triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch EnglishDutchSkandinaviskFrançais ItalianoEspañolPortuguês (Brasileiro)Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Amour de l'étranger seulement possible par amour de soi. Fremdliebe erst durch Selbstliebe möglich.

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 032 230-236 (1971) 00/01/1899
Traducteur: FG v. 01/20161111 Editeur: SITE

Jusqu'à peu Maurice Maeterlinck semblait une énigme. On croyait entendre le ton/l'intonation du mystique chrétien dans ses discours, et les êtres humains dépourvus de dieu de la conception du monde des sciences modernes de la nature ne pouvaient pas résister aux attraits/tentations de ces discours. Le pouvoir des pensées, que l'être humain s'est développé à partir des lois absolument non divines, purement naturelles des organismes inférieurs et que seulement cette Terre peut être un ciel au-delà de la source de nos joies, ne protégeait pas du timbre magique des paroles de Maeterlinck : " Pour vrai, nous agissons déjà comme des dieux, et toute notre vie se déroule sous d'infinies certitudes et absences d'erreurs (NDT : Untrüglichkeiten).
Mais nous sommes des aveugles qui jouent le long des rues avec des joyaux ; et chaque être humain, qui frappe à ma porte, donne à l'instant, où il me salue, justement ainsi des trésors spirituels merveilleux, comme le prince que j'aurais arraché à la mort". Depuis que Maeterlinck - en octobre de l'année passée - a publié son oeuvre récente : "La sagesse et la destinée" (Paris, librairie Charpentier), ce n'est plus difficile de résoudre la contradiction décrite en haut. Dans ce livre une âme moderne vient à notre rencontre, qui s'est détachée de la coquille d'oeuf du mysticisme. Nous croyons entendre la sagesse causée par un vandale de Zarathoustra quand Maeterlinck nous parle : "Intellect et volonté doivent s'habituer à cela, comme des soldats vainqueurs vivent de ce que la guerre leur fait". Et la connaissance du Max Stirner le plus délaissé semble parler du neuf de phrases comme celles-ci. "Mais on nous dit : aime ton prochain comme toi-même! Mais quand on s'aime soi-même d'une manière étroite de coeur et infructueuse, on aimera ses prochains de la même manière. Qu'on apprenne donc à s'aimer soi-même large de coeur, sain, sage et parfait : c'est moins facile qu'on croit. L'égoïsme d'une âme forte et clairvoyante est d'effet beaucoup plus charitable que toute ardeur d'une âme aveugle et faible. avant qu'on soit là pour les autres, on a à être là pour soi-même : et avant qu'on s'abandonne, on doit s'assurer son être. Soit assuré que l'obtention d'une fraction de ta conscience de toi est de plus profondes raisons, de plus de valeur, que l'abandon de l'ensemble de ton inconscience".

 

Et Stirner qui a chanté à l'égoïsme le haut chant "L'unique et sa propriété", devrait se tenir admiratif devant l'idole du mystique moderne, quand celui-ci parle : " L'âme devient plus grande non par dévouement, mais dans le devenir grande elle perd le dévouement des yeux, comme le promeneur/marcheur, quand il grimpe plus haut, perd de vue les fleurs de la vallée. Le dévouement est un beau signe d'avoir pitié intérieurement ; mais on devrait jamais soigner l'avoir pitié de sa propre volonté". Ou bien : " La force, qui brille dans nos coeurs, devrait avant tout briller pour elle-même. Seulement à ce prix, elle brillera aussi pour d'autres ; et aussi petite que la lampe peut/aimerait être, aucun donnerait de l'huile qui la nourri, il donnerait de la lumière qui la couronne !"

Il y a deux ans, alors que "Trésor des humbles" de Maeterlinck paraissait, les païens modernes ne pouvaient rien répliquer aux mystiques,qui nommaient un des leurs le Belge en extase . Aujourd'hui après la sortie de "La sagesse et la destinée" les cris de joies au mystique seront moindres.

