Comptabilité et connaissance de soi

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La comptabilité plus directement comme chemin de connaissance de soi jusqu'à la rencontre du „petit gardien“- La comptabilité (pratiquée par les
„entrepreneurs“ proposée à tous. Postérieur à B-01- 14 et C-03-17.0Forte1orientation sur le passé comme base au futur.
Trad. FG v2 au 20/10/2013

C-03-22 Comptabilité, bilan, connaissance de soi.
Dans : GOETHEANUM, Nr.45/05.11.1989, P. 391 SS.

Il va être tenté de montrer comment la comptabilité et l’établissement d’un bilan sont une possibilité de faire en même temps des pas sur le chemin de la connaissance de soi de l'humain.

Comptabilité, établissement de bilan, connaissance de soi
Benediktus Hardorp

Comptabilité, bilan, connaissance de soi ( 1 ) – ces trois choses peuvent-elles avoir quelque chose à voir ensemble, peut ont comprendre comptabilité et bilan comme exercice préparatoire sur le chemin de la connaissance de soi humaine ? Nous voulons suivre cette question dans le parcours de pensées qui suit. On ne doit pas promettre – pour cette compréhension – d’être ou de devenir un homme de métier, un spécialiste.
Regardons pour cela – comme un exemple nous étant familier – sur notre propre situation de vie. Lorsque nous nous contemplons nous même, nous pouvons facilement reconnaître, que nous ne n’avons pas surgi dans le présent et commencé à vivre du rien ; nous remarquons beaucoup plus, que nous construisons sur le passé dans chaque cas, que nous avons une histoire. Le passé n’est pas pleinement passé – « comme si de rien n’était » : il a justement fait la vie présente, ses conditions et ses qualités, sur lesquelles nous construisons aujourd’hui, qui nous sont « propres ». Qui doit dire qui il est, n’écrit pas seulement son nom, qu’il a reçu, mais décrit son parcourt, sa biographie. En nous, le passé surgit de manière essentielle dans le présent. Sur la base de ce passé, nous sommes des personnes, ordonnons un champ d’activité présent ; qui s’occupe de pédagogie par exemple, l’a étudiée et exercée, est peut-être aujourd’hui actif comme professeur. Qui a appris un métier commercial travaille peut-être dans une industrie ou une autre entreprise.
Notre champ d’activité présent, cela nous est évident, s’est donné dans tous les cas à partir des faits et évènements du passé.Ce que nous sommes devenus ne nous ramène pas seulement à nous même. Parents, professeurs, maîtres d’apprentissage, prêteurs et d’autres y ont contribués ; ils ont aidé à ce que nous sommes aujourd’hui – au-delà de notre propre effort conscient ; ils nous ont par exemple permis un accès aux moyens dont nous disposons aujourd’hui, sur lesquels nous pouvons maintenant décider. Nous nous sentons l’obligé de ces personnes, - et leurs sommes bien redevables jusque dans la forme juridique ; nous devons rembourser le prêt obtenu, amortir le crédit consenti, honorer la traite émise. Nous n’apportons donc pas seulement la quintessence de la succession de nos actes se lançant dans le présent et le champ d’action s’offrant présentement à nous positivement, mais en général aussi une charge, « moins » visible ou cachée, de vieilles obligations vis-à-vis d'autres : imposé à soi même pour les unes et convenues pour les autres.

Mais finalement appartient encore aussi à la compréhension de notre situation – en dehors de la compréhension du passé – que nous vivons vers un avenir qui nous apparaît avoir pour nous une valeur désirable. Nous ne sommes jamais sans but ; au contraire, nous ne sommes à comprendre que par les buts que nous nous fixons ou nous sommes fixés. Ils expriment en tout cas – dans une autre forme que les conséquences du passé – une grande part de notre être. Nous avons pu souvent modifier notre parcours dans le passé ou le présent – contre le vent ou dans son sens - mais sans but nous n’avons jamais été. Comme dans le passé, nous aurons aussi besoin d’aide étrangère dans le futur, nous aurons besoin de la confiance d’autrui, de son crédit, pour atteindre nos buts. C’est très rarement de manière entièrement individuelle que passé et futur se nouent en nous dans l’action présente ; dans le destin de nos activités propres se mêle en même temps une aide consentie par d’autres humains – comme nous même (l’avons été) donc aussi pour d’autres. Un grand entrelacement de relations sur un mode humain et liant au monde règne en nous – en général caché à la conscience, mais quand même en principe de façon explicable.
Nous comprenons-nous comme humains, comme les « entrepreneurs » de notre propre destin, ainsi pouvons-nous à chaque instant où nous le considérons nous même comme indispensable, ou bien quand cela nous est demandé du dehors, « tirer le bilan » de la situation ainsi décrite, de notre position dans l’entrelacement de relations sociales, de ce qui nous correspond.
Nous formons alors les faits fondamentaux cités ci-avant en quatre champs de bilan « cardinaux ». Faisons-nous cela selon la vérité, nous obtenons une image pertinente correspondant à notre situation présente, qui peut nous montrer, à quoi les prochains pas dans l’avenir peuvent ou devraient logiquement ressembler. Les quatre champs de bilan abordés
sont :
1. L’inventaire de tout ce qui apparaît actuellement comme « capital investi » utilisable, qui comme action du passé agit encore dans le présent, qui fut « investi » et a encore de la signification maintenant.
Il est valorisé de manière juste lorsque son inscription au bilan rend correctement la signification présente de la mise en oeuvre ou de l’investissement passé, lorsque celui-ci montre ce qui nous reste encore à disposition de ce passé comme base de travail, moyen de production, pour le présent et le futur. Nous regardons avec cette orientation de notre regard les « actifs mis à disposition » dans le passé pour le présent.


