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Le chemin de formation de Wilhelm von Humboldt et son idéal de formation

1 En Wilhelm von Humboldt ont vécu et œuvré des impulsions d’avenir essentielles qui sont en particulier venues à l’expression dans ce qu’il a développé comme un idéal de formation et a aspiré à réaliser au cours de sa vie. Friedrich Schaffstein qui a écrit une excellente biographie de Wilhelm von Humboldt, disait de lui et de son plus jeune frère Alexandre, le grand naturaliste : « Ces deux et seuls fils du même couple de parents appartiennent à figures les plus significatives et extraordinaires de leur temps, oui les plus remarquables représentants de la spiritualité allemande et européenne par excellence 2 ».

Wilhelm Humboldt était un contemporain et un ami de Schiller et Goethe. Il est né le 22 juin 1767 à Potsdam. Son enfance et sa jeunesse a été passée alternativement à Berlin et dans le château des parents à Tegel. Il n’a pas été à l’école, mais avait des enseignants à la maison qui l’ont éduqué dans l’esprit des Lumières. Pour la préparation à ses études universitaires, il a obtenu en 1785 les leçons privées de lumières berlinoises : ainsi du conseillé privé Dohm sur l’économie nationale, du conseiller au tribunal régional supérieur Klein sur le droit naturel et de Johann Jakob Engel sur la philosophie et son histoire. Par cela, il a d’abord été fortement marqué par l’élément rationnel-logique de la philosophie des Lumières. À partir de l’automne 1787 il a alors étudié la science du droit, tout d’abord un semestre à Frankfurt sur l’Oder, alors trois à Göttingen. Il se tourna en même temps vers l’étude de l’antiquité classique chez le vieux philologue connu Heyne . Il a aussi lu, à cette époque, la « Critique de la raison pure » de Kant qui l’a aidé à surmonter la philosophie des Lumières 3.

 

1.         8 A la base de ce chapitre repose un essai qui est paru à l’occasion du 150 aniversiare de la mort de Wilhelm von Humboldt dans: Die Drei, 1985, p. 263 ss.

2.         9 Friedrich Schaffstein, Wilhelm von Humboldt. Ein Lebensbild : Image d’une vie, page 2

3.         10 Sur les détails qu’on compare le passage »Die Abwendung von der Aufklàrung« : « La prévention des Lumières » dans Spitta, »Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts« : « L’idée de l’état de Wilhelm von Humbold, page 14 ss.

 

Au cours du temps d’étude à Göttingen se développe chez Humboldt un fort intérêt pour des personnalités particulières, à partir desquelles il a fait une véritable étude. Ainsi, il a appris, entre autres, à connaître Georg et Therese Forster et par celle-ci Friedrich Heinrich Jacobi, avec lequel il a conduit des discussions intensives et un échange de lettres sur sa philosophie et sa relation à la philosophie de Kant. Grâce à lui, il a gagné un point de vue indépendant envers la philosophie critique de la connaissance de Kant, qui lui a permis de se libérer de ce point de vue limité dans ses efforts de connaissance suivants 4 ».

Le déclenchement de la Révolution française a conduit Humboldt à voyager l’été I789 à Paris avec son ancien tuteur Campe pour se faire une image de l’effet de la révolution sur les humains en lieu et place. Sur le chemin du retour, il a passé deux semaines et demie chez Forster à Mayence. Dans la poursuite du voyage en Suisse, il a rendu visite à Lavater à Zurich, dont les études de physionomie l’ont beaucoup intéressé, mais par lequel il a cependant été très déçu. À Berne, il a rencontré le professeur de philosophie Ith, qui s’occupait principalement d’anthropologie. A lui, il critiquait qu’il semblait trop séparer le physiologique et le psychologique. Contre cela Humboldt a souligné dans son journal la nécessité de saisir l’être humain dans son ensemble, en ce qu’il dit qu’on serait encore en premier lieu dans l’anthropologie en retour, « de regarder l’être humain, en fait, dans son ensemble, de tous ses différents côtés - de l’esprit, du coeur, du corps – dans leur rapport, en ce qu’ils ne sont rien qu’un tout modifié5 ».

