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Pilotage des flux d’argent
Rôles des banques, de la Monetative, de l’argent complémentaire, de la formation d’organes associatifs
Résumé de Cristoph Strawe

 

Le sujet intitulé ci-dessus se trouvait an centre d’une discussion vespérale, qui fut modérée par C. Strawe, à laquelle participèrent Udo Hermannstorfer, Haraald Spehl, Thomas Betz ainsi que Joseph Schnitzbauer, directeur d’équipe de la filiale de la banque GLS à Francfort-sur-le-Main. Ce dernier commença par une présentation du rôle des banques à l’exemple de la Banque GLS, qui célébra ses 40 ans en 2014.En tant que communauté de prêt et de don, elle pratique depuis sa fondation une fréquentation socialement innovatrice avec l’argent. Dans les années qui succédèrent à la crise financière, elle profita fortement de l’insatisfaction des organismes bancaires orientés sur les rentes. Le nombre des clients s’est presque doublé ces cinq dernières années pour atteindre 185 000 personnes.

Exemple de la banque GLS

La GLS voit le sens de l’activité bancaire non pas dans des affaires propres orientées sur les rentes, mais au contraire dans le rôle de médiatrice entre épargnants, ou selon le cas déposants et le besoin d’argent des entrepreneurs. Elle s’est organisée tout à fait consciemment en tant que banque d’association de sociétaires, elle a à cœur de défendre le mouvement des banques coopératives-associatives depuis lors et compte aujourd’hui plus de 38 000 sociétaires.

La GLS se sent responsable du côté des crédits pour des projets réels et sensés : alimentation saine, habitation, formation, culture énergie, santé, social etc. Pour les déposants, il vaut qu’ils puissent eux-mêmes décider dans quel domaine ils veulent que leur argent agisse. Le client de la banque GLS décide donc de ce qui se produit avec son argent : il peut le consacrer à l’agriculture écologique, aux écoles libres [vraiment libres, c’est-à-dire pas forcément confessionnelles comme en France, ndt], jardins d’enfants ou bien projets de fabrication d’énergies renouvelables. S’il le veut, il peut aussi déposer sans préférence particulière.  Dans le système bancaire « normal », en général, on ne sait pas, en tant que déposant, ce qui arrive concrètement de son propre argent. La GLS réalise par contre dans ce domaine une transparence maximale, en publiant tous les crédits qui ont suffi. Avec cela elle se place elle-même sous la pression légitime des clients.

Dans le domaine  de l’argent de don la banque coopérative GLS e.G. agit ensemble avec la GLS Treuhand e.V. , qui englobe divers fondations d’avenir et fonctionne comme fondé de pouvoir pour des donateurs qui ne veulent pas fonder leur propre fondation. Avec la GLS Treuhand, la banque GLS a fondé ce qu’elle appelle la fondation bancaire GLS , qui en 2014 organisa un « sommet argent » qui déclencha une grande attention. En outre, il existe encore des filiales la coopérative participation GLS e.V. et les firmes AG sous la tutelle associative GLS Bank.

La GLS est membre de l’association fédérale des banques populaires et Raiffeisen et participe à sa garantie d’assurance dépôts. La garantie de dépôt n’est pas simplement une question quantitative en rapport avec l’argent se trouvant à disposition, mais au contraire elle a quelque chose à faire avec quel modèle d’affaires les banques suivent, quelles répercussions globales elles entraînent selon l’art et la manière dont elles agissent. La question posée lors du plénum pour savoir s’il y a suffisamment de dépôts d’argent existants pour des projets en Allemagne, à laquelle il fut répondu « oui » — avec un renvoi, par exemple, au rôle, dont on ne peut ce passer de la banque coopérative dans le financement de projets pionniers dans l’utilisation de l’énergie.

Avec les traités de Bâle II et III, le montage en capital des banques a été mis au centre de l’intérêt. Cela mène à une considération unilatéralement quantitative ; mais on devrait plutôt regarder la question du sens, de ce qui est fait avec l’argent et ce qui en résulte par son utilisation. Mais naturellement, la banque GLS a aussi besoin de plus de capital propre, si elle est censée continuer de ce développer comme elle l’a fait ces dernières années.

