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Collection ga330  :

Réorganisation de l'organisme social.




DIXIÈME CONFÉRENCE

Stuttgart, le 22 juin 1919

ZEHNTER VORTRAG

Stuttgart, 22. Juni 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 192 204-227 (1991) 22/06/1919

Original


Français seul en dessous


Traducteur: FG   v. 01 -16/12/2020 Éditeur: SITE

Hier, alors que nous avons eu des négociations dans les affaires de la tri-articulation de l'organisme social du matin jusque dans la nuit, le plus récent cahier du magazine "Das Reich" (« L’empire ») m'est parvenu vers le soir, au milieu de ces négociations, sous le titre général "Wissen und Meinung" (« Savoir et opinion »), apporte des versions des faits que je n'ai encore jamais lues, qui ne me sont encore jamais venu au visage. Ces exposés, cependant, ont stimulé toute une série de pensées chez moi, des pensées, toutefois, qui sont aussi souvent animés en moi autrement.

01

Gestern, als wir in Angelegenheiten der Dreigliederung des sozialen Organismus vom Morgen bis in die Nacht hinein Verhandlungen hatten, kam gegen Abend, mitten in diese Verhandlungen hinein, an mich das neueste Heft der Zeitschrift «Das Reich», das unter dem Gesamttitel «Wissen und Meinung» Ausführungen bringt, die ich noch niemals gelesen habe, die mir noch niemals zu Gesicht gekommen sind. Diese Ausführungen regten aber bei mir eine ganze lange Reihe von Gedanken an, Gedanken allerdings, die auch sonst oftmals in mir angeregt werden.

C'est en Basse-Autriche, à un endroit d'où, quand on regarde vers le sud, on a une vue particulièrement belle sur les montagnes au coucher du soleil, le Schneeberg de Basse-Autriche, le Wechsel, ces montagnes qui forment la limite nord de la Styrie, une petite maisonnette très discrète. Au-dessus de la porte d'entrée était écrit : « Tout est posé dans la bénédiction de Dieu ». Moi-même, je n'ai été dans cette maisonnette qu'une seule et unique fois dans ma jeunesse. Mais là vivait un homme extérieurement très insignifiant. Quand on entrait dans sa maisonnette, c’était plein d'herbes médicinales partout. C'était un collectionneur d'herbes médicinales. Et un certain jour de la semaine, il emballait ces herbes médicinales dans une sacoche, avec cette sacoche sur le dos, il parcourait jusqu'à Vienne, le même trajet que je devais aussi parcourir vers l'école à cette époque, et que nous avons toujours parcouru ensemble, puis marchions un peu ensemble par la rue menant du Südbahnhof dans la ville, "Auf der Wieden" à Vienne. Cet homme était, pour ainsi dire, en tout, l'incarnation de l'esprit qui régnait dans la région, puisqu'il s'était préservé en tant que tel de l'esprit dominant de la première moitié du XIXe siècle, qui à cette époque n'était pas loin derrière. Cet homme parlait en fait une langue qui sonnait très différente de celle des autres. Quand il parlait des feuilles des arbres, quand il parlait des arbres eux-mêmes, mais quand il parlait de la nature merveilleuse de ses plantes médicinales, on remarquait comment l'âme de cet homme était liée à tout ce qui constituait l'esprit de la nature, tout de suite dans cette région même, mais aussi ce qui formait l'esprit de la nature dans une circonférence plus large. Cet homme était un sage à sa façon, à travers son entité intérieure, et de cet être intérieur parlait beaucoup plus que cache sinon souvent l'être intérieur d’un humain. Cet homme, Félix, s'appelait-il par son prénom, qui avait, pour ainsi dire, un lien spirituel entre son âme et la nature, il parlait aussi beaucoup de toutes sortes de lectures. Car outre les herbes médicinales qui, pour ainsi dire, bourraient sa petite maison, il possédait toute une bibliothèque d'ouvrages significatifs de toutes sortes, mais qui, pour l'essentiel, étaient tous apparentés dans leurs traits fondamentaux, dans leur caractère fondamental à ce qui était le caractère fondamental, le trait fondamental de sa propre âme. L’homme était un pauvre gars. Car par le commerce des herbes médicinales, qui étaient laborieusement rassemblées dans les montagnes, on gagnait très peu, très peu. Mais cet homme avait un visage extraordinairement content et était intérieurement extraordinairement sage. Il parlait souvent du mystique allemand Ennemoser, qui formait sa lecture préférée, et qui dans ses écrits contient beaucoup de ce qui était passé par l'esprit allemand, mais précisément par l'esprit allemand dans les grandes périodes où les impulsions de la pensée de Lessing, Herder, Schiller, Goethe et ceux qui se tenaient dans le fond étaient encore vivantes. Car derrière ces esprits se tenait le monde très spirituel, auquel, à leur manière, dans leurs écrits, ils permettaient de déborder dans ce qu'ils manifestaient au monde. - Mais ce qui a été imprimé dans le numéro du "Reich" du legs d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier, m'était complètement inconnu jusqu'à hier. Il contient la dernière section de l'« Horoscope de l'histoire du monde » de Joseph Ennemoser - je note : Ennemoser est mort en 1854 - et est publié de son legs. En guise d'introduction à la discussion d'aujourd'hui, j'aimerais vous lire certaines des remarques d'Ennemoser :

02

Es ist in Niederösterreich, an einem Orte, von dem aus man, wenn man nach Süden sieht, besonders schön im Abendrot die Berge überschaut, den niederösterreichischen Schneeberg, den Wechsel, diejenigen Berge, welche den Nordrand der Steiermark bilden, ein kleines, sehr unscheinbares Häuschen. Über der Eingangstür stand: «In Gottes Segen ist alles gelegen». Ich selber war in diesem Häuschen nur ein einziges Mal während meiner Jugendzeit. Dort aber wohnte ein Mann, der äußerlich sehr unscheinbar war. Kam man in sein Häuschen, so war es überall voll von Heilkräutern. Er war Heilkräutersammler. Und diese Heilkräuter packte er sich an einem bestimmten Tage der Woche in einen Ranzen, mit diesem Ranzen auf dem Rücken fuhr er dann dieselbe Strecke nach Wien, die ich auch dazumal zur Schule fahren mußte, und wir fuhren immer zusammen, gingen dann noch ein Stückchen zusammen durch die Straße, die vom Südbahnhof zur Stadt hineinführt, «auf der Wieden» in Wien. Dieser Mann war gewissermaßen in allem, was er sprach, man möchte sagen, die Verkörperung des in der dortigen Gegend herrschenden Geistes, wie er sich aber als solcher herrschender Geist aus der ersten Hälfte des neunzehnten Jahrhunderts, die damals noch nicht lange vorüber war, erhalten hatte. Dieser Mann sprach eigentlich eine Sprache, die ganz anders klang als die Sprache der übrigen Menschen. Wenn er von den Baumblättern sprach, wenn er von den Bäumen selbst sprach, namentlieh aber, wenn er von der wunderbaren Wesenhaftigkeit seiner Heilkräuter sprach, so merkte man, wie dieses Mannes Seele zusammenhing mit alledem, was den Geist der Natur gerade in jener Gegend ausmachte, was aber auch den Geist der Natur im weiteren Umkreise bildete. Dieser Mann war ein Weiser auf seine eigene Art, durch seine eigene innere Wesenheit, und aus dieser inneren Wesenheit sprach viel mehr, als sonst oftmals die innere Wesenheit eines Menschen birgt. Dieser Mann, Felix hieß er mit seinem Vornamen, der gewissermaßen ein geistiges Band zwischen seiner Seele und der Natur hatte, er sprach sehr viel auch von allerlei Lektüre. Denn außer den Heilkräutern, die sozusagen sein kleines Häuschen ausstopften, hatte er eine ganze Bibliothek von allerlei bedeutungsvollen Werken, die aber im Grunde genommen alle verwandt waren in ihrem Grundzuge, in ihrem Grundcharakter mit demjenigen, was der Grundcharakter, der Grundzug seiner eigenen Seele war. Der Mann war ein armer Kerl. Denn man verdiente durch den Handel mit Heilkräutern, die man sich in den Bergen mühsam zusammenholte, arg wenig, außerordentlich wenig. Aber dieser Mann hatte ein außerordentlich zufriedenes Gesicht und war innerlich außerordentlich weise. Er sprach oftmals von dem deutschen Mystiker Ennemoser, der seine liebste Lektüre bildete, und der ja in seinen Schriften vieles enthält von dem, was durch den deutschen Geist, aber eben durch den deutschen Geist gerade in den großen Zeiten gegangen war, als noch lebendig waren die Gedankenimpulse Lessings, Herders, Schillers, Goethes und derjenigen, die im Hintergrunde standen. Denn hinter diesen Geistern stand da eben die geistige Welt, die sie in ihrer Art in ihren Schriften in das, was sie der Welt bekundeten, überfließen ließen. - Das aber, was in der gestern an mich gekommenen Nummer des «Reich» aus dem Nachlasse Ennemosers gedruckt worden ist, war mir bis gestern völlig unbekannt. Es enthält den Schlußabschnitt aus Joseph Ennemosers «Horoskop der Weltgeschichte » - ich bemerke dazu: Ennemoser ist im Jahr 1854 gestorben - und ist aus seinem Nachlasse veröffentlicht. Ich möchte Ihnen zur Einleitung der heutigen Besprechung einiges aus diesen Ausführungen Ennemosers vorlesen:

«... L'hiver qui recouvre les prairies allemandes de neige et de glace peut encore durer longtemps avant que le vrai printemps n'arrive, lui seul viendra, la graine de la liberté est semée, et elle s'élèvera, la loi de la nature n'abolira ni la ruse ni le pouvoir militaire. De même que l'idée du christianisme a été autrefois implantée dans la souche crue de la nation germanique et reprise dans sa vie, de même cette souche vitale déploiera d’abord quand même les branches vertes d'elle-même à de fraîches fleurs ; comme le corps de l'Église dans le style architectural allemand est déjà achevé dans ses contours, dans lesquels le dogme de foi achevé est prêché, de même les tours qui manquent encore presque partout s'élèveront au ciel avec l'encens de la vraie dévotion, et la vie toujours spirituelle et l'organisation des relations personnelles à la volonté divine mûrissent d’abord encore à des compréhensions conscientes d’elles-mêmes, la cloche symbolique doit d'abord se fondre dans le mouvement vivant des desseins, la lourdeur de l'Église doit être allégée, la stabilité du dogme doit être guidée de la particularité dans le courant du généralement humain ; tout comme la liberté doit se mouvoir dans les lois de la justice, ainsi la religion doit devenir avec la lumière de la science une vérité éclairée, et l'art une soignante de la beauté spirituelle aux substances naturelles !

03

«... Der die deutschen Gauen mit Schnee und Eis bedeckende Winter mag noch lange dauern, bis der wahre Frühling kommt, allein er wird kommen, der Samen der Freiheit ist gesät, und er wird aufgehen, das Naturgesetz wird weder List noch Heeresmacht aufheben. Wie einst dem rohen Stamm der germanischen Nation die Idee des Christentums eingepflanzt und in seinem Leben aufgenommen wurde, so wird dieser lebenskräftige Stamm erst noch die grünen Zweige aus sich zu frischen Blüten entfalten; wie der Leib der Kirche im deutschen Baustile bereits in seinen Umrissen vollendet ist, worin das fertige Glaubensdogma gepredigt wird, so werden auch die noch fast überall fehlenden Türme mit dem Weihrauch der wahren Andacht gen Himmel steigen, und es wird das immer geistige Leben und die Organisation der persönlichen Beziehungen zum Göttlichen erst noch zum selbstbewußten Verständnisse ausreifen, das symbolische Gebälke muß erst noch in die lebendige Bewegung der Zweckbestimmungen aufgehen, die Schwere der Kirche muß gelichtet, die Stabilität des Dogma von der Sonderheit in die Strömung des allgemein Menschlichen geleitet werden; wie die Freiheit sich innerhalb der Gesetze der Gerechtigkeit bewegen soll, so muß die Religion mit dem Lichte der Wissenschaft eine erleuchtete Wahrheit, und die Kunst eine Pflegerin der geistigen Schönheit am natürlichen Stoffe werden!

N'est-ce pas un rêve utopique, et l'Allemagne sera-t-elle en état, même de loin, de satisfaire à une telle exigence ? L'Allemagne remplira sa vocation, ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne. La décision est proche, le temps presse, le vent souffle de l'est et de l'ouest, une tempête peut se déchaîner ! Le tronc de la vieille politique repose sur des racines paresseuses/pourries, les calculs des diplomates aimeraient volontiers être brisés, leur art est devenu une artificialité biaisée que personne ne comprend. Peut-on détacher les figues des chardons, les raisins des épines ? La vraie vie de liberté ne pousse que sur les branches vertes du droit et de la source chaleureuse de la charité ! Ou est-ce que la non-nature peut exister et la disharmonie, qui a été brisée dans tous les membres, peut être retournée à l'ancien ordre des corps flétris ?

04

Ist es nicht ein utopischer Traum und wird Deutschland auch nur entfernt ein solches Erfordernis zu erfüllen imstande sein? Deutschland wird seinen Beruf erfüllen, oder auf das allerschmählichste untergehen und mit ihm die europäische Kultur. Die Entscheidung naht, die Zeit drängt, es weht der Wind von Osten und Westen, es kann ein Sturm losbrechen! Der Stamm der alten Politik steht auf faulen Wurzeln, der Kalkül der Diplomaten möchte wohl zuschanden werden, ihre Kunst ist zur verzerrten, von niemand verstandenen Künstelei geworden. Kann man von den Disteln Feigen, von den Dornen Trauben lösen? Das wahre Leben der Freiheit sproßt nur auf den grünen Zweigen des Rechts und aus der warmen Quelle der Nächstenliebe! Oder kann die Unnatur bestehen und die in alle Glieder ausgeschlagene Disharmonie wieder zur alten Ordnung der abgewelkten Leiber umkehren?

Ce sera le soir, le premier temps est passé, mais la fin de l'Allemagne n'est pas encore arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu des attaques infantiles/enfantines, il viendra un temps qveite (NDT Du norvégien « flétan »), dans lequel elle mettra à terre l’ < enfantin> et aura des attaques <masculines>. Le temps d'un peuple n'est terminé que lorsqu'il n'a plus de questions et ne se soucie plus de la vie des biens supérieurs, ou lorsqu'il est incapable de s'impliquer dans la solution des questions du temps ! L'Allemand n'a rien perdu de moins que sa tonicité/vigueur/résilience, le sens est clair, le courage ferme, et qui doute de la force du bras ? Les esprits vivants agissent partout, et non comme des imitateurs/simulateurs - des originaux qu'ils mettent en place. La vraie faim des Allemands est le désir d'une plus grande liberté de l'esprit ; la soif et le désir de la lumière de la vérité et de la justice sont les ressorts principaux pour mettre leurs mains vigoureuses sur des œuvres qui sont toutes encore inachevées, pour lutter pour un but qui est encore loin de l'humanité. Ou le fleuve devrait-il retourner aux sources de son origine ? Les peuples devraient-ils redevenir des fidei-commis de famille des princes ou s'agit-il de droits d'État et de peuples ? Une loi supérieure prévaut/règne dans la nature et dans l'histoire, à laquelle aucun peuple ne peut se soustraire/échapper, aucun ne peut aller au-delà de son but, aucun, cependant, ne peut perturber l'ordre du tout et rester en arrière, que là où sa faculté et l'esprit du langage le poussent ! Et la réaction, ne ramènera-t-elle pas la roue dans l'ancienne voie ? Vains imbéciles qui ne font que se délecter de leurs rêves de jeunesse ! Vous pouvez éteindre le feu qui éclate de bien des façons, mais vous ne pouvez plus éteindre les braises intérieures qui ont déjà été allumées ; la réaction même devient le moyen de la liberté, la pression apporte le mouvement accéléré, la haine des parties agit plus fortement que l'amour sur les événements du futur ; peut-être tout ce qui est nécessaire est quelque étincelle, et la puissance spirituelle oppressée de la nation entière éclate en flambeaux lumineux de l'enthousiasme. <Nesck vox missa reverti>, les esprits de la vie sommeillent sous une mince couverture, aucune action libre ne peut de nouveau reprendre l'esprit, esprits étrangers, humeurs et pouvoirs terrestres travaillent seuls ou ensemble sur la volonté humaine, et la poussent avec un pouvoir irrésistible à des actions qui, selon l'ordre divin, mènent à l'union des opposés, à la réconciliation des parties et à la réalisation définitive du métier ! »

05

Es will Abend werden, die erste Zeit ist vergangen, aber Deutschlands Ende ist noch nicht gekommen; bisher hatte es kindische Anschlage, es kommt eine qveite Zeit, darin wird es das < Kindische) ablegen und < männliche > Anschläge haben. Die Zeit eines Volkes ist erst dann zu Ende, wenn es keine Fragen mehr hat und sich um des Lebens höhere Güter nicht kümmert, oder wenn es unfähig ist, sich auf die Lösung der Zeitfragen einzulassen! Der Deutsche hat nichts weniger als seine Spannkraft verloren, der Sinn ist klar, der Mut fest, und -wer zweifelt an der Kraft des Armes? Überall wirken lebendige Geister, nicht als Nachbildner, - Originale stellen sie auf. Der wahre Hunger der Deutschen ist die Sehnsucht nach einer höheren Freiheit des Geistes; der Durst und das Verlangen nach dem Lichte der Wahrheit und des Rechtes sind die Haupttriebfedern, die rüstigen Hände an Werke zu legen, die alle noch unvollendet sind, ein Ziel zu erstreben, das der Menschheit noch ferne liegt. Oder soll der Strom wieder zurückfließen an die Quellen seines Ursprungs? Sollen die Völker wieder zu Familien-Fideikommissen der Fürsten werden oder handelt es sich um Staats- und Völkerrechte? Es waltet ein höheres Gesetz in der Natur und Geschichte, dem sich kein Volk zu entziehen vermag, keines kann über sein Ziel hinaus, keines aber auch die Ordnung des Ganzen stören und dahinter zurückbleiben, als wohin seine Fähigkeit und der Geist der Sprache es treibt! Und die Reaktion, wird sie nicht das Rad wieder in das alte Geleise lenken? Eitle Toren, die sich nur an ihren Jugendträumen ergötzen! Das vielseitig hervorbrechende Feuer kannst du dämpfen, die innere einmal entzündete Glut aber nicht mehr löschen; die Reaktion wird selbst das Mittel zur Freiheit, der Druck bringt die beschleunigte Bewegung, der Haß der Parteien wirkt stärker als die Liebe auf die Begebenheiten der Zukunft; es bedarf vielleicht nur irgendeines zündenden Funkens, und die unterdrückte Geisteskraft der ganzen Nation bricht in hellen Flammen der Begeisterung aus. <Nesck vox missa reverti>, die Geister des Lebens schlummern unter dünner Decke, keine freie Handlung kann der Geist wieder zurücknehmen, fremde Geister, Stimmungen und irdische Mächte wirken allein oder zusammen auf den menschlichen Willen, und treiben ihn mit unwiderstehlicher Macht zu Taten, die nach göttlicher Anordnung zur Vereinigung der Gegensätze, zur Versöhnung der Parteien und zur endlichen Erfüllung des Berufes führen!»

Ce sont les sentences d'un homme qui est mort en 1854. J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai rendu visite au bon Félix dans sa petite maison une fois, que j'ai visité l'appartement de la veuve du maître d'école décédé il y a quelques années, mais que j'ai visité avec pour raisons la personnalité hautement intéressante de ce maître d'école de Basse-Autriche. La veuve avait encore une riche littérature qu'il avait collectionnée dans sa bibliothèque. Tout ce que l'érudition allemande avait rassemblé et écrit sur la langue allemande sur les mythes et les légendes était là pour le plonger dans les forces du peuple allemand. Le maître d'école solitaire n'avait jamais eu l'occasion jusque-là d'entrer dans la vie publique, pas jusqu’à sa mort ; c'est seulement après sa mort que quelqu'un a déterré une partie de son legs. Mais je n'ai toujours pas vu ces longs journaux intimes que tenait le maître d'école solitaire et dans lesquels se trouvaient des perles de sagesse. Je ne sais pas ce qui est arrivé à ces journaux intimes. D'un côté, ce maître d'école solitaire travaillait parmi ses enfants ; mais de l'autre, lorsqu'il sortait de l'école, il s'immergeait - comme beaucoup de tels humains de l'ancien temps de l’évolution allemande - dans ce qui vivait de telle façon comme substance de l'être allemand. Lorsque l'on s'éloignait à nouveau de Vienne, on devait voir comment le temps originel ancien et le temps nouveau s'écoulaient ensemble. Nous vivons à l'intérieur de ce temps nouveau, et c'est à nous de comprendre un peu ce temps nouveau, de le comprendre, d'y trouver la possibilité, dans la mesure où c'est à nous, de participer aux grandes tâches auxquelles l'humanité est confrontée par ce temps.