Sur le chemin du retour de la Suisse, Humboldt se fiança à Erfurt avec Caroline von Dacheröden qu’il avait rencontré pour la première fois à l’été de 1788 et dont la nature profondément sensée et pleine d’âme se reflète dans leur correspondance significative 6. Dans le même temps il a rencontré les soeurs Lengefeldt et Friedrich Schiller et pour la première fois Goethe et Herder ensembles.

Toutes ces rencontres ont été cruciales pour la formation de la personnalité de Humboldt et le développement de son idéal de formation. Il avait auparavant critiqué chez Campe : « Pour la beauté, même pour la vérité, la profonde, fine, subtile et intellectuelle, pour la Grande, en soi les nobles et morales choses,

 

4.       11 Comparer Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 18 ss.

5.       12 Cité d’après Schaftein, Wilhelm von Humboldt, page 39

6.       13 Comparer »Wilhelm und Caroline von Humboldt in ihren Briefen« : « Wilhelm et Caroline von Humboldt dans leurs lettres » , publié par Anna von Sydow, 7 volumes, Berlin 1906 à 1916

 

il semble y avoir extérieurement très peu de sensation [... ] 7 » ainsi le destin lui accorda maintenant de rencontrer de telles personnalités qui possédaient dans une haute mesure un sens pour la beauté, de la vérité et du noble. Lors de la rencontre avec de telles personnalités; il lui devint conscient la valeur de l’individualité humaine et la nécessité de sa formation et de son évolution libre 8 ». Après être retourné à Berlin, Humboldt a commencé sa formation pratique dans le service judiciaire prussien le 1er avril 1790, en ce qu’il devint actif au tribunal de la ville de Berlin comme Auskultator (assesseur), où il a travaillé principalement les choses pénales. En même temps, il a exercé une activité auxiliaire au Département des Affaires étrangères et était là, déjà en Juin 1790, conseiller de légation. Après son deuxième examen juridique d’État, qu’il a passé avec un brillant succès, il a été nommé stagiaire 9 en septembre 1790. Bien que toutes les conditions ont été donnés pour une carrière réussie dans la fonction publique prussienne, la décision a mûri en Humboldt d’abandonner ce service et se consacrer tout d’abord à la formation intérieure et au développement de sa personnalité. Les facultés que requérait son activité juridique et qui ont été formées par elle, n’avaient jadis à ses yeux aucune valeur intrinsèque. Déjà pendant ses études à Göttingen , il était devenu « très méfiant vis-à-vis du bien limité dans la vie des affaires », et il se disait, « que quand même n’avait en fait de la valeur que ce que l’homme est en lui-même »16 En cela il se confronta aussi avec le sentiment que cela serait très intéressé à soi-même10. Cependant il est venu à la conviction, « que l’humain crée toujours autant de bon qu’il devient bon en soi11 ».

Alors, il se laissa mettre en congé de la fonction publique à la mi-Juin 1791, se maria et se retira sur le bien Burgörner de son beau-père, situer en Thuringe, pour réaliser son idéal de perfectionnement individuel 12. Les maximes de vie lui étaient maintenant les phrases qu’il avait exprimées dans une lettre à Forster du 16 avril 1791 « que rien est aussi important sur la Terre que la force la plus élevée et la formation la plus polyvalente de l’individu, et que par conséquent la première loi de la vraie morale est : forme-toi, toi-même et seulement sa deuxième : œuvre sur d’autres par ce que tu es ...13 » Il lui était conscient

 

7.       14 Cité d’après Schaftein, Wilhelm von Humboldt, page 35

8.       15 Qu’on compare là-dessus Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, page 24

ss.

9. NDT de la haute fonction publique

10.     NDT utile à soi-même

11.     16 A Caroline (22 déc. 179o), volume 1, p. 343, 344

12.     17 A Caroline (22 déc. 1790), volume 1, p. 345

13.     18 Albert Leitzmann, Georg et Therese Forster et les frères Humboldt, page 74.

