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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 02-L’organisme social
Sujet: Triarticulation sociale comme effet du Je, du corps astral et du corps éthérique
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 199 - 03/09/1920
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

Prenez simplement ce qui suit, que personne aujourd’hui ne se dit, mais pourrait se dire. Autour de nous, humains, se déploie un règne animal. Ce règne animal manifeste des êtres dans les formes les plus diversifiées. Regardons une fois en esprit l’ensemble autour de nous du règne animal diversifié se déployant. Oui, quand là est une table, chacun se représente : là sont en quelque sorte disponibles des forces qui ont donné sa forme à cette table. Lorsque là se déploie alentour le règne animal, alors chacun devrait aussi se représenter : là résident dans l’environnement tout comme l’air est là, ces forces, qui donnent ces formes aux êtres du règne animal.

Nous vivons tous dans le même règne. Le chien, le cheval, le bœuf, l’âne, ils ne se meuvent donc pas dans un autre monde que celui dans lequel nous nous mouvons aussi.
Et les forces, qui donnent à l’âne sa force d’âne, elles agissent aussi sur nous, humains ; et pourtant – excusez-moi, si on l’exprime radicalement – nous ne recevons pas la forme d’âne. Il y a donc aussi des éléphants dans notre environnement, et nous ne recevons pas la forme d’éléphant.

Mais toutes les forces, qui créent ces formes, elles sont autour de nous. Pourquoi ne recevons-nous donc pas la forme d’âne ou la forme d’éléphant ? Parce que nous avons d’autres formes qui agissent à leur encontre. Nous recevrions déjà les formes d’âne et d’éléphant, si nous n’avions d’autres forces, qui agissent à leur encontre.
Car c’est bien comme ça : lorsque nous nous trouvons comme humain en face d’un âne, là notre corps éthérique reçoit continuellement la tendance à devenir aussi un âne. Il a continuellement l’effort d’adopter la forme de l’âne. Et seulement par le fait que nous avons un corps physique, qui a sa forme solide, par cela nous empêchons notre corps éthérique, à prendre la forme d’âne.
Et de nouveau, lorsque nous sommes devant un éléphant, notre corps éthérique veut prendre la forme d’éléphant, et seulement par le fait, que notre corps physique à sa forme solide, le corps éthérique est empêché de devenir un éléphant, et ainsi un cerf-volant ou un bousier et notre corps éthérique veut tout devenir.
L'ensemble des formes sont dans nos corps éthériques d’après leur aménagement, et nous pouvons comprendre ces formes seulement en ce que nous les recopions dans une certaine mesure intérieurement. Et notre corps physique nous empêche seulement de devenir tout cela. Ainsi que nous pouvons dire : nous portons, en fait, tout le règne animal dans nos corps éthériques. Humains, nous ne le sommes que dans notre corps physique. Nous portons en nous tout le règne animal dans notre corps éthérique . Et de nouveau nous sommes flottants dans le même domaine de force qui forme les plantes.
Tout comme notre corps éthérique a des dispositions à prendre toutes les formes animales, notre corps astral a des dispositions à recopier toutes les formes végétales. Là, c’est déjà plus agréable, de faire des comparaisons, car le corps éthérique est animé (NDT : animé d’âme) de la tendance, lorsqu’il voit un âne de devenir un âne ; le corps astral veut purement devenir le chardon, que l’âne mange. Mais ce corps astral est tout à fait animé (NDT : idem) de la tendance, de se soumettre à ces forces qui trouvent leur expression extérieure dans les formes des plantes. Ainsi que nous pouvons donc dire, le corps astral réagit sur le complexe de forces qui façonne le monde des plantes.
Règne minéral : là est de nouveau un complexe de forces, qui façonne les différentes formes du règne minéral. Cela agit dans notre Je. Chez le Je, là, vous avez cela bien visible, car vous ne pensez donc que le règne minéral. Jusqu’à saturation, il est toujours dit que l’on ne peut comprendre que la mort avec l’intellect. Ainsi donc, ce qui est dans Je, comprend la mort. Ainsi que dans ce complexe de forces qui forme le règne minéral, vit notre Je. Le corps physique ne vit en tant que tel en fait dans aucun règne, il a un règne pour lui, vous savez donc cela. Dans mon « Esquisse d’une science de l’occulte » règne minéral, végétal et animal est exposé pour lui-même et cela signifie que le corps physique humain a un règne pour lui.
Mais le règne animal est en fait attribué au corps éthérique, le règne végétal de ce point de vue au corps astral, le minéral au Je.
Seulement, vous savez autre chose de mes différents livres. Vous savez qu'est travaillé aux différents corps pendant la vie. Je l’ai donc exposé : comment est travaillé au Je, au corps astral, au corps éthérique, même au corps physique.
J’ai exposé cela du reste ici, voudrais-je dire, en une intention humaniste humaine.
Exposons-le une fois maintenant d’un autre point de vue.

