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Collection c331  :

Conseils d'entreprise et socialisation / Betriebsräte und Sozialisierung




SIXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart, 2 juillet 1919
SECHSTER DISKUSSIONSABEND
Stuttgart, 2. Juli 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 331 204-234 (1989) 02/07/1919


Les éventuelles mises en évidence sont à usage interne, veuillez nous en excuser.

Original





Traducteur : FG v.01 - 26/07/2021 Éditeur: SITE

Le président, M. Roser, ouvre la réunion.


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Der Vorsitzende, Herr Roser, eröffnet die Versammlung

Mots d'introduction

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Einleitende Worte

Rudolf Steiner : Mes considérés présents ! Je serai à nouveau bref aujourd'hui et j'espère que vous utiliserez la discussion de manière vivante, afin que nous puissions peut-être discuter d'une ou deux particularités aujourd'hui. Étant donné que les événements poussent de plus en plus à une réorganisation de l'ordre social, il ne serait pas bon que les efforts tels que la création de conseils d'entreprise, visant à réaliser une telle réorganisation, s'endorment une fois de plus. Car, mes considérés présents, il y a des gens qui seraient très heureux si ce mouvement des conseils d'entreprise s'endormait de nouveau. Raison de plus pour que nous fassions un effort pour ne pas le laisser s'endormir. Après avoir parlé lors de la dernière réunion sur la triarticulation et de son lien avec la question des conseils d'entreprise, je voudrais aujourd'hui vous dire quelques mots sur un élément qui, compte tenu de la triarticulation, peut permettre de comprendre la compagnie des conseils d'entreprise.

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Rudolf Steiner: Meine werten Anwesenden! Ich will mich auch heute wiederum kurz fassen und hoffe, daß Sie von der Diskussion lebhaften Gebrauch machen werden, so daß wir heute vielleicht auch die eine oder die andere Einzelheit besprechen können. Da die Ereignisse immer mehr zu einer Neugestaltung der sozialen Ordnung drängen, würde es nicht gut sein, wenn die Bestrebun­gen, welche dazu bestimmt sind, eine solche Neugestaltung herbei­zuführen, also solche Bestrebungen wie die der Begründung von Betriebsräten, wiederum völlig einschlafen würden. Denn, meine werten Anwesenden, es gibt ja wohl Leute, denen es ganz recht wäre, wenn diese Betriebsrätebewegung wieder einschlafen würde. Um so mehr müssen wir uns bemühen, sie nicht einschlafen zu lassen. Ich möchte, nachdem ich in der letzten Versammlung über die Dreigliederung und ihre Verbindung mit der Betriebsrätefrage gesprochen habe, heute einige Worte zu Ihnen sprechen über et­was, was gerade mit Rücksicht auf die Dreigliederung ein Ver­ständnis für die Betriebsräteschaft herbeiführen kann.

Vous savez donc que notre premier objectif est simplement de créer des conseils d'entreprise à partir des entreprises particulières. Nous voulons que les conseils d'entreprise soient élus parmi les entreprises particulières, qui seront alors simplement et formeront une compagnie de conseil d'entreprise pour sur une zone économique tout d’abord fermée en soi, disons le Wurtemberg. Lors d'une première réunion de cette compagnie de conseils d'entreprise, il serait alors tout déterminer quant aux tâches, compétences, etc. des conseils d'entreprise. Ainsi, pour la première fois, des mesures économiques découleraient des personnalités économiques indépendamment des deux autres institutions, c'est-à-dire la vie spirituelle et la vie d’état ou de droit. Ces mesures seraient donc d'abord décidées lors de l'assemblée initiale de la compagnie de conseils d'entreprise. Ce ne serait qu'alors que les tâches seraient là. Alors, les différents conseils d'entreprise élus dans les entreprises retournaient dans leurs entreprises et y assumaient leurs tâches. En même temps, les demandes qui pourront seulement être faites absolument pour la socialisation générale reposeraient alors sur la table. S'il y avait alors une véritable unanimité - car c'est dans cette unanimité que réside le pouvoir - tout gouvernement, quel qu'il soit, devrait se soumettre. Je crois même que certains ressentent déjà clairement ce que signifierait le fait que ces conseils d'entreprise soient élus dans toutes les entreprises et forment une assemblée originelle sur une zone économique fermée, et que soient prises à partir de cette assemblée originelle des décisions qui seraient ensuite portées par la confiance de toute la compagnie des travailleurs de cette zone économique. Ce serait un véritable pouvoir, car, à long terme, aucun gouvernement, aucun organe législatif ne pourrait contredire un pouvoir fondé sur son propre jugement, sur l'unanimité et sur la confiance. De cette façon, on peut penser au chemin de façon très concrète. Mais ce serait en même temps le premier pas vers une véritable socialisation, une socialisation qui, après tout, ne peut résulter que des déterminations et des mesures des humains gérant eux-mêmes économiquement. Peut-être alors, une fois que les résolutions d'un tel conseil d'entreprise seront en place, nous ne saurons pour première fois ce que signifie réellement la socialisation.

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Sie wissen ja, daß wir zunächst die Betriebsräte einfach aus den einzelnen Betrieben heraus schaffen wollen. Wir wollen, daß aus den einzelnen Betrieben heraus Betriebsräte gewählt werden, die also dann einfach da sind und die dann eine Betriebsräteschaft über ein zunächst in sich geschlossenes Wirtschaftsgebiet, sagen wir Württemberg, bilden. In einer Urversammlung dieser Betriebs­räteschaft würde dann alles festzulegen sein, was Aufgabe, Kompe­tenz und so weiter der Betriebsräte ist. Es würden sich dadurch zum ersten Mal unabhängig von den beiden anderen Institutionen, also dem Geistesleben und dem Staats- oder Rechtsleben, wirt­schaftliche Maßnahmen aus den wirtschaftenden Persönlichkeiten heraus ergeben. Diese Maßnahmen würden also erst beschlossen werden in der Urversammlung der Betriebsräteschaft. Dann erst wären die Aufgaben da. Dann würden die einzelnen in den Betrie­ben gewählten Betriebsräte in ihre Betriebe zurückkehren und dort ihre Aufgaben übernehmen. Zugleich würden dann auch die For­derungen, die überhaupt nur für die allgemeine Sozialisierung ge­stellt werden können, auf dem Tisch liegen. Wenn dann eine wirk­liche Einmütigkeit da wäre — denn in dieser Einmütigkeit liegt die Macht —, müßte sich jede Regierung, welche es auch sei, fügen müssen. Ich glaube sogar, daß manche Leute es schon deutlich fühlen, was es bedeuten würde, wenn aus sämtlichen Betrieben heraus diese Betriebsräte gewählt würden und über ein geschlosse­nes Wirtschaftsgebiet hin eine Urversammlung bilden würden und wenn aus dieser Urversammlung wiederum Beschlüsse hervorgehen würden, die dann vom Vertrauen der gesamten Arbeiterschaft die­ses Wirtschaftsgebietes getragen würden. Das würde eine wirkliche Macht sein, denn einer auf einem eigenen Urteil und der Einmütig­keit und dem Vertrauen gegründeten Macht wird auf die Dauer keine Regierung, keine gesetzgebende Körperschaft widersprechen können. In dieser Weise kann man sich ganz konkret den Weg denken. Damit aber würde zugleich der erste Schritt zu einer wirklichen Sozialisierung getan sein, einer Sozialisierung, die doch nur hervorgehen kann aus den Bestimmungen und Maßnahmen der wirtschaftenden Menschen selber. Vielleicht wird man dann, wenn einmal die Beschlüsse einer solchen Betriebsräteschaft da sind, erst wissen, was eigentlich Sozialisierung bedeutet.

[204_073 - Maintenant, il doit cependant aussi être clair que lors du choix/de l’élection des conseils d'entreprise, il doit être procédé très intelligemment, car cette compagnie de conseils d'entreprise devra prendre des mesures économiques entièrement nouvelles en bien des relations, et devra placer des impulsions entièrement nouvelles. J'ai déjà dit à plusieurs reprises que dans le présent nous avons besoin avant tout de penser autrement, de penser réellement autrement quand j'ai parlé de ces choses en relation avec la triarticulation. Et je me représente que quand, pour la première fois à l’intérieur d’un domaine économique fermé, porté par la confiance de toute la compagnie ouvrière, alors l'Assemblée d’origine prend à l'unanimité une mesure économique, tout de suite il pourrait alors se révéler un penser autrement, un réapprentissage. Mais là on doit savoir combien fort il devra en fait être repensé aujourd'hui en rapport à la vie de l’économie. Par conséquent, j’aimerais vous décrire un exemple de l'ancienne façon de penser afin que vous puissiez vous retrouver dans les lourdes tâches des conseils d'entreprise.

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Nun muß man sich aber auch darüber im klaren sein, daß bei der Wahl der Betriebsräte sehr einsichtsvoll umgegangen werden muß, denn diese Betriebsräteschaft wird in vieler Beziehung ganz neue wirtschaftliche Maßnahmen treffen müssen, wird ganz neue Impulse setzen müssen. Ich habe schon öfter gesagt, wenn ich über diese Dinge im Zusammenhang mit der Dreigliederung ge­sprochen habe, daß wir in der Gegenwart vor allen Dingen ein Umdenken, ein wirkliches Umdenken brauchen. Und ich stelle r iir vor, daß dann, wenn zum ersten Mal innerhalb eines geschlos­senen Wirtschaftsgebietes, getragen von dem Vertrauen der gesam­ten Arbeiterschaft, die Urversammlung einmütig eine solche wirt­schaftliche Maßnahme trifft, daß gerade dann ein Umdenken, ein Umlernen zum Vorschein kommen könnte. Da muß man aber wissen, wie stark mit Bezug auf das wirtschaftliche Leben heute eigentlich umgedacht werden muß. Ich möchte Ihnen deshalb, da­mit Sie sich über die schweren Aufgaben der Betriebsräte orientie­ren können, ein Beispiel des alten Denkens schildern.

Vous voyez, cette vieille pensée n'est donc pas seulement une somme de pensées, mais c'est l'expression pour l'ordre économique qui a existé jusqu'à présent et qui a trouvé sa fin par la catastrophe de la guerre mondiale. Mais ce que les gens pensaient, cela fait encore saillie dans les temps plus récents, et c'est ce qui, pris à la base, devra être une fois fondamentalement éloigné des têtes. Pour cela, j’aimerais maintenant introduire un exemple caractéristique. Là est justement paru ainsi un essai d'un très célèbre professeur d’économie de peuple de l'ancien régime, c'est-à-dire un homme qui a produit dans ses pensées beaucoup de l'ancien régime, ce qu'on appelle le régime de capital privé qui devra être surmonté. J’aimerais introduire, ce qui sera dit là par le professeur Dr Luja Brentano, comme exemple pour ce qui règne dans l'ancien régime. Ces pensées de Brentano s’étendent sur l'entrepreneur de l'ancien régime, et il s’efforce en tout sérieux, aussi loin que cela lui est possible, de former un concept de ce qu’est maintenant en fait l'entrepreneur privé. Qu'il ne considère pas cet entrepreneur privé absolument comme un meuble superflu du futur ordre économique, vous voyez cela aux mots de conclusion de Brentano. Il dit :

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Sehen Sie, dieses alte Denken ist ja nicht etwa bloß eine Summe von Gedanken, sondern es ist der Ausdruck für die Wirtschafts­ordnung, die bisher bestanden hat und die durch die Weltkriegska­tastrophe ihr Ende gefunden hat. Aber das, was die Leute dachten, das ragt noch in die neuere Zeit herein, und das ist dasjenige, was im Grunde genommen einmal gründlich aus den Köpfen ent­fernt werden muß. Hierzu möchte ich nun ein charakteristisches Beispiel anführen. Da ist soeben ein Aufsatz von einem sehr be­rühmten Volkswirtschaftslehrer des alten Regimes erschienen, also von einem Manne, der in seinen Gedanken viel von dem hat, was das alte Regime, was das sogenannte Privatkapital-Regime, das überwunden werden muß, hervorgebracht hat. Ich möchte Ihnen das, was da von dem Professor Dr. Luja Brentano gesagt wird, als Beispiel anführen für das, was im alten Regime waltet. Diese Gedanken von Brentano beziehen sich auf den Unternehmer des alten Regimes, und er bemüht sich allen Ernstes, soweit es ihm möglich ist, sich einen Begriff auszubilden von dem, was nun eigentlich der Privatunternehmer ist. Daß er diesen Privatunterneh­mer durchaus nicht als ein überflüssiges Möbel der künftigen Wirt­schaftsordnung betrachtet, das sehen Sie aus den Schlußworten Brentanos. Er sagt:

« Beaucoup croient aujourd'hui que l'entreprise privée va vers sa fin. Dans le contrôle de tant d'entreprises de grande échelle par les banques, vous voyez le début de l'absorption de tout entrepreneuriat en une entreprise d'ensemble et en celle-ci la transmission de toutes les entreprises dans l’entreprise de l’État. Nous ne sommes qu'au début d'un développement qui ouvre l’entreprise privée à des continents jusqu'à présent à peine touchés, et l'expérience a montré jusqu’à présent que les différentes nations ressortent comme vainqueur dans la compétition autour de cette ouverture qui laisse d’autant moins à l'État, d’autant plus à l'initiative privée. Plus l'économie de peuple des peuples particuliers devient une économie mondiale, plus grand devient l’espace de jeu de l'entreprise privée, plus grand son avenir. Mais elle ne résoudra pas sa tache d’autant plus salutaire seulement pour elle-même, mais aussi d’autant plus libre de contradiction, et avec cela d’autant plus avantageuse, si d’autant plus elle amène sans retenue à la reconnaissance un des principes de base du système économique actuel, la liberté personnelle, aussi dans la conception du rapport de travail et d’autant plus que l'argent qu'elle gagne, elle cherche à le gagner, non sur le chemin de l’accroissement de la valeur par l’atrophie des besoins auxquels ses produits devraient servir, mais par satisfaction la plus complète possible des mêmes lors de l’utilisation la plus économique des moyens de production. Aussi longtemps que c'est le point de vue à partir duquel elle se laisse guider, sa fin n’est pas encore à envisager ».

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«Viele glauben heute, das private Unternehmertum gehe seinem Ende entgegen. In der Kontrolle so vieler Unternehmungen größten Stils durch die Banken sehen sie den Beginn der Aufsaugung alles Unterneh­mertums in ein Gesamtunternehmen und in dieser die Überleitung aller Unternehmungen in den Betrieb des Staats. Wir stehen erst am Anfang einer Entwicklung, welche der privaten Unternehmung von ihr bisher kaum berührte Erdteile erschließt, und das hat die bisherige Erfahrung gezeigt, daß die verschiedenen Nationen in dem Wettkampf um diese Erschließung als Sieger hervorgehen, je weniger sie dem Staa­te, je mehr sie der privaten Initiative überlassen. Je mehr die Volkswirt­schaft der einzelnen Völker Weltwirtschaft wird, desto größer der Spiel­raum der privaten Unternehmung, desto größer deren Zukunft. Sie wird ihre Aufgabe aber nicht nur um so segensreicher, sondern auch um so widerspruchsfreier und damit um so vorteilhafter für sie selbst lösen, je rückhaltloser sie eines der Grundprinzipien der heutigen Wirt­schaftsordnung, die persönliche Freiheit, auch in der Gestaltung des Arbeitsverhältnisses zur Anerkennung bringt und je mehr sie das Geld, das sie verdient, zu verdienen sucht, nicht auf dem Wege der Wertstei­gerung durch Verkümmerung der Bedürfnisse, denen ihre Produkte dienen sollen, sondern durch möglichst vollkommene Befriedigung der­selben bei wirtschaftlichster Verwendung der Produktionsmittel. Solan­ge dies der Gesichtspunkt ist, von dem sie sich leiten läßt, ist ihr Ende noch nicht abzusehen.»

Donc vous voyez, un vrai représentant de l'ancien système économique dit ici que l'entreprise privée n’est non seulement pas à sa fin, mais qu'elle commence pour la première fois à s'épanouir, car sans cette entreprise privée, l'ordre économique, qui devrait se développer à l'avenir, ne serait pas du tout possible. Nous avons donc devant nous l'opinion qui domine encore de nombreux cercles aujourd'hui, à savoir que l'abolition de l'entreprise privée est hors de question, car elle a un avenir. C’est pourquoi, quand on aborde maintenant sérieusement, et pas seulement par l'agitation, la question du remplacement de l'ancien esprit d'entreprise par les conseils d'entreprise, on doit se préoccuper un peu des pensées qui tournicotent dans les têtes. On doit pour ainsi dire être paré, on doit savoir ce que les gens pensent et ce qu'ils vont vous opposer quand cela vient à des disputes entre les représentants du passé et les représentants de l'avenir, c'est-à-dire ceux qui veulent s’engager pour les conseils d'entreprise.

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Also Sie sehen, ein richtiger Vertreter der alten Wirtschaftsord­nung sagt hier, daß das Privatunternehmertum nicht nur nicht zu Ende ist, sondern daß es jetzt erst recht zu blühen beginnt, denn ohne dieses Privatunternehmertum wäre die Wirtschaftsordnung, die sich in Zukunft entwickeln soll, ganz und gar nicht möglich. Wir haben also die Meinung vor uns, die heute noch viele Kreise beherrscht, nämlich daß eine Abschaffung des Privatunternehmer­tums nicht in Frage komme, da es eine Zukunft hat. Deshalb muß man sich schon, wenn man nun ernsthaft und nicht bloß agitatorisch an die Frage der Ablösung des alten Unternehmertums durch die Betriebsräte herangeht, ein wenig mit den Gedanken, die in den Köpfen herumspuken, auseinandersetzen. Man muß sozusagen gewappnet sein, muß wissen, was die Leute denken und was sie einem entgegenbringen werden, wenn es zu Auseinan­dersetzungen zwischen den Vertretern des Bisherigen und den Vertretern des Zukünftigen, also jenen, die sich für die Betriebsräte einsetzen wollen, kommt.

Maintenant voyez-vous, le concept de l'entrepreneur, ce professeur d'économie veut se le rendre clair à lui-même et le placer devant les humains. Il se pose la question : qu'est-ce qu'un entrepreneur ? – Oui, il donne maintenant trois caractéristiques de l’entrepreneur correct. En premier, « qu’il unifie dans sa main le droit de disposer des éléments nécessaires pour la production d’un produit ». Maintenant, on doit cependant se rendre une fois clair ce que ce monsieur comprend absolument sous « éléments de production ». Ce qu'il comprend là-dessous, cela va clair et bref d'après l'une de ses phrases. Cette phrase, il ne la façonne pas une fois lui-même, mais il l’emprunte à Emil Kirdorff, l'un des hommes les plus riches en réussites de la pratique jusqu’à présent. Il dit. « Nous directeurs des sociétés par actions, nous sommes également employés de l’entreprise et avons vis-à-vis d’elle des devoirs et des responsabilités » Et le bon Brentano en trouve maintenant qu’aux « éléments de production », appartiennent aussi de tels messieurs directeurs comme Monsieur le Conseiller général Emil Kirdorff, que donc l'entrepreneur doit avoir le droit de disposition sur les « éléments de production », c'est-à-dire aussi sur les directeurs. Toute la compagnie des travailleurs jusqu'en haut, aux directeurs, tout cela sont des « éléments de production ». Premièrement donc, un entrepreneur est celui qui a le droit de disposition sur les « éléments de production » ; à ceux-ci appartiennent aussi les directeurs. Et un tel homme comme Kirdorff envisage très bien qu'il n’est en fait pas réellement un humain, mais un « élément de production » dans la vie de l'économie. On doit déjà se rendre clair quels types de concepts sont fichés là, dans les têtes. C'est pourquoi j'ai toujours de nouveau accentué qu'il est nécessaire de penser autrement et d’apprendre autrement. C'était donc la première particularité d'un véritable entrepreneur.

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Nun sehen Sie, den Begriff des Unternehmers, den will sich dieser Volkswirtschaftslehrer selber klarmachen und vor die Men­schen hinstellen. Er stellt sich die Frage: Was ist ein Unternehmer? — Ja, er gibt nun drei Eigenschaften des richtigen Unternehmers an. Erstens, «daß er das Verfügungsrecht über die zur Herstellung eines Produkts nötigen Produktionselemente in seiner Hand verei­ne». Nun muß man sich aber erst einmal klarmachen, was dieser Herr unter «Produktionselementen» überhaupt versteht. Was er darunter versteht, das geht aus einem seiner Sätze klipp und klar hervor. Diesen Satz drechselt er nicht einmal selber, sondern den entlehnt er bei Emil Kirdorff, einem der erfolgreichsten Männer der bisherigen Praxis. Er sagt: «Wir Direktoren der Aktiengesell­schaften, wir sind auch Angestellte des Unternehmens und haben ihm gegenüber Pflichten und Verantwortung.» Und der gute Bren­tano findet nun heraus, daß zu den «Produktionselementen» auch solche Herren Direktoren wie der Herr Geheimrat Emil Kirdorff gehören, daß also der Unternehmer das Verfügungsrecht über die «Produktionselemente,» das heißt auch über Direktoren, haben muß. Die ganze Arbeiterschaft bis hinauf zu den Direktoren, das alles sind «Produktionselemente». Erstens also ist ein Unternehmer derjenige, der das Verfügungsrecht über die «Produktionselemente» hat; zu diesen gehören auch die Direktoren. Und ein solcher Mann wie Kirdorff sieht das ganz gut ein, daß er eigentlich nicht ein Mensch, sondern ein «Produktionselement» im Wirtschaftsleben ist. Man muß sich schon klarmachen, was für Begriffe da in den Köpfen stecken. Darum habe ich immer wieder betont, daß es notwendig ist, umzudenken und umzulernen. Das war also die erste Eigenschaft eines richtigen Unternehmers.

La seconde est « qu’il donne à ces éléments de production le but de servir un but défini de production et dispose en conséquence là-dessus ». Ici, on doit se souvenir que sont pensés tous les humains se tenant dans la production ; il doit donc leur donner une détermination. C'est la deuxième particularité.

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Die zweite ist die, «daß er diesen Produktionselementen die Be­stimmung gebe, einem bestimmten Produktionszweck zu dienen, und dementsprechend darüber verfüge». Hier muß man hinzudenken, daß alle in der Produktion stehenden Menschen gemeint sind; denen muß er also eine Bestimmung geben. Das ist die zweite Eigenschaft.

La troisième est « qu’il le fait pour son propre compte et danger ». Nous avons maintenant rassemblé les trois particularités d'un véritable entrepreneur au sens de l'ancien régime, donc de l'entrepreneur qui, au sens de l'ancien régime, doit persévérer dans le maintien de l'ordre économique futur et devrait avoir une plus grande importance que jusqu’à présent.

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Die dritte ist die, «daß er dies tue für eigene Rechnung und Gefahr». Nun haben wir also alle drei Eigenschaften eines richtigen Unternehmers im Sinne des alten Regimes zusammen, also des Unternehmers, der im Sinne des alten Regimes zur Aufrechterhal­tung der künftigen Wirtschaftsordnung fortbestehen muß und dort eine noch größere Bedeutung haben soll als bisher.

Vous voyez, si on n'est pas tout de suite affligé d’œillères professorales ou entrepreneuriales ou autres, alors on doit donc bien se dire que les personnalités avec ces trois caractéristiques ne toléreront pas les faits qui devraient maintenant être créés en Europe, car finalement : nous sommes quand même arrivés aussi loin avec notre conscience que l'avenir ne peut pas dépendre d'un petit nombre d'entrepreneurs qui donnent leur détermination aux « éléments de production » du plus grand nombre d’humains, c'est-à-dire les masses. Mais c'est justement ce qui est promu. Mais maintenant, suivons un peu plus loin le train de pensée de ce représentant de l'ancien régime. Il est en fait extrêmement intéressant. Vous penserez probablement que je fais maintenant une blague, mais ce qui suit est vraiment dans cet essai ; je ne fais pas de blague. Curieusement, Brentano, après avoir présenté la grande masse des travailleurs comme des « éléments de production », compte aussi les travailleurs, les prolétaires, comme entrepreneurs ! Il dit : « Si le travailleur n'est pas avec cela le producteur du produit de consommation mûr, il n'est pas moins un producteur d'un bien indépendant, qu'il met sur le marché pour son propre compte et risque. Lui aussi est un entrepreneur, un entrepreneur de prestations de travail ».

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Sehen Sie, wenn man nicht gerade mit Professoren- oder Unter­nehmer- oder sonstigen Scheuklappen behaftet ist, dann muß man sich ja wohl sagen, daß die Persönlichkeiten mit diesen drei Eigen­schaften die Tatsachen, die jetzt in Europa geschaffen werden sollen, nicht dulden werden, denn schließlich: So weit sind wir doch mit unserem Bewußtsein gekommen, daß die Zukunft nicht abhängen kann von einer kleinen Anzahl Unternehmer, die den «Produktionselementen» der weitaus größeren Anzahl von Men­schen, also der Masse, ihre Bestimmung gibt. Aber das wird gera­dezu gefordert. Nun verfolgen wir aber den Gedankengang dieses Vertreters des alten Regimes noch ein wenig weiter. Er ist nämlich eigentlich außerordentlich interessant. Wahrscheinlich werden Sie glauben, ich mache jetzt einen Witz, aber das Folgende steht wirk­lich in diesem Aufsatz; ich mache keinen Witz. Brentano rechnet nämlich, nachdem er zunächst die große Masse der Arbeitenden als «Produktions elemente» dargestellt hat, merkwürdigerweise auch die Arbeiter, die Proletarier, zu den Unternehmern! Er sagt: «Ist der Arbeiter somit auch nicht Produzent des konsumreifen Produkts, so ist er deshalb doch nicht weniger Produzent eines selbständigen Guts, das er für eigene Rechnung und Gefahr zu Markt bringt. Auch er ist Unternehmer, Unternehmer von Arbeitsleistungen.»