2.     Notre champ d’action présent par contre se limite en tout ce que traditionnellement nous nommons « actif circulant » : tous les inventaires, tous les titres, tous les biens de ce genre. Nous pouvons les transformer, les vendre, les valoriser, ils nous ouvrent notre champ d’activité présent et le délimitent aussi ; si nous ne soignons pas nos inventaires de stock, nos relations clients, ils perdent de la valeur ; nous avons l’« actif disponible » de notre présent devant nous.


3.     Aussi loin que les deux champs de bilan cités précédemment ne sont pas notre seul mérite, mais jusque ou d’autres nous ont aidé à cette réalisation, nous avons encore des obligations, des engagements vis-à-vis de tiers, qui sont à remplir à partir du résultat (ou actif) de notre champ d’action. Nous devons apprendre à être conscient et décrire justement, tirer correctement le bilan des aides passées et des engagements en résultant, qui reposent sur notre champ d’activité (investissements inclus) que nous avons apporté du passé. Nous avons été de quelque valeur pour d’autres et leur somme en cela aussi endettés. Nous n’avons naturellement pas le droit d’être « sur endetté », sinon nous ne serions plus maîtres chez nous, ne serions plus maîtres de notre situation.

4. Avec cela nous atteignons un dernier champ d’appréhension de notre situation : nous avons donc encore aussi un espace libre, au-delà du domaine de la charge de nos investissements et de notre champ d’activité, qui nous légitime à un commerce autodéterminé avec l’avenir. Nous l’appelons notre «capital propre ». Ce sont là nos moyens personnels, c’est l’« actif sans obligations (?)» - peut-être de l’amortissement accompli de financements anticipés. Cela vient en général de travaux couronnés de succès dans le passé, par des résultats excédentaires et l’amortissement d’obligations vis-à-vis d’autres. Le capital propre représente en cela notre espace de liberté, notre capacité de déterminer le cours de notre entreprise dans l’avenir. Qui a du capital propre peut investir sans décider avec d’autres ; qui n’en a pas ou pas assez à besoin de l’aide et de l’accord d’autres, qui par exemple se traduit sous la forme d’un crédit.
Ces quatre champs de bilan peuvent - dans leurs dimensions différentes respectives - montrer en une image d’ensemble de notre situation les situations de vie décrites précédemment et les retracer pour nous – et d’autres.

Dans la chronologie, dans laquelle elles ont été précédemment décrites, elles orientent le regard de l’homme pas à pas de l’extérieur vers l’intérieur. Hésitons-nous sur nos investissements, alors nous orientons notre regard vers l’extérieur puis vers l’intérieur; nous devons peut-être remonter loin dans le passé ; nous voyons debout devant nous les conséquences d’ (de nos) actes passés comme dispositions présentes sous forme de machines, bâtiments et autres valeurs.
Avec l’actif circulant aussi, nous avons quelque chose de donné hors de nous, que nous pouvons inventorier et décrire, cela se compose pour une part en inventaires et objets, pour l’autre en relations à d’autres hommes., pour lesquels nous avons fait quelque chose (créances), etc. Si nous allons - un pas plus loin - de ce point de vue, les obligations nous orientent sur les raisons d’être de nos investissements et nos champs d’activité. Aussi loin que de l’aide étrangère nous fût apportée, pour laquelle nous sommes encore endetté et exige de nous encore amortissement, cette charge restreint et ensorcelle notre fierté de propriétaire des actifs qui nous sont imputés.
Les obligations sont dans une certaine mesure des choses « négatives », elles aspirent pour ainsi dire quelque chose de l’existant, elles dévoilent des relations sociales, qui en même temps revêtent des qualités morales. Nous pouvons être tentés, de nous retirer de nos obligations, faire une entourloupe à nos créanciers ou les laisser marcher dans le vide – et remarquons un chamboulement de l’âme, déjà lorsque nous n’en sommes qu’à la pensée. Nous pouvons bien sûr aussi nous révéler comme dignes de crédit ; en ce que nous honorons nos obligations ponctuellement. En ce que finalement la contemplation de nos dettes nous vienne par leur contraire, « le-ne-plus-être-endetté », les moyens propres par le résultat d’obligations remplies, notre regard est tourné sur nous même. Il n’y a plus de dehors, auquel nous devons quelque chose ; dans le capital propre, le regard s’oriente beaucoup plus sur notre propre compétence entrepreneuriale, qui se dépeint dans la mesure de ces actifs libérés de leurs obligations. Indépendamment de l’histoire de leur création dans le passé notre espace de décision présent, personnel, a autant de valeur que la force qui vit en lui maintenant pour l’avenir. Cette force est notre être propre.

