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                      |  Le mouvement de
                                tri-articulation8e chapitre du livre d'Emil Molt :esquisse d'une description de ma vie.
 Editions Freies Geistesleben - 1972
 p.178 à 201 |  Die
                              DreigliederungsbewegungEMIL MOLT - ENTWURF MEINER LEBENSBESCHREIBUNG |  
                      |  Le 2 février 1919, le jour où Rudolf
                              Steiner nous a donné à Dornach l'appel « Au peuple
                              allemand et au monde de la culture » est en fait
                              l'heure de la naissance du mouvement de
                              tri-articulation. En conséquence, les membres
                              organiques se sont développés comme suit: 1. «
                              l'alliance/la fédération de tri-articulation de
                              l'organisme social » avec ses subdivisions
                              ultérieures, le mouvement académique de la
                              jeunesse, 2. le journal pour la tri-articukation,
                              3. l'action des conseils d'entreprise, 4. les
                              entreprises économiques de « Futurum »
                              et « Le jour qui vient » avec leurs
                              diverses branches, 5. Le « conseill de la
                              culture » et, finalement, 6. Le mouvement
                              Waldorf tout entier. |  Der 2. Februar
                              1919, der Tag, an dem uns Rudolf Steiner in
                              Dornach den Aufruf «An das Deutsche Volk und an
                              die Kulturwelt» übergab, ist eigentlich die
                              Geburtsstunde der Dreigliederungsbewegung. Da
                              heraus entwickelte sich in der Folge organisch
                              Glied um Glied: 1. der «Bund der Dreigliederung
                              des Sozialen Organismus» mit seiner späteren
                              Untergliederung, der akademischen Jugendbewegung,
                              2. die Zeitschrift für die Dreigliederung, 3. die
                              Betriebsräte-Aktion, 4. die
                              Wirtschaftsunternehmungen von «Futurum» und «Der
                              Kommende Tag» mit ihren verschiedenen Zweigen, 5.
                              der «Kulturrat» und zuletzt 6. die ganze
                              Waldorf-Bewegung. |  
                      |  En revivant ultérieurement tous ces
                              événements, je me suis en fait incité à écrire
                              l'histoire de ce temps agité. Mais dans le cadre
                              d'un rapport de vie, cela ne va pas. |  Beim Nacherleben
                              aller dieser Ereignisse fühle ich mich eigentlich
                              veranlaßt, die Geschichte dieser bewegten Zeit zu
                              schreiben. Im Rahmen eines Lebensberichtes geht es
                              aber nicht. |  
                      |  Je perdrais le fil de ma propre action et
                              conduite et donc la vue d'ensemble du façonnement
                              de ma vie. Par conséquent, je dois me limiter à
                              mentionner seulement les événements avec lesquels
                              j'ai été personnellement lié. A cela je veux
                              volontiers me fixer l'objectif de mener à bien la
                              présentation écrite suivante de cette
                              période si fortement imbriquée dans ma vie,
                              aussitôt que j'aurais fini d'écrire le cours de ma
                              vie. |  Ich würde den
                              Faden meines eigenen Tuns und Treibens und damit
                              die Übersicht über meine Lebensgestaltung
                              verlieren. Daher muß ich mich darauf beschränken,
                              nur die Vorgänge, mit denen ich persönlich
                              verbunden war, zu erwähnen. Dabei will ich mir
                              gern als Ziel setzen, die weitere schriftliche
                              Darstellung dieser in mein Leben so tief
                              eingreifende Zeitperiode vorzunehmen, sobald ich
                              mit dem Niederschreiben meines Lebenslaufes fertig
                              geworden bin. |  
                      |  Dans le «Conseil des travailleurs
                              spirituels», mes amis anthroposophiques ont réussi
                              à développer progressivement le leadership/la
                              direction spirituelle. Comme résultat de leurs
                              activités, «Les principes de la politique de
                              construction objective» peuvent s'appliquer. Le 25
                              janvier 1919, Hans Kiihn, Roman Boos et moi sommes
                              allés voir Dr. Steiner, pour lui demander son
                              avis. |  In dem «Rat der
                              geistigen Arbeiter» war es meinen
                              anthroposophischen Freunden gelungen, nach und
                              nach die geistige Führung in die Hand zu bekommen.
                              Als Ergebnis ihrer Tätigkeit können «Die
                              Grundsätze zur sachlichen Aufbaupolitik» gelten.
                              Mit ihnen fuhren Hans Kühn, Roman Boos und ich am
                              25. Januar 1919 zu Dr. Steiner, um ihn um seinen
                              Rat zu bitten. |  
                      |  De longues discussions ont eu lieu avec
                              lui dans lequel il a pris position sur ces
                              «principes» (voir l'annexe, page 223). Mais enfin,
                              le Dr Steiner a dit: "Nous ne pouvons plus compter
                              sur l'ancien, mais nous devons apporter de
                              nous-mêmes un tout nouveau, qui se tient sur
                              soi-même. |  Es fanden lange
                              Besprechungen mit ihm statt, in denen er Stellung
                              nahm zu diesen «Grundsätzen» (s. Anhang S. 223).
                              Aber schließlich sagte Dr. Steiner: «Wir können
                              nicht mehr an Altes anknüpfen, sondern wir müssen
                              von uns aus ganz Neues bringen, das auf sich
                              selber steht. |  
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                      |  Je vais vous donner un document. Si vous
                              pouvez être d'accord avec lui et que vous voulez
                              être derrière, vous devriez chercher à obtenir une
                              centaine de signatures de personnalités éminentes
                              dans la façon dont les 93 intellectuels ont signé
                              cette célèbre proclamation lorsqu'éclata la
                              guerre, mais seulement aucun de ces maintenant
                              compromis (voir annexe, page 241). Si cela
                              réussissait, j'aurais un podium pour un effet
                              politique extérieur, et je serais prêt à tenir un
                              certain nombre de conférences à Zurich, qui
                              pourraient être remarquées à l'étranger, sinon des
                              officiels, au moins des peuples ". |  Ich werde Ihnen
                              ein Dokument geben. Wenn Sie sich mit ihm
                              einverstanden erklären können und sich dahinter
                              stellen wollen, sollte man etwa hundert
                              Unterschriften von prominenten Persönlichkeiten
                              dafür zu bekommen suchen, in der Art, wie die 93
                              Intellektuellen bei Ausbruch des Krieges jene
                              bekannte Proklamation unterschrieben haben, aber
                              nur keinen von diesen jetzt Kompromittierten (s.
                              Anhang S. 241). Gelänge das, dann hätte ich ein
                              Podium für eine außenpolitische Wirksamkeit und
                              wäre bereit, in Zürich eine Anzahl von Vorträgen
                              zu halten, die im Ausland, wenn nicht von den
                              Offiziellen, so doch von den Völkern, Beachtung
                              finden könnten.» |  
                      |  Tels étaient ses mots. Le 2 février 1919,
                              Rudolf Steiner nous a donné l'appel «Au peuple
                              allemand et au monde de la culture» sur des
                              quartiles merveilleusement magnifiques et
                              clairement manuscrits (voir l'annexe, page 244).
                              Il a lui-même nommé quelques personnalités qui
                              pourraient être considérées pour la signature.
                              Cela m'a montré de nouveau comment exactement le
                              Dr Steiner a attiré l'attention sur les
                              déclarations de personnes vraiment intelligentes. |  So etwa waren
                              seine Worte. Am 2. Februar 1919 übergab uns dann
                              Rudolf Steiner den Aufruf «An das Deutsche Volk
                              und an die Kulturwelt» auf einigen wunderbar schön
                              und klar von Hand geschriebenen Quartbogen (s.
                              Anhang S. 244). Er nannte selbst einige
                              Persönlichkeiten, die für die Unterschrift mit in
                              Betracht kommen könnten. Das zeigte mir wieder,
                              wie genau Dr. Steiner auf die Äußerungen von
                              wirklich Intelligenten achtete. |  
                      |  Nous avons promis de faire tout notre
                              possible et nous sommes mis à l'oeuvre. Kühn et
                              moi avons cherché quelques connaissances en
                              Suisse. Pour le reste, c'est Dr. Boos qui
                              entreprit la Suisse. Dr. Steiner a alors encore
                              indiqué le jeune Walter Johannesstein de Vienne,
                              qui était assis à Dornach et voulait toujours lui
                              parler d'une activité. De cette façon, j'ai fait
                              connaissance avec le Dr Walter Johannes Stein, qui
                              a immédiatement accepté de recueillir des
                              signatures en Autriche. Je peux encore le voir
                              devant moi, dans ses vêtements de rechange, avec
                              son sac à dos sur son épaule et munis de cent
                              francs, partant de la gare de Bâle. |  Wir versprachen,
                              unser möglichstes zu tun, und machten uns ans
                              Werk. Kühn und ich suchten noch einige Bekannte in
                              der Schweiz auf. Im übrigen unternahm es Dr. Boos,
                              die Schweiz zu bearbeiten. Dr. Steiner wies uns
                              dann noch auf den jungen Walter Johannes Stein aus
                              Wien hin, der in Dornach herumsitze und ihn immer
                              wegen einer Tätigkeit sprechen wollte. Auf diese
                              Weise machte ich die Bekanntschaft mit Dr. Walter
                              Johannes Stein, der sich sofort bereit erklärte,
                              in Osterreich Unterschriften zu sammeln. Ich sehe
                              ihn noch heute vor mir, wie er, in etwas dürftiger
                              Kleidung, den Rucksack auf dem Buckel und mit
                              hundert Franken ausgestattet, vom Basler Bahnhof
                              abfuhr. |  
                      |  Tout d'abord se constitua jadis, un
                              «comité préparatoire» avec le professeur von Blume
                              de Tubingen, le Dr Unger et moi-même, qui a été le
                              porteur de l'appel à l'extérieur, alors qu'il
                              était clair que l'appel lui-même devrait porter le
                              nom de Rudolf Steiner comme auteur. Nous voulions
                              en faire notre propre contenu et le représenter
                              devant le monde extérieur. Le professeur von
                              Blume, dont je viens de faire connaissance,
                              n'était pas membre de la Société Anthroposophique.
                              Il venait d'une ancienne famille d'officier
                              prussien et devait à l'origine occuper la carrière
                              militaire, mais il est mort en tant que cadet dans
                              une chute du cheval, a étudié le droit et est
                              devenu un enseignant respecté du droit de l'État. |  Zuerst
                              konstituierte sich damals ein «vorbereitendes
                              Komitee» mit Professor von Blume aus Tübingen, Dr.
                              Unger und mir, das als Träger des Aufrufes nach
                              außen hin fungierte, während ausgemacht war, daß
                              der Aufruf selbst den Namen Rudolf Steiners als
                              Verfasser tragen sollte. Wir wollten uns den
                              Inhalt zu eigen machen und ihn vor der Außenwelt
                              vertreten. Professor von Blume, dessen
                              Bekanntschaft ich erst jetzt machte, war kein
                              Mitglied der anthroposophischen Gesellschaft. Er
                              stammte aus einer alten, preußischen
                              Offiziersfamilie und sollte ursprünglich auch die
                              militärische Laufbahn einschlagen, verunglückte
                              aber als Kadett bei einem Sturz vom Pferde,
                              studierte Jura und wurde ein angesehener
                              Staatsrechtslehrer. |  
                      |  
 |  179 |  
                      |  Comme l'un des premiers signataires, j'ai
                              gagné à Stuttgart Lord Mayor Dr. Lautenschlager.
                              Ensuite, j'ai voyagé à Munich, où Otto Graf
                              Lerchenfeld-Köfering et Frau von Vacano, qui avait
                              un certain nom comme écrivain et traductrice de
                              Soloviev, en tant que «Harry Koehler»,
                              m'attendaient. Là, politiquement, c'était très
                              agité, et les combats de rue avaient déjà
                              commencé. Les discussions principales ont eu lieu
                              dans l'appartement d'Ernst Uehli, où plusieurs
                              amis, dont Michael Bauer, étaient venus. |  Als einen der
                              ersten Unterzeichner gewann ich in Stuttgart
                              Oberbürgermeister Dr. Lautenschlager. Dann reiste
                              ich nach München, wo Otto Graf
                              Lerchenfeld-Köfering und Frau von Vacano, die als
                              «Harry Köhler» einen gewissen Namen als
                              Schriftstellerin und Übersetzerin von Solowjew
                              hatte, mich erwarteten. Dort war es politisch sehr
                              unruhig, und es war schon zu Straßenkämpfen
                              gekommen. Die Hauptbesprechungen fanden in der
                              Wohnung von Ernst Uehli statt, bei dem sich eine
                              Anzahl von Freunden, darunter auch Michael Bauer,
                              eingefunden hatten. |  
                      |  L'intérêt pour l'appel était très grand.
                              En peu de temps, nous avons pu annoncer des succès
                              au Dr Steiner. Le 12 février, il a alors déjà tenu
                              la dernière des conférences sociales déjà évoquées
                              à Zurich. À partir d'elles naquit le livre «Les
                              points essentiels de la question sociale». Rudolf
                              Steiner travaillait déjà à l'hotel sur le contenu
                              de ces conférences pour le livre. Nous l'avons
                              aussitôt laissé composer/thypographier à Zurich,
                              et j'ai apporté les plaques de tirages à Stuttgart
                              pour l'impression chez Greiner & Pfeiffer. Le
                              livre a été publié par les éditions de la
                              "Treuhand-Gesellschaft des Goetheanum (Société
                              fiduciaire du Goetheanum)". Dans le livre, Dr
                              Steiner a donné des suggestions pratiques pour la
                              transformation de l'ensemble de l'organisme social
                              avec ses trois membres, la vie de l'esprit, de
                              l'économie et de droit. J'ai été profondément
                              impressionné par la manière dont Rudolf Steiner a
                              interprété la liberté, l'égalité, la fraternité de
                              la Révolution française, qui est devenu un slogan
                              vide, et l'a ravivé. Il a attribué la liberté à la
                              vie de l'esprit, l'égalité à la vie légale/de
                              droit et la fraternité à la vie de l'économie. Le
                              livre m'a rendu heureux et est devenu un guide sûr
                              dans toutes les questions de la vie sociale. |  Das Interesse für
                              den Aufruf war sehr groß. Schon nach kurzer Zeit
                              konnten wir Dr. Steiner Erfolge melden. Am 12.
                              Februar hielt er dann in Zürich den letzten der
                              schon erwähnten sozialen Vorträge. Aus ihnen
                              entstand gleichzeitig das Buch «Die Kernpunkte der
                              sozialen Frage». Rudolf Steiner arbeitete schon im
                              Hotel den Inhalt dieser Vorträge zu dem Buch um.
                              Wir ließen es in Zürich gleich setzen, und ich
                              brachte die Fahnenabzüge nach Stuttgart zur
                              Drucklegung bei Greiner & Pfeiffer. Das Buch
                              erschien im Verlag der «Treuhand-Gesellschaft des
                              Goetheanum». Dr. Steiner hat in der Schrift
                              praktische Vorschläge zur Umwandlung des ganzen
                              sozialen Organismus mit seinen drei Gliedern,
                              Geistes-, Wirtschafts- und Rechtsleben gegeben.
                              Tief beeindruckt hat mich die Art, wie Rudolf
                              Steiner die aus der französischen Revolution
                              stammenden und zum leeren Schlagwort gewordenen
                              drei Prinzipien Freiheit, Gleichheit,
                              Brüderlichkeit interpretierte und sie dadurch zu
                              neuem Leben erweckte. Er ordnete die Freiheit dem
                              Geistesleben, die Gleichheit dem Rechtsleben und
                              die Brüderlichkeit dem Wirtschaftsleben zu. Das
                              Buch beglückte mich und wurde mir zum sicheren
                              Führer in allen Fragen des sozialen Lebens. |  
                      |  Notre action publique a commencé par
                              l'apparition de l'appel dans les grands journaux
                              d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse. Il portait
                              le nom de tous les signataires. Le "Stuttgarter
                              Neue Tagblatt" l'a publié le 5 mars 1919. C'était
                              une action qui a eu lieu partout. |  Unsere
                              öffentliche Aktion begann mit dem Erscheinen des
                              Aufrufs in den großen Zeitungen Deutschlands,
                              Österreichs und der Schweiz. Er trug die Namen
                              aller Unterzeichner. Das «Stuttgarter Neue
                              Tagblatt» brachte ihn am 5. März 1919. Es war eine
                              überall Aufsehen erregende Tat. |  
                      |  Divers événements se sont suivis les uns
                              après les autres. Ma main-d'œuvre, qui avait vu ma
                              signature sous l'appel, voulait en entendre plus à
                              ce sujet. Mal et droit, j'ai donné la première
                              conférence devant elle. À partir de là, mes gens
                              Waldorf sont devenu une sorte d'avant-garde pour
                              le mouvement de triarticulation. Quelques jours
                              plus tard, l'Union démocratique de Cannstatt m'a
                              invité à une conférence. |  Es folgten nun
                              hintereinander die verschiedensten
                              Veranstaltungen. Meine Belegschaft, die meine
                              Unterschrift unter dem Aufruf gesehen hatte,
                              wollte Näheres darüber hören. Schlecht und recht
                              hielt ich vor ihr den ersten Vortrag. Von da an
                              wurden meine Waldorfleute eine Art Vortrupp für
                              die Dreigliederungsbewegung. Einige Tage darauf
                              lud mich der Demokratische Verein Cannstatt zu
                              einem Vortrag ein. |  
                      |  
 |  180 |  
                      |  Ce n'était pas facile pour moi de parler
                              devant un public de parti, mais c'était tolérable. |  Leicht wurde es
                              mir nicht, vor einem Partei-Publikum zu sprechen,
                              aber es ging leidlich. |  
                      |  Aussi au grand public nous étions après
                              le grand progrès, redevable d'une explication.
                              Nous avons donc tenu une première réunion le 21
                              mars au Stadtgarten, qui a été très fréquentée.
                              J'ai pronncé les mots d'introduction, puis le
                              Professeur von Blume a parlé. La conférence
                              proprement dite fut tenue par le Dr. Unger. Pour
                              un public qui, en général, ne connaissait que
                              orateurs de parti, les exposés étaient assez
                              inhabituels. À cette époque, cependant, il y avait
                              une recherche de nouveaux chemins, parce que les
                              politiciens de parti avaient été tout à fait
                              dévastés/discrédités. |  Auch der
                              Allgemeinheit waren wir nach dem großen Vorstoß in
                              die Öffentlichkeit eine Aufklärung schuldig. Wir
                              veranstalteten deshalb am 21. März im Stadtgarten
                              eine erste Versammlung, die sehr stark besucht
                              war. Ich sprach die einleitenden Worte, dann
                              redete Professor von Blume. Den eigentlichen
                              Vortrag hielt Dr. Unger. Für ein Publikum, das im
                              allgemeinen nur Parteiredner kannte, waren die
                              Ausführungen durchaus ungewohnt. Es wurde aber
                              damals nach neuen Wegen gesucht, weil das
                              Parteipolitische ziemlich abgewirtschaftet hatte. |  
                      |  L'intérêt pour ce tout nouveau était
                              maintenant éveillé. C'était une affaire pour le
                              grand public. Cela s'est montré lorsque Rudolf
                              Steiner lui-même tint une première conférence
                              publique le 22 avril, à nouveau dans le
                              Stadtgartensaal, avec l'implication la plus forte
                              des habitants, en particulier de l'intelligentsia.