La banque GLS se finance par les dépôts de ses clients et ne demande pas d’argent à la Bundes Bank ou bien à la BCE. Elle investit exclusivement  dans des valeurs réelles. La crainte que la réforme du plein argent transforme les banques d’affaires en filiales de la banque d’émission et centralise les décisions sur les crédits et avec cela les rendent celles-ci anonymes, s’oppose à Thomas Betz : les banques d’affaires peuvent attribuer des crédits comme auparavant, mais elles devraient seulement se pourvoir auprès de la banque d’émission, si elles ne disposaient plus « d’argent magique ». C’est une question de configuration et de décisions de réglementations de procédure, d’une manière sensée, sur l’attribution de  crédits. Il a aussi fait remarquer que les grandes banques auraient de fait de tout autres possibilités de création d’argent qu’une petite comme la GLS. Ici  reposerait aujourd’hui un avantage de concurrence déloyal des grandes vis-à-vis des  petites banques, c’est pourquoi il part du fait que la réforme du plein argent améliorera la situation des petites banques.

J. Schnitzbauer insista sur la nécessité d’agir aujourd’hui déjà au sens d’une activité bancaire sociale et de ne pas attendre d’abord une grande réforme de l’argent. Il a aussi souligné que des petits pas et la lutte pour changer les choses en grand n’entrent pas en contradiction.

Monetative, formation d’organe

La conversation s’est alors tournée sur le pilotage des masses d’argents, à l’occasion de quoi l’amorce de la Monetative — la transformation des billets de banque nationaux en un « quatrième pouvoir » fut prise en considération.

C. Strawe posa ici la question  de la manière dont un tel organe est mis en place et doit travailler, pour pouvoir servir la formation d’un jugement social sur les besoins de l’économie réelle en correspondance avec la détermination des quantités d’argent. La discussion qui avait commencé auparavant sur le rapport entre la Monetative aux banques d’affaires doit continuer.

Udo Hermannstorfer posa la question critique dans quelle ampleur les processus économiques sont encore gouvernables par des plans financiers. Il faudrait mettre en place et former dans la vie économique des organes associatifs qui peuvent donner un sens d’objectif commun dans l’économie — la question financière serait à traiter par de tels organes d’avance dans le contexte des questions de contenu économique. La vie devrait en définitive être conduite par la vie et non pas par l’argent. Apporter de la raison dans l’économie, ne serait finalement possible d’une manière juste que si l’on mettait en jeu les êtres humains agissant économiquement ensemble et collaborant dans ces organes de compréhension en tant que porteurs de sens.

Un besoin de discussions se révèle ici encore. Il a été clair au moins que la Monetative n’est pas à penser comme « librement flottante », mais au contraire dans le contexte des questions et décisions qui ne relèvent pas de la technique financière telle que de savoir si une économie post-croissance est nécessaire. Il vaut d’abord de rassembler des énergies pour s’engager en commun dans la mise en place du plein argent, indépendamment des positions des protagonistes isolés dans d’autres questions. Car pour cela comme le dit Betz : « le plein argent n’est pas tout, mais sans plein argent tout n’est rien ».

Monnaies complémentaires etc.

Le débat fut ensuite mené que la question de savoir comment amorcer sur quel plan financier un pilotage, quel rôle, à côté de la monnaie nationale, revient à une sorte « d’argent universel » comme la keynésienne Bancor ou selon le cas la Lietaerienne Terra[4] ou bien des monnaies complémentaires, régionales et autres dans quelles sortes de secteurs.

