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Institut pour une triarticulation sociale
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Gerald Häfner

Tri-articulation aujourd'hui ?!

trad. F. Germani au 2/02/2016

Le monde est en mutation et en même temps régulé comme encore jamais. Dans ce conflit, l'idée de tri-articulation peut donner une clarté conceptuelle et une vue de l'ensemble aux nombreuses initiatives.
La tri-articulation du social a-t-elle une signification pour le présent ? Peut-on devenir actif aujourd'hui avec des idées qui sont vielles de cent ans et attendre d'autres êtres humains qu'ils comprennent cela ? N'est-ce pas ainsi dans le social que ce qui est à faire, change tous les jours, doit toujours être trouvé à nouveaux et être lu à partir des développements sociétaux ?

Pour répondre à cette question, il faut être conscient de sur quelle couche on regarde. À certains égards, Rudolf Steiner était contemporain de son temps. En d'autres couches, cependant, Steiner était, ou est encore, loin devant nous, de sorte que nous ne l'avons pas encore du tout atteint. Tout de suite avec la tri-articulation il semble que depuis Steiner aurait fait là un coup de maître, que nous commençons aujourd'hui à comprendre dans ses débuts. Un coup, dont on peut dire qu'il n'a encore longtemps pas été accueilli ou est entré dans la réalité, comme cela a été promut ou concut par Steiner.
Aujourd'hui, nous vivons incontestablement dans une période dramatique. Une crise des réfugiés des proportions énormes survient dans nos vies. Des humains qui cherchent chez nous protection de la persécution, la guerre et de la pauvreté, nous demandent : « Nous accueillez-nous ? », « Est-ce que vous nous percevez ? », « Êtes-vous prêt et en mesure de nous rencontrer ? » Mais tout cela est plutôt une conséquence de la façon dont nous avons aménagé le monde, les tensions politiques, économiques, sociales, les tensions militaires qui sont en cours aujourd'hui.
L'anthroposophie est politique
Nous vivons des temps hautement dramatiques et c'étaient de tels temps aussi, quand Steiner a commencé à placer l'idée de tri-articulation sociale dans le monde. Il sentait le besoin. Il voulait devenir actif, construire un mouvement, intervenir dans la réalité, voulaient changer les relations à partir du fond. Et il a posé les bases pour cela dans de nombreux domaines. Ce qu'il a placé sous le nom de < tri-articulation de l'organisme social > dans le monde, a été rien de moins que la base d'une société libre, équitable, solidaire à la hauteur du temps. Mais de beaucoup de gens, il a eu à entendre : « L'anthroposophie me plaît très bien - mais de la tri-articulation, je veux rien savoir ! » Ou encore: «Oui, je m'intéresse au spirituel, - mais ce spirituel n'a pas la permission d'empiéter sur la politique ». Rudolf Steiner a appelé autrefois des tels êtres humains, «les âmes endormies », et a crié (GA 337a, p.159 / 160): « Ces âmes endormis - oh, on aimerait si volontiers les réveiller ! » Voilà ce que Steiner après toutes ces prestations incroyables qu'il avait précédemment entreprises a tenté vers la fin de sa vie sur terre avec un grand effort : agir guérisant dans la vie sociale, culturelle et politique à partir d'une connaissance profonde des contextes. Malheureusement, cette impulsion n'a pas conduit au succès espéré pour de nombreuses raisons.

La fraternité et les griffes de l'esprit froid

Si aujourd'hui on demande aux individus ce qu'ils veulent vraiment, alors on entend que tous les êtes humains veulent changer quelque chose près d'eux. Cela concerne des questions de mode de vie, mais aussi notre travail, comment nous voulons travailler ensemble. Il y a vingt ans, les jeunes ont mis l'accent sur un revenu élevé et un statut élevé. Aujourd'hui, cela devient toujours moins important. Plus important sera par contre que l'on trouve un sens dans le travail, qu'on puisse avoir le sentiment de faire quelque chose de bien, avec quoi on peut se relier. Toujours plus d'êtres humains arrêtent et se demandent comment cela pourrait être fait différemment avec l'argent et expérimentent dans le champ de l'argent régional/monnaies complémentaires et des cercles d'échange. À de nombreux endroits, les êtres humains arrêtent et tentent de réaliser plus de fraternité et moins de froid, plus de rencontres et moins de prévisibilité, plus d'amour, plus de compassion, plus de socialité.
Tant d'êtres humains cherchent après la fraternité et dans le même temps l'esprit froid, calculateur enfonce ses griffes plus profondément dans tous les domaines de la vie. Je connais beaucoup d'êtres humains qui disent qu'ils ne peuvent plus vivre et travailler face à ces prescriptions. A la clinique Püttlingen sur la Sarre, le principe de forfait est poussé à l'extrême : à chaque chevet se trouve un écran. Chaque médicament, chaque conversation avec le patient entre dans l'ordinateur, puis est alors comptabilisé si le patient est encore dans la «zone verte> ou si le médecin doit se défaire du patient. Dans ce cas, l'écran se met à clignoter.