                              Ses exposés ont été acceptées avec chaleur. Une
                              discussion animée s'ensuivit. Le couronnement de
                              cette assemblée a été la fondation de la
                              «Fédération pour la triarticulation de l'organisme
                              social», avec un comité de travail d'environ douze
                              membres, dont le Dr Unger, Leinhas, Kühn,
                              Benzinger et moi aussi que quelques travailleurs. |  Das Interesse an
                              diesem durchaus Neuen war nun wachgerufen. Damit
                              war unsere Sache eine Angelegenheit der breiten
                              Öffentlichkeit geworden. Das zeigte sich, als
                              Rudolf Steiner selbst einen ersten öffentlichen
                              Vortrag am 22. April über seinen Aufruf hielt,
                              wiederum im Stadtgartensaal, unter stärkster
                              Beteiligung der Einwohnerschaft, besonders der
                              Intelligenz. Seine Ausführungen wurden mit Wärme
                              entgegengenommen. Es schloß sich eine lebhafte
                              Diskussion an. Als Krönung dieser Versammlung
                              wurde dann der «Bund für Dreigliederung des
                              sozialen Organismus» gegründet, mit einem
                              Arbeitsausschuß von ungefähr zwölf Mitgliedern,
                              darunter waren Dr. Unger, Leinhas, Kühn, Benzinger
                              und ich sowie einige Arbeiter. |  
                      |  Je me demandais souvent comment nous
                              aurions dû aborder la bourgeoisie. Au début, nous
                              avions essayé le gouvernement. C'était en vain.
                              Ensuite, nous avons essayé sans succès les
                              industriels. |  Ich habe mir
                              selbst oft die Frage vorgelegt, wie wir es hätten
                              angreifen sollen, mehr an das Bürgertum
                              heranzukommen. Zuerst hatten wir es bei den
                              Regierenden versucht. Es war umsonst gewesen. Dann
                              bemühten wir uns ohne Erfolg um die Industriellen. |  
                      |  Les conditions préalables au prolétariat
                              étaient différentes. Il espérait, et cherchait,
                              par la révolution, à comprendre sa position. La
                              lutte pour le matériel, la question des salaires,
                              a eu lieu à la surface. Mais la véritable
                              nostalgie du prolétariat était peut-être
                              inconsciemment de nature d'âme, elle n'était rien
                              d'autre que la lutte pour une nouvelle existence
                              digne de l'humain. |  Anders waren die
                              Voraussetzungen beim Proletariat. Es erhoffte und
                              erstrebte durch die Umwälzung im Grund genommen
                              Verständnis für seine Lage. Wohl vollzog sich an
                              der Oberfläche der Kampf um das Materielle, um die
                              Lohnfrage. Aber die eigentliche Sehnsucht des
                              Proletariats war vielleicht unbewußt seelischer
                              Natur, sie war nichts anderes als das Streben nach
                              einem neuen menschenwürdigen Dasein. |  
                      |  La question sociale est une question
                              spirituelle. La tâche des classes dirigeantes
                              aurait été de reconnaître cela et d'agir d'après
                              cela. Mais rien ne s'est passé. Le prolétariat,
                              l'âme évidée creusé par la constante position à la
                              machine, souhaitait au plus profond avoir un
                              contenu spirituel de vie. Rien ne venait de la
                              bourgeoisie, même du côté de la religion. Ce qui
                              restait était une pensée qui présentait l'homme
                              comme un pur être naturel. Les dirigeants
                              syndicaux, qui avaient été formé àux écrits de
                              Karl Marx, ne donnaient à leurs partisans que
                              cette sagesse. |  Die soziale Frage
                              ist eine geistige Frage. Aufgabe der herrschenden
                              Klassen wäre gewesen, dies zu erkennen und danach
                              zu handeln. Es geschah aber nichts. Das
                              Proletariat, seelisch ausgehöhlt durch das
                              ständige Stehen an der Maschine, wünschte sich im
                              tiefsten Innern einen geistigen Lebensinhalt. Vom
                              Bürgertum kam nichts, auch nichts von seiten der
                              Religion. Was übrig blieb, war ein Denken, das den
                              Menschen als reines Naturwesen hinstellte. Die
                              Gewerkschaftsführer,die sich an den Schriften von
                              Karl Marx gebildet hatten, übermittelten ihren
                              Anhängern nur diese Weisheit. |  
                      |  
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                      |  La question sociale est devenue purement
                              économique parce que la vie de l'esprit a été
                              dégradée/dévaluée comme idéologie; le travailleur
                              désirait quand même une vie de l'esprit. C'est
                              pourquoi la doctrine de Rudolf Steiner a été , du
                              côté du prolétariat - ouverte et inutilisée telle
                              qu'elle était - apporté un grand intérêt. |  Die soziale Frage
                              wurde, weil das Geistesleben als Ideologie
                              abgewertet war, zu einer rein wirtschaftlichen;
                              dabei sehnte sich der Arbeiter doch nach einem
                              geistigen Leben. Darum wurde den Lehren Rudolf
                              Steiners von seiten des Proletariats —
                              aufgeschlossen und unverbraucht wie es war —
                              großes Interesse entgegengebracht. |  
                      |  Nos événements ont trouvés un écho plein
                              de vie dans la compagnie des travailleurs. Nous
                              avons parlé à la main-d'œuvre des différents
                              chantiers, y compris aux travailleurs urbains et
                              aux employés. Les métallurgistes de Bosch, Daimler
                              et Eckardt se montrèrent particulièrement actifs.
                              Mais avec la consolidation croissante des
                              rapports, les bonzes des entreprises ont sifflé le
                              retour à leurs moutons. |  Unsere
                              Veranstaltungen fanden bei der Arbeiterschaft
                              lebhaftes Echo. Vor den Belegschaften der
                              verschiedensten Werke, auch vor städtischen
                              Arbeitern und Angestellten, sprachen wir.
                              Besonders rege zeigten sich die Metallarbeiter von
                              Bosch, Daimler und Eckardt. Aber mit der
                              zunehmenden Konsolidierung der Verhältnisse
                              pfiffen die Geschäftsbonzen ihre Schäflein zurück. |  
                      |  Dans la période allant d'avril à juillet
                              1919, beaucoup de travail a été fait pour
                              l'expansion de l'idée de triarticulation. Dans le
                              même temps, cependant, des efforts ont aussi été
                              faits pour la venue en état une compagnie
                              wurttembourgoise des conseils d'entreprise et pour
                              établir un conseil e la culture comme l'autre pôle
                              et comme le cellule germinative d'une vie
                              spirituelle libre. La préparation pour la
                              prochaine école Waldorf a également pris beaucoup
                              de temps et d'énergie. De cette façon, notre
                              activité a eu un effet décisif sur les trois
                              membres de l'organisme social, sur le politique
                              par la Fédération, l'économique par la compagnie
                              des conseils d'entreprise et plus tard par le «
                              jour qui vient», spirituel et culturel par le
                              Conseil de la culture et le mouvement de l'école
                              Waldorf. |  In dem
                              Zeitabschnitt von April bis Juli 1919 wurde viel
                              für die Ausbreitung der Dreigliederungs-Idee
                              gearbeitet. Nebenher liefen aber auch die
                              Bemühungen um das Zustandekommen einer
                              württembergischen Betriebsräteschaft und um die
                              Gründung eines Kulturrates als dem anderen Pol und
                              als Keimzelle für ein freies Geistesleben. Die
                              Vorbereitung für die werdende Waldorfschule nahm
                              ebenfalls viel Zeit und Kraft in Anspruch. Auf
                              diese Weise erstreckte sich unsere Tätigkeit
                              folgerichtig auf alle drei Glieder des sozialen
                              Organismus, auf das Politische durch den «Bund»,
                              auf das Wirtschaftliche durch die
                              Betriebsräteschaft und später durch den «Kommenden
                              Tag», das Geistig-Kulturelle durch den Kulturrat
                              und die Waldorfschul-Bewegung. |  
                      |  Dans la première catégorie, tombent deux
                              conférences Dr. Steiners, devant les gens de la
                              Waldorf le 25 avril 1919 et devant les
                              travailleurs de Daimler. La date est à retenir,
                              car les premières discussions sur la fondation de
                              l'école Waldorf s'y rattachent. Les deux
                              conférences ont été imprimées. Rudolf Steiner n'a
                              pas aimé cette publication. Quelque chose qui a
                              été dit pour une situation particulière ne devrait
                              pas être donné à l'impression selon son opinion.
                              Alors, des conférences ont suivi devant les
                              travailleurs de Bosch, dans la brasserie
                              Dinkelacker, à Del Monte, dans la maison des
                              syndicats, dans la salle Wilhelma devant les
                              employés de Werner & Pfleiderer et Eckhardt
                              ainsi que dans l'atelier ferroviaire. |  In die erste
                              Kategorie fallen zwei Vorträge Dr. Steiners, vor
                              den Waldorfleuten am 25. April 1919 und vor den
                              Daimler-Arbeitern. Das Datum ist festzuhalten,
                              weil sich daran die ersten Besprechungen über die
                              Gründung der Waldorfschule anschlossen. Beide
                              Vorträge wurden gedrucktl. Rudolf Steiner sah
                              diese Drucklegung nicht gern. Etwas, das für eine
                              bestimmte Situation gesagt war, sollte seiner
                              Meinung nach nicht in Druck gegeben werden. Dann
                              folgten Vorträge vor den Bosch-Arbeitern, in der
                              Brauerei Dinkelacker, bei del Monte, im
                              Gewerkschaftshaus, im Wilhelmasaal vor den
                              Belegschaften von Werner & Pfleiderer und
                              Eckhardt sowie in der Eisenbahnwerkstätte. |  
                      |  * Publié dans : Traitement
                              spirituel-scientifique questions sociales et
                              péducagogiques, Dornach 1964, et: Réorganisation
                              de l'organisme social, Dornach 1963. |  * Veröffentlicht
                              in: Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer
                              und pädagogischer Fragen, Dornach 1964, und:
                              Neugestaltung des sozialen Organismus, Dornach
                              1963. |  
                      |  
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                      |  Les conférences de la Maison Siegle avec
                              une audience principalement bourgeoise et dans la
                              Grande Salle de la Liederhalle ont été des plus
                              importantes. Une note particulière a été
                              l'événement du 10 juin, une réunion de
                              protestation publique dans le Siegle-Haus contre
                              les dénonciations, qui avaient émané de
                              l'association industrielle. Dans un écrit secrèt,
                              elle avait soupçonné la Fédération comme amicale
                              bolchevique, prétendument parce que nous
                              enseignions la langue russe dans l'école de
                              formation des travailleurs Waldorf-Astoria. La
                              réunion a été un succès complet. D'abord parlèrent
                              Dr. Unger et puis moi, Dr Steiner ne parla que
                              brièvement. Il trouvait que le principal avait
                              déjà été dit. Cette chose a eu pour moi un petit
                              jeu ultérieur. Quelques jours plus tard,
                              l'Association de l'industrie a convoqué une
                              réunion du comité. J'appartenais à celle-ci, et
                              j'y allait m'attendant à ce qu'on me tienne un
                              tribunal de cathare/d'hérétique. J'ai attendu en
                              vain. Comme rien ne se passait, je suis passé
                              moi-même à une attaque générale. Pendant des
                              heures, j'ai maîtrisé la situation. À la fin de la
                              séance, le président, le conseiller privé/seret
                              Bruckmann, m'a demandé de venir assez fréquemment,
                              le déroulement avait été si rafraîchissant. Et
                              quelques années plus tard, j'ai eu la satisfaction
                              que certains des plus grands adversaires
                              reconnurent entretemps les efforts de la
                              triarticulation comme étant corrects. |  Von größter
                              Wichtigkeit waren die Vorträge im Siegle-Haus mit
                              einer vorwiegend bürgerlichen Zuhörerschaft und im
                              Großen Saal der Liederhalle. Eine besondere Note
                              hatte die Veranstaltung vom 10. Juni, eine
                              öffentliche Protestversammlung im Siegle-Haus
                              gegen die Verunglimpfungen, die vom
                              Industrie-Verband ausgegangen waren. Dieser hatte
                              in einem Geheimschreiben den «Bund» als
                              bolschewistenfreundlich verdächtigt, angeblich
                              weil wir in der Arbeiterbildungsschule der
                              Waldorf-Astoria die russische Sprache lehrten. Die
                              Versammlung war ein voller Erfolg. Es sprachen
                              zuerst Dr. Unger und dann ich, Dr. Steiner nahm
                              nur noch kurz das Wort. Er fand, es sei in der
                              Hauptsache schon alles gesagt worden. Diese Sache
                              hatte für mich noch ein kleines Nachspiel. Einige
                              Tage danach berief der Industrie-Verband eine
                              Ausschuß-Sitzung ein. Ich gehörte diesem an und
                              ging hin in der Erwartung, man halte nun über mich
                              ein Ketzer-Gericht. Vergeblich wartete ich darauf.
                              Als nichts erfolgte, ging ich selber zum
                              Generalangriff vor. Durch Stunden beherrschte ich
                              die Situation. Am Schluß der Sitzung forderte mich
                              der Vorsitzende, Geheimrat Bruckmann, auf, recht
                              häufig zu kommen, der Verlauf sei so erfrischend
                              gewesen. Und einige Jahre später hatte ich die
                              Genugtuung, daß einige der schärfsten Gegner die
                              Bestrebungen der Dreigliederung inzwischen als
                              richtig anerkannten. |  
                      |  Pendant un certain temps, des conférences
                              ont eu lieu régulièrement à la maison des Syndicat
                              de Stuttgart sur les concepts fondamentaux de
                              l'économie de peuple/éonomie politique. Steiner a
                              beaucoup parlé de la formation des prix et de la
                              nécessité d'ajuster la production à la
                              consommation. Ce seraient les tâches principales
                              des conseils d'entreprise. Pour les prolétaires
                              présents et leurs dirigeants, ces pensées étaient
                              nouvelles. Au début, ils ont écouté avec intérêt,
                              mais bientôt cela leur est devenu ennuyeux parce
                              que leur pensée conventionnelle était insuffisante
                              pour de tels problèmes. |  Eine Zeitlang
                              fanden im Gewerkschaftshaus in Stuttgart
                              regelmäßig Vorträge statt über Grundbegriffe der
                              Volkswirtschaft. Steiner sprach ausführlich über
                              Preisbildung und über die Notwendigkeit, die
                              Produktion an die Konsumption anzupassen. Das
                              wären die Hauptaufgaben der Betriebsräte. Für die
                              anwesenden Proletarier und deren Führer waren
                              diese Gedanken neu. Anfangs hörten sie
                              interessiert zu, bald aber wurde es ihnen
                              langweilig, weil ihr herkömmliches Denken für
                              solche Probleme nicht ausreichte. |  
                      |  J'ai moi-même parlé devant une série
                              d'effectifs: devant les gens d'Eckhardt, chez le
                              Conseiller au commerce Rau à Untertürkheim, chez
                              Lauser, Stahl & Friedel, aux tramways,
                              plusieurs fois à Heilbronn, Ulm devant les gens de
                              Magirus, avant des fonctionnaires de l'assurance,
                              etc. |  Ich selbst sprach
                              vor einer Reihe von Belegschaften: vor den
                              Eckhardt-Leuten, bei Kommerzienrat Rau in
                              Untertürkheim, bei Lauser, Stähle & Friedel,
                              bei den Straßenbahnern, mehrmals in Heilbronn, in
                              Ulm vor den Magirus-Leuten, vor
                              Versicherungs-Beamten usw. |  
                      |  Un voyage très mémorable sera du 5 au 6
                              août 1919 à Hechingen, Balingen et Tuttlingen; Je
                              devrais parler avec trois autres intervenants
                              adevant les travailleurs sur les conseis
                              d'entreprise. Dans un endroit près de Hechingen,
                              nous avons parlé devant des cordonniers, ainsi
                              qu'à Balingen. Bientôt, j'ai remarqué que mes
                              accompagnateurs essayaient d'en faire quelque
                              chose comme une réunion d'élection pour se
                              présenter comme candidats pour l'U.S.P.D.
                              Un autre jour, àTuttlingen, cela s'est exprimé
                              franchement. |  Eine recht
                              denkwürdige Fahrt bleibt diejenige vom 5. und 6.
                              August 1919 nach Hechingen, Balingen und
                              Tuttlingen; ich sollte mit drei anderen Rednern
                              vor Arbeitern über Betriebsräte sprechen. In einem
                              Ort bei Hechingen sprachen wir vor Schuhmachern,
                              ebenso in Balingen. Bald merkte ich, daß meine
                              Begleiter so etwas wie eine Wahlversammlung daraus
                              zu machen versuchten, um sich als Kandidaten für
                              die U.S.P.D. zu präsentieren. Ganz unverblümt kam
                              dies anderen Tages in Tuttlingen zum Ausdruck. |  
                      |  <<<<20240306 |  183 |  
                      |  Une grande assemblée ouvrière avait été
                              convoquée dans le bâtiment syndical "Falken".
                              L'indpendant a tenu un discours élctoral en bonne
                              etue forme. Ensuite, j'ai parlé sur notre sujet.
                              On demanda que le camarade Molt tienne une
                              conférence publique dans la salle de gym un autre
                              jour. J'y ai abandonné et j'ai expliqué aux gens
                              qui était le camarade Molt. |  Dort war im
                              Gewerkschaftshaus zum «Falken» eine große
                              Arbeiter-Versammlung einberufen worden. Der
                              Unabhängige hielt eine regelrechte Wahlrede. Dann
                              sprach ich über unser Thema. Man verlangte, der
                              Genosse Molt müsse anderen Tages in der Turnhalle
                              einen öffentlichen Vortrag halten. Ich verzichtete
                              darauf und klärte die Leute auf, wer der Genosse
                              Molt sei. |  
                      |  Dans la deuxième moitié de 1919, alors
                              cependant à partir de 1920, la Waldorf Astoria m'a
                              pris de plus en plus. La reproduction de
                              l'activité ne reposait plus dans le domaine social
                              comme dans la période révolutionnaire, mais avec
                              les coonditions consolidées commença la
                              transformation économique et la reconstructions
                              ont commencées. L'approvisionnement en matières
                              premières réclama de mon attention accrue, et le
                              financement de l'inflation lentement perceptible
                              exigeait une attention particulière. Mais avant
                              tout, l'augmentation et la sauvegarde des ventes.