Ainsi vous voyez, mes considérés présents, nous avons maintenant le concept de l'entrepreneur devant les yeux, il est d’ailleurs ainsi qu’il a été présenté par une lumière d’économie de peuple du présent. Ce concept de l'entrepreneur est si confus, oui, il est justement ainsi, que vous tous comme vous êtes assis ici, êtes de purs entrepreneurs, à savoir des entrepreneurs de votre force de travail, que vous portez pour votre propre compte et danger sur le marché. Oui, et maintenant vient encore quelque chose d’autre. Brentano dit donc que le mal dont sera toujours parlé n'existe pas du tout, puisque tous sont donc entrepreneurs. Par conséquent, il aurait dû découvrir ce sur quoi est réellement à reconduire que les grandes masses ne sont pas contentes avec être un entrepreneur à leur propre compte et risque par leur force de travail. Il dit : « En premier il y eut un temps où cela n'était pas le travailleur, un temps, qui, dans l'entreprise où il était occupé, passa. Il n'était pas encore une entité économique indépendante, mais rien qu'un rouage dans l'entreprise de son maître. C'était le temps de la non-liberté personnelle du travailleur. L'intérêt pour l'avancement de sa propre économie a alors conduit le maître à éveiller un intérêt à sa prestation dans le travailleur occupé par lui. Cela a amené l'émancipation graduelle du travailleur, enfin sa complète émancipation ». Joli, seulement le dommage repose dans ce qui suit. Là est encore une gentille phrase qui dit : « Mais l'entrepreneur capitaliste d’entreprise ne s'est pas encore trouvé de toutes parts dans ce changement d'un maître à un simple acheteur de travail ». Donc le seul mal consiste seulement en ce que l’entrepreneur de l'entreprise ne s'est pas encore trouvé dans ce rôle, c'est-à-dire, ne plus être un maître au sens ancien, mais un acheteur de force de travail. Avec cela Brentano dit donc ce qui suit : si le travailleur vend sa force de travail à l'entrepreneur pour son propre compte et risque, alors tout est en ordre. Il doit seulement encore s'ajouter que l'entrepreneur apprenne en premier à comprendre ce qu'est un acheteur de travail. - Seulement parce qu'il ne comprend pas encore, des dommages sont toujours disponibles. Donc tout ce que vous avez à faire est de marteler à l'entrepreneur : tu dois seulement apprendre à comprendre comment acheter du travail sur le marché du travail, que le travailleur vous vend comme entrepreneur de sa force de travail.

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Also sehen Sie, meine werten Anwesenden, wir haben jetzt den Begriff des Unternehmers vor Augen, und zwar so, wie er von einer volkswirtschaftlichen Leuchte der Gegenwart dargestellt wur­de. Dieser Begriff des Unternehmers ist so konfus, ja er ist eben so, daß Sie alle, wie Sie hier sitzen, lauter Unternehmer sind, nämlich Unternehmer Ihrer Arbeitskraft, die Sie auf eigene Rech­nung und Gefahr zu Markte tragen. Ja, und jetzt kommt noch etwas dazu. Brentano sagt ja, daß das Übel, von dem immer geredet wird, gar nicht besteht, da ja alle Unternehmer sind. Des­halb mußte er herausfinden, worauf es eigentlich zurückzuführen ist, daß die große Masse nicht damit zufrieden ist, ein Unterneh­mer auf eigene Rechnung und Gefahr durch ihre Arbeitskraft zu sein. Er sagt: «Einst gab es eine Zeit, in der dies der Arbeiter nicht war, eine Zeit, da er in dem Betriebe, in dem er beschäftigt war, aufging. Er war noch keine selbständige Wirtschaftseinheit, sondern nichts als ein Rädchen im Wirtschaftsbetrieb seines Herrn. Das war die Zeit der persönlichen Unfreiheit des Arbeiters. Das Interesse am Fortschreiten seiner eigenen Wirtschaft hat dann den Herrn dazu geführt, in dem von ihm beschäftigten Arbeiter ein Interesse an seiner Leistung zu erwecken. Dies hat die allmähliche Emanzipation des Arbeiters, schließlich seine völlige Freierklärung gebracht.» Schön, nur der Schaden beruht in folgendem. Da ist noch ein netter Satz, der lautet so: «Der kapitalistische Betriebsun­ternehmer aber hat sich in diese Wandlung aus einem Herrn in einen bloßen Arbeitskäufer noch nicht allenthalben gefunden.» Al­so der Schaden besteht nur darin, daß sich der Betriebsunterneh­mer in diese Rolle noch nicht hineingefunden hat, das heißt, kein Herr mehr zu sein im alten Sinne, sondern ein Käufer von Arbeits­kraft. Damit sagt Brentano eigentlich das Folgende: Wenn der Arbeiter seine Arbeitskraft dem Unternehmer für eigene Rechnung und Gefahr verkauft, dann ist ja alles in Ordnung. Es muß nur noch hinzukommen, daß der Unternehmer erst verstehen lernt, was das ist: Arbeitskäufer. — Nur weil er es noch nicht versteht, sind immer noch Schäden vorhanden. Also ist es nur noch erfor­derlich, dem Unternehmer endlich einzuhämmern: Du mußt nur verstehen lernen, Arbeit auf dem Arbeitsmarkt zu kaufen, die euch der Arbeiter als Unternehmer seiner Arbeitskraft verkauft.

Oui, bien sûr, c'est une preuve étrange que le monsieur expose là aux entrepreneurs. Aujourd'hui, le prolétariat en est aussi loin à dire que, avant toute chose, il s’agit que la force de travail ne doive plus être une marchandise. Mais ce monsieur porte la preuve aux entrepreneurs qu'ils ne se sont même pas soulevés à la connaissance d'être des acheteurs de travail. Donc, cette lumière de l'économie se pense, très arriéré, l'entrepreneuriat d'aujourd'hui.

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Ja, es ist natürlich ein merkwürdiges Zeugnis, das der Herr da den Unternehmern ausstellt. Das Proletariat ist heute so weit, zu sagen, daß es vor allen Dingen darauf ankommt, daß die Arbeits­kraft keine Ware mehr sein soll. Jener Herr aber stellt den Unter­nehmern das Zeugnis aus, daß sie sich nicht einmal zu der Er­kenntnis, Arbeitskäufer zu sein, aufgeschwungen haben. Also denkt sich diese Leuchte der Volkswirtschaft das heutige Unter­nehmertum sehr rückständig.

Mais que signifie alors tout cela ? Vous voyez, vous devez seulement saisir des yeux tout le poids de ce fait. Lujo Brentano est un des économistes nationaux les plus célèbres du présent, il est l'un de ceux qui ont peut-être déversé la plupart des concepts dans les têtes de ceux qui parlent comme des intellectuels sur la vie de l’économie, et nous pouvons le prendre aujourd'hui sur le fait qu'en tant que professeur d'université, et considéré comme un grand de l'économie de peuple, il ne débite en fait rien d'autre que la connerie la plus grossière. Oui, ainsi on doit saisir clairement des yeux les choses aujourd'hui. Aujourd'hui, nous nous abandonnons souvent à une croyance en l'autorité qui est bien, bien pire que jadis la croyance en l’autorité des catholiques vis-à-vis des princes de l'Église. Seulement les gens ne veulent pas avoir cela pour vrai. C'est pourquoi nous devons déjà nous clarifier les choses, et nous devons apprendre de ces choses que cette compagnie de conseils d'entreprise aura pour gros travail. Elle devra avant toutes choses montrer ce qu'est vraiment la vie de l’économie, car ce qui est sorti des cercles de l'intelligence comme résultat de la réflexion sur la vie de l’économie n'était donc que connerie. Mais qu'est alors cette connerie ? Jetons seulement une fois un coup d'œil vers sa réalité. Pourquoi alors cette connerie est-elle là ? Les gens ne l'ont même pas encore une fois pensée au bout. S'ils y pensaient, alors ils écriraient encore de plus grosses conneries. Ils n'y ont pas une fois réfléchi, mais simplement étudié les conditions comme elles sont maintenant, et ces conditions/rapports sont justement embrouillés, sont un chaos. Tout progressivement, cette absence de pensée de l'offre et de la demande a conduit au chaos sur tous les domaines de la vie de l’économie. Commencer une fois, à repenser cela de la base, doit être le premier acte d’une vraie socialisation.

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Was aber bedeutet denn das eigentlich alles? Sehen Sie, Sie müssen nur die ganze Schwere dieser Tatsache ins Auge fassen. Lujo Brentano ist einer der berühmtesten Nationalökonomen der Gegenwart, ist einer von denen, die vielleicht die meisten Begriffe in die Köpfe derer hineingegossen haben, die als Intellektuelle über das Wirtschaftsleben sprechen, und wir können ihn heute dabei ertappen, daß er als Universitätslehrer und als angesehene Größe der Volkswirtschaft eigentlich nichts anderes als den aller-wüstesten Kohl verzapft. Ja, so muß man die Dinge heute schon klar ins Auge fassen. Wir geben uns ja heute oft einem Autoritäts­glauben hin, der viel, viel schlimmer ist, als jemals der Autoritäts­glaube der Katholiken gegenüber den Kirchenfürsten war. Das wollen die Leute nur nicht wahrhaben. Deshalb müssen wir uns die Dinge schon klarmachen, und wir müssen aus solchen Dingen lernen, was diese Betriebsräteschaft für eine große Aufgabe haben wird. Sie wird vor allen Dingen zeigen müssen, was das Wirt­schaftsleben wirklich ist, denn das, was aus den Kreisen der Intelli­genz als Ergebnis des Nachdenkens über das Wirtschaftsleben her­ausgekommen ist, das war ja nur Kohl. Aber was ist denn dieser Kohl? Betrachten wir ihn nur einmal seiner Realität nach. Warum ist denn dieser Kohl da? Die Leute haben ihn ja noch nicht einmal ausgedacht. Würden sie ihn ausdenken, dann würden sie noch größeren Kohl schreiben. Sie haben ihn nicht einmal ausge­dacht, sondern einfach die Verhältnisse, wie sie jetzt sind, studiert, und diese Verhältnisse sind eben verworren, sind ein Chaos. Ganz allmählich hat diese Gedankenlosigkeit von Angebot und Nachfra­ge auf allen Gebieten des Wirtschaftslebens in das Chaos hineinge­führt. Einmal zu beginnen, dies von Grund auf neu zu gestalten, das muß die erste Tat einer wirklichen Sozialisierung sein. Wir brauchen, ich möchte sagen, dieses Gefühl von dem Ernst dessen, was die Betriebsräteschaft sein soll. Und von diesem Ernst möchte ich immer wieder und wiederum von neuem sprechen, weil auch in manchen Kreisen des Proletariats so wenig noch von diesem Ernst und dem Bewußtsein der Größe der Aufgabe vorhanden ist.

Nous avons besoin, j’aimerais dire, du sentiment de sérieux de ce que devrait être la compagnie des conseils d'entreprise. Et de ce sérieux, je veux toujours de nouveau et à nouveau parler de neuf parce qu’aussi, dans certains milieux du prolétariat, est encore si peu disponible de sérieux et de conscience de la grandeur de la tâche. Voyez-vous, quand on parle aujourd’hui de triarticulation de l'organisme social, de quoi parle-t-on ? On parle de ce qui doit se passer pour satisfaire les revendications de plusieurs décennies du prolétariat. Mais que vous sera-t-il alors opposé ? Oui, là est à nouveau paru une fois un article dans la « Tribune ». Il porte le titre : « Dr Steiner et le prolétariat ». Là, il sera dit, par exemple, qu’il s’agit seulement d’idées avec cette triarticulation, et que des idées bourdonnent actuellement suffisamment dans les airs. C'est ce que j’aimerais appeler : une affirmation inconsidérée. Alors ce monsieur devrait aussi seulement montrer une fois les idées qui maintenant bourdonnent si massivement dans l'air. Il devrait prouver aussi une fois seulement une idée fructueuse ! C'est tout de suite de manque d'idées dont souffre donc le présent. C'est donc ainsi, et il est inconsidérément prétendu que les idées bourdonnent alentour dans les airs. Et alors il est dit : « Ce qui aide l'ouvrier - je parle seulement du travaillant corporellement - à l'amélioration de sa vie n'est pas de la sophistique, mais une réalisation active du socialisme. » Mais qu’est alors la réalisation du socialisme ? Voyez-vous, quand on dit toujours seulement : socialisme, socialisme, ainsi vous avez un phrasé, un mot ! Mais on doit indiquer le chemin ! Quand quelqu'un dit : ce qui aide le travailleur à améliorer sa vie, c'est le socialisme - alors il me semble que quand quelqu'un dit : je veux aller à Tübingen - et que je lui dis : eh bien, tu peux aller là en train, à telle et telle heure vont des trains. - Je lui dis exactement comment il arrive à Tübingen, tout comme je montre exactement le chemin vers l'organisme social triarticulé, comment on arrive à la socialisation. Il dit : c'est de la sophistique que tu me donnes les trains à la minute ; je te le dis, si je veux arriver à Tübingen, alors j’arrive seulement par le bouger de l'autre côté vers Tübingen. – Ainsi on peut dire à peu près : je ne veux pas d'un chemin spécifique, concret et caractérisé dans le détail, mais je veux le socialisme. - Je veux arriver à Tübingen en bougeant de l'autre côté. - 204_073]

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Sehen Sie, wenn man heute von der Dreigliederung des sozialen Organismus spricht, wovon spricht man dann? Man spricht von dem, was zu geschehen hat, damit die jahrzehntealten Forderungen des Proletariats befriedigt werden können. Was wird einem dann aber entgegnet? Ja, da ist wiederum einmal ein Artikel in der «Tribüne» erschienen. Er trägt die Überschrift: «Dr Steiner und das Proletariat». Da wird zum Beispiel gesagt, es handle sich eben nur um Ideen bei dieser Dreigliederung und Ideen schwirrten gegenwärtig zur Genüge in der Luft herum. Das ist das, was ich nennen möchte: eine leichtsinnige Behauptung. Dann soll dieser Herr nur einmal die Ideen aufzeigen, die jetzt so massenhaft durch die Luft schwirren. Er soll einmal auch nur eine fruchtbare Idee nachweisen! Gerade am Mangel an Ideen leidet ja die Gegenwart. So ist es doch, und hier wird leichtsinnig behauptet, daß die Ideen nur so in der Luft herumschwirren. Und dann heißt es: «Was dem Arbeiter - ich spreche hier nur von körperlich Arbeitenden -- zur Besserstellung seines Lebens verhilft, ist nicht Sophisterei, sondern eine tatkräftige Verwirklichung des Sozialismus.» -- Aber, was ist denn die Verwirklichung des Sozialismus? Sehen Sie, wenn man immer nur sagt Sozialismus, Sozialismus, so hat man eine Phrase, ein Wort! Man muß aber den Weg angeben! Wenn einer sagt: Was dem Arbeiter zur Besserstellung seines Lebens verhilft, ist Sozialismus -, dann kommt mir das so vor, wie wenn einer sagt: Ich will nach Tübingen - und ich sage ihm: Nun ja, da kannst du mit der Bahn fahren, um die und die Zeit gehen Züge. - Ich gebe ihm genau an, wie er nach Tübingen kommt, so wie der Weg zum dreigliedrigen sozialen Organismus genau angibt, wie man zur Sozialisierung kommt. Er sagt: Das ist Sophisterei, daß du mir da die Minuten der Züge angibst; ich sage dir, wenn ich nach Tübingen kommen will, dann komme ich nur durch das Hinüberbewegen nach Tübingen hin. - So ungefähr kann man sagen: Ich will nicht einen bestimmten, konkreten, im einzelnen gekennzeichneten Weg, sondern ich will den Sozialismus. -- Ich will durch das Hinüberbewegen nach Tübingen kommen.

L'article poursuit ensuite en disant : "Tout individu qui se soucie de la vie publique devra très souvent traiter et traiter des questions politiques et économiques ensemble dans la même phrase. Oui, mais cela arrive parce que tout a été mélangé. Mais il faut les séparer. Puis il poursuit en disant : "Donc pas de <triarticulation de l'organisme social>, mais la réalisation du socialisme ! Donc à nouveau : je veux venir à Tübingen par le mouvoir par-dessus.

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Nun, in dem Artikel heißt es dann weiter: «Jeder einzelne, der sich um das öffentliche Leben kümmert, wird sehr oft in einem Satz politische und wirtschaftliche Fragen miteinander behandeln und behandeln müssen.» Ja, dies geschieht aber, weil alles durch­einandergemuddelt worden ist. Es muß aber getrennt werden. Dann heißt es weiter: «Darum keine <Dreigliederung des sozialen Organismus>, sondern Verwirklichung des Sozialismus!» Also wieder­um: Ich will nach Tübingen kommen durch das Hinüberbewegen.

Oui, on doit déjà saisir de l’œil ce qui fait obstacle à un tel balisage du chemin, comme nous essayons de le faire en rapport à la question des conseils d'entreprise, qui a maintenant été souvent discutée, à partir des idées de l'organisme social triarticulé. Une véritable signalisation du chemin est contrecarrée par le fait que l'on aime toujours jouer aux gens une brume bleue. Mais avec de la brume bleue, aussi belle soit-elle, on n'aboutira à rien, mais seulement en prenant certaines mesures, comme celle dont je vous ai parlé aujourd’hui au début. Élisons des conseils d'entreprise qui seront alors là en tant qu’humains, non en tant qu’idées qui bruissent de par l'air ! Ces humains peuvent alors décider, à partir de leur expérience économique, de ce qui est nécessaire pour la santé de notre vie de l’économie. Aujourd'hui, c’est justement nécessaire que nous sortions du pur discours et nous procurions des aperçus dans la vie de l’économie, et progressions à partir de ces aperçus à des développements supplémentaires. Je vous ai montré aujourd'hui que nous ne pouvons pas compter sur les lumières, sur les autorités. Je vous ai présenté l'un des plus célèbres sur la base de ses plus récentes explications. Je l'ai présenté ainsi que vous pouvez voir ce que ça a comme valeur lorsque les fidèles disent toujours de nouveau : "Oui, c'est ce que le célèbre Monsieur Untel a dit, à lui on ne peut rien opposer d’autre. - Certes, quand on indique toujours sur ce que telle ou telle a dit à partir des événements d'aujourd'hui, alors on ne sait toujours pas comment la chose se comporte, aussi si tel ou tel est célèbre. Mais quand on la saisit par de telles choses, où les concepts tombe en confusion, où les concepts s'effondrent, alors se présente clairement en vis-à-vis que dans le présent, il doit être repensé et réapprit. Et ainsi, j’aimerais toujours de nouveau dire : si déjà pas par quelque chose d'autre, alors ce repenser et réapprendre devront venir par la nécessité. Aussi ceux qui sont encore réticents aujourd'hui devront réapprendre, parce que dans les prochaines années et décennies, beaucoup de choses vont se passer dans cette pauvre Europe centrale, et maintes choses devront se passer si, par exemple, un tiers de la population d'Europe centrale ne peut plus être nourrie, si les anciennes conditions continuent sous la forme qu'elles ont prise à la suite de cette terrible paix de Versailles, l’ainsi nommée paix. Un tiers de la population d'Europe centrale devrait s'éteindre ou être tabassée à mort si les anciennes conditions devaient être maintenues.

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Ja, das muß man schon ins Auge fassen, was entgegensteht einem solchen wirklichen Kennzeichnen des Weges, wie wir es versuchen in bezug auf die jetzt schon oft besprochene Betriebsrä­tefrage aus den Ideen des dreigliedrigen sozialen Organismus her­aus. Es wird ja einem wirklichen Kennzeichnen des Weges dadurch entgegengewirkt, daß man immer nur liebt, den Leuten blauen Dunst vorzumachen. Aber mit blauem Dunst, auch wenn er noch so schön ist, wird man nichts erreichen, sondern allein dadurch, daß man bestimmte Maßnahmen trifft wie das, was ich Ihnen heute am Anfang erzählt habe. Wählen wir Betriebsräte, die dann als Menschen da sind, nicht als Ideen, die durch die Luft schwir­ren! Diese Menschen können dann aus ihrer wirtschaftlichen Er­fahrung heraus beschließen, was zur Gesundung unseres Wirt­schaftslebens notwendig ist. Heute ist es eben notwendig, daß wir über das bloße Reden hinauskommen und uns Einsichten in das Wirtschaftsleben verschaffen und aus diesen Einsichten heraus zur weiteren Entwicklung vordringen. Daß wir uns dabei nicht verlas­sen können auf die Leuchten, auf die Autoritäten, das habe ich Ihnen heute gezeigt. Eine der berühmtesten habe ich Ihnen anhand seiner neuesten Ausführungen vorgestellt. Ich habe ihn so vorge­stellt, daß Sie sehen konnten, was es für einen Wert hat, wenn die Nachbeter immer wieder sagen: Ja, das hat der berühmte Herr Soundso gesagt, dem kann man nichts anderes entgegenstellen. — Gewiß, wenn man immer darauf hinweist, was dieser oder jener aus den heutigen Ereignissen heraus gesagt hat, dann weiß man aber dennoch nicht, wie die Sache sich verhält, auch wenn dieser oder jener berühmt ist. Wenn man sie aber an solchen Dingen faßt, wo die Begriffe in Konfusion geraten, wo die Begriffe ausein­anderfallen, dann tritt einem deutlich entgegen, daß in der Gegenwart umgedacht und umgelernt werden muß. Und so möchte ich immer wieder sagen: Wenn schon nicht durch etwas anderes, so wird doch wohl durch die Not dieses Umdenken und Umlernen kommen müssen. Auch diejenigen, die sich heute noch sträuben, werden umlernen müssen, denn in den nächsten Jahren und Jahr­zehnten wird sich noch manches ereignen in diesem armen Mittel­europa, und manches wird sich ereignen müssen, wenn zum Bei­spiel ein Drittel der Bevölkerung Mitteleuropas nicht mehr ernährt werden kann, wenn die alten Verhältnisse fortdauern in der Ge­stalt, die sie noch bekommen haben durch diesen furchtbaren Ver­sailler Frieden, den sogenannten Frieden. Es müßte ein Drittel der Bevölkerung Mitteleuropas aussterben oder totgeschlagen wer­den, wenn man die alten Verhältnisse beibehalten würde.

La raison actuelle de la réorganisation est, évidemment, que cela ne peut aller plus loin avec les anciennes conditions. Mais ce qui serait imminent, à savoir la mort ou l'extermination d'un tiers de la population d'Europe centrale, devrait convaincre les gens d'aujourd'hui qu'ils ne peuvent tout simplement plus se contenter de l'ancienne position endormie et dire : "Nous sommes des praticiens, de telles idées sont purement des idées, on ne peut quand même pas s’y fier ! - Non, les gens sont seulement trop à l'aise pour s'impliquer sur du vraiment pratique. Aujourd'hui, ce pratique doit en être un global, n’a pas la permission de se limiter à tel ou tel domaine, mais doit englober l'ensemble du domaine économique. Et si l'on ne veut pas renoncer à ce confort de pensée dans l’examen des circonstances, on n’ira pas de l’avant. Maintenant, par ces mots, je voulais vous indiquer comment nous devons aller de l'avant, et maintenant nous pouvons entrer dans la discussion.

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Der heutige Grund zur Neugestaltung ist selbstverständlich der, daß es mit den alten Verhältnissen überhaupt nicht weitergehen kann. Aber das, was unmittelbar bevorstehen würde, nämlich der Tod oder die Ausrottung von einem Drittel der Bevölkerung Mit­teleuropas, das müßte heute die Leute überzeugen, daß sie einfach nicht mehr auf dem alten schläfrigen Standpunkt stehenbleiben dürfen und sagen: Wir sind Praktiker, solche Ideen sind ja bloß Ideen, auf die kann man sich doch nicht einlassen! — Nein, die Leute sind nur zu bequem, um sich auf wirklich Praktisches einzu­lassen. Dieses Praktische muß heute ein Umfassendes sein, darf sich nicht nur auf dieses oder jenes Gebiet beschränken, sondern muß das ganze Wirtschaftsgebiet umfassen. Und wenn man diese Bequemlichkeit des Denkens im Anschauen der Verhältnisse nicht ablegen will, so wird man nicht vorwärtskommen. Nun, mit diesen Worten wollte ich Sie darauf hinweisen, wie wir vorwärtskommen müssen, und jetzt können wir in die Diskussion eintreten.

Discussion

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Diskussion

M. Roser : D'après les exposés du Dr Steiner sur l'article de Brentano, on peut voir très clairement où le cours se dirige. Il nous appartient maintenant de montrer que le prolétariat ne restera pas figé dans la position imaginée par les lumières de l'économie de peuple, mais qu'il prendra son destin en main. Il est de notre premier devoir de favoriser la socialisation en créant des conseils d'entreprise au sens de la triarticulation, sinon nous irons vers un chaos d'une ampleur que nous ne pouvons même pas penser. Nous devons rendre l'espace économique indépendant par notre propre pouvoir. Cela ne signifie pas que cela doit être fait par la violence ; ce n'est pas nécessaire. Ce sont tout de suite les propositions du Dr Steiner, tout de suite l'idée de l'autonomisation de la vie de l’économie au sens de la triarticulation, qui doit être pour nous la voie sur laquelle nous sommes en première ligne en état de travailler pratiquement. Il ne peut y avoir aucun doute là-dessus : si les conseils d'entreprise sont correctement élus grâce à la confiance des masses, de sorte qu'en Wurtemberg, un millier d'entre eux viennent en l’état, croyez-vous que le gouvernement aura alors les moyens ou le courage de disperser ces conseils d'entreprise ? - Je n’aimerais guère le penser, car la compagnie des travailleurs, qui a élu ces conseils d'entreprise pour fournir du travail pratique, apportera probablement aussi le soutien nécessaire pour permettre à la compagnie des conseils d'entreprise de travailler. Nous devons à tout prix soutenir l'idée de la création de conseils d'entreprise, car c'est la seule façon de nous sortir du chaos, c'est-à-dire qu'en créant des conseils d'entreprise et la compagnie des conseils d'entreprise, un organe législatif peut ensuite se réunir effectivement pour procéder à la socialisation au sens de la triarticulation. C'est seulement par cela que nous pourrons être sauvés de la ruine. La pensée de triarticulation est si grande, si puissante, que chaque individu devrait effectivement la saisir, ne serait-ce que pour son propre intérêt, car il doit se dire, en tant que prolétaire : mon avenir est en jeu, j'ai le devoir et l'obligation de tout mettre en œuvre pour faire passer cette idée. - En ce sens, je vous demande d'intervenir dans la discussion. Exprimez-vous.

