Chapitre 8 du livre : Structures sociales en
mouvement. Tri-articulation sociale en théorie et
pratique. Bos, Brüll et Henry. Établissement d'édition
d'Achberg. 1976.
Traduction F. Germani (v.02 - 23/01/2021).
La relation financière entre le médecin et le
patient
A. H. Bos
Dans le lien financier entre le médecin et le patient
deux questions jouent un rôle :
- De quoi se compose le revenu du médecin ?
- De quelle manière le patient sera-t-il chargé
financièrement ?
Habituellement, le médecin a un revenu partiel fixe
qui lui sera versé directement par les caisses
maladies en fonction du nombre de ses patients
inscrits. L'autre partie du revenu est variable et se
compose de factures payées par des patients privés.
La plupart des patients fournissent, indépendamment du
fait qu'ils soient malades ou non, un montant fixe à
la caisse maladie (le plus souvent par l'employeur).
Avec cela tous les coûts sont couverts en cas de
maladie. Seulement lorsque des médicaments ou
traitements particuliers seront souhaités,
apparaissent des dépenses supplémentaires. Les
patients non assurés paient le médecin, les
médicaments, l'hôpital, etc. en fonction de leur
utilisation.
Cette situation se fait sentir plus ou moins
problématique pour plusieurs raisons.
- Maints médecins saluent un revenu fixe parce que
l'argent alors que ne peut pas faire pencher la
balance pour ou contre une visite extra, que peut-être
le patient trouve superflue, le médecin par contre
pas.
- D'autres de nouveau prétendent que le temps du
médecin serait certainement moins pris par des
bagatelles, si le patient devait payer lui-même une
partie de la facture, et sont de l'opinion que devrait
exister une certaine relation monétaire directe entre
le médecin et le patient.
- D'autres encore admettent honnêtement qu'il est
agréable, quand, à la fin d'un mois rempli d'intense
travail, le revenu a aussi sensiblement augmenté. Il
pensent que devrait exister un lien direct entre
effort et revenu.
- D'autres trouvent qu'il est embarrassant d'avoir à
écrire une facture élevée pour un grand nombre de
visites, dont les effets pratiques ont échoués pour
des raisons incontrôlables. Exactement ainsi
insatisfaisant d'établir une facture peu élevée pour
une unique visite [109]par laquelle le patient, par un
unique conseil pertinent a été libéré d'une souffrance
de plusieurs années.
- Il y a aussi des médecins qui consciemment envoient
à leurs patients très riches des factures extrêmement
élevées et transmettent une partie de celle-ci à des
institutions culturelles. Cependant, on peut se
demander si ce type de mécénat correspond toujours à
notre époque. On convaincrait plutôt le patient qu'il
vaut mieux pour sa santé s'il ne reste pas assis sur
son capital.
Auparavant, il y avait différentes méthodes pour
honorer le médecin. Dans les petites communautés qu'on
pouvait embrasser du regard, ont s'assurait un médecin
en ce que chacun fournissait une contribution
déterminée qui finançait la subsistance du médecin,
comme par exemple, aujourd'hui les membres d'une
communauté religieuse subviennent ensemble à la
subsistance de leur clergé. En Chine, on suspendait
ses paiements pour le médecin au moment où une maladie
apparaissait.
Chez des dignitaires, il était habituel qu'un chèque
en blanc signé était remis au médecin après la
récupération, que ce dernier complétait lui-même. Cela
ne devrait-il pas aujourd'hui se dérouler inversé, à
savoir, de sorte que le patient décide ce que lui vaut
son rétablissement?
Le problème est à esquisser brièvement dans les
grandes lignes:
Comme peut-on régler la relation financière entre le
médecin et le patient afin que
- médecin et patient ont la liberté d'engager ou
rompre une relation;
- en cas de maladie, le traitement soit déterminée
uniquement par la connaissance des besoins du patient;
- apparaisse chez les patients la plus grande
conscience possible et le sens de la responsabilité
pour ce qui est (ou était) directement et
indirectement nécessaire pour permettre le traitement
thérapeutique par le médecin;
- le médecin possède un revenu qui lui permet de vivre
"à la mesure de son état" et rester créatif
spirituellement, par ex. de suivre régulièrement la
littérature professionnelle et continuer à se former.
