triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
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Traduction FG - Original

Qu’a à faire la triarticulation
marché / État / "société civile"
avec la triarticulation
au sens de Steiner?

Andreas Bracher

12/1999

 

Il est rare qu’on rencontre des efforts pour porter la triarticulation, l’enseignement social annoncé par Rudolf Steiner, dans le public, rendre visible sa place dans les débats et les évolutions contemporaines ou montrer des points de départ pour sa revendication. Sur ce point, il est intéressant quand dans Anthroposophie dans monde entier -, supplément au Goetheanum (l'organe officiel de la Société anthroposophique universelle) paraissant depuis 1998 - à plusieurs reprises au cours des dernières années des efforts ont été faits dans cette direction par Nicanor Perlas, le Secrétaire général de la société nationale philippine. ( 1 ) Perlas est de l’opinion que des tendances globales se dessinent déjà pour la réalisation de la triarticulation qui sont liées à la culmination prédite par Rudolf Steiner des impulsions anthroposophiques à la fin du siècle, mais dans une certaine mesure inconsciemment et loin en dehors de la société anthroposophique : « A la fin du siècle aura lieu une sorte de culmination Michaelique .
À cause de certaines réalités historiques, cette culmination a lieu en dehors de la Société anthroposophique, mais est inspirée par l'esprit du temps ». Perlas voit cette culmination dans un troisième [NDT troisième pouvoir] entre la formation de pouvoir de la politique et de l’économie, décrite par lui plutôt de façon noire.
  Cette troisième force dans le domaine social, qui aurait gagné en force dans les dernières décennies dans le monde est, pour lui, la "société civile mondiale", c'est-à-dire toutes les organisations de la société civile "(ONG)", telles que les initiatives citoyennes. L’expression anglaise la plus commune pour le phénomène d’ensemble - pas claire dans sa définition - est la « société civile ». Perlas écrit : « la société civile globale est l'innovation sociale la plus importante du 20e siècle (...) Sa formation pleine de force est une des principales raisons pour laquelle la triarticulation au niveau des pays et au niveau mondial est aujourd'hui possible. » Là-dessus il compte toutes les activités « socialement responsables » aux forces qui se dirigent « vers la triarticulation » par exemple les investissements de « déposants et les gens d'affaires » dans les « technologies durables ». Perlas un peu pathétique, appelle aussi ces forces, « les créatives culturelles », probablement dans le but de créer dans le nom une sorte de connexion avec la doctrine de la triarticulation. Avec la désignation de « créatives culturelles », le lien avec le troisième membre de l'organisme social, la vie spirituelle, est suggéré immédiatement.

  Perlas est apparemment d'avis que, dans toutes ces initiatives s’exprime une vie spirituelle libre, et est dans le concept à se tailler la place lui revenant dans l'organisme communauté mondiale.( 2 ) « La société civile mondiale se voit en fait comme une force contrebalançant les tendances totalitaires de l'État et du marché – comme autoprotection de la sphère culturelle contre la pénétration de la politique et des affaires dans son domaine », écrit Perlas, et – par-dessus cette formulation très prudente — les articles montrent que c’est aussi son propre point de vue. On peut également voir qu'il considère que cette société civile est ce troisième membre de l'organisme social, que postulait la triarticulation à côté de l’État et de l’économie : la vie spirituelle libre, la « sphère culturelle ». Les phénomènes cités par Perlas ont sans doute apporté des effets positifs indéniables qui ne doivent pas être refusés. Il est certainement utile, si est investi dans plus « écologique » que dans les technologies nuisibles à l'environnement, et qui prend ici sur lui-même un risque économique, mérite l'admiration. Parmi les ONG (Organisations Non Gouvernementales) Perlas mentionne nommément Greenpeace et Amnesty International, dans lesquelles « la troisième force » est là, à prendre forme. Greenpeace a certainement révélé maints comportements scandaleux dans l'environnement, a forcé par la pression les autorités ou les entreprises à agir, où elles auraient préféré dissimuler, a co-influencer des processus législatifs portant sur des questions environnementales, et a permis de mieux sensibiliser et renforcer l’attention publique aux questions environnementales. Et d'Amnesty International a certainement facilité le sort de nombreux prisonniers politiques et constitue un facteur d'influence du public devant lequel les gouvernements peuvent reculer sur des actes auxquels ils se seraient autrement appliqués. La perception de Perlas de ces phénomènes semble influencée par des représentations comme celles du philosophe Jürgen Habermas. ( 3 ) Habermas a vu une ligne de division cruciale dans les sociétés modernes entre une partie de la « vie du monde » et son autonomie et d'autre part les grands appareils bureaucratiques, le « monde administré » et sa tendance vers la technologie sociale. Il s'agissait de savoir dans quelle mesure la société forme et façonne dans des processus d'auto organisation libres, spontanés, d’en bas et à partir d’intérêts réels ou plutôt dans quelle mesure ils sont dirigés d'en haut « manipulés », et maintenus sous contrôle, par exemple, par les techniques de l’« industrie culturelle ». La tendance des grands appareils à la « colonisation du monde vécu » Habermas l’a considérée comme la plus grande menace dans la situation mondiale actuelle.

