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GA196 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




SIXIÈME CONFÉRENCE,
18 janvier 1920
Quelques conditions pour la saisie et la compréhension des expériences suprasensorielles
SECHSTER VORTRAG,
18. Januar 1920
Einige Bedingungen für die Erfassung und das Verständnis übersinnlicher Erfahrungen

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196  089-105 1992  18/01/1920



Original





Traducteur: FG v.01 - 04/2022 Editeur: SITE

Il est impossible que l'humain, à partir du présent et pour l'avenir, parvienne à une véritable connaissance de soi, à une sensation de soi, y compris de son essence, sans entrer en relation avec la science de l'initiation, pour la raison que, dans tout ce que l'humain peut expérimenter ici-bas sans tenir compte de la science de l'initiation, ne se trouvent pas les forces à partir desquelles l'être humain est réellement formé. Pour vous faire une idée de ce que je veux dire par là, vous devez seulement penser à certaines choses qui vous sont familières dans nos réflexions anthroposophiques. Vous devez vous rappeler que l'humain, outre le fait qu'il traverse ici sa vie entre la naissance et la mort, traverse toujours à nouveau sa vie entre la mort et une nouvelle naissance. De même que nous vivons ici des expériences à travers les instruments de notre être corporel, de même nous vivons des expériences entre la mort et une nouvelle naissance, et ces expériences ne sont absolument pas sans importance pour ce que nous faisons ici, pendant que nous passons notre existence terrestre dans le corps physique. Mais ces expériences ne sont pas non plus sans importance pour ce qui se passe sur la Terre. Car seule une partie, et même la plus petite partie, de ce qui se passe ici sur Terre provient de ceux qui vivent dans le corps physique. Les morts agissent en effet continuellement dans notre monde physique. Et les forces dont l'humain ne veut même pas parler aujourd'hui, à l'époque matérialiste, sont pourtant bien là. Non seulement des forces émanant du monde spirituel et provenant des êtres des hiérarchies supérieures sont présentes ici dans le monde physique et configurent et pénètrent notre environnement physique, mais des forces émanant des humains morts sont également imprégnées dans ce qui nous entoure et nous saisit. De sorte qu'il n'est possible de faire l'expérience complète de la vie humaine que si l'on regarde au-delà de ce que l'expérience sensorielle et l'expérience historique peuvent donner ici sur Terre. Ce qui est présent dans de telles forces est finalement aussi uniquement ce qui rend compréhensible l'humain entier, le cours entier de l'évolution humaine sur la Terre. Il y aura une année dans l'évolution physique terrestre, cette année sera, disons, environ l'année 5700 et quelques, au cours de cette année, ou autour de cette année, l'humain, s'il accomplit son évolution correcte sur la Terre, ne pénetrera plus sur la Terre de manière à s'incarner dans des corps qui descendent de parents physiques. J'ai dit plus d'une fois que les femmes deviendront stériles à cette époque. Les enfants humains ne naîtront plus de la manière actuelle, si l'évolution sur la Terre se déroule normalement.

01

Es ist unmöglich, daß der Mensch von der Gegenwart ab in die Zukunft hinein zu einer wirklichen Selbsterkenntnis, zu einem Selbstgefühl auch von seinem Wesen komme, ohne daß er in Beziehung tritt zur Wissen­schaft der Initiation, aus dem Grunde, weil in allem, was der Mensch hier in dieser Welt erfahren kann, ohne daß er Rücksicht nimmt auf die Wissenschaft der Initiation, die Kräfte nicht darinstecken, aus denen heraus das menschliche Wesen wirklich geformt ist. Sie müssen nur, um sich eine entsprechende Vorstellung von dem zu machen, was ich damit eigentlich sagen will, an manches denken, was Ihnen ja geläufig ist aus unseren anthroposophischen Betrachtungen. Sie müssen daran denken, daß der Mensch außer dem, daß er hier sein Leben zwischen der Geburt und dem Tode durchmacht, immer wiederum Leben durchmacht zwi­schen dem Tode und einer neuen Geburt. Geradeso wie wir hier die Erlebnisse haben durch die Werkzeuge unseres leiblichen Wesens, so haben wir die Erlebnisse zwischen dem Tode und einer neuen Geburt, und diese Erlebnisse sind durchaus nicht ohne Bedeutung für das, was wir hier tun, während wir im physischen Leibe unser irdisches Dasein ver­bringen. Diese Erlebnisse sind aber auch nicht ohne Bedeutung für das­jenige, was überhaupt auf der Erde geschieht. Denn nur ein Teil, und zwar ziemlich der geringere Teil desjenigen, was hier auf der Erde ge­schieht, rührt von den im physischen Leibe Lebenden her. Die Toten wirken ja fortwährend herein in unsere physische Welt. Und die Kräfte, von denen der Mensch heute im materialistischen Zeitalter gar nicht sprechen will, sind doch da. Es sind fortwährend aus der geistigen Welt nicht nur von den Wesen der höheren Hierarchien ausgehende Kräfte hier in der physischen Welt vorhanden, welche unsere physische Um­gebung konfigurieren, durchdringen, sondern es sind auch Kräfte hinein imprägniert in das, was uns umgibt, was uns ergreift, die von den toten Menschen ausgehen. So daß über das Menschenleben ein Vollständiges ja nur erfahren werden kann, wenn man über das hinausblickt, was die Sinneserfahrung und auch die historische Erfahrung hier auf der Erdegeben kann. Das, was vorhanden ist an solchen Kräften, ist aber schließ­lich auch einzig und allein das, was überhaupt den ganzen Menschen, den ganzen Gang der menschlichen Entwickelung über die Erde hin ver­ständlich macht. Es wird ein Jahr kommen in der physischen Erden­entwickelung, dieses Jahr wird, sagen wir, ungefähr das Jahr 5700 und einiges sein, in diesem Jahre, oder um dieses Jahr herum, wird der Mensch, wenn er seine richtige Entwickelung über die Erde hin vollzieht, nicht mehr die Erde so betreten, daß er sich verkörpert in Lei­bern, die von physischen Eltern abstammen. Ich habe öfters gesagt, die Frauen werden in diesem Zeitalter unfruchtbar. Die Menschenkinder werden dann nicht mehr in der heutigen Weise geboren, wenn die Ent­wickelung über die Erde hin normal verläuft.

Il ne faut pas se laisser aller à des malentendus sur un tel fait. Il pourrait par exemple se produire ce qui suit : Les forces ahrimaniennes, qui deviennent très fortes sous l'influence des impulsions humaines actuelles, pourraient inverser l'évolution terrestre ; elles pourraient, dans un certain sens, pervertir l'évolution terrestre. Cela permettrait - pas du tout pour le bien de l'humain - de maintenir l'humanité dans la même vie physique au-delà de ces années du sixième millénaire. Elle ne ferait que mourir très fortement, mais elle pourrait être maintenue dans cette vie physique. C'est l'une des tentatives des forces ahrimaniennes d'enchaîner l'humanité à la Terre plus longtemps, afin de la détourner de son évolution normale. Mais si l'humanité saisit vraiment ce qui se trouve dans ses meilleures possibilités d'évolution, alors, tout simplement, au sixième millénaire, cette humanité entrera dans une relation avec la terre qui sera telle, pendant deux millénaires et demi encore, que l'humain aura certes encore un rapport avec la Terre, mais un rapport qui ne s'exprimera plus par la naissance d'enfants physiques. L'humain, dans une certaine mesure en tant qu'être esprit-âme - pour l'exprimer de manière concrète, je veux dire : dans les nuages, dans la pluie, dans les éclairs et le tonnerre, grondera dans les affaires terrestres. Il vibrera en quelque sorte à travers les phénomènes naturels ; et à une époque encore plus tardive, le rapport avec les choses terrestres deviendra encore plus spirituel.

02

Über eine solche Tatsache darf man sich keinen Mißverständnissen hingeben. Es könnte zum Beispiel auch folgendes eintreten: Es könnten die ahrimanischen Mächte, welche unter dem Einfluß der gegenwärtigen Menschenimpulse sehr stark werden, die Erdenentwickelung verkehren; sie könnten die Erdenentwickelung in gewissem Sinne pervers machen. Dadurch würde — gar nicht zum Menschenheile — über diese Jahre im 6. Jahrtausend hinaus die Menschheit in demselben physischen Leben erhalten werden können. Sie würde nur sehr stark vertieren; aber sie würde in diesem physischen Leben erhalten werden können. Das ist eine der Bestrebungen der ahrimanischen Mächte, die Menschheit länger an die Erde zu fesseln, um sie dadurch von ihrer Normalentwickelung ab­zubringen. Aber wenn die Menschheit wirklich das ergreift, was in ihren besten Entwickelungsmöglichkeiten liegt, so kommt einfach im 6. Jahr­tausend diese Menschheit zum Irdischen in eine Beziehung, die für wei­tere zweieinhalb Jahrtausende so ist, daß der Mensch zwar noch mit der Erde ein Verhältnis haben wird, aber ein Verhältnis, das sich nicht mehr darin ausdrückt, daß physische Kinder geboren werden. Der Mensch wird gewissermaßen als Geist-Seelenwesen — um es anschaulich aus­zudrücken, will ich sagen: in den Wolken, im Regen, in Blitz und Donner rumoren in den irdischen Angelegenheiten. Er wird gewisser­maßen die Naturerscheinungen durchvibrieren; und in einer noch spä­teren Zeit wird das Verhältnis zum Irdischen noch geistiger werden.

De toutes ces choses peut seulement être raconté aujourd'hui que si l'on a un concept de ce qui se passe entre la mort et une nouvelle naissance. Bien qu'il n'y ait pas d'égalité totale entre la façon et la manière dont l'humain se tient aujourd'hui en relation avec les conditions terrestres entre la mort et une nouvelle naissance et la façon dont il sera alors en relation avec ces conditions lorsqu'il ne s'incarnera plus physiquement, il y a néanmoins une similitude. D'une certaine manière, si nous parvenons à donner à l'évolution terrestre son sens réel, nous entrerons alors durablement dans un rapport avec les affaires terrestres tel que celui que nous entretenons actuellement lorsque nous vivons entre la mort et une nouvelle naissance. La vie actuelle entre la mort et une nouvelle naissance est seulement un peu plus, je dirais, spirituelle qu'elle ne le sera lorsque l'humain sera durablement dans ces conditions/rapports.

03

Von allen diesen Dingen kann heute nur erzählt werden, wenn maneinen Begriff hat von dem, was geschieht zwischen dem Tode und einer neuen Geburt. Obzwar nicht eine vollständige Gleichheit herrscht zwi­schen der Art und Weise, wie der Mensch heute zwischen dem Tode und einer neuen Geburt zu den irdischen Verhältnissen in Beziehung steht, und der Art, wie er dann, wenn er sich gar nicht mehr physisch verkör­pern wird, dazu in Beziehung stehen wird, so ist doch eine Ähnlich­keit vorhanden. Wir werden gewissermaßen, wenn wir verstehen, der Erdenentwickelung ihren wirklichen Sinn zu geben, dann dauernd in ein solches Verhältnis zu den irdischen Angelegenheiten kommen, wie wir jetzt dazu bloß stehen, wenn wir zwischen dem Tod und einer neuen Geburt leben. Es ist das jetzige Leben zwischen dem Tod und einer neuen Geburt nur etwas, ich möchte sagen, geistiger, als es dann sein wird, wenn der Mensch dauernd in diesen Verhältnissen sein wird.

Mais on ne peut pas encore s'élever à la compréhension de ces choses sans la science de l'initiation. La plupart des humains croient encore aujourd'hui que l'essentiel de l'acquisition de la science de l'initiation consiste en ce qu'on accumule toutes sortes d'expériences spirituelles, mais pas sur le chemin qui nous est réservé une fois dans le corps physique. Aujourd'hui, on estime même que les expériences acquises par la voie spirite sont supérieures à ce que l'on peut comprendre par le bon sens/la saine raison analytique humaine. Cela vient uniquement de ce qu'aujourd'hui, on n'utilise pas du tout ce bon sens d'une manière saine. Tout ce qui est exploré et peut être communiqué par un initié peut être compris, si l'on s'en donne la peine, par le bon sens ordinaire, utilisé vraiment à bon escient. L'initié a lui aussi pour tâche de traduire dans le langage du bon sens ce qu'il peut découvrir dans le monde spirituel. Il dépend beaucoup plus de la justesse de cette traduction dans le langage du bon sens que des expériences faites dans le monde spirituel. Bien sûr, on ne peut rien traduire dans la saine raison analytique humaine si on ne fait pas ces expériences. Mais les expériences non traitées, qui sont simplement acquises sans que l'on utilise le bon sens pour les interpréter, sont en fait sans valeur et n'ont pas vraiment de signification pour la vie humaine. Même si l'on pouvait acquérir autant d'expériences suprasensorielles que l'on veut et si les humains dédaignaient d'utiliser le bon sens de manière appropriée, ces expériences ne seraient d'aucune utilité pour l'humanité à l'avenir. Au contraire, ces expériences nuiraient considérablement à l'humanité. Car une expérience suprasensorielle n'est utilisable que si elle est traduite dans le langage du bon sens. Et le véritable mal de notre époque ne réside pas dans le fait que les humains n'ont pas d'expériences suprasensorielles. Les humains pourraient avoir suffisamment d'expériences suprasensorielles s'ils le voulaient ; elles sont là. Mais on n'utilise pas le bon sens pour y accéder. Ce qui manque aujourd'hui, c'est justement l'application de la saine raison analytique humaine.