Pour les partisans du plein argent, le point d’amorce principal repose conformément à sa nature sur le plan national, parce qu’ici au plus tôt, il peut être engagé. Une monnaie internationale de compte dans le genre du Bancor serait pourtant assurément une importante « protection de flanc ». Sur l’importance des monnaies complémentaires, il existe diverses appréciations. D’un côté, un certain scepticisme fut exprimé. En premier elle serait intéressante en tant qu’aide autonome en cas de délabrement profond du système monétaire (par exemple comme en Argentine). Fréquemment elles auraient en tout cas une importance symbolique. D’un autre côté, on déclara que les monnaies complémentaires auraient une immense importance en tant que champs d’exercices et d’expérimentations sociales. En outre la régionalisation devrait être prise en compte en tant que tendance future.

Dans un tour de table de la discussion de podium, Udo Hermannstorfer développa que nous ne prenons pas souvent le temps de nous plonger dans les processus qualitatifs du social. Acheter, prêter et donner sont des processus de qualités tout à fait différentes. Nous devons développer un sens du processuel. Les questions centrales d’une économie du futur — par exemple la question de la propriété — ne devraient pas être exclues. Harald Spehl exprima sa sympathie pour l’opportunité de la Monetative, afin de faire sortir le potentiel de risques hors de la création d’argent. La question de savoir ce qui changerait lors d’une adjudication de crédit avant sur place dans un monde de plein argent, devrait être encore élaborée car la réponse qui se découvre déjà serait insatisfaisante.

Sur la voie d’une ordre financier organique

Le plénum au dernier jour du séminaire se tenait sous le titre « sur la voie d’un ordre financier organique ». Dans son état de fait introductif Udo Hermannstorfer souligna l’idée d’évolution : la participation des êtres humains serait aujourd’hui l’alpha et l’oméga, il ne s’agit plus de « systèmes », dans lesquels les gens ne peuvent rien développer. Une façon processuelle d’avancer serait par conséquent essentielle. Avant la clarification des problèmes structuraux, une compréhension du vivant processus social que les structures sont censées servir. Avec la question de l’argent, il s’agit avant tout aussi d’étudier la manière dont se déploient les relations humaines avec l’aide de l’argent.

Sur la question d’un ordre financier organique, nous nous sommes encore peu commis. Ainsi nous pensons encore le crédit toujours trop au sens d’une événement d’achat. Le crédit de production — à l’opposé du crédit de consommation — est cependant la facilitation d’une impulsion entrepreneuriale qui crée de la valeur, —un événement social nécessaire qui ne fonde pas simplement un comportement d’endettement personnel et privé. La vraie garantie de ce crédit est représentée par les facultés des êtres humains, qui travaillent avec lui, et non pas par des assurances réelles. Le pas en direction d’une économie des facultés, notre société ne l’a pas encore réellement accompli.

Plus difficile échoit la conception de la qualité du don en tant que catégorie économique. Donner doit rendre possible une libre activité en tant que source du nouveau dans la vie sociale. Le donateur n’achète rien et ne doit pas attendre de « retour sur investissement » [en anglais dans le texte, ndt] car cela entraverait cette libre activité. Sur la problématique du don contraint on a en déjà parlé ailleurs. Au moyen du don, l’argent excédentaire se voit ramené dans le processus social et avec cela il redevient socialement fécond ; des processus de stase sont dissous, des formations de bulles évitées, à savoir, on empêche que le processus financier se détache du processus de vie sociale.

Nous oublions trop aisément que l’économie d’aujourd’hui utilise gratuitement les conquêtes de la vie de l’esprit d’hier, de sorte que le besoin en argent de don de la vie de l’esprit du présent « fait valoir » cela d’avance du côté de l’économie, et devrait donc être inclu dans le calcul. Nous devons apprendre à penser à partir de la totalité : l’économie n’est pas seulement responsable pour elle-même, mais au contraire pour la totalité de l’organisme social, qui est renvoyée à ses biens et prestations. Fréquemment, on ne voit pas qu’il y a un large spectre de formes du don. Lors du don nous n’intégrons souvent que le don individuel. En de nombreux endroits, nous avons aussi besoin des formes du don sociétal. Le bon de formation montre que le financement au moyen de la communauté et de la possibilité de décision individuelle ne doivent pas s’exclure. Mais ce n’est cependant pas encore une réponse à la question d’où et de comment le mécanisme actuel du don forcé peut être remplacé progressivement par des formes « associatives » de mise en accord.

