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Michel Joseph


Ahriman dans le système financier mondial


L'Incarnation d'Ahriman. ne se fait pas seulement dans un corps humain (incarnation microcosmique), elle s'accomplit aussi depuis le tout début de ce siècle en tant qu'incarnation macrocosmique dans les réseaux qui embrassent la terre entière : essentiellement le réseau mondial Internet relayé par des centaines de satellites artificiels placés en orbite autour de la terre, et surtout, en lien direct avec cette technostructure, le nouveau système financier mondialisé.
Ce système financier qui triomphe aujourd'hui mondialement, est devenu une machine infernale anti-humanité dont nous, simples citoyens, que nous le voulions ou non, sommes tous les otages, en attendant d'en être frappés de plein fouet de manière catastro­phique jusque dans nos existences. Ceci se passe déjà en Grèce, au Portugal et en Espagne, et beaucoup d'autres pays, dont le nôtre, ne tarderont plus à être dévorés à leur tour par cette méca­nique, par cette Bête monstrueuse...
Les germes de cette situation ont été posés dans les années 1916/17, favorisés par la prolongation artificielle de la Grande guerre qui, selon Rudolf Steiner, aurait dû s'arrêter dès 1915 (cf. ce que rapporte sur ses entretiens de ces années-là Friedrich Rittelmeyer dans son livre de souvenirs ( 1 ). Par exemple, dans ses conférences de décembre 1916 et janvier 1917 ( 2 ) . Rudolf Steiner parlait longuement de l'Europe du Centre et de la bi-polarisation mondiale non encore réalisée à l'époque. L'histoire réelle est rarement ce que l'on croit qu'elle est. Ceux qui dirigent vraiment les événements ne se montrent pas et ils peuvent d'autant mieux suggestionner les masses, les groupes et certains indivi­dus, au moyen des médias ou par des procédés encore plus occultes. Ainsi, par exemple, les sociétés secrètes telles cer­taines loges maçonniques, peuvent être facilement manipulées par en haut. Une structure hiérarchique qui fait que chaque membre de ces sociétés ignore ce qui se passe réellement au-dessus de lui ou même à côté, se retrouve dans l'organisation des Jésuites, ou encore dans le parti communiste pour lequel les cellules ne communiquent entre elles qu'en passant par la verticale.
Ainsi les loges maçonniques, l'ordre des Jésuites et le système léniniste sont les trois piliers sur lesquels s'appuie l'action de certaines loges occultes de l'Ouest, dont le but est d'instaurer une monar­chie commerciale industrielle mondiale. Ces loges connaissent les vraies ten­dances de l'évolution de l'humanité. Elles savent que les peuples anglo-saxons sont porteurs de l'impulsion actuelle de l'âme de conscience et que les Slaves développeront la culture du Soi-Esprit de la 6e époque. C'est pour­quoi elles veulent faire des Anglo-amé­ricains les maîtres du monde et les ins­tructeurs des Slaves. Mais pour cela il fallait que soit écarté le pont entre l'Est et l'Ouest, que soit rendu inopérant le Centre européen. Condition qui a été remplie, d'abord matériellement pen­dant les 72 ans de l'empire soviétique (de 1917 1989, surtout dans ses 33 der­nières années), puis spirituellement depuis l'achèvement de l'Union européenne en même temps que celui de la mondialisation financière. Les loges occultes de l'Ouest qui sont derrière ces événements sont d'autant plus fortes et agissantes qu'elles taisent leurs connais­sances spirituelles. Leur but est même de développer le matérialisme puisque celui-ci correspond le mieux à la 5ème époque et à l'élément de l'âme de conscience, ce qui leur permettra de contrôler ensuite ce qui viendra de la civilisation du Soi-Esprit. C'est cela en réalité qui constitue l'arrière-plan spiri­tuel de la confrontation Est-Ouest.
« Le but est que les Anglo-saxons jouent par rapport à l'Est le même rôle que celui d'instructeur des peuples du Nord qu'avait joué Rome pour la 4ème époque. Mais si l'on veut fonder une puissance mondiale commerciale indus­trielle, il faut commencer par partager en deux les territoires essentiels dont il s'agit. Cela se rapporte à la nature même du commercial-industriel... Représentez vous un professeur sans élèves, cela n'existe pas. De même il ne peut y avoir un empire commercial unique sans un territoire en face de lui. C'est pourquoi, de la même manière que, d'un côté, on fonde l'empire com mercial britannique, il faut que soit créé l'opposé qui lui fasse pendant : le pôle russe. On a besoin de ces deux terri­toires pour qu'existe la différenciation entre achat et vente, pour que la circu­lation se fasse. On ne peut pas unifier le monde entier en un seul empire ; on ne pourrait pas ainsi fonder un empire commercial mondial unique » (confé­rence du 15.1.1917).
