triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch EnglishDutchSkandinaviskFrançais ItalianoEspañolPortuguês (Brasileiro)Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: Droit démocratique plutôt que droit naturel et historique
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 83
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

Cette vie spirituelle de l’humanité – nous ne pouvons évidemment pas la regarder comme séparée du reste de la vie sociale – a ses propres conditions. Elles sont attachées aux individualités humaines. La vie spirituelle prospère sur l’arrière-fond des entités humaines d’une époque.
Et de cela dépend toute la vie sociale restante. Que l’on se représente seulement comment beaucoup s’est tout simplement transformé par ce que s’est faite par l’un ou l’autre telle ou telle invention ou découverte. Mais alors, quand on demande : comment est on arrivé à cette invention ou découverte, alors on doit considérer le fondement de l’âme humaine : comment les âmes humaines ont parcouru un certain cheminement, comment elles ont été amenées, j’aimerai dire, à trouver une quelconque chose dans leur silencieuse chambrette, qui a alors transformé de larges domaines de la vie sociale.
Que l’on se demande seulement une fois ainsi, que le jugement gagne une signification sociale : qu'est-ce que cela a comme signification pour toute la vie sociale, que le calcul différentiel et intégral ait été trouvé par Leibnitz ?

Que l’on essaye une fois, à partir de ce point de vue de regarder à la mesure du réel l’influence de la vie de l’esprit sur la vie sociale, et l’on devra arriver, parce que la vie spirituelle a ses propres conditions, arriver à ce que, dans cette vie spirituelle est donnée une branche particulière de la vie sociale universelle.

Et quand on demande, quelle est cette manière particulière, ainsi on doit dire : tout ce qui peut prospérer en vie spirituelle de l’humanité, doit provenir de la force humaine productive la plus intérieure. Et l’on trouvera le plus avantageux pour la vie sociale d’ensemble, ce qui peut se développer sans empêchement dans cette vie spirituelle, ce qui est sur la base de l’âme humaine.

Mais alors nous nous trouvons sous une autre impulsion, qui toujours plus et plus est apparue sur l’avant ces dernières décennies : sous l’impulsion qui s’est alors écoulée dans la croyance en la toute-puissance de la vie étatique, que l’humanité civilisée à partir des soubassements de son âme est devenue plus démocratique et démocratique. Cela signifie que des aspirations sont disponibles dans de larges masses de l’humanité : chaque humain devrait dire son mot, quand il s’agit d’atteindre des institutions humaines. Ce train démocratique peut être sympathique ou non sympathique à l’un, il ne s’agit du reste pas de cela.
Il s’agit de ce que cela s’est présenté comme une force réelle dans la vie historique de l’humanité récente. Mais dès que l’on regarde vers ce qui s’est présenté comme tel train démocratique, alors vient a une pensée conforme à la réalité tout particulièrement au sens, comment de la poussée intérieure, de la vie spirituelle d’Europe du centre chez les plus nobles esprits se sont justement développé des idées sur la vie commune étatique des humains.

Je ne veux pas dire qu’aujourd’hui l’on ai à prêter une valeur particulière sur ce que l’un des plus nobles humains allemands a présenté comme « état commerçant fermé ».Sur ce contenu on devra porter moins d’attention que sur la noble volonté de Fichte. Mais je voudrais indiquer sur ce qui est apparu dans une très populaire forme, au tournant des 18 et 19e siècle, que l’on peut appeler l’aspiration à des idées d’un droit naturel. Cette fois-là des esprits significatifs et nobles se sont occupés avec la réponse à la question : comment se tient l’humain à l’humain ? Qu’est après tout l’entité la plus intérieure de l’humain dans le rapport social ? Et ils crurent, s’ils comprenaient aussi correctement l’humain, aussi pouvoir trouver, ce qui est légal pour les humains. Le droit de raison, le droit naturel ont-ils appelé cela. Ils croyaient pouvoir trouver à partir de la raison, quelles sont les meilleures institutions juridiques, sous lesquelles les humains peuvent le mieux prospérer. Vous n’avez besoin que de regarder l’œuvre de Rottecks, pour voir, comment dans la première moitié du 19e siècle chez beaucoup encore est active l’idée du droit naturel.

Mais à cela s’est opposée en Europe au cours de la première moitié du 19e siècle l’école de droit historique. Celle-ci était animée, de ce que l’on ne pouvait pas brodé de la raison, ce qui est légal ente les humains.