 

que le développement ultérieur de l’humanité dépend du développement de l’individu et que cela peut être accompli par chaque soi. Ainsi a-t-il écrit en 1792 dans son brillant travail de jeunesse « Idées pour une tentative de définir les limites de l’efficacité de l’État » : « Enfin, se tient, me semble, le genre humain maintenant à un stade de la culture à partir duquel cela peut seulement prendre son essor plus haut par la formation des individus ». « En même temps, il était imprégné par un haut respect devant l’individualité des autres humains et devant leur liberté intérieure 14 . Ainsi il a écrit déjà le 8 février 1790 à Forster : « Pour moi œuvrer signifie en tout et pour tout œuvrer sur le caractère de l’humanité, et là-dessus chacun œuvre, aussitôt qu’il œuvre sur lui et purement sur lui. Serait-ce pleinement propre à tous les humains, de vouloir seulement former leur individualité, ne rien honorer de si saint, que l’individualité de l’autre; chacun voudrait-il ne plus jamais transférer dans l’autre, ne plus jamais prendre de l’autre que de lui-même il passe de lui en d’autres et d’autres en lui; ainsi serait la plus haute morale, la théorie la plus conséquente du droit de nature, l’éducation et la législation incorporée dans le cœur des humains 15 ».

Dans ses « Idées pour une tentative de définir les limites de l’efficacité de l’État » Humboldt a formulé son idéal de la formation, qui représente pour lui en même temps le sens de l’être-là humain: « Le vrai but de l’humain, non celui que l’inclinaison changeante, mais l’éternelle immuable raison 16 lui prescrit, est la plus élevée et proportionnelle formation de ses forces à un tout ». 17 Pour Humboldt il ne s’agissait donc pas d’une formation pragmatique unilatérale par exemple des facultés intellectuelles ou pratiques. Beaucoup plus, il aspirait à un développement global et harmonieux de toutes les forces disposées dans l’humain, et d’ailleurs aussi bien ses intellectuelles qu’aussi ses morales et esthétiques. Sur ce chemin, devrait être atteint l’objectif d’un développement supérieur de l’humanité par la formation des individus.

Dans une lettre du 1er décembre 1792 au scientifique de l’antiquité Friedrich August Wolf de l’université de Halle, cela sera exprimé ainsi : « Il y a en dehors de toutes les études et formations particulières des humains, encore une toute particulière, laquelle rassemble pour ainsi dire l’être humain entier, ne le fait pas seulement plus capable, plus fort, mieux de tel ou tel côté, mais

 

14.     19 Oeuvre, volume 1, page 105

15.     20 Albert Leitzmann, Georg et Therese Forster et les frères Humboldt, page 70

16.     NDT : synthétique, « Vernunft »

17.     21 Humboldt, Oeuvre, B et page 64

 

absolument l’humain le plus grand et le plus noble, ce a quoi appartient en même temps la force de l’intellectuel, la bonté du moral et l’irritabilité et la sensibilité des facultés esthétiques. Cette formation diminue toujours plus de proche en proche, et était à un très haut degré chez les Grecs. Elle peut maintenant me sembler pas être mieux promue, que par l’étude d’humains plus grands et tout de suite à cet égard dignes d’admiration, ou, pour le dire en un mot, à travers l’étude des Grecs 18 ».

Le chemin de cette formation supérieure de l’individualité, Humboldt la voyait donc là-dedans de s’approfondir dans l’essence de grandes personnalités et se rendre ainsi leur richesse intérieure comme son propre. Que l’idéal de cet enseignement supérieur semblait avant tout être réalisé chez les anciens Grecs, il se consacra intensivement depuis l’été de 1792 à l’étude de l’antiquité grecque.

Il lui était conscient que l’humain se développe au cours de sa vie toujours des pouvoirs particuliers de son être et qu’aussi il peut apporter seulement certaines forces en soi dans une certaine perfection. Mais que c’est cependant sa détermination de se développer au pleinement humain, à l’humanité, Humboldt le voit comme nécessaire que les humains se forment mutuellement, en ce qu’ils s’approprient réciproquement leur richesse intérieure. Ainsi, dit-il dans l’écrit sur les limites de l’État : « Car aussi à travers toutes les périodes de la vie, chaque humain atteint malgré tout seulement une des perfections, laquelle en même temps forme le caractère de tout le genre humain. Par des liens donc jaillissent de l’intérieur de l’être, l’un doit se faire propre la richesse de l’autre 19 ».

La condition préalable pour une telle formation dans la circulation avec d’autres humains est d’un côté un intérêt plein d’amour pour l’essence de l’autre, de l’autre côté, une autonomie intérieure afin de ne pas se perdre dans l’autre, mais de pouvoir transformer cet être en son propre être. Le but de l’évolution n’est pas l’humain modèle formé de même forme, mais l’individualité particulièrement formée. Cela Humboldt l’apporte à l’expression dans son écrit sur les limites de l’État avec les mots suivants : « L’utilité formatrice de tels liens repose toujours sur le degré dans lequel l’indépendance du lié s’obtient en même temps qu’avec l’intimité de la liaison.