Ici, devra être réfléchi que
- le travail en tant que tel n'est pas à payer;
- seulement pour le résultat du travail, donc pour un
produit dont l'équivalent financier pourra être
établit. Le prix doit être choisit ainsi afin que le
fabricant puisse satisfaire les besoins de la vie de
sa personne et de ceux pour lesquels il est
responsable durant le temps dont il a besoin pour
fabriquer un nouveau produit;
- Un médecin peut contribuer indirectement à la
création de valeurs économiques (des humains en bonne
santé travaillent ! Le médecin a donc indirectement
une part au travail effectué par le patient qu'il
guérit.), bien que le résultat de son travail ne peut
tout bonnement pas être exprimé dans un prix.
La pose du problème et les points de départ
mentionnés ci-dessus pourrait indiquer dans la
direction de la construction suivante:
1. Le médecin a établit un calcul de ses besoins de
revenu total, y compris les pensions, les dépenses
pour les livres et les voyages d'études normaux, les
coûts d'entretien de la pratique, la maison,
l'installation, etc.
2. Il a également calculé combien de temps il a
immédiatement à disposition pour ses patients (temps
total par jour, semaine ou mois moins temps pour
famille, vacances, études, conseil avec des collègues,
travail d'administration et obligations sociales;
déduction faite aussi du temps qu'il utilise pour un
"salaire de Dieu" pour des patients dépourvus de
ressources ).
3. Finalement, il peut estimer à peu près par
expérience combien un seul patient demande de temps
par an.
4. A partir de ces considérations il sait combien de
patients il peut suivre et quel montant il a à peu
près besoin pour son entretien en tant que médecin.
5. Maintenant, si un patient veut se laisser inscrire
chez un médecin qui peut encore prendre des patients,
il certifie cette vue dans les calculs et les
considérations décrites dans les articles 1 à 4.
A partir de ces chiffres se montre:
- Combien de patients le médecin considère comme
normal. Ainsi, le patient a une indication de l'étalon
de mesure qualitative, que le médecin met à la base de
son travail.
- Combien de patients, le médecin a en réalité. Il
peut se produire par manque de médecins que le médecin
doit faire face à plus que le nombre moyen de
patients. Le patient sait alors qu'il peut attendre
moins d'attention de son médecin ou qu'il contribue à
la crise cardiaque de ce dernier.
- si le médecin a réduit la contribution des patients,
car il soigne plus que le nombre requis pour son
revenu, ou si la contribution est plus élevé parce que
trop peu de patients sont présents, ou si le médecin
conserve la contribution calculée à l'origine, en
dépit du fait qu'il a une fois de trop et de nouveau
pas assez de patient. Dans le premier cas, le médecin
aura un revenu plus élevé, dans le second - par ex.
lors de la construction d'une pratique -il devra se
serrer un peu plus la ceinture.
- à quel revenu le médecin prétend.
Ces informations peuvent être jugée par le patient et
lui donner la possibilité de peser dans la liberté,
s'il entre en relation avec le médecin en question ou
non.
6. De la manière de penser décrites, les points
suivants pourraient survenir pour une assurance
maladie réciproque sur une base coopérative:
a. Chaque citoyen - quel que soit le montant de son
revenu - a un droit à un traitement médical.
b. Comme avec l'assurance pension en réalité les
travailleurs fournissent les retraités, ainsi ceux en
bonne santé doivent "porter" les malades. Tout le
monde est tenu à s'enregistrer chez un médecin et lui
fournir une contribution, dont le médecin a calculé le
montant (Voir 4.). Sur des chemins techniques fiscaux
sera - mesuré au revenu - remboursée au patient une
partie plus ou moins grande de la somme. Cela commence
à partir d'un montant moyen par patient, qui est
déterminée par la «société des médecins de famille des
pays"(NDT : dans les Etats fédéraux qui n'ont pas
connus LouisXIV, puis les jacobins) et approuvé
par le ministre correspondant. Comme je l'ai dit,
cependant, le praticien peut s'écarter de cela (voir
5).
[112]
Avec cela est pensé que l'entité d'assurance-maladie
doit être changer à court terme. Il s'agit d' une
première tentative de formuler ce qu'on a reconnu
comme souhaitable. Par la suite, un plan sera conçu,
qui procède par étapes et prend la situation réelle
respective comme point de départ.