Mais on ne remarqua pas dans cette école du droit historique, ce que c’est qui rend infructueux toute cette cogitation d’un droit de la raison ; on ne remarqua pas que sous l’influence de l’époque intellectuelle était venue une certaine infécondité dans la vie spirituelle. Et ainsi se dirent les opposants du droit naturel : les humains n’étaient pas appelés à ce que de leurs âmes soit à trouver quelque chose, qui soit légalité, à cause de cela on devait étudier le droit historiquement ; on devait regarder sur comment les humains s’étaient développés historiquement, comment de leurs habitudes, de leurs rapports réciproques instinctifs se sont données des conditions de droit.

On doit étudier le droit historiquement ! Contre une telle étude, l’esprit libre Nietsche s’est tourné dans son écrit : «  De l’usage et inconvénient de l’histoire pour la vie ». Il pensait, si l’on regarde toujours sur ce qu’historiquement l’humain a vécu, alors on ne pouvait pas arriver à une productivité et des idées porteuses pour le présent ; ce qui vit en l’humain de forces élémentaires, devait se construire contre le sens historique, pour arriver à partir de ses forces à une constitution de relations sociales.

Parmi les personnalités dirigeantes, le 19e siècle fut justement, dans la plus haute floraison de l’intellectualisme, une lutte sur la survenue de ce que sont en fait les bases du droit.

Et avec cela était aussi donnée la lutte sur les fondements de l’État.
Au moins dans le temps d’alors, on ne contestait pas cela du tout. Car l’État est au fond purement l’addition, de ce qui se présente comme institutions particulières, dans lesquelles vivent des forces juridiques. Et ainsi fut en fait donner qu’avec le fait que l’on avait perdu le sens pour la découverte des fondements juridiques, qu’avec l’entité particulière de l’État, on n’arrivait aussi plus à la clarté. De ceci nous voyons, pas seulement dans les théories, mais aussi dans la vie pratique, comment la vie de l’État dans le cours du 19e siècle était devenue un problème qui devait être résolu pour d’innombrables humains, aussi des plus larges masses.

Mais cela, je voudrais dire, allait bien plus de soi dans les parties conscientes élevées de l’humanité civilisée. Dans les soubassements perçait ce que j’ai caractérisé comme la montée du sens démocratique.
Cette montée du sens démocratique nous conduit, s’il est compris correctement, à ce que la question après l’essence du droit soit saisie beaucoup plus fondamentalement, beaucoup plus conformément à la réalité, qu’elle n’est saisie diversement aujourd’hui. Il y a aujourd’hui beaucoup d’humains qui regardent comme une évidence, que l’on puisse partir de l’humain particulier pour pouvoir venir à ce qu’est en fait le droit dans tel ou tel domaine.
De toute manière, les plus récents enseignements juridiques perdent déjà leur sol avec une telle aspiration ; et vous trouvez alors, que vous, si vous philosophez de cette manière ou aussi croyez, penser pratiquement sur la vie, perdez alors le contenu pour le droit, que le droit vous devient quelque chose de formel. Et alors vous dites : ce qui est purement formel, doit recevoir un contenu, en cela l’économique doit se déverser comme contenu.

Ainsi d’un côté est disponible une sensation significative, comment l’on est impuissant, lorsque l’on veut à partir de soi arriver au concept de droit, de l’autre côté on cherche cependant toujours de nouveau et à nouveau l’essence du droit à partir de l’humain. Mais le sens démocratique se cabre de suite contre cette recherche. Car que dit-il ?

Il dit : il n’y a absolument pas une fixation abstraite universelle du droit, mais il y a seulement la possibilité, que les humains, qui se trouvent dans une quelconque communauté sociale, de s’accordent les uns avec les autres, afin qu’ils se disent réciproquement : tu veux cela de moi, je veux cela de toi – et qu’ils arrivent alors à ce qui se présente comme conditions à eux. Alors, le droit se présente purement de la réalité de ce que veulent les humains réciproquement d’eux-mêmes, ainsi qu’il ne peut y avoir du tout un droit de raison, qu’aussi tout ce qui comme « droit historique » s’est constitué, peut toujours intervenir si l’on cherche le sol véritable pour cela, et que les humains peuvent venir sur ce sol à un rapport tel, qu’ils font apparaître alors seulement le droit conformément à la réalité de par leur concertation mutuelle.
« Je veux pouvoir donner mon avis, lorsque le droit apparaît ! », c’est ce que dit le sens démocratique.
Et celui qui veut un peu théoriquement écrire des livres sur le droit, il ne peut sucer de ses doigts ce qu’est le droit, mais il doit simplement regarder vers sur ce qui apparaît comme droit parmi les humains, et l’a plus ou moins à enregistrer.
Nous voyons aussi dans les sciences de la nature non pas tant dans le monde des faits que nous formons les lois à partir de nos têtes, mais laissons les choses nous parler et formons ensuite les lois naturelles. Nous acceptons : que ce que nous voulons introduire dans les lois naturelles soit déjà fait ; mais ce qui est disponible dans le droit, cela sera fait parmi les humains.