04

Aber man kann zum Verständnis dieser Dinge noch lange nicht auf­steigen ohne die Wissenschaft der Initiation. Die meisten Menschen glauben heute noch immer, das Wesentliche im Aneignen der Wissen­schaft der Initiation bestehe darin, daß man allerlei geistige Erfahrun­gen sammelt, aber nicht auf dem Wege, der uns einmal beschieden ist im physischen Leibe. Man schätzt heute selbst die Erfahrungen, die auf spiritistischem Wege gewonnen werden, höher als das, was mit dem gesunden Menschenverstand eingesehen werden kann. Das rührt nur davon her, daß man diesen gesunden Menschenverstand eben heute gar nicht in einer irgendwie gesunden Weise verwendet. Alles, was durch einen Initiierten erkundet wird und mitgeteilt werden kann, ist, wenn man sich nur die nötige Mühe gibt, durch den gewöhnlichen, wirklich richtig gebrauchten gesunden Menschenverstand einzusehen. Auch der Initiierte hat die Aufgabe, vor allen Dingen das, was er erkunden kann aus der geistigen Welt, in die Sprache des gesunden Menschenverstandes zu übersetzen. Es hängt viel mehr davon ab, daß diese Übersetzung in die Sprache des gesunden Menschenverstandes richtig ist, als davon, daß man Erfahrungen in der geistigen Welt macht. Natürlich kann man nichts in den gesunden Menschenverstand übertragen, wenn man nicht diese Erfahrungen macht. Aber die unverarbeiteten Erfahrungen, die einfach gewonnen werden, ohne daß man den gesunden Menschenver­stand zum Interpreten benützt, sind eigentlich wertlos, haben eigentlichnicht die richtige Bedeutung für das Menschenleben. Wenn noch so viele übersinnliche Erfahrungen gewonnen werden könnten und die Men­schen es verschmähen würden, den gesunden Menschenverstand in rich­tiger Weise anzuwenden, so würden diese Erfahrungen für die Zukunft gar nichts der Menschheit nützen. Im Gegenteil, diese Erfahrungen wür­den der Menschheit erheblich schaden. Denn brauchbar ist eine über­sinnliche Erfahrung erst dann, wenn sie umgesetzt ist in die Sprache des gesunden Menschenverstandes. Und das eigentliche Übel unserer Zeit liegt nicht darin, daß die Menschen nicht übersinnliche Erfahrungen haben. Übersinnliche Erfahrungen könnten die Menschen genug haben, wenn sie sie haben wollten; die sind da. Man wendet nur den gesunden Menschenverstand nicht an, um zu ihnen zu kommen. Was heute fehlt, das ist gerade die Anwendung des gesunden Menschenverstandes.

Il n'est donc naturellement pas commode de devoir dire cela à une époque et à une génération qui s'imaginent justement beaucoup de choses sur le maniement de ce bon sens. Mais ce qui est le plus mal en point à l'heure actuelle, ce n'est pas l'expérience suprasensorielle ; ce qui est le plus mal en point à l'heure actuelle, c'est la logique saine, c'est la pensée vraiment saine, c'est aussi et surtout la force de la véracité. Dès l'instant où la fausseté s'impose, les expériences suprasensibles s'amenuisent, les humains ne parviennent pas à les comprendre. C'est ce que les humains veulent toujours ne pas croire. Il en est quand même ainsi. La première exigence pour absolument s'en sortir avec le monde suprasensible est de faire preuve de la plus grande véracité en ce qui concerne les expériences sensorielles. Celui qui ne fait pas preuve de rigueur dans ses expériences sensorielles ne peut jamais parvenir à une compréhension correcte du monde suprasensible. On a beau entendre beaucoup de choses sur le monde suprasensible, cela reste du vent si l'on ne fait pas preuve de la plus grande conscience dans la formulation de ce qui se passe ici dans le monde physique. Mais celui qui observe l'humanité d'aujourd'hui, comment elle se comporte avec la vérité tombant sous les sen, arrivera naturellement à l'image la plus trouble. Car en fait, pour la plupart des humains aujourd'hui, il ne s'agit pas du tout de formuler quelque chose qu'ils ont vécu de telle sorte que la formulation soit une image reflet de ce qu'ils ont vécu, mais il s'agit pour les humains de formuler les choses comme ils veulent qu'elles soient, comme cela leur convient, et les humains ne savent même pas quelles sont les impulsions qui les poussent à s'écarter dans un sens ou dans l'autre d'une formulation fidèle de ce qu'ils ont vécu physiquement. Si nous faisons abstraction des petites choses, nous n'avons besoin aujourd'hui que de regarder toutes les impulsions qui proviennent des contextes humains ordinaires, à partir desquels les humains veulent trafiquer ceci ou cela par rapport à la vérité. En outre, il nous suffit de constater qu'aujourd'hui, la plupart des gens ne disent pas du tout la vérité sur certaines choses parce qu'ils sont engagés d'une manière ou d'une autre au niveau national ou du genre. Celui qui est engagé nationalement dans une direction ou dans l'autre ne peut absolument pas penser ou dire la vérité sur certaines choses dans le sens où elle doit être saisie aujourd'hui. C'est pourquoi on ne dit presque pas la vérité sur les événements des quatre ou cinq dernières années, parce que les gens en parlent partout à partir de tel ou tel point d'intérêt national. Il est nécessaire de comprendre que de telles choses dépendent de l'infini, si l'on veut s'approcher du monde suprasensible. À une époque où tout cela est possible, comme je vous l'ai décrit hier à la fin, pensez-vous qu'il repose beaucoup d'accès ouverts à la vérité ? Ce n'est pas le cas/Ils ne font pas cela. Car ces humains qui s'enfoncent dans de tels marécages de la fausseté, comme nous avons pu le constater hier, répandent une brume et un brouillard qui ne laissent jamais passer ce qui doit être compris comme une vérité suprasensible par le bon sens humain. De même, les humains ne veulent pas envisager en vérité, en réalité, qu'un rapport droit entre humain et humain est nécessaire si les vérités suprasensibles doivent intervenir de manière adéquate dans la vie sociale. On ne peut pas, d'un côté, "trafiquer/friser/arranger" la vérité et, de l'autre, vouloir comprendre les affaires suprasensibles.

05

Es ist ja natürlich nicht bequem, das einem Zeitalter und Geschlecht sagen zu müssen, das sich gerade besonders viel einbildet auf die Hand­habung dieses gesunden Menschenverstandes. Aber, womit es am schlech­testen bestellt ist in der Gegenwart, das ist nicht etwa die übersinnliche Erfahrung; womit es am schlechtesten in der Gegenwart bestellt ist, das ist die gesunde Logik, das ist wirklich gesundes Denken, das ist vor allen Dingen auch die Kraft der Wahrhaftigkeit. In dem Augenblick, wo Unwahrhaftigkeit sich geltend macht, schmelzen die übersinnlichen Er­fahrungen ab, da kommen die Menschen nicht zu einem Verständnis der übersinnlichen Erfahrungen. Das wollen die Menschen nur immer nicht glauben. Es ist aber doch so. Die erste Anforderung, um überhaupt mit der übersinnlichen Welt zurechtzukommen, ist die, daß man die pein­lichste Wahrhaftigkeit mit Bezug auf die sinnlichen Erfahrungen an­wendet. Wer es mit den sinnlichen Erfahrungen nicht genau nimmt, der kann nie zur richtigen Erfassung der übersinnlichen Welt kommen. Man kann noch so viel hören über die übersinnliche Welt, es bleibt leeres Wortgeschelle, wenn nicht vorhanden ist die peinlichste Gewissenhaftig­keit im Formulieren dessen, was hier in der physischen Welt vor sich geht. Wer aber die Menschheit heute beobachtet, wie sie umgeht mit der sinnenfälligen Wahrheit, der wird natürlich zu dem allertrübsten Bilde kommen. Denn eigentlich handelt es sich den meisten Menschen heute gar nicht darum, irgend etwas, was sie erlebt haben, so zu formulieren,daß die Formulierung ein Abbild desjenigen ist, was sie erlebt haben, sondern es handelt sich für die Menschen darum, die Dinge so zu for­mulieren, wie sie sie haben wollen, wie es ihnen bequem ist, und die Menschen wissen gar nicht, wie die Impulse vorhanden sind, um nach der einen oder nach der andern Richtung hin abzuirren von einer ge­treulichen Formulierung des physisch Erlebten. Wenn wir von Kleinem absehen, brauchen wir heute nur auf alle die Impulse zu sehen, welche aus den gewöhnlichen menschlichen Zusammenhängen kommen, aus denen die Menschen dies oder jenes in bezug auf die Wahrheit frisieren möchten. Ferner brauchen wir nur darauf hinzusehen, daß heute über gewisse Dinge die meisten Menschen überhaupt nicht das Wahre sagen, weil sie irgendwie national oder dergleichen engagiert sind. Wer natio­nal engagiert ist nach der einen oder nach der andern Richtung, kann über gewisse Dinge überhaupt nicht die Wahrheit denken oder sagen in dem Sinne, wie sie heute aufzufassen ist. Daher wird über die Ereig­nisse der letzten vier bis fünf Jahre fast gar nicht die Wahrheit gesagt, weil die Leute überall sie von diesem oder jenem Punkt des nationalen Interesses aus sprechen. Daß von solchen Dingen Unendliches abhängt, wenn man sich der übersinnlichen Welt nähern will, das einzusehen ist notwendig. In einem Zeitalter, in dem solches möglich ist, wie ich Ihnen gestern am Schlusse charakterisiert habe — glauben Sie, daß da viele Zu­gänge zur Wahrheit offenliegen ? Das tun sie nicht. Denn diejenigen Menschen, die in solchen Sümpfen von Unwahrheit drinnenstecken, wie wir sie gestern konstatieren konnten, die verbreiten Dunst und Nebel, der niemals das durchläßt, was als übersinnliche Wahrheit vom gesunden Menschenverstand begriffen werden soll. Ebensowenig wollen die Men­schen in Wahrheit, in Wirklichkeit einsehen, daß ein gerades Verhältnis zwischen Mensch und Mensch notwendig ist, wenn die übersinnlichen Wahrheiten in entsprechender Weise ins soziale Leben eingreifen sol­len. Man kann nicht auf der einen Seite die Wahrheit «frisieren» und auf der andern Seite übersinnliche Angelegenheiten verstehen wollen.

Lorsque l'on formule ces choses, elles semblent presque évidentes, mais elles le sont en réalité si peu que chacun devrait aujourd'hui les répéter continuellement devant soi. Car ce n'est qu'ainsi que l'on peut atteindre progressivement ce qui est nécessaire sur ce champ. On doit seulement considérer que ce que j'ai dit ici ces jours-ci à propos du principe principal de la vie en commun sociale doit être pris au sérieux : ce doit être fondé sur la confiance, dans le sens où je l'ai caractérisé ici. En beaucoup de relations, cette confiance sera aussi nécessaire à l'avenir en rapport à ce qu'en fait ceux qui sont en mesure de parler de la science de l'initiation soient traités de telle sorte que l'on examine vraiment leurs déclarations uniquement avec le bon sens/la saine raison analytique humaine, et non avec la sympathie ou l'antipathie et autres choses de ce genre, ni à travers le miroir de l'un ou l'autre sentiment personnel. Il devrait toujours de nouveau et à nouveau être absolument clair que cette Société anthroposophique devrait devenir un véritable porteur des vérités suprasensibles dans le monde. Elle pourrait ainsi accomplir quelque chose d'extraordinairement nécessaire et d'extraordinairement important pour l'évolution de l'humanité.

06

Wenn man diese Dinge ausspricht, so erscheinen sie fast selbstver­ständlich, aber sie sind tatsächlich so wenig selbstverständlich, daß sie heute eigentlich fortwährend jeder vor sich selbst wiederholen sollte. Denn nur dadurch ist allmählich das zu erreichen, was auf diesem Felde zu erreichen notwendig ist. Man muß nur bedenken, daß völlig ernst zu nehmen ist, was ich in diesen Tagen hier sagte über das Hauptprinzip des sozialen Zusammenlebens: Es muß auf Vertrauen begründet sein in dem Sinne, wie ich das hier charakterisiert habe. In vieler Beziehung wird dieses Vertrauen auch in der Zukunft notwendig sein mit Bezug auf die Erkenntniswege, mit Bezug darauf, daß tatsächlich diejenigen, die in der Lage sind, etwas zu sprechen über die Wissenschaft der In­itiation, so behandelt werden, daß man wirklich ihre Aussagen nur mit dem gesunden Menschenverstand prüft, nicht mit Sympathie und Anti­pathie und dergleichen, auch nicht durch den Spiegel des einen oder des andern persönlichen Gefühles. Immer wieder und wiederum sollte es durchaus klar sein, daß diese Anthroposophische Gesellschaft ein wahr­haftiger Träger der übersinnlichen Wahrheiten in die Welt werden sollte. Dadurch könnte sie außerordentlich Notwendiges und außer­ordentlich Bedeutungsvolles wirken für die Menschheitsentwickelung.

Mais maintenant devrait étre considéré que la collecte d'expériences dans les mondes suprasensibles est absolument une affaire très sérieuse. Il y a quelque temps, je vous ai raconté comment un ami de notre chose, peu de temps avant sa mort suite à des blessures de guerre, a écrit des lignes dans lesquelles il parle, face à la mort, de la façon dont l'air devient granite, devient dur. J'avais alors attiré l'attention sur le fait qu'il s'agissait d'une expérience tout à fait vraie. Car si vous prenez seulement les choses les plus élémentaires qui entrent en ligne de compte lors du franchissement du seuil du monde spirituel, vous pouvez mesurer toute la gravité de la chose. Lorsque nous sommes ici dans notre vie diurne - ou, ma foi, dans notre vie nocturne, alors là est donc de la lumière électrique -, le soleil, la lumière du soleil illumine les choses autour de nous. Les choses nous sont visibles grâce à la lumière du soleil. Les autres sens perçoivent de la même manière les choses qui nous entourent. À l'instant où le seuil est franchi, l'humain, si je me limite à l'exemple de la lumière du soleil, doit devenir un avec la lumière dans son être intérieur. Il ne peut pas voir les choses à travers la lumière, parce qu'il doit ramper dans la lumière. On ne peut voir les choses à l'aide de la lumière qu'aussi longtemps que la lumière est à l'extérieur. Si l'on se déplace avec la lumière, on ne peut plus voir les choses que la lumière éclaire. Mais ce n'est que lorsque l'on se déplace dans la lumière avec l'être de son âme que l'on remarque que notre pensée est en fait une unité avec la lumière qui tisse dans le monde.