Parallèles et incompatibilités

On peut aussi considérer la triarticulation comme une doctrine qui a essayé d’amener le flux des impulsions de haut en bas et de bas en haut en équilibre dans une société. Dans les représentations de Rudolf Steiner pour sa concrétisation, la vie politique devrait demeurer liée par le principe de la démocratie à des impulsions d'en bas, dans la vie économique, ce devrait être actif, en principe, la libre association et aussi dans son couplage aux vies spirituelle et juridique, et la vie spirituelle - bien que tendant à la hiérarchisation - repose donc absolument sur le principe de la liberté et cela signifie en même temps le volontariat. 
De la même façon que Perlas pense pour la « société civile », la triarticulation voulait aussi opposer et rendre plausible un autre modèle plus vivant aux tendances modernes à administrer et manipuler les sociétés à partir de petits centres supérieurs : cela vaut à la fois vis-à-vis du communisme comme du léninisme, dont l’ascension jadis constituait pour Steiner un fond devant lequel il essaya d’élaborer la triarticulation dans son autre sorte de pensée, comme aussi pour les formes occidentales de technologie sociale.
Quand sur ce point la pertinence de la société civile moderne existe réellement pour la triarticulation aussi il est intéressant de travailler sur certains parallèles, ainsi reste quand même plus tôt mystérieux pourquoi Perlas croit voir dans ces organisations civiques la forme actuelle d'une « vie spirituelle libre », comme au moins il le suggère. 
Leurs activités ne se jouent généralement pas du tout dans la sphère de la culture, de la vie spirituelle ou de l'éducation. Si on prend les exemples nommés par Perlas Greenpeace et Amnesty International, ainsi on pourra au mieux décrire ces organisations comme organisations de lobbying. Autrement que les lobbies typiques de l'économie, ils ne viennent pas pour leur propre égoïsme, mais pour des intérêts étrangers qui ne sont pas par ailleurs en mesure de s’exprimer, comme pour celui de la nature. Pour ces intérêts respectifs, elles exercent un travail de lobbying dans le domaine politique. Mécontentes de la législation dans les parlements ou l'exécution par le pouvoir exécutif, elles essayent - par l'intermédiaire du public – d’influencer ceux-ci afin d'obtenir la validité de ce qu'elles ont reconnu pour « juste » ou « équitable ». C'est à dire, il s’agit, par exemple, de mobiliser le public pour mettre les lois de protection de l'environnement sur les rails, même s'il peut y avoir résistance de l'industrie et des syndicats. 
Ou on essaye d'amener les autorités à appliquer vraiment un règlement qui existe, mais contourné et ignoré, à contrôler et punir sa violation avec des sanctions. Ou on essaye de mettre un terme à un comportement – par ex. d’une entreprise - qui d’ailleurs est conforme, mais apparaît malgré tout scandaleux ( 4 )
Le motif de base de la triarticulation repose dans la raison qu’autant la société que l'individu peuvent aujourd’hui se développer libres et sains que dans la mesure où les trois sphères de la vie du droit, la vie économique, la vie spirituelle sont traités comme indépendantes, vivants dans leurs propres législations.
Dans la mesure où cela ne se passe pas, le mélange et l’enchevêtrement impérialiste ou chaotique des sphères conduit cependant à de la confusion et à l'intoxication à la fois dans le processus social, que dans l'âme humaine individuelle et la vie spirituelle.
  Il apparait quelque chose comme un "trible-bind» (similaire au concept psychiatrique de « double-bind » ( 5 ) ). Si on n’arrive pas à traiter les sphères en fonction de leurs propres lois, on ne reconnaît et n’admet pas, subsistent trois intentions et des idéaux contradictoires («Liberté, Égalité, Fraternité") en même temps. Parce ce qu’on désespère de les atteindre, sans pour autant sacrifier entièrement les idéaux, cette situation conduit au nihilisme, à la résignation, au cynisme, à la violence, etc., ou à des phénomènes sociaux correspondants.