Là est la vie sur un autre niveau. Là l’humain se tient dans le domaine de l’agir, et d’ailleurs comme être social, à côté des autres humains, afin qu’une vie que le sens d’évolution de l’humanité veut déverser, se réalise. C’est justement le sens démocratique.

Le troisième, qui se présente aujourd’hui devant l’humain et appelle à nouvelle formation sociale, ce sont les rapports économiques compliqués, qui sont apparus dans les temps récents, que je n’ai pas besoin de décrire, parce qu’ils sont décrits factuels de nombreux côtés.
On peut seulement dire : ces rapports économiques sont absolument ainsi, qu’ils dépendent à nouveau d’autres conditions que les deux autres domaines de l’organisme social, que de la vie de l’esprit – là tout ce qui doit devenir fécond dans l’ordre social doit dépendre de l’individualité humaine unique, seul le travail de l’individu peut donner la juste contribution à l’ensemble de l’ordre social – et que la vie juridique, dans lequel domaine ne peut s’agir que le droit et avec aussi la chose d’État dépende de la concertation des humains.
Les deux conditions, l’une comme valable pour la vie spirituelle, l’autre pour la vie étatique-juridique, ne sont pas là dans la vie économique.

Dans la vie économique, il n’est pas ainsi que le jugement sur ce qui pourrait se passer puisse provenir d’un seul. Nous avons justement au cours du 19e siècle, où l’intellectualisme s’est mis à fleurir ainsi parmi l’humanité, pu voir comment des humains individuels très significatifs – je ne le dis pas à partir de l’ironie, mais pour caractériser les choses dans une mesure véritable -, qui se tenaient en les domaines différents, ont exprimés leur opinion sur l’un et l’autre, des gens, qui se trouvaient bien dans la vie économique, auxquels on pouvait faire confiance, qu’ils avaient un jugement.
Quand donc ils devaient s’exprimer sur quoi que ce soi qui débordait de leur domaine, qui gagnait de l’influence sur la législation, alors on pouvait souvent dire : oui, ce que celui-ci ou celui-là a dit, par exemple sur l’influence pratique de la monnaie-or, est significatif et intelligent -, on admire même, si l’on suit ce qui s’est joué dans les différents groupements économiques dans le temps, alors que dans différents États le passage à cette monnaie-or a été fait, sur la somme d’intelligence, qui a été apportée là dans le monde ; mais quand on étudie plus avant, comment se sont alors développées les choses, qui avaient été annoncées, alors on voit : là tel ou tel humain significatif a dit par exemple, que sous l’influence de la monnaie-or les barrières douanières disparaitraient. Le contraire s’est produit !

Et l’on doit dire : sur le domaine de la vie économique il est ainsi, que l’intelligence de l’un qui peut beaucoup aider dans le domaine de la vie de l’esprit, en fait ne peut pas toujours être un guide sûr. On vient progressivement à se dire : en rapport à la vie économique, ne peut absolument pas venir de jugement donnant la mesure à  l’individualité unique.
Là des jugements ne peuvent s’établir dans une certaine mesure que comme jugements collectifs, en ce qu’ils se présentent par la collaboration de beaucoup, qui se tiennent dans les plus différents domaines de la vie. Cela n’a pas le droit d’être simple sagesse théorique, mais doit être sagesse de vie de la vie pratique, afin que les jugements vraiment valables puissent émaner de beaucoup.

Avec cela la vie sociale dans son ensemble s’articule en trois domaines différents les uns des autres. Sur le sol de la vie de l’esprit l’un a à parler, sur le sol de la vie juridique démocratique tous les humains ont à parler, parce que là il s’agit du rapport d’humain à humain à partir de la pure entité humaine, là-dessus peut s’exprimer chaque humain, et sur le domaine de la vie économique n’est possible ni le jugement de l’individualité ni le jugement, qui conflue des jugements non différenciés de tous les humains.
Sur ce domaine il s’agit de ce que l’un introduise dans une globalité connaissance factuelle et expérience de son domaine, mais qu’alors de groupements puisse se présenter de manière exacte un jugement collectif. Cela ne peut se présenter que si les jugements justifiés des individus peuvent se poncer. À cause de cela les groupements doivent être formés ainsi qu’en eux conflue, ce qui peut se poncer et est en mesure alors de donner un jugement d’ensemble.
Ainsi se divise la vie sociale d’ensemble en trois domaines. Ce n’est pas une quelconque idée utopique qui nous dit cela, mais la contemplation de la vie à la mesure de la réalité.