06

Das sind die Sätze eines Mannes, der im Jahre 1854 gestorben ist. Ich mußte auch denken, als ich das eine Mal den guten Felix in seinem Häuschen besuchte, daß ich damals auch noch aufsuchte die Wohnung der Schulmeisters-Witwe jenes Schulmeisters, der schon vor einigen Jahren gestorben war, die ich aber aufsuchte aus Gründen, weil jener niederösterreichische Schulmeister auch eine höchst interessante Persönlichkeit war. Die Witwe hatte noch eine reiche Literatur, die er in seiner Bibliothek gesammelt hatte. Alles war da zu finden, was deutsche Gelehrsamkeit über deutsche Sprache, über Mythen- und Legendenwesen gesammelt und aufgeschrieben hat, um es zu versenken in die Kräfte des deutschen Volkes. Der einsame Schulmeister hatte niemals Gelegenheit gehabt bis dahin, an die Öffentlichkeit zu treten, bis zu seinem Tode nicht; erst nach seinem Tode hat jemand einiges aus seinem Nachlaß ausgegraben. Noch immer aber sind mir nicht zu Gesicht gekommen jene langen Tagebücher, die jener einsame Schulmeister geführt hat, in denen Perlen der Weisheit standen. Ich weiß nicht, was aus diesen Tagebüchern geworden ist. Dieser einsame Schulmeister wirkte auf der einen Seite unter seinen Kindern; aber auf der anderen Seite, wenn er aus der Schulstube hinausging, versenkte er sich - wie mancher solcher Mensch aus der alten Zeit der deutschen Entwickelung - in das, was auf solche Art als Substanz des deutschen Wesens fortlebte. Man mußte, wenn man dann, hinweggehend von solchen, wiederum nach Wien hineinfuhr, so recht sehen, wie zusammenfließen uralte Zeit und neueste Zeit. In dieser neuesten Zeit leben wir drinnen, und an uns ist es, diese neueste Zeit etwas zu verstehen, sie zu verstehen, um in ihr die Möglichkeit zu finden, soweit es an uns ist, mitzutun in den großen Aufgaben, die von dieser Zeit aus der Menschheit gestellt werden.

Ce n'est vraiment pas une chose extérieure que toutes ces pensées en rapport avec les expériences dont je vous ai parlé à mots couverts, tout de suite hier encore en fin de notre rencontre, aient encore traversé mon âme, parce que c'était essentiellement aussi hier un morceau de ce qui tombe dans notre temps, au milieu des grandes questions que nous devons avoir. Car l'homme disait cela : « Le temps d'un peuple n'est terminé que lorsqu'il n'a plus de questions et ne se soucie plus de la vie des biens supérieurs, ou lorsqu'il est incapable de s'impliquer dans la solution des questions du temps ». Maintes choses passaient à nous hier, qui pouvaient stimuler nos pensées : combien en est-il donc encore qui ont de vraies questions au temps, qui se soucient encore de la vie de biens supérieurs ? Ne l'avons-nous pas vécu hier lorsque de bonne humeur notre Ranzenberger apparut avec quelque chose qui aurait pu aller au cœur, qui devait disparaître ? Comme dans le Symbolum, pourrait faire face au traitement que l'on expérimente dans le présent ce qui est désiré anthroposophiquement. Lui, on ne l'a pas laissé parler jusqu’à la fin. Toutefois, on n'a pas laissé parler jusqu’à la fin le suivant aussi, qui n'avait pas de questions, qui n'avait vraiment pas de questions, qui vivait cette jeunesse sénile, qui n'a pas de questions, et qui devient anxieux et angoissé quand on sait que seul peut prospérer dans le monde actuel, derrière quoi se cache la force, la substance du spirituel, qui seule peut prospérer dans le temps présent, qui a encore des questions et prend soin des biens supérieurs de l'humanité, qui ne râpe/n’érode pas les idéaux de la jeunesse dépourvus de contenu comme une phrase abstraite et qui se penserait grand avec elle.

07

Es ist wahrhaftig nicht ein Äußerliches, daß alle diese Gedanken im Zusammenhang mit den Erfahrungen, von denen ich Ihnen andeutungsweise gesprochen habe, gerade gestern im Anschluß an unsere Versammlung durch meine Seele zogen, denn es war ja im Grunde genommen auch gestern ein Stück desjenigen, was in unsere Zeit hereinfällt mitten heraus aus den großen Fragen, die wir haben müssen. Denn das sagte der Mann: «Die Zeit eines Volkes ist erst dann zu Ende, wenn es keine Fragen mehr hat und sich um des Lebens höhere Güter nicht kümmert, oder wenn es unfähig ist, sich auf die Lösung der Zeitfragen einzulassen.» Es zog so manches gestern an uns vorbei, was einem den Gedanken anregen konnte: Wie viele sind denn noch, die wirkliche Fragen an die Zeit haben, die sich noch kümmern um des Lebens höhere Güter? Haben wir es nicht gestern erlebt, daß, als gutmütig unser Ranzenberger auftrat mit etwas, was hätte zu Herzen gehen können, er verschwinden mußte? Wie im Symbolum konnte einem entgegentreten die Behandlung, die das, was anthroposophisch gewollt ist, in der Gegenwart erfährt. Ihn hat man nicht zu Ende sprechen lassen. Allerdings hat man auch den folgenden dann nicht zu Ende sprechen lassen, der keine Fragen hatte, der wahrhaftig keine Fragen hatte, der jene senile Jugend auslebt, die keine Fragen hat, und bei der einem angst und bange wird, wenn man weiß, daß nur dasjenige gedeihen kann in der heutigen Zeit, hinter dem die Kraft, die Substanz des Geistigen steht, daß nur dasjenige gedeihen kann in der gegenwärtigen Zeit, das noch Fragen hat und sich um die höheren Güter der Menschheit kümmert, das nicht als abstrakte Phrase inhaltlose Ideale der Jugend abraspelt und sich groß damit dünkt.

Ces choses méritent qu'on s'y attarde. Elles sont aussi dignes d'attention que lorsque la phrase révolutionnaire et le philistinisme font la paire. Car la phrase révolutionnaire et le radicalisme sont le masque pour le philistinisme, pour la pédanterie, le banausisme, qui nous a suffisamment confrontés hier encore. Il est nécessaire à notre époque de ne pas parler, pas même dans de brèves phrases, des choses qui signifient des compromis, mais de parler d'une manière clairement concevable - car une distinction devrait s'inscrire dans le cœur des humains du présent : la distinction entre contenu et manque de contenu - du fait que ce qui peut être développé ici est le plus fort opposant du manque de contenu. Car si nous avons essayé, par l'impulsion de l'organisme social tri-articulé, dans l’association avec des amis qui se sont adonnés à cette idée et en ont senti la substance, nous avons essayé de mettre au monde ce qui se tient derrière la clairvoyance spirituelle, mais il faut aussi souligner de l'autre côté que ce que qui se tient derrière la réalité spirituelle ne peut être confondu avec la phrase du temps, aussi belle soit cette phrase. On peut dire aujourd'hui les mêmes phrases : à un moment, ce sont des phrases dénuées de sens, à un autre moment, elles sont un contenu spirituel. Elle doit être dedans comme réalité ; elle n'est pas encore dedans parce que les mots/paroles se ressemblent. Mais tout ce qui est une phrase, même si elle a finalement un succès apparent à la fin, n'a pas d'existence de réalité. Et c'est la tâche de ceux qui sont unis dans le mouvement anthroposophique de reconnaître cette différence entre la réalité spirituelle et la phrase dénuée de sens et de contenu. Il ne suffit pas que les gens d'aujourd'hui disent que l'humanité doit à nouveau faire preuve de courage, qu'elle doit se redresser, que de nouvelles forces doivent rayonner de la vie spirituelle, et que la vie spirituelle doit se détacher de la vie de l’économie et de la vie d'État et fonder une autonomie de l'esprit. Il est nécessaire de distinguer s'il y a une substance derrière une telle chose, ou s'il s'agit d'une phrase non substantielle née de l'esprit de la phrase de notre temps. Cela peut sembler beau, mais cela dépend s'il y a un esprit de réalité spirituelle derrière cela ou simplement des phrases vides. J'ai souvent dit ici que ce n'est pas pour rien que ce que nous appelons l'anthroposophie, ce que nous appelons la science de l’esprit à orientation anthroposophique, est apparu à notre époque. Pendant des décennies, nous avons essayé de la cultiver pour nous préparer à cette époque grave. Mais nous devons aussi le comprendre de cette manière : comme une préparation à cette période sérieuse. Ce temps a des caractéristiques très particulières. Ce temps a extérieurement la caractéristique du matérialisme, et la sœur du matérialisme est la phrase. Plus l'humanité est attachée aux choses matérielles à l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur le monde extérieur devient une phrase. Phrase et matérialisme vont de pair. Aujourd'hui, nous ne pouvons aller au-delà de la phrase que par un approfondissement spirituel. Nous pouvons en tous cas dépasser le matérialisme seulement par un approfondissement spirituel. Car aussi étrange que cela puisse paraître, ce temps de matérialisme et de phrase est le temps où l'esprit, avec son contenu, veut se communiquer le plus fortement à l'humanité à partir du monde spirituel. Le monde vit en contraires. L'humain n'a jamais été aussi proche du monde spirituel qu'aujourd'hui, même s'il est extérieurement embourbé dans le matérialisme. Les hommes n'ont jamais été aussi proches du monde spirituel, mais ils ne le remarquent pas, ils le jugent mal. Et c'est d'autant plus étrange quand on se fait dire et redire que l'on ne peut que croire ce que l'anthroposophie apporte, ou qu'il faut l'accepter comme autorité. En rien, cependant, l'autorité est moins nécessaire, en rien elle n’est moins à sa place que chez l'anthroposophie. Car elle parle de ce qui aujourd'hui veut entrer dans chaque être humain, de ce qui veut entrer par les sens, mais qui n'est pas laissé entrer par la mentalité matérialiste de l'époque. Et cette anthroposophie parle de ce qui aujourd'hui veut s'élever de l'intérieur en toute nature humaine, mais que les humains ne laissent pas sortir de l'abdomen, par le cœur, jusqu'à la tête, et dont ils ne remarquent bien sûr rien.

08

Diese Dinge, sie sind der Beachtung wert. Sie sind ebenso der Beachtung wert, wie wenn sich revolutionäre Phrase und Philisterei miteinander paaren. Denn die revolutionäre Phrase und der Radikalismus sind die Maske für das Philistertum, für die Pedanterie, für das Banausentum, das uns auch hinlänglich gerade gestern entgegengetreten ist. Es ist notwendig, daß in unserer Zeit nicht gesprochen wird, auch nicht in kurzen Sätzen gesprochen wird, von den Dingen, die Kompromisse bedeuten, sondern daß in deutlich konzipierbarer Weise - denn eine Unterscheidung sollte sich in die Herzen der Menschen der Gegenwart einschreiben: die Unterscheidung zwischen Inhalt und Inhaltlosigkeit - davon gesprochen wird, daß dasjenige, was von hier aus entfaltet werden kann, stärkster Gegner ist der Inhaltlosigkeit. Denn haben wir versucht durch den Impuls des dreigliedrigen sozialen Organismus, im Verein mit Freunden, die sich dieser Idee hingaben und das Substantielle dieser Idee spürten, haben wir versucht, das in die Welt zu bringen, wohinter geistige Einsicht steht, so muß aber auch auf der anderen Seite betont werden, daß nicht verwechselt werden darf dasjenige, wohinter geistige Wirklichkeit steht, mit der Phrase der Zeit, wenn diese Phrase noch so schön ist. Man kann heute die gleichen Sätze sagen: das eine Mal sind sie wesenlose Phrase, das andere Mal sind sie geistiger Inhalt. Der muß eben als Wirklichkeit drinnen sein; der ist noch nicht dadurch drinnen, daß die Worte gleich klingen. Aber alles, was Phrase ist, wenn es auch zuletzt scheinbaren Erfolg hat, hat keinen Wirklichkeitsbestand. Und Aufgabe derjenigen, die in der anthroposophischen Bewegung vereinigt sind, ist es, diesen Unterschied zwischen geistiger Wirklichkeit und wesenloser, inhaltloser Phrase zu erkennen. Es genügt nicht, daß heute die Leute sagen, die Menschheit müsse wieder Mut zeigen, müsse sich wieder aufrichten, müsse das Geistesleben mit neuen Kräften durchglühen, und es müsse sich das Geistesleben loslösen vom Wirtschaftsleben und vom Staatsleben und eine Autonomie des Geistes begründen. Man muß unterscheiden, ob hinter so etwas Substanz ist, oder ob es eine wesenlose Phrase ist, herausgeboren aus dem Phrasengeist unserer Zeit. Da mag es noch so schön klingen; daraufkommt es an, ob hinter etwas Geist der geistigen Wirklichkeit ist oder nur inhaltlose Phrase. Ich habe Öfter hier gesagt: Es ist nicht umsonst gerade in unserer Zeit das aufgetreten, was wir Anthroposophie nennen, was wir anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft nennen. Seit Jahrzehnten versuchten wir es zu pflegen als eine Vorbereitung für diese ernste .Zeit. Aber wir müssen es auch so verstehen: als eine Vorbereitung für diese ernste Zeit. Diese Zeit hat ganz besondere Eigentümlichkeiten. Diese Zeit hat äußerlich das Kennzeichen des Materialismus, und die Schwester des Materialismus ist die Phrase. Je mehr die Menschheit an äußerlich Materiellem hängt, desto mehr wird das, was sie über die Außenwelt sagt, zur Phrase. Phrase und Materialismus gehören zusammen. Über die Phrase hinauskommen können wir heute nur durch eine geistige Vertiefung. Über den Materialismus hinauskommen können wir ebenfalls nur durch eine geistige Vertiefung. Denn so sonderbar es klingt: diese Zeit des Materialismus und der Phrase ist diejenige Zeit, in welcher der Geist mit seinem Inhalt sich aus der geistigen Welt heraus am stärksten der Menschheit mitteilen will. Die Welt lebt in Gegensätzen. Niemals war der Mensch so nahe der geistigen Welt, wie er heute ist, trotzdem er äußerlich im Materialismus versumpft. Niemals waren die Menschen so nahe der geistigen Welt, aber sie merken es nicht, sie verkennen es. Und sonderbar ist es insbesondere, wenn einem immer wieder und wieder gesagt wird, man könne das, was die Anthroposophie bringt, nur glauben, oder man müsse es auf Autorität hin annehmen. Bei nichts jedoch ist Autorität weniger notwendig, bei nichts ist sie weniger am Platze als bei der Anthroposophie. Denn sie redet von demjenigen, was heute in jedes Menschenwesen hinein will, was hinein will durch die Sinne, aber nicht eingelassen wird von der materialistischen Gesinnung der Zeit. Und diese Anthroposophie redet von dem, was heute aufsteigen will aus dem Innern in jedes Menschen Natur, was aber die Menschen nicht herauflassen aus dem Unterleib durch das Herz zum Kopf, und wovon sie natürlich nichts merken.

Aujourd'hui, les humains ne veulent pas seulement s'approcher des impressions extérieures sensorielles, mais ces impressions extérieures sensorielles veulent circuler/s’écouler/fluer à travers les sens humains ainsi qu'elles deviennent des imaginations dans l’être humain. Intérieurement, l'humain est aujourd'hui prédisposé à développer des imaginations, des représentations picturales du monde. Mais il déteste ça, il n'en veut pas, il dit : c'est de la poésie, de la fantaisie. - Il ne se rend pas compte que la science de la nature peut lui donner maintes bonnes choses, mais jamais la vérité sur l'humain, et qu'il vivrait la vérité s'il pouvait venir à ses imaginations. Et ce qui vit dans l'être intérieur de l'humain est continuellement révélé, seulement que l'humain n'en remarque rien d'autre que des inspirations. Jamais auparavant les humains n'ont été aussi tourmentés par des inspirations qu'aujourd'hui. Car ils se rendent compte que quelque chose veut s'élever de leur intérieur jusqu'au cœur et à la tête ; mais ils le perçoivent seulement comme de la nervosité, parce qu'ils ne veulent pas le laisser monter, ou ils s'engourdissent par n’importe quoi d'autre contre ces révélations de l'esprit.

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An die Menschen wollen heute heran nicht nur die sinnlichen äußeren Eindrücke, sondern diese sinnlichen äußeren Eindrücke wollen einfließen durch die menschlichen Sinne so, daß sie im menschlichen Wesen zu Imaginationen werden. Innerlich ist der Mensch heute dafür veranlagt, Imaginationen, bildhaftes Vorstellen über die Welt zu entwickeln. Aber er haßt es, will es nicht haben; er sagt: Das ist Dichtung, Phantasie. - Er merkt nichts davon, daß ihm die Naturwissenschaft manches Gute geben kann, niemals aber die Wahrheit über den Menschen, und daß er die Wahrheit erleben würde, wenn er zu seinen Imaginationen kommen könnte. Und was in des Menschen Innerem lebt, das offenbart sich fortwährend, nur daß der Mensch nichts davon merkt, als Inspirationen. Niemals waren die Menschen so gequält von Inspirationen wie heute. Denn sie merken, daß etwas aus ihrem Innern heraufsteigen will zu Herz und Kopf; sie aber empfinden es nur als Nervosität, weil sie es nicht heraufsteigen lassen wollen, oder sie betäuben sich durch irgend etwas anderes gegen diese Offenbarungen des Geistes.

Nous avons souvent parlé ici de ce que l’humain, en dehors de son corps physique, qui peut être vu avec les yeux et saisi avec les mains, a encore son corps éthérique. Vous savez aussi que le corps éthérique peut seulement être reconnaissable par ceux qui s'adonnent à la véritable imagination. Mais aujourd'hui, il y a un chemin pour vraiment saisir le corps éthérique humain. Ce chemin consiste à prendre l'art au sérieux au sens de Goethe. Tout au long de sa vie, Goethe a été convaincu que la vérité se vit dans la saisie artistique de la réalité, que l'art est une « manifestation des lois secrètes de la nature qui sans lui ne pourraient jamais venir à l’expression ». Notre système scolaire, cependant, permet à une rosée toxique de s'égoutter sur tout ce que la science devrait appliquer avec un esprit artistique productif. Ce faisant, l'humanité de notre science croit qu'elle s'approche de la vérité en éliminant de son contenu tout ce qui est imprégné d'esprit artistique. Elle s’éloigne donc par là toujours plus loin, et non plus près, de la vraie vérité, et en dehors de cela, la vraie vérité est progressivement extraite de tout ce que nous avons à transmettre aux jeunes comme sciences particulières/isolées. Il est seul vrai ce que Richard Wähle dit - dans le sens où je l'ai expliqué - que dans ce qui sera appelé aujourd'hui science, vivent seulement des représentations d'un monde fantomatique. Prenez tout ce que l'on peut savoir à travers les sciences de la nature : cela ne donne à l'homme aucune représentation de la réalité. La nature elle-même avec son être véritable ne vit pas dans les représentations de science de la nature d'aujourd'hui, et d’après la science de la nature, les autres sciences se sont formées. Ce qui vit dans ces représentations n'est pas la nature, c'est un fantôme de la nature. L'esprit du monde s'est vengé de l'humain actuel qui ne veut plus croire en un monde spirituel, de sorte que l'humanité actuelle est tombée dans la terrible superstition de prendre le spectre/fantôme de la science de la nature comme science réelle. Aujourd'hui, ceux qui se disent monistes, éduqués selon la science de la nature, sont des croyants en des fantômes. Et par quoi ces fantômes du monde pourraient-ils devenir réalité ?

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Wir haben hier oft davon gesprochen, daß der Mensch außer seinem physischen Leibe, der mit Augen gesehen und mit Händen gegriffen werden kann, noch seinen ätherischen Leib hat. Sie wissen auch, daß der ätherische Leib nur demjenigen erkennbar sein kann, der sich wirklichen Imaginationen hingibt. Aber es gibt heute einen Weg, den menschlichen Ätherleib wirklich zu erfassen. Dieser Weg besteht darin, die Kunst im Goetheschen Sinne ernst zu nehmen. Goethe war sein ganzes Leben hindurch davon überzeugt, daß sich im künstlerischen Erfassen der Wirklichkeit auslebt die Wahrheit, daß die Kunst eine « Manifestation geheimer Naturgesetze ist, die ohne sie niemals zum Ausdruck kommen können.» Unser Schulwesen aber läßt einen Gifttau auf alles träufeln, was die Wissenschaft durchsetzen sollte mit produktivem künstlerischem Geist. Die Menschheit unserer Wissenschaft glaubt dadurch der Wahrheit näherzukommen, indem sie alles das ausmerzt aus ihrem Inhalt, was von künstlerischem Geist durchzogen ist. Sie kommt dadurch der wahren Wahrheit immer ferner, nicht näher, und außerdem wird allmählich aus alledem, was wir der Jugend zu überliefern haben als Einzelwissenschaften, die wirkliche Wahrheit herausgepreßt. Wahr ist es allein, was Richard Wähle - in dem Sinne, wie ich es auseinandergesetzt habe - sagt, daß in demjenigen, was heute Wissenschaft genannt wird, nur Vorstellungen einer gespenstigen Welt leben. Nehmen Sie alles, was man durch die Naturwissenschaft wissen kann: es gibt dem Menschen keine Vorstellungen von Wirklichkeit. Die Natur selbst mit ihrer wahren Wesenheit lebt nicht in den Vorstellungen der Naturwissenschaft von heute, und nach der Naturwissenschaft haben sich die anderen Wissenschaften gebildet. Was in diesen Vorstellungen lebt, ist nicht die Natur, das ist ein Gespenst der Natur. Gerächt hat sich der Weltengeist an den gegenwärtigen Menschen, die nicht mehr an eine Geisteswelt glauben wollen, so daß die gegenwärtige Menschheit in den furchtbaren Aberglauben verfallen ist, das Gespenst der Naturwissenschaft als reale Wissenschaft zu nehmen. Gespenstergläubig sind heute gerade diejenigen, die sich Monisten, naturwissenschaftlich Gebildete nennen. Und wodurch könnten diese Gespenster der Welt zur Wirklichkeit werden?