La « société civile globale » et la vie de l'esprit libre

Les ONG ont surtout bien eu un certain mérite à entraver les tendances à devenir surpuissante de la vie économique vis-à-vis de la vie juridique. Elles mettent certains obstacles dans le chemin d’intérêts économiques dans leurs tentatives d'influencer la législation d’après ce qui leur semble bon et amènent des points de vue du grand public à se faire de nouveau valoir, qui dans les instances politiques vraiment compétentes, les parlements et les gouvernements ne peuvent plus venir au jour. C’était donc, par exemple, un mérite de ces organisations, d’empêcher l'accord international sur l’investissement (AMI) prévu avec des droits très étendus pour les multinationales vis-à-vis des différents États. Cet AMI est apparu pour ainsi dire comme une tentative de codification juridique d’une domination mondiale des multinationales qui ont essayé de se mettre largement à l'abri des droits nationaux. ( 6 )
  D'autre part, n’est pas à voir chez ces organisations civiles une quelconque conscience comparable pour les besoins nécessités d'une vie spirituelle libre. La tendance de ces organisations est plutôt l'affirmation d'un contenu pour les points de vus trouvés bons en interne, que sur la reconnaissance de principes généraux. Leur ambition va à faire valoir les points de vue jugés bons dans leur contenu par tous les moyens imaginables - aussi la propagande -, et de ce fait elles renforcent plutôt la tendance à mélanger la sphère sociale en une bouillie unitaire et promouvoir l'État unitaire. Un exemple pour cela serait l'utilisation ou de la demande de sanctions économiques pour faire appliquer un but politique. Souvent ces organisations sont, au moins en Occident, donc aussi dans une certaine proximité avec les tendances générales de l’ainsi nommé « politiquement correct ». En celui-ci, on peut voir une tentative à prescrire à l'humanité une vie spirituelle unitaire.
  Elle s'intéresse beaucoup plus et avec intention à la sensation pour quelques points de vue de contenu de la vie spirituelle que quelque peu au principe de base de sa liberté, n’a respectivement pour ce principe absolument pas de compréhension. Rudolf Steiner a décrit une fois la liberté des pensées comme l'une des revendications les plus importantes des temps modernes. Il a, dans une conférence en1919, formuler trois choses qui « dans les profondeurs de l'âme » de l'humanité moderne aspirent « à se réaliser historiquement. Ces trois (...) choses sont : premièrement une pénétration adéquate de l'ère moderne par la vie spirituelle, ce qu’on peut appeler d'une manière ou d'une autre science de l’esprit ; la deuxième est la liberté de la vie des pensées, la liberté de pensée ; la troisième est le socialisme dans un sens réel et véritable » ( 7 )  C'est cette « liberté de vie des pensées », qui ici sera promue comme seconde, qui doit fournir la base de la vie spirituelle comme troisième membre de l'organisme social. Mais la conscience ou l'instinct pour cela semble faiblement développé dans les organisations citoyennes de la société.
Il est intéressant dans ce contexte que Perlas a à un endroit même conçu quelque chose comme une vision du monde des organisations civiques sociétales : « Les valeurs des créatifs culturels sont : guérison de la nature, recherche après la communauté, limitation de la croissance, relations significatives, spiritualité, résistance contre les sociétés polluantes, altruisme, chemin méditatif, guérison holistique, attitude verte, terre comme organisme vivant, mondialisation, amour de l’étranger, et ainsi de suite ». Il s'agit d'un catalogue qui correspond en général à peu près à ce qui est autrement connu comme le Nouvel Âge. Il se trouve là dedans une accentuation importante de valeurs, qui pourraient être comprises comme « féminines ». Ce qui là-dedans, et chez Perlas fait tout à fait défaut de manière caractéristique, est une accentuation de la liberté comme elle se trouve chez Rudolf Steiner en rapport à la vie spirituelle. Cette liberté comme valeur pour la vie de l’esprit est dans un certain sens une composante « masculine » en ce qu’elle souligne lutte et concurrence, et dans cette sphère les tient pour justes et nécessaires.  Considéré ainsi on pourrait alors à nouveau même encore voir dans la sorte de conception de la société civile de Perlas comme le troisième membre de l'organisme social moins une réalisation, qu’une sorte de défensive ou empêchement de la vie spirituelle libre. Dans l’ensemble chez Perlas se trouve une inclinaison étrange à considérer chaque forme d’honorabilité, de conscience responsable ou d’activité à orientation sociale déjà comme une réalisation de la triarticulation. Parfois, on a l'impression qu'il tient la triarticulation pour une expression anthroposophique spéciale qui signifie quelque chose comme social, prévenant, comportement altruiste. Mais triarticulation signifie en fait un reconnaitre des lois inhérentes aux trois sphères, non pas un quelque extase de bonne volonté. Une telle intention générale à la bonne volonté, si elle n'est pas prête à entreprendre l’essai de se conduire devant les yeux sans illusions les lois et les principes de la vie de l'organisme social, sera très facilement transformée en une terreur de la vertu.

