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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection :

GA189 - œuvres complètes de Rudolf Steiner- Conférences aux membres - LA QUESTION SOCIALE
COMME UNE QUESTION DE CONSCIENCE




HUITIÈME CONFÉRENCE,
Dornach, le 16 mars 1919
ACHTER VORTRAG,
Dornach, 16. März 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 189 153-172 (1980) 16/03/1919

Original





Traducteur: FG v.01 - 18/08/2019 Éditeur: SITE

 

J'ai dit hier que parmi les nombreux signes de l'éloignement de la pensée contemporaine loin de la réalité, il y a aussi ce qui suit, par exemple, que maintenant, dans les cercles qui s’occupent des questions s’y rapportant, on ne pense même pas au fait que la fondation d'une Société des Nations, quand elle est sortie de la tête de Wilson selon l'idée, a été proclamée à l'époque comme quelque chose qui ne serait possible de manière appropriée que si la paix devait survenir sans la victoire de tel ou tel coté. J’aimerais vous lire le passage en question de son discours dans la traduction allemande afin que vous puissiez voir à quel point Wilson a posé ces conditions pour la Société des Nations le 22 janvier 1917. Vous pouvez les comparer, si vous voulez ; l'édition anglaise est maintenant parue ici avec la traduction allemande en vis-à-vis, et vous constaterez que la traduction allemande ne modifie en rien le sens du passage. Wilson dit :




« Avant tout autre chose est dit avec cela qu’une paix doit être sans victoire. Ce n'est pas agréable de devoir dire cela. Qu’on veuille me permettre  d’exposer ma propre conception à ce sujet et souligner qu'aucune autre conception ne m'est venue au sens. J'essaie simplement de regarder la réalité en face, sans dissimuler quoi que ce soit. Une victoire aurait signifiée que la paix serait imposée aux vaincus, que les vaincus devraient s'incliner devant les conditions du vainqueur. De telles conditions pourraient seulement être acceptées avec une profonde humilité, dans l'état de coercition et de sacrifices insupportables, et une blessure douloureuse, un sentiment de ressentiment et un souvenir amer subsisterait. Une paix reposant sur une telle fondation n’aurait aucune consistance, mais serait construite sur des sables mouvants. Seule une paix entre des sympathisants peut être de durée - une paix qui est fondée, de par sa nature même, sur l'égalité et sur la jouissance commune d'un bénéfice commun à tous. L’attitude correcte, l’ambiance correcte de sentiments entre les différentes nations sont tout aussi nécessaires à une paix durable que le règlement juste des différends obstinés sur l'origine territoriale, raciale ou ethnique ».



C'était à l'époque une condition de la création d'une Société des Nations. Et s'il y a une pensée claire, alors, mes chers amis, rien d'autre ne pourra être dit qu’a l’instant où il n’y a pas une telle paix sans victoire, il convient d'abandonner toute discussion sur la création d'une Société des Nations qui ne pourrait offrir à l'heure actuelle aucune perspective d'épanouissement. Mais cela ne s'est pas produit. Les gens ne pensent pas en fonction de la réalité, les gens pensent de façon abstraite et laissent les pensées rouler comme elles ont commencé à rouler, peu importe si ces pensées sont conçues dans des conditions qui s'appliquent encore aujourd'hui ou non.




C'est là seulement un exemple flagrant pour la pensée qui a amené un si grand malheur dans le monde. Et tant que l'on n’envisagera pas que cette pensée irréaliste doit être remplacée par une autre pensée capable de s'immerger dans la réalité, les conditions ne pourront certainement pas changer d'une manière qui soit salutaire à l'humanité. Cela doit être vu pour les grandes affaires du monde, cela doit aussi être vu pour tout ce que chacun a à ordonner dans sa vie quotidienne. Car les mesures que l'individu prend dans la vie quotidienne s'entrelacent avec les affaires les plus élevées de l'humanité. C'est pourquoi cela doit nous revenir toujours encore et encore comme une nécessité devant l'âme de demander ce qui pourrait alors provoquer un vrai changement dans le présent.

Nous savons donc maintenant que ce que dans ce que nous appelons l'acceptation de la science de l’esprit par les humains, il ne s’agit pas seulement qu’une certaine conviction soit prise des mondes suprasensibles. Ce serait le quoi. Il s'agit de ce que celui qui prend dans sa pensée dans le vrai sens du mot ce qui peut justement être dit aujourd'hui sur les mondes suprasensibles à partir des révélations spirituelles de l'époque, parvienne à un certain Comment dans sa pensée, que sa pensée se transforme progressivement de telle sorte qu'il ait vraiment un sens et un intérêt pour ce qui arrive véritablement et réellement dans le monde. Il ne s’agit donc pas seul de ce que nous reconnaissons par la science de l’esprit, mais de comment nous remodelons notre pensée par la science de l’esprit, comment notre pensée devient autre. Quand c’est ainsi, la question doit être d'autant plus évidente pour nous : Comment se fait-il que, dans le présent, règne une telle résistance à la science de l’esprit ?




Eh bien, j'ai déjà rendu hier attentif à ce que tout ce qu’on peut dire au sujet de cette résistance devrait en même temps être tiré sur tout ce qui peut apparaître sous l'influence de l'organisme social tri-articulé. Je disais hier : si l'on devait se lever efficacement une seule fois pour défendre la position de la vie de l’esprit sur ses propres pieds, pour l'indépendance de la vie de l’esprit du cycle économique et de la vie politique de l'État, alors dans un temps relativement court on amènerait aujourd'hui la science de l’esprit à se répandre. Mais on peut quand même se demander encore plus profondément : pourquoi les gens sont-ils si peu enclins à envisager tout de suite ce qui doit se donner comme une nécessité par une véritable émancipation de la vie de l’esprit, par un être-placé-sur-soi de la vie de l’esprit ? - Ceci est dû toutefois au fait que cette vie de l’esprit a pris une certaine forme dans les derniers temps, ce qui, en tant que tel, empêche/dissuade les humains d'orienter leur regard vers le monde de l’esprit. On pourrait même parler d'une certaine manière du fait que les tristes événements actuels sont une certaine punition de l'humanité pour la méconnaissance, pour la nécessaire méconnaissance de la vie spirituelle, qui s'est présenté ces temps-ci. Et ceci, mes chers amis, doit être envisagé que l'on ne s'en sortira pas à l'avenir sans le transfert des pensées humaines dans une direction sociale. C'est ce que les faits enseignent ; de tels faits contre lesquels se battre est une folie. Mais de l'autre coté, ce qui est déjà clair pour vous de maintes présentations que j'ai donnés, devra être envisagé très profondément dans ses soubassements : que toute s de socialistique, sans spiritualisation se produisant en même temps, ne doit pas provoquer le salut, mais la calamité, de l'humanité. La meilleure façon d'obtenir une base pour envisager cela est d'examiner de près la pensée socialiste dans son émergence à partir du reste de la pensée moderne.





Je vous ai déjà donné des indications sur ce qui existe dans ce domaine. Aujourd'hui, nous voulons résumer bon nombre des indices que nous avons entendus jusqu'à maintenant au sujet de cette orientation. Je vous ai rendu attentif sur ce qu'il y a quelque chose de fiché dans des esprits comme, par exemple, Fichte lorsqu'ils transfèrent leur pensée sur le domaine social, ce qui conduit à une vision très similaire à celle qui nous vient en vis-à-vis aujourd'hui, par exemple, dans le bolchevisme. J'ai essayé de l'exprimer en disant : Johann Gottlieb Fichte serait un véritable, vrai bolcheviste ! Certes, Johann Gottlieb Fichte avait encore tellement de spiritualité qu'il pouvait, je dirais sans devenir dangereux pour l'humanité, à l'époque, laisser imprimer des idées bolchéviques dans son « État commercial fermé ». Aujourd'hui, les humains ont si peu tendance à entrer dans le contenu réel des choses qu'ils ne remarquent même pas que Johann Gottlieb Fichte est un vrai bolchevique dans son « État commercial fermé ».


Cette pensée, cependant, qui est particulièrement caractéristique des temps modernes, est en fait apparue dans Hegel. Et je vous ai donc dit, Karl Marx est à nouveau dépendant de Hegel, toutefois d'une manière hautement étrange. Maintenant j’aimerais vous parler quand même une fois de la nature particulière de la pensée de Hegel, même s'il semble, mais seulement semble, qu'elle mène à des sommets abstraits. Beaucoup de choses ont été dites sur Hegel dans la tourmente des quatre dernières années et demie. Pourquoi ne devrait-on pas aussi traiter objectivement de la façon dont il a pensé en fait ses choses ?



Regardons une fois comment Hegel pensait, a pensé sur le monde, comment il a essayé de diriger le regard vers la révélation des secrets du monde pour les humains. Hegel présente donc assez clairement ce qu'il avait à dire sur l’entité fondamentale réelle du monde ; souvent même plus clairement dans son « Encyclopédie des sciences philosophiques ». Jetons nous un coup d'œil à la forme populaire de la conception du monde qui vient à l’expression là. Voyez-vous, la conception du monde de Hegel se divise en trois parties. La première partie est ce que Hegel appelle la logique. Mais pour Hegel la logique n'est pas l'art de la pensée humaine, subjective et humaine, mais la logique est pour Hegel la somme de toutes ces idées qui sont efficaces dans le monde lui-même. Car Hegel ne voit notamment pas seulement dans les idées ce qui hante la tête humaine. Ce qui hante la tête humaine est seulement la façon de voir l'idée. Pour Hegel, les idées sont, dans une certaine mesure, des forces qui jouent à l'intérieur des choses elles-mêmes. Et Hegel ne retourne pas plus loin à l'essence des choses qu'aux idées, de sorte que dans sa logique, pour ainsi dire, il veut donner la somme de toutes les idées qui sont dans les choses. Les idées qui ne s'avèrent pas encore être créatrices dans la nature, les idées qui ne viennent pas encore à la réflexion, à la connaissance dans l'humain, sont les idées en elles-mêmes/en soi qui œuvrent comme idées dans le monde. - Je sais très bien que vous ne pouvez peut-être pas devenir particulièrement intelligent par ce que je dis ; mais les gens ont longtemps prétendus qu'ils ne deviennent pas intelligents par Hegel, parce qu'ils ne peuvent pas se représenter qu'il existe quelque part un réseau/un tissage pur d'idées. Mais Hegel voit Dieu avant la création du monde dans ce pur réseau d'idées. Ainsi, pour Hegel, Dieu est en fait devenu une somme, ou plutôt un organisme d'idées, et d’ailleurs sous la forme dans laquelle ces idées existaient avant que la nature ne naisse et avant que l'humain ne se développe à nouveau sur la base de la nature. Ainsi Hegel cherche à représenter les idées dans la logique pure. C'est Dieu avant la création du monde. Ainsi, Dieu avant la création du monde est la pure logique.