Cela pourrait se passer en ce qu’on développe en soi-même, en toute gravité, le sens artistique que Goethe voulait inculquer à sa nation, si l'on pouvait absorber/accueillir ce qui fait revivre dans une capacité productive de contemplation - Goethe l'appelait « force contemplative de jugement » - si l'on pouvait dissoudre le spectral/fantomatique du regard de la nature dans la puissance créatrice productive de l'esprit. Au milieu du siècle dernier, ce pouvoir créatif de l'esprit a été traité dans la vie allemande de l’esprit ainsi que dans mon conte dans l’un des drames-mystères, le fantasme/la fantaisie de l'homme sauvage qui aborde ce fantasme/cette fantaisie. Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec nos représentations en tant qu'humains dans un monde fantomatique, nous sommes superstitieux sans le savoir, nous nous moquons des superstitions d’autres, et nous sommes trois fois plus empêtrés dans cette superstition que ceux que nous moquons en tant que gens superstitieux.

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Das könnte dadurch geschehen, daß man in sich in allem Ernste den künstlerischen Sinn so entwickelt, wie ihn Goethe seiner Nation anerziehen wollte, wenn man das aufnehmen könnte, was auflebt in einem produktiven Anschauungsvermögen - Goethe nannte es «anschauende Urteilskraft» -, wenn man auflösen könnte das Gespenstige des Naturanschauens in der produktiven schaffenden Kraft des Geistes. In der Mitte des vorigen Jahrhunderts wird diese schaffende Kraft des Geistes im deutschen Geistesleben so behandelt wie in meinem Märchen in dem einen Mysteriendrama die Phantasie von dem wilden Manne, der an diese Phantasie herankommt. So leben wir mit unsern Vorstellungen heute als Menschen in einer gespenstigen Welt, sind abergläubisch, ohne daß wir es wissen, spotten über den Aberglauben anderer und sind dabei dreimal so stark in diesen Aberglauben verstrickt als die, welche wir als abergläubische Leute verspotten.

Le corps éthérique de l'humain n'est pas construit selon ce que l'on connait comme les lois de la nature, mais selon des lois artistiques. Personne ne le saisit, ni en lui-même ni chez les autres, s'il n'a pas l'esprit artistique en lui. Et le manque d'esprit artistique dans le présent est ce qui intervient de façon si dévastatrice, si écrasante, si destructive dans les visions du monde du présent. Et en dehors de son corps éthérique, cela nous le savons, l'humain porte encore en lui le corps astral. Ce corps astral revêt une importance particulière dans le présent.

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Der Ätherleib des Menschen ist nicht nach demjenigen gebaut, was man als Naturgesetze kennt, sondern er ist nach künstlerischen Gesetzen gebaut. Keiner ergreift ihn, weder an sich noch an anderen, wenn er nicht künstlerischen Geist in sich hat. Und der Mangel an künstlerischem Geist in der Gegenwart ist es, was so verheerend, so vernichtend, so zerstörend eingreift in die Weltanschauungen der Gegenwart. Und außer seinem Ätherleib, das wissen wir, trägt der Mensch in sich noch den astralischen Leib. Dieser astralische Leib ist gerade von ganz besonderer Wichtigkeit in der Gegenwart.

Mes chers amis, je ne connais aucun événement plus émouvant pour l’évolution du monde que le fait que les décisions les plus importantes sur cette catastrophe mondiale aient été prises un samedi, le 1er août 1914 à Berlin, en fin d'après-midi, même dans la nuit. Pour ceux qui comprennent les lois fondamentales de la vie humaine du point de vue de l'anthroposophie, beaucoup de choses sont évidentes pour eux devant lesquelles d'autres humains se lèvent et se moquent des superstitions des autres, car ils sont trois fois plus superstitieux que ceux dont ils se moquent. Car ces gens ne veulent rien savoir des lois plus profondes qui régissent la vie dans le monde. Ils croient que la gravité règne, que les forces atomiques règnent. Mais ils ne savent pas que l'histoire du monde est dominée par des lois profondes, dont les apparences extérieures ne sont que des expressions symptomatiques, que d'époque en époque les humains doivent se déplacer dans des sphères toujours différentes et doivent vivre de manières toujours différentes. Et c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en sommes arrivés au point où nous devons considérer les relations de l'humain avec le monde spirituel, parce que ce n'est que parce que nous sommes les plus proches du monde spirituel de tous les temps du développement de l'humanité, que nous ne le remarquons pas au début, que nous sommes arrivés au point où nous devons considérer les relations de l'humain avec le monde spirituel. Oh, les anciens humains n'avaient pas à en tenir compte ; leur pauvre cerveau leur donnait encore la mobilité nécessaire pour obtenir les révélations spirituelles dont ils avaient besoin. Mais ces révélations sont devenues, avec le temps, des schémas et des phrases vides de sens. Et ce qu'on appelle aujourd'hui le christianisme n'est souvent rien d'autre qu'une somme de schémas vides et de phrases vides, non remplies d'esprit. Mais l'humanité déteste l'esprit réel, elle se trouve encore et encore dans la tendance à la commodité, dans ce qu'on appelle le christianisme depuis des siècles et des millénaires, à repousser le Christ de nouveau et de nouveau. Il est toujours dit : si on vient parmi les ouvriers d'aujourd'hui et leur parle du christianisme, ils ne veulent pas l'entendre. -Je peux seulement toujours dire : je le crois. Car en parlant comme vous parliez aujourd'hui, ainsi vous avez parlé, ainsi vous avez réfléchi pendant des siècles et des millénaires, et maintenant vous voulez guérir les humains à qui vous avez parlé ainsi, avec la même chose que ce qui a apporté la misère du temps et dont vous avez prouvé qu'il n'a rien à espérer.

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Meine lieben Freunde, ich kenne kein ergreifenderes Ereignis für die Weltentwickelung als die Tatsache, daß die wichtigsten Beschlüsse zu dieser Weltkatastrophe gefaßt wurden an einem Samstag, am 1. August 1914 in Berlin, am Spätnachmittag, ja sogar in die Nacht hinein. Für den, der die Grundgesetze des menschlichen Lebens vom Gesichtspunkte der Anthroposophie aus versteht, für den ist so manches offenbar, vor das die anderen Menschen sich hinstellen und spotten über den Aberglauben anderer, indem sie aber gerade dreimal so abergläubisch sind als die, über welche sie spotten. Denn diese Menschen wollen nichts wissen von den tieferen Gesetzen, die im Weltenleben herrschen. Sie glauben daran, daß die Schwerkraft herrscht, daß die Atomkräfte herrschen. Aber sie wissen nicht, daß die Weltgeschichte beherrscht ist von tiefliegenden Gesetzen, von denen die äußeren Erscheinungen nur symptomatischer Ausdruck sind, daß die Menschen von Epoche zu Epoche in immer andere Sphären einrücken und in immer anderer Weise leben müssen. Und so sind wir heute in der Zeit angekommen - weil eben gerade wir von allen Zeiten der Menschheitsentwickelung am nächsten der geistigen Welt sind, wir merken zunächst nur nichts davon -, wir sind angekommen an dem Punkt, wo wir berücksichtigen müssen des Menschen Beziehungen zur geistigen Welt. Oh, das brauchten die früheren Menschen nicht zu berücksichtigen; denen war noch die Beweglichkeit verliehen durch ihr armes Gehirn, diejenigen geistigen Offenbarungen zu bekommen, deren sie benötigten. Diese Offenbarungen sind aber im Laufe der Zeit zu wesenleeren Schemen und Phrasen geworden. Und was sich heute Christentum nennt, ist oftmals nichts anderes als eine Summe von wesenleeren Schemen und inhaltlosen Phrasen, nicht erfüllt von Geist. Aber die Menschheit haßt den wirklichen Geist, sie findet sich immer wieder in die Neigung zur Bequemlichkeit, in dem, was seit Jahrhunderten und Jahrtausenden das Christentum genannt worden ist, den Christus immer wieder und wieder abzuwehren. Es wird immer gesagt: Wenn man unter die heutigen Arbeiter kommt und ihnen vom Christentum spricht, so wollen sie es nicht hören. -Ich kann nur immer sagen: Ich glaube das. Denn so, wie ihr heute sprecht, so habt ihr gesprochen, so habt ihr gedacht durch Jahrhunderte und Jahrtausende, und jetzt wollt ihr die Menschen, zu denen ihr so gesprochen habt, mit demselben heilen, das das Elend der Zeit gebracht hat und von dem ihr bewiesen habt, daß es nichts zu hoffen hat.

L'humain d'aujourd'hui est contraint de prendre au sérieux ses relations avec le monde spirituel, de se sentir lui-même de sorte qu'il soit vraiment non seulement dans le monde physique, mais aussi dans un monde spirituel. Et avant de ne pas prendre cette attitude au sérieux, il faudra que le sang et le sang continuent à couler sur la pauvre Europe. Car les humains haïssent la vérité, et la haine se transforme très souvent en crainte ; c'est pourquoi les humains du présent ont peur de la vérité. Aujourd'hui, c’est ainsi nous ne pouvons pas du tout venir à la vérité lorsque nous prenons nos décisions. Je vais vous dire quelque chose d'extraordinairement paradoxal, mais je le dis seulement pour la raison qu'il est nécessaire que ces choses soient exprimées dans notre si grave époque, car aujourd'hui l'humain a besoin d'une véritable connaissance de soi, et non d'une connaissance de soi en forme de phrase : l'humain ne peut prendre des décisions fructueuses aujourd'hui s'il pense de par tout le jour sur ces décisions. Aujourd'hui, l'humain est proche du monde spirituel. Quand il est dans son corps physique, alors il est séparé du monde spirituel ; là, il voit à travers ses yeux physiques, entend à travers ses oreilles physiques, sent avec son sens physique du toucher. De l'endormissement au réveil, cependant, il est dans le monde spirituel, là il vit la vie qui lui reste pour grande part encore inconsciemment aujourd'hui, et qui joue dans la vie de jour avec ses impulsions. Mais pour l'homme d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne peut pas prendre des décisions fructueuses quand il veut prendre/saisir ces décisions du matin au soir, mais il doit les avoir vécues prophétiquement dans la nuit précédente. Ce n'était pas ainsi dans le passé quand les humains avaient encore des révélations spirituelles par leurs cerveaux différents. Aujourd'hui, le cerveau de l’humain s'est asséché, et parle même sénilement dans sa jeunesse. Car l'humain doit savoir que lorsqu'il se réveille le matin, comme prophète intérieur, il a déjà préparé les décisions qu'il doit prendre pendant la journée. Seul est d’une fertilité réelle ce qu'il a fini quand il se réveille le matin. Tout le reste conduira de plus en plus dans le besoin et la misère, qui vit dans la superstition que pendant la journée, quand on est dans le corps physique, on doit venir à ses propres décisions. L'humain devrait en tenir compte. Car aujourd'hui nous vivons dans le temps où il devrait rendre réelles ses relations avec le monde spirituel. C'est pourquoi il est si choquant que les décisions sur les événements qui ont marqué le début de la catastrophe mondiale pour l'Allemagne n'aient pas été préparées par ce que les personnalités correspondantes auraient pu vivre la nuit précédente, mais aient été prises sous les impressions immédiates du samedi, à partir de la raison du jour, jusque tard le soir. J'ai souvent dit à des amis, lorsque cette guerre a éclaté, qu'il ne sera pas possible de parler de cette guerre de la même façon que des autres guerres qui se sont déroulées dans l'histoire. Sur ces autres guerres ; on peut parler de telle sorte que l'on rassemble les documents des archives et juge alors la chose. Par contre, sur cette guerre et son origine, il ne sera pas possible de parler ainsi. Car au moment où cet orage a éclaté, tous les démons/diables étaient en liberté et se cherchaient les portes aux humains confus. Et on pourra prouver que sur les quarante à cinquante personnes impliquées dans les événements qui ont mené à la guerre en juillet 1914, un grand nombre n'avaient pas le plein usage de leur conscience lorsqu'elles ont pris ces décisions fatidiques dans le cours de la journée. Mais c'est le moment où la conscience est silencieuse pendant la journée, et où les hommes ne dorment pas, où les démons hostiles aux hommes jouent dans la conscience humaine. Nous avons donc à faire avec l'implication de causes spirituelles dans la catastrophe de la guerre mondiale, et celui qui voit à travers les lois du monde peut reconnaître, comment par une telle circonstance les décisions les plus importantes sont prises que la catastrophe vient des événements du jour. On trouvera donc de moins en moins la possibilité de sortir du besoin et de la misère si les humains ne s'efforcent pas de rendre réelles leurs relations avec le monde spirituel, c'est-à-dire de prendre au sérieux leurs relations avec le monde spirituel dans les faits qui se passent à l’intérieur. À quoi cela aide-t-il quand vous êtes encore un si bon mystique, quand vous vous asseyez une demi-journée ou parfois toute la journée, et vous vous approfondissez intérieurement et essayez tout ce qui est possible pour provoquer confort et plaisir intérieurs - à quoi cela aide-t-il si l'esprit ne prend pas vie/devient pas vivant en vous, par lequel vous créez des relations vivantes entre vous et le monde spirituel réel et ses lois, dont l'expression est alors les destinées dans lesquelles nous sommes attelés ?

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Der Mensch ist heute genötigt, Ernst zu machen mit seinen Beziehungen zur geistigen Welt, sich so zu fühlen, daß er wirklich nicht nur drinnen steht in der physischen Welt, sondern auch in einer geistigen Welt. Und ehe wir nicht mit dieser Gesinnung Ernst machen, werden noch Ströme von Blut und Blut über das arme Europa hinströmen müssen. Denn die Menschen hassen die Wahrheit, und der Haß wandelt sich sehr häufig um in Furcht; daher haben die Menschen der Gegenwart Furcht vor der Wahrheit. Heute ist es so, daß wir gar nicht zur Wahrheit kommen können, wenn wir unsere Beschlüsse fassen. Ich werde Ihnen jetzt etwas außerordentlich Paradoxes sagen, aber ich sage es nur aus dem Grunde, weil es notwendig ist, daß diese Dinge in unserer so ernsten Zeit einmal ausgesprochen werden, denn der Mensch braucht heute wirkliche Selbsterkenntnis, nicht phrasenhafte Selbsterkenntnis: Der Mensch kann heute gar nicht zu fruchtbaren Entschlüssen kommen, wenn er den Tag über nachdenkt über diese Entschlüsse. Der Mensch ist heute nahe der geistigen Welt. Wenn er in seinem physischen Leibe ist, dann ist er von der geistigen Welt getrennt; da sieht er durch seine physischen Augen, hört durch seine physischen Ohren, tastet mit seinem physischen Tastsinn. Vom Einschlafen bis zum Aufwachen dagegen ist er in der geistigen Welt, da lebt er das Leben, das ihm heute zum großen Teil noch unbewußt bleibt, und das mit seinen Impulsen in das Tagesleben hineinspielt. Für den heutigen Menschen aber ist es so, daß er nicht zu fruchtbaren Entschlüssen kommen kann, wenn er in der Zeit vom Morgen bis zum Abend diese Entschlüsse fassen will, sondern er muß sie prophetisch vorgelebt haben in der vorhergehenden Nacht. So ist es früher nicht gewesen, als die Menschen durch ihr anders geartetes Gehirn noch die geistigen Offenbarungen hatten. Heute ist das Gehirn des Menschen vertrocknet, redet selbst in der Jugend schon senil. Denn wissen muß der Mensch: wenn er des Morgens aufwacht, so hat er bereits als ein innerer Prophet das vorbereitet, was er während des Tages an Entschlüssen fassen muß. Nur das ist von einer wirklichen Fruchtbarkeit, was er fertig hat, wenn er des Morgens aufwacht. Alles andere wird immer mehr und mehr in Not und Elend führen, was in dem Aberglauben lebt, daß man während des Tages, wenn man im physischen Leibe ist, zu seinen Entschlüssen kommen müsse. Das sollte der Mensch berücksichtigen. Denn wir leben heute in der Zeit, wo er seine Beziehungen zur geistigen Welt real machen sollte. Deshalb wirkt es so erschütternd, daß die Entschlüsse zu den Ereignissen, die für Deutschland am Ausgangspunkte der Weltkatastrophe standen, nicht vorbereitet waren durch das, was die entsprechenden Persönlichkeiten hätten erleben können in der vorhergehenden Nacht, sondern gefaßt sind unter den unmittelbaren Eindrücken des Samstages, heraus aus dem Verstand des Tages, bis in den späten Abend hinein. Ich habe oftmals, als dieser Krieg ausgebrochen war, zu Freunden gesagt: Über diesen Krieg wird man nicht so sprechen können wie über die anderen Kriege, die in der Geschichte abgelaufen sind. Über diese anderen Kriege kann man so sprechen, daß man die Dokumente aus den Archiven sammelt und dann die Sachen beurteilt. Dagegen über diesen Krieg und seine Entstehung wird sich nicht so sprechen lassen. Denn in der Zeit, als dieses Ungewitter ausgebrochen ist, waren alle Teufel los und suchten sich die Tore zu den verwirrten Menschen. Und nachweisen wird man können, daß von den vierzig bis fünfzig Personen, die in die Ereignisse verstrickt waren, welche im Juli 1914 zum Kriege führten, eine große Anzahl nicht den vollen Gebrauch ihres Bewußtseins hatten, als sie jene schicksalsschweren Entschlüsse faßten im Laufe des Tages. Das aber ist die Zeit, wo das Bewußtsein schweigt während des Tages, und wo die Menschen doch nicht schlafen, wo dann die den Menschen feindlichen Dämonen hereinspielen in das menschliche Bewußtsein. Wir haben es also zu tun mit dem Hereinspielen geistiger Ursachen in die Weltkriegskatastrophe, und wer die Weltgesetze durchschaut, der kann erkennen, wie durch einen solchen Umstand, daß wichtigste Entschlüsse nur aus den Ereignissen des Tages gefaßt sind, das Unheil kommt. So wird man immer weniger und weniger die Möglichkeit finden, aus der Not und dem Elend herauszukommen, wenn die Menschen nicht dahinstreben, ihre Beziehungen zur geistigen Welt real zu machen, das heißt ernst zu nehmen ihre Beziehungen zur geistigen Welt in den Tatsachen, die sich abspielen im Innern. Was hilft es, wenn Sie ein noch so guter Mystiker sind, wenn Sie den halben Tag oder manchmal auch den ganzen sich hinsetzen und innerlich sich vertiefen und alles mögliche probieren, um ein inneres Behagen und Wohlgefallen in sich hervorzurufen -was hilft es, wenn in Ihnen der Geist nicht lebendig wird, wodurch Sie lebendige Beziehungen erzeugen zwischen sich und der realen geistigen Welt und ihren Gesetzen, deren Ausdruck dann die Schicksale sind, in welche wir Menschen hineingespannt sind?

Tout ce qui s'exprime dans ces mots était l'une des raisons pour lesquelles les paroles d'Ennemoser lues auparavant avaient stimulé en moi des pensées particulières. Car c'était ainsi, au milieu, la vie spirituelle allemande entre l'Est et l'Ouest.

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Alles, was in diesen Worten sich ausspricht, war mit einer der Gründe, warum die Lektüre der vorhin vorgelesenen Worte Ennemosers besondere Gedanken in mir angeregt hatte. Denn, es war so in der Mitte das deutsche Geistesleben zwischen Osten und Westen.