Nous aménageons le monde afin que tous les êtres humains sont obligés de se considérer avec ce point de vue. Je remarque cela chez mes plus jeunes collaborateurs. Là seront conclues des amitiés et inconsciemment le <boulier social> marche avec : « Qui est important pour mon réseau et qui ne l'est pas ? » Ce sont des formes de pensées qui se mêlent insidieusement à notre conscience. Quand vous allez faire les courses, elles façonnent notre coup d’œil. Comment puis-je dépenser aussi peu que possible et obtenir autant que possible? Cet esprit a pris possession de nous. Et cela prend globalement encore de tout autres formes. Si nous pensons au TTIP, l'accord commercial entre les USA et l'UE. Dans les pays de l'UE, nous trouvons déjà plus de 5000 accords commerciaux conclus, mais cela prend maintenant une nouvelle dimension. Il survient un empiétement dans la sphère des vies de l'esprit et de droit en ce que les partenaires qui négocient cet accord, essayent d'aligner la législation en fonction de leurs intérêts et souhaits. De sorte que le législateur, s'il veut légiférer à l'avenir, doit demander aux « partenaire » si cela sera (approuvé). Il s'ouvre la possibilité que des entreprises puissent poursuivre des États quand leurs décisions influent sur leurs investissements.

Actuellement, la société d'énergie nucléaire Vattenfall poursuivi le gouvernement fédéral pour la sortie du nucléaire pour 4,7 milliards de dollars américains devant un tribunal d'arbitrage privé à Washington, pour la perte de bénéfices futurs. Ce droit de poursuivre un gouvernement qui, de manière intéressante, a été inventé par l'Allemagne dans le but de protéger des entreprises allemandes dans les pays politiquement instables dont un dictateur saisit leur capital. On avait besoin de ce droit, dit-on, là où il n'y a pas d'ordre politique, pas de juge indépendant. Nous voyons qu'il y a ici quelque chose à l'œuvre, qui érode le domaine de la vie de droit et d'esprit. Comme au Moyen Âge ont dominé les églises, au 20e siècle l’État avait l'emprise sur la société, ainsi l'économie prévaut aujourd'hui sur tous les domaines. Par cela s'est insinué que nous faisons marchandises des choses qui ne peuvent pas l'être, comme quelque peu fond et sol/le foncier.
Nous traitons la force humaine de travail comme une marchandise, parlons de marché du travail, où la force de travail a une valeur différente en fonction du niveau de l'éducation. Nous négligeons qu'il ne s'agit pas du tout de marchandise, mais d'êtres humains. Je peux me demander en tant qu'artiste ou artisan : « De quoi ai-je besoin pour de nouveau pouvoir peindre un tel tableau ou pouvoir continuer à produire des chaises à l'avenir ? ». Mais cela est atypique pour le monde d'aujourd'hui. Le monde est une production coopérative de travail partagé, où la part de l'individu dans la fabrication d'un produit n'est plus du tout mesurable.