                              Compte tenu de la diminution de l'Allemagne, les
                              marchés étrangers et la possibilité d'exporter,
                              éventuellement de l'un des territoires séparés
                              (Danzig ou Memel), ont dû être étudiés. |  In der zweiten
                              Hälfte des Jahres 1919, dann aber von 1920 an nahm
                              mich die Waldorf-Astoria mehr und mehr in
                              Anspruch. Der Nachdruck der Tätigkeit lag jetzt
                              nicht mehr auf dem sozialen Gebiet wie in der
                              Revolutionszeit, sondern mit den konsolidierteren
                              Verhältnissen begann der wirtschaftliche Um- und
                              Neubau. Die Rohstoff-Versorgung nahm meine erhöhte
                              Aufmerksamkeit in Anspruch, und die Finanzierung
                              bei der sich langsam bemerkbar machenden Inflation
                              bedurfte der sorgfältigsten Erwägungen. Über allem
                              aber stand die Steigerung und Sicherung des
                              Absatzes. Dazu mußten wegen der Verkleinerung
                              Deutschlands die ausländischen Märkte und die
                              Möglichkeit des Exports, evtl. von einem der
                              abgetrennten Gebiete (Danzig oder Memel) aus,
                              studiert werden. |  
                      |  Au début de 1920, je suis allé à
                              Copenhague pour rencontrer Marx pour négocier avec
                              l'industrie du tabac danoise Lumby et notre
                              représentant pour la création d'une branche de
                              fabrication et d'une usine indépendante. Avant la
                              guerre, nous avions construit une entreprise très
                              intéressante en Scandinavie, mais cela s'est
                              arrêté en août 1914, car l'exportation devait être
                              complètement arrêtée à cause de la gestion des
                              matières premières. Le Danemark a offert une
                              certaine perspective de succès pour la vente de
                              produits du tabac. Nous avions un représentant
                              intelligent, ainsi que de bons gros acheteurs.
                              D'autre part, la Norvège n'était pas un bon
                              marché, et la Suède était de moins en moins en
                              notre faveur en raison du monopole privé. Les
                              négociations avec Lumby ont été avancées jusqu'à
                              ce que les contrats soient rédigés. Mais pour une
                              raison quelconque, je crois en raison des
                              exigences exagérées des Danois, alors la chose a
                              échoué, et c'était bien. car l'expérience, a
                              enseigné entre-temps que ces entreprises
                              étrangères ont généralement des difficultés en
                              raison du manque de personnalités appropriées. ce
                              fut ainsi à Zurich et aussi en Hollande. Un
                              Allemand ne peut pas bien juger les circonstances
                              à l'étranger, et un indigène pratique dans un cas
                              sérieux sa propre politique. |  Anfang des Jahres
                              1920 reiste ich nach Kopenhagen und traf dort mit
                              Marx zusammen, um mit dem dänischen
                              Tabakindustriellen Lumby und unserer Vertreterin
                              wegen der Errichtung einer Fabrikationsfiliale
                              bzw. einer selbständigen Fabrik zu verhandeln. Vor
                              dem Krieg hatten wir in Skandinavien ein ganz
                              nettes Geschäft aufgebaut, das aber im August 1914
                              zum Erliegen kam, weil der Export wegen der
                              Rohstoffbewirtschaftung völlig eingestellt werden
                              mußte. Dänemark bot für den Absatz von
                              Tabakfabrikaten eine gewisse Aussicht auf Erfolg.
                              Wir hatten eine geschickte Vertreterin, außerdem
                              einige gute Großabnehmer. Dagegen war Norwegen
                              kein gutes Absatzgebiet, und auch Schweden kam für
                              uns immer weniger in Betracht wegen des
                              Privatmonopols. Die Verhandlungen mit Lumby wurden
                              bis zur Ausarbeitung von Verträgen vorwärts
                              getrieben. Aber aus irgendeinem Grund, ich glaube
                              wegen der übertriebenen Forderungen des Dänen,
                              scheiterte dann die Sache, und das war gut. Denn
                              die Erfahrung hat inzwischen gelehrt, daß solche
                              Auslandsunternehmungen meistens Schwierigkeiten
                              haben, weil es an geeigneten Persönlichkeiten
                              fehlt. So war es letzten Endes in Zürich und auch
                              in Holland. Ein Deutscher kann die Verhältnisse im
                              Ausland nicht richtig beurteilen, und ein
                              Einheimischer treibt im Ernstfall seine eigene
                              Politik. |  
                      |  
 |  184 |  
                      |  Nous avons étudié en détail les
                              conditions à Dantzig, Memel et plus tard à
                              Sarrebruck, plus récemment à Cologne pendant
                              l'occupation. Toutes ces recherches et les
                              tentatives s'y rattachant n'ont finalement coûté
                              que beaucoup d'argent. C'étaient donc des
                              contextes provisoires, qui tentaient. Ils t
                              politiquement conditionnés et ne pouvaient être
                              soutenus à long terme. À Gdańsk et à Memel, nous
                              n'avons pas dépassé le stade de la recherche, bien
                              que des machines aient déjà été fournies. À
                              Saarbrücken, où nous avions déjà loué une place et
                              payé le représentant, l'expérience a dévoré un
                              capital précieux. Nous sommes arrivés à Cologne
                              trop tard. La conjoncture était déjà proche de sa
                              fin. Nous avons certes encore acheté un bâtiment
                              d'usine et envoyé les machines et les gens de
                              Stuttgart. Mais jusqu'à ce que tout entre en
                              action, l'occupation de la Ruhr fit la fin de
                              l'entreprise. Le reste a probablement été vendu
                              dans des wagons, mais souvent avec des moyens
                              injustes. Les confiscations des Français
                              menaçaient, les envois en retour des spéculateurs
                              sont venus. Des millions de cigarettes ont dû être
                              déchirées. En bref, la chose s'est terminée après
                              une anet demi avec un fiasco total. On vendit le
                              bâtiment de l'usine, mais avec une perte. |  — Wir studierten
                              eingehend die Verhältnisse in Danzig, Memel,
                              später in Saarbrücken, ganz zuletzt in Köln
                              während der Besetzung. Alle diese Untersuchungen
                              und die sich anschließenden Versuche haben letzten
                              Endes nur viel Geld gekostet. Es waren ja
                              vorübergehende Zustände, die verlockten. Sie waren
                              politisch bedingt und ließen sich auf die Dauer
                              nicht halten. In Danzig und Memel kamen wir über
                              das Stadium der Recherchen nicht hinaus, obwohl
                              zum Beispiel Maschinen schon bereitgestellt waren.
                              In Saarbrücken, wo wir schon ein Lokal gemietet
                              und den Vertreter zu bezahlen hatten, verschlang
                              das Experiment wertvolles Kapital. In Köln kamen
                              wir reichlich zu spät. Die Konjunktur ging schon
                              dem Ende zu. Wir kauften zwar noch ein
                              Fabrikgebäude und schickten von Stuttgart die
                              Maschinen und Leute hin. Bis aber alles in Gang
                              kam, machte die Ruhrbesetzung dem Unternehmen ein
                              Ende. Im übrigen wurde wohl waggonweise verkauft,
                              aber oft mit unlauteren Mitteln. Beschlagnahmen
                              durch die Franzosen drohten, Rücksendungen der
                              Spekulanten kamen. Millionen Zigaretten mußten
                              wieder aufgerissen werden. Kurz, die Sache endigte
                              nach ein bis anderthalb Jahren mit einem totalen
                              Fiasko. Man verkaufte zwar das Fabrikgebäude, aber
                              mit Verlust. |  
                      |  En Suisse, nos transactions ont commencé
                              à nous inquiéter. Il y avait les différents
                              problèmes: le personnel, le roulement, les
                              questions financières, les grandes entreprises par
                              "Heros", les achats de tabac pour la
                              "Waldorf-Astoria" allemande. En Carl Römer, nous
                              avions un humain qui, en tant qu'humain honnête,
                              était absolument fiable, mais était en fait
                              inadéquat pour une telle gestion d'entreprise. Il
                              lui manquait l'initiative commerciale. Il était et
                              est devenu un artisan qui n'a pas dépassé le
                              bricolage. Il fallait toujours être derrière lui,
                              lui prenait trop de responsabilités et, d'autre
                              part, méconnaissait les conditions très
                              différentes de la Suisse is-à-vis des Allemandes.
                              Au lieu d'obtenir des stimulations des Romains,
                              nous avons greffé nos propres méthodes là-bas et
                              avons dû acquérir nous-même de l'expérience. Les
                              Romains nous considéraient en tout comme une
                              autorité, mais nous devions d'abord nous impliquer
                              dans les usages des affaires du pays. Ces lacunes
                              ont été peu à peu découvertes. Nous exportions nos
                              marques allemandes comme en Suisse. Elles ont été
                              essentielleent achetés par des Allemands en
                              vacances, qui voulaient avoir leur cigarette
                              habituelle à l'étranger. Mais maintenant, dans et
                              après la guerre, cette cientèle a disparu. |  In der Schweiz
                              begannen unsere Transaktionen uns Sorge zu
                              bereiten. Dort lagen ja die verschiedensten
                              Probleme vor: Personal-, Umsatz-, Finanzfragen,
                              Großgeschäft durch «Heros», Tabakeinkauf für die
                              deutsche «Waldorf-Astoria». In Carl Römer hatten
                              wir einen Menschen, der zwar als ehrlicher Mensch
                              absolut zuverlässig, aber für eine solche
                              Geschäftsführung doch eigentlich unzulänglich war.
                              Es fehlte ihm kaufmännische Initiative. Er war und
                              blieb ein Handwerker, der nicht über den Kleinkram
                              hinauskam. Man mußte immer hinter ihm her sein,
                              nahm ihm zuviel Verantwortung ab und verkannte
                              andererseits die so ganz anders gearteten
                              Verhältnisse der Schweiz gegenüber den deutschen.
                              Anstatt von Römer Anregungen zu bekommen,
                              pfropften wir dort unsere eigenen Methoden auf und
                              mußten erst langsam selbst Erfahrungen sammeln.
                              Römer betrachtete uns in allem zu sehr als
                              Autorität, während wir uns doch erst in die
                              Geschäftsgebarungen des Landes einarbeiten mußten.
                              Diese Mängel stellten sich erst allmählich heraus.
                              Früher hatten wir einfach unsere deutschen Marken,
                              wie sie waren, nach der Schweiz exportiert. Sie
                              wurden in der Hauptsache von Deutschen auf Urlaub,
                              die auch im Ausland ihre gewohnte Zigarette haben
                              wollten, gekauft. Jetzt aber, in und nach dem
                              Kriege, fiel diese Konsumentenschaft weg. |  
                      |  
 |  185 |  
                      |  Nous n'avions qu'à faire avec le public
                              local. Il est tombé en deux groupes: les vrais
                              conaisseurs de cigarettes - ils ont fumé les
                              principales marques égyptiennes authentiques
                              telles que le médecin Simon, Dimitrius, Gianaclis
                              et Kyriazi - et la majeure partie de la
                              population, consommant principalement des souches
                              et des cigares. Pour la première catégorie, nos
                              sortes principales qu'elle a repris avec les
                              véritables en considération. À plus grande
                              échelle, cependant, nous ne pouvions nous
                              introduire que par la publicité. La masse de la
                              population fumait à bon marché et vigoureusement,
                              dans des qualités que nous avons d'abord dû
                              adapter au mélange. Tant que le matériel était
                              rare en Suisse, comme dans la guerre et peu de
                              temps après, les gens avaient été moins
                              difficiles. Ils ont pris ce qu'ils ont obtenu.
                              Avec la concurrence croissante, les demandes ont
                              augmenté. Nous avons dû expérimenter beaucoup dans
                              la tarification, le mélange et la présentation.
                              Nous avons d'abord introduit la "Clio" en tôle,
                              vingt pièce à un franc. Elle a cartonné et la
                              vente s'est élevé. Mais malheureusement, nous ne
                              gagnions rien. Maintenant, nous avons commencé à
                              changer le format dans l'intérêt du calcul et
                              essayé dé passer au carton. Mais l'intérêt du
                              grand public diminue. Il a commencé à favoriser
                              les marques bon marché. Ce n'est que lentement que
                              nous avons voulu suivre ce train pour ne pas
                              perdre notre réputation dans le domaine des
                              marques de qualité. Nos «Blue-Points» pour deux
                              francs sont aussi devenus le porteur de bannr en
                              Suisse. Mais le grand appareil avec les machines
                              et le grand bâtiment ne pouvait pas en vivre. |  Wir hatten es nur
                              noch mit dem einheimischen Publikum zu tun. Dieses
                              zerfiel in zwei Gruppen: die wirklichen
                              Zigarettenkenner — sie rauchten in der Hauptsache
                              die gewohnten echten ägyptischen Marken wie Simon
                              Arzt, Dimitrius, Gianaclis, Kyriazi — und das Gros
                              der Bevölkerung, das hauptsächlich Stumpen und
                              Zigarren konsumierte. Für die erste Kategorie
                              kamen zwar unsere Hauptsorten, die es mit dem
                              Echten aufnahmen, wohl in Betracht. In größerem
                              Maßstabe konnten wir uns aber doch nur durch
                              Reklame einführen. Die Masse der Bevölkerung
                              rauchte billig und kräftig, in Qualitäten, auf die
                              wir uns mit der Mischung erst einstellen mußten.
                              Solange auch in der Schweiz das Material knapp
                              war, wie im Krieg und eine kurze Zeit danach,
                              waren die Leute weniger wählerisch gewesen. Sie
                              nahmen, was sie bekamen. Mit dem zunehmenden
                              Wettbewerb stiegen die Ansprüche. Wir mußten in
                              Preislagen, Mischung und Aufmachung viel
                              experimentieren. Wir brachten zuerst die «Clio» in
                              Blech, zwanzig Stück zu einem Franken, heraus. Sie
                              schlug ein, und der Absatz hob sich. Aber leider
                              verdienten wir nichts. Nun fingen wir an, im
                              Interesse der Kalkulation das Format zu ändern und
                              versuchten auf Karton überzugehen. Aber das
                              Interesse des breiten Publikums ließ nach. Es fing
                              an, die billigen Marken zu bevorzugen. Nur langsam
                              wollten wir diesem Zuge folgen, um unseren Ruf auf
                              dem Gebiet der Qualitätsmarken nicht zu verlieren.
                              Unsere «Blue-Points» zu zwei Franken war auch in
                              der Schweiz der Bannerträger geworden. Aber der
                              große Apparat mit den Maschinen und dem großen
                              Gebäude konnte davon nicht leben. |  
                      |  De plus en plus pressant était devenu le
                              souci du financement. Nous avons eu un prêt
                              bancaire à la Banque fédérale suisse de quelques
                              centaines de miliers de francs, en particulier
                              pour les entreprises allemandes et l'achat de
                              tabacs. Nous avons utilisé la société suisse pour
                              atteindre ce qui n'était pas possible en Allemagne
                              par la guerre et la situation d'après-guerre. De
                              Dresde et de Hambourg, le centre du tabac a
                              déménagé à Romanshorn, Rorschach, Genève. Les
                              célèbres commerçants Enfiezioglou, Anastassiadis,
                              Pervana, Seraidonis, etc., se sont déplacés ici,
                              et Rieker de Hambourg a aussi conduit son essence
                              ici, et il y avait un certain nombre d'Orientaux.
                              Souvent, une seule et même partie a été offerte
                              par différentes gens. De cette façon, j'étais bien
                              orienté sur le marché du tabac et profitait de
                              notre entreprise de Zurich, car on était encore
                              pleinement fermé en Allemagne. |  Immer drückender
                              war auch die Sorge um die Finanzierung geworden.
                              Wir hatten einen Bankkredit bei der
                              Eidgenössischen Bank von einigen hunderttausend
                              Franken, speziell des deutschen Geschäftes und des
                              Tabakeinkaufes wegen. Wir benützten die Schweizer
                              Firma, um von ihr aus das zu erreichen, was in
                              Deutschland durch die Kriegs- und
                              Nachkriegsverhältnisse nicht möglich gewesen war:
                              Von Dresden und Hamburg hatte sich das
                              Tabakzentrum nach Romanshorn, Rorschach, Genf
                              verlagert. Die namhaften Händler Enfiezioglou,
                              Anastassiadis, Pervana, Seraidonis usw. hatten
                              sich hierher verzogen, auch Rieker aus Hamburg
                              trieb hier sein Wesen, dazu kamen noch eine ganze
                              Anzahl von Orientalen. Oft wurde ein und dieselbe
                              Partie von verschiedenen Leuten angeboten. Auf
                              diese Weise war ich über den Tabakmarkt gut
                              orientiert und profitierte aus unserer Züricher
                              Firma, weil man in Deutschland immer noch völlig
                              abgeschlossen war. |  
                      |  
 |  186 |  
                      |  Si le mark était resté stable, la dette
                              bancaire ne nous aurait pas gênés non plus. Mais
                              l'inflation croissante devait nous mettre peu à
                              peu dans une certaine difficulté. Certes, la vente
                              d'un tiers de nos actions Waldorf-Astoria à
                              Anastassiadis nous a apporté un certain
                              soulagement. Mais nous ne pouvions pas vraiment
                              nous réjouir de cette vente, car elle était liée à
                              des engagements que nous ne pouvions pas tenir en
                              raison des circonstances. De plus, lorsque nous
                              avons racheté les actions sous le régime de
                              Kiazim, Anastassiadis a perdu beaucoup d'argent.
                              Cette perte ne semblait pas non plus être
                              entièrement compensée par le fait que nous avions
                              été de vieux et fidèles clients pendant de
                              nombreuses années. La relation avec Anastassiadis
                              s'est ensuite brutalement interrompue avec le
                              passage de Waldorf-Astoria sous le contrôle de
                              Kiazim. Mais Anastassiadis trouva plus tard un
                              précieux remplaçant grâce à sa participation dans
                              Greiling. Pour nous, la "liaison Kiazim"
                              signifiait toutefois un désengagement des dettes
                              bancaires pesantes. |  Wäre die Mark
                              stabil geblieben, so hätte uns auch die Bankschuld
                              nichts ausgemacht. Aber die immer größer werdende
                              Inflation mußte uns allmählich in eine gewisse
                              Bedrängnis bringen. Zwar verschaffte uns der
                              Verkauf von einem Drittel unserer
                              Waldorf-Astoria-Aktien an Anastassiadis eine
                              gewisse Erleichterung. Doch konnte man daran keine
                              rechte Freude haben, weil dieser Verkauf mit
                              Verpflichtungen verknüpft war, die wir der
                              Verhältnisse wegen nicht einhalten konnten.