Car quand sans cette intimité, l’un ne parvient pas à saisir l’autre suffisamment,
ainsi l’indépendance est nécessaire, pour transformer le saisit pour ainsi dire

 

18.     22 An Wolf, page 25 s

19.     23 Humboldt, Oeuvre, volume 1 page 64 s.

 

dans l’être propre. Mais les deux exigent la force de l’individu, et une différence qui, pas trop grande, afin que l’un puisse saisir l’autre, aussi pas trop petite pour une admiration de ce que l’autre possède, et excite le souhait de faire, de le transférer en soi. Cette force maintenant et cette diversité variée s’unifient dans l’originalité, et ainsi, ce sur quoi la grandeur de l’humain repose finalement, ce après quoi l’humain individuel doit lutter éternellement, et que celui qui veut œuvrer sur des humains n’a jamais la permission de perdre des yeux, est la particularité de la force et de la formation20 ».

De ce qui a été dit devient clair qu’à l’humain une telle formation intérieure ne pourra pas être fournie seule à partir de l’extérieur, mais qu’il s’agit d’auto­éducation que chacun peut seulement poursuivre en soi et par lui-même. Elle ne présuppose aucune étude académique, et elle n’est déjà pas atteinte par une telle. Beaucoup plus, une telle auto-éducation exige une vie durant apprentissage et travail. Pour Humboldt une quête continue après l’auto-éducation était une évidence. Bientôt se montra à lui que l’étude littéraire de l’antiquité grecque ne pouvait satisfaire seule cette aspiration. Ainsi, il a déménagé en mai 1794 avec sa famille à Iena pour être proche de l’ami Schiller et continuer à former son individualité par l’échange constant avec lui. En ce temps, commença aussi l’amitié entre Goethe et Schiller, qui contribua à ce que bientôt aussi se développa un rapport familier entre Goethe et Humboldt. La fréquentation de ces deux grandes personnalités contribua de manière significative à la poursuite du développement de son individualité. Ce qui l’attirait particulièrement à Schiller, était sa pensée philosophique claire, qui tout de suite se déployait dans l’élaboration de ses « Lettres sur l’éducation esthétique de l’humain » dans toute sa grandeur. Il se sentait intérieurement profondément familier à l’esprit idéaliste de Schiller. Mais l’esprit réaliste de Goethe l’attirait fortement.

Il a ressenti par lui la nécessité de ne pas seulement reconnaître des lois générales sur des chemins philosophiques, mais d’atteindre l’expérience de telles lois par des études empiriques et par une contemplation en pensée de phénomènes sensoriels au sens de « force de jugement contemplative » de Goethe.

L’objet principal de son intérêt a été formé après comme avant de l’ être humain dans ses différentes manifestations individuelles. Ainsi il va, entre autres, à la préparation du plan d’une anthropologie comparative, dont il indique de l’effort, « la dissemblance possible de la nature humaine mesurée dans son idéalité, ou,

 24 Oeuvre, volume 1 page 65

ce qui est la même chose, d’étudier comment l’idéal humain, auquel jamais un individu est adéquat, peut être représenté par beaucoup. Ce qu’elle cherche, n’est donc pas un objet de la nature, mais quelque chose d’inconditionné, – idéal, mais sur des individus, sur des objets empiriques seront ainsi tirés, qu’on les voit comme le but duquel ceux-ci devraient s’approcher 21 ». Et comme méthode il cite : « L’anthropologie comparative est [...] une branche de la connaissance de l’humain philosophique-pratique.

Comment celle-ci, elle évitera par cela l’empirique, ainsi que la pure spéculation, et s’appuiera seul et absolument sur l’expérience. [ ... ] Elle prendra d’après cela les données à leur caractère de tableaux des déclarations de l’humain entier, en même temps de sa nature physique, intellectuelle et morale pour s’assurer la plus complète substance 22 ». Il veut donc saisir l’être humain comme l’unité corporelle-animique-spirituelle, comme il l’avait déjà exprimé comme tâche après la conversation avec le professeur Ith à Berne. Et ainsi il s’intéresse en ce temps aussi pour les études anatomiques-ostéologiques de Goethe et visite avec lui un collège en anatomie chez le conseiller de cour Loder.