Le regard de l’homme a en cela été pas à pas orienté de dehors vers dedans et finalement prit en compte par lui-même. ( 2 ) Comme dans le bilan et ses champs se mire la situation du moment de l’entreprise observée, nous trouvons décrit complètement dans le compte d’exploitation la chaîne des évènements de la vie (opérations commerciales) comme tissu d’enregistrement, comme chemin fermé en lui-même du bilan d’ouverture au bilan de clôture d’une tranche de vie (exercice). Dans la pratique on distingue sur ce chemin deux types de processus ou évènement : des pures répartitions d’actifs (approximativement retrait de banque conduisant à encaissements), ceux qui ne concernent pas le capital propre de l’entreprise et pour cela sont décrites comme neutres quant au résultat ; à tous les autres processus, qui apportent gain ou perte de résultat (approximativement vente de marchandises au « juste prix » ou vente par nécessité de marchandises menacées de péremption) et qui ne nous laissent donc pas « froids ». Nous écrivons maintenant des chiffres « noirs » ou « rouges », nous devons nous engager. Ces processus ne sont pas indiqués dans des comptes uniques du bilan, mais (au moins avec la comptabilité à contrepartie) enregistrés sur un compte de dépenses – ou de recettes et additionnés comme profit ou perte (compte de résultat) dans le cadre de la comptabilité annuelle. Cette forme de décompte montre tous les pas concourant au résultat sur l’itinéraire entre bilans d’ouverture et de clôture d’une année. Comme le bilan est tiré sur l’instant, ainsi le compte de résultat est tiré sur la durée. Le premier montre une situation donnée à chaque fois, le dernier le gain, la quintessence du chemin parcouru, le succès « par solde », le résultat « sous le trait » : l’accroissement ou diminution du capital propre, l’augmentation ou diminution de notre espace d’identité entrepreneuriale. Il sera saisi, ce que nous avons pu atteindre, ce que nous avons commercé, ce qui advint de nous : nos faits et peines. Nous nous comprenons comme personne agissante, comme formation sociale vivante.

Comprenons le, la réalité de vie d’une entreprise est à comprendre ponctuellement comme formation sociale dans une certaine situation dans le bilan, ainsi nous est par là même clair, qu’en cela nous formons nous même cette formation vivante organique – dans la forme du bilan - et la saisissons dans sa situation d’équilibre du moment. Cela apparaît parfois comme un état de fait étonnant pour le profane, que la somme des actifs représente la somme des passifs – comme « valeur du bilan ». Chaque évènement d’une affaire se place en effet toujours comme une intrusion dans un équilibre existant : l’entreprise livre des marchandises, ou bien il en « rentre », il se débourse de l’argent ou s’en encaisse, la valeur des créances et des engagements (par exemple par fluctuation des valeurs ou des cours).
Celui-là qui dans cette situation doit comptabiliser, ne doit pas seulement décrire l’intervention seule, mais en même temps ses effets sur la situation d’équilibre de l’ensemble ; il doit « appeler un compte de contrepartie », et doit comptabiliser « double ». La « juste comptabilité » d’une affaire signifie de ce fait : comprendre l’intervention unique, l’évènement unique dans sa signification pour la situation d’équilibre de toute la formation de vie – et saisir en même temps intervention comme compensation comme unité dans une « écriture comptable » : pour éclairer s’il s’agit de modification neutre de la situation des actifs ou bien si s’est jouée une modification du capital propre que se soit en dépense ou produit, ensuite en perte ou en profit. Ce qui se passe, c’est comptabiliser fidèlement à ces deux fins.

Comptabilité signifie dans ce sens : accompagner les pas de la vie de l’entreprise, soigneusement, pas à pas. Le comptable pourrait, s’il le voulait, tirer le bilan à chaque pas. Dans la pratique on le fait bien sûr seulement après des périodes de changement, qui donnent des raisons de rendre des comptes (à soi-même ou à d’autres) : après une année, une demi-année ou intervalle plus court ; aussi des situations particulièrement tangentes de l’entreprise (incapacité de paiement, surendettement, perte d’une part particulière de capital propre, etc.) peuvent marquer de tels points, où nous devons faire le bilan. En tout cas, la comptabilité livre, lorsqu’elle est conduite correctement, une image infaillible des conséquences de tous nos actes propres – mélanger aux influences extérieures à l’entreprise (changement des cours de change, capacité de règlement d’un débiteur, apparition de risques importants, etc.), comptabilité et bilan nous forcent à mettre aussi sur la table ce qui est désagréable dans notre situation, d’en rechercher les origines et prendre des mesures pour introduire des changements positifs. Négligeons-nous cela, les conséquences en sont des pertes de la substance de l’entreprise, cela signifie dans le capital propre et en cela en proportion dans le champ de liberté de nos décisions d’avenir.


Tirer le bilan n’est de ce fait pas toujours agréable, car cela dévoile ce qui s’est vraiment passé, car cela force à rendre conscient refoulé et non vu. Ainsi est-il bien fondé pour l’objectivation de ce qui se passe, qu’en règle générale une conscience indépendante, neutre soit prise en compte comme commissaire aux comptes. Celui-ci a à tester, de manière indépendante, si tous les succès, si tous les insuccès, si toutes les fautes sont bien décrites. Si c’est le cas, il peut confirmer le bilan ( ou le « certifier »). Chaque bilan est de cette manière un bout de rencontre de soi même du commerçant (NDT Celui qui commerce au sens général) responsable – peut être d’abord avec une aide étrangère, mais en cela plus crédible et sûre. Dans la marche du temps, nous apprenons aussi à nous regarder aussi nous même objectivement sans aide extérieure.