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Herr Roser: Aus den Ausführungen des Herrn Dr Steiner über den

Artikel von Brentano kann man mit aller Deutlichkeit ersehen, wohin der Kurs geht. Es ist nun an uns, zu zeigen, daß das Proletariat nicht auf dem Standpunkt stehenbleibt, wie es sich die Leuchten der Volkswirt­schaft einbilden, sondern daß es sein Geschick selber in die Hand nimmt. Es ist unsere erste Pflicht, der Sozialisierung dadurch Vorschub zu leisten, daß wir die Betriebsräte im Sinne der Dreigliederung auf die Beine stellen, sonst gehen wir einem Chaos entgegen, das so groß ist, wie wir es uns gar nicht denken können. Wir müssen das Wirtschaftsgebiet selbständig machen aus eigener Macht. Damit ist nicht gesagt, daß dies auf dem Weg der Gewalt geschehen muß; das ist nicht notwendig. Gerade die Vorschlä­ge Dr. Steiners, gerade die Idee der Verselbständigung des Wirtschaftsle­bens im Sinne der Dreigliederung muß für uns der Weg sein, auf dem wir in erster Linie praktisch zu arbeiten imstande sind. Es kann keinen Zweifel darüber geben: Wenn die Betriebsräte richtig gewählt werden aus dem Vertrauen der Massen heraus, so daß in Württemberg vielleicht tau­send zusammenkommen, glauben Sie, daß dann die Regierung die Mittel oder die Courage dazu hat, diese Betriebsräte auseinanderzujagen? — Das möchte ich kaum glauben, denn die Arbeiterschaft, die diese Betriebsräte gewählt hat, um praktische Arbeit zu leisten, wird wohl auch den nötigen Rückhalt dafür bieten, daß die Betriebsräteschaft arbeiten kann. Wir müs­sen den Gedanken der Aufstellung von Betriebsräten unbedingt hochhal­ten, denn das ist der einzige Weg, der uns aus dem Chaos herausführen kann, daß durch die Aufstellung der Betriebsräte und der Betriebsräte­schaft dann tatsächlich eine gesetzgebende Körperschaft zusammentritt, um die Sozialisierung im Sinne der Dreigliederung durchzuführen. Nur dadurch können wir vor dem Untergang bewahrt werden. Der Gedanke der Dreigliederung ist so groß, so mächtig, daß ihn tatsächlich jeder einzelne erfassen müßte, schon aus sich selbst heraus, aus eigenem Interes­se, denn er als Proletarier muß sich sagen: Meine Zukunft steht auf dem Spiel, ich habe die Pflicht und Schuldigkeit, alles einzusetzen, um diesen Gedanken durchzudrücken. — In diesem Sinne bitte ich Sie, in die Diskus­sion einzugreifen. Sprechen Sie sich aus.

Emil Leinhas : M. Steiner vous a présenté aujourd'hui un article d’une lumière de la science de l'économie nationale. Il se trouve aussi par hasard que j'ai aussi tout de suite avec moi une chose dans laquelle une lumière de la pratique s’exprime sur la socialisation. Il s'agit du conseiller secret au commerce de la Deutschebank, le président du conseil d'administration de la Société Générale Électrique. Qu'il ait été jugé souhaitable de soumettre au grand public les propos de ce grand praticien de la socialisation, prouve que la vénérable Chambre de Commerce de Berlin publie ce mémorandum, avec l'introduction suivante. La Chambre de commerce écrit :


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Emil Leinhas: Herr Dr. Steiner hat Ihnen heute einen Artikel von einer Leuchte der Wissenschaft der Nationalökonomie vorgetragen. Ich habe zufällig auch gerade eine Sache bei mir, worin eine Leuchte der Praxis sich über die Sozialisierung ausspricht. Es ist dies der Geheime Kommer­zienrat Deutsch, der Vorsitzende des Direktoriums der Allgemeinen Ellek­trizitäts-Gesellschaft. Daß es für wünschenswert erachtet wird, daß diese Äußerung dieses großen Praktikers über die Sozialisierung der breiteren Öffentlichkeit vorgelegt wird, dafür dient als Beweis, daß die ehrwürdige Handelskammer zu Berlin diese Denkschrift veröffentlicht, und zwar mit folgender Einleitung. Die Handelskammer schreibt:

"Dans le cadre des enquêtes sur les effets probables de la socialisation sur la base de la loi du 23 mars 1919, que nous menons, nous avons reçu de notre membre, le conseiller secret au commerce Deutsch, président du conseil d'administration de la Société Générale Électrique, des compilations chiffrées accompagnées d'explications sur le rapport entre la part du travail et du capital dans les bénéfices d'un grand nombre d'entreprises industrielles, que nous soumettons par la présente au public en tant que contribution à l'évaluation de ces questions".


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«Im Zusammenhang mit Untersuchungen über die voraussichtlichen Wirkungen von Sozialisierungen aufgrund des Gesetzes vom 23. März 1919, mit denen wir beschäftigt sind, sind uns von unserem Mitgliede, Herrn Geheimen Kommerzienrat Deutsch, Vorsitzender des Direkto­riums der Allgemeinen Elektrizitäts-Gesellschaft, zahlenmäßige Zusam­menstellungen nebst Erläuterungen über das Verhältnis des Anteils von Arbeit und Kapital am Ertrage einer größeren Zahl industrieller Unter­nehmungen zugegangen, welche wir als Beitrag für die Beurteilung dieser Fragen hiermit der Öffentlichkeit unterbreiten.»

La Chambre de commerce met des copies supplémentaires du mémorandum à la disposition de ceux qui souhaitent aider en le distribuant. Et que dit cette lumière de la pratique sur la socialisation ? Je veux vous lire quelques passages ; ils parlent d'eux-mêmes :

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Die Handelskammer stellt noch weitere Abdrucke der Denkschrift zur Verfügung denjenigen, die durch Verbreitung derselben Hilfe leisten wol­len. Und was sagt diese Leuchte der Praxis über Sozialisierung? Ich will Ihnen einige Stellen vorlesen; sie sprechen für sich:

"D'où vient que le mot <socialisation> a pris racine dans des millions de cerveaux avec une ténacité qui ne peut être éradiquée, et qu’avant tout la compagnie des travailleurs, y voient la panacée qui mettrait fin d'un seul coup à tous leurs griefs et au mécontentement de leur condition économique ? Ce mécontentement et l'hostilité des travailleurs à l'égard de l'ordre de production capitaliste sont constamment ravivés par la pensée incitatrice selon laquelle un petit nombre de capitalistes s'approprient la majeure partie des bénéfices du travail industriel, alors que la classe ouvrière doit se contenter d'une petite part de ceux-ci. Cette pensée est aussi fausse que provocante et, aussi longtemps que les travailleurs ne peuvent en être persuadés, une coopération fructueuse et pacifique entre les deux facteurs de production économique des biens est à long terme impossible".

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«Woher kommt es, daß das Wort <Sozialisierung> sich mit einer nicht auszurottenden Zähigkeit in Millionen von Gehirnen festgewurzelt hat und daß vor allem die Arbeiterschaft darin das Allheilmittel erblickt, das allen ihren Beschwerden und der Unzufriedenheit mit ihrer wirt­schaftlichen Lage mit einem Schlage ein Ende bereiten würde? Diese Unzufriedenheit und die Feindschaft der Arbeiter gegen die kapitalisti­sche Produktionsordnung erhalten stets neue Anregung durch den auf­reizenden Gedanken, daß eine kleine Zahl von Kapitalisten den weitaus größten Teil des Gewinns aus der industriellen Arbeit für sich in Anspruch nimmt, während die Arbeiterklasse sich mit einem kleinen Anteil daran begnügen muß. Dieser Gedanke ist ebenso falsch, wie er aufreizend ist, und solange es nicht gelingt, die Arbeiter davon zu überzeugen, ist ein ersprießliches und friedliches Zusammenwirken bei­der Faktoren der wirtschaftlichen Gütererzeugung auf die Dauer un­möglich.»

[E. Leinhas poursuit en parlant des explications de Deutsch. Comme il a lui-même annoncé que de plus amples détails à ce sujet seraient bientôt publiés, ses autres remarques n'ont pas été incluses].

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[E. Leinhas spricht dann noch weiter über die Ausführungen von Deutsch. Da er selbst angekündigt hat, daß Näheres darüber bald im Druck erschei­nen werde, wurden seine weiteren Ausführungen nicht mehr mitgeschrieben.]

M. Stecher fait un rapport sur l'entreprise Haushahn : "Nous avons souvent discuté de la question de la triarticulation parmi nos collègues de l'entreprise. J'ai pu constater que, dans cette question, toute la compagnie des travailleurs, à l'exception de ceux qui ne font que de la propagande pour le parti, est sympathique à la chose. Ce matin tôt, à l'invitation du "Bund", j'ai pris contact, en tant que président de la commission des travailleurs, avec la commission des employés d'entreprise de notre firme concernant les conseils d'entreprise. Le président de la commission des employés m'a dit qu'il était lui aussi favorable à cette question, mais il a alors quand même déclaré : "La bonne chose devrait quand même venir du gouvernement. Monsieur le Dr Steiner nous a également donné une conférence à Weil im Dorf il y a quelques jours, qui a fait une impression énorme, profonde et inoubliable. Les gens affluaient de partout. - J'appelle les commissions d'ouvriers et d'employés présents à s'unir et à discuter de la cause de la triarticulation partout où ils ont de l'influence. Ils peuvent demander des orateurs à la Fédération pour la triarticulation afin que la cause soit propagée. Les orateurs trouveront des oreilles et des cœurs bienveillants parmi les travailleurs. Les cercles d’entrepreneurs aussi s’intéressent déjà. Un directeur de notre entreprise m'a dit qu'il suivait lui aussi la chose, car on savait aussi que si les choses continuaient comme c’est maintenant, nous nous dirigerions vers la faillite. Quelque chose de nouveau doit arriver. Malheureusement, les employés ne sont pas encore intéressés par les questions brûlantes. Mais si nous ne nous réunissons pas et ne travaillons pas ensemble, nous n'arriverons pas plus loin.

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Herr Stecher berichtet über den Betrieb Haushahn: Wir haben schon öfter unter unseren Kollegen im Betrieb die Frage der Dreigliederung erörtert. Ich konnte konstatieren, daß in dieser Frage die ganze Arbeiterschaft, mit Ausnahme derjenigen, die nur Propaganda für Parteizwecke machen, der Sache sympathisch gegenübersteht. Ich habe mich heute früh, auf die Einladung des «Bundes» hin, bei unserer Firma betreffs der Betriebsräte als Vorsitzender des Arbeiterausschusses mit dem Angestelltenausschuß in Verbindung gesetzt. Der Vorsitzende des Angestelltenausschusses er­klärte mir, daß auch er der Sache sympathisch gegenüberstehe, aber er sagte dann doch: Das Gute sollte halt doch von der Regierung kommen. Herr Dr. Steiner hat uns in Weil im Dorf vor einigen Tagen auch einen Vortrag gehalten, der einen gewaltigen, tiefen, unvergeßlichen Eindruck gemacht hat. Die Leute sind von überall her zusammengeströmt. — Ich fordere die anwesenden Arbeiter- und Angestelltenausschüsse auf, sich zusammenzuschließen und überall, wo sie Einfluß haben, die Sache der Dreigliederung zu besprechen. Sie können ja vom Bund für Dreigliederung Referenten anfordern, damit die Sache propagiert wird. Die Referenten werden willige Ohren und willige Herzen bei den Arbeitern finden. Auch die Unternehmerkreise interessieren sich schon. Ein Leiter in unserem Betrieb sagte mir, daß auch er der Sache nachgehe, denn man wisse auch, daß, wenn es so weitergeht, wie es jetzt ist, wir dem Bankrott entgegenge­hen. Es muß etwas Neues kommen. Leider fehlt bei den Angestellten noch das Interesse für die brennenden Fragen. Wenn wir uns aber nicht sammeln und zusammenarbeiten, so werden wir nicht weiterkommen.

[10331217218198902071919 - Monsieur Conradt : le reproche est souvent fait à l'Union pour la triarticulation, qu'elle voudrait faire éclater les partis de manière semblable aux syndicalistes. Cela ne peut donc venir à l'Union. J'ai déjà entendu le reproche une douzaine de fois. Tout de suite quand on se reconnaît dans l'idée de la triarticulation, on peut bien envisager ce qui est fructueux dans les partis et que dans les partis vit quelque chose, qui intervient seulement de manière exigeante dans notre vie de peuple que les impulsions vivant dans les partis ne seront pas mises à exécution unilatéralement. Il y a toutefois dans les partis des courants qui appartiennent à une culture ascendante et d’autres courants à une culture décadente. Le bon devra seulement être amené à la vie de façon correcte".

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Herr Conradt: Es wird dem Bund für Dreigliederung öfter der Vorwurf gemacht, er wollte, ähnlich wie die Syndikalisten, die Parteien sprengen. Das kann doch dem Bund nicht einfallen. Ich habe den Vorwurf schon dutzendemal gehört. Gerade wenn man sich zu der Idee der Dreigliede­rung bekennt, kann man gut einsehen, was in den Parteien fruchtbar ist und daß in den Parteien etwas lebt, was nur dadurch fördernd in unser Volksleben eingreift, daß die in den Parteien lebenden Impulse nicht ein­seitig durchgeführt werden. Es gibt allerdings in den Parteien Strömungen, die einer aufsteigenden Kultur, und Strömungen, die einer absteigenden Kultur angehören. Das Gute muß nur in richtiger Art zum Leben gebracht werden.

[Les explications supplémentaires de Monsieur Conradt ne furent plus notées en simultané par le sténographe. Dans un court résumé est écrit ce qui suit : "Monsieur Conradt parle alors plus largement que chez la triarticulation de l'organisme social cela se comporte ainsi que des mesures sociales pourront seulement être atteintes sur le domaine économique, que la démocratie appartient seulement à la vie d'état ou de droit, mais qu'on peut parler d'anarchisme sur le domaine spirituel-culturel, quand on déshabille le mot de sa signification fâcheuse".

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[Die weiteren Ausführungen von Herrn Conradt wurden vom Stenographen nicht mehr wortwörtlich mitgeschrieben. In einer kurzen Zusammenfassung heißt es wie folgt: «Herr Conradt spricht dann des weiteren davon, daß bei der Dreigliederung des sozialen Organismus es sich so verhält, daß soziale Maßnahmen nur auf dem wirtschaftlichen Gebiet ge­troffen werden können, daß Demokratie nur in das Staats- oder Rechtsle­ben gehört, daß man aber auf geistig-kulturellem Gebiet sprechen kann von Anarchismus, wenn man das Wort seiner üblen Bedeutung entkleidet.»

Il sera ultérieurement informé que s'est formé un nouveau conseil d'entreprise dans la firme Faber et présenté la demande suivante de la commission des travailleurs de la firme Julius Faber :] - 10331217218198902071919]

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Es wird ferner berichtet, daß sich in der Firma Faber ein neuer Betriebsrat gebildet hat und folgender Antrag von dem Arbeiterausschuß der Firma Julius Faber gestellt wurde:]

"La réunion d'aujourd'hui des commissions d'employés et d'ouvriers demande aux conseils d'entreprise élus jusqu'à présent de s'unir le plus rapidement possible pour former une compagnie de conseils d'entreprise, et donne à cette compagnie provisoire de conseils d'entreprise la tâche de réaliser tous les travaux préparatoires qu'elle juge nécessaires afin de propager l'idée des conseils d'entreprise partout et de donner aux conseils d'entreprise l'influence qu'ils méritent. - Signé Glatz, président du conseil d'entreprise et président de la commission des travailleurs chez Julius Faber".


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«Die heutige Versammlung der Angestellten- und Arbeiterausschüsse ersucht die bis jetzt gewählten Betriebsräte, sich in kürzester Zeit zu einer Betriebsräteschaft zusammenzuschließen, und gibt dieser proviso­rischen Betriebsräteschaft den Auftrag, alle ihr notwendig erscheinenden Vorarbeiten zu treffen, um den Betriebsrätegedanken überall zu propa­gieren und den Betriebsräten den ihnen zukommenden Einfluß zu verschaffen. — Gezeichnet Glatz, Vorsitzender des Betriebsrates und Obmann des Arbeiterausschusses bei Julius Faber.»

M. Glatz : La proposition de notre comité de travailleurs, qui vient de vous être soumise, parle d'elle-même. Nous avons maintenant participé à un certain nombre de réunions sans parvenir à un résultat concret. Dans l'état actuel des choses, nous avons toutes les raisons de travailler aussi rapidement et intensivement que possible pour réaliser ce que nous cherchons tous à faire comme quelque chose de pratique pour la compagnie des travailleurs et pour toute l'humanité. Nous n’avons pas la permission de tolérer que l’intérêt diminue au lieu d'augmenter. En premier lieu, bien sûr, il sera naturellement nécessaire d’encourager les conseils d'entreprise dans les entreprises où ils n'existent pas encore. En outre, l'agitation doit également être portée dans les campagnes.

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Herr Glatz: Der Antrag, der von unserem Arbeiterausschuß gestellt wird und der Ihnen soeben vorgelegt wurde, spricht für sich selbst. Wir sind jetzt in einer ganzen Anzahl Sitzungen beieinander gewesen, ohne daß eigentlich ein praktisches Resultat erzielt worden ist. Wie die Verhältnisse jetzt liegen, haben wir allen Grund, möglichst rasch und intensiv zu arbeiten, um zu dem zu kommen, was wir alle als etwas Praktisches für die Arbeiterschaft und für die ganze Menschheit anstreben. Wir dürfen nicht zulassen, daß das Interesse nachläßt, anstatt zuzunehmen. In erster Linie wird es natürlich notwendig sein, daß in den Betrieben, wo noch keine Betriebsräte sind, solche angeregt werden. Ferner muß die Agitation auch aufs Land hinausgetragen werden.

Le principal de notre entreprise nous a même rendus attentifs aux conférences de Monsieur le Dr Steiner. Ce monsieur a des opinions très libérales et joue un rôle dans les cercles d’entrepreneurs. Après que nous ayons traité la question de la triarticulation et que nous nous soyons efforcés d'obtenir l'élection des conseils d'entreprise, il a ensuite adopté le point de vue opposé et a déclaré que les entrepreneurs avaient décidé d'attendre avec les conseils d'entreprise que la chose soit réglée légalement. Il ne pouvait pas nous reconnaître comme un conseil d'entreprise. - Nous avons tout de même procédé à l'élection. La décision a été prise à l'unanimité ; les employés ont également participé. L'élection s'est déroulée dans un grand enthousiasme dans l'usine même. Nous sommes heureux d'annoncer que presque tous les employés et travailleurs ont exercé leur droit de vote, malgré la résistance de la firme. Même si l'entreprise ne reconnaît pas les conseils d'entreprise, ceux-ci sont élus. Et comme les conseils d'entreprise sont aussi en grande partie membres de la commission des travailleurs, ils doivent quand même être entendus malgré tout. J’aimerais donc vous demander de soutenir la motion afin que la chose reçoive main et pied.

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Der Prinzipal unseres Betriebes hat uns selbst auf die Vorträge von Herrn Dr. Steiner aufmerksam gemacht. Der Herr hat sehr freiheitliche Ansichten und spielt in Unternehmerkreisen eine Rolle. Nachdem wir uns mit der Sache der Dreigliederung befaßt haben und von uns aus die Betriebsrätewahl anstrebten, da hat er dann den entgegengesetzten Stand­punkt eingenommen und gesagt: Die Unternehmer hätten beschlossen, mit den Betriebsräten zu warten, bis die Sache gesetzlich geregelt wird. Er könne uns nicht als Betriebsrat anerkennen. — Wir haben trotzdem die Wahl vorgenommen. Der Beschluß ist einstimmig gefaßt worden; auch die Angestellten haben sich angeschlossen. Die Wahl wurde unter großer Begeisterung in der Fabrik selbst vorgenommen. Es ist die erfreuliche Tatsache zu verzeichnen, daß beinahe alle Angestellten und Arbeiter von ihrem Stimmrecht Gebrauch gemacht haben, trotz des Widerstandes der Firma. Wenn die Firma die Betriebsräte auch nicht anerkennt, so sind sie doch gewählt. Und da die Betriebsräte auch zum größten Teil dem Arbeiterausschuß angehören, so müssen sie doch immerhin gehört werden. Ich möchte Sie also ersuchen, den Antrag zu unterstützen, damit die Sache Hand und Fuß bekommt.

M. Roser : J’aimerais annoncer que douze délégués syndicaux ont été élus jusqu'à présent. J’aimerais également exprimer le souhait que la compagnie des conseils d'entreprise soit formée dans le courant de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. Bien sûr, nous n'avons pas seulement besoin de conseils d'entreprise à Stuttgart, mais la question doit être étendue à tout le Wurtemberg. Je voudrais donc demander aux personnes présentes de s'intéresser encore plus qu'auparavant à l'idée des conseils d'entreprise. En outre, je peux annoncer que de nouveaux conseils d'entreprise sont en cours de formation. La semaine prochaine, nous informerons les différents conseils d'entreprise de la date de leur réunion. Ils peuvent alors prendre les décisions nécessaires entre eux.

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Herr Roser: Ich möchte bekanntgeben, daß bis jetzt zwölf Betriebsräte gewählt sind. Ich möchte ferner den Wunsch zum Ausdruck bringen, daß noch im Laufe dieser oder Anfang nächster Woche die Betriebsräte­schaft gebildet werde. Wir können natürlich nicht bloß in Stuttgart Be­triebsräte brauchen, sondern die Sache muß über ganz Württemberg ver­breitet werden. Ich möchte deshalb an die Anwesenden besonders appellieren, daß sie dem Gedanken der Betriebsräte noch mehr Interesse entgegenbringen als bisher. Des weiteren kann ich mitteilen, daß neue Betriebsräte sich zu bilden im Begriffe sind. Wir werden in der nächsten Woche den einzelnen Betriebsräten Mitteilung machen, wann sie zusam­mentreten sollen. Dann können sie unter sich die notwendigen Beschlüsse fassen.

M. Jansen : J’aimerais vous présenter un document qui mérite d'être rendu public. Je ne veux pas nommer la firme, cela n'a rien à voir avec la chose. Je veux seulement signaler tout le train de la pensée :


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Herr Jansen: Ich möchte Ihnen ein Schriftstück vorlegen, das es verdient, der Öffentlichkeit übergeben zu werden. Die Firma möchte ich nicht nennen; das hat ja mit der Sache nichts zu tun. Ich will nur den ganzen Gedankengang kennzeichnen:

"Les agents soussignés n'ont déclaré officiellement, ni par écrit ni oralement, qu'ils sont élus conseils d’entreprise du côté du personnel. Comme on l'a déjà dit, notre position sur la chose est la suivante : premièrement, l'élection a été contestée par les actifs du chantier, et cette contestation a été acceptée par la direction au moyen d'une annonce appropriée. Par conséquent, la validité de l'élection est douteuse. Deuxièmement, selon un document du Dr Steiner, seules les personnes qui occupent une position totalement indépendante, ne dépendant ni du patron ni de l'entreprise d'une autre manière, peuvent être prises en considération pour la fonction de conseiller d'entreprise. Comme ce n'est pas le cas pour nous et que nous, fonctionnaires, sommes dans une position de dépendance décidée, ce vote est aussi douteux. Troisièmement, selon un monsieur, la socialisation a déjà eu lieu dans..., en ce sens que tous les excédents, après paiement des intérêts garantis de cinq pour cent, sont intégralement transférés à la municipalité, et sont donc versés à la collectivité. De ce point de vue, le conseil de surveillance a rejeté la création d'un conseil d'entreprise. Des travaux sont en cours pour organiser une réunion conjointe de toutes les commissions afin de discuter de l’affaire du conseil d'entreprise. Quatrièmement, nous sommes sur le terrain des conseils d'entreprise qui peuvent être élus en vertu de la loi. Comme nous le savons, selon le Dr Steiner, il est prévu de socialiser les entreprises de telle sorte que l'employeur, la direction et le conseil de surveillance ainsi que tous les actionnaires soient éliminés et que le conseil d'entreprise ou l'ensemble du personnel prenne leur place. Comme cela revient à renverser l'ordre ou les lois en vigueur, nous déclarons par la présente que nous ne soutenons pas de tels efforts et que nous ne pouvons donc pas accepter l’élection comme conseil d'entreprise".

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«Die unterzeichneten Beamten haben weder schriftlich noch mündlich offiziell erklärt, daß sie als Betriebsräte seitens des Personals gewählt sind. Wie schon gesagt wurde, ist unser Standpunkt in der Sache fol­gender: Erstens ist die Wahl seitens der Werktätigen angefochten, und es ist dieser Anfechtung von seiten der Direktion durch entsprechende Bekanntmachung stattgegeben worden. Demnach ist die Gültigkeit der Wahl zweifelhaft. Zweitens kommen nach einer Schrift von Dr. Steiner nur solche Personen als Betriebsräte in Frage, welche in völlig unabhän­giger Stellung, weser vom Chef noch sonst vom Geschäft abhängig, sich befinden. Da dies bei uns nicht der Fall ist und wir Beamte uns in ausgesprochen abhängiger Stellung befinden, so ist auch diese unsere Wahl zweifelhaft. Drittens: Nach Mitteilung eines Herrn ist die Soziali­sierung bei den ... schon erfolgt, indem alle Überschüsse nach Bezah­lung der garantierten Verzinsung von fünf Prozent restlos der Stadtge­meinde überwiesen und dadurch der Allgemeinheit zugeführt werden. Aus diesem Gesichtspunkt heraus hat der Aufsichtsrat einen Betriebsrat abgelehnt. Es wird daran gearbeitet, daß eine gemeinsame Versammlung sämtlicher Ausschüsse zwecks Besprechung der Betriebsräteangelegen­heit erfolgt. Viertens stellen wir uns auf den Boden der nach dem Gesetz eventuell zu wählenden Betriebsräte. Wie uns bekannt ist, ist nach Dr. Steiner geplant, die Sozialisierung von Betrieben in der Art vorzunehmen, daß der Arbeitgeber, die Direktion und die Aufsichtsräte und sämtliche Aktionäre ausgeschaltet werden sollen und daß an deren Stelle der sogenannte Betriebsrat beziehungsweise sämtliches Personal trete. Da dies einem Umsturz der bestehenden Ordnung beziehungs­weise der bestehenden Gesetze gleichkommt, so erklären wir hiermit, daß wir uns solchen Bestrebungen nicht anschließen und deshalb die Wahl als Betriebsräte nicht annehmen können.»

C'est quand même un document qui revêt une importance d’histoire mondiale ! Voici des gens qui, grâce à la révolution, sont enfin sortis des conditions de dépendance au bout de six mois, et qui déclarent parce que nous ne voulons pas nous retrouver sous le joug du capitalisme, nous ne devons pas y participer, car nous sommes au service du capitalisme. Il est dans leur intérêt que le capitalisme sacré existe encore et que ce soient eux, en tant que salariés, qui veulent contribuer à soutenir cette idole afin que le veau d'or ne tombe pas. La logique de ce texte est le signe qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour démasquer la stupidité. Il faudra la main de fer du prolétariat pour mener à bien ce travail. Mais je vais chercher à établir un lien avec ces instances et essayer de savoir dans quelle mesure les écrits correspondent aux faits et dans quelle mesure ces messieurs se rebellent contre toute reconstruction économique.