07

Nun muß aber bedacht werden, daß Erfahrungen sammeln in über­sinnlichen Welten durchaus eine offenbar ernste Angelegenheit ist. Ich habe Ihnen vor einiger Zeit hier davon gesprochen, wie ein Freund unserer Sache kurz vor seinem Tode, der infolge Kriegsverwundung eingetreten ist, Zeilen niedergeschrieben hat, in denen er im Angesichte des Todes davon spricht, wie die Luft graniten wird, hart wird. Ich habe damals darauf aufmerksam gemacht, wie das eine durchaus wahre Er­fahrung ist. Denn nehmen Sie nur die allerelementarsten Dinge, die in Betracht kommen beim Übertritt über die Schwelle der geistigen Welt, so können Sie den ganzen Ernst der Sache daran ermessen. Wenn wir hier in unserem Tagesleben sind — oder meinetwillen auch in unserem Nachtleben, denn da ist ja elektrisches Licht —, so bescheint die Sonne, das Sonnenlicht die Dinge um uns herum. Die Dinge sind uns durch das Sonnenlicht sichtbar. Die andern Sinne nehmen auf ähnliche Weise die Dinge um uns herum wahr. In dem Augenblick, in welchem die Schwelle überschritten wird, da muß der Mensch, wenn ich mich auf das Beispiel des Sonnenlichtes beschränke, in seinem inneren Wesen eins werden mit dem Lichte. Er kann nicht durch das Licht die Dinge sehen, weil er ja in das Licht hineinkriechen muß. Man kann nur so lange die Dinge mit Hilfe des Lichtes sehen, als das Licht außerhalb ist. Wenn man mitdem Lichte sich selbst bewegt, kann man nicht mehr die Dinge sehen, die das Licht bescheint. Nun merkt man aber erst dann, wenn man mit seinem Seelenwesen also im Lichte sich bewegt, daß eigentlich unser Denken eine Einheit ist mit dem in der Welt webenden Lichte.

Ce n'est dabord correct que pour la vie physique que nous ayons une pensée attachée à notre corps. Dès l'instant où nous quittons ce corps, nous n'avons auune pensée arrondie, mais ce qui est pensée s'entrelace/se tisse avec la lumière, vit dans la lumière et est un avec la lumière. Mais à l'instant où la lumière absorbe ainsi notre pensée, la possibilité d'avoir un moi de manière aussi confortable que l'humain a ce moi entre la naissance et la mort cesse. Il ne fait donc rien du tout pour cela. Son corps est conçu de telle sorte que son être se reflète à travers ce corps, et il appelle ce reflet son Je. C'est un vrai reflet du vrai Je, mais c'est justement un reflet ; c'est une pure image. C'est une image-pensée, une pensée-image. Et cela s'écoule dans la lumière au moment où le seuil est franchi. Si l'on ne trouvait pas maintenant un autre appui pour le moi, on n'aurait pas de moi du tout. Car ce Je que l'on a ici entre la naissance et la mort, on l'a préparé à travers le corps. On le perd au moment où l'on quitte le corps, et on ne peut alors faire l'expérience d'un Je qu'en devenant un avec ce que l'on peut appeler la force de la planète, notamment avec les différentes variations de la gravité de la planète. Il faut alors effectivement ne faire qu'un avec la planète, avec la Terre, de telle sorte que l'on se sente comme un membre de la Terre, comme le doigt se sent comme un membre de notre organisme. On trouve alors avec la Terre la possibilité d'avoir à nouveau un Je. Et l'on remarque alors que, de même que l'on se sert maintenant de la pensée dans le corps physique, on peut ensuite se servir de la lumière. On devrait donc dire du point de vue de l'initiation : On vit avec la pesanteur terrestre et on s'occupe du monde de manière lumineuse/s'éclairant avec le monde. - Ce serait le même fait pour l'expérience au-delà du seuil que si l'on disait ici : on vit dans son corps et on pense aux choses. - Dans la vie entre la naissance et la mort, on dit : on vit dans le corps et on s'occupe des choses en pensant. - Dès que l'on quitte le corps, on doit dire : on vit avec la pesanteur ou avec ses variations, l'électricité, le magnétisme de la Terre, et on s'occupe de façon lumineuse/éclairant, en ce qu'on vit dans la lumière, des/avec les choses du monde.

08

Es ist ja zunächst nur für das physische Leben richtig, daß wir ein Denken haben, das an unseren Leib gebunden ist. In dem Augenblick, wo wir diesen Leib verlassen, haben wir kein abgerundetes Denken, sondern das, was Denken ist, verwebt sich mit dem Lichte, lebt im Lichte und ist eins mit dem Lichte. In dem Augenblick aber, wo so das Licht unser Denken aufnimmt, hört die Möglichkeit auf, auf so bequeme Weise ein Ich zu haben, wie der Mensch dieses Ich zwischen der Geburt und dem Tode hat. Er tut ja gar nichts dazu. Sein Leib ist so eingerichtet, daß sich sein Wesen durch diesen Leib spiegelt, und dieses Spiegelbild nennt er sein Ich. Es ist ein richtiges Spiegelbild des wahren Ich, aber es ist eben ein Spiegelbild; es ist ein bloßes Bild. Es ist ein Bild-Gedanke, ein Gedanken-Bild. Und das fließt in dem Momente, in welchem die Schwelle überschritten wird, in das Licht aus. Würde man jetzt nicht einen andern Halt für das Ich finden, so würde man überhaupt kein Ich haben. Denn dieses Ich, das man hier zwischen Geburt und Tod hat, hat man durch den Leib zupräpariert. Man verliert es in dem Augenblicke, in welchem man den Leib verläßt, und man kann dann nur ein Ich da­durch erleben, daß man eins wird mit dem, was man nennen kann die Kräfte des Planeten, namentlich mit den verschiedenen Variationen der Schwerkraft des Planeten. Man muß dann tatsächlich so eins werden mit dem Planeten, mit der Erde, daß man sich so als ein Glied der Erde empfindet, wie sich der Finger als ein Glied unseres Organismus emp­findet. Dann findet man mit der Erde zusammen die Möglichkeit, wie­derum ein Ich zu haben. Und dann merkt man, daß so, wie man sich jetzt des Denkens bedient im physischen Leib, man sich so nachher des Lichtes bedienen kann. So daß man sagen müßte vom Gesichtspunkte der Initiation aus: Man lebt mit der Erdenschwere und beschäftigt sich leuchtend mit der Welt. — Das wäre dieselbe Tatsache für das Erleben jenseits der Schwelle, wie wenn man hier sagt: Man lebt in seinem Leibe und denkt über die Dinge. — Im Leben zwischen Geburt und Tod sagt man: Man lebt im Leibe und beschäftigt sich denkend mit Dingen. — Sobald man den Leib verläßt, muß man sagen: Man lebt mit der Schwerkraft oder mit ihren Variationen, Elektrizität, Magnetismus der Erde, und beschäftigt sich leuchtend, indem man im Lichte lebt, mit den Dingen der Welt.

Mais alors, quand on exprime ce que l'on illumine de cette manière, comme on imagine/invente les choses dans la vie, alors c'est tout à fait saisissable et compréhensible pour le bon sens. Et même l'initié n'a rien à gagner de ses expériences suprasensorielles s'il ne développe pas correctement sa saine raison analytique humaine. Quand quelqu'un pense aujourd'hui - s'il vous plaît, considérez ce que je vais dire comme quelque chose de vraiment très sérieux - de telle sorte qu'il satisfasse le mieux possible aux exigences posées aujourd'hui aux humains lors de nos examens scolaires, s'il acquiert de telles habitudes de pensée qu'il puisse passer des examens de la manière la plus satisfaisante possible pour le professorat actuel, son bon sens est tellement tordu que, même si des millions d'expériences du monde suprasensible lui étaient présentées sur un plateau, il ne les verrait pas plus que vous ne pouvez voir physiquement dans une pièce sombre ce qui s'y trouve. Car par ce qui rend les humains aptes à l'ère matérialiste, ils s'obscurcissent l'espace dans lequel les mondes suprasensibles se présentent à eux. Les humains sont aujourd'hui habitués à penser comme seulement peut être pensé en la mesure des fonctions du corps. On habitue les humains à cela dès leur jeunesse. Mais le bon sens n'est pas ce qui se développe sur la base du corps. La saine raison analytique humaine est ce qui se développe dans la libre spiritualité. Mais la libre spiritualité est aujourd'hui retirée aux humains dès nos écoles les plus basses. Les moyens d'enseignement sont déjà tels qu'ils empêchent les humains de développer une spiritualité vraiment libre. À quoi cela servirait-il si ces vérités temporelles importantes étaient simplement dissimulées aux humains ? Les humains ne comprendraient pas pourquoi on tient tant à mettre en place quelque chose comme l'école Waldorf de Stuttgart. Mais grâce à cette école Waldorf de Stuttgart, la possibilité doit être offerte, au moins dans un premier temps, à une partie des enfants des humains de sortir de la bizarrerie de l'époque et d'acquérir réellement la possibilité de se mouvoir dans un élément de pensée libre. Tant que les choses ne seront pas considérées sous l'angle de ce sérieux, nous n'avancerons pas.

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Dann aber, wenn man das ausspricht, was man auf diese Weise er­leuchtet, so wie man sonst im Leben die Dinge erdenkt, dann ist es durchaus erfaßbar und begreiflich für den gesunden Menschenverstand. Und auch der Initiierte hat gar nichts von seinen übersinnlichen Erfah­rungen, wenn er nicht den gesunden Menschenverstand richtig ent­wickelt. Wenn heute einer so denkt -- bitte betrachten Sie das, was ich jetzt sage, als etwas wirklich sehr Ernstes —, daß er möglichst gut jene Anforderungen zufriedenstellt, die heute bei unseren Schulprüfungen gestellt werden an die Menschen, wenn er sich solche Denkgewohnheiten aneignet, daß er dem heutigen Professorentum in der befriedigendsten Weise Prüfungen ablegen kann, dann ist sein gesunder Menschenver­stand so verschroben, daß er, wenn auch Millionen von Erfahrungen der übersinnlichen Welt ihm auf dem Präsentierteller gereicht würden, er sie ebensowenig sehen würde, wie Sie in einem finsteren Zimmer phy­sisch das sehen können, was in diesem finsteren Zimmer sich befindet. Denn durch dasjenige, was die Menschen für das materialistische Zeit­alter heute tauglich macht, verfinstern sie sich den Raum, in dem ihnen entgegentreten die übersinnlichen Welten. Die Menschen werden heute gewöhnt, so zu denken, wie nur in Gemäßheit der Funktionen des Leibes gedacht werden kann. Das wird den Menschen von Jugend auf eingewöhnt. Aber der gesunde Menschenverstand ist nicht das, was sich auf der Grundlage des Leibes entwickelt. Der gesunde Menschenver­stand ist das, was sich entwickelt in freier Geistigkeit. Aber die freie Geistigkeit wird den Menschen heute schon in unseren niedersten Schu­len aberzogen. Schon die Lehrmittel sind so, daß die Menschen verhin­dert werden, eine wirklich freie Geistigkeit zu entwickeln. Was würde es nützen, wenn diese wichtigen Zeitwahrheiten einfach vor den Men­schen verhüllt werden? Die Menschen würden ja doch nicht einsehen, warum man es sich so angelegen sein läßt, so etwas wirklich ins Werk zu setzen wie die Stuttgarter Waldorfschule. Aber durch diese Stutt­garter Waldorfschule soll wenigstens zunächst einem Teil von Menschenkindern die Möglichkeit geboten werden, aus der Verschroben­heit des Zeitalters herauszukommen und wirklich die Möglichkeit zu gewinnen, im freien Denkelemente sich zu bewegen. Ehe nicht die Dinge von dem Gesichtspunkt dieses Ernstes aus betrachtet werden, kommen wir ja nicht vorwärts.

La tendance est aujourd'hui encore beaucoup trop générale, elle consiste quelque peu en ce qui suit. Les gens aimeraient l'anthroposophie ou quelque chose de similaire, parce qu'ils sont fatigués de la forme ordinaire de l'ancien. Ils aimeraient donc quelque chose de nouveau. Mais ce nouveau doit éventuellement être "encollé" d'une manière ou d'une autre à tous les vieux préjugés de l'humanité. J'ai appris à connaitre beaucoup de gens - car il n'est pas du tout déplacé de ne pas se faire d'illusions sur ces choses - qui ont perçu que la science de l'esprit d'orientation anthroposophique veut répandre quelque chose de juste sur le christianisme, sur le mystère du Golgotha. Mais il y avait parmi eux des humains pour qui cela était quelque chose de correct uniquement parce que cela les rendait moins choquants dans l'Église, et qui ont donc trouvé la science de l'esprit anthroposophique plus opportune qu'une autre science de l'esprit de quelque nature que ce soit, qui se situe différemment du christianisme. En ce qui la concerne, il ne s'agit toutefois que de la vérité ; mais pour les humains qui l'ont acceptée, il ne s'agissait pas toujours de la vérité, mais souvent seulement de l'opportunité. Il est bien sûr inconfortable aujourd'hui de devoir avouer comment les représentants des Églises confessionnelles prennent extérieurement la vérité, et finalement leur profession de foi encore plus. Cela déteint aussi sur les non-croyants. Ce phénomène historico-culturel doit absolument être pris en compte.

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Die Tendenz ist heute noch viel zu allgemein, die etwa in dem Fol­genden besteht. Die Leute möchten Anthroposophie oder so etwas Ähn­liches, weil sie der gewöhnlichen Form des Alten überdrüssig sind. So möchten sie etwas Neues haben. Aber dieses Neue soll womöglich nach irgendeiner Richtung hin doch wiederum «eingeschleimt» werden in alle alten Menschheitsvorurteile. Ich habe viele Leute kennengelernt — es ist nämlich gar nicht unangebracht, sich über diese Dinge gar keiner Täu­schung hinzugeben —, die haben wahrgenommen, daß anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft etwas Richtiges über das Christentum, über das Mysterium von Golgatha verbreiten will. Aber es gab dar­unter solche Menschen, denen das nur aus dem Grunde recht war, weil sie dadurch wiederum weniger anstößig wurden in der Kirche, die des­halb die anthroposophische Geisteswissenschaft opportuner gefunden haben als eine andere irgendwie geartete Geisteswissenschaft, die zum Christentum anders steht. Bei ihr handelt es sich allerdings nur um die Wahrheit; aber den Menschen, die das hingenommen haben, hat es sich nicht immer um die Wahrheit gehandelt, sondern oft nur um die Op­portunität. Es ist ja natürlich in der Gegenwart unbequem, sich ge­stehen zu müssen, wie die Vertreter der Bekenntniskirchen es äußer­lich mit der Wahrheit nehmen und schließlich ihre Bekennerschaft erst recht. Das färbt auch ab auf die Ungläubigen. Diese kulturhisto­rische Erscheinung muß durchaus ins Auge gefaßt werden.