Ce qui ainsi est exercé dans la comptabilité d’entreprise et le double bilan des conditions d’entreprise peut rayonner sur toute notre vie, car la saisie sans fard de nos conditions de vie permet partout d’abord des pas mesurés et bien ciblés dans le futur. Qui a appris à regarder sur l’image non brouillée, véritable du passé vers le futur, ce que nous appelons bilan, peut aussi faire des pas sensés vers l’avant. Il peut se poser des objectifs réalistes, il peut se placer dans l’avenir, car il connaît les moyens qu’il a à disposition et les obligations qu’il a à remplir sur ce chemin. Il peut mettre en oeuvre de manière aussi sensée que possible – adapté à ses propres forces – sans léser d’autres intérêts (obligations). Il a rempli avec cela une condition essentielle pour la réussite future. Il peut, car il domine vraiment la situation, tendre ses forces dans la plus haute mesure vers un but défini (lui-même). L’avenir le trouve prêt. Il y est préparé, il peut faire quelque chose de lui-même. Il est utile à la vie, il devient un membre au service de cette vie.

 


Ce qui a été décrit pour comptabilité et bilan dans le champ social, l’être humain le rencontre renouvelé, quand il pénètre le chemin de développement individuel, et atteint le point où il rencontre le « petit gardien du seuil » ( 3 ). Ce premier être, que l’être humain rencontre sur son chemin de connaissance dans la vie spirituelle, lui rend tangible sa situation d’un point de vue positif comme négatif. Il lui dit : « Je suis tissé du livre de comptes de ta propre vie ». Lors de la description de cette figure, Rudolf Steiner utilise – adéquat et proche de la vie – des mots et concepts de la comptabilité.

Le petit gardien ne rend pas l’homme conscient seulement de tous les acquis et manques de son parcours de vie jusqu’alors, il l’encourage en même temps de résoudre positivement les problèmes de son "image-bilan" de notre situation. Il ne donne pas seulement une image, il est lui même par essence cette image. Il accompagne dorénavant l’être humain consciemment – comme il l’a fait jusqu’alors inconsciemment. La différence entre « avant » et « après » réside en ce que maintenant l’être humain dispose aussi d’une conscience des côtés jusqu’alors cachés de son être, qu’il connaît maintenant l’être qui vit essentiellement comme sa « comptabilité » et lui indique à tout moment sa situation comme ses succès et insuccès. Il conduit, il est donc le « compte profit et perte » de notre propre vie. Il nous met par cela en position de placer nos pas plus consciemment dans le futur, d’ajuster nos forces plus concentrées et plus économes aux buts d’avenir nécessaires – comme comptabilité et bilan dans leur champ l’ont déjà toujours fait pour les humains actifs tels des entrepreneurs.

 



( 1 ) Voir là-dessus aussi de l’auteur « Comptabilité partie double comme instrument de formation de l’âme de conscience » Goetheanum, cahier N° 25 et 26 / 1986 p 185 ss et 194 ss, comme « Comptabilité et formation générale » Die Kommenden N° 7 (1989, p 35 ss)

( 2 ) On pourrait indiquer pour compléter là dessus, que le maniement même de la comptabilité contient ce retour de l’homme sur lui - même, quand par la manière d’instaurer de nouveaux comptes, il trouve toujours de nouvelles formes de traitement du matériel de données dans lesquelles se reflètent pour une part les choses, pour une autre son propre questionnement. Chaque recherche d’erreur le rend confiant par la comptabilité, que cette erreur vient toujours de lui, de manière à devoir s’approprier de lui-même un style de travail pour les éviter ou bien de la patience dans la recherche d’erreur. Chaque erreur est la conséquence (évitable) d’attitudes erronées.

( 3 ) Voir le chapitre «Le gardien du seuil », dans Rudolf Steiner : Comment acquérir des connaissances sur les mondes supérieurs ? GA 10.

Autres textes de l'auteur




C-03-22 Buchführung, Bilanzierung, Selbsterkenntnis. In:
GOETHEANUM, Nr.45/0 5. 11. 1989, S. 391 ff.

Es wird zu zeigen versucht, wie Buchführung und Bilanzierung - ihrer Anlage nach - zugleich Schritte auf dem Weg derSelbsterkenntnis des Menschen sein können.

