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La tri-articulation sociale, un contre-projet au nationalisme

par Sylvain Coiplet




5 Le mépris pour des nations en tant que nationalisme

5 Verachtung von Nationen als Nationalismus

 


 


Original




Traducteur: FG Editeur: SITE

La première définition du nationalisme demande si les nations seront différen­ciées ou non (points 3 et 4). Mais qui différencie les nations peut cependant respecter également toutes les nations. Des auteurs comme Dann refusent alors de parler de nationalisme déjà à cause de cela. Pour eux vaut la deuxième définition du nationalisme:

le nationalisme commence en premier avec la conviction qu’il y a des nations qui sont inférieures 1.

D’après cette deuxième définition, il peut y avoir des nations sans nationalisme. Langewiesche tient cela pour impossible. Des nations pacifiques n’ont jamais existés d’après son opinion. Les nations sont toujours agressives et donc inséparables du nationalisme. Elles ne peuvent conduire aucune guerre sans déprécier leurs adversaires 2. Avec Dann, il est toutefois d’accord qu’il tient le nationalisme comme agressif. Le seul point de dispute est la nation.

La seule question est de savoir si le mépris pour les autres nations doit incon­ditionnellement conduire à la guerre. Ce nationalisme ne peut-il pas rester bellement paisible? Naturellement, personne ne devrait empêcher le nationa­lisme d’être nommé par son nom. La seule question est seulement s’il se laisse concilier avec la paix. Cela fait-il une différence ici, que ce mépris provienne d’un état-nation, d’une nation de culture ou d’une nation économique?

A cette question devra être répondu d’abord pour les formes pures d’état-­nation, nation de culture et nation économique. De là, il sera possible de conclure sur leurs formes enchevêtrées. A la différence de jusqu’à maintenant et ensuite, je vais cette fois inclure Steiner depuis le début.

1.  [70]Dann (1993), p.17.

2.  [71] Comme note 2, p.192-197 spécial sur Dann p.195-196.

5.1 Mépris politique

Ce qui sépare Dann et Langewiesche est précisément leur évaluation de l’état-­nation. Pendant que Dann le tient fondamentalement comme pacifique, Lange­wiesche indique la réalité française. Une fois devenu démocratique, l’état-nation français a seulement du mépris pour la constitution des états voisins. Cela n’a pas seulement conduit à l’agression verbale mais aussi à l’agression armée. La Révolution française aurait pu se limiter à défendre sa constitution contre la coalition. Mais elle a bientôt imposé 3 cette constitution à ses voisins. Celui qui pense avoir la meilleure constitution tend à en faire la seule constitution.

Langewiesche prend la France comme exemple, car elle appartient aux pre­mières démocraties modernes. Du cas français, cependant, aucune règle ne peut être établie. L’état-nation- américain pourra être cité comme contre-exemple. Il se laisse difficilement déterminer s’il a moins méprisé des constitutions non démocratiques. Au moins vis-à-vis de l’Europe, il a été réservé pendant un certain temps. Avec sa démocratie, il est seulement devenu envahissant depuis Wilson.

Le mépris d’un état-nation pour d’autres états-nation ne conduit donc pas inconditionnellement à la guerre. Mais il peut conduire à cela.

5.2 Mépris culturel

Une nation de culture peut se tenir pour la plus haute culture. Les « discours à la nation allemande » de Fichte semblent avoir parlé d’une telle arrogance 4. Ils sont plein d’assertions telles que « avoir du caractère et être allemand est sans doute de même signification 5». Mais ce qui manque à Fichte est une vraie dépréciation d’autres cultures. Pas seulement l’Allemagne, mais aussi l’étranger, est supérieur de l’autre côté à sa manière. Mais le prix pour chaque supériorité est l’unilatéralité. L’étranger et l’Allemagne ont à cause de cela besoin l’un de l’autre, comme l’homme et la femme: « ainsi les deux sont à même de faire quelque chose seulement dans leur union, mais séparés, ils sont nuls 6 ».

3.  (NDT : lit : « aufocktroyiert » ce qui donnerait « sur-octroyé. Intéressant?)

4.  [72]Fichte (1808).

5.  [73] Comme note 72, p.446.

6.  [74] Comme note 72, p.338.

L’Allemagne « n’inventera en fait pas, mais dans le plus petit, comme dans le plus grand, elle devra toujours reconnaître qu’elle a été stimulée par un quelque signe de l’étranger [ ... ], mais [elle] prendra au sérieux et introduira dans la vie ce qui a seulement été esquissé là comme ça et fugitivement 7.»

Si on comprend sous nationalisme, le mépris pour les autres nations de culture, Fichte a peu à offrir. Son cinquième discours ressemble plus à un faire-part de mariage8. Arndt est déjà plus fertile. Il appelle clairement à la haine de peuple 9. Mais placer les Allemands par-dessus les Français lui est plus difficile. Il le fait certes, mais il se sent lui-même risible.

« Chaque peuple a ses vertus et ses afflictions, oui, comme l’est l’état des choses humaines, certaines vertus sont nécessairement proches de certains défauts, mais il y a des niveaux et des degrés, et je n’ai pas honte de confesser la croyance que le peuple allemand signifie et signifiera plus que le français dans l’histoire du monde. Mais ce jugement est quand même exprimé de manière niaise : ce qui existe a un droit à exister, et afin qu’un monde vivant, riche et varié devienne, Dieu a placé la différence des pays et des peuples. 10.»

Un mépris sans frein doit être recherché ailleurs. Il se montre parfois tout de suite là où il ne serait pas attendu tout d’abord. Les anciens Egyptiens se sont simplement appelés « humains » 11. Ils n’ont pas divisé l’humanité en différentes nations. De là, il est facile de conclure qu’ils n’étaient pas nationalistes. La première définition du nationalisme (points 3 et 4) doit au moins les en déclarer libre. Mais la chose a aussi un autre côté. Qui n’a pas la chance d’être égyptien n’est pas non plus un « humain ». Il fait de toute façon tout à l’envers 12. Ce qui semble d’abord être ouverture au monde, se révèle être un mépris crasseux des étrangers. Les anciens Égyptiens sont un cas extrême. Ils ont été si isolés par les déserts et les mers qu’ils n’ont longtemps pas connus d’autres humains qu’eux-mêmes. Ils ont donc eu toutes les raisons de se tenir pour les vrais humains. Mais une fois qu’ils ont été mieux informés, ils n’ont eu que mépris pour les autres nations de culture.

7.  [75] Comme note 72, p.341.

8.  [76] Comme note 72, en particulier p.337-343.

9.  [77]Arndt (1993), p.332-333.

10.   [78] Comme note 77, p.330-331.

11.   [79]Lindenberg (1991 2), p.169.

12.   [80]Geiss (1988), p.31-33.

Maint citoyen moderne du monde a quelque chose de l’ancien égyptien. Il aimerait s’autoproclamer « humain » lui-même. Mais avec cela il montre seulement son ignorance. En fait, il est si profondément planter/fiché dans sa propre nation de culture qu’il sait à peine quelque chose des autres nations de culture. Il tient aussi ses particularités nationales comme universellement humaines. Comment devrait-il alors pouvoir distinguer entre différentes nations de culture? Il est simplement trop nationaliste pour pouvoir le remarquer. Combien de mépris est fiché en lui vient seulement à la lumière quand il sort de cet isolement 13.

Fichte aimerait encore tant distinguer entre l’Allemagne et l’étranger, et il sait échapper à un tel mépris. Il prête attention même à l’étranger pas malgré, mais à cause de ces différences. Ces nations ne pourraient sinon ni avoir besoin les unes les autres ni s’aider. Elles pourraient sinon se permettre de se surmonter l’une l’autre. Mais si elles sont dépendantes les unes des autres, ainsi la destruction de l’autre nation devient l’autodestruction.

On trouvera de nouveau un argument similaire plus tard chez Steiner. Il ne l’a pas inventé.

« Nous servons au mieux l’humanité entière quand nous développons en nous ce qui est très particulièrement disposé en nous pour l’incorporer dans l’ensemble de l’humanité comme un sacrifice que nous apportons au courant progressant de la culture. [ ... ] Nous devons apprendre à comprendre que ce serait grave si la science de l’esprit [... ] contribuait au dépassement d’une opinion de peuple par une autre. [... ] Et quand nous vivons entièrement en nous-mêmes, mais pas pour nous, mais pour tous les êtres humains, ainsi est la vraie tolérance de science de l’esprit 14.»

Steiner semble se contredire avec cela. Il s’est exprimé auparavant pour que les différences entre les nations de culture devraient être surmontées (voir point 4.2). Maintenant il compte sur ces différences afin de promouvoir la culture de l’humanité. La contradiction est seulement apparente. Surmonter des différences nationales signifie ici apprendre les uns des autres. Tout de suite à cause de cela, l’humanité avance.

13. [81]Götte (1995), p.12, qui se rapporte à Steiner (10), p.95-96.

14. [82]Steiner (121), p.210 (17 06 1910).

Mais ces considérations servent seulement à une « topographie » des mépris culturels. elles ne répondent pas à la question de savoir si ce mépris conduit à la guerre.

Qui est convaincus de sa propre supériorité peut vouloir éviter les contacts vers l’extérieur. Il essayera de rendre ses frontières épaisses. Si cela lui réussi, le monde extérieur ne remarque rien de son mépris. Cela ne viendra guère au conflit. Mais il peut aussi vouloir faire disparaitre ce monde culturel extérieur. Aux états de culture prétendument de moindre valeur devrait être enfilé par­dessus la propre culture supérieure. S’ils ne se tiennent eux-mêmes pour de moindre valeur, ainsi cela peut venir au conflit culturel.