Toute l'humanité pour une chaussure de sport

Combien d'êtres humains ont été impliqués dans la production d'un smartphone? Prenez le cuivre. Là sont les mineurs, ceux qui transportent, fondent, chargent le cuivre, en étirent les tôles, les ont soudés, là pour un seul matériau ont été impliqués tant d'êtres humains que nous ne pouvons plus les compter. Ce sont des centaines de matériaux qui sont utilisés. A cela pas seulement le chauffeur du camion est impliqué, mais aussi celui qui a conçu le camion, et celui qui a eu l'idée qu'on pourrait construire quelque chose de tel, tout comme celui qui a effectué les opérations de calcul avec lequelles vous pouvez construire un ordinateur, avec lesquelles on a conçu le camion, etc. potentiellement chacun est avec dedans. Ainsi est le monde aujourd'hui que nous sommes tous liées les uns avec les autres et actifs les uns pour les autres. Quand je tiens des conférences dans les écoles, alors je prends volontiers l'exemple des chaussures de sport. Quand ainsi une chaussure coûte 100 Euro, alors 2.30 euros vont à ceux qui ont fait la chaussure, le reste ira ailleurs. Nous établissons que les conditions ne collent souvent pas, le contre-courant du paiement est incorrect. Aussi à cause de cela des êtres humains se pressent vers l'Europe. Nous avons créé des courants, pour qu'à ceux pour qui ça va de toute façon bien, cela aille encore mieux - et aux restants, toujours plus mal. Nous voyons cela comme une loi de la nature, sur laquelle nous n'avons aucune influence. Ici aussi nous remarquons comment un certain esprit se presse plus profondément et nous ne pouvons plus agir comme être humain à partir de la liberté et de la connaissance.

Rudolf Steiner n'a pas (ciselé) un modèle fini de société avec la tri-articulation de l'organisme social. Il a regardé vers les forces de redressement qui déterminent le social, et demandé comment le social peut être assaini. Déjà deux ans plus tard il a dit: « Ne prenez rien de ce que j'ai écrit pour un autre temps, vous devez toujours développer cela de nouveau pour votre temps » Si nous regardons les temps actuels, nous voyons que rien de ce qui a stimulé Steiner n'est réglé, de manière tragique.

Aube

Nous vivons dans une époque où les concepts et les institutions porteuses sont devenus douteuses. Beaucoup pressentent que le concept de capital, comme nous le cultivons aujourd'hui, ne fonctionne plus, que notre concept d'argent est faux et doit se transformer, que nos concepts de propriété et de travail doivent changer. Partout, des êtres humains commencent à travailler sur des solutions de rechange. Souvent cela ne se fait pas dans les institutions ou universités. Beaucoup plus, ce sont des êtres humains qui sont <en travers> du courant dominant. Il y a, par exemple, <RME>, le <Réseau Mondial Ecovillage>. Plus de 4.000 villages et communautés qui tentent de traiter différemment propriété et travail. Ce sont souvent des êtres humains qui n'ont pas de contact avec l'anthroposophie. Ce a quoi Steiner s'est adressé avec la tri-articulation, c'est proche des êtres humains aujourd'hui.

Responsabilité sur beaucoup épaules

Nous sommes habitués à penser que le revenu comme un résultat des services fournis dans le travail. N'est-ce pas ainsi aujourd'hui qu'énormément serait à faire dans le monde qui ne se produit pas, car ce ne sera pas payé ? La moitié de ma vie, je l'ai fait des choses qu'il « n'y a pas ». Quand on m'a demandé comme étudiant, ce que je voulais une fois devenir, me vinrent des professions existantes, dans le passé, mais j'avais des préoccupations qui n'y avait pas encore en tant que profession. Nous voyons beaucoup d'êtres humains qui auraient ce potentiel, mais nous leur donnons aucun espace. Pire encore, nous avons organisé le monde du travail ainsi - pensons à la Grèce ou au Portugal - que nous disons : « Ici, tout est fini, pour toi il n'y a pas de place, pas d'intérêt, pas de besoin, tu ne joues aucun rôle dans cette société ». Comme ce serait assainissant si nous regardions dans l'autre sens ?
Que je cuise du pain, construise des maisons ou éduque les enfants, chaque travail que j'exécute, je le réalise pour d'autres êtres humains. Comme c'est fou que nous avons admis qu'il se glisse un mur entre nous et la réalité qui me montre que je devrais toujours regarder mon intérêt au travail ? L'inverse est vrai. Je dois regarder vers son intérêt. Comment puis-je l'aider au mieux ? Il remarquera cela et reviendra. Inversement, lui et eux travailleront bien pour moi, parce que nous nous faisons cadeau mutuellement de nos capacités par le travail. La doctrine d'Adam Smith résonne : « Si chacun pense seulement à lui-même et son intérêt personnel, alors est pensé à tous ». Si nous continuons avec cela, alors est ruinée non seulement la planète, alors aussi l'humanité.