Ahriman, Lucifer et de la société civile

Perlas essaye aussi de situer les phénomènes décrits par lui dans un sens plus profond de la science spirituelle. Il reconnaît à la société civile «des caractéristiques du Christ et de Michael » et voit en elle avec cela une force guérissante pour les tendances dangereuses de la civilisation moderne, qu’il décrit brièvement comme suit : « D'un côté, nous voyons l’image du monde ahrimanienne et les valeurs de l'élite de la mondialisation comme le train express fonçant dans un sens. De l’autre se montre la réaction luciférienne à l'élite de la mondialisation en forme d'intégrisme et dans des tentatives désespérées de s'accrocher aux traditions ». Il peut être intéressant, de mettre côte à côte cette description de Perlas avec les explications de Rudolf Steiner, alors qu'il tentait de décrire en 1919, les conditions de la future incarnation d'Ahriman.(  8 )  Rudolf Steiner parle là sur quelques-unes des façons typiques de penser de l’humanité de son temps (et on pourrait compléter aussi d’aujourd'hui), dont il croyait qu'elles feraient la promotion de cette incarnation. À cela appartient entre autres la prédominance des relations et modes de pensée orientés sur l’économique comme elles ont été produites particulièrement par la domination du capital financier depuis le 19e siècle : « (...) si l’humain ne décèle pas qu’il doit placer contre l’ordre économique suscité par les humains économiques et par les banquiers, l’État de droit et l'organisme spirituel, alors à nouveau dans ce non déceler Ahriman trouvera un moyen essentiel pour préparer son incarnation, cela signifie le triomphe de son incarnation, qui certainement vient, d'une manière appropriée».  Ce ‘non-déceler’ et ne pas vouloir déceler est volontiers l'attitude qui prévaut désormais dans les cercles déterminants du monde.
  Là règne la représentation que les problèmes proviennent essentiellement de la limitation erronée des forces motrices économiques et que, laissent ont celles-ci libre, alors aussi tout le reste s’ordonnerait.
Ce sont les formes de pensée de ces cercles que Perlas a appelés ‘l'élite de la mondialisation » et qu’il considère (à juste titre) pour ahrimaniennes. Mais aux manières de penser qui viennent au-devant d’Ahriman, appartiennent d’après Rudolf Steiner aussi - en un sens surprenantes,  - l'adhésion à «l’ apprendre à connaitre le monde par l'Évangile et le refuser chaque autre pénétration dans la vraie réalité que par l'Évangile ».  C'est – étendu à d’autres confessions - ce phénomène décrit par Perlas comme « fondamentalisme » (et est décrit par lui comme «réaction luciférienne). Cela signifie : Perlas tient pour un contraire luciférien-ahrimanien ce qui était pour Rudolf Steiner d’une manière différente, mais de la même façon des phénomènes indiquant dans une direction ahrimanienne. Selon Hegel, la victoire d'un parti ou d'une direction se montre dans ce qu'il se divise lui-même en deux partis et courants différents ; en ce sens on pourrait voir dans les exposés de Perlas un indice pour la victoire du parti ahrimanien qui est déjà ainsi devenu régnant, que ses sous-courants peuvent être ressentis comme des contraires mondiaux importants. ( 9 )