Maintenant, on pourrait dire qu'il serait très fructueux pour la vie humaine de l’esprit si quelqu'un présentait toutes les idées qui étaient là, peu importe si elles étaient des idées d'un Dieu vivant ou si, comme idées, elles avaient seulement planées comme une toile d'araignée dans les airs – mais qu’il n'y avait aussi pas encore cela à l'époque - ; ce serait déjà un gain pour l'âme humaine. Mais si vous vous attaquez à cette logique pure chez Hegel - et c'est la raison pour laquelle si peu de gens s’y attaquent - vous ne trouverez à nouveau rien d'autre qu'un tissu/tissage d'idées. Cela commence avec les concepts les plus pauvres, avec l'être pur. Alors, il sera monté encore plus haut vers le non-être, puis vers l'être-là et ainsi de suite. Vous êtes donc invités à mettre une fois devant l'âme la somme de toutes les idées que l'humain se fait sur le monde, sur laquelle il ne réfléchit habituellement pas, parce que c'est trop ennuyeux pour lui, de l'être pur à la structure fonctionnelle de l'organisme, à l'écart de tout monde extérieur. Là, vous obtenez une somme d'idées, mais seulement des idées abstraites. Et le sentiment vivant de l'humain prendra naturellement une certaine position contre cette somme ou cet organisme d'idées abstraites. Supposons que quelqu'un dirait : C'est un préjugé panthéiste que Hegel croit que les idées en tant que telles seraient là ; je suppose pour moi qu'un Dieu existerait avant la création du monde, et il aurait justement eu ces idées et aurait créé le monde selon ces idées. - Mais pensez une fois, si vous deviez représenter la raison (NDT : synthétique) et la vie de l'âme d'un Dieu qui n'aurait eu rien d'autre en lui que des idées hégéliennes, qui aurait donc toujours seulement pensé sur ce qui vit entre l'être et l'organiser approprié, qui n'aurait eu en lui que les idées des abstractions les plus extérieures - que diriez-vous à une telle imposition à penser à cette vie de l'âme de Dieu ? Vous ne pourriez même pas comprendre comment un Dieu pourrait être si pauvre pour ne penser que ces idées abstraites dans sa raison divine. Et pourtant, pour Hegel, la somme de ces idées abstraites est Dieu lui-même, non seulement la raison (NDT : analytique) de Dieu, mais même Dieu lui-même avant la création du monde. C'est donc la chose essentielle, que Hegel ne  sort pas en réalité des idées abstraites, mais envisage tout de suite les idées abstraites comme le divin.




Alors il avance à la seconde : c'est la nature. Je pourrais également vous donner là certains jugements à la façon de définition sur la façon dont Hegel avance maintenant de l'idée, c'est-à-dire, de Dieu avant la création du monde à la nature. Mais vous n'en auriez probablement pas beaucoup non plus, si vous vous en teniez aux habitudes de pensée que vous avez utilisées jusqu'à maintenant. La logique contient d’après Hegel, l'idée dans son être-à-soi. La nature contient l'idée dans son être-en-dehors de-soi. Donc ce que vous voyez comme la nature est aussi une idée, n'est en fait rien d'autre que ce que contient la logique, seulement justement dans l'autre forme de l'être-en-dehors-de-soi. Et alors Hegel prend la nature à travers de la simple mécanique jusqu’à la représentation des rapports biologiques, végétaux, animaux. Cela signifie qu’il essaie de prouver les idées dans la nature, l'idée dans la lumière, dans la chaleur, dans d'autres forces, dans la gravité et ainsi de suite, partout dans la mesure où la nature est disponible pour l'humain.

Hegel dédommage ceux qui peuvent accepter son abstraction d'une manière significative avec sa propre vivacité et picturalité. Cette vivacité et picturalité seule chez Hegel est parfois dangereuse pour la compréhension de ce que Hegel a voulu réellement. Une fois, j'ai essayé de défendre Hegel contre un de mes amis professeur d'université, un philosophe. Comme vous le savez, je défends Hegel parce que je pense qu'il est plus fructueux de tout défendre par rapport à ce qui est vraiment positif que de simplement jurer par sa propre opinion et critiquer tout le reste dans son foncier/son fond et son sol. Quand quelque chose est bon, je le défends toujours ; c'est le positivisme de la science de l’esprit. Mais à ce moment-là, avec la défense de Hegel j'arrivais à quelque chose qui n'allait pas/de bancal. La personne concernée a dit : Oh, partez avec Hegel ; un humain qui ne sait rien dire d'autre sur les comètes qu'elles sont une lèpre au ciel, on ne peut quand même pas le prendre au sérieux ! - Naturellement, il faut prendre un tel passage, que les comètes sont une lèpre, une éruption cutanée, quelque chose comme la rougeole ou quelque chose comme ça dans le ciel, dans tout le contexte. Il est, bien sûr, facile de se moquer de telles choses. Il peut même être assez charmant quand les gens se moquent de telles choses. Pour regarder le monde, il n'est pas toujours nécessaire de se faire un visage tout en bas, si possible étiré, mais il faut un certain sens de l'humour, surtout pour pouvoir comprendre pleinement la tragédie du monde.








Après que Hegel ait ainsi, dans une certaine mesure, donné un registre de tous les concepts, de toutes les idées incarnées dans la nature, il monte en troisième à l'esprit. Dans l'esprit, il voit l'idée dans son être-à-et-pour-soi-même, c'est-à-dire qu'elle n'est pas seulement là ainsi qu’elle était avant la création du monde, pas seulement dans son être-à-soi, mais elle est là pour soi. Elle vit dans l'âme humaine et là pour soi - l'idée objectivement dehors et en dehors de cela encore pour soi, dans l'humain. Mais puisque l'humain est idée, parce que tout est idée, ainsi c'est l'idée dans son être-à-et-pour-soi. Là Hegel essaye maintenant encore de poursuivre l'idée comme elle est présente en premier dans l'âme de l'être individuellement humain, alors comme elle est présente - quand je saute certaines choses - dans l'Etat. Dans l'âme de l'humain, l'idée travaille en l'intérieur ; dans l'Etat elle s’est à nouveau objectivée, là elle vit dans les lois, dans les institutions. Là l'idée vit partout à l'intérieur, là elle est devenue objective. Elle se développe alors objectivement plus loin dans l'histoire du monde. État, histoire du monde. Là, dans l'histoire du monde, tout sera donc enregistré des idées qui provoquent le perfectionnement ultérieur de l'humanité sur le plan physique. Tout ce qui vit en tant qu'idées dans l'âme, État, histoire du monde, mais qui ne mène nulle part hors du plan physique, attire nulle part l'attention de l'humain sur le fait qu'il existe, par exemple, un monde suprasensible, car pour Hegel le monde suprasensible est juste la somme des idées qui vivent dans tout ce qui y vit, une fois dans l’être-à-soi avant la création du monde, dans être-en-dehors-de-soi dans la nature et dans l’être-à-et-pour-soi de l'âme humaine dans l’Etat et l’histoire du monde.


Et alors elle se développe au plus haut, l'idée, arrive pour ainsi dire à elle-même, dans un dernier moment du devenir, dans l'art, la religion et la philosophie.
Les trois : l'art, la religion et la philosophie, quand ils apparaissent dans la vie de l’humain, se situent maintenant au-dessus de l'Etat et au dessus de l'histoire du monde, mais ils sont seulement l'incarnation de la logique pure, ils sont l'incarnation des idées abstraites. Dans l'art ces idées, qui ont existées comme logique avant la création du monde, sont représentées







par l'image sensorielle ; dans la religion par la représentation conforme à la sensation/au sentiment/l’émotion ; et dans la philosophie l'idée apparaît finalement elle-même dans sa forme pure dans l'esprit humain. L'humain se remplit de philosophie, jette un coup d’œil en arrière sur tout l’autre que l'humanité et la nature ont produites, et maintenant il se sent – comment devrait on dire - rempli du Dieu qui est pourtant l'idée qui jette un coup d’œil en retour sur tout son devenir antérieur. Le Dieu se regarde dans l'humain. Mais en fait, l'idée se regarde elle-même dans l'humain. L'abstraction regarde l'abstraction.


On ne peut rien se penser de plus génial que cette pensée sur l'abstraction humaine, quand on considère la génialité dans le domaine de l'abstraction. Et on ne peut en fait rien se penser de plus audacieux intérieurement que lorsque l'humain affirme/fait valoir : les idées sont le plus élevé ; en dehors des idées il n'y a pas de Dieu, les idées sont le Dieu, et toi l'âme de l'humain est aussi idée, seulement qu’elle a amenée l’idée en toi à son être-à-et-pour-soi, elle se regarde. - Vous voyez, nous nageons dans des idées, nous sommes des idées nous-mêmes, tout est idée. Le monde dans son abstraction la plus extrême. Il est d'une signification prodigieuse qu'au tournant du XVIIIe au XIXe siècle et jusqu'au XIXe siècle, un esprit ait eu l'audace de dire une fois : Seul celui saisit la réalité qui la saisit dans l'idée abstraite ; il n'y a pas de réalité supérieure que l'idée abstraite.
Maintenant il manque toutefois, quand vous passez en revue la philosophie de Hegel du début à la fin, partout un quelque chemin dans le monde suprasensible ! Il ne peut y avoir aucun tel chemin dans le monde suprasensible, car si l'humain meurt, il entre, au sens de la philosophie hégélienne, dans le courant général des idées du monde car l'humain est en réalité une idée. Et c'est seulement sur ce courant d'idées du monde qu'on peut dire quelque chose. Il n'y a pas un seul concept - c'est tout de suite le grandiose de la philosophie de Hegel - qui traitait d’une quelque chose suprasensible ; seulement que tout ce qui maintenant nous vient en vis-à-vis - toutefois en une abstraction la plus glaciale - comme la philosophie de Hegel, est elle-même suprasensible, mais justement le suprasensible-abstrait. Cela s'avère tout à fait inapproprié maintenant pour s'emparer de quelque chose de suprasensible ; cela s'avère seulement approprié pour accueillir le sensoriel. Par un suprasensible, le sensoriel est spiritualisé, toutefois seulement en formes abstraites ; mais en même temps, tout le suprasensible est éconduit, parce que la somme des idées qui sont données du début à la fin se réfère seulement au monde sensoriel. Ainsi, aimerais-je dire, le caractère suprasensible de ces idées chez Hegel ne rentre pas tellement en considération, car ce suprasensible ne fait pas référence à un suprasensible, mais seulement au sensoriel.


J’aimerais principalement attirer votre attention sur ce que la tendance de la pensée moderne était de rejeter le suprasensible avec toute la rigueur voulue, mais pas avec un matérialisme superficiel, mais avec la plus grande force de la pensée spirituelle. Hegel n'est à cause de cela pas un matérialiste, il est un idéaliste objectif. Mais cet idéalisme objectif prétend que l'idée objective elle-même serait Dieu et le fondement du monde et de tout.