Que le thème de l’importance de l’économie du don nécessite foncièrement une élaboration plus profonde, cela fut très évident dans le débat. Cela n’est pas toujours communiqué dans le discours de la Dreigliederung d’un manière assez différentiée de sorte que de légers malentendus peuvent survenir. On fut en mesure de se débarrasser de quelques-uns d’entre eux dans le débat, mais il faut encore cependant un travail fondamental de traduction réciproque, pour pouvoir rendre le sujet fécond et continuer de le retravailler ensemble.

L’expérience montre sans cesse que dans le dialogue ouvert peut être atteinte une meilleure compréhension pour les différents points de vue. Que l’on y soit parvenus à Francfort-sur-le-Main, il faut remercier tous les intervenants et invités, en particulier aussi Thomas Betz.
Sozialimpulse 1/2015.
(Traduction Daniel Kmiecik)

[4] Voir http://de.wikipedia.org/wiki/Bancor et de.wikipedia/.org/wiki/Terra_(Währung).

Steuerung
der Geldströme
Rolle der Banken, Monetative, Komplementärgeld, assoziative Organbildung
Zusammenfassung Christoph Strawe


Das oben genannten Thema stand im Mittel- punkt einer abendlichen Podiumsdiskussion, die von C. Strawe moderiert wurde und an der Udo Herrmannstorfer, Harald Spehl, Thomas Betz sowie Josef Schnitzbauer, der Teamleiter der GLS-Filiale Frankfurt/M, teilnahmen. Letzterer machte den Anfang mit einer Darstellung der Rolle der Banken am Beispiel der GLS-Bank, die 2014 ihr 40jähriges Jubiläum feierte. Als Gemeinschaft für Leihen und Schenken praktizierte sie seit ihrer Gründung einen sozial innovativen Umgang mit Geld. In den Jahren nach der Finanzkrise profitierte sie stark von der Unzufriedenheit mit dem renditeorientierten Bankwesen. Die Zahl der Kunden hat sich in den letzten fünf Jahren auf 185.000 verdoppelt.

 


Beispiel GLS-Bank
Die GLS sieht den Sinn der Banktätigkeit nicht im renditeorientierten Eigengeschäft, sondern in der Mittlerrolle zwischen Sparern bzw. Anlegern und dem Geldbedarf von Unternehmen. Sie organisierte sich ganz bewusst als Genossenschaftsbank, hat doch die Genossenschaftsbankbewegung seit je ein soziales Anliegen vertreten, und zählt heute über 38.000 Genossen.

 


Die GLS fühlt sich auf der Kreditseite verantwortlich für sinnvolle reale Projekte: gesunde Ernährung, Wohnen, Bildung, Kultur, Energie, Gesundheit, Soziales usw. Für die Anleger gilt, dass sie selbst entscheiden können, in welchem Bereich ihr Geld wirken soll. Der Bankkunde bestimmt also bei der GLS mit, was mit seinem Geld geschieht: Er kann es der ökologischen Landwirtschaft, freien Schulen, Kindergärten oder Projekten der Erzeugung erneuerbarer Energien widmen. Wenn er will, kann er aber auch ohne Präferenz anlegen. Im „normalen" Bankwesen weiß man als Anleger in der Regel nicht, was mit dem eigenen Geld konkret geschieht. Die GLS verwirklicht dagegen maximale Transparenz, indem sie alle ausgereichten Kredite veröffentlicht. Damit setzt sie sich selbst unter Legitimationsdruck gegenüber den Kunden.