Mais avant tout, s’élargit maintenant son intérêt sur les différences du caractère national et les particularités des différentes époques. Par cette étude, il voulait découvrir des lois/légités objectives qui peuvent indiquer une direction à l’individu à son devenir actif. À la base de cela repose la géniale idée que l’humanité est à saisir dans son étendue, ce en quoi est la tâche de ses différents membres, de se développer sur un but commun. Il exprime cela, dans un long travail, toutefois resté un fragment sur « Le dix-huitième siècle » avec les mots suivants : « Le genre humain peut être considéré comme un grand tout, dont les membres individuels se rapprochent d’un objectif commun par le biais d’une formation systématique de leurs différentes forces. Agir à la mesure de cette idée est abandonné à l’humain par sa raison (NDT synthétique) pour apporter la plus grande cohérence dans ses actions, et bannir partout le hasard 23 ». Cette idée, Humboldt l’a de nouveau saisie en 1821 dans son important essai « Sur la tâche de celui qui écrit l’histoire » et là-dedans caractérisé ainsi le but en commun : « Le but de l’histoire peut seulement être l’idée représentée par l’humanité, dans toutes les directions et dans toutes les formes, dans laquelle la

 

21.     25 Oeuvre, volume 1, page 350

22.     26 Oeuvre, volume 1 page 354

23.     27 Oeuvre, volume 1 page 380

 

forme finale aime à se relier avec l’idée, et le cours de la réalité peut seulement se briser là où les deux ne sont plus en état de s’interpénétrer 24 ».

Pour l’amour de la tâche nouvellement posée d’étudier les différences de caractère national et la différence entre le monde antique et moderne, Humboldt délaissa Jena en 1797 avec sa famille avec le but de voyager vers l’Italie, ce à quoi l’empêcha la guerre franco-autrichienne. Ainsi il se décida à un plus long séjour en France et fit de là en 1799 avec sa femme et ses enfants pendant huit mois un voyage en Espagne. Déjà en 1796, il s’était occupé avec l’histoire et la littérature anglaise. Aussi il entreprit en 1801 un voyage dans les provinces basques d’Espagne afin d’étudier leur langue et leur mode de vie. En ces années, il a collectionné beaucoup d’observations et se forma des pensées posant des bases sur les différences essentielles entre le caractère national allemand, français et espagnol. Par toutes ces études est devenu toujours plus clairement conscient à Humboldt qu’en des individus formant une nation s’exprime et se vit à côté de leur individualité un esprit commun à eux tous.

Par la rencontre avec les Basques, dont la langue est la seule des langues vivantes ouest européennes qui n’est pas d’origine indo-européenne, Humboldt a pris conscience de l’importance des langues pour la connaissance des différents caractères nationaux. Il pressentait qu’en elles s’exprime l’esprit des différentes nations. Cela le conduisit plus tard à des recherches englobantes de comparaison de langues. Par l’étude des différents caractères nationaux des peuples européen lui est devenu conscient que tout de suite les Allemands par leur caractère national sont particulièrement prédisposés à saisir intérieurement l’essence d’individualités étrangères et d’autres peuples et par là de s’approcher de l’objectif commun de tous les humains mentionnés, à savoir de représenter l’idée de l’humanité. Il a exprimé cela dans une lettre à F. A. Wolf du 26 août 1799 en vue de l’étude des Grecs anciens, en ce qu’il disait, qu’aucun peuple aurait si fidèlement compris et si profondément ressenti les Grecs comme l’allemand. Il forme « en quelque sorte un pont entre le monde antique et le moderne, qui sinon seraient restés séparés par un gouffre infini. Car ceux, qui pourraient produire la conjonction des particularités des plus anciens et des plus récents en une forme unique, ce qu’on pourrait pour ainsi dire nommer la vue finale du caractère allemand, ou beaucoup plus ce à quoi chacun à sa partie doit aspirer à contribuer, à celui-là à a faire à l’ennoblissement idéaliste de notre caractère national. D’ailleurs se laisse dire avec raison, que le but de chaque nation est pré-inséré, mais seulement un qui a une telle douceur à

 

24.       28 Oeuvre, volume 1, page 605


 s’adapter à une particularité étrangère, a un espoir sûr de se rapprocher de la même chose 25 ».