On doit par exemple, quand on veut s'approcher des mondes suprasensibles de la manière correcte, avoir de l'intérêt pour toutes les choses, mais de la curiosité pour rien. Mais il est si agréable pour les humains de confondre leur curiosité avec l'intérêt. Il faut en effet s'habituer à apprendre non seulement à penser différemment, mais aussi à ressentir différemment toutes les choses. Enfin, si la science de l'esprit d'orientation anthroposophique reçoit un manteau qui lui permet de figurer dans l'atmosphère de la discussion de café ou de ce qui, à notre époque, ressemble à la discussion de café, alors ce n'est pas pour promouvoir cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, afin qu'elle puisse vraiment remplir sa tâche. Car cette tâche est tout à fait sérieuse.

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Man muß zum Beispiel, wenn man sich in der richtigen Weise den übersinnlichen Welten nähern will, Interesse für alle Dinge haben, aber für nichts Neugierde. Den Menschen ist es aber so angenehm, ihre Neu­gierde mit dem Interesse zu verwechseln. Man muß sich in der Tat an­gewöhnen, über alle Dinge nicht nur anders denken zu lernen, sondern anders fühlen zu lernen. Wenn schließlich anthroposophisch orien­tierte Geisteswissenschaft ein Mäntelchen bekommt, durch das sie in der Gesinnungsatmosphäre der Kaffeeklatsche figurieren kann oderdessen, was in unserer Zeit ähnlich ist den Kaffeeklatschen, dann ist das nicht zur Förderung dieser anthroposophisch orientierten Gei­steswissenschaft, so daß diese ihre Aufgabe wirklich erfüllen kann. Denn diese Aufgabe ist eine durchaus ernste.

Les oppositions qui se font valoir de nos jours de manière si sordide proviennent uniquement du fait que l'on remarque qu'il ne s'agit pas ici d'une secte, d'une "meilleure société familiale" que beaucoup de gens voudraient avoir, mais qu'il s'agit ici de quelque chose qui veut vraiment s'élever vers les impulsions dont l'époque a nécessairement besoin. Mais qu'est-ce qui intéresse la plupart des humains aujourd'hui dans les impulsions dont l'époque a besoin ? - S'ils peuvent seulement ressentir la volupté d'avoir aussi quelque chose d'une nouvelle religion ! - Cet égoïsme psychique/d'âme, qui pousse beaucoup de gens vers la science de l'esprit d'orientation anthroposophique, doit être surmonté. Si l'on veut aujourd'hui concevoir correctement cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, il faut avoir un intérêt réel pour les grandes affaires de l'humanité. Il faut s'intéresser aux grandes affaires de l'humanité. Elles apparaissent certainement dans les affaires apparemment les plus petites de la vie, ces grandes affaires et ces pendants de la vie de l'humanité. Mais il y a une direction vers laquelle toute la structure des sensations de notre être humain doit se modifier si nous voulons orienter le bon sens humain de telle sorte qu'il aille, j'aimerais dire, le courant correct de la science de l'esprit. J'aimerais seulement dire encore une fois ceci : toute la structure de notre vie de l'âme doit se modifier dans une certaine direction, si notre bon sens doit s'orienter de telle sorte qu'il marche dans le courant qui doit venir sur l'humanité par la science de l'esprit d'orientation anthroposophique. Car comment sommes-nous tout d'abord orientés par la culture humaine qui s'est évaporée dans le matérialisme ?

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Die Gegnerschaften, die in der heutigen Zeit sich in einer so schmie­rigen Weise geltend machen, die rühren lediglich davon her, daß man merkt: Hier handelt es sich nicht um eine Sekte, um so eine «bessere Familiengesellschaft», die viele Leute haben möchten, sondern hier han­delt es sich darum, daß etwas wirklich sich erheben will zu den Impul­sen, die die Zeit notwendigerweise braucht. Aber was interessieren die meisten Menschen heute die Impulse, die die Zeit braucht ? — Wenn sie nur die Wollust empfinden können, auch irgend etwas von einer neuen Religion zu haben ! — Dieser seelische Egoismus, der sehr viele zur an­throposophisch orientierten Geisteswissenschaft treibt, muß überwun­den werden. Man muß, wenn man heute richtig diese anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft auffassen will, ein tatsächliches Interesse für die großen Angelegenheiten der Menschheit haben. Es müssen einen die großen Angelegenheiten der Menschheit interessieren. Sie treten durchaus auf in den scheinbar kleinsten Angelegenheiten des Lebens, diese großen Angelegenheiten und Zusammenhänge des Menschheits­lebens. Aber nach einer Richtung hin muß das ganze Empfindungsgefüge unseres Menschenwesens sich ändern, wenn wir den gesunden Menschen­verstand so orientieren wollen, daß er, ich möchte sagen, in der richtigen Strömung der Geisteswissenschaft läuft. Ich möchte nur das noch einmal sagen: Es muß das ganze Gefüge unseres Seelenlebens sich nach einer bestimmten Richtung hin ändern, wenn unser gesunder Menschenver­stand sich so orientieren soll, daß er in der Strömung läuft, welche über die Menschheit durch anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft kommen soll. Denn wie sind wir hier durch diejenige Menschheitskul­tur, die in den Materialismus hineingedampft ist, zunächst orientiert ?

Nous sommes orientés de telle sorte que nous nous sentons comme des êtres humains corporels. Nous sommes là, avec nos os, nos muscles, nos nerfs. Nous nous sentons des êtres humains corporels. Et de la manière dont notre corps fonctionne, il nous renvoie, comme un miroir, notre Je, schématiquement déssiné :

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Wir sind so orientiert, daß wir uns fühlen als leibliche Menschen. Da stehen wir nun mit unseren Knochen, mit unseren Muskeln, mit unseren Nerven. Wir fühlen uns als leibliche Menschen. Und so, wie unser Leib funktioniert, macht er es wie ein Spiegel, daß er uns unser Ich entge­genwirft, schematisch gezeichnet:




Oui, vous voyez, votre véritable être, il est quelque part dans des régions spirituelles. Là est votre corps. Ce corps devient un miroir et vous renvoie de soi-même l'image-Je (voir dessin). Le Je est là, mais l'image -Je vous est renvoyée par le corps. Vous savez de cette image-Je lorsque vous regardez là [sur le corps], lorsque vous regardez avec l'humain, dont la plupart des humains du présent ne savent rien, mais dans lequel ils vivent. C'est ainsi que le corps vous reflète votre Je, et justement ainsi les pensées et sentiments et impulsions de la volonté. Cela est reflèté. Et derrière cette image-Je, la est alors le corps (voir dessin), et l'humain appelle ces images qui lui sont reflétées là, son âme, et derrière l'âme, il voit le corps. C'est sur lui qu'il s'appuie. Mais cette image : là en dessous est le corps ; là en émerge le moi -- cette image doit se changer entièrement. C'est une image ressentie entièrement passif, que l'on ressent seulement ainsi parce que le corps est derrière elle. On doit apprendre à ressentir autrement. On doit apprendre à se ressentir : là tu es dans un monde spirituel ; là ne sont pas les plantes, les minéraux, les animaux, là sont les angéloi et les archangéloi et les autres êtres des hiérarchies, dans ceux-là on vit. Et par cela que un cet imprégné, on irradie le Je (voir dessin p. 100).

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Ja, sehen Sie, Ihr wahres Wesen, das ist ja irgendwo in geistigen Re­gionen. Da ist Ihr Leib. Dieser Leib wird zum Spiegel und wirft Ihnen von sich aus das Ich--Bild zurück (siehe Zeichnung). Das Ich ist da, aber das Ich-Bild wird Ihnen zurückgeworfen vom Leib. Sie wissen von die­sem Ich-Bild, wenn Sie dahin [auf den Leib] blicken, mit dem Menschen hinblicken, von dem die meisten Menschen der Gegenwart nichts wissen, in dem sie aber leben. So wird Ihnen vom Leibe Ihr Ich zurückgespiegelt und ebenso die Gedanken und Gefühle und Willensimpulse. Das wird zurückgespiegelt. Und hinter diesem Ich-Bild, da ist dann der Leib (siehe Zeichnung), und der Mensch nennt diese Bilder, die ihm da ent­gegengespiegelt werden, seine Seele, und hinter der Seele erblickt er den Leib. Auf den stützt er sich. Aber dieses Bild: Da drunter ist der Leib; da taucht das Ich heraus -- dieses Bild muß sich ganz ändern. Das ist ein ganz passiv empfundenes Bild, das man nur dadurch so empfindet, daß der Leib hinter ihm ist. Man muß anders empfinden lernen. Man muß sich empfinden lernen: Da bist du in einer geistigen Welt; da sind Tafel 5 nicht die Pflanzen, die Mineralien, die Tiere, da sind Angeloi und Arch­angeloi und Archai und die andern Wesen der Hierarchien, in denen lebt man drinnen. Und dadurch, daß einen diese durchimprägnieren, strahlt man das Ich aus (siehe Zeichnung S. 100).

Ce Je, on l'irradie depuis le monde spirituel. On doit apprendre à ressentir ce moi, il faut apprendre à ressentir que l'on a en soi ce Je derrière lequel se tiennent justement ainsi les hiérarchies, tout comme derrière ce Je, qui est seulement une image, se tient le corps, qui est composé des trois règnes de la nature. On doit passer de la passivité de l'expérience/du vécu à la pleine activité. On doit apprendre à ressentir : c'est à partir du monde spirituel que tu fait ton véritable Je. - Alors on apprend aussi à ressentir : Ton image-miroir-Je t'est faite à partir du corps appartenant à l'être physique.

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Dieses Ich strahlt man aus der geistigen Welt hin. Dieses Ich muß man fühlen lernen, man muß fühlen lernen, daß man jenes Ich in sich hat, hinter dem die Hierarchien ebenso stehen, wie hinter diesem Ich, das nur ein Bild ist, der Leib steht, der aus den drei Naturreichen zusammengesetzt ist. Man muß aus der Passivität des Erlebens in die völlige Aktivität übergehen. Man muß fühlen lernen: Du machst aus der geistigen Welt heraus dein wirkliches Ich. — Dann lernt man auch fühlen: Dir wird dein Ich-Spiegelbild gemacht aus dem dem physischen Seinangehörigen Leibe heraus.



C'est un renversement de la perception intérieure, et c'est dans ce renversement de la perception intérieure qu'il faut se vivre. C'est cela qui est important, pas collecter de données. Elles se donnent richementsi l'on a d'abord vécu le renversement du ressenti. Alors, lorsque l'on pense ainsi actif, viennent ces pensées qui peuvent aussi féconder la pensée sociale. Si on laisse seulement refèter le Je , viennent toujours seules ces choses sociales en consideration, qui ainsi, comme je l'ai dit hier, naissent de l'inversion/transbordement du langage. D'abord lorsque l'on veut être actif dans son Je, alors on conçoit aussi des pensées libres.

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Das ist eine Umkehrung des innerlichen Erfühlens, und in diese Umkehrung des innerlichen Erfühlens muß man sich einleben. Das ist das Wichtige, nicht Daten sammeln. Die ergeben sich reichlich, wenn man nur zunächst die Umkehrung des Erfühlens erlebt hat. Dann, wenn man so aktiv denkt, kommen diejenigen Gedanken, die auch das soziale Denken befruchten können. Wenn man nur das Ich spiegeln läßt, kommen immer nur diejenigen sozialen Dinge in Betracht, die so, wie ich gestern gesagt habe, durch Umlagerung der Sprache entstehen. Erst wenn man aktiv sein will in seinem Ich, dann faßt man auch freie Gedanken.

Cette pensée libre était encore présente chez les humains dans les siècles précédents/plus précoces, qui ne reposent pas si loin derrière nous, mais à partir d'anciennes dispositions ataviques de l'âme. Les humains ont simplement considéré, par instinct, comme un idéal de s'élever vers cette pensée libre. Nous devons le faire à l'avenir de manière consciente. Nous en avons une preuve extérieure. Il suffit de regarder les diplômes de doctorat dans les universités d'Europe centrale. Les gens ne sont généralement pas simplement diplômés, mais deviennent "docteurs" et "maîtres des sept arts libéraux", arithmétique, dialectique, rhétorique et ainsi de suite. Cela n'a plus aucun sens aujourd'hui, car les sept arts libéraux n'existent plus nulle part dans la vie universitaire. C'est un vestige, un héritage des temps anciens, où la vie universitaire visait la libération de la pensée, la saisie d'une vie de l'âme qui puisse vraiment s'élever à une pensée libre. On ne comprend plus du tout ce que sont les arts libres. Ils sont déjà appelés "arts" parce qu'ils ont été menés dans une sphère située au-delà de la simple vie sensorielle, tout comme on développe la vie imaginaire artistique librement et indépendamment de la sensorialité. Ce qui figure encore sur ces diplômes universitaires a existé autrefois, tout comme il y a eu beaucoup de choses qui existent encore aujourd'hui dans les formules de la vie universitaire. Ce "Magister artium liberalium" est une chose très caractéristique.

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Dieses freie Denken ist in früheren Jahrhunderten, die gar nicht soweit hinter uns liegen, allerdings aus atavistischen alten Seelenanlagen heraus, noch in den Menschen gewesen. Die Menschen haben es nur eben aus Instinkt heraus als ein Ideal betrachtet, zu diesem freien Denken aufzusteigen. Wir müssen es in der Zukunft auf bewußte Weise tun. Dafür gibt es einen äußeren Beweis. Nehmen Sie sich nur einmal von den mitteleuropäischen Universitäten die Doktordiplome vor. Die Leute werden gewöhnlich nicht bloß zu Doktoren promoviert, sondern sie werden promoviert zu «Doktoren» und «Magistern der sieben freien Künste», Arithmetik, Dialektik, Rhetorik und so weiter. Das hat heute gar keinen Sinn mehr, denn nirgends gibt es im Universitätsleben heute noch die sieben freien Künste. Das ist ein Überbleibsel, eine Erbschaft aus alten Zeiten, wo durch das Universitätsleben angestrebt wurde die Befreiung des Denkens, das Ergreifen eines Seelenlebens, das zu wirk­lich freiem Denken sich erheben kann. Man versteht gar nicht mehr, was freie Künste sind. Sie heißen schon deshalb «Künste», weil sie in einer jenseits des bloßen Sinneslebens liegenden Sphäre getrieben wurden, so wie man das künstlerische Phantasieleben frei und unabhängig von der Sinnlichkeit entwickelt. Das, was da noch auf diesen Universitäts­diplomen figuriert, das hat es einmal gegeben, wie es überhaupt vieles gegeben hat, was heute noch in den Formeln des Universitätslebens existiert. Dieser «Magister artium liberalium» ist ein sehr charakte­ristisches Ding.