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Das ist doch ein Dokument, das wirklich von weltgeschichtlicher Bedeu­tung ist! Da kommen Leute, die durch die Revolution endlich aus den Abhängigkeitsverhältnissen nach einem halben Jahr herausgekommen sind, und erklären: Weil wir dem Kapitalismus nicht an den Kragen wollen, dürfen wir nicht mitmachen, denn wir stehen ja im Dienst des Kapitalis­mus. Sie haben Interesse daran, daß der heilige Kapitalismus noch bestehen bleibt und daß sie als Angestellte es sind, die mithelfen wollen, diesen Götzen zu stützen, damit das goldene Kalb nicht umfalle. Die Logik in diesem Schriftstück ist ein Zeichen dafür, daß noch eine riesengroße Arbeit zu leisten ist, um die Dummheit herauszuhämmern. Dazu wird es der eisernen Faust des Proletariats bedürfen, um dieses Werk durchzuführen. Ich werde aber eine Verbindung mit diesen Instanzen suchen und versu­chen herauszubekommen, wieweit das Schriftstück den Tatsachen ent­spricht und wieweit die Herren sich auflehnen gegen jeden wirtschaftlichen Neuaufbau.

Rudolf Steiner : En ce qui concerne ce document, qui est très intéressant, j’aimerais faire la remarque qu'au moins à l'heure actuelle, comme il semble, il y a des employés qui peuvent développer la pensée suivante : la loi sur les conseils d'entreprise n'est pas encore une loi, mais seulement un projet. Il n'existe donc pas encore de loi sur les conseils d'entreprise. Mais les messieurs se placent sur le point de vue, après les quatre alinéas, que ce ne soit pas seulement un renversement – ce qui pourrait être discuté, mais nous n'en avons pas besoin - de l'ordre existant et des lois si l'on trouve une loi existante mauvaise, mais les messieurs estiment que c'est déjà un renversement non autorisé si l'on transgresse aujourd'hui une loi qui n'existe pas encore, qu'ils ne connaissent pas encore, ou une loi qui pourrait sortir. Ainsi, les messieurs prennent sur eux de s'engager à obéir dès le départ à toutes les lois qui peuvent leur être imposées.

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Rudolf Steiner: Zu diesem Schriftstück, das sehr interessant ist, möchte ich die Bemerkung machen, daß es also immerhin gegenwärtig, wie es scheint, Angestellte gibt, welche folgenden Gedan­ken entwickeln können: Das Gesetz über die Betriebsräte ist noch kein Gesetz, sondern erst ein Entwurf. Es gibt also noch kein Gesetz über Betriebsräte. Die Herren stellen sich aber auf den Standpunkt, nach den vier Sätzen, daß es nicht nur etwa ein Umsturz — darüber ließe sich diskutieren, das brauchen wir aber nicht — der bestehenden Ordnung und der Gesetze ist, wenn man irgendein bestehendes Gesetz schlecht findet, sondern die Herren stellen sich auf den Standpunkt, daß es schon ein unerlaubter Umsturz ist, wenn man irgendein Gesetz, das noch nicht da ist, das sie noch nicht kennen, oder ein Gesetz, das herauskommen könnte, heute übertritt. Also, die Herren übernehmen es, sämtli­chen Gesetzen, die über sie verhängt werden können, von vorn­herein ihren Gehorsam zuzusichern.

M. Nagel, Dresde : Pour tous ceux qui ont écouté les remarques du Dr Steiner sur l'essai de Brentano, il ne semble plus incompréhensible que le gouvernement puisse nous approcher avec un projet de loi tel que celui concernant les conseils d'entreprise. Nous ne pouvons pas nous préoccuper d'obtenir de tels conseils d'entreprise, mais nous devons mettre la main sur le pouvoir économique. Chez nous, à Dresde, le mouvement est malheureusement encore très faible, mais il est bien connu que Dresde a cinquante ans de retard sur la lune. Toutefois, après avoir étudié les conditions qui règnent ici, j'espère que mon rapport donnera une telle impulsion chez nous que des travaux fructueux pourront y être réalisés aussi. J'ai été très heureux de constater que tant de travailleurs de Stuttgart ont déjà déclaré leur soutien à la triarticulation de l'organisme social.

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Herr Nagel, Dresden: Wer die Ausführungen des Herrn Dr. Steiner über den Aufsatz von Brentano verfolgt hat, dem scheint es nicht mehr unver­ständlich, daß die Regierung mit einem solchen Gesetzentwurf wie dem über die Betriebsräte an uns herantreten kann. Es kann uns doch nicht darum zu tun sein, derartige Betriebsräte zu bekommen, sondern wir müssen die wirtschaftliche Macht in die Hand bekommen. Bei uns in Dresden ist leider die Bewegung noch sehr klein, aber es ist ja bekannt, daß Dresden fünfzig Jahre hinter dem Mond gelegen ist. Ich hoffe aber, nachdem ich die Verhältnisse hier studiert habe, zu Hause durch meinen Bericht so viel Anregung zu geben, daß auch dort fruchtbringende Arbeit geleistet werden kann. Es war für mich sehr erfreulich, daß in Stuttgart schon so viele Arbeiter sich zur Dreigliederung des sozialen Organismus bekennen.

M. Dorfner : Autant de choses réjouissantes que nous avons aussi entendues, il y a une chose qui me manque : on me pose très souvent des questions sur ceci et cela, concernant le triarticulation et la compagnie des conseils d'entreprise. Je dis toujours : venez aux soirées de discussion, vous pourrez y poser des questions auxquelles le Dr Steiner lui-même répondra. Mais presque aucune question n'est posée ici. Les gens qui n'aiment pas le faire oralement peuvent le faire par écrit. - La question m'a aussi été posée : les conseils d'entreprise ne vont-ils pas rendre les commissions de travailleurs superflues ? - Je demande au Dr Steiner de répondre à cette question.


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Herr Dorfner: Soviel Erfreuliches wir auch gehört haben, vermisse ich doch eins: Ich werde sehr oft gefragt über dieses und jenes, was die Dreigliederung und Betriebsräteschaft betrifft. Ich sage immer: Kommt doch zu den Diskussionsabenden, dort könnt ihr Fragen stellen, die auch dann Herr Dr. Steiner selbst beantwortet. Es werden aber hier fast keine Fragen gestellt. Die Leute, die das nicht gern mündlich tun, können es ja schriftlich machen. — Es ist mir auch die Frage gestellt worden: Werden die Betriebsräte die Arbeiterausschüsse nicht überflüssig machen? — Ich bitte Herrn Dr. Steiner, diese Frage zu beantworten.

Rudolf Steiner : Les commissions de travailleurs ont donc leurs tâches principalement dans les entreprises particulières. Mais ce qui est en jeu dans la mise en place des conseils d'entreprise, c'est de s'engager dans une véritable socialisation. Si les conseils d'entreprise sont maintenant élus et se réunissent ensuite pour former une compagnie de conseils d'entreprise, alors ce que l'on appelle les premiers pas vers une véritable socialisation pourra se faire à partir de cette réunion initiale de la compagnie de conseils d'entreprise. Les commissions de travailleurs, si elles doivent continuer à exister, pourront vraisemblablement se voir confier une tâche pour les entreprises particulières, ou, ce qui est beaucoup plus probable, les commissions de travailleurs en tant que tels ne seront plus nécessaires, mais le conseil d'entreprise prendra leur place, qui devra peut-être toutefois coopter des personnalités des actuelles commissions de travailleurs pour l’exécution des tâches, car il ne disposera pas de suffisamment de personnes pour accomplir les tâches que les commissions de travailleurs accomplissent aujourd'hui, s'il ne compte que sept ou huit membres.

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Rudolf Steiner: Die Arbeiterausschüsse haben ja ihre Aufgaben vorzugsweise in den einzelnen Betrieben. Dasjenige, worum es sich aber bei der Aufstellung von Betriebsräten handelt, das ist, eine wirkliche Sozialisierung in Angriff zu nehmen. Wenn die Betriebsräte jetzt gewählt werden und dann zu einer Betriebsräte­schaft zusammentreten werden, dann wird von dieser Urversamm­lung der Betriebsräteschaft dasjenige ausgehen können, was man die ersten Schritte zu einer wirklichen Sozialisierung nennt. Dann werden vermutlich auch die Arbeiterausschüsse, wenn sie weiter bestehen sollen, für die einzelnen Betriebe eine Aufgabe erhalten können, oder, was viel wahrscheinlicher ist, man wird die Arbeiter­ausschüsse als solche nicht mehr brauchen, sondern an ihre Stelle wird der Betriebsrat treten, der vielleicht aber nötig haben wird, gerade Persönlichkeiten der gegenwärtigen Arbeiterausschüsse für seine weitere Arbeit zu kooptieren, da er ja für die Erledigung der Aufgaben, die heute die Arbeiterausschüsse wahrnehmen, wenn er nur sieben oder acht Mitglieder hat, nicht genug Menschen zur Verfügung hat.

Ces questions spéciales trouveront seulement leur réponse complète lorsque nous disposons d'un conseil d'entreprise complet. À l'origine, les commissions de travailleurs ont été mises en place différemment des conseils d'entreprise. Les conseils d'entreprise sont destinés à être les véritables gestionnaires des entreprises. Dans un véritable conseil d'entreprise, soit l'entrepreneur actuel, s'il se déclare prêt à le faire, est membre du conseil d'entreprise, ainsi que les personnes issues du cercle des employés, des travailleurs spirituels et des travailleurs physiques, soit l'entrepreneur devrait se retirer. On doit être bien clair que le conseil d'entreprise en tant que tel est conçu de telle manière qu'il sera le véritable chef d'entreprise, de sorte que tout le règne d'entreprise au sens actuel disparaîtra à côté de ce conseil d'entreprise. La commission des travailleurs est cependant toujours conçue de telle sorte que le règne d'entreprise est disponible sous l'ancienne forme. Je vous demande d'examiner très attentivement cette différence, c'est-à-dire la différence entre quelque chose qui existe encore dans l'ancien ordre, comme la commission des travailleurs, et quelque chose qui doit maintenant constituer le premier début d'une véritable réorganisation. Vous devez tenir compte de cette différence, sinon vous ne pourrez pas réfléchir de manière suffisamment approfondie aux tâches des conseils d'entreprise.

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Diese speziellen Fragen werden sich erst dann restlos beantwor­ten lassen, wenn wir den vollzähligen Betriebsrat haben. Die Ar­beiterausschüsse wurden eben ursprünglich anders angelegt als die Betriebsräte. Die Betriebsräte sind als wirkliche Leiter der Betriebe gedacht. Ein wirklicher Betriebsrat würde entweder den heutigen Unternehmer, wenn er sich dazu bereit erklärt, als einen Betriebs­rat unter sich haben, ebenso Personen aus dem Kreis der Ange­stellten, der geistigen Arbeiter, ferner der physischen Arbeiter, oder aber der Unternehmer müßte sich zurückziehen. Man muß sich eben durchaus darüber klar sein, daß der Betriebsrat als sol­cher so gedacht ist, daß er der wirkliche Leiter eines Betriebes sein wird, so daß alles Unternehmertum im heutigen Sinne neben diesem Betriebsrat verschwindet. Der Arbeiterausschuß ist aber doch durchaus noch so gedacht, daß das Unternehmertum in der alten Form vorhanden ist. Ich bitte Sie, diesen Unterschied genau ins Auge zu fassen, also den Unterschied zwischen etwas, was noch aus der alten Ordnung heraus besteht wie der Arbeiteraus­schuß, und dem, was nun den ersten Anfang zu einer wirklichen Neugestaltung bilden soll. Diesen Unterschied müssen Sie ins Auge fassen, sonst werden Sie die Aufgaben der Betriebsräte nicht wirk­lich umfassend genug denken können.

Alors plus loin, il est à saisir de l’œil que la question du maintien ou de la réorganisation des commissions de travailleurs ne peut être résolue que lorsque nous disposons de l'assemblée initiale de la compagnie des conseils d'entreprise.

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Dann ist ferner ins Auge zu fassen, daß die Frage nach dem Fortbestehen oder der Umgestaltung der Arbeiterausschüsse erst dann beantwortet werden kann, wenn wir die Urversammlung der Betriebsräteschaft haben werden.

[04331223226198902071919 - Alors la question de comment les choses devraient se former en rapport au conseil d'entreprise dans une entreprise d’État est arrivée plus loin ici. Sur cela je dois dire – cela a déjà été évoqué ici -, que pour le choix des conseils d'entreprise, il ne devrait être fait de différence si maintenant il s'agit d'une entreprise privée ou d’État. Aussi dans une entreprise d’État devrait être tenté de surmonter tous les préjugés et de choisir les conseils d'entreprise, ainsi qu'aussi les conseils d'entreprise auront alors leur position (NDT ou place) dans la compagnie des conseils d'entreprise quand sera mis là au point ce que j'aimerais nommer le statut de la compagnie des conseils d'entreprise. Alors, il se montrera que ne subsistera pas l'ordinaire être-aspiré par l’État de telles entreprises. Ces entreprises seront transférées dans l'organisme économique autonome. Mais, cette exigence devra donc premièrement être posée.

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Dann ist hier weiter die Frage eingegangen, wie sich die Dinge gestalten sollen mit Bezug auf den Betriebsrat in einem Staatsbe­trieb. Dazu muß ich sagen — es ist auch hier schon erwähnt worden —, daß es für die Wahl der Betriebsräte keinen Unterschied machen sollte, ob es um einen Privat- oder um einen Staatsbetrieb geht. Auch in einem Staatsbetrieb sollte versucht werden, alle die Vorurteile zu überwinden und die Betriebsräte zu wählen, so daß auch diese Betriebsräte dann in der Betriebsräteschaft ihre Stelle haben werden, wenn da ausgearbeitet wird das, was ich nennen möchte das Statut der Betriebsräteschaft. Dann wird es sich erge­ben, daß das gewöhnliche Aufgesogensein von solchen Betrieben durch den Staat natürlich nicht fortbestehen wird. Diese Betriebe werden übergeleitet werden müssen in den selbständigen Wirt­schaftsorganismus. Aber diese Forderung wird ja erst gestellt wer­den müssen.

Voyez-vous, les choses, qui reposent à la base de la triarticulation, elles sont donc pensées absolument comme exigences pratiques, mais elles doivent d'abord être posées. Par ce qu'elle inscrit un humain individuel/particulier dans ses livres respectivement place et aussi par ce qu'une « union » intervient pour cela, avec cela n'est tout d'abord rien fait. Sur sol économique ces exigences doivent être placées par les personnes faisant elles-mêmes l'économie et la confiance de l'ensemble de la compagnie des travailleurs doit se tenir derrière.

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Sehen Sie, die Dinge, die dem Impuls zur Dreigliederung zu­grunde liegen, die sind ja durchaus als praktische Forderungen gedacht, aber sie müssen erst gestellt werden. Dadurch, daß sie ein einzelner Mensch in seinem Buche schreibt beziehungsweise stellt und auch dadurch, daß ein «Bund» dafür eintritt, damit ist zunächst noch nichts getan. Auf wirtschaftlichem Boden müssen diese Forderungen von den wirtschaftenden Personen selber ge­stellt werden, und es muß das Vertrauen der gesamten Arbeiter­schaft dahinterstehen.

Plus avant, il a été demandé comment la socialisation des chemins de fers d’État ainsi que le système des postes et télégraphes aurait à se laisser dérouler du point de vue de la triarticulation. Naturellement, les gens auront là aujourd'hui encore de gros préjugés, et on peut absolument admettre que le bouleversement serait déjà un très grand quand ces entreprises économiques de l'actuel État devraient être transférées dans l'administration du corps économique autonome. Mais cela doit se passer, car le système de poste et télégraphe ainsi que le chemin de fer appartiennent absolument à la vie de l'économie et pourront alors se déployer correctement dans la vie de l'économie seulement quand cette vie de l'économie est indépendante de la vie de l’État ou de droit.

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Weiter ist gefragt worden, wie sich die Sozialisierung der Staats­eisenbahnen sowie des Post- und Telegrafenwesens vom Stand­punkt der Dreigliederung aus vollziehen läßt. Natürlich werden da die Leute heute noch große Vorurteile haben, und man kann ja durchaus zugeben, daß die Umwälzung schon eine sehr große sein würde, wenn auch diese wirtschaftlichen Betriebe vom heuti­gen Staat in die Verwaltung des selbständigen Wirtschaftskörpers übergeführt werden sollen. Aber dies muß geschehen, denn Post-und Telegrafenwesen sowie die Eisenbahn gehören durchaus zum Wirtschaftsleben und werden im Wirtschaftsleben nur dann richtig sich entfalten können, wenn dieses Wirtschaftsleben unabhängig ist vom Staats- oder Rechtsleben.

Qu'on puisse aujourd'hui seulement se représenter ces choses difficilement, cela provient de ce qui suit. On s'est habitué à penser les choses ainsi qu'elles ont toujours été. On dit : « ce sont des faits ». Mais mes très chers présents, les faits sont donc des choses qui ont été créées, créées par des humains et elles se laissent justement tout aussi bien de nouveau créer autrement, se laissent changer. C'est cela que nous devons saisir des yeux. Il s'agit justement absolument de ce que tout ce qui appartient à la vie de l'économie, sera aussi vraiment placé sur le propre sol économique libre.
La raison pour laquelle il est si difficile de penser à ces choses aujourd'hui réside dans le fait qu'aujourd'hui, l'argent, qui n'est de toute façon plus de l'argent réel dans un grand nombre d'États européens, est en fait sur un sol tout à fait erroné. Bien sûr, la transition sera difficile, parce que l'humanité dépend, par la monnaie, du premier État commerçant, l'Angleterre, et parce qu'il n'est pas facile d'amener les Anglais et les Américains à abandonner l'étalon-or du jour au lendemain. Dans le commerce extérieur avec ces États, nous devons bien sûr avoir la monnaie or jusqu'à ce que, sous la contrainte des circonstances, la monnaie or cesse aussi. Mais pour l'organisme social triarticulé, nous devons nous efforcer de faire en sorte que l'État ne donne plus de valeur à la monnaie, mais que la monnaie reçoive sa valeur au sein de l'organisme économique. Mais alors, l'argent ne sera plus une marchandise, comme c'est le cas aujourd'hui. Même si cela est caché, en vérité, l'argent est encore aujourd'hui une marchandise, et ce uniquement parce que sa valeur lui est imposée par l'État. Mais dans l'organisme social triarticulé, la monnaie n'existera comme moyen de circulation que dans la mesure où elle est, pour ainsi dire, une comptabilité volante. Vous savez, d'après ce que j'ai dit il y a huit jours aujourd'hui : dans la vie économique à venir, tout sera basé sur la prestation réelle et la prestation en retour. En échange de la prestation, on obtient, en quelque sorte, l'apparence/le billet, ce qui ne signifie rien d'autre que : du côté de l'actif général, je dispose de ce qui correspond à mes prestations, et je peux l'échanger contre ce qui correspond à mes besoins. Si je donne le billet, cela signifie la même chose que si je devais comptabiliser aujourd'hui dans une petite entreprise ce qui est à gauche contre une compensation à droite. Les transactions monétaires seront donc la comptabilité volante de l'organisme économique. En fait, de telles choses en sont déjà à leurs débuts aujourd'hui. Vous savez qu'il existe déjà une sorte d’écriture d’avoir, c'est-à-dire des avoirs qui peuvent être transférés sans avoir de circulation d’argent dans certains domaines. En général, la plupart de ce qui est demandé par l'organisme social triarticulé sont déjà présents ici et là. Ceux qui parlent aujourd'hui de l'impraticabilité de l'organisme social triarticulé devraient voir comment ici ou là - bien qu'à petite échelle, de sorte que parfois ce n'est pas utile, mais nuisible - est présent ce qui, combiné et stylisé à grande échelle, donnera l'organisme social triarticulé. Les chemins de fer d’État sont aujourd'hui, aimerais-je dire, pensés comme un meuble d’État et on se pense le bouleversement comme quelque chose de terrible. Mais on doit seulement considérer que ce dont il s'agit à l'avenir, à savoir l'administration de la vie de l'économie par les conseils d'entreprise, par des conseils de circulation et d'économie – ceux-là, donc, encore en plus -, que ces changements sont absolument en rapport avec une véritable socialisation et que toutes les craintes sont superflues. Il s'agit donc de ce que par exemple les chemins de fer seront administrés de manière raisonnable et pas ainsi que l’État bureaucratique se tienne dedans. - 04331223226198902071919]

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Daß man sich heute diese Dinge nur schwer vorstellen kann, das rührt von folgendem her. Man hat sich daran gewöhnt, die Dinge so zu denken, wie sie immer waren. Man sagt: «Das sind Tatsachen.» Aber, meine werten Anwesenden, Tatsachen sind ja doch Dinge, die geschaffen wurden, von Menschen geschaffen wurden, und die lassen sich ebensogut wiederum umschaffen, las­sen sich ändern. Das ist es, was wir ins Auge fassen müssen. Es handelt sich eben durchaus darum, daß alles, was dem Wirtschafts­leben angehört, auch wirklich auf den eigenen freien wirtschaftli­chen Boden gestellt wird. Der Grund, weshalb sich diese Dinge heute so schwer denken lassen, ist darin zu suchen, daß heute das Geld, das ja ohnedies bei einer großen Anzahl europäischer Staaten schon eigentlich kein richtiges Geld mehr ist, eigentlich auf einem ganz falschen Boden steht. Natürlich wird da der Übergang auch schwierig sein, weil durch das Geld die Menschheit abhängig ist von dem führenden Handelsstaat England und weil wir nicht ohne weiteres von heute auf morgen die Engländer und Amerikaner von der Goldwährung abbringen können. Im Außen­handel mit diesen Staaten müssen wir natürlich die Goldwährung so lange haben, bis unter dem Zwang der Verhältnisse auch die Goldwährung aufhören wird. Aber für den dreigliedrigen sozialen Organismus muß angestrebt werden, daß der Staat nicht mehr dem Geld den Wert verleiht, sondern daß das Geld seinen Wert bekommt innerhalb des wirtschaftlichen Organismus. Dann aber ist das Geld nicht mehr eine Ware, wie es heute ist. Wenn das auch versteckt ist, so ist in Wahrheit heute das Geld doch eine Ware, und zwar nur dadurch, daß ihm sein Wert aufgetragen wird durch den Staat. Aber im dreigliedrigen sozialen Organismus wird das Geld als Zirkulationsmittel nur in dem Sinne vorhanden sein, daß es gewissermaßen eine fliegende Buchhaltung ist. Sie wissen ja aus dem, was ich heute vor acht Tagen gesagt habe: Es wird alles auf wirklicher Leistung und Gegenleistung beruhen im kommenden Wirtschaftsleben. Für die Leistung bekommt man gewissermaßen den Schein, der aber nichts anderes bedeutet als: Es steht auf der allgemeinen aktiven Seite für mich verfügbar dasjenige, was meinen Leistungen entspricht, und ich kann eintauschen dafür dasjenige, was meinen Bedürfnissen entspricht. Gebe ich den Schein hin, so bedeutet das dasselbe, wie wenn ich heute in einem kleinen Betrieb zu buchen habe dasjenige, was auf der linken Seite steht, zum Ausgleich auf der rechten Seite. Also, es wird der Geldverkehr die fliegende Buchführung sein für den Wirtschaftsorganismus. Solche Dinge sind ja eigentlich auch heute schon in ihrem Anfange da. Sie wissen ja, daß es schon eine Art von Gutschreibung gibt, also Guthaben, die übertragen werden können, ohne daß man auf gewissen Gebieten Geldverkehr hat. Überhaupt ist das meiste von dem, was der dreigliedrige soziale Organismus fordert, im Keime schon da und dort vorhanden. Diejenigen Menschen, die heute von der Unpraxis des dreigliedri­gen sozialen Organismus sprechen, die sollten sehen, wie da oder dort — aber allerdings im kleinen, so daß es manchmal nicht nütz­lich, sondern schädlich ist —, wie da oder dort das vorhanden ist, was zusammengefaßt und ins Große stilisiert den dreigliedrigen sozialen Organismus geben wird. Die Staatsbahnen sind heute, beinahe möchte ich sagen, wie ein Staatsmöbel gedacht, und man denkt sich die Umwälzung als etwas Furchtbares. Aber man muß nur bedenken, daß das, worauf es in Zukunft ankommt, nämlich auf die Verwaltung des Wirtschaftslebens durch Betriebsräte, durch Verkehrs- und Wirtschaftsräte — die kommen ja noch außerdem hinzu —, daß diese Veränderungen durchaus mit einer wirklichen Sozialisierung zusammenhängen und daß all die Befürchtungen überflüssig sind. Es handelt sich also darum, daß zum Beispiel die Eisenbahnen in vernünftiger Weise verwaltet werden und nicht so, daß der bürokratische Staat dahintersteht.

Si vous examinez les choses en détail, vous verrez que des chemins pratiques peuvent être trouvés partout. Mais si l'on vient me dire et me répéter qu'on ne comprend pas ce que contient mon livre, je dois dire que je le comprends aujourd'hui, car je serais très surpris si, par exemple, le professeur Brentano, dont je vous ai parlé, et ses étudiants, qui sont très nombreux, comprenaient les "Points clés de la question sociale". Car je ne crois pas qu'ils puissent comprendre le livre. Mais parmi les personnes dont l'esprit n'a pas été corrompu par cette formation, je crois que si elles surmontent un peu de leurs habitudes de pensée, elles peuvent comprendre ce que contiennent les "Points clés".

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Wenn man sich die Dinge im einzelnen richtig vorstellt, dann wird man sehen, daß überall praktisch durchführbare Wege gegan­gen werden können. Wenn allerdings die Leute immer wieder kommen und sagen, sie verstünden das nicht, was in meinem Buch steht, so muß ich sagen, daß ich das heute begreife, denn ich würde mich wohl sehr wundern müssen, wenn zum Beispiel Herr Professor Brentano, von dem ich Ihnen erzählt habe, und seine Schüler, die sehr zahlreich sind, die «Kernpunkte der sozialen Frage» verstehen würden. Denn ich glaube nicht, daß sie das Buch verstehen können. Aber gerade von den Leuten, deren Gedanken durch diese Schulung nicht verdorben sind, glaube ich, daß sie, wenn sie nur ein wenig ihre Denkgewohnheiten überwinden, das verstehen können, was in den «Kernpunkten» steht.