Un tel mépris peut conduire à la guerre entre des états-nation, mais il ne le doit pas. Mais selon Steiner, il ne peut pas du tout conduire à une guerre entre nations purement culturelles. Ce qui leur manque sont simplement des armes 15. Les nations purement culturelles ne peuvent aller plus loin que l’agression verbale. De guerre peut seulement parler qui confond un conflit avec la guerre. Ici ce ne devrait pas être fait.

Un tel désarmement des nations de culture ne repose pas seulement loin de la théocratie des anciens Egyptiens, mais aussi de Fichte, qui veut fonder une nouvelle théocratie 16. Ici, Steiner va aussi au-delà de Fichte.

5.3 Mépris économique

Marx et Engels montrent de quel mépris les fanatiques économiques/de l’éco­nomie sont capables.

Si les choses se passaient selon Engels, la plupart des peuples slaves du monde seraient supprimés. Ils sont beaucoup trop petits pour les amener à des nations économiques convenables. Mais le mouvement ouvrier a besoin de grandes nations-économiques pour se déployer. Toutes ces économies arriérées doivent lui être sacrifiées sans pitié 17. Mais avec cela, Engels ne veut pas appeler à la guerre en 1882. Au contraire, il s’agit de prévenir une guerre. Il ne vaut pas la peine de faire une guerre mondiale pour sauver quelques milliers de Bosniaques 18.

15. [83]Steiner (190), p.44-45 (22 03 1919) et Steiner (174), p. 144 (14 01 1917) (Différence entre haine de peuple et guerre).

16. [84]Fichte (1813), p.613.

17. [85]Engels (1882), p.279, semblable à Marx (1849), p.26.

18. [86] Comme note 85, p.280.

Cela sonne semblable quand Marx justifie la destruction de l’ancienne économie indienne par les Anglais. Ce n’est que grâce à cela que l’Inde est devenue une unité économique, une grande nation économique. 19 La nation économique anglaise est supérieure à toutes les autres nations économiques. Si elles sont avalées par elle, elles ne peuvent que s’en réjouir. Elles n’ont rien à perdre que leur moindre valeur économique. Elles ont une économie mondiale à gagner.

Cela nécessite toutefois à peine une guerre. La colonisation de l’Inde a avant tout été la chose d’une compagnie privée. Elle a fait de bonnes affaires. À cette fin, elle n’a longtemps pas eu besoin du soutien de l’état-nation anglais. Au lieu d’armes, elle a le plus souvent eu recours à de l’argent. Ceci sera accentué plus tard par Gandhi, même sur-accentué. Lui, ça ne l’intéresse pas que cette compagnie anglaise a quand même mené pas mal de guerres. L’entreprise s’était souvent faite État elle-même. Gandhi voit cela autrement. L’Inde ne s’est pas laisser conquérir, mais acheter. Il n’y a donc pas besoin de guerre, pas de résistance armée, pour se débarrasser de nouveau des Anglais. Ce dont l’Inde a besoin est de la conscience seule. Chaque pouvoir de gouvernement sera alors brisé par la résistance passive 20.

Le discours du pouvoir de gouvernement montre qu’entre temps l’état-nation­anglais joue quand même. Mais malgré cela Gandhi n’appelle pas aux armes. Il appelle de préférence à la tradition indienne de non-violence. Mais le fait ne lui échappe pas que les Anglais ont aussi leur non-violence, à savoir l’argent et les prix de leur nation économique. A cause de cela il appelle à un boycott des marchandises anglaises 21. Ici, la non-violence butte sur la non-violence.

Ce qui est seulement suggéré/évoqué chez Gandhi sera expressément accentué par Steiner. Les nations économiques pures ne disposent pas d’armes elles-mêmes 22.

19. [87]Marx (1853), p.317-330.

20. [88]Gandhi (1994), p.268-269.

21. [89]Kotska (1981 2), p.82.

22. (NDT : ce qui est peut être de moins en moins vrai aujourd’hui quand on voit comment des tâches militaires peuvent être sous-traitées aujourd’hui à des entreprises privées)

Pour « les besoins de la vie de l’humanité moderne la fusion plus large/supplémentaire des domaines spirituel, juridique et économique sera une impossibilité. Cette impossibilité s’est révélée par la catastrophe de la guerre mondiale. Elle repose sur ce que des conflits économiques d’idées et d’esprit de culture se donnèrent sous la forme d’oppositions d’état et devaient venir par cela en une sorte de dispute qui n’est pas possible quand la vie de l’esprit est seulement opposée à la vie de l’esprit, les intérêts économiques aux intérêts économiques 23. »

Leur mépris pour d’autres nations économique peut aller aussi loin, comme en­core chez Marx et Engels, il ne conduit pas à la guerre. Elles ont ceci en commun avec les nations purement culturelles. Si elles veulent une guerre, elles doivent d’abord s’emprunter les armes d’un état-nation. Mais elles abandonneraient avec cela leur domaine de tâche.

Cela aurait la permission de s’avérer comme particulièrement difficile. Quand nation de culture, état-nation et nation-économique sont vraiment devenues indépendantes dans leur organisation, ainsi leurs frontières sont écartées les unes des autres. Elles reposent en travers les unes des autres. Cela semble tout d’abord rendre le monde seulement plus compliqué. Il deviendra encore plus confus par cela. Comme si ce n’était pas assez grave. Mais cette complexité amène aussi des avantages. Les mépris culturel, étatique et économique ne peuvent plus s’accroitre mutuellement. Les différents fronts ne vont plus parallèles. La nation de culture et la nation économique ne trouvent donc aucun état qui se recouvrerait avec elle 24. Si des états-nation saisissaient des armes par mépris, ainsi ils ne pourraient plus instrumentaliser des conflits culturels et économiques.

Naturellement, l’officier français ne comprend plus le monde quand ses soldats alsaciens commencent à parler allemand entre eux 25. Mais il faut faire un choix. Soit on laisse le monde devenir plus compliqué pour épargner des vies, soit on le simplifie pour sauver la pensée de l’officier.

23. [90]Steiner (24), p.26 (07 1919).

24. [91]Steiner (24), p.22-26 (07 1919).

25. [92] Sur l’exemple de mon grand père, qui n’a rien trouvé de mieux que de les laisser enfermer à cause de cela.

5.4 Du mépris à l’explosion

Selon Steiner, le sentiment de supériorité culturelle et économique ne mène donc pas à la guerre. La guerre peut seulement venir par l’arrogance étatique. Et même cela est encore discutable. Chez de purs états-nation, Steiner parle de conservatisme. Ce conservatisme n’est-il pas plus fort que leur mépris pour d’autres états-nation?

Quoi qu’il en soit, cela ne change rien à son évaluation des nations de culture et des nations économiques. La guerre n’est pas leur chose. Mais afin qu’elle ne le devienne pas, elles doivent se tenir à tous les états comme les états les uns aux autres. Le principe de non-ingérence ne doit pas seulement valoir entre états. Pas seulement les États, mais aussi les domaines de cultures et économiques devraient être souverains.

« L’échange nécessaire entre les directions des corps du droit et de l’économie surviendra s’approchant de comment actuellement celui entre les gouvernements des territoires/domaines/secteurs d’état souverains 26. [...]Dans un organisme social sain,la vie de l’esprit placée sur elle-même doit oeuvrer à côté du domaine politique et économique 27. »



Ces domaines sociaux indépendants ont donc seulement encore à créer un organe commun pour pouvoir négocier entre eux 28.

Mais entre nation de culture sera aujourd’hui compris une culture qui s’est faite état ou veut le faire. Meinecke a encore distingué entre nation ancienne et moderne de culture. Chez lui, seulement la nation de culture moderne aspire à l’état. L’ancienne nation de culture se suffit à elle-même. Cette distinction a complètement disparu dans les recherches ultérieures. Meinecke sera cité, mais constamment réduit à son ancienne nation de culture. La nation de culture est devenue signifiant égal à nation moderne de culture. C’est donc seulement compréhensible quand des guerres ou des guerres civiles seront mises sur le dos des nations de culture. La nation-culture moderne veut faire de frontières culturelles des limites d’état. Cependant, des frontières d’état se laissent rarement être déplacées sans guerre. Par Dann sera indiqué sur les guerres de conquête pangermaniques. Les allemands ne devraient donc


26. [93]Steiner (23), p.57 (04 1919).

27. [94]Steiner (23), p.70 (04 1919).

28. [95]Steiner (24), p.351-354 (07 1917).

plus conduire le mot Kulturnation 29, à leur bouche 30. Schieder ne voit pas seulement les guerres de conquête. Il rappelle aussi aux nombreuses guerres de sécession du 20ème siècle. Aux cultures a réussi d’exploser les derniers grands empires 31. Les deux sont vrais. Mais il est vrai pour des nations-culture qui se font États. Cela sera souvent oublié.


Schiller a tenu haute la culture allemande, égal comment cela s’est passé pour les États allemands. La culture lui a été une grandeur indépendante. « L’empire allemand et la nation allemande sont deux sortes de choses » 32. Il définit la culture allemande au-dessus de toutes les autres cultures. Pour sa grandeur, cependant, elle n’a besoin ni d’état ni de guerre, mais seulement des autres cultures. Quand il parle de la future domination mondiale allemande, ainsi il pense la domination de la langue allemande. Mais pour cela, elle doit en premier elle-même avoir absorbé toutes les cultures 33. « Chaque nation a son jour dans l’histoire, le jour de l’Allemand est la récolte du temps entier » 34.