Et vous devez donc être conscients qu'il faut à nouveau conquérir cette saisie de soi dans la vivacité. Mais c'est inconfortable, car aujourd'hui les gens aimeraient aller non avec leurs jambes, mais avec des béquilles. C'est toutefois ce que les gens considèrent aujourd'hui comme un idéal ; ils aimeraient que la réalité sensible extérieure leur apporte partout ce qu'ils devraient penser. Les humains trouvent inconfortable que ce qui doit être réellement pensé doive être vécu dans la libre spiritualité, parce que cela exige vraiment un arrachement au confort de la vie, un arrachement à tout ce qui comme soutien, béquille, nous conduit par la vie de l'âme. Et si l'on parle une fois du point de vue d'une pensée qui n'a vraiment rien à voir avec le monde des sens, mais qui crée tout à fait librement à partir des intuitions, alors les humains ne comprennent pas ça. C'est pourquoi ma "philosophie de la liberté" n'a pas été comprise, parce qu'elle ne peut être comprise que par un humain qui veut vraiment développer des pensées libres, qui est vraiment, d'une nouvelle manière, un "maître des arts libres/libéraux".

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Und so müssen Sie sich darüber klar sein, daß wieder errungen wer­den muß dieses Sich-Erfassen in Lebendigkeit. Aber es ist unbequem, denn die Leute möchten heute nicht mit ihren Beinen, sondern auf Krücken gehen. Das ist allerdings das, was die Leute heute als ein Ideal betrachten; sie möchten, daß ihnen überall von der äußeren sinnlichen Wirklichkeit das entgegengetragen wird, was sie denken sollen. Daß das, was eigentlich gedacht werden soll, in freier Geistigkeit erlebt wer­den muß, das finden die Menschen unbequem, weil es wirklich ein Los­reißen aus der Bequemlichkeit des Lebens erfordert, ein Losreißen von alledem, was als Stütze, als Krücke uns durch das Seelenleben führt. Und wenn einmal vom Gesichtspunkte eines Denkens aus gesprochen wird, das wirklich gar nichts mit der Sinneswelt zu tun hat, sondern das ganz frei aus Intuitionen heraus schöpft, dann verstehen das die Menschen nicht. Deshalb wurde meine «Philosophie der Freiheit» nicht verstanden, weil sie nur begriffen werden kann von einem Men­schen, der nun freie Gedanken wirklich entwickeln will, der wirk­lich in einer neuen Art ein «Magister der freien Künste» ist.

Ce sont des choses qui doivent être comprises aujourd'hui avec le sentiment correct et le sérieux correct. J'aimerais dire en particulier à nos amis anglais, qui ne sont assis ici que pour une courte durée, qu'il est nécessaire de considérer cet emblème de notre édifice, qui a été érigé sur cette colline, comme un emblème extérieur des signes ainsi caractérisés de notre époque. C'est là que doit se trouver cet édifice, afin que l'on puisse dire au monde par son intermédiaire : Vous pouvez penser de l'ancienne manière, comme vous en avez pris l'habitude depuis quatre siècles dans vos sciences, vous orienterez ainsi l'humanité à sa destruction. Vous aimeriez chercher des socialismes à l'aide de béquilles de la manière la plus confortable, vous ne ferez que constater ce qui inclus déjà la mort en soi. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est de trouver une pensée aussi libre pour la vie de l'âme que le sont les formes à partir desquelles on a essayé de façonner cet édifice en tant que formes architecturales, plastiques ou picturales. Que cela soit dit en un point de la terre, que cela soit dit non seulement par des mots, mais aussi par des formes, c'est de cela qu'il s'agit ici ! Et on devrait sentir qu'ici, à travers ces formes, quelque chose d'autre doit être dit que ce que l'on peut entendre aujourd'hui dans le monde, mais que ce qui est dit ici appartient en premier lieu à ce qui est éminemment nécessaire à l'évolution de l'humanité sur le plan de la connaissance et sur le plan social en ce qui concerne toutes les sciences et toutes les branches de la vie sociale.

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Das sind die Dinge, die heute verstanden werden müssen mit dem richtigen Gefühle und mit dem richtigen Ernste. Insbesondere möchte ich zu den englischen Freunden, die jetzt nur auf kurze Zeit hier sitzen, sagen: Es ist notwendig, dieses Wahrzeichen unseres Baues, das hier aufdiesem Hügel aufgeführt worden ist, eben als ein äußeres Wahrzeichen aufzufassen für die so gekennzeichneten Zeichen unserer Zeit. Da soll dieser Bau stehen, damit durch ihn in der Welt gesagt werden kann: Ihr möget denken in der alten Weise, wie ihr es seit vier Jahrhunderten gewohnt worden seid in euren Wissenschaften, ihr werdet damit die Menschheit zugrunde richten. Ihr mögt in der bequemen Weise durch Krücken nach Sozialismen suchen, ihr werdet damit nur dasjenige ge­wahren, was schon den Tod in sich schließt. Notwendig ist heute, ein so freies Denken für das Seelenleben zu finden, wie die Formen frei sind, aus denen als architektonische oder plastische oder malerische Formen versucht worden ist, diesen Bau herauszugestalten. Daß an einem Punkt der Erde dies gesagt werde, gesagt werde nicht bloß durch Worte, gesagt werde auch durch Formen, darum handelt es sich hier ! Und fühlen sollte man es, daß hier durch diese Formen etwas anderes gesagt werden soll, als sonst heute in der Welt gehört werden kann, daß aber dieses hier Gesagte in erster Linie zu dem gehört, was für die Fortentwicke­lung der Menschheit in erkenntnismäßiger und in sozialer Beziehung in bezug auf alle Wissenschaften und alle Zweige des sozialen Lebens eminent notwendig ist.

Maintenant, j'aimerais dire ceci - bien sûr aussi aux autres, mais en premier lieu maintenant à nos amis anglais - : voyez, il est possible que l'intérêt qui était là quand on a commencé à construire ici s'essouffle, que cet intérêt ne soit pas présent de manière adéquate dans l'avenir, dans un avenir très proche. Que se passerait-il alors ? Cette construction resterait inachevée, car elle nécessite encore de grands sacrifices. Sans grands sacrifices, elle ne peut être achevée. Cette construction resterait inachevée, elle serait réduite à l'état de torse. Il se pourrait bien que cette construction doive rester comme un torse. Qu'elle ne reste pas un torse dépendra de la bonne compréhension de la volonté à laquelle cette construction doit servir, et que j'ai voulu exprimer de différentes manières dans ces considérations devant vous.

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Nun möchte ich — selbstverständlich auch zu den andern, aber in erster Linie jetzt zu unseren englischen Freunden — das Folgende sagen: Sehen Sie, es ist die Möglichkeit vorhanden, daß jenes Interesse, welches da war, als man an den Bau hier ging, daß dieses Interesse erlahmt, daß dieses Interesse in der Zukunft, in der allernächsten Zukunft nicht in der entsprechenden Weise da ist. Was würde dann geschehen ? Dieser Bau würde unvollendet bleiben, denn dieser Bau braucht noch große Opfer. Ohne große Opfer ist er nicht zu Ende zu führen. Dieser Bau würde unvollendet bleiben, dieser Bau würde dastehen als ein Torso. Das könnte durchaus sein, daß dieser Bau dastehen bleiben müßte als ein Torso. Daß er nicht ein Torso bleibt, das wird davon abhängen, daß man das richtige Verständnis dem Wollen entgegenbringt, dem dieser Bau dienen soll, das ich in der verschiedensten Weise gerade in diesen Betrachtungen hier vor Ihnen wollte zum Ausdrucke bringen.

Ne le considérez pas comme une déviation de l'idéalisme ou de la spiritualité losqu'est dit qu'il est nécessaire que cette construction soit également réalisée avec des moyens financiers extérieurs et d'attirer l'attention sur le fait que ces moyens financiers extérieurs doivent justement être disponibles. Certes, vous pouvez dire que c'est du matérialisme, que la vraie spiritualité consiste à ne pas se préoccuper du matériel. Mais si vous retournez maintenant en Angleterre, par exemple, ce serait un point de vue erroné si vous arriviez là-bas et ne parliez que de cela en ce moment, alors que tant de choses dépendent, premièrement, de l'achèvement de cette construction, mais qu'il y a tant de chances qu'elle reste un torse, ce serait complètement faux si vous disiez : Oui, il est tout de même important de promouvoir le spirituel ! - Non, il ne s'agit pas, dans l'idéalisme et la spiritualité, de faire preuve d'avarice en ce qui concerne les sacrifices matériels. L'avarice en matière de sacrifices matériels n'est pas encore un signe de spiritualité. Et même si on n'admet pas vraiment ce que je vise maintenant, beaucoup de gens l'ont un peu en arrière-plan : Parce que c'est une chose spirituelle, on n'a pas besoin de faire des sacrifices matériels pour elle ! On peut donc se permettre d'admirer la spiritualité, de la vénérer, d'y adhérer, mais en fermant bien les poches. - Ce n'est pas en fermant hermétiquement nos poches que nous ferons fonctionner notre spiritualité ! Au contraire, nous montrerons que nous comprenons vraiment ce qui doit se passer ici, si nous manifestons notre idéalisme et notre spiritualité en ne disant pas : nous pouvons bien être spirituels et idéalistes si nos poches sont bien fermées, mais si nous les ouvrons. Car beaucoup de choses dépendent effectivement des poches ouvertes : le matériel est vraiment, n'est-ce pas, l'insignifiant. Considérons donc qu'il n'est pas si important de laisser la poche ouverte. Considérons-le avec l'insignifiance nécessaire, et la chose se fera. Mais nous avons besoin d'un peu de force pour cela, car bien sûr, nous devons aller vers les gens et les inciter à faire des sacrifices. Ils ne le veulent pas tout de suite. Il ne suffit pas non plus d'enseigner la chose aux gens de la manière dont ils la comprennent déjà. On nous demande souvent maintenant : nous devrions, pour telle ou telle personne qui ouvrira peut-être alors ses poches - je ne pense pas qu'elle les ouvrira beaucoup, mais elle ouvrira peut-être ses poches -, nous devrions si possible, oui, comme on fait les fuseaux de colle quand les oiseaux doivent s'y accrocher, on devrait si possible, pour que les gens comprennent que nous devons faire ceci ou cela. - Mais il s'agit justement d'amener aux gens une nouvelle compréhension et de les enflammer pour qu'ils ouvrent leurs poches, ce qui nécessite une très forte inflammation chez beaucoup de gens ! Il s'agit de leur faire ouvrir les poches pour quelque chose de nouveau qu'ils ne comprennent pas encore, et qu'ils devraient ouvrir vraiment u e fois les poches pour le spirituel.

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Betrachten Sie es nicht als ein Abirren vom Idealismus oder von der Spiritualität, wenn gesagt wird, es ist notwendig, daß dieser Bau auchmit äußeren Geldmitteln gebaut wird, und wenn darauf aufmerksam gemacht wird, daß diese äußeren Geldmittel eben vorhanden sein müs­sen. Gewiß, Sie können sagen, das ist Materialismus, die richtige Spiri­tualität besteht darinnen, daß man sich um das Materielle nicht küm­mert. Aber wenn Sie zum Beispiel jetzt nach England zurückgehen, würde es ein falscher Standpunkt sein, wenn Sie dort ankommen wür­den und nur davon reden würden im gegenwärtigen Augenblicke, wo so viel davon abhängt, erstens, daß dieser Bau vollendet werde, wo aber so sehr die Möglichkeit vorliegt, daß er Torso bleiben könnte, es würde völlig falsch sein, wenn Sie sagen würden: Ja, es kommt ja doch darauf an, daß man das Geistige fördert ! — Nein, es kommt bei dem Idealismus und bei der Spiritualität nicht etwa noch darauf an, daß man dann Geiz entfaltet in bezug auf materielle Opfer. Geizigkeit in bezug auf materielle Opfer ist noch kein Zeichen von Spiritualität. Und wenn man auch nicht so recht zugesteht dasjenige, worauf ich jetzt ziele — so ein bißchen im Hintergrund haben es viele Menschen: Weil das eine spirituelle Sache ist, so braucht man für sie nicht materielle Opfer zu bringen ! Da kann man sich schon gönnen, die Spiritualität zu bewun­dern, zu verehren, ihr anzuhängen, aber die Taschen fest verschließen. — Es geht eben nicht, daß wir unsere Spiritualität dadurch betätigen, daß wir die Taschen fest verschließen! Wir werden im Gegenteil zeigen, daß wir wirklich Verständnis haben für dasjenige, was hier geschehen soll, wenn wir unseren Idealismus und unsere Spiritualität dadurch bekun­den, daß wir nicht sagen: Wir können gut spirituell und idealistisch sein bei fest verschlossenen Taschen—, sondern wenn wir diese Taschen öffnen. Denn von den offenen Taschen hängt tatsächlich vieles ab: Das Mate­rielle ist ja doch wirklich, nicht wahr, dabei das Unbedeutende. Also betrachten wir es nicht ganz so bedeutend, sagen wir, die Tasche zu­zulassen. Betrachten wir es mit der nötigen Unbedeutendheit, dann wird sich die Sache finden. Aber wir brauchen dazu ein wenig Kraft, denn natürlich, wir müssen zu den Leuten gehen und müssen sie veranlassen, daß sie Opferwilligkeit entfalten. Das wollen sie nicht sogleich. Es ist auch nicht damit getan, daß wir den Leuten die Sache beibringen in der Art, wie sie sie schon verstehen. Man stellt an uns jetzt vielfach die An­forderungen: wir sollten für diese oder jene Leute, die vielleicht dann ihre Taschen aufmachen — ich glaube zwar nicht, daß sie sie sehr stark aufmachen würden , aber die dann vielleicht ihre Taschen aufmachen, wir sollten möglichst, ja, so wie man die Leimspindeln macht, wenn die Vögel sich daran fangen sollen, man sollte möglichst, damit die Leute verstehen, wir sollen dies und das. — Aber darum handelt es sich gerade, daß wir den Leuten ein neues Verständnis beibringen sollen und daß sie für das entflammt werden sollen, daß sie die Taschen aufmachen nämlich, was ein sehr starkes Entflammen bei vielen Menschen not­wendig macht ! Es handelt sich darum, daß sie für etwas Neues, das sie noch nicht verstehen, die Taschen aufmachen sollen, und daß sie wirk­lich auch einmal für das Geistige die Taschen aufmachen sollen.