                              Außerdem verlor Anastassiadis, als wir später die
                              Aktien unter dem Regime Kiazims wiedererwarben,
                              beträchtlich. Dieser Verlust schien auch dadurch
                              nicht ganz ausgeglichen, daß wir viele Jahre alte
                              treue Kunden von ihm gewesen waren. Das Verhältnis
                              mit Anastassiadis brach dann durch den Übergang
                              der Waldorf-Astoria in den Besitz Kiazims jäh ab.
                              Anastassiadis aber fand später durch seine
                              Beteiligung an Greiling einen wertvollen Ersatz.
                              Für uns bedeutete allerdings die «Liaison Kiazim»
                              eine Loslösung von drückenden Bankschulden. |  
                      |  Il faut maintenant dire encore un mot sur
                              le commerce de gros. Römer avait encore, sous
                              Waldorf-Astoria, une certaine clientèle de
                              restaurateurs et autres détaillants qui achetaient
                              certaines de ses anciennes marques "Heros". Par
                              égard pour nos clients détaillants, cela semblait
                              dangereux. D'un autre côté, nous pensions pouvoir
                              soutenir les affaires de Waldorf en développant de
                              manière autonome cette distribution aux
                              restaurateurs, aux corporations, etc. sous la
                              bannière "Heros". Nous avions en tête pour la
                              Suisse quelque chose de semblable à ce qu'était E.
                              C. Hunnius pour la Waldorf-Astoria en Allemagne.
                              Nous avons donc fondé cette société. Pour rester
                              viable, elle a été obligée de proposer aussi
                              d'autres marques de cigarettes et d'autres
                              articles. C'était aussi nécessaire pour masquer le
                              lien étroit avec Waldorf-Astoria. Plus tard, cette
                              entreprise a été rattachée à "Futurum". Dès les
                              premières négociations, le Dr Steiner s'exprima
                              ainsi : Waldorf-Astoria pourrait être heureuse de
                              s'en débarrasser. Dans une sorte d'aveuglement, je
                              méconnaissais la situation et lui en voulais de
                              cette remarque. Le bien-fondé de son jugement
                              devait bientôt se confirmer, le magasin avait
                              besoin d'une subvention permanente en raison des
                              frais élevés. Malheureusement, cela nuisait aussi
                              en partie à "Futurum". Après la réintégration dans
                              la "Waldorf-Astoria", nous avons continué à gérer
                              le magasin Heros sous une nouvelle direction et
                              avons subi des pertes non négligeables. |  Nun ist noch ein
                              Wort über das Groß-Geschäft zu sagen. Römer hatte
                              unter Waldorf-Astoria immer noch eine Anzahl
                              Wirts- und andere Detailkundschaft, die einige
                              seiner alten «Heros»-Marken bezogen. Mit Rücksicht
                              auf unsere Detailkunden erschien dies gefährlich.
                              Andererseits glaubten wir an eine Unterstützung
                              des Waldorf-Geschäftes, wenn wir diesen Vertrieb
                              an Wirte, Korporationen usw. unter der Flagge
                              «Heros» selbständig ausbauten. Es schwebte uns in
                              der Schweiz so etwas vor, wie es die E. C. Hunnius
                              für die Waldorf-Astoria in Deutschland war. Wir
                              begründeten also diese Gesellschaft. Um
                              lebensfähig zu bleiben, war sie gezwungen, auch
                              andere Zigaretten-Marken und sonstige Artikel zu
                              führen. Das, war auch nötig, um den nahen
                              Zusammenhang mit der Waldorf-Astoria zu verdecken.
                              Später gliederte sich dieses Unternehmen dem
                              «Futurum» an. Schon bei den ersten Verhandlungen
                              drückte sich Dr. Steiner etwa aus: Die
                              Waldorf-Astoria könne froh sein, es los zu werden.
                              In einer Art Verblendung verkannte ich die
                              Situation und verübelte ihm diese Bemerkung. Bald
                              sollte sich die Berechtigung seines Urteils
                              bestätigen, das Geschäft brauchte der hohen Spesen
                              wegen ständig Zuschuß. Leider schädigte dies auch
                              zum Teil das «Futurum». Nach der
                              Wiedereingliederung in die «Waldorf-Astoria»
                              setzten wir das Herosgeschäft unter neuer
                              Geschäftsführung fort und hatten nicht
                              unbeträchtliche Verluste. |  
                      |  En Hollande aussi est apparu un vide par
                              les conditions er. |  Auch in Holland
                              war durch die Kriegsverhältnisse ein Vakuum
                              eingetreten. |  
                      |  
 |  187 |  
                      |  L'exportation depuis l'Allemagne avait
                              été stoppée pour des raisons d'antipathie à notre
                              égard. Après avoir étudié le marché local, nous
                              pensions avoir trouvé une solution en important
                              nos produits zurichois en Hollande. Nous avons
                              donc ouvert une succursale à La Haye, dans la
                              Bazarstrasse. Son directeur avait été commerçant à
                              Turin pendant des décennies. La guerre l'avait
                              privé de tout et il avait trouvé refuge à la
                              "Waldorf-Astoria" en tant que représentant. Comme
                              il était un commerçant chevronné, il me parut tout
                              à fait apte à occuper un tel poste. A Zurich, on
                              se réjouissait tout d'abord de cette croissance
                              extraordinaire des affaires, et les chiffres
                              d'affaires en hausse avaient quelque chose de
                              réjouissant. Mais au fil du temps, je n'étais pas
                              à l'aise avec tout cela. J'avais l'impression que
                              quelque chose n'allait pas dans cette histoire.
                              Malheureusement, mes collaborateurs à Stuttgart
                              n'ont pas remarqué à temps que la Hollande payait
                              la marchandise en marks, alors qu'elle nous était
                              facturée en francs (cette affaire passait par
                              Stuttgart). Avec la dévaluation progressive du
                              mark, il en résultait peu à peu une différence
                              considérable. Lorsque j'ai compris cela, je me
                              suis rendu à La Haye pour un contrôle. J'ai trouvé
                              un stock excessivement important, surtout dans les
                              marques chères, qui étaient en outre endommagés
                              par un stockage humide. Mais surtout, j'ai eu la
                              grande surprise de constater que la majeure partie
                              de la marchandise n'était pas du tout vendue en
                              Hollande même, mais a été déplacé vers l'Allemagne
                              par le fameux trou à l'ouest. Un commerce
                              florissant de produits du tabac avait alors lieu à
                              la frontière, facilité par le fait que certaines
                              maisons avaient leur entrée sur le territoire
                              hollandais et leur sortie sur le territoire
                              allemand. Il y avait là des commerçants qui ne
                              livraient qu'aux contrebandiers et qui étaient
                              payés en espèces en marks. D'où l'écoulement
                              rapide et l'abondance d'argent allemand. On était
                              tellement aveuglé à l'époque que ni le directeur
                              de La Haye ni mon personnel à Stuttgart ne se
                              rendaient compte de cette supercherie, sans
                              compter qu'il était impossible que notre propre
                              marchandise suisse nous fasse concurrence sur
                              notre territoire allemand, même si c'était en
                              territoire occupé. J'ai interdit sans hésiter la
                              poursuite de ce commerce néfaste. En conséquence,
                              nous avons dû brader notre grand stock à La Haye,
                              car il n'était pas possible de l'écouler par les
                              voies régulières en Hollande. Avec la
                              consolidation croissante, on préférait y acheter
                              les anciennes marques populaires d'Angleterre et
                              on rejetait de plus en plus résolument cette
                              soi-disant marchandise de guerre. |  Der Export aus
                              Deutschland war aus Gründen der Antipathie gegen
                              uns unterbunden worden. Nach einer Untersuchung
                              des dortigen Marktes glaubten wir, einen Ausweg
                              gefunden zu haben, indem wir unsere Züricher Ware
                              in Holland einführten. Wir zogen also in Haag in
                              der Bazarstraße eine Filiale auf. Ihr Leiter war
                              jahrzehntelang Kaufmann in Turin gewesen. Er war
                              durch den Krieg um alles gekommen und fand in der
                              «Waldorf-Astoria» als Vertreter Unterkunft. Er
                              erschien mir, weil er ein versierter Kaufmann war,
                              für einen solchen Posten geeignet. In Zürich war
                              man zunächst an diesem außerordentlichen
                              Geschäftszuwachs recht froh, und die steigenden
                              Umsatzziffern hatten etwas Erfreuliches. Doch war
                              mir mit der Zeit nicht wohl bei der ganzen Sache.
                              Ich hatte das Gefühl, als stimme bei der
                              Geschichte etwas nicht. Leider bemerkten meine
                              Leute in Stuttgart nicht rechtzeitig genug, daß
                              Holland die Ware in Mark bezahlte, während sie uns
                              (dieses Geschäft verlief verrechnungsmäßig über
                              Stuttgart) in Franken berechnet wurde. Das ergab
                              bei der fortschreitenden Entwertung der Mark nach
                              und nach eine erhebliche Differenz. Als ich
                              dahinter kam, reiste ich selbst nach Den Haag zur
                              Kontrolle. Ich fand ein übermäßig großes Lager
                              vor, besonders in teuren Marken, die auch noch
                              durch feuchte Lagerung beschädigt waren. Aber vor
                              allem ergab sich die große Überraschung, daß der
                              größte Teil der Ware gar nicht in Holland selbst
                              verkauft, sondern durch das bekannte Loch im
                              Westen nach Deutschland verschoben wurde. An der
                              Grenze fand damals ein blühender Handel in
                              Tabakwaren statt, der dadurch erleichtert wurde,
                              daß manche Häuser ihren Eingang auf holländischem,
                              den Ausgang auf deutschem Gebiet hatten. Es gab
                              dort Händler, die nur an die Schmuggler lieferten
                              und gegen bar in Mark bezahlt wurden. Daher kam
                              also der flotte Absatz und der Überfluß an
                              deutschem Geld. So verblendet war man damals, daß
                              weder der Geschäftsleiter in Den Haag noch mein
                              Personal in Stuttgart diesen Humbug merkten, ganz
                              abgesehen von der Unmöglichkeit, daß auf unserem
                              deutschen Gebiet unsere eigene Schweizer Ware uns
                              — wenn auch im besetzten Gebiet — Konkurrenz
                              machte. Ich verbot kurzerhand die Fortsetzung
                              dieses verhängnisvollen Geschäfts. Das hatte zur
                              Folge, daß wir unser großes Lager im Haag
                              verschleudern mußten, weil man es auf regulärem
                              Weg in Holland nicht absetzen konnte. Mit
                              zunehmender Konsolidierung kaufte man dort lieber
                              die alten beliebten Marken aus England und wies
                              immer entschiedener diese sogenannte Kriegsware
                              zurück. |  
                      |  
 |  188 |  
                      |  Pour nous, ce fut à nouveau une
                              expérience chèrement payée. Aujourd'hui, on serait
                              tenté d'attribuer ces échecs à de mauvaises
                              dispositions. On ne se rend plus vraiment compte
                              de l'opacité de la situation et de la manière dont
                              des économistes intelligents et prudents ont été
                              trompés. Tout le monde s'attendait en fait à ce
                              que l'ordre ancien soit bientôt rétabli et que les
                              choses puissent continuer comme avant la guerre.
                              En fait, tous les responsables de la politique
                              économique voulaient reprendre au plus vite les
                              choses là où elles s'étaient arrêtées le 1er août
                              1914. On ne pensait pas au changement qui s'était
                              produit du simple fait qu'une partie importante de
                              la richesse nationale des pays belligérants -
                              j'estime qu'elle s'élevait à au moins 100
                              milliards en Allemagne - avait été détruite et que
                              le réapprovisionnement des stocks vidés
                              nécessitait aussi des sommes colossales. Les
                              traités de paix contribuèrent encore davantage à
                              la confusion de la situation mondiale sur le plan
                              politique et économique. Ce sont les banquiers qui
                              ont mis le plus de temps à comprendre la réalité.
                              Par exemple, à l'été 1922, un directeur de banque
                              m'a averti, alors que je voulais me procurer des
                              devises avant d'aller acheter du tabac, d'acheter
                              des fonds au niveau de 3000 à l'époque, car il
                              était certain que le mark allait monter. Un an
                              plus tard, le dollar était passé à un milliard.
                              Grâce à la formation du Dr Steiner, j'avais appris
                              à voir au-delà des choses. Mais je n'en tirais pas
                              toujours les conséquences. Il est dans la nature
                              d'un entrepreneur de donner du travail à ses
                              employés et de faire du chiffre d'affaires ; et en
                              cela on doit laisser règner un certain
                              optimisme.<<<<20240306 |  Für uns war das
                              wiederum eine teuer bezahlte Erfahrung. Heute
                              möchte man versucht sein, diese Mißerfolge auf
                              falsche Dispositionen zurückzuführen. Man hat
                              keine rechte Vorstellung mehr davon, wie
                              undurchsichtig die Verhältnisse geworden waren und
                              wie sonst kluge und vorsichtige Wirtschafter
                              getäuscht worden sind. Alles rechnete eigentlich
                              damit, die alte Ordnung würde in Bälde wieder
                              eintreten und es könnte dann wieder so weitergehen
                              wie vor dem Kriege. Ja, alle führenden
                              Wirtschaftspolitiker wollten eigentlich möglichst
                              bald wieder da anknüpfen, wo der Faden am 1.
                              August 1914 abgerissen war. Man dachte nicht
                              daran, welche Veränderung allein dadurch
                              eingetreten war, daß in den kriegführenden Ländern
                              ein wesentlicher Teil des Volksvermögens — ich
                              schätze ihn in Deutschland auf mindestens 100
                              Milliarden — vernichtet worden war und daß die
                              Auffüllung der geleerten Lager auch Unsummen
                              verlangte. Dabei trugen die Friedens-Verträge noch
                              mehr bei zur Verwirrung der Weltlage in
                              politischer und wirtschaftlicher Beziehung. Am
                              längsten brauchten die Bankiers, bis sie
                              Verständnis für die Wirklichkeit gewannen. So
                              warnte mich zum Beispiel im Sommer 1922 ein
                              Bankdirektor, als ich vor einem Tabakeinkauf mir
                              Devisen verschaffen wollte, Gelder zum damaligen
                              Stand von 3000 zu kaufen, denn es sei sicher, die
                              Mark steige. Ein Jahr später war der Dollar auf
                              eine Milliarde gestiegen. Dank der Schulung durch
                              Dr. Steiner hatte ich die Dinge zu überschauen
                              gelernt. Aber ich zog nicht immer die
                              Konsequenzen. Es liegt nun einmal in der Natur
                              eines Unternehmers, den eigenen Leuten Arbeit, dem
                              Geschäft Umsatz zu verschaffen; und dabei muß man
                              einen gewissen Optimismus walten lassen. |  
                      |  Un autre exemple pour caractériser
                              l'époque doit être cité ici : Les stocks de
                              matières premières étaient vides et il était
                              urgent de les reconstituer. Nous avons acheté et
                              nous nous sommes rapidement retrouvés avec un
                              stock important. Peu de temps après, nous avions
                              besoin d'argent. A Mönchengladbach, une entreprise
                              textile en avait en abondance. Lorsque le
                              propriétaire a vu notre bilan et les stocks
                              importants de tabac brut, il a refusé de nous
                              accorder un crédit. Il a pris la mesure de
                              l'importance du stock. Peu de temps après,
                              l'hyperinflation a commencé, les stocks ont fondu
                              comme du beurre au soleil. Les devises pour les
                              nouvelles acquisitions étaient inabordables. On
                              avait désormais trop d'argent, mais du mauvais, et
                              pas assez de bonnes marchandises. C'est dire si
                              les choses se sont constamment inversées. |  Noch ein anderes
                              Beispiel zur Charakterisierung der Zeit soll hier
                              angeführt werden: Die Rohstofflager waren leer,
                              und ihre Auffüllung war dringend erforderlich. Wir
                              kauften und hatten bald einen großen Bestand.
                              Kurze Zeit danach brauchten wir Geld. In
                              Mönchengladbach hatte ein Textilfirma Überfluß
                              daran. Als der Inhaber unsere Bilanz mit den hohen
                              Rohtabak-Vorräten sah, verweigerte er den Kredit.
                              Er nahm Anstand an dem hohen Lager. Nicht lange
                              danach setzte die Hoch-Inflation ein, die Lager
                              schmolzen zusammen wie Butter an der Sonne.
                              Devisen für Neuerwerbungen waren unerschwinglich.
                              Nun hatte man Überfluß an Geld, aber an
                              schlechtem, und Mangel an guter Ware. So sehr
                              verkehrten sich die Dinge ständig in ihr
                              Gegenteil. |  
                      |  
 |  189 |  
                      |  Je raconte ces événements à un moment où
                              il a fallu parler de bien des échecs de
                              dispositions prises, pour montrer que
                              l'insuffisance humaine n'en était pas toujours
                              responsable. |  Ich erzähle diese
                              Ereignisse an einer Stelle, wo von so manchem
                              Mißlingen von getroffenen Dispositionen gesprochen
                              werden mußte, um zu zeigen, daß daran nicht immer
                              menschliche Unzulänglichkeit schuld war. |  
                      |  En 1920 aussi, les rapports avec mes
                              employés et ouvriers de Stuttgart étaient très
                              bons. Les conférences à l'usine se sont
                              poursuivies et l'échange d'expériences et
                              d'opinions entre les différents départements a
                              suscité un intérêt général. Comme auparavant,
                              aucun syndicaliste ne venait dans notre usine.