 


Im Bereich des Schenkgeldes wirkt die GLS Gemeinschaftsbank e.G. zusammen mit dem GLS Treuhand e.V., der verschiedene Zukunftsstiftungen umfasst und als Dachstiftung für Spender fungiert, die keine eigene Stiftung gründen wollen. Mit der GLS Treuhand zusammen hat die GLS Bank die sogenannten GLS Bank Stiftung begründet, die 2014 einen viel beachteten „Geldgipfel" veranstaltete. Außerdem gibt es noch das Tochterunternehmen GLS Beteiligungs AG. Genossenschaft, e.V. und AG firmieren unter der gemeinsamen Dachmarke GLS Bank.


Die GLS ist Mitglied des Bundesverbandes der Volks-und Raiffeisenbanken und nimmt an dessen Einlagensicherung teil. Einlagensicherung ist nicht bloß eine quantitative Frage in Bezug auf das dafür zur Verfügung stehende Geld, sondern hat etwas damit zu tun, welches Geschäftsmodell Banken verfolgen, welche globalen Auswirkungen die Art und Weise hat, wie sie agieren. Die aus dem Plenum gestellte Frage, ob es für die Anlage der vorhandenen Gelder genügend Projekte in Deutschland gegeben habe bzw. gebe, konnte bejaht werden — mit Verweis z.B. auf die unverzichtbare Rolle, die die Gemeinschaftsbank bei der Finanzierung von Pionierprojekten der Energiewende spielte.


Mit dem Basel II und Basel III-Abkommen rücke die Eigenkapitalausstattung der Banken in den Mittelpunkt des Interesses. Das führe zu einer einseitig quantitativen Betrachtung; man müsse aber mehr auf die Sinnfrage schauen, was mit dem Geld gemacht wird und was durch die Geldverwendung entsteht. Aber natürlich brauche auch die GLS-Bank, wenn sie weiter so wachsen solle wie in den letzten Jahren, entsprechend mehr Eigenkapital.
Die GLS-Bank finanziert sich über Kundeneinlagen und beansprucht kein Geld von der Bundesbank oder der EZB. Sie investiert ausschließlich in Realwerte. Der Befürchtung, dass die Vollgeldreform die Geschäftsbanken in Filialen der Notenbank verwandeln und die Entscheidungen über Kredite zentralisiert und damit anonymisiert würden, setzte Thomas Betz entgegen: Die Geschäftsbanken könnten nach wie vor Kredite vergeben, nur müssten sie sich dafür bei der Notenbank ausstatten, hätten kein „Zaubergeld" mehr zur Verfügung. Es sei eine Frage der Ausgestaltung und der Verfahrensregelungen, auf vernünftige Art über Kreditvergabe zu entscheiden. Er merkte auch an, dass die Großbanken in der Tat ganz andere Möglichkeiten der Geldschöpfung hätten als eine kleine Bank wie die GLS. Hier liege heute gerade ein unfairer Wettbewerbsvorteil der Großen gegenüber den Kleinen, weshalb er davon ausgehe, dass die Vollgeldreform die Situation für die Kleinen verbessern werde.

 

 

J. Schnitzbauer betonte die Notwendigkeit, bereits heute im Sinne eines sozialen Banking zu handeln und nicht erst auf eine große Geldreform zu warten. Es wurde aber auch unterstrichen, dass Schritte im Kleinen und das Ringen um Veränderungen im Großen nicht im Widerspruch zueinander stünden.
Monetative, Organbildung
Das Gespräch wandte sich nun der Frage nach der Steuerung der Geldmenge zu, wobei zunächst der Ansatz der Monetative — die Umwandlung der nationalen Notenbank zu einer „vierten Gewalt" — betrachtet wurde.