Comment résonne le contraire : « Le salut d'un groupe d'êtres humains qui travaillent ensemble est d'autant plus grand, que d'autant moins l'individu revendique les fruits de ses prestations pour lui-même, cela signifie, plus il donne de ces bénéfices à ses collaborateurs, et plus ses besoins ne sont pas satisfaits par ses prestations, mais des prestations des autres » Ceci, Steiner le nomme la loi sociale principale, car cela a le pouvoir d'une loi de la nature. Nous pouvons nous demander de quoi une amitié, un mariage, une communauté de personnes qui coopèrent à l'air s'ils s'orientent sur le principe de Smith, on pense donc qu'à soi et demande seulement comment utiliser l'autre et le faire servir à soi ? Qu'est-ce qui se passe quand je le retourne/l'inverse ?

Nostalgie pour l'équité

Est-ce quelque chose que l'homme doit en premier apprendre, ou est-ce déjà établi dans les êtres humains ? De manière intéressante, un domaine de recherche s'est développé en Allemagne il y a trente ans, l'<économie expérimentale>. Des tentatives ont été faites dans lesquelles les participants d'un jeu pouvaient gagner quelque chose, aussi loin qu'ils ont céder une partie du gain. On devait établir combien le voisin obtient pour soi-même gagner quelque chose. Si les hypothèses de l' <Homo economicus>, de l'être humain pensé sur l'utilité était pertinentes, alors les être humains devraient céder aussi peu que possible. Mais il est avéré que les êtres humains cédaient la moitié ! Alors, on a répété l'essai en Afrique, au Canada, en Australie, en Chine à plusieurs reprises. Partout les êtres humains ont un sens pour l'équité et d'un besoin que cela aille équitablement. Nous nous aidons mutuellement, même si cela ne nous sert à rien nous-mêmes. Là quelqu'un perd quelque chose, je le ramasse et le lui rapporte, je n'ai pas l'utilité de cela, mais cela m'est un besoin de lui donner. Il se montre que l'être humain est pas seulement égoïste, mais qu'il est un être fraternel et social, en tout cas potentiellement.

En 2008, le prix Nobel d'économie a été donné à Elinor Ostrom. Elle a placé la conception fondamentale de la science de l'économie sur la tête, à savoir l'hypothèse que seule la propriété privée conduit à ce que l'être humain se soucie de quelque chose et que la propriété collective finirait dans l'irresponsabilité collective. Elle a étudié environ 400 différentes formes de propriété commune dans le monde entier, et nomma cela <communs>, et l'a comparé à de la propriété gérée de manière privée. Dans la plupart des cas, l'administration communautaire était supérieure à la privée, toutefois seulement si certains critères étaient respectés. A ceci appartenait qu'avec toutes les parties prenantes on discute ensemble les règles et toutes les conséquence comme aujourd'hui chacun devrait commencer a devenir législateur, car la forme future de la société est placé entre nos mains. Chacun se tient maintenant devant la question: « Qu'est-ce que je fais, comment puis-je participer, avoir un mot à dire à ces grandes questions d'époque ? »

Sentir l'échec/ le fiasco. Tout ce que l'économie a maintenu dans les griffes de certaines représentations, tout cela se brise aujourd'hui. La plupart des jeunes humains avec lesquels j'ai à faire, ont beaucoup moins d'intérêt dans la propriété que nous, plus âgés. Beaucoup n'ont plus de voiture, quand ils en ont vraiment besoin, ils l'empruntent. Ils n'ont plus une place de travail propre. Notre bureau de <Democracy International> se trouve dans un <Espace de co-travail>. Dans cette maison travaillent de nombreuses personnes qui ont besoin d'une place de travail, loué est seulement autant que sera utilisé, soit à l'heure ou mensuellement. On n'a plus besoin d'un grand bureau. Ce qui est important, cela va dans un sac. Là se développent de nouvelles choses. Ce n'est plus la question : « Qu'est-ce que ça coûte? », mais on travaille ensemble comme d'évidence.
Il me semble que Steiner avec la tri-articulation de l'organisme social a prévu tout cela et a abordé ces questions ainsi qu'on puisse venir à des concepts porteurs, vivants, spiritualisés. Chacun dans cette société civile diversifiée, avec qui j'ai parlé, remarque que manquent ici des concepts conformes au temps. Chez <Attac> est née l'idée de taxer des transactions financières. Ceci est une pensée valable, mais on voit qu'elle éclaire un secteur, là n'est pas pensé avec le tout. De même, dans les cercles d'échanges : là est résolu comment j'obtiens un prêt. Steiner nous a invité à nous attaquer à ces questions avec la tri-articulation, mais pas dans le jargon de 1917/18/19, mais nous devons le transformer ainsi que cela devienne applicable dans le temps présent.