                              Nous réglions entre nous toutes les questions
                              relatives à l'entreprise et aux salaires. Nous
                              formions ainsi une unité au sein de l'entreprise,
                              sauf que nous appelions les deux parties "chef de
                              travail" et "prestataire de travail" et que nous
                              le faisions de notre propre initiative et par
                              vérité intérieure, en voulant vraiment nous
                              adresser à l'être intérieur des humains, et non
                              pas parce que c'était la mode. C'est à cause de
                              mon comportement social que j'ai été combattu,
                              souvent par des gens qui ne peuvent pas
                              aujourd'hui faire suffisamment briller leur esprit
                              social. Certains, y compris des visiteurs
                              étrangers, ont spontanément constaté que nos gens
                              avaient un regard différent de celui des ouvriers
                              d'usine. Moi-même, j'ai participé activement à nos
                              manifestations et j'ai progressé grâce à elles,
                              car elles m'ont permis de prendre conscience de ce
                              que j'avais souvent fait par instinct et par
                              intuition. Ma tâche consistait aussi à faire
                              visiter les installations de l'usine aux
                              étudiants. Ils venaient de différents séminaires
                              d'économie politique, surtout de Tübingen. A cette
                              occasion, j'aimais enseigner moi-même comment
                              notre entreprise était structurée et comment elle
                              se situait dans l'économie générale. Les
                              enseignants et les étudiants étaient toujours très
                              impressionnés. Des années plus tard, lorsque je
                              rencontrais par hasard l'un ou l'autre, cela
                              m'était souvent confirmé. Une fois, la visite du
                              professeur Köhler, l'ancien ministre de
                              l'Intérieur du Wurtemberg, s'est particulièrement
                              bien déroulée. Peut-on maintenant se faire une
                              idée de ce que j'ai perdu rien qu'à cet égard avec
                              la liquidation de "Waldorf-Astoria" ? |  Auch im Jahr 1920
                              war das Verhältnis zu meinen Angestellten und
                              Arbeitern in Stuttgart sehr gut. Die Vorträge in
                              der Fabrik wurden fortgesetzt, und der Erfahrungs-
                              und Meinungsaustausch der verschiedenen
                              Abteilungen untereinander begegnete allgemeinem
                              Interesse. Nach wie vor kam kein Gewerkschaftsmann
                              in unsere Fabrik. Wir regelten alle Betriebs- und
                              Lohnfragen unter uns. Auf diese Weise bildeten wir
                              eine Einheit im Betrieb, nur nannten wir die
                              beiden Teile «Arbeitsleiter» und «Arbeitsleister»
                              und taten es aus eigenem Antrieb und aus innerer
                              Wahrhaftigkeit heraus, indem wir das innere Wesen
                              der Menschen wirklich ansprechen wollten, nicht,
                              weil es Mode war. Wegen dieses meines sozialen
                              Verhaltens wurde ich bekämpft, oft von Leuten, die
                              heute ihre soziale Gesinnung nicht genug leuchten
                              lassen können. Mancher, auch ausländische
                              Besucher, konstatierte spontan, daß unsere Leute
                              einen anderen Blick hätten als Fabrikarbeiter
                              sonst. Ich selbst nahm an unseren Veranstaltungen
                              regen Anteil und kam dadurch selbst weiter, weil
                              ich mir dabei vielfach zum Bewußtsein brachte, was
                              ich oft aus Instinkt und aus dem
                              Fingerspitzengefühl heraus getan hatte. Zu meiner
                              Aufgabe gehörte auch die Führung von Studenten
                              durch die Einrichtungen der Fabrik. Sie kamen aus
                              verschiedenen volkswirtschaftlichen Seminaren, vor
                              allem aus Tübingen. Bei dieser Gelegenheit
                              dozierte ich gern selbst, wie unser Betrieb
                              aufgebaut war und wie er in der allgemeinen
                              Volkswirtschaft stand. Lehrer und Studenten waren
                              immer sehr beeindruckt. Nach Jahren, wenn ich
                              diesem oder jenem zufällig begegnete, wurde mir
                              das oft bestätigt. Einen besonders schönen Verlauf
                              nahm einmal der Besuch von Professor Köhler, dem
                              ehemaligen württembergischen Innenminister. Kann
                              man sich jetzt eine Vorstellung davon machen, was
                              ich allein in dieser Beziehung durch die
                              Liquidation der «Waldorf-Astoria» verloren habe? |  
                      |  Il faut maintenant penser brièvement à la
                              formation des prix, l'une des questions les plus
                              vitales en cette période catastrophique. Les prix
                              du tabac brut augmentaient constamment en raison
                              de la dévaluation du mark, car cet article n'était
                              négocié qu'en francs ou en florins. Ainsi, au
                              milieu de l'année 1920, le franc était déjà passé
                              à 6,80 marks. Pour un kilo d'une variété de tabac
                              bon marché qui coûtait deux florins, nous ne
                              devions plus payer seulement 3,30 mais déjà 13,50
                              marks. Certes, nous avions maintenant |  Es sei nun in
                              Kürze der Preisbildung gedacht, einer der
                              vitalsten Fragen in dieser katastrophalen Zeit.
                              Die Rohtabakpreise stiegen für die Kalkulation
                              ständig durch die Markentwertung; denn dieser
                              Artikel wurde ja nur in Franken oder Gulden
                              gehandelt. So war der Franken Mitte 1920 bereits
                              auf 6.80 Mark gestiegen. Für ein Kilo einer
                              billigen Tabaksorte, das zwei Gulden kostete,
                              mußten wir nicht mehr bloß 3.30, sondern bereits
                              13.50 Mark bezahlen. Nun hatten wir zwar |  
                      |  
 |  190 |  
                      |  Encore vieux stocks de tabac et à des
                              prix à peu près réguliers, de sorte que le prix
                              moyen des stocks restait encore relativement bas.
                              Mais au lieu de s'adapter aux nouveaux prix
                              d'achat, c'est-à-dire au réapprovisionnement, on
                              vendait quasiment les anciens stocks et on ne
                              pensait pas à les compléter, toujours dans
                              l'espoir illusoire que la situation actuelle
                              n'était que passagère et devait bientôt faire
                              place à une situation normale. L'individu, qui
                              était peut-être plus perspicace, ne pouvait pas
                              nager seul à contre-courant s'il ne voulait pas
                              risquer son affaire, car il devait compter avec
                              les mesures de la concurrence. Un autre phénomène
                              néfaste apparaissait aussi sur le marché, à savoir
                              l'érosion des prix, surtout à Berlin. Il y avait
                              là beaucoup de commerçants qui vendaient au détail
                              en dessous du prix, un quatre par exemple comme un
                              trois, de sorte que les affaires se détournaient
                              des commerçants réguliers vers ceux-là. Les
                              premiers étaient très en colère à ce sujet. Il y
                              avait des fabriques de cigarettes qui
                              encourageaient secrètement ce commerce pour
                              augmenter leur chiffre d'affaires. Les frondeurs
                              pouvaient se le permettre, car la marge des
                              commerçants était disproportionnée. Peu à peu, ces
                              dérives ont pris de l'ampleur et ont menacé de
                              s'étendre à la province, si bien que les
                              organisations de commerçants ont exigé un reverse
                              de la part des fabriques et n'ont voulu acheter
                              qu'auprès des entreprises qui se déclaraient
                              prêtes à le faire. La majorité des fabriques se
                              sont alors montrées prêtes à le faire et l'I. D.
                              Z. - Interessengemeinschaft Deutscher
                              Zigarettenfabriken - a été créée. Tous ces efforts
                              se sont finalement avérés infructueux en raison du
                              manque de sincérité des participants, qui ne
                              voulaient pas perdre le chiffre d'affaires réalisé
                              avec le commerce régulier, mais qui ne voulaient
                              pas non plus renoncer à leur association avec les
                              frondeurs. C'était un combat de plusieurs années,
                              laid et épuisant, car on avait soi-même deux âmes
                              dans sa poitrine ; et lorsque, par attachement
                              sincère à un principe réel, son propre commerce
                              diminuait alors que celui des autres était
                              florissant, et que les organes de vente étaient
                              constamment aux trousses, on entrait souvent en
                              contradiction avec soi-même. Un seul exemple de la
                              manière dont certains s'y prenaient :
                              Officiellement, le directeur d'une des plus
                              importantes fabriques de cigarettes s'était engagé
                              par le revers de sa veste à ne pas livrer aux
                              frondeurs, et la nuit, sa marchandise était
                              déchargée par wagons entiers chez les entreprises
                              les plus réputées. Interrogé à ce sujet, il
                              déclara : "La parole d'honneur est la mienne ;
                              j'en fais ce que je veux !" Telle était l'attitude
                              de certains cercles berlinois. |  noch alte
                              Tabaklager zu halbwegs regulären Preisen, so daß
                              der Durchschnittspreis der Vorräte noch
                              verhältnismäßig niedrig blieb. Anstatt sich aber
                              auf die neuen Anschaffungspreise, das heißt auf
                              die Wiederbeschaffung einzustellen, verkaufte man
                              die alten Bestände quasi aus und dachte nicht an
                              die Ergänzung, immer in der trügerischen Hoffnung,
                              der augenblickliche Zustand sei ein
                              vorübergehender und müsse bald einem normalen
                              Platz machen. Der einzelne, der vielleicht eine
                              bessere Einsicht hatte, konnte da allein nicht
                              gegen den Strom schwimmen, wollte er nicht sein
                              Geschäft riskieren; denn er hatte mit den
                              Maßnahmen der Konkurrenz zu rechnen. Auch trat auf
                              dem Markt noch eine andere üble Erscheinung auf,
                              die Preisschleuderei, besonders in Berlin. Dort
                              gab es eine Menge Händler, die im Detail unter
                              Preis verkauften, eine Vierer zum Beispiel als
                              Dreier, so daß das Geschäft von den regulären
                              Händlern zu jenen abwanderte. Darüber war bei den
                              ersteren große Erbitterung. Es gab
                              Zigarettenfabiken, die dieses Geschäft heimlich
                              förderten, um ihren Umsatz zu steigern. Die
                              Schleuderer konnten sich das leisten, weil die
                              Händlerspanne unverhältnismäßig groß war. Nach und
                              nach nahmen diese Auswüchse einen großen Umfang an
                              und drohten auch auf die Provinz überzugreifen, so
                              daß die Händlerorganisationen Reverse seitens der
                              Fabriken verlangten und nur noch von solchen
                              Firmen kaufen wollten, die sich dazu bereit
                              erklärten. Nun war auf einmal die Mehrzahl der
                              Fabriken dazu bereit, und man gründete die I. D.
                              Z. — Interessengemeinschaft Deutscher
                              Zigarettenfabriken. Alle diese Bemühungen
                              verliefen schließlich resultatlos wegen der
                              Unaufrichtigkeit der Beteiligten, die die Umsätze
                              mit dem regulären Handel nicht verlieren, aber
                              auch die Verbindung mit den Schleuderern nicht
                              aufgeben wollten. Das war ein jahrelanger Kampf,
                              häßlich und zermürbend; denn man hatte selbst
                              durchaus auch zwei Seelen in seiner Brust; und
                              wenn aus ehrlichem Festhalten an einem reellen
                              Prinzip das eigene Geschäft zurückging, während
                              das der anderen blühte, und einem die
                              Verkaufsorgane ständig in den Ohren lagen, kam man
                              oft in Widerspruch mit sich selbst. Nur ein
                              Beispiel, wie manche es trieben: Offiziell hatte
                              der Leiter einer der bedeutendsten
                              Zigarettenfabriken sich im Revers zur
                              Nichtlieferung an Schleuderer verpflichtet, und
                              nachts wurde seine Ware möbelwagenweise bei den
                              berüchtigtsten Firmen abgeladen. Als er darüber
                              zur Rede gestellt wurde, erklärte er: «Das
                              Ehrenwort ist meines; ich kann damit machen, was
                              ich will!» So war die Einstellung gewisser
                              Berliner Kreise. |  
                      |  
 |  191 |  
                      |  Plus tard, j'ai réussi à concilier au
                              moins les entreprises dites de qualité
                              "Waldorf-Astoria", "Batschari", "Neuerburg" et
                              "Muratti", mais seulement tant que la conjoncture
                              s'est maintenue. Cela aurait presque valu la peine
                              d'écrire un livre sur les rapports de prix dans le
                              secteur des cigarettes. Il aurait été très épais
                              et aurait englobé tous les genres, de la comédie à
                              la tragédie. Il aurait révélé une image non
                              seulement du secteur des cigarettes, mais aussi de
                              l'économie allemande en général durant ces
                              années-là. Plus on s'approchait de
                              l'hyperinflation avec une dévalorisation du mark
                              de plus en plus insensée, plus je me voyais livré
                              à moi-même et contraint d'agir seul. Par exemple,
                              "WaldorfAstoria" a été la première entreprise à
                              commencer à vendre selon l'indice. |  Später gelang es
                              mir, wenigstens die sogenannten Qualitätsfirmen
                              «Waldorf-Astoria», «Batschari», «Neuerburg» und
                              «Muratti» unter einen Hut zu bringen, aber auch
                              nur solange die Konjunktur anhielt. Es würde sich
                              beinahe gelohnt haben, über die Preisverhältnisse
                              in der Zigarettenbranche ein Buch zu schreiben. Es
                              wäre ein sehr dickes geworden und hätte alle
                              Spielarten vom Lustspiel bis zur Tragödie umfaßt.
                              Dabei wäre ein Bild nicht nur der
                              Zigarettenbranche, sondern der deutschen
                              Volkswirtschaft in jenen Jahren im allgemeinen
                              enthüllt worden. Je mehr es der Hoch-Inflation mit
                              der immer irrsinnigeren Markentwertung
                              entgegenging, desto mehr sah ich mich auf mich
                              selbst gestellt und zum eigenen Handeln gezwungen.
                              Die «WaldorfAstoria» war zum Beispiel die erste
                              Firma, die anfing, nach dem Index zu verkaufen. |  
                      |  La prise de conscience de la situation
                              désastreuse sur toute la ligne et la
                              reconnaissance du fait qu'une amélioration de la
                              structure sociale ne pouvait être attendue que
                              d'un changement radical selon de nouveaux points
                              de vue, et plus précisément selon des points de
                              vue issus de la science de l'esprit, conduisirent
                              à la fondation de la société anonyme "Der Kommende
                              Tag" avec l'entreprise parallèle en Suisse,
                              "Futurum", deux noms donnés par le Dr Steiner
                              lui-même. Une fois encore, il faudrait être
                              historien pour consigner objectivement les
                              événements de l'époque pour l'avenir. Cela
                              donnerait aussi un livre très volumineux, dont la
                              réalisation nécessite des études approfondies et
                              qui ne peut pas être écrit si facilement de
                              mémoire. Je me limiterai donc ici. Rudolf Steiner
                              a consigné les idées fondamentales dans son exposé
                              sur "Une entreprise à fonder" (cf. annexe p. 251).
                              Son contenu ne doit pas être perdu pour la
                              postérité. Même si notre tentative de mise en
                              œuvre a échoué en raison de l'insuffisance humaine
                              et de la résistance du monde extérieur, les idées
                              continuent de vivre. La stabilisation de la
                              monnaie sur la base de l'or n'a résolu les
                              problèmes en suspens qu'en apparence. L'époque
                              actuelle montre suffisamment que la monnaie n'a
                              aucun support matériel et qu'elle ne peut être
                              maintenue artificiellement que par des mesures
                              politiques. Si l'on supprimait ce soutien, on
                              verrait le vrai visage de la situation. Du point
                              de vue réel, celui des marchandises, le problème
                              n'est pas résolu, parce qu'il est lié à l'ensemble
                              de l'économie mondiale et que celle-ci est
                              toujours aussi déréglée qu'autrefois. |  Aus der Einsicht
                              in die desolaten Verhältnisse auf der ganzen Linie
                              und in der Erkenntnis, daß eine Besserung der
                              sozialen Struktur nur aus einer radikalen Änderung
                              nach neuen Gesichtspunkten zu erwarten sei, und
                              zwar aus solchen, wie sie aus der
                              Geisteswissenschaft kamen, schritt man zur
                              Gründung der Aktien-Gesellschaft «Der Kommende
                              Tag» mit dem Parallel-Unternehmen in der Schweiz,
                              dem «Futurum», beides Namen, die Dr. Steiner
                              selbst gegeben hatte. Wiederum müßte man
                              Geschichtsschreiber sein, um die Ereignisse von
                              damals für die Zukunft objektiv festzuhalten. Es
                              würde dies auch ein sehr umfangreiches Buch geben,
                              dessen Herstellung ein gründliches Studium zur
                              Voraussetzung hat und das nicht so einfach aus dem
                              Gedächtnis geschrieben werden kann. So beschränke
                              ich mich hier. Die grundlegenden Gedanken hat
                              Rudolf Steiner in seinem Exposé über «Eine zu
                              gründende Unternehmung» niedergelegt (s. Anhang S.
                              251). Sein Inhalt darf der Nachwelt nicht verloren
                              gehen. Mag auch unser Versuch der Umsetzung in die
                              Tat an menschlicher Unzulänglichkeit und am
                              Widerstand der Außenwelt gescheitert sein, die
                              Ideen leben weiter. Durch die Stabilisierung der
                              Währung auf Goldgrundlage wurden die schwebenden
                              Probleme nur scheinbar gelöst. Gerade die heutige
                              Zeit zeigt zur Genüge, daß die Währung gar keine
                              materiellen Unterlagen hat und sich nur durch
                              politische Maßnahmen künstlich halten läßt. Nähme
                              man diese Stütze weg, dann würde sich das wahre
                              Gesicht des Zustandes zeigen. Von der realen, der
                              Waren-Seite her, ist das Problem ungelöst, weil es
                              mit der gesamten Weltwirtschaft zusammenhängt und
                              diese noch ebenso aus den Fugen ist wie damals. 
                         |  
                      |  
 |  192 |  
                      |  
 |    |  
                      |  Vers 1925 |  Um 1925 |  
                      |  
 |    |  
                      |  Le collège des professeurs de l'école
                              Waldorf de Stuttgart, vers 1930 |  Das
                              Lehrerkollegium der Stuttgarter Waldorfschule, um
                              1930 |  
                      |  Rangée supérieure de gauche à droite :
                              Clara Michaels, Alexander Strakosch, Verena
                              Gildemeister, Hans Strauß, Gertrud Michels, Ernst
                              Bindel, Dr Erich Schwebsch, Julie Laemmert, Maria
                              Uhland-Hahn, Dr Erich Gabert, Dr Karl Schubert,
                              Hedwig Hauck, Johannes Geyer, Dr Herbert Hahn, Dr
                              Walter Johannes Stein, Martin Tittmann, Dr Felicia
                              Schwebsch, Fritz Graf Bothmer, Christoph Boy, Karl
                              Ege, Dr Konrad Sandkühler. |  Obere Reihe von
                              links nach rechts: Clara Michaels, Alexander
                              Strakosch, Verena Gildemeister, Hans Strauß,
                              Gertrud Michels, Ernst Bindel, Dr. Erich
                              Schwebsch, Julie Laemmert, Maria Uhland-Hahn, Dr.
                              Erich Gabert, Dr. Karl Schubert, Hedwig Hauck,
                              Johannes Geyer, Dr. Herbert Hahn, Dr. Walter
                              Johannes Stein, Martin Tittmann, Dr. Felicia
                              Schwebsch, Fritz Graf Bothmer, Christoph Boy, Karl
                              Ege, Dr. Konrad Sandkühler. |  
                      |  Rangée inférieure de gauche à droite :
                                              Dr. Rudolf Treichler, Olga
                                              Leinhas, Margarethe Dähnhardt,
                                              Dagmar Tilliss, Dr. Caroline v.
                                              Heydebrand, Nora Stein, Elisabeth
                                              Christern, Dr. Ernst Lehrs, Anna
                                              Wolffhügel, Bettina Mellinger,
                                              Margarete Börner, Robert Killian,
                                              Edith Ritter-Röhrle, Anna-Frieda
                                              Naegelin-van t'Hoff, Dr. Martha
                                              Haebler, Elli Wilke, Dr. Eugen
                                              Kolisko, Dr. Hermann v. Baravalle,
                                              E. A. Karl Stockmeyer, Gertrud
                                              Bernhardi, Wilhelm Ruthenberg. |  Untere Reihe von
                              links nach rechts: Dr. Rudolf Treichler, Olga
                              Leinhas, Margarethe Dähnhardt, Dagmar Tilliss, Dr.