Schiller s’engage donc pour l’autonomie d’état et de culture. Qui le fait re­présentant de la nation de culture à cause de cela, le jette ensemble avec les Pangermanistes. Schiller deviendrait alors le maitre à penser du national-socialisme et de ses guerres de conquêtes. Il lui manque seulement la théorie des races 35. On arrive à de telles absurdités quand on ne peut plus distin­guer entre nations anciennes et moderne de culture 36. Tenir Schiller pour un Pangermaniste devrait être laissé aux nationaux-socialistes.

Aux guerres de sécession de Schieder il s’agit aussi en premier du droit/de la revendication de cultures à de propres états. C’est souvent vrai, pas seulement pour les états qui devraient être formés. Cela concerne aussi le plus souvent les états qui seront dépecés par cela. Ils ont privilégiés des cultures. Sinon, les autres cultures n’auraient pas eu à s’enfuir. Ce qui conduit à la guerre

29. (NDT : ici nation-culture)

30. [96] Comme note 70, p.36-38.

31. [97] Schieder (1992 2), p.104 considère donc que la distinction entre état-nation ou nation de culture n’est plus actuelle et demande p.110-11 pas seulement si l’État obtenu par l’appel à la nation (Angleterre, France) ou élargi (Italie , Allemagne), mais deviendra aussi réduit; plus détaillé Schieder (1985 2), pp. 121-125.

32. [98]Schiller (1992 2), p.556.

33. [99] Comme note 98, p.557.

34. [100] Comme note 98, p.559.

35. [101] C’est aussi la raison pour laquelle les nationaux-socialistes sont insatisfaits du terme nation de culture (voir note 24).

36. [102]Dann rejette catégoriquement le terme nation de culture, mais peut malgré cela distinguer entre Schiller et le national-socialisme : note 70, p.37

n’est pas la grande folie de n’importe quelle culture, mais cette concurrence déloyale 37.

On n’a besoin de voir aucune carte blanche là-dedans. Il y a encore assez de raisons de renoncer à l’arrogance. Déjà seul pour récolter les fruits d’autres cultures. Pour ce faire, il faut déjà en premier avoir une fois reconnu leur valeur. Sans ce respect pour les autres cultures, la culture propre ne peut pas se propager. Cela vaut aussi pour l’économie. Une économie doit faire attention aux autres économies pour pouvoir se propager 38.

Pas seulement la nation de culture, mais aussi la nation économique seront souvent mal évaluées. Leur évaluation contraste complètement avec l’évaluation de la nation de culture. A la nation de culture seront rattachées des guerres qu’elle provoque seulement par son étatisation. De la nation économique on attend une paix à laquelle contribue avant tout sa conséquente désétatisation.

Steiner donne ici comme exemple le conflit économique germano-anglais. Là, il y a aussi eu une concurrence déloyale. L’économie allemande s’est toujours plus fortement alliée avec l’État allemand. Elle a donc été en mesure d’offrir certains produits, tels que le fer, moins cher que l’économie anglaise. Le terme made in germany devait rendre possible de boycotter ces produits. Mais avec cela l’inverse a été atteint. Pour se débarrasser de la concurrence allemande, du côté anglais, restait bientôt seulement la guerre 39. Ici repose d’après Steiner la véritable cause de la Première Guerre mondiale. Vers l’ouest, elle est une guerre économique 40. La guerre est pensée au vrai sens. Le conflit économique est justement devenu un conflit étatique.

Du sable sera dispersé dans les yeux du public anglais. il doit croire qu’elle défend la neutralité belge. Sinon, il ne participerait pas.

Une économie conséquemment désétatisée serait aussi pour partie moins chère que l’économie anglaise. Selon Steiner, elle est simplement la forme économique la plus efficace 41. Ici n’est pas si important que ce soit vraiment exact. Ce qui est décisif est de savoir si cette efficacité économique peut conduire à une guerre ou non. Une économie indépendante repose en travers de tous les États. Si elle devient seulement concurrence, ainsi elle ne se laisse pas éliminer par une guerre. Au lieu de cela, des négociations économiques directes doivent être engagées.


37. [103]Steiner (23), p.113 (04 1919).

38. [104]Steiner (353), p.268-280 (20 05 1924), qui critique ici l’arrogance culturelle de l’Européen envers ses colonies. Les Anglais, à la différence des Allemands, avaient au moins le respect des économies étrangères, afin qu’ils puissent y étendre leur propre économie.

39. [105]Steiner (340), p.9-14 (24 07 1922), voir aussi les notices préparatoires : Steiner (B39), p.15+17+19 (1922).

40. [106]Steiner (24), p.369 (07 1917).

41. [107]Steiner (24), p.230 (08 1919).

Vers l’est Steiner parle par contre de guerre de peuples42. Cette fois aussi, la guerre est pensée au sens propre. Les conflits culturels de l’Autriche-Hongrie n’avaient pas été résolus par la fédéralisation. En devenant un État autonome, la Hongrie a aussi opprimée toutes les autres cultures. On n’en était donc pas arrivé à une véritable autonomie des cultures. De ces conflits culturels, pouvait survenir un conflit étatique avec la Russie [109]. Mais Steiner ne voit pas la raison de la Première Guerre 43 mondiale là dedans. Cela l’a seulement rendu possible 44.

Les conflits culturels non résolus sont donc seulement le déclencheur. Les conflits économiques non résolus conduisent en fait à la guerre. La nation économique non purifiée/nettoyée est l’explosif, la nation non purement culturelle seulement le détonateur. Dans ses conférences et ses écrits, Steiner se réfère souvent à la langue habituelle à l’époque. Au lieu des conflits culturels, il parle de conflits nationaux 45, du nationalisme. Il est donc compréhensible pourquoi il ne veut pas expliquer la guerre mondiale par le nationalisme 46. Le nationalisme a seulement été un instrument pour la poursuite d’intérêts économiques.

« Parmi les puissances motrices qui ont rendues possible que cette catastrophe de guerre a trouvée son expression, étaient très certainement très, très fortement associés la différenciation et les aspirations des peuples slaves d’Autriche et de l’Est, mais aussi, pris au fond, seulement comme objets utilisés, comme ce qu’on utilisait. Quand on veut saisir des yeux les prochains à pousser, ainsi ce sont en fait, pris au fond, les pouvoirs financiers, les pouvoirs de capitaux, moins au sens ordinaire, que les grandes puissances de finance, puissances de capital, moins dans le sens ordinaire, que comme puissance du grand capital, puissance de capital fondateur et du genre 47. »

42. [108]Steiner (24), p.369 (07 1917).

43. [109]Steiner (330), p.138 (03 05 1919).

44. [110]Steiner (24), p.342-344 (07 1917).

45. [111]Steiner (331), p.72 (22 05 1919) ; plus loin Steiner (B24/25), p.34 (1921).

46. [112]Steiner (177), p.225-226 (27 10 1917).

47. [113]Steiner (185a), p.23 (09 11 1918).

Aussi longtemps que cet explosif existe encore, il ne peut être parlé de paix. Vers l’ouest, il y a toujours encore des raisons de guerre. Cela fait une utopie du programme de paix de Wilson. Sa démocratie et sa fédération des peuples n’aident pas ici. Ils n’excluent pas le mélange/l’enchevêtrement des questions d’état et des questions d’économie.

Wilson voit lui-même que la démocratie sera de plus en plus instrumentalisée par les intérêts économiques 48. Mais il n’a pas réussi à trouver une réponse là-dessus.

Wilson « a vu comment les trusts, comment les grandes sociétés se sont fondées. Il a vu comment, même dans un état démocratique, le principe démocratique a toujours de plus en plus disparu vis-à-vis des négociations secrètes de ces sociétés [... ] Et il a encore et encore élevé sa voix pour la liberté des humains contre ce déploiement de pouvoir qui sort de rapports économiques [ ... ] 49 Et particulièrement on essaye [ ... ] d’examiner ce que Woodrow Wilson a maintenant fait pour créer une structure sociale [ ...], on trouve à peine une quelque réponse! Des mesures particulières, ici ou là, [ ... ] mais pas quelque chose d’énergique [ ... ] 50.»


Wilson ne voit pas non plus que la guerre mondiale est apparue précisément à partir de cette instrumentation 51. Au lieu de cela, il cherche la cause de cette guerre dans le fait que l’Europe centrale n’a pas encore de démocratie. Mais la forme d’état ne joue absolument aucun rôle dans la question de la guerre. Pour introduire la démocratie en Europe centrale aussi, d’autres raisons se laissent énoncer (voir point 7.2). Mais les guerres avec l’Occident/l’Ouest se laissent éviter seulement au moyen d’une tri-articulation sociale. Des nations économique non pures ne deviennent pas plus pacifiques par la démocratie 52.

Wilson se fait encore plus d’illusions à propos de la Société des Nations. Il s’appuie unilatéralement sur l’État au lieu de limiter ses tâches.

« Pendant que l’état particulier doit craqueler/se morceler en ses trois membres, les humains veulent le contraire : ils veulent souder toute la terre en un grand état, à l’exception de ceux qu’on exclut tout d’abord 53.»


48. [114]Steiner (185a), p.132-133 (17 11 1918).

49. [115]Steiner (332a), p.18 (24 10 1919).

50. [116]Steiner (332a), p.20 (24 10 1919).

51. [117]Steiner (185a), p.133-134 (17 11 1918).

52. [118]Steiner (24), p.371-372 (07 1917) ; plus loin là p.350.

53. [119]Steiner (190), p.45 (22 03 1919).

Une telle fédération d’états ne fera que séparer encore plus les peuples 54. Il ne peut pas devenir le point de départ de la nécessaire coopération économique 55. Les économies devraient se débarrasser des États et construire une pure alliance économique mondiale.