7. Le conseil d'administration d'une fondation ou son
trésorier (par ex. d'une communauté religieuse) envoie
à la fin de l'année un rapport annuel à ses membres,
dans lequel
- Les événements les plus importants de l'année sont
brièvement mentionnés,
- Les revenus et dépenses sont mis en vis-à-vis les
uns des autres, - la croissance ou le rétrécissement
du nombre de membres est indiqué, - les plans pour
l'année à venir et ses conséquences financières sont
communiquées. (Cela concerne en partie aussi le
mouvement plus large dans lequel la fondation ou de la
commune se trouve.)
Pourquoi aussi un médecin ne devrait-il pas envoyer un
rapport annuel correspondant à son circuit de patients
? Une telle pensée obtient encore plus le caractère de
réalité lorsque le médecin applique une pratique de
groupe ou appartient à un centre thérapeutique. Un tel
rapport annuel vise à impliquer le patient dans la
responsabilité de la poursuite du travail
thérapeutique.
B. Pour le développement ci-dessus, de l'argent est
nécessaire : de l'argent de don. Afin d'amener ce
courant à s'écouler, ce qui suit est envisageable :
Dans le rapport annuel la somme des heures de
consultation, au téléphone et des patients de visites
à domicile que le médecin traite sont indiqués. Chaque
patient recevra lors du rapport annuel, pour
ainsi dire, une «rétrospective» en rapport à son
utilisation du médecin. Il peut ainsi se former
lui-même un jugement sur à quel point il repose par
dessus la moyenne et ce que cela a signifié pour lui.
Cela peut devenir l'élan pour le don d'un montant
particulier, qui n'est pas destiné au médecin
personnellement, mais pour la recherche médicale.
Quand le médecin qui lit cela craint beaucoup le
travail administratif fastidieux et supplémentaire, il
doit être dit que dans un [113] système bien pensé,
beaucoup peut être simplifié et que - aussi loin que
la confidentialité le permet - du circuit de patients
de l'aide dépourvue de coûts est à attendre. Dans une
association ou dans une paroisse des membres aident
aussi dans la gestion. Avec le raccourcissement de la
durée du temps de travail sera gagné du temps pour de
telles tâche (voir aussi l'article «Enfant et adulte
dans la famille, l'école et la société," Chapitre 13,
à la page 171 et suiv.).
9. Finalement, le médecin a également à faire avec "
de l'argent prêté ". Dans son calcul, se trouvent des
montants pour des intérêts et la purge des fonds qui
devaient être contractés pour l'investissement et les
réparations dans sa pratique. Qu'on pense, par
exemple, aux instruments médicaux, appareils, voiture,
transformations, etc. Pourquoi devrait-il, quand il a
besoin de crédit pour cela, ne pas prendre en compte
la complaisance de ses patients ? Pourquoi les
patients aisés ne pourraient pas le vivre comme sensé
de dévier une petite partie de leur argent investi
dans les fonds d'industries à d'autres fins? Bien
qu'il manque pour cela la garantie matérielle, une
garantie personnelle n'est elle pas beaucoup plus
conforme à la réalité?
Afin cependant que par de tel prêt un élément étranger
à l'essence puisse peser entre médecin et patients, il
serait souhaitable qu'un plus grand groupe de médecins
se créerait un organe qui mobilise les possibilités de
crédit du groupe commun de patients pour les médecins
affiliés.
Aussi loin en ce qui concerne le modèle financier
médecin-patient.
On peut se poser la question : Pourquoi tout cela? Un
problème simple en lui-même n'est-il pas exagéré
inutilement en utilisant un canon pour tirer sur de
moineaux ?
Les propositions décrites ci-dessus ne seront d'abord
sensées que si on les considère dans le contexte des
trois tendances d'époque actuelles qui menacent la vie
libre de l'esprit :
- Au citoyen moyen manque l'aperçu dans les processus
d'argent.
- Parce qu'à la vie de l'esprit manque sa propre
organisation, l'État a un jeu facile à exercer par le
financement et les subventions une influence sur des
affaires scientifique et culturelles.
- La conscience de consommateur dort, cela signifie
que le consommateur exige sans comprendre les
conséquences de ses revendications.
Cette problématique vaut, prise fondamentalement,
non seulement à l'égard de la situation du médecin de
famille, mais pour tous les fronts de la vie
culturelle, oui, aussi pour la vie de l'économie.