                              Caroline v. Heydebrand, Nora Stein, Elisabeth
                              Christern, Dr. Ernst Lehrs, Anna Wolffhügel,
                              Bettina Mellinger, Margarete Börner, Robert
                              Killian, Edith Ritter-Röhrle, Anna-Frieda
                              Naegelin-van t'Hoff, Dr. Martha Haebler, Elli
                              Wilke, Dr. Eugen Kolisko, Dr. Hermann v.
                              Baravalle, E. A. Karl Stockmeyer, Gertrud
                              Bernhardi, Wilhelm Ruthenberg. |  
                      |  Il n'y a pas d'autre moyen de guérison
                              que la triartiulation, telle qu'elle est consignée
                              dans le livre "Les points essentiels de la
                              question sociale". Le Dr Steiner établit le
                              principe des "associations" pour la vie
                              économique. Cela appartieng avant tout le lien de
                              l'économie agricole et de l'industrie, plus avant,
                              il réclame que la plus-value de l'économie aurait
                              à servir à la fructification des valeurs
                              spirituelles. |  Es gibt kein
                              anderes Mittel zur Heilung als die Dreigliederung,
                              wie sie in dem Buch «Die Kernpunkte der sozialen
                              Frage» niedergelegt ist. Dr. Steiner stellt für
                              das Wirtschaftsleben das Prinzip der
                              «Assoziationen» auf. Dazu gehört vor allem die
                              Verbindung von Landwirtschaft und Industrie,
                              ferner verlangt er, daß der Mehrwert aus der
                              Wirtschaft der Fruktifizierung geistiger Werte zu
                              dienen habe. |  
                      |  En octobre 1919, le Dr Noll, qui devait
                              diriger le futur institut clinique et
                              thérapeutique, et moi-même étions à Dornach. Déjà
                              à l'époque, on envisageait d'exploiter
                              économiquement certaines choses, comme les
                              médicaments, la maison d'édition et d'autres
                              choses, au profit du Goetheanum. Des représentants
                              de la Fédération pour la triarticulation
                              discutaient à l'époque à Dornach du financement du
                              mouvement de la triarticulation et d'une revue
                              "Soziale Zukunft" (avenir social) à fonder par le
                              Dr Boos. C'est à partir de ces impulsions que
                              s'est cristallisé ce qui est devenu plus tard le
                              "Futurum", et ce essentiellement grâce à ma
                              participation. Après une conférence du Dr Steiner
                              dans la menuiserie à la mi-octobre, qui m'avait
                              fortement ému, je me suis présenté à la fin devant
                              les auditeurs. J'ai attiré l'attention sur la
                              nécessité de développer le Goetheanum, qui se
                              trouvait dans un sérieux manque d'argent, et j'ai
                              développé l'idée de réunir les moyens financiers
                              nécessaires par des entreprises économiques
                              propres. Le Dr Steiner s'est exprimé à ce sujet et
                              a souligné avec beaucoup d'insistance la
                              principale difficulté dans la mise en œuvre du
                              plan, à savoir le manque de personnalités
                              appropriées. Malgré cet avertissement, le travail
                              de réalisation s'est poursuivi. On a demandé plus
                              tard au Dr Steiner pourquoi il n'avait pas opposé
                              son veto. Il a répondu qu'on aurait alors toujours
                              pu lui reprocher d'avoir empêché une bonne idée
                              qui aurait pu aboutir dans de meilleures
                              circonstances. Bien que peu de temps après, le Dr
                              Boos et d'autres amis aient repris l'idée et
                              l'aient réalisée, le Dr Steiner m'a ensuite
                              considéré comme responsable de l'exécution. Au
                              cours des années 1920/1924, Rudolf Steiner a
                              beaucoup souffert de cette fondation de "Futurum",
                              qui a trouvé son action parallèle en Allemagne
                              dans le "Kommenden Tag", et a causé d'énormes
                              dommages à la société. Certes, les conditions
                              extérieures et les contemporains étaient contre
                              nous, mais au cours de l'entreprise, il s'est
                              avéré de plus en plus que nous manquions de
                              personnalités qui auraient été à la hauteur des
                              choses. Mais le plus grand reproche que j'ai à me
                              faire, c'est de m'être retiré du "Futurum" et
                              d'avoir laissé Rudolf Steiner seul au stade
                              critique. |  Im Oktober 1919
                              waren Dr. Noll, der das künftige
                              klinisch-therapeutische Institut führen sollte,
                              und ich in Dornach. Schon damals erwog man gewisse
                              Dinge wie die Arzneimittel, den Buch-Verlag und
                              anderes wirtschaftlich zu Gunsten des Goetheanums
                              auszuwerten. Vertreter des Bundes für
                              Dreigliederung berieten zu der Zeit in Dornach
                              über die Finanzierung der Dreigliederungsbewegung
                              und eine von Dr. Boos zu gründende Zeitschrift
                              «Soziale Zukunft». Aus diesen Impulsen heraus
                              kristallisierte sich dann dasjenige, woraus später
                              das «Futurum» wurde, und zwar wesentlich durch
                              meine Mitwirkung. Nach einem Vortrag Dr. Steiners
                              in der Schreinerei Mitte Oktober, der mich stark
                              ergriffen hatte, trat ich am Schluß vor die
                              Zuhörer. Ich wies auf die Notwendigkeit des
                              Ausbaues des Goetheanum hin, das sich in ernster
                              Geldnot befand, und entwickelte den Gedanken,
                              durch eigene wirtschaftliche Unternehmungen die
                              nötigen finanziellen Mittel zu beschaffen. Dr.
                              Steiner äußerte sich dazu und wies sehr
                              eindringlich auf die Hauptschwierigkeit in der
                              Durchführung des Planes hin, auf den Mangel an
                              geeigneten Persönlichkeiten. Trotz dieser Warnung
                              wurde an der Verwirklichung weitergearbeitet. Dr.
                              Steiner wurde später einmal gefragt, warum er
                              nicht sein Veto eingelegt habe. Darauf hat er
                              gesagt, daß man ihm dann stets den Vorwurf hätte
                              machen können, einen guten Gedanken verhindert zu
                              haben, der unter besseren Umständen erfolgreich
                              hätte verlaufen können. Obwohl kurze Zeit darauf
                              Dr. Boos und andere Freunde den Gedanken
                              aufgriffen und verwirklichten, hielt Dr. Steiner
                              später mich für die Ausführung verantwortlich.
                              Durch diese «Futurum»-Gründung, die in Deutschland
                              ihre Parallel-Aktion im «Kommenden Tag» fand, ist
                              im Lauf der Jahre 1920/1924 viel Leid über Rudolf
                              Steiner gekommen und enormer Schaden für die
                              Gesellschaft entstanden. Gewiß waren die äußeren
                              Verhältnisse und die Zeitgenossen gegen uns, aber
                              im Verlauf der Unternehmungen stellte sich doch
                              immer mehr der Mangel an Persönlichkeiten heraus,
                              die den Dingen gewachsen gewesen wären. Den
                              größten Vorwurf aber habe ich mir selbst zu machen
                              darüber, daß ich mich vom «Futurum» zurückzog und
                              Rudolf Steiner im kritischen Stadium allein ließ. |  
                      |  
 |  193 |  
                      |  C'est sans doute la plus grande tragédie
                              de ma vie, qui n'est pas atténuée par le fait que,
                              dans les jours de mars 1922, je me suis retrouvé
                              dans une situation extrêmement compliquée sur le
                              plan humain et commercial, en raison de
                              l'exclusion de "Waldorf-Astoria" de l'association
                              du "Kommenden Tag" et de la remise, rendue
                              nécessaire pour des raisons financières, de ce qui
                              était mon ancien commerce à un groupe bancaire. |  Es ist das wohl
                              die größte Tragik meines Lebens, die auch dadurch
                              nicht gemildert wird, daß ich in den Märztagen
                              1922 durch die Herausnahme der «Waldorf-Astoria»
                              aus dem Verbande des «Kommenden Tag» und die aus
                              finanziellen Gründen notwendig gewordene Übergabe
                              dieses meines früheren Geschäftes an einen
                              Bankenkonzern in eine menschlich und geschäftlich
                              höchst komplizierte Lage geraten war. |  
                      |  A l'époque, au début de l'année 1920, à
                              Stuttgart, contrairement au "Futurum" où les
                              choses devaient être faites artificiellement, il y
                              avait des prémices d'une construction organique du
                              "Kommenden Tag" : Nos amis Maier (le Dr Rudolf
                              Maier et ses frères) possédaient à Dischingen,
                              près de Neresheim, le moulin Guldesmühle et
                              faisaient du commerce de bois et de bétail. Le Dr
                              Carl Unger possédait à Hedelfingen une usine de
                              machines à rectifier de précision. Tous deux
                              souhaitaient céder leurs entreprises, les premiers
                              pour pouvoir gérer plus généreusement, le second
                              pour pouvoir se consacrer davantage aux
                              conférences de la Société anthroposophique, libéré
                              des soucis financiers. L'acquisition de ces deux
                              entreprises a marqué le début de la fondation du
                              "Kommenden Tag". Plus tard, un certain nombre de
                              domaines agricoles, par exemple près de Crailsheim
                              et d'Isny, vinrent s'y ajouter. Parmi les
                              entreprises industrielles, la société José del
                              Monte, fabrique de cartonnages, et enfin, à mon
                              instigation, l'ensemble de l'entreprise Waldorf en
                              1921. En outre, une usine d'ardoise du Jura a été
                              acquise à Sondelfingen, près de Reutlingen. La
                              création d'une propre maison d'édition s'avérait
                              urgente, non seulement pour faire paraître les
                              écrits sociaux comme les "Kernpunkte", mais aussi
                              pour remettre sur le marché des livres précieux
                              oubliés depuis longtemps. |  Damals Anfang
                              1920 waren in Stuttgart, im Gegensatz zum
                              »Futurum», wo die Sachen künstlich gemacht werden
                              mußten, Ansätze zu einem organischen Aufbaus des
                              «Kommenden Tages» gegeben: Unsere Freunde Maier
                              (Dr. Rudolf Maier und seine Brüder) hatten in
                              Dischingen bei Neresheim die Guldesmühle und
                              betrieben einen Holz- und Viehhandel. Dr. Carl
                              Unger besaß in Hedelfingen eine Maschinenfabrik
                              für Präzisions-Schleifmaschinen. Beide wollten
                              ihre Betriebe abgeben, die ersteren, um
                              großzügiger wirtschaften zu können, letzterer, um,
                              befreit von finanziellen Sorgen, sich mehr dem
                              Vortragswesen in der Anthroposophischen
                              Gesellschaft zu widmen. Mit dem Erwerb dieser zwei
                              Unternehmungen setzte eigentlich die Gründung des
                              «Kommenden Tag» ein. Später kamen dann eine Anzahl
                              landwirtschaftlicher Güter, zum Beispiel bei
                              Crailsheim und Isny dazu. An
                              Industrie-Unternehmungen wurde noch die Firma José
                              del Monte, Kartonnagenfabrik, und zum Schluß, auf
                              mein Betreiben hin, der gesamte Waldorf-Betrieb im
                              Jahre 1921 übernommen. Ferner wurde ein
                              Juraschieferwerk in Sondelfingen bei Reutlingen
                              erworben. Als dringend notwendig erwies sich die
                              Gründung eines eigenen Verlags, nicht nur, um die
                              sozialen Schriften wie die «Kernpunkte» erscheinen
                              zu lassen, sondern auch um wertvolle, seit langem
                              vergessene Bücher wieder unter die Menschen zu
                              bringen. |  
                      |  La création d'une clinique et la
                              fabrication de remèdes tenaient particulièrement à
                              cœur à Rudolf Steiner. Et enfin, un institut de
                              recherche physico-chimique devait être créé. Une
                              quantité énorme de travail fut nécessaire pour que
                              tout se mette en place. En partie, les
                              personnalités qui devaient prendre en charge la
                              direction des entreprises n'étaient pas là, en
                              partie, les entreprises elles-mêmes devaient
                              encore être recherchées. |  Besonders am
                              Herzen lag Rudolf Steiner die Errichtung einer
                              Klinik und die Herstellung von Heilmitteln. Und
                              endlich sollte ein physikalisch-chemisches
                              Forschungs-Institut eingerichtet werden. Eine
                              Unmenge von Arbeit war notwendig, bis alles in
                              Gang kam. Teils waren die Persönlichkeiten nicht
                              da, die die Führung der Betriebe übernehmen
                              sollten, teils mußten die Betriebe selbst erst
                              noch gesucht werden. |  
                      |  La première assemblée générale publique
                              de la nouvelle société a eu lieu le 16 septembre
                              1920. Le capital initial avait été entièrement
                              souscrit par les milieux anthroposophiques. Le
                              conseil de surveillance était composé de : Steiner
                              en tant que président, Molt en tant que
                              vice-président, Zoeppritz, Unger, José del Monte. |  Die erste
                              öffentliche Generalversammlung der neuen
                              Gesellschaft fand am 16. September 1920 statt. Das
                              Anfangskapital war ganz aus anthroposophischen
                              Kreisen gezeichnet worden. Dem Aufsichtsrat
                              gehörten an: Dr. Steiner als Vorsitzender, Molt
                              als Stellvertreter, Dr. Zoeppritz, Dr. Unger, José
                              del Monte. |  
                      |  
 |  194 |  
                      |  Dès la finalisation du premier
                              prospectus, des difficultés sont apparues. Il n'a
                              jamais vu le jour. Ce n'est que le 15 septembre,
                              la veille de l'assemblée générale, que la
                              rédaction finale du prospectus a pu être approuvée
                              (voir annexe p. 254). |  Schon bei der
                              Fertigstellung des ersten Prospektes zeigten sich
                              Schwierigkeiten. Er kam und kam nicht zustande.
                              Erst am 15. September, am Tage vor der
                              Generalversammlung, konnte die endgültige
                              Redigierung des Prospektes genehmigt werden (s.
                              Anhang S. 254). |  
                      |  L'assemblée générale était suivie
                              d'interminables réunions du conseil de
                              surveillance avec les directeurs des différentes
                              institutions, qui duraient souvent jusque tard
                              dans la nuit et qui épuisaient au maximum la force
                              de Rudolf Steiner. La particularité de
                              l'entreprise, l'adaptation à l'essence d'une telle
                              association, dans laquelle des personnes aux
                              dispositions si différentes et habituées à
                              l'indépendance devaient travailler ensemble,
                              nécessitaient la force d'autorité de Rudolf
                              Steiner comme lien unificateur et pour équilibrer
                              les contradictions. D'une part, on avait affaire
                              ici à de vieilles entreprises dont les
                              propriétaires étaient habitués à disposer de leur
                              propre chef, d'autre part, la mise en place
                              d'institutions entièrement nouvelles exigeait non
                              seulement beaucoup de capital à investir, mais
                              aussi des moyens courants à fonds perdu pour
                              l'entretien, qui devaient être prélevés sur les
                              entreprises rentables. Cela nécessitait avant tout
                              un changement fondamental des chefs d'entreprise,
                              qui ne devaient plus penser uniquement dans
                              l'intérêt de leur propre usine, mais aussi dans
                              celui des autres. C'était difficile, cela ne
                              pouvait se faire que par un changement de
                              mentalité. En outre, le risque de
                              bureaucratisation était réel, car tout était
                              centralisé dans une seule direction. Celle-ci
                              manquait en outre d'expériences spécifiques et
                              générales. Le seul moyen d'y remédier était de ne
                              pas prendre de décisions à partir d'une table
                              ronde, mais à partir d'idées élaborées en commun.
                              La préparation et l'exécution ultérieure
                              incombaient au directoire, tandis que la
                              consultation, la réflexion et la décision devaient
                              être confiées au conseil de surveillance. C'est à
                              lui que revenait l'initiative proprement dite au
                              sein du "Jour à venir", et non pas seulement la
                              surveillance comme dans d'autres sociétés. Si l'on
                              ne voulait pas alourdir le dispositif, il fallait
                              consacrer du temps et des efforts exceptionnels à
                              sa mise en route, indépendamment des heures de
                              bureau. |  Auf die
                              Generalversammlung folgten endlose
                              Aufsichtsrats-Sitzungen mit den Leitern der
                              verschiedenen Institutionen, die oft bis in die
                              späte Nacht dauerten und an der Kraft Rudolf
                              Steiners aufs stärkste zehrten. Die Eigenart des
                              Unternehmens, das Einleben in das Wesen einer
                              solchen Assoziation, in der so verschieden
                              veranlagte, an Selbständigkeit gewöhnte Menschen
                              zusammenarbeiten sollten, bedurfte der
                              autoritativen Kraft Rudolf Steiners als einigendes
                              Band und zum Ausgleich der Gegensätze. Auf der
                              einen Seite hatte man es hier mit alten
                              Unternehmungen zu tun, deren Inhaber gewohnt
                              waren, auf eigene Faust zu disponieren, auf der
                              anderen Seite verlangte der Aufbau ganz neuer
                              Institutionen nicht nur viel Kapital zur
                              Investition, sondern auch laufende Mittel à fonds
                              perdu zur Unterhaltung, die aus den sich
                              rentierenden Betrieben entnommen werden sollten.
                              Da bedurfte es vor allem einer grundsätzlichen
                              Umstellung der Betriebsführer, die nun nicht mehr
                              bloß im Interesse ihrer eigenen Fabrik denken
                              sollten, sondern auch mit für die anderen. Das war
                              schwer, das konnte eigentlich nur durch eine
                              Gesinnungsveränderung erreicht werden. Daneben
                              drohte die Gefahr einer Bürokratisierung, weil
                              alles in einer Direktion zentralisiert war. Dieser
                              fehlten außerdem spezielle und allgemeine
                              Erfahrungen. Dem konnte nur dadurch
                              entgegengewirkt werden, daß nicht vom grünen Tisch
                              aus, sondern aus gemeinsam erarbeiteten Einsichten
                              heraus entschieden wurde. Sache des Direktoriums
                              war die Vorbereitung und die spätere Ausführung,
                              während Beratung, Überlegung und Entscheidung in
                              den Schoß des Aufsichtsrates verlegt werden
                              mußten. Ihm oblag innerhalb des «Kommenden Tages»
                              die eigentliche Initiative, nicht bloß die
                              Aufsicht wie in anderen Gesellschaften. Sollte der
                              Apparat also nicht schwerfällig werden, so mußte
                              zu seiner Inganghaltung, unabhängig von
                              Bürostunden, außergewöhnliche Zeit und Kraft
                              geopfert werden. |  
                      |  Quand je repense aux interminables
                              séances nocturnes de cette époque, je me demande
                              quel est l'avantage d'une telle association, qui
                              exige de l'individu un tel effort et un tel
                              travail, alors que dans sa propre entreprise,
                              aussi grande soit-elle, on peut disposer en toute
                              brièveté ? |  Wenn ich an die
                              endlosen Nachtsitzungen jener Zeit zurückdenke, so
                              frage ich mich, wo der Vorteil einer solchen
                              Assoziation liegt, die vom einzelnen eine
                              derartige Mühe und Arbeit erfordert, während man
                              doch im eigenen Betrieb, er mag noch so groß sein,
                              in aller Kürze disponieren kann? |  
                      |  
 |  195 |  
                      |  Si la mise en œuvre d'une idée telle que
                              celle du "Jour à venir" a nécessité une quantité
                              inhabituelle de temps et d'énergie, c'est sans
                              doute d'abord en raison de la nature d'une
                              nouvelle fondation de ce type, dont la mise en
                              place exige toujours des efforts extraordinaires.