Buchführung, Bilanzierung, Selbsterkenntnis

Benediktus Hardorp

Buchführung, Bilanzierung, Selbsterkenntnis1 - können diese drei Dinge etwas miteinander zu tun haben, kann man Buchrührung und Bilanzierung als förderliche Übung auf dem Wege menschlichen Selbsterkennens verstehen? Dieser Frage wollen wir in dem folgenden Gedankengang nachgehen. Man muß - für dessen Verständnis - kein Fachmann, kein Spezialist sein oder zu werden geloben.
Schauen wir dazu - als einem uns bekannten Beispiel - auf unsere eigene Lebenssituation. Wenn wir uns selbst betrachten, können wir leicht erkennen, daß wir in der Gegenwart nicht aus dem Nichts entstanden sind und zu leben beginnen; wir bemerken vielmehr, daß wir in jeder Lage auf Vergangenem aufbauen, daß wir eine Geschichte haben. Vergangenes ist nicht völlig vorbei - als «wäre nichts gewesen»: es hat gerade das gegenwärtige Leben, seine Bedingungen und Qualitäten geschaffen, auf die wir heute aufbauen, die uns «eigen» sind. Wer sagen soll, wer er ist, schreibt nicht nur seinen Namen, den er erhalten hat, auf, sondern er berichtet seinen Lebenslauf, seine Biographie. In uns selbst ragt die Vergangenheit wesenhaft in die Gegenwart herein. Aufgrund dieser Vergangenheit sind wir Person, verfügen wir über ein gegenwärtiges Handlungsfeld; wer sich zum Beispiel mit Pädagogik befaßt, diese studiert und geübt hat, ist heute vielleicht als Lehrer tätig. Wer einen kaufmännischen Beruf erlernt hat, arbeitet vielleicht in einem industriellen oder anderen Unternehmen. Unser gegenwärtiges Handlungsfeld, das ist uns deutlich, hat sich jedenfalls aus den Taten und Geschehnissen der Vergangenheit ergeben.
Was wir dabei geworden sind, ist aber nicht nur auf uns selbst zurückzuführen. Eltern, Lehrer, Lehrmeister, Kreditgeber und andere haben dabei mitgewirkt; sie haben uns - über unser eigenes bewußtes Bemühen hinaus - zu dem verholfen, was wir heute sind, über was wir heute verfügen; sie haben uns zum Beispiel Zugang zu den Mitteln verschafft, die uns gegenwärtig zu Gebote stehen, über die wir jetzt entscheiden können. Wir fühlen uns diesen Menschen verpflichtet - und sind ihnen wohl auch bis in die rechtliche Form hinein verschuldet; wir müssen das erhaltene Darlehen zurückzahlen, den gewährten Kredit tilgen, die ausgestellten Wechsel einlösen. Wir bringen also nicht nur die Quintessenz der in die Gegenwart hereinragenden eigenen Tatenfolgen und das uns offenstehende gegenwärtige Handlungsfeld positiv mit, sondern in der Regel auch ein offenes oder verborgenes «Minus», eine Last, alte Verpflichtungen gegenüber anderen: selbstauferlegte zum einen und vereinbarte zum andern.
Schließlich gehört aber zum Verständnis unserer Lage - außer der Kenntnis der Vergangenheit - noch hinzu, daß wir auf eine Zukunft hinleben, die uns erstrebenswert erscheint. Wir sind nie ohne Ziele; im Gegenteil: wir sind eigentlich nur zu verstehen durch die Ziele, die wir uns setzen oder gesetzt haben. Sie drücken - in anderer Weise als die Vergangenheitsfolgen - ebenfalls einen wichtigen Teil unseres Wesens aus. Wir können unseren Kurs in der Vergangenheit und in der Gegenwart oftmals geändert haben - gegen den Wind oder mit ihm -, aber ziellos sind wir nie gewesen. Wie in der Vergangenheit, so werden wir sicher auch in Zukunft fremder Hilfe bedürfen, werden wir das Vertrauen anderer, deren Kredit, brauchen, um unsere Ziele zu erreichen. Es verbinden sich also Vergangenheit und Zukunft in seltsamer, ganz individueller Weise in uns zu tätiger Gegenwart; es verbindet sich zugleich in uns das Schicksal unserer eigenen Aktivitäten mit den uns  Hilfen anderer Menschen - wie wir selbst ja auch Für andere tätig (gewesen) sind. Ein großes Geflecht von Beziehungen menschlicher und weltanknüpfender Art waltet da in uns- zumeist dem Bewußtsein verborgen, aber doch prinzipiell aufklärbarer Art.
Verstehen wir uns als Menschen, als die «Unternehmer» unseres eigenen Schicksals, so können wir in jedem Zeitpunkt, in dem wir das selbst für erforderlich halten oder in dem uns dies von außen abverlangt wird, aus der so geschilderten Lage, aus unserer Stellung in dem Geflecht sozialer Beziehungen, das zu uns gehört, «Bilanz ziehen». Wir bilden dann die vorher genannten
Grundsachverhalte in vier «kardinalen»
Bilanzfeldern ab. Tun wir das wahrheitsgemäß, so erhalten wir ein entsprechend zutreffendes Bild unserer gegenwärtigen Lage, das uns zeigen kann, wie die nächsten Schritte in die Zukünft folgerichtig aussehen können oder aussehen sollten. Die vier angesprochenen Bilanzfelder sind:

1. Das Verzeichnis alles dessen, was als Vergangenheitswirkung noch in die Gegenwart hereinragt, was früher «angelegt» wurde und jetzt noch Bedeutung hat, erscheint als gegenwärtig nutzungsfähiges «Anlagevermögen». Es ist richtig bewertet,
wenn Sein Bilanzausweis die Gegenwartsbedeutung der vergangenen Aufwendungen oder Investitionen richtig wiedergibt, wenn dieser zeigt, was uns noch Für die Gegenwart und Zukunft von dieser Vergangenheit als Arbeitsgrundlage, als Produktionsmittel, zur Verfügung steht. Wir betrachten mit dieser Richtung unseres Blickes das in der Vergangenheit für die Gegenwart «verfügte Vermögen».

2. Unser gegenwärtiges Handlungsfeld dagegen erschließt sich in allem, was wir traditionell als «Umlaufvermögen» bezeichnen: alle Vorräte, alle Forderungen, alle sonstigen Vermögensgegenstände. Wir können sie verarbeiten, veräußern, verwerten; sie eröffnen uns unser gegenwärtiges Handlungsfeld und begrenzen dies auch; pflegen wir unsere Lagervorräte, unsere Kundenbeziehungen nicht, so werden sie weniger wert; wir haben das «verfügbare Vermögen» unserer Gegenwart vor uns.