Vous voyez, je parle apparemment aussi matériellement. Mais, mes chers amis, cela fait des années que je n'ai pas dit ce que je dis aujourd'hui, et je peux vous donner l'assurance que le fait de ne rien dire a généralement beaucoup moins aidé que je ne voudrais espérer que le fait de le dire aide maintenant. J'aurais volontiers renoncé à dire de telles choses si le fait de ne rien dire avait aidé ! Et c'est ce qui compte, que l'on aide. Et c'est très nécessaire aujourd'hui, mes chers amis. Mais ne croyez pas que je veuille dire par là : allez maintenant en Angleterre et dites seulement aux gens qu'ils veulent de l'argent à Dornach ; ce n'est pas du tout ce que je veux dire, mais il s'agit déjà de ce que l'argent est tout à fait égal et sans valeur s'il n'est pas utilisé au service de ce qu'il y a de plus spirituel, s'il n'est pas utilisé de telle sorte que ce qui est voulu ici spirituellement vibre à travers le monde. Si ce n'était pas le cas, si ce n'était pas possible que ce soit précisément l'esprit qui doit être incarné ici qui vibre à travers le monde, alors nous n'aurions pas besoin de la construction, alors aimerait-elle rester un torse !

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Sehen Sie, ich rede scheinbar auch materiell. Aber, meine lieben Freunde, nicht gesagt habe ich dasjenige, was ich heute sage, schon jahre­lang, und ich kann Ihnen die Versicherung geben: das Nichtsagen hat meistens viel weniger geholfen, als ich hoffen möchte, daß jetzt einmal das Sagen hilft. Ich würde ja gerne einmal das Sagen unterlassen von solchen Dingen, wenn das Nichtsagen geholfen hätte ! Und darauf kommt es doch an, daß geholfen werde. Und es ist heute sehr nötig, meine lieben Freunde. Glauben Sie aber nicht, daß ich etwa damit be­haupten will: Gehen Sie jetzt nach England, und sagen Sie bloß den Leuten, die in Dornach wollen zunächst Geld; das meine ich gar nicht, sondern es handelt sich schon darum, daß das Geld ganz gleichgültig und wertlos ist, wenn es nicht verwendet wird im Dienste des Allerspirituellsten, wenn es nicht verwendet wird dahingehend, daß gerade dasjenige, was hier spirituell gewollt wird, durch die Welt vibriert. Wenn das nicht wäre, wenn das nicht sein könnte, daß gerade der Geist, der hier verkörpert sein soll, durch die Welt vibriert, dann brauchen wir den Bau nicht, dann mag er Torso bleiben!

Donc, d'un côté, servir avec un dévouement total le spirituel qui est voulu ici, mais, de l'autre côté, rendre possible que ce spirituel puisse aussi être dans le monde. Je peux vous donner l'assurance : Je ne vous aurais pas adressé cet appel aujourd'hui s'il n'était pas nécessaire. Ayez au moins assez confiance en moi pour croire que j'ai décidé de lancer cet appel par une certaine nécessité, parce que je reconnais qu'il est nécessaire qu'en traversant la Manche, vous ne vous contentiez pas de penser : Nous diffusons maintenant les enseignements spirituels, du reste ceux qui se tiennent à Dornach aimeraient voir comment ils obtiennent de terminer leur construction , car ce n'est après tout que quelque chose de matériel - il me serait donc agréable de pouvoir parler ainsi, mais ce n'est pas possible aujourd'hui, car il est urgent, je dois le dire encore une fois de manière très sèche et réaliste, il est urgent, mes chers amis, pardonnez-moi de le dire très sèchement, que nous recevions dans un proche avenir beaucoup, beaucoup d'argent pour tout ce qui doit être fait, beaucoup. Je ne dis pas cela par cupidité, mais parce que seul le fait de dire clairement ce que je viens de dire nous évitera de laisser ce qui est en train d'être entrepris à l'état de torse. Je voudrais donc m'adresser en particulier à mes amis anglais pour leur dire que, lorsque vous reviendrez sur l'île verte, vous n'oublierez pas d'agir auprès de vos amis et ainsi de suite dans le sens, qui me met un peu mal à l'aise, que je viens d'indiquer d'un certain ton. C'est très, très nécessaire.

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Also auf der einen Seite mit ganzer Hingabe gerade dem Spirituellen dienen, das hier gewollt wird, auf der andern Seite aber eben möglich machen, daß dieses Spirituelle auch in der Welt sein kann. Ich kann Ihnen die Versicherung geben: Ich würde diesen Appell heute nicht an Sie gerichtet haben, wenn er nicht notwendig wäre. Haben Sie wenig­stens so viel Vertrauen zu mir, daß Sie glauben, daß ich mich entschlos­sen habe zu diesem Appell aus einer gewissen Notwendigkeit heraus,weil ich einsehe, daß es notwendig ist, daß Sie, indem Sie über den Kanal fahren, nicht nur denken: Wir verbreiten jetzt die spirituellen Lehren, im übrigen mögen die in Dornach sehen, wie sie ihren Bau fertig kriegen, denn das ist ja doch nur etwas Materielles —, es wäre mir ja angenehm, wenn ich so sprechen könnte, aber es geht heute nicht, denn es ist dringend notwendig, ich muß schon noch einmal ganz trocken realistisch das sagen, es ist dringend notwendig, meine lieben Freunde, verzeihen Sie, daß ich es ganz trocken ausspreche, daß wir in der näch­sten Zeit für alles das, was zu geschehen hat, viel, viel Geld erhalten, recht viel. Das sage ich jetzt wahrhaftig nicht aus Geldgier, sondern ich sage es aus dem Grunde, weil nur das deutliche Aussprechen desjenigen, was ich eben jetzt deutlich aussprechen mußte, uns verhindern wird, dasjenige, was hier begonnen wird, einen Torso sein zu lassen. Also insbesondere möchte ich mich an die englischen Freunde richten, daß Sie, wenn Sie nach der grünen Insel wieder hinüberkommen, nicht ver­gessen, bei Ihren Freunden und so weiter, auch in derjenigen, mir etwas unbehaglichen Richtung zu wirken, die ich jetzt in einem be­stimmten Ton angeschlagen habe. Es ist sehr, sehr notwendig.

Vendredi prochain, à sept heures, nous aurons la prochaine conférence. - J'aimerais seulement encore ajouter, j'ai cependant aussi parlé en passant pour ceux qui ne traverseront pas la Manche prochainement.

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Nächsten Freitag um sieben Uhr werden wir den nächsten Vortrag haben. — Ich möchte nur noch hinzufügen, ich habe aber auch neben­bei für diejenigen gesprochen, die nicht in nächster Zeit über den Kanal fahren.

 