Ennemoser lui-même utilise ces mots, il dit : « Le vent souffle de l'Est et de l'Ouest », il indique donc d'abord sur un rapport particulier à l'Orient et à l'Occident, auquel j'ai récemment fait référence dans une conférence publique. Il indique sur cela comme un humain de l'ancien temps allemand et montre que dans les temps anciens, l'esprit allemand était encore pendant à l'esprit du monde, et que l'esprit allemand était en fait appelé à voir un peu à travers les grands pendants mondiaux/des mondes/universels. Oh oui, cela vous va déjà profondément au cœur, quand on lit, dans notre temps actuel, une telle phrase, écrite il y a plus d'un demi-siècle : « L'Allemagne accomplira sa vocation ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne ». On sent alors que d'autres ont déjà pensé dans des temps écoulés ce qui a déjà été dit ici et à d’autres endroits, à vous et à d'autres gens. Car, au fond, beaucoup était une paraphrase des mots : soit l'Allemagne remplira sa vocation, ou périra, et avec elle la culture européenne. - Cette Allemagne doit à nouveau se poser des questions, elle doit retrouver le lien avec la vie des biens supérieurs. Car cela reste et plane au-dessus de nous comme une question : pouvons-nous encore avoir des questions d'une signification plus profonde ? Pouvons-nous encore nous soucier de la vie des biens supérieurs ? La question se tient à être ou ne pas être. Si nous nous soucions des biens supérieurs, nous pouvons encore poser des questions au monde spirituel, alors nous trouverons le chemin depuis l'Europe centrale afin de ne pas laisser périr la culture mondiale. Si, d'autre part, nous continuons notre chemin à travers une jeunesse sénile et une phrase philistine qui se masque comme révolutionnaire, alors nous entrons dans la barbarie. Si l'humain en Allemagne se comprend lui-même à se trans spiritualiser, alors il est la bénédiction du monde ; ne le comprend-il pas, alors il est la malédiction du monde. Aujourd'hui, les choses sont telles qu'entre droite et gauche, comme sur le tranchant d'un rasoir, va la voie qui mènera à la guérison des humains dans l'avenir, et que l’humain qui veut reconnaître les choses dans leur réalité n’a pas la permission de tenir la commodité, de choisir des chemins confortables.

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Ennemoser gebraucht selbst diese Worte, er sagt: «Es weht der Wind von Osten und Westen », er weist also zunächst hin auf ein besonderes Verhältnis zum Orient und Okzident, auf das ich neulich im öffentlichen Vortrage hingewiesen habe. Er weist darauf hin als ein Mensch der alten deutschen Zeit und zeigt, daß in den alten Zeiten der deutsche Geist mit dem Weltengeist noch zusammenhing, und daß der deutsche Geist eigentlich berufen war, die großen Weltenzusammenhänge ein wenig zu durchschauen. O ja, es geht einem schon tief zu Herzen, wenn man in unserer jetzigen Zeit einen solchen Satz liest, der vor mehr als einem halben Jahrhundert hingeschrieben worden ist: «Deutschland wird seinen Beruf erfüllen oder auf das allerschmählichste untergehen und mit ihm die europäische Kultur.» Man fühlt dann, daß andere auch schon in verflossenen Zeiten das gedacht haben, was hier und an anderen Orten zu Ihnen und anderen Leuten schon gesprochen worden ist. Denn im Grunde genommen war vieles eine Umschreibung der Worte: Deutschland wird entweder seinen Beruf erfüllen oder untergehen und mit ihm die europäische Kultur. - Dieses Deutschland muß wieder Fragen bekommen, es muß wieder den Zusammenhang mit des Lebens höheren Gütern bekommen. Denn das steht und schwebt als eine Frage über uns: Können wir noch Fragen haben von tieferer Bedeutung? Können wir uns noch kümmern um des Lebens höhere Güter? Die Frage steht auf Sein oder Nichtsein. Kümmern wir uns um höhere Güter, können wir noch Fragen stellen an die geistige Welt, dann werden wir den Weg finden von Mitteleuropa aus, um die Weltkultur nicht untergehen zu lassen. Setzen wir dagegen den Weg fort durch eine senile Jugend und eine philiströse Phrase, die sich revolutionär maskiert, dann gehen wir in die Barbarei hinein. Versteht sich der Mensch in Deutschland zu durchgeistigen, dann ist er der Segen der Welt; versteht er es nicht, dann ist er der Fluch der Welt. Heute stehen die Dinge so, daß zwischen rechts und links, wie auf der scharfen Schneide eines Rasiermessers, der Weg geht, der zum Heile der Menschen in die Zukunft führen wird, und daß der Mensch, der die Dinge in ihrer Wirklichkeit erkennen will, nicht die Bequemlichkeit Heben, nicht bequeme Wege wählen darf.

Souvenez-vous que j’ai présenté à nos amis depuis longtemps, mais qu'a toutefois été compté, à été clairement compté avec des impulsions historiques généreuses, mais dans un sens, qui justement tout de suite était à ces endroits seulement de salut, où il a vécu les impulsions égoïstes de peuple ainsi que leurs porteurs les ont considérés comme généralement humaines. Le monde anglo-américain a ses initiés, il a ses initiés, il a ces humains qui apprécient savoir les forces spirituelles. Ici, on pouvait prêcher et prêcher des forces spirituelles, et les trois fois superstitieux vous tenaient vous-même pour un superstitieux. C'est pourquoi les trois fois superstitieux sont devenus les victimes de l'Ouest anglo-américain, qui voyait à travers des choses. Dans les années 80 du XIXe siècle, cet Ouest anglo-américain parlait au public, peut-être même avant - je ne le sais que jusqu'à cette époque – de ce qu'il tenait tout de suite pour approprié/adapté à l’intellectuel, à la constitution d’âme de ce public. Mais il a parlé à partir des loges de son initiation de telle sorte qu'il a dit : la guerre mondiale viendra - c'était un dogme spirituel-scientifique/de science de l’esprit chez la population anglophone - et il peut seulement avoir le but qu'en Europe de l'Est des expériences socialistes que nous ne voulons pas pour l'Ouest et qu’aussi nous ne pouvons vouloir. - Je ne vous raconte aucun conte, mais je vous raconte ce qui a été dit dans la population anglophone dans les années 80 du XIXe siècle par des gens qui se tenaient en pendant à ceux qui savaient de ces choses. Mais ces choses n'ont pas été prises ici pour ce qu'elles sont, à savoir comme des reconnaissances (NDT Au sens militaire) d'une véritable réalité. Et ainsi, ce que les autres savaient éclata sur nous, ce que les autres savaient qui à cause de cela n'ont jamais pu tirer le plus court, justement pour la raison qu'ils savaient. Et dans ces loges mystérieuses elles-mêmes, quel genre de gens y avait-il ? Il y avait des gens qui avaient des ramifications dans toutes ces régions dont il s’agissait pour cette élaboration. Qu’on étudie seulement une fois ce qui s’est passé aux différents points, par exemple dans la péninsule balkanique, depuis des décennies, et qu’on essaye de reconnaître le pendant. Dans les conférences que j'ai données à divers endroits pendant la guerre, j'ai indiqué maints symptômes en cette relation. Tout a été conçu pour que les expériences socialistes de l'Est puissent venir par la guerre mondiale et inonder l'Europe centrale. Dans les loges des initiés, ces gens disaient : Nous, dans l’Ouest, nous préparons tout afin qu'à l'avenir, avec tous les moyens qu’on peut gagner du monde spirituel - mais peut gagnés illégalement - nous puissions obtenir de ceux qui peuvent devenir leurs dirigeants, des individus sur une base ploutocratique, afin de renforcer l'honneur national.

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Erinnern Sie sich, daß ich unseren Freunden seit langer Zeit dargestellt habe, daß allerdings gerechnet wurde, deutlich gerechnet wurde mit großzügigen historischen Impulsen, aber in einem Sinne, der eben gerade an jenen Orten nur von Heil war, wo er die volksegoistischen Impulse so auslebte, daß ihre Träger sie ansahen als allgemein menschliche. Die anglo-amerikanische Welt hat ihre Eingeweihten, hat ihre Initiierten, sie hat diejenigen Menschen, die zu schätzen wissen die geistigen Kräfte. Hier konnte man predigen und predigen von den geistigen Kräften, und die Dreimal-Abergläubischen hielten einen selbst für einen Abergläubischen. Daher auch sind die Dreimal-Abergläubischen das Opfer geworden des anglo-amerikanischen Westens, der die Dinge durchschaute. Dieser anglo-amerikanische Westen hat in den achtziger Jahren des neunzehnten Jahrhunderts, vielleicht auch früher-ich weiß es nur bis zu diesen Zeiten-, vor der Öffentlichkeit dasjenige gesprochen, was er gerade der intellektuellen, der Seelenverfassung dieser Öffentlichkeit als angemessen hielt. Aber er sprach aus den Logen seiner Initiation heraus so, daß er sagte: Der Weltkrieg wird kommen - das war ein geisteswissenschaftliches Dogma bei der englisch sprechenden Bevölkerung -, und er kann nur das Ziel haben, daß im Osten Europas sozialistische Experimente gemacht werden, die wir für den Westen nicht wollen und auch nicht wollen können. - Ich erzähle Ihnen kein Märchen, sondern ich erzähle Ihnen das, was in der englisch sprechenden Bevölkerung in den achtziger Jahren des neunzehnten Jahrhunderts von Leuten ausgesprochen wurde, die im Zusammenhange standen mit denjenigen, die von diesen Dingen wußten. Aber diese Dinge nahm man eben hier nicht als das, was sie sind, nämlich als Erkundungen einer wirklichen Realität. Und so brach über einen herein das, was die anderen wußten, die daher niemals den Kürzeren ziehen konnten, eben aus dem Grunde, weil sie wußten. Und in diesen geheimnisvollen Logen selber, was waren da für Leute? Da waren Leute, die ihre Verzweigungen hatten hinein in alle diejenigen Gegenden, auf deren Bearbeitung es ankam. Man studiere nur einmal, was an den verschiedenen Punkten, zum Beispiel der Balkanhalbinsel, vorgegangen ist durch Jahrzehnte, und man versuche den Zusammenhang zu erkennen. Ich habe in den Vorträgen, die ich während des Krieges an verschiedenen Orten gehalten habe, auf manche Symptome in dieser Beziehung hingewiesen. Da ist alles darauf angelegt gewesen, daß durch den Weltkrieg die sozialistischen Experimente des Ostens kommen und Mitteleuropa überschwemmen. In den Eingeweihtenlogen sagten diese Leute: Wir im Westen bereiten alles vor, damit wir in Zukunft mit all den Mitteln, die man aus der geistigen Welt gewinnen kann - aber in unrechtmäßiger Weise gewinnen kann -, zur Erhöhung der nationalen Ehre solche Menschen bekommen, die ihre Herrscher werden können, einzelne Menschen auf plutokratischer Grundlage.

Cela a été préparé par l'Ouest. Là-dedans étaient fichés des esprits ahrimaniens, et dans ce monde sont à rechercher ces personnalités qui peuvent attendre, qui préparent leurs actions non pas par des années, mais par des décennies, quand celles-ci sont les actions des grandes politiques. Dans ces régions anglophones, ne règne pas de discipline militariste, comme elle est familière en Europe centrale, mais là règne une discipline spirituelle, mais au plus haut degré. Elle est si forte qu'elle peut faire des hommes comme Asquith et Grey, qui sont au fond des lièvres innocents, ses marionnettes, ses pantins. Grey n'est vraiment pas un humain coupable, mais ce qu'un collègue ministériel a dit à son sujet il y a longtemps sera vrai : il est un humain qui fait toujours une impression concentrée parce qu'elle n'a jamais fait une pensée en propre. - Mais on se recherche de tels humains quand on veut avoir les marionnettes correctes pour le théâtre mondial. Les choses étaient bien amorcées et bien préparées.

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Das wurde vom Westen vorbereitet. Darin steckten die ahrimanischen Geister, und in dieser Welt sind diejenigen Persönlichkeiten zu suchen, die warten können, die nicht durch Jahre, sondern durch Jahrzehnte ihre Handlungen vorbereiten, wenn diese die Handlungen der großen Politik sind. In diesen englisch sprechenden Gegenden herrscht nicht eine militaristische Disziplin, wie sie in Mitteleuropa bekannt ist, sondern dort herrscht eine spirituelle Disziplin, aber im höchsten Maße. Die ist so stark, daß sie Männer wie Asquith und Grey, die im Grunde genommen unschuldige Hasen sind, zu ihren Puppen, zu ihren Marionetten machen kann. Grey ist wahrhaftig kein schuldiger Mensch, sondern stimmen wird das, was ein Ministerkollege vor langer Zeit von ihm gesagt hat: Er ist ein Mensch, der immer einen konzentrierten Eindruck macht, weil er niemals einen eigenen Gedanken gemacht hat. - Aber solche Menschen sucht man sich aus, wenn man die rechten Marionetten für das Weltentheater haben will. Die Dinge waren gut eingeleitet und gut vorbereitet.

Mais aujourd'hui, c'est ainsi que l'humain ne doit pas seulement considérer ce qui le relie au monde spirituel, qui lui est si proche, mais qu'il doit aussi savoir que ce sont de grandes lois du monde qui prévalent/règnent dans le devenir du monde, dans lesquelles l'humanité est empêtrée avec sa destinée, et qui peuvent aussi être expérimentées par une science spirituelle. On doit seulement être dans la situation, enfin se débarrasser de cette stupidité qu'on appelle aujourd'hui l'histoire ; parce que cette histoire d'aujourd'hui est une stupidité. Elle croit que ce qui suit est toujours déterminé par ce qui précède. Mais une telle vue, c'est comme si vous aviez une mer devant vous et que vous en disiez : Là des vagues sont rincées/??? ; chaque vague suivante est causée par la précédente ; la cinquième vient de la quatrième, la quatrième de la troisième, la troisième de la deuxième, la deuxième de la première. Mais en réalité, les choses sont telles que les forces qui agissent sous la surface de l'eau font que les vagues individuelles se déchaînent. De la même manière que quelqu'un regarde la mer aujourd'hui, les humains regardent l'histoire aujourd'hui, et ils en sont encore fiers de faire cette histoire pragmatique ou causale de cette manière, et de placer ces fantômes devant des humains qui se comportent de nouveau de manière superstitieuse et prennent cette stupidité de l'histoire causale comme réalité. Mais qui sait comment les choses se comportent en vérité, comment les forces agissent d'en bas, comment chaque événement particulier sera poussé à la surface, doit se dire : Avant qu’on obtienne de sortir cette stupidité, qu'on appelle aujourd'hui l'histoire, des âmes tranquilles et des façons de voir des humains, il ne peut entrer de salut dans le devenir humain et dans l’évolution de l’humanité. Ce sont des pensées sérieuses qui devraient aujourd'hui remplir ceux qui sont vraiment capables de le prendre au sérieux avec ce qui se joue dans notre temps aujourd'hui à travers de tels signes de feu.

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Aber heute ist es so, daß der Mensch nicht nur dasjenige berücksichtigen muß, was ihn selbst mit der geistigen Welt verknüpft, die ihm so nahe ist, sondern daß er auch wissen muß, daß große Weltengesetze es sind, die im Weltenwerden, in das die Menschheit mit ihrem Schicksal verstrickt ist, drinnen walten und die auch durch eine geistige Wissenschaft erfahren werden können. Man muß nur in der Lage sein, endlich loszukommen von jener Dummheit, die man heute Geschichte nennt; denn diese Geschichte von heute ist eine Dummheit. Sie glaubt daran, daß das Folgende immer durch das Vorhergehende bestimmt ist. Eine solche Anschauung ist aber gerade so, wie wenn Sie ein Meer vor sich hätten und von ihm sagen würden: Da werden Wellen herangespült ; jede folgende wird von der vorhergehenden verursacht; die fünfte kommt von der vierten, die vierte von der dritten, die dritte von der zweiten, die zweite von der ersten. In Wahrheit aber liegen die Dinge so, daß unter der Oberfläche des Wassers Kräfte wirken, die das Heraufschlagen der einzelnen Wellen verursachen. Nach der eben gekennzeichneten Weise, wie jemand heute das Meer betrachtet, so betrachten die Menschen auch heute die Geschichte, und sie sind noch stolz darauf, in dieser Weise pragmatische oder kausale Geschichte zu treiben und diese Gespenster vor die Menschen hinzustellen, die sich wieder abergläubisch dazu verhalten und diese Dummheit der kausalen Geschichte als Wirklichkeit nehmen. Wer aber weiß, wie sich die Dinge in Wahrheit verhalten, wie von unten Kräfte wirken, wie jedes einzelne Ereignis an die Oberfläche getrieben wird, der muß sich sagen: Ehe man nicht diese Dummheit, die man heute Geschichte nennt, aus den Gemütern und Anschauungen der Menschen herausbekommt, eher kann kein Heil in das Menschenwerden und in die Menschheitsentwickelung hineinkommen. Das sind ernste Gedanken, die heute denjenigen Menschen erfüllen sollten, der es wirklich einmal ernst zu nehmen vermag mit demjenigen, was heute durch solche Feuerzeichen hereinspielt in unsere Zeit.

Oh, cela pourrait douloureusement vous tirer à travers l’âme quand on tente de ramener l'humanité à la raison en lui posant des questions concrètes. C'est ainsi que j'ai dû penser dans les années 80 du siècle dernier : oh, nous avons une physique qui exerce ses effets dévastateurs sur toute la vision du monde avec sa théorie atomique absurde, et qui croit au fantôme du monde extérieur dont j'ai parlé précédemment. Comment peut-on, pensais-je ainsi, enseigner à nouveau à ce monde que c'est un fantôme ? Et je me suis dit : si l'on faisait prendre conscience au monde que ce qui pénètre dans nos yeux en tant que couleur et lumière n'est pas seulement la quantité, comme la physique d'aujourd'hui avec sa stupidité atomique, mais aussi la qualité au sens de Goethe, alors on pourrait amener les humains d’un coin à la conscience de soi dans cette relation. - Et je voulais rendre compréhensible aux gens que la théorie des couleurs de Goethe n'est pas du dilettantisme, mais la réalité comparée à la stupidité physique atomiste d'aujourd'hui. Mais le temps n'était quand même pas encore venu. L'esprit de l'Allemagne se pliait encore sous la théorie de couleur newtonienne anglaise, qui est tout aussi adaptée à l'esprit anglo-américain que la théorie des couleurs de Goethe l'est à l'esprit allemand. Si nous avions trouvé la possibilité d'absorber ce dont nous avons besoin, qui sait ce qui serait arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû l'essayer sur le chemin du confort, mais sur celui de la prise au sérieux de l'esprit. Et alors : la doctrine de Goethe sur la métamorphose était déjà cette doctrine du pendant de l'humain avec le reste du monde vivant. Cette doctrine de la métamorphose aurait dû être aménagée. Mais que s'est-il passé ? On en parlait, mais ceux qui en parlaient n'avaient aucun pressentiment des rapports réels : ce sont des phrases, ce qui était dit. On ne distinguait pas les phrases de ce qui avait de la substance. Et ainsi on prit le darwinisme anglo-américain à la place de la théorie de la métamorphose de Goethe.

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Oh, es konnte einem schmerzlich durch die Seele ziehen, wenn man versuchte, in konkreten Fragen die Menschheit zur Besinnung zu bringen. So mußte ich in den achtziger Jahren des vorigen Jahrhunderts denken: Ach, wir haben eine Physik, die ihre verheerenden Wirkungen auf die ganze Weltanschauung mit ihrer widersinnigen Atomtheorie ausübt, und die da glaubt an das Gespenst der äußeren Welt, von dem ich vorhin gesprochen habe. Wie kann man, so dachte ich, dieser Welt wieder etwas davon beibringen, daß das ein Gespenst ist? Und ich sagte mir: Wenn man die Welt darauf aufmerksam macht, daß dasjenige, was uns als Farbe und Licht ins Auge dringt, nicht nur Quantität ist, wie die Physik heute mit ihrer atomistischen Dummheit meint, sondern auch Qualität im Goetheschen Sinne, dann könnte man die Menschen von einem Zipfel aus zum Selbstbewußtsein in dieser Beziehung bringen. - Und ich wollte den Leuten begreiflich machen: die Goethesche Farbenlehre ist kein Dilettantismus, sondern sie ist die Wirklichkeit gegenüber der heutigen atomistischen physikalischen Dummheit. Doch es war die Zeit dafür noch nicht gekommen. Deutschlands Geist beugte sich noch unter die englisch New-tonsche Farbenlehre, die dem anglo-amerikanischen Geist ebenso angepaßt ist wie die Goethesche Farbenlehre dem deutschen Geist. Hätten wir die Möglichkeit gefunden, das aufzunehmen, was wir brauchen, wer weiß, was gekommen wäre! Aber wir hätten es nicht auf dem Wege der Bequemlichkeit versuchen müssen, sondern auf dem, daß wir mit dem Geist Ernst machen. Und dann: Goethes Metamorphosenlehre war schon jene Lehre von dem Zusammenhang des Menschen mit der übrigen Lebewelt. Ausgebaut hätte diese Metamorphosenlehre werden müssen. Aber was geschah? Man redete zwar darüber, aber die, welche darüber sprachen, hatten von den wirklichen Verhältnissen keine Ahnung: es waren Phrasen, was gesprochen wurde. Man unterschied die Phrasen nicht von dem, was Substanz hatte. Und so nahm man den anglo-amerikanischen Darwinismus an an Stelle der Goetheschen Metamorphosenlehre.