Ce qui est dit ici en rapport au caractère national grec vaut pour Hum-boldt, mais dans un sens beaucoup plus englobant pour la saisie de toutes les différentes s accentuation de l’esprit humain individuelles et nationale.

En 1802, un tournant décisif se fraya alors dans sa vie. Il a pris la place d’un résident de Prusse à la cour pontificale à Rome et est entré avec cela, à 35 ans, de nouveau au service de l’État, duquel il s’était laissé mettre en congé onze ans avant pour se consacrer entièrement à l’auto-formation. Ici Humboldt déploya sur ses rapports en cours, une activité très vaste qui ne s’étendait pas seulement sur les questions ecclésiastiques générales entre la Prusse et le Vatican ou des affaires des citoyens catholiques particuliers. Beaucoup plus, il s’est engagé pour « chaque Prussien inconnu avec zèle et insistance », quand il était tombé en difficulté en Italie. Il a négocié intelligemment et poursuit patiemment ses objectifs avec persévérance. Clemens Menze dit de la façon de travailler de Humboldt à Rome, entre autres choses, que maints témoignages ont montré « comment une connaissance exacte des situations juridiques écclésiales dans le fondamental se rattache avec une évaluation du cas concret reposant sur une humanité profondément éprouvée [ ... ] 26 ». Bien qu’il ait été lourdement chargé par les services officiels, il pouvait là aussi poursuivre ses études, avant tout de l’antiquité grecque, du caractère national italien et l’étude comparative deslangues 27 . A cette époque, il a aussi écrit deux traités, restés toutefois en fragment, à savoir « Lazio et Hellas ou des considérations sur l’antiquité classique » et « Histoire de la décadence et de la destruction des républiques grecques ». Avec sa femme, il a lu Homère, il a étudié, lui-même traduisait Pindare et Eschyle. Dans toutes ces études et travaux, il ne lui en allait pas des œuvres en tant que telles. Beaucoup plus il travaillait et il écrivait à cause de sa propre volonté de formation spirituelle 28.

Cette partie aussi encore largement consacrée à l’auto-formation dans la vie de
Humboldt a pris fin en 1809. Par la guerre prusso-française de 1806 à 1807 la

 

25.     29 Cité d’après Schaffenheim, Wilhelm von Humboldt, page 96

26.     30 Comparer Menze, Die Bildungsreform Wilhelm von Humboldts : La réforme de l’éducation de Wilhelm von Humboldt, page 59 s.

27.     31 Clemens Menze informe sur les détails, Zu Wilhelm von Humboldts rômischer Zeit : Sur le temps à Rome de Wilhelm von Humboldt, page 1014 ss

28.     32 Clemens Menze informe sur les détails, Zu Wilhelm von Humboldts rômischer Zeit : Sur le temps à Rome de Wilhelm von Humboldt, page 1014 ss

 

Prusse avait été vaincue. En février 1808, les États pontificaux ont été occupés par les troupes françaises. En ces temps mouvants, des tâches plus importantes l’attendaient, et Humboldt éprouva cela lui-même quand déjà au printemps 1807 il écrit a Hardenberg : « Maintenant, je suis gêné d’être ici sans rien faire et ne peux rien faire pour la patrie assiégée 29 ». L’une de ces grandes tâches était de coopérer au renouveau spirituel de la Prusse après son effondrement extérieur militaire et politique.

En octobre 1808 Humboldt avait pour le réglement d’affaires familiales à devoir voyager vers l’Allemagne, où il a appris qu’il était destiné à la direction du ministère de la Culture et de l’éducation publique au sein du ministère prussien de l’intérieur sur proposition du baron von Stein. Clemens Menze remarque sur cette nomination que Humboldt n’avait même pas une connaissance superficielle de la littérature pédagogique récente. « Les méthodes d’enseignement et aussi les programmes lui sont largement étranger, et pour l’organisation de la formation et les problèmes des enseignants le chef du système de formation prussien, qui n’a jamais visité une école publique apporte tout d’abord peu de compréhension. [ ... ] En dépit de ce manque de familiarité avec la pédagogie et le manque de vue dans l’organisation de la formation, Stein n’aurait pu trouver aucun plus qualifié pour la fonction nouvellement créée 30 ».