Aujourd'hui, ce qui fait face à ce pou­voir occidental anglo-américain, est devenu la Chine et le Japon.
D'ailleurs cela aussi, Rudolf Steiner l'avait préfiguré, puisque, plus loin dans cette conférence, il explique comment les loges occultes pratiquent une magie cérémonielle pour utiliser les âmes des morts et comment elles s'allient égale­ment à des entités angéliques retardées de la 3ème époque. C'est l'utilisation de l'occulte pour nier le spirituel ! Les bonnes puissances peuvent également agir, mais cela leur est plus difficile car elles doivent respecter la liberté humaine. « Elles n'agissent que dans la mesure où nous nous ouvrons à elles, où nous avons le courage de nous ouvrir à elles. Mais nous devons commencer par prendre au sérieux la compréhension des choses, par comprendre très sérieu­sement les choses. Cette compréhension suppose qu'un certain nombre de per­sonnes trouvent les forces pour s'enga­ger de tout leur être en face de la vague déferlente du matérialisme. Car à ce matérialisme s'épanouissant dans cette impulsion industrielle et commerciale s'unira ce qui, venant d'autres impul­sions restées en arrière, d'éléments sino­japonais, surtout japonais, tombe de plus en plus dans le matérialisme. » (ibid.)
Un film tout récent de 55 minutes confirme, sans le savoir, combien Steiner avait vu juste : La City, la finance en eaux troubles ( 3 ) , un documentaire de Mathieu Verboud, qui révèle la face cachée de ce temple de respectabilité et de discrétion qu'est la City, centre finan­cier de la planète, situé au coeur de Londres. L'auteur propose une enquête sur l'un des plus importants paradis fiscaux méconnu du grand public. Comment la City a-t-elle réussi à être un des acteurs majeurs de la dérégulation financière, des bonus extravagants, de la culture du profit à court terme, de la fiscalité douce mais aussi du secret ban­caire, de l'évasion fiscale et du blanchi­ment d'argent ?
Il est vrai que l'endroit est particulier : la City n'est pas un « borough » comme les trente-deux autres quartiers de Londres, il jouit de nombreux particula­rismes : les électeurs sont les personnes physiques et morales installées dans le borough, le Lord Mayor de la City dis­pose d'une large autonomie par rap­port à la ville de Londres, notamment en matière de police, etc.
Le film a été diffusé en novembre sur France 5 et en avril sur LCP'. Dans les débats qui avaient suivi, même les experts de la finance, analystes, diri­geants de grands groupes financiers, avaient bien été obligés de reconnaître, parfois à contre-coeur, la véracité de ce Cl ui est décrit.
On peut en effet y voir comment l'orga­nisation discrète de la City, avec ses us et coutumes étranges, lui permet de peser sur toutes les velléités politiques, de réguler le monde de la finance, et même, quand c'est dans son intérêt, de mettre à genoux des États, comme cela a été le cas avec la Grèce récemment. Au coeur historique de Londres, une cité médiévale indépendante de la Couronne depuis bientöt mille ans, cette entité politique, une des plus anciennes du monde, dotée d'un Parlement plusieurs siècles avant que la monarchie ne devienne elle-même par­lementaire, cet État dans l'État, où l'ar­gent a toujours prospéré, a donné au Royaume-Uni les moyens de financer son expansion coloniale, ses guerres contre Napoléon, sa révolution indus­trielle. En retour, ce statut de grand argentier du royaume a permis à la place financière d'asseoir son pouvoir et de s'imposer comme l'un des piliers majeurs de l'establishment britannique.