Ce sont les faits isolés dans des domaines concrets, auxquels on peut voir ce contre quoi nous avons péché dans les faits individuels, et ce qui, par exemple, devrait arriver à de tels faits isolés. Aujourd'hui le temps est grave, et il est nécessaire que nous nous rappelions des grandes impulsions de l'esprit d'Europe centrale qui a donné la signature à l'époque du tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Si nous pouvons de nouveau rappeler les forces qui ont régné à cette époque, alors de l’espoir pourrait être disponible que nous viennent de nouveau des questions et que nous trouvons de nouveau des objectifs et un accès aux forces spirituelles du monde. Car c’est parler comme pour notre époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il y a plus d'un demi-siècle : « La décision approche, le temps presse, il souffle le vent d'Est et d'Ouest, une tempête peut se déchaîner ». Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le tronc de la vieille politique repose sur des racines paresseuses/pourries, le calcul des diplomates aimerait volontiers être brisé, leur art est devenu une artificialité biaisée que personne ne comprend. Peut-on détacher les figues des chardons, des raisins des épines ? » Et je demande : peut-on faire des révolutions avec des Philistins qui se comportent radicalement ? Peut-on émanciper l'esprit avec une jeunesse sénile et le placer sur soi-même ? Nous avons besoin d'une véritable substance spirituelle, pas d'une substance qui se comporte purement comme une phrase, radicalement. Nous avons vraiment besoin de jeunesse qui peut s'enthousiasmer pour tout ce pour quoi pourrait s’enthousiasmer la jeunesse, mais pas une jeunesse qui bavarde des phrases séniles et a des programmes sur tout et qui confond ces phrases et programmes avec un contenu spirituel. On aimerait qu'un rayon de force de l’esprit s'enfonce dans les cœurs afin qu'il prépare les humains à différencier entre des phrases dépourvues de pensées et un contenu substantiel. Mais lorsque du contenu substantiel vient aux gens, alors ils disent qu'ils ne comprennent pas cela, cela ne leur est pas entièrement clair. Et quand, dans une quelque chose, vit quelque peu l'attitude/la mentalité : tu dois former tes phrases comme c’est approprié à la vérité - et ce n'est pas toujours commode qu'elle s'intègre dans chaque phrase bon marché -, alors les gens disent : on écrit des phrases sinueuses. Combien de fois ai-je dit : quiconque prend la vérité au sérieux doit écrire maintes phrases de telle sorte que dans la version/saisie de l'une, il s’occupe avec la phrase suivante, et qu'il place ce qui est dit dans une phrase dans sa lumière correcte avec la suivante. Quand on prend cela au sérieux, alors on arrive déjà à cette attitude/mentalité que l'anthroposophie est capable de comprendre au plus profond d'elle-même, et surtout on arrive au discernement, au vrai discernement. Les humains d'aujourd'hui peuvent-ils encore distinguer en réalité les choses qui sont, par exemple, émergence et déclin ? Ils ne le peuvent pas. Et là, à cette capacité/ce patrimoine de discernement, les grandes questions que nous avons à nous poser doivent se poser. Nous devons nous demander ce que Goethe a voulu pour la recherche de la nature. La théorie de la couleur de Goethe était-elle une lumière matinale pour reconnaître l'essence de la couleur plus profondément que la physique le peut, ou voulons-nous en faire un coucher de soleil qui témoigne du fait que le soleil de la culture de Goethe s'est déjà couché pour nous ? La métamorphose de Goethe était-elle une lumière matinale ou voulons-nous en faire une loi darwinienne qui laisse se coucher le soleil de la culture goethéenne ? Ces choses doivent être réfléchies aujourd'hui, doivent être ressenties. Sans cela, ça ne peut aller plus loin.

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Das sind die einzelnen Tatsachen auf konkretem Gebiete, an denen man durchschauen kann, was wir gesündigt haben an den einzelnen Tatsachen, und was zum Beispiel an solchen einzelnen Tatsachen geschehen müßte. Heute ist die Zeit ernst, und notwendig ist es, daß wir uns zurückbesinnen zu den großen Impulsen des mitteleuropäischen Geistes, welcher der Zeit von der Wende des achtzehnten und neunzehnten Jahrhunderts die Signatur gegeben hat. Können wir die Kräfte wieder aufrufen, die in dieser Zeit gewaltet haben, dann könnte Hoffnung vorhanden sein, daß uns wieder Fragen aufgehen und daß wir wieder Ziele finden und den Zugang zu den geistigen Kräften der Welt. Denn wie für unsere Zeit ist es gesprochen, was vor mehr als einem halben Jahrhundert Ennemoser hingeschrieben hat: «Die Entscheidung naht, die Zeit drängt, es weht der Wind von Osten und Westen, es kann ein Sturm losbrechen!» Heute kann man es spüren. «Der Stamm der alten Politik steht auf faulen Wurzeln, der Kalkül der Diplomaten möchte wohl zuschanden werden, ihre Kunst ist zur verzerrten, von niemand verstandenen Künstelei geworden. Kann man von den Disteln Feigen, von den Dornen Trauben lösen?» Und ich frage: Kann man mit Philistern, die sich radikal gebärden, Revolutionen machen? Kann man mit seniler Jugend den Geist emanzipieren und auf sich selbst stellen? Wir brauchen wahre geistige Substanz, nicht solche, die sich bloß phrasenhaft radikal gebärdet. Wir brauchen wahrhaftig Jugend, die sich begeistern kann für alles, wofür sich die Jugend begeistern könnte, aber nicht eine Jugend, die senile Phrasen schwätzt und über alles Programme hat und diese Phrasen und Programme verwechselt mit dem geistigen Inhalt. Man möchte, daß sich in die Herzen ein Strahl der Geisteskraft hineinsenkt, damit er die Menschen bereit mache zu unterscheiden zwischen gedankenloser Phrase und substantiellem Inhalt. Aber wenn substantieller Inhalt an die Leute kommt, dann sagen sie, das verstehen sie nicht, das ist ihnen nicht ganz deutlich. Und wenn in irgend etwas die Gesinnung lebt: du mußt deine Sätze so formen, wie es der Wahrheit angemessen ist - und es ist nicht immer bequem, daß sie sich fügt in jede billige Phrase -, dann sagen die Leute: man schreibt gewundene Sätze. Wie oft habe ich gesagt: Wer es mit der Wahrheit ernst nimmt, muß manche Sätze so hinschreiben, daß er sich bei der Fassung des einen mit dem nächsten Satz beschäftigt, und daß er das, was in dem einen Satz gesagt ist, mit dem nächsten in sein richtiges Licht stellt. Wenn man dies ernst nimmt, dann kommt man schon zu jener Gesinnung, welche die Anthroposophie in ihrem tiefsten Innern zu verstehen vermag, und man kommt vor allen Dingen zur Unterscheidung, zu wirklichen Unterscheidungen. Können denn die Menschen heute noch in der Wirklichkeit die Dinge, die zum Beispiel vom Aufgang und vom Untergang sind, unterscheiden? Sie können es nicht. Und da, an diesem Unterscheidungsvermögen, müssen die großen Fragen aufgehen, die wir zu stellen haben. Wir müssen uns fragen, was Goethe für die Naturforschung gewollt hat. War Goethes Farbenlehre eine Morgenleuchte, um das Wesen der Farbe tiefer zu erkennen, als die Physik es kann, oder wollen wir sie zu einem Abendrot machen, das bezeugt, daß die Sonne der Goetheschen Kultur uns schon untergegangen ist? War die Goethesche Metamorphosenlehre eine Morgenleuchte, oder wollen wir sie zu einem Darwinischen Gesetz machen, das die Sonne der Goetheschen Kultur untergehen läßt? Diese Dinge müssen heute durchdacht, müssen durchfühlt werden. Ohne dies kann es nicht weitergehen.

Prenez les expériences des dernières semaines : vous pouvez, en même temps, être plein d'espoir, vous pouvez, en même temps, être désespéré. Nous avons commencé ici à travailler dans l'esprit de la Fédération pour la tri-articulation de l'organisme social. Nous avons commencé ainsi que nous ne nous sommes pas inquiétés d'une certaine strate/couche de l'humanité, nous avons parlé à cette humanité qui constitue les larges masses, et nous avions trouvé, personne ne peut le nier, à comprendre les âmes des larges masses. Pendant la guerre, j'ai prononcé la parole en guise de rappel : Pendant la guerre, nous avons été condamnés à avoir des racines saines du peuple, et de ces racines du peuple se sont développées des individualités isolées, qui furent les grands Allemands ; mais ce qu'était la classe/couche moyenne, c’était ce qui pouvait remplir de doutes, ce qui pouvait si facilement marcher sur le chemin du confort en ce qui concerne la vérité et la formation. –Et là nous vint dans notre mouvement de la tri-articulation ce qui est passé des racines du peuple dans un spectacle plutôt alarmant : les chefs de parti. Et les chefs de parti, qui n'appartiennent plus au peuple, ils placent aujourd'hui le peuple devant le choix : soit de rester synthétiquement raisonnable et d'écouter ce qui est vraiment fondé sur des fondements spirituels, mais ce qui peut être envisagé d'une manière synthétiquement raisonnable par le bon sens/la raison analytique humaine, comment tout ce qui repose sur des fondements spirituels peut être envisagé par le bon sens/la raison analytique, si seulement on veut, soit suivre les dirigeants et mener progressivement l'Europe au destin des dix à douze millions de personnes qui ont péri pendant la catastrophe de la guerre et des tant d'autres millions qui ont été frappés à devenir estropié, et amener à la mort ou laisser mourir de faim dix à douze millions supplémentaires. Ce choix est posé aujourd'hui. Et celui qui ne peut pas avancer à ces pensées ne peut pas rassembler ses pensées jusqu'à la force qui est nécessaire pour le sérieux du temps.

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Nehmen Sie die Erfahrungen der letzten Wochen: Sie können zu gleicher Zeit hoffnungsvoll, Sie können zu gleicher Zeit hoffnungslos werden. Wir haben hier begonnen, im Sinne des Bundes für Dreigliederung des sozialen Organismus zu arbeiten. Wir haben so begonnen, daß wir uns nicht gekümmert haben um eine gewisse Schichte der Menschheit, Wir haben gesprochen zu derjenigen Menschheit, welche die breite Masse ausmacht, und wir hatten gefunden, niemand kann es leugnen, die Seelen der breiten Massen zu verstehen. Ich habe während des Krieges einmal mahnend das Wort ausgesprochen: Wir waren während des Krieges dazu verurteilt, daß wir gesunde Wurzeln des Volkes haben, und daß sich aus diesen Wurzeln des Volkes einzelne Individualitäten herausentwickelten, welche die deutschen Größen waren; was aber die Mittelschichte war, das war das, was einen mit Zweifeln erfüllen konnte, das war das, was so leicht den Weg zur Bequemlichkeit in bezug auf Wahrheit und Bildung gehen möchte. -Und da kam uns in unsere Bewegung der Dreigliederung hinein das, was aus den Wurzeln des Volkes herauf in eine recht bedenkliche Schau gerückt ist: die Parteiführer. Und die Parteiführer, die nicht mehr zum Volke gehören, sie stellen heute das Volk vor die Wahl: entweder vernünftig zu bleiben und hinzuhorchen auf das, was wahrhaft auf geistigen Grundlagen ruht, was aber auf vernünftige Weise durch den Menschenverstand eingesehen werden kann, wie alles, was auf geistigen Grundlagen beruht, vom Verstände eingesehen werden kann, wenn man nur will, oder aber den Führern zu folgen und Europa nach und nach hinzuführen zu dem Schicksal der zehn bis zwölf Millionen Menschen, die während der Kriegskatastrophe getötet, und der soundso viel anderen Millionen, die zu Krüppeln geschlagen worden sind, und zehn bis zwölf weitere Millionen zum Tode zu bringen oder verhungern zu lassen. Diese Wahl ist heute gestellt. Und wer zu diesem Gedanken nicht vordringen kann, der kann seine Gedanken nicht bis zu jener Stärke aufraffen, die für den Ernst der Zeit notwendig ist.

19190622 224 224 Conseil de culture plutôt que chauvinisme. -
Il y a quelques semaines, nous nous sommes attaqués à ce qui - peut-être pas décrit avec un mot intelligent - devrait devenir le Conseil de culture. Cela fait trois semaines que nous pataugeons autour de la chose, et elle n'a pas été mise en branle. Il fallait opter pour la chose comme elle a été opté, car là aussi nous devions faire appel aux instincts sains qui sont encore restés dans le retour général à l’état sauvage. Ce qui a été dit de ce point de vue n'a besoin d'être ni national-chauviniste, ni avoir la pointe hostile envers un autre peuple. Les Anglais eux-mêmes savent très bien qu'en tant qu'Anglais individuels, ils sont alors autre chose qu'un peuple. ~ L'homme que j'ai déjà souvent cité, qui est l'un des plus fins observateurs de l'art, a une fois dit un beau mot en ce qu’il a dit à peu près ce qui suit : oh, là nous faisons de l'histoire. Là on examine comment les événements se sont réellement développés et ont résulté les uns des autres et comment les peuples entrent en guerre. Mais tout ce qui a été écrit là est seulement pour louer celui dont nous avons besoin et pour condamner ou clabauder l'autre, selon nos points de vue subjectifs. Et c’est vrai que lorsque les peuples entreprennent des guerres, ils conduisent partout la guerre comme les sauvages, et ne demandent pas après les raisons. Herman Grimm pense qu'à l’instant où les humains entreprennent des guerres, ils deviennent des sauvages. Les humains, lorsqu'ils deviennent un État, une nation, ne deviennent pas un supérieur, mais ils deviennent un inférieur. C'est le grand malheur de notre temps que l'on valorise l’État ou l’appartenance commune plus haut que l'être humain individuel. Mais les humains sont tellement empêtrés aujourd'hui dans la plus haute estime des communautés que de l'individu qu'ils se sentent tout à fait à l'aise d'être déshumanisés, d'être un modèle/un gabarit de l'État. Là il est, naturellement, difficile de créer/former quelque chose comme ce qui peut vraiment émanciper la vie de l’esprit.

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Wir haben vor einigen Wochen dasjenige in Angriff genommen, was - es ist vielleicht nicht mit einem geschickten Wort bezeichnet -der Kulturrat werden soll. Seit drei Wochen patzen wir an der Sache herum, und sie ist nicht vom Platze gekommen. Es mußte die Sache so optiert werden, wie sie optiert worden ist, denn auch da mußte appelliert werden an das, was an gesunden Instinkten in der allgemeinen Verwilderung noch zurückgeblieben ist. Was von diesem Gesichtspunkte aus gesagt wurde, braucht weder national-chauvinistisch zu sein, noch braucht es die feindliche Spitze gegen ein anderes Volk zu haben. Die Engländer wissen selbst sehr gut: als einzelne Engländer sind sie etwas anderes denn als Volk. ~ Der Mann, den ich oft schon angeführt habe, der einer der feinsten Kunstbetrachter ist, hat einmal ein schönes Wort gesprochen, wobei er ungefähr das Folgende sagte: Ach, da machen wir Geschichte. Da untersucht man, wie sich die Ereignisse eigentlich auseinander entwickelt und ergeben haben und wie die Völker in Kriege hineinkommen. Aber all das, was da geschrieben wurde, ist ja doch nur dazu da, um nach unserem subjektiven Standpunkte den einen, den wir brauchen, zu loben, und den anderen zu verurteilen oder zu verlästern. Und wahr ist es, daß die Völker, wenn sie Kriege unternehmen, überall wie die Wilden Krieg führen und nicht fragen nach den Gründen. Herman Grimm meint, in dem Augenblick, wo die Menschen Kriege unternehmen, werden sie zu Wilden. Die Menschen werden, wenn sie ein Staat, eine Nation werden, nicht ein Höheres, sondern sie werden ein Niedereres. Das ist das große Unglück in unserer Zeit, daß man den Staat oder die Zusammengehörigkeit höher schätzt als den einzelnen individuellen Menschen. Aber so verstrickt sind die Menschen heute in das Höherschätzen der Gemeinschaften als des Einzelnen, daß sie sich ganz wohl fühlen, entmenscht zu sein, eine Staatsschablone zu sein. Da ist es natürlich schwer, so etwas zu bilden, was das Geistesleben wirklich emanzipieren kann.

Mais à notre époque, l'humanité, malgré son matérialisme, est plus proche de l'esprit qu'on ne le croit. En nous règnent inspirations et imaginations. Ce n'est qu'en raison de notre manque d'imagination productive que nous transformons l'imagination en toutes sortes d'images fantomatiques des connexions/pendants du monde avec lesquelles nous calomnions/dénigrons les véritables connexions/pendants du monde. Quand on dit à quelqu'un : l'Europe tient ensemble ainsi et ainsi - comme je l'ai fait quelques années avant le début de cette guerre dans le cycle de conférences de Kristiania - quand on regarde le monde ainsi qu’on juge avec psychologie intérieure, avec vision intérieure, alors les rêveurs le voient/regardent comme une superstition, et si on va à le transposer en pratique, alors ces mêmes humains le tiennent pour utopie ou idéologie. Mais il s’agit que l’on voie clairement dans ces choses aujourd'hui. Dans leur sens, les membres du monde anglo-américain ont vu clairement, et nous avons vu terne. - Et les inspirations se transforment aussi en émotions sauvages animales qui veulent se vivre dans le sang. Regardez vers le sang qui coule aujourd'hui, regardez quand les humains sont mis contre le mur et fusillés : ce sont les inspirations qui veulent venir aux humains avec la bonne volonté du monde spirituel, qui est/sera détesté/haï par les humains, et qui se transforme de ce fait en émotions sauvages, en instincts/pulsions animales. Car quand l'humain ne veut pas laisser venir à lui ce qui lui vient du monde spirituel comme inspiration, alors cela se transforme en émotions sauvages, en instincts animaux/pulsions animales.

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Aber in unserer Zeit ist die Menschheit trotz ihres Materialismus dem Geiste näher, als man glaubt. In uns walten Inspirationen und Imaginationen. Nur verwandeln wir die Imaginationen wegen unserer mangelnden produktiven Phantasiekraft in allerlei gespenstige Bilder über die Zusammenhänge der Welt, mit denen wir die wirklichen Weltzusammenhänge verleumden. Wenn man jemandem sagt: Europa hängt soundso zusammen-, wie ich es wenige Jahre vor dem Ausbruch dieses Krieges in dem Vortragszyklus von Kristiania getan habe, wenn man die Welt so betrachtet, daß man sie mit innerer Psychologie, mit innerem Schauen beurteilt, dann betrachten es die Träumer als einen Aberglauben, und geht man daran, es ins Praktische umzusetzen, dann halten diese selben Menschen es für Utopie oder Ideologie. Aber darauf kommt es an, daß man in diesen Dingen heute klar sieht. In ihrem Sinne haben die Angehörigen der anglo-amerikanischen Welt klar gesehen, und wir haben dumpf gesehen. - Und auch die Inspirationen verwandeln sich, und zwar zu wilden animalischen Emotionen, die sich in Blut ausleben wollen. Sehen Sie hin auf das Blut, das heute fließt, sehen Sie hin, wenn die Menschen an die Wand gestellt und erschossen werden: das sind die Inspirationen, die an die Menschen kommen wollen mit dem guten Willen der geistigen Welt, die von den Menschen gehaßt wird, und die sich daher in wilde animalische Triebe verwandeln. Denn wenn der Mensch dasjenige, was aus der geistigen Welt als Inspiration an ihn herankommen will, nicht aufkommen lassen will, dann verwandelt es sich in wilde Emotionen, in animalische Triebe.

Ceux qui sont depuis des décennies avec la science de l’esprit à orientation anthroposophique devraient réfléchir à cela. Ils devraient réfléchir que la science de l’esprit à orientation anthroposophique n'est pas seulement là pour recueillir/collectionner un savoir. Que vous sachiez finalement une quelque chose du corps astral et du corps éthérique et du Je, purement à la mesure de pensées, ou que vous copiez un livre de cuisine et juxtaposiez ce qui est écrit dans le livre de cuisine dans vos pensées, cela n'a pas d'importance ; l'un n'est pas plus précieux que l'autre. La science spirituelle à orientation anthroposophique doit passer comme connaissance dans l'âme humaine, mais cette connaissance ne doit pas être confondue avec le sentiment mystique émoussé, obtus. Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste titre dans cet essai, ce qui est à venir là, car il dit : « De même que la liberté doit se mouvoir dans les lois, dans la justice, de même la religion doit devenir une vérité éclairée à la lumière de la science ». Mais les humains ne veulent actuellement pas éclairer le sentiment religieux avec de la science anthroposophique, mais ils aimeraient avoir ponctuellement une divinité abstraite dans le sentiment mystique. Et avant tout, ils ne veulent pas que l'art devienne une infirmière/soignante de la beauté spirituelle aux matériaux naturels/substances naturelles.