M. Roser : Les points particuliers qui ont été soulevés ce soir étaient principalement liés au domaine économique. Il est compréhensible que ce domaine économique soit de la plus haute importance dans nos soirées de discussion. Mais dans tout cela, nous ne devons pas oublier que cette vie économique n'est qu'une partie de ce grand problème, cette grande idée de la triarticulation de l'organisme social. Nous n’avons pas la permission de perdre de vue que la vie de l’économie n'est pas viable seule et ne peut pas fonctionner seule si nous ne considérons pas de manière correspondante la vie de droit et de l’esprit. La raison en est que nos conditions, telles qu'elles sont actuellement, sont si chaotiques parce que les trois domaines ont été mêlés de manière désordonnée. Cela doit toujours être notre étoile directrice, que nous nous efforcions avant tout de séparer enfin ces trois domaines. Ils doivent ensuite travailler à nouveau ensemble en harmonie, mais pas de la manière dont cela se passe actuellement, ou comme cela s'est produit, par exemple, que l'État constitutionnel s'approprie la vie de l’économie et la viole, ou que la vie de l’économie exploite la vie de l’esprit. Ce n'est que de cette manière qu'une vie économique saine, qu'une vie nationale/de peuple saine peut voir le jour. Ce n'est que grâce à cette triarticulation que la vie entière du peuple peut être poussée dans la lumière correcte.

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Herr Roser: Die einzelnen Punkte, die heute abend zur Sprache gekommen sind, waren ja hauptsächlich auf das wirtschaftliche Gebiet bezogen. Es ist begreiflich, daß dieses wirtschaftliche Gebiet in unseren Diskussions­abenden größte Bedeutung hat. Aber bei alledem dürfen wir nicht verges­sen, daß dieses Wirtschaftsleben nur ein Teil jenes großen Problems, jener großen Idee der Dreigliederung des sozialen Organismus ist. Wir dürfen nicht aus dem Auge verlieren, daß das Wirtschaftsleben allein nicht lebens­fähig und nicht funktionsfähig ist, wenn man nicht in entsprechender Weise auch auf das Rechts- und Geistesleben blickt. Der Grund hierfür ist, daß ja unsere Verhältnisse, wie wir sie zur Zeit haben, deshalb so chaotisch sind, weil die drei Gebiete zusammengemuddelt wurden. Das muß für uns immer der Leitstern sein, daß wir vor allen Dingen danach streben, daß endlich diese drei Gebiete getrennt werden. Diese müssen dann in Harmonie wieder zusammenarbeiten, aber nicht in der Weise, wie es jetzt geschieht oder geschehen ist, daß zum Beispiel der Rechtsstaat das Wirtschaftsleben für sich in Anspruch nimmt und vergewaltigt oder daß das Wirtschaftsleben das Geistesleben ausbeutet. Nur dadurch, daß auch das Geistesleben zur höchsten Blüte kommt, nur dadurch kann ein gesundes Wirtschaftsleben, kann überhaupt ein gesundes Volksleben ent­stehen. Nur durch die Dreigliederung wird das ganze Volksleben in das richtige Licht gerückt.

M. Lange : Il parle du fait que le médecin d'aujourd'hui est dégradé au statut de travailleur manuel, car il ne peut pas disposer librement de médicaments et autres, mais doit se conformer aux instructions des caisses d'assurance maladie. Là aussi, dit-il, il y a une restriction générale par les lois et le pouvoir de l'État. En outre, on commet aujourd'hui l'erreur de vouloir toujours presser le nouveau dans l'ancien. Mais on ne progresserait pas de cette manière.

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Herr Lange: Er spricht davon, daß der Arzt heute zum Handwerker degradiert wird, weil er nicht frei über Medikamente und dergleichen verfügen kann, sondern sich an die Anweisungen der Krankenkassen hal­ten muß. Auch da sei eine allseitige Beschränkung durch Staatsgesetze und Staatsgewalt. Zudem wird heute der Fehler gemacht, daß man das Neue immer in das Alte hineinpressen will. Auf diese Art käme man aber nicht vorwärts.

M. Kühn : Le fait que la réunion ne soit pas très suivie aujourd'hui n'est pas dû à un certain manque d'intérêt, mais au fait qu'une grande réunion se déroule en même temps dans la salle Dinkelacker. La formation des conseils d'entreprise nécessite un travail de fond important. C'est un long chemin. Lors des rencontres individuelles dans les usines, il devient évident qu'il est difficile de convaincre les gens individuellement. Cela ne devrait pas tant dépendre des individus, mais plutôt de la compréhension des masses. Puis les entreprises particulières se laissent emporter. Nous avons divers intervenants ou conférenciers qui sont constamment disponibles pour intervenir lors des réunions. D'après mon expérience dans les différentes entreprises, il faut dire qu'on n'entend presque jamais d'objections objectives à la triarticulation de l'organisme social. Les travailleurs sont presque entièrement d'accord, seuls les salariés sont généralement un peu plus patauds, comme le montre la lettre intéressante qui a été lue précédemment. Dans de nombreux cas, les gens n'ont pas le bon sentiment pour la chose.

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Herr Kühn: Daß die Versammlung heute nicht gut besucht ist, liegt nicht an einer gewissen Interesselosigkeit, sondern daran, daß gleichzeitig eine große Versammlung im Dinkelacker-Saal stattfindet. Für die Bildung der Betriebsräte muß viel Kleinarbeit geleistet werden. Das ist ein langer Weg. Bei den einzelnen Versammlungen in den Fabriken zeigt es sich, wie schwer die einzelnen Menschen zu überzeugen sind. Es sollte eigentlich nicht so sehr an einzelnen hängen, sondern mehr am Verständnis der Massen. Dann werden einzelne Betriebe einfach mitgerissen. Wir haben verschiedene Redner oder Referenten, die ständig zur Verfügung stehen, um in Versammlungen zu sprechen. Nach meinen Erfahrungen in einzel­nen Betrieben muß man sagen: Sachliche Einwände gegen die Dreigliede­rung des sozialen Organismus hört man fast nie. Die Arbeiter sind fast restlos einverstanden, nur die Angestellten sind meist etwas schwerfälliger, wie es ja auch aus dem interessanten Brief hervorgeht, der vorhin vorgele­sen wurde. Die Leute haben vielfach nicht das richtige Gefühl für die Sache.

Il serait souhaitable que les conseils d'entreprise élus jusqu'à présent puissent se réunir plus souvent, même ceux qui viennent de l'extérieur. Ici, dans ces soirées de discussion, serait une telle occasion de se rencontrer, mais, malheureusement, tous les conseils d'entreprise ne sont même pas là, mis à part que ceux d'Esslingen et de Heilbronn ne peuvent pas se déplacer à chaque fois. Les différentes branches de l'industrie devraient être représentées ; il faudrait s'entendre sur ce point, et je vais maintenant vous lire quelles branches, quels secteurs de travail sont présents : fabrique de cuir, plusieurs fabriques de machines, tramways, fabrique de cigarettes, fabrique de carton, fabrique de chaussures, fabrique d'instruments de mesure, bureau de maintenance, c'est-à-dire une entreprise d'État, fabrique de machines de réglage, fabrique d'instruments optiques. Je voudrais également souligner que le conseil d'entreprise de l'entreprise publique est le seul à avoir été fondé avec l'approbation du superviseur. Comme vous pouvez le voir, nous avons toute une série de secteurs différents. Un conseil d'entreprise est toujours en cours de formation dans une fabrique de chaussures à Kornwestheim, ainsi que dans quatre ou cinq fabriques de machines ; ce sont les plus importantes. Cependant, il y a toujours un manque d'industries telles que le textile, le papier et l'imprimerie, ce qui est très dommage. L'industrie alimentaire n'est pas non plus encore représentée. Les conseils d'entreprise actuels ne sont pas encore suffisants pour effectuer un véritable travail. Je voudrais donc proposer que les conseils d'entreprise assistent à ces réunions aussi souvent que possible, voire régulièrement, et que les commissions de travailleurs et d’employés, qui viennent de toute façon ici, soient toutes transformées en conseils d'entreprise. Si vous allez tous aux urnes et n'écoutez pas seulement ce qui se dit, vous serez bientôt tous des conseillers d'entreprise, de sorte que nous pourrons bientôt remplir cette salle de conseillers d'entreprise, ce par quoi je ne veux évidemment pas dire que les commissions de travailleurs doivent disparaître ; après tout, elles siègeront souvent au conseil d'entreprise. Si ces soirées de questions et de discussions sont organisées de manière à discuter des détails, par exemple, comment telle ou telle entreprise économique peut être transformée, il s'agit déjà d'un certain travail préliminaire pour les travaux ultérieurs de la compagnie des conseils d'entreprise. Et donc ces soirées seraient intéressantes.

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Es wäre wünschenswert, wenn die bis heute gewählten Betriebsräte öfters zusammenkommen könnten, auch die von auswärts. Hier, in diesen Diskussionsabenden, wäre so eine Gelegenheit, sich zu treffen, aber leider sind nicht einmal alle Betriebsräte hier, abgesehen davon, daß die von Eßlingen und Heilbronn nicht jedesmal hierher fahren können. Es sollten die verschiedenartigen Branchen vertreten sein; darüber müßte man sich einigen, und ich will nun gleich einmal vorlesen, welche Branchen, welche Arbeitszweige vorhanden sind: Lederfabrik, mehrere Maschinenfabriken, Straßenbahnen, Zigarettenfabrik, Kartonagefabrik, Schuhfabrik, Meßinstrumentefabrik, Instandsetzungsamt, also ein Staatsbetrieb, Setzmaschinenfa­brik, Fabrik optischer Instrumente. Ich bemerke noch, daß der Betriebsrat in dem staatlichen Betrieb der einzige ist, der mit Genehmigung des Vorgesetzten gegründet worden ist. Sie sehen, wir haben da eine ganze Reihe verschiedenster Branchen. In Bildung begriffen ist noch der Be­triebsrat in einer Schuhfabrik in Kornwestheim, ferner in vier bis fünf Maschinenfabriken; diese sind ja vorherrschend. Es fehlen aber noch Bran­chen wie zum Beispiel aus dem Textil-, Papier- und Druckgewerbe, was sehr schade ist. Auch die Nahrungsmittelindustrie ist noch nicht vertreten. Zu einer wirklichen Arbeit reichen die heutigen Betriebsräte eigentlich noch nicht aus. Ich möchte deshalb den Vorschlag machen, daß die Be­triebsräte möglichst häufig oder sogar regelmäßig bei diesen Versammlun­gen erscheinen und daß die Arbeiter- und Angestelltenausschüsse, die ohnehin herkommen, alle in Betriebsräte umgewandelt werden. Wenn Sie alle zur Wahl schreiten und nicht nur zuhören, was geredet wird, werden Sie alle bald Betriebsräte sein, so daß wir bald schon diesen Saal mit Betriebsräten füllen können, wobei ich natürlich nicht meine, daß die Arbeiterausschüsse verschwinden sollen; sie werden ja wohl häufig im Betriebsrat drinnen sitzen. Wenn diese Frage- oder Diskussionsabende in der Weise gestaltet werden sollen, daß die Einzelheiten zur Sprache kom­men, zum Beispiel wie man diesen oder jenen Wirtschaftsbetrieb umwan­deln kann, so ist das schon eine gewisse Vorarbeit zur späteren Arbeit der Betriebsräteschaft. Und so würden sich diese Abende interessant ge­stalten.

Rudolf Steiner : Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire dans les paroles de conclusion de la journée. Tout d'abord, je voudrais répondre à une question qui a été posée. Cette question est la suivante : la grande masse du prolétariat, puisqu'elle pense encore de manière matérialiste, attend une amélioration de ses besoins matériels grâce à l'activité du Conseil des travailleurs. Quelles mesures faudrait-il prendre pour qu'un juste équilibre entre les besoins et les rémunérations soit rapidement effectif pendant la période transitoire ? - Vous voyez, il y a des choses qu'on ne peut pas sortir du nid de coucou des nuages aussi facilement. Si les conseils d'entreprise n'étaient pas absolument nécessaires après tout, et s'ils commençaient enfin à faire un véritable travail social, la suggestion de leur constitution ne serait pas faite du tout. C'est pourquoi une telle perspective d'amélioration de la situation avant le début des travaux des conseils d'entreprise ne peut pas vraiment être considérée comme très significative. Après tout, il y a aujourd'hui beaucoup de gens qui se posent d'étranges questions lorsqu'il s'agit d'affirmer les points de vue réellement pratiques qui conduiront désormais l'humanité à des conditions plus salutaires que celles dont nous disposons actuellement. Au cours des dernières semaines, j'ai constaté à plusieurs reprises que les gens demandent : "Oui, maintenant la socialisation va avoir lieu. Que se passera-t-il après la socialisation d'un petit épicier qui a un magasin dans la rue ? Ou encore : comment le colporteur d'université sera-t-il socialisé si la triarticulation devait être introduite ?

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Rudolf Steiner: Es ist ja auch im heutigen Schlußwort nicht mehr besonders viel zu sagen. Ich will zunächst auf eine Frage, die gestellt worden ist, antworten. Diese Frage lautet: Die große Masse des Proletariats erwartet, da es noch materialistisch denkt, eine Besserstellung seiner materiellen Bedürfnisse durch die Tätigkeit der Betriebsräteversammlung. Welche Maßnahmen müßten getrof­fen werden, um in der Übergangszeit einen gerechten Ausgleich zwischen Bedürfnis und Entlohnung schnell wirksam werden zu lassen? — Sehen Sie, es gibt Dinge, die sich nicht so einfach aus dem Wolkenkuckucksheim herausholen lassen. Wenn es nicht so wäre, daß doch die Betriebsräte unbedingt notwendig wären und endlich mit einer wirklichen sozialen Arbeit beginnen, so würde man den Vorschlag ihrer Konstituierung gar nicht machen. Daher kann auch eine solche Auffassung über die Verbesserung der Lage, bevor die Betriebsräte arbeiten, doch eigentlich nicht als eine sehr bedeutsame angesehen werden. Es gibt ja heute sehr viele Men­schen, die kommen mit sonderbaren Fragen, wenn es sich darum handelt, die wirklich praktischen Gesichtspunkte geltend zu ma­chen, die nun die Menschheit zu heilsameren Zuständen führen, als wir sie heute haben. Ich habe in den letzten Wochen immer wieder erlebt, daß die Menschen fragen: Ja, nun soll doch soziali­siert werden. Was wird dann nach der Sozialisierung mit einem Kleinkrämer, der ein Geschäft auf der Straße hat? Oder eine ande­re Frage: Wie wird der Universitätspedell sozialisiert, wenn die Dreigliederung eingeführt werden soll?

Eh bien, si on entend ces questions, elles courent toutes en fait sur une seule chose, notamment la question : oui, comment pouvons-nous réellement provoquer le grand bouleversement de telle sorte que tout ne reste à l’ancien ? C'est la question posée par une sorte d’humains. L'autre sorte d’humains aimerait déjà voir un grand bouleversement, mais elle n’aimerait pas le faire ainsi, elles n’aimeraient pas intervenir, elle aimerait avoir des mesures plus légères. Et cette tendance sous-tend un peu notre question. On peut seulement répondre : avec cette autre forme, plus légère, déjà pour la période de transition, on ne peut rien obtenir. C'est pourquoi il s’agit que celui qui veut une amélioration soit prêt à prendre les mesures qui peuvent amener une amélioration. On ne peut pas demander : comment amenons-nous l’amélioration dans la préparation de la fondation de conseils d'entreprise ? - Mais on doit se dire : pour apporter des améliorations, nous voulons avoir des conseils d'entreprise le plus rapidement possible. Je crains même qu’ici aussi un miracle n'aide pas. Ne comptez donc sur aucun remède miracle, mais allez la voie pratique ; le plus tôt sera le mieux.

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Nun, hört man sich diese Fragen an, so laufen sie alle eigentlich auf das eine hinaus, nämlich auf die Frage: Ja, wie führen wir eigentlich die große Umwälzung so herbei, daß nicht alles beim alten bleibt? So fragt die eine Sorte von Menschen. Die andere Sorte von Menschen möchte schon eine große Umwälzung, aber so möchte sie es nicht machen, sie möchte nicht eingreifen, sie möchte leichtere Maßregeln haben. Und diese Tendenz liegt ein bißchen unserer Frage zugrunde. Man kann da nur antworten: Mit dieser anderen, leichteren Form schon für die Übergangszeit, da kann man nichts erreichen. Daher kommt es darauf an, daß derjenige, der eine Besserung will, sich schon darauf einläßt, dieje­nigen Dinge zu ergreifen, die die Besserung herbeiführen können. Man kann nicht fragen: Wie führen wir die Besserung herbei im Vorfeld der Begründung von Betriebsräten? — Sondern man muß sich sagen: Damit die Besserung herbeigeführt wird, wollen wir so schnell wie möglich Betriebsräte haben. Ich fürchte sogar, daß hier auch ein Wunder nicht helfen könnte. Also verlassen Sie sich auf keine Wunderkuren, sondern gehen Sie den praktischen Weg; je schneller, desto besser.

Vous voyez, cette "Tribune" est maintenant parue, qui contient également l'essai sur moi et le prolétariat, dont j'ai déjà parlé. Dans le même numéro, un autre essai d'un professeur d'université réfute point par point toute la triarticulation de l'organisme social. On ne peut même pas dire que ce qu'il avance cette fois-ci ne serait pas vrai, mais c’est vrai pour une raison très étrange. Vous voyez, lhomme ne comprend rien du tout à la triarticulation de l'organisme social. Il n'est pas du tout en situation de comprendre vraiment une quelque pensée qui est écrite dans mon livre sur les points clés de la question sociale. Parce qu'il ne comprend pas, mais il est quand même professeur d'université, il doit tout comprendre. Parce qu'il ne comprend pas, il se crée une triarticulation. C'est un chou terrible. Quand on met ensemble tout ce qu'il décrit comme une triarticulation, ainsi se donne un chou terrible, un chou inapplicable, ridicule, horrible. Et cela, il le réfute maintenant. Il est terriblement facile de réfuter ce qu'il a inventé. Mais c'est en quoi consiste l'essai. Il n'y a rien dans ce document sur ce dont il s'agit vraiment. Ainsi l'homme ne peut donc pas se représenter pourquoi ce corps économique indépendant devrait réellement exister. Je vous ai dit récemment que l'organe économique indépendant doit exister dans l'organisme social triarticulé parce que, sur la base de la vie économique, tout doit émerger de l'expertise, du fait d'être à l'intérieur de la vie économique, des expériences de la vie économique, et parce qu'on ne peut pas décider de la vie économique sur la base du droit général, où chaque humain majeur doit décider de ce qui le rend égal à chaque humain. Cela peut seulement être une bénédiction pour la vie économique si des décisions d'experts sont prises. Le professeur Heck ne peut pas imaginer cela. Il ne peut penser à rien d'autre qu'à ce qu'il a déjà vu, à ce qu'il a déjà vécu et à ce dans quoi s'enracinent ses habitudes de pensée. Quand je pense à de telles choses, je ne peux pas m'empêcher de penser à quelque chose que j'ai entendu l'autre jour. Quelqu'un - je crois que c'était un professeur - m'a dit : je connais les aspirations de l'organisme social triarticulé. - Je lui ai demandé : est-ce que quelque chose de cela a un sens pour vous ? - Jusqu'à présent, a-t-il dit. - Vous voyez, ce "jusqu'à présent, ce n'est pas le cas" est tout ce qui lui est venu à l'esprit. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent ne semble pas discutable, il n'a pas pu en dire plus. On vit de telles choses. On rencontre des objections qui ne sont pas vraiment des objections. Il n'y a pas si longtemps, l'objection a même été soulevée : oui, l'idée de la triarticulation de l'organisme social se tient dans une certaine mesure à un point de vue moral, et se placer à un point de vue moral est une grande erreur. - Oui, il y a déjà eu cette objection. Il y a absolument les objections les plus remarquables. L'un des plus courants est : oui, ce serait bien avec cette triarticulation, mais à cela appartiennent d'autres humains. Il n'est pas possible d'introduire la triarticulation avec les humains actuels. - Mais celui qui dit cela ne comprend pas du tout qu'une grande partie de ce qui s'exprime dans la population actuelle est précisément une conséquence de nos conditions sociales, et que ce sera différent à l’instant où les conditions sociales seront saines.

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Sehen Sie, da ist ja jetzt diese «Tribüne» erschienen, in der auch der Aufsatz über mich und das Proletariat enthalten ist, von dem ich schon gesprochen habe. Es gibt im gleichen Heft noch einen Aufsatz von einem Universitätsprofessor, der die ganze Drei­gliederung des sozialen Organismus Punkt für Punkt widerlegt. Man kann nicht einmal sagen, daß das, was er diesmal vorbringt, nicht zutreffend wäre, aber es ist aus einem ganz sonderbaren Grund zutreffend. Sehen Sie, der Mann versteht nämlich gar nichts von der Dreigliederung des sozialen Organismus. Er ist gar nicht in der Lage, irgendeinen Gedanken, der in meinem Buch über die Kernpunkte der sozialen Frage steht, wirklich zu verstehen. Weil er das nicht versteht, aber doch Universitätsprofessor ist, da muß er alles verstehen. Weil er eben nicht versteht, so macht er sich selbst eine Dreigliederung zurecht. Das ist ein fürchterlicher Kohl. Wenn man alles das zusammenstellt, was er als Dreigliede­rung schildert, so ergibt das einen fürchterlichen Kohl, einen un­ausführbaren, lächerlichen, schauderhaften Kohl. Und das wider­legt der nun. Das ist furchtbar leicht zu widerlegen, was er sich da zurechtgemacht hat. Aber darin besteht nun der Aufsatz. Es ist in ihm nichts davon enthalten, um was es eigentlich geht. So kann sich der Mann nicht vorstellen, warum eigentlich dieser selb­ständige Wirtschaftskörper dasein soll. Ich habe Ihnen neulich gesagt: Der selbständige Wirtschaftskörper muß deshalb im drei­gliedrigen sozialen Organismus dasein, weil auf dem Boden des Wirtschaftslebens alles aus der Sachverständigkeit, aus dem Drin­nenstehen im Wirtschaftsleben, aus den Erfahrungen des Wirt­schaftslebens hervorgehen muß und weil man nicht auf dem Boden des allgemeinen Rechtes, wo jeder mündige Mensch zu entscheiden hat über das, worin er jedem Menschen gleich ist, über das Wirt­schaftsleben entscheiden kann. Es kann nur zum Segen für das Wirtschaftsleben etwas werden, wenn sachverständig entschieden wird. Das kann sich Herr Professor Heck nicht vorstellen. Er kann sich überhaupt nichts anderes denken, als was er schon gese­hen, was er schon erlebt hat und worin seine Denkgewohnheiten wurzeln. Ich muß bei solchen Dingen immer wieder an etwas denken, was ich neulich gehört habe. Da sagte mir jemand — ich glaube, es war auch ein Professor —: Ich kenne die Bestrebungen des dreigliedrigen sozialen Organismus. — Ich fragte ihn: Leuchtet Ihnen etwas davon ein? — Bis jetzt war es nicht so, sagte er. — Sehen Sie, dieses «bis jetzt war es nicht so», das war alles, was ihm als Gedanke kam. Was bis jetzt nicht war, scheint eben nicht diskutabel zu sein, darüber konnte er sich nicht weiter äußern. Solche Dinge erlebt man eben durchaus. Man begegnet Einwänden, die eigentlich keine Einwände sind. Es wurde — das ist noch nicht lange her — sogar der Einwand erhoben: Ja, die Idee von der Dreigliederung des sozialen Organismus, die steht gewissermaßen auf einem sittlichen Standpunkt, und sich auf einen sittlichen Standpunkt zu stellen, das ist ein großer Irrtum. — Ja, diesen Einwand gab es auch schon. Es gibt überhaupt die allermerkwür­digsten Einwände. Einer der gewöhnlichsten ist der: Ja, es wäre ja ganz nett mit dieser Dreigliederung, aber dazu gehören andere Menschen. Mit den gegenwärtigen Menschen kann man die Drei­gliederung nicht einführen. — Nun, dabei begreift derjenige, der so etwas sagt, durchaus nicht, daß viel von dem, was in den gegenwärtigen Menschen zum Ausdruck kommt, gerade eine Folge unserer sozialen Verhältnisse ist und daß das anders sein wird in dem Augenblick, wo die sozialen Verhältnisse gesunden werden.

Maintenant les gens ne regardent jamais les choses d'un point de vue vraiment correct. Je veux vous donner un exemple radical, que j'ai peut-être déjà évoqué ici. Il y eut, n'est-ce pas, une terrible bureaucratie tout de suite à l’intérieur de la fonction publique en Allemagne jusqu'à cette guerre mondiale. Maintenant, en raison de l'économie de guerre, la nécessité a été reconnue non seulement de laisser les fonctionnaires gérer, mais de nommer de plus en plus des marchands et des industriels dans les bureaux, afin qu'ils puissent laisser libre cours à leur sagesse pratique en vue d'accroître l'économie de guerre. C'est alors que s'est produit le fait curieux qui est très intéressant. À savoir, les marchands et les industriels sont devenus beaucoup plus bureaucratiques que la bureaucratie ne l'avait jamais été auparavant ! Ils se sont donc merveilleusement intégrés à la bureaucratie. Celui qui a observé cela sait aussi quelle importance cela aurait si des conditions malsaines, c'est-à-dire bureaucratiques, ne continuaient pas à entourer les humains, mais des conditions telles que l'impulsion de l'organisme social triarticulé en parle. Tout comme les industriels et les commerçants se sont transformés en véritables bureaucrates au sein de la bureaucratie existante, les humains s'adapteraient à des conditions saines, et il ne serait plus possible de dire qu'il faut d'abord avoir des humains meilleurs pour établir un meilleur ordre social. Nous devons nous rendre compte que c'est précisément par une amélioration des conditions sociales que sera donné aux humains de devenir de meilleurs humains. Mais si on exige que les humains doivent d'abord être de meilleurs humains, nous n'avons pas besoin d'améliorer les conditions sociales du tout. Si les humains n’étaient pas devenus ce qu'ils sont actuellement par les conditions sociales, alors les conditions sociales doivent donc être bonnes, alors elles doivent être en ordre. De cela vous voyez à nouveau la nécessité du repenser et du réapprendre. C'est ce qui est fondamentalement nécessaire avant tout. Et si seulement les gens pouvaient se mettre un peu dans la réalité et penser à partir de celle-ci, alors nous aurions déjà fait un pas plus loin.