Conformément à la triple menace cette présentation
tente d'encourager une solution dans trois directions
:
- Dans l'éveil d'une prise de conscience accrue pour
les processus d'argent, sans perturber en cela les
relations libres,
- Dans une étape pour l'organisation des patients en
tant que groupe, ce qui constitue une condition
préalable pour l'éventuelle activité politique qui
deviendra nécessaire si l'État devait menacer la
médecine libre,
- Dans un appel aux consommateurs de se vivre comme
membres actifs et responsables de la communauté.
Nous pensons qu'au sens de ces suggestions, chaque
médecin pourrait contribuer quelque chose pour la
réalisation de la "tri-articulation de l'organisme
social". |
Kapitel 8 des Buches : Gesselschaftsstrukturen in
Bewegung. Dreigliederung in Theorie und Praxis. De
Bos, Brüll, Henry.
Achberger Verlaganstalt. 1976.
Die finanzielle Beziehung zwischen Arzt und
Patient
A.H. Bos
In der finanziellen Verbindung zwischen Arzt und
Patient spielen zwei Fragen eine Rolle:
— Woraus besteht das Einkommen des Arztes?
— Auf welche Art wird der Patient finanziell belastet?
Gewöhnlich hat der Arzt ein festes Teileinkommen, das
ihm durch die Krankenkassen entsprechend der Zahl
seiner eingeschriebenen Patienten unmittelbar
überwiesen wird. Der andere Teil des Einkommens ist
veränderlich und besteht aus bezahlten Rechnungen der
Privatpatienten.
Die meisten Patienten leisten, unabhängig davon, ob
sie krank sind oder nicht, einen festen Betrag an die
Krankenkasse (meistens über den Arbeitgeber). Damit
sind alle Kosten im Krankheitsfalle gedeckt. Nur wenn
besondere Heilmittel oder Behandlungen gewünscht
werden, entstehen zusätzliche Ausgaben. Die nicht
versicherten Patienten bezahlen Arzt, Medikamente,
Krankenhaus usw. entsprechend ihrer Inanspruchnahme.
Diese Situation wird aus verschiedenen Gründen mehr
oder weniger als problematisch empfunden.
— Manche Ärzte begrüßen ein festes Einkommen, weil das
Geld dann z.B. nicht den Ausschlag für oder gegen
einen Extrabesuch geben kann, den vielleicht der
Patient überflüssig findet, der Arzt dagegen nicht.
— Andere wieder behaupten, daß die Zeit des Arztes
bestimmt weniger durch Bagatellfälle unnötigerweise in
Anspruch genommen würde, wenn der Patient einen Teil
der Rechnung selber bezahlen müßte, und sind der
Meinung, daß durchaus eine gewisse direkte geldliche
Beziehung zwischen Arzt und Patient bestehen müßte.
— Wieder andere gestehen ehrlich, daß es angenehm ist,
wenn am Ende eines mit anstrengender Arbeit
ausgefüllten Monats auch das Einkommen merkbar
gestiegen ist. Sie meinen, daß zwischen Anstrengung
und Einkommen ebenfalls eine direkte Verbindung
bestehen müsse.
— Andere finden es peinlich, für eine große Anzahl von
Besuchen, deren praktische Wirkung aus
unbeeinflußbaren Gründen ausgeblieben ist, eine hohe
Rechnung schreiben zu müssen. Genauso unbefriedigend
ist es, eine niedrige Rechnung für einen einzigen
[109] Besuch auszustellen, bei welchem der Patient
durch einen einzigen treffenden Rat von einer
jahrelangen Qual befreit wurde.
— Es gibt auch Ärzte, die bewußt ihren sehr
wohlhabenden Patienten außerordentlich hohe Rechnungen
senden und davon einen Teil weitergeben an kulturelle
Einrichtungen. Es ist jedoch fraglich, ob diese Art
von Mäzenatentum noch in unsere Zeit paßt. Man
überzeuge lieber den Patienten, daß es auch für seine
Gesundheit besser ist, wenn er nicht auf seinem
Kapital sitzen bleibt.