25

Das sollten die bedenken, die seit Jahrzehnten mit der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft zusammen sind. Bedenken sollten sie, daß anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft nicht bloß dazu da ist, um ein Wissen zu sammeln. Ob Sie schließlich vom Astralleib und Ätherleib und Ich irgend etwas wissen, rein gedankenmäßig, oder ob Sie sich ein Kochbuch abschreiben und das, was im Kochbuch steht, nur gedanklich nebeneinanderstellen, das ist einerlei; das eine ist nicht wertvoller als das andere. Anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft muß als Wissen übergehen in die menschliche Seele, aber man darf dieses Wissen nicht verwechseln mit dem stumpfen, dumpfen mystischen Gefühl. Das hat schon auch Ennemoser sehr richtig in diesem Aufsatz gesagt, was da kommen soll; denn er sagt: «Wie die Freiheit sich innerhalb der Gesetze, der Gerechtigkeit bewegen soll, so muß die Religion mit dem Lichte der Wissenschaft eine erleuchtete Wahrheit werden.» Aber die Menschen wollen heute nicht das religiöse Gefühl durchleuchten mit anthroposophischer Wissenschaft, sondern sie möchten punktuell in dem mystischen Gefühl eine abstrakte Göttlichkeit haben. Und vor allem wollen sie nicht, daß die Kunst eine Pflegerin der geistigen Schönheit am natürlichen Stoffe werde.

Mais c'est ce que l'anthroposophie doit vouloir : elle ne doit pas seulement donner un savoir; toutefois un savoir, mais un tel qui peut devenir une illumination intérieure, qui inspire notre patrimoine de discernement. Si elle peut cela, alors nous est beaucoup servi en Europe du centre. Car nous devons pouvoir regarder vers l'Ouest et l'Est avec un regard contemplant, connaissant le monde. À l’Ouest, nous devons volontiers pouvoir différencier entre ce qui, émergeant nous est hostile, et ce qui, hostile, est seulement déclinant. Ici aussi, je me souviens de mon temps de garçon, quand j'étais dans la région où on a les montagnes de Styrie, comme chaque semaine deux fois j'avais devant moi, dans le train, ce comte Chambord qui habitait au château Frohsdorf, sur le visage duquel se trouvait la plus ancienne catholicité, la plus ancienne éducation jésuite ultramontaine, et en même temps ce qui était le reflet de « L'État c'est moi » français. C'était encore la vérité. Tout le reste/l’autre n'est plus vérité. La France aimerait-elle tant déployer son pouvoir aujourd'hui, elle est en déclin, tout comme l'élément anglo-américain est en émergence. Mais ces choses doivent être évaluées correctement. Nous devrons les contempler de telle sorte que nous puissions nous féconder avec les lois de la vie de l’esprit que nous puissions transformer les pensées en volonté et trouver courage pour nous mettre réellement dans le présent avec l'action, qui exige de nous tant de sérieux et de sens/plénitude de signification. Nous devons toujours renouveler les tentatives et faire les tentatives toujours de nouveau et de nouveau, de frapper à la porte de nos contemporains : Voulez-vous une vie libre de l’esprit, voulez-vous un sol sur lequel la vie libre de l’esprit peut se développer ? Car ces tentatives doivent toujours être faites. Quand nous voulons laisser couler/affluer quelque chose de vérité et de sagesse dans l'humanité, alors nous devons faire la preuve si les humains veulent l'accepter ou non ; cela peut très bien nuire à la chose que les humains ne veulent pas l'accepter. C'est pourquoi je vous demande de ne pas vous allonger sur un lit de paresseux en ce que vous vous disiez après la phrase d'Ennemoser : « L'Allemagne accomplira sa profession/vocation, ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne ». Ainsi les paroles ne sont pas à prendre, mais vous devez vous dire que l'Allemagne accomplira sa vocation si se trouvent des humains qui ont assez de force de raviver l'esprit allemand en eux, non chauvin, non national, comme un morceau de l'esprit du monde, dans ce sens où nous devons travailler entre l'Est et l'Ouest. Et si le monde rejette ce qui peut venir d'Europe centrale, alors le moment devrait être venu pour nous où ceux qui, depuis des décennies, se sont familiarisés à la science de l’esprit d’orientation anthroposophique, non seulement avec leur tête, mais avec leur cœur et tout leur courage de sacrifice, se souviennent et disent : Nous sommes là ! Et que nous soyons là pour soigner l'Esprit ne doit pas être un mensonge de l'âme, mais doit se déployer comme la vérité de l'âme ! - Et si les autres sont prêts à accepter l'appel à la vérité qui peut venir de la science de l’esprit à orientation anthroposophique, alors, si cette compréhension se produit, alors ce qui était prévu comme la Société anthroposophique pourrait devenir ce qu'elle était destinée à être. Aujourd'hui, l'appel à l'émancipation de la vie spirituelle s'adresse à toutes les personnes de bonne volonté. Mais ces humains qui ont prétendu le saisir du point de vue de l'esprit devraient se donner la vérité et dire librement : "Et si les autres délaissent la voie de l'esprit, s’ils n'ont pas le courage pour cela, nous voulons nous engager pour cela. Nous avons le courage pour cela. Nous voulons que l'esprit ne soit pas un phrasé pour nous, nous voulons qu'il palpite comme une réalité dans notre sang, nous voulons dire ce qui a à se passer pour l'esprit.

26

Das ist aber das, was Anthroposophie wollen muß: sie muß nicht nur ein Wissen geben; allerdings ein Wissen, aber ein solches, das innere Erleuchtung werden kann, das unser Unterscheidungsvermögen anspornt. Wenn sie das kann, dann ist uns in Mitteleuropa viel gedient. Denn wir müssen mit schauendem, die Welt erkennendem Blick nach Westen und Osten schauen können. Wir müssen im Westen wohl unterscheiden können zwischen dem, was aufgehend uns feindlich ist, und zwischen dem, was als Feindliches nur untergehend ist. Auch da erinnere ich mich aus meiner Bubenzeit, als ich in der Gegend war, wo man die steirischen Berge hat, wie ich jede Woche zweimal im Eisenbahnzuge vor mir hatte jenen Grafen Chambord^ der im Schloß Frohsdorf wohnte, auf dessen Antlitz lagerte urälteste Katholizität, urälteste ultramontane jesuitische Erziehung und zugleich das, was der Abglanz war des französischen «L'Etat c'est moi». Das war noch Wahrheit. Alles andere ist nicht mehr Wahrheit. Mag Frankreich noch so sehr seine Macht heute entfalten: es ist im Niedergange, wie das anglo-amerikanische Element im Aufgange ist. Aber diese Dinge müssen richtig eingeschätzt werden. Wir werden sie so durchschauen müssen, daß wir uns befruchten können mit den Gesetzen des Geisteslebens, daß wir verwandeln können die Gedanken in Willen und den Mut finden, mit der Tat uns auch wirklich hineinzustellen in die Gegenwart, die so Ernstes und so Bedeutungsvolles von uns fordert. Wir müssen immer die Versuche erneuern und immer wieder und wieder diese Versuche machen, anzuklopfen bei unseren Zeitgenossen: Wollt ihr ein freies Geistesleben, wollt ihr einen Boden, auf dem sich freies Geistesleben entwickeln kann? Denn diese Versuche müssen immer gemacht werden. Wenn wir etwas von Wahrheit und Weisheit in die Menschheit einfließen lassen wollen, dann müssen wir die Probe machen, ob die Menschen sie annehmen wollen oder nicht; es kann sehr wohl die Sache beeinträchtigen, daß die Menschen sie nicht annehmen wollen. Deshalb bitte ich Sie, nicht sich auf ein Faulbett zu legen, indem Sie nach dem Ennemoserschen Satz sich sagen: «Deutschland wird seinen Beruf erfüllen, oder auf das allerschmählichste untergehen und mit ihm die europäische Kultur.» So sind die Worte nicht aufzufassen; sondern Sie müssen sich sagen, daß Deutschland seinen Beruf erfüllen wird, wenn sich Menschen finden werden, die Kraft genug haben, den deutschen Geist in sich zu beleben, unchauvinistisch, unnational, als ein Stück des Weltengeistes, in dessen Sinn wir zu wirken haben zwischen dem Osten und dem Westen. Und wenn die Welt zurückweist, was aus Mitteleuropa kommen kann, dann sollte für uns jetzt der Zeitpunkt gekommen sein, wo die, welche seit Jahrzehnten sich bekannt haben zur anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft, nicht nur mit ihrem Kopfe, sondern mit ihrem Herzen und ihrem ganzen Opfermute sich erinnern und sagen: Wir sind da! Und daß wir da sind, um den Geist zu pflegen, soll nicht eine Seelenlüge sein, sondern soll sich entfalten als Seelenwahrheit! - Und wenn die anderen bereit sind, aufzunehmen den Ruf nach Wahrheit, wie er aus der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft kommen kann, dann, wenn dieses Verständnis eintritt, dann könnte das, was als Anthroposophische Gesellschaft gedacht war, dasjenige werden, als was sie gedacht war. Heute geht an alle Menschen, die guten Willens sind, der Ruf nach Emanzipation des Geisteslebens. Aber diejenigen Menschen, die sie vom Standpunkte des Geistes aufzufassen vorgegeben haben, sollen Wahrheit darüber sich geben und frei heraus sagen: Und verlassen die anderen die Bahn des Geistes, bringen sie den Mut dazu nicht auf, so wollen wir dafür eintreten. Wir haben den Mut dazu. Wir wollen, daß der Geist nicht Phrase ist für uns, wir wollen, daß er als Wirklichkeit in unserem Blute pulst, wir wollen sagen, was für den Geist zu geschehen hat.

 


Français seul

01

Hier, alors que nous avons eu des négociations dans les affaires de la tri-articulation de l'organisme social du matin jusque dans la nuit, le plus récent cahier du magazine "Das Reich" (« L’empire ») m'est parvenu vers le soir, au milieu de ces négociations, sous le titre général "Wissen und Meinung" (« Savoir et opinion »), apporte des versions des faits que je n'ai encore jamais lues, qui ne me sont encore jamais venu au visage. Ces exposés, cependant, ont stimulé toute une série de pensées chez moi, des pensées, toutefois, qui sont aussi souvent animés en moi autrement.

02

C'est en Basse-Autriche, à un endroit d'où, quand on regarde vers le sud, on a une vue particulièrement belle sur les montagnes au coucher du soleil, le Schneeberg de Basse-Autriche, le Wechsel, ces montagnes qui forment la limite nord de la Styrie, une petite maisonnette très discrète. Au-dessus de la porte d'entrée était écrit : « Tout est posé dans la bénédiction de Dieu ». Moi-même, je n'ai été dans cette maisonnette qu'une seule et unique fois dans ma jeunesse. Mais là vivait un homme extérieurement très insignifiant. Quand on entrait dans sa maisonnette, c’était plein d'herbes médicinales partout. C'était un collectionneur d'herbes médicinales. Et un certain jour de la semaine, il emballait ces herbes médicinales dans une sacoche, avec cette sacoche sur le dos, il parcourait jusqu'à Vienne, le même trajet que je devais aussi parcourir vers l'école à cette époque, et que nous avons toujours parcouru ensemble, puis marchions un peu ensemble par la rue menant du Südbahnhof dans la ville, "Auf der Wieden" à Vienne. Cet homme était, pour ainsi dire, en tout, l'incarnation de l'esprit qui régnait dans la région, puisqu'il s'était préservé en tant que tel de l'esprit dominant de la première moitié du XIXe siècle, qui à cette époque n'était pas loin derrière. Cet homme parlait en fait une langue qui sonnait très différente de celle des autres. Quand il parlait des feuilles des arbres, quand il parlait des arbres eux-mêmes, mais quand il parlait de la nature merveilleuse de ses plantes médicinales, on remarquait comment l'âme de cet homme était liée à tout ce qui constituait l'esprit de la nature, tout de suite dans cette région même, mais aussi ce qui formait l'esprit de la nature dans une circonférence plus large. Cet homme était un sage à sa façon, à travers son entité intérieure, et de cet être intérieur parlait beaucoup plus que cache sinon souvent l'être intérieur d’un humain. Cet homme, Félix, s'appelait-il par son prénom, qui avait, pour ainsi dire, un lien spirituel entre son âme et la nature, il parlait aussi beaucoup de toutes sortes de lectures. Car outre les herbes médicinales qui, pour ainsi dire, bourraient sa petite maison, il possédait toute une bibliothèque d'ouvrages significatifs de toutes sortes, mais qui, pour l'essentiel, étaient tous apparentés dans leurs traits fondamentaux, dans leur caractère fondamental à ce qui était le caractère fondamental, le trait fondamental de sa propre âme. L’homme était un pauvre gars. Car par le commerce des herbes médicinales, qui étaient laborieusement rassemblées dans les montagnes, on gagnait très peu, très peu. Mais cet homme avait un visage extraordinairement content et était intérieurement extraordinairement sage. Il parlait souvent du mystique allemand Ennemoser, qui formait sa lecture préférée, et qui dans ses écrits contient beaucoup de ce qui était passé par l'esprit allemand, mais précisément par l'esprit allemand dans les grandes périodes où les impulsions de la pensée de Lessing, Herder, Schiller, Goethe et ceux qui se tenaient dans le fond étaient encore vivantes. Car derrière ces esprits se tenait le monde très spirituel, auquel, à leur manière, dans leurs écrits, ils permettaient de déborder dans ce qu'ils manifestaient au monde. - Mais ce qui a été imprimé dans le numéro du "Reich" du legs d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier, m'était complètement inconnu jusqu'à hier. Il contient la dernière section de l'« Horoscope de l'histoire du monde » de Joseph Ennemoser - je note : Ennemoser est mort en 1854 - et est publié de son legs. En guise d'introduction à la discussion d'aujourd'hui, j'aimerais vous lire certaines des remarques d'Ennemoser :

03

«... L'hiver qui recouvre les prairies allemandes de neige et de glace peut encore durer longtemps avant que le vrai printemps n'arrive, lui seul viendra, la graine de la liberté est semée, et elle s'élèvera, la loi de la nature n'abolira ni la ruse ni le pouvoir militaire. De même que l'idée du christianisme a été autrefois implantée dans la souche crue de la nation germanique et reprise dans sa vie, de même cette souche vitale déploiera d’abord quand même les branches vertes d'elle-même à de fraîches fleurs ; comme le corps de l'Église dans le style architectural allemand est déjà achevé dans ses contours, dans lesquels le dogme de foi achevé est prêché, de même les tours qui manquent encore presque partout s'élèveront au ciel avec l'encens de la vraie dévotion, et la vie toujours spirituelle et l'organisation des relations personnelles à la volonté divine mûrissent d’abord encore à des compréhensions conscientes d’elles-mêmes, la cloche symbolique doit d'abord se fondre dans le mouvement vivant des desseins, la lourdeur de l'Église doit être allégée, la stabilité du dogme doit être guidée de la particularité dans le courant du généralement humain ; tout comme la liberté doit se mouvoir dans les lois de la justice, ainsi la religion doit devenir avec la lumière de la science une vérité éclairée, et l'art une soignante de la beauté spirituelle aux substances naturelles !

04

N'est-ce pas un rêve utopique, et l'Allemagne sera-t-elle en état, même de loin, de satisfaire à une telle exigence ? L'Allemagne remplira sa vocation, ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne. La décision est proche, le temps presse, le vent souffle de l'est et de l'ouest, une tempête peut se déchaîner ! Le tronc de la vieille politique repose sur des racines paresseuses/pourries, les calculs des diplomates aimeraient volontiers être brisés, leur art est devenu une artificialité biaisée que personne ne comprend. Peut-on détacher les figues des chardons, les raisins des épines ? La vraie vie de liberté ne pousse que sur les branches vertes du droit et de la source chaleureuse de la charité ! Ou est-ce que la non-nature peut exister et la disharmonie, qui a été brisée dans tous les membres, peut être retournée à l'ancien ordre des corps flétris ?

05

Ce sera le soir, le premier temps est passé, mais la fin de l'Allemagne n'est pas encore arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu des attaques infantiles/enfantines, il viendra un temps qveite (NDT Du norvégien « flétan »), dans lequel elle mettra à terre l’ < enfantin> et aura des attaques <masculines>. Le temps d'un peuple n'est terminé que lorsqu'il n'a plus de questions et ne se soucie plus de la vie des biens supérieurs, ou lorsqu'il est incapable de s'impliquer dans la solution des questions du temps ! L'Allemand n'a rien perdu de moins que sa tonicité/vigueur/résilience, le sens est clair, le courage ferme, et qui doute de la force du bras ? Les esprits vivants agissent partout, et non comme des imitateurs/simulateurs - des originaux qu'ils mettent en place. La vraie faim des Allemands est le désir d'une plus grande liberté de l'esprit ; la soif et le désir de la lumière de la vérité et de la justice sont les ressorts principaux pour mettre leurs mains vigoureuses sur des œuvres qui sont toutes encore inachevées, pour lutter pour un but qui est encore loin de l'humanité. Ou le fleuve devrait-il retourner aux sources de son origine ? Les peuples devraient-ils redevenir des fidei-commis de famille des princes ou s'agit-il de droits d'État et de peuples ? Une loi supérieure prévaut/règne dans la nature et dans l'histoire, à laquelle aucun peuple ne peut se soustraire/échapper, aucun ne peut aller au-delà de son but, aucun, cependant, ne peut perturber l'ordre du tout et rester en arrière, que là où sa faculté et l'esprit du langage le poussent ! Et la réaction, ne ramènera-t-elle pas la roue dans l'ancienne voie ? Vains imbéciles qui ne font que se délecter de leurs rêves de jeunesse ! Vous pouvez éteindre le feu qui éclate de bien des façons, mais vous ne pouvez plus éteindre les braises intérieures qui ont déjà été allumées ; la réaction même devient le moyen de la liberté, la pression apporte le mouvement accéléré, la haine des parties agit plus fortement que l'amour sur les événements du futur ; peut-être tout ce qui est nécessaire est quelque étincelle, et la puissance spirituelle oppressée de la nation entière éclate en flambeaux lumineux de l'enthousiasme. <Nesck vox missa reverti>, les esprits de la vie sommeillent sous une mince couverture, aucune action libre ne peut de nouveau reprendre l'esprit, esprits étrangers, humeurs et pouvoirs terrestres travaillent seuls ou ensemble sur la volonté humaine, et la poussent avec un pouvoir irrésistible à des actions qui, selon l'ordre divin, mènent à l'union des opposés, à la réconciliation des parties et à la réalisation définitive du métier ! »

06

Ce sont les sentences d'un homme qui est mort en 1854. J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai rendu visite au bon Félix dans sa petite maison une fois, que j'ai visité l'appartement de la veuve du maître d'école décédé il y a quelques années, mais que j'ai visité avec pour raisons la personnalité hautement intéressante de ce maître d'école de Basse-Autriche. La veuve avait encore une riche littérature qu'il avait collectionnée dans sa bibliothèque. Tout ce que l'érudition allemande avait rassemblé et écrit sur la langue allemande sur les mythes et les légendes était là pour le plonger dans les forces du peuple allemand. Le maître d'école solitaire n'avait jamais eu l'occasion jusque-là d'entrer dans la vie publique, pas jusqu’à sa mort ; c'est seulement après sa mort que quelqu'un a déterré une partie de son legs. Mais je n'ai toujours pas vu ces longs journaux intimes que tenait le maître d'école solitaire et dans lesquels se trouvaient des perles de sagesse. Je ne sais pas ce qui est arrivé à ces journaux intimes. D'un côté, ce maître d'école solitaire travaillait parmi ses enfants ; mais de l'autre, lorsqu'il sortait de l'école, il s'immergeait - comme beaucoup de tels humains de l'ancien temps de l’évolution allemande - dans ce qui vivait de telle façon comme substance de l'être allemand. Lorsque l'on s'éloignait à nouveau de Vienne, on devait voir comment le temps originel ancien et le temps nouveau s'écoulaient ensemble. Nous vivons à l'intérieur de ce temps nouveau, et c'est à nous de comprendre un peu ce temps nouveau, de le comprendre, d'y trouver la possibilité, dans la mesure où c'est à nous, de participer aux grandes tâches auxquelles l'humanité est confrontée par ce temps.

07

Ce n'est vraiment pas une chose extérieure que toutes ces pensées en rapport avec les expériences dont je vous ai parlé à mots couverts, tout de suite hier encore en fin de notre rencontre, aient encore traversé mon âme, parce que c'était essentiellement aussi hier un morceau de ce qui tombe dans notre temps, au milieu des grandes questions que nous devons avoir. Car l'homme disait cela : « Le temps d'un peuple n'est terminé que lorsqu'il n'a plus de questions et ne se soucie plus de la vie des biens supérieurs, ou lorsqu'il est incapable de s'impliquer dans la solution des questions du temps ». Maintes choses passaient à nous hier, qui pouvaient stimuler nos pensées : combien en est-il donc encore qui ont de vraies questions au temps, qui se soucient encore de la vie de biens supérieurs ? Ne l'avons-nous pas vécu hier lorsque de bonne humeur notre Ranzenberger apparut avec quelque chose qui aurait pu aller au cœur, qui devait disparaître ? Comme dans le Symbolum, pourrait faire face au traitement que l'on expérimente dans le présent ce qui est désiré anthroposophiquement. Lui, on ne l'a pas laissé parler jusqu’à la fin. Toutefois, on n'a pas laissé parler jusqu’à la fin le suivant aussi, qui n'avait pas de questions, qui n'avait vraiment pas de questions, qui vivait cette jeunesse sénile, qui n'a pas de questions, et qui devient anxieux et angoissé quand on sait que seul peut prospérer dans le monde actuel, derrière quoi se cache la force, la substance du spirituel, qui seule peut prospérer dans le temps présent, qui a encore des questions et prend soin des biens supérieurs de l'humanité, qui ne râpe/n’érode pas les idéaux de la jeunesse dépourvus de contenu comme une phrase abstraite et qui se penserait grand avec elle.