 

Andreas Bracher, Hambourg

 


 

 ( 1 )

Voir «contribution de Perlas dans Anthroposophie dans le monde 1/98 ( Globalisation et civilisation michaelique) , (3/98 Créer l'avenir! rapport sur la Conférence « Mondialisation, anthroposophie et triarticulation de l’organisme social » du 25 au 30 octobre 1998) et en particulier 6/99 ( Aspiration à la triarticulation ). Toutes les citations ici sont à partir de ce dernier article.

 ( 2 )

Avec des pensées similaires et en se référant en particulier aux  mouvements dissidents d'Europe orientale pour les droits civils Harrie Salman voit également dans ces mouvements quelques choses dans lesquelles des intentions essayent de réaliser l'anthroposophie. Voir son intéressant ouvrage La guérison de l'Europe . naissance de la conscience de soi européenne. 1999 Schaffhouse

 ( 3 )

Dans un de ses articles Perlas a recommandé un livre écrit par deux anciens employés de Habermas : Jean L. Cohen et Andrew Arato, la société civile et de la théorie politique, Cambridge, Mass, 1994.. Le livre entreprend un placement de la société civile dans l’explication avec certains théoriciens sociaux modernes : Hannah Arendt, Jürgen Habermas, Niklas Lumann et Michel Foucault. Cependant, il reste finalement un mystère pour quoi Perlas voit dans ce livre la plus importante contribution contemporaine à la «doctrine de la triarticulation». Rudolf Steiner ou la triarticulation dans le sens pensé par lui n’apparaît absolument pas dans le livre.



  Juste parce que vous pouvez référencer la société civile comme un troisième ente marché et l'État, ne repose quand même pas cette triarticulation dans une telle division, qui était effectivement pensée dans les enseignements de Steiner. Qu'il soit possible de tout diviser en trois parties, est donc évident, mais cependant pas déjà à assimilé à la triarticulation de Rudolf Steiner.

 ( 4 )

Mais ce dernier cas indique aussi sur la problématique du comportement de ces organisations : l'influence croissante de tels groupes non-légitimes, mais agissant publiquement laisse se renforcer la tendance de la sphère politique à la tyrannie des groupes organisés.

 ( 5 )

Ce concept a été forgé par le philosophe de la nature et psychiatre anglais Gregory Bateson (1904-1980). Est entendue par là une situation dans laquelle un humain se sent subordonné à deux revendications s’excluant mutuellement tout aussi fortement et désespère là-dessus. Par exemple, un garçon qui se voit dire par sa mère, d'une part, «Allez va dehors, devient fort et conquiert le monde» et d’autre part : «Reste toujours mon petit garçon chéri."

 ( 6 )

Cet exemple Perlas le cite également. Voir sur AMI la publication L'AMI et le règne des consortiums. Publ.par Fritz R. Glunk. Munich 1998.

  ( 7 )

Voir Rudolf Steiner, GA 189, conférence sur 03.01.1919. On devrait, en outre, ne pas confondre ces trois choses avec les trois membres de l'organisme social, tel que déterminés dans la triarticulation sociale. La triarticulation était un projet de principes sociaux dans lesquels il devait être possible, de devenir vraiment juste vis-à-vis de ces trois exigences, mais elle est plus tôt un peu formelle vis-à-vis de ces trois exigences.

 ( 8 )

R. Steiner, GA 193, conférence du 27.10.1919.

 ( 9 )

Le rapport et l’union de ces deux phénomènes traite aussi le politologue américain Benjamin R. Barber. Dans son livre La démocratie dans un étau - le capitalisme et le fondamentalisme - une alliance malheureuse . Francfort / Main 1999


Source: L’ Européen , 12/1999, pp 16-19, reproduit avec l'aimable autorisation de la revue