Tous deviennent législateurs.

En tant que consommateurs, nous sommes impliqués, car chaque décision de consommation est une décision de la volonté orientée vers l'avenir à produire cela à nouveau. Comment puis-je éventuellement faire un, deux, trois pas dans cette direction pour aussi venir au devant de cet être humain ?
L'étendue du social, qu'on réveille le plus facilement est l'étendue du droit. Nous considérons souvent la vie de droit comme ce qui est devenu : les lois. Comme il est dit dans Faust: « Droit et lois s'héritent comme une maladie éternelle ». Nous ressentons le droit ainsi, qu'il nous limite. Il nous serait imposé et viendrait de l'extérieur. Mais droit est quelque chose qui se reforme et transforme constamment. Droit est là seulement par les êtres humains et avec les êtres humains. Dans la nature, il n'y a pas de droit et je prétends, parmi les anges non plus. Droit il y a seulement où des individus libres se tiennent sur la terre, là ils doivent former ensemble des relations de droit afin qu'ils puissent se rencontrer. Quiconque a déjà fondé un jardin d'enfants ou une autre institution, sait de quelles quantités infinies de dispositions juridiques il ou elle doit prendre en connaissance. Là est le droit devenu qui pèse sur nous et nous détermine. Ce que nous avons trop peu, c'est l'expérience inverse, à savoir l'expérience de la création du droit. D'où vient donc le droit ? Le droit n'est pas donné par Dieu, pas donné par la nature. Le droit vient des êtres humains et il s'est transformé dans le cours de l'histoire. Auparavant, il venait d'en haut, à travers le régent ou roi qui a proclamé le droit par la grâce de Dieu. L'écho de cela sonne jusque dans le présent, mais ce n'est plus adéquat, car ici tous sont égaux.

Avec cela n'est pas seulement penser que tous reçoivent droit de même manière, mais alors nous sommes tous également responsables pour le droit. Comme droit pourra seulement encore être considéré – ainsi l'a formulé Steiner – ce dans quoi tous ont eu la possibilité de participer. Fondamentalement, nous devons commencer à être législateur, car la forme future de la société est placé entre nos mains. C'est pourquoi chacun se tient aujourd'hui devant la question: « Qu'est-ce que je fais là, comment puis-je participer, parler avec ces grandes questions du temps ? » Avec le droit, ce n'est à cause de cela pas autrement qu'avec notre fréquentation du temps. Toujours se pose la question, si je suis victime ou concepteur, si je me soumets à un extérieur ou si je m'élance à être créateur, créatrice d'un monde nouveau.
Steiner a dit avec grand sérieux qu'il y aurait seulement un avenir pour l'humanité si la tri-articulation était comprises et aussi appliquée. Nous voyons à d'innombrables endroits, comme cela fermente déjà, que des initiatives et les renouveaux sont là, mais manquent les concepts. À cause de cela la tri-articulation n'est pas quelque chose qui vient de l'extérieur, mais ce sont des formes de pensée, pour produire plus clairement ce qui est déjà là, et pour aider que cela vienne dans la conscience et conduise à des concepts vivants. Car ce sont ces concepts qui inspirent pour transformer la vie de droit, la vie de l'esprit et l'économie conformément au temps.

Extrait d'une conférence d'introduction dans la série de formation de la Section pour les sciences sociales <Art social dans la vie professionnelle, expériences et chemins d'exercice> en octobre 2015.

Das Goetheanum n ° 49 4 décembre 2015 • Contextes