Pour celui qui invente une telle impulsion spirituelle, cette pensée procure une certaine satisfaction intérieure, qui fait regarder au-delà de ce qui manque. Mais celui qui suit ensuite, qui ne pense pas à l'origine à quelque chose comme ça, mais y pense, peut alors ressentir l'inadéquation d'autant plus fort. J'ai souligné toutes ces choses dans mon livre "Vom Menschenrätsel" (De l’énigme de l’humain »).
Pensez maintenant que ce n'est pas un humain comme Hegel qui pense de cette façon avec une impulsion intérieure suprasensible, mais que cette pensée sera reprise par une autre tête, qui a seulement un sens pour le matériel, comme ce fut le cas avec Karl Marx. Alors cette philosophie idéaliste de Hegel devient tout de suite la raison de rejeter tout suprasensible et avec cela tout idéalistique (NDT : comme logique peut donner « logistique »). Il en fut de même pour Karl Marx. Karl Marx s'est approprié la forme de pensée qu'il avait trouvée chez Hegel. Seulement il n'a maintenant pas regardé l'idée dans la réalité, mais regarde plutôt la réalité, comme elle défile elle-même continuellement comme une pure réalité matérielle extérieure. Il continua l'impulsion de l'Hégélianisme et la matérialisa. Et ainsi le nerf fondamental de la pensée socialiste moderne s'enracine tout de suite dans l'apogée de la pensée idéaliste moderne. Le fait que même le penseur le plus abstrait se touche personnellement et dans l'histoire du monde avec le penseur le plus matériel -était une nécessité intérieure du 19e siècle, mais c'est aussi la tragédie du 19e siècle ; c'est, dans une certaine mesure, la transformation de la vie de l’esprit en son contraire.

Hegel progresse dans les concepts abstraits. L'être change, devient non-être, ne peut pas s'entendre avec le non-être, et devient par cela devenir. Et ainsi, concept pour concept, à travers Thèse, Antithèse, Synthèse, Hegel continue à progresser selon un certain triple accord intérieur, que Hegel traite magnifiquement dans le domaine de l'idée pure. Karl Marx transfère ce triple accord intérieur, que Hegel a cherché pour la logique, la nature, l'esprit dans le mouvement intérieur des idées, sur la réalité matérielle extérieure en disant, par exemple : de la récente forme de communauté privé-économique-capitaliste des êtres humains s’est développé, comme chez Hegel de l'être au non-être, la formation de trust, la socialisation capitaliste de l'économie privée-capitaliste. Quand les trusts combinent de plus en plus de ressources, c'est tout de suite la propriété du capital privé qui se transforme en son contraire. Des sociétés apparaissent, à l'opposé de l'économie par l'individu. Cela s'est transformé en son contraire, l'antithèse. Vient maintenant la synthèse. Le tout se transforme encore une fois comme le non-être dans le devenir. Et la fusion des économies privées en économies de trust/de confiance se transforme en encore plus grand, ce qui à son tour abolit l'économie de trust/de confiance, en économie commune des moyens de production. Ainsi la réalité progresse en triple accord, la pure réalité économique externe. Ce que Karl Marx pensait là est pensé entièrement selon le modèle de Hegel, seulement que Hegel se déplace avec sa pensée dans l’élément des idées, Marx dans le tisser et vivre de la réalité économique extérieure. Ainsi, les extrêmes reposent côte à côte, on aimerait même dire comme être et non-être.
Mais, mes chers amis, vous pouvez désormais discuter, aussi longtemps que vous le voulez, sur l'idéalisme et le réalisme, le spiritualisme et le matérialisme, cela ne donne aucun résultat, aucun résultat. Unique et seul ce que l'humain porte pourra être trouvé, quand sera pensé au sens de la Trinité moderne : l'humain au milieu, l'un des extrêmes, le Luciferien d'un coté, l'extrême Ahrimanien de l'autre coté. Le matérialisme ahrimanien, le spiritisme luciferien comme les deux extrêmes, l'humain comme la situation d'équilibre. Vous ne pouvez pas être idéaliste ou réaliste, matérialiste ou spiritualiste, si vous voulez parvenir à la vérité, vous devez être aussi bien l'un que l'autre. Vous devez chercher l'esprit jusqu’à une telle intensité que vous le trouvez aussi comme esprit dans la matière, et vous devez voir à travers la matière ainsi que vous puissiez trouver l'esprit à travers la matière. C'est la tâche des temps récents : ne pas continuer à argumenter/disputer sur le spiritisme et le matérialisme, mais trouver la situation d'équilibre. Car les deux extrêmes, celui du luciferisme hégélien et celui de l'ahrimanisme marxiste, se sont vécus jusqu’au bout. Ils étaient là, ils se sont révélés. Il devra maintenant être vraiment trouvé ce qui est la compensation. Et c'est justement ce qui est pensé avec la science de l’esprit à orientation anthroposophique. Là, devra toutefois être accédé à une pensée aussi pure que celle à laquelle Hegel s'est élevé ; mais cette pensée pure doit pouvoir être utilisée pour percer jusqu'au suprasensible. On ne doit pas seulement trouver la logique, c'est-à-dire un organisme d'idées qui peut alors seulement se référer au monde des sens, on doit percer du sensoriel au suprasensoriel au point/à l’endroit où l'on a découvert la logique. Cette percée n'a pas encore réussi chez Hegel. C'est pourquoi l'humanité a été rejetée à nouveau.





Ainsi, d'une certaine manière, c’est pendant au plus pur et au plus noble, ce à quoi la pensée moderne s'est élevée, que le socialisme est apparu sans aucune référence à quoi que ce soit de spirituel. Et qu'il est devenu si difficile dans le présent de trouver la pensée spirituelle en plus de la pensée socialiste, cela est déjà, d'une certaine manière, co-fondé dans le cours intérieur de l’évolution de l'humanité. On doit seulement envisager l'ensemble du pendant afin qu’on gagne la force de trouver ce qui est rédempteur à partir de ce pendant. L'entreprise scientifique, qui sera aujourd'hui propagée par les universités, ne l'a pas vraiment amenée jusque là.
Qu'est-ce qu’a fait Hegel au fond ? Il a pressé l'homme - non pas physiquement, mais en pensée - de la façon dont on presse un citron jusqu'à ce qu'il devienne complètement sec ; et ce citron sec de l'humanité n'est plus alors qu'une idée. Vous êtes assis ici sur vos chaises ; dans le sens de la philosophie de Hegel, vous êtes de simples idées qui sont assises ici, pas des corps, pas des âmes : des idées. Parce que chacun de vous porte en lui une idée ; celle-ci était là avant la création du monde comme idée abstraite. Alors chacun est corps pour soi, nature : l'idée dans l'être-en-dehors-de-soi est assise là, sur les chaises. Alors l’idée est à nouveau en vous, l'idée dans son être-à-et-pour-soi. Vous saisissez vous-même cette idée, vous êtes celle-ci. Pensez ce que vous êtes là comme schéma ! Pensez seulement comment vous êtes pressurés lorsque vous êtes assis là comme « idée » : en soi, en dehors de soi, et pour soi - mais quand même  justement comme une idée seulement !
Et maintenant à nouveau dans le sens de Karl Marx : Il n'y a là rien d'idées – tout de suite parce qu'il est passé par la méthode de l'idéalisme hégélien. Maintenant, vous êtes seulement l'animal devenu à deux pattes, seulement ce que vous paraissez extérieurement dans l'ordre naturel. - L'autre extrême !
La tentative ne devait-elle pas être entreprise, vis-à-vis de ce qui était disponible dans l’évolution de l'humanité, de rendre l'humain à nouveau humain aussi dans la façon de voir de l'humain, c'est-à-dire, en tant qu'essence de l'humain, non purement l'idée très générale, ni aussi le pur humain animal, mais l'humain réel, individuel, qui a une enveloppe, est le sommet de la nature, qui a en soi une entité spirituelle, est devenu le point de mire d’un monde spirituel ? La façon humaine de voir devait être à nouveau guidée à l’humain véritable. Et j'ai fait cette tentative dans ma « Philosophie de la liberté ». C'est la position historique réelle du problème qui existait lorsque j'ai été poussé à écrire la « philosophie de la liberté » ! Cet animal hautement développé, qui enveloppe l'humain, ne peut pas être libre, pas plus que ne peut être libre cet humain vague/schématique qui est idée – être-à/en soi, être-hors-de-soi, être-à-et-pour-soi - car il est formé par nécessité logique. Les deux ne sont pas libres. Libre est seulement l'humain réel qui sera considéré comme l'équilibre entre l'idée, mais qui pénètre vers l'esprit réel, et la réalité matérielle extérieure.







C'est pourquoi, dans cette « philosophie de la liberté », a aussi été essayé de ne pas fonder la vie morale sur un principe abstrait, mais sur l'expérience morale intérieure, ce que j'appelais à l'époque « l'imagination/la fantaisie morale » ; sur ce qui crée, dans l'être humain individuel comme tel à partir de l’intuition, exprimée de manière figurative/imagée. Kant a établi l'impératif catégorique : Agissez ainsi que la maxime de vos actions puisse être une ligne directrice pour tous. – Met toi un costume qui convient à tout le monde ! La maxime philosophique de la liberté est la suivante : Agis ainsi que, de tes plus hautes forces humaines, tout de suite à l’instant concret, dans le moment concret individuel, te parvient à partir de l'esprit.


C'est ainsi qu'on parvient dans la spiritualité sur un détour par la philosophie morale. Et ce serait tout de suite un moyen pour l'humanité d'aujourd'hui de parvenir à une conception du monde spirituel : si cette humanité comprenait d'abord ce qui n'est pas si difficile à comprendre, que la morale est sans prise, si elle ne sera pas comprise comme partie d'un spirituel suprasensible.
Vous voyez, la logique de Hegel est du début à la fin une somme d'idées abstraites. Mais quel dommage cela fait-il en fin de compte si je regarde l'ensemble de la nature, tout ce qui est superficiellement là, seulement comme un schéma d'idées ? - Mais cela cause des dommages quand ce qui nous inspire et nous pousse à la moralité ne vient pas du monde spirituel ; car si cela ne vient pas du monde spirituel, cela n'a pas de vraie réalité du tout, c’est seulement bruit et fumée qui sort de l'humain animal. Quand l'humain animal meurt, rien n’est plus là. Dans la philosophie hégélienne, il n'y a pas un seul concept qui pourrait se référer à quelque chose qui serait encore là pour l'humain quand il aurait passé par la porte de la mort ou avant de passer par la porte de la naissance. La philosophie hégélienne est grande, mais elle est grande comme le point de passage du 19ème siècle. Reconnaître Hegel dans sa grandeur conduit tout de suite à le poursuivre, à briser ce qui s'oppose là où l'on entre dans la pensée pure, dans la logique pure, dans l'idée, dans son être-à-soi - dans le monde suprasensible. Être hégélien cela peut seulement être le plaisir privé de quelques têtes embrouillées qui, au début du 20ème siècle, recherchent leur grande richesse spirituelle à se tenir là où on avait la permission de se tenir dans les premières décennies du 19ème siècle. Parce que, mes chers amis, nous devons apprendre non seulement à vouloir vivre abstraitement en tant qu'êtres humains, mais à vivre dans le temps, à vivre dans l'évolution du temps. Nous entrons dans la vie tout de suite parce que nous nions l'absolutisation, sinon on ne pourrait pas coopérer à l’évolution humaine. Et c’est ce dont il s’agit que l'on coopère avec l’évolution humaine.