Früher gab es verschiedene Methoden, den Arzt zu
honorieren. In kleinen übersichtlichen Gemeinschaften
versicherte man sich eines Arztes, indem jeder einen
bestimmten Beitrag leistete, der den Lebensunterhalt
des Arztes finanzierte, so wie z.B. heute die
Mitglieder einer religiösen Gemeinschaft miteinander
für den Lebensunterhalt ihres Geistlichen aufkommen.
In China stellte man in dem Augenblick seine
Bezahlungen für den Arzt ein, in dem eine Krankheit
auftrat.
Bei Honoratioren war es früher üblich, daß man nach
der Genesung dem Arzt einen unterzeichneten
Blankoscheck übergab, den dieser selbst auszufüllen
hatte. Müßte das heute nicht umgekehrt verlaufen,
nämlich so, daß der Patient bestimmt, was ihm seine
Genesung wert ist?
Das Problem ist folgendermaßen kurz zu umreißen:
Wie kann die finanzielle Beziehung zwischen Arzt und
Patient so geregelt werden, daß
— Arzt und Patient die Freiheit besitzen, eine
Verbindung einzugehen oder abzubrechen;
— im
Krankheitsfalle die Behandlung ausschließlich bestimmt
wird von der Einsicht in die Bedürfnisse des
Patienten;
— bei dem
Patienten ein größtmögliches Bewußtsein und
Verantwortlichkeitsgefühl dafür entsteht, was direkt
und indirekt notwendig ist (oder war), um die
therapeutische Behandlung durch den Arzt zu
ermöglichen;
— der Arzt
ein Einkommen besitzt, das es ihm ermöglicht,
"standesgemäß" zu leben und geistig schöpferisch zu
bleiben, z.B. die Fachliteratur regelmäßig zu
verfolgen und sich weiterzubilden.
Hierbei muß bedacht werden, daß
— Arbeit als solche nicht zu bezahlen ist;
— lediglich für das Resultat der Arbeit,
also für ein Produkt das finanzielle Äquivalent
festgestellt werden kann. Der Preis muß so abgestimmt
sein, daß der Hersteller während der Zeit, die er
braucht, um ein neues Produkt anzufertigen, die
Lebensbedürfnisse seiner Person und derjenigen, für
die er verantwortlich ist, befriedigen kann;
— ein Arzt indirekt zum Entstehen ökonomischer
Werte beitragen kann (Gesunde Menschen können
arbeiten! Der Arzt hat also mittelbar einen Anteil an
der Arbeitsleistung des Patienten, den er heilt.),
obwohl das Resultat seiner Arbeit nicht in einem Preis
schlechthin auszudrücken ist.
Die Problemstellung und die genannten Ausgangspunkte
könnten etwa in die Richtung der folgenden
Konstruktion weisen:
1. Der Arzt hat eine Berechnung seiner gesamten
Einkommensbedürfnisse, einschließlich Pension,
Unkosten für normale Studienbücher und -reisen,
Unterhaltskosten von Praxis, Haus, Einrichtung usw.
aufgestellt.
2. Er hat ebenfalls ausgerechnet, wieviel Zeit er
unmittelbar für seine Patienten zur Verfügung hat
(totale Zeit pro Tag, Woche oder Monat minus Zeit für
Familie, Ferien, Studium, Beratung mit Kollegen,
Verwaltungsarbeiten und soziale Verpflichtungen;
abzüglich auch der Zeit, die er um einen "Gotteslohn"
für unvermögende Patienten einsetzt).
3. Schließlich kann er aus Erfahrung ungefähr
abschätzen, wieviel Zeit ein einzelner Patient pro
Jahr beansprucht.
4. Aus diesen Erwägungen weiß er wieviel Patienten er
verkraften kann und welchen Betrag er ungefähr für
seinen Unterhalt als Arzt ansetzen muß.
5. Wenn sich nun ein Patient bei einem Arzt, der noch
Patienten annehmen kann, einschreiben lassen will,
gestattet er diesem Einsicht in die unter Artikel 1
bis 4 beschriebenen Berechnungen und Erwägungen.
Aus diesen Ziffern geht hervor:
— wieviel Patienten der Arzt als normal ansieht. Damit
hat der Patient einen Hinweis auf den qualitativen
Maßstab, den der Arzt seiner Arbeit zugrunde legt.
— wieviel Patienten der Arzt in Wirklichkeit hat.