Steiner semble ici avoir négligé le troisième des quatorze points de Wilson. Là, il s’agit de la liberté de l’économie mondiale. Mais Steiner a probablement compris cela comme une invitation au libre-échange. Ce que Steiner, d’autre part, attend d’une alliance économique mondiale n’est pas seulement la liberté, mais l’autogestion de l’économie mondiale. Mais, une telle fédération pourrait juger opportun de protéger elle-même certaines régions économiques par des droits de douane. Cela ne correspond pas à une théorie stricte du commerce libre. Mais l’économie anglaise n’aurait à mettre en scène aucune guerre pour les prix du fer.  

54. [120]Steiner (192), p.321-322 (20 07 1919).

55. [121]Steiner (338), p.218-221 (02 01 1921).










4.1 De la pure nation économique par les conseils d’entreprise à l’économie mondiale

Steiner a tenu un cycle de conférences complet sur « l’économie nationale » 9. Les auditeurs se sont bientôt demandés ce que le titre devait être en fait. Qui veut savoir comment une économie nationale fonctionne et échange avec d’autres économies nationales s’en va/repart en effet sans rien. Le thème est seulement comment une économie mondiale peut fonctionner 10.

6.  [45] A ces sympathisants du nationalisme je compte Deutsch, Gellner et Senghaas.

7.  [46]Weiser (1994), p.129.

8.  [47]Senghaas (1992) le conteste à Gellner, Anderson et Hobsbawm.

9.  [48]Steiner (340), (07 à 08 1922).

10.    [49]Steiner (340), p.162-163 (03 08 1922) et Steiner (341), p.71-73 (04 08 1922).

« Le domaine de l’économique mondiale ne se limite pas à d’autres choses, et cela rend nécessaire qu’on examine encore de plus exactement certains processus économiques qui se distinguent maintenant indépendamment des limites dans la zone économique fermée. Aujourd’hui, le problème cardinal pour la science de l’économie est de dissoudre la zone économique fermée, en de gigantesque zones économiques 11. »

Une économie globale ne peut plus se débarrasser de sa surproduction par l’exportation. Si elle veut éviter les crises de vente, la production et la consom­mation doivent se couvrir 12.

Steiner n’aurait guère pu rendre plus clair comment il apprécie le nationalisme économique. Pour lui, les nations économiques pures tendent elles-mêmes à l’économie mondiale. Des désignations telles que « made in germany » ne font bientôt plus aucun sens. Cette branche du nationalisme est donc vouée à la mort. Ici Steiner et Marx concordent dans leur pronostic.

Mais ce sera différent lorsque les unités économiques se laissent nationaliser. Elles deviennent alors des « états commerciaux fermés » centralisés 13 . Ici repose une ironie du marxisme. Il se croit porté par la tendance à l’économie mondiale. Mais par ses nationalisations 14, il se place pleinement en travers. Comme il est économiquement inférieur, sa révolution mondiale reste limitée à une partie du monde. Après un certain temps, ses états commerciaux sont tellement en retard qu’ils offrent d’excellents marchés de vente. Le reste du monde peut continuer à s’exporter là sainement pendant un certain temps sans avoir à penser selon l’économie mondiale.

Le marxisme veut donc abolir le contraste entre les nations opprimantes et opprimées 15, mais ne peut que l’approfondir 16. Steiner se promet déjà plus de l’ anarcho-syndicalisme, qui veut gérer/administrer l’économie directement et non pas par l’état 17. Le mouvement économique des conseils (printemps 1919) lui est une confirmation de cette orientation de pensée. Elle montre qu’avec le mouvement politique des conseils (automne 1918), l’économie ne peut être aidée. Dans les conseils économiques, il voit la possibilité d’une mise en réseaux mondiale. Les conseils d’entreprise apparus spontanément devront

11. [50]Steiner (340), p.163 (03 08 1922).

12. [51]Steiner (340), p.155-169 (03 08 1922).

13. (NDT : en référence au livre de Fichte : L’État commercial fermé)

14. [52] Comme note 11, p.45.

15. [53] Comme note 11, p.43.

16. [54]Steiner (185a), p.168-169 (22 11 1918).

17. [55]Steiner (331), p.265-268 (17 07 1919) et Steiner (334), p.171-172 (19 03 1920).

être complétés dans ce but par des conseils commerciaux et de consommation 18. Il faut travailler sur un équilibre de la production et de la consommation 19. Les conseils économiques devraient donc se mettre au diapason de l’économie mondiale dès le départ.

4.2 De la pure nation de culture par l’individualité à la culture mondiale

Encore plus étonnant est comment Steiner apprécie les nations purement culturelles. Si elles sont laissées à elles-mêmes, alors elles se développent à une culture mondiale.

« Les organisations spirituelles des domaine de pays/secteurs de territoire particuliers pourront entrer en des relations les uns avec les autres, qui se donneront seulement de la vie de l’esprit commune de l’humanité. Dans cette relation ne règne aussi aucune distinction entre les prestations de la science internationale entièrement publique et celles d’autres domaines spirituels. Un domaine spirituel représente aussi le langage propre à un peuple, et tout ce qui se donne immédiatement en rapport avec la langue. La conscience de peuple appartient à ce domaine (mise en avant de Steiner) » 20.

Pour un penseur monolithique comme Marx, l’économie mondiale conduit entièrement d’elle-même à une « littérature mondiale ».

« À la place des anciennes autosuffisances et isolements de l’autonomie locale et nationale, se présente un échange aux multiples côtés , une dépendance aux multiples côtés des nations les uns avec les autres. Et, comme dans la production matérielle, ainsi aussi dans la spirituelle. Les productions spirituelles des nations particulières deviennent bien commun. L’unilatéralité et la limitation nationale devient de plus en plus impossible, et des nombreuses littératures nationales et locales, se forme une littérature mondiale. 21 »

Mais ici Steiner parle de nations de culture, qui ne sont pas pendantes de n’importe quelles nations économiques, mais suivent leur propre chemin. Elle ne se laissent pas expliquer par l’économie, mais seulement par elles-mêmes 22.


18. [56]Steiner (331), p.135-146 (14 06 1919).

19. [57]Steiner (331), p.80-82 (22 05 1919).

20. [58]Steiner (23), p.112-113 (04 1919).

21. [59] Comme note 11, p.30.

22. [60]Steiner (24), p.23-25 (07 1919).

Au point de départ de l’économie mondiale se tient le réseautage. Par contre, le chemin des nations de culture vers la culture mondiale passe par l’indi­vidualisation. Ce n’est pas seulement l’humain particulier, mais les nations de culture elles-mêmes qui devraient devenir plus individuelles. Comment les deux se distinguent et se laissent quand même conciliées pourra seulement être discutée plus tard (voir point 7.3).

Chaque humain devrait suivre son chemin culturel particulier, se développer à sa façon. Qui est repu de nationalisme de culture peut seulement le saluer. Il se demande seulement comment une culture mondiale devrait émerger ainsi de tant d’obstination. Steiner l’explique par ce qu’il y a seulement un monde spirituel. Qui s’augmente à son propre esprit trouve à ce commun spirituel. Le plus individuel est en même temps le plus général.

« La différence entre moi et mes semblables ne repose absolument pas dans ce que nous vivons dans deux mondes de l’esprit entièrement différents, mais de ce qu’il reçoit d’autres intuitions du monde des idées qui nous est commun que moi. Il veut vivre jusqu’au bout ses intuitions, moi les miennes. Quand nous deux créons vraiment à partir des idées et ne suivons pas d’impulsions extérieures (physiques ou spirituelles), ainsi nous pouvons seulement nous rencontrer dans la même aspiration, dans les mêmes intentions (mises en évidence de Steiner) 23.

Chaque nation de culture aussi devrait fournir sa contribution spécifique à la culture mondiale. Cette culture mondiale n’a pas la permission de se réduire à ce qui est déjà aujourd’hui le dénominateur commun de toutes les nations de culture et des êtres humains particuliers 24. Si elle le fait, ainsi en sort une culture mondiale au plus triviale.

« Chaque peuple, chaque époque, oui, au fond chaque individu a sa propre mora­lité » 25. [... ] Ce qui est particulier dans chaque être humain, cela doit en sortir et devenir une partie constitutive du processus d’évolution. Si on voit à partir de ce particulier que chacun a pour soi, alors en reste seulement un « général » entièrement banal, qui ne peut aussi pas amener l’humanité plus loin pour un laps de temps. Quelques règles pratiques pour les échanges mutuels, c’est tout ce qui peut sortir comme « commun à tous les bons humains ». Mais la vie éthique de l’être humain ne commence au vrai sens du mot que là où les lois fondées sur l’utilité cessent.

23. [61]Steiner (4), p.166 (1894) ; plus loin Steiner (73), p.108-109 (07 11 1917) (l’individu en tant qu’état intermédiaire) ; aussi se référant à l’individuel des peuples : Steiner (54), p.430-451 (29 03 1906) et Steiner (20), pp. 10-19 (1916).

24. [62]Steiner (31), p.417-420 (1901).

25. [63]Steiner (31), p.165 (1892).

Et cette vie peut seulement venir du point central de la personnalité et ne sera jamais le résultat de doctrines implantées. Il n’y a pas d’éthique universellement humaine.26 ».

Une nation de culture peut être dissoute en premier lorsqu’elle a apporté du nouveau au monde, et est devenue ce nouveau bien commun. La distinction dans les nations de culture devrait donc être surmontée, mais ainsi qu’elle n’a pas été en vain. Cela fait en premier sens lorsque la culture mondiale a été enrichie par elle.