3. Soweit die beiden vorgenannten Bilanzfelder nicht unser eigenes Verdienst allein sind, sondern soweit uns andere bei deren Zustandekommen geholfen haben, haben wir  noch Verbindlichkeiten, Verpflichtungen gegenüber Dritten, die zu erfüllen sind aus dem Ertrag (oder Vermögen) unseres Handlungsfeldes heraus. Wir müssen uns der vergangenen Hilfen und der daraus entstandenen Verpflichtungen, die auf unserem Aktivitätsfeld (einschließlich der Investitionen) ruhen, die wir aus der Vergangenheit mitgebracht haben, bewußt sein und sie richtig verzeichnen, richtig bilanzieren lernen. Wir sind  anderen etwas wert gewesen und sind ihnen daher auch verschuldet. Wir dürfen aber natürlich nicht «überschuldet» sein, sonst wären wir nicht mehr Herr in unserem Hause, wären wir nicht mehr Herr unserer Lage.
4. Damit gelangen wir auf ein letztes Feld unserer Lageerfassung: wir haben ja über den Bereich der Belastung unseres Investitions- und Handlungsfeldes hinaus auch noch einen Freiraum, der uns zu eigenbestimmtem Handeln für die Zukunft legitimiert. Wir nennen ihn unser «Eigenkapital». Es sind dies unsere eigenen Mittel; es ist das – aus vollzogener Tilgung von Vorgriffsfinanzierungen vielleicht«entpflichtete Vermögen». Dies entsteht in der Regel durch erfolgreiches Arbeiten in der Vergangenheit, durch Überschußerzielung und Tilgung der Verpflichtungen anderen gegenüber. Das Eigenkapital bildet insoweit unseren Freiraum, unsere unternehmerische Potenz zu eigener Kursbestimmung für die Zukunft ab. Wer Eigenkapital hat, kann ohne Mitentscheidung anderer investieren; wer es nicht hat oder wer nicht genügend davon hat, bedarf der Hilfe und Zustimmung anderer, die zum Beispiel in Form eines Kredites ausgesprochen wird.
Diese vier Bilanzfelder können die - in ihren jeweilig unterschiedlichen Dimensionen - zuvor geschilderten Lebenssituationen zusammengefaßt als Gesamtbild unserer Lage aufzeigen und sie für uns - und andere - so vergegenwärtigen.
In ihrer Reihenfolge, in der sie zuvor geschildert wurden, lenken sie zugleich den Blick des
Menschen schrittweise von außen nach innen. Bedenken wir unsere Investitionen, so richten wir unseren Blick nach außen und nach rückwärts; wir müssen in der Vergangenheit vielleicht weit zurückgehen; wir sehen die Folgen (unserer) früheren Taten als heutige Anlagen in Form von Maschinen, Gebäuden und anderen Werten vor uns stehen. Auch beim Umlaufvermögen haben wir noch etwas außer uns Gegebenes, das wir inventarisieren und verzeichnen können; zum Teil besteht es aus Lagervorräten und Sachen, zum Teil besteht es in der Beziehung zu anderen Menschen, für die wir etwas geleistet haben (Forderungen) usw. Gehen wir in dieser Blickrichtung — einen Schritt weiter, so lenken uns die Verpflichtungen auf die
Entstehungsgründe unserer Investitionen und auf die unseres Handlungsfeldes. Insofern uns dabei fremde Hilfe zuteil wurde, der wir noch verschuldet sind und die von uns Tilgungsleistungen verlangt, beengt und entzaubert diese Last unseren Besitzerstolz an dem uns zugeschriebenen Vermögen. Verbindlichkeiten sind gewissermaßen «negative» Sachen, sie saugen gleichsam vom Vorhandenen etwas weg, sieoffenbaren soziale Relationen, die zugleich moralische Qualitäten annehmen. Wir könnten versucht sein, uns unseren Verpflichtungen zu entziehen, unsere Gläubiger auszutricksen oder sie ins Leere laufen zu lassen — und bemerken ein seltsames seelisches Berührtsein, schon bei dem Gedanken daran. Wir können uns natürlich auch als kreditwürdig erweisen; indem wir unseren Verpflichtungen pünktlich nachkommen. Indem wir schließlich über die Betrachtung unserer Schulden bei deren Gegenteil, den «Nicht-mehr-Schulden», bei den Eigenmitteln als Ergebnis erfüllter Pflichten, ankommen, wird unser Blick auf uns selbst gelenkt. Es gibt nun kein Außen mehr, dem wir etwas schulden; im Eigenkapital richten wir den Blick vielmehr auf unsere eigene unternehmerische Kompetenz, die sich im Ausmaß dieses entpflichteten Vermögens darstellt. Unabhängig von der Entstehungsgeschichte in der Vergangenheit ist unser gegenwärtiger, eigener Verfügungsraum soviel wert wie die Kraft, die für die Zukunft jetzt in ihm lebt. Diese Kraft ist unser eigenes Wesen.
Der Blick des Menschen ist damit schrittweise von außen nach innen gelenkt worden und schließlich bei sich selber angekommen. 2 So wie sich in der Bilanz und ihren Feldern der jeweilige Zustand des betrachteten Unternehmens spiegelt, so finden wir in der Buchführung die Kette der Lebensvorkommnisse (Geschäftsvorfälle) als fortlaufenden Buchungsstoff, als in sich geschlossenen Weg von der Eröffnungsbilanz zur Schlußbilanz eines Lebensabschnittes (Geschäftsjahres) lückenlos aufgezeichnet. In der Praxis unterscheidet man auf diesem Wege zweierlei Vorgänge oder Vorfälle: einmal die reinen Vermögensumschichtungen (Bankabhebung führt zu Kasseneingang etwa), die das Eigenkapital des Unternehmens nicht tangieren und deswegen als ergebnisneutral bezeichnet werden; zum andern alle Vorgänge, die zu Erfolg oder Mißerfolg beitragen (Warenverkauf zu «gutem Preis» oder Notverkauf von Verderb bedrohter Ware etwa) und die uns deswegen nicht «kalt» lassen. Wir schreiben jetzt entweder «schwarze» oder «rote» Zahlen, wir müssen uns engagieren. Diese Vorgänge werden nicht über Einzelkonten der Bilanz, sondern (wenigstens mit der Gegenbuchung) auf einem Aufwands- oder Ertragskonto verbucht und — zusammenfassend — als Gewinn- oder Verlustrechnung (Ergebnisrechnung) im Rahmen der jährlichen Rechnungslegung besonders ausgewiesen. Diese Abrechnungsform zeigt alle ergebniswirksamenSchritte auf dem Wege zwischen Anfangs- und Schlußbilanz eines Jahres. So wie die Bilanz zeitpunktbezogen ist, so ist die Ergebnisrechnung zeitraumbezogen. Erstere zeigt eine jeweils gegebene Lage, letztere den Ertrag, die Quintessenz des durchlaufenen Weges, den Erfolg «per Saldo», das Ergebnis «unterm Strich»: die Zu- oder Abnahme des Eigenkapitals, die Mehrung oder Minderung unseres unternehmerischen Identitätsraumes. Es wird erfaßt, was wir erreichen konnten, wie wir gehandelt haben, was mit uns geschah: unsere Taten und Leiden. Wir verstehen uns als handelnde Person, als lebendes Sozialgebilde.