Durch Ärztemangel kann der Fall eintreten, daß ein
Arzt mehr als die durchschnittliche Anzahl von
Patienten verkraften muß. Der Patient weiß dann, daß
er entweder weniger Aufmerksamkeit von seinem Arzt
erwarten kann oder daß er zu dessen Herzinfarkt
beiträgt.
— ob der Arzt den Beitrag des Patienten herabgesetzt
hat, weil er mehr als die für sein Einkommen benötigte
Anzahl betreut, oder ob der Beitrag höher liegt, weil
zu wenig Patienten vorhanden sind, oder ob der Arzt
den ursprünglich kalkulierten Beitrag beibehält,
ungeachtet der Tatsache, daß er einmal zuviel und dann
wieder zuwenig Patienten hat. Im ersten Fall wird der
Arzt ein höheres Einkommen haben, im zweiten — z.B.
beim Aufbau einer Praxis — den Gürtel etwas enger
schnallen.
— welche Einkommensansprüche der Arzt stellt.
Diese Informationen können vom Patienten beurteilt
werden und verschaffen ihm die Möglichkeit, in
Freiheit abzuwägen, ob er die Verbindung mit dem
betreffenden Arzte eingehen soll oder nicht.
6. Aus der hier dargelegten Denkweise könnten sich
für eine wechselseitige Krankenversicherung auf
kooperativer Basis folgende Punkte ergeben:
a. Jeder Bürger hat — ungeachtet der Höhe seines
Einkommens — ein Recht auf ärztliche Behandlung.
b. Wie bei der Pensionsversicherung in Wirklichkeit
die Arbeitenden die Pensionäre versorgen, so müssen
die Gesunden die Kranken "tragen". Jedermann ist
verpflichtet, sich bei einem Arzt einschreiben zu
lassen und ihm einen Beitrag zu leisten, dessen Höhe
der Arzt errechnet hat. (siehe 4.) Auf
steuertechnischem Wege wird — gemessen am Einkommen —
ein größerer oder kleinerer Teil des Betrages an den
Patienten zurückerstattet. Hierbei geht man von einem
Durchschnittsbetrag pro Patient aus, der durch die
"Länder-Hausärzte-Gesellschaft" festgestellt und vom
zuständigen Minister genehmigt wird. Wie gesagt, kann
jedoch der einzelne Hausarzt hiervon abweichen (siehe
5.).
[112]
Damit ist nicht gemeint, daß das Krankenkassenwesen
kurzfristig geändert werden soll. Es handelt sich um
einen ersten Formulierungsversuch dessen, was man als
erstrebenswert erkannt hat. Daran anschließend kann
ein Plan entworfen werden, der in Abschnitten vorgeht
und die jeweilige reale Situation als Ausgangspunkt
nimmt.
7. Der Vorstand einer Stiftung oder sein Schatzmeister
(z.B. einer religiösen Gemeinschaft) sendet am
Jahresende seinen Mitgliedern einen Jahresbericht, in
welchem
— die wichtigsten Ereignisse des Jahres kurz erwähnt
werden,
— Einkünfte und Ausgaben einander gegenübergestellt
werden, — Wachstum oder Schrumpfung der Mitgliederzahl
dargestellt ist, — die Pläne für das kommende Jahr und
ihre finanziellen Folgen mitgeteilt werden. (Das
betrifft teilweise auch die größere Bewegung,
innerhalb derer die Stiftung oder Gemeinde sich
befindet.)
Warum sollte nicht auch ein Arzt seinem
Patientenkreis einen entsprechenden Jahresbericht
senden? Ein solcher Gedanke erhält noch mehr
Wirklichkeitscharakter, wenn der Arzt eine
Gruppenpraxis ausübt oder zu einem therapeutischen
Zentrum gehört. Ein solcher Jahresbericht bezweckt,
den Patienten in die Verantwortung für die Fortsetzung
der therapeutischen Arbeit mit einzubeziehen.
B. Für die oben gemeinte Entwicklung ist Geld nötig:
Schenkungsgeld. Um diesen Strom zum Fließen zu
bringen, ist folgendes denkbar:
Im Jahresbericht ist die Summe der Sprechstunden-,
Telephon-und Hausbesuchspatienten angegeben, die der
Arzt behandelt hat. Jeder Patient erhält beim
Jahresbericht sozusagen eine "Rückschau" in Bezug auf
seine Inanspruchnahme des Arztes. Er kann sich also
selbst ein Urteil bilden, wie weit er über dem
Durchschnitt liegt und was das für ihn bedeutet hat.