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Nun, die Leute betrachten die Dinge niemals von einem wirk­lich sachgemäßen Gesichtspunkte aus. Ich will Ihnen ein drasti­sches Beispiel geben, das ich vielleicht auch hier schon einmal vorgebracht habe. Nicht wahr, es gab ja eine furchtbare Bürokratie gerade innerhalb des Beamtenwesens in Deutschland bis zu diesem Weltkrieg. Nun hat man durch die Kriegswirtschaft die Notwen­digkeit erkannt, nicht allein die Beamten wirtschaften zu lassen, sondern zunehmend Kaufleute und Industrielle in die Ämter zu berufen, damit diese dort ihre praktische Weisheit im Hinblick auf eine Steigerung der Kriegswirtschaft loslassen konnten. Da hat sich dann die merkwürdige Tatsache eingestellt, die sehr interessant ist. Es wurden nämlich die Kaufleute und Industriellen viel büro­kratischer, als die Bürokratie zuvor je war! Also, sie haben sich wunderbar in die Bürokratie hineingefügt. Wer dies beobachtet hat, der weiß auch, was es für eine Bedeutung haben würde, wenn nicht weiterhin ungesunde, das heißt bürokratische Verhältnisse die Menschen umgeben würden, sondern solche Verhältnisse, von denen der Impuls des dreigliedrigen sozialen Organismus spricht. Da würden sich, gerade so, wie sich die Industriellen und Kaufleute in waschechte Bürokraten innerhalb der bestehenden Bürokratie verwandelt haben, die Menschen eben den gesunden Verhältnissen anpassen, und man wird nicht mehr sagen können, daß man zuerst bessere Menschen haben müsse, damit man eine bessere soziale Ordnung begründen kann. Man muß sich doch darüber klar werden, daß gerade durch eine Verbesserung der sozia­len Verhältnisse den Menschen die Möglichkeit gegeben sein wird, bessere Menschen zu werden. Verlangt man aber, daß die Men­schen zuerst bessere Menschen sein müssen, dann brauchen wir ja die sozialen Verhältnisse gar nicht zu bessern. Wenn die Men­schen durch die sozialen Verhältnisse nicht zu dem geworden wären, was sie gegenwärtig sind, dann müssen die sozialen Verhält­nisse ja gut sein, dann müßten sie in Ordnung sein. Sie sehen daraus wiederum die Notwendigkeit des Umdenkens und Umler­nens. Das ist es, was vor allen Dingen grundlegend notwendig ist. Und wenn sich die Leute nur ein klein wenig in die Wirklich­keit hineinstellen könnten und aus ihr heraus denken würden, dann wären wir schon einen Schritt weiter.

Vous voyez, il y a un jeune homme très bien intentionné - on aimerait tellement l'aider - qui écrit : oui, il ne peut s'empêcher de se dire que la triarticulation de l'organisme social serait peut-être une solution, si justement les gens étaient différents de ce qu'ils sont maintenant. - Et maintenant je vous demande : ne croyez-vous pas que cet homme porte dans le sous-sol de son âme l'opinion que les autres ne sont pas les meilleurs hommes, mais que celui qui s'en rend compte, c'est lui, après tout, du moins selon sa disposition, ce meilleur homme ? - Si l'on va vers le suivant qui nous dit la même chose, alors il se sent à son tour le meilleur homme, et un troisième probablement de même. Alors chacun devrait se dire : si chacun pensait comme lui - et vraiment il faut d'abord tenir compte de ce que sont les autres - si chacun pensait comme lui, alors les meilleurs seraient déjà là ! - Vous voyez, il ne s'agit pas de penser de manière abstraite et logique, mais de penser de telle sorte que l'on se tienne dans la réalité, de telle sorte que l'on ne dise pas quelque chose qui, en tant que pensée, fait continuellement des sauts périlleux/des galipettes. Mais c'est précisément ce qui a un effet si terrible à l'heure actuelle et nous frappe, que les humains trébuchent continuellement sur leurs propres pensées, qui sont en fait des impenser/non-pensées. C'est pourquoi il faut souligner encore et encore que, non seulement, un changement dans notre vie économique est nécessaire, mais aussi un changement dans la structure spirituelle de notre vie sociale. Nous avons été poussés dans une crise par ce qui a précédé, avant toute chose par la vie de l’esprit.

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Sehen Sie, da schreibt ein ganz gutwilliger junger Mann — man möchte ihm ja so gerne helfen —, er schreibt: Ja, er kann nicht anders als sich sagen, daß vielleicht die Dreigliederung des sozialen Organismus eine Lösung wäre, wenn eben die Menschen anders wären, als sie jetzt sind. — Und nun frage ich Sie: Glauben Sie nicht, daß dieser Mann im Untergrund seiner Seele die Anschau­ung in sich trägt, daß die anderen nicht die besseren Menschen sind, aber er, der das einsieht, er ist doch, jedenfalls der Anlage nach, dieser bessere Mensch? — Geht man zum nächsten, der einem dasselbe sagt, dann empfindet sich wiederum der als den besseren Menschen und ein dritter wohl ebenso. Da müßte sich doch jeder sagen: Wenn jeder so dächte wie er — und eigentlich muß man doch zunächst Rücksicht nehmen darauf, wie die anderen Men­schen sind —, wenn also jeder dächte so wie er, dann wären doch die besseren Menschen schon da! — Sie sehen, es kommt nicht darauf an, abstrakt-logisch zu denken, sondern so, daß man mit dem Denken in der Wirklichkeit steht, so daß man nicht etwas sagt, was selber als Gedanke fortwährend Purzelbäume schlägt. Das aber ist gerade das, was in der Gegenwart so furchtbar wirkt und uns auffällt, daß die Menschen fortwährend über die eigenen Gedanken, die eigentlich Ungedanken sind, stolpern. Deshalb muß immer wieder betont werden, daß nicht nur eine Änderung unseres Wirtschaftslebens notwendig ist, sondern auch eine Änderung der geistigen Struktur unseres sozialen Lebens. Wir sind durch das, was bisher war, in eine Krise vor allen Dingen des Geisteslebens hineingetrieben worden.



Lorsque nous regardons l'horizon du monde aujourd'hui, qu'est-ce qui nous frappe le plus souvent ? Oui, au cours des quatre ou cinq dernières années, la chose la plus frappante doit être que nulle part la vérité n'a été dite sur toutes les conditions mondiales, mais que toutes les conditions mondiales ont été déformées, ont été dépeintes sous un jour biaisé, depuis les rapports sur les batailles jusqu'aux objectifs des peuples. Des motifs de la guerre à la paix, tout a été déformé. Les phrases qui ne sont pas en accord avec les faits du monde prévalent partout. Or, celle-ci vit dans tout ce qui s'est développé à partir des rapports culturels et des rapports sociaux antérieurs. Il vit jusque dans les activités individuelles et les institutions de la vie humaine. Par conséquent, nous devons dire que tous ceux qui adoptent une vision unilatérale de la question sociale ne veulent pas penser honnêtement avec l'humanité. On pense honnêtement avec l'humanité quand on se dit : la vie économique a conduit les humains dans la crise, donc elle doit être mise sur un autre pied. La vie de droit a montré que les privilèges et les désavantages de classe prévalent dans les territoires de droit particuliers, ils doivent donc être placés sur la base des droits universels de l'humain. Il s’est clairement montré que l'on appelle loi ce qui peut seulement être soutenu par la violence/le pouvoir, et cela s'est poursuivi jusqu'en nos jours. Et il s’est montré que dans la vie de l’esprit, les pensées des humains sont de travers. Dans les trois domaines élémentaires de la vie, c'est-à-dire la vie de l’économie, la vie de droit et la vie de l’esprit, nous voyons l'humanité en crise, et ceux qui veulent honnêtement parler de progrès doivent être clairs sur le fait que le progrès doit se faire dans chacun de ces trois domaines de façon tout à fait indépendante, parce que les crises résultent précisément du mélange de ces trois domaines. C'est pourquoi je ne peux que dire : si vous prenez des mesures décisives dans un domaine particulier, comme maintenant en ce qui concerne les conseils d'entreprise, dans le sens d'une réorganisation sociale globale, c'est-à-dire dans le sens de la structure triarticulée de l'organisme social, alors vous agissez dans le sens du progrès de l'humanité vers un véritable ordre social. Considérez ce lien entre une mesure individuelle et les mesures sur la base d'une vue d'ensemble, alors aujourd'hui vous faites votre devoir et votre obligation envers l'humanité et envers vous-même. Les mesures individuelles n'ont aucune signification aujourd'hui, mais seulement ce qui est conçu dans le grand contexte social. Le plus petit doit être pensé en même temps que le plus grand. Sachez que si vous parvenez à créer réellement une compagnie de conseils d'entreprise, vous aurez fait quelque chose qui aura une signification historique pour toute l'humanité à venir, parce que cela est en rapport aux plus grands problèmes auxquels l'humanité est confrontée aujourd'hui. C’est pourquoi, ne demandez pas après des mesures mesquines, mais placez-vous sur un tel sol, qui constitue réellement la base pour avancer à l'action, car c'est de l'action qu’il s’agit.

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Wenn wir heute, ich möchte sagen, den Welthorizont überblik­ken, was fällt einem denn da am meisten auf? Ja, in den letzten vier bis fünf Jahren muß einem am meisten auffallen, daß über alle Weltverhältnisse nirgendwo im Grunde genommen die Wahr­heit gesagt worden ist, sondern alle Weltverhältnisse sind entstellt worden, sind in schiefem Lichte dargestellt worden, von den Be­richten über die Schlachten bis hin zu den Zielen der Völker. Von den Kriegsmotiven bis hin zum Frieden ist alles schief darge­stellt worden. Überall herrschen Phrasen, die nicht mit den Tatsa­chen in der Welt übereinstimmen. Das aber lebt in allem, was sich aus den bisherigen Kulturverhältnissen und den sozialen Ver­hältnissen entwickelt hat. Das lebt bis in die einzelnen Verrichtun­gen und Einrichtungen des menschlichen Lebens hinein. Daher müssen wir sagen, daß alle diejenigen, die die soziale Frage einsei­tig auffassen, es mit der Menschheit nicht ehrlich meinen. Ehrlich meint man es nur mit der Menschheit, wenn man sich sagt: Das Wirtschaftsleben hat die Menschen in die Krise hineingeführt, also muß es auf einen anderen Boden gestellt werden. Das Rechtsleben hat gezeigt, daß in den einzelnen Rechtsterritorien Klassenvorrech­te und Klassenbenachteiligungen herrschen, also muß es auf den Boden der allgemeinen Menschenrechte gestellt werden. Es hat sich deutlich gezeigt, daß man Recht nennt dasjenige, was nur gestützt werden kann durch Gewalt, und dies bis in unsere Tage hinein. Und es hat sich gezeigt, daß im Geistesleben die Gedanken der Menschen schief sind. Auf den drei elementaren Lebensgebieten, also dem des Wirtschaftslebens, des Rechtslebens und des Geisteslebens, sehen wir die Menschheit in einer Krise, und diejenigen, die es mit dem Fortschritt ehrlich meinen, die müssen sich darüber klar sein, daß auf diesen drei Gebieten jeweils ganz selbständig vorangeschritten werden muß, weil die Krisen gerade aus der Vermengung dieser drei Gebiete resultieren. Daher kann ich nur sagen: Wenn Sie auf irgendeinem speziellen Gebiet, wie jetzt im Zusammenhang mit den Betriebsräten, entscheidende Maßnahmen treffen im Sinne einer umfassenden sozialen Neugestaltung, also im Sinne der Dreigliederung des sozialen Organismus, dann handeln Sie in der Richtung des Fortschrittes der Menschheit zu einer wirklichen sozialen Ordnung. Bedenken Sie diesen Zusammenhang zwischen einer Einzelmaßnahme und den Maßnahmen aufgrund eines gesamthaften Überblickes, dann tun Sie heute Ihre Pflicht und Schuldigkeit gegenüber der Menschheit und gegenüber sich selbst. Einzelne Maßnahmen haben heute keine Bedeutung, sondern allein das, was im großen sozialen Zusammenhang gedacht ist. Das Kleinste muß mit dem Größten zusammen gedacht werden. Seien Sie sich dessen bewußt: Gelingt es Ihnen, die Betriebsräteschaft wirklich entstehen zu lassen, dann haben Sie etwas getan, was eine geschichtliche Bedeutung hat für die ganze folgende Menschheit, weil dies im Zusammenhang steht mit den größten Problemen, die heute der Menschheit gestellt werden. Deshalb fragen Sie nicht nach kleinlichen Schritten, sondern stellen Sie sich auf einen solchen Boden, der wirklich die Grundlage bildet, um vorwärtszukommen zur Tat, denn auf die Tat kommt es an.

Et si nous ajoutons acte après acte à ce que nous envisageons dans la triarticulation de l'organisme social, alors nous pourrons créer ce qui nous donne l'espoir de sortir de la terrible situation dans laquelle la vie de l’esprit, la jusqu’à présent ainsi nommée vie de droit et la jusqu’à présent vie de l’économie nous ont conduits.

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Und fügen wir an das, was wir aus der Dreigliederung des sozialen Organismus heraus einsehen, Tat um Tat, dann werden wir das schaffen können, was uns Hoffnung gibt, aus der furchtbaren Lage, in die uns das bisherige Geistesleben, das bisherige sogenannte Rechtsleben und das bisherige Wirtschaftsleben geführt haben, herauszukommen.

 Français seulement


SIXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION


Stuttgart, 2 juillet 1919

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Le président, M. Roser, ouvre la réunion.


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Mots d'introduction


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Rudolf Steiner : Mes considérés présents ! Je serai à nouveau bref aujourd'hui et j'espère que vous utiliserez la discussion de manière vivante, afin que nous puissions peut-être discuter d'une ou deux particularités aujourd'hui. Étant donné que les événements poussent de plus en plus à une réorganisation de l'ordre social, il ne serait pas bon que les efforts tels que la création de conseils d'entreprise, visant à réaliser une telle réorganisation, s'endorment une fois de plus. Car, mes considérés présents, il y a des gens qui seraient très heureux si ce mouvement des conseils d'entreprise s'endormait de nouveau. Raison de plus pour que nous fassions un effort pour ne pas le laisser s'endormir. Après avoir parlé lors de la dernière réunion sur la triarticulation et de son lien avec la question des conseils d'entreprise, je voudrais aujourd'hui vous dire quelques mots sur un élément qui, compte tenu de la triarticulation, peut permettre de comprendre la compagnie des conseils d'entreprise.

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Vous savez donc que notre premier objectif est simplement de créer des conseils d'entreprise à partir des entreprises particulières. Nous voulons que les conseils d'entreprise soient élus parmi les entreprises particulières, qui seront alors simplement et formeront une compagnie de conseil d'entreprise pour sur une zone économique tout d’abord fermée en soi, disons le Wurtemberg. Lors d'une première réunion de cette compagnie de conseils d'entreprise, il serait alors tout déterminer quant aux tâches, compétences, etc. des conseils d'entreprise. Ainsi, pour la première fois, des mesures économiques découleraient des personnalités économiques indépendamment des deux autres institutions, c'est-à-dire la vie spirituelle et la vie d’état ou de droit. Ces mesures seraient donc d'abord décidées lors de l'assemblée initiale de la compagnie de conseils d'entreprise. Ce ne serait qu'alors que les tâches seraient là. Alors, les différents conseils d'entreprise élus dans les entreprises retournaient dans leurs entreprises et y assumaient leurs tâches. En même temps, les demandes qui pourront seulement être faites absolument pour la socialisation générale reposeraient alors sur la table. S'il y avait alors une véritable unanimité - car c'est dans cette unanimité que réside le pouvoir - tout gouvernement, quel qu'il soit, devrait se soumettre. Je crois même que certains ressentent déjà clairement ce que signifierait le fait que ces conseils d'entreprise soient élus dans toutes les entreprises et forment une assemblée originelle sur une zone économique fermée, et que soient prises à partir de cette assemblée originelle des décisions qui seraient ensuite portées par la confiance de toute la compagnie des travailleurs de cette zone économique. Ce serait un véritable pouvoir, car, à long terme, aucun gouvernement, aucun organe législatif ne pourrait contredire un pouvoir fondé sur son propre jugement, sur l'unanimité et sur la confiance. De cette façon, on peut penser au chemin de façon très concrète. Mais ce serait en même temps le premier pas vers une véritable socialisation, une socialisation qui, après tout, ne peut résulter que des déterminations et des mesures des humains gérant eux-mêmes économiquement. Peut-être alors, une fois que les résolutions d'un tel conseil d'entreprise seront en place, nous ne saurons pour première fois ce que signifie réellement la socialisation.

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[204_073 - Maintenant, il doit cependant aussi être clair que lors du choix/de l’élection des conseils d'entreprise, il doit être procédé très intelligemment, car cette compagnie de conseils d'entreprise devra prendre des mesures économiques entièrement nouvelles en bien des relations, et devra placer des impulsions entièrement nouvelles. J'ai déjà dit à plusieurs reprises que dans le présent nous avons besoin avant tout de penser autrement, de penser réellement autrement quand j'ai parlé de ces choses en relation avec la triarticulation. Et je me représente que quand, pour la première fois à l’intérieur d’un domaine économique fermé, porté par la confiance de toute la compagnie ouvrière, alors l'Assemblée d’origine prend à l'unanimité une mesure économique, tout de suite il pourrait alors se révéler un penser autrement, un réapprentissage. Mais là on doit savoir combien fort il devra en fait être repensé aujourd'hui en rapport à la vie de l’économie. Par conséquent, j’aimerais vous décrire un exemple de l'ancienne façon de penser afin que vous puissiez vous retrouver dans les lourdes tâches des conseils d'entreprise.

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Vous voyez, cette vieille pensée n'est donc pas seulement une somme de pensées, mais c'est l'expression pour l'ordre économique qui a existé jusqu'à présent et qui a trouvé sa fin par la catastrophe de la guerre mondiale. Mais ce que les gens pensaient, cela fait encore saillie dans les temps plus récents, et c'est ce qui, pris à la base, devra être une fois fondamentalement éloigné des têtes. Pour cela, j’aimerais maintenant introduire un exemple caractéristique. Là est justement paru ainsi un essai d'un très célèbre professeur d’économie de peuple de l'ancien régime, c'est-à-dire un homme qui a produit dans ses pensées beaucoup de l'ancien régime, ce qu'on appelle le régime de capital privé qui devra être surmonté. J’aimerais introduire, ce qui sera dit là par le professeur Dr Luja Brentano, comme exemple pour ce qui règne dans l'ancien régime. Ces pensées de Brentano s’étendent sur l'entrepreneur de l'ancien régime, et il s’efforce en tout sérieux, aussi loin que cela lui est possible, de former un concept de ce qu’est maintenant en fait l'entrepreneur privé. Qu'il ne considère pas cet entrepreneur privé absolument comme un meuble superflu du futur ordre économique, vous voyez cela aux mots de conclusion de Brentano. Il dit :

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« Beaucoup croient aujourd'hui que l'entreprise privée va vers sa fin. Dans le contrôle de tant d'entreprises de grande échelle par les banques, vous voyez le début de l'absorption de tout entrepreneuriat en une entreprise d'ensemble et en celle-ci la transmission de toutes les entreprises dans l’entreprise de l’État. Nous ne sommes qu'au début d'un développement qui ouvre l’entreprise privée à des continents jusqu'à présent à peine touchés, et l'expérience a montré jusqu’à présent que les différentes nations ressortent comme vainqueur dans la compétition autour de cette ouverture qui laisse d’autant moins à l'État, d’autant plus à l'initiative privée. Plus l'économie de peuple des peuples particuliers devient une économie mondiale, plus grand devient l’espace de jeu de l'entreprise privée, plus grand son avenir. Mais elle ne résoudra pas sa tache d’autant plus salutaire seulement pour elle-même, mais aussi d’autant plus libre de contradiction, et avec cela d’autant plus avantageuse, si d’autant plus elle amène sans retenue à la reconnaissance un des principes de base du système économique actuel, la liberté personnelle, aussi dans la conception du rapport de travail et d’autant plus que l'argent qu'elle gagne, elle cherche à le gagner, non sur le chemin de l’accroissement de la valeur par l’atrophie des besoins auxquels ses produits devraient servir, mais par satisfaction la plus complète possible des mêmes lors de l’utilisation la plus économique des moyens de production. Aussi longtemps que c'est le point de vue à partir duquel elle se laisse guider, sa fin n’est pas encore à envisager ».

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Donc vous voyez, un vrai représentant de l'ancien système économique dit ici que l'entreprise privée n’est non seulement pas à sa fin, mais qu'elle commence pour la première fois à s'épanouir, car sans cette entreprise privée, l'ordre économique, qui devrait se développer à l'avenir, ne serait pas du tout possible. Nous avons donc devant nous l'opinion qui domine encore de nombreux cercles aujourd'hui, à savoir que l'abolition de l'entreprise privée est hors de question, car elle a un avenir. C’est pourquoi, quand on aborde maintenant sérieusement, et pas seulement par l'agitation, la question du remplacement de l'ancien esprit d'entreprise par les conseils d'entreprise, on doit se préoccuper un peu des pensées qui tournicotent dans les têtes. On doit pour ainsi dire être paré, on doit savoir ce que les gens pensent et ce qu'ils vont vous opposer quand cela vient à des disputes entre les représentants du passé et les représentants de l'avenir, c'est-à-dire ceux qui veulent s’engager pour les conseils d'entreprise.

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Maintenant voyez-vous, le concept de l'entrepreneur, ce professeur d'économie veut se le rendre clair à lui-même et le placer devant les humains. Il se pose la question : qu'est-ce qu'un entrepreneur ? – Oui, il donne maintenant trois caractéristiques de l’entrepreneur correct. En premier, « qu’il unifie dans sa main le droit de disposer des éléments nécessaires pour la production d’un produit ». Maintenant, on doit cependant se rendre une fois clair ce que ce monsieur comprend absolument sous « éléments de production ». Ce qu'il comprend là-dessous, cela va clair et bref d'après l'une de ses phrases. Cette phrase, il ne la façonne pas une fois lui-même, mais il l’emprunte à Emil Kirdorff, l'un des hommes les plus riches en réussites de la pratique jusqu’à présent. Il dit. « Nous directeurs des sociétés par actions, nous sommes également employés de l’entreprise et avons vis-à-vis d’elle des devoirs et des responsabilités » Et le bon Brentano en trouve maintenant qu’aux « éléments de production », appartiennent aussi de tels messieurs directeurs comme Monsieur le Conseiller général Emil Kirdorff, que donc l'entrepreneur doit avoir le droit de disposition sur les « éléments de production », c'est-à-dire aussi sur les directeurs. Toute la compagnie des travailleurs jusqu'en haut, aux directeurs, tout cela sont des « éléments de production ». Premièrement donc, un entrepreneur est celui qui a le droit de disposition sur les « éléments de production » ; à ceux-ci appartiennent aussi les directeurs. Et un tel homme comme Kirdorff envisage très bien qu'il n’est en fait pas réellement un humain, mais un « élément de production » dans la vie de l'économie. On doit déjà se rendre clair quels types de concepts sont fichés là, dans les têtes. C'est pourquoi j'ai toujours de nouveau accentué qu'il est nécessaire de penser autrement et d’apprendre autrement. C'était donc la première particularité d'un véritable entrepreneur.

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La seconde est « qu’il donne à ces éléments de production le but de servir un but défini de production et dispose en conséquence là-dessus ». Ici, on doit se souvenir que sont pensés tous les humains se tenant dans la production ; il doit donc leur donner une détermination. C'est la deuxième particularité.

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La troisième est « qu’il le fait pour son propre compte et danger ». Nous avons maintenant rassemblé les trois particularités d'un véritable entrepreneur au sens de l'ancien régime, donc de l'entrepreneur qui, au sens de l'ancien régime, doit persévérer dans le maintien de l'ordre économique futur et devrait avoir une plus grande importance que jusqu’à présent.

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Vous voyez, si on n'est pas tout de suite affligé d’œillères professorales ou entrepreneuriales ou autres, alors on doit donc bien se dire que les personnalités avec ces trois caractéristiques ne toléreront pas les faits qui devraient maintenant être créés en Europe, car finalement : nous sommes quand même arrivés aussi loin avec notre conscience que l'avenir ne peut pas dépendre d'un petit nombre d'entrepreneurs qui donnent leur détermination aux « éléments de production » du plus grand nombre d’humains, c'est-à-dire les masses. Mais c'est justement ce qui est promu. Mais maintenant, suivons un peu plus loin le train de pensée de ce représentant de l'ancien régime. Il est en fait extrêmement intéressant. Vous penserez probablement que je fais maintenant une blague, mais ce qui suit est vraiment dans cet essai ; je ne fais pas de blague. Curieusement, Brentano, après avoir présenté la grande masse des travailleurs comme des « éléments de production », compte aussi les travailleurs, les prolétaires, comme entrepreneurs ! Il dit : « Si le travailleur n'est pas avec cela le producteur du produit de consommation mûr, il n'est pas moins un producteur d'un bien indépendant, qu'il met sur le marché pour son propre compte et risque. Lui aussi est un entrepreneur, un entrepreneur de prestations de travail ».

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Ainsi vous voyez, mes considérés présents, nous avons maintenant le concept de l'entrepreneur devant les yeux, il est d’ailleurs ainsi qu’il a été présenté par une lumière d’économie de peuple du présent. Ce concept de l'entrepreneur est si confus, oui, il est justement ainsi, que vous tous comme vous êtes assis ici, êtes de purs entrepreneurs, à savoir des entrepreneurs de votre force de travail, que vous portez pour votre propre compte et danger sur le marché. Oui, et maintenant vient encore quelque chose d’autre. Brentano dit donc que le mal dont sera toujours parlé n'existe pas du tout, puisque tous sont donc entrepreneurs. Par conséquent, il aurait dû découvrir ce sur quoi est réellement à reconduire que les grandes masses ne sont pas contentes avec être un entrepreneur à leur propre compte et risque par leur force de travail. Il dit : « En premier il y eut un temps où cela n'était pas le travailleur, un temps, qui, dans l'entreprise où il était occupé, passa. Il n'était pas encore une entité économique indépendante, mais rien qu'un rouage dans l'entreprise de son maître. C'était le temps de la non-liberté personnelle du travailleur. L'intérêt pour l'avancement de sa propre économie a alors conduit le maître à éveiller un intérêt à sa prestation dans le travailleur occupé par lui. Cela a amené l'émancipation graduelle du travailleur, enfin sa complète émancipation ». Joli, seulement le dommage repose dans ce qui suit. Là est encore une gentille phrase qui dit : « Mais l'entrepreneur capitaliste d’entreprise ne s'est pas encore trouvé de toutes parts dans ce changement d'un maître à un simple acheteur de travail ». Donc le seul mal consiste seulement en ce que l’entrepreneur de l'entreprise ne s'est pas encore trouvé dans ce rôle, c'est-à-dire, ne plus être un maître au sens ancien, mais un acheteur de force de travail. Avec cela Brentano dit donc ce qui suit : si le travailleur vend sa force de travail à l'entrepreneur pour son propre compte et risque, alors tout est en ordre. Il doit seulement encore s'ajouter que l'entrepreneur apprenne en premier à comprendre ce qu'est un acheteur de travail. - Seulement parce qu'il ne comprend pas encore, des dommages sont toujours disponibles. Donc tout ce que vous avez à faire est de marteler à l'entrepreneur : tu dois seulement apprendre à comprendre comment acheter du travail sur le marché du travail, que le travailleur vous vend comme entrepreneur de sa force de travail.