Après sa nomination le 20 février 1809 et une hésitation prolongée, Humboldt a décidé d’accepter la nouvelle fonction, dans laquelle il rentra le 30 avril. Après une courte période intensive de prise en main à Berlin, il est allé à Konigsberg, où se tenait la cour royale et les personnalités dirigeantes de l’État prussien depuis la paix de Tilsit. Là , il s’occupa entre autres avec la réforme du système scolaire de Koenigsberg, ainsi que de la mise en place du système scolaire d’État lituanien dont sont apparus deux mémoires importants, qui ont été achevés le 27 septembre 1809 31. Là-dedans, Humboldt a déposé des idées posant fondement, non seulement sur la formation scolaire, mais aussi sur la formation d’université.

À la fin de janvier 1810, il a travaillé de nouveau à Berlin après que le roi
et le gouvernement soient revenus là. Ici était une de ses tâches les plus
essentielles, de préparer et de conduire la fondation d’une université depuis

 

29.   33 Cité d’après Schaffenheim, Wilhelm von Humboldt, page 177

30.   34 Menze, Die Bildungsreform Wilhelm von Humboldts, page 65, 66

31.   35 Imprimé en appendice, page 171 ss.

 

longtemps planifiée 32. En vue de cette grande tâche, il se fit des pensées de base sur la façon dont l’Université à nouvellement à se former organisée en elle-même et devraient être liée avec les institutions scientifiques supérieures déjà disponibles 33. Ces idées sont déposées dans le mémoire malheureusement resté un fragment et non daté « Sur l’organisation interne et externe des institutions scientifiques supérieures à Berlin 34 ».

Le 23 juin 1810 après environ un an de temps de fonction Humboldt se sépare déjà de nouveau de la direction de la section des affaires cultuelles et d’enseignement, parce qu’il ne voyait aucune possibilité dans le cadre du Ministère Altenstein / Dohna, de se livrer de manière libre à la réalisation de ses idées. Étant donné la grande influence que son travail a eu en ce temps si court, on peut se représenter quel impact historique important, cela aurait eu si le baron de Stein n’avait pas été congédié, le 24 novembre 1808 par pression de Napoléon etque Humboldt aurait pu collaborer plusieurs années avec Stein dans l’espace prévu par cet État et dans toutes les questions importantes de l’État. Non seulement le système de formation allemand, mais aussi la vie de l’état allemand se seraient alors très probablement développé d’une manière sensiblement différente et plus avantageuse. Cependant Humboldt, aussi sans cette possibilité, a déployé dans différents domaines de tâches, une vaste et productive activité pour la reconstruction et à la refonte de la vie spirituelle et étatique de Prusse, et en particulier lors du Congrès de Vienne aussi à la réorganisation de l’Allemagne et de l’Europe jusque fin de 181935.

Avant tout par son action politique d’homme d’État, Humboldt est devenu conscient de la valeur de l’action pratique pour la formation de son individualité. Avait-il avant aspiré à la formation de son individualité par un effort de connaissance, ainsi lui devint –ce qui se préparait déjà dans la période Jena – de plus en plus clair que l’humain doit également créer et fournir quelque chose dans la vie et que cela nécessite une mobilisation de volonté. Ainsi il a écrit dans son fragment autobiographique de 1816 : « La partie positive du règne de la volonté; je l’acquis tardivement. J’aimerai de nouveau le partager de deux

 

32.     36 Sur les détails on comparera Rudolf Köpke, Die Gründung der Universitât zu Berlin : La fondation de l’Université à Berlin

33.     37 Comparer là-dessus le chapitre »Die Gestalt der Universitât und ihr Verhâltnis zum Staat« : « La forme de l’Université et son rapport à l’état », en particulier en haut, page 65 ss

34.     38 Cela est de toute façon imprimé en appendice, page 194 ss.

35.     39 Sur les détail qu’on compare Spitta, Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, p. 170 ss.