Voyez-vous, Raphaël était grand. La Madone Sixtine est une création picturale très significative. L'apprécier correctement n'est en fait justifié qu’a celui qui, si un peintre peignait la Madone Sixtine aujourd'hui, la tiendrait pour une mauvaise image. Car il ne s'agit pas qu’on prenne quelque chose absolument, mais qu’on comprenne à se situer dans le grand pendant de l’humanité. Et c'est le grand péché, c'est la vraie calamité de notre temps quand ce sera mésestimé. Aujourd'hui, la nécessité est disponible, enfin non purement comme cela était permis dans l'Antiquité, de se placer absolu dans le monde, mais, à l'âge du développement de la conscience, de se sentir consciemment dans le moment où l'on est placé dans une incarnation déterminée. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l'estimation correcte de la Madone Sixtine de Raphaël ne viendra qu'à ceux qui, si aujourd'hui un peintre peignait cette Vierge Sixtine, pourraient la considérer comme une mauvaise image à partir des attitudes actuelles de la peinture. Car rien n'a de valeur absolue, mais les choses ont leur valeur à la place du monde à laquelle elles se trouvent. Jusqu'à présent, on pouvait se passer d'une telle raison. A partir d’aujourd’hui, une telle raison est nécessaire. Finalement elle n'est donc pas une fois si particulièrement profonde. Qui a inventé le théorème de Pythagore était un grand homme en son temps. Si quelqu'un l'inventait ou le découvrait aujourd'hui, ce serait intéressant, n'est-ce pas ? ce serait aussi intéressant si quelqu'un faisait la Madone Sixtine aujourd'hui - mais ce n'est pas le temps pour cela, ce n'est pas ce qui doit se passer au point de l’évolution où nous nous tenons.



Vous voyez, mes chers amis, quelle réforme de la pensée est nécessaire, quelle socialisation de la pensée ! Expérimenter avec l'humanité, c'est ce dont il s’agit aujourd'hui. Cela semblera paradoxal à la plupart des humains aujourd'hui. Mais aujourd'hui, nous sommes déjà une fois mis dans la nécessité de repenser en profondeur, d'arriver à des pensées vraiment nouvelles. Il n'est plus possible de continuer à vivre avec les vieilles pensées. Avec les vieilles pensées, cela peut seulement être ainsi que lorsque les humains les dévident, le monde doit s'effondrer au-dessus de la tête. Le salut de l'humanité est pendant à ce que les humains puissent renoncer à la vieille pensée et veulent vraiment une nouvelle pensée. La science de l'esprit est une pensée nouvelle. Elle sera tellement désapprouvée parce qu'elle contredit fondamentalement toutes les vieilles habitudes de pensée. Seuls les humains qui ont un sentiment de la nécessité d'arriver à une nouvelle pensée pourront avoir un plein ressenti pour la science de l’esprit en général et aussi sa révélation concernant des domaines particuliers de la vie de l'âme, comme par exemple en rapport à la question sociale.
Et il y a encore une autre chose qui fait le malsain de notre temps actuel : qu’en fait dans le subconscient les humains en sont déjà à penser différemment, mais par une obstination historique ils oppriment/répriment cette autre pensée assise dans le subconscient et subissent ainsi la punition de la pensée refoulée/réprimée. L'évolution historique actuelle est souvent une punition pour l’obstinée nature humaine, qui réprime ce qui repose dans ses soubassements et adhère artificiellement à ce à quoi elle a adhéré pendant des siècles. On ne devrait pas prendre les penseurs inconséquents et confortables, mais les penseurs conséquents de la période passée, morte, afin de voir en eux en quoi l'on avait tort. La caractéristique de la période morte ne sont pas les penseurs qui ont fait chaque petite concession, mais ceux qui se sont tenus fermes sur le point de vue de l'ancien. Alors que dans la maison autrichienne des nobles, il y a de nombreuses années, tous les hommes progressistes abstraits et libéraux parlaient de progrès et de libéralisme et de tout ce qu'il faut pour transformer la religion pour qu'elle puisse répondre aux exigences des temps nouveaux, maintenant brièvement : Ce que tous les braves bourges bien sages, en commençant de Gladstone aux bourges parlementaire bien sages du continent, ont continuellement, continuellement dit - là le cardinal Rauscher a répondu comme un ecclésiastique entièrement non moderne, mais se tenant tout de suite dans le vieux déterminé : L'Église catholique ne connaît aucun progrès, ce qui était vrai autrefois sera vrai en tout temps. Tout ce qui veut s'affirmer comme nouveauté contre elle n'a aucune justification. - C'était un esprit non moderne, mais achevé en soi de l'ancien temps. Justement ainsi, Pobedonoszew, le seul qui a condamné/jugé de manière ingénieuse et pleine d’esprit toute la culture occidentale des temps modernes parce qu’à son avis, elle ne mènera au fond a rien - elle pourrait aussi mener à rien. L'ancien ordre auquel la bourgeoisie moderne s'était habituée pouvait seulement être maintenu quand on voulait croire que le monde était façonné comme le cardinal Rauscher et comme Pobedonoszew lui-même voulait le façonner. Si le monde n'avait vraiment pas été décoré avec le blablabla de Nicolas II, mais des principes rigides de Pobedonoszew, notre guerre n'aurait bien sûr pas eu lieu. On ne peut dire qu'une seule chose contre cela :
On n'aurait pas pu le faire avec les idées de Pobedonoszew, parce que la réalité a pris d'autres chemins que ces idées. Et ce qui importe maintenant, c'est de suivre la réalité, non pas en faisant des concessions, non pas en se comportant comme la plupart des esprits se sont comportés dans la seconde moitié du XIXe siècle ou même dans les deux décennies du XXe siècle, mais en décidant vraiment aussi de penser quelque chose qui est si différent des pensées antérieures, car les ravages de la guerre mondiale, après les autres, les aspects négatifs sont différents de ce qui s’est passé. Du terrible malheur de l'humanité, dont on ne cesse de répéter qu'une telle chose ne s'est encore jamais produite au cours de l'histoire, on devrait au moins apprendre maintenant qu'on devrait aussi saisir des pensées dont on peut dire qu'elles n'ont jamais existé auparavant au cours de l'histoire.





Comme vous pouvez le voir, c'est à l'humanité de prendre une grande décision. Et ce qui, inconsciemment, veut faire mûrir cette décision d’instinct, c'est essentiellement ce qui s'affirme comme socialisme. A peine le monde sortira-t-il du chaos qu'un nombre suffisamment important d’humains ajouteront le spiritualisme idéel au socialisme matériel. C'est ainsi que les choses sont pendantes aujourd'hui. Mais tant que les humains ne sont même pas prêts à voir la chose réelle la plus proche quand elle est juste devant eux, aucun salut ne peut naître dans le développement historico-social de l'humanité. Dans un sens, cela devrait devenir la pratique intérieure de l'âme qui émerge des impulsions de la science de l’esprit, mes chers amis. Toujours de nouveau et à nouveau, j’aimerais tenter d’ indiquer vers cette pratique intérieure de l'âme. Plus vous ressentez que quelque chose comme cela est nécessaire pour notre temps, comme j'ai à nouveau essayé de le présenter dans les considérations d'aujourd'hui, plus vous évoluerez correctement dans le courant d’esprit qui veut être animé par une science de l’esprit orientée anthroposophiquement.




Nous voulons alors continuer à en parler vendredi prochain.