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Oui, bien sûr, c'est une preuve étrange que le monsieur expose là aux entrepreneurs. Aujourd'hui, le prolétariat en est aussi loin à dire que, avant toute chose, il s’agit que la force de travail ne doive plus être une marchandise. Mais ce monsieur porte la preuve aux entrepreneurs qu'ils ne se sont même pas soulevés à la connaissance d'être des acheteurs de travail. Donc, cette lumière de l'économie se pense, très arriéré, l'entrepreneuriat d'aujourd'hui.

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Mais que signifie alors tout cela ? Vous voyez, vous devez seulement saisir des yeux tout le poids de ce fait. Lujo Brentano est un des économistes nationaux les plus célèbres du présent, il est l'un de ceux qui ont peut-être déversé la plupart des concepts dans les têtes de ceux qui parlent comme des intellectuels sur la vie de l’économie, et nous pouvons le prendre aujourd'hui sur le fait qu'en tant que professeur d'université, et considéré comme un grand de l'économie de peuple, il ne débite en fait rien d'autre que la connerie la plus grossière. Oui, ainsi on doit saisir clairement des yeux les choses aujourd'hui. Aujourd'hui, nous nous abandonnons souvent à une croyance en l'autorité qui est bien, bien pire que jadis la croyance en l’autorité des catholiques vis-à-vis des princes de l'Église. Seulement les gens ne veulent pas avoir cela pour vrai. C'est pourquoi nous devons déjà nous clarifier les choses, et nous devons apprendre de ces choses que cette compagnie de conseils d'entreprise aura pour gros travail. Elle devra avant toutes choses montrer ce qu'est vraiment la vie de l’économie, car ce qui est sorti des cercles de l'intelligence comme résultat de la réflexion sur la vie de l’économie n'était donc que connerie. Mais qu'est alors cette connerie ? Jetons seulement une fois un coup d'œil vers sa réalité. Pourquoi alors cette connerie est-elle là ? Les gens ne l'ont même pas encore une fois pensée au bout. S'ils y pensaient, alors ils écriraient encore de plus grosses conneries. Ils n'y ont pas une fois réfléchi, mais simplement étudié les conditions comme elles sont maintenant, et ces conditions/rapports sont justement embrouillés, sont un chaos. Tout progressivement, cette absence de pensée de l'offre et de la demande a conduit au chaos sur tous les domaines de la vie de l’économie. Commencer une fois, à repenser cela de la base, doit être le premier acte d’une vraie socialisation.

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Nous avons besoin, j’aimerais dire, du sentiment de sérieux de ce que devrait être la compagnie des conseils d'entreprise. Et de ce sérieux, je veux toujours de nouveau et à nouveau parler de neuf parce qu’aussi, dans certains milieux du prolétariat, est encore si peu disponible de sérieux et de conscience de la grandeur de la tâche. Voyez-vous, quand on parle aujourd’hui de triarticulation de l'organisme social, de quoi parle-t-on ? On parle de ce qui doit se passer pour satisfaire les revendications de plusieurs décennies du prolétariat. Mais que vous sera-t-il alors opposé ? Oui, là est à nouveau paru une fois un article dans la « Tribune ». Il porte le titre : « Dr Steiner et le prolétariat ». Là, il sera dit, par exemple, qu’il s’agit seulement d’idées avec cette triarticulation, et que des idées bourdonnent actuellement suffisamment dans les airs. C'est ce que j’aimerais appeler : une affirmation inconsidérée. Alors ce monsieur devrait aussi seulement montrer une fois les idées qui maintenant bourdonnent si massivement dans l'air. Il devrait prouver aussi une fois seulement une idée fructueuse ! C'est tout de suite de manque d'idées dont souffre donc le présent. C'est donc ainsi, et il est inconsidérément prétendu que les idées bourdonnent alentour dans les airs. Et alors il est dit : « Ce qui aide l'ouvrier - je parle seulement du travaillant corporellement - à l'amélioration de sa vie n'est pas de la sophistique, mais une réalisation active du socialisme. » Mais qu’est alors la réalisation du socialisme ? Voyez-vous, quand on dit toujours seulement : socialisme, socialisme, ainsi vous avez un phrasé, un mot ! Mais on doit indiquer le chemin ! Quand quelqu'un dit : ce qui aide le travailleur à améliorer sa vie, c'est le socialisme - alors il me semble que quand quelqu'un dit : je veux aller à Tübingen - et que je lui dis : eh bien, tu peux aller là en train, à telle et telle heure vont des trains. - Je lui dis exactement comment il arrive à Tübingen, tout comme je montre exactement le chemin vers l'organisme social triarticulé, comment on arrive à la socialisation. Il dit : c'est de la sophistique que tu me donnes les trains à la minute ; je te le dis, si je veux arriver à Tübingen, alors j’arrive seulement par le bouger de l'autre côté vers Tübingen. – Ainsi on peut dire à peu près : je ne veux pas d'un chemin spécifique, concret et caractérisé dans le détail, mais je veux le socialisme. - Je veux arriver à Tübingen en bougeant de l'autre côté. - 204_073]

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L'article poursuit ensuite en disant : "Tout individu qui se soucie de la vie publique devra très souvent traiter et traiter des questions politiques et économiques ensemble dans la même phrase. Oui, mais cela arrive parce que tout a été mélangé. Mais il faut les séparer. Puis il poursuit en disant : "Donc pas de <triarticulation de l'organisme social>, mais la réalisation du socialisme ! Donc à nouveau : je veux venir à Tübingen par le mouvoir par-dessus.

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Oui, on doit déjà saisir de l’œil ce qui fait obstacle à un tel balisage du chemin, comme nous essayons de le faire en rapport à la question des conseils d'entreprise, qui a maintenant été souvent discutée, à partir des idées de l'organisme social triarticulé. Une véritable signalisation du chemin est contrecarrée par le fait que l'on aime toujours jouer aux gens une brume bleue. Mais avec de la brume bleue, aussi belle soit-elle, on n'aboutira à rien, mais seulement en prenant certaines mesures, comme celle dont je vous ai parlé aujourd’hui au début. Élisons des conseils d'entreprise qui seront alors là en tant qu’humains, non en tant qu’idées qui bruissent de par l'air ! Ces humains peuvent alors décider, à partir de leur expérience économique, de ce qui est nécessaire pour la santé de notre vie de l’économie. Aujourd'hui, c’est justement nécessaire que nous sortions du pur discours et nous procurions des aperçus dans la vie de l’économie, et progressions à partir de ces aperçus à des développements supplémentaires. Je vous ai montré aujourd'hui que nous ne pouvons pas compter sur les lumières, sur les autorités. Je vous ai présenté l'un des plus célèbres sur la base de ses plus récentes explications. Je l'ai présenté ainsi que vous pouvez voir ce que ça a comme valeur lorsque les fidèles disent toujours de nouveau : "Oui, c'est ce que le célèbre Monsieur Untel a dit, à lui on ne peut rien opposer d’autre. - Certes, quand on indique toujours sur ce que telle ou telle a dit à partir des événements d'aujourd'hui, alors on ne sait toujours pas comment la chose se comporte, aussi si tel ou tel est célèbre. Mais quand on la saisit par de telles choses, où les concepts tombe en confusion, où les concepts s'effondrent, alors se présente clairement en vis-à-vis que dans le présent, il doit être repensé et réapprit. Et ainsi, j’aimerais toujours de nouveau dire : si déjà pas par quelque chose d'autre, alors ce repenser et réapprendre devront venir par la nécessité. Aussi ceux qui sont encore réticents aujourd'hui devront réapprendre, parce que dans les prochaines années et décennies, beaucoup de choses vont se passer dans cette pauvre Europe centrale, et maintes choses devront se passer si, par exemple, un tiers de la population d'Europe centrale ne peut plus être nourrie, si les anciennes conditions continuent sous la forme qu'elles ont prise à la suite de cette terrible paix de Versailles, l’ainsi nommée paix. Un tiers de la population d'Europe centrale devrait s'éteindre ou être tabassée à mort si les anciennes conditions devaient être maintenues.

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La raison actuelle de la réorganisation est, évidemment, que cela ne peut aller plus loin avec les anciennes conditions. Mais ce qui serait imminent, à savoir la mort ou l'extermination d'un tiers de la population d'Europe centrale, devrait convaincre les gens d'aujourd'hui qu'ils ne peuvent tout simplement plus se contenter de l'ancienne position endormie et dire : "Nous sommes des praticiens, de telles idées sont purement des idées, on ne peut quand même pas s’y fier ! - Non, les gens sont seulement trop à l'aise pour s'impliquer sur du vraiment pratique. Aujourd'hui, ce pratique doit en être un global, n’a pas la permission de se limiter à tel ou tel domaine, mais doit englober l'ensemble du domaine économique. Et si l'on ne veut pas renoncer à ce confort de pensée dans l’examen des circonstances, on n’ira pas de l’avant. Maintenant, par ces mots, je voulais vous indiquer comment nous devons aller de l'avant, et maintenant nous pouvons entrer dans la discussion.

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Discussion

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M. Roser : D'après les exposés du Dr Steiner sur l'article de Brentano, on peut voir très clairement où le cours se dirige. Il nous appartient maintenant de montrer que le prolétariat ne restera pas figé dans la position imaginée par les lumières de l'économie de peuple, mais qu'il prendra son destin en main. Il est de notre premier devoir de favoriser la socialisation en créant des conseils d'entreprise au sens de la triarticulation, sinon nous irons vers un chaos d'une ampleur que nous ne pouvons même pas penser. Nous devons rendre l'espace économique indépendant par notre propre pouvoir. Cela ne signifie pas que cela doit être fait par la violence ; ce n'est pas nécessaire. Ce sont tout de suite les propositions du Dr Steiner, tout de suite l'idée de l'autonomisation de la vie de l’économie au sens de la triarticulation, qui doit être pour nous la voie sur laquelle nous sommes en première ligne en état de travailler pratiquement. Il ne peut y avoir aucun doute là-dessus : si les conseils d'entreprise sont correctement élus grâce à la confiance des masses, de sorte qu'en Wurtemberg, un millier d'entre eux viennent en l’état, croyez-vous que le gouvernement aura alors les moyens ou le courage de disperser ces conseils d'entreprise ? - Je n’aimerais guère le penser, car la compagnie des travailleurs, qui a élu ces conseils d'entreprise pour fournir du travail pratique, apportera probablement aussi le soutien nécessaire pour permettre à la compagnie des conseils d'entreprise de travailler. Nous devons à tout prix soutenir l'idée de la création de conseils d'entreprise, car c'est la seule façon de nous sortir du chaos, c'est-à-dire qu'en créant des conseils d'entreprise et la compagnie des conseils d'entreprise, un organe législatif peut ensuite se réunir effectivement pour procéder à la socialisation au sens de la triarticulation. C'est seulement par cela que nous pourrons être sauvés de la ruine. La pensée de triarticulation est si grande, si puissante, que chaque individu devrait effectivement la saisir, ne serait-ce que pour son propre intérêt, car il doit se dire, en tant que prolétaire : mon avenir est en jeu, j'ai le devoir et l'obligation de tout mettre en œuvre pour faire passer cette idée. - En ce sens, je vous demande d'intervenir dans la discussion. Exprimez-vous.

22

Emil Leinhas : M. Steiner vous a présenté aujourd'hui un article d’une lumière de la science de l'économie nationale. Il se trouve aussi par hasard que j'ai aussi tout de suite avec moi une chose dans laquelle une lumière de la pratique s’exprime sur la socialisation. Il s'agit du conseiller secret au commerce de la Deutschebank, le président du conseil d'administration de la Société Générale Électrique. Qu'il ait été jugé souhaitable de soumettre au grand public les propos de ce grand praticien de la socialisation, prouve que la vénérable Chambre de Commerce de Berlin publie ce mémorandum, avec l'introduction suivante. La Chambre de commerce écrit :


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"Dans le cadre des enquêtes sur les effets probables de la socialisation sur la base de la loi du 23 mars 1919, que nous menons, nous avons reçu de notre membre, le conseiller secret au commerce Deutsch, président du conseil d'administration de la Société Générale Électrique, des compilations chiffrées accompagnées d'explications sur le rapport entre la part du travail et du capital dans les bénéfices d'un grand nombre d'entreprises industrielles, que nous soumettons par la présente au public en tant que contribution à l'évaluation de ces questions".


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La Chambre de commerce met des copies supplémentaires du mémorandum à la disposition de ceux qui souhaitent aider en le distribuant. Et que dit cette lumière de la pratique sur la socialisation ? Je veux vous lire quelques passages ; ils parlent d'eux-mêmes :

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"D'où vient que le mot <socialisation> a pris racine dans des millions de cerveaux avec une ténacité qui ne peut être éradiquée, et qu’avant tout la compagnie des travailleurs, y voient la panacée qui mettrait fin d'un seul coup à tous leurs griefs et au mécontentement de leur condition économique ? Ce mécontentement et l'hostilité des travailleurs à l'égard de l'ordre de production capitaliste sont constamment ravivés par la pensée incitatrice selon laquelle un petit nombre de capitalistes s'approprient la majeure partie des bénéfices du travail industriel, alors que la classe ouvrière doit se contenter d'une petite part de ceux-ci. Cette pensée est aussi fausse que provocante et, aussi longtemps que les travailleurs ne peuvent en être persuadés, une coopération fructueuse et pacifique entre les deux facteurs de production économique des biens est à long terme impossible".

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[E. Leinhas poursuit en parlant des explications de Deutsch. Comme il a lui-même annoncé que de plus amples détails à ce sujet seraient bientôt publiés, ses autres remarques n'ont pas été incluses].

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M. Stecher fait un rapport sur l'entreprise Haushahn : "Nous avons souvent discuté de la question de la triarticulation parmi nos collègues de l'entreprise. J'ai pu constater que, dans cette question, toute la compagnie des travailleurs, à l'exception de ceux qui ne font que de la propagande pour le parti, est sympathique à la chose. Ce matin tôt, à l'invitation du "Bund", j'ai pris contact, en tant que président de la commission des travailleurs, avec la commission des employés d'entreprise de notre firme concernant les conseils d'entreprise. Le président de la commission des employés m'a dit qu'il était lui aussi favorable à cette question, mais il a alors quand même déclaré : "La bonne chose devrait quand même venir du gouvernement. Monsieur le Dr Steiner nous a également donné une conférence à Weil im Dorf il y a quelques jours, qui a fait une impression énorme, profonde et inoubliable. Les gens affluaient de partout. - J'appelle les commissions d'ouvriers et d'employés présents à s'unir et à discuter de la cause de la triarticulation partout où ils ont de l'influence. Ils peuvent demander des orateurs à la Fédération pour la triarticulation afin que la cause soit propagée. Les orateurs trouveront des oreilles et des cœurs bienveillants parmi les travailleurs. Les cercles d’entrepreneurs aussi s’intéressent déjà. Un directeur de notre entreprise m'a dit qu'il suivait lui aussi la chose, car on savait aussi que si les choses continuaient comme c’est maintenant, nous nous dirigerions vers la faillite. Quelque chose de nouveau doit arriver. Malheureusement, les employés ne sont pas encore intéressés par les questions brûlantes. Mais si nous ne nous réunissons pas et ne travaillons pas ensemble, nous n'arriverons pas plus loin.

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[10331217218198902071919 - Monsieur Conradt : le reproche est souvent fait à l'Union pour la triarticulation, qu'elle voudrait faire éclater les partis de manière semblable aux syndicalistes. Cela ne peut donc venir à l'Union. J'ai déjà entendu le reproche une douzaine de fois. Tout de suite quand on se reconnaît dans l'idée de la triarticulation, on peut bien envisager ce qui est fructueux dans les partis et que dans les partis vit quelque chose, qui intervient seulement de manière exigeante dans notre vie de peuple que les impulsions vivant dans les partis ne seront pas mises à exécution unilatéralement. Il y a toutefois dans les partis des courants qui appartiennent à une culture ascendante et d’autres courants à une culture décadente. Le bon devra seulement être amené à la vie de façon correcte".

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[Les explications supplémentaires de Monsieur Conradt ne furent plus notées en simultané par le sténographe. Dans un court résumé est écrit ce qui suit : "Monsieur Conradt parle alors plus largement que chez la triarticulation de l'organisme social cela se comporte ainsi que des mesures sociales pourront seulement être atteintes sur le domaine économique, que la démocratie appartient seulement à la vie d'état ou de droit, mais qu'on peut parler d'anarchisme sur le domaine spirituel-culturel, quand on déshabille le mot de sa signification fâcheuse".

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Il sera ultérieurement informé que s'est formé un nouveau conseil d'entreprise dans la firme Faber et présenté la demande suivante de la commission des travailleurs de la firme Julius Faber :] - 10331217218198902071919]

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"La réunion d'aujourd'hui des commissions d'employés et d'ouvriers demande aux conseils d'entreprise élus jusqu'à présent de s'unir le plus rapidement possible pour former une compagnie de conseils d'entreprise, et donne à cette compagnie provisoire de conseils d'entreprise la tâche de réaliser tous les travaux préparatoires qu'elle juge nécessaires afin de propager l'idée des conseils d'entreprise partout et de donner aux conseils d'entreprise l'influence qu'ils méritent. - Signé Glatz, président du conseil d'entreprise et président de la commission des travailleurs chez Julius Faber".


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M. Glatz : La proposition de notre comité de travailleurs, qui vient de vous être soumise, parle d'elle-même. Nous avons maintenant participé à un certain nombre de réunions sans parvenir à un résultat concret. Dans l'état actuel des choses, nous avons toutes les raisons de travailler aussi rapidement et intensivement que possible pour réaliser ce que nous cherchons tous à faire comme quelque chose de pratique pour la compagnie des travailleurs et pour toute l'humanité. Nous n’avons pas la permission de tolérer que l’intérêt diminue au lieu d'augmenter. En premier lieu, bien sûr, il sera naturellement nécessaire d’encourager les conseils d'entreprise dans les entreprises où ils n'existent pas encore. En outre, l'agitation doit également être portée dans les campagnes.

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Le principal de notre entreprise nous a même rendus attentifs aux conférences de Monsieur le Dr Steiner. Ce monsieur a des opinions très libérales et joue un rôle dans les cercles d’entrepreneurs. Après que nous ayons traité la question de la triarticulation et que nous nous soyons efforcés d'obtenir l'élection des conseils d'entreprise, il a ensuite adopté le point de vue opposé et a déclaré que les entrepreneurs avaient décidé d'attendre avec les conseils d'entreprise que la chose soit réglée légalement. Il ne pouvait pas nous reconnaître comme un conseil d'entreprise. - Nous avons tout de même procédé à l'élection. La décision a été prise à l'unanimité ; les employés ont également participé. L'élection s'est déroulée dans un grand enthousiasme dans l'usine même. Nous sommes heureux d'annoncer que presque tous les employés et travailleurs ont exercé leur droit de vote, malgré la résistance de la firme. Même si l'entreprise ne reconnaît pas les conseils d'entreprise, ceux-ci sont élus. Et comme les conseils d'entreprise sont aussi en grande partie membres de la commission des travailleurs, ils doivent quand même être entendus malgré tout. J’aimerais donc vous demander de soutenir la motion afin que la chose reçoive main et pied.

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M. Roser : J’aimerais annoncer que douze délégués syndicaux ont été élus jusqu'à présent. J’aimerais également exprimer le souhait que la compagnie des conseils d'entreprise soit formée dans le courant de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. Bien sûr, nous n'avons pas seulement besoin de conseils d'entreprise à Stuttgart, mais la question doit être étendue à tout le Wurtemberg. Je voudrais donc demander aux personnes présentes de s'intéresser encore plus qu'auparavant à l'idée des conseils d'entreprise. En outre, je peux annoncer que de nouveaux conseils d'entreprise sont en cours de formation. La semaine prochaine, nous informerons les différents conseils d'entreprise de la date de leur réunion. Ils peuvent alors prendre les décisions nécessaires entre eux.

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M. Jansen : J’aimerais vous présenter un document qui mérite d'être rendu public. Je ne veux pas nommer la firme, cela n'a rien à voir avec la chose. Je veux seulement signaler tout le train de la pensée :


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"Les agents soussignés n'ont déclaré officiellement, ni par écrit ni oralement, qu'ils sont élus conseils d’entreprise du côté du personnel. Comme on l'a déjà dit, notre position sur la chose est la suivante : premièrement, l'élection a été contestée par les actifs du chantier, et cette contestation a été acceptée par la direction au moyen d'une annonce appropriée. Par conséquent, la validité de l'élection est douteuse. Deuxièmement, selon un document du Dr Steiner, seules les personnes qui occupent une position totalement indépendante, ne dépendant ni du patron ni de l'entreprise d'une autre manière, peuvent être prises en considération pour la fonction de conseiller d'entreprise. Comme ce n'est pas le cas pour nous et que nous, fonctionnaires, sommes dans une position de dépendance décidée, ce vote est aussi douteux. Troisièmement, selon un monsieur, la socialisation a déjà eu lieu dans..., en ce sens que tous les excédents, après paiement des intérêts garantis de cinq pour cent, sont intégralement transférés à la municipalité, et sont donc versés à la collectivité. De ce point de vue, le conseil de surveillance a rejeté la création d'un conseil d'entreprise. Des travaux sont en cours pour organiser une réunion conjointe de toutes les commissions afin de discuter de l’affaire du conseil d'entreprise. Quatrièmement, nous sommes sur le terrain des conseils d'entreprise qui peuvent être élus en vertu de la loi. Comme nous le savons, selon le Dr Steiner, il est prévu de socialiser les entreprises de telle sorte que l'employeur, la direction et le conseil de surveillance ainsi que tous les actionnaires soient éliminés et que le conseil d'entreprise ou l'ensemble du personnel prenne leur place. Comme cela revient à renverser l'ordre ou les lois en vigueur, nous déclarons par la présente que nous ne soutenons pas de tels efforts et que nous ne pouvons donc pas accepter l’élection comme conseil d'entreprise".

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C'est quand même un document qui revêt une importance d’histoire mondiale ! Voici des gens qui, grâce à la révolution, sont enfin sortis des conditions de dépendance au bout de six mois, et qui déclarent parce que nous ne voulons pas nous retrouver sous le joug du capitalisme, nous ne devons pas y participer, car nous sommes au service du capitalisme. Il est dans leur intérêt que le capitalisme sacré existe encore et que ce soient eux, en tant que salariés, qui veulent contribuer à soutenir cette idole afin que le veau d'or ne tombe pas. La logique de ce texte est le signe qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour démasquer la stupidité. Il faudra la main de fer du prolétariat pour mener à bien ce travail. Mais je vais chercher à établir un lien avec ces instances et essayer de savoir dans quelle mesure les écrits correspondent aux faits et dans quelle mesure ces messieurs se rebellent contre toute reconstruction économique.

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Rudolf Steiner : En ce qui concerne ce document, qui est très intéressant, j’aimerais faire la remarque qu'au moins à l'heure actuelle, comme il semble, il y a des employés qui peuvent développer la pensée suivante : la loi sur les conseils d'entreprise n'est pas encore une loi, mais seulement un projet. Il n'existe donc pas encore de loi sur les conseils d'entreprise. Mais les messieurs se placent sur le point de vue, après les quatre alinéas, que ce ne soit pas seulement un renversement – ce qui pourrait être discuté, mais nous n'en avons pas besoin - de l'ordre existant et des lois si l'on trouve une loi existante mauvaise, mais les messieurs estiment que c'est déjà un renversement non autorisé si l'on transgresse aujourd'hui une loi qui n'existe pas encore, qu'ils ne connaissent pas encore, ou une loi qui pourrait sortir. Ainsi, les messieurs prennent sur eux de s'engager à obéir dès le départ à toutes les lois qui peuvent leur être imposées.

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M. Nagel, Dresde : Pour tous ceux qui ont écouté les remarques du Dr Steiner sur l'essai de Brentano, il ne semble plus incompréhensible que le gouvernement puisse nous approcher avec un projet de loi tel que celui concernant les conseils d'entreprise. Nous ne pouvons pas nous préoccuper d'obtenir de tels conseils d'entreprise, mais nous devons mettre la main sur le pouvoir économique. Chez nous, à Dresde, le mouvement est malheureusement encore très faible, mais il est bien connu que Dresde a cinquante ans de retard sur la lune. Toutefois, après avoir étudié les conditions qui règnent ici, j'espère que mon rapport donnera une telle impulsion chez nous que des travaux fructueux pourront y être réalisés aussi. J'ai été très heureux de constater que tant de travailleurs de Stuttgart ont déjà déclaré leur soutien à la triarticulation de l'organisme social.

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M. Dorfner : Autant de choses réjouissantes que nous avons aussi entendues, il y a une chose qui me manque : on me pose très souvent des questions sur ceci et cela, concernant le triarticulation et la compagnie des conseils d'entreprise. Je dis toujours : venez aux soirées de discussion, vous pourrez y poser des questions auxquelles le Dr Steiner lui-même répondra. Mais presque aucune question n'est posée ici. Les gens qui n'aiment pas le faire oralement peuvent le faire par écrit. - La question m'a aussi été posée : les conseils d'entreprise ne vont-ils pas rendre les commissions de travailleurs superflues ? - Je demande au Dr Steiner de répondre à cette question.


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Rudolf Steiner : Les commissions de travailleurs ont donc leurs tâches principalement dans les entreprises particulières. Mais ce qui est en jeu dans la mise en place des conseils d'entreprise, c'est de s'engager dans une véritable socialisation. Si les conseils d'entreprise sont maintenant élus et se réunissent ensuite pour former une compagnie de conseils d'entreprise, alors ce que l'on appelle les premiers pas vers une véritable socialisation pourra se faire à partir de cette réunion initiale de la compagnie de conseils d'entreprise. Les commissions de travailleurs, si elles doivent continuer à exister, pourront vraisemblablement se voir confier une tâche pour les entreprises particulières, ou, ce qui est beaucoup plus probable, les commissions de travailleurs en tant que tels ne seront plus nécessaires, mais le conseil d'entreprise prendra leur place, qui devra peut-être toutefois coopter des personnalités des actuelles commissions de travailleurs pour l’exécution des tâches, car il ne disposera pas de suffisamment de personnes pour accomplir les tâches que les commissions de travailleurs accomplissent aujourd'hui, s'il ne compte que sept ou huit membres.