 

façons. L’une est la capacité de résoudre à un degré significatif satisfaisant chaque tâche pratique ou intellectuelle qui seulement ne repose pas trop hors de la sphère de talent ou de l’exercice. Dès le début, celle-ci me manquait complètement. Je ne pouvais presque jamais accomplir quoi que ce soit, parce que je voulais, et, a tout, avait besoin de l’ambiance entrant d’elle-même. Même une lettre me fut lourd de cette manière, un verset, une rime je n’aurais pu amener à l’état. En premier alors que j’étais à Rome, lors de la finition de la traduction de l’Agamemnon, après lors d’affaires, j’avais gagné cette faculté de ma nature, et d’ailleurs à un très haut degré. Je peux maintenant assez de cette manière commander ce que je veux ou des circonstances. L’autre genre de règne positif de la volonté va aux actions et le faire respecter le temps de plans exigeants. Là-dessus m’a tout d’abord amené, quelques années après mon mariage, la lecture de je ne sais quelle biographie. À cette époque, plusieurs années avant ma nomination, j’ai saisi la ferme résolution d’aller au service et même d’atteindre le plus haut, qui me serais réalisable, et je l’ai atteint 36 ». Dans sa dernière partie de la vie de 1820 jusqu’à sa mort le 4 avril 1835, il s’est avant tout de nouveau occupé avec ses études de science de la langue avec lesquelles il avait commencé déjà en 1801. A Rome, il s’était principalement occupé avec les langues antiques, dont dans le fragment paru en 1806 « Latium ou Hellas » il décrivait la langue comme « le souffle, l’âme de la nation elle-même » et disait que dans celle-ci s’exprime tout le caractère national 37. A Konigsberg, il se familiarise avec la langue lituanienne. Pendant son activité comme ambassadeur de Prusse à Vienne, il a étudié les langues hongroise et tchèque. Par son frère Alexandre, il a reçu la connaissance des langues des Amérindiens. Après son renvoi de la fonction publique, il s’occupe avec le sanskrit, avec les travaux de Champollion, qui a déchiffré les hiéroglyphes égyptiens en 1822; plus loin avec les égyptiennes et coptes, la chinoise, la japonaise et le malaise ainsi que le Kawi, la langue des poètes et prêtres de Java 38.

A toutes les études de langue reposait à la base de gagner une vue par cet éclaircissement sur l’essence et le développement des humains, des nations et de l’humanité. Herbert Scurla remarque : - « Pour la connaissance de l’humain, d’une nation, de l’humanité la langue a pris dans les recherches de Humboldt

 

36.     40 Humboldt, Oeuvre, volume 5, page 7 s.

37.     41 Oeuvre, volume 2, page 58 s.

38.     42 Comparer entre autre Herbert Scurla, Wilhelm von Humboldt, page 431ss; plus loin la postface sur Humboldt, Oeuvre, volume 3, page 757 ss

 

une position centrale 39 ». Ainsi, il était occupé jusqu’à la fin de sa vie avec l’élargissement de sa formation et la formation de sa personnalité. Comme l’un des « représentants les plus remarquables de la spiritualité allemande et européenne par excellence », Wilhelm von Humboldt a donné par la formation aspirant à un but et englobante de son individualité, un exemple brillant très loin, de comment l’esprit allemand peut remplir sa tâche au milieu de l’Europe pour le salut de l’humanité. En premier cette formation lui a permis de saisir les grandes tâches que lui ont présentés le destin, et, guidé par le point de vue spirituel, à travailler à leur solution. Il s’agissait toujours pour lui, « de produire la vue la plus profonde et la plus pure de la science en soi, en ce qu’on mène la nation tout entière le plus possible, avec le maintien de toutes différences individuelles, sur le chemin qui conduit plus loin, conduit à elle, et au point où elle et ses résultats d’après la diversité des talents et des situations, pourront être différemment sanctionnés, compris, regardés et exercés, et donc vient à l’aide de l’individu par l’enthousiasme réveillé par la pure ambiance générale 40 ».

De ces mots se laisse voir, comme il s’est laissé guider dans son travail pour le renouveau spirituel du système éducatif prussien par l’idée d’une formation idéaliste de toute la nation. La nation allemande a perdu largement de ses yeux au cours du 19e et 20e siècle pour son malheur et celui de toute l’humanité cette tache d’un « ennoblissement vraiment idéaliste du caractère national » par la formation interne et le développement de ses individualités. La réflexion sur la vie et l’œuvre de Wilhelm von Humboldt et de l’idéal d’avenir se faisant valoir par lui sur un but commun d’humanité peut contribuer à faire en sorte que nous devenions toujours plus conscients de notre tâche centre européenne d’une formation continue de notre personnalité et du développement et déploiement de notre individualité.

 

39.     43 Comparer Scurla, page 434

40.     44 Comparer appendice, page 191 f.