Français seulement


SIXIÈME CONFÉRENCE

Dornach, le 18 janvier 1920
01
Il est impossible que l'humain, à partir du présent et pour l'avenir, parvienne à une véritable connaissance de soi, à une sensation de soi, y compris de son essence, sans entrer en relation avec la science de l'initiation, pour la raison que, dans tout ce que l'humain peut expérimenter ici-bas sans tenir compte de la science de l'initiation, ne se trouvent pas les forces à partir desquelles l'être humain est réellement formé. Pour vous faire une idée de ce que je veux dire par là, vous devez seulement penser à certaines choses qui vous sont familières dans nos réflexions anthroposophiques. Vous devez vous rappeler que l'humain, outre le fait qu'il traverse ici sa vie entre la naissance et la mort, traverse toujours à nouveau sa vie entre la mort et une nouvelle naissance. De même que nous vivons ici des expériences à travers les instruments de notre être corporel, de même nous vivons des expériences entre la mort et une nouvelle naissance, et ces expériences ne sont absolument pas sans importance pour ce que nous faisons ici, pendant que nous passons notre existence terrestre dans le corps physique. Mais ces expériences ne sont pas non plus sans importance pour ce qui se passe sur la Terre. Car seule une partie, et même la plus petite partie, de ce qui se passe ici sur Terre provient de ceux qui vivent dans le corps physique. Les morts agissent en effet continuellement dans notre monde physique. Et les forces dont l'humain ne veut même pas parler aujourd'hui, à l'époque matérialiste, sont pourtant bien là. Non seulement des forces émanant du monde spirituel et provenant des êtres des hiérarchies supérieures sont présentes ici dans le monde physique et configurent et pénètrent notre environnement physique, mais des forces émanant des humains morts sont également imprégnées dans ce qui nous entoure et nous saisit. De sorte qu'il n'est possible de faire l'expérience complète de la vie humaine que si l'on regarde au-delà de ce que l'expérience sensorielle et l'expérience historique peuvent donner ici sur Terre. Ce qui est présent dans de telles forces est finalement aussi uniquement ce qui rend compréhensible l'humain entier, le cours entier de l'évolution humaine sur la Terre. Il y aura une année dans l'évolution physique terrestre, cette année sera, disons, environ l'année 5700 et quelques, au cours de cette année, ou autour de cette année, l'humain, s'il accomplit son évolution correcte sur la Terre, ne pénetrera plus sur la Terre de manière à s'incarner dans des corps qui descendent de parents physiques. J'ai dit plus d'une fois que les femmes deviendront stériles à cette époque. Les enfants humains ne naîtront plus de la manière actuelle, si l'évolution sur la Terre se déroule normalement.
02
Il ne faut pas se laisser aller à des malentendus sur un tel fait. Il pourrait par exemple se produire ce qui suit : Les forces ahrimaniennes, qui deviennent très fortes sous l'influence des impulsions humaines actuelles, pourraient inverser l'évolution terrestre ; elles pourraient, dans un certain sens, pervertir l'évolution terrestre. Cela permettrait - pas du tout pour le bien de l'humain - de maintenir l'humanité dans la même vie physique au-delà de ces années du sixième millénaire. Elle ne ferait que mourir très fortement, mais elle pourrait être maintenue dans cette vie physique. C'est l'une des tentatives des forces ahrimaniennes d'enchaîner l'humanité à la Terre plus longtemps, afin de la détourner de son évolution normale. Mais si l'humanité saisit vraiment ce qui se trouve dans ses meilleures possibilités d'évolution, alors, tout simplement, au sixième millénaire, cette humanité entrera dans une relation avec la terre qui sera telle, pendant deux millénaires et demi encore, que l'humain aura certes encore un rapport avec la Terre, mais un rapport qui ne s'exprimera plus par la naissance d'enfants physiques. L'humain, dans une certaine mesure en tant qu'être esprit-âme - pour l'exprimer de manière concrète, je veux dire : dans les nuages, dans la pluie, dans les éclairs et le tonnerre, grondera dans les affaires terrestres. Il vibrera en quelque sorte à travers les phénomènes naturels ; et à une époque encore plus tardive, le rapport avec les choses terrestres deviendra encore plus spirituel.
03
De toutes ces choses peut seulement être raconté aujourd'hui que si l'on a un concept de ce qui se passe entre la mort et une nouvelle naissance. Bien qu'il n'y ait pas d'égalité totale entre la façon et la manière dont l'humain se tient aujourd'hui en relation avec les conditions terrestres entre la mort et une nouvelle naissance et la façon dont il sera alors en relation avec ces conditions lorsqu'il ne s'incarnera plus physiquement, il y a néanmoins une similitude. D'une certaine manière, si nous parvenons à donner à l'évolution terrestre son sens réel, nous entrerons alors durablement dans un rapport avec les affaires terrestres tel que celui que nous entretenons actuellement lorsque nous vivons entre la mort et une nouvelle naissance. La vie actuelle entre la mort et une nouvelle naissance est seulement un peu plus, je dirais, spirituelle qu'elle ne le sera lorsque l'humain sera durablement dans ces conditions/rapports.
04
Mais on ne peut pas encore s'élever à la compréhension de ces choses sans la science de l'initiation. La plupart des humains croient encore aujourd'hui que l'essentiel de l'acquisition de la science de l'initiation consiste en ce qu'on accumule toutes sortes d'expériences spirituelles, mais pas sur le chemin qui nous est réservé une fois dans le corps physique. Aujourd'hui, on estime même que les expériences acquises par la voie spirite sont supérieures à ce que l'on peut comprendre par le bon sens/la saine raison analytique humaine. Cela vient uniquement de ce qu'aujourd'hui, on n'utilise pas du tout ce bon sens d'une manière saine. Tout ce qui est exploré et peut être communiqué par un initié peut être compris, si l'on s'en donne la peine, par le bon sens ordinaire, utilisé vraiment à bon escient. L'initié a lui aussi pour tâche de traduire dans le langage du bon sens ce qu'il peut découvrir dans le monde spirituel. Il dépend beaucoup plus de la justesse de cette traduction dans le langage du bon sens que des expériences faites dans le monde spirituel. Bien sûr, on ne peut rien traduire dans la saine raison analytique humaine si on ne fait pas ces expériences. Mais les expériences non traitées, qui sont simplement acquises sans que l'on utilise le bon sens pour les interpréter, sont en fait sans valeur et n'ont pas vraiment de signification pour la vie humaine. Même si l'on pouvait acquérir autant d'expériences suprasensorielles que l'on veut et si les humains dédaignaient d'utiliser le bon sens de manière appropriée, ces expériences ne seraient d'aucune utilité pour l'humanité à l'avenir. Au contraire, ces expériences nuiraient considérablement à l'humanité. Car une expérience suprasensorielle n'est utilisable que si elle est traduite dans le langage du bon sens. Et le véritable mal de notre époque ne réside pas dans le fait que les humains n'ont pas d'expériences suprasensorielles. Les humains pourraient avoir suffisamment d'expériences suprasensorielles s'ils le voulaient ; elles sont là. Mais on n'utilise pas le bon sens pour y accéder. Ce qui manque aujourd'hui, c'est justement l'application de la saine raison analytique humaine.
05
Il n'est donc naturellement pas commode de devoir dire cela à une époque et à une génération qui s'imaginent justement beaucoup de choses sur le maniement de ce bon sens. Mais ce qui est le plus mal en point à l'heure actuelle, ce n'est pas l'expérience suprasensorielle ; ce qui est le plus mal en point à l'heure actuelle, c'est la logique saine, c'est la pensée vraiment saine, c'est aussi et surtout la force de la véracité. Dès l'instant où la fausseté s'impose, les expériences suprasensibles s'amenuisent, les humains ne parviennent pas à les comprendre. C'est ce que les humains veulent toujours ne pas croire. Il en est quand même ainsi. La première exigence pour absolument s'en sortir avec le monde suprasensible est de faire preuve de la plus grande véracité en ce qui concerne les expériences sensorielles. Celui qui ne fait pas preuve de rigueur dans ses expériences sensorielles ne peut jamais parvenir à une compréhension correcte du monde suprasensible. On a beau entendre beaucoup de choses sur le monde suprasensible, cela reste du vent si l'on ne fait pas preuve de la plus grande conscience dans la formulation de ce qui se passe ici dans le monde physique. Mais celui qui observe l'humanité d'aujourd'hui, comment elle se comporte avec la vérité tombant sous les sen, arrivera naturellement à l'image la plus trouble. Car en fait, pour la plupart des humains aujourd'hui, il ne s'agit pas du tout de formuler quelque chose qu'ils ont vécu de telle sorte que la formulation soit une image reflet de ce qu'ils ont vécu, mais il s'agit pour les humains de formuler les choses comme ils veulent qu'elles soient, comme cela leur convient, et les humains ne savent même pas quelles sont les impulsions qui les poussent à s'écarter dans un sens ou dans l'autre d'une formulation fidèle de ce qu'ils ont vécu physiquement. Si nous faisons abstraction des petites choses, nous n'avons besoin aujourd'hui que de regarder toutes les impulsions qui proviennent des contextes humains ordinaires, à partir desquels les humains veulent trafiquer ceci ou cela par rapport à la vérité. En outre, il nous suffit de constater qu'aujourd'hui, la plupart des gens ne disent pas du tout la vérité sur certaines choses parce qu'ils sont engagés d'une manière ou d'une autre au niveau national ou du genre. Celui qui est engagé nationalement dans une direction ou dans l'autre ne peut absolument pas penser ou dire la vérité sur certaines choses dans le sens où elle doit être saisie aujourd'hui. C'est pourquoi on ne dit presque pas la vérité sur les événements des quatre ou cinq dernières années, parce que les gens en parlent partout à partir de tel ou tel point d'intérêt national. Il est nécessaire de comprendre que de telles choses dépendent de l'infini, si l'on veut s'approcher du monde suprasensible. À une époque où tout cela est possible, comme je vous l'ai décrit hier à la fin, pensez-vous qu'il repose beaucoup d'accès ouverts à la vérité ? Ce n'est pas le cas/Ils ne font pas cela. Car ces humains qui s'enfoncent dans de tels marécages de la fausseté, comme nous avons pu le constater hier, répandent une brume et un brouillard qui ne laissent jamais passer ce qui doit être compris comme une vérité suprasensible par le bon sens humain. De même, les humains ne veulent pas envisager en vérité, en réalité, qu'un rapport droit entre humain et humain est nécessaire si les vérités suprasensibles doivent intervenir de manière adéquate dans la vie sociale. On ne peut pas, d'un côté, "trafiquer/friser/arranger" la vérité et, de l'autre, vouloir comprendre les affaires suprasensibles.
06
Lorsque l'on formule ces choses, elles semblent presque évidentes, mais elles le sont en réalité si peu que chacun devrait aujourd'hui les répéter continuellement devant soi. Car ce n'est qu'ainsi que l'on peut atteindre progressivement ce qui est nécessaire sur ce champ. On doit seulement considérer que ce que j'ai dit ici ces jours-ci à propos du principe principal de la vie en commun sociale doit être pris au sérieux : ce doit être fondé sur la confiance, dans le sens où je l'ai caractérisé ici. En beaucoup de relations, cette confiance sera aussi nécessaire à l'avenir en rapport à ce qu'en fait ceux  qui sont en mesure de parler de la science de l'initiation soient traités de telle sorte que l'on examine vraiment leurs déclarations uniquement avec le bon sens/la saine raison analytique humaine, et non avec la sympathie ou l'antipathie et autres choses de ce genre, ni à travers le miroir de l'un ou l'autre sentiment personnel. Il devrait toujours de nouveau et à nouveau être absolument clair que cette Société anthroposophique devrait devenir un véritable porteur des vérités suprasensibles dans le monde. Elle pourrait ainsi accomplir quelque chose d'extraordinairement nécessaire et d'extraordinairement important pour l'évolution de l'humanité.
07
Mais maintenant devrait étre considéré que la collecte d'expériences dans les mondes suprasensibles est absolument une affaire très sérieuse. Il y a quelque temps, je vous ai raconté comment un ami de notre chose, peu de temps avant sa mort suite à des blessures de guerre, a écrit des lignes dans lesquelles il parle, face à la mort, de la façon dont l'air devient granite, devient dur. J'avais alors attiré l'attention sur le fait qu'il s'agissait d'une expérience tout à fait vraie. Car si vous prenez seulement les choses les plus élémentaires qui entrent en ligne de compte lors du franchissement du seuil du monde spirituel, vous pouvez mesurer toute la gravité de la chose. Lorsque nous sommes ici dans notre vie diurne - ou, ma foi, dans notre vie nocturne, alors là est donc de la lumière électrique -, le soleil, la lumière du soleil illumine les choses autour de nous. Les choses nous sont visibles grâce à la lumière du soleil. Les autres sens perçoivent de la même manière les choses qui nous entourent. À l'instant  où le seuil est franchi, l'humain, si je me limite à l'exemple de la lumière du soleil, doit devenir un avec la lumière dans son être intérieur. Il ne peut pas voir les choses à travers la lumière, parce qu'il doit ramper dans la lumière. On ne peut voir les choses à l'aide de la lumière qu'aussi longtemps que la lumière est à l'extérieur. Si l'on se déplace avec la lumière, on ne peut plus voir les choses que la lumière éclaire. Mais ce n'est que lorsque l'on se déplace dans la lumière avec l'être de son âme que l'on remarque que notre pensée est en fait une unité avec la lumière qui tisse dans le monde.
08
Ce n'est dabord correct que pour la vie physique que nous ayons une pensée attachée à notre corps. Dès l'instant où nous quittons ce corps, nous n'avons auune pensée arrondie, mais ce qui est pensée s'entrelace/se tisse avec la lumière, vit dans la lumière et est un avec la lumière. Mais à l'instant où la lumière absorbe ainsi notre pensée, la possibilité d'avoir un moi de manière aussi confortable que l'humain a ce moi entre la naissance et la mort cesse. Il ne fait donc rien du tout pour cela. Son corps est conçu de telle sorte que son être se reflète à travers ce corps, et il appelle ce reflet son Je. C'est un vrai reflet du vrai Je, mais c'est justement un reflet ; c'est une pure image. C'est une image-pensée, une pensée-image. Et cela s'écoule dans la lumière au moment où le seuil est franchi. Si l'on ne trouvait pas maintenant un autre appui pour le moi, on n'aurait pas de moi du tout. Car ce Je que l'on a ici entre la naissance et la mort, on l'a préparé à travers le corps. On le perd au moment où l'on quitte le corps, et on ne peut alors faire l'expérience d'un Je qu'en devenant un avec ce que l'on peut appeler la force de la planète, notamment avec les différentes variations de la gravité de la planète. Il faut alors effectivement ne faire qu'un avec la planète, avec la Terre, de telle sorte que l'on se sente comme un membre de la Terre, comme le doigt se sent comme un membre de notre organisme. On trouve alors avec la Terre la possibilité d'avoir à nouveau un Je. Et l'on remarque alors que, de même que l'on se sert maintenant de la pensée dans le corps physique, on peut ensuite se servir de la lumière. On devrait donc dire du point de vue de l'initiation : On vit avec la pesanteur terrestre et on s'occupe du monde de manière lumineuse/s'éclairant avec le monde. - Ce serait le même fait pour l'expérience au-delà du seuil que si l'on disait ici : on vit dans son corps et on pense aux choses. - Dans la vie entre la naissance et la mort, on dit : on vit dans le corps et on s'occupe des choses en pensant. - Dès que l'on quitte le corps, on doit dire : on vit avec la pesanteur ou avec ses variations, l'électricité, le magnétisme de la Terre, et on s'occupe de façon lumineuse/éclairant, en ce qu'on vit dans la lumière, des/avec les choses du monde.
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Mais alors, quand on exprime ce que l'on illumine de cette manière, comme on imagine/invente les choses dans la vie, alors c'est tout à fait saisissable et compréhensible pour le bon sens. Et même l'initié n'a rien à gagner de ses expériences suprasensorielles s'il ne développe pas correctement sa saine raison analytique humaine. Quand quelqu'un pense aujourd'hui - s'il vous plaît, considérez ce que je vais dire comme quelque chose de vraiment très sérieux - de telle sorte qu'il satisfasse le mieux possible aux exigences posées aujourd'hui aux humains lors de nos examens scolaires, s'il acquiert de telles habitudes de pensée qu'il puisse passer des examens de la manière la plus satisfaisante possible pour le professorat actuel, son bon sens est tellement tordu que, même si des millions d'expériences du monde suprasensible lui étaient présentées sur un plateau, il ne les verrait pas plus que vous ne pouvez voir physiquement dans une pièce sombre ce qui s'y trouve. Car par ce qui rend les humains aptes à l'ère matérialiste, ils s'obscurcissent l'espace dans lequel les mondes suprasensibles se présentent à eux. Les humains sont aujourd'hui habitués à penser comme seulement peut être pensé en la mesure des fonctions du corps. On habitue les humains à cela dès leur jeunesse. Mais le bon sens n'est pas ce qui se développe sur la base du corps. La saine raison analytique humaine est ce qui se développe dans la libre spiritualité. Mais la libre spiritualité est aujourd'hui retirée aux humains dès nos écoles les plus basses. Les moyens d'enseignement sont déjà tels qu'ils empêchent les humains de développer une spiritualité vraiment libre. À quoi cela servirait-il si ces vérités temporelles importantes étaient simplement dissimulées aux humains ? Les humains ne comprendraient pas pourquoi on tient tant à mettre en place quelque chose comme l'école Waldorf de Stuttgart. Mais grâce à cette école Waldorf de Stuttgart, la possibilité doit être offerte, au moins dans un premier temps, à une partie des enfants des humains de sortir de la bizarrerie de l'époque et d'acquérir réellement la possibilité de se mouvoir dans un élément de pensée libre. Tant que les choses ne seront pas considérées sous l'angle de ce sérieux, nous n'avancerons pas.