Prenez une fois les concepts minéraux, que l’humain utilise habituellement (NDT : aufmehmen). Il vit donc la vie extérieure telle qu’il la vit en des concepts, formes minérales. Seuls des esprits éclairés, comme Goethe, se hissent aux formes formatrices, à la morphologie des plantes, à la métamorphose.
Là se transforment les formes.
Mais l’avis ordinaire demeurant encore aujourd’hui vit seulement dans les formes minérales solides. Mais quand maintenant le Je élabore ces formes, lorsqu’il se les élabore vers le haut, que se passe t’il ? Oui, alors la vie spirituelle devient la vie spirituelle consciente, un domaine de l’organisme social triarticulé. La vie spirituelle est ce que le Je forme, en ce qu’il s’élabore lui même intérieurement.
Toute la vie spirituelle est donc élaboration formatrice intérieure du Je. Ce que le Je gagne du règne minéral et remanie à nouveau en art, religion, science et ainsi de suite, c’est la vie spirituelle, c’est du règne minéral remanié, le domaine spirituel.

Qu’apparaît maintenant par ce que le corps astral, qui est donc dans des profondeurs inconscientes chez la plupart des humains, a en fait toujours la tendance, à devenir toutes les formes de plantes possibles ? Si vous remaniez ce qui vit là dans le corps astral, lorsque cela rayonne s’élevant en des formes demi-instinctives demi-conscientes dans la conscience, qu’apparaît-il alors ? Alors apparaît le domaine du droit ou de l’État.
Et quand ce qui maintenant est retourné à l’intérieur de la vie extérieure, de ce que l’humain vit dans le corps éthérique de l’animalité, lorsque vous saisissez, ce qui est là d’humain à humain, alors vous percevez le troisième domaine de l’organisme social triarticulé. Si nous en restions au corps éthérique, comme il nous est disponible par notre naissance, alors nous n’aurions dans ce corps éthérique que seulement la tendance à être bientôt un âne, bientôt un bœuf, bientôt une vache, bientôt un papillon, bientôt être l’un ou l’autre, nous reproduirions tout le monde animal. Seulement, nous ne reproduisons pas purement le monde animal, mais nous remanions le corps éthérique comme humain. Nous faisions cela dans la vie sociale, en ce que nous vivons ensemble. Lorsque nous nous tenons vis-à-vis d’un âne, le corps éthérique veut devenir un âne, lorsque nous nous tenons vis-à-vis d’un humain, on ne peut pas absolument dire, sans formuler un profond outrage, dire que l’on voudrait là aussi devenir un âne. N'est-ce pas, lorsque l’on se tient devant un humain, ça ne va pas, au moins dans la vie normale, là on doit devenir autre chose. J’aimerais dire, là on voit la transformation, et là agissent ces forces, qui jouent dans la vie économique. Ce sont les forces, lorsque l’humain se tient vis-à-vis de l’humain dans la fraternité.

En cette manière de se faire face fraternellement, agissent les forces, qui sont élaboration du corps éthérique, ainsi de par l’élaboration du corps éthérique apparaît le troisième domaine.

Règne animal : corps éthérique – domaine économique
Règne végétal : corps astral – domaine juridique ou étatique
Règne minéral : Je – domaine spirituel

Et comme l’humain est attaché d’un côté par son corps éthérique à la vie animale, ainsi il est attaché d’un autre côté, dans l’environnement extérieur, ensemble avec le domaine économique de l’organisme social. Nous pouvons dire : là, l’humain est vers l’intérieur, c'est-à-dire spirituellement, vu vers l’intérieur ; d’ailleurs vu du corps physique vers le corps éthérique, nous trouverions, lorsque nous pénétrons dans l’humain, le règne animal. Lorsque nous sortons, dans l’environnement, nous trouvons la vie économique.

