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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: Monarchie justifiable uniquement par historicisme.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 31
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

Il y a peu est paru le deuxième volume de „Politique“ de Treitsche. Un remarquable connaisseur du monarchisme s’explique sur les formes d’État. Il différencie trois formations possibles d’État : la théocratie, la monarchie, la république. Dans la théocratie le pouvoir d’État le plus élevé repose sur la foi qu’il est instauré par les puissances divines et régit en leur nom. Une révolte contre lui est en même temps un pêché contre l’ordonnance divine du monde. Cette  forme d’État présente chez les peuples d’occident n’a pas de fondement dans les visions du monde des peuples occidentaux.
La république se construit sur le pouvoir du peuple. Qu’elle soit une pure aristocratie, qu’elle soit une démocratie : le pouvoir le plus haut est dans les mains du peuple.

Les puissances dirigeantes n’ont rapporté ces pouvoirs que des peuples. Il peut en cela leur être aussi à nouveau retiré à chaque instant. Dans la monarchie, la famille du régent n’a pas le pouvoir rapporté par le peuple. D’où l’a-t-elle donc ?
Treitschke répond à cette question en ce qu’il dit : elle l’a obtenu par l’évolution historique. Il est venu en leur possession, et de ce fait s’est développé peu à peu dans le peuple le sentiment que le pouvoir devait être chez cette famille.
Le peuple s’est habitué à cela de génération en génération, de laisser revenir le droit à régner à cette famille.  Cet aveu de la tête d’un partisan et défenseur enthousiaste de la monarchie est important.
Treitschke provient d’un temps dans  lequel l’évolution historique a été vénérée comme une sorte d’être divin.
Ce temps disait : ce qui s’est développé au cours de l’histoire, cela a un droit à existence ; et l’individuel ne peut rien contre cette évolution.
À l’époque des lumières, qui ne reconnaissait comme justifié que ce qui pouvait demeurer devant la raison individuelle, succéda dans notre siècle cette manière de pensée historique. On vit en ce qui s’est fait de soi-même au cours des temps, quelque chose de plus haut, que ce que l’individuel pouvait reconnaître de lui-même comme le juste. Pure et claire la version de Treitschke montre que ne peut être disposé monarchiquement que ce qui peut être reconnu par cet humain moderne de pouvoir de l’évolution historique.
Treitschke ne serait-il pas un connaisseur de la conception du monde historique, il ne pourrait pas non plus être monarchiste.

On peut se faire une représentation, comment Treitschke aurait voulu rire sur quelqu’un qui lui aurait opposé la phrase ci-dessus. Car Treitschke fut un fanatique de l’historicisme et pouvait considérer celui qui ne l’était pas comme une tête bornée.
Mais pour la science de la politique, il est important, que Treitschke avec l’acuité qui lui était propre, ait montré : en Occident le mode de pensée historique est une condition pour une fondation scientifique du principe monarchique.
La nécessaire conclusion, qui ressort de sa vision, serait celle, que des non pensant historiquement en Occident ne pourraient être aussi des confesseurs de la monarchie.