C. Strawe stellte hierzu die Frage, wie ein solches Organ ausgestattet sein und arbeiten müsse, um der Bildung eines sozialen Urteils über eine den Bedürfnissen der Realwirtschaft entsprechende Geldmengenbestimmung dienen zu können. Die bereits zuvor begonnene Diskussion über das Verhältnis der Monetative zur den Geschäftsbanken müsse weitergeführt werden.
Udo Herrmannstorfer spitzte die Fragestellung zu: Es sei zu diskutieren, wieweit wirtschaftliche Prozesse überhaupt über die Geldebene steuerbar seien. Dem Wirtschaftsleben seien assoziative Organe einzubilden, die objektiven Gemeinsinn in die Ökonomie bringen können — die Geldfragen seien in solchen Organen von vornherein im Kontext mit inhaltlichen Wirtschaftsfragen zu behandeln. Das Leben müsse letztlich durch das Leben selbst gesteuert werden und nicht vom Geid aus. Vernunft in die Ökonomie hineinzubringen, sei letztlich nur auf richtige Weise möglich, wenn man die ökonomisch agierenden Menschen als Vernunftträger ins Spiel bringt, die in solchen Verständigungsorganen zusammenwirken.


An dieser Stelle zeigte sich noch erheblicher Diskussionsbedarf. Es wurde aber zumindest klar, dass die Monetative nicht „freischwebend" zu denken ist, sondern im Kontext von Fragen und Entscheidungen, die nicht geldtechnischer Art sind, z.B. ob eine Postwachstumsökonomie nötig ist. Zunächst aber gelte es, alle Kräfte zu sammeln, um sich gemeinsam für die Einführung von Vollgeld einzusetzen, unabhängig von der Position der einzelnen Protagonisten in anderen Fragen. Denn, so Betz dazu: „Vollgeld ist nicht alles, aber ohne Vollgeld ist alles nichts".
Komplementärwährungen etc.
Das Gespräch wurde dann auf die Frage übergeleitet, auf welchen Geldebenen eine Steuerung wie ansetzen könne, welche Rolle neben den nationalen Währungen einer Art „Weltgeld" wie dem Keynesschem Bancor bzw. der Lietaerschen Terras oder Komplementärwährungen regionaler bzw. sektoraler Art zukomme.


Für die Anhänger des Vollgeldes liegt der Hauptansatzpunkt naturgemäß primär auf der nationalen Ebene, weil hier am ehestens angesetzt werden könne. Eine internationale Verrechnungswährung in der Art des Bancor wäre jedoch sicherlich ein wichtiger „Flankenschutz". Über die Bedeutung von Komplementärwährungen gab es unterschiedliche Einschätzungen. Auf der einen Seite wurde eine gewisse Skepsis geäußert. Am ehesten seien sie interessant als Selbsthilfe für den Fall einer weitgehenden Zerrüttung des Geldsystems (Beispiel Argentinien). Häufig hätten sie aber allenfalls symbolische Bedeutung. Auf der anderen Seite wurde gesagt, Komplementärwährungen hätten eine immense Bedeutung als soziales Üb- und Experimentierfeld. Außerdem müsse die Regionalisierung als Zukunftstrend beachtet werden.


In einer Schlussrunde der Podiumsdiskussion führte Udo Herrmannstorfer aus, dass wir uns oft keine Zeit nähmen, in die qualitativen Prozesse im Sozialen einzutauchen. Kaufen, Leihen und Schenken seien ganz unterschiedliche Prozessqualitäten. Wir müssten einen Sinn für das Prozessuale entwickeln. Die zentralen Fragen einer Wirtschaft der Zukunft — etwa die Eigentumsfrage — dürften nicht ausgeklammert werden. Harald Spehl äußerte seine Sympathie für das Anliegen der Monetative, Risikopotenziale aus der Geldschöpfung herauszubringen. Die Frage, was sich bei der Kreditvergabe vor Ort in einer Vollgeldwelt ändere, müsse noch bearbeitet werden, denn die Antwort, das werde sich schon finden, sei unbefriedigend.


Auf dem Weg zu einer organischen Geldordnung
Das Plenum am letzten Tag des Seminars stand unter dem Arbeitstitel „Auf dem Weg zu einer organischen Geldordnung". In seinem Eingangsstatement unterstrich Udo Herrmannstorfer den Entwicklungsgedanken: Die Beteiligung der Menschen sei heute das A und O, es gehe nicht um „Systeme", sondern um die Schaffung von Verhältnissen, an denen Menschen sich entwickeln könnten. Ein prozessorientiertes Herangehen sei deshalb essenziell. Vor der Klärung der Strukturfragen müsse ein Verständnis des lebendigen sozialen Prozesses entwickelt werden, dem die Strukturen dienen sollen. Bei der Geldfrage gehe es vor allem auch darum, wie sich menschliche Beziehungen mit Hilfe des Geldes entfalten.