Ich habe gestern gesagt, daß unter den mancherlei Zeichen, wie gegenwärtiges Denken weit von der Wirklichkeit abliegt, zum Beispiel auch folgendes sei, daß man jetzt in den Kreisen, die sich mit der einschlägigen Frage beschäftigen, gar nicht daran denkt, daß die Begründung eines Völkerbundes, als sie der Idee nach aus dem Kopfe Wilsons entstand, damals verkündet wurde als etwas, was nur in einer geeigneten Weise möglich würde, wenn ein Friede sich ergeben würde ohne den Sieg der einen oder der anderen Seite. Ich möchte Ihnen heute doch, damit Sie sehen, in welcher scharfen Weise dazumal am 22. Januar 1917 Wilson diese Bedingungen für den Völkerbund gestellt hat, die betreffende Stelle aus seiner Rede in der deutschen Übersetzung vorlesen. Sie können sie, wenn Sie wollen, vergleichen; es ist ja hier jetzt auch die englische Ausgabe erschienen mit gegenüberstehender deutscher Übersetzung, und Sie werden finden, daß durch die deutsche Übersetzung der Sinn der Stelle keineswegs geändert wird. Wilson sagt:
«Vor allem anderen ist damit gesagt, daß ein Friede ohne Sieg sein muß. Es ist nicht angenehm, das sagen zu müssen. Man wolle mir gestatten, meine eigene Auffassung dafür darzulegen und zu betonen, daß mir keine andere Auffassung in den Sinn gekommen ist. Ich suche bloß den Tatsachen ins Gesicht zu sehen, und zwar ohne alle schonenden Vertuschungen. Ein Sieg würde zu bedeuten haben, daß der Friede dem Besiegten aufgezwungen würde, daß der Unterlegene sich den Bedingungen des Siegers zu beugen hätte. Solche Bedingungen könnten nur in tiefer Demut, im Zustande der Nötigung und unter unerträglichen Opfern angenommen werden, und es würde eine schmerzende Wunde, ein Gefühl des Grolls und eine bittere Erinnerung zurückbleiben. Ein Friede, der auf solcher Grundlage ruhte, könnte keinen Bestand haben, sondern wäre wie auf Treibsand gebaut. Nur ein Friede zwischen Gleichgesinnten kann von Dauer sein — ein Friede, der seinem ganzen Wesen nach auf Gleichheit und auf dem gemeinsamen Genuß einer allen gemeinsam zugute kommenden Wohltat beruht. Die rechte Gesinnung, die rechte Gefühlsstimmung zwischen den verschiedenen Nationen ist für einen dauerhaften Frieden ebenso notwendig, wie die gerechte Beilegung hartnäckiger Streitfragen über Gebiets- oder Rassen- oder Volkszugehörigkeit.»
Das wurde als Bedingung dazumal geltend gemacht für die Begründung eines Völkerbundes. Und wenn klares Denken vorliegt, dann, meine lieben Freunde, kann nichts anderes gesagt werden als: Es müßte eben in dem Augenblicke, in dem es einen solchen Frieden ohne Sieg nicht gibt, alles Gerede über einen gegenwärtig zu begründenden Völkerbund, der doch keine Aussichten auf irgendwelches Gedeihen bieten könnte, aufgegeben werden. Aber das ist nicht geschehen. Die Leute denken nicht der Wirklichkeit entsprechend, die Leute denken abstrakt und lassen die Gedanken so fortrollen, wie sie einmal zu rollen begonnen haben, ganz gleichgültig, ob diese Gedanken unter Voraussetzungen gefaßt sind, die jetzt noch zutreffen, oder nicht.
Es ist dieses nur ein eklatantes Beispiel für das Denken, das die Welt in so großes Unglück gebracht hat. Und ehe man nicht einsehen wird, daß an die Stelle solchen wirklichkeitsfremden Denkens ein anderes Denken treten müsse, welches in die Wirklichkeit unterzutauchen in der Lage ist, werden sich die Verhältnisse ganz gewiß nicht in einer der Menschheit heilsamen Art ändern können. Das muß für die großen Angelegenheiten der Welt eingesehen werden, das muß auch eingesehen werden für alles, was ein jeglicher in seinem alltäglichen Leben zu ordnen hat. Denn es greifen ineinander die Maßnahmen, die der einzelne im alltäglichen Leben trifft, mit den höchsten Angelegenheiten der Menschheit. Daher muß es uns immer wieder und wieder als eine Notwendigkeit vor die Seele treten, zu fragen, was denn in der Gegenwart eine wirkliche Änderung hervorrufen könnte.
Nun wissen wir ja, bei dem, was wir Annahme der Geisteswissenschaft durch die Menschen nennen, handelt es sich nicht allein darum, daß eine bestimmte Überzeugung von den übersinnlichen Welten aufgenommen werde. Das wäre das Was. Es handelt sich darum, daß derjenige, der im wahren Sinne des Wortes in sein Denken aufnimmt, was heute gerechterweise über die übersinnlichen Welten gesagt werden kann aus den geistigen Offenbarungen der Zeit heraus, daß der zu einem gewissen Wie in seinem Denken gelangt, daß sich sein Denken allmählich umgestaltet in einer solchen Art, daß er wirklich einen Sinn und ein Interesse erhält für das, was in der Welt wahrhaftig und wirklich vorgeht. Also nicht darauf, was wir anerkennen durch die Geisteswissenschaft, kommt es allein an, sondern wie wir durch die Geisteswissenschaft unser Denken umgestalten, wie unser Denken anders wird. Wenn das so ist, muß uns um so mehr die Frage ganz besonders naheliegen: Wie kommt es, daß in der Gegenwart ein so starker Widerstand herrscht gegen die Geisteswissenschaft?
Nun, ich habe gestern schon darauf aufmerksam gemacht, daß natürlich alles, was man über diesen Widerstand sagen kann, zugleich bezogen werden müsse auf alles das, was entstehen kann unter dem Einfluß des dreigliedrigen sozialen Organismus. Ich sagte gestern: trete man nur einmal wirksam ein für die Stellung des Geisteslebens auf seinen eigenen Füßen, für die Unabhängigkeit des Geisteslebens vom Wirtschaftskreislauf und vom politischen Staatsleben, dann würde man in verhältnismäßig kurzer Zeit Geisteswissenschaft heute zur Verbreitung bringen. Aber man kann doch noch tiefer fragen: Warum sind denn die Leute so wenig geneigt, gerade das einzusehen, was sich als eine Notwendigkeit ergeben muß durch eine wahrhaftige Emanzipation des Geisteslebens, durch ein Auf-sich-Gestelltsein des Geisteslebens? — Das rührt allerdings davon her, daß dieses Geistesleben in der neueren Zeit eine gewisse Gestalt angenommen hat, welche als solche die Menschen abhält, ihre Blicke nach der geistigen Welt hin zu richten. Man könnte in einer gewissen Weise sogar davon reden, daß die gegenwärtigen traurigen Ereignisse eine gewisse Strafe der Menschheit seien für die Verkennung, für die notwendige Verkennung des geistigen Lebens, die in der neueren Zeit eingetreten ist. Und das, meine lieben Freunde, muß eingesehen werden, daß man ohne die Überleitung der menschlichen Gedanken in eine soziale Richtung in der Zukunft nicht auskommen wird. Das lehren die Tatsachen; solche Tatsachen, gegen die anzukämpfen eine Torheit ist. Aber auf der anderen Seite muß das, was Ihnen ja aus mancher Darstellung, die ich gegeben habe, schon hervorgeht, ganz tief in seinen Untergründen eingesehen werden: daß jegliche Art Sozialistik ohne gleichzeitig vor sich gehende Vergeistigung nicht das Heil, sondern das Unheil der Menschheit bewirken muß. Eine Grundlage, das einzusehen, verschafft man sich am besten, wenn man das sozialistische Denken in seinem Hervorgehen aus dem übrigen neuzeitlichen Denken einmal gründlich ins Auge faßt.
Andeutungen darüber, was auf diesem Gebiete vorliegt, habe ich Ihnen ja schon gegeben. Wir wollen heute mancherlei zusammenfassen, was wir bisher an Andeutungen nach dieser Richtung gehört haben. Ich habe Sie darauf aufmerksam gemacht, daß in solchen Geistern, wie zum Beispiel Fichte, etwas steckt, wenn sie ihr Denken auf das soziale Gebiet überleiten, was zu einer ganz ähnlichen Anschauung führt, wie sie uns heute zum Beispiel im Bolschewismus entgegentritt. Ich habe das dadurch zum Ausdruck zu bringen versucht, daß ich sagte: Johann Gottlieb Fichte wäre ein wirklicher, echter Bolschewist! Gewiß, Johann Gottlieb Fichte hatte noch so viel Geistigkeit, daß er, ich möchte sagen, ohne den Menschen gefährlich zu werden, dazumal bolschewistische Ideen in seinem «Geschlossenen Handelsstaat» drucken lassen konnte. Heute haben die Menschen ja so wenig Neigung, auf den wirklichen Inhalt von Dingen einzugehen, daß sie gar nicht merken, daß Johann Gottlieb Fichte in seinem «Geschlossenen Handelsstaat» ein echter Bolschewik ist.
Dasjenige Denken aber, das ganz besonders charakteristisch ist für die neuere Zeit, ist eigentlich zum Vorschein gekommen in Hegel. Und von Hegel habe ich Ihnen ja gesagt, ist wiederum abhängig Karl Marx, allerdings in einer höchst merkwürdigen Weise. Nun möchte ich zu Ihnen doch einmal, wenn das auch scheinbar, aber eben nur scheinbar, in abstrakte Höhen führt, über die besondere Artung des Hegelschen Denkens sprechen. Es ist ja viel Unzutreffendes in den Wirren der letzten viereinhalb Jahre gerade über Hegel gesagt worden. Warum sollte man nicht auch einmal objektiv auf die Art eingehen, wie er seine Sachen eigentlich gemeint hat.

Fassen wir einmal ins Auge, wie Hegel über die Welt gedacht, gesonnen hat, wie er versucht hat, den Blick hinzurichten auf die Offenbarung der Weltgeheimnisse für den Menschen. Hegel stellt ja, was er über die eigentliche Grundwesenheit der Welt zu sagen hatte, öfter sogar ganz übersichtlich dar; am übersichtlichsten in seiner «Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften». Schauen wir uns einmal ganz in populärer Form an, welche Weltanschauung da zum Ausdruck kommt. Sehen Sie, die Weltanschauung Hegels zerfällt in drei Teile. Der erste Teil ist das, was Hegel Logik nennt. Aber Logik ist für Hegel nicht die Kunst des menschlichen, des subjektiven menschlichen Denkens, sondern Logik ist für Hegel die Summe aller derjenigen Ideen, welche in der Welt selbst wirksam sind. Hegel sieht nämlich in den Ideen nicht nur das, was im menschlichen Kopfe spukt. Was im menschlichen Kopfe spukt, ist nur die Anschauung der Idee. Ideen sind für Hegel gewissermaßen Kräfte, welche in den Dingen selber drinnen spielen. Und Hegel geht nicht weiter zum Wesen der Dinge zurück, als bis zu den Ideen, so daß er gleichsam in seiner Logik die Summe aller Ideen geben will, die in den Dingen drinnen sind. Die Ideen, die sich noch nicht schöpferisch in der Natur erweisen, die Ideen, die noch nicht im Menschen zur Spiegelung, zum Erkennen kommen, sind die Ideen an sich, die in der Welt als Ideen wirken. — Ich weiß sehr wohl, daß Sie aus dem, was ich sage, vielleicht nicht besonders klug werden können; aber das behaupten ja die Leute schon lange, daß sie aus Hegel nicht klug werden, weil sie sich nicht vorstellen können, daß irgendwo ein reines Ideengewebe existiere. Aber Hegel sieht in diesem reinen Ideengewebe Gott vor der Erschaffung der Welt. Also Gott ist für Hegel eigentlich eine Summe, besser gesagt, ein Organismus von Ideen geworden, und zwar in der Form, wie diese Ideen existiert haben, bevor eine Natur entstanden ist, und bevor wiederum auf der Grundlage der Natur sich der Mensch entwickelt hat. So sucht Hegel die Ideen in der reinen Logik darzustellen. Das ist Gott vor der Erschaffung der Welt. Also Gott vor der Erschaffung der Welt ist die reine Logik.