Verstehen wir es, die Lebensrealität eines Unternehmens als soziales Gebilde in einer bestimmten Lage punktuell in der Bilanz zu erfassen, so ist uns zugleich deutlich, daß wir damit dieses organische Lebensgebilde selbst — in der Bilanzform — abbilden und es in seiner jeweiligen Gleichgewichtslage erfassen. Das kommt schon in der für den Laien manchmal erstaunlichen Tatsache zum Ausdruck, daß die Summe der Aktiven in der Bilanz der Summe der Passiven — als jeweilige «Bilanzsumme» — entspricht. Jeder Geschäftsvorfall stellt sich nämlich zunächst als ein Eingriff in eine bestehende Gleichgewichtslage dar: das Unternehmen liefert Waren, oder es kommen solche «herein»; es fließt Geld ab oder zu, es verändert sich der Wert von Forderungen oder Verbindlichkeiten (zum Beispiel Wegen Währungs- und/oder Kursschwankungen). Derjenige, der in dieser Lage buchen soll, muß nicht nur den Eingriff selbst verzeichnen, sondern zugleich dessen Auswirkung auf die Gleichgewichtslage des Ganzen; er muß ein «Gegenkonto anrufen», er muß «doppelt» buchen. Die «richtige Verbuchung» eines Geschäftsvorfalles bedeutet daher: den Einzeleingriff, das einzelne Vorkommnis in seiner Bedeutung für die Gleichgewichtslage des ganzen Lebensgebildes zuverstehen — und Eingriff wie Ausgleich als Einheit gemeinsam in einen «Buchungssatz» zu fassen: zu klären, ob es sich.zum Beispiel um eine ergebnisneutrale Änderung der Vermögenslage handelt oder ob sich eine Änderung des Eigenkapitals — zunächst als Aufwand oder Ertrag, danach als Gewinn oder Verlust — abgespielt hat. Was vorkommt ist — mit seinen beiden Enden — getreulich zu buchen.
Buchführung in diesem Sinne bedeutet: die Lebensschritte des Unternehmens sorgsam, Schritt für Schritt mitzuverfolgen. Der Buchführende kann, wenn er es möchte, nach jedem Schritt Bilanz ziehen. In der Praxis tut man dies natürlich nur nach Veränderungszeiträumen, die Anlaß zur Rechenschaft (vor sich selbst und vor anderen) geben: nach einem Jahr, nach einem halben Jahr oder in kürzeren Intervallen; auch besondere Schieflagen des Unternehmens (Zahlungsunfähigkeit, Überschuldung, Verlust eines bestimmten Eigenkapitalanteils usw.) können solche Punkte markieren, an denen wir Bilanz ziehen müssen. Auf jeden Fall liefert die Buchführung, wenn sie richtig durchgeführt wird, ein
unbestechliches Bild der Folgen aller unserer eigenen Taten — vermischt mit den Folgen von Einwirkungen von außerhalb des Unternehmens (Veränderung von Wechselkursen, Zahlungsunfähigkeit eines Schuldners, Auftretenrelevanter Risiken usw.), Buchführung und Bilanzierung zwingen uns, auch das Unangenehme unserer Lage auf den Tisch zu bringen, es auf seine Ursachen hin anzusehen und erforderliche Maßnahmen zu positiver Veränderung einzuleiten. Versäumen wir dies, so sind Einbußen an der Unternehmenssubstanz, das heißt im Eigenkapital, und damit im Ausmaß des sich darin abbildenden Freiheitsfeldes für unsere Zukunftsentschlüsse die Folge.
Bilanz ziehen ist daher nicht immer angenehm, weil es offenbar macht, was wirklich geschah, weil es zwingt, Verdrängtes oder Übersehenes bewußtzumachen. So ist es gut begründet, daß zur Objektivierung dieses
Geschehens im Regelfall ein unabhängiges, neutrales Bewußtsein als Abschlußprüfer hinzugezogen wird. Dieser hat unabhängig zu prüfen,- ob alle Erfolge, ob alle Mißerfolge, ob alle Fehler richtig verzeichnet sind. Ist dies der Fall, so kann er die Bilanz bestätigen (oder «testieren»). Jede Bilanz ist auf diese Weise ein Stück Selbstbegegnung der verantwortlich Handelnden — zunächst mit fremder Hilfe vielleicht, dafür aber glaubwürdiger und sicherer. Im Laufe der Zeit lernen wir aber, uns auch ohne fremde Hilfe objektiv anzusehen.