08

Ces choses méritent qu'on s'y attarde. Elles sont aussi dignes d'attention que lorsque la phrase révolutionnaire et le philistinisme font la paire. Car la phrase révolutionnaire et le radicalisme sont le masque pour le philistinisme, pour la pédanterie, le banausisme, qui nous a suffisamment confrontés hier encore. Il est nécessaire à notre époque de ne pas parler, pas même dans de brèves phrases, des choses qui signifient des compromis, mais de parler d'une manière clairement concevable - car une distinction devrait s'inscrire dans le cœur des humains du présent : la distinction entre contenu et manque de contenu - du fait que ce qui peut être développé ici est le plus fort opposant du manque de contenu. Car si nous avons essayé, par l'impulsion de l'organisme social tri-articulé, dans l’association avec des amis qui se sont adonnés à cette idée et en ont senti la substance, nous avons essayé de mettre au monde ce qui se tient derrière la clairvoyance spirituelle, mais il faut aussi souligner de l'autre côté que ce que qui se tient derrière la réalité spirituelle ne peut être confondu avec la phrase du temps, aussi belle soit cette phrase. On peut dire aujourd'hui les mêmes phrases : à un moment, ce sont des phrases dénuées de sens, à un autre moment, elles sont un contenu spirituel. Elle doit être dedans comme réalité ; elle n'est pas encore dedans parce que les mots/paroles se ressemblent. Mais tout ce qui est une phrase, même si elle a finalement un succès apparent à la fin, n'a pas d'existence de réalité. Et c'est la tâche de ceux qui sont unis dans le mouvement anthroposophique de reconnaître cette différence entre la réalité spirituelle et la phrase dénuée de sens et de contenu. Il ne suffit pas que les gens d'aujourd'hui disent que l'humanité doit à nouveau faire preuve de courage, qu'elle doit se redresser, que de nouvelles forces doivent rayonner de la vie spirituelle, et que la vie spirituelle doit se détacher de la vie de l’économie et de la vie d'État et fonder une autonomie de l'esprit. Il est nécessaire de distinguer s'il y a une substance derrière une telle chose, ou s'il s'agit d'une phrase non substantielle née de l'esprit de la phrase de notre temps. Cela peut sembler beau, mais cela dépend s'il y a un esprit de réalité spirituelle derrière cela ou simplement des phrases vides. J'ai souvent dit ici que ce n'est pas pour rien que ce que nous appelons l'anthroposophie, ce que nous appelons la science de l’esprit à orientation anthroposophique, est apparu à notre époque. Pendant des décennies, nous avons essayé de la cultiver pour nous préparer à cette époque grave. Mais nous devons aussi le comprendre de cette manière : comme une préparation à cette période sérieuse. Ce temps a des caractéristiques très particulières. Ce temps a extérieurement la caractéristique du matérialisme, et la sœur du matérialisme est la phrase. Plus l'humanité est attachée aux choses matérielles à l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur le monde extérieur devient une phrase. Phrase et matérialisme vont de pair. Aujourd'hui, nous ne pouvons aller au-delà de la phrase que par un approfondissement spirituel. Nous pouvons en tous cas dépasser le matérialisme seulement par un approfondissement spirituel. Car aussi étrange que cela puisse paraître, ce temps de matérialisme et de phrase est le temps où l'esprit, avec son contenu, veut se communiquer le plus fortement à l'humanité à partir du monde spirituel. Le monde vit en contraires. L'humain n'a jamais été aussi proche du monde spirituel qu'aujourd'hui, même s'il est extérieurement embourbé dans le matérialisme. Les hommes n'ont jamais été aussi proches du monde spirituel, mais ils ne le remarquent pas, ils le jugent mal. Et c'est d'autant plus étrange quand on se fait dire et redire que l'on ne peut que croire ce que l'anthroposophie apporte, ou qu'il faut l'accepter comme autorité. En rien, cependant, l'autorité est moins nécessaire, en rien elle n’est moins à sa place que chez l'anthroposophie. Car elle parle de ce qui aujourd'hui veut entrer dans chaque être humain, de ce qui veut entrer par les sens, mais qui n'est pas laissé entrer par la mentalité matérialiste de l'époque. Et cette anthroposophie parle de ce qui aujourd'hui veut s'élever de l'intérieur en toute nature humaine, mais que les humains ne laissent pas sortir de l'abdomen, par le cœur, jusqu'à la tête, et dont ils ne remarquent bien sûr rien.

09

Aujourd'hui, les humains ne veulent pas seulement s'approcher des impressions extérieures sensorielles, mais ces impressions extérieures sensorielles veulent circuler/s’écouler/fluer à travers les sens humains ainsi qu'elles deviennent des imaginations dans l’être humain. Intérieurement, l'humain est aujourd'hui prédisposé à développer des imaginations, des représentations picturales du monde. Mais il déteste ça, il n'en veut pas, il dit : c'est de la poésie, de la fantaisie. - Il ne se rend pas compte que la science de la nature peut lui donner maintes bonnes choses, mais jamais la vérité sur l'humain, et qu'il vivrait la vérité s'il pouvait venir à ses imaginations. Et ce qui vit dans l'être intérieur de l'humain est continuellement révélé, seulement que l'humain n'en remarque rien d'autre que des inspirations. Jamais auparavant les humains n'ont été aussi tourmentés par des inspirations qu'aujourd'hui. Car ils se rendent compte que quelque chose veut s'élever de leur intérieur jusqu'au cœur et à la tête ; mais ils le perçoivent seulement comme de la nervosité, parce qu'ils ne veulent pas le laisser monter, ou ils s'engourdissent par n’importe quoi d'autre contre ces révélations de l'esprit.

10

Nous avons souvent parlé ici de ce que l’humain, en dehors de son corps physique, qui peut être vu avec les yeux et saisi avec les mains, a encore son corps éthérique. Vous savez aussi que le corps éthérique peut seulement être reconnaissable par ceux qui s'adonnent à la véritable imagination. Mais aujourd'hui, il y a un chemin pour vraiment saisir le corps éthérique humain. Ce chemin consiste à prendre l'art au sérieux au sens de Goethe. Tout au long de sa vie, Goethe a été convaincu que la vérité se vit dans la saisie artistique de la réalité, que l'art est une « manifestation des lois secrètes de la nature qui sans lui ne pourraient jamais venir à l’expression ». Notre système scolaire, cependant, permet à une rosée toxique de s'égoutter sur tout ce que la science devrait appliquer avec un esprit artistique productif. Ce faisant, l'humanité de notre science croit qu'elle s'approche de la vérité en éliminant de son contenu tout ce qui est imprégné d'esprit artistique. Elle s’éloigne donc par là toujours plus loin, et non plus près, de la vraie vérité, et en dehors de cela, la vraie vérité est progressivement extraite de tout ce que nous avons à transmettre aux jeunes comme sciences particulières/isolées. Il est seul vrai ce que Richard Wähle dit - dans le sens où je l'ai expliqué - que dans ce qui sera appelé aujourd'hui science, vivent seulement des représentations d'un monde fantomatique. Prenez tout ce que l'on peut savoir à travers les sciences de la nature : cela ne donne à l'homme aucune représentation de la réalité. La nature elle-même avec son être véritable ne vit pas dans les représentations de science de la nature d'aujourd'hui, et d’après la science de la nature, les autres sciences se sont formées. Ce qui vit dans ces représentations n'est pas la nature, c'est un fantôme de la nature. L'esprit du monde s'est vengé de l'humain actuel qui ne veut plus croire en un monde spirituel, de sorte que l'humanité actuelle est tombée dans la terrible superstition de prendre le spectre/fantôme de la science de la nature comme science réelle. Aujourd'hui, ceux qui se disent monistes, éduqués selon la science de la nature, sont des croyants en des fantômes. Et par quoi ces fantômes du monde pourraient-ils devenir réalité ?

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Cela pourrait se passer en ce qu’on développe en soi-même, en toute gravité, le sens artistique que Goethe voulait inculquer à sa nation, si l'on pouvait absorber/accueillir ce qui fait revivre dans une capacité productive de contemplation - Goethe l'appelait « force contemplative de jugement » - si l'on pouvait dissoudre le spectral/fantomatique du regard de la nature dans la puissance créatrice productive de l'esprit. Au milieu du siècle dernier, ce pouvoir créatif de l'esprit a été traité dans la vie allemande de l’esprit ainsi que dans mon conte dans l’un des drames-mystères, le fantasme/la fantaisie de l'homme sauvage qui aborde ce fantasme/cette fantaisie. Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec nos représentations en tant qu'humains dans un monde fantomatique, nous sommes superstitieux sans le savoir, nous nous moquons des superstitions d’autres, et nous sommes trois fois plus empêtrés dans cette superstition que ceux que nous moquons en tant que gens superstitieux.

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Le corps éthérique de l'humain n'est pas construit selon ce que l'on connait comme les lois de la nature, mais selon des lois artistiques. Personne ne le saisit, ni en lui-même ni chez les autres, s'il n'a pas l'esprit artistique en lui. Et le manque d'esprit artistique dans le présent est ce qui intervient de façon si dévastatrice, si écrasante, si destructive dans les visions du monde du présent. Et en dehors de son corps éthérique, cela nous le savons, l'humain porte encore en lui le corps astral. Ce corps astral revêt une importance particulière dans le présent.

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Mes chers amis, je ne connais aucun événement plus émouvant pour l’évolution du monde que le fait que les décisions les plus importantes sur cette catastrophe mondiale aient été prises un samedi, le 1er août 1914 à Berlin, en fin d'après-midi, même dans la nuit. Pour ceux qui comprennent les lois fondamentales de la vie humaine du point de vue de l'anthroposophie, beaucoup de choses sont évidentes pour eux devant lesquelles d'autres humains se lèvent et se moquent des superstitions des autres, car ils sont trois fois plus superstitieux que ceux dont ils se moquent. Car ces gens ne veulent rien savoir des lois plus profondes qui régissent la vie dans le monde. Ils croient que la gravité règne, que les forces atomiques règnent. Mais ils ne savent pas que l'histoire du monde est dominée par des lois profondes, dont les apparences extérieures ne sont que des expressions symptomatiques, que d'époque en époque les humains doivent se déplacer dans des sphères toujours différentes et doivent vivre de manières toujours différentes. Et c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en sommes arrivés au point où nous devons considérer les relations de l'humain avec le monde spirituel, parce que ce n'est que parce que nous sommes les plus proches du monde spirituel de tous les temps du développement de l'humanité, que nous ne le remarquons pas au début, que nous sommes arrivés au point où nous devons considérer les relations de l'humain avec le monde spirituel. Oh, les anciens humains n'avaient pas à en tenir compte ; leur pauvre cerveau leur donnait encore la mobilité nécessaire pour obtenir les révélations spirituelles dont ils avaient besoin. Mais ces révélations sont devenues, avec le temps, des schémas et des phrases vides de sens. Et ce qu'on appelle aujourd'hui le christianisme n'est souvent rien d'autre qu'une somme de schémas vides et de phrases vides, non remplies d'esprit. Mais l'humanité déteste l'esprit réel, elle se trouve encore et encore dans la tendance à la commodité, dans ce qu'on appelle le christianisme depuis des siècles et des millénaires, à repousser le Christ de nouveau et de nouveau. Il est toujours dit : si on vient parmi les ouvriers d'aujourd'hui et leur parle du christianisme, ils ne veulent pas l'entendre. -Je peux seulement toujours dire : je le crois. Car en parlant comme vous parliez aujourd'hui, ainsi vous avez parlé, ainsi vous avez réfléchi pendant des siècles et des millénaires, et maintenant vous voulez guérir les humains à qui vous avez parlé ainsi, avec la même chose que ce qui a apporté la misère du temps et dont vous avez prouvé qu'il n'a rien à espérer.

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L'humain d'aujourd'hui est contraint de prendre au sérieux ses relations avec le monde spirituel, de se sentir lui-même de sorte qu'il soit vraiment non seulement dans le monde physique, mais aussi dans un monde spirituel. Et avant de ne pas prendre cette attitude au sérieux, il faudra que le sang et le sang continuent à couler sur la pauvre Europe. Car les humains haïssent la vérité, et la haine se transforme très souvent en crainte ; c'est pourquoi les humains du présent ont peur de la vérité. Aujourd'hui, c’est ainsi nous ne pouvons pas du tout venir à la vérité lorsque nous prenons nos décisions. Je vais vous dire quelque chose d'extraordinairement paradoxal, mais je le dis seulement pour la raison qu'il est nécessaire que ces choses soient exprimées dans notre si grave époque, car aujourd'hui l'humain a besoin d'une véritable connaissance de soi, et non d'une connaissance de soi en forme de phrase : l'humain ne peut prendre des décisions fructueuses aujourd'hui s'il pense de par tout le jour sur ces décisions. Aujourd'hui, l'humain est proche du monde spirituel. Quand il est dans son corps physique, alors il est séparé du monde spirituel ; là, il voit à travers ses yeux physiques, entend à travers ses oreilles physiques, sent avec son sens physique du toucher. De l'endormissement au réveil, cependant, il est dans le monde spirituel, là il vit la vie qui lui reste pour grande part encore inconsciemment aujourd'hui, et qui joue dans la vie de jour avec ses impulsions. Mais pour l'homme d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne peut pas prendre des décisions fructueuses quand il veut prendre/saisir ces décisions du matin au soir, mais il doit les avoir vécues prophétiquement dans la nuit précédente. Ce n'était pas ainsi dans le passé quand les humains avaient encore des révélations spirituelles par leurs cerveaux différents. Aujourd'hui, le cerveau de l’humain s'est asséché, et parle même sénilement dans sa jeunesse. Car l'humain doit savoir que lorsqu'il se réveille le matin, comme prophète intérieur, il a déjà préparé les décisions qu'il doit prendre pendant la journée. Seul est d’une fertilité réelle ce qu'il a fini quand il se réveille le matin. Tout le reste conduira de plus en plus dans le besoin et la misère, qui vit dans la superstition que pendant la journée, quand on est dans le corps physique, on doit venir à ses propres décisions. L'humain devrait en tenir compte. Car aujourd'hui nous vivons dans le temps où il devrait rendre réelles ses relations avec le monde spirituel. C'est pourquoi il est si choquant que les décisions sur les événements qui ont marqué le début de la catastrophe mondiale pour l'Allemagne n'aient pas été préparées par ce que les personnalités correspondantes auraient pu vivre la nuit précédente, mais aient été prises sous les impressions immédiates du samedi, à partir de la raison du jour, jusque tard le soir. J'ai souvent dit à des amis, lorsque cette guerre a éclaté, qu'il ne sera pas possible de parler de cette guerre de la même façon que des autres guerres qui se sont déroulées dans l'histoire. Sur ces autres guerres ; on peut parler de telle sorte que l'on rassemble les documents des archives et juge alors la chose. Par contre, sur cette guerre et son origine, il ne sera pas possible de parler ainsi. Car au moment où cet orage a éclaté, tous les démons/diables étaient en liberté et se cherchaient les portes aux humains confus. Et on pourra prouver que sur les quarante à cinquante personnes impliquées dans les événements qui ont mené à la guerre en juillet 1914, un grand nombre n'avaient pas le plein usage de leur conscience lorsqu'elles ont pris ces décisions fatidiques dans le cours de la journée. Mais c'est le moment où la conscience est silencieuse pendant la journée, et où les hommes ne dorment pas, où les démons hostiles aux hommes jouent dans la conscience humaine. Nous avons donc à faire avec l'implication de causes spirituelles dans la catastrophe de la guerre mondiale, et celui qui voit à travers les lois du monde peut reconnaître, comment par une telle circonstance les décisions les plus importantes sont prises que la catastrophe vient des événements du jour. On trouvera donc de moins en moins la possibilité de sortir du besoin et de la misère si les humains ne s'efforcent pas de rendre réelles leurs relations avec le monde spirituel, c'est-à-dire de prendre au sérieux leurs relations avec le monde spirituel dans les faits qui se passent à l’intérieur. À quoi cela aide-t-il quand vous êtes encore un si bon mystique, quand vous vous asseyez une demi-journée ou parfois toute la journée, et vous vous approfondissez intérieurement et essayez tout ce qui est possible pour provoquer confort et plaisir intérieurs - à quoi cela aide-t-il si l'esprit ne prend pas vie/devient pas vivant en vous, par lequel vous créez des relations vivantes entre vous et le monde spirituel réel et ses lois, dont l'expression est alors les destinées dans lesquelles nous sommes attelés ?

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Tout ce qui s'exprime dans ces mots était l'une des raisons pour lesquelles les paroles d'Ennemoser lues auparavant avaient stimulé en moi des pensées particulières. Car c'était ainsi, au milieu, la vie spirituelle allemande entre l'Est et l'Ouest.

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Ennemoser lui-même utilise ces mots, il dit : « Le vent souffle de l'Est et de l'Ouest », il indique donc d'abord sur un rapport particulier à l'Orient et à l'Occident, auquel j'ai récemment fait référence dans une conférence publique. Il indique sur cela comme un humain de l'ancien temps allemand et montre que dans les temps anciens, l'esprit allemand était encore pendant à l'esprit du monde, et que l'esprit allemand était en fait appelé à voir un peu à travers les grands pendants mondiaux/des mondes/universels. Oh oui, cela vous va déjà profondément au cœur, quand on lit, dans notre temps actuel, une telle phrase, écrite il y a plus d'un demi-siècle : « L'Allemagne accomplira sa vocation ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne ». On sent alors que d'autres ont déjà pensé dans des temps écoulés ce qui a déjà été dit ici et à d’autres endroits, à vous et à d'autres gens. Car, au fond, beaucoup était une paraphrase des mots : soit l'Allemagne remplira sa vocation, ou périra, et avec elle la culture européenne. - Cette Allemagne doit à nouveau se poser des questions, elle doit retrouver le lien avec la vie des biens supérieurs. Car cela reste et plane au-dessus de nous comme une question : pouvons-nous encore avoir des questions d'une signification plus profonde ? Pouvons-nous encore nous soucier de la vie des biens supérieurs ? La question se tient à être ou ne pas être. Si nous nous soucions des biens supérieurs, nous pouvons encore poser des questions au monde spirituel, alors nous trouverons le chemin depuis l'Europe centrale afin de ne pas laisser périr la culture mondiale. Si, d'autre part, nous continuons notre chemin à travers une jeunesse sénile et une phrase philistine qui se masque comme révolutionnaire, alors nous entrons dans la barbarie. Si l'humain en Allemagne se comprend lui-même à se trans spiritualiser, alors il est la bénédiction du monde ; ne le comprend-il pas, alors il est la malédiction du monde. Aujourd'hui, les choses sont telles qu'entre droite et gauche, comme sur le tranchant d'un rasoir, va la voie qui mènera à la guérison des humains dans l'avenir, et que l’humain qui veut reconnaître les choses dans leur réalité n’a pas la permission de tenir la commodité, de choisir des chemins confortables.