Nun könnte man sagen, es wäre schon sehr fruchtbar für das menschliche Geistesleben, wenn jemand alle Ideen hinstellen würde, welche da waren, gleichgültig ob sie Ideen eines lebendigen Gottes waren, oder ob sie nur als Ideen wie ein Spinngewebe in der Luft — die es aber damals auch noch nicht gegeben hat — geschwebt hätten; es wäre das schon ein Gewinn für die menschliche Seele. Aber wenn Sie sich diese reine Logik bei Hegel vornehmen — und das ist der Grund, warum sie so wenige Leute vornehmen —, so finden Sie nichts als wiederum ein Gewebe von Ideen. Begonnen wird mit dem ärmsten Begriffe, mit dem reinen Sein. Dann wird weiter aufgestiegen zu dem Nichtsein, dann zu dem Dasein und so fort. Also Sie werden angehalten, die Summe aller Ideen, die sich der Mensch über die Welt macht, auf die er gewöhnlich nicht reflektiert, weil ihm das zu langweilig ist, von dem reinen Sein bis zu dem zweckmäßigen Aufbau des Organismus hin, abgesehen von jeder äußeren Welt, sich einmal vor die Seele zu stellen. Da bekommen Sie eine Summe von Ideen, aber nur von abstrakten Ideen. Und das lebendige Fühlen des Menschen wird natürlich eine gewisse Stellung einnehmen gegenüber dieser Summe oder diesem Organismus von abstrakten Ideen. Nehmen wir an einmal, es würde jemand sagen: Das ist ein pantheistisches Vorurteil, daß Hegel glaubt, die Ideen als solche seien da; ich nehme für mich an, ein Gott wäre vor der Erschaffung der Welt dagewesen, und der hätte eben diese Ideen gehabt und hätte nach diesen Ideen die Welt geschaffen. — Aber denken Sie einmal, wenn Sie sich die Vernunft und das Seelenleben eines Gottes vorstellen sollten, der nichts anderes in sich gehabt hätte als die Hegelschen Ideen, der also immer nur darüber nachgedacht hätte, was zwischen dem Sein und dem zweckmäßigen Organisieren lebt, der in sich nur gehabt hätte die Ideen der alleräußersten Abstraktion — was würden Sie zu einer solchen Zumutung, sich dieses Seelenleben Gottes zu denken, sagen? Sie würden gar nicht begreifen können, wie ein Gott so ärmlich sein könnte, in seiner göttlichen Vernunft nur diese abstrakten Ideen zu denken. Und dennoch, für Hegel ist die Summe dieser abstrakten Ideen Gott selbst, nicht nur der Verstand Gottes, sondern sogar Gott selbst vor der Erschaffung der Welt. Also das ist das Wesentliche, daß Hegel nicht in Wirklichkeit über abstrakte Ideen herauskommt, sondern gerade die abstrakten Ideen als das Göttliche ansieht.

Dann schreitet er vor zu dem Zweiten: das ist die Natur. Ich könnte Ihnen auch da gewisse definitionsartige Urteile geben über die Art, wie Hegel nun vorschreitet von der Idee, das heißt von Gott vor der Erschaffung der Welt bis zu der Natur. Aber auch davon würden Sie wahrscheinlich, wenn Sie sich an die Ihnen bis jetzt gebräuchlichen Denkgewohnheiten halten, nicht gerade sehr viel haben. Die Logik enthält nach Hegel die Idee in ihrem Ansichsein. Die Natur enthält die Idee in ihrem Außersichsein. Was Sie also als Natur überschauen, ist auch Idee, ist eigentlich nichts anderes, als was die Logik enthält, nur eben in der anderen Form des Außersichseins. Und dann nimmt Hegel die Natur durch von der bloßen Mechanik bis zur Darstellung der biologischen, pflanzlichen, tierischen Verhältnisse. Das heißt, er versucht überall in dem Umfange, in dem die Natur dem Menschen vorliegt, Ideen in der Natur nachzuweisen, die Idee im Lichte, in der Wärme, in anderen Kräften, in der Schwerkraft und so weiter.



Hegel entschädigt den, der seine Abstraktheit sinnvoll hinnehmen kann, durch eine gerade ihm eigene Anschaulichkeit und Bildlichkeit. Allein diese Anschaulichkeit und Bildlichkeit bei Hegel wird manchmal gefährlich für das Verständnis dessen, was Hegel eigentlich gewollt hat. Ich habe einmal einem befreundeten Universitätsprofessor gegenüber, einem Philosophen, Hegel zu verteidigen versucht. Sie wissen, ich verteidige Hegel, weil ich es für fruchtbarer halte, alles mit Bezug auf das wirklich Positive zu verteidigen, als bloß auf die eigene Meinung immer zu schwören und alles andere in Grund und Boden zu kritisieren. Wenn irgend etwas gut ist, so verteidige ich es immer; das ist der Positivismus der Geisteswissenschaft. Aber dazumal kam ich mit der Verteidigung Hegels etwas schief an. Der Betreffende sagte: Ach, gehen Sie mir mit Hegel fort; ein Mensch, der nichts anderes zu sagen weiß über die Kometen, als daß sie ein Aussatz am Himmel sind, den kann man doch nicht ernst nehmen! — Natürlich muß man solch eine Stelle, daß die Kometen ein Aussatz, ein Ausschlag, so etwas wie Masern oder dergleichen am Himmel seien, in dem ganzen Zusammenhange nehmen. Es ist selbstverständlich leicht, sich über solche Dinge lustig zu machen. Es kann sogar ganz charmant sein, wenn sich die Leute über solche Dinge lustig machen. Man braucht, um wirklichkeitsgemäß in die Welt hineinzuschauen, nicht immer ein Gesicht ganz hinunter zu machen, möglichst in die Länge gezogen, sondern man braucht einen gewissen Humor, gerade um auch die Tragik der Welt in vollem Sinne verstehen zu können.
Nachdem Hegel auf diese Weise gewissermaßen ein Register aller Begriffe gegeben hat, aller Ideen, die in der Natur verkörpert sind, steigt er auf als Drittes zum Geist. Im Geist sieht er die Idee in ihrem Anundfürsichsein, das heißt, da ist sie nicht nur so, wie sie war vor der Erschaffung der Welt, nicht nur in ihrem Ansichsein, sondern da ist sie für sich. Sie lebt in der menschlichen Seele und da für sich — die Idee draußen objektiv und außerdem noch für sich, im Menschen. Da der Mensch aber Idee ist, weil alles Idee ist, so ist das die Idee in ihrem Anundfürsichsein. Da versucht Hegel wiederum die Idee nun zu verfolgen, wie sie anwesend ist erst in der Seele des einzelmenschlichen Individuums, dann wie sie anwesend ist — wenn ich einiges überspringe — im Staate. In der Seele des Menschen arbeitet die Idee im Innern; im Staate hat sie sich wiederum verobjektiviert, da lebt sie in den Gesetzen, in den Einrichtungen. Da lebt überall die Idee drinnen, da ist sie objektiv geworden. Sie entwickelt sich dann objektiv weiter in der Weltgeschichte. Staat, Weltgeschichte. Da wird also alles an Ideen registriert in der Weltgeschichte, was die Fortentwickelung der Menschheit auf dem physischen Plane bewirkt. Alles dasjenige, was an Ideen in Seele, Staat, Weltgeschichte lebt, das führt aber nirgends hinaus aus dem physischen Plan, macht nirgends den Menschen aufmerksam darauf, daß es etwa eine übersinnliche Welt gäbe, denn die übersinnliche Welt ist für Hegel eben nur die Summe der Ideen, die in dem allen drinnen lebt, einmal im Ansichsein vor der Erschaffung der Welt, in dem Außersichsein in der Natur, und in dem Anundfürsichsein der menschlichen Seele im Staat und der Weltgeschichte.

Und dann entwickelt sie sich aufs Höchste herauf, die Idee, kommt gewissermaßen in einem letzten Augenblicke des Werdens zu sich, in Kunst, Religion und Philosophie.
Die drei: Kunst, Religion und Philosophie, wenn sie im Menschenleben auftreten, stehen nun über Staat und über Weltgeschichte, aber sie sind doch nur die Verkörperung der reinen Logik, sie sind die Verkörperungen der abstrakten Ideen. In der Kunst stellen sich diese Ideen, die vor der Erschaffung der Welt als Logik existiert haben,

',Logik: Idee in ihrem Ansichsein
lt. Natur: lbee in ihrem Außersichsein
. Geist : .3aee in ihrem Anunb fürsichsein Seehe — Staat -- Weltgeschichte :    Kunst Religion
Philosophie

durch das sinnliche Bild dar; in der Religion durch die gefühlsmäßige Vorstellung; und in der Philosophie tritt endlich die Idee in ihrer reinen Gestalt selber im menschlichen Geiste auf. Der Mensch erfüllt sich mit Philosophie, blickt auf alles andere, was die Menschheit und die Natur an Ideen hervorgebracht hat, zurück und fühlt sich nun — wie soll man sagen — als erfüllt von dem Gotte, der aber die Idee ist, die zurückblickt auf ihr ganzes vorhergehendes Werden. Der Gott schaut sich im Menschen selber an. Aber eigentlich schaut sich die Idee im Menschen selber an. Abstraktion schaut die Abstraktion an.

Man kann sich nichts Genialeres denken, als diesen Gedanken über die menschliche Abstraktion, wenn man die Genialität auf dem Gebiete des Abstrakten ins Auge faßt. Und man kann sich eigentlich nichts innerlich Kühneres denken, als wenn der Mensch geltend macht: das Höchste sind die Ideen; außer den Ideen gibt es keinen Gott, die Ideen sind der Gott, und du Menschenseele bist auch Idee, nur daß es die Idee in dir zu ihrem Anundfürsichsein gebracht hat, sie schaut sich an. — Sie sehen, wir schwimmen in Ideen, wir sind selber Ideen, alles ist Idee. Die Welt in ihrer alleräußersten Abstraktion. Es ist von ungeheurer Bedeutung, daß gerade um die Wende des 18. zum 19. Jahrhundert und in das 19. Jahrhundert hinein ein Geist aufgetreten ist, der die Kühnheit hatte, einmal zu sagen: Nur derjenige erfaßt die Wirklichkeit, der sie in der abstrakten Idee erfaßt; es gibt keine andere höhere Wirklichkeit als die abstrakte Idee.
Nun fehlt es allerdings, wenn Sie die Philosophie Hegels vom Anfange bis zum Ende durchgehen, überall an irgendeinem Weg in die übersinnliche Welt hinein! Es kann gar keinen solchen Weg in die übersinnliche Welt hinein geben, denn stirbt der Mensch, so geht er im Sinne der Hegelschen Philosophie, weil der Mensch eigentlich Idee ist, in die allgemeine Strömung der Weltenideen ein. Und nur über diese Strömung der Weltenideen kann man etwas sagen. Es gibt keinen einzigen Begriff — das ist eben gerade das Großartige der Hegelschen Philosophie —, der von irgend etwas Übersinnlichem handelte; nur daß alles, was nun — allerdings in eisigster Abstraktheit — uns als Philosophie Hegels entgegentritt, selber übersinnlich ist, aber eben das Abstrakt-Übersinnliche. Das erweist sich gänzlich ungeeignet, nun selber etwas Übersinnliches aufzunehmen; es erweist sich nur geeignet, das Sinnliche in sich aufzunehmen. Durch ein Übersinnliches wird das Sinnliche vergeistigt, allerdings nur in abstrakten Formen; aber zu gleicher Zeit wird alles Übersinnliche abgewiesen, weil die Summe der Ideen, die vom Anfang bis zum Ende gegeben werden, sich eben nur bezieht auf die sinnliche Welt. So kommt, möchte ich sagen, der übersinnliche Charakter dieser Ideen bei Hegel gar nicht so sehr in Betracht, denn dieses übersinnliche bezieht sich nicht auf ein Übersinnliches, sondern nur auf das Sinnliche.