Was so in der Buchführung von Unternehmen und beider Bilanzierung von Unternehmenslagen geübt wird, kann als Orientierungskraft auf unser ganzes Leben ausstrahlen, weil uns überall erst das ungeschminkte Erfassen unserer tatsächlichen Lebenslage maßgerechte, zielvolle Veränderungsschritte in die Zukunft ermöglicht. Wer gelernt hat, auf das ungetrübte, wahrheitsgemäße Bild der Vergangenheit in der Gegenwart, das wir Bilanz nennen, hinzuschauen, kann auch sinnvolle Schritte nach vorne tun. Er kann sich realitätsgerechte Ziele setzen, er kann sich der Zukunft stellen, weil er die Mittel. kennt, die ihm zur Verfügung stehen und die Verpflichtungen, die er auf diesem Wege zu erfüllen hat. Er kann die verfügbaren Ressourcen so sinnvoll wie möglich — der eigenen Kraft angepaßt — ohne Verletzung anderer Interessen (Verpflichtungen) einsetzen. Er hat damit eine wesentliche Voraussetzung für den Zukunftserfolg erfüllt. Er kann, weil er die Lage wirklich überschaut, seine Kräfte im höchstmöglichen Maße auf ein (selbst) gestecktes Ziel hin anspannen. Die Zukunft findet ihn bereit. Er ist auf sie vorbereitet, er kann etwas aus sich machen. Er ist für das Leben brauchbar; er wird ein dienendes Glied dieses Lebens.
Was so für Buchführung und Bilanzierung auf dem sozialen Felde geschildert wurde, begegnet dem Menschen erneut, wenn er den individuellen Schulungsweg betritt und auf diesem an den Punkt gelangt, an dem er dem «kleinen Hüter der Schwelle» begegnet.3 Dieses erste Wesen, dem der Mensch auf seinem Erkenntnispfad in die geistige Welt begegnet, macht ihm seine Lage in positiver und negativer Hinsicht deutlich. Es sagt ihm: Ich bin «aus dem Kontobuch deines eigenen Lebens gewoben». Bei der Schilderung dieser Gestalt verwendet Rudolf Steiner — sachgemäß und lebensnah — Worte und Begriffe aus der Buchführung. Der kleine Hüter der Schwelle macht dem Menschen nicht nur alle Erreichnisse und alle Mängel seiner bisherigen Lebensbahn bewußt, er fordert ihn zugleich auf, die Probleme positiv zu lösen, die er uns in seinem «Bilanzbild» unserer Lebenslage deutlich macht. Er gibt nicht nur ein Bild, er ist selbst wesenhaftdieses Bild. Er begleitet den Menschen fortan bewußt — wie er es unbewußt schon bisher getan hat. Der Unterschied von «vorher» und «nachher» besteht darin, daß der Mensch nun auch ein Bewußtsein von den bisher verborgenen Seiten seines Wesens hat, daß er nun das Wesen kennt, das als seine «Buchführung» wesenhaft lebt und ihm jederzeit seine Lage sowie Erfolg und Mißerfolg des bisherigen Weges anzeigt. Es führt, ja es ist die «Gewinn- und Verlustrechnung» unseres eigenen Lebens. Es setzt uns dadurch aber auch instand, unsere Schritte in die Zukunft bewußter zu setzen, unsere Kräfte konzentrierter und ökonomischer auf das nötige Zukunftsziel hin auszurichten — wie das Buchführung und Bilanzierung auf ihrem Felde ja schon immer für den unternehmerisch tätigen Menschen getan haben.

 



I Vgl. zum folgenden auch vom Verfasser: «Doppelte Buchrührung als Schulungsinstrument der Bewußtseinsseele», Goetheanum, Heft Nr.25 und 26/1986, S. 185 ff: und
S. 194fr., sowie: «Buchführung und allgemeine Bildung», DieKommenden, Nr.7(1989, S.35ff)-.
2 Man könnte ergänzend noch darauf hinweisen, daß ja auch das Umgehen mit der Buchführung selbst diesen Rückverweis des Menschen auf sich selbst enthält, wenn er durch die Art, in der er Konten einrichtet, verschiedene und auch immer neue Formen der Aufbereitung des Datenmaterials findet, in denen sich teils die Sache, teils seine Fragerichtung spiegelt. Jedes Fehlersuchen rührt im übrigen den mit Buchführung Vertrauten darauf, daß diese Fehler immer aus ihm selbst stammen, so daß er sich zur Fehlervermeidung ganz von selbst einen sorgfältigen Arbeitsstil oder Geduld beim Fehlersuchen aneignen muß. Jeder Fehler ist Folge
(vermeidbaren) früheren Fehlverhaltens.
3 Vgl. das Kapitel: „Der Hüter der Schwelle“; in Rudolf Steiner: Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten? GA 10.