                              Dans cette mesure, nous avons aussi affaire à une
                              action issue d'une vie de l'esprit libre et non à
                              l'économie par excellence, dans laquelle la
                              production, la circulation et la consommation de
                              marchandises sont principalement déterminantes.
                              Les idées proviennent d'une autre sphère, elles
                              appartiennent au royaume de la production
                              spirituelle, et leur réalisation ne peut pas être
                              calculée en fonction d'un salaire horaire. C'est
                              une chose. Il me semble en outre que la réponse à
                              la question est la suivante : Tant que tout va
                              bien - comme avant la guerre -, tant que l'on peut
                              prendre des dispositions pour des années et
                              qu'aucun problème d'acquisition de devises,
                              d'approvisionnement en matières premières, etc. ne
                              nous préoccupe, à une époque où l'expérience, la
                              routine et l'instinct sont les forces motrices,
                              l'individu peut facilement évaluer la situation et
                              prendre rapidement des décisions en conséquence.
                              Mais entre-temps, la situation a changé.
                              L'expérience ancienne n'avait plus cours, on ne
                              pouvait plus se référer au passé. La phrase
                              triviale avait raison : on peut faire ce qu'on
                              veut, c'est toujours faux d'une manière ou d'une
                              autre. Ce sont justement les spécialistes qui se
                              sont le plus trompés à l'époque de l'inflation. Je
                              pourrais citer des centaines d'exemples que j'ai
                              moi-même vécus. A cela s'ajoutaient, sur le plan
                              de la politique intérieure, les interventions de
                              l'Etat, et sur le plan de la politique extérieure,
                              les rapports conflictuels entre les peuples créés
                              par les traités de paix, qui allaient à l'encontre
                              d'une économie sans entraves. Depuis la
                              stabilisation, tout serait devenu beaucoup mieux,
                              rétorquera-t-on. Mais ce n'est qu'une apparence.
                              Il faut admettre que les situations chaotiques ont
                              cessé, mais uniquement parce que l'État a pris la
                              primauté et est intervenu dans l'économie par ses
                              mesures et ses lois. Cela a conduit plus ou moins
                              à une économie forcée. Or, celle-ci tue
                              l'initiative individuelle, bureaucratise les
                              fonctions, freine l'intérêt objectif et le goût de
                              la responsabilité et diminue l'envie de travailler
                              réellement de manière positive. Qu'en est-il de
                              l'économie de temps et d'énergie dont on parle
                              tant en faveur de l'économie planifiée ? C'est le
                              contraire qui s'est produit. Ceux qui occupent une
                              position dirigeante quelconque pleurent sur le
                              manque de temps. |  Wenn bei der
                              Durchführung einer solchen Idee wie der des
                              «Kommenden Tag» ein ungewöhnliches Maß von Zeit
                              und Kraft aufgewendet werden mußte, so lag das
                              zunächst wohl im Wesen einer derartigen neuen
                              Gründung, deren Aufbau immer außerordentliche
                              Kraftanstrengungen erfordert. Insofern haben wir
                              es ja hier auch mit einem Handeln aus einem freien
                              Geistesleben heraus zu tun und nicht mit der
                              Wirtschaft schlechthin, bei der in der Hauptsache
                              Warenproduktion, Warenzirkulation und
                              Warenkonsumption das Maßgebende sind. Ideen
                              stammen aus einer anderen Sphäre, sie gehören ins
                              Reich der geistigen Produktion, und ihre
                              Realisierung kann nicht nach Stundenlohn berechnet
                              werden. Das ist das eine. Weiter scheint mir zur
                              Beantwortung der Frage folgendes zu gehören:
                              Solange — wie etwa vor dem Kriege — alles in
                              Ordnung ist, solange man auf Jahre hinaus
                              disponieren kann und keine Probleme der
                              Devisenbeschaffung, Rohstoffversorgung usw. einen
                              plagen, in einer Zeit also, in der die Erfahung,
                              die Routine und der Instinkt die treibenden Kräfte
                              darstellen, kann der einzelne die Situation leicht
                              beurteilen und demgemäß rasch Entschlüsse fassen.
                              Inzwischen hatte sich aber die ganze Sachlage
                              grundlegend geändert. Nichts galt mehr von alter
                              Erfahrung, man konnte sich nicht mehr auf
                              Vergangenes berufen. Recht hatte der triviale
                              Satz: Man mag es machen, wie man will, es ist
                              immer irgendwie falsch. Gerade die Fachleute haben
                              sich in der Zeit der Inflation am meisten geirrt.
                              Hunderte von Beispielen, die ich selbst
                              miterlebte, könnte ich dafür anführen. Dazu kamen
                              innenpolitisch die staatlichen Eingriffe,
                              außenpolitisch die Mißverhältnisse, die durch die
                              Friedensverträge geschaffen wurden, die dem
                              ungehinderten Wirtschaften entgegenlaufenden
                              Beziehungen der Völker untereinander. Seit der
                              Stabilisierung wäre doch alles viel besser
                              geworden, wird man erwidern. Doch das ist nur
                              Schein. Es sei zugegeben, daß die chaotischen
                              Zustände aufhörten, aber doch nur dadurch, daß der
                              Staat das Primat übernahm und durch seine
                              Maßnahmen und Gesetze in die Wirtschaft eingriff.
                              Das führte mehr oder weniger zur Zwangswirtschaft.
                              Sie aber tötet die Initiative der einzelnen,
                              bürokratisiert die Ämter, dämpft das sachliche
                              Interesse und die Verantwortungsfreudigkeit und
                              vermindert die Lust zum wirklichen positiven
                              Arbeiten. Wie ist es nun mit der Ersparnis an Zeit
                              und Kraft bestellt, wovon zugunsten der
                              Planwirtschaft so viel gesprochen wird? Das
                              Gegenteil trat ein. Wer irgendwie in führender
                              Stellung ist, heult über den Mangel an Zeit. 
                         |  
                      |  
 |  196 |  
                      |  Plus personne n'a de temps à consacrer
                              aux questions spirituelles, surtout aucun
                              économiste. À chaque instant, la centralisation
                              oblige à entreprendre des voyages à Berlin, qui
                              sont coûteux et prennent beaucoup de temps. Bref,
                              une course effrénée s'est installée, qui ne permet
                              pas aux humains de réfléchir, et encore moins de
                              prendre des dispositions tranquilles. |  Kein Mensch hat
                              mehr Zeit für geistige Fragen, besonders kein
                              Wirtschafter. Alle Augenblicke müssen infolge der
                              Zentralisierung Reisen nach Berlin unternommen
                              werden, die kostspielig und zeitraubend sind.
                              Kurz: Ein atemloses Hetzen ist eingetreten, das
                              die Menschen nicht zur Besinnung, geschweige denn
                              zu ruhigen Dispositionen kommen läßt. |  
                      |  Si je compare donc les conditions du
                              "Jour qui vient" non pas avec les conditions
                              normales du passé, mais avec celles d'aujourd'hui,
                              il me semble que le travail au sein d'une
                              association est tout de même plus fructueux et
                              moins épuisant que la contrainte permanente venant
                              d'en haut. À long terme, la satisfaction et
                              l'envie de travailler ne peuvent se manifester
                              dans l'économie que si l'on peut agir à partir
                              d'une expertise et d'une liberté consciente de ses
                              responsabilités. |  Vergleiche ich
                              also die Zustände im «Kommenden Tag» nicht mit den
                              normalen Verhältnissen der Vergangenheit, sondern
                              mit denen von heute, dann scheint mir das Arbeiten
                              innerhalb einer Assoziation doch fruchtbarer und
                              weniger aufreibend zu sein als der ständige Zwang
                              von oben. Auf die Dauer können in der Wirtschaft
                              nur dann Befriedigung und Arbeitslust eintreten,
                              wenn aus Sach- und Fachkenntnis und aus einer
                              verantwortungsbewußten Freiheit heraus gehandelt
                              werden kann. |  
                      |  J'ai dû me poser ces questions moi-même
                              et chercher une réponse pour me justifier et me
                              rassurer, car je ne suis pas toujours resté fidèle
                              à ce principe d'association, surtout en 1922, qui
                              fut pour moi une année de crise. |  Ich mußte mir
                              diese Fragen einmal selbst stellen und nach einer
                              Beantwortung suchen zu meiner eigenen
                              Rechtfertigung und Beruhigung, weil ich ja nicht
                              immer, besonders in dem mir zum Krisenjahr
                              gewordenen Jahr 1922, diesem Prinzip der
                              Assoziation treu geblieben bin. |  
                      |  En automne 1920, j'ai entamé des
                              négociations avec Marx pour l'acquisition de
                              Waldorf-Astoria pour le "Kommenden Tag". Il se
                              trouvait à Baden-Baden pour une cure et j'ai
                              profité de l'occasion, lorsqu'il était irrité par
                              la "Waldorf-Astoria", pour faire une première
                              tentative dans ce sens. Je vivais alors dans
                              l'idée que le "jour qui vient" ne serait complet
                              que lorsque la "Waldorf-Astoria" en ferait
                              également partie. En tant que cofondateur et
                              deuxième président du conseil d'administration,
                              j'estimais que c'était une aberration de rester en
                              dehors avec ma propre entreprise. Elle devait
                              fournir le film et apporter les bénéfices pour
                              pouvoir ensuite promouvoir les valeurs
                              spirituelles, en particulier l'école Waldorf. Mais
                              il en fut autrement. J'ai certes réussi à prendre
                              toutes les actions, mais c'est aussi le début de
                              la tragédie de ma vie. |  Im Herbst 1920
                              begannen von mir aus die Verhandlungen mit Marx
                              wegen des Erwerbs der Waldorf-Astoria für den
                              «Kommenden Tag». Er befand sich in Baden-Baden zur
                              Kur, und ich benützte die Gelegenheit, als er über
                              die «Waldorf-Astoria» verärgert war, zu einem
                              ersten Versuch in dieser Richtung. Damals lebte
                              ich in der Meinung, der «Kommende Tag» sei erst
                              dann vollkommen, wenn auch die «WaldorfAstoria» zu
                              ihm gehöre. Ich hielt es für ein Unding, als
                              Mitbegründer und 2. Vorsitzender des Aufsichtsrats
                              mit meinem eigenen Unternehmen draußen zu bleiben.
                              Es sollte die
                                Folie abgeben und die Gewinne bringen, um
                              dann die geistigen Werte, besonders die
                              Waldorfschule, fördern zu können. Aber es sollte
                              anders kommen. Die Aufnahme sämtlicher Aktien
                              gelang zwar, aber damit begann auch die Tragik
                              meines Lebens. |  
                      |  Pour être complet, je dois maintenant
                              vous parler des premières étapes du "Futurum" en
                              Suisse. Celui-ci s'est développé très différemment
                              du "jour à venir". D'une part, il fallait d'abord
                              chercher les entreprises, d'autre part,
                              l'initiateur n'était autre que le Dr Roman Boos.
                              Il était juriste de formation et avait quelques
                              connaissances en économie, mais n'avait aucune
                              expérience dans le domaine des affaires. La mise
                              en place du "Kommenden Tag" à Stuttgart s'est
                              faite de manière organique. |  Der
                              Vollständigkeit wegen muß ich jetzt einiges über
                              die Anfangsstadien des «Futurum» in der Schweiz
                              berichten. Dieses entwickelte sich ganz anders als
                              der «Kommende Tag». Einmal mußten da die Betriebe
                              erst gesucht werden, zum andern war als Initiator
                              eigentlich nur Dr. Roman Boos da. Er war von Haus
                              aus Jurist mit einiger volkswirtschaftlicher
                              Bildung, aber auf dem Gebiet des Geschäftslebens
                              ohne Erfahrung. Der Aufbau des «Kommenden Tages»
                              in Stuttgart vollzog sich organisch. 
                         |  
                      |  
 |  197 |  
                      |  Il existait déjà des entreprises,
                              notamment agricoles, qui manquaient totalement en
                              Suisse, et leurs dirigeants aspiraient eux-mêmes à
                              une association. La fondation de "Futurum", en
                              revanche, ne s'est construite que sur une idée ;
                              les entreprises qui devaient la réaliser ont été
                              achetées au hasard des opportunités. La première
                              qu'ils ont trouvée était une fabrique de tricots à
                              Bâle, un vieux magasin qui marchait bien et dont
                              le propriétaire voulait se débarrasser à cause de
                              son âge. On avait maintenant une fabrique, mais
                              pas de directeur. Il fallait le chercher. Le choix
                              qui fut fait n'était pas vraiment mauvais. - Le
                              suivant fut l'acquisition d'un commerce de fruits
                              tropicaux, "le département commercial de Futurum".
                              C'était déjà une affaire malheureuse. Le gérant
                              était imprudent et ses exportations d'oranges et
                              de citrons, en particulier vers le Danemark,
                              entraînaient perte sur perte ; car la plupart du
                              temps, la marchandise arrivait sur place pourrie.
                              - Mais la plus grande transaction fut l'achat de
                              la fabrique de meubles de bureau Welti à Bâle.
                              Celle-ci était liée à la représentation générale
                              de la "machine Elliot Fisher" pour toute la
                              Suisse. Il a fallu payer une somme
                              inhabituellement élevée pour cette entreprise avec
                              des actifs. La preuve d'une bonne rentabilité
                              était certes donnée, mais on ne comptait pas sur
                              le fait que la Suisse était entrée dans une phase
                              de forte baisse conjoncturelle. L'essor économique
                              inhabituel dû à la guerre et à la période qui a
                              immédiatement suivi avait cessé pour laisser place
                              à une réaction tout aussi forte. Les chiffres
                              d'affaires présentés jusqu'alors et les bénéfices
                              qui en résultaient concernaient la période de
                              prospérité et se présentaient désormais sous un
                              jour tout à fait différent. Les propriétaires
                              précédents avaient épuisé la crème et avaient eu
                              le flair de se défaire à temps, avant que le
                              déclin ne se manifeste. Dans le cas de Welti
                              aussi, on a repris une affaire sans directeur. On
                              pensait alors avoir trouvé une personnalité
                              appropriée, mais elle n'était pas du tout à la
                              hauteur de la tâche. En revanche, le département
                              Elliot Fisher était parfaitement géré d'un point
                              de vue purement commercial. Mais malheureusement,
                              le directeur, qui avait suivi une certaine
                              formation occulte et qui était intérieurement
                              hostile à notre cause, ne poursuivait que ses
                              propres intérêts égoïstes. - Une fabrique de
                              cannes et de pipes de petite taille a ensuite été
                              acquise à Böningen près d'Interlaken. L'une des
                              premières entreprises à y être rattachée fut la
                              fabrique de colle à fromage du Dr Lagoutte. Elle
                              doit sa création aux suggestions du Dr Steiner. |  Es waren schon
                              Betriebe vorhanden, besonders auch
                              landwirtschaftliche, die in der Schweiz ganz
                              fehlten, und die Leiter derselben strebten selbst
                              den Zusammenhang an. Die «Futurum»-Gründung
                              dagegen baute sich eigentlich nur auf einer Idee
                              auf; die Unternehmungen, die sie realisieren
                              sollten, kaufte man auf, wie sie sich gerade
                              zufällig boten. Die erste, die man fand, war eine
                              Strickwarenfabrik in Basel, ein altes, gut
                              gehendes Geschäft, dessen Besitzer seines Alters
                              wegen die Sache los sein wollte. Nun hatte man
                              eine Fabrik, aber keinen Leiter. Er mußte gesucht
                              werden. Die Wahl, die man traf, war nicht gerade
                              eine schlechte. — Das nächste war die Erwerbung
                              eines Handelsgeschäftes mit Südfrüchten,
                              «Handelsabteilung der Futurum». Das war schon eine
                              unglückliche Sache. Der Geschäftsführer war
                              leichtsinnig, und sein Export von Orangen und
                              Zitronen, speziell nach Dänemark, brachte Verlust
                              über Verlust; denn die Ware kam zumeist verdorben
                              an Ort und Stelle an. — Die größte Transaktion
                              aber war der Kauf der Büromöbel-Fabrik Welti in
                              Basel. Mit dieser war verbunden die
                              Generalvertretung der «Elliot-Fisher-Maschine» für
                              die ganze Schweiz. Für diese Firma mit Aktiva
                              mußte eine ungewöhnlich hohe Summe bezahlt werden.
                              Der Nachweis einer guten Rentabilität war zwar
                              gegeben, aber man rechnete nicht damit, daß die
                              Schweiz in das Stadium einer stark rückläufigen
                              Konjunktur eingetreten war. Der durch den Krieg
                              und die unmittelbar darauf folgende Zeit bedingte
                              ungewöhnliche wirtschaftliche Aufschwung hatte
                              aufgehört und machte einer ebenso starken Reaktion
                              Platz. Die vorgelegten bisherigen Umsätze und die
                              sich daraus ergebenden Gewinne betrafen die
                              Blütezeit und gestalteten sich von jetzt ab ganz
                              anders. Die Vorbesitzer hatten den Rahm
                              abgeschöpft und besaßen den Riecher, rechtzeitig
                              abzustoßen, ehe der Rückgang offenbar wurde. Auch
                              im Falle Welti übernahm man ein Geschäft ohne
                              Leiter. Man glaubte dann, eine geeignete
                              Persönlichkeit gefunden zu haben, die aber der
                              Aufgabe ganz und gar nicht gewachsen war. Dagegen
                              wurde die Elliot-FisherAbteilung vom rein
                              kaufmännischen Standpunkt aus hervorragend
                              geleitet. Aber leider verfolgte der
                              Geschäftsführer, der eine gewisse okkulte Schulung
                              durchgemacht hatte und unserer Sache innerlich
                              feindlich gegenüberstand, nur seine eigenen
                              egoistischen Interessen. — In Böningen bei
                              Interlaken wurde dann eine Stock- und
                              Pfeifenfabrik von geringem Umfang erworben. Als
                              eine der ersten Firmen war die Käseleim-Fabrik von
                              Dr. Lagoutte angegliedert worden. Sie verdankte
                              ihr Entstehen Anregungen Dr. Steiners. 