Auf die Frage nach einer organischen Geldordnung lassen wir uns in der Regel noch zu wenig ein. So denken wir den Kredit immer noch zu sehr im Sinne eines Kaufvorgangs. Produktionskredit — im Gegensatz zum Konsumkredit — ist aber die Ermöglichung unternehmerischer Impulse, die Werte schaffen, — ein notwendiger sozialer Vorgang, der nicht einfach ein persönlich-privates Schuldverhältnis begründet. Die wahre Deckung dieses Kredits sind die Fähigkeiten der Menschen, die mit ihm arbeiten, nicht dingliche Sicherheiten. Den Schritt zur Fähigkeitenwirtschaft hat unsere Gesellschaft aber noch nicht wirklich vollzogen.
Noch schwerer fällt die Erfassung der Qualität des Schenkens als ökonomischer Kategorie. Schenken soll freie Aktivität ermöglichen als Quelle von Neuem im sozialen Leben. Der Schenkende kauft nichts und darf keinen „return an investment" erwarten, denn das würde diese freie Aktivität verhindern. Über die
Problematik der Zwangsschenkung wurde bereits an anderer Stelle gesprochen. Durch Schenken wird überschüssiges Geld in den sozialen Prozess zurückgeführt und damit sozial fruchtbar; Stauprozesse werden aufgelöst, Blasenbildungen vermieden, d.h. es wird verhindert, dass sich der Geldprozess vom sozialen Lebensprozess ablöst.


Wir vergessen zu leicht, dass die Ökonomie von heute die Errungenschaften des Geisteslebens der Vergangenheit unentgeltlich nutzt, dass der Schenkungsgeldbedarf des Geisteslebens der Gegenwart vonseiten der Ökonomie von vornherein „eingepreist", also einkalkuliert, werden müsste. Wir müssen lernen, vom Ganzen her zu denken: Die Ökonomie ist nicht nur für sich, sondern für den ganzen sozialen Organismus verantwortlich, der auf ihre Güter und Leistungen angewiesen ist. Häufig wird auch übersehen, dass es ein weites Formenspektrum an Schenkungen gibt. Wir denken beim Schenken oft nur an die individuelle Schenkung. Wir brauchen aber an vielen Stellen auch Formen einer gesellschaftlichen Schenkung. Der Bildungsgutschein zeigt, dass Finanzierung durch die Allgemeinheit und individuelle Entscheidungsmöglichkeit sich nicht ausschließen müssen. Das ist aber allein noch keine Antwort auf die Frage, wo und wie der heutige Zwangsschenkungsmechanismus durch „assoziative" Verständigungsformen nach und nach ersetzt werden kann.
Dass das Thema der ökonomischen Bedeutung des Schenkens durchaus einer weiteren Bearbeitung bedarf, wurde im Gespräch sehr deutlich. Nicht immer wird es im Dreigliederungsdiskurs differenziert genug kommuniziert, sodass leicht Missverständnisse entstehen. Einige davon konnten im Gespräch ausgeräumt werden, es bedarf aber noch einer gründlichen gegenseitigen Übersetzungsarbeit, um das Thema fruchtbar gemeinsam weiter bearbeiten zu können.


Die Erfahrung zeigt immer wieder, dass im offenen Gespräch ein besseres Verständnis für die verschiedenen Standpunkte erreicht werden kann. Dass das in Frankfurt gelang, ist allen Teilnehmern und Gästen zu verdanken, besonders aber Thomas Betz.

 

5               Vgl. http://de.wikipedia.org/wiki/Bancor und de.wikipedia.org/
wiki/Terra_IWährung)