Das kann der Anstoß werden zur Schenkung eines
besonderen Betrages, der nicht für den Arzt persönlich
bestimmt ist, sondern für medizinische
Forschungsarbeit.
Wenn der Arzt, der dies liest, viel mühsame und
zusätzliche Verwaltungsarbeit befürchtet, muß gesagt
werden, daß in einem [113] gut durchdachten System
viel vereinfacht werden kann und daß — soweit die
Geheimhaltungspflicht das zuläßt — aus dem
Patientenkreis kostenlose Hilfe zu erwarten ist. In
einem Verein oder in einer Kirchengemeinde helfen auch
Mitglieder ehrenamtlich bei der Verwaltung. Mit der
Verkürzung der Arbeitszeiten wird für solche Aufgaben
Zeit gewonnen (siehe auch den Artikel "Kind und
Erwachsener in Familie, Schule und Gesellschaft",
Kapitel 13, S. 171 ff.).
9. Schließlich hat der Arzt auch noch mit "Leihgeld"
zu tun. In seiner Berechnung finden sich Beträge für
Zinsen und Ablösungen von Geldern, die für
Investitionen und Reparaturen in seiner Praxis
aufgenommen werden mußten. Man denke z.B. an
medizinische Instrumente. Apparaturen, Auto, Umbauten
usw. Warum sollte er, wenn er dazu Kredit braucht,
nicht die Gefälligkeit seiner Patienten in Anspruch
nehmen? Warum sollten besser gestellte Patienten es
nicht als sinnvoll erleben können, einen kleinen Teil
ihrer in Industrien investierten Gelder für andere
Zwecke abzuzweigen? Zwar fehlt dafür die materielle
Deckung, doch ist eine persönliche Deckung nicht viel
wirklichkeitsgemäßer?
Damit jedoch durch solche Darlehen kein wesensfremdes
Element sich zwischen Arzt und Patienten drängen kann,
wäre es ratsam, daß eine größere Gruppe von Ärzten
sich ein Organ schaffen würde, das die
Kreditmöglichkeiten der gemeinsamen Patientengruppe
für die angeschlossenen Ärzte mobilisiert.
Soweit das finanzielle Arzt-Patient-Modell.
Man kann die Frage stellen: Wozu dies alles? Wird
hier nicht ein an sich einfaches Problem unnötig
aufgebauscht. mit Kanonen auf Spatzen geschossen?
Die oben beschriebenen Vorschläge werden erst
sinnvoll, wenn man sie vor dem Hintergrund der
gegenwärtigen drei Zeittendenzen betrachtet, die das
freie Geistesleben bedrohen:
— Dem Durchschnittsbürger mangelt die Einsicht in die
Geldprozesse.
— Weil dem Geistesleben eine eigene Organisation
fehlt, hat der Staat leichtes Spiel, durch
Finanzierungen und Subventionen auf wissenschaftliche
und kulturelle Belange Einfluß auszuüben.
— Das Konsùmentenbewußtsein schläft, d.h. der
Konsument fordert ohne Einsicht in die Folgen seiner
Forderungen.
Diese Problematik gilt im Grunde genommen nicht nur
im Hinblick auf die Situation des Hausarztes, sondern
für alle Fronten des kulturellen Lebens, ja auch für
das Wirtschaftsleben. Entsprechend der dreifachen
Gefahr versuchte diese Darstellung eine Lösung in drei
Richtungen anzuregen :
— in der Weckung eines verstärkten Bewußtseins für die
Geldprozesse, ohne dabei die freien Beziehungen zu
stören,
— in einem Schritt zur Organisation der Patienten als
Gruppe, was eine Vorbedingung darstellt für die
eventuelle politische Tätigkeit, die nötig wird, wenn
der Staat die freie Heilkunde bedrohen sollte,
— in einem Ruf an den Konsumenten sich als tätiges und
verantwortliches Mitglied der Gemeinschaft zu erleben.
Wir meinen, im Sinne dieser Anregungen könnte jeder Arzt
etwas beitragen zur Verwirklichung der "Dreigliederung
des sozialen Organismus". |