                         |  
                      |  
 |  198 |  
                      |  En effet, le fond de peinture des
                              coupoles de l'ancien Goetheanum était constitué
                              d'une colle à base de caséine qui s'est avérée
                              excellente. L'exploitation industrielle était
                              confiée au Dr Lagoutte, directeur chimique d'une
                              grande usine à Bâle. L'affaire marcha très bien et
                              rapporta au Goetheanum un petit montant de
                              licence. Mais le recul de la conjoncture se
                              faisait aussi sentir dans cette entreprise qui se
                              portait par ailleurs si bien. Mais c'est la
                              fabrique de cartonnages Gelderkirchen près de
                              Liestal, acquise ultérieurement, qui en a le plus
                              souffert. Dès le début, cette acquisition était en
                              fait un enfant mort-né. Le spécialiste faisait ici
                              totalement défaut et la capacité d'absorption de
                              cet article en Suisse était faible, car les autres
                              fabriques couvraient suffisamment les besoins. |  Zum Malgrund in
                              den Kuppeln des alten Goetheanums wurde nämlich
                              ein Kasein-Leim gebraucht, der sich vorzüglich
                              bewährte. Die fabrikatorische Ausbeutung dafür lag
                              in den Händen von Dr. Lagoutte, dem chemischen
                              Direktor einer Großfabrik in Basel. Die Sache ging
                              sehr gut und warf dem Goetheanum einen kleinen
                              Lizenzbetrag ab. Aber auch bei diesem sonst so gut
                              gehenden Betrieb machte sich die rückläufige
                              Konjunktur bemerkbar. Am meisten war das aber zu
                              spüren bei der nachträglich noch erworbenen
                              Kartonagenfabrik Gelderkirchen bei Liestal. Dieser
                              Kauf war von Anfang an eigentlich ein totgeborenes
                              Kind. Der Fachmann fehlte hier völlig, und die
                              Aufnahmefähigkeit für diesen Artikel in der
                              Schweiz war gering, weil die anderen Fabriken den
                              Bedarf hinlänglich deckten. |  
                      |  L'installation d'un laboratoire et de la
                              fabrique de remèdes d'Arlesheim à la suite de la
                              clinique fondée par le Dr Wegman était moins
                              motivée par des raisons économiques que par des
                              raisons spirituelles-scientifiques. Très vite - je
                              pense même plus tôt qu'à Stuttgart - un certain
                              nombre de remèdes y ont été fabriqués selon les
                              indications du Dr Steiner et du Dr Noll. Ce
                              dernier est par exemple à l'origine du remède
                              contre la grippe "Infludo". Je pense que la
                              fabrication de produits cosmétiques tels que les
                              eaux dentaires, les lotions capillaires et les
                              dentifrices a également commencé très rapidement. |  Die Einrichtung
                              eines Labors und die der Heilmittelfabrik
                              Arles-heim im Anschluß an die von Frau Dr. Wegman
                              gegründete Klinik hatte weniger wirtschaftliche
                              als geisteswissenschaftliche Gründe. Dort wurden
                              sehr bald — ich glaube sogar eher als in Stuttgart
                              — eine Anzahl Heilmittel nach Angaben Dr. Steiners
                              und Dr. Nolls hergestellt. Von letzterem stammt
                              zum Beispiel das Grippemittel «Infludo». Ich
                              glaube, es wurde auch sehr bald mit der
                              Fabrikation von kosmetischen Mitteln wie
                              Zahnwasser, Haarwasser, Zahnpasta begonnen. |  
                      |  C'était le début de "Weleda", et c'est là
                              qu'a commencé la fabrication des produits
                              "Everon". Ces noms ont été donnés par le Dr
                              Steiner. Par la suite, les choses se sont passées
                              en Suisse exactement comme chez nous à Stuttgart.
                              Les entreprises purement économiques ont cessé
                              d'exister après peu de temps, elles ont été
                              vendues, rejetées lors du processus de
                              liquidation. En revanche, celles qui ont un
                              ancrage spirituel ont encore une durée de vie
                              aujourd'hui, là c'est "Weleda", ici c'est l'école
                              Waldorf. C'est le phénomène intéressant et la
                              grande consolation de toutes les autres fatalités
                              : Sans "Futurum" et "Komtag", ces deux
                              institutions fondées sur des points de vue
                              purement spirituels n'auraient pas vu le jour et
                              n'auraient pas pu être maintenues. Les grands
                              sacrifices n'ont donc pas été faits en vain pour
                              l'avenir. |  Das war der
                              Anfang der «Weleda», und hier begann die
                              Herstellung der «Everon»-Erzeugnisse. Diese Namen
                              sind von Dr. Steiner gegeben worden. Nun ging es
                              in der Folge in der Schweiz genau so wie bei uns
                              in Stuttgart. Die reinen Wirtschaftsunternehmungen
                              haben nach kurzer Zeit aufgehört zu existieren,
                              sie wurden veräußert, abgestoßen im
                              Liquidationsprozeß. Die geistig verankerten
                              dagegen haben heute noch Lebensdauer, dort die
                              «Weleda», hier die Waldorfschule. Das ist das
                              interessante Phänomen und der große Trost bei
                              allen sonstigen Verhängnissen: Ohne «Futurum» und
                              «Komtag» wären diese beiden aus rein geistigen
                              Gesichtspunkten heraus begründeten Institutionen
                              weder entstanden noch zu halten gewesen. Die
                              großen Opfer sind also für die Zukunft nicht
                              umsonst gebracht. |  
                      |  Quelques mots encore sur l'organisation
                              elle-même : Futurum" a été fondée le 16 juin 1920
                              avec un capital-actions initial de 650 000 francs,
                              qui, comme à Stuttgart, a été entièrement réuni
                              par les anthroposophes. Le siège de l'entreprise
                              fut d'abord à Dornach, puis à Bâle. Le bureau se
                              trouvait d'abord dans un bâtiment de la fabrique
                              de tricots, puis dans la maison Welti. |  Nun noch einiges
                              zur Organisation selbst: Die «Futurum» wurde am
                              16. Juni 1920 mit einem Aktienkapital von zunächst
                              650 000 Franken gegründet, das, wie in Stuttgart,
                              ganz von anthroposophischer Seite aufgebracht
                              wurde. Der Sitz des Unternehmens war zunächst
                              Dornach, später Basel. Das Büro befand sich zuerst
                              in einem Gebäude der Strickwarenfabrik, später im
                              Hause Welti.   |  
                      |  
 |  199 |  
                      |  Le conseil de surveillance était composé
                              du Dr Steiner, premier président, et du conseiller
                              national Hirter de Berne, deuxième président.
                              C'est à ce dernier que j'ai dû m'adresser. Je suis
                              allé le voir avec le Dr Boos lors d'un séjour de
                              détente à Montreux. Hirter lui-même n'était pas
                              membre de la société, mais il était très attaché à
                              notre cause. Il y avait aussi l'ingénieur Etienne
                              de Genève, puis le consul Krebs d'Oslo, qui avait
                              amené un certain Tharaldsen, son compatriote. Ce
                              dernier n'est apparu qu'une seule fois et n'a
                              jamais rempli sa souscription. Il en a été de même
                              avec un Monsieur von Kalbermatten de Paris, qui
                              n'est jamais revenu. Moi-même, je fonctionnais en
                              quelque sorte comme conseiller. Lorsque les choses
                              se sont dégradées, j'ai été officiellement nommé
                              directeur général, c'est-à-dire délégué. |  Der Aufsichtsrat
                              bestand aus Dr.Steiner als erstem, Nationalrat
                              Hirter aus Bern als zweitem Vorsitzenden.
                              Letzteren zu gewinnen, war meine Aufgabe gewesen.
                              Ich suchte ihn damals mit Dr. Boos während eines
                              Erholungsurlaubs in Montreux auf. Hirter selbst
                              war nicht Mitglied der Gesellschaft, aber unserer
                              Sache sehr zugetan. Dazu kam Ingenieur Etienne aus
                              Genf, dann Konsul Krebs aus Oslo, der einen
                              gewissen Tharaldsen, seinen Landsmann, mitbrachte.
                              Letzterer ist aller nur einmal erschienen und hat
                              seine Zeichnung nie erfüllt. Genauso ging es mit
                              einem Herrn von Kalbermatten aus Paris, der nie
                              wieder kam. Ich selbst funktionierte gewissermaßen
                              als Berater. Als die Dinge abwärts gingen, wurde
                              ich offiziell zum Generaldirektor, das heißt zum
                              Delegierten bestellt. |  
                      |  Le Dr Boos fut d'abord considéré comme le
                              fonctionnaire de la société. Comme il fallait un
                              homme fort pour faire face à l'énorme expansion,
                              on a pensé à Arnold Ith, un économiste de
                              formation, recommandé par Hirter. Ith était jeune,
                              ambitieux et doué, mais inexpérimenté. Pour
                              maîtriser ce conglomérat d'entreprises, il aurait
                              fallu un commerçant exceptionnellement compétent
                              et expérimenté. Nous n'en avons pas trouvé dans
                              nos rangs et les personnes compétentes de
                              l'extérieur n'avaient aucune compréhension pour ce
                              nouvel être. C'est pourquoi, ici aussi, toute la
                              responsabilité, en particulier morale, reposait
                              sur le Dr Steiner qui, au cours d'interminables
                              réunions, a toujours maintenu les choses ensemble. |  Als Funktionär
                              der Gesellschaft galt zunächst Dr. Boos. Da man
                              bei der gewaltigen Ausdehnung eine ganze Kraft
                              brauchte, kam man auf Arnold Ith, einen studierten
                              Volkswirt, der durch Hirter empfohlen war. Ith war
                              jung, strebsam und begabt, aber unerfahren. Um
                              dieses Konglomerat von Betrieben zu beherrschen,
                              hätte es eines ungewöhnlich tüchtigen urnd
                              versierten Kaufmanns bedurft. Ein solcher fand
                              sich nicht in unseren Reihen, und tüchtige
                              Menschen von außerhalb hatten für dieses neue
                              Wesen kein Verständnis. So lag auch hier die
                              ganze, besonders moralische Verantwortung auf Dr.
                              Steiner, der in endlosen Besprechungen die Dinge
                              immer wieder zusammenhielt. |  
                      |  Une grande partie de ce qui a mal tourné
                              a échappé à mon attention à l'époque. La plupart
                              du temps, mon jugement n'était pas fondé sur le
                              sujet lui-même, mais s'appuyait trop sur
                              l'autorité du Dr Steiner. Lorsqu'il était présent,
                              je n'osais guère le contredire et me résignais à
                              son placet. J'aurais dû me laisser davantage
                              guider par des points de vue objectifs et
                              économiques, j'aurais alors été le bon conseiller
                              pour lui. D'un seul coup, au printemps de l'année
                              malheureuse 1922, toute l'entreprise s'est
                              effondrée des deux côtés. |  Vieles von dem,
                              was schief ging, ist meiner Aufmerksamkeit damals
                              entgangen. Mein Urteil war meist nicht auf der
                              Sache selbst begründet, sondern stützte sich zu
                              sehr auf die Autorität Dr. Steiners. Wenn er dabei
                              war, wagte ich wenig zu widersprechen und fand
                              mich mit seinem Placet ab. Ich hätte mich mehr von
                              objektiven, wirtschaftlichen Gesichtspunkten
                              leiten lassen müssen, dann wäre ich ihm der rechte
                              Berater gewesen. Auf einen Schlag brach im
                              Frühjahr des Unglücksjahres 1922 hüben und drüben
                              die ganze Unternehmung zusammen. |  
                      |  Parallèlement, allait le travail pour le
                              Bund der Dreigliederung. Le caractère de son
                              activité avait changé. L'activité, au départ plus
                              politique et agitatrice, s'est transformée en une
                              activité plus scientifique. Elle fut soutenue de
                              manière décisive par le nouvel organe hebdomadaire
                              "Dreigliederung des sozialen Organismus", un
                              pendant au "Goetheanum" de Dornach qui avait vu le
                              jour auparavant. |  Nebenher ging die
                              Arbeit für den Bund der Dreigliederung. Der
                              Charakter seiner Tätigkeit hatte sich geändert.
                              Die anfänglich mehr politisch-agitatorisch
                              gefärbte Wirksamkeit ging in eine mehr
                              wissenschaftliche über. Sie wurde maßgeblich
                              unterstützt durch das neu gegründete Wochenorgan
                              «Dreigliederung des sozialen Organismus», ein
                              Gegenstück zu dem vorher erstandenen «Goetheanum»
                              in Dornach. |  
                      |  Presque chaque semaine, des soirées
                              d'étude publiques avaient lieu dans la
                              Landhausstrasse 70, au cours desquelles les
                              problèmes de la triarticulation et les "points
                              essentiels" étaient passés en revue, et au cours
                              desquelles Rudolf Steiner tenait souvent des
                              conférences qui avaient le caractère d'un
                              "discours sur le présent", comme il l'a lui-même
                              qualifié. |  Beinahe jede
                              Woche fanden in der Landhausstraße 70 öffentliche
                              Studienabende statt, in denen die Probleme der
                              Dreigliederung und die «Kernpunkte»
                              durchgearbeitet wurden und bei denen auch Rudolf
                              Steiner häufig Vorträge hielt, die den Charakter
                              einer «Gegenwartsrede» hatten, wie er es selbst
                              bezeichnete. |  
                      |  
 |  200 |  
                      |  Comme auparavant, il donnait des
                              conférences publiques dans les grandes salles de
                              la maison Siegle et de la Liederhalle. Mais les
                              contenus purement anthroposophiques y occupaient
                              désormais le devant de la scène. 
 |  Nach wie vor
                              fanden auch in den großen Sälen des Siegle-Hauses
                              und der Liederhalle öffentliche Vorträge von ihm
                              statt. Aber dort standen jetzt mehr rein
                              anthroposophische Inhalte im Vordergrund. |  
                      |  En été 1920, Rudolf Steiner me nomma
                              curateur à Dornach. Je devais "trouver, grâce à
                              mes relations, les voies par lesquelles l'idée de
                              la triartiulation pourrait être apportée aux
                              humains". Telle était la mission qui m'était
                              confiée. Lors de ces deux journées importantes de
                              juin à Dornach, j'ai pu avoir des entretiens très
                              personnels et intimes avec le Dr Steiner. |  Im Sommer 1920
                              ernannte mich Rudolf Steiner in Dornach zum
                              Kurator. Ich sollte «durch meine Verbindungen die
                              Wege finden, auf denen die Idee der Dreigliederung
                              unter die Menschen gebracht werden konnte». So
                              etwa war die Aufgabe, die mir gestellt war. An
                              jenen zwei bedeutsamen Junitagen in Dornach durfte
                              ich mit Dr. Steiner ganz persönliche und intime
                              Unterredungen haben. |  
                      |  Une occasion extraordinaire d'agir dans
                              le sens de notre cause devait se présenter très
                              bientôt : J'ai lu que le ministre allemand des
                              Affaires étrangères, M. Simons, rendait visite à
                              la légation de Berne. J'ai eu la joie de pouvoir
                              parler pendant quelques heures de la
                              triarticulation au Dr Simons à Berne. Je lui ai
                              également remis les "points essentiels". Il
                              n'était pas étranger à cette affaire ; il avait
                              déclaré à un journaliste français qu'il n'y aurait
                              à nouveau de l'ordre dans le monde que lorsque
                              l'idée de la triartilation de Rudolf Steiner
                              serait mise en œuvre. Je suis allé voir Simons un
                              an plus tard au ministère des Affaires étrangères,
                              à une époque où la question de la Haute-Silésie
                              était devenue aiguë. "On passera par une période
                              de sang et de fer, puis les gens comprendront la
                              nécessité de la triarticulation". C'est à peu près
                              ce qu'il m'a dit à l'époque. Peu de temps après,
                              il a tenu à Stuttgart son grand discours politique
                              en vue des prochaines négociations de Londres. Il
                              était alors à notre table avec le Dr. Steiner,
                              puis il a visité avec lui l'usine Waldorf-Astoria
                              et l'école Waldorf. Le fait que le gouvernement du
                              Wurtemberg ne se soit pas occupé de lui après sa
                              conférence et qu'il m'ait laissé le soin de le
                              conduire en voiture au train est très
                              caractéristique de la situation. |  Eine
                              außerordentliche Gelegenheit, im Sinne unserer
                              Sache zu wirken, sollte sich mir sehr bald
                              ergeben: Ich las, daß der deutsche Außenminister
                              Simons auf der Gesandtschaft in Bern einen Besuch
                              machte Ich hatte die Freude, Dr. Simons in Bern
                              einige Stunden lang von der Dreigliederung
                              erzählen zu können. Ich übergab ihm auch die
                              «Kernpunkte». Ihm war die Sache nicht unbekannt;
                              einem französischen Journalisten gegenüber hatte
                              er sich geäußert, es gäbe in der Welt erst dann
                              wieder Ordnung, wenn die Dreigliederungs-Idee
                              Rudolf Steiners durchgeführt würde. Simons suchte
                              ich ein Jahr später im Auswärtigen Amt auf zu
                              einer Zeit, als gerade die oberschlesische Frage
                              akut geworden war. «Man wird durch eine Periode
                              von Blut und Eisen hindurchgehen, dann werden die
                              Menschen die Notwendigkeit der Dreigliederung
                              einsehen». So etwa äußerte er sich damals mir
                              gegenüber. Nicht lange darauf hielt er in
                              Stuttgart seine große politische Rede im Hinblick
                              auf die kommenden Verhandlungen in London. Er war
                              damals mit Dr. Steiner unser Tischgast, besuchte
                              dann auch mit ihm zusammen die
                              Waldorf-Astoria-Fabrik und die Waldorfschule.
                              Höchst charakteristisch für die Verhältnisse war,
                              daß sich die württembergische Regierung nach
                              seinem Vortrag nicht mehr um ihn kümmerte und es
                              mir überlassen blieb, ihn im Auto zur Bahn zu
                              bringen. |  
                      |  J'ai aussi saisi toutes les occasions
                              pour parler de notre cause à des économistes et
                              des politiciens de premier plan. Il me faudrait
                              encore parler de nombreuses personnalités pour
                              montrer où la graine a été semée. Même si elle ne
                              germe pas dans cette vie, cet effort a été
                              important pour l'avenir. "Il est important que nos
                              idées soient transmises dans le plus grand nombre
                              de têtes possible", avait dit le Dr Steiner. |  Auch sonst griff
                              ich jede Gelegenheit auf, um bei führenden
                              Wirtschaftlern und Politikern über unsere Sache zu
                              sprechen. Ich müßte noch von vielen
                              Persönlichkeiten erzählen, um zu zeigen, wo
                              überall der Same ausgestreut wurde. Wird er auch
                              nicht mehr in diesem Leben aufgehen, so war dieses
                              Bemühen doch wichtig im Hinblick auf eine spätere
                              Zukunft. «Darauf kommt es an, daß in möglichst
                              vielen Köpfen unsere Ideen hineingetragen werden»,
                              hatte Dr. Steiner gesagt. |  |