calculable et pourrait finalement devenir porteur. Le financement de l'infrastructure serait une troisième voie entre la politique de commercialisation et d'austérité néolibérale d'une part et la politique traditionnelle politique de subvention mécéno-bureaucratique de l’autre côté. ( 20 )  À financer de cette manière serait donc théâtres, salles d'exposition, auditoriums et des services généraux d’agence de publicité et de manifestations artistiques et assimilés.

 

À la liberté et à l'autogestion, il n'y a aucune autre alternative raisonnable
Contre une vie spirituelle libre est toujours à nouveau objectée que cet objectif surestime les capacités de responsabilité de l'humain. Là-dessus doit être répondu que la condition de la voie esquissée n’est en aucun cas la perfection, mais volontiers la capacité de développement de l'humain. La capacité de responsabilité n’apparait pas dans l’espace vide d’air, mais là où le tissu social donne une occasion de prendre et de pratiquer des responsabilités .

 

Les oppositions à la libération sont également pendantes de la peur devant une telle responsabilité. En beaucoup d’humains est encore planté dans les os l’ancien principe de tutelle. Ils ont au fond la nostalgie pour la chaleur de la société fermée stable et voient dans l’État une sorte de surpère qui leur retire une part de la responsabilité de leur propre vie. Dans l'esprit libre, ils voient toujours encore un homme dangereux.
La réelle difficulté, de traiter les motivations à partir de son propre jugement et devenir Seigneur de sa propre vie, conduit toujours à nouveau à la peur de la liberté. Cette peur commence avant tout toujours quand la liberté ne surgit plus purement seulement sous la forme négative comme liberté de quelque chose, mais positive comme responsabilité pour quelque chose. À partir de tels états d'esprit vivent les forces qui veulent empêcher la vie spirituelle libre de toutes forces. C'est pourquoi les rénovations sociales se font toujours aussi difficilement. C’est pour cela que les nationalismes, fondamentalismes, racismes et d'autres collectivismes traitres à la liberté ont déployé une telle puissance terrible au siècle dernier. C’est pourquoi put se répandre partout dans les dernières décennies la démagogie de liberté du néolibéralisme économique et empêcher une véritable compréhension de la liberté.

 

Liberté de la culture et spiritualité
Nous avions vu dans la première partie de cette considération, comment le développement de la conscience conduit à la perte de la vieille conscience de rapport au monde spirituel, et par là conduit ainsi à une paralysie de la vie spirituelle. Anthropologiquement ce processus est suspendu à une scission de la volonté humaine et la vie de représentation. La paralysie et sa scission sous-jacente sont une condition nécessaire de la liberté. L'ancienne vie spirituelle capturait les humains comme contraignante, car les images vivantes qu’elle leur offrait agissaient directement sur la volonté. De cela il n'est plus question aujourd'hui. Nous opérons avec des pensées mortes, au prix que la vie spirituelle à largement dégénéré en une vie de phrasé - comme vies juridique et économique à une existence de convention et de routine (R. Steiner) .( 21 )
Si nous parvenons cependant à produire des images et des pensées vivantes de notre force individuelle, alors rien ne nous contraint à elles. Dans le même temps, nous nous ouvrons à nouveau, de manière « dialoguante » pour des inspirations. L'autonomisation de la vie spirituelle vis-à-vis de la politique et de l'économie crée l'espace dans lequel les gens peuvent cultiver de différentes façons une vie spirituelle intérieure. De cette façon, peut à nouveau être établie une connexion avec des forces de sources spirituelles sans lesquelles la culture humaine devrait se scléroser et dessécher. ( 22 )

L'idée de la vie spirituelle culturelle libre est la conséquence organique d’une vision du monde moderne qui ne peut être qu'une philosophie de la liberté, pour la vie sociale, qui doit trouver sa forme de liberté. Chaque humain doit frayer biographiquement son chemin vers la liberté, en même temps l'organisme social doit être aussi perméable qu’en lui la liberté puisse aussi être vécue. ( 23 )

 