Aujourd'hui, le vénérable Square Mile n'a rien perdu de son influence. Le Lord-Maire de la City (son nom de famille est Mister Double !) siège de droit au Parlement britannique et se charge de
rappeler à ses interlocuteurs où réside le vrai pouvoir. La place londonienne est devenue le premier centre financier de la planète. Plus de la moitié des fonds internationaux y transitent et près de 80 % des actifs des « hedge fonds » européens y sont brassés. Ce leadership, la City le tient de son savoir-faire... et de sa réputation. Les détenteurs de capi­taux savent qu'ici ils trouveront les meilleures garanties pour optimiser la gestion de leurs dépôts. Avec la bénédiction de Westminster, la place finan­cière a essaimé ses ramifications à travers le monde en créant des satellites offshore qui pratiquent souveraine­ment le secret bancaire et la soustrac­tion d'impôts. Mais elle permet ainsi que des volumes financiers considé­rables disparaissent ainsi des radars, principalement au profit des banques, des entreprises et des élites les plus puis­santes. On évoque le chiffre de 20 000 milliards de dollars ! Par exemple lorsque les banques, globalement, reçoivent des États, suite à la crise, 15 000 milliards d'euros à un taux d'in­térêt de 1%, elles peuvent, via la City, les replacer à 5 ou 6 % et récolter ainsi au bout de 12 mois quelque 60 milliards d'euros, avec en prime, la possibilité de recycler ces profits pharaoniques afin qu'ils échappent totalement au fisc ! Ces sommes fabuleuses suffiraient, selon les experts, a réaliser le plan de l'ONU d'éradication de la misère.
Gibraltar, les îles Vierges, les îles Caïmans, les Bermudes, les îles Anglo-Normandes : près de la moitié des para­dis fiscaux du monde battent pavillon britannique. À Londres, un bataillon de banquiers, fiscalistes et juristes s'affaire pour construire des montages via ces territoires plus avantageux fiscalement et moins contraignants juridiquement. Mais les délinquants en col blanc ne sont pas les uniques bénéficiaires du phénomène offshore. Dans ce système aux rouages bien huilés, qui concentre tout de même la moitié du stock mon­dial d'argent, les milieux mafieux du monde entier sont aussi conviés au ban­quet. Avec la « cécité complaisante » de la place financière, ils recyclent indiffé­remment l'argent du crime et de la drogue, du terrorisme international et de la corruption...
Autant de flux clandestins dont il sera, là encore, difficile de découvrir l'exis­tence... Sauf accident. John Christensen, directeur du Tax Justice Network (réseau pour la justice fiscale basé à Londres), résume à sa manière la situation : « Si vous voulez cacher une aiguille, vous la mettez dans une botte de foin... Pour les circuits de blanchi­ment qui veulent recycler l'argent sale, la City est la botte de foin idéale. » Au bout du cycle, l'argent réapparaîtra au grand jour, puis sera réinjecté dans l'économie légale, via les patrimoines fonciers, immobiliers et financiers. Lavé de tout soupçon!
C'est cette machinerie redoutable qui dirige l'ère actuelle de la mondialisa­tion, lovée au coeur de la City et gardée par le griffon, la bête qui lui sert d'emblème. Ne peut-on enrayer les terribles conséquences des politiques qu'elle engendre ? Des solutions existent pour­tant, par exemple en dissociant, à l'aide de monnaies locales au sein de la zone euro, l'argent financier de celui de la
vraie économie, ou encore en créant le revenu inconditionnel de subsistance, idées issues en partie des propositions formulées par Rudolf Steiner. Il ne faut cependant pas oublier que toute cette situation prépare le moment où un homme se présentera qui prétendra résoudre tous les problèmes. Le philo­sophe russe Soloviev disait de lui qu'il sera l'Antéchrist, mais qu'on le prendra pour le Grand Bienfaiteur de l'huma­nité. Autrement dit, l'incarnation macrocosmique d'Ahriman qui agit si fortement sur la situation actuelle au niveau de toute la planète, est là pour préparer le terrain au porteur humain dans lequel s'accomplit en ce moment l'incarnation microcosmique du même principe ahrimanien. Celui-ci présentera « les solutions », en partie véritables, mais en partie aussi détournées des impulsions authentiques du Bien, et c'est alors que le danger sera le plus
grand. Mais ce sont là des processus occultes très complexes à travers lesquels s'unissent toutes les hiérarchies du Mal : Lucifer et Ahriman, les Asuras et Sorat, le démon solaire. Ces quatre
aspects maléfiques en rapport avec l'évolution actuelle seront abordés dans un second article

( 1 ) - J'ai Rencontré Rudolf Steiner, Editions Iona
( 2 ) - Zeitgeschichtliche Betrachtungen, non traduit (anciennement GA 173 et 174, réédition : GA 173a, 173b et 173c). Voir sinon, en français, le conférences des 29 novembre au 21 décembre 1918 in I es exigences sociales fondamentales de notre temps, Dervy (GA 186).
( 3 ) - Zadig Productions
On peut aussi en trouver des copies vidéo, par exemple, sur internet en tapant « LA CITY - LA FINANCE EN EAUX TROUBLES 01 dans www.youlube.com, ou en s'adressant à Zadig Productions.

Article paru dans Nouvelles de la société anthroposophique en France. Mai-Juin 2012
Voir aussi http://www.tournant.org/