Ein Rätsel schien bis vor kurzem Maurice Maeterlinck. Den Tonfall der christlichen Mystiker glaubte man in seinen Reden zu vernehmen; und die gottlosen Menschen der modernen naturwissenschaftlichen Weltanschauung konnten den Lockungen dieser Reden nicht widerstehen. Die Macht des Gedankens, daß der Mensch sich nach durchaus ungöttlichen, rein natürlichen Gesetzen aus niederen Organismen entwickelt hat und daß nur diese Erde ein jenseitiger Himmel der Quell unserer Freuden sein kann, schützte nicht vor dem Zauberklang der Worte Maeterlincks: «Fürwahr, wir handeln schon wie Götter, und all unser ganzes Leben verläuft unter unendlichen Gewißheiten und Untrüglichkeiten.

Aber wir sind Blinde,die längs der Straßen mit Juwelen spielen; und jeder Mensch, der an meine Tüte klopft, gibt im Augenblicke, wo er mich begrüßt, ebenso wunderbare geistige Schätze aus, wie der Fürst, den ich dem Tode entrissen hätte.» Seit Maeterlinck - im Oktober des vorigen Jahres - sein neuestes Werk: «La sagesse et la destinée» (Paris, Librairie Charpentier) veröffentlicht hat, ist es nicht mehr schwierig, den oben bezeichneten Widerspruch zu lösen. In diesem Buche tritt uns eine moderne Seele entgegen, die aus den Eierschalen des Mystizismus sich gelöst hat. Wir glauben Zarathustras mutwillige Weisheit zu vernehmen, wenn Maeterlinck zu uns spricht: «Intellekt und Willen sollen sich daran gewöhnen, wie siegreiche Soldaten von dem zu leben, was ihnen den Krieg macht.» Und das Bekenntnis des verlästerten Max Stirner scheint von neuem zu sprechen aus Sätzen wie diesen. «Aber man sagt uns: liebe deinen Nächsten wie dich selbst! Aber wenn man sich selber auf eine engherzige und unfruchtbare Weise liebt, wird man seinen Nächsten auf dieselbe Weise lieben. Man lerne doch weitherzig, gesund, weise und vollkommen sich selbst lieben; das ist weniger leicht, als man glaubt. Die Selbstsucht einer starken und hellsichtigen Seele ist von viel wohltätigerer Wirkung als alle Hingebung einer blinden und schwachen Seele. Ehe man für die andern da ist, hat man für sich selber da zu sein; und ehe man sich weggibt, muß man sich sein Selbst sichern. Sei versichert, daß die Erwerbung eines Bruchteils deines Selbstbewußtseins im tiefsten Grunde mehr wert ist, als die Hingabe deiner gesamten Unbewußtheit.»

Und Stirner, der dem Egoismus das hohe Lied «Der Einzige und sein Eigentum» gesungen hat, müßte bewundernd stehen vor dem Abgott der modernen Mystiker, wenn dieser spricht: «Nicht durch Aufopferung wird die Seele größer, sondern im Größerwerden verliert sie die Aufopferung aus den Augen, wie der Wanderer, wenn er höher steigt, die Blumen des Tales aus den Blicken verliert. Aufopferung ist ein schönes Zeichen vom inneren Mitleiden; aber man sollte nie das Mitleiden um seiner selbst willen pflegen.» Oder: «Die Kraft, die in unserm Herzen leuchtet, soll vor allem für sich selber leuchten. Nur um diesen Preis wird sie auch den andern leuchten; und so klein auch die Lampe sein mag, gebe keiner von dem Öle, das sie nährt, er gebe von dem Lichte, das sie krönt!»

Vor zwei Jahren, als Maeterlincks «Trésor des Humbles» erschien, konnten die modernen Heiden den Mystikern nichts erwidern, die den verzückten Belgier einen der Ihrigen nannten. Heute nach der Herausgabe von «La sagesse er la destinée» wird der Jubel der Mystiker geringer sein.