À ma connaissance, Steiner voit ces conditions remplies seulement dans la nation juive de culture. En soi, elle s’élèverait dans le monde de culture, donc tout d’abord dans les nations de culture qu’elle a déjà enrichies. Ce qui l’en empêche est l’antisémitisme 27.

Cette évaluation elle-même maints adversaires de Steiner la tienne pour anti­sémite. Je la vois plutôt comme une invitation à travailler ainsi sur sa propre culture nationale afin qu’elle remplisse bientôt cette condition. Et Steiner me semble avoir agi d’après cela.







4.3 Du pur état-nation par la démocratie au droit du monde/mondial

Des purs états-nation Steiner attend qu’ils tendront au conservatisme 28. Cela sonne assez désagréable. Quel est le coût total d’une tri-articulation sociale, si cela ne rend pas une fois les États plus progressistes? La question est déjà justifiée. Mais elle ne semble rien avoir à faire avec le nationalisme.

La chose se présente différemment quand devient clair ce qui devrait être conservé. A cela appartiennent entre autre les frontières d’état. Le conserva­tisme signifie ici pas seulement la défense du propre territoire, mais aussi la renonciation à la conquête de territoires étrangers. Il deviendra alors com-


26. [64]Steiner (31), p.170-171 (1892).

27. [65]Steiner (31), p.409 (1901). Pour des critiques supplémentaires de l’antisémitisme p.196-201 (il y a aussi la critique du sionisme d’État) + 221-231 + 276-281 + 360-367 + 378-420 + 640 (1897-1901), Steiner (185), p.136- 137 (1918) et Steiner (353), p.201-205 (08 05 1924) (il y a aussi la critique de l’état sioniste et de l’endogamie). Aussi la figure de Simon dans les drames mystérieux: Steiner (14), Vol.1, p.211-241 (1911).

28. [66]Steiner (24), p.350+370-372 (07 1917).


préhensible pourquoi Steiner a loué Wilhelm II pour son conservatisme en 1888. Dans son discours inaugural, il avait proclamé qu’il ne voulait mener aucune guerre d’agression, mais exclusivement des défensives. Cette retenue était à peine à attendre d’un militaire enthousiaste 29. Inversement, la social-démocratie allemande s’est montrée plus conservatrice que prévu depuis le déclenchement de la guerre 30. Ce qu’il veut dire plus précisément, Steiner ne l’explique pas en 1917. On peut y voir une référence aux paix de château. La lutte de classe a été reportée pour soutenir une prétendue guerre défen­sive. D’un parti de travailleurs orienté sur l’international, on l’aurait à peine attendu.

Une tri-articulation sociale contribue donc à la stabilisation des frontières d’état. La distinction en différents états-nation devrait être préservée. Cela signifie-t-il que le nationalisme d’Etat, contrairement aux nations économiques et aux nations de culture, ne tend pas à l’auto-dissolution?

Un temps durant, j’ai été convaincu de cela. Il me semblait qu’avec l’Etat, aucun internationalisme pouvait être fait mais seulement du nationalisme. Mais Steiner le voit autrement.

Une chose sont les frontières d’état, l’autre est la cohérence en contenu, respec­tivement la proximité entre les législations respectives. Et ici Steiner part de ce que l’introduction d’une tri-articulation sociale conduirait à un rapproche­ment. Cela repose en que son pur état-nation n’est pas seulement conservateur, mais aussi encore démocratique. Après le déclenchement de la révolution de novembre, Steiner parle même en rapport à l’état seulement encore de celui-là (comme) un idéal. Il se promet, de tels purs états, des statuts internationaux de droit qui vont au-delà de ce que la société des Nations – et en fait aussi les actuelles Nations Unies –pourraient respectivement fournir 31.



29. [67]Steiner (31), p.130-134 (1888), plus tard il devient déjà plus critique.

30. [68]Steiner (24), p.350 (07 1917).

31. [69] Steiner (332a), p.194-198, (30 10 1919)



4.4 La totalité du monde à travers une tri-articulation sociale

Selon Steiner des nations de pures culture, des états-nations et des nations éco­nomiques trouvent d’eux-mêmes leur propre chemin pour sortir du nationalisme. Mais cette universalité ne se laisse transférée de l’une sur l’autre.

C’est en particulier une illusion de croire que la tendance progressant de l’économie actuelle à l’économie mondiale s’exerce automatiquement sur les états, et encore bien moins les cultures. Tout au contraire. Une telle nation de culture, tombée sous pression étrangère, réagit alors au mieux avec un isolationnisme qui, avant tout, lui est dommageable. La même chose vaut pour l’état-nations.

C’est tout de suite cette évolution qui menace actuellement en Europe. Il est tenté de parvenir à une politique commune par-dessus une unification économique. Ce qui menace alors, c’est la rechute dans l’extrémisme national. Cela est d’autant plus irrationnel, alors que cultures et états peuvent s’accorder d’eux-mêmes. Ici, l’humanité est gaspillée et transformée en son contraire.

Qu’est donc une nation pour Steiner? Il utilise le concept positivement seule­ment dans le sens de culture. Par son refus de l’assimiler à l’État, il pose les bases pour une différenciation qui donne aux deux – tout comme à l’économie - la possibilité de grandir au-delà de leur nationalisme respectif.


Die erste Definition des Nationalismus fragt danach, ob die Nationen unter­schieden werden oder nicht (Punkte 3 und 4). Wer die Nationen unterscheidet, kann aber trotzdem alle Nationen gleich achten. Autoren wie Dann lehnen es daher ab, schon deswegen von Nationalismus zu reden. Für sie gilt die zweite Definition des Nationalismus :

Nationalismus beginnt erst mit der Überzeugung, daß es Nationen gibt, die minderwertig sind1.

Nach dieser zweiten Definition kann es Nationen ohne Nationalismus ge­ben. Langewiesche hält dies für unmöglich. Friedvolle Nationen hat es seiner Meinung nach nie gegeben. Nationen sind immer aggressiv und daher vom Nationalismus untrennbar. Sie können keinen Krieg führen, ohne ihre Gegner herabzusetzen 2. Mit Dann stimmt er allerdings darin überein, daß er den Nationalismus für aggressiv hält. Streitpunkt ist allein die Nation.

Es fragt sich nur, ob die Verachtung anderer Nationen unbedingt zum Krieg führen muß. Kann dieser Nationalismus nicht auch schön friedlich bleiben? Es soll natürlich niemand daran hindern, den Nationalismus beim Namen zu nennen. Die Frage ist nur, ob er sich mit dem Frieden vereinbaren läßt. Macht es hier einen Unterschied, ob diese Verachtung von einer Staatsnation, Kulturnation oder Wirtschaftsnation ausgeht ?

Diese Frage soll zunächst für die reinen Formen der Staatsnation, Kulturnation und Wirtschaftsnation beantwortet werden. Von da aus wird es möglich sein, auf ihre Mischformen zu schließen. Im Unterschied zu bisher und nachher werde ich diesmal Steiner von vornherein miteinbeziehen.

1.  [70]Dann (1993), S.17.

2.  [71] Wie Fußnote 2, S.192-197 speziell zu Dann S.195-196.

5.1 Politische Verachtung

Was Dann und Langewiesche trennt, ist gerade ihre Einschätzung der Staatsnation. Während Dann sie grundsätzlich für friedlich hält, verweist Langewiesche auf die französische Realität. Einmal demokratisch geworden, hat die französische Staatsnation für die Verfassung der Nachbarstaaten nur noch Verachtung ge­habt. Dies hat nicht nur zur verbalen, sondern auch zur bewaffneten Aggression geführt. Die französische Revolution hätte sich darauf beschränken können, ihre Verfassung gegen die Koalition zu verteidigen. Diese Verfassung hat sie aber bald ihren Nachbarn aufoktroyiert. Wer meint, die beste Verfassung zu haben, neigt dazu, sie zur einzigen Verfassung zu machen.

Langewiesche nimmt Frankreich als Beispiel, weil es zu den ersten modernen Demokratien gehört. Aus dem französischen Fall läßt sich aber trotzdem keine Regel machen. Als Gegenbeispiel kann die amerikanische Staatsnation angeführt werden. Ob sie undemokratische Verfassungen weniger verachtet hat, läßt sich nur schwer ermitteln. Zumindest gegenüber Europa ist sie einige Zeit zurückhaltend gewesen. Mit ihrer Demokratie ist sie dort erst seit Wilson aufdringlich geworden.

Die Verachtung einer Staatsnation für andere Staatsnationen führt also nicht unbedingt zum Krieg. Sie kann aber dazu führen.


5.2 Kulturelle Verachtung


Eine Kulturnation kann sich für die höchste Kultur halten. Die "Reden an die deutsche Nation" von Fichte scheinen aus einem solchen Hochmut gespro­chen zu sein 3. Sie sind voll von Behauptungen wie "Charakter haben und deutsch seyn ist ohne Zweifel gleichbedeutend4." Was aber bei Fichte fehlt, ist eine echte Herabsetzung anderer Kulturen. Nicht nur Deutschland, sondern auch das Ausland ist auf seine Art der anderen Seite überlegen. Der Preis für jede Überlegenheit ist aber die Einseitigkeit. Ausland und Deutschland brauchen daher einander, wie Mann und Frau : "so vermögen beide nur in ihrer Vereinigung etwas, getrennt aber sind sie nichtig5."


3.  [72]Fichte (1808).

4.  [73] Wie Fußnote 72, S.446.

5.  [74] Wie Fußnote 72, S.338.

