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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 03 - Vie spirituelle libre
Sujet: L'appel à la fondation d'un conseil culturel n'a pas été de Steiner.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA197 085-087 (1967) 14/11/1920
Traducteur:Claudine Villetet
Editeur: EAR

 

Vous devez bien saisir que l’entreprise de nos amis Molt,42 Kühn,43 Unger,44Leinhas,45entre autres ; cette entreprise nous interpelle tous, nous exhortant à nous y intéresser, dans toute notre manière d’agir. Elle consiste à tirer les conséquences pratiques de la conception anthroposophique de la vie. Jusqu’alors – regardons cela très précisément – le mouvement anthroposophique était un courant du monde. Un courant mondial spirituel est, comme son nom l’indique, quelque chose de spirituel. Or, une réalité spirituelle fait toujours son chemin. Même si des cliques se forment, des groupuscules peu recommandables, avec des intérêts personnels ou divers, même s’il se présente des cas comme celui du douteux « conseiller » Max Seiling46, un mouvement spirituel peut malgré tout continuer son chemin. On doit bien sûr traiter ces choses d’une manière ou d’une autre, mais tant qu’il s’agit d’un mouvement purement spirituel, on peut passer par-dessus. Mais maintenant, nous avons créé trois choses à partir de ce mouvement spirituel.

La première chose fut la suite donnée à mon « Appel » de l’an dernier.47Cela a pris la forme du Mouvement pour la Triarticulation Sociale, encore problématique aujourd’hui, du Rassemblement pour la Triarticulation de l’organisme social, qui de fait n’a absolument pas pu atteindre son objectif initial. Car les idées formulées dans l’Appel ont été en un certain sens rejetées, et il serait bon d’avoir conscience de ce 111rejet, du peu de choses qui ont été réalisées au regard de l’objet de cet appel.

Je suis contraint de ce fait à plusieurs conclusions. Par exemple, lorsque se fit jour à Dornach l’idée d’un second appel, qui expliquerait au niveau international la signification de Dornach pour le monde, j’ai dû expliquer la chose suivante à nos amis : « Certes, dehors, dans la vie ordinaire qui court par ailleurs à son effondrement, on a l’habitude de lancer appel sur appel, programme sur programme. Mais on ne peut pas agir ainsi quand on s’inspire du mouvement anthroposophique. Il s’agit de comprendre que, d’une certaine manière, il est malsain au plus haut degré de faire quelque chose qui échoue. Il s’agit d’évaluer les chances de réussite le plus précisément possible, et de ne pas faire simplement ce qui vient à l’idée, mais seulement ce qui peut réussir. C’est pourquoi je vous ai dit quelque chose d’important dont je vous demande de tenir compte. Je n’envisagerai pas de renouveler cet appel sous une forme similaire, car il ne faut pas qu’avec un appel se reproduise une deuxième fois ce qui s’est passé la première fois. J’ai encore pu laisser passer l’Appel pour la création d’un conseil culturel48, que je n’ai pas rédigé moi-même, mais il faut savoir que les choses commencent à être beaucoup plus sérieuses que nos contemporains se l’imaginent quand une chose comme le mouvement anthroposophique est à l’arrière-plan.

Il s’est donc formé trois choses bien distinctes à partir du mouvement anthroposophique :

la triarticulation à partir de l’Appel – nous devons y travail-112 ler, car elle est en partie rejetée ; la deuxième chose, c’est l’école Waldorf 49; la troisième, c’est l’entreprise financière, commerciale et industrielle « Der Kommende Tag »50.