Lorsque nous pénétrons dans l’humain et recherchons, ce qu’il est par son corps astral, alors nous trouvons le règne végétal. Dehors, dans la cohabitation sociale le règne végétal répond à la vie juridique. Lorsque nous pénétrons dans l’humain nous trouvons le Je répondant au règne minéral. Dehors dans l’environnement, répondant au minéral, la vie spirituelle. Ainsi, l’humain dans sa constitution est attaché avec les trois règnes naturels. En ce qu’il travaille à tout son être, il devient un être social.

Voyez-vous, on ne peut pas du tout arriver à une compréhension du social, si l’on n’est pas en situation de monter au corps éthérique, corps astral et Je, car on ne reçoit pas de rapport de l’humain avec le social, si l’on ne monte pas. Lorsque l’on part de la pure science de la nature, là on reste planté au « human instinct for mimicry » (NDT : « instinct humain à l’imitation »), au pouvoir d’imitation ; on n’arrive pas plus loin, on fait du monde entier un enfantillage en pensée, parce que l’enfant a encore le plus souvent en lui des forces naturelles. Veut-on monter plus loin, alors on a besoin justement de la révélation de la science de l’initiation, que l’humain est attaché avec le corps éthérique par le règne animal, avec le corps astral par la plante, avec le Je par le minéral, et par ce qu’il doit à l’observation du minéral, atteint la vie spirituelle, par ce que par la transformation de ce qu’il porte d’instincts profonds, en parenté à l’environnement du règne végétal atteint la vie juridique et étatique, que ce profond instinct correspond à la vie juridique et étatique.
De cela la vie étatique a d’ailleurs, si elle n’est pas baignée de science juridique spirituelle, tant d’instinctif.

Alors, nous avons le domaine économique, qui pris fondamentalement est transformation de chacune des expériences intérieures qui sont vécues dans le corps éthérique.
Seulement ces expériences ne sont pas à peu près élevées vers le dehors par la science de l’initiation, car Huxley ne vient pas d’une manière quelconque à cela par la science de l’initiation, de fonder le rapport de l’humain avec la vie économique, mais il observe l’extérieur, il observe ce qui est là dehors économiquement. Tout le contexte : domaine économique, corps éthérique, règne animal, lui est peu clair.
Il observe ce qui est extérieur.
Là, il ne peut aller plus loin que jusqu’à ce qui est le plus primitif, l’élémentaire, la force d’imitation.

Nous voyons de cela que, si les humains voulaient partir, hors de la science de la nature pour gagner une pensée sociale, ils resteraient plantés à des absurdités, et il devrait survenir quelque chose de tout à fait terrible. Il devrait apparaître une vie sociale de par toute la Terre, qui apporterait les conditions les plus primitives, qui reconduiraient l’humanité à une cohabitation enfantine. Le mensonge deviendrait de proche en proche évidence, pour la raison toute simple, que les humains ne pourraient pas autre chose, bien qu’ils le voudraient. Ils seraient âgés de trente, quarante, cinquante ans, certains même encore plus vieux, mais devraient se comporter, s’ils voulaient saisir avec la conscience que ce qui suit la science de la nature, comme des enfants. Ils ne pourraient développer que les instincts d’imitation.

On a donc aujourd’hui vraiment diversement la sensation que seuls les instincts d’imitation sont développés. Nous voyons là, comment quelque part de nouveau un nouveau mouvement de réforme radicale surgit. Mais il n’a en fait en lui que les instincts d’imitation d’un quelconque universitaire philistin en soi. Et ainsi beaucoup de ce qui s’admet d’illustre, lorsqu’on l’éclaire avec les mots courants hypocrites, s’admettrait tout autrement à la lumière de la façon de voir initiatique. Mais on comprend aujourd’hui en fait autant du monde, que ce qui peut être vu par la façon de voir initiatique, quand on ne veut pas progresser de la science ordinaire officielle à la science de l’initiation, à la science qui à partir des impulsions intérieures crée l’  « être-là » (NDT : Dasein).