Deutschland wird "nicht eigentlich erfinden, sondern im kleinsten, wie im grössten, wird es immer bekennen müssen, dass es durch irgend einen Wink des Auslandes angeregt worden [... ] ; aber [es] wird ernsthaft nehmen und ins Leben einführen, was dort nur obenhin und flüchtig entworfen wurde 6."



Versteht man unter Nationalismus die Verachtung anderer Kulturnationen, so hat also Fichte wenig zu bieten. Seine fünfte Rede liest sich eher wie eine Heiratsanzeige 7. Arndt ist schon ergiebiger. Er ruft eindeutig zum Volkshaß auf B. Die Deutschen über die Franzosen zu stellen, fällt ihm aber schon schwerer. Er macht es zwar, kommt sich aber dabei selber lächerlich vor.

"Jedes Volk hat seine Tugenden und seine Gebrechen, ja, wie der Zus­tand der menschlichen Dinge ist, liegen gewisse Tugenden desselben sogar notwendig gewissen Mängeln ganz nahe. Aber es gibt Stufen und Grade, und ich schäme mich nicht, den Glauben zu bekennen, daß das teutsche Volk in der Weltgeschichte mehr bedeutet hat und bedeuten wird als das französische. Doch dieses Urteil ist törigt ausgesprochen : was besteht, hat ein Recht zu bestehen, und damit eine lebendige, reiche und mannigfaltige Welt würde, hat Gott die Verschiedenheit der Länder und Völker gesetzt 9."

Eine hemmungslose Verachtung muß man anderswo suchen. Sie zeigt sich mitunter gerade dort, wo man sie zuerst gar nicht vermuten würde. Die alten Ägypter haben sich einfach "Menschen" genannt10. Sie haben die Menschheit nicht in unterschiedliche Nationen eingeteilt. Daraus läßt sich leicht schließen, daß sie keine Nationalisten gewesen sind. Die erste Definition des Nationalismus (Punkte 3 und 4) muß sie wenigstens davon frei sprechen. Die Sache hat aber auch eine andere Seite. Wer nicht das Glück hat, Ägypter zu sein, ist auch kein "Mensch". Er macht sowieso alles verkehrt11. Was sich zunächst wie Weltoffenheit ausnimmt, stellt sich als krasse Fremdenverachtung heraus. Die alten Ägypter sind ein Extremfall. Durch Wüsten und Meer sind sie so isoliert gewesen, daß sie lange keine anderen Menschen gekannt haben als sich selbst. Sie haben also allen Grund gehabt, sich für die eigentlichen Menschen zu halten. Einmal eines besseren belehrt, haben sie aber für die anderen Kulturnationen nur Verachtung gehabt.

6.  [75] Wie Fußnote 72, S.341.

7.  [76] Wie Fußnote 72, insbesondere S.337-343.

8.  [77]Arndt (1993), S.332-333.

9.  [78] Wie Fußnote 77, S.330-331.

10.   [79]Lindenberg (1991 2), S.169.

11.   [80]Geiss (1988), S.31-33.

Mancher moderne Weltbürger hat etwas vom alten Ägypter. Er möchte sich gern selbst zum "Menschen" ernennen. Damit zeigt er aber nur seine Ignoranz. Eigentlich steckt er so tief in seiner eigenen Kulturnation, daß er von den anderen Kulturnationen kaum etwas weiß. Auch seine nationalen Eigenschaften hält er für allgemeinmenschlich. Wie sollte er dann zwischen den verschiedenen Kulturnationen unterscheiden können. Er ist einfach zu sehr Nationalist, um es noch merken zu können. Wie viel Verachtung in ihm steckt, kommt erst zum Vorschein, wenn er aus dieser Isolierung herauskommt 12.

Fichte mag noch so viel unterscheiden zwischen Deutschland und Ausland, einer solchen Verachtung weiß er zu entgehen. Das Ausland achtet er sogar nicht trotz, sondern wegen dieser Unterschiede. Diese Nationen würden sonst einander weder brauchen noch helfen können. Sie könnten es sich auch sonst leisten, einander zu überwinden. Sind sie aber voneinander abhängig, so wird die Zerstörung der anderen Nation zur Selbstzerstörung.

Eine ähnliche Argumentation findet man später bei Steiner wieder. Erfunden hat er sie also nicht.

"Wir dienen der gesamten Menschheit am besten, wenn wir das in uns besonders Veranlagte entwickeln, um es der gesamten Menschheit einzuverleiben als ein Opfer, das wir dem fortschreitenden Kulturstrom bringen. [... ] Verstehen müssen wir lernen, daß es schlimm wäre, wenn die Geisteswissenschaft [... ] beitragen würde zur Überwindung einer Volksgesinnung durch die andere. [... ] Und wenn wir ganz in uns leben, aber nicht für uns, sondern für alle Menschen, so ist das wahrhafte geisteswissenschaftliche Toleranz 13."

Steiner scheint sich damit aber selbst zu widersprechen. Er hat sich vorhin dafür ausgesprochen, die Unterschiede zwischen Kulturnationen zu überwinden (siehe Punkt 4.2). Nun rechnet er auf diese Unterschiede, um die Mensch­heitskultur weiterzubringen. Der Widerspruch ist nur scheinbar. Nationale Unterschiede überwinden, heißt hier voneinander lernen. Gerade dadurch kommt die Menschheit weiter.

12. [81]Götte (1995), S.12, der sich auf Steiner (10), S.95-96 bezieht.

13. [82]Steiner (121), S.210 (17 06 1910).

Diese Überlegungen dienen aber nur einer "Topographie" der kulturellen Ve­rachtung. Sie beantworten nicht die Frage, ob diese Verachtung zum Krieg führt.

Wer von der eigenen Überlegenheit überzeugt ist, kann Kontakte nach außen vermeiden wollen. Er wird versuchen, seine Grenzen dicht zu machen. Gelingt es ihm, so merkt die Außenwelt nichts von seiner Verachtung. Zum Konflikt wird es daher kaum kommen. Er kann aber auch diese kulturelle Außenwelt beseitigen wollen. Den angeblich minderwertigen Kulturnationen soll die eigene überlegene Kultur übergestülpt werden. Halten sie sich nicht selbst für minderwertig, so kann es zum kulturellen Konflikt kommen.

Zwischen Staatsnationen kann eine solche Verachtung zum Krieg führen, sie muß es aber nicht. Zwischen rein kulturellen Nationen kann sie aber laut Steiner gar nicht zum Krieg führen. Was ihnen dazu fehlt, sind einfach Waffen 14. Rein kulturelle Nationen können es nicht weiter treiben als bis zur verbalen Aggression. Von Krieg kann nur sprechen, wer Konflikt mit Krieg gleichsetzt. Hier soll es nicht gemacht werden.

Eine solche Entwaffnung der Kulturnation liegt nicht nur der Theokratie der alten Ägypter fern, sondern auch Fichte, der eine neue Theokratie begründen will 15. Hier geht Steiner auch über Fichte hinaus.

5.3 Wirtschaftliche Verachtung

Welcher Verachtung Wirtschaftsfanatiker fähig sind, zeigt sich an Marx und Engels.

Ginge es nach Engels, so gehören die meisten slawischen Naturvölkchen ab­geschafft. Sie sind viel zu klein, um es zu anständigen Wirtschaftsnationen zu bringen. Die Arbeiterbewegung braucht aber große Wirtschaftsnationen, um sich entfalten zu können. All diese rückständigen Wirtschaften müssen ihr gnadenlos geopfert werden 16. Damit will aber Engels 1882 nicht zum Krieg aufrufen. Ihm geht es im Gegenteil darum, einen Krieg abzuwenden. Es lohntsich eben nicht, einen Weltkrieg zu entfachen, um einige tausend Bosnier zu retten 17.

14. [83]Steiner (190), S.44-45 (22 03 1919) und Steiner (174), S.144 (14 01 1917) (Unter­schied zwischen Völkerhaß und Krieg).

15. [84]Fichte (1813), S.613.

16. [85]Engels (1882), S.279, ähnlich Marx (1849), S.26.



Ähnlich klingt es, wenn Marx die Zerschlagung der alten indischen Wirtschaft
durch die Engländer rechtfertigt. Erst dadurch ist Indien überhaupt zu einer wirtschaftlichen Einheit, zu einer großen Wirtschaftsnation geworden 18 Die englische Wirtschaftsnation ist allen anderen Wirtschaftsnationen überlegen. Werden sie von ihr geschluckt, so können sie sich also nur darüber freuen. Sie haben nichts zu verlieren als ihre wirtschaftliche Minderwertigkeit. Sie haben eine Weltwirtschaft zu gewinnen.

Dazu bedarf es allerdings kaum eines Krieges. Die Kolonisierung Indiens ist zunächst Sache einer privaten Kompanie gewesen. Sie hat gute Geschäfte gemacht. Dazu hat sie lange keine Unterstützung der englischen Staatsnation gebraucht. Statt Waffen hat sie meistens Geld eingesetzt. Dies wird später von Gandhi betont, sogar überbetont. Ihn interessiert nicht, daß diese englische Kompanie doch allerhand Kriege geführt hat. Der Betrieb hatte sich oft selbst zum Staat gemacht. Gandhi sieht dies anders. Indien hat sich nicht erobern, sondern erkaufen lassen. Es bedarf also keines Krieges, keines bewaffneten Widerstandes, um die Engländer wieder los zu werden. Was Indien dazu braucht, ist allein das Gewissen. Jede Regierungsgewalt wird dann am passiven Widerstand zerbrechen 19.