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Ces questions spéciales trouveront seulement leur réponse complète lorsque nous disposons d'un conseil d'entreprise complet. À l'origine, les commissions de travailleurs ont été mises en place différemment des conseils d'entreprise. Les conseils d'entreprise sont destinés à être les véritables gestionnaires des entreprises. Dans un véritable conseil d'entreprise, soit l'entrepreneur actuel, s'il se déclare prêt à le faire, est membre du conseil d'entreprise, ainsi que les personnes issues du cercle des employés, des travailleurs spirituels et des travailleurs physiques, soit l'entrepreneur devrait se retirer. On doit être bien clair que le conseil d'entreprise en tant que tel est conçu de telle manière qu'il sera le véritable chef d'entreprise, de sorte que tout le règne d'entreprise au sens actuel disparaîtra à côté de ce conseil d'entreprise. La commission des travailleurs est cependant toujours conçue de telle sorte que le règne d'entreprise est disponible sous l'ancienne forme. Je vous demande d'examiner très attentivement cette différence, c'est-à-dire la différence entre quelque chose qui existe encore dans l'ancien ordre, comme la commission des travailleurs, et quelque chose qui doit maintenant constituer le premier début d'une véritable réorganisation. Vous devez tenir compte de cette différence, sinon vous ne pourrez pas réfléchir de manière suffisamment approfondie aux tâches des conseils d'entreprise.

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Alors plus loin, il est à saisir de l’œil que la question du maintien ou de la réorganisation des commissions de travailleurs ne peut être résolue que lorsque nous disposons de l'assemblée initiale de la compagnie des conseils d'entreprise.

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[04331223226198902071919 - Alors la question de comment les choses devraient se former en rapport au conseil d'entreprise dans une entreprise d’État est arrivée plus loin ici. Sur cela je dois dire – cela a déjà été évoqué ici -, que pour le choix des conseils d'entreprise, il ne devrait être fait de différence si maintenant il s'agit d'une entreprise privée ou d’État. Aussi dans une entreprise d’État devrait être tenté de surmonter tous les préjugés et de choisir les conseils d'entreprise, ainsi qu'aussi les conseils d'entreprise auront alors leur position (NDT ou place) dans la compagnie des conseils d'entreprise quand sera mis là au point ce que j'aimerais nommer le statut de la compagnie des conseils d'entreprise. Alors, il se montrera que ne subsistera pas l'ordinaire être-aspiré par l’État de telles entreprises. Ces entreprises seront transférées dans l'organisme économique autonome. Mais, cette exigence devra donc premièrement être posée.

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Voyez-vous, les choses, qui reposent à la base de la triarticulation, elles sont donc pensées absolument comme exigences pratiques, mais elles doivent d'abord être posées. Par ce qu'elle inscrit un humain individuel/particulier dans ses livres respectivement place et aussi par ce qu'une « union » intervient pour cela, avec cela n'est tout d'abord rien fait. Sur sol économique ces exigences doivent être placées par les personnes faisant elles-mêmes l'économie et la confiance de l'ensemble de la compagnie des travailleurs doit se tenir derrière.

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Plus avant, il a été demandé comment la socialisation des chemins de fers d’État ainsi que le système des postes et télégraphes aurait à se laisser dérouler du point de vue de la triarticulation. Naturellement, les gens auront là aujourd'hui encore de gros préjugés, et on peut absolument admettre que le bouleversement serait déjà un très grand quand ces entreprises économiques de l'actuel État devraient être transférées dans l'administration du corps économique autonome. Mais cela doit se passer, car le système de poste et télégraphe ainsi que le chemin de fer appartiennent absolument à la vie de l'économie et pourront alors se déployer correctement dans la vie de l'économie seulement quand cette vie de l'économie est indépendante de la vie de l’État ou de droit.

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Qu'on puisse aujourd'hui seulement se représenter ces choses difficilement, cela provient de ce qui suit. On s'est habitué à penser les choses ainsi qu'elles ont toujours été. On dit : « ce sont des faits ». Mais mes très chers présents, les faits sont donc des choses qui ont été créées, créées par des humains et elles se laissent justement tout aussi bien de nouveau créer autrement, se laissent changer. C'est cela que nous devons saisir des yeux. Il s'agit justement absolument de ce que tout ce qui appartient à la vie de l'économie, sera aussi vraiment placé sur le propre sol économique libre.
La raison pour laquelle il est si difficile de penser à ces choses aujourd'hui réside dans le fait qu'aujourd'hui, l'argent, qui n'est de toute façon plus de l'argent réel dans un grand nombre d'États européens, est en fait sur un sol tout à fait erroné. Bien sûr, la transition sera difficile, parce que l'humanité dépend, par la monnaie, du premier État commerçant, l'Angleterre, et parce qu'il n'est pas facile d'amener les Anglais et les Américains à abandonner l'étalon-or du jour au lendemain. Dans le commerce extérieur avec ces États, nous devons bien sûr avoir la monnaie or jusqu'à ce que, sous la contrainte des circonstances, la monnaie or cesse aussi. Mais pour l'organisme social triarticulé, nous devons nous efforcer de faire en sorte que l'État ne donne plus de valeur à la monnaie, mais que la monnaie reçoive sa valeur au sein de l'organisme économique. Mais alors, l'argent ne sera plus une marchandise, comme c'est le cas aujourd'hui. Même si cela est caché, en vérité, l'argent est encore aujourd'hui une marchandise, et ce uniquement parce que sa valeur lui est imposée par l'État. Mais dans l'organisme social triarticulé, la monnaie n'existera comme moyen de circulation que dans la mesure où elle est, pour ainsi dire, une comptabilité volante. Vous savez, d'après ce que j'ai dit il y a huit jours aujourd'hui : dans la vie économique à venir, tout sera basé sur la prestation réelle et la prestation en retour. En échange de la prestation, on obtient, en quelque sorte, l'apparence/le billet, ce qui ne signifie rien d'autre que : du côté de l'actif général, je dispose de ce qui correspond à mes prestations, et je peux l'échanger contre ce qui correspond à mes besoins. Si je donne le billet, cela signifie la même chose que si je devais comptabiliser aujourd'hui dans une petite entreprise ce qui est à gauche contre une compensation à droite. Les transactions monétaires seront donc la comptabilité volante de l'organisme économique. En fait, de telles choses en sont déjà à leurs débuts aujourd'hui. Vous savez qu'il existe déjà une sorte d’écriture d’avoir, c'est-à-dire des avoirs qui peuvent être transférés sans avoir de circulation d’argent dans certains domaines. En général, la plupart de ce qui est demandé par l'organisme social triarticulé sont déjà présents ici et là. Ceux qui parlent aujourd'hui de l'impraticabilité de l'organisme social triarticulé devraient voir comment ici ou là - bien qu'à petite échelle, de sorte que parfois ce n'est pas utile, mais nuisible - est présent ce qui, combiné et stylisé à grande échelle, donnera l'organisme social triarticulé. Les chemins de fer d’État sont aujourd'hui, aimerais-je dire, pensés comme un meuble d’État et on se pense le bouleversement comme quelque chose de terrible. Mais on doit seulement considérer que ce dont il s'agit à l'avenir, à savoir l'administration de la vie de l'économie par les conseils d'entreprise, par des conseils de circulation et d'économie – ceux-là, donc, encore en plus -, que ces changements sont absolument en rapport avec une véritable socialisation et que toutes les craintes sont superflues. Il s'agit donc de ce que par exemple les chemins de fer seront administrés de manière raisonnable et pas ainsi que l’État bureaucratique se tienne dedans. - 04331223226198902071919]

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Si vous examinez les choses en détail, vous verrez que des chemins pratiques peuvent être trouvés partout. Mais si l'on vient me dire et me répéter qu'on ne comprend pas ce que contient mon livre, je dois dire que je le comprends aujourd'hui, car je serais très surpris si, par exemple, le professeur Brentano, dont je vous ai parlé, et ses étudiants, qui sont très nombreux, comprenaient les "Points clés de la question sociale". Car je ne crois pas qu'ils puissent comprendre le livre. Mais parmi les personnes dont l'esprit n'a pas été corrompu par cette formation, je crois que si elles surmontent un peu de leurs habitudes de pensée, elles peuvent comprendre ce que contiennent les "Points clés".

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M. Roser : Les points particuliers qui ont été soulevés ce soir étaient principalement liés au domaine économique. Il est compréhensible que ce domaine économique soit de la plus haute importance dans nos soirées de discussion. Mais dans tout cela, nous ne devons pas oublier que cette vie économique n'est qu'une partie de ce grand problème, cette grande idée de la triarticulation de l'organisme social. Nous n’avons pas la permission de perdre de vue que la vie de l’économie n'est pas viable seule et ne peut pas fonctionner seule si nous ne considérons pas de manière correspondante la vie de droit et de l’esprit. La raison en est que nos conditions, telles qu'elles sont actuellement, sont si chaotiques parce que les trois domaines ont été mêlés de manière désordonnée. Cela doit toujours être notre étoile directrice, que nous nous efforcions avant tout de séparer enfin ces trois domaines. Ils doivent ensuite travailler à nouveau ensemble en harmonie, mais pas de la manière dont cela se passe actuellement, ou comme cela s'est produit, par exemple, que l'État constitutionnel s'approprie la vie de l’économie et la viole, ou que la vie de l’économie exploite la vie de l’esprit. Ce n'est que de cette manière qu'une vie économique saine, qu'une vie nationale/de peuple saine peut voir le jour. Ce n'est que grâce à cette triarticulation que la vie entière du peuple peut être poussée dans la lumière correcte.

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M. Lange : Il parle du fait que le médecin d'aujourd'hui est dégradé au statut de travailleur manuel, car il ne peut pas disposer librement de médicaments et autres, mais doit se conformer aux instructions des caisses d'assurance maladie. Là aussi, dit-il, il y a une restriction générale par les lois et le pouvoir de l'État. En outre, on commet aujourd'hui l'erreur de vouloir toujours presser le nouveau dans l'ancien. Mais on ne progresserait pas de cette manière.

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M. Kühn : Le fait que la réunion ne soit pas très suivie aujourd'hui n'est pas dû à un certain manque d'intérêt, mais au fait qu'une grande réunion se déroule en même temps dans la salle Dinkelacker. La formation des conseils d'entreprise nécessite un travail de fond important. C'est un long chemin. Lors des rencontres individuelles dans les usines, il devient évident qu'il est difficile de convaincre les gens individuellement. Cela ne devrait pas tant dépendre des individus, mais plutôt de la compréhension des masses. Puis les entreprises particulières se laissent emporter. Nous avons divers intervenants ou conférenciers qui sont constamment disponibles pour intervenir lors des réunions. D'après mon expérience dans les différentes entreprises, il faut dire qu'on n'entend presque jamais d'objections objectives à la triarticulation de l'organisme social. Les travailleurs sont presque entièrement d'accord, seuls les salariés sont généralement un peu plus patauds, comme le montre la lettre intéressante qui a été lue précédemment. Dans de nombreux cas, les gens n'ont pas le bon sentiment pour la chose.

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Il serait souhaitable que les conseils d'entreprise élus jusqu'à présent puissent se réunir plus souvent, même ceux qui viennent de l'extérieur. Ici, dans ces soirées de discussion, serait une telle occasion de se rencontrer, mais, malheureusement, tous les conseils d'entreprise ne sont même pas là, mis à part que ceux d'Esslingen et de Heilbronn ne peuvent pas se déplacer à chaque fois. Les différentes branches de l'industrie devraient être représentées ; il faudrait s'entendre sur ce point, et je vais maintenant vous lire quelles branches, quels secteurs de travail sont présents : fabrique de cuir, plusieurs fabriques de machines, tramways, fabrique de cigarettes, fabrique de carton, fabrique de chaussures, fabrique d'instruments de mesure, bureau de maintenance, c'est-à-dire une entreprise d'État, fabrique de machines de réglage, fabrique d'instruments optiques. Je voudrais également souligner que le conseil d'entreprise de l'entreprise publique est le seul à avoir été fondé avec l'approbation du superviseur. Comme vous pouvez le voir, nous avons toute une série de secteurs différents. Un conseil d'entreprise est toujours en cours de formation dans une fabrique de chaussures à Kornwestheim, ainsi que dans quatre ou cinq fabriques de machines ; ce sont les plus importantes. Cependant, il y a toujours un manque d'industries telles que le textile, le papier et l'imprimerie, ce qui est très dommage. L'industrie alimentaire n'est pas non plus encore représentée. Les conseils d'entreprise actuels ne sont pas encore suffisants pour effectuer un véritable travail. Je voudrais donc proposer que les conseils d'entreprise assistent à ces réunions aussi souvent que possible, voire régulièrement, et que les commissions de travailleurs et d’employés, qui viennent de toute façon ici, soient toutes transformées en conseils d'entreprise. Si vous allez tous aux urnes et n'écoutez pas seulement ce qui se dit, vous serez bientôt tous des conseillers d'entreprise, de sorte que nous pourrons bientôt remplir cette salle de conseillers d'entreprise, ce par quoi je ne veux évidemment pas dire que les commissions de travailleurs doivent disparaître ; après tout, elles siègeront souvent au conseil d'entreprise. Si ces soirées de questions et de discussions sont organisées de manière à discuter des détails, par exemple, comment telle ou telle entreprise économique peut être transformée, il s'agit déjà d'un certain travail préliminaire pour les travaux ultérieurs de la compagnie des conseils d'entreprise. Et donc ces soirées seraient intéressantes.

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Rudolf Steiner : Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire dans les paroles de conclusion de la journée. Tout d'abord, je voudrais répondre à une question qui a été posée. Cette question est la suivante : la grande masse du prolétariat, puisqu'elle pense encore de manière matérialiste, attend une amélioration de ses besoins matériels grâce à l'activité du Conseil des travailleurs. Quelles mesures faudrait-il prendre pour qu'un juste équilibre entre les besoins et les rémunérations soit rapidement effectif pendant la période transitoire ? - Vous voyez, il y a des choses qu'on ne peut pas sortir du nid de coucou des nuages aussi facilement. Si les conseils d'entreprise n'étaient pas absolument nécessaires après tout, et s'ils commençaient enfin à faire un véritable travail social, la suggestion de leur constitution ne serait pas faite du tout. C'est pourquoi une telle perspective d'amélioration de la situation avant le début des travaux des conseils d'entreprise ne peut pas vraiment être considérée comme très significative. Après tout, il y a aujourd'hui beaucoup de gens qui se posent d'étranges questions lorsqu'il s'agit d'affirmer les points de vue réellement pratiques qui conduiront désormais l'humanité à des conditions plus salutaires que celles dont nous disposons actuellement. Au cours des dernières semaines, j'ai constaté à plusieurs reprises que les gens demandent : "Oui, maintenant la socialisation va avoir lieu. Que se passera-t-il après la socialisation d'un petit épicier qui a un magasin dans la rue ? Ou encore : comment le colporteur d'université sera-t-il socialisé si la triarticulation devait être introduite ?

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Eh bien, si on entend ces questions, elles courent toutes en fait sur une seule chose, notamment la question : oui, comment pouvons-nous réellement provoquer le grand bouleversement de telle sorte que tout ne reste à l’ancien ? C'est la question posée par une sorte d’humains. L'autre sorte d’humains aimerait déjà voir un grand bouleversement, mais elle n’aimerait pas le faire ainsi, elles n’aimeraient pas intervenir, elle aimerait avoir des mesures plus légères. Et cette tendance sous-tend un peu notre question. On peut seulement répondre : avec cette autre forme, plus légère, déjà pour la période de transition, on ne peut rien obtenir. C'est pourquoi il s’agit que celui qui veut une amélioration soit prêt à prendre les mesures qui peuvent amener une amélioration. On ne peut pas demander : comment amenons-nous l’amélioration dans la préparation de la fondation de conseils d'entreprise ? - Mais on doit se dire : pour apporter des améliorations, nous voulons avoir des conseils d'entreprise le plus rapidement possible. Je crains même qu’ici aussi un miracle n'aide pas. Ne comptez donc sur aucun remède miracle, mais allez la voie pratique ; le plus tôt sera le mieux.

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Vous voyez, cette "Tribune" est maintenant parue, qui contient également l'essai sur moi et le prolétariat, dont j'ai déjà parlé. Dans le même numéro, un autre essai d'un professeur d'université réfute point par point toute la triarticulation de l'organisme social. On ne peut même pas dire que ce qu'il avance cette fois-ci ne serait pas vrai, mais c’est vrai pour une raison très étrange. Vous voyez, lhomme ne comprend rien du tout à la triarticulation de l'organisme social. Il n'est pas du tout en situation de comprendre vraiment une quelque pensée qui est écrite dans mon livre sur les points clés de la question sociale. Parce qu'il ne comprend pas, mais il est quand même professeur d'université, il doit tout comprendre. Parce qu'il ne comprend pas, il se crée une triarticulation. C'est un chou terrible. Quand on met ensemble tout ce qu'il décrit comme une triarticulation, ainsi se donne un chou terrible, un chou inapplicable, ridicule, horrible. Et cela, il le réfute maintenant. Il est terriblement facile de réfuter ce qu'il a inventé. Mais c'est en quoi consiste l'essai. Il n'y a rien dans ce document sur ce dont il s'agit vraiment. Ainsi l'homme ne peut donc pas se représenter pourquoi ce corps économique indépendant devrait réellement exister. Je vous ai dit récemment que l'organe économique indépendant doit exister dans l'organisme social triarticulé parce que, sur la base de la vie économique, tout doit émerger de l'expertise, du fait d'être à l'intérieur de la vie économique, des expériences de la vie économique, et parce qu'on ne peut pas décider de la vie économique sur la base du droit général, où chaque humain majeur doit décider de ce qui le rend égal à chaque humain. Cela peut seulement être une bénédiction pour la vie économique si des décisions d'experts sont prises. Le professeur Heck ne peut pas imaginer cela. Il ne peut penser à rien d'autre qu'à ce qu'il a déjà vu, à ce qu'il a déjà vécu et à ce dans quoi s'enracinent ses habitudes de pensée. Quand je pense à de telles choses, je ne peux pas m'empêcher de penser à quelque chose que j'ai entendu l'autre jour. Quelqu'un - je crois que c'était un professeur - m'a dit : je connais les aspirations de l'organisme social triarticulé. - Je lui ai demandé : est-ce que quelque chose de cela a un sens pour vous ? - Jusqu'à présent, a-t-il dit. - Vous voyez, ce "jusqu'à présent, ce n'est pas le cas" est tout ce qui lui est venu à l'esprit. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent ne semble pas discutable, il n'a pas pu en dire plus. On vit de telles choses. On rencontre des objections qui ne sont pas vraiment des objections. Il n'y a pas si longtemps, l'objection a même été soulevée : oui, l'idée de la triarticulation de l'organisme social se tient dans une certaine mesure à un point de vue moral, et se placer à un point de vue moral est une grande erreur. - Oui, il y a déjà eu cette objection. Il y a absolument les objections les plus remarquables. L'un des plus courants est : oui, ce serait bien avec cette triarticulation, mais à cela appartiennent d'autres humains. Il n'est pas possible d'introduire la triarticulation avec les humains actuels. - Mais celui qui dit cela ne comprend pas du tout qu'une grande partie de ce qui s'exprime dans la population actuelle est précisément une conséquence de nos conditions sociales, et que ce sera différent à l’instant où les conditions sociales seront saines.

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Maintenant les gens ne regardent jamais les choses d'un point de vue vraiment correct. Je veux vous donner un exemple radical, que j'ai peut-être déjà évoqué ici. Il y eut, n'est-ce pas, une terrible bureaucratie tout de suite à l’intérieur de la fonction publique en Allemagne jusqu'à cette guerre mondiale. Maintenant, en raison de l'économie de guerre, la nécessité a été reconnue non seulement de laisser les fonctionnaires gérer, mais de nommer de plus en plus des marchands et des industriels dans les bureaux, afin qu'ils puissent laisser libre cours à leur sagesse pratique en vue d'accroître l'économie de guerre. C'est alors que s'est produit le fait curieux qui est très intéressant. À savoir, les marchands et les industriels sont devenus beaucoup plus bureaucratiques que la bureaucratie ne l'avait jamais été auparavant ! Ils se sont donc merveilleusement intégrés à la bureaucratie. Celui qui a observé cela sait aussi quelle importance cela aurait si des conditions malsaines, c'est-à-dire bureaucratiques, ne continuaient pas à entourer les humains, mais des conditions telles que l'impulsion de l'organisme social triarticulé en parle. Tout comme les industriels et les commerçants se sont transformés en véritables bureaucrates au sein de la bureaucratie existante, les humains s'adapteraient à des conditions saines, et il ne serait plus possible de dire qu'il faut d'abord avoir des humains meilleurs pour établir un meilleur ordre social. Nous devons nous rendre compte que c'est précisément par une amélioration des conditions sociales que sera donné aux humains de devenir de meilleurs humains. Mais si on exige que les humains doivent d'abord être de meilleurs humains, nous n'avons pas besoin d'améliorer les conditions sociales du tout. Si les humains n’étaient pas devenus ce qu'ils sont actuellement par les conditions sociales, alors les conditions sociales doivent donc être bonnes, alors elles doivent être en ordre. De cela vous voyez à nouveau la nécessité du repenser et du réapprendre. C'est ce qui est fondamentalement nécessaire avant tout. Et si seulement les gens pouvaient se mettre un peu dans la réalité et penser à partir de celle-ci, alors nous aurions déjà fait un pas plus loin.

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Vous voyez, il y a un jeune homme très bien intentionné - on aimerait tellement l'aider - qui écrit : oui, il ne peut s'empêcher de se dire que la triarticulation de l'organisme social serait peut-être une solution, si justement les gens étaient différents de ce qu'ils sont maintenant. - Et maintenant je vous demande : ne croyez-vous pas que cet homme porte dans le sous-sol de son âme l'opinion que les autres ne sont pas les meilleurs hommes, mais que celui qui s'en rend compte, c'est lui, après tout, du moins selon sa disposition, ce meilleur homme ? - Si l'on va vers le suivant qui nous dit la même chose, alors il se sent à son tour le meilleur homme, et un troisième probablement de même. Alors chacun devrait se dire : si chacun pensait comme lui - et vraiment il faut d'abord tenir compte de ce que sont les autres - si chacun pensait comme lui, alors les meilleurs seraient déjà là ! - Vous voyez, il ne s'agit pas de penser de manière abstraite et logique, mais de penser de telle sorte que l'on se tienne dans la réalité, de telle sorte que l'on ne dise pas quelque chose qui, en tant que pensée, fait continuellement des sauts périlleux/des galipettes. Mais c'est précisément ce qui a un effet si terrible à l'heure actuelle et nous frappe, que les humains trébuchent continuellement sur leurs propres pensées, qui sont en fait des impenser/non-pensées. C'est pourquoi il faut souligner encore et encore que, non seulement, un changement dans notre vie économique est nécessaire, mais aussi un changement dans la structure spirituelle de notre vie sociale. Nous avons été poussés dans une crise par ce qui a précédé, avant toute chose par la vie de l’esprit.

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Lorsque nous regardons l'horizon du monde aujourd'hui, qu'est-ce qui nous frappe le plus souvent ? Oui, au cours des quatre ou cinq dernières années, la chose la plus frappante doit être que nulle part la vérité n'a été dite sur toutes les conditions mondiales, mais que toutes les conditions mondiales ont été déformées, ont été dépeintes sous un jour biaisé, depuis les rapports sur les batailles jusqu'aux objectifs des peuples. Des motifs de la guerre à la paix, tout a été déformé. Les phrases qui ne sont pas en accord avec les faits du monde prévalent partout. Or, celle-ci vit dans tout ce qui s'est développé à partir des rapports culturels et des rapports sociaux antérieurs. Il vit jusque dans les activités individuelles et les institutions de la vie humaine. Par conséquent, nous devons dire que tous ceux qui adoptent une vision unilatérale de la question sociale ne veulent pas penser honnêtement avec l'humanité. On pense honnêtement avec l'humanité quand on se dit : la vie économique a conduit les humains dans la crise, donc elle doit être mise sur un autre pied. La vie de droit a montré que les privilèges et les désavantages de classe prévalent dans les territoires de droit particuliers, ils doivent donc être placés sur la base des droits universels de l'humain. Il s’est clairement montré que l'on appelle loi ce qui peut seulement être soutenu par la violence/le pouvoir, et cela s'est poursuivi jusqu'en nos jours. Et il s’est montré que dans la vie de l’esprit, les pensées des humains sont de travers. Dans les trois domaines élémentaires de la vie, c'est-à-dire la vie de l’économie, la vie de droit et la vie de l’esprit, nous voyons l'humanité en crise, et ceux qui veulent honnêtement parler de progrès doivent être clairs sur le fait que le progrès doit se faire dans chacun de ces trois domaines de façon tout à fait indépendante, parce que les crises résultent précisément du mélange de ces trois domaines. C'est pourquoi je ne peux que dire : si vous prenez des mesures décisives dans un domaine particulier, comme maintenant en ce qui concerne les conseils d'entreprise, dans le sens d'une réorganisation sociale globale, c'est-à-dire dans le sens de la structure triarticulée de l'organisme social, alors vous agissez dans le sens du progrès de l'humanité vers un véritable ordre social. Considérez ce lien entre une mesure individuelle et les mesures sur la base d'une vue d'ensemble, alors aujourd'hui vous faites votre devoir et votre obligation envers l'humanité et envers vous-même. Les mesures individuelles n'ont aucune signification aujourd'hui, mais seulement ce qui est conçu dans le grand contexte social. Le plus petit doit être pensé en même temps que le plus grand. Sachez que si vous parvenez à créer réellement une compagnie de conseils d'entreprise, vous aurez fait quelque chose qui aura une signification historique pour toute l'humanité à venir, parce que cela est en rapport aux plus grands problèmes auxquels l'humanité est confrontée aujourd'hui. C’est pourquoi, ne demandez pas après des mesures mesquines, mais placez-vous sur un tel sol, qui constitue réellement la base pour avancer à l'action, car c'est de l'action qu’il s’agit.

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Et si nous ajoutons acte après acte à ce que nous envisageons dans la triarticulation de l'organisme social, alors nous pourrons créer ce qui nous donne l'espoir de sortir de la terrible situation dans laquelle la vie de l’esprit, la jusqu’à présent ainsi nommée vie de droit et la jusqu’à présent vie de l’économie nous ont conduits.