Ich möchte Sie hauptsächlich darauf aufmerksam machen, daß die Tendenz des neuzeitlichen Denkens sich darin äußerte, einmal mit aller Gründlichkeit das Übersinnliche abzuweisen, aber nicht mit oberflächlichem Materialismus, sondern mit der höchsten Kraft des geistigen Denkens. Hegel ist daher kein Materialist, er ist objektiver Idealist. Aber dieser objektive Idealismus behauptet, daß die objektive Idee selbst der Gott und die Grundlage der Welt und alles sei.
Wer einen solchen Geistesimpuls ausdenkt, dem liefert dieses Ausdenken eine gewisse innere Befriedigung, die hinwegschauen läßt über das, was da fehlt. Derjenige aber, der dann nachkommt, der also nicht ursprünglich so etwas denkt, sondern es nachdenkt, der kann dann um so härter das Ungenügende empfinden. Auf alle diese Dinge habe ich in meinem Buch «Vom Menschenrätsel» ja hingewiesen.

Jetzt denken Sie sich, daß nicht ein Mensch wie Hegel mit einem inneren übersinnlichen Impuls so denkt, sondern daß dieses Denken aufgenommen wird von einem anderen Kopf, der ganz und gar nur einen Sinn hat für das Materielle, wie das bei Karl Marx der Fall war. Dann wird diese idealistische Philosophie Hegels gerade der Anlaß, alles Übersinnliche und damit alles Idealistische zurückzuweisen, abzulehnen. Und so wurde es für Karl Marx. Karl Marx eignete sich die Form des Denkens an, die er bei Hegel gefunden hatte. Allein er betrachtete nun nicht die Idee in der Wirklichkeit, sondern er betrachtete die Wirklichkeit so, wie sie sich selbst fortwährend als bloße äußere materielle Wirklichkeit fortspinnt. Er setzte den Impuls des Hegeltums fort und materialisierte ihn. Und so wurzelt gerade der Grundnerv des modernen sozialistischen Denkens in der Gipfelung des modernen idealistischen Denkens. Daß sich auch persönlich und weltgeschichtlich der allerabstrakteste Denker mit dem allermateriellsten Denker berührt, das war eine innere Notwendigkeit des 19. Jahrhunderts, das ist aber auch die Tragik des 19. Jahrhunderts; das ist gewissermaßen das Umschlagen des Geisteslebens in sein Gegenteil.

Hegel schreitet in den abstrakten Begriffen fort. Das Sein schlägt um, wird zum Nichtsein, kann sich mit dem Nichtsein nicht vertragen, wird dadurch zum Werden. Und so schreitet Begriff für Begriff durch Thesis, Antithesis, Synthesis weiter nach einem gewissen inneren Dreiklang, den Hegel großartig handhabt im Felde der reinen Idee. Karl Marx überträgt diesen innerlichen Dreiklang, den Hegel für Logik, Natur, Geist in der inneren Ideenbewegung gesucht hat, auf die äußere materielle Wirklichkeit, indem er zum Beispiel sagt: aus der neueren privatwirtschaftlich-kapitalistischen Gemeinsamkeitsform der Menschen entwickelte sich, wie bei Hegel aus dem Sein das Nichtsein, die Trustbildung, die kapitalistische Sozialisierung der privatkapitalistischen Wirtschaft. Wenn die Trusts immer mehr und mehr an Betriebsmitteln zusammenfassen, so schlägt gerade das Eigentum an Privatkapital in sein Gegenteil um. Es entstehen Sozietäten, das Gegenteil der Wirtschaft durch den Einzelnen. Das hat in sein Gegenteil umgeschlagen, in die Antithesis. Jetzt kommt die Synthesis. Das Ganze schlägt noch einmal um, wie das Nichtsein in das Werden. Und die Zusammenschweißung der Privatwirtschaften in die Trustwirtschaften, schlägt um in das noch Größere, das wiederum die Trustwirtschaft aufhebt, in die Gemeinwirtschaft an Produktionsmitteln. So schreitet die Wirklichkeit im Dreiklang fort, die rein äußere ökonomische Wirklichkeit. Was da Karl Marx gedacht hat, ist ganz nach dem Muster von Hegel gedacht, nur daß Hegel sich mit seinem Denken im Elemente der Ideen bewegt, Marx im Weben und Leben der äußeren ökonomischen Wirklichkeit. So liegen die Extreme beieinander, man möchte selbst sagen, wie Sein und Nichtsein.
Aber, meine lieben Freunde, Sie können nunmehr streiten, so lange Sie wollen, über Idealismus und Realismus, Spiritualismus und Materialismus, da gibt es kein Resultat, kein Ergebnis. Einzig und allein kann das, was den Menschen trägt, gefunden werden, wenn im Sinne der modernen Trinität gedacht wird: der Mensch in der Mitte, das eine Extrem, das Luziferische auf der einen Seite; das ahrimanische Extrem auf der anderen Seite. Der ahrimanische Materialismus, der luziferische Spiritualismus als die beiden Extreme, der Mensch als die Gleichgewichtslage. Sie können nicht, wenn Sie zur Wahrheit kommen wollen, Idealist oder Realist, Materialist oder Spiritualist sein, Sie müssen sowohl das eine wie das andere sein. Sie müssen den Geist suchen bis zu einer solchen Intensität, daß Sie ihn als Geist auch in der Materie finden, und Sie müssen die Materie so durchschauen, daß Sie durch die Materie hindurch den Geist finden können. Das ist die Aufgabe der neueren Zeit: nicht weiter zu streiten über Spiritualismus und Materialismus, sondern die Gleichgewichtslage zu finden. Denn die beiden Extreme, die des Hegelschen Luziferismus und die des Marxschen Ahrimanismus haben sich ausgelebt. Sie waren da, sie haben sich geoffenbart. Es muß nun wirklich dasjenige gefunden werden, was der Ausgleich ist. Und das ist eben mit der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft gemeint. Da muß allerdings heraufgestiegen werden bis zu einem solchen reinen Denken, wie das, zu dem Hegel heraufgestiegen ist; aber dieses reine Denken muß benützt werden können, um durchzubrechen zu dem Übersinnlichen. Man muß nicht nur Logik finden, das heißt einen Organismus von Ideen, der sich dann doch nur auf die Sinnenwelt beziehen kann, man muß durchbrechen an der Stelle, wo man die Logik entdeckt hat, aus dem Sinnlichen in das Übersinnliche. Dieses Durchbrechen ist eben bei Hegel noch nicht gelungen. Daher wurde die Menschheit wieder zurückgeworfen.
Also es hängt in einer gewissen Weise mit dem Reinsten und mit dem Edelsten zusammen, wozu sich das neuzeitliche Denken erhoben hat, daß der Sozialismus erschienen ist ohne den Hinweis auf irgend etwas Geistiges. Und daß es so schwer wurde, in der Gegenwart zum sozialistischen Denken das geistige Denken hinzuzufinden, das ist schon im inneren Entwickelungsgange der Menschheit in einer gewissen Weise mitbegründet. Nur muß man den ganzen Zusammenhang einsehen, damit man die Kraft gewinne, aus diesem Zusammenhang heraus das Erlösende zu finden. Dazu hat es der wissenschaftliche Betrieb, der heute durch die Universitäten propagiert wird, wahrhaftig nicht gebracht.
Was hat Hegel im Grunde genommen getan? Er hat den Menschen — nicht physisch, aber gedanklich — ausgepreßt, wie man eine Zitrone auspreßt, bis sie ganz trocken wird; und diese trockene MenschheitsZitrone ist dann nur noch eine Idee. Sie sitzen hier auf Ihren Stühlen; im Sinne der Hegelschen Philosophie sind Sie lauter Ideen, die hier sitzen, nicht Körper, nicht Seele: Ideen. Denn jeder von Ihnen trägt eine Idee in sich; die war da vor der Erschaffung der Welt als abstrakte Idee. Dann ist jeder für sich Körper, Natur: die Idee im Außersichsein sitzt da auf den Stühlen. Dann ist in Ihnen wiederum die Idee in ihrem Anundfürsichsein. Sie fassen selbst diese Idee, die Sie sind. Denken Sie, was Sie da für ein Schemen sind! Denken Sie nur, wie Sie ausgepreßt sind, wenn Sie so als «Idee» dasitzen: an sich, außer sich, an und für sich — aber doch eben als Idee nur!