Die Rede von Regierungsgewalt zeigt, daß inzwischen die englische Staatsnation doch mitspielt. Gandhi ruft aber trotzdem nicht zu den Waffen. Er appeliert lieber an die indische Tradition der Gewaltlosigkeit. Ihm entgeht aber nicht, daß auch die Engländer ihre Gewaltlosigkeit haben, nämlich das Geld und die Preise ihrer Wirtschaftsnation. Er ruft daher zum Boykott englischer Waren auf 20. Hier stößt Gewaltlosigkeit auf Gewaltlosigkeit.


Was bei Gandhi nur angedeutet ist, wird von Steiner ausdrücklich betont. Reine Wirtschaftsnationen verfügen selber nicht über Waffen.

17.          [86] Wie Fußnote 85, S.280.

18.          [87]Marx (1853), S.317-330.

19.          [88]Gandhi (1994), S.268-269.

20.          [89]Kotska (1981 2), S.82.

Für "die Lebensbedürfnisse der neueren Menschheit wird die weitere Verschmelzung des geistigen, des rechtlichen und wirtschaftlichen Ge­bietes eine Unmöglichkeit. Durch die Weltkriegskatastrophe hat sich diese Unmöglichkeit geoffenbart. Sie beruht darauf, daß wirtschaftliche und Geisteskulturkonflikte sich in der Gestalt der Staatsgegnerschaf­ten ergaben und dadurch in einer Art zum Austrag kommen mußten, die nicht möglich ist, wenn nur Geistesleben dem Geistesleben und Wirtschaftsinteresse dem Wirtschaftsinteresse gegenüberstehen 21."


Ihre Verachtung für andere
Wirtschaftsnationen kann noch so weit gehen, wie bei Marx und Engels, zum Krieg führt sie nicht. Das haben sie mit den rein kulturellen Nationen gemeinsam. Wollen sie einen Krieg, so müssen sie sich erst die Waffen einer Staatsnation ausleihen. Sie würden aber damit ihr Aufgabengebiet verlassen.

Dies dürfte sich als besonders schwierig erweisen. Wenn Kulturnation, Staatsnation und Wirtschaftsnation in ihrer Organisation wirklich eigenständig geworden sind, so klaffen ihre Grenzen auseinander. Sie liegen einander quer. Es scheint zunächst die Welt nur komplizierter zu machen. Sie wird dadurch noch unü­bersichtlicher. Als ob es nicht schon schlimm genug wäre. Diese Komplexität bringt aber auch Vorteile. Kulturelle, staatliche und wirtschaftliche Verachtung können sich nicht mehr gegenseitig steigern. Die verschiedenen Fronten laufen nicht mehr parallel. Kulturnation und Wirtschaftsnation finden also keinen Staat, der sich mit ihnen decken würde". Greifen Staatsnationen aus Verach­tung zu den Waffen, so können sie kulturelle und wirtschaftliche Konflikte nicht mehr instrumentalisieren.

Natürlich versteht der französische Offizier die Welt nicht mehr, wenn seine elsäßischen Soldaten anfangen, untereinander deutsch zu reden` Man muß aber eine Wahl treffen. Entweder läßt man die Welt komplizierter werden, um Leben zu sparen, oder man vereinfacht sie, um dem Offizier das Denken zu sparen.


    21. [90]Steiner (24), S.26 (07 1919).

22. [91]Steiner (24), S.22-26 (07 1919).

23. [92] Zum Beispiel mein Großvater, der nichts besseres gefunden hat, als sie deswegen einsperren zu lassen.

5.4 Von der Verachtung zur Explosion

Kulturelles und wirtschaftliches Überlegenheitsgefühl führt also laut Steiner nicht zum Krieg. Zum Krieg kann es erst durch staatliche Überheblichkeit kommen. Und sogar das ist noch fraglich. Bei reinen Staatsnationen spricht Steiner von Konservatismus. Ist dieser Konservatismus nicht stärker als ihre Verachtung für andere Staatsnationen?

Wie dem auch sei, an seiner Einschätzung der Kulturnation und Wirtschaftsnation ändert es nichts. Krieg ist nicht ihre Sache. Damit er es nicht wird, müssen sie aber zu allen Staaten so stehen, wie die Staaten zueinander. Das Prinzip der Nichteinmischung soll nicht nur zwischen Staaten gelten. Nicht nur Staaten, sondern auch Kulturen und Wirtschaftsgebiete sollen souverän sein.

"Der notwendige Verkehr zwischen den Leitungen des Rechts- und Wirt­schaftskörpers wird erfolgen annähernd wie gegenwärtig der zwischen den Regierungen souveräner Staatsgebiete 24. [...]Neben dem politischen und dem Wirtschaftsgebiet muß im gesunden sozialen Organismus das auf sich selbst gestellte Geistesgebiet wirken25."

Diese unabhängigen Sozialgebiete brauchen also nur noch ein gemeinsames Organ zu schaffen, um miteinander verhandeln zu können 26.

Unter Kulturnation wird aber heute eine Kultur verstanden, die sich zum Staat gemacht hat oder machen will. Meinecke hat noch zwischen alter und moderner Kulturnation unterschieden. Zum Staat strebt bei ihm nur die moderne Kul­turnation. Die alte Kulturnation genügt sich selbst. Diese Unterscheidung ist in der späteren Forschung völlig weggefallen. Meinecke wird zwar zitiert, aber ständig um seine alte Kulturnation verkürzt. Kulturnation ist gleichbedeutend geworden mit moderner Kulturnation. Es ist daher nur verständlich, wenn der Kulturnation Kriege oder Bürgerkriege angelastet werden. Die moderne Kulturnation will kulturelle Grenzen zu Staatsgrenzen machen. Staatsgren­zen lassen sich aber nur selten ohne Krieg verschieben. Von Dann wird auf die alldeutschen Eroberungskriege verwiesen. Das Wort Kulturnation sollten Deutsche deswegen gar nicht mehr im Munde führen 27. Schieder sieht nicht nur die Eroberungskriege. Er erinnert auch an die vielen Sezessionskriege des 20. Jahrhunderts. Den Kulturen ist es gelungen, die letzten Großreiche zu

24.   [93]Steiner (23), S.57 (04 1919).

25.   [94]Steiner (23), S.70 (04 1919).

26.   [95]Steiner (24), S.351-354 (07 1917).

27.   [96] Wie Fußnote 70, S.36-38.

sprengen 28. Beides stimmt. Es stimmt aber nur für Kulturnationen, die sich zum Staaten machen. Das wird oft vergessen.

Schiller hat die deutsche Kultur hochgehalten, egal wie es den deutschen Staa­ten gegangen ist. Kultur ist ihm eine unabhängige Größe gewesen. "Deutsches Reich und deutsche Nation sind zweierlei Dinge" 29. Die deutsche Kultur stellt er über alle anderen Kulturen. Zu ihrer Größe braucht sie aber weder Staat noch Krieg, sondern nur die anderen Kulturen. Wenn er von zukünftiger deut­scher Weltherrschaft spricht, so meint er die Herrschaft der deutschen Sprache. Dazu muß sie aber erst selbst alle Kulturen aufgenommen haben30. "Jedes Volk hat seinen Tag in der Geschichte, doch der Tag des Deutschen ist die Ernte der ganzen Zeit" 31.

Schiller setzt sich also für die Autonomie von Staat und Kultur ein. Wer ihn deswegen zum Vertreter der Kulturnation macht, wirft ihn mit den Pangerma­nisten zusammen. Schiller würde dann zum Vordenker des Nationalsozialismus und seiner Eroberungskriege. Ihm fehlt nur die Rassentheorie 32 Zu solchem Unsinn kommt man, wenn man zwischen alter und moderner Kulturnation nicht mehr unterscheiden kann 33. Schiller für einen Pangermanisten zu halten, sollte man den Nationalsozialisten überlassen.

Zu den Sezessionskriegen von Schieder kommt es auch erst durch den Anspruch von Kulturen auf eigene Staaten. Es stimmt oft nicht nur für die Staaten, die gebildet werden sollen. Es betrifft meistens auch die Staaten, die dabei ausgeschlachtet werden. Sie haben Kulturen bevorzugt. Die anderen Kulturen müßten ihnen sonst nicht weglaufen. Was zum Krieg führt, ist nicht der Größenwahn irgendwelcher Kultur, sondern dieser unlautere Wettbewerb 34.

Man braucht darin keinen Freibrief zu sehen. Es gibt noch genug Gründe, vom Hochmut zu lassen. Schon allein um auch die Früchte anderer Kulturen

28.     [97]Schieder (19922), S.104 hält daher die Unterscheidung zwischen Staatsnation oder Kulturnation für nicht mehr aktuell und fragt S.110-11 nicht nur, ob der Staat durch die Berufung auf die Nation erhalten (England, Frankreich) oder erweitert (Italien, Deutschland), sondern auch verkleinert wird; ausführlicher Schieder (19852), S.121-125.

29.     [98]Schiller (1992 2), S.556.

30.     [99] Wie Fußnote 98, S.557.

31.     [100] Wie Fußnote 98, S.559.

32.     [101]Dies ist auch der Grund, warum Nationalsozialisten mit der Bezeichnung Kul­turnation unzufrieden sind (siehe Fußnote 24).

33.     [102]Dann verwirft zwar pauschal den Ausdruck Kulturnation, kann aber trotzdem zwischen Schiller und Nationalsozialismus unterscheiden : wie Fußnote 70, S.37.

34.     [103]Steiner (23), S.113 (04 1919).

zu ernten. Dazu muß man erst einmal ihren Wert erkannt haben. Ohne diese Achtung vor anderen Kulturen, kann sich die eigene Kultur gar nicht ausbreiten. Das stimmt auch für die Wirtschaft. Eine Wirtschaft muß die anderen Wirtschaften achten, um sich ausbreiten zu können35.