Remarques
( 1 ) Voir dans le numéro 2/1998 de Lettre circulaire triarticulation de l’organisme social les exposés référencés de Udo Herrmannstorfer sur « Le nouveau rôle de l'État ».
( 2 ) La réglementation d'État conduit nécessairement par le principe de l'égalité à une neutralité scientifique et idéologique,  qui ne laisse que le constatable scientifiquement comme « capable de consensus » et par là laissent exclues toutes les questions essentielles, avec lesquelles les enfants viennent donc au monde.
( 3 ) Pour le financement neutre à la concurrence des systèmes sociaux voir les suggestions de U. Herrmannnstorfer, H. Spehl et C. Strawe, lettre circulaire triarticulation de l’organisme social 1/1999 et sous www.sozialimpulse.de / lnk.htm
( 4 ) Voir. C. Strawe: L'Apprenti Sorcier - Les conditions sociales nécessaire à la gestion des conséquences des technologies, http:// www.sozialimpulse.de / pdf fichiers / Gentechnik.pdf
( 5 ) Un succès important dans l'application de ce principe a atteint le séminaire pour la pédagogie Waldorf de Stuttgart, qui a été certifié au tribunal, pouvoir proposer une formation équivalente à une université sous responsabilité d’État, raison pour laquelle le statut d'université ne pouvait lui être proscrite par l'État de Bade-Wurtemberg.
( 6 ) Jens Heisterkamp (éd.), Francfort 2002.
( 7 ) C. Strawe: Gouvernance globale et triarticulation www.sozialimpulse.de / pdf fichiers / governance mondiale.pdf
( 8 ) Samuel P. Huntington: Le Choc des civilisations. La refonte de la politique mondiale au 21e siècle. Édition allemande Munich / Vienne, 1996, p.18
( 9 ) Voir aussi là dessus: Nicanor Perlas, Christoph Strawe: Importance de la triarticulation à l'époque de l'Empire Matrix http://www.globenet3.org/Features/Feature-Empire-Matrix.shtml
(10 ) Rudolf Steiner, Les fondements de la question sociale dans les besoins vitaux du présent et de l’avenir (1919), GA 23, édition de poche, 1984, page 9 et suiv..Voir aussi Walter Kugler: Autonomie comme principe de formation d'un système scolaire tournée vers l'avenir. Présenté par l'exemple des écoles Waldorf. Stuttgart 1981
( 11 ) Voir Udo Herrmannstorfer: Voies vers la qualité - La libération des forces créatives. http://www.sozialimpulse.de/pdf-Dateien/Qualitaet.pdf
( 12 ) Le concept d'école privée est trompeur ici, parce qu'il s’agit par nature de la chose d’écoles publiques gérées par des organismes indépendants. Voir C. Strawe: La liberté de la vie culturelle - une obligation découlant de la substance même des droits fondamentaux. Lettre circulaire triarticulation de l’organisme social, n ° 2/1999.
( 13 )"L'État doit garantir le pluralisme scolaire aussi contre lui-même de telle manière qu'il neutralise les détériorations existantes de ce pluralisme par des exigences étatiques ... Si de telles mesures [élévation du standard scolaire et de la solde des enseignants] devaient conduire  indirectement à un préjudice interdit par l'article 7, paragraphe 4, des écoles alternatives, ainsi l'État doit veiller à ce que la réalisation de ses objectifs éducatifs et sociaux politiques n’aille pas au détriment de la viabilité du système scolaire alternatif privé »(II, c). "Caractéristique de l'école privée, est que soit dispensé un enseignement empreint d’autoresponsabilité et responsable... Le raisonnement qui sous-tend le rejet d'un monopole d’état de l’école contient en même temps l'une des décisions des plus librement démocratiques ordonnancements de base contre un préjudice des écoles alternative équivalentes par rapport aux écoles publiques uniquement en raison des différents types d'enseignement et de contenu »(II, 1). Cité d’après Stefan Leber, Sur la problématique de l'école et de l'État. Dans : École libre. Cahiers de Flensburg 6/90, cahier 29, p. 140ss, p 147
( 14 ) Voir Gerald Häfner, Christoph Strawe, Robert Zuegg: Esquisse pour une «Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", in: Lettre circulaire triarticulation de l’organisme social, 2, Mars 2000, voir aussi www.sozialimpulse.de / skizze.htm.
( 15 ) À ce résultat parvinrent déjà les auteurs du mémoire de la Commission «L'avenir de l'éducation, école de l'avenir», près du ministre président du Land de Rhénanie du Nord Westphalie, Neuwied / Kriftel / Berlin 1995
( 16 ) Voir www.effe-eu.org
( 17 ) Cela doit évidemment couvrir le coût de la formation des enseignants. Pour le chèque-éducation, voir Mathias Maurer: Le chèque-éducation. Stuttgart 1994.
( 18 ) Un système fiscal orienté sur les dépenses aurait à ce sujet précis des effets très différents de ceux d'un système dans lequel même des revenus offerts sont toujours assujettis à l'impôt et où en tout cas une certaine partie est déductible à titre de don.
( 19 ) Ce concept a influencé Udo Herrmannstorfer (Culture sans Etat ? - État sans culture? Une contribution aux théories sur le financement de la culture et de l'art en Tchécoslovaquie. Manuscrit non publié, 1991).
( 20 ) «Dans chaque société, seront séparés deux choses : les conditions avec lesquelles quelque chose peut être fait, et les prestations elles-mêmes. Lest condition de vie en société et de production sont appelés «infrastructure». Celles-ci comprennent généralement les systèmes de formation, hôpitaux, aires de loisirs, installations culturelles, infrastructures de transport, l'aménagement paysager, etc. Ces tâches sont financées par des fonds publics, c'est-à-dire tous les citoyens. - Ce qui est vrai de l'ensemble de la société s'applique également aux différentes sections: L'art aussi a besoin d’une infrastructure financée publiquement». (Udo Herrmannstorfer, cité entre autres, Thèse 10).
( 21 ) Voir R. Steiner : De l’État unitaire à l’organisme social triarticulé. Onze conférences publiques 1920 GA 334/Dornach 1983, troisième Conférence.
( 22 ) Qui veut s’occuper plus profondément de ce thème chez Rudolf Steiner est indiqué GA 187, 5e conférence et GA 193, 1ère et 2ème Conférence.
( 23 ) Rudolf Steiner : «Par conséquent, je j’ai le droit de dire que dans un certain sens, le complément à ma « philosophie de la liberté " sont mes" Fondements de la question sociale". Comme ma «Philosophie de la Liberté» recherche, à partir de quoi les forces chez l’humain individuel parviennent à la liberté, mes « Fondements de la question sociale » recherchent comment doit être fait l'organisme social afin que l’humain individuel puisse se développer librement. Et ce sont au fond les deux grandes questions avec lesquelles nous devons nous occuper dans la vie publique de nos jours. » (GA 334/1 983 / p. 105)