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La tendance est aujourd'hui encore beaucoup trop générale, elle consiste quelque peu en ce qui suit. Les gens aimeraient l'anthroposophie ou quelque chose de similaire, parce qu'ils sont fatigués de la forme ordinaire de l'ancien. Ils aimeraient donc quelque chose de nouveau. Mais ce nouveau doit éventuellement être "encollé" d'une manière ou d'une autre à tous les vieux préjugés de l'humanité. J'ai appris à connaitre beaucoup de gens - car il n'est pas du tout déplacé de ne pas se faire d'illusions sur ces choses - qui ont perçu que la science de l'esprit d'orientation anthroposophique veut répandre quelque chose de juste sur le christianisme, sur le mystère du Golgotha. Mais il y avait parmi eux des humains pour qui cela était quelque chose de correct uniquement parce que cela les rendait moins choquants dans l'Église, et qui ont donc trouvé la science de l'esprit anthroposophique plus opportune qu'une autre science de l'esprit de quelque nature que ce soit, qui se situe différemment du christianisme. En ce qui la concerne, il ne s'agit toutefois que de la vérité ; mais pour les humains qui l'ont acceptée, il ne s'agissait pas toujours de la vérité, mais souvent seulement de l'opportunité. Il est bien sûr inconfortable aujourd'hui de devoir avouer comment les représentants des Églises confessionnelles prennent extérieurement la vérité, et finalement leur profession de foi encore plus. Cela déteint aussi sur les non-croyants. Ce phénomène historico-culturel doit absolument être pris en compte.
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On doit par exemple, quand on veut s'approcher des mondes suprasensibles de la manière correcte, avoir de l'intérêt pour toutes les choses, mais de la curiosité pour rien. Mais il est si agréable pour les humains de confondre leur curiosité avec l'intérêt. Il faut en effet s'habituer à apprendre non seulement à penser différemment, mais aussi à ressentir différemment toutes les choses. Enfin, si la science de l'esprit d'orientation anthroposophique reçoit un manteau qui lui permet de figurer dans l'atmosphère de la discussion de café ou de ce qui, à notre époque, ressemble à la discussion de café, alors ce n'est pas pour promouvoir cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, afin qu'elle puisse vraiment remplir sa tâche. Car cette tâche est tout à fait sérieuse.
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Les oppositions qui se font valoir de nos jours de manière si sordide proviennent uniquement du fait que l'on remarque qu'il ne s'agit pas ici d'une secte, d'une "meilleure société familiale" que beaucoup de gens voudraient avoir, mais qu'il s'agit ici de quelque chose qui veut vraiment s'élever vers les impulsions dont l'époque a nécessairement besoin. Mais qu'est-ce qui intéresse la plupart des humains aujourd'hui dans les impulsions dont l'époque a besoin ? - S'ils peuvent seulement ressentir la volupté d'avoir aussi quelque chose d'une nouvelle religion ! - Cet égoïsme psychique/d'âme, qui pousse beaucoup de gens vers la science de l'esprit d'orientation anthroposophique, doit être surmonté. Si l'on veut aujourd'hui concevoir correctement cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, il faut avoir un intérêt réel pour les grandes affaires de l'humanité. Il faut s'intéresser aux grandes affaires de l'humanité. Elles apparaissent certainement dans les affaires apparemment les plus petites de la vie, ces grandes affaires et ces pendants de la vie de l'humanité. Mais il y a une direction vers laquelle toute la structure des sensations de notre être humain doit se modifier si nous voulons orienter le bon sens humain de telle sorte qu'il aille, j'aimerais dire, le courant correct de la science de l'esprit. J'aimerais seulement dire encore une fois ceci : toute la structure de notre vie de l'âme doit se modifier dans une certaine direction, si notre bon sens doit s'orienter de telle sorte qu'il marche dans le courant qui doit venir sur l'humanité par la science de l'esprit d'orientation anthroposophique. Car comment sommes-nous tout d'abord orientés par la culture humaine qui s'est évaporée dans le matérialisme ?
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Nous sommes orientés de telle sorte que nous nous sentons comme des êtres humains corporels. Nous sommes là, avec nos os, nos muscles, nos nerfs. Nous nous sentons des êtres humains corporels. Et de la manière dont notre corps fonctionne, il nous renvoie, comme un miroir, notre Je, schématiquement déssiné :
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Oui, vous voyez, votre véritable être, il est quelque part dans des régions spirituelles. Là est votre corps. Ce corps devient un miroir et vous renvoie de soi-même l'image-Je (voir dessin). Le Je est là, mais l'image -Je vous est renvoyée par le corps. Vous savez de cette image-Je lorsque vous regardez là [sur le corps], lorsque vous regardez avec l'humain, dont la plupart des humains du présent ne savent rien, mais dans lequel ils vivent. C'est ainsi que le corps vous reflète votre Je, et justement ainsi les pensées et sentiments et impulsions de la volonté. Cela est reflèté. Et derrière cette image-Je, la est alors le corps (voir dessin), et l'humain appelle ces images qui lui sont reflétées là, son âme, et derrière l'âme, il voit le corps. C'est sur lui qu'il s'appuie. Mais cette image : là en dessous est le corps ; là en émerge le moi -- cette image doit se changer entièrement. C'est une image ressentie entièrement passif, que l'on ressent seulement ainsi parce que le corps est derrière elle. On doit apprendre à ressentir autrement. On doit apprendre à se ressentir : là tu es dans un monde spirituel ; là ne sont pas les plantes, les minéraux, les animaux, là sont les angéloi et les archangéloi et les autres êtres des hiérarchies, dans ceux-là on vit. Et par cela que un cet imprégné, on irradie le Je (voir dessin p. 100).
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Ce Je, on l'irradie depuis le monde spirituel. On doit apprendre à ressentir ce moi, il faut apprendre à ressentir que l'on a en soi ce Je derrière lequel se tiennent justement ainsi les hiérarchies, tout comme derrière ce Je, qui est seulement une image, se tient le corps, qui est composé des trois règnes de la nature. On doit passer de la passivité de l'expérience/du vécu à la pleine activité. On doit apprendre à ressentir : c'est à partir du monde spirituel que tu fait ton véritable Je. - Alors on apprend aussi à ressentir : Ton image-miroir-Je t'est faite à partir du corps appartenant à l'être physique.
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C'est un renversement de la perception intérieure, et c'est dans ce renversement de la perception intérieure qu'il faut se vivre. C'est cela qui est important, pas collecter de données. Elles se donnent richementsi l'on a d'abord vécu le renversement du ressenti. Alors, lorsque l'on pense ainsi actif, viennent ces pensées qui peuvent aussi féconder la pensée sociale. Si on laisse seulement refèter le Je , viennent toujours seules ces choses sociales en consideration, qui ainsi, comme je l'ai dit hier, naissent de l'inversion/transbordement du langage. D'abord lorsque l'on veut être actif dans son Je, alors on conçoit aussi des pensées libres.
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Cette pensée libre était encore présente chez les humains dans les siècles précédents/plus précoces, qui ne reposent pas si loin derrière nous, mais à partir d'anciennes dispositions ataviques de l'âme. Les humains ont simplement considéré, par instinct, comme un idéal de s'élever vers cette pensée libre. Nous devons le faire à l'avenir de manière consciente. Nous en avons une preuve extérieure. Il suffit de regarder les diplômes de doctorat dans les universités d'Europe centrale. Les gens ne sont généralement pas simplement diplômés, mais deviennent "docteurs" et "maîtres des sept arts libéraux", arithmétique, dialectique, rhétorique et ainsi de suite. Cela n'a plus aucun sens aujourd'hui, car les sept arts libéraux n'existent plus nulle part dans la vie universitaire. C'est un vestige, un héritage des temps anciens, où la vie universitaire visait la libération de la pensée, la saisie d'une vie de l'âme qui puisse vraiment s'élever à une pensée libre. On ne comprend plus du tout ce que sont les arts libres. Ils sont déjà appelés "arts" parce qu'ils ont été menés dans une sphère située au-delà de la simple vie sensorielle, tout comme on développe la vie imaginaire artistique librement et indépendamment de la sensorialité. Ce qui figure encore sur ces diplômes universitaires a existé autrefois, tout comme il y a eu beaucoup de choses qui existent encore aujourd'hui dans les formules de la vie universitaire. Ce "Magister artium liberalium" est une chose très caractéristique.
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Et vous devez donc être conscients qu'il faut à nouveau conquérir cette saisie de soi dans la vivacité. Mais c'est inconfortable, car aujourd'hui les gens aimeraient aller non avec leurs jambes, mais avec des béquilles. C'est toutefois ce que les gens considèrent aujourd'hui comme un idéal ; ils aimeraient que la réalité sensible extérieure leur apporte partout ce qu'ils devraient penser. Les humains trouvent inconfortable que ce qui doit être réellement pensé doive être vécu dans la libre spiritualité, parce que cela exige vraiment un arrachement au confort de la vie, un arrachement à tout ce qui comme soutien, béquille, nous conduit par la vie de l'âme. Et si l'on parle une fois du point de vue d'une pensée qui n'a vraiment rien à voir avec le monde des sens, mais qui crée tout à fait librement à partir des intuitions, alors les humains ne comprennent pas ça. C'est pourquoi ma "philosophie de la liberté" n'a pas été comprise, parce qu'elle ne peut être comprise que par un humain qui veut vraiment développer des pensées libres, qui est vraiment, d'une nouvelle manière, un "maître des arts libres/libéraux".
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Ce sont des choses qui doivent être comprises aujourd'hui avec le sentiment correct et le sérieux correct. J'aimerais dire en particulier à nos amis anglais, qui ne sont assis ici que pour une courte durée, qu'il est nécessaire de considérer cet emblème de notre édifice, qui a été érigé sur cette colline, comme un emblème extérieur des signes ainsi caractérisés de notre époque. C'est là que doit se trouver cet édifice, afin que l'on puisse dire au monde par son intermédiaire : Vous pouvez penser de l'ancienne manière, comme vous en avez pris l'habitude depuis quatre siècles dans vos sciences, vous orienterez ainsi l'humanité à sa destruction. Vous aimeriez chercher des socialismes à l'aide de béquilles de la manière la plus confortable, vous ne ferez que constater ce qui inclus déjà la mort en soi. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est de trouver une pensée aussi libre pour la vie de l'âme que le sont les formes à partir desquelles on a essayé de façonner cet édifice en tant que formes architecturales, plastiques ou picturales. Que cela soit dit en un point de la terre, que cela soit dit non seulement par des mots, mais aussi par des formes, c'est de cela qu'il s'agit ici ! Et on devrait sentir qu'ici, à travers ces formes, quelque chose d'autre doit être dit que ce que l'on peut entendre aujourd'hui dans le monde, mais que ce qui est dit ici appartient en premier lieu à ce qui est éminemment nécessaire à l'évolution de l'humanité sur le plan de la connaissance et sur le plan social en ce qui concerne toutes les sciences et toutes les branches de la vie sociale.
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Maintenant, j'aimerais dire ceci - bien sûr aussi aux autres, mais en premier lieu maintenant à nos amis anglais - : voyez, il est possible que l'intérêt qui était là quand on a commencé à construire ici s'essouffle, que cet intérêt ne soit pas présent de manière adéquate dans l'avenir, dans un avenir très proche. Que se passerait-il alors ? Cette construction resterait inachevée, car elle nécessite encore de grands sacrifices. Sans grands sacrifices, elle ne peut être achevée. Cette construction resterait inachevée, elle serait réduite à l'état de torse. Il se pourrait bien que cette construction doive rester comme un torse. Qu'elle ne reste pas un torse dépendra de la bonne compréhension de la volonté à laquelle cette construction doit servir, et que j'ai voulu exprimer de différentes manières dans ces considérations devant vous.
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Ne le considérez pas comme une déviation de l'idéalisme ou de la spiritualité losqu'est dit qu'il est nécessaire que cette construction soit également réalisée avec des moyens financiers extérieurs et d'attirer l'attention sur le fait que ces moyens financiers extérieurs doivent justement être disponibles. Certes, vous pouvez dire que c'est du matérialisme, que la vraie spiritualité consiste à ne pas se préoccuper du matériel. Mais si vous retournez maintenant en Angleterre, par exemple, ce serait un point de vue erroné si vous arriviez là-bas et ne parliez que de cela en ce moment, alors que tant de choses dépendent, premièrement, de l'achèvement de cette construction, mais qu'il y a tant de chances qu'elle reste un torse, ce serait complètement faux si vous disiez : Oui, il est tout de même important de promouvoir le spirituel ! - Non, il ne s'agit pas, dans l'idéalisme et la spiritualité, de faire preuve d'avarice en ce qui concerne les sacrifices matériels. L'avarice en matière de sacrifices matériels n'est pas encore un signe de spiritualité. Et même si on n'admet pas vraiment ce que je vise maintenant, beaucoup de gens l'ont un peu en arrière-plan : Parce que c'est une chose spirituelle, on n'a pas besoin de faire des sacrifices matériels pour elle ! On peut donc se permettre d'admirer la spiritualité, de la vénérer, d'y adhérer, mais en fermant bien les poches. - Ce n'est pas en fermant hermétiquement nos poches que nous ferons fonctionner notre spiritualité ! Au contraire, nous montrerons que nous comprenons vraiment ce qui doit se passer ici, si nous manifestons notre idéalisme et notre spiritualité en ne disant pas : nous pouvons bien être spirituels et idéalistes si nos poches sont bien fermées, mais si nous les ouvrons. Car beaucoup de choses dépendent effectivement des poches ouvertes : le matériel est vraiment, n'est-ce pas, l'insignifiant. Considérons donc qu'il n'est pas si important de laisser la poche ouverte. Considérons-le avec l'insignifiance nécessaire, et la chose se fera. Mais nous avons besoin d'un peu de force pour cela, car bien sûr, nous devons aller vers les gens et les inciter à faire des sacrifices. Ils ne le veulent pas tout de suite. Il ne suffit pas non plus d'enseigner la chose aux gens de la manière dont ils la comprennent déjà. On nous demande souvent maintenant : nous devrions, pour telle ou telle personne qui ouvrira peut-être alors ses poches - je ne pense pas qu'elle les ouvrira beaucoup, mais elle ouvrira peut-être ses poches -, nous devrions si possible, oui, comme on fait les fuseaux de colle quand les oiseaux doivent s'y accrocher, on devrait si possible, pour que les gens comprennent que nous devons faire ceci ou cela. - Mais il s'agit justement d'amener aux gens une nouvelle compréhension et de les enflammer pour qu'ils ouvrent leurs poches, ce qui nécessite une très forte inflammation chez beaucoup de gens ! Il s'agit de leur faire ouvrir les poches pour quelque chose de nouveau qu'ils ne comprennent pas encore, et qu'ils devraient ouvrir vraiment u e fois les poches pour le spirituel.
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Vous voyez, je parle apparemment aussi matériellement. Mais, mes chers amis, cela fait des années que je n'ai pas dit ce que je dis aujourd'hui, et je peux vous donner l'assurance que le fait de ne rien dire a généralement beaucoup moins aidé que je ne voudrais espérer que le fait de le dire aide maintenant. J'aurais volontiers renoncé à dire de telles choses si le fait de ne rien dire avait aidé ! Et c'est ce qui compte, que l'on aide. Et c'est très nécessaire aujourd'hui, mes chers amis. Mais ne croyez pas que je veuille dire par là : allez maintenant en Angleterre et dites seulement aux gens qu'ils veulent de l'argent à Dornach ; ce n'est pas du tout ce que je veux dire, mais il s'agit déjà de ce que l'argent est tout à fait égal et sans valeur s'il n'est pas utilisé au service de ce qu'il y a de plus spirituel, s'il n'est pas utilisé de telle sorte que ce qui est voulu ici spirituellement vibre à travers le monde. Si ce n'était pas le cas, si ce n'était pas possible que ce soit précisément l'esprit qui doit être incarné ici qui vibre à travers le monde, alors nous n'aurions pas besoin de la construction, alors aimerait-elle rester un torse !
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Donc, d'un côté, servir avec un dévouement total le spirituel qui est voulu ici, mais, de l'autre côté, rendre possible que ce spirituel puisse aussi être dans le monde. Je peux vous donner l'assurance : Je ne vous aurais pas adressé cet appel aujourd'hui s'il n'était pas nécessaire. Ayez au moins assez confiance en moi pour croire que j'ai décidé de lancer cet appel par une certaine nécessité, parce que je reconnais qu'il est nécessaire qu'en traversant la Manche, vous ne vous contentiez pas de penser : Nous diffusons maintenant les enseignements spirituels, du reste ceux qui se tiennent à Dornach aimeraient  voir comment ils obtiennent de terminer leur construction , car ce n'est après tout que quelque chose de matériel - il me serait donc agréable de pouvoir parler ainsi, mais ce n'est pas possible aujourd'hui, car il est urgent, je dois le dire encore une fois de manière très sèche et réaliste, il est urgent, mes chers amis, pardonnez-moi de le dire très sèchement, que nous recevions dans un proche avenir beaucoup, beaucoup d'argent pour tout ce qui doit être fait, beaucoup. Je ne dis pas cela par cupidité, mais parce que seul le fait de dire clairement ce que je viens de dire nous évitera de laisser ce qui est en train d'être entrepris à l'état de torse. Je voudrais donc m'adresser en particulier à mes amis anglais pour leur dire que, lorsque vous reviendrez sur l'île verte, vous n'oublierez pas d'agir auprès de vos amis et ainsi de suite dans le sens, qui me met un peu mal à l'aise, que je viens d'indiquer d'un certain ton. C'est très, très nécessaire.
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Vendredi prochain, à sept heures, nous aurons la prochaine conférence. - J'aimerais seulement encore ajouter,  j'ai cependant aussi parlé en passant pour ceux qui ne traverseront pas la Manche prochainement.