Nicht nur die Kulturnation sondern auch die Wirtschaftsnation wird oft falsch eingeschätzt. Deren Einschätzung steht dabei im völligen Kontrast zur Ein­schätzung der Kulturnation. Der Kulturnation werden Kriege unterstellt, die sie erst durch ihre Verstaatlichung provoziert. Von der Wirtschaftsnation erwartet man einen Frieden, zu dem erst ihre konsequente Entstaatlichung beiträgt.

Steiner gibt hier als Beispiel den deutsch-englischen Wirtschaftskonflikt an. Hier hat es auch einen unlauteren Wettbewerb gegeben. Die deutsche Wirtschaft hat sich immer stärker mit dem deutschen Staat verbündet. Sie hat daher bestimmte Produkte wie Eisen billiger anbieten können als die englische Wirtschaft. Die Bezeichung made in germany sollte möglich machen, diese Produkte zu boykottieren. Damit ist aber das Gegenteil erreicht worden. Um die deutsche Konkurrenz loszuwerden, bleibt der englischen Seite bald nur noch der Krieg 36. Hier liegt nach Steiner der eigentliche Grund des Ersten Weltkriegs. Nach Westen ist er ein Wirtschaftskrieg 37. Krieg ist im eigentlichen Sinne gemeint. Der wirtschaftliche Konflikt ist eben zu einem staatlichen Konflikt geworden.

Der englischen Öffentlichkeit wird dabei Sand in die Augen gestreut. Sie muß glauben, daß sie die belgische Neutralität verteidigt. Sie würde sonst nicht mitmachen.

Eine konsequent entstaatlichte Wirtschaft wäre auch zum Teil billiger als die englische Wirtschaft. Sie ist laut Steiner einfach die effektivste Wirtschafts­form 38. Wichtig ist hier nicht so sehr, ob es wirklich stimmt. Entscheidend ist, ob diese wirtschaftliche Effektivität zu einem Krieg führen kann oder nicht. Eine unabhängige Wirtschaft liegt quer zu allen Staaten. Wird sie zur Konkurrenz, so läßt sie sich daher nicht durch einen Krieg beseitigen. Es müssen stattdessen direkte wirtschaftliche Verhandlungen aufgenommen werden.

35.      [104]Steiner (353), S.268-280 (20 05 1924), der hier den kulturellen Hochmut der Europäer gegenüber ihren Kolonien kritisiert. Engländer haben, anders als die Deutschen, wenigstens Achtung vor den fremden Wirtschaften gehabt, so daß sie ihre eigene Wirtschaft dorthin ausbreiten konnten.

36.   [105]Steiner (340), S.9-14 (24 07 1922), siehe auch die vorbereitenden Notizen : Steiner (B39), S.15+17+19 (1922).

37.   [106]Steiner (24), S.369 (07 1917).

38.   [107]Steiner (24), S.230 (08 1919).

Nach Osten spricht Steiner dagegen von Völkerkrieg 39. Auch diesmal ist Krieg im eigentlichen Sinne gemeint. Durch Föderalisierung sind die kulturellen Konflikte Österreich-Ungarns nicht zu lösen gewesen. Einmal zum eigenständi­gen Staat geworden, hat auch Ungarn alle anderen Kulturen unterdrückt. Zu einer wirklichen Autonomie der Kulturen ist es also dort nicht gekommen. Aus diesen kulturellen Konflikten konnte daher ein staatlicher Konflikt mit Rußland werden 40. Darin sieht aber Steiner nicht den Grund des Ersten Weltkrieges. Es hat ihn nur möglich gemacht 41.

Ungelöste kulturelle Konflikte sind also nur der Auslöser. Zum Krieg trei­ben eigentlich die ungelösten wirtschaftlichen Konflikte. Die verunreinigte Wirtschaftsnation ist der Sprengstoff, die nicht rein kulturelle Nation nur der Zünder. In seinen Vorträgen und Schriften geht Steiner oft auf den damals üblichen Sprachgebrauch ein. Statt von kulturellen Konflikten spricht er dann von nationalen Konflikten 42, von Nationalismus. Es ist daher verständlich, warum er den Weltkrieg nicht durch den Nationalismus erklären will 43. Der Na­tionalismus ist nur ein Instrument zur Durchsetzung wirtschaftlicher Interessen gewesen.

"Es waren ganz gewiß unter denjenigen treibenden Mächten, welche es möglich gemacht haben, daß diese Kriegskatastrophe den Ausdruck gefunden hat, den sie gefunden hat, die Differenzierung und Aspirationen der slawischen Völker Österreichs und des Ostens sehr, sehr stark daran beteiligt, aber im Grunde genommen auch nur als gebrauchte Objekte, als dasjenige, was man benützte. Wenn man die nächsten Stoßenden ins Auge fassen will, so sind es eigentlich im Grunde genommen Finanzmächte, Kapitalmächte, weniger im gewöhnlichen Sinne, als Großkapitalmächte, Gründerkapitalmächte und dergleichen 44."

39.   [108]Steiner (24), S.369 (07 1917).

40.   [109]Steiner (330), S.138 (03 05 1919).

41.   [110]Steiner (24), S.342-344 (07 1917).

42.   [111]Steiner (331), S.72 (22 05 1919) ; ferner Steiner (B24/25), S.34 (1921).

43.   [112]Steiner (177), S.225-226 (27 10 1917).

44.   [113]Steiner (185a), S.23 (09 11 1918).

Solange es diesen Sprengstoff noch gibt, kann von Frieden nicht die Rede sein. Nach Westen hin gibt es immer noch Grund zum Krieg. Es macht das Friedensprogramm Wilsons zu einer Utopie. Seine Demokratie und sein Völkerbund helfen hier nichts. Sie schließen die Vermischung von Staatsfragen und Wirtschaftsfragen nicht aus.

Wilson sieht selber ein, daß die Demokratie zunehmend durch wirtschaftliche Interessen instrumentalisiert wird 45. Ihm ist es aber nicht gelungen, eine Antwort darauf zu finden.

Wilson "hat gesehen, wie sich die Trusts, wie sich die großen Kapital­gesellschaften gegründet haben. Er hat gesehen, wie selbst in einem demokratischen Staatswesen das demokratische Prinzip immer mehr und mehr geschwunden ist gegenüber den Geheimverhandlungen jener Gesellschaften [... ]. Und er hat immer wieder und wieder seine Stimme erhoben für die Freiheit der Menschen gegenüber jener Machtenfaltung, die aus Wirtschaftsverhältnissen heraus kommt [... ] 46 Und sonderbar, versucht man [... ] zu prüfen, was Woodrow Wilson beigebracht hat, um nun eine soziale Struktur [... ] hervorzurufen : man findet kaum irgendwelche Antwort! Einzelne Maßnahmen da oder dort, [... ] aber irgend etwas Durchgreifendes nicht [... ] 47."

Wilson sieht auch nicht, daß der Weltkrieg gerade durch diese Instrumentalisie­rung entstanden ist 48. Stattdessen sucht er die Ursache dieses Krieges darin, daß Mitteleuropa noch keine Demokratie hat. Bei der Kriegsfrage spielt aber die Staatsform überhaupt keine Rolle. Um die Demokratie auch in Mitteleuropa einzuführen, lassen sich andere Gründe angeben (siehe Punkt 7.2). Kriege mit dem Westen lassen sich aber erst durch eine soziale Dreigliederung vermeiden. Unreine Wirtschaftsnationen werden durch Demokratie nicht friedlicher 49.

Über den Völkerbund macht sich Wilson noch mehr Illusionen. Er setzt einseitig auf den Staat, statt seine Aufgaben zu beschränken.

"Während man den einzelnen Staat zerklüften muß in seine drei Glieder, wollen die Menschen das Gegenteil. Sie wollen die ganze Erde - mit Ausnahme derjenigen, die man zunächst ausschließt - zu einem einzigen großen Staat zusammenschweißen 50."

45.   [114]Steiner (185a), S.132-133 (17 11 1918).

46.   [115]Steiner (332a), S.18 (24 10 1919).

47.   [116]Steiner (332a), S.20 (24 10 1919).

48.   [117]Steiner (185a), S.133-134 (17 11 1918).

49.   [118]Steiner (24), S.371-372 (07 1917) ; ferner dort S.350.

50.   [119]Steiner (190), S.45 (22 03 1919).

Eine solcher Staatenbund wird die Völker nur noch stärker auseinanderbrin­gen 51. Er kann nicht zum Ausgangspunkt der notwendigen wirtschaftlichen Zusammenarbeit werden 52. Die Wirtschaften sollen sich von den Staaten losmachen und einen reinen Weltwirtschaftsbund aufbauen.

Steiner scheint hier den dritten der vierzehn Punkte Wilsons übersehen zu haben. Dort geht es um die Freiheit der Weltwirtschaft. Das hat aber Steiner wahrscheinlich als eine Aufforderung zum Freihandel verstanden. Was Steiner dagegen von einem Weltwirtschaftsbund erwartet, ist nicht nur eine Freiheit, sondern eine Selbstverwaltung der Weltwirtschaft. Ein solcher Bund kann aber opportun finden, bestimmte Wirtschaftsregionen selber durch Zölle zu schützen. Es entspricht zwar nicht einer strengen Freihandelslehre. Die englische Wirtschaft bräuchte aber dann keinen Krieg wegen Eisenpreise zu inszenieren.  

51.   [120]Steiner (192), S.321-322 (20 07 1919).

52.   [121]Steiner (338), S.218-221 (02 01 1921).