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Souvenez-vous que j’ai présenté à nos amis depuis longtemps, mais qu'a toutefois été compté, à été clairement compté avec des impulsions historiques généreuses, mais dans un sens, qui justement tout de suite était à ces endroits seulement de salut, où il a vécu les impulsions égoïstes de peuple ainsi que leurs porteurs les ont considérés comme généralement humaines. Le monde anglo-américain a ses initiés, il a ses initiés, il a ces humains qui apprécient savoir les forces spirituelles. Ici, on pouvait prêcher et prêcher des forces spirituelles, et les trois fois superstitieux vous tenaient vous-même pour un superstitieux. C'est pourquoi les trois fois superstitieux sont devenus les victimes de l'Ouest anglo-américain, qui voyait à travers des choses. Dans les années 80 du XIXe siècle, cet Ouest anglo-américain parlait au public, peut-être même avant - je ne le sais que jusqu'à cette époque – de ce qu'il tenait tout de suite pour approprié/adapté à l’intellectuel, à la constitution d’âme de ce public. Mais il a parlé à partir des loges de son initiation de telle sorte qu'il a dit : la guerre mondiale viendra - c'était un dogme spirituel-scientifique/de science de l’esprit chez la population anglophone - et il peut seulement avoir le but qu'en Europe de l'Est des expériences socialistes que nous ne voulons pas pour l'Ouest et qu’aussi nous ne pouvons vouloir. - Je ne vous raconte aucun conte, mais je vous raconte ce qui a été dit dans la population anglophone dans les années 80 du XIXe siècle par des gens qui se tenaient en pendant à ceux qui savaient de ces choses. Mais ces choses n'ont pas été prises ici pour ce qu'elles sont, à savoir comme des reconnaissances (NDT Au sens militaire) d'une véritable réalité. Et ainsi, ce que les autres savaient éclata sur nous, ce que les autres savaient qui à cause de cela n'ont jamais pu tirer le plus court, justement pour la raison qu'ils savaient. Et dans ces loges mystérieuses elles-mêmes, quel genre de gens y avait-il ? Il y avait des gens qui avaient des ramifications dans toutes ces régions dont il s’agissait pour cette élaboration. Qu’on étudie seulement une fois ce qui s’est passé aux différents points, par exemple dans la péninsule balkanique, depuis des décennies, et qu’on essaye de reconnaître le pendant. Dans les conférences que j'ai données à divers endroits pendant la guerre, j'ai indiqué maints symptômes en cette relation. Tout a été conçu pour que les expériences socialistes de l'Est puissent venir par la guerre mondiale et inonder l'Europe centrale. Dans les loges des initiés, ces gens disaient : Nous, dans l’Ouest, nous préparons tout afin qu'à l'avenir, avec tous les moyens qu’on peut gagner du monde spirituel - mais peut gagnés illégalement - nous puissions obtenir de ceux qui peuvent devenir leurs dirigeants, des individus sur une base ploutocratique, afin de renforcer l'honneur national.

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Cela a été préparé par l'Ouest. Là-dedans étaient fichés des esprits ahrimaniens, et dans ce monde sont à rechercher ces personnalités qui peuvent attendre, qui préparent leurs actions non pas par des années, mais par des décennies, quand celles-ci sont les actions des grandes politiques. Dans ces régions anglophones, ne règne pas de discipline militariste, comme elle est familière en Europe centrale, mais là règne une discipline spirituelle, mais au plus haut degré. Elle est si forte qu'elle peut faire des hommes comme Asquith et Grey, qui sont au fond des lièvres innocents, ses marionnettes, ses pantins. Grey n'est vraiment pas un humain coupable, mais ce qu'un collègue ministériel a dit à son sujet il y a longtemps sera vrai : il est un humain qui fait toujours une impression concentrée parce qu'elle n'a jamais fait une pensée en propre. - Mais on se recherche de tels humains quand on veut avoir les marionnettes correctes pour le théâtre mondial. Les choses étaient bien amorcées et bien préparées.

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Mais aujourd'hui, c'est ainsi que l'humain ne doit pas seulement considérer ce qui le relie au monde spirituel, qui lui est si proche, mais qu'il doit aussi savoir que ce sont de grandes lois du monde qui prévalent/règnent dans le devenir du monde, dans lesquelles l'humanité est empêtrée avec sa destinée, et qui peuvent aussi être expérimentées par une science spirituelle. On doit seulement être dans la situation, enfin se débarrasser de cette stupidité qu'on appelle aujourd'hui l'histoire ; parce que cette histoire d'aujourd'hui est une stupidité. Elle croit que ce qui suit est toujours déterminé par ce qui précède. Mais une telle vue, c'est comme si vous aviez une mer devant vous et que vous en disiez : Là des vagues sont rincées/??? ; chaque vague suivante est causée par la précédente ; la cinquième vient de la quatrième, la quatrième de la troisième, la troisième de la deuxième, la deuxième de la première. Mais en réalité, les choses sont telles que les forces qui agissent sous la surface de l'eau font que les vagues individuelles se déchaînent. De la même manière que quelqu'un regarde la mer aujourd'hui, les humains regardent l'histoire aujourd'hui, et ils en sont encore fiers de faire cette histoire pragmatique ou causale de cette manière, et de placer ces fantômes devant des humains qui se comportent de nouveau de manière superstitieuse et prennent cette stupidité de l'histoire causale comme réalité. Mais qui sait comment les choses se comportent en vérité, comment les forces agissent d'en bas, comment chaque événement particulier sera poussé à la surface, doit se dire : Avant qu’on obtienne de sortir cette stupidité, qu'on appelle aujourd'hui l'histoire, des âmes tranquilles et des façons de voir des humains, il ne peut entrer de salut dans le devenir humain et dans l’évolution de l’humanité. Ce sont des pensées sérieuses qui devraient aujourd'hui remplir ceux qui sont vraiment capables de le prendre au sérieux avec ce qui se joue dans notre temps aujourd'hui à travers de tels signes de feu.

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Oh, cela pourrait douloureusement vous tirer à travers l’âme quand on tente de ramener l'humanité à la raison en lui posant des questions concrètes. C'est ainsi que j'ai dû penser dans les années 80 du siècle dernier : oh, nous avons une physique qui exerce ses effets dévastateurs sur toute la vision du monde avec sa théorie atomique absurde, et qui croit au fantôme du monde extérieur dont j'ai parlé précédemment. Comment peut-on, pensais-je ainsi, enseigner à nouveau à ce monde que c'est un fantôme ? Et je me suis dit : si l'on faisait prendre conscience au monde que ce qui pénètre dans nos yeux en tant que couleur et lumière n'est pas seulement la quantité, comme la physique d'aujourd'hui avec sa stupidité atomique, mais aussi la qualité au sens de Goethe, alors on pourrait amener les humains d’un coin à la conscience de soi dans cette relation. - Et je voulais rendre compréhensible aux gens que la théorie des couleurs de Goethe n'est pas du dilettantisme, mais la réalité comparée à la stupidité physique atomiste d'aujourd'hui. Mais le temps n'était quand même pas encore venu. L'esprit de l'Allemagne se pliait encore sous la théorie de couleur newtonienne anglaise, qui est tout aussi adaptée à l'esprit anglo-américain que la théorie des couleurs de Goethe l'est à l'esprit allemand. Si nous avions trouvé la possibilité d'absorber ce dont nous avons besoin, qui sait ce qui serait arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû l'essayer sur le chemin du confort, mais sur celui de la prise au sérieux de l'esprit. Et alors : la doctrine de Goethe sur la métamorphose était déjà cette doctrine du pendant de l'humain avec le reste du monde vivant. Cette doctrine de la métamorphose aurait dû être aménagée. Mais que s'est-il passé ? On en parlait, mais ceux qui en parlaient n'avaient aucun pressentiment des rapports réels : ce sont des phrases, ce qui était dit. On ne distinguait pas les phrases de ce qui avait de la substance. Et ainsi on prit le darwinisme anglo-américain à la place de la théorie de la métamorphose de Goethe.

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Ce sont les faits isolés dans des domaines concrets, auxquels on peut voir ce contre quoi nous avons péché dans les faits individuels, et ce qui, par exemple, devrait arriver à de tels faits isolés. Aujourd'hui le temps est grave, et il est nécessaire que nous nous rappelions des grandes impulsions de l'esprit d'Europe centrale qui a donné la signature à l'époque du tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Si nous pouvons de nouveau rappeler les forces qui ont régné à cette époque, alors de l’espoir pourrait être disponible que nous viennent de nouveau des questions et que nous trouvons de nouveau des objectifs et un accès aux forces spirituelles du monde. Car c’est parler comme pour notre époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il y a plus d'un demi-siècle : « La décision approche, le temps presse, il souffle le vent d'Est et d'Ouest, une tempête peut se déchaîner ». Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le tronc de la vieille politique repose sur des racines paresseuses/pourries, le calcul des diplomates aimerait volontiers être brisé, leur art est devenu une artificialité biaisée que personne ne comprend. Peut-on détacher les figues des chardons, des raisins des épines ? » Et je demande : peut-on faire des révolutions avec des Philistins qui se comportent radicalement ? Peut-on émanciper l'esprit avec une jeunesse sénile et le placer sur soi-même ? Nous avons besoin d'une véritable substance spirituelle, pas d'une substance qui se comporte purement comme une phrase, radicalement. Nous avons vraiment besoin de jeunesse qui peut s'enthousiasmer pour tout ce pour quoi pourrait s’enthousiasmer la jeunesse, mais pas une jeunesse qui bavarde des phrases séniles et a des programmes sur tout et qui confond ces phrases et programmes avec un contenu spirituel. On aimerait qu'un rayon de force de l’esprit s'enfonce dans les cœurs afin qu'il prépare les humains à différencier entre des phrases dépourvues de pensées et un contenu substantiel. Mais lorsque du contenu substantiel vient aux gens, alors ils disent qu'ils ne comprennent pas cela, cela ne leur est pas entièrement clair. Et quand, dans une quelque chose, vit quelque peu l'attitude/la mentalité : tu dois former tes phrases comme c’est approprié à la vérité - et ce n'est pas toujours commode qu'elle s'intègre dans chaque phrase bon marché -, alors les gens disent : on écrit des phrases sinueuses. Combien de fois ai-je dit : quiconque prend la vérité au sérieux doit écrire maintes phrases de telle sorte que dans la version/saisie de l'une, il s’occupe avec la phrase suivante, et qu'il place ce qui est dit dans une phrase dans sa lumière correcte avec la suivante. Quand on prend cela au sérieux, alors on arrive déjà à cette attitude/mentalité que l'anthroposophie est capable de comprendre au plus profond d'elle-même, et surtout on arrive au discernement, au vrai discernement. Les humains d'aujourd'hui peuvent-ils encore distinguer en réalité les choses qui sont, par exemple, émergence et déclin ? Ils ne le peuvent pas. Et là, à cette capacité/ce patrimoine de discernement, les grandes questions que nous avons à nous poser doivent se poser. Nous devons nous demander ce que Goethe a voulu pour la recherche de la nature. La théorie de la couleur de Goethe était-elle une lumière matinale pour reconnaître l'essence de la couleur plus profondément que la physique le peut, ou voulons-nous en faire un coucher de soleil qui témoigne du fait que le soleil de la culture de Goethe s'est déjà couché pour nous ? La métamorphose de Goethe était-elle une lumière matinale ou voulons-nous en faire une loi darwinienne qui laisse se coucher le soleil de la culture goethéenne ? Ces choses doivent être réfléchies aujourd'hui, doivent être ressenties. Sans cela, ça ne peut aller plus loin.

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Prenez les expériences des dernières semaines : vous pouvez, en même temps, être plein d'espoir, vous pouvez, en même temps, être désespéré. Nous avons commencé ici à travailler dans l'esprit de la Fédération pour la tri-articulation de l'organisme social. Nous avons commencé ainsi que nous ne nous sommes pas inquiétés d'une certaine strate/couche de l'humanité, nous avons parlé à cette humanité qui constitue les larges masses, et nous avions trouvé, personne ne peut le nier, à comprendre les âmes des larges masses. Pendant la guerre, j'ai prononcé la parole en guise de rappel : Pendant la guerre, nous avons été condamnés à avoir des racines saines du peuple, et de ces racines du peuple se sont développées des individualités isolées, qui furent les grands Allemands ; mais ce qu'était la classe/couche moyenne, c’était ce qui pouvait remplir de doutes, ce qui pouvait si facilement marcher sur le chemin du confort en ce qui concerne la vérité et la formation. –Et là nous vint dans notre mouvement de la tri-articulation ce qui est passé des racines du peuple dans un spectacle plutôt alarmant : les chefs de parti. Et les chefs de parti, qui n'appartiennent plus au peuple, ils placent aujourd'hui le peuple devant le choix : soit de rester synthétiquement raisonnable et d'écouter ce qui est vraiment fondé sur des fondements spirituels, mais ce qui peut être envisagé d'une manière synthétiquement raisonnable par le bon sens/la raison analytique humaine, comment tout ce qui repose sur des fondements spirituels peut être envisagé par le bon sens/la raison analytique, si seulement on veut, soit suivre les dirigeants et mener progressivement l'Europe au destin des dix à douze millions de personnes qui ont péri pendant la catastrophe de la guerre et des tant d'autres millions qui ont été frappés à devenir estropié, et amener à la mort ou laisser mourir de faim dix à douze millions supplémentaires. Ce choix est posé aujourd'hui. Et celui qui ne peut pas avancer à ces pensées ne peut pas rassembler ses pensées jusqu'à la force qui est nécessaire pour le sérieux du temps.

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19190622 224 224 Conseil de culture plutôt que chauvinisme. -
Il y a quelques semaines, nous nous sommes attaqués à ce qui - peut-être pas décrit avec un mot intelligent - devrait devenir le Conseil de culture. Cela fait trois semaines que nous pataugeons autour de la chose, et elle n'a pas été mise en branle. Il fallait opter pour la chose comme elle a été opté, car là aussi nous devions faire appel aux instincts sains qui sont encore restés dans le retour général à l’état sauvage. Ce qui a été dit de ce point de vue n'a besoin d'être ni national-chauviniste, ni avoir la pointe hostile envers un autre peuple. Les Anglais eux-mêmes savent très bien qu'en tant qu'Anglais individuels, ils sont alors autre chose qu'un peuple. ~ L'homme que j'ai déjà souvent cité, qui est l'un des plus fins observateurs de l'art, a une fois dit un beau mot en ce qu’il a dit à peu près ce qui suit : oh, là nous faisons de l'histoire. Là on examine comment les événements se sont réellement développés et ont résulté les uns des autres et comment les peuples entrent en guerre. Mais tout ce qui a été écrit là est seulement pour louer celui dont nous avons besoin et pour condamner ou clabauder l'autre, selon nos points de vue subjectifs. Et c’est vrai que lorsque les peuples entreprennent des guerres, ils conduisent partout la guerre comme les sauvages, et ne demandent pas après les raisons. Herman Grimm pense qu'à l’instant où les humains entreprennent des guerres, ils deviennent des sauvages. Les humains, lorsqu'ils deviennent un État, une nation, ne deviennent pas un supérieur, mais ils deviennent un inférieur. C'est le grand malheur de notre temps que l'on valorise l’État ou l’appartenance commune plus haut que l'être humain individuel. Mais les humains sont tellement empêtrés aujourd'hui dans la plus haute estime des communautés que de l'individu qu'ils se sentent tout à fait à l'aise d'être déshumanisés, d'être un modèle/un gabarit de l'État. Là il est, naturellement, difficile de créer/former quelque chose comme ce qui peut vraiment émanciper la vie de l’esprit.

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Mais à notre époque, l'humanité, malgré son matérialisme, est plus proche de l'esprit qu'on ne le croit. En nous règnent inspirations et imaginations. Ce n'est qu'en raison de notre manque d'imagination productive que nous transformons l'imagination en toutes sortes d'images fantomatiques des connexions/pendants du monde avec lesquelles nous calomnions/dénigrons les véritables connexions/pendants du monde. Quand on dit à quelqu'un : l'Europe tient ensemble ainsi et ainsi - comme je l'ai fait quelques années avant le début de cette guerre dans le cycle de conférences de Kristiania - quand on regarde le monde ainsi qu’on juge avec psychologie intérieure, avec vision intérieure, alors les rêveurs le voient/regardent comme une superstition, et si on va à le transposer en pratique, alors ces mêmes humains le tiennent pour utopie ou idéologie. Mais il s’agit que l’on voie clairement dans ces choses aujourd'hui. Dans leur sens, les membres du monde anglo-américain ont vu clairement, et nous avons vu terne. - Et les inspirations se transforment aussi en émotions sauvages animales qui veulent se vivre dans le sang. Regardez vers le sang qui coule aujourd'hui, regardez quand les humains sont mis contre le mur et fusillés : ce sont les inspirations qui veulent venir aux humains avec la bonne volonté du monde spirituel, qui est/sera détesté/haï par les humains, et qui se transforme de ce fait en émotions sauvages, en instincts/pulsions animales. Car quand l'humain ne veut pas laisser venir à lui ce qui lui vient du monde spirituel comme inspiration, alors cela se transforme en émotions sauvages, en instincts animaux/pulsions animales.

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Ceux qui sont depuis des décennies avec la science de l’esprit à orientation anthroposophique devraient réfléchir à cela. Ils devraient réfléchir que la science de l’esprit à orientation anthroposophique n'est pas seulement là pour recueillir/collectionner un savoir. Que vous sachiez finalement une quelque chose du corps astral et du corps éthérique et du Je, purement à la mesure de pensées, ou que vous copiez un livre de cuisine et juxtaposiez ce qui est écrit dans le livre de cuisine dans vos pensées, cela n'a pas d'importance ; l'un n'est pas plus précieux que l'autre. La science spirituelle à orientation anthroposophique doit passer comme connaissance dans l'âme humaine, mais cette connaissance ne doit pas être confondue avec le sentiment mystique émoussé, obtus. Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste titre dans cet essai, ce qui est à venir là, car il dit : « De même que la liberté doit se mouvoir dans les lois, dans la justice, de même la religion doit devenir une vérité éclairée à la lumière de la science ». Mais les humains ne veulent actuellement pas éclairer le sentiment religieux avec de la science anthroposophique, mais ils aimeraient avoir ponctuellement une divinité abstraite dans le sentiment mystique. Et avant tout, ils ne veulent pas que l'art devienne une infirmière/soignante de la beauté spirituelle aux matériaux naturels/substances naturelles.

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Mais c'est ce que l'anthroposophie doit vouloir : elle ne doit pas seulement donner un savoir; toutefois un savoir, mais un tel qui peut devenir une illumination intérieure, qui inspire notre patrimoine de discernement. Si elle peut cela, alors nous est beaucoup servi en Europe du centre. Car nous devons pouvoir regarder vers l'Ouest et l'Est avec un regard contemplant, connaissant le monde. À l’Ouest, nous devons volontiers pouvoir différencier entre ce qui, émergeant nous est hostile, et ce qui, hostile, est seulement déclinant. Ici aussi, je me souviens de mon temps de garçon, quand j'étais dans la région où on a les montagnes de Styrie, comme chaque semaine deux fois j'avais devant moi, dans le train, ce comte Chambord qui habitait au château Frohsdorf, sur le visage duquel se trouvait la plus ancienne catholicité, la plus ancienne éducation jésuite ultramontaine, et en même temps ce qui était le reflet de « L'État c'est moi » français. C'était encore la vérité. Tout le reste/l’autre n'est plus vérité. La France aimerait-elle tant déployer son pouvoir aujourd'hui, elle est en déclin, tout comme l'élément anglo-américain est en émergence. Mais ces choses doivent être évaluées correctement. Nous devrons les contempler de telle sorte que nous puissions nous féconder avec les lois de la vie de l’esprit que nous puissions transformer les pensées en volonté et trouver courage pour nous mettre réellement dans le présent avec l'action, qui exige de nous tant de sérieux et de sens/plénitude de signification. Nous devons toujours renouveler les tentatives et faire les tentatives toujours de nouveau et de nouveau, de frapper à la porte de nos contemporains : Voulez-vous une vie libre de l’esprit, voulez-vous un sol sur lequel la vie libre de l’esprit peut se développer ? Car ces tentatives doivent toujours être faites. Quand nous voulons laisser couler/affluer quelque chose de vérité et de sagesse dans l'humanité, alors nous devons faire la preuve si les humains veulent l'accepter ou non ; cela peut très bien nuire à la chose que les humains ne veulent pas l'accepter. C'est pourquoi je vous demande de ne pas vous allonger sur un lit de paresseux en ce que vous vous disiez après la phrase d'Ennemoser : « L'Allemagne accomplira sa profession/vocation, ou périra de la manière la plus cuisante et avec elle la culture européenne ». Ainsi les paroles ne sont pas à prendre, mais vous devez vous dire que l'Allemagne accomplira sa vocation si se trouvent des humains qui ont assez de force de raviver l'esprit allemand en eux, non chauvin, non national, comme un morceau de l'esprit du monde, dans ce sens où nous devons travailler entre l'Est et l'Ouest. Et si le monde rejette ce qui peut venir d'Europe centrale, alors le moment devrait être venu pour nous où ceux qui, depuis des décennies, se sont familiarisés à la science de l’esprit d’orientation anthroposophique, non seulement avec leur tête, mais avec leur cœur et tout leur courage de sacrifice, se souviennent et disent : Nous sommes là ! Et que nous soyons là pour soigner l'Esprit ne doit pas être un mensonge de l'âme, mais doit se déployer comme la vérité de l'âme ! - Et si les autres sont prêts à accepter l'appel à la vérité qui peut venir de la science de l’esprit à orientation anthroposophique, alors, si cette compréhension se produit, alors ce qui était prévu comme la Société anthroposophique pourrait devenir ce qu'elle était destinée à être. Aujourd'hui, l'appel à l'émancipation de la vie spirituelle s'adresse à toutes les personnes de bonne volonté. Mais ces humains qui ont prétendu le saisir du point de vue de l'esprit devraient se donner la vérité et dire librement : "Et si les autres délaissent la voie de l'esprit, s’ils n'ont pas le courage pour cela, nous voulons nous engager pour cela. Nous avons le courage pour cela. Nous voulons que l'esprit ne soit pas un phrasé pour nous, nous voulons qu'il palpite comme une réalité dans notre sang, nous voulons dire ce qui a à se passer pour l'esprit.