Und jetzt wiederum im Sinne von Karl Marx: Da ist gar nichts von Ideen — gerade weil er durch die Methode des Hegelschen Idealismus durchgegangen ist. Jetzt sind Sie nur das zweibeinig gewordene Tier, nur das, als was Sie in der Naturordnung äußerlich erscheinen. — Das andere Extrem!
Mußte da nicht, gegenüber dem, was da in der Entwickelung der Menschheit vorhanden war, der Versuch unternommen werden, den Menschen wiederum auch in der Anschauung zum Menschen zu machen, das heißt, als das Wesen des Menschen nicht bloß die ganz allgemeine Idee, und auch nicht den bloßen tierischen Menschen hinzustellen, sondern den wirklichen, individuellen Menschen, der eine Hülle hat, die Gipfelpunkt der Natur ist, der in sich eine seelische Wesenheit hat, die Zielpunkt einer geistigen Welt geworden ist? Zum wirklichen Menschen mußte wiederum die menschliche Anschauung hingeleitet werden. Und diesen Versuch habe ich gemacht in meiner «Philosophie der Freiheit». Das ist die eigentliche historische Stellung des Problems, das vorlag, als es mich hindrängte, die «Philosophie der Freiheit» zu schreiben! Frei kann dieses höchst entwickelte Tier nicht sein, das den Menschen umhüllt; frei kann auch nicht jener schemenhafte Mensch sein, der Idee — Ansichsein, Außersichsein, Anundfürsichsein — ist, denn der ist durch logische Notwendigkeit gebildet. Beides ist nicht frei. Frei ist nur der wirkliche Mensch, der als das Gleichgewicht angesehen wird zwischen der Idee, die aber durchbricht zum wirklichen Geiste, und der äußeren materiellen Wirklichkeit.
Daher ist auch in dieser «Philosophie der Freiheit» versucht worden, das sittliche Leben nicht auf irgendeinen abstrakten Grundsatz zu begründen, sondern auf das innere, moralische Erlebnis, was ich damals die «moralische Phantasie» nannte; auf dasjenige, was im individuellen Menschen als solchem aus der Intuition heraus schöpft, bildlich ausgedrückt. Kant stellte den kategorischen Imperativ auf: Handle so, daß die Maxime deines Handelns Richtschnur sein kann für alle Menschen. — Zieh dir einen Rock an, der allen Menschen passen kann! Die freiheitsphilosophische Maxime lautet: Handle so, wie es dir, deinen höchsten menschlichen Kräften gerade im konkreten Augenblicke, im individuellen konkreten Augenblicke aus dem Geiste heraus eingeht.
So gelangt man auf dem Umwege durch die Moralphilosophie in die Geistigkeit hinein. Und gerade das wäre vielleicht für die heutige Menschheit ein Weg, um zu einer Auffassung von der geistigen Welt zu gelangen: wenn diese Menschheit zunächst das, was ja im Grunde genommen nicht so schwer zu verstehen ist, einsehen würde, daß das Sittliche ja ohne jeden Halt ist, wenn es nicht als ein Teil eines übersinnlich-Geistigen aufgefaßt wird.
Sehen Sie, Hegels Logik ist vom Anfang bis zum Ende eine Summe von abstrakten Ideen. Was schadet denn das aber schließlich, wenn ich die ganze Natur, alles das, was oberflächlich da ist, nur als eine Schematik von Ideen ansehe? — Aber es schadet, wenn dasjenige, was uns zum Sittlichen anspornt und impulsiert, nicht aus der geistigen Welt kommt; denn wenn es nicht aus der geistigen Welt kommt, hat es gar keine wahrhaftige Wirklichkeit, ist es nur Schall und Rauch, die herauskommen aus dem tierischen Menschen. Wenn der tierische Mensch abstirbt, so ist nichts mehr da. Bei der Hegelschen Philosophie gibt es keinen einzigen Begriff, der sich beziehen könnte auf irgend etwas, was noch für den Menschen da wäre, wenn er durch die Pforte des Todes gegangen ist, oder bevor er durch die Pforte der Geburt gegangen ist. Die Hegelsche Philosophie ist groß, aber sie ist groß als Durchgangspunkt des 19. Jahrhunderts. Hegel anzuerkennen in seiner Größe führt gerade dazu, ihn fortzusetzen, das zu durchbrechen, was sich entgegenstellt da, wo man in das reine Denken, in die reine Logik, in die Idee, in ihr Ansichsein kommt — in die übersinnliche Welt hinein. Hegelianer sein, das kann nur das Privatvergnügen von einigen vertrackten Köpfen sein, die am Beginne des 20. Jahrhunderts ihre große Geistreichigkeit darin suchen, da zu stehen, wo es einem erlaubt war zu stehen in den ersten Jahrzehnten des 19. Jahrhunderts. Denn das, meine lieben Freunde, müssen wir lernen, nicht nur abstrakt als Mensch leben zu wollen, sondern in der Zeit zu leben, in der Entwickelung der Zeit zu leben. Wir kommen gerade dadurch ins Lebendige hinein, daß wir die Verabsolutisierung verneinen, sonst wird man nicht mitarbeiten können mit der menschlichen Entwickelung. Und darauf kommt es an, daß man mit der menschlichen Entwickelung mitarbeitet.
Sehen Sie, Raffael war groß. Die Sixtinische Madonna ist eine sehr bedeutende malerische Schöpfung. Sie richtig zu würdigen ist eigentlich nur derjenige berechtigt, der, wenn heute ein Maler die Sixtinische Madonna malen würde, sie für ein schlechtes Bild hielte. Denn nicht darauf kommt es an, daß man irgend etwas absolut nimmt, sondern darauf kommt es an, daß man sich in den großen Menschheitszusammenhang hineinzustellen versteht. Und das ist die große Sünde, das ist das eigentliche Unheil in unserer Zeit, wenn das mißachtet wird. Heute liegt die Notwendigkeit vor, endlich einmal nicht bloß, wie es in der Vorzeit erlaubt war, sich absolut hineinzustellen in die Welt, sondern im Zeitalter der Bewußtseinsentwickelung wird es eine Notwendigkeit, sich bewußt in dem Zeitpunkt zu fühlen, auf den man in einer bestimmten Inkarnation gesetzt ist. So paradox das klingt, zur richtigen Schätzung der Raffaelischen Sixtinischen Madonna wird nur der kommen, der, wenn heute ein Maler diese Sixtinische Madonna malen würde, sie für ein schlechtes Bild zu halten vermöchte aus den heutigen Gesinnungen des Malens heraus. Denn nichts hat einen absoluten Wert, sondern die Dinge haben ihren Wert an der Stelle der Welt, an der sie stehen. Bisher konnte man ohne eine solche Einsicht auskommen. Von heute ab ist eine solche Einsicht notwendig. Schließlich ist sie ja nicht einmal so ganz besonders tief. Der den pythagoräischen Lehrsatz erfunden hat, war zu seiner Zeit ein großer Mann. Wenn ihn heute einer erfindet oder entdeckt, wäre es interessant, nicht wahr; es wäre ja auch interessant, wenn heute jemand die Sixtinische Madonna macht — aber es ist halt nicht die Zeit dazu, es ist nicht das, was geschehen muß an dem Punkte der Entwickelung, an dem wir stehen.
Sie sehen, meine lieben Freunde, welche Reformation des Denkens notwendig ist, welche Sozialisierung des Gedankens! Miterleben mit der Menschheit, das ist es, worauf es heute ankommt. Das wird heute den meisten Menschen eben durchaus als paradox erscheinen. Wir sind aber heute schon einmal in die Notwendigkeit versetzt, gründlichst umzudenken, zu wirklich neuen Gedanken zu kommen. Mit den alten Gedanken läßt sich nicht mehr weiterleben. Mit den alten Gedanken kann es nur so sein, daß wenn die Menschen sie fortspinnen, die Welt ihnen über dem Kopf zusammenfallen muß. Daran hängt das Heil der Menschheit, daß die Menschen sich lossagen können von dem alten Denken und wirklich neues Denken wollen. Geisteswissenschaft ist neues Denken. Sie wird ja deshalb gerade so verpönt, weil sie im Grunde allen alten Denkgewohnheiten widerspricht. Nur die Menschen, die ein Empfinden haben von der Notwendigkeit, zu neuem Denken zu kommen, die werden für die Geisteswissenschaft im allgemeinen und auch für ihre Offenbarung in bezug auf einzelne Gebiete des Seelenlebens, wie zum Beispiel in bezug auf die soziale Frage eine volle Empfindung haben können.

Und ein anderes noch macht das Ungesunde der gegenwärtigen Zeit aus: daß eigentlich im Unterbewußtsein die Menschen schon daran sind, anders zu denken, aber aus einem historischen Eigensinn heraus dieses im Unterbewußtsein sitzende andere Denken unterdrücken und dadurch die Strafe des unterdrückten Denkens erleiden. Die gegenwärtige geschichtliche Entwickelung ist ja vielfach eine Strafe für die eigensinnige menschliche Natur, die dasjenige, was in ihren Untergründen liegt, unterdrückt und sich künstlich an das hält, an was sie sich seit Jahrhunderten gehalten hat. Man sollte geradezu nicht die inkonsequenten, bequemen Denker, sondern die konsequenten Denker aus der abgelaufenen, abgestorbenen Zeitperiode nehmen, um an ihnen zu sehen, worin man sich geirrt hat. Charakteristisch für die abgestorbene Periode sind nicht die Denker, die jedes Konzessiönchen gemacht haben, sondern diejenigen, welche auf dem Standpunkt des Alten festgestanden haben. Als im österreichischen Herrenhause vor vielen Jahren einmal alle die Abstraktlinge und liberalen Fortschrittsmänner von Fortschritt und Liberalismus sprachen und all dem, wie man Religion umwandeln muß, damit sie den Anforderungen der neueren Zeit entspricht, nun kurz: was alle die braven, biederen Spießer, von Gladstone angefangen bis herüber zu den biederen parlamentarischen Spießern des Kontinents, immerzu, immerzu gesagt haben — da erwiderte der Kardinal Rauscher als ein ganz unmoderner, aber gerade im Alten feststehender Geistlicher: Die katholische Kirche kennt keinen Fortschritt, das was einmal wahr war, wird durch alle Zeiten wahr sein. Alles, was sich als Neuheit dagegen geltend machen will, hat keine Berechtigung. — Das war ein unmoderner, aber in sich vollendeter Geist der alten Zeit. Ebenso Pobedonoszew, der einzige, der in genialer, geistvoller Weise die ganze westliche Kultur der neueren Zeit verurteilt hat, weil sie im Grunde genommen nach seiner Ansicht zu nichts führen wird — sie konnte auch zu nichts führen. Die alte Ordnung, an die sich die moderne Bourgeoisie gewöhnt hatte, war nur aufrechtzuerhalten, wenn man die Welt so gestaltet glauben wollte, wie der Kardinal Rauscher und wie Pobedonoszew selbst sie gestaltet haben wollten. Hätte man die Welt wirklich nicht mit dem Wischiwaschi von Nikolaus II. ausstaffiert, sondern mit den starren Grundsätzen des Pobedonoszew, unser Krieg wäre selbstverständlich nicht gekommen. Nur ist das eine dagegen zu sagen:
man hätte es mit den Ideen des Pobedonoszew nicht gekonnt, weil die Wirklichkeit andere Wege nahm als diese Ideen. Und worauf es nun ankommt, ist, der Wirklichkeit zu folgen, nicht indem man Konzessionen macht, nicht indem man sich so verhält, wie sich die meisten Geister im Laufe der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts oder gar in den zwei Jahrzehnten des 20. Jahrhunderts verhalten haben, sondern indem man sich wirklich auch entschließt, etwas zu denken, was so verschieden ist von dem früheren Denken, wie die Verheerungen des Weltkrieges nach der anderen, der negativen Seite verschieden sind von dem, was bisher sich zugetragen hat. Von dem furchtbaren Unglück der Menschheit, von dem man immer wieder und wieder sagt, so etwas habe es noch nicht gegeben im Verlauf der Geschichte, sollte man jetzt wenigstens das lernen, daß man auch Gedanken fassen müsse, von denen man sagen kann: so etwas hat es ja noch gar nicht gegeben im Lauf der bisherigen Geschichte.
Sie sehen, einen großen Entschluß zu fassen, obliegt einmal der Menschheit. Und was unbewußt aus Instinkten heraus diesen Entschluß zur Reife bringen will, ist im Grunde genommen das, was sich als Sozialismus geltend macht. Nicht früher wird die Welt aus dem Chaos herauskommen, bis eine genügend große Anzahl der Menschen zu dem materiellen Sozialismus den ideellen Spiritualismus hinzufügen wird. So hängen die Dinge heute einmal zusammen. Solange aber die Menschen noch nicht einmal so weit sind, daß sie das allernächste Wirkliche sehen, wenn es ihnen unmittelbar vor der Nase steht, so lange kann kein Heil ersprießen im geschichtlich-sozialen Werden der Menschheit. Dies sollte gewissermaßen die innere Seelenpraxis werden, die uns aus den Impulsen der Geisteswissenschaft heraus entsteht, meine lieben Freunde. Immer wieder und wiederum möchte ich versuchen, Sie auf diese innere Seelenpraxis hinzuweisen. Je stärker Sie empfinden, daß so etwas notwendig ist für unsere Zeit, wie ich es wiederum versuchte, in diesen heutigen Betrachtungen hinzustellen, desto richtiger werden Sie sich in derjenigen Geistesströmung bewegen, die belebt sein will von anthroposophisch orientierter Geisteswissenschaft.
Davon wollen wir